contamination au vih chez une patiente bêta thalassémique : imputabilité transfusionnelle ?

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416 Posters / Transfusion Clinique et Biologique 17 (2010) 404–434 P-039 Apport du contrôle de qualité bactériologique des produits sanguins labiles dans la pratique transfusionnelle à Kinshasa I.M. Asuni a,, R. Kazadi Kabongo a , S. Kapinga Mulamba a , R. Bokemposila b , B. Bongenya b , D. Kashito b , A. Batangilay a , D. Ndakala a , S. Yuma Ramazani a a Centre national de transfusion sanguine, Kinshasa, République démocratique du Congo b Hôpital provincial de référence de Kinshasa, Kinshasa, République démocratique du Congo Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (I.M. Asuni). Introduction.– La sélection rigoureuse des donneurs ainsi qu’une bonne quali- fication biologique permettent d’assurer la sécurité des produits sanguins pour réduire le risque infectieux. À cet effet, quatre marqueurs sérologiques sont rete- nus dans la politique en RDC. Il s’agit des anticorps anti-VIH, VHC, l’antigène HBs et les anticorps anti-syphilis. La recherche de ces marqueurs n’exclut pas le risque de contamination bactériologique. Méthodologie.– Quarante patients dont 14 hommes et 26 femmes candidats à la transfusion ont fait l’objet d’un suivi bactériologique à l’hôpital provincial de référence de Kinshasa. Leur âge varie de 6 à 76 ans. Les produits sanguins transfusés étaient : 14 unités de sang total (34 %), 25 concentrés érythrocytaires (63 %) et un plasma frais congelé (3 %). Deux hémocultures ont été faites sur chaque patient à raison d’une avant la transfusion et une autre après avec une ouverture thérapeutique de 72 heures. Les dons de sang ont fait aussi l’objet d’une hémoculture. Résultats.– Dix unités des produits sanguins se sont révélées positives aux hémo- cultures ; 4 étaient du sang total et 6 des concentrés érythrocytaires. Les germes isolés étaient : Staphylococcus aureus (2) ; Pseudomonas aeruginosa (2) ; Esche- richia coli (2) ; Enterobacter (2) ; Citrobacter diversus (1) et Bacillus subtilus (1). Chez les receveurs, quatre hémocultures étaient positives en pré-transfusion et 11 en post transfusion. Sept patients qui avaient des hémocultures négatives en pré-transfusion se sont révélés positifs en posttransfusion ; six avaient des germes identiques avec ceux isolés des poches transfusées. Il y a une grande probabilité que les six patients aient été contaminés par le sang transfusé. Conclusion.– L’étude montre le risque auquel sont exposées les personnes trans- fusées. De ces résultats, nous recommandons l’application stricte des mesures de prévention des contaminations par le respect du circuit fermé et de bonnes pratiques de désinfection lors des manipulations des produits sanguins. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.083 P-040 Évolution du nombre des EIR de type « allo-immunisation » entre les années 2006 et 2010 B. Lamy , C. Anglerot ARS, Besan¸ con, France Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (B. Lamy). La transfusion de concentrés globulaires est associée à un risque d’allo- immunisation qui concerne à la fois la transfusion de sang non phénotypé mais aussi celle de sang phénotypé (dont celle utilisée fréquemment pour la préven- tion des immunisations RH Kell). Nous présentons ici les résultats extraits de la base E-FIT pour les années 2006, 2007, 2008, 2009 et les 5 premiers mois de l’année 2010. Nous observons une augmentation constante des déclarations avec un chiffre très bas pour l’année 2006 (42 FEIR) puis une augmentation continue mais lente entre 2007 et 2009 (respectivement 65, 74, et 81 FEIR). Pour l’année 2010, le chiffre obtenu pour les cinq premiers mois est de 40 FEIR et qui, s’il est extrapolé, conduit à une valeur de 96 FEIR. Cette augmentation est sans doute plus le fait d’une meilleure recherche et déclaration de ces EIR. Le chiffre très bas pour l’année 2006 s’explique par une absence de médecin CRH dans la région Bourgogne et ce depuis 20 mois. L’animation du réseau d’hémovigilance a donc été limitée. Dès l’arrivée du nouveau médecin CRH, une nouvelle information des médecins hémovigilants et des acteurs de la transfusion a été conduite pour les sensibiliser sur la nécessité de prescrire cette recherche d’agglutinines irrégu- lières dans le délai optimal pour l’apparition des anticorps d’allo-immunisation et d’organiser le retour du résultat (en le précisant sur l’ordonnance) vers la per- sonne la plus à même de le gérer, l’hémovigilant de l’ES (inscription au dossier, information de l’EFS ou et du dépôt de PSL et déclaration de l’EIR). L’analyse détaillée des résultats permet de visualiser des immunisations dont la fréquence n’était pas obligatoirement attendue. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.084 P-041 IBTT de l’ensemble de la base de donnée e-fit jusqu’en 2009 à l’EFS Auvergne-Loire H. Odent-Malaure a,, H. Benamara b , R. Conductier c , P. Dumontier d , C. Mompeyssin e , P. Paulin f , P. Chavarin g , O. Garraud g a EFS Auvergne-Loire, Clermont-Ferrand, France b EFS Auvergne-Loire, Saint-Priest-en-Jarez, France c EFS Auvergne-Loire, Le-Puy-en-Velay, France d EFS Auvergne-Loire, Moulins, France e EFS Auvergne-Loire, Aurillac, France f EFS Auvergne-Loire, Roanne, France g EFS Auvergne-Loire, Saint-Étienne, France Auteur correspondant. Introduction.– Une infection bactérienne transmise par transfusion (IBTT) est un diagnostic clinique d’effet indésirable receveur (EIR) dont l’origine suspectée est la présence de bactéries dans le produit sanguin labile (PSL). Bilan.– Sur la base e-fit Auvergne-Loire jusqu’en 2009, 111 FEIR de diagnostic IBTT dont 12 FEIR d’imputabilité possible probable ou certaine (un EIR) et 99 d’imputabilité exclue ont été enregistrées. Description.– Concernant l’EIR d’imputabilité certaine, il s’agit d’un patient d’hématologie atteint de myéodysplasie. Quinze minutes après la fin de la trans- fusion d’un MCP il présentait une fièvre à 40 C. L’examen direct (ED) sur le PSL a montré des cocci Gram positif. Le blocage des cinq concentrés de glo- bules rouges et des cinq plasmas a été immédiatement réalisé et les donneurs reconvoqués pour une recherche de streptocoque equisimilis : germe retrouvé en culture du PSL. Un des donneurs a présenté un prélèvement positif (gorge) avec identification génotypique identique à celle de la souche isolée dans le PSL et les hémocultures du patient. Concernant les EIR d’imputabilité exclue : il s’agit de patients avec un foyer infectieux avant transfusion, mais dont la mise en évi- dence sera effectuée au cours de la surveillance de la transfusion. Enfin, dans un certain nombre de cas, un isolement d’un même germe a été retrouvé dans le PSL et l’hémoculture du patient ; cependant après l’enquête des hémocultures déjà positives avant transfusion ont été retrouvées, imposant le diagnostic de contamination rétrograde du PSL. Conclusion.– Il est important de s’assurer que les conditions de recevabilité du PSL après transfusion (conditions de débranchement : pas de reflux) sont res- pectées avant l’envoi en bactériologie. Si les cultures (hémocultures et PSL) sont positives avec des germes de même phénotype, il faut faire comparer génoty- piquement les souches. Enfin pour pallier à l’absence de mise en culture des PSL, nous avons mis en place pour les CP une mesure conservatoire consistant à garder un échantillon de tubulure de tout CP délivré. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.085 P-042 Contamination au VIH chez une patiente bêta thalassémique : imputabilité transfusionnelle ? A. Rahal EPH Saida, Saida, Algérie E-mail: [email protected]. Le risque viral résiduel persiste malgré une sélection médicale des donneurs de sang de plus en plus rigoureuse et l’utilisation de réactifs de sérologie (Elisa) de dernière génération. Un cas de contamination au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) chez une patiente âgée de huit ans bêta thalassémique poly- transfusée (09 CGR de notre CTS) a été mis en évidence au service de pédiatrie. Une enquête ascendante (receveur–donneur) menée par notre service n’a pas formellement écarté une imputabilité transfusionnelle, compte tenu de dysfonc-

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Page 1: Contamination au VIH chez une patiente bêta thalassémique : imputabilité transfusionnelle ?

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16 Posters / Transfusion Clinique

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pport du contrôle de qualité bactériologique des produitsanguins labiles dans la pratique transfusionnelle àinshasa

.M. Asuni a,∗, R. Kazadi Kabongo a, S. Kapinga Mulamba a,. Bokemposila b, B. Bongenya b, D. Kashito b, A. Batangilay a, D. Ndakala a,. Yuma Ramazani a

Centre national de transfusion sanguine, Kinshasa, Républiqueémocratique du CongoHôpital provincial de référence de Kinshasa, Kinshasa, Républiqueémocratique du Congo

Auteur correspondant.-mail: [email protected] (I.M. Asuni).

ntroduction.– La sélection rigoureuse des donneurs ainsi qu’une bonne quali-cation biologique permettent d’assurer la sécurité des produits sanguins pouréduire le risque infectieux. À cet effet, quatre marqueurs sérologiques sont rete-us dans la politique en RDC. Il s’agit des anticorps anti-VIH, VHC, l’antigèneBs et les anticorps anti-syphilis. La recherche de ces marqueurs n’exclut pas

e risque de contamination bactériologique.éthodologie.– Quarante patients dont 14 hommes et 26 femmes candidats à

a transfusion ont fait l’objet d’un suivi bactériologique à l’hôpital provinciale référence de Kinshasa. Leur âge varie de 6 à 76 ans. Les produits sanguinsransfusés étaient : 14 unités de sang total (34 %), 25 concentrés érythrocytaires63 %) et un plasma frais congelé (3 %). Deux hémocultures ont été faites surhaque patient à raison d’une avant la transfusion et une autre après avec uneuverture thérapeutique de 72 heures. Les dons de sang ont fait aussi l’objet’une hémoculture.ésultats.– Dix unités des produits sanguins se sont révélées positives aux hémo-ultures ; 4 étaient du sang total et 6 des concentrés érythrocytaires. Les germessolés étaient : Staphylococcus aureus (2) ; Pseudomonas aeruginosa (2) ; Esche-ichia coli (2) ; Enterobacter (2) ; Citrobacter diversus (1) et Bacillus subtilus1). Chez les receveurs, quatre hémocultures étaient positives en pré-transfusiont 11 en post transfusion. Sept patients qui avaient des hémocultures négativesn pré-transfusion se sont révélés positifs en posttransfusion ; six avaient desermes identiques avec ceux isolés des poches transfusées. Il y a une granderobabilité que les six patients aient été contaminés par le sang transfusé.onclusion.– L’étude montre le risque auquel sont exposées les personnes trans-

usées. De ces résultats, nous recommandons l’application stricte des mesurese prévention des contaminations par le respect du circuit fermé et de bonnesratiques de désinfection lors des manipulations des produits sanguins.

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volution du nombre des EIR de typeallo-immunisation » entre les années 2006 et 2010. Lamy ∗, C. Anglerot

ARS, Besancon, France

Auteur correspondant.-mail: [email protected] (B. Lamy).a transfusion de concentrés globulaires est associée à un risque d’allo-

mmunisation qui concerne à la fois la transfusion de sang non phénotypé maisussi celle de sang phénotypé (dont celle utilisée fréquemment pour la préven-ion des immunisations RH Kell). Nous présentons ici les résultats extraits dea base E-FIT pour les années 2006, 2007, 2008, 2009 et les 5 premiers mois de’année 2010. Nous observons une augmentation constante des déclarations avecn chiffre très bas pour l’année 2006 (42 FEIR) puis une augmentation continueais lente entre 2007 et 2009 (respectivement 65, 74, et 81 FEIR). Pour l’année

010, le chiffre obtenu pour les cinq premiers mois est de 40 FEIR et qui, s’il estxtrapolé, conduit à une valeur de 96 FEIR. Cette augmentation est sans doutelus le fait d’une meilleure recherche et déclaration de ces EIR. Le chiffre très bas

our l’année 2006 s’explique par une absence de médecin CRH dans la régionourgogne et ce depuis 20 mois. L’animation du réseau d’hémovigilance a doncté limitée. Dès l’arrivée du nouveau médecin CRH, une nouvelle informationes médecins hémovigilants et des acteurs de la transfusion a été conduite poures sensibiliser sur la nécessité de prescrire cette recherche d’agglutinines irrégu-

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ologique 17 (2010) 404–434

ières dans le délai optimal pour l’apparition des anticorps d’allo-immunisationt d’organiser le retour du résultat (en le précisant sur l’ordonnance) vers la per-onne la plus à même de le gérer, l’hémovigilant de l’ES (inscription au dossier,nformation de l’EFS ou et du dépôt de PSL et déclaration de l’EIR). L’analyseétaillée des résultats permet de visualiser des immunisations dont la fréquence’était pas obligatoirement attendue.

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BTT de l’ensemble de la base de donnée e-fit jusqu’en009 à l’EFS Auvergne-Loire. Odent-Malaure a,∗, H. Benamara b, R. Conductier c, P. Dumontier d,. Mompeyssin e, P. Paulin f, P. Chavarin g, O. Garraud g

EFS Auvergne-Loire, Clermont-Ferrand, FranceEFS Auvergne-Loire, Saint-Priest-en-Jarez, FranceEFS Auvergne-Loire, Le-Puy-en-Velay, FranceEFS Auvergne-Loire, Moulins, FranceEFS Auvergne-Loire, Aurillac, FranceEFS Auvergne-Loire, Roanne, FranceEFS Auvergne-Loire, Saint-Étienne, France

Auteur correspondant.ntroduction.– Une infection bactérienne transmise par transfusion (IBTT) est uniagnostic clinique d’effet indésirable receveur (EIR) dont l’origine suspectéest la présence de bactéries dans le produit sanguin labile (PSL).ilan.– Sur la base e-fit Auvergne-Loire jusqu’en 2009, 111 FEIR de diagnostic

BTT dont 12 FEIR d’imputabilité possible probable ou certaine (un EIR) et9 d’imputabilité exclue ont été enregistrées.escription.– Concernant l’EIR d’imputabilité certaine, il s’agit d’un patient’hématologie atteint de myéodysplasie. Quinze minutes après la fin de la trans-usion d’un MCP il présentait une fièvre à 40 ◦C. L’examen direct (ED) sur leSL a montré des cocci Gram positif. Le blocage des cinq concentrés de glo-ules rouges et des cinq plasmas a été immédiatement réalisé et les donneurseconvoqués pour une recherche de streptocoque equisimilis : germe retrouvé enulture du PSL. Un des donneurs a présenté un prélèvement positif (gorge) avecdentification génotypique identique à celle de la souche isolée dans le PSL etes hémocultures du patient. Concernant les EIR d’imputabilité exclue : il s’agite patients avec un foyer infectieux avant transfusion, mais dont la mise en évi-ence sera effectuée au cours de la surveillance de la transfusion. Enfin, dansn certain nombre de cas, un isolement d’un même germe a été retrouvé dans leSL et l’hémoculture du patient ; cependant après l’enquête des hémocultureséjà positives avant transfusion ont été retrouvées, imposant le diagnostic deontamination rétrograde du PSL.onclusion.– Il est important de s’assurer que les conditions de recevabilité duSL après transfusion (conditions de débranchement : pas de reflux) sont res-ectées avant l’envoi en bactériologie. Si les cultures (hémocultures et PSL) sontositives avec des germes de même phénotype, il faut faire comparer génoty-iquement les souches. Enfin pour pallier à l’absence de mise en culture desSL, nous avons mis en place pour les CP une mesure conservatoire consistantgarder un échantillon de tubulure de tout CP délivré.

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ontamination au VIH chez une patiente bêtahalassémique : imputabilité transfusionnelle ?. Rahal

EPH Saida, Saida, Algérie

-mail: [email protected] risque viral résiduel persiste malgré une sélection médicale des donneurs deang de plus en plus rigoureuse et l’utilisation de réactifs de sérologie (Elisa) de

ernière génération. Un cas de contamination au virus de l’immunodéficienceumaine (VIH) chez une patiente âgée de huit ans bêta thalassémique poly-ransfusée (09 CGR de notre CTS) a été mis en évidence au service de pédiatrie.ne enquête ascendante (receveur–donneur) menée par notre service n’a pas

ormellement écarté une imputabilité transfusionnelle, compte tenu de dysfonc-

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onnées relatives aux effets indésirables receveurs (EIR) à’EFS Auvergne-Loire en 2009. Odent-Malaure a,∗, H. Benamara b, R. Conductier c, P. Dumontier d,. Mompeyssin e, P. Paulin f, P. Chavarin g, O. Garraud g

EFS Auvergne-Loire, Clermont-Ferrand, FranceEFS Auvergne-Loire, Saint-Priest-en-Jarez, FranceEFS Auvergne-Loire, Le-Puy-en-Velay, FranceEFS Auvergne-Loire, Moulins, FranceEFS Auvergne-Loire, Aurillac, FranceEFS Auvergne-Loire, Roanne, FranceEFS Auvergne-Loire, Saint-Étienne, France

Auteur correspondant.ontexte.– Depuis 1994, à l’EFS Auvergne-Loire, le nombre d’EIR (après unehase d’amélioration du système déclaratif) s’est stabilisé entre 1998 et 2002 ànviron 4 EIR pour 1000 produits sanguins labiles (PSL). Depuis 2002 ce ratio aendance à diminuer (3,51 pour 1000 PSL en 2009) en raison de l’augmentationégulière de la consommation de PSL et d’un nombre relativement stable desIR déclarés.ilan de l’année 2009.– Pour l’année 2009, 407 EIR ont été notifiés dont 152

soit 37 %) de forte imputabilité transfusionnelle :réparation des EIR selon leur moment de survenue et par catégorie deiagnostique : les EIR immédiats représentent 82 % des EIR parmi lesquels2 notifications de grade 0. Les EIR retardés représentent 18 % (soit 73 EIR).omme les années précédentes la quasi-totalité des EIR retardés correspond àes découvertes d’apparition d’anticorps anti érythrocytaire ;infection bactérienne transmise par transfusion IBTT : 15 suspicions en 2009 se

évélant toute d’imputabilité exclue. En 2008, un IBTT d’imputabilité certaineu cours de la transfusion d’un MCP dont l’origine a pu être retrouvée à posterioriprélèvement de gorge du donneur) ;incompatibilité immunologique : 9 cas. Aucune incompatibilité ABO sur CGR’est à déplorer en 2009, tandis qu’une est intervenue en 2010 ;syndrome de détresse respiratoire aiguë transfusionnel (trali) : surexplorations effectuées en 2009, 3 étaient d’imputabilité douteuse (2 dyspnée,OAP), 1 d’imputabilité possible, 2 d’imputabilité forte dont 1 avec origine

mmunologique prouvée ;allergie : 63 cas ;réaction fébrile non hémolytique (RFNH) : 153 cas. Le pourcentage est en netteugmentation, ce diagnostic d’exclusion étant mieux appréhendé aujourd’hui.onclusion.– La répartition des EIR reste très superposable aux données natio-ales. À noter que les EIR de type allergique sont moindres tandis que lesotifications de RFNH sont proportionnellement plus importantes.

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aludisme post-transfusionnel en zone d’endémie palustre.O. Rakoto Alson a,∗, F.R. Herisoa b, V. Andriambelo b,. Rasamindrakotroka a

Faculté de médecine, Antananarivo, MadagascarCNTS, Antananarivo, Madagascar

Auteur correspondant.-mail: [email protected] (A.O.R. Alson).a qualification biologique du don de sang à Madagascar ne comporte pas la

echerche d’hématozoaires. Madagascar est une zone d’endémie palustre avecoutefois plusieurs zones de prévalences différentes. Nous rapportons le cas’un accès palustre post transfusionnel chez un jeune garcon de 14 ans traité parorticothérapie au long cours. Son hémogramme est suivi régulièrement depuis

ne semaine au laboratoire d’hématologie avec examen cytologique du frottisanguin. Ce jeune a présenté une anémie sévère avec un taux d’hémoglobine àg/dL. La transfusion de culot globulaire a été prescrite en urgence. Le frottis

anguin montrait des hématies de morphologie normale sans aucune inclusion

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uspecte avant la transfusion. Quelques heures après la transfusion, le jeunearcon présente une hyperthermie à 39,9 ◦C. L’examen de son frottis sanguine lendemain montre des hématies fortement parasitées par des trophozoïtes delasmodium falciparum. Le diagnostic d’accès palustre aigu post transfusionnelst posé. Le traitement est institué en urgence et poursuivi pendant 5 jours. Lesignes cliniques ont cédé dès le premier jour. Ce cas évoque le problème deualification du don en matière de paludisme dans un pays où cette maladiexiste à l’état endémique. Il faut rechercher systématiquement l’existence d’unenfection éventuelle à Plasmodium sur les poches de sang prélevées en particulierelles destinées aux receveurs immunodéprimés en zone d’endémie palustre.

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xploration d’une réaction allergique transfusionnellerave : la solution du « kit allergie ». Leo-Kodeli a,∗, J.-Y. Py b, G. Cami a, S. Moreau a, M. Maffre a

Unité de sécurité transfusionnelle et d’hémovigilance CHR d’Orléans,rléans, FranceEFS Centre-Atlantique, site d’Orléans, Orléans, France

Auteur correspondant.-mail: [email protected] (S. Leo-Kodeli).n application de la fiche technique de l’Afssaps, concernant l’exploration des

éactions allergiques graves lors d’une transfusion, nous avons été confrontés à laultiplicité des symptômes pouvant évoquer ce type de réaction. En effet, toute

éaction transfusionnelle définie comme grave, grades 3 ou 4, peut entraîner desanifestations cliniques communes, qu’elle soit d’origine allergique, immuno-

ogique ou infectieuse. Une mauvaise orientation initiale pourrait empêcher unenquête d’étiologie allergique. Nous nous sommes donc orientés vers une ana-yse, d’emblée globale, de tous les effets indésirables receveurs (EIR) graves.ans ce but, nous avons rédigé une fiche technique d’exploration immédiatee ces EIR, en précisant la conduite à tenir et les prélèvements correspondantchaque type de bilan. Ce bilan comporte l’exploration d’une étiologie aller-

ique, immunohématologique et infectieuse. Du fait du délai très court imposéour l’exploration de l’allergie, soit inférieur à 30 min, nous avons rassembléette fiche technique avec les tubes nécessaires et le bon de demande d’analysesorrespondantes pour créer un « kit allergie ». Le chariot d’urgences de chaqueervice de soins nous a semblé le plus adapté pour y placer le kit. Cette démarcheété validée par le comité de sécurité transfusionnelle et d’hémovigilance et

e comité de coordination des vigilances et gestion des risques. En collabora-ion avec le pharmacien responsable de la gestion des chariots d’urgence et lairection des soins infirmiers, nous avons entrepris une distribution des kits,ccompagnée d’informations correspondantes, lors des réunions des cadres dehaque pôle de l’établissement.

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hème 09 : immuno-hématologie

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llo-immunisation anti-RH1 après transfusion deoncentrés plaquettaires. Duboeuf a,∗, F. Flourié a, R. Courbil a, P. Oriol b, A. Benamara a, E. Rigal a,. Garraud a

Établissement francais du sang, Saint-Priest-en-Jarez, FranceService d’hémovigilance, CHU de Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez,rance

Auteur correspondant.-mail: [email protected] (S. Duboeuf).bjectifs de l’étude.– Les plaquettes n’expriment pas les antigènes du système

H. Cependant, une allo-immunisation peut être induite par transfusion deoncentrés plaquettaires (MCPS ou CPA), du fait de la présence d’hématiesésiduelles. Le but de notre travail était d’évaluer la fréquence des allo-mmunisations anti-RH1 après transfusion de concentrés plaquettaires et de