communication sociale et changement de comportement
TRANSCRIPT
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
Faculté de Droit Economie Gestion et Sociologie
Département de Sociologie
Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement
Mémoire de licence en travail social et développement
«Communication sociale et changement de comportement: Diorano-WASH »
(Cas des bas quartiers de la commune urbaine d’Antananarivo)
Présentée par MANANJARA Sonia Faith
Membres de jury
Président : RAZAFINDRALAMBO Martial
Juge : Monsieur RANAIVOARISON Guillaume
Encadreur Pédagogique : Monsieur SOLOFOMIARANA RAPANOEL Allain Bruno
Encadreurs professionnels : Madame RASOLOFOSON RAJAONAH Léa
Madame RABARIVELO Hanitra
Année 2008/2009
Date de soutenance : 22 Juin 2010
«Communication sociale et changement de comportement : Diorano-WASH »
(Cas des bas quartiers de la commune urbaine d’Antananarivo)
« Nous ne vaincrons ni le SIDA, ni la tuberculose, ni le paludisme ni aucune autre maladie infectieuse qui frappe les pays en
développement, avant d’avoir gagné le combat de l’eau potable, de l’assainissement et des soins de santé de base. »
Kofi Annan, ancien Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies
REMERCIEMENTS
Si ce mémoire porte le nom d’une seule personne, elle est loin d’être le fruit d’un travail
individuel. Sans l’aide de nombreuses personnes, que ce soit à travers un appui pédagogique ou
un soutien moral et affectif, ce mémoire n’aurait jamais vu le jour. Nous tenions à leur témoigner
très sincèrement notre reconnaissance. Quatre groupes de personnes ont particulièrement
contribué à ce mémoire, mais chaque contribution fut essentielle.
Nos remerciements vont conjointement et tout particulièrement à Monsieur le président du
jury RAZAFINDRALAMBO Martial et à Monsieur RANAIVOARISON Guillaume qui a accepté d’être
le juge.
Un sujet et des encadrant c’est essentiel, sans notre encadreur pédagogique au nom de
Monsieur SOLOFOMIARANA RAPANOEL Bruno Allain Chef du département Sociologie, et nos
encadreurs professionnels, Madame RASOLOFOSON RAJAONAH Léa, responsable du réseau
Ran’Eau au CITE Ambatonakanga et Madame RABARIVELO Hanitra, responsable des gestions
des connaissances au WaterAid Madagascar, nous n’aurions pas produit grand chose. Nous
avions également beaucoup appris auprès d’eux.
Le personnel de WaterAid Madagascar pour leur aide inestimable. Le corps enseignant de la
FPTSD, qui nous ont encadrés durant ce long parcours de trois ans. Sans leur appui, sur le plan
pédagogique, ce travail n’aurait jamais abouti. Dire que cette expérience s’est déroulée en toute
sérénité serait un euphémisme, mais malgré les doutes et les remises en questions, cet exercice
fut pour nous particulièrement stimulant et enrichissant.
Puis, il y a eu le soutien constant de notre famille et de nos amis qui nous ont appuyés et ont
cru en nous.
Enfin, nous tenons à témoigner notre gratitude à toutes les personnes qui, de près ou de
loin, ont contribué à la réalisation de ce mémoire.
Sommaire
Introduction générale
Partie I : Communication sociale vecteur de conscientisation s ociale de la population
Chapitre I : Concepts et définitions
Chapitre II : La plate forme DIORANO-WASH
Partie II : L’organisation sociale sur la politique de la pr omotion d’hygiène dans la ville
d’Antananarivo
Chapitre III : Réalités des comportements et attitudes en eau, hygiène et assainissement
Chapitre IV : Le plaidoyer de DIORANO WASH pour le changement de comportement en matière
d’hygiène dans la ville d’Antananarivo
Chapitre V : Le marketing social en eau, hygiène et assainissement
Partie III : Les conséquences sociales de la communication de masse adoptée par DIORANO
WASH au niveau des bas quartiers de la ville d’Anta nanarivo
Chapitre VI : Analyse de la situation actuelle
Chapitre VII : Perspectives et suggestions
Conclusion générale
Bibliographie
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des photos
Liste des acronymes
Glossaire
Annexes
Résumé et CV
1
INTRODUCTION GENERALE
Généralités
L’eau potable et l’assainissement sont des besoins vitaux et tout être humain a le droit de
disposer de ces services de base. Pourtant, aujourd’hui sur la planète, plus de 1,1 milliard de gens
n’ont pas accès à une eau salubre1 et plus de 2,6 milliard n’ont pas de système d’assainissement2.
Et sur l’ensemble du territoire malgache, près de deux tiers de la population n’ont pas accès à l’eau
potable3. Un peu plus de la moitié de la population n’a accès à l’assainissement4. Cette situation,
qui s’accompagne d’un manque de bonnes pratiques en matière d’hygiène, entraine un mauvais
état de santé et une extrême pauvreté pour des millions de personnes.
S’il est vrai que l’insuffisance de latrines et d’infrastructures en eau potable figure parmi les
principales causes des maladies diarrhéiques, il n’en reste pas moins que les mauvaises pratiques
en matière d’eau, assainissement, et hygiène y tiennent aussi une place importante.
En effet, combien de fois ne construit-on des latrines pour que personne ne les utilise par la
suite ? Le WC public d’Ampefiloha en est la preuve vivante pour la CUA. Ainsi, la mise en place
d’infrastructures doit toujours aller de pair avec la mobilisation sociale pour un changement positif,
et pour résoudre les problèmes liés à la consommation d’eau non potable, le manque de latrines
hygiéniques et le manque d’habitude à se laver les mains avec du savon pendant les moments
critiques.
Faut-il rappeler que 47% des cas5 de diarrhées pourraient être évités par le lavage
systématique des mains avec du savon, 30% par l’utilisation de latrines hygiéniques et 30% par la
consommation d’eau potable uniquement? Ces pratiques sont les meilleurs vaccins dont nous
disposons contre les maladies diarrhéiques. La crise de l’eau et de l’assainissement sont
indivisibles. Chaque jour, quatre mille enfants dans le monde meurent inutilement de diarrhée et
beaucoup d’autres sont trop malades pour se rendre à l’école. La méconnaissance des règles de
base d’hygiène surtout au niveau de l’utilisation des latrines, la consommation de l’eau potable et
le lavage des mains avec du savon ont des effets néfastes sur la santé, l’éducation, la dignité et les
moyens d’existence.
En Septembre 2002, l’initiative Diorano-WASH était lancée officiellement à Madagascar, qui
est née du constat que l’adduction d’eau potable prise isolément n’apporte qu’une réduction limitée
de la maladie liée à l’eau, alors que sa combinaison aux services d’assainissement et d’hygiène
traite les trois composantes de la trilogie, base de l’initiative WASH. Cette dernière est appuyée par
des mobilisations de masse accompagnées de divers outils et supports de communication.
1 et 2 Water Aid Royaume-Uni: « Guide du plaidoyer »Septembre 2007, page 7
3 : Direction de l’eau Potable et de l’assainissement –Ministère de l’Energie. Base de Donnée 2005
4 : enquête périodique sur les ménages 2005
5 : OMS « Safe Water, Better Health » 2008
2
Motifs de choix du terrain
La persistance de la crise de l’eau, d’hygiène et d’assainissement en milieu urbain à
Madagascar, même avec l’existence de la plate forme WASH, est l’un des facteurs déterminants
pour le choix du thème concernant la communication sociale en matière d’eau, d’hygiène et
d’assainissement. En outre, nombreux gens de la capitale sont dans l’ignorance des trois
messages clés véhiculés par la plate forme en matière d’EAH. Or, au cœur même de la plate
forme, plusieurs partenaires techniques et financiers et comités thématiques interviennent dans
l’amélioration du secteur eau, assainissement et hygiène. Ces différents variables nous ont permis
de choisir la commune urbaine d’Antananarivo comme terrain d’étude sur la communication sociale
en EAH. De plus c’est dans ce milieu urbain qu’il existe plusieurs organismes œuvrant dans le
secteur eau, plus particulièrement l’ONG WaterAid Madagascar qui est le secrétariat exécutif, la
plate forme et son partenaire technique et financier. En outre, toute réalisation de projets axés sur
l’accès à l’eau potable et assainissement adéquat sera vaine si la population elle-même
n’adopterait pas d’une manière effective et permanente les bonnes pratiques d’hygiènes.
Thème
Nous avons donc formulé notre thème comme suit «Communication sociale et
changement de comportement : Diorano-WASH » (cas de s bas quartiers de la ville
d’Antananarivo)
Problématique
Dans cette étude, la question est de savoir comment agissent véritablement les outils
communicationnels utilisés par WASH. Quels sont les raisons que les bonnes pratiques d’hygiène
et d’assainissement sont encore précaire dans les bas quartiers de la commune urbaine
d’Antananarivo ?
En effet, jusqu’à maintenant, nombreux sont les personnes de cette grande ville qui
méconnaissent encore les règles de la pratique d’hygiène dans la vie quotidienne, voire même les
négligent au détriment de la propagation rapide des maladies hydriques et diarrhéiques. Malgré les
actions de plaidoyer effectuées par le personnel des partenaires de la plate forme, la négligence
ou l’ignorance de la population urbaine en matière d’eau et d’assainissement persiste.
Objectifs
L’objectif principal de cette étude est d’appréhender et de mesurer la portée de la
communication sociale à travers les outils communicationnels. Pour mieux accomplir l’objectif
général, trois objectifs spécifiques ont été avancés
D’abord, essayer de dégager l’attitude de la population sur l’importance des trois messages clés de
WASH.
3
Puis, repérer la place des animateurs sociaux (travailleurs sociaux) dans les campagnes publiques
dans le secteur eau.
Et enfin, de connaître si la répartition des rôles entre les ONG (financement, technique,
sensibilisation-animation) facilite les actions de plaidoyer en matière d’eau, d’hygiène et
d’assainissement
Hypothèses
La non-concrétisation effective des pratiques des trois messages clés de WASH, dans la vie
quotidienne de la population d’Antananarivo peut être vue sous différent angles. Concernant les
outils communicationnels, la population porte plus d’intérêt au support qu’au contenu du message
véhiculé. Dans les campagnes publiques en hygiène et assainissement, nombreux sont les
animateurs qui rencontrent certaines difficultés en mobilisation sociale vu que leurs formations
académiques ou professionnelles n’étaient pas centrées sur les techniques d’animations, de
sensibilisation et de pédagogie. Et en plus, à l’ère du XXIièm siècle la médiatisation des campagnes
publiques comportent encore certaine lacune dans la ville d’Antananarivo.
Méthodologie
Techniques
� Documentation
Pour obtenir plus de précision sur notre thème de recherche, des investigations
documentaires ont été effectuées dans les différents centres de documentations privés et publics
de la ville d’Antananarivo. Des recherches plus poussées sont même faites avec l’aide de l’internet
en visitant plusieurs sites web. Ci-dessous les différentes catégories de documentations
consultées : les journaux ; les pages web ; les ouvrages spécifiques se rapportant à l’eau, hygiène
et assainissement ; les documents officiels telles que textes officiels se référant en eau, hygiène et
assainissement ; les ouvrages généraux sur la sociologie, la communication, la psychologie et
l’anthropologie.
� Observations
Pour réaliser une recherche, procéder à une observation participante est primordiale. Cela
permet de mieux élaborer ensuite des questionnaires pertinents, de classifier les personnes à
étudier selon leurs fonctions et rôles dans la société, et surtout de bien cadrer le terrain d’étude.
Durant cette période d’observation, plusieurs évènements se sont produits et entrent dans le
cadre de notre objet d’étude. La phase organisationnelle du 10ème anniversaire de WaterAid
Madagascar (secrétariat exécutif de la plate forme Diorano-WASH, et partenaire technique et
financier), l’assemblée générale trimestrielle des partenaires de la plate forme, et la célébration de
la journée mondiale de l’eau. Plusieurs jours avant ces évènements, le personnel de WaterAid
Madagascar était en effervescence pour l’élaboration des stratégies de communication dans les
4
campagnes publiques. Car profitant de ces évènements, WaterAid Madagascar avait organisé des
campagnes publiques en EAH. Nous avons prêté assistance dans la préparation de ces
évènements. Pendant le déroulement de ces trois évènements consécutifs, nous avons pu nous
familiariser à l’environnement et du même coup nous sympathiser avec les représentants du
personnel des partenaires de la plate forme, ce qui avait pour but de faciliter l’obtention d’un
entretien plus tard.
� Echantillonnage
L’échantillonnage a été effectué auprès de 65 ménages tananariviens dont 60 sont âgés de
15 à 65 ans répartis dans 6 fokontany de la commune urbaine d’Antananarivo, où les personnes
défavorisées sont concentrées ; et le reste dans 5 autres fokontany. Pour réaliser cet
échantillonnage, des critères ont été posés pour obtenir des informations nécessaires à la
recherche. Le tirage de l’échantillon de la population enquêtée s’est fait d’une manière aléatoire et
tient compte de certaines variables pour que l’échantillon soit représentatif.
Tableau N°1 : Répartition des enquêtés par fokontany dans les bas quartiers de la CUA
Critères de sélection Les tananariviens enquêtés
Tranche
d’âge sexe
Fokontany Femmes Hommes Total
15 à 25 ans Féminin
masculin
Ankazomanga Atsimo 5 5 10
Andavamamba Anatihazo I 5 5 10
Antohomadinika Antaniavo 5 5 10
Besarety 5 5 10
Manarintsoa Isotry 5 5 10
Andohatapenaka I 5 5 10
Total 30 30 60
Critère de sélection Les tananariviens enquêtés
Profession Fokontany Nombre
Responsables des
entretiens des WC public
Mahamasina 01
67 Ha 01
Ambohitjatovo 01
Andravohangy 01
Analakely 01
Total 5
Source : enquête personnelle mars- mai 2010
Dans cette enquête, nous avons surtout mis l’accent sur les ménages qui s’approvisionnent
auprès des bornes fontaines et ceux qui disposent des branchements particuliers. Ces enquêtes
sont surtout effectuées afin de mieux découvrir la réalité des pratiques d’EAH dans les bas
5
quartiers de la commune urbaine d’Antananarivo et la portée de la communication sociale
concernant les trois messages clés de WASH et leurs conséquences sociales.
Tableau N°2 : Effectifs total des groupes cible enquêtés
CATEGORIE NOMBRE
Ménages tananariviens de 15 à 65 ans 60
Responsables des entretiens des WC public 5
Tananariviens participant à une campagne publique 10
Elèves 10
Médecins 03
Responsables en communication Wash 08
Animateurs sociaux 10
Personnel de WaterAid 04
Représentante Résidente WaterAid Madagascar 1
Représentant du Min Eau, Min Santé et MEN au sein de WASH 3
Chef fokontany 6
Total 120
Source : enquête personnelle mars-avril 2010
A travers ce tableau, nous pouvons constater que plusieurs groupes d’individus ont été
consultés pour des interviews afin d’obtenir des informations plus exploitables. Les entretiens faits
à ces différents groupes permettent d’avoir au départ un aperçu des idées de chaque acteur dans
le secteur EAH. Toutes les opinions collectées vont permettre de vérifier les hypothèses formulées
à quelques lignes plus haut. Toutes les entités concernées par ce secteur sont représentées dans
ces catégories : la santé, l’éducation, la population et les acteurs sociaux.
� Techniques vivantes
Pour mener à bien notre recherche, nous avons élaboré des questionnaires selon les
groupes de personnes ciblés pour l’obtention des informations nécessaires à notre objet d’étude.
Les entretiens ou interview sont réalisés avec des questionnaires en fonction des personnes
ciblées et les informations à rechercher. En majorité, les entretiens effectués sont de type semi
directifs avec des questions indirectes ouvertes et des questions fermées.
Méthodes
Différentes approches ont été adoptées pour mener à bien cette recherche. Il est à noter que
chaque approche a une raison spécifique d’utilisation dans la collecte d’informations nécessaires à
l’étude du phénomène de la communication sociale.
6
L’approche évolutionniste : Traitant l’évolution des activités entreprises en
communication. Ceci afin de saisir l’implication de certains responsables de WASH dans l’atteinte
des objectifs qu’ils fixés ultérieurement.
L’approche psychosociologique : est adoptée pour connaître les relations entre individus,
entre groupes comme un objet essentiel d’étude, mais aussi comprendre l’organisation d’un plan
de communication dans la promotion de l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Comme stipule Peter
STOCKINGER la communication regroupe plusieurs variables : « les acteurs de la communication,
le contexte, le contenu, les supports ». La connaissance de ces variables permet de saisir la
finalité des messages à transmettre. Il ne s’agit pas ici du simple rapport entre émetteur et
récepteur, l’analyse va plus loin.
L’approche sociologique : L’étude de la communication nécessite une intervention
sociologique. L’action de communiquer est déjà un fait social, vu que l’action se déroule au sein de
la société. D’ailleurs, Hervet COLLET6 définit la communication sociale comme étant « un système
de pensée et d'action qui cherche à promouvoir la personne humaine prise individuellement ou
collectivement, en tant que sujet, autant qu'objet, de communication ». Ce qui nous renvoie à une
conception pédagogique de l’homme et la société.
L’approche anthropologique : Cette approche permet d’appréhender la portée d’une
communication écrite et d’une communication orale dans les campagnes de sensibilisations. En
effet, une opposition est remarquée entre ces deux types de communication. Comme le dit Roland
COLIN7, « La dichotomie n’est pas radicale. La communication orale forte peut coexister avec
l'accès à la communication écrite. Les changements essentiels se produisent lorsque le producteur
du message (écrit ou oral) ne garde plus de lien personnel avec le message produit qui acquiert
alors un "pouvoir en soi", devient anonyme ou abstrait. Ainsi diffère le statut de la chose écrite
manuscrite et celui de la chose écrite imprimée ».
L’approche fonctionnaliste : Tout membre de la société a des responsabilités spécifiques
dans la communication sociale. Comme disait Malinowski (encyclopédie des sciences sociale,
1945) « les éléments sociaux remplissent des fonctions sociologiques indispensable ». La
confusion des rôles est une situation très délicate en communication ce qui nous pousse à réaliser
cette démarche.
Les problèmes rencontrés
Au cours de notre recherche sur terrain, divers problèmes sont survenus. D’abord, sur le
critère de sélection des ménages tananariviens âgés de 15 à 65 ans. Vu que les enquêtes
concernent deux catégories de ménages (ceux qui puisent l’eau à la borne fontaine, et ceux qui
6 : Hervé Collet, « Communiquer : pourquoi, comment ? Paris, éditions CRIDEC 2004
7 : Roland COLIN « Supports et canaux de la fonction de communication sociale » en s’appuyant sur les œuvres de ZAHAN (Dominique).- La dialectique du verbe
chez les bambara.Paris, et CAMARA (Sory).- Gens de la parole
7
possèdent des branchements en eau particuliers), il a été très difficile d’obtenir la liste des
ménages de ces deux catégories. Mais, la coopération des responsables des bureaux de
fokontany a été très bénéfique pour en faire la distinction.
Ensuite, beaucoup de partenaires du plate forme ont dû annuler ou reporter leur rendez-
vous pour l’entretien à cause de l’urgence concernant les sorts des sinistrés du cyclone qui avait
sévit Mananjary et les villages voisins. Face à cela, nous avons dû remanier notre plan de travail et
organiser d’autres entretiens avec d’autres responsables membres de la plate forme. Et enfin, en
ce qui concerne les élèves, notre période de recherche avait coïncidé avec celle des vacances.
Pour conséquent, à la rentrée du troisième trimestre, nombreuses écoles ont refusé que leurs
élèves soient dérangés. Heureusement, l’intervention d’un des personnels de la division santé
scolaire auprès des établissements a pu régler le problème. Mais le plus fâcheux dans cette
recherche a été de ne pas avoir pu interviewer ni le coordinateur national de WASH, car il était en
constant tournée dans les régions ; ni les autorités locales (le maire de la commune urbaine
d’Antananarivo et le responsable des affaires sociaux) faute de temps. Mais, le responsable du
service hygiène et assainissement au BMH avait quand même été interviewé.
Structure du document
Le présent mémoire est structuré en trois grandes parties. La première partie concerne les
approches théoriques et concepts essentiels, pour mieux cadrer notre thème de recherche. La
seconde partie explique le thème proprement dit avec les analyses et les interprétations réalisées
au cours des investigations empiriques. Et la dernière partie sera réservée aux suggestions
relatives aux actions de plaidoyer dans le secteur eau, hygiène et assainissement, avec quelques
essais de recommandation de notre part.
PREMIERE PARTIE :
COMMUNICATION SOCIALE VECTEUR DE CONSCIENTISATION S OCIALE DE LA
POPULATION
9
Toute une vie sociale constitue des faits de communication. La quasi-totalité des disciplines
scientifiques est concernée, mais les enjeux socio-politiques et techniques sont les plus
considérables. D’où la difficulté de cerner avec précision un pareil sujet. Cependant, les points de
vue du sociologue, de l’anthropologue et du psychologue demeurent spécifiques, ce qui facilitera
notre recherche, en ne tenant compte que de la communication qui débouche sur les faits sociaux.
Aussi dans le premier chapitre, nous aurons un aperçu sur les concepts sociologiques,
anthropologiques et psychologiques de la communication sociale ainsi que quelques définitions. Et
dans le second chapitre, nous exposerons la structure de la plate forme Diorano-WASH.
10
Chapitre I : CONCEPTS ET DEFINITIONS
Dans une étude telle que la communication de masse, une approche pluridisciplinaires est
souhaitable, vu que ce domaine est très vaste et assez flou dans son ensemble. En se rapportant
à notre thème de recherche, trois disciplines interdépendantes ont été adoptées pour cadrer cette
étude. La première concerne l’approche sociologique de la communication. Et La seconde explique
le concept psycho-social de la communication.
Section 1 : Approche sociologique et anthropologique de la comm unication
En sociologie de la communication, quatre concepts retiennent notre vive attention en ce qui
concerne notre thème de recherche.
I-1-1 Communication sociale
La communication sociale constitue un des domaines importants de la communication au
sens d’une activité professionnelle. Elle recouvre des aspects forts hétéroclites mais qui ont trait,
d’une manière ou d’une autre, aux interactions entre les différentes parties de la société telle que
les citoyens, la collectivité, associations et tant d’autres.
I-1-1-1 Définition
Face à ce foisonnement et à cette hétérogénéité, il est risqué de proposer des définitions et
d'avancer des critères discriminants. Mais nous croyons cependant utile d'oser quelques points de
repère. D’après le Dictionnaire suisse de politique sociale : « la communication sociale, au sens
strict, se définit comme l’ensemble des actes de communication qui visent à modifier ou à renforcer
des solidarités. On peut distinguer trois buts : informer sur des problèmes sociaux, afin de faire
prendre conscience ; de redonner du pouvoir aux individus ; transmettre des valeurs pour renforcer
des réseaux de solidarité, et modifier des idées ou des comportements à risque pour les
personnes ou la collectivité. ».
I-1-1-2 Théories
Selon Hervé COLLET
La communication sociale est une démarche proche à celle des militants, qui cherche à réagir
contre "la communication-ingestion", qui est ressentie comme une manipulation ou un bourrage de
crâne. Il est significatif, à cet égard, que le terme de communication sociale a été surtout utilisé, à
ses débuts, par substitution au terme de communication de masse ou de mass media. C'est dans
le secteur associatif, et notamment dans les milieux socioculturels, que l'on trouve le maximum de
militants. le respect du public, considéré comme un acteur de communication et non comme un
simple consommateur d'information; la recherche de la véritable interactivité, c'est-à-dire la
participation du public à l'acte de communication; un regard différent - voire contestataire ou
11
alternatif - porté sur la vie politique, culturelle, sociale ou économique; un souci pédagogique,
visant l'autonomie et la prise de responsabilité du public; une attention particulière portée à la
déontologie de la communication. Visant l’intérêt général, la communication, des dispositifs
techniques de la communication sociale est favorisé par H.COLLET, l’utilisation des « petits
médias » entre autres : radioamateur, tracts affiches, flyers, dépliants, brochures, boite à
image…etc.
Selon Roland COLIN
L’expression orale de la communication sociale est essentielle. La parole est un temps
essentiel de la socialisation. C'est le support d'un message qui mûrit, qui a été reçu ou qui doit être
émis. L’art de la parole est socialement partagé de la façon la plus large possible. L'éducation et
les techniques du corps qui lui sont liées introduisent chacun et chacune à la maîtrise de la voix,
du geste, mais deux facteurs viennent moduler ce constat. En premier lieu, le talent individuel vient
souvent affirmer des vocations et des fonctions. Il ne s'agit pas seulement de conteurs, mais aussi
de "médiateurs" dont l'art et la maîtrise du langage de communication (pas seulement de la parole
brute) permettent de dénouer des situations délicates. L’utilisation des supports écrits dans la
communication sociale régresse la profondeur des messages. La communication écrite érige une
certaine barrière entre le producteur et le récepteur du message. Or dans la culture africaine, le
lien étroit entre le corps et la parole apparait souvent comme une force dans la persuasion.
I-1-2 Communication de masse
Tant dans les milieux scientifiques que dans l'opinion publique persiste l'idée de la toute-
puissance des mass media. Quelle que soit l'information transmise, celle-ci n'est pas reçue de la
même manière par tous les individus. Chacun sélectionne les divers media qu'il utilise, «lit», retient
ou rejette l'information en fonction de ses caractéristiques socioculturelles, de ses options
idéologiques, de ses capacités linguistiques et culturelles de déchiffrement.
I-1-2-1 Objet principal
L'un des secteurs d'investigations qui ont le plus profité de l'activité propre à la recherche en
communication est celui qui concerne les masses. Abstraitement, une communication de masse
est l’émission d’un message dont le destinataire, abordé par des medias qui, en principe, sont
universellement accessibles, est une population entière. Or, un tel événement ne peut être
qu'exceptionnel. Généralement, même s'il est destiné à toute une population, même si, en plus, il
est transmis par un medium très communément accessible, le message sera sélectionné par
certains secteurs de la population selon les intérêts.
I-1-2-2 Définition
Selon C. Baylon « La communication de masse désigne l’ensemble des procédés par
lesquels des groupes de spécialistes utilisent les médias pour vulgariser un contenu informatif ou
symbolique. Elle se caractérise par le recours aux médias, par l’ampleur de l’aire de diffusion et par
l’hétérogénéité du public atteint. La communication de masse s'adresse à un public vaste et
indifférencié. Destinée à informer, sensibiliser ou développer la communication interactive, elle fait
12
appel aux moyens de communication de masse mobilisables à l'échelle nationale, régionale et
locale: radio, télévision, presse écrite ».
Le domaine d’intervention le plus priorisé dans la communication de masse est surtout le
commerce. Le secteur commercial est le privilégié dans la communication de masse, car la
transmission des messages est très lucrative. Les secondes, les mots, la taille et la portée des
messages comptent beaucoup dans l’honoraire des canaux de diffusion en communication de
masse.
I.1.3 Mobilisation sociale
I-1-3-1 Définition
La mobilisation sociale est un processus utilisant la communication pour rallier à l'action un
grand nombre de personnes notamment la société civile afin de réaliser un but social commun à
travers les efforts et les contributions de tous. Plus explicitement, elle consiste surtout en un
mouvement d'ensemble, c'est-à-dire agir en commun, en même temps, au même moment par le
même langage sur un thème bien déterminé. Lorsqu'elle se limite à une communauté (bénéficiaire
ressource et principale cible à rallier), on parle de mobilisation communautaire.
I-1-3-2 Animations sociales
La raison d'être de l'animation est de tisser et consolider du lien social, mais aussi contribuer
à la promotion individuelle et collective. Jouant un rôle essentiel dans notre société, le métier
d'animateur est, à l'heure actuelle, en plein essor. L’animation promeut le changement social, une
colonie humaine n’est pas qu’un ensemble de maisons, c’est une entité humaine (sociale et
culturelle). L’animation sociale mobilise et organise une communauté. Cela veut dire que
l’organisation sociale de la communauté change, bien que légèrement. Donc l’animateur est un
agent ou catalyseur du changement social.
Lien de l’animation sociale et du travail social. Des types d’intervention caractéristiques
du travail social peuvent être assimilés à l’intervention classique des animateurs, supposés
travailler « sur les potentialités du public auquel ils s’adressent pour les rendre acteurs de leur
devenir ». Les animateurs, travailleurs sociaux supposés, se retrouvent alors souvent en situation
de répondre à une commande institutionnelle ambigüe. Le cadre d’intervention fait apparaître des
institutions, des "structures", des services, typiques du travail social, mais aussi des publics,
souvent dans des catégories mises en forme à partir de politiques publiques d’action sociale.
I-1-4. : Sociologie de la réception
La sociologie de la réception prend appui sur la tradition pragmatique, permettant ainsi le
dépassement des apories des approches en termes de « sens » ou d’« effets » pour se demander,
13
très concrètement, ce que les spectateurs font lorsqu’ils « assistent à une campagne publique» ou
« lisent les affiches, brochures, ».
I-1-4-1 Les fonctions de la communication
Communiquer, c’est chercher à transmettre une information, ou à provoquer chez le
destinataire du message un changement d’attitude ou un acte précis. Un objectif de
communication est l’anticipation d’un résultat attendu. Une fonction de communication est un
regroupement d’objectifs qui ont des caractéristiques communes.
L'incitation : une grande partie des efforts de communication vise à provoquer des passages
à l'acte. C'est là qu'intervient la fonction d'incitation. Elle consiste à déclencher chez le récepteur
des actions ponctuelles ou des comportements répétés correspondant à un but ou un objectif voulu
par l’émetteur.
Une description de l'acte à accomplir : il faut indiquer clairement au récepteur ce qu'on
attend de lui. Une grande partie des campagnes d'information "tombent à plat" parce que le public
ne sait pas exactement ce qu'il doit faire. Beaucoup de messages restent au stade de l'opinion : "Il
faut redresser la situation", "Nous devons réagir"...
Une stimulation. Décrire ne suffit pas : il faut stimuler, provoquer, allécher en utilisant des
ressorts psychologiques que la publicité a mis en valeur. Il s'agit de susciter le désir, de libérer
l'envie, de lever les obstacles intellectuels ou affectifs qui s'opposent au passage à l'acte.
I-1-4-2 Représentation de base
Figure N°1 : La construction du sens
Source : Schéma tiré d’une séquence pédagogique du CRCOM mai 2010
La construction du sens s’élabore dans l’interprétation, la sélection, voire la déformation du
message.
Perception
Compréhension Interprétation
Interaction
Écoute/ entendre Empathie
Signes verbaux
Signes non verbaux Culture
Influence
14
Signes non verbaux : Ce sont tous les facteurs entrant dans le phénomène communicatif qui
ne concernent pas directement l’oral et l’écrit. Tous ces facteurs influent sur le comportement sans
que l’on en prenne réellement conscience.
Ecoute : Le manque d’écoute est souvent cité comme le problème majeur de la
communication. Sans écoute, tout effort de communication est nul.
L’écoute active consiste à écouter une personne sans porter de jugement sur ce qu’elle dit
et à refléter ce qu’elle communique, de façon à lui indiquer que nous avons bien saisi ses
sentiments.
Empathie : en tant qu’émotion particulière, attitude qui conduit à des comportements pro
sociaux.
Interprétation : La compréhension d’un message implique une démarche de décodage. Il
s’agit d’une démarche d’interprétation sous-tendue par des mécanismes de déduction et de
construction du sens et d’une grille interprétative propre au récepteur.
Le feed-back permet de mesurer dans une certaine mesure l’interprétation. Il permet de
livrer à l’émetteur le sens de son message qui peut lui échapper en partie. Cela se situe dans la
Co-construction du sens à travers le dialogue.
Interaction : L’interaction est définie comme « les influences réciproques que les partenaires
exercent sur leurs actions respectives, quand ils sont en présence physique les uns des autres ou
comme « à la fois coopération et défense, respect du territoire propre, mais aussi de l’autre, afin de
ne pas risquer le sien.
Section 2 : Approche psychosociale de la communication
I-2-1 Quelques théories psycho sociales de communic ation
Jean Ives Martin et Anzieux.
La communication s’ajoute en contact non pas une boite noire émettrice et une boite noire
réceptrice (représentant les deux interactants) mais un locuteur et un allocuté, ou plus
généralement, deux ou plusieurs personnalités, engagées dans une situation commune et qui se
débattent avec des significations. Les facteurs de personnalité renvoient aux motivations,
caractéristiques personnelles prenant en compte leur état émotionnel, culturel, leur système de
valeur, le cadre de référence, devant beaucoup à leur histoire personnelle. L’écoute va varier en
fonction de l’histoire et de la façon de l’interpréter, d’y réagir de l’écoutant. Les facteurs se trouvent
dans un débat de signification. Communiquer, c’est aussi construire ensemble des significations
qui n’étaient pas forcément données au départ. Cela consiste à relier ce dont on parle, ou ce que
l’on entend avec des éléments de son expérience personnelle, à des éléments qui ont des
résonances affectives qui peuvent être extrêmement fortes. Ceci attribue une signification
différente au rôle d’écoutant.
15
Selon Peter STOCKINGER
Les acteurs de la communication, ce sont les participants dans le processus de
communication. Le type de communication présente les intentions et motifs d’une communication,
la ou les missions d’une communication. Le contenu de la communication c'est-à-dire les
messages (représentations, valeurs, instructions, incitations) élaborés, véhiculés, échangés dans
une correspondance. Le contexte de la communication symbolise le cadre dans lequel se déroule
une communication. Le support et le dispositif technique de la communication font références aux
médias, ressources et équipements. La pratique elle-même de la communication évoque un plan
de communication. Le rapport de la communication avec d’autres pratiques sociales est un moyen,
un outil pour diverses activités. Et la culture et la tradition de la communication est un art.
Figure N°2: Les 8 facettes d’appréhension du phénomène de la co mmunication
Source : Peter STOCKINGER 2007-2008
I 2-2 Changements de comportement
I-2-2-1 Notion
La communication pour le changement de comportement est l'ensemble des interactions
participatives entre des individus au sein des groupes ou communautés ainsi que des actions de
communication dirigées vers eux en vue d'opérer un changement volontaire du comportement
individuel et des normes sociales, dans le but d'améliorer le bien être de l'individu, de la
communauté, de la société.
I-2-2-1 Les étapes de changement de comportement.
Un changement de comportement ne se réalise pas du jour au lendemain. Le modèle
d’adoption ou d’une innovation sert à illustrer le processus de changement de comportement.
L’opération s’effectue en cinq étapes :
1) Les acteurs de la communication 2) le genre, le type de la communication
8) culture et tradition de la communication
7) rapports avec d’autres pratiques humaines
6) la pratique elle-même de la communication 5) les supports et les dispositifs techniques de la communication
La communication
3) le contenu de la communication
4) le contexte de la communication
16
• L’information : Il s’agit d’informations sur le comportement nouveau à adopter. Au cours de
cette étape l’individu acquiert les connaissances suffisantes, exactes et nécessaires
concernant le nouveau comportement Mais la volonté d’agir peut faire défaut. Le doute et
la crainte peuvent subsister.
• La persuasion: Elle implique l’acceptation du nouveau comportement à adopter.
L’information ne suffit pas à elle seule pour amener un individu à changer de
comportement. Elle sera confrontée au système d’opinion et de croyances du récepteur et
se traduira ensuite par une attitude favorable vis-à-vis du sujet traité
• La prise de décision : Elle conduit à une intention qui permet l’adoption du nouveau
comportement. A cette étape l’individu a développé de réelles prédispositions à accepter
de changer de comportement
• La concrétisation : A ce stade, l’adoption du nouveau comportement est confirmée,
maintenue. Cette étape désigne la concrétisation de la décision prise, et l’adoption
effective du nouveau comportement
• Le partage : Il s’agit du partage de l’information acquise par l’individu qui vient de changer
son comportement. Cette étape traduit la satisfaction du sujet par rapport au
comportement qu’il vient d’adopter : il ‘‘répand la bonne nouvelle’’, en quelque sorte,
incitant les autres à agir comme lui.
17
Conclusion partielle
L’assimilation de ces différents concepts de la communication à travers trois approches
disciplinaires interdépendantes, permet de comprendre le processus de ce phénomène. Il s’agit ici
de reconnaître les variables important dans une communication dite sociale, afin de les intégrer
dans une stratégie à élaborer surtout pour un motif de persuasion dans le changement de
comportement. Nous reconnaissons qu’il est difficile de transmettre un message pour une
collectivité vu que la perception de ces individus diffère en fonction de leur personnalité. Dans la
réussite d’une mobilisation de masse en matière communicationnelle, plusieurs facteurs entrent en
jeu. C’est la raison pour laquelle, dans le secteur eau, hygiène et assainissement, un plaidoyer est
toujours élaboré pour renforcer les capacités des intervenants ou leaders d’opinions avant toute
action d’éducation sanitaire auprès de la population.
18
Chapitre II : LA PLATE FORME DIORANO-WASH
Toute perspective d’atteindre les huit objectifs de l’OMD repose sur la promotion de l’eau,
d’hygiène et d’assainissement. En prenant compte de ce fait, le gouvernement malgache prend
conscience que ce secteur constitue un maillon essentiel de la réduction de la pauvreté.par son
impact significatif non seulement au niveau de la santé publique mais aussi dans le domaine de
l’éducation et les conditions de vie des ménages. C’est dans cette condition que l’initiative WASH
prend son envol le 10 septembre 2002. Cette plate forme d’animation et de concertation dont
l’apport pour le secteur eau potable, assainissement, et hygiène à Madagascar est reconnu tant au
niveau national qu’international. Dans ce chapitre, nous parlerons de la structure de la plate forme,
de l’organisme humanitaire WaterAid Madagascar qui n’est autre que le secrétariat exécutif de
WASH, et de la commune urbaine d’Antananarivo dans le cadre social.
Section 1 : Structure de l’Initiative Diorano-WASH
Il est très important de rappeler que l’Initiative Diorano-WASH n’est ni un projet, ni un
programme, mais une plateforme d’échange et de coordination dans laquelle les acteurs du
secteur eau, assainissement et hygiène à Madagascar se réunissent pour s’échanger des
informations, pour se coordonner et pour initier des activités conjointes. L’Initiative ne dispose ainsi
pas de fonds propres mais fait appel à des bailleurs quand il s’agit de financer des activités
ponctuelles comme des campagnes de sensibilisation, des études dans le secteur EAH, et des
ateliers d’échange.
II-1-1 L’évolution de l’adhésion à WASH et l’adopti on de la Charte
Au tout début de l’élaboration de la stratégie WASH, où les initiateurs de la plate forme
avaient fait des appels à partenariat, l’absence de certains acteurs décisifs du secteur EHA à
Madagascar était remarquable et incompréhensible.
II-1-1- Le principe de Diorano WASH
II-1-1-1 Stratégie de mise en œuvre
La vision Diorano-WASH encourage et appuie l’intégration systématique des volets « eau,
assainissement et hygiène » à tout projet relatif à l’alimentation en eau potable et vice versa. La
stratégie est donc conçue dans un esprit holistique et intégrée pour promouvoir des approches
basées sur le renforcement des capacités communautaires, une éducation à l’hygiène mieux
structurée et adaptée, la sensibilisation et la mobilisation de tous les acteurs du développement
repéré au sein de la communauté. La réussite des projets sera conditionnée par l’aptitude des
« personnes relais » à sensibiliser la population et à la capacité de développer des messages
d’IEC précis et adaptés autour des 3 thèmes retenus qui sont : lavage des mains avec du savon,
utilisation de latrines hygiéniques, préservation de la potabilité de l’eau du point de puisage jusqu’à
la consommation.
19
Gouvernement : Coordination, normalisation et planification
Organisme d’appui : Mise en œuvre de la campagne
Partenaires financiers et techniques : Investissement sur le plan financier et technique
Collectivités décentralisées : maitrise d’ouvrage
Intrants
Communautés de base : Porteur des projets
Coordination, suivi et évaluation
Renforcement des capacités
Partenariat
Plaidoyer et mobilisation de fonds
Stratégies pour le changement de comportement
Recherche Action
Processus
Adoption des comportements améliorés
Reconnaissance de l’importance du secteur par les décideurs politiques et les partenaires financiers
Résultats Capacités Impact Bien-être et Santé
Amélioration de la connaissance
Amélioration de la pratique
Amélioration de la qualité des services
Augmentation du taux d’accès
Amélioration de la qualité de vie et réduction de la pauvreté
BENEFICIARES
CAMPAGNE WASH
Source : Stratégie Nationale de Diorano-WASH Novembre 2008
Figure 3 : Le cadre stratégique de Diorano-WASH
20
II-1-1-2 Objectifs de la plate forme
C’est à travers trois objectifs spécifiques que la plate forme peut atteindre les finalités de
l’OMD en ce qui concerne le sort des malgaches. D’abord, Contribuer à la réduction de la pauvreté
en assurant un taux d’accès à l’eau potable de 63% et à l’assainissement et l’hygiène de 56% d’ici
2015. Ensuite, Contribuer à la réduction des maladies d’origine hydrique liées aux mauvaises
habitudes en matière d’alimentation, d’hygiène et d’assainissement. Et surtout, promouvoir les
pratiques d’hygiène des populations malgaches en axant l’intervention sur les 3 pratiques clés de
WASH. Deux catégories d’activités ont été mises en place pour parvenir à atteindre ces objectifs :
la première est la communication et la mobilisation sociale à travers des sensibilisations. Et la
seconde, les projets de réalisation d’infrastructures publiques en matière d’eau, d’hygiène et
d’assainissement.
II-1-2 Modalités de fonctionnement des différentes structures de WASH
II-1-2-1 Partenariat
Il existe trois types de partenaires au sein la plate forme, et chaque entité s’adhère à la
catégorie où elle est performante. Le partenariat public privé concerne les participations entre le
secteur public à tous les niveaux, le secteur privé, la société civile, les communautés et tant
d’autres encore. Le partenariat public-public touche la collaboration entre les secteurs publics pour
l’atteinte d’un même objectif. Cette forme de partenariat est fortement présente dans le cadre de la
déconcentration et décentralisation. Et le partenariat privé-privé est un principe de collaboration
pour répondre aux besoins de la population et aux attentes des organismes financiers dans les
relations avec les ONG et le secteur privé.
Figure N°4: Vision de Partenariat WASH
Source : Stratégie Nationale de Diorano-WASH Novembre 2008
Partenariat (Appropriation, Alignement, Harmonisation, Gestion
axée sur les résultats,
Partenariat
Public
Privé
Communauté
Vision commune-Valeurs partagées-Concertation-Partenariat équilibré
21
II-1-2-2 Coordination
La coordination porte sur l’harmonisation des différentes interventions pour faire en sorte
que tous les partenaires contribuent au programme d’accès à l’eau potable et à l’assainissement
en respectant les normes et standard en vigueur. L’axe stratégique de coordination permet de
chercher dans la mesure du possible à assurer une meilleure circulation de l’information au sein de
ses membres en particulier et dans le secteur en général. Le secrétariat exécutif de la plate forme
qui est WaterAid centralisera toutes les informations importantes pour le secteur eau, hygiène et
assainissement.
Section 2 : WaterAid Madagascar
A l’origine, tous les projets de WaterAid concernaient les zones rurales, mais depuis
quelques années, l’organisation commence à s’intéresser aux zones urbaines à petite échelle.
Cette extension des programmes de WaterAid s’explique par la forte croissance de l’exode rurale,
au profit des grandes villes et des agglomérations importantes où les gens s’entassent dans des
bidonvilles insalubres. Ils ne bénéficient pas d’aucun service de base comme l’eau ou
l’assainissement. Pour tenter d’apporter des solutions à ce problème colossal, WaterAid alloue
environ 30% de ses fonds à des projets urbains.
II-2-1 Le fonctionnement de WaterAid Madagascar
Chaque projet au sein de WaterAid Madagascar est unique, tous sont basés sur un
ensemble d’idées et de critères précis. D’abord, l’eau potable et l’assainissement sont essentiels à
la vie et y accéder est un droit pour tous. Ensuite, WaterAid Madagascar cherche toujours
l’approbation et le soutien des autorités locales dans tout projet qu’il finance. Puis, les projets
doivent avoir pour cible privilégiée les groupes communautaires les plus défavorisés, comme les
femmes et les enfants. Et enfin, l’eau, l’assainissement et la promotion de l’hygiène doivent être
intégrés au sein d’un même programme afin d’en optimiser les résultats.
II-2-1-1 Influencer d’autres organisations
Le besoin en eau potable et en systèmes d’assainissement adéquats est un problème à
grande échelle. WaterAid Madagascar ne peut pas y répondre en mettant en place seule ses
projets mais doit s’appuyer sur d’autres organisations dont il doit influencer la prise de décision
pour optimiser son impact auprès des communautés défavorisés. Les partenaires de WaterAid
Madagascar (WAM) sont reconnus et respectés sur le terrain. Leurs compétences et leur
connaissance du terrain sont un atout fondamental tant au niveau des coutumes et des dialectes
locaux que des rouages de structures gouvernementales en vigueur. Grâce à de bonnes relations
avec les responsables locaux et des liens forts avec la communauté, ils peuvent gagner la
confiance de la population et influencer la prise de décision au niveau local et au niveau national.
Travailler en partenariat avec de telles organisations permet donc à WAM de rentabiliser ses
ressources plus efficacement que si elle œuvrait seule.
22
Les partenaires directs de WAM qui agissent au niveau de la communauté sont entre
autres : SAF /FJKM, CARITAS, Engineering Consultant Abraham, l’association Miarintsoa,
l’association Manorintsoa, l’entreprise Mahavita, l’entreprise Mihaingo, l’ONG FSG. Pour ce qui en
est des partenaires de recherches, WAM collabore avec CNEAGR.
II-2-1-2 Les ressources financières et humaines de WaterAid Madagascar.
WaterAid Madagascar fait partie des 15 filiales de WaterAid Internationale. De son statut
représentante de WaterAid Internationale, tous les projets initiés par WAM dépendent
financièrement du fonds octroyés par la maison mère. Certes, quelques projets sont réalisés en
collaboration avec d’autres partenaires techniques et financiers mais la majorité, disons 95%,
viennent de WaterAid Londres.
Le financement de WaterAid international provient de 3 sources : 55% sont issus des
revenus privés, dons des particuliers, d’associations et d’entreprises, diverses manifestations,
fonds fiduciaires et association de développement ; 27% viennent des autres revenus y compris la
Communauté Européenne, le service du développement international, commerce et autres. Et le
18% restant, fonds provenant de l’industrie de l’eau du Royaume-Uni, y compris diverses
manifestations, dons sociétés et dons prélevés sur les salaires et appels de fonds auprès des
clients.
L’équipe des ressources humaines de WaterAid Madagascar est répartis en 4
départements : Service Advocacy & Research (SAR), Service Program Project (SPP), Petite et
Moyenne Entreprise (PME), Service Finance & Administration (SFA). Dans ces 4 départements,
aucun poste de travailleurs sociaux ou animateurs sociaux permanente est enregistré. Plus
explicitement, cet organisme ne recrute pas des travailleurs sociaux pour réaliser leur projet en
matière d’eau d’hygiène et assainissement, comme beaucoup d’autres membres de la plate forme.
II-2-2 WaterAid Madagascar et Diorano WASH
Présent depuis 10 ans à Madagascar, WaterAid était l’un des initiateurs de la mise en place
de la plate forme Diorano WASH. WaterAid Madagascar peut être considéré comme le pilier de la
plate forme vue son double fonction au sein de WASH.
II-2-2-1 WaterAid secrétariat exécutif de WASH
Depuis quelques années, WaterAid Madagascar occupe la fonction de secrétariat exécutif
de la plate forme Diorano-WASH. En tant que tel, son rôle est de planifier et organiser les
évènements axés sur les 3 journées mondiales8 de l’EAH, qui sont très importants dans la plate
forme Diorano WASH. Et cela s’ajoute à l’organisation des assemblées générales trimestrielles de
la plate forme. Ce n’est pas une mince affaire de contacter tous les membres au niveau nationale
et de trouver la date et le lieu idéal pour organiser cet évènement le plus attendus de tous pour
débattre les stratégies de mise en œuvre des projets en EAH. La collecte d’informations et la
diffusion de ces informations à tous les membres font partie de l’occupation du secrétariat exécutif.
23
En trois mots, le secrétariat exécutif WASH est un réseau de communication, de partage, et
d’organisation.
II-2-2-2 WaterAid partenaire technique et financière de WASH
En tant que partenaire technique et financière, WaterAid Madagascar finance la majorité des
projets réalisés par ses partenaires directs. Mais cela ne l’empêche pas en tout cas d’accomplir
des projets plus ou moins ponctuels axés surtout dans la promotion de l’hygiène en vue du
lancement officiel de la célébration des journées mondiales centrées sur l’EAH. Et d’autres sous
projets urbains tels que : campagne d’éducation sanitaire 2004, caméra en ballade 2008,
assainissement dans mon voisinage 2007, projet scout 2009-2015, promotion de comportements
hygiénique urbains 2009-2010…etc.
Actuellement, avec l’annulation du financement des activités de la plate forme Diorano WASH par
le Conseil internationale de Concertation pour l’Approvisionnement en Eau et l’Assainissement
(WSSCC), WaterAid Madagascar a pris la relève pour assurer la continuité des efforts déjà
réalisés en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement. Le financement de WAM des activités
faites lors de la journée mondiale de l’eau le 22 mars dernier dans les 18 régions9 où WASH opère
et l’organisation de l’assemblée générale du comité nationale restreint WASH qui s’est tenu à
Antananarivo le 24 et 25 mars dernier en sont les preuves.
Section 3 : Monographie de la ville d’Antananarivo
La population est fortement concentrée à Antananarivo, cette pression démographique dans
la capitale de Madagascar résulte du phénomène d’urbanisation et qui attire la population des
autres localités. Ce fort accroissement de l’exode rural engendre beaucoup de conséquence au
niveau de la vie communautaire.
III.3.1 : Le milieu humain et social
III.3.1-1 Effectif et évolution
Sur le plan administratif, la commune urbaine d’Antananarivo se subdivise en 6
arrondissements où sont répartis les 192 fokontany et leurs habitants. L’effectif de la population
connaît constamment une évolution selon les facteurs socio économiques existant dans la ville
d’Antananarivo. Pour avoir un aperçu sur la typologie de la ville d’Antananarivo, nous allons
comparer la densité de la population de six arrondissements de la Commune Urbaine
d’Antananarivo (CUA) et leur évolution dans le temps.
8 : journée mondiale de l’eau le 22 mars, journée mondiale de lavage des mains avec du savon 19 octobre et journée mondiale de latrines 19 novembre.
9 : Analamanga, Atsinanana, Betsiboka, Menabe, Boeny, Analanjorofo, DIANA, Bongolava, SAVA, Haute Matsiatra, Amoron’i Mania, Sofia, Anosy, Melaky, Itasy,
Vakinankaratra, Alaotra Mangoro, Atsimo Andrefanana.
24
Tableau N°3 : Comparatif de la population de la CUA en 1993 et 20 06
Les 6 arrondissements de la
commune urbaine
d’Antananarivo
Nombre de
fokontany
Population (1997) Population (2006)
1er arrondissements 44 201498 226 815
2ème arrondissements 24 113461 300 120
3ème arrondissements 34 130133 129 188
4ème arrondissements 32 153813 188 728
5ème arrondissements 27 211727 300 120
6ème arrondissements 31 84512 103 452
Total 192 895144 1 248 423
Source : recensement administratif de 1997 et 2006
La délimitation des arrondissements ne s’est pas fait en fonction du nombre de fokontany,
car certains arrondissements détiennent de nombreux fokontany que d’autre surtout le premier
arrondissement qui dépasse la moyenne avec 44 fokontany. De même en ce qui concerne la
densité de la population de chaque arrondissement et chaque fokontany. La population est très
dense dans le cinquième arrondissement avec 211727 habitants en 1997 et 300120 habitants en
2005, ceux-ci répartis dans 27 fokontany. En effet, cet arrondissement a connu une évolution des
effectifs humains pendant ces 9 années. Mais le plus considérable était celle du deuxième
arrondissement qui détient le record du plus peuplé en 2006 avec 300120 habitants vivant dans les
24 fokontany. Par rapport à son nombre de fokonatny, le premier arrondissement, avais connu une
certaine lenteur sur la croissance démographique. Ceci est peut être dû au grand aménagement
des infrastructures qui s’opèrent dans cette localité. En faite, la majorité des habitations au premier
arrondissement, surtout ceux des fokontany du centre ville, sont devenu des locaux à usages
commerciaux, ce qui explique peut être que l’augmentation de la densité de la population dans cet
arrondissement n’est pas assez forte si on prend en compte le nombre non négligeable du
fokontany. En 9 ans, la population de la ville d’Antananarivo avait augmenté de 353279 habitants.
La capitale voit affluer de plus en plus de gens qui cherchent du travail. Et qui finissent dans
les bidonvilles qui entourent Antananarivo. D’ailleurs en 2008, 1 906 387 habitants10 étaient
enregistrés dans la ville d’Antananarivo. La ville devrait d'ailleurs dépasser les 2 millions
d'habitants dans quelques temps si cela continue.
III.3.-1-2 Les services sociaux
Les centres médicaux publics de tous les niveaux existent dans la commune urbaine
d’Antananarivo. La capitale compte 8 centres hospitaliers universitaires et 15 centres de santé de
base niveau deux qui sont répartis dans les 6 arrondissements. En 2003, l’effectif11 des
10 : Information, carte et statistique sur les populations et les pays du monde http://www.populationdata.net
11 : service santé district Antananarivo 2003
25
paramédicaux travaillant dans le service public sont plus nombreux que les médecins qui y
exercent, 114 (dont 73 sages femmes, 34 infirmiers, 7 aides soignants) contre 76. Mais le nombre
de médecins recensés dans la commune urbaine d’Antananarivo, est de 392 médecins (médecins
libre, médecins dans les cliniques privés, médecins dans les services publics). De la même source
encore, pour une population de 903450 habitants dans la CUA, le nombre d’habitant par médecin
est de 2347, ce qui est trop nombreux pour un médecin. Cela a pour conséquence la précarité du
suivi médical des patients.
III-3-2 : La situation socio-économique des ménages dans la CUA
III-3-2-1 Revenu des ménages dans la ville d’Antananarivo.
Depuis quelques années, les tananariviens ont tendance à exercer deux ou trois activités
génératrices de revenu pour que leurs pouvoirs d’achat soient proportionnels à leurs besoins.
Cette situation connaissait plus de pratiquants avant la situation économique que traverse le pays
en ce moment. La présence de ce phénomène signifie qu’une seule source de revenu ne permet
pas de faire vivre une famille dans la ville d’Antananarivo, vu que les mains d’œuvres sont à bon
marché. L’étude faite par l’équipe des Nations Unies sur la situation sociopolitique de la ville
d’Antananarivo permet bien de discerner le problème économique des malgaches.
Tableau N°4 : Caractéristiques des classes de revenu de la popula tion d’Antananarivo ville
Classe de
source de
revenu
1 er source de revenu 2èm source de
revenu
3èm source de
revenu
% de
ménage
1 Travail agricole, vente
de bétails ou de
produits animaux
Travail agricole,
vente de bétails ou
de produits animaux
Emploi indépendant 10,6%
2 Fonctionnaire Salarié privé,
Secteur Informel
Secteur Informel 7,9%
3 Salarié privé Salarié privé, Petit
commerçant
Salarié privé 24,5%
4 Travail manuel non
qualifié
Autres Pension, indemnité
gouvernementale
5,8%
5 Emploi Indépendant Salarié privé 18,8%
6 Vente de culture de
rente, Pension,
Indemnité
gouvernementale,
Salarié privé
Emploi indépendant,
Vente de culture de
rente
16,7%
7 Secteur Informel Secteur Informel 15,8%
Source : rapport McRAM juin 2009
26
Les sources de revenus ont été classées en 7 catégories. Et la moitié des ménages 51,3%
ont deux sources de revenus pour faire vivre leur famille, car un seul ne suffit plus en ce temps de
perpétuelle crise. Même si Tananarive est une commune urbaine, cela n’empêche pas certaine
population d’exercer des activités agricoles qui sont censés être pour les ruraux. En effet,
l’insuffisance du salaire perçu par les ménages leur oblige à contracter d’autre activité génératrice
de revenus par n’importe quel moyen. Vu que 23,7% des ménages de la ville d’Antananarivo ont
des sources de revenu du secteur informel l’augmentation du taux de chômage après la fermeture
de plusieurs sociétés dans la ville d’Antananarivo va encore accroître le nombre de tananariviens
travaillant dans le secteur informel surtout dans les « petits commerces ».
Avoir deux ou trois sources de revenus ne signifie pas tout autant que la situation
économique d’un ménage est stable, car les activités exercées pour ces sources de revenus sont
toutes aussi incertaines. Parmi les deux premières sources de revenus, les spécialistes des
Nations Unies ont classé le niveau de stabilité des sources de revenus.
Tableau N°5 : Niveau de stabilité des différentes sources de re venus
Niveau de stabilité Sources de revenus
Très stable Commerçant (grossiste, importateur,…), pension, indemnité
gouvernementale, salarié du secteur privé, fonctionnaire
Peu stable Travail manuel qualifié, emploi indépendant, petit commerçant
Moins stable Vente de produits vivriers, vente de bétails, pêche, travail
agricole, travail manuel non qualifié, secteur informel, envoi
d’argent, mendicité, autres
Source : rapport McRAM juin 2009
Le niveau de stabilité des sources de revenus a été classé en trois catégories : très stable,
peu stable, et moins stable. Ce sont surtout les ménages qui exercent des activités dans le secteur
formel qui ont une source de revenu très stable. En effet, le salaire de ces ménages sont déjà
garantie chaque mois. Il travaille tout au long du mois afin de percevoir un salaire mensuel. Plus
explicitement, ces ménages vendent au préalable à l’aide d’un contrat leur force de travail ce qui
les garantit d’une quelconque incidence d’ordre sociopolitique. Les travaux ponctuels sont peu
stables car les revenus des ménages travaillant dans ce domaine sont déterminés par des facteurs
qu’ils ne peuvent pas maîtriser. Les revenus du secteur agricole à petite échelle, du secteur
informel sont les moins stables, vu que ce sont plutôt des travaux ponctuels.
III-3-2-2 Communication et information
Les informations audiovisuelles : outre la TVM et la RNM, relevant du secteur public,
plusieurs radios relevant du secteur privé sont implantées à Tananarive ville. Relevant du secteur
privé, 44 stations radiophoniques ont été recensées en 2003 dont : 27 relevant du secteur privé
non confessionnel, 13 relevant du secteur privé confessionnel, et 4 relevant du secteur privé
international. Antananarivo détient le record de chaines de télévisions les plus nombreuses dans
27
tout Madagascar, peut être est ce dû à son statut de capitale du pays. Actuellement, ces chaines
de télévisions12 privées sont au nombre de 8 dont 6 opérationnellles
Les informations écrites : en plus des grands quotidiens qui sont édités et diffusés à
Antananarivo et qui sont distribués périodiquement dans toute l’île à savoir : Midi Madagascar,
l’Express, Tribune de Madagascar Ny Gazetiko, les Nouvelles, la Vérité, la Gazette de la grande
île, des journaux périodiques tels que Lakroan’i Madagasikara, Hebdo, Fihavanana , Dans les
Médias Demain (DMD), Revue de l’Océan Indien (ROI) sont vendus également dans tout
Madagascar. D’autres formes de journaux périodiques sont aussi remarquées dans la ville
d’Antananarivo, par des organismes confessionnels, soit par des Projets, soit par des ONG, pour
diffuser des informations à but uniquement social.
III-3-2 : Les infrastructures de l’eau, d’hygiène e t d’assainissement dans la ville
d’Antananarivo
Il est connu de tous que la majorité des malgaches en milieu urbain s’approvisionne en eau
auprès des bornes fontaines. En 1993, 667 bornes fontaines13ont été disponible au sein de la
commune urbaine d’Antananarivo, pour alimenter 190 fokontany comptant 710 236 habitants14. Si
la répartition était égale, un fokontany possédait 3 bornes fontaines. Pour une superficie de 78 km2
il est certain que nombreux sont les ménages qui ont eu beaucoup de difficultés à s’approvisionner
en eau potable à l’époque.
Tableau N°6: Répartition des bornes fontaines et WC public dans la ville
d’Antananarivo
Arrondissement WC public Bornes fontaines
(fonctionnelles)
CSB II
Premier Arrondissement 18 124 04
Second Arrondissement 6 71 04
Troisième Arrondissement 9 92 01
Quatrième Arrondissement 4 135 02
Cinquième Arrondissement 1 104 01
Sixième Arrondissement 2 59 03
Total 40 585 15
Source : BMH 1998 et SSD 2004
Ce tableau illustre la répartition des infrastructures sanitaires dans la commune urbaine
d’Antananarivo. La répartition n’est ni proportionnelle au nombre de la population dans les
fokontany, ni égale entre les six arrondissements. C’est toujours le premier arrondissement qui est
12 : MaTV, RTA, TV Plus ; Record, Jery, et Viva 13 : office nationale de l’environnement « rapport sur l’environnement urbain, cas de la zone d’Antananarivo » 1997
14 : INSTAT : RGPH en 1993
28
privilégié de tous avec un nombre assez élevé d’infrastructures : 18 WC public, 124 bornes
fontaines et 04 CSB II. Le nombre élevé de latrines peut s’expliquer par la concentration des
activités économiques dans cette zone, ce qui implique que beaucoup de monde passe leurs
journées dans cette zone (marché, centres commerciaux, bureaux administratifs…etc.) que dans
leurs propres résidences. Même si cette zone est dite économique, les bas quartiers de la ville, où
sont entassés les personnes les plus défavorisées de la ville, sont concentrés dans cet
arrondissement. Ce qui justifie les 124 bornes fontaines et les 04 CSB II. Cette remarque ne
signifie pas en tout cas que dans les autres arrondissements il n’existe pas des quartiers pauvres,
mais c’est surtout dans le premier arrondissement que le nombre est élevé. Les deux derniers
arrondissements sont les plus lésés en matière d’infrastructure sanitaire Pour la totalité de leur
population, ils ont respectivement 01 WC public pour le cinquième arrondissement et 02 pour la
sixième. Et la fonctionnalité de ces infrastructures n’étaient pas assurée à 100% à cette époque,
de même pour celles qui existent encore à ce jour.
En cette année 2010, le nombre de bornes fontaines15 recensées dans la CUA s’élève à
900, la répartition dans les 6 arrondissements n’est pas tout à fait connue du responsable de la
commune de même que leurs états de fonctionnement. Pourtant 20% des 1,9 millions de la
population tananarivienne16 dispose d’un branchement au réseau public de distribution d’eau.
15 : enquête auprès du BMH 2010 16 :L'eau, le difficile rêve des femmes des quartiers défavorisés Lova Rabary-Rakotondravony le 23 Mars 2010 http://fr.allafrica.com/stories/201003231403.html
29
Conclusion partielle
Souvent, les gens définissent la plate forme Diorano WASH comme étant un programme ou
un projet sur la promotion de l’eau, d’hygiène et d’assainissement. Cette méconnaissance du rôle
qu’exerce la plate forme s’explique par le fait que le système de plate forme d’échange et de
concertation dans le domaine social n’est pas encore assez connu du public à Madagascar. De
plus cette plate forme concentre plus ses activités prioritaires au niveau des régions que dans la
capitale. C’est seulement lors des célébrations des journées mondiales de l’eau, d’hygiène et
d’assainissement que la plate forme se place devant la scène à Antananarivo.
L’eau c’est la vie, telle est la vision de WaterAid qui œuvre pour un accès universel à l’eau
potable et à des solutions d’assainissement efficaces. Cet organisme est connu à Madagascar
pour son soutien technique et financier des activités en matière d’adduction d’eau potable et
assainissement. Son statut en tant qu’ONG international lui permet de s’équiper en mieux en
matière de logistique et de personnel. Son activité ne se limite pas en facilitant l’accès à l’eau
potable et à un service d’hygiène adéquate, mais WaterAid Madagascar travaille aussi sur la
promotion de l’hygiène et de l’assainissement.
La commune urbaine d’Antananarivo, désignée aussi comme la capitale de Madagascar
connaît une forte croissance démographique avec le fléau de l’exode rurale qui ne cesse
d’augmenter. Les infrastructures sanitaires dans la commune ne peuvent pas subvenir à toute la
population, vu leurs états et leurs nombres limités.
La connaissance de ces manœuvres adoptés dans le secteur eau pour le changement de
comportement facilite l’analyse de la recherche de la réalité et l’impact de cette politique à la
population. Avec notre théorie sur les différents processus de communication selon trois disciplines
et la politique d’action en secteur eau, il serait utile de comprendre l’organisation sociale sur la
politique de la promotion d’hygiène dans la ville d’Antananarivo.
DEUXIEME PARTIE :
L’ORGANISATION SOCIALE SUR LA POLITIQUE DE LA PROMO TION D’HYGIENE DANS LA
VILLE D’ANTANANARIVO
31
Posséder une meilleure stratégie communicationnelle dans la politique de la promotion
d’hygiène est primordiale, pour mieux parvenir à obtenir des résultats efficaces dans le domaine de
la santé et l’éducation qui sont des facteurs déterminants de développement. La coordination de
divers travaux à réaliser suscite une bonne capacité communicationnelle des leaders d’opinions
qui sont les premiers à être conscientisés. Dans la communication sociale en matière d’eau,
d’hygiène et d’assainissement, plusieurs facteurs sont pris en compte pour bien réussir le
changement de comportement de la population sur les bonnes pratiques d’hygiène. En 2004, des
organismes humanitaires œuvrant dans le secteur eau, hygiène et assainissement ont effectué un
recensement avec la collaboration effective de l’INSTAT auprès des ménages de la ville
d’Antananarivo sur leurs attitudes et comportements en matière d’hygiène. Cette enquête a été
réalisée dans le but de connaître les habitudes de la pratique d’hygiène de la population et aussi
de savoir si les campagnes de sensibilisations effectués depuis sont entendus par la population.
Dans l’organisation sociale de la politique d’hygiène, il est important de connaitre les antécédents
et la situation réelle de la population en matière d’hygiène et de d’assainissement avant de
procéder à quoi que ce soit. Ce regard en arrière permet de bien comprendre la stratégie
communicationnelle adoptée par la plate forme.
Dans cette partie, nous relaterons les réalités des comportements et attitudes en EAH.
Ensuite, nous évoquerons le plaidoyer de DIORANO WASH sur les 3 messages clés de Diorano
Wash. Et enfin exposerons le marketing social en EAH.
32
Chapitre III : LES REALITES DES COMPORTEMENTS ET ATTITUDES EN E AU,
ASSAINISSEMENT ET HYGIENE
La promotion de l’hygiène et de l’assainissement proclamé par la plate forme Diorano-Wash
est axée sur trois messages qui sont : la préservation de la potabilité de l’eau du point de puisage
jusqu’à la consommation, l’utilisation de latrine hygiénique, et le lavage des mains avec du savon
ou de la cendre pendant les moments clés. Les antécédents de la population sur les pratiques de
ces trois messages seraient utiles dans l’analyse de l’évolution des politiques de la promotion de
l’hygiène et assainissement. Plus explicitement, ces données sont des outils importants sur le
tactique à adopter lors des diverses sensibilisations effectuées par les membres de la plate forme.
Et surtout de faire le point sur l’évolution des résultats de sensibilisation en matière d’eau,
d’hygiène et d’assainissement. Dans ce chapitre, nous essayerons de voir un à un l’attitude de la
population d’Antananarivo sur les 3 messages de WASH. En premier lieu, nous ferons études
rétrospectives sur les comportements en matière d’EAH, et en second lieu essayerons de
connaître le bien fondé actuel de l’EAH dans les bas quartiers de la CUA.
Section 1 : Etudes rétrospectives sur les comportements en mat ière d’eau d’hygiène et
d’assainissement dans la ville d’Antananarivo
III-1-1: Utilisation de l’eau et sa potabilité
Dans la province d’Antananarivo, 54% des ménages seulement ont accès à l’eau potable17,
mais cela ne signifie guère que ce 54% consomme vraiment de l’eau potable. Diverses sources
d’approvisionnement en eau potable existent, mais le plus prisé de tous est la borne fontaine. Vu
l’état d’extrême pauvreté de la population, peu nombreux sont ceux qui disposent d’un
branchement particulier en point d’eau. En effet, 66,3% des ménages à Antananarivo ville18
(commune urbaine d’Antananarivo) s’approvisionnent aux bornes fontaines. Or c’est surtout là que
la potabilité de l’eau consommée par la population ayant accès à l’eau potable est remise en
question. De la borne fontaine jusqu’à la consommation, trois étapes se présentent : l’état de
propreté du récipient d’eau, le trajet jusqu’au foyer, le stockage de l’eau. C’est à ces trois niveaux
que le risque de contamination ou de pollution de l’eau est énorme et dangereuse.
III-1-1-1 L’état des récipients utilisés pour le transport de l’eau
La propreté des récipients utilisés lors du transport de l’eau est un des facteurs déterminant sur la
potabilité de l’eau à boire au sein d’un ménage.
17 INSTAT2004" Connaissances, Attitudes, Pratiques en matière d`Eau, d`Assainissement et d`Hygiène dans les provinces d`Antananarivo et de Toliary".
18 : Ibid.
33
Tableau N°7 : Lavage régulier et mode de lavage de récipients ut ilisés pour le
transport de l’eau
Lavage régulier du récipient Pourcentage
Oui 98%
Non 1,3%
Total 100%
Lavage à l’eau 8,0%
Brossage avec l’eau 2,8%
Brossage avec savon 86,9%
Rincer avec de l’eau 2,3%
Total 100%
Source : INSTAT mars avril 2004 CUA
La grande majorité des ménages tananariviens déclarent qu’ils lavent régulièrement leurs
récipients pour le transport d’eau. Seulement 1,3% des ménages affirment qu’ils ne lavent pas
leurs récipients pour le transport d’eau. Nombreuses en sont les raisons : il y en a qui disent que
ce n’est pas prioritaire vu le coût élevé de l’eau (20Ar le seau 10litres). Cet argument revient
souvent dans leur raisonnement. Cet argument revient souvent dans leur raisonnement. Aussi, le
savon est coûteux, il faut l’économiser pour les choses plus importantes comme la vaisselle et la
lessive. Donc le lavage de récipient avec du savon nécessite beaucoup plus de temps ; or le trajet
aller retour du domicile à la borne fontaine et la file d’attente peuvent durer de bonnes heures.
Ainsi, pour certains, laver le récipient est une perte de temps supplémentaire. Pourtant l’utilisation
du savon pour le lavage des récipients pour le transport de l’eau est assez courante pour les
tananariviens : environ 86,9% des cas. Les raisons pour cela sont plus ou moins partagées, vu que
la majorité des récipients ne sont pas seulement utilisées pour le transport de l’eau, mais aussi
pour d’autres activités domestiques.
III-1-1-2: Méthode ou technique adoptée lors du transport de l’eau jusqu’au foyer
Même si l’eau propre est disponible au niveau communautaire, l’eau peut devenir sale
durant le transport et pendant le stockage à la maison. Le récipient le plus utilisé par la population
tananarivienne est le seau. Le choix de ce récipient est d’ordre pratique (peut être utilisé pour autre
activité) et moins chère. Or, avec ce genre de récipient, L’eau transportée n’est pas protégée
durant le trajet de la borne fontaine au foyer, vu qu’il n’est pas couvert.
Il existe d’autres types de récipients pour le transport de l’eau, mais ce sont les salariés pour
le transport d’eau (mpantsaka) qui l’utilisent. Ce type de récipient qu’est le jerricane ou bidon
fermé par un bouchon, est utilisé pour conserver surtout la quantité d’eau pris au départ (à la borne
fontaine), car durant le trajet, l’eau dans les récipients déborde et quelques quantités d’eau sont
perdues en route. Ces salariés affirment que c’est la première raison de l’utilisation de ce genre de
récipient et vient ensuite la question de préservation de la potabilité de l’eau. Mais sur cette
34
dernière le risque de contamination réside sur le produit qui avait existé dans le bidon avant que
celui-ci fût être utilisé comme bidon d’eau. Le produit qu’il contenait aurait pu être toxique et que le
récipient n’aurait pas été bien désinfecté.
III-1-1-3: Le mode de stockage de l’eau jusqu’à la consommation
La propreté du récipient de stockage de l’eau est une des garanties de la potabilité de l’eau
stockée. Mais l’habitude à couvrir les récipients de stockage d’eau diminue le risque de pollution de
l’eau. Pour bien garantir à 100% la potabilité de l’eau afin de prévenir certaines maladies
hydriques, la population utilise divers modes de traitement de l’eau à boire. Parmi ces différents
modes de traitement de l’eau, le plus prisé par la population tananarivienne est l’ébullition de l’eau.
Le filtre ne figure même pas dans leur choix
Tableau N°8 : le principal mode de traitement de l’eau à boire de riverain
d’Antananarivo
Mode de traitement Pourcentage
Désinfection (Sur ‘Eau, eau de javel…etc.) 15,7%
Ebullition 49,5%
Aucun 33,6%
Autres traitements 1,3%
Source : INSTAT mars-avril 2004
L’ébullition est le mode de traitement de l’eau le plus pratiqué par la population
tananarivienne. Un pourcentage assez important est constaté pour cette méthode et cela aux
alentours de 49,5%. L’utilisation des désinfectants n’est pas encore courante pour les ménages
d’Antananarivo : seulement 15,7% en utilisent. Ceci est peut être dû à la complexité du mode
d’emploi (dosage, la date de péremption du produit …etc.) et le coût du produit en question. Il est
facile et plus simple aux ménages de bouillir de l’eau que de procéder à divers techniques où
chaque étapes du traitement avec les produits désinfectants est délicate. D’ailleurs, certains
ménages se plaignent que les eaux traités par les produits désinfectant comportent une forte odeur
de chlore qui est assez désagréable. Mais il existe aussi des ménages qui n’utilisent aucun
traitement de l’eau qu’ils boivent et cela représente 33% de la population tananarivienne. Etant
donné que l’eau qu’ils utilisent provient de la borne fontaine (c'est-à-dire de la JIRAMA), ces
personnes pensent qu’il est inutile de perdre de temps à traiter l’eau qui est déjà potable dès la
source. En effet, pour eux, l’eau produit par la société JIRAMA est potable et sans risque de
pollution parce que l’eau a déjà subi un traitement de purification.
III-1-2 : Assainissement
L’assainissement évoqué dans le cadre le la plate forme Diorano-Wash se focalise sur
l’utilisation des latrines hygiéniques. Ce qui renvoie aux installations de base pour l’évacuation des
excréta. Plusieurs éléments sont pris en compte pour l’évaluation des connaissances et de la
35
pratique en matière hygiénique. La première fût le système d’évacuation des excréta et le second,
les habitudes autour des latrines.
III-1-2-1Caractéristique d’installation sanitaire dans la ville d’Antananarivo
Les caractéristiques d’installation sanitaire concernent entre autre le mode de traitement et
le système d’évacuation des excréta. La majorité des ménages tananariviennes à 69% utilisent des
latrines non hygiéniques et seul un petit groupe privilégié de 30% des ménages de la CUA ont
accès à des latrines hygiéniques. Au XXIème siècle, c’est aberrant de constater qu’il existe encore
des familles citadines qui font leurs besoins dans la nature même si c’est 1% des ménages
uniquement.
L’alphabétisme du chef de ménage figure parmi les variables sur le choix d’utilisation de
latrine hygiénique ou non. En effet, 66% des chefs de ménages alphabètes utilisent des latrines
non hygiéniques et 32,8% en utilisent celles hygiéniques. Mais le plus consternant est que 100%
des ménages dirigés par des analphabètes utilisent des latrines non hygiéniques.
III-1-2-2 : Habitudes autour des latrines
C’est à travers les habitudes et comportements autour des latrines qu’il est possible d’avoir
une idée sur le niveau de perception des ménages vis-à-vis de l’hygiène. D’une part, ces habitudes
sont perçues à travers la fréquence du nettoyage des latrines et le mode de nettoyage pour les
latrines hygiéniques et le responsable du nettoyage des latrines au sein du ménage. D’autre part,
le comportement du ménage vis-à-vis de l’hygiène après chaque utilisation d’une latrine est aussi
à prendre en compte.
Tableau N°9 : Fréquence et mode de nettoyage des latrines hygiéni ques dans la ville
d’Antananarivo
Fréquence 100% Mode 100%
Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total
A chaque utilisation 13% 25% 15% Eau 40% 48% 43%
Jour 60% 51% 59% Eau et produit
nettoyant
48% 43% 45%
Moins 1 semaine 23% 24% 23% Autre 12% 9% 9%
Entre 2 à
4semaines
1% 1%
Jamais 3% 2%
Source INSTAT 2004
En ce qui concerne les latrines hygiéniques qui sont lavables, nous constatons que la
majorité (59%) des ménages tananariviennes qui en ont l’accès lave leurs installations une fois
par jour. En tenant compte du sexe des chefs de ménages, nous remarquons que les chefs de
ménages hommes sont les plus habitués à nettoyer quotidiennement leurs latrines, que les
36
ménages gérés par les femmes, 60% des hommes contre 51% des femmes. Mais, 25% des
ménages dirigés par les femmes nettoient régulièrement la latrine après chaque utilisation, contre
seulement 13% des ménages supervisés par des hommes. En somme, ce sont plus les femmes
qui lavent les latrines au moins une fois par jour représenté par 76% d’entre eux, à coté de 73%
des hommes chefs de ménages.
Le mode de nettoyage des latrines est tout aussi important que la fréquence de lavage. Il
existe deux manières plus pratiques pour laver les latrines : lavage avec de l’eau uniquement et
nettoyage avec de l’eau et de détergent ou autre. Dans l’ensemble, les ménages de la CUA ont
plutôt recours à l’eau et du détergent pour laver les latrines, dans les 45% de familles. En
considérant le sexe des chefs de ménages, ce sont les ménages menés par les hommes qui
adoptent ce procédé que les femmes, 48% contre 43%. Bref, le nettoyage des latrines en utilisant
de l’eau est plus fréquent chez les chefs de ménages dirigés par des femmes, 91% d’entre elles
ont recours à ce procédé, ce rang est précédé de près par les hommes qui atteint les 88% pour la
même méthode.
III-1-2-3 : L’utilité des latrines
En matière d’hygiène, il est important de connaitre « la vraie définition » de latrines par les
ménages qui en utilisent. Quelque soit le type de latrine utilisés. En effet, la perception des
ménages en matière d’hygiène se reflète à travers les habitudes autour des latrines. L’enjeu qui s’y
attache est la fonction des latrines pour les ménages et les habitudes d’hygiène après chaque
utilisation de ces latrines pour les aisances. Savoir ce qu’à quoi servent les latrines pour les
familles, est nécessaire pour comprendre la conception de l’hygiène par les ménages
Tableau N°10 : Cas d’utilisation par les ménages des sanitaires po ur les aisances dans
la ville d’Antananarivo
Pourcentage
A chaque besoin 80,7%
Pour déféquer seulement 19,3%
Total 100%
Source INSTAT 2004
Dans les 80,7% des ménages de la ville d’Antananarivo, les latrines sont utilisées à chaque
besoin. Pour les 19,3% restant qui vont au W.C uniquement pour déféquer sont tout aussi
responsables que les autres qui n’utilisent pas des latrines, des puanteurs de certains endroits
publics. Car à défaut d’uriner dans les latrines, ils urinent un peu partout en ville.
37
Tableau N°11 : Mode de lavage utilisé par les ménages après l’usag e des latrines dans
la ville Antananarivo
Astuce Pourcentage
Eau 3,3%
Papier 96,1%
Autre* 0,6%
Total 100%
Source INSTAT 2004
En fait, dans la zone urbaine d’Antananarivo, à chaque utilisation des latrines, la majorité
des ménages utilisent du papier pour se torcher (96,1%). Dans la ville d’Antananarivo, il existe
deux modes de lavage après l’usage des latrine : l’eau et le papier (feuille de cahier, journal, papier
hygiénique…etc.). La majorité des ménages, représentés par les 96,1%, utilisent du papier pour se
torcher à chaque utilisation de latrine. Et 3,3% des ménages préfèrent utiliser l’eau, cela à cause
d’une certaine coutume des ménages d’origines ethniques autres que les hauts plateaux.
III-1-3 Lavage des mains
Le lavage des mains régulièrement fait partie intégrante de l’hygiène la plus primordiale en
matière de santé. Il est connu de tous que ce sont les mains qui manipulent tout ce que nous
ingurgitons, donc il est important que ces membres soient constamment propres afin d’éviter tout
risque de maladies. Et ce n’est pas pour rien que les maladies diarrhéiques sont aussi appelées
les maladies des mains sales. D’ailleurs les maladies diarrhéiques gardent toujours la seconde
place parmi les principales maladies qui sévissent Madagascar selon l’EPM 2002
III-1-3-1 l’émetteur du message de lavage des mains
L’apprentissage du lavage des mains se présente de diverses manières, c'est-à-dire qu’il
existe plusieurs types d’individus ou d’entités dans la société, qui transmettent l’information sur la
manière et l’importance du lavage des mains.
Tableau N°12 : Répartition des canaux d’apprentissage du lavage de s mains dans la
vile d’Antananarivo
Canaux d’apprentissage Pourcentage 100%
Foyer 70,7%
A l'école 8,9%
Famille élargie 12,0%
Par le personnel de santé 4,4%
Par l’action des ONG 0,0%
Médias 2,0%
Autres 2,0%
Source INSTAT 2004
38
60,2% des ménages à Antananarivo ont reçu l’apprentissage du lavage des mains par un
membre du ménage dans lequel vit la personne. Ceci est suivi de près par un membre de la
famille élargie (à 12%). Les actions d’informations qu’effectuent les responsables des
établissements scolaires connaissent une certaine notoriété vu que 8% des ménages affirment
avoir appris l’importance du lavage des mains. Mais en ce qui concerne le personnel de la santé et
les médias, leurs actions sur la transmission du message sur le lavage des mains sont moindres
qui sont respectivement 4,4% et 2%. Mais le plus surprenant est qu’aucun des ménages affirment
avoir bénéficié d’une séance de sensibilisation sur l’importance du lavage des mains par
l’intermédiaire des ONG. Or avant 2004, il existait déjà plusieurs organismes œuvrant dans le
secteur eau et assainissement. La preuve ? Tous les membres de la plate forme Diorano-Wash qui
a été créée en 2002. Devant ce fait tout aussi surprenant, nous pourrons émettre une hypothèse,
que certaines des actions de sensibilisations des ONG sont centrées particulièrement sur un
certain membre de la famille (la mère) et que cette dernière qui à sont tour le transmettre à
d’autres individus.
III-1-3-2 Techniques
Il existe 4 manières de laver les mains : avec de l’eau uniquement, avec de l’eau et du
savon, avec de l’eau et de la cendre ou encore avec de l’eau et du sable. Ces deux dernières
méthodes sont rarement utilisées par les ménages, car très peu de gens les connaissent. Pour
mieux éviter tout risque de maladies des mains sales, il est primordial pour chaque individu,
d’utiliser du savon ou cendre pour laver les mains, afin qu’elles sont propres et « désinfecter ».
Tableau N°13 : Manière de se laver les mains dans la CUA
Moyen utilisé pour lave r les mains Pourcentage 100%
Eau avec du savon 97,1 %
Eau seulement 2,7%
Eau avec d’autres produits 0,2 %
Source INSTAT 2004
Le pourcentage des ménages qui se lavent les mains avec du savon ou seulement avec de
l’eau à Antananarivo est de 99,8%. L’utilisation du savon est plus ou moins acquise dans la ville
d’Antananarivo où le pourcentage s’élève à 97,1%. Par contre les 2,7% de ménages tananariviens
n’utilisent pas du savon pour le lavage des mains, pour de diverses raisons dont la principale est
l’habitude, suivie comme toujours du manque d’argent pour en acheter. En effet, 80,4% des
ménages ont l’habitude d’utiliser uniquement l’eau pour le lavage des mains et 19,6% néglige le
savon par manque de moyens financiers. Parmi les ménages utilisant le savon pour se laver les
mains, 60% d’entre eux l’utilisent régulièrement tandis que le reste le fait exceptionnellement.
III-1-3-3 Les moments critiques pour se laver les mains
Dans le cadre des campagnes de sensibilisations effectué par le plate forme Diorano-Wash,
les moments clés pour laver les mains avec du savon sont les suivantes : après les jeux des
39
enfants, après le travail, avant de préparer la nourriture, après défécation, et avant de manger.
Ces moments clés ont été mis au point avec la consultation des médecins, car c’est à travers ces
moment clés que les risques d’attraper des maladies diarrhéiques sont énormes. Il est important
de rappeler que les mains non lavées régulièrement avec du savon sont porteurs de plusieurs
types de microbes nuisibles à la santé humaine. D’ailleurs, des études ont été menées pour
affirmer que le lavage des mains avec du savon permet de réduire de 45% les risque de diarrhée19
et de 50% les risque d’infections respiratoires aigües20.
Section 2 : Etat actuel des pratiques d’hygiènes et d’assainiss ements dans la ville
d’Antananarivo
En huit ans d’existence, la plate forme Diorano WASH avait procédé à plusieurs activités de
sensibilisation pour transmettre les trois messages clés. Les résultats obtenus à travers l’enquête
effectuée par l’INSTAT en 2004 sur le comportement de la population tananarivienne en matière
d’hygiène et d’assainissement, n’étaient pas très luisant pour l’image de Diorano WASH et leurs
membres. Mais depuis cette époque, la situation a évolué, les membres de WASH ont lancé divers
campagnes d’éducation sanitaire axées sur les trois messages clés.
III-2-1 : Préservation de la potabilité de l’eau
La préservation de la potabilité de l’eau suivent des étapes bien spécifiques : l’hygiène
autour du point d’eau, le transport et le stockage de l’eau au foyer et la préparation avant la
consommation.
III-2-1-1 L’assainissement autour du point d’eau
A chaque point d’eau dans les quartiers de la ville d’Antananarivo des panneaux sont
placardés pour informer les usagers de l’eau des consignes à respecter pour maintenir la propreté
aux alentour des bornes fontaines. Ces consignes concernent surtout les gestes interdites sur
place (bornes fontaines) : interdiction de laver les récipients pour le transport, de laver les linges,
de se baigner, boire directement. Cela dans le but de réduire au maximum le temps des usagers
au fil d’attente et aussi d’éviter la stagnation de l’eau autour des bornes fontaines.
Au niveau des fokontany, la gestion des points d’eau publics relève de la compétence des
associations des usagers de l’eau de ces quartiers. Selon la loi, l’eau est payante. Une partie de
l’argent collecté par les associations des usagers de l’eau des bornes fontaines sert à la réparation
et à la maintenance des points d’eau. Des responsables sont postés dans chaque point d’eau pour
surveiller l’état des bornes fontaines et pour collecter l’argent. Mais dès que, les responsables ont
le dos tourné, certains individus en profitent pour enfreindre les consignes, ce qui a pour
conséquence certains points sont encerclés en permanence par des eaux stagnantes.
19 : Curtis, V. et Cairncross, S. (2003), « effect of washing hands with soap on diarrhoea risk in the community : a systematic review », the Lancet infectious
Diseases 2003, 3 :275-281
20 : Luby, S, et al. (2005) effect of the handwashing on child health : a randomised controlled trial », the Lancet, 366, 225-233
40
Tableau N°14 : Effectif des points d’eau et de la population dans les bas quartiers
d’Antananarivo
Fokontany Population Nombre de
bornes
fontaines
Bornes
fontaines
fonctionnelles
Présence
d’eau
stagnante
et autre 21
Ankazomanga Atsimo 3423 3 3 1
Andavamamba Anatihazo I 4236 4 3 1
Antohomadinika Antaniavo 3392 5 4 1
Besarety 4517 6 4 2
Manarintsoa Isotry 4328 6 5 1
Andohatapenaka I 3510 9 7 2
Total 23406 33 26 8
Source : enquête personnelle auprès des chefs fokontany : avril mai juin 2010
Le nombre des points d’eau dans les fokontany n’est pas relatif au nombre de la population
de chaque quartier. De plus, toutes les bornes fontaines ne sont pas fonctionnelles, seule 78,78%
en sont. Une borne fontaine alimente environ 900 habitants, ce qui fait qu’il est toute à fait normale
que la durée d’une file d’attente pour s’approvisionner en eau est de 30 à 45 minutes. Souvent les
causes de destruction de certaines bornes fontaines sont dues au non respect de consignes
affichées par les associations des usagers de l’eau en collaboration avec les responsables du
fokontany. Huit sur les 26 bornes fontaines des 6 fokontany sont dans un état délabré qui risquent
de n’être plus fonctionnelles. Des risques de pollution de l’eau sont présents dans ces bornes
fontaines dont les alentours sont insalubre, des possibilités de présence des rongeurs avec les
déchets ménagers. Or environ 7200,61 habitants dans les 6 fokontany s’approvisionnent en eau
dans des bornes fontaines de cet état. Dans des quartiers chauds, un rappel aux consignes sur les
gestes interdites autour des bornes fontaines peuvent dégénérer en bagarre interminable. Certains
individus sont encore inconscients de l’importance de la propreté des alentours des points d’eau.
Figure N°5 : Etat de propreté de la borne fontaine d'Isotry
Source : Auteur mai 2010
21 : des détritus d’aliments, des déchets ménagers, dalle ouverte avec des odeurs nauséabondes
41
III-2-1-2 Le transport de l’eau et le stockage
Actuellement, beaucoup de ménages utilisent des bidons pour transporter l’eau au foyer. Le
but du choix de ces récipients, est la protection de la potabilité de l’eau durant le trajet jusqu’au
foyer et, surtout, le prix des bidons vides est moins chère que les seaux. Il y a toujours des gens
qui utilisent des seaux mais cela commence à être moins nombreux qu’avant.
Tableau N°15 : Mode de préservation de l’eau potable durant le tra nsport et pendant le
stockage adopté par la population
Caractéristique du ré cipient Transport 100% Stockage 100%
Bidon 48,6% 42,9%
Seau couvert 0 6,4%
Seau non couvert 36,9% 30%
Barrique 14,5% 20,7%
Source : enquête et observation personnel mars avril mai juin 2010 dans les bas quartiers de la
CUA
Durant le transport de l’eau jusqu’au foyer, aucun ménage n’utilise des seaux avec un
couvercle. D’après eux ce n’est pas très pratique puisque l’approvisionnement en eau est déjà une
course perpétuelle. Avec l’afflux des ventes d’anciens bidons d’huile sur le marché, beaucoup de
ménages, commencent à adopter ce type de récipient pour transporter de l’eau (environ 48,6%).
36,9% de ménages restent encore sur l’utilisation des seaux non couvert car, ce type de récipient
est pratique pour tous les membres de la famille qui puisent de l’eau : enfants, jeunes et adules.
Certains ménages préfèrent employer des barriques ou des fûts en plastique pour transporter l’eau
à l’aide des calèches. Ce type de récipients est surtout utilisé par des salariés d’eau, mais il y a
aussi des familles qui adoptent ce type de récipient pour le transport.
En ce qui concerne les récipients pour le stockage, les bidons sont les plus prisés par les
ménages (environ 42,9%). Et 6,4% des ménages couvrent leurs seaux pour protéger l’eau
d’éventuelles poussières ou volatiles, mais le plus grave est que 30% des ménages utilisent des
seaux non couverts pour stocker l’eau. La conservation de l’eau dans une barrique commence a
avoir beaucoup de partisans (environ 20% des ménages).
Figure N°6 la saleté des bidons d'eau dans le quart ier d'Isotry
Source : Auteur mai 2010.
42
Mais quel que soit le récipient utilisé, la propreté de ces récipients est primordiale pour la
préservation de la potabilité de l’eau. Il est vrai que les bidons sont les plus prisés des ménages en
ce moment mais leur propreté laisse à désirer. La photo suivante parle d’elle-même sur la propreté
des bidons utilisés pour le transport d’eau
III-2-1-3 consommation de l’eau
Certains ménages traitent l’eau avant de la boire pour prévenir des maladies diarrhéiques ou
par habitude tout simplement. Mais d’autre les boivent tout de suite sans les traiter, pour la simple
raison que c’est déjà de l’eau traiter par la JIRAMA et que c’est une perte de temps et d’argent de
le traiter encore. En ce moment, nombreux sont ceux qui utilisent le produit Sur’ Eau de PSI pour
traiter l’eau avant son utilisation. D’après les ménages, la technique initiée par PSI est plus sûre et
moins chère, un flacon de Sur’ Eau coute Ar250. Mais d’autres disent que c’est trop cher et
préfèrent bouillir de l’eau. Mais ce sont les ménages qui ne traitent pas l’eau avant la
consommation qui sont les plus nombreux, pour des raisons pécunières. Or un organisme membre
de la plate forme sensibilise la communauté sur le traitement d’eau par les rayons solaires. Mais
cette fois encore, l’argument évoqué par certains individus est une perte de temps pour rien car ils
sont convaincus que l’eau a été déjà traité par la JIRaMA.
III-2-2 L’hygiène et l’assainissement
L’hygiène et assainissement sont deux chose qui vont de paire, qui dans la logique ne
doivent pas être séparés. Mais, dans la réalité c’est toute une autre affaire.
III-2-2-1 Hygiène
Le lavage des mains avec du savon avec les techniques initiées par les entités membre de
WASH est loin d’être acquise par toute la population surtout au niveau des bas quartiers
d’Antananarivo surtout aux moments critiques. L’utilisation du savon lors du lavage des mains est
un luxe pour certains, car le savon coûte cher et la priorité est surtout les linges, les vaisselles et
l’hygiène corporelle.
43
Tableau N°16 : pourcentage du lavage des mains de la population de s bas quartiers
d’Antananarivo aux moments critiques
Moments critiques pour se laver les mains Pourcentage Avant de manger 100%
Avec de l’eau et du savon 69,7% Avec de l’eau seulement 25,0% Ne pas laver les mains 5,3%
Après les toilettes100% Avec de l’eau et du savon 78,1% Avec de l’eau seulement 18,3% Ne pas laver les mains 3,6%
Avant de préparer la nourriture100% Avec de l’eau et du savon 75,0% Avec de l’eau seulement 14,6% Ne pas laver les mains 10,4%
Après le travail100% Avec de l’eau et du savon 30,5% Avec de l’eau seulement 43,9% Ne pas laver les mains 25,6%
Après les jeux des enfants100% Avec de l’eau et du savon 25% Avec de l’eau seulement 45,5% Ne pas laver les mains 20,5
Source : enquête personnelle mars - juin 2010
Ce tableau détaille l’ardeur du lavage des mains avec du savon. Le moment où la plupart
des ménages se lavent les mains est situé après défécation. Le taux s’élève à 78,1% dans les bas
quartiers de la CUA. Ce résultat n’est pas totalement rassurant dans la mesure où le lavage des
mains avec du savon n’est pas effectif. De plus, le lavage des mains pour les ménages sont
conditionnés par les activités ultérieures. Plus exactement, ils lavent leurs mains s’ils vont faire
quelque chose ou comme avant de manger, ou avant de préparer les nourritures. Le lavage des
mains avec du savon après le travail n’est pas trop d’une priorité dans les ménages, ils les lavent
quand ils jugent que leurs mains sont sales. De même en ce qui concerne les enfants, le lavage
des mains avec du savon n’est pas tout à fait systématique. 20,5% d’entre eux seulement le font.
Au fait, l’utilisation du savon lors du lavage des mains est plus ou moins effective quand un cas
d’épidémie se présente dans le pays. Comme dernièrement le cas de la grippe porcine. Poussées
par la peur de contamination, les ménages lavent leurs mains avec du savon pendant les moments
clés. Mais dès que l’épidémie était écartée à Madagascar, la majorité est revenue à leurs
anciennes habitudes.
III-2-2-2 L’utilisation des latrines
L’utilisation des latrines hygiéniques ne sont pas encore tout à fait généralisée dans les bas
quartiers d’Antananarivo. La première raison est que leur moyen financier ne permet pas tout à fait
d’en construire une selon les normes. Plusieurs organismes essaient de mettre en place des
latrines publiques dans les bas quartiers d’Antananarivo, entre autres : l’ONG Enda Océan Indien,
44
le CDA dans leurs projet d’appuis aux initiatives des quartiers, mais leur utilisation n’est pas tout à
fait effective. Les ménages ne ressentent pas les besoins prioritaires d’utiliser tels ou tels types de
latrines. De même, en ce qui concerne les WC publics construit par la commune urbaine, le
paiement pour l’utilisation de ces WC est polémiqué. Pour certains, public signifie : gratuit. Donc ils
préfèrent faire leurs besoins dans un coin que dépenser de l’argent pour ces choses. En moyenne
90 personnes par jour utilisent ces WC publics. Cela dépend aussi de la concentration de la
population aux alentours dudit WC. C’est surtout le jour du marché que beaucoup de personnes y
fréquentent.
Figure N°7 : WC public d'Ampefiloha
Source : Auteur mai 2010
II-2-3 : Les maladies liées à l’eau
Parmi les maladies courantes liées à l’eau, manque d’eau potable, à une mauvaise hygiène
et à l’absence de système d’assainissement adéquat ; nous pouvons citer : le choléra, l’hépatite A,
la dysenterie, la lambliase, la polio, l’e-coli, les maladies diarrhéiques, la typhoïde, la salmonellose,
la bilharziose, les parasites intestinaux comme l’ankylostome et le ténia, et le trachome.
Dans la ville d’Antananarivo, 3 maladies liées à l’eau sont les plus fréquentes à savoir : la
dysenterie, la typhoïde, et les maladies diarrhéiques, qui sont aussi appelées les maladies des
mains sales. Selon les médecins des CSB de la CUA, les victimes de ces maladies sont surtout les
enfants âgés de 0 à 12 ans et les personnes âgées, c'est-à-dire 60 et plus. Durant l’année 2009, le
service de santé de district d’Antanarivo avait enregistré un nombre important de personnes
atteintes de maladies diarrhéiques environ (439. 658 victimes) tout âge confondu. Ce chiffre peut
être encore discuté, vu que cela représente uniquement les personnes qui ont consulté des
médecins auprès des CSB. Ceux des dispensaires privés ou médecins libre ne sont pas pris en
compte, et ceux qui n’ont pas consulté non plus.
45
Conclusion partielle
La majorité des ménages affirme que l’eau de la pompe serait potable mais les conditions
d’hygiène malsaines sur le transport, la conservation et le stockage pourraient réduire la potabilité
de l’eau. Cette pratique est dûe à la malpropreté des eaux et des récipients mal nettoyés, la
détérioration des tuyaux d’adduction et le manque d’hygiène de prévention sur l’utilisation massive
populaire (pourtour insalubre en général des pompes d’eau). Dans la ville comme Antananarivo, la
majorité des gens bénéficient de l’eau potable, mais les conditions d’hygiène ne sont pas toujours
respectées Pour certains, se laver les mains n’entre pas dans les habitudes qu’en cas de saleté.
Le lavage des mains avant de manger ne doit dépendre ni de la potabilité de l’eau utilisé ni de
l’utilisation de latrines.
Les résultats obtenus sur les pratiques d’hygiènes de la population d’Antananarivo, prise
séparément, c'est-à-dire sur chaque message, nous fait croire à un résultat plus satisfaisant et
encourageant. Mais en combinant les trois messages en mêmes temps, le résultat est plus que
catastrophique, seulement 18,2% des ménages22 tananariviens adoptent conjointement les trois
messages clé de Wash. Les faits relatés précédemment sont le fruit des stratégies de
communication sociale adoptée par la plate forme WASH. Dans le chapitre suivant, nous
essayerons de comprendre le plaidoyer employé réellement par cette plate forme.
22 : indicateur de la plate forme Diorano-Wash en 2004
46
Chapitre IV : Le plaidoyer de DIORANO –WASH pour le changement de comportement en
matière d’hygiène dans la ville d’Antananarivo
L’impact des interventions en santé environnementale est trop souvent limité par la mise en
place des infrastructures, les techniciens n’ont toujours pas su comprendre et influencer le
comportement humain. Dans plusieurs cas, des latrines ont été construites ou des systèmes
améliorés d’approvisionnement et de traitement des eaux ont été fournis à la population sans pour
autant atteindre les résultats escomptés. Donner la priorité au comportement permet la
conscientisation de la population à adopter une bonne pratique d’hygiène. En effet, la majorité de
la population de la ville d’Antananarivo a la possibilité d’accéder à l’eau potable à travers les 900
bornes fontaines23 réparties dans les 192 fokontany. Concernant les latrines hygiéniques, divers
endroits dans la commune urbaine d’Antananarivo sont dotés de WC public répondant aux normes
d’hygiènes. Et plus, certains organismes ont des projets habitat et assainissement soutenant
techniquement et financièrement des ménages pour la construction de latrines hygiéniques.
L’existence de ces infrastructures ne réduit pas quasiment les risques de maladies liées à l’eau et
assainissement, vu que les conditions d’hygiènes ne sont pas respectées. En constatant ces faits,
les membres de la plate forme ont renforcé un plaidoyer pour le changement de comportement.
Section 1 : Planning et coordination
L’intervention en matière d’eau et assainissement selon la vision Wash regroupe plusieurs
secteurs sociaux pour sa mise en œuvre. De plus les entités œuvrant dans ce domaine sont
diverses : des départements techniques ministériels, les partenaires financiers et techniques, la
commune urbaine d’Antananarivo (BMH), les ONG et associations. La structuration de
l’intervention de chaque membre contribue à l’harmonisation et à une meilleure circulation de
l’information au sein des membres et dans la ville.
IV.1.1 : Travaux préliminaires
Avant toutes actions de conscientisation de la population, surtout de la capitale, des
investigations sur la réalité des pratiques d’hygiène sont effectuées auprès de la population
tananarivienne. Dans la politique de partage des tâches, il existe des entités qui occupent cette
fonction.
IV.1.1-1: Les entités concernées
Cinq entités occupent des travaux préliminaires en matière de plaidoyer sur les pratiques
d’hygiène dans la ville d’Antananarivo: les départements techniques ministériels de l’eau, de
l’éducation nationale, et de la santé, la commune urbaine d’Antananarivo représenté par la BMH,
et de l’INSTAT. Ces travaux concernent entre autre à effectuer des investigations approfondies sur
les réalités en matière d’hygiène, eau et assainissement. La présence effective des entités
concernées par cette étude préliminaire en éducation de masse dans la ville d’Antananarivo est
23: Lova Rabary-Rakotondravony « L'eau, le difficile rêve des femmes des quartiers défavorisés » 23 Mars 2010http://fr.allafrica.com/stories/201003231403.html
47
justifiée en sa qualité de capitale de Madagascar, où le coût des investigations menées est moins
important qu’en province.
Une étude préliminaire fait toujours référence à la faisabilité ou non d’une activité, mais ici la
conception de ce terme est un peu décalé de sa vision générale. Les acteurs dans cette étude vont
réaliser des « sondages » dans la ville sur les éventuelles lacunes qui se présentent en matière de
comportement d’hygiène et assainissement. Et cela en fonction de leurs domaines spécifiques.
IV.1.1-2: Les travaux effectués
La base des travaux réalisés par les entités techniciens sont les mêmes mais l’objet d’étude
est en fonction de la spécialité que possède l’entité en question. En ce qui concerne les
départements ministériels, chaque département effectue des recherches sur les éventuelles
lacunes qui se présentent dans leurs domaines et les analyses. De même pour ce qui en est de
l’INSTAT, qui est réputé pour effectuer des enquêtes auprès des ménages afin de déterminer les
causes des phénomènes détectés par les techniciens ministériels. Le BMH, dans tout cela procède
a des enquêtes sur les états de lieux des ces infrastructures publiques, et les conditions d’hygiènes
des personnes défavorisées qui sont à la « charge » de la commune (les malheureux locataires de
la grande tente d’Anosizato).
Les techniciens24 du Ministère de l’eau ont détecté que le lavage des mains avec du savon
pendant cette les moments clés rencontre certains problèmes dans la pratique auprès des
tananariviens. Pendant cette même période, le personnel de la santé25 a enregistré une nette
augmentation des maladies diarrhéiques dans la ville d’Antananarivo. Un taux d’absentéisme
assez élevé dû à diverses maladies diarrhéiques commençait à persister dans les établissements
scolaires26. D’une manière générale, les faits observés par ces différentes entités sont les mêmes,
mais ce sont les facteurs causant ces faits, ces phénomènes qui sont différents selon le domaine ;
c'est-à-dire les variables socio-économique, culturel, spatio-temporel…etc.
IV.1.1-3: L’aboutissement de l’étude préliminaire
Les faits recueillis par chaque entité seront analysés conjointement, afin d’aboutir à un
résultat qui déterminera lesquels des 3 messages WASH devraient être mise en exergue pour
l’année en cours. Une concertation s’organise entre les « membres » du groupe d’étude
préliminaire. L’objet de cette réunion est de synthétiser d’une manière objective les faits observés
par chaque entité. Et c’est à partir de cette convention que les thèmes annuels des 3 journées
mondiales sont élaborés pour ce qui concerne Madagascar. Chaque année, des thèmes sont
annoncés au niveau international mais pour ce qui est de Madagascar, ce sont les thèmes au
niveau national qui prédomine. C’est à travers ces thèmes que s’effectue la stratégie de
communication de masse.
24 : Département de Statistique Informatique et Communication au Ministère de l’Eau
25 : Service S santé Environnement et Service Santé District
26 : DSS Division Santé Scolaire
48
IV-1-2 : Stratégie communicationnelle
L’analyse de la documentation disponible auprès du Secrétariat Exécutif de Diorano-WASH
et surtout les rencontres avec plusieurs membres de WASH et la participation aux activités et
réunion de WASH entre autre l’assemblée générale trimestrielle le 24 et 25 mars dernier, ont été
très utiles à identifier leur système de communication. Pour mener à bien la promotion de l’eau
d’hygiène et d’assainissement, la plate forme utilise deux systèmes de communication
interdépendante : la communication interne et la communication externe.
IV-1-2-1: La correspondance entre les partenaires de la plate forme Diorano WASH :
Un répertoire Wash a été constitué au niveau du secrétariat exécutif WASH, où chaque
entité membre de la plate forme possède une fiche de renseignement sur les spécialités de
chaque membre, les projets réalisés ou en cours. Même si cette fiche n’est pas tout à fait
complète, cela permet quand même d’avoir un petit aperçu des activités des autres.
Gestion des connaissances
Diorano-WASH améliore le partage avec les membres n’ayant pas de courrier électronique
c’est à dire développe davantage d’outils de support comme CD-ROM, bulletins, etc, et envoie les
communications par courrier quand nécessaire. Elle rationalise la tenue d’archives de la
documentation du Secrétariat Exécutif à la fois des documents en papier et des documents en
version électronique. En ce qui concerne le développement des connaissances du secteur, WASH
plaide pour l’inclusion de la récolte des donnés « soft » dans la base de données du Ministère de
l’Eau, qui pour l’instant comprend seulement les donnés du volet « hard ».
Communication
La création d’une mailing-list améliore et optimise continuellement la mise à jour des
informations. Cela dans le but de ne pas risquer de laisser des membres en dehors des
communications ou d’envoyer les communications à des adresses incorrectes. De plus, il faut
cibler davantage les communications par groupes thématiques afin que les communications soient
plus efficaces. D’ailleurs, les contacts de WASH ne sont utilisés pas pour des communications qui
vont au delà de WASH, cela afin de respecter « l’intimité » des partenaires pour leurs travaux de
réalisation.
Assemblée générale trimestrielle:
Dans la charte de Diorano WASH, des assemblées générales sont organisées
trimestriellement afin de partager les expériences vécues, et de discuter sur l’évolution des projets
de chacun axés sur la promotion de l’eau, d’hygiène et assainissement. L’assemblée générale
dure au maximum deux jours, où les directives sur les objectifs annuels sont données. De plus
c’est durant cette assemblée que s’effectue le partage ou la distribution de nouveau méthodologie
ou outils IEC pour mieux cibler et conscientiser la population, en matière de pratique d’hygiène.
49
Bulletin de liaison Diorano WASH
Ce sont des communiqués adressés surtout aux membres de la plate forme pour leur tenir
informés des activités qui s’y déroule entre les assemblées générales trimestrielles. Mais aussi de
fournir les informations importantes sur le concept de la plate forme. Le responsable de la
rédaction de ce bulletin est le secrétariat exécutif de la plate forme. Les informations nationales et
internationales en matière d’eau, d’hygiène et assainissement y sont inscrites pour faciliter toute
communication entre les acteurs dans le secteur de l’eau.
IV-1-2-2: La communication de masse ou sociale
Les activités concernant la stratégie de changement de comportement (SCC) de Diorano-
WASH sont coordonnées par la Commission thématique SCC. Elle a, depuis sa création en 2006,
inventorié les activités, les outils et les expériences des différents membres de Diorano-WASH en
SCC ; élaboré des guides et des outils de sensibilisation ; conduit des études sur les barrières à
l’adoption de comportements améliorés et mis en œuvre et sur les Petites Actions Faisables et
Importantes (PAFIs).
Les PAFI sont des meilleures méthodes pour habituer les gens à adopter de nouveaux
comportements, des objectifs incluant un contexte, une action et un moment précis. Elles se
traduisent comme suit : Petites : séquence bien définie, engagement minimum, échelle
individuelle. Actions : acte observable, comportement, initiative. Faisable : réalisable, conditions de
réalisation minimales, par le grand nombre. Importante : maximum d'effet, performance. En un mot,
les PAFI n'engagent pas d'énormes investissements. Ce sont de simples pratiques qui donnent un
maximum de performances, d'effets (positif). Exemple : comme système de lavage des mains avec
du savon, l'on a inventé le « tippy tap » ou bouteille renversée. Cela est construit à partir de
simples bouteilles en plastique (eau vive, olympiko, ...) accrochées à la sortie du WC par une
ficelle. On fait des petits trous sur le bouchon pour faire circuler l'eau. C'est une technique qui
remplace le robinet. Son objectif c'est d'habituer les gens à avoir les réflexes de se laver les mains
Marketing social en Assainissement et en Hygiène initié par WSUP – WaterAid et ECA. Le
marketing social est “l’application de technologies de marketing élaborées dans le secteur
commercial pour résoudre des problèmes sociaux, où le résultat est la modification du
comportement”. Cela englobe “l’analyse, la planification, l’exécution et l’évaluation de programmes
conçus pour influencer le comportement volontaire des publics cibles, afin d’améliorer leur bienêtre
personnel et celui de la société”. Composé d’éléments issus de la recherche commerciale et de
consommation, de la publicité et de la promotion (y compris le positionnement, la segmentation, la
stratégie créative, la conception et l’évaluation du message, la stratégie et la planification
médiatique et le suivi réel), le marketing social peut jouer un rôle central en ce qui a trait à la santé,
à l’environnement et dans d’autres domaines importants
SARAR (Self-esteem, Associate strengths, Resourcefulness, Action-planning et
Responsibility) est une méthode hautement interactive qui permet de renforcer le pouvoir de
50
décision et de planification des individus ou des groupes. La méthodologie est orientée vers
l’épanouissement de l’être, riche en moyens techniques visuels qui favorisent une prise de
décisions ainsi qu’une planification participative à chaque étape du programme. Cette technique
vise à amener les populations à changer de comportement, à pendre des décisions, à planifier et à
entreprendre des actions réfléchies en vue d‘améliorer leur propre condition de vie et celle des
autres communautés. Cette stratégie de communication permet de s’assurer que les animateurs
sont des catalyseurs de changement et que les populations locales sont associées aux enquêtes,
à l’analyse à la résolution des problèmes, aux prises de décisions, à la planification et au suivi de
leurs propres activités.
PHAST (Participatory Hygiene and Sanitation Transfer) est une méthode visant à
promouvoir les comportements en matière d’hygiène, des améliorations en matière
d’assainissement et la gestion communautaire des réseaux d’adduction d’eau et d’assainissement
au moyen de techniques particulières, fondées sur la participation. La méthode est une adaptation
de la méthode SARAR, basée sur l’apprentissage participatif, fondée sur la capacité innée des
êtres humains à ‘s occuper de leurs problèmes et à les résoudre. Elle a pour but de donner aux
communautés la capacité de prendre en charge leur approvisionnement en eau et de maîtriser les
maladies liées à l’eau et à l’assainissement, en favorisant la prise de conscience et la
compréhension de la santé, qui à son tour, entraîne des améliorations dans le comportement et
l’environnement. 7 outils clés sont utilisés dans la méthode PHAST : les voies de contamination:
cette activité, matrice de barrage: cette activité, les échelons de l’assainissement, le classement en
trois piles, tableau de poche, Dr Akili Sana, carte de la communauté.
IV-2-3 : Collaboration stratégique
Dans tout projet en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement, un partenariat avec un ou
plusieurs entités est important pour arriver à accomplir des activités à grande échelle. Cette
collaboration n’est pas uniquement au niveau des organisations œuvrant dans le secteur EAH,
mais surtout au niveau de la communauté dont le projet va se réaliser.
IV-2-3-1: Les organisations partenaires
Le partenariat peut être financière et aussi technique. La plate forme Diorano WASH
encourage le projet en partenariat entre membre pour mieux réussir. Certains membres de la plate
forme se soutiennent mutuellement dans le cadre d’un projet axé la promotion d’hygiène et
assainissement en milieu urbain. En effet, l’essor des partenaires dans un projet se traduit par leur
plus grande indépendance financière et technique permettant de collecter de fonds provenant
d’autres acteurs dans le secteur de l’eau ou donateurs. Cette collaboration permet l’extension des
expériences techniques et une ouverture d’un financement avec d’autres bailleurs.
IV-2-3 -2 : Collaboration communautaire
Les organisations partenaires travaillent avec les individus et leurs familles au sein d’une
même communauté en se concentrant tout particulièrement sur le rôle des femmes et des
membres les plus défavorisé qui sont toujours la partie majoritaire des communautés. Cette action
51
est faite dans le but de motiver les membres de la communauté à s’impliquer effectivement dans le
projet en cours pour changer les pratiques qui nuisent à l’hygiène personnelle et à l’assainissement
communautaire. En effet, les membres de Diorano WASH savent qu’avec un projet basé sur les
besoins de la communauté et adapté à son environnement, la population s’engagera d’autant plus
à le mener à bien et à en assurer la pérennité. La collaboration avec la communauté permet déjà
d’ouvrir un certain terrain d’entente entre les protagonistes ce qui peut signifie que la communauté
elle-même accepte l’intrusion de l’organisme au sein de leurs territoire. La population locale ainsi
impliquée dès le départ conscientisera les membres de la communauté que le projet en question
est un besoin fondamental pour leur communauté. Au cours des différentes consultations faites
entre la communauté et l’organisation initiatrice du projet, les membres de la communauté sont en
mesure de décider quel type de sensibilisation leur convient le mieux. Cette collaboration assure
au membre de la plate forme Diorano WASH que le projet répond aux besoins de chacun et de
tous.
Section 2 : Les agents de terrains responsable de la promotion d’hygiène et
d’assainissement.
Au sein de la plate forme Diorano WASH, peu nombreux sont les membres qui disposent
d’un animateur permanent dans leur organisme. Ils opèrent à un recrutement d’animateurs sociaux
quand le projet auxquels ils réalisent nécessite impérativement un animateur pour la promotion
d’hygiène et d’assainissement. Certains ne voient pas l’utilité d’un animateur au sein de leur entité,
même dans les séances de sensibilisations. Ce sont toujours leur personnel qui se convertit en
animateur quand cela est nécessaire.
IV. 2.1 Les éducateurs sanitaires en matière d’eau d’hygiène et assainissement
IV. 2.1-1 Les agents communautaires dans l’éducation sanitaire
Pour la promotion de l’eau, d’hygiène et assainissement, les membres de la plate forme
Diorano WASH œuvrant dans la commune urbaine d’Antananarivo organisent des séances de
formation d’agents communautaires pour chaque fokontany par l’intermédiaire des CSB amis de
WASH, c'est-à-dire pour les 192 fokontany. Mais cette séance de formation est catégorisée selon
les zones d’intervention des CSB II. Dans la politique de participation de la communauté sur les
projets en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement, l’organisme délègue certains de leurs
fonctions à certain membre de la communauté où ces derniers ont le rôle d’opérer une
sensibilisation de masse au sein de sa communauté. Cette politique de travail est tout à fait
critiquable : déjà que le formateur est un responsable de gestion de connaissances et spécialisé en
droit et administration ; mais aussi qu’aucun suivi et évaluation sur terrain n’est envisagé jusqu’à ce
jour sur l’application du contenu de la formation vu le nombre restreint de personnel.
52
IV. 2.1-2 Réalité sur terrain
En effectuant des enquêtes sur terrain dans quelques uns des fokontany où des agents
communautaires ont bénéficié d’une formation, aucune population même le responsable du
fokontany en question ont bénéficié d’une sensibilisation ou séance d’éducation sanitaire. En effet,
le responsable est au courant de cette formation mais le résultat sur terrain n’était pas encore
réalisé. Et les agents communautaires en question ne sont pas souvent disponibles à cause de
leur principale fonction qui est leur principale source de revenu. Il est à noter que lors des séances
de formation, ces agents communautaires bénéficient d’une indemnité de 20.000Ar par séance et
que deux séances ont été réalisées depuis cette année 2010. Interrogé sur cette réalité, le
personnel d’une des membres de la plate forme Diorano WASH avait affirmé qu’il est conscient
que leurs actions est une goutte dans l’océan, mais c’est surtout pour encourager la population à
participer aux projets de changement de comportement qu’il réalise ces séances de formation. Et
que ces agents communautaires leurs sont utile dans un avenir proche lors de leurs prochaines
descentes sur terrain, dans le cadre des journées mondiales de l’eau, d’hygiène et
d’assainissement.
IV. 2.1-3 Cas des éducateurs sanitaires des autres membres de la plate forme
D’autre partenaire perçoit l’utilité et l’importance des animateurs sociaux dans la promotion
de l’eau d’hygiène et assainissement, mais cette conscientisation ne va pas jusqu'à embaucher
des animateurs permanents. Il préfère toujours s’en tenir à embaucher des stagiaires tout au long
de l’année pour occuper le poste qui devait être pour un animateur social permanent. Un autre
Organisme adopte aussi ce genre de politique en conférant au supposé animateur social le statut
de bénévole. Et pour ces deux cas de figure, ce sont surtout des jeunes en quête d’expériences
qui s’y intéressent.
IV.2.2 Les animateurs sociaux
Au sein de Diorano WASH, l’animateur se limite à l’animation d’une séance de sensibilisation de
masse. Avoir la capacité d’émouvoir le public sur une idée ou une conviction suffit aux organismes
membres de la plate forme Diorano WASH de définir l’animateur social. Au sein de la plate forme
Diorano WASH, seul le projet scout mené par WaterAid Madagascar dispose de plusieurs
animateurs sociaux, dont le budget27 pour ce projet s’élève à Ar65.858.108 pour l’organisation de
deux évènements de sensibilisations pour la promotion d’eau, d’hygiène et assainissement en
2009 (21 et 28 novembre 2009 lancement officiel de la campagne « Scouts vecteurs de message
d’hygiène »). Les animateurs sociaux au sein de la plate forme autre que les scouts, travaillent
d’une manière ponctuelle, et leur salaire journalier est entre Ar25.000 à Ar 40.000, pour une d’une
journée à 30 jours.
27 : WaterAid rapport financier projet scout avril novembre 2009
53
IV-2-2-1 Le profil d’un animateur social
De l’avis de certains membres de Diorano WASH, les scouts correspondent mieux au profil
d’un bon animateur dans le domaine social. En 2007, lors du projet « Dobodoboka » initié par
WaterAid et les scouts, les membres de la plate forme Diorano WASH étaient convaincus de leurs
prestances en matière d’animation sociale. Depuis, le comité Diorano WASH fait appel aux scouts
à chaque évènement nécessitant une « animation ». Les scouts ont été particulièrement choisis
par le comité Diorano WASH pour leur dynamisme, leur courage et surtout, parce qu’ils ont
souvent l’occasion de côtoyer directement la population des quartiers défavorisés. Savoir animer
une population avec leur aisance dans les relations humaines facilite la transmission rapide des
messages d’hygiènes à leur entourage, cela figure parmi les conditions requises d’un bon
animateur. La capacité de travailler en groupe et la détermination de transmettre des informations
clés à la population à travers des multiples talents comme chanter et « crier » à travers les rues
sans aucune timidité pour renseigner la population sur des informations vitales pour leur santé sont
les modalités sollicitées par la plate forme pour être un animateur. Au sein de la plate forme, le
vocabulaire utilisé est plutôt des animateurs qu’un animateur tout court. Toute activité d’animation
se fait toujours en groupe. Posséder un grand courage et le sens de la discipline au sein de la
communauté, mais surtout savoir toujours attirer l’attention sur soi, motive WaterAid secrétariat
exécutif de Diorano WASH à engager les scouts comme étant des animateurs sociaux. Mais le
plus important dans le profil d’animateur social définit par le plate forme est la jeunesse de ces
animateurs. Selon le secrétariat exécutif de la plate forme, un discours si l’on peut dire des jeunes
intéressent beaucoup plus la population par son charisme que les paroles d’un adulte de certain
âge. Paradoxalement, ce sont des adultes qui forment les jeunes responsables des scouts avant
leurs descentes sur terrain. Le coût28 de cette formation s’élève à 1 222 000 Ar pour une formation
plutôt accélérée de deux jours sur les bases d’une sensibilisation de masse en matière d’eau,
d’hygiène et d’assainissement.
IV-2-2-2 Les fonctions des animateurs sociaux dans la promotion d’eau, d’hygiène et
assainissement
Au sein de la plate forme WASH, les animateurs ont pour fonction d’animer les séances de
campagne publique. Plus explicitement, lors des activités où les scouts exercent durant la
célébration des journées mondiales de l’eau, d’hygiène et d’assainissement. Les agents
communautaires formés par WaterAid et le personnel de la Ministère de la santé ont aussi pour
fonction de sensibiliser la communauté à adopter un comportement sain en matière d’hygiène et
assainissement. Cela à travers des outils ou support de communication élaboré par des
prestataires de service. Les agents communautaires sont ici assimilés comme étant aussi des
animateurs sociaux.
28 : WaterAid rapport financier projet scout avril novembre 2009 29 : technique pour se laver les mains après qu’on ait fait ses besoins ou qu’on ait été aux toilettes, ou avant de manger ou encore avant de préparer le repas. 30 : technique portant sur des objectifs très précis mais ont des effets importants
54
En terme plus simple, les animateurs sociaux ont pour fonction d’appliquer toutes les
directives reçues lors des formations auprès du personnel de WaterAid et du Ministère de la Santé
durant les deux jours. Ces formations sont surtout basées sur les techniques d’utilisation des outils
de communications pour la sensibilisation de la population. Par exemple l’application du technique
PHAST avec les kits, l’organisation des séances de démonstration de bon comportement
d’hygiène tel que le « tippy tap »29 en adoptant la méthode PAFI30 (Petites Actions faisables
Importantes). Les travaux des animateurs s’arrêtent à ce niveau et ils rédigent un rapport d’activité,
envoyé au secrétariat exécutif de WASH. Pour informer ces agents communautaires (au nombre
de 35 identifiés par les partenaires de WAM) des ces divers procédés de travaux sur terrains, une
dépense31 de 9 500 000 Ar est enregistrée (Indemnité des participants –frais de formation :
supports de formation + déplacement équipe de formateurs – collation).
Section 3 : Hiérarchisation de ciblages dans les campagnes publ iques à l’aide des
outils
En marketing social, il est important de segmenter les cibles d’une campagne de
sensibilisation afin que le message soit bien transmis à toute la population mais par différents
canaux selon la spécificité ou le caractéristique des groupe d’individus. La segmentation sociale
facilite la stratégie d’approche en vue d’un changement de comportement en matière d’hygiène et
d’assainissement. Dans une communication de masse, deux types de communications sont adopté
par la plate forme Diorano WASH : la communication institutionnelle qui regroupe les leaders
d’opinions et la communication sociale qui réunit les membres de la communauté de base.
IV. 3.1 Les personnes influentes ou leaders d’opini ons
Conscientiser les personnes influentes dans la société facilite mieux la communication des
acteurs dans le secteur de l’eau à convaincre la population d’adhérer à la vision que les bonnes
pratiques d’hygiène sont des facteurs déterminants au maintien d’une bonne santé.
IV. 3.1-1 Les autorités locales
Les responsables de la vie communautaire sont les premiers à être sensibilisés par le biais
des formations ou ateliers. La participation de ces autorités locales à diverses réunions ou
formation les conduiront à réagir sur l’importance de la promotion d’hygiène dans leurs
communautés. Leur prise de conscience se reflèteront par leur dynamisme en matière de
promotion d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans leurs communauté. Les membres de la plate
forme ne cessent de faire participer les autorités locales aux différents types d’activités organisées
par chaque membre, car pour les membres de la plate forme, les autorités locales sont les portes
31 : WaterAid budget sur le renforcement de capacité des agents communautaires en technique d’animation et sensibilisation
55
parole de la communauté dans les deux sens (de la population à l’Etat et de l’Etat à la population).
Pour appuyer cette sensibilisation au niveau locale, la plate forme Diorano WASH élabore des
guides, manuels de procédure pour réaliser des campagnes de sensibilisations au niveau des
collectivités locales.
Les autorités locales dans la commune urbaine d’Antananarivo sont à savoir le maire et ses
adjoints qui sont souvent représentés par le directeur des affaires sanitaires et sociales, le
responsable du service eau, hygiène et assainissement au BMH, et les 6 délégués des
arrondissements, et sans oublier les chefs des 192 fokontany d’Antananarivo.
IV. 3.1-2 Le corps enseignants et le corps médical
Dans le cadre des programmes, écoles et CSB II amis de WASH, le corps enseignant et le
corps médical sont les cibles des sensibilisations très poussées. Ces derniers sont toujours en
contact permanent avec plusieurs groupes d’individus chaque jour (environ 8heures par jour). Leur
métier permet constamment de réunir des nombre important de personnes, ce qui facilitera la
transmission des messages clés de WASH. Des formations sur les méthodes de sensibiliser leurs
cibles respectives (élèves pour les enseignants et patients pour les médecins) sont offertes à ces
enseignants et médecins, où il est question des techniques adéquates pour approcher ces publics
cibles. Ces formations sont accompagnées des guides techniques ou manuels pour mieux
expliquer les procédures à faire pour susciter la motivation des élèves ou patients. En faite, le
choix de sensibiliser le corps enseignant et le corps médical sur la promotion d’hygiène est leur
notoriété de personnes influentes dans la société et aussi que le côtoiement des groupes
d’individus à ces personnes plus ou moins quotidiennement assure la pérennité du bon
comportement des cibles en matière d’EAH.
IV. 3.1-3 Les personnalités célèbres
La plate forme Diorano WASH essaie d’attirer l’attention des célébrités en leur invitant à
participer à la promotion de l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Mais l’appel reste vain, car pour ce
genre d’activité aucune indemnité numéraire ne leur est donnée. De plus, certains membres de la
plate forme ne sont pas motivés à ce que des célébrités participent activement à des campagnes
de sensibilisations d’eau d’hygiène et assainissement, car leur image en tant que « star » va
masquer le contenu des messages à transmettre. Plus explicitement, la population va plutôt se
focaliser sur l’image qu’ils dégagent que les messages clés qu’ils vont diffuser.
Jusqu’ici deux personnalités célèbres dans le monde artistique ont participé à la promotion
de l’eau et d’hygiène. Il s’agit de Lôla le chanteur et Honorat l’humoriste dans « fou hehy ». Leur
prestation n’ont pas était si retentissante, vu qu’ils étaient payés pour diffuser les messages dans
le cadre d’une publicité surtout en ce qui concerne Honorat pour la publicité du produit Sur’Eau de
PSI Madagascar. Sa prestation était délimitée par son contrat avec PSI Madagascar. La fin de son
contrat lui décharge de tout engagement sur la promotion de la potabilité de l’eau. En ce qui
concerne la participation de Lôla dans la promotion des techniques d’hygiènes à travers une
56
chanson, l’agence de coopération internationale japonaise lui avait payé pour produire un single
portant le titre « sasao ny tananao ». Le lancement officiel de cette chanson a été faite le 22 mars
derniers lors de la journée mondiale de l’eau dans les EPP d’Antananarivo, c’est uniquement dans
ce contexte, que la chanson fût entendue du public (uniquement ceux qui ont assisté à ces
cérémonies). Depuis cet évènement pour la célébration de la journée mondiale de l’eau, cette
chanson n’était plus diffusée dans les ondes radios.
IV.3.2 La communauté
Le principal cible de la promotion de l’eau, d’hygiène et d’assainissement est la communauté
toute entière, mais la communauté est aussi segmentée de deux manières dans une campagne de
sensibilisation. Cette segmentation est très importante pour bien assurer la portée du message car
dans une communication les individus filtrent les messages qu’ils reçoivent en fonction de leurs
intérêts de groupe. Dans le cas d’une sensibilisation de masse, l’intérêt est en fonction de la
génération ou rôle dans la société.
V.3.2-1 La famille
Dans la société malgache, la famille évoque en premier temps la mère ou la femme dans le
foyer. L’homme est considéré comme chef de famille mais le plus responsable et le plus présent
dans la famille est toujours la mère ou la femme, ou l’épouse. Et le ciblage des organismes
membre de la plate forme en matière de sensibilisation va aussi dans cette direction. Leurs idées
pour cette stratégie est que comme c’est la femme qui a la capacité d’influencer le plus les
habitudes de la famille que ce soit envers son conjoint ou les enfants, la femme est la meilleure
avocate des organismes membre de WASH au sein du noyau familial.
Dans une famille, ce sont les femmes qui sont responsables des activités domestiques telles
que : la préparation des repas, l’approvisionnement en eau, les nettoyages de la maison et ses
alentours (assainissement), l’éducation d’hygiène des enfants…etc. Sensibiliser les femmes
conduit à conscientiser toute la famille. En employant des techniques simples, faisables par tous et
ne nécessitant pas de grands efforts, il serait plus facile à la femme d’adopter les techniques
données par les animateurs, car cela ne va pas compliquer la cour de leur vie au quotidien. Mais
le problème se pose sur l’approche à adopter pour les convaincre de la véracité et la simplicité des
méthodes données au cours des séances de sensibilisations.
IV.3.2-2 Les enfants et élèves
Les enfants sont les plus réceptifs en matière d’information qui leurs sont donnée, surtout si
le canal utilisé pour la transmettre éveille leurs intérêts enfantins. Le plus souvent c’est à travers
des activités ludiques que les 3 messages clés atteignent une grande portée de réception. Leur
volubilité spontanée est aussi un autre moyen d’étendre les messages qu’ils ont reçus dans leurs
cercles d’amis ou cercle familiale. En outre, ce sont les enfants qui sont les personnes les plus
influençables au sein de la communauté. D’ailleurs leur sensibilisation assurera la pérennité de
57
leurs attitudes en hygiène, c'est-à-dire avec eux des récidives sur une mauvaise hygiène sont très
faibles.
Dans les bas quartiers de la commune urbaine d’Antananarivo, des organismes partenaires
directs d’un des membres de la plate forme Diorano WASH organisent des séances de
sensibilisations des enfants axées sur l’hygiène et l’assainissement. Ce sont à travers des
animations faites par un marionnettiste bénévole et des sketchs que les 3 messages clés de
WASH sont transmis aux enfants. L’objet de ce projet était de distraire les enfants pauvres de leur
morosité quotidienne, et thématiser les activités offertes était une façon à ces organismes chargés
de l’enfance de contribuer du même coup à l’éducation sanitaire.
Les activités les plus utilisées par les membres de la plate forme sont les marionnettes, les
radios crochets, les cirques, les bandes dessinées, les dessins animés…etc.
IV-3-3 Capacité d`écoute et de réception des messag es
Pour ce qui en est des autorités locales de la commune urbaine d’Antananarivo, leur action
se limite souvent à l’appui aux organismes humanitaires sur la réalisation des infrastructures d’eau,
d’hygiène et d’assainissement. Elles ne s’activent que quand un grand évènement se prépare pour
redorer leurs images de marque, c'est-à-dire quand elles veulent améliorer leur réputation auprès
de la population. Les autorités locales de la CUA entendent bien les plaidoyers des membres de la
plate forme WASH, mais elles n’écoutent que quand bon leur semble. En effet, des petites actions
sont menées par ces autorités pour sensibiliser la population, mais ceci s’effectue de manière
discontinue, à l’occasion des festivités quelconques, ou à l’approche des festivités. Elles attendent
beaucoup trop des organismes humanitaires pour agir. A l’occasion de la journée mondiale de
l’eau dernièrement, aucune activité de sensibilisation n’a été réalisée au nom de la commune
urbaine d’Antananarivo. Effectivement, leur présence était sollicitée au café de la gare Soarano
pour la célébration organisée par la plate forme, et leur action dans cet évènement en reste là. Et
en ce moment elle se pose la question : pourquoi l’hygiène et assainissement ne sont pas encore
valorisés par la population jusqu’à maintenant dans la CUA ? La réponse, tout le monde le sait.
C’est surtout la prestation des animateurs lors des séances de sensibilisation accompagnée
de démonstration qui détermine la réceptivité. Ce sont les messages sur la perpétuation de
technique acquise qui posent problèmes dans la sensibilisation des familles. Mais aussi et surtout
que la transmission des messages elle-même est généralisée et la réception est pareille.
Les enfants, avec leurs capacité d’écoute active, sont les plus aptes à réagir tout de suite
aux messages qui leurs sont diffusés. Dès une première information, ils captent immédiatement
l’intérêt des messages sans se poser la question si cela va davantage compliquer la vie. Tous les
enfants enquêtés connaissent les 3 messages clés de Wash à travers les séances de marionnette
ou d’animation faites dans leurs écoles ou au sein de leurs quartiers. A l’école, ces enfants mettent
pratique les 3 messages, mais chez eux c’est une autre histoire, car certains adulte des foyers
leurs interdisent de gaspiller de l’eau tout le temps.
58
Conclusion partielle
L’environnement en plaidoyer est complexe avec des échéances et calendriers
potentiellement long et imprévisible. Les mécanismes de prise de décisions ont souvent influencés
par des facteurs cachés voire inconnus. La responsabilité des autorités locales n’est pas au
premier plan dans la réalité. De même pour les célébrités qui ont un certain devoir auprès de la
population an tant que citoyen. La crédibilité des promoteurs de l’eau, d’hygiène et
d’assainissement suscite encore des débats animés entre membres de la plate forme. Pour
atténuer cette tension, des stratégies sont mises en œuvre parallèlement avec les actions des
animateurs sociaux.
59
Chapitre V : LE MARKETING SOCIAL EN EAU, ASSAINISSEMENT ET HY GIENE.
Récemment, avec l’influence de PSI Madagascar, les membres de la plate forme Diorano
WASH ont adopté le marketing social dans la promotion d’eau, d’hygiène et assainissement. Déjà
dans le plaidoyer utilisé par la plate forme, cette stratégie avait été mentionnée mais, actuellement
elle est valorisée, pour renforcer la mobilisation. Dans ce chapitre, nous exposerons les différentes
formes de campagnes publiques utilisés par la plate forme WASH, qui est une manière de
séquencer la population. Ensuite nous inventerions les outils communicationnels utilisés par la
plate forme et leur importance. Et enfin, nous analyserons le rôle des médias dans la promotion
d’hygiène et assainissement.
Section 1 : Les formes de campagne publiques
La connaissance de différentes formes de campagnes publiques permet de mieux atteindre
la population en masse. C’est à travers les différentes formes de campagnes publiques que
s’élaborent les outils communicationnels pour mieux motiver la population. La catégorisation des
campagnes publiques débouche à une approche
V-2-1 :L’information, éducation, communication
Considérée sous l’angle de ses rapports avec les facteurs démographiques, économiques et
sociaux, la population est un facteur clé de développement durable à travers une bonne pratique
d’hygiène. Ainsi, loin d’être exogène, la population est une variable endogène dans toute politique
de développement durable. D’autre part, on s’accorde à reconnaître que l’existence et la
persistance de graves problèmes démographiques, économiques, environnementaux et sociaux
est de nature à exacerber la détérioration de la qualité de la vie et du bien être de la population.
Force est de signaler le rôle primordial que joue l’éducation dans l’amélioration des conditions de
vie de la population ? Est-il donc instructif de rappeler les relations pouvant exister entre
l’Education et Population. L’amélioration des pratiques d’hygiène repose sur le lancement de
campagnes d’Information-Education et Communication (IEC) auprès de la population et en milieu
scolaire.
La stratégie d’IEC est le plan cadre d’une gamme d’interventions sélectionnées, les plus
susceptibles d’avoir un impact sur des problèmes liés aux changements d’attitudes ou de
comportements par rapport aux composantes des messages WASH, selon un chronogramme
précis et des ressources disponibles. Elle est un engagement à produire des effets/résultats
tangibles et mesurables. Pour cela, elle doit être multisectorielle et intégrer la participation
communautaire et la recherche, en vue de soutenir la mise en œuvre efficace des composantes du
sous-programme en matière d’eau, d’hygiène et assainissement.
Cette forme de campagne est plutôt destinée aux publics qui seraient à sont tour un
émetteur des messages clés de WASH, dans sont entourage ou dans son cadre de vie familiale,
professionnelle, ou sociale. Dans la commune urbaine d’Antananarivo, les premiers bénéficiaires
des IEC sont surtout les enseignants et les médecins dans les écoles et CSBII amis de WASH. En
60
langage plus simple, l’IEC est assimilé à la formation des formateurs, où ces derniers sont amenés
à renforcer les capacités des ressources humaines disponibles au sein de la plate forme, dans la
sensibilisation de masse en matière d’eau, d’hygiène et assainissement, en vue d’un changement
de comportement.
V-2-2 : Lobbying
C’est un processus consistant à essayer d’influencer directement les décideurs :
responsables politiques, fonctionnaires ou dirigeants de grandes entreprises. Lobbying et
Négociation sont de proches cousins mais différents, car l’efficacité en lobbying comprend
quelques unes des techniques de négociation.
Le lobbying est généralement défini comme toute tentative visant à convaincre directement
des décideurs ou des personnalités influentes. Il peut s’agir d’un lobbying formel, par la rédaction
de courrier et l’organisation de réunions, ou plus informel par des rencontres à l’improviste, des
prospectus ou des invitations à des manifestations, etc. La pierre angulaire du lobbying consiste à
façonner l’ordre du jour de la rencontre autour de « quelque chose » que doit fournir le décideur.
Tous les efforts de lobbying ne pourront pas arriver à une conclusion et à un résultat positif sur le
champ. Bien souvent, le lobbying peut se baser sur une première négociation avec des objectifs à
plus long terme.
Seul un membre de la plate forme opère des activités de lobbying en matière d’eau, hygiène
et assainissement auprès des bailleurs surtout en cette période de crise à Madagascar. Le fruit de
ces lobbyings permet de financer plusieurs activités de promotion d’hygiène dans le milieu urbain
comme Antananarivo, vu que les projets en eau et assainissement sont surtout centrés dans les
milieux ruraux. Un exemple de lobbying sera mis en annexe.
Dans la commune urbaine d’Antananarivo, le lobbying joigne la communication
institutionnelle pour convaincre les autorités locales dans la direction des affaires sociales et
sanitaires, à promouvoir l’utilisation d’eau potable et d’assainissement adéquat par la population
tananarivienne surtout dans les bas quartiers. En effet, jusqu’à ce jour la commune urbaine
d’Antananarivo priorise la mise en place des infrastructures sanitaires. WaterAid et les autres
membres de WASH insistent sur la prise de responsabilité de la commune urbaine d’Antananarivo
ou du BMH à valoriser les pratiques d’hygiène et assainissement de la population. Diverses
manifestations sont organisées par ces organismes comme les revues et les ateliers trimestriels,
les autorités locales sont très sollicitées pour conscientiser.
V-2-3 : mobilisation communautaire et sociale
Ces deux termes sont tout à fait synonymes mais la mobilisation communautaire cible plutôt
les agents communautaires pour que ces derniers fassent une mobilisation sociale en intervenant
auprès de la population. En fait ces formes de campagnes publiques sont surtout faites pour
hiérarchiser les cibles et séquencer les messages diffusés selon l’objectif de la communication.
Les messages principaux sont : « les trois pratiques clés de WASH ». Toute manifestation de
sensibilisation tourne autour de ces messages mais afin que ces messages soient effectivement
61
transmis à la population, divers groupes hiérarchiques sont consultés et sensibilisés pour rallier à
la cause. Donc la formation et sensibilisation de ces groupes sont alors effectuées puis ces
derniers facilitent l’approche des organismes WASH à la population qui est les principales cibles.
Cette stratégie de séquencer la sensibilisation des individus par groupe, c'est-à-dire
l’autorité locale, le corps enseignant et médical, les agents communautaires, facilite la réception
des messages par la population toute entière, car à chaque endroit qu’elle va, des personnes ou
groupe de personnes sont là prêts à leurs sensibiliser.
Ces mobilisations existent dans les bas quartiers de la ville d’Antananarivo, mais ce sont
surtout les petites associations qui le font d’une manière régulière, mais malheureusement les
messages sont séquencés.
Section 2: Les 3 messages Wash et les outils communicationnels
Un message efficace repose sur l’attention portée à la formulation du message lui-même
mais aussi à la façon de le transmettre – c’est-à-dire son support. Il convient de s’interroger sur le
support le plus efficace pour faire passer votre message et sur le messager le plus efficace pour le
communiquer. Autant de questions qui dépendront du public ciblé
V-2-1 : La conception des outils
Un des outils les plus utilisés et loués par les membres de Diorano-WASH est le
« Catalogue des technologies et des intervenants en eau, assainissement et hygiène à
Madagascar », qui a été développé en avril 2006 par le Hygiene Improvement Project (HIP) en
collaboration avec tous les membres de Diorano-WASH. Un autre outil SCC développé toujours
par le HIP et avec la collaboration de tous les membres de Diorano-WASH est le « Manuel de
référence pour la stratégie de changement de comportement en matière d’eau, d’hygiène et
d’assainissement ». Ce Manuel propose une Stratégie de changement des comportements
concertée pour le volet EAH pour faciliter la conception d’interventions de promotion de
comportements améliorés.
V-2-1-1 Contexte de conception d’outils
Projet « Scouts et comités Diorano-WASH, vecteurs d’éducation à l’hygiène ». Les scouts
sont les principaux animateurs en matière de promotion d’eau, d’hygiène et assainissement dans
le cadre de Diorano WASH. Le choix de cette entité pour la sensibilisation vient du fait de leur
notoriété en matière d’animation en public. La fédération de scoutisme collabore avec WASH pour
transmettre les trois messages clés de WASH. Partant du principe des scout sur : « La
participation au développement de la société dans le respect de la dignité de l’homme et de
l’intégrité de la nature », WASH renforce sa détermination que collaborer avec les scouts est une
meilleure stratégie pour la communication sociale. Les différents « espaces de sensibilisation » à
savoir les rues, les marchés publics, les rencontres dominicales des paroissiens avec les jeunes
scouts, les feux de camps, les aires de jeux, les stades à l’échelle d’un quartier ou d’un village, tout
62
lieu de débats et de rencontre des communautés seront le cadre des animations. En milieu urbain,
les groupes défavorisés et les plus vulnérables habitant les quartiers populaires et populeux sont
les principales cibles de ce projet. Des animations seront spécifiées par genre pour discuter et
partager, entre jeunes, les défis liés à la pratique concrète des trois messages WASH dans leur
quotidien.
Le coût de ce projet s’élève à 32 665 000Ar pour l’année 2010/2011. La durée de ce projet
est de 05 ans et le budget augmente au fur et à mesure l’année.
Projet : « Promotion de comportements hygiénique urbains ». Les activités d’IEC menées
par la plateforme Diorano WASH ont en effet permis de produire et distribuer des supports de
vulgarisation des principaux messages. Le défi que ce projet veut relever actuellement est
d’adapter ces supports pour que leur principale cible s’y reconnaisse d’une manière logique. La
langue utilisée ou plus précisément le dialecte utilisé, le langage et le ton adopté ainsi que les
figures et les représentations imagées des messages à capter sont autant que possible ceux de la
population cible et selon la tranche d’âge choisie. Avant la mise en place du projet, des
investigations ont été effectuées pour confronter / conforter les messages des supports déjà
produits jusqu’ici dans ce domaine de l’EAH, essentiellement les messages clefs. Il s’agit d’étudier
si leur format, le support ou canal utilisé, leur contenu, leur langage et la langue utilisée
correspondent à la réalité vécue par la population locale. Et surtout si celle-ci s’y reconnaît. Les
résultats de cette étude permettent de savoir comment et quels aspects de ces supports distribués
jusqu’ici pour mieux répondre à leur objectif premier qui est d’inciter au changement de
comportement en la matière. Ce projet32 est financé à hauteur de 267 575 680 Ar, accordé par
WaterAid pour les trois ans avec une option de planning d’activité.
Les journées mondiales de l’eau, d’hygiène et assainissement, la célébration de ces 3
journées mondiales sont très attendues par les autorités locales pour hausser leur prestige devant
les tananariviens, en tant que partenaire à des activités sociales grandioses. Durant ces trois
journées, les membres de la plate forme ne lésinent pas sur les dépenses pour retentir les 3
messages clés de WASH. Plusieurs types de support sont conçus pour que tout les tananariviens
se souviennent de la journée et surtout des messages véhiculés durant. Et ce sont les supports qui
sont les preuves tangibles de ces évènements où des messages de sensibilisation y sont inscrits.
En 2009 lors de la célébration de la JMLMS au stade de Mahamasina, les membres de la plate
forme WASH ont dépensé33 Ar 5 370 000 pour la production de support de communication (entre
autres le T-shirt, casquettes, fanions, affiches, flyers, carte d’invitation …etc.). D’autres membres
de la plate forme ont aussi produit des supports pour ce même évènement à Mahamasina, mais
leurs dépenses ne peuvent pas être connues du public.
32 : WaterAid budget urbain « politique et procédures » 2009/2010 33 : WaterAid, rapport financier JMLMS 2009
63
V-2-1-1 Processus de conception
A travers les travaux de responsabilité élaborés par le responsable de communication et le
formateur, un appel d’offre pour un prestataire de service est lancé dans les médias pour concevoir
le support de communication utile pour les séances de sensibilisation. L’agence retenue pour la
conception élabore une maquette des supports qui sera envoyée au Ministère de la santé pour une
demande de validation. Cette étape est obligatoire avant toute publication de support pour vérifier
la conformité du message face à la réalité et à la norme d’hygiène. La validation de cette maquette,
permet la conception finale du support proprement dit. Dans le cadre de Diorano WASH, ces
supports occupent une place importante. D’ailleurs, les membres de la plate forme appellent cela
support relais.
V-2-2 : Caractéristiques des outils communicationne ls produites
Au sein de la plate forme, 4 catégories de support sont fréquemment utilisées. Ceux-ci sont
surtout importés de l’extérieur et ce sont les ONG internationaux qui les exploitent le plus avec leur
capacité en logistique et en traduction. Certaines catégories nécessitent des études approfondies
pour connaître la portée réelle du système des messages diffusés. Parmi ces catégories de
support, les plus utilisés des acteurs de l’eau ou animateurs sont les outils d’information qui sont
les plus simple d’ailleurs.
Outils novateurs d’investigation: (bandes dessinées)
• Interprétation de dessins: les animateurs sociaux manipulent des petits dessins animés et
des objets faisant partie de leur vie quotidienne pour évoquer des histoires, des croyances, des
problèmes, ou n’importe quel autre aspect de cette vie quotidienne.
• Affiches non-sériées: les concepteurs du support (responsable communication) puisent
parmi un grand nombre d’affiches pour créer une séquence d’histoires de leur choix.
Outils analytiques: (exemple les kits PHAST)
-Dramatisation d’un problème et conclusion ouverte: ces histoires décrites d’une manière
dramatique ou avec un support d’images entraînent une analyse immédiate en vue de la résolution
des problèmes.
- Interprétation des dessins: des cartes illustrant différents types de pratiques sont analysées
selon le cas, par exemple, en vue de déterminer si ces pratiques sont bonnes, mauvaises, ou
neutres - ou si la responsabilité des problèmes illustrés est amputable aux seules communautés ou
aux communautés et aux gouvernements.
-Analyse des forces du terrain: de simples outils aident les populations à évaluer les
ressources, ainsi que les obstacles rencontrés pendant la réalisation des objectifs.
- Comparaisons: les images aident les utilisateurs à évaluer les avantages des technologies
ou des pratiques alternatives, tels que leurs coûts, leur durabilité, et la facilité de leur entretien,
ainsi que la disponibilité des moyens techniques au plan local etc.
Outils de planification (exemple les boites à images, carte conseil)
64
-l’animateur se sert d’illustrations pour montrer des situations avant et après. Les
participants utilisent une série de cartes décrivant plusieurs étapes (gestion des déchets solides,
l’eau, les latrines, les toilettes à fosses, le drainage, etc.) qui mènent à l’objectif. Ces étapes
peuvent alors être analysées en termes de planification complète et de coût des projets
communautaires.
-Cartes à trois dimensions: différentes découvertes peuvent être faites sous forme de
modèles montrant les changements proposés (exemple des panneaux à trois faces).
-Etapes spécifiques de développement technologique: les utilisateurs créent les séquences
des étapes d’une activité donnée
Outils d’information (exemple : démonstration de technique comme le TIPPY TAP, Affiche,
brochure, flyers, autocollant, T-shirt)
- Jeux de planification d’actions de santé et d’assainissement: ce sont des outils qui
permettent aux participants d’apprendre, dans la bonne humeur plutôt que par le biais de la
lecture, de nouvelles informations pouvant les aider pendant leurs activités de planification.
-Matériel quotidien comportant des images ou slogan contenant les messages à diffuser.
V-2-3 : Technique d’utilisation
Au sein de la plate forme, les techniques d’utilisation sont déjà préparées par les
responsables communication des entités membres de WASH. Des séances de formations sont
ensuite effectuées pour permettre aux animateurs sociaux un apprentissage sur la manipulation de
ces outils. Comme par exemple, à quel moment distribuer les brochures, afficher les posters…etc.
Aucune concertation n’est faite entre le concepteur des supports à messages et les
animateurs sociaux, vu que les concepteurs sont toujours des prestataires de services engagés
par l’organisme. Ce sont les responsables communication qui correspondent avec les concepteurs
en tenant compte des directives de ces premiers.
Section 3 : Les campagnes médiatiques
Les médias peuvent jouer un rôle significatif dans les campagnes publiques de plaidoyer. La
télévision, la radio et la presse offrent des opportunités pour toucher les décideurs et pour
influencer plus largement l’opinion publique. Les médias classiques s’adressent au grand public
mais ils peuvent aussi avoir une influence considérable sur les décideurs ou les faiseurs d’opinion
qui réagissent directement à des articles dans certains journaux prestigieux ou à certains
programmes radiodiffusés ou télévisés. Notamment s’ils sont conscients de l’influence de ce média
sur l’opinion publique.
V-3-1Communication médiatique
Outre la diffusion de supports de sensibilisation, les médias considérés comme acteurs
clefs en matière de changement de comportement ont également un rôle important à jouer dans ce
projet en matière de comportements hygiéniques. Après la collecte et l’étude du listing des médias
de proximité, de zones d’intervention des membres de la plate forme WASH, des ateliers sont
organisés afin de planifier ensemble avec eux des émissions régulières traitant du domaine de
65
l’EPHA. En fait, ces ateliers ne sont pas visibles dans la commune urbaine d’Antananarivo, dû au
fait que peu nombreux sont les médias qui consacrent du temps à un article ou émission
sensibilisatrice en matière d’eau, d’hygiène et assainissement. Car des actions pareilles ne leurs
rapporte aucune compensation financière, donc la priorité est pour la publicité en ce qui concerne
les médias de Tananarive. Toute couverture médiatique en matière d’eau, d’hygiène et
assainissement (surtout des actions de sensibilisation) est payante et très chère. Pour l’audiovisuel
les secondes et l’heure de diffusion déterminent le tarif ; et pour la presse écrite ce sont la longueur
de l’article et la place de l’article dans le journal.
La couverture médiatique est gratuite quand il s’agit d’une conférence de presse pour faire
un communiqué sur la tenue d’un projet ou d’un évènement comme les journées mondiales.
V-3-2. Les médias de Tana
Ils sont consultés toujours au cours des ateliers de discussion/planification afin d’étudier et
de concevoir un programme audio visuels traitant des sujets spécifiques à l’EPHA. Les rôles
d’éducation, d’interpellation et de veille informationnelle qu’ils auront à jouer seront mis à
contribution dans l’atteinte des objectifs que WaterAid secrétariat exécutif de WASH se sont fixés.
Ils participent à ces ateliers, surtout les stations radio et TV de Tana qui détiennent de haut taux
d’audimat avec un accent particulier pour celles destinées aux populations défavorisées. Mais le
coût d’une telle intervention revient toujours très cher aux organismes.
Les journalistes sont tout à fait conscients de leurs rôles dans la société, et veulent apporter
leurs contribution dans cette promotion d’eau, d’hygiène et assainissement, mais ce sont leurs
grand patron c'est-à-dire les propriétaires des institutions médiatiques qui ont toujours le dernier
mot en ce qui concerne les informations à diffuser prioritairement, qui sont toujours la publicité. A
Antananarivo, une seule station radio confessionnelle, de plus, qui a un taux d’audimat assez
élevé, diffuse quotidiennement sur les 3 messages clé de WASH. La fréquence quotidienne de
diffusion est trois fois par jour et un message clé par diffusion : dans la matinée, vers midi et dans
la soirée. C’est déjà un pas vers la médiatisation des messages même si c’est un petit pas. Le hic
pour cette diffusion c’est qu’elle tombe au moment où l’audimat est assez faible. Récemment
aussi, une chaîne de télévision locale avait inclus dans son émission du matin dans la rubrique
astuce un des techniques de purification de l’eau. Interrogés par la responsable de communication
de WaterAid sur leur motivation à inclure ce message dans leur émission, les journalistes ont
répondu que c’est tout à fait par un hasard de circonstance seulement qu’ils ont diffusé cette
information. Cela revient à dire que les journalistes de la Commune urbaine d’Antananarivo ne sont
pas encore si responsables dans leurs rôles pour la promotion de l’hygiène. Ceux de cette ville
sont surtout dictés par l’argent.
V-3-3 l’enjeu d’une couverture médiatique
Les médias sont des outils efficaces pour la promotion de l’eau, d’hygiène et
d’assainissement dans la ville d’Antananarivo, surtout l’audiovisuel qui utilise une langue vivante.
L’utilisation de la langue orale quelque fois illustrée d’image permet à tout le monde de comprendre
66
le vif du sujet. Car la presse écrite rencontre encore des obstacles sur le moyen d’acquérir le
journal qui est payant mais surtout la capacité de lecture de certains individus. Plus exactement, la
presse écrite exclue les analphabètes de leur public cible sur la diffusion des informations.
L’exemple la plus concrète de l’effet des informations médiatiques sur la population est le
cas de la grippe porcine qui a touché certaines villes de Madagascar. Avant même l’entrée du virus
H1N1 à Madagascar, des campagnes médiatiques sur les bonnes pratiques d’hygiènes à
Madagascar incluant la potabilité de l’eau et l’utilisation de latrine, ont été menées sur toute les
chaînes de télévisions et les ondes de radios. Cette mobilisation médiatique avait été couronnée
de succès, vu le nombre restreint de personnes contaminées par le virus et que le taux des morts
était très faible.
67
Conclusion partielle
L’initiative de la plate forme en matière communicationnelle est déjà un grand pas dans la
promotion de l’eau, d’hygiène et assainissement dans les villes de Madagascar. La route est
encore longue pour y parvenir, mais cela n’empêche que les échanges d’idées, d’expériences, et
des supports de communication produits. Les organismes membre de la plate forme Diorano
WASH investissent beaucoup d’argent dans des projets EAP où la communication dispose un
budget spécial afin que ce domaine ne soit pas tout le temps laissé de coté. Différent types de
campagnes publiques sont menes afin que toute la population d’Antananarivo ne soit pas exclu
des sensibilisations en matière d’eau, d’hygiène et assainissement. Les médias y sont aussi
sollicités, mais leurs actions sont dans la majorité du temps conditionnées par une contrepartie
d’argent qui coûte très chère.
TROISIEME PARTIE :
CONSEQUENCES SOCIALES DE LA COMMUNICATION DE MASSE ADOPTEE PAR DIORANO WASH AU NIVEAU DES BAS QUARTIERS DE LA VILL E D’ANTANANARIVO
69
En communication, un feed-back permet d’évaluer la réception des messages diffusés par
les émetteurs aux récepteurs. Pour ce qui en est de la communication sociale pour le changement
de comportement, seule l’adoption du public cible d’une bonne pratique d’hygiène permet de savoir
la réussite de la transmission des messages. Dans une société aussi complexe que la notre, toute
cause a des effets, ces divers types de campagnes menés par les membres de WASH engendrent
des effets soient positifs soient négatifs sur le plan social. Dans cette partie, nous analyserons la
situation réelle de ces divers types de campagnes publique opérés par les membres de la plate
forme. Et nous essaierons aussi d’y apposer des petites suggestions en matière de stratégie de
communication à différent niveau.
70
Chapitre VI : ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE
La réussite d’un programme de promotion d’eau, d’hygiène et assainissement est
conditionnée par une constitution d’une équipe de ressources humaines pluridisciplinaire. Au sein
de la plate forme le volet « hard » constitue beaucoup plus d’équipe que le volet « soft », or c’est
cette dernière qui devrait disposer de plus d’effectif compétent possible. Amener un groupe
d’individu à changer de comportement est un travail très complexe qui nécessite des suivis
permanents. Une capacité de dissuasion et une patience. Mais avant tout cela l’ambiance de
travail d’une équipe devrait être aussi conviviale et chaleureuse, afin que tous les membres de
l’équipe puissent travailler dans une atmosphère sereine. Les membres de la plate forme Diorano
WASH sont considérés comme une équipe dans le secteur eau, hygiène et assainissement. La
réussite d’un travail est toujours déterminée par une bonne communication interne et une bonne
relation professionnelle. La réceptivité de la population sera en fonction du comportement que
présentent les organismes qui leur offrent des séances de sensibilisation. L’image et la crédibilité
de leur travail sont en jeu dans leurs relations interpersonnelles et professionnelles. Dans ce
chapitre, nous essayerons analyser la qualité organisationnelle de membre de la plate forme
concernant la mobilisation sociale et nous exposerons aussi la réceptivité de la population sur les
messages diffusés par l’organisme.
Section 1 : Caractéristiques organisationnelles des mobilisatio ns sociales au sein de
Diorano-Wash
VI-1-1 : la présentation de la communication intern e de la plate forme WASH
Pour une correspondance à titre informative ou une invitation à un atelier, conférence,
réunion, assemblée générale, le fonctionnement de l’efficacité de la communication est reflété
dans la réalité au sein de la plate forme Diorano WASH. Et ceci grâce, à l’adoption du système
informatique et la cybernétique par tout les membres. En effet, chaque acteur du secteur de l’EAH
membre de la plate forme possède une adresse e-mail et un numéro cellulaire. En matière de
communication, les membres de la plate forme travaillent à l’ère de la technologie.
VI-1-1-1 Paradoxe de communication interne
Le changement de comportement selon le WASH dépend essentiellement d'une masse
critique de personnes adoptant les comportements améliorés recommandés. Les changements
peuvent être pérennes lorsque chaque individu reçoit toujours le même message où qu'il soit. La
communication constitue la base de toute stratégie entreprise pour le changement de
comportement. C’est au cours des divers réunions et assemblées générales de WASH que ce
système de communication était vivement discuté et approuvé par la majorité. La réalité en est tout
autrement : déjà les études préliminaires faites par les Ministères concernés par le secteur EAH ne
sont pas tout à fait respectées par la majorité des membres, leurs activités sont plutôt orientées par
les décisions des bailleurs de fonds. En plus le partage des outils, les supports ou méthodes
d’approche restent au niveau des discussions sur table.
71
Le réseau Ran’Eau initié par l’ONG Cite Ambatonakanga et pS-Eau France en est témoin de
ce problème de communication entre certains membres de la plate forme surtout dans le domaine
de la sensibilisation de la population en EAH. Le réseau Ran’Eau avait eu beaucoup de difficulté à
recenser les types de support de communication, le contexte d’utilisation et les méthodes
d’approche utilisées par les membres de WASH, dans la promotion de l’EAH. Même l’intervention
de WaterAid en tant que secrétariat exécutif de WASH, n’avait pas arrangé les choses. Le
problème réside sur le fait que certains membres refusent que les autres acteurs connaissent leurs
supports et les utilisent pour d’autres sensibilisation. Or, le réseau Ran’Eau avait simplement
besoin de leur accord officiel pour publier leurs outils et méthodes d’approche en EAH dans un
annuaire du secteur eau. Cela, afin de faciliter les démarches de nouveaux organismes nationaux
et internationaux souhaitant intervenir dans le secteur EAH.
En dehors des assemblées générales trimestrielles, certains membres ne sont disposés à
collaborer ou à échanger des techniques d’approche de la population. Or durant les assemblées
générales le temps de parole pour chaque membre est de cinq minutes en moyenne, sauf si un
membre avait une présentation à faire concernant un projet qu’il va réaliser prochainement.
VI-1-1-2 Les conflits internes
Deux grands partenaires de WASH sont en froid depuis quelques années, cette animosité
n’est pas connue de tous mais elle existe belle. En faite, le problème n’est pas entre les deux
organismes en tant qu’institution, mais plutôt entre le personnel de ces deux entités. Interrogé sur
ce conflit, l’un qui est un ONG international nie qu’il y a une guerre entre eux, et l’autre qui est un
projet financé par un bailleur de fonds américains refuse catégoriquement tout sujet où il est
question de l’ONG.
Par conséquent l’atmosphère lors des assemblées générales est souvent tendue quand les
deux sont lancés dans une discussion de politique d’approche pour la promotion d’eau, d’hygiène
et assainissement. Lors de la dernière assemblée générale qui s’est tenue au café de la gare
Soarano, l’un de ces deux antagonistes ont brillé pour leur absence. Or ce dernier occupe une
place importante au sein de la plate forme surtout dans la promotion de l’EAH pour le changement
de comportement.
Dans tous ces conflits, c’est le fondement même de la plate forme qui est en jeu. Souvent,
une certaine atmosphère de méfiance règne au sein de la plate forme. Le problème devient de
plus en plus visible, mais personne ne prête attention pour le résoudre une bonne fois pour toute.
Ce sont les médisances qui gagnent de plus en plus d’ampleur.
VI-1-2 : La crédibilité des animateurs sociaux dans la promotion de l’EAH
Au sein de la plate forme les animateurs sociaux sont représentés d’une manière générale
par les scouts et les agents communautaires. Les animateurs sociaux n’agissent pas d’une
manière indépendante, vu qu’ils sont sous la tutelle des chargés de communication. Aucune
72
initiative n’est souscrite pour les séances de sensibilisations sur la promotion d’EAH. Tout est déjà
planifié à l’avance par les chargés de communication. Cela paraît il en vue d’uniformiser les
messages diffusés. Et que ce sont les chargés de communication qui disposent de plus
d’expériences en capacité relationnelle vu leurs parcours académiques que les animateurs qui ne
sont que des jeunes amateurs.
VI-1-2-1 : Les animateurs sociaux face aux jugements des chargés de communication
La conception des outils communicationnels relève de la compétence des chargés de
communication. Ils décident quels outils sont mieux et quels seraient les thèmes qui sonnent le
mieux à mettre dans les outils ; et une agence de communication produit les outils en question.
Aucun avis des animateurs n’est pris en compte, d’ailleurs ces derniers ne sont même pas
consultés.
Les seules relations entre les animateurs sociaux et les chargés de communication résident
sur deux points. L’un concerne les séances de formations des animateurs, avant leurs descentes
sur terrain. Les séances concernent surtout l’apprentissage des animateurs sur les outils à utiliser
et les techniques d’approche de la population. Et l’autre concerne la remise du rapport d’activité de
sensibilisation opérée par les animateurs sociaux. Aucune concertation n’est effectuée entre les
deux premiers responsables des sensibilisations en matière d’hygiène. Les chargés de
communication se plaignent souvent de la crédibilité de leurs animateurs sociaux sur le terrain,
mais aucune solution n’a été trouvée pour remédier à cela. De même, ils doutent de la capacité
intellectuelle de ses animateurs, pourtant ils travaillent toujours avec les même équipes à cause de
leurs dynamisme, paraît-il. Une raison financière et politique sont aussi en jeu, le recrutement
d’animateurs professionnels permanents revient cher aux organismes membres de la plate forme.
VI-1-2-2 : Les animateurs sociaux et les outils communicationnels
Les outils de communication gagnent de plus en plus de terrains dans les séances de
sensibilisation. Les chargés de communication multiplient les types de supports à distribuer sur
terrains pour servir de relais à la transmission des messages clés de WASH par les animateurs.
De ce fait, à chaque séance de sensibilisation les animateurs distribuent des flyers,
dépliants, des affiches et tant d’autres au début des sensibilisations et se contente de « lire » le
contenu du support accompagné de quelques animations pour distraire le public. Les outils
communicationnels commencent à se substituer aux animateurs en question. L’objet de la
sensibilisation est déjà inscrit sur les outils, les animateurs n’auront plus que le rôle de divertir la
population. D’ailleurs, certains organismes membre de la plate forme n’engagent plus des
animateurs, mais ce sont les chargés de communications qui font la promotion en utilisant
simplement les outils relais.
73
VI-1-3 : Période d’intervention
Les sensibilisations de la population en matière d’EAH se font de manière ponctuelle, surtout
lors des célébrations des 3 journées mondiales en EAH. Ce sont uniquement lors de ces
évènements que la sensibilisation connait un fort retentissement dans la vie de la population. A
part cela, c’est dans le cadre des inaugurations des infrastructures en EAH qu’une sensibilisation
est effectuée. Et cette sensibilisation est plutôt axée sur l’importance de la mise en place de
l’infrastructure pour la population et le respect de ces infrastructures comme bien publics.
Section 2 : La réceptivité des messages de la population
Tableau N°17: Les différentes sources d’information de la promoti on d’EAH des ménages
pratiquant à la fois les 3 messages clés WASH
Source d’info rmation Pourcentage
Lavage des mains 100%
Centre de santé 40%
ONG (sensibilisation) 20%
Elèves 15%
Médias 15%
Support : affiches dépliants, flyers 10%
Traitement et stockage de l’eau 100%
Centre de santé 24,5%
ONG (sensibilisation) 35,7%
Elèves 22,4%
Médias 6,3%
Support : affiches dépliants, flyers 10,1%
Assainissement 100%
Centre de santé 24,2%
ONG (sensibilisation) 37,3%
Elèves 28,4%
Médias 5,2%
Support : affiches dépliants, flyers 4,9%
Source : enquêtes personnelles avril-mai 2010 dans les bas quartiers d’Antananarivo.
Ce tableau présente les résultats sur la source des messages de promotion de l'hygiène par
thème. Le rôle joué par les ONG dans la promotion sur l’assainissement et le traitement d’eau a
augmenté de manière significative, et il a presque atteint la majorité pour l’assainissement. Le
centre de santé, d'autre part, a joué un rôle de plus en plus important pour les messages sur le
lavage des mains et le traitement de l'eau, mais pas pour l'assainissement. Il y a eu un écart avec
les écoles et les ONG. Les canaux de messages médias et supports sont les moins déchiffrés par
74
la population, sur tous les thèmes. Les écoles commencent à gagner de plus en plus de terrains en
matière de canaux de transmission de messages.
VI-2-1 : Le changement de comportement en matière E AH : une réalité
VI-2-1-1 L’impact de l’éducation à l’hygiène
Les comportements relatifs à l’hygiène (le lavage des mains, l’utilisation des latrines et le
stockage de l’eau) se perpétuent au-delà des interventions comme lors des épidémies qui avaient
frappés la ville d’Antananarivo. Mais un relâchement des comportements au fil du temps se fait
sentir. Dès que le danger de maladie est écarté dans la ville, les mauvaises habitudes reviennent
au galop. La continuité de changement de comportement n’est pas encore gagnée d’avance en ce
qui concerne la promotion des 3 messages clés de WASH sensibilisée par les membres de la plate
forme. D’ailleurs, pour les membres de la plate forme, la perpétuité du changement de
comportement n’a jamais été discutée sérieusement. Ils en pensaient que cela va de soit vu que
c’était difficile de changer les mauvaises pratiques d’hygiène. Ils priorisent plus la pérennité des
infrastructures sanitaire.
VI-2-1-2 Comportement sanitaire de la population
Le changement de comportement est visible dans les bas quartiers d’Antananarivo, avec les
sensibilisations faites par certains organismes présents dans les quartiers comme le CDA dans le
quartier d’Andohatapenaka I. Les sensibilisations effectuées par la PSI Madagascar sur le
traitement d’eau sont efficaces car le message de la préservation de la potabilité d’eau est le mieux
atteint parmi les 3 messages clés de WASH. Par peur de maladies, les ménages consentent à
adopter un comportement sain en matière d’hygiène et assainissement, mais souvent les
mauvaises habitudes reviennent lors des périodes dures surtout concernant l’économie.
Tableau N°18 : Attitude de la population en matière d’hygiène
Pratiqu e d’hygiène Nombre de ménages
Utilisation de latrine hygiénique 15
Lavage des mains avec du savon 13
Préservation de la potabilité de l’eau 41
Total 70
Les 3 messages confondus 24
2 messages confondus 36
Source : enquêtes personnelles mars- mai 2010 dans les bas quartiers d’Antananarivo.
La préservation de la potabilité de l’eau est l’un des 3 messages mieux transmis au sein de
la population des bas quartiers de la ville d’Antananarivo avec 51 ménages sur les 70 enquêtés.
L’utilisation de latrines hygiéniques rencontre encore certains problèmes de différentes sortes
surtout en ce qui concerne l’espace, car seulement 16 ménages en utilisent. De même pour le
lavage des mains avec du savon, 18 ménages en pratiquent, certains ménages évoquent les
problèmes financiers et les questions d’habitudes pour justifier leurs mauvaises attitudes. Mais le
75
plus graves est que seulement 24 ménages mettent en pratique conjointement les trois messages
clé de WASH. Cela nécessite un renforcement des capacités des animateurs sociaux lors des
sensibilisations. Car la pratique des 3 messages clés de WASH obtiendra plus de résultats positifs
sur la santé de la population dans la prévention des maladies diarrhéiques.
VI-2-2 : l’importance des outils communicationnels
Les supports de communication sont importants dans les séances de sensibilisation, c’est
l’outil relais utilisé pour que les messages soient biens transmis au public qui ont été présent. Mais
surtout ce sera l’outil d’appui que les personnes présentes lors de la sensibilisation utiliseront pour
relater les informations qu’elles ont reçues auprès des animateurs sociaux, aux membres de sa
famille ou son entourage.
La manipulation de ces supports durant une campagne de sensibilisation nécessite une
technique adéquate. La distribution suppose des moments clés où le public sera à l’écoute des
arguments de l’animateur. La distribution de ces supports au début de la prestation des animateurs
va perturber l’organisation de la sensibilisation, car le public se focalisera plus sur le support que
sur les discours des animateurs. Donc les messages ne seront pas bien passés. La distribution
devrait être vers la fin de la prestation de l’animateur. C’est là que le public vérifiera sur le support
les dire des animateurs.
VI-2-3 : la responsabilité des leaders d’opinions
Les acteurs de l’ingénierie sociale (ONG et associations) sont les partenaires du secteur
privé dans le développement du domaine. Toutefois, on constate une disparité dans la démarche
et l’approche adoptée par ces organismes dans la mise en œuvre de leur intervention. Il est
nécessaire que ces organismes aient le même niveau d’intervention (compétence) et adoptent la
même démarche et approche pour ne pas prêter à confusion au niveau de la population cible.
La sensibilisation des plaidoyers du domaine au niveau de l’Etat et des collectivités, ou
autorités locales est primordiale pour le développement du domaine dans son ensemble.
L’insuffisance de mobilisation de l’Etat et des collectivités montre que beaucoup de responsables
ne sont pas encore conscients de l’importance et de la nécessité du développement du domaine
EAH. Actuellement, les expériences des organismes nationaux et internationaux ne sont pas
suffisamment partagées entre eux et les représentants du gouvernement au sein de la plate forme.
76
Conclusion partielle
L’organisation de la mobilisation sociale en EAH rencontre encore certains
dysfonctionnements : la constitution de l’équipe n’est pas encore au point, la communication
interne rencontre des problèmes de divergences d’opinions. Les travaux effectués par les
membres de la plate forme WASH dans la ville d’Antananarivo sont déjà palpables, mais la
combinaison de ces diverses complications présentes ici et là, sera une bombe à retardement qui
occasionnera beaucoup de dégâts difficilement réparables.
Les outils communicationnels sont utiles en tant que support relais mais sa manipulation
nécessite une technique adéquate qui relève de la compétence d’un bon pédagogue comme les
travailleurs sociaux. D’ailleurs, le chapitre suivant concernera quelques recommandations capitales
pour la réussite d’une promotion d’hygiène.
77
Chapitre VII : PERSPECTIVES ET SUGGESTIONS
La diffusion des messages est essentiellement une méthode de communication
unidirectionnelle et les messages, lorsqu’ils sont utilisés, doivent s’appuyer sur ce que les gens
ressentent, pensent, et font. En situation d’urgence, même un changement de comportement de
courte durée peut influer significativement sur la réduction des risques de santé publique, et peut
se produire relativement, rapidement, par exemple si les gens se mobilisent.
La responsabilité de toutes les entités est requise dans la promotion de l’eau, l’hygiène et
l’assainissement. Dans la politique de ce genre, les travailleurs sociaux devraient être les plus
sollicités pour collaborer avec les autres acteurs pour former une « équipe de choc » en matière de
mobilisation sociale. La mobilisation avec la participation effective des autorités locales faciliterait
plus la persuasion de la population à changer de comportement. L’implication de l’Etat dans la
mobilisation permanente revêt un caractère officiel et légal de la sensibilisation qui suscitera plus
de réaction de la part du public. Dans ce chapitre, nous suggérons l’intégration des travailleurs
sociaux dans les ressources humaines des organismes membres de la plate forme dans le « volet
soft ». Et puis nous recommanderons quelques améliorations sur l’organisation de la mobilisation
sociale en EAH à tous les niveaux.
Section 1 : L’organisation des travailleurs sociaux dans la pro motion de l’eau,
d’hygiène et d’assainissement
VII-1-1 l’organisation sociale au sein des ONG
Il est préférable d’embaucher des femmes et des hommes pour que chacun puisse discuter
à leur aise de questions délicates. Cependant, il est capital que chaque employé soit capable
d’écouter et de manifester de l’empathie et du respect. Un homme qui possède de telles qualités
pourra mieux communiquer avec les femmes qu’une femme qui en est dépourvues. Les
différences d’âges des publics cibles devraient être prises en compte pour l’attribution du type
d’émetteur des 3 messages clés de WASH, c'est-à-dire grouper les mêmes tendances au sein de
la société. Par exemples : les scouts effectueront les sensibilisations au sein du contexte religieux,
les travailleuses sociales feront des mobilisations sociales dans les quartiers défavorisés.
Les variables qui semblent avoir influencé la durabilité des comportements d’hygiène
incluaient l’intensité de la promotion de l’hygiène. C'est-à-dire mobiliser toutes les ressources
nécessaires : humaines, matérielles et financières. Mais le plus important est l’équipe humaine. La
formation et l’assiduité dans les classes d’hygiène, surtout au niveau des écoles publiques
favoriseront la pérennité du changement de comportement. De plus la réceptivité des jeunes est
plutôt rapide. Et les petites réunions de groupes avec la collaboration étroite avec les médias
comme ce qui se passe au sein des comités régionaux permettent une grande ouverture de la
sensibilisation et d’opérer des feedback plus facilement mesurables. Le feedback permet d’étudier
l’évolution du comportement de la population en matière d’EAH. L’instauration de manière
permanente d’un micro en ballade avec une équipe journalistique et des travailleurs sociaux facilite
78
à l’approche des personnes vulnérables. Cette activité suivie des démonstrations pratiques d’un
bon comportement d’hygiène à travers les PAFI. Les activités devraient être réalisées dans chaque
fokontany mais pas uniquement dans les arrondissements ou certains quartiers.
VII-1-2 La médiation sociale aux niveaux des collec tivités locales
Les promoteurs d'hygiène seront ceux qui normalement auront le plus de contact avec les
communautés affectées : les autorités locales entre autres. Ils doivent dans le cadre de leurs
attributions écouter le point de vue des communautés – et bien que cette écoute devrait
particulièrement être axée sur l'hygiène – ils auront quand même besoin d'être très souvent
sensibilisés aux autres besoins et priorités des communautés, et y répondre dans la mesure du
possible. Lorsque ce n’est pas possible, ils sont tout même bien placés pour défendre les intérêts
des femmes, des hommes et des enfants ou pour solliciter l'appui des ONG. Ils peuvent aider à
identifier les groupes vulnérables pour les soutenir. Ils sont également responsables du suivi de la
satisfaction communautaire vis-à-vis des infrastructures et/ou kits d'hygiène et d’agir en
conséquence si c’est possible.
VII-1-3 : La prise de responsabilité du pouvoir cen tral (Etat et ses représentants)
Cela consiste d'une part à encourager la participation des communautés et de l'autre une
meilleure responsabilisation à leur égard. Un suivi actif devrait amener à prendre des décisions
visant à améliorer ou changer la situation. Au minimum, les liens créés et développés par les
promoteurs d'hygiène avec la population affectée peuvent assurer une meilleure communication
entre cette dernière et les responsables d’intervention dans son ensemble.
La santé en soi n'est pas mesurée, mais les actions/pratiques/comportements individuels ou
collectifs des personnes affectées peuvent être des indicateurs de substitution de la santé. Les
liens avec le personnel de santé/les cliniques locales font qu'il est possible de répondre dans les
plus brefs délais à une épidémie, ou assurer la cohérence des informations fournies sur l'utilisation
de la SRO ou des médicaments si besoin est.
Les 3 ministères ne devraient pas négliger le « volet soft » en matière d’EAH, car toutes les
opérations effectuées dans le volet hard seront vaines et inutiles si la population elle-même ne
sera pas consciente de l’importance de ces infrastructures.
Section 2 : Les recommandations
VII-2-1 Au niveau des partenaires techniques et fin ancières
Etre bailleurs de fonds ne signifie guère se permettre de tout, c'est-à-dire ordonner et diriger
rigidement les projets de promotion de l’eau, d’hygiène et d’assainissement. Il est vrai que le fonds
pour l’accomplissement de ces projets revient à ces partenaires techniques et financiers, mais la
réalité sur terrain n’est pas aussi évidente que cela. Au contraire le comportement de la population
est très complexe. Ce qui nécessite diverses approches pour appréhender les attitudes de la
population.
79
Les méthodologies utilisées sur terrain devraient être du ressort des petites associations
communautaire, car avec leurs expériences sur terrain et leurs contact permanent avec la
population et leurs problèmes, ce sont les personnes les mieux placées pour adopter tels
problèmes à une telle situation.
La fonction des bailleurs doivent rester dans le domaine de la surveillance minutieuse de
l’utilisation des fonds qu’ils ont alloués, et d’opérer des suivis et évaluations du projet sur la
promotion de l’EAH. Ils devront se référer aux résultats des activités réalisées et non aux
méthodes adoptées par les organismes relais.
VII-2-2 Travailleurs sociaux malgache
Cette recherche avait permis de constater qu’à Madagascar le métier de travailleur social
n’est pas encore valorisé au sein des organismes qui devraient être les premiers endroits où se
concentrent les travailleurs sociaux.
Le métier de travailleur social à Madagascar reste toujours au niveau de l’assistance sociale.
Dès que le terme travail social est évoqué dans la société, la population et surtout certains
responsables d’organismes internationaux font référence à l’assistance sociale qui s’apparente
surtout à la protection de l’enfance à Madagascar. Or, notre métier ne se limite pas uniquement à
ce domaine, notre intervention va beaucoup plus loin dans tous les problèmes socio-économiques.
Donc il est temps pour les travailleurs sociaux surtout les jeunes, de se réveiller et opérer
une grande manifestation, afin que la population malgache casse cette image de travailleur social
égale assistante sociale. Il est vrai que le syndicat des travailleurs sociaux existe à Madagascar.
Le hic c’est que la plupart de ces employés sont encore des assistantes sociales. Comme
première initiative, une organisation de sensibilisation à échelle communautaire sur le secteur EAH
est déjà un pas en avant dans la promotion du métier de travail social, afin que nous ayons notre
part de responsabilité dans les autres fonctions dont notre intervention est nécessaire. Le choix
d’une intervention dans le domaine de l’EAH est tout à fait stratégique, car c’est le secteur où
actuellement notre compétence est requise mais pas assez reconnu du public. De plus,
l’amélioration de l’EAH est le vecteur de développement
VII-2-3 Au niveau de la population
Etre attentif aux types d’informations diffusées par les médias, les animateurs, les autorités
locales, aux affiches placardées, permet à la population d’éviter quelques risques en matière de
santé. La conscientisation de toute un chacun sur l’importance de la promotion de l’EAH au sein de
la communauté est nécessaire. Il ne faut pas toujours attendre les ONG pour sensibiliser les autres
mais l’éducation morale dans le voisinage est souhaitable pour élargir la diffusion de messages.
Certaines personnes sous estiment les animateurs sociaux ou agents communautaires lorsque ces
derniers effectuent des séances de sensibilisation.
80
Conclusion générale
Un changement durable dépend essentiellement d’une masse critique de personnes
adoptant des comportements améliorés. Ces actions sont motivées et maintenues par l’accès aux
infrastructures, à la promotion, aux politiques et à la réglementation ainsi qu’aux normes sociales
qui influencent et conduisent à des pratiques d’hygiène. Les changements peuvent être pérennes
lorsque chaque individu reçoit le même message à chaque point de contact principal de leur vie.
La mise en place d’infrastructures est rarement suffisante pour résoudre un problème de santé
environnementale ou un changement des habitudes culturelles. Dans plusieurs cas, des latrines
ont été construites ou des systèmes améliorés d’approvisionnement et de traitement des eaux ont
été fournis à la population sans pour autant atteindre les résultats escomptés.
Si des toilettes sont tout simplement construites sans tenir une discussion préalable avec les
utilisateurs, il est fortement probable qu’elles ne seront pas utilisées. Par exemple, les gens
peuvent trouver qu’elles ne leur offrent pas assez d’intimité ou que le trou est trop grand et
dangereux pour les enfants. Ils peuvent préférer un modèle avec une chasse d’eau. Les femmes
enceintes peuvent avoir du mal à pénétrer dans des latrines qui sont trop étroites. Les personnes
âgées peuvent avoir du mal à s’accroupir... Si aucun système n’est en place pour le nettoyage des
latrines, les personnes cesseront rapidement de les utiliser.
Avec le succès du PSI dans le marketing social sur la promotion du Sur’Eau pour la
préservation de la potabilité de l’eau, cette stratégie attire de plus en plus l’attention des membres
du plate forme sur leurs projet de changement de comportement en EAH. Cette technique
d’approche ne pourrait être très efficace que si les conditions requises sont remplies, surtout au
niveau des compétences des membres des ressources humaines. Le marketing social adaptera
souvent le concept d’éducation par les pairs, c'est-à-dire de former les membres d’un groupe de
pairs à travailler avec d’autres en vue de promouvoir la santé et l’hygiène auprès de leur propre
groupe de pairs, dans les programmes initiés par les ONG.
La communication sociale, semble être un outil de référence pour le changement de
comportement, s’il est pratiqué à tous les niveaux. Mais le changement d’habitude est une action
difficile et périlleuse. La population en tant qu’être humain est susceptible de nature, leur solliciter
de changer leurs comportements demande déjà un grand effort de tact et de patience. Arrivé au
stade de l’acceptation de la population à adopter une bonne pratique d’hygiène, un autre long
parcours attend l’animateur ou plutôt l’éducateur sanitaire. La pérennité du changement de
comportement n’est pas gagnée d’avance. La communication sociale pour le changement de
comportement en matière d’hygiène est un travail de longue haleine, où les animations ponctuelles
ne suffisent plus. C’est pourquoi il nous faut du courage et de la persévérance parce que c’est une
question de vie.
L’initiative de promotion d’EAH faîte par la plate forme WASH existe mais elle est loin d’être
suffisante pour la population d’Antananarivo. D’ailleurs, vous auriez remarqué en lisant
attentivement cet ouvrage que peu sont les projets ou activités sur la promotion de l’EAH réalisés
81
dans la commune urbaine d’Antananarivo. Les organismes membres de la plate forme axent plutôt
leurs activités dans les milieux ruraux, les zones urbaines sont lésées dans les mises en place des
projets. Ce sont surtout les activités ponctuelles de promotion d’EAH qui existent dans la commune
urbaine d’Antananarivo. Or, c’est en milieu urbain surtout à Antananarivo que la promotion
d’hygiène est plus que nécessaire. Plusieurs facteurs en sont responsables : l’accroissement de
l’exode rurale qui favorise la prolifération des bidonvilles où la promiscuité et la notion d’EAH est
quasi inexistante. Cette tendance à négliger les sensibilisations en EAH dans les zones urbaines
comme Antananarivo, aura pour conséquence la propagation des maladies diarrhéiques qui serait
un des freins de développement socio-économique.
La passivité des médias de la ville d’Antananarivo sur la promotion d’hygiène est quelque
peu aberrant des fois. Se limiter au rôle d’informateur ne résoudra en rien les problèmes de l’EAH
dans la ville d’Antananarivo. Le fait d’énoncer des chiffres, si catastrophiques soient elles, ne
provoquera pas la conscientisation de la population ou leur changement de comportement. Ce qui
est le plus regrettable dans les comportements des médias surtout la presse écrite et les chaines
de télévisions est leur soif d’exclusivité sur une information concernant le secteur EAH Mais dès
qu’il est sujet de sensibilisation, ils deviennent tous muets si aucun argent ne leur ai pas donné de
contre parties.
Le mauvais choix dans la constitution d’équipe pour la promotion de l’EAH auprès de la
population handicapera le développement et l’harmonisation des activités. La notoriété assistée du
métier des travailleurs sociaux à Madagascar constitue une grande lacune dans la constitution des
équipes dans la promotion de l’eau, d’hygiène et d’assainissement. La reconnaissance récente du
bureau municipale d’hygiène d’Antananarivo de l’importance des travailleurs sociaux, dans la
résolution des fléaux sociaux, constitue déjà une victoire pour les travailleurs sociaux. En effet, le
BMH d’Antananarivo, avait recruté le mois de mars dernier 5 travailleurs sociaux pour renforcer
leurs équipes dans le secteur hygiène et assainissement.
82
Bibliographie
Ouvrages généraux
1. BAYLON, (C) & MIGNOT (X) : « La communication ». (Paris : Nathan université,
Coll. fac.1991).
2. COLIN (R) « La communication sociale et la participation populaire au
développement entre tradition et modernité » (UNESCO Division de l'étude du développement.
Paris, international Mars 1981)
3. COLLET (H) : « Communiquer : pourquoi, comment ? – Le guide de la
communication sociale », (Paris, éditions CRIDEC 2004).
4. DOUARD (O), « L’animation et le tropisme du travail social » (Nathan, 2008).
5. LANGLACE (A) : « Animateur dans le secteur social et médico-social :» (CRIDEC
Août 2004)
6. LAULAN (A-M) : « la sociologie de la communication » (communication et langues
vol 41 pp. 147-163 Année 1979)
7. ORFALI (B) : « Psychologie sociale et communication », (Hermès, n° 41, 2005)
8. STOCKINGER (P) : « Les 8 facettes d’appréhension du phénomène de la
communication » (Paris, INALCO 2007-2008)
Ouvrages spécifiques
9. CAIRNCROSS (S) et CURTIS (V) : « effect of washing hands with soap on
diarrhoea risk in the community : a systematic review », (the Lancet infectious Diseases 2003)
10. Rapport Diorano WASH « Capitalisation de l’Initiative Diorano-WASH à
Madagascar » (secrétariat WASH 2006)
11. Rapport Diorano WASH « assemblée générale mars 2010 » (secrétariat WASH
mai 2010)
12. FAIVRE (C): « Un enjeu d’efficacité dans la décentralisation» (MEMOIRE La
Gestion Foncière Urbaine à Madagascar 2006)
13. Rapport Institut Pasteur de Madagascar : « Système d’Information Géographique
et Santé : application à la ville d’Antananarivo » (2001)
14. JEI « Guides et Outils de Plaidoyer » (WaterAid Madagascar Juillet 2008)
15. LUBY (S) : « effect of the handwashing on child health : a randomised controlled
trial », (the Lancet infectious Diseases 2005)
16. MACE (É) « Sociologie de la culture de masse : avatars du social et vertigo de la
méthode » (Cahiers internationaux de sociologie 2002/1 n° 112 )
17. Rapport Nations Unies « situation des ménages de la ville d’Antananarivo au
contexte de crise sociopolitique » (McRAM juin 2009)
83
18. Rapport Sos pairs éducateurs: « le changement de comportement » (décembre
2003)
19. Rapport USAID/HIP « Evaluation de la promotion de l'hygiène à Madagascar
Comparaisons 2007-2008 » (Juin 2009)
20. Rapport USAID/HIP « Guide illustre WASH pour les agent de développement »
(Edition 2009)
21. Rapport WaterAid « Etude rétrospective: évaluation participative de l’impact des
projets les plus anciens» (Juin 2001)
22. Manuel WaterAid Royaume-Uni: « Guide du plaidoyer » (Septembre 2007)
23. Manuel WaterAid « Politique et procédures » (2009/2010)
24. WaterAid Royaume-Uni: « Stratégie mondiale de WaterAid » (WaterAid 2009)
25. WILSON (M) : « l’approche du marketing social et la lutte contres les maladies
diarrhéiques » (PSI 2008)
26. WOOD (S), SAWYER (R), SIMPSON-HERBERT (M) « Manuel progressif PHAST :
approche participative pour la lutte contre les maladies diarrhéiques » (Genève, OMS 1998).
Document Officiel
27. Ministère de l’Eau, « Code de l’Eau » (Loi N° 98-029 du 20 Janvier 1999).
28. Diorano Wash, « La Charte Diorano-WASH » (Décret N° 2008 - 094).
29. INSTAT, "Connaissances, Attitudes, Pratiques en matière d`Eau,
d`Assainissement et d`Hygiène dans les provinces d`Antananarivo et de Toliary". (novembre
2004).
30. Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, « monographie de la région
d’Antananarivo » (unité politique de développement rural juin 2003)
31. Ministère de l’Eau et WASH: « Stratégie nationale de Diorano Wash » (septembre
2008)
32. Office nationale de l’environnement « rapport sur l’environnement urbain, cas de la
zone d’Antananarivo (1997)
33. OMS « Safe Water, Better Health » (2008).
34. MINTEN (B) "Tarification de l`eau, le nouveau code de l`eau et les pauvres",
(2002).
Les journaux
La Gazette de la grande île
35. « Projet d’accès à l’eau potable : Aquassistance est avec GRET », page 8 (20 juillet 2009).
84
36. « Distribution d’eau. Pour une harmonisation des tarifs », page 9 (04 Août 2009).
37. « Antsiranana. Enfin, un bureau de la Direction régionale de l’eau », page 4 (30 septembre 2009).
38. « Eau potable en 5ème position parmi les besoins des communes » 30 septembre 2009, page 10 ().
39. « Investissement : les subventions ne sont qu’un coup de pouce » 30, page 10 (septembre 2009).
40. « Adduction d’eau potable : prioriser les actions dans les écoles », page 7 (16 octobre 2009).
41. « L’UNICEF a besoin de 11 millions de dollars (action humanitaire en prévue en 2010, santé et
nutrition, eau, assainissement hygiène et protection de l’enfance) », page 5 (22 février 2010).
42. « Eau et assainissement. il faut plus d’innovation pour accroitre l’accès », page 8 (1ier avril 2010).
43. « Commerce de l’eau dans l’Androy. Une activité génératrice de revenu » 1ier avril 2010, page 6 ().
44. « Reflexion : nos besoins en eau», page 04 (19 avril 2010).
45. « Adduction d’eau potable. Le village d’Ambohibato bénéficiaire », page 6 (22 avril 2010).
La Vérité
46. « Commune d’Ambohibary : célébration de la journée mondiale de l’eau », page 7 (1er avril 2010).
Les Nouvelles
47. « Commerce de l’eau : l’exportation ne se fera pas au cours de la transaction », page 5 (07 juillet
2009).
48. « Eau : changer le désert en oasis », page 5 (22 juillet 2009).
49. « Eau et assainissement : la maitrise d’ouvrage communal à renforcer », page 5 (30 septembre
2009).
50. Sécheresse dans l’Androy « La difficulté alimentaire menace la survie de la population» (recours
aux fruits de Cactus et problème d’eau potable), page 5 (22 février 2010).
51. « Eau dans l’Androy : le prix de l’eau ruine les ménages », page 17 (26 février 2010).
52. « Opération Wash, UNICEF », page 17 (26 février 2010).
53. « La journée mondiale de l’eau à Ambohibary », page 12 (30 février 2010).
54. « Aides aux sinistrés. Priorité à l’eau et à l’assainissement », page 5 (20mars 2010).
55. « Hygiène et assainissement : l’accès aux latrines est préoccupant dans le Sud », page 5 (22
mars 2010).
56. « Eau et assainissement : la Banque Mondiale remonte les bretelles », page 15 (31 mars 2010).
57. « WaterAid interpelle les donateurs », page 5 (06 mai 2010).
L’Express de Madagascar
58. « L’eau potable à Alakamisy Marososona », page 5 (29 mai 2009).
59. « Antsohihy. Des forages de puits dans le Nord », page 22 (02 juillet 2009).
60. « Assainissement : un fonds pour l’usage des latrines », page 2 (29 septembre 2009).
61. « Journée mondiale de l’eau : l’EPP Antanimena dotée d’infrastructures », page 9 (22 mars 2010).
62. Chronique de VANF, « et merde ! », page 7 (22 mars 2010).
63. « Haute Matsiatra. Priorité à l’hygiène », page 18 (2 avril 2010).
85
Madagascar Matin
64. « Eau et assainissement : réseau de référence pour les acteurs de l’eau », page 5 ().6 mai 2010
Midi Madagascar
65. « Adduction d’eau par Madagascar Developement Fund », page 7 (29 mai 2009).
66. « Antsohihy. L’eau potable grâce à un forage solaire », page 4 (02 juillet 2009).
67. « Eau et assainissement : une stratégie à élaborer », page 5 (10 juillet 2009).
68. « Eau et assainissement. Une « oasis » dans le « désert » de stratégie », page 17 (22 juillet
2009).
69. « Farafangana. De sérieux problèmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène », page 12
(02septembre 2009-N° 7923).
70. « Le marketing social au menu du Fonds d’Appui pour l’Assainissement », page 4 (29 septembre
2009-N° 7946).
71. « Ambovombe-centre Manandriana. Enfin de l’eau potable », page 13 (20 septembre 2009).
72. « Un débat sur la gestion des infrastructures d’eau », page 5 (30 septembre 2009- N° 7947).
73. « Journée mondiale de l’eau : de l’eau potable pour réduire les maladies », page 7 (22 mars 2010).
74. « Accès à l’eau potable. Encore très précaire dans les campagnes », page 10 (20 avril 2010-
N°8116).
75. PROTOS en marche « une introduction sur les approches de la sensibilisation en matière d’EAH
sur base de la littérature » (janvier 2007 N° 19).
Tribune Madagascar
76. « Eaux et Assainissement : quels enjeux ? », page 9 (24 février 2010).
77. « Androy : les cours d’eau asséchés et les fruits de cactus assurent la survie », page 7 (25 février
2010).
78. « Accès à l’eau potable : une question de volonté politique », page 7 (1er mars 2010 - N°6285).
79. « Défécation à l’air libre 7 millions de personnes le font », page 7 (1er mars 2010- N°6285).
80. « WaterAid souffle ses dix bougies », page 2 (22 mars 2010).
81. « Assainissement au niveau des fokontany. Le projet « sac à ordures» réussi dans 32 fokontany »,
page 5 (22 avril 2010-N°6328).
82. « Water and sanitation: Cutback in infrastructure investment! », page 11 (26 avril 2010).
Les pages web
83. http://fr.allafrica.com/stories/201003231403.html « L'eau, le difficile rêve des
femmes des quartiers défavorisés » (mars 2010).
84. www.colisee.org « la communication sociale » (vendredi 5 janvier 2007)
85. www.crcom.ac-versailles.fr « la communication : la construction du sens»
86. www.iarivo-town.mg « ville d’Antananarivo » (2008).
86
87. www.lesocial.fr/forums/ « Différence entre guide d’entretien et questionnaire » (25
juin 2007).
88. www.oboulo.com: « La dynamique des groupes restreints » (D. Anzieu et J-Y
Martin07 mai 2008).
89. www.populationdata.net: « information carte et statistique sur les populations et les
pays du monde »
90. www.techno-science.net : « Communication » (encyclopédie libre Wikipédia
publiée sous licence GNU FDL)
91. www.wateraid.org: « la vision de Wateraid »
92. www.wsscc.org: « charte de Diorano WASH »
87
TABLES DES MATIERES
Page
Introduction générale 1
Partie I : Communication sociale vecteur de conscientisation s ociale de la
population
8
Chapitre I : Concepts et dé finitions 10
Section 1 : Approche sociologique et anthropologique de la comm unication 10
I-1-1 communication sociale 10
I-1-1-1 Définition 10
I-1-1-2 Théories 10
I-1-2 Communication de masse 11
I-1-2-1 Objet principal 11
I-1-2-2 Définition 11
I.1.3 : mobilisation sociale 12
I-1-3-1Définition 12
I-1-3-2 Animations sociales 12
Lien de l’animation sociale et du travail social 12
I-1-4. : Sociologie de la réception 12
I-1-4-1 Les fonctions de la communication 13
I-1-4-2 : Représentation de base 13
Section 2 : Approche psychosociales de la communication 14
I-2-1 Psychologie sociale et la communication 14
I-2-1-2 Quelques théories psycho social de communication 14
I 2-2 Changement de comportement 15
I-2-2-1 Notion 15
I-2-2-1 Les étapes de changement de comportement. 16
Conclusion partielle 17
Chapitre II : La plate forme DIORANO -WASH 18
Section 1 : Structure de l’Initiative Diorano -WASH 18
II-1-1 L’évolution de l’adhésion à WASH et l’adoption de la Charte 18
II-1-1- Le principe de Diorano WASH 18
II-1-1-1 Stratégie de mise en œuvre 18
II-1-1-2 Objectifs de la plate forme 20
II-1-2 Modalités de fonctionnement des différentes struc tures de WASH 20
II-1-2-1 Partenariat 20
II-1-2-2 Coordination 21
Section 2 : WaterAid Madagascar 21
II-2-1 Le Fonctionnement de WaterAid Madagascar 21
II-2-1-1 Influencer d’autres organisations 21
II-2-1-2 Les ressources financières et humaines de WaterAid Madagascar. 22
88
II-2-2 WaterAid Madagascar et Diorano WASH 22
II-2-2-1 WaterAid secrétariat exécutif de WASH 22
II-2-2-2 WaterAid partenaire technique et financière de WASH 23
Section 3 : Monographie de la ville d’Antananarivo 23
III.3.1 : Le milieu humain et social 23
III.3.1-1 Effectif et évolution 23
III.3.-1-2 Les services sociaux 24
III-3-2 : La situation socio -économique des ménages dans la CUA 25
III-3-2-1 Revenu des ménages dans la ville d’Antananarivo. 25
III-3-2-2 Communication et information 26
III-3-2 : Les infrastructures de l’eau d’hygi ène et assainissement dans la ville
d’Antananarivo
27
Conclusion partielle 29
Partie II : L’organisation sociale sur la politique de la pro motion d’hygiène dans la
ville d’Antananarivo
30
Chapitre III : Réalités des comportements et attitudes en eau, hyg iène et
assainissement
32
Section 1 : Etudes rétrospectives sur les comportements en mati ère d’eau
d’hygiène et assainissement dans la ville d’Antanan arivo
32
III-1-1: Utilisation de l’eau et sa potabilité 32
III-1-1-1 L’état des récipients utilisés pour le transport de l’eau 32
III-1-1-2: Méthode ou technique adoptée lors du transport de l’eau jusqu’au foyer 33
III-1-1-3: Le mode de stockage de l’eau jusqu’à la consommation 34
III-1-2 : Assainissement 34
III-1-2-1 Caractéristique d’installation sanitaire dans la ville d’Antananarivo 35
III-1-2-2 : Habitudes autour des latrines 35
III-1-2-3 :L’utilité des latrines 36
III-1-3 Lavage des mains 37
III-1-3-1 l’émetteur du message de lavage des mains 37
III-1-3-2 Techniques 38
III-1-3-3 Les moments critiques pour se laver les mains 38
Section 2 : Etat actuel des pratiques d’hygiènes et d’assainiss ements dans la ville
d’Antananarivo
39
III-2-1 : Préservation de la potabilité de l’eau 39
III-2-1-1 L’assainissement autour du point d’eau 39
III-2-1-2 Le transport de l’eau et le stockage 41
III-2-1-3 Consommation de l’eau 42
III-2-2 L’hygiène et l’assainissement 42
III-2-2-1 Hygiène 42
III-2-2-2 Utilisation des latrines 43
89
II-2-3 : Les maladies liées à l’eau 44
Conclusion partielle 45
Chapitre IV : Le plaidoyer de DIORANO –WASH pour le changement d e
comportement en matière d’hygiène dans la ville d’A ntananarivo
46
Section 1 : Planning et coordination 46
IV.1.1 : Travaux pré liminaires 46
IV.1.1-1: Les entités concernées 46
IV.1.1-2: Les travaux effectués 47
IV.1.1-3: L’aboutissement de l’étude préliminaire 47
IV-1-2 : Stratégie communicationnelle 48
IV-1-2-1: La correspondance entre les partenaires de la plate forme Diorano WASH : 48
IV-1-2-2: La communication de masse ou sociale 49
IV-2-3 : Collaboration stratégique 50
IV-2-3-1: Les organisations partenaires 50
IV-2-3 -2 : Collaboration communautaire 50
Section 2 : les agents de terrains responsable de la promotion d’hygiène et
assainissement.
51
IV. 2.1 les éducateurs sanitaires en matière d’eau d’hygiène et assainissement 51
IV. 2.1-1 Les agents communautaires dans l’éducation sanitaire 51
IV. 2.1-2 Réalité sur terrain 52
IV. 2.1-3 Cas des éducateurs sanitaires des autres membres de la plate forme 52
IV.2.2 Les animateurs sociaux 52
IV-2-2-1 Le profil d’un animateur social 53
IV-2-2-2 Les fonctions des animateurs sociaux dans la promotion d’eau, d’hygiène et
assainissement
53
Section 3 : Hiérarchisation de ciblages dans les campagnes publ iques à l’aide des
outils
54
IV. 3.1 Les personnes influents ou leaders d’opinio ns 54
IV. 3.1-1 Les autorités locales 54
IV. 3.1-2 Le corps enseignants et le corps médical 54
IV. 3.1-3 Les personnalités célèbres 55
IV.3.2 La communauté 55
IV.3.2-1 La famille 56
IV.3.2-2 Les enfants et élèves 56
IV-3-3 Capacité d`écoute et de ré ception des messages 56
Conclusion partielle 57
Chapitre V : Le marketing social en eau, hygiène et assainissement 58
Section 1 : Les formes de campagne publiques 59
V-2-1 :L’information, éducation, communication 59
V-2-2 : Lobbying 59
90
V-2-3 : Mobilisation communautaire et sociale 60
Section 2: Les 3 messages Wash et les outils communicationnels 60
V-2-1 : La conception des outils 61
V-2-1-1 Contexte de conception d’outils 61
V-2-1-1 Processus de conception 63
V-2-2 : Caracté ristiques des outils communicationnels produites 63
V-2-3 : Technique d’utilisation 64
Section 3 : Les campagnes médiatiques 64
V-3-1 Communication médiatique 64
V-3-2. Les médias de Tana 65
V-3-3 L’enjeu d’une couverture médiatique 65
Conclusion partielle 67
Partie III : Les conséquences sociales de la communication de masse adoptée par
DIORANO WASH au niveau des bas quartiers de la vill e d’Antananarivo
68
Chapitre VI : Analyse de la situation actuelle 70
Section 1 : Caracté ristiques organisationnelles des mobilisations soci ales au sein
de Diorano-Wash
70
VI-1-1 : La présentation de la communication interne de la plate forme WASH 70
VI-1-1-1 Paradoxe de communication interne 70
VI-1-1-2 Les conflits internes 71
VI-1-2 : La crédibilité des animateurs sociaux dans la pro motion de l’EAH 71
VI-1-2-1 : Les animateurs sociaux face aux jugements des chargés de communication 72
VI-1-2-2 : Les animateurs sociaux et les outils communicationnels 72
VI-1-3 : Période d’ intervention 73
Section 2 : La réceptivité des messages de la population 73
VI-2-1 : Le changement de comportement en matière EAH : une réalité 74
VI-2-1-1 L’impact de l’éducation à l’hygiène 74
VI-2-1-2 Comportement sanitaire de la population 74
VI-2-2 : L’importance des outils communicationnels 75
VI-2-3 : La responsabilité des leaders d’opinions 75
Conclusion partielle 76
Chapitre VII : Perspectives et suggestions 77
Section 1 : L’organisation des travailleurs sociaux dans la pro motion de l’ EAH 77
VII-1-1 L’organisation sociale au sein des ONG 77
VII-1-2 La médiation sociale aux niveaux des collectivité s locales 78
VII-1-3 : La prise de responsabilité du pouvoir central (Et at et ses représentants) 78
Section 2 : Les recommandations 78
VII-2-1 Au niveau des partenaires techniques et financièr es 78
VII-2-2 Travailleurs sociaux malgache 79
VII-2-3 Au niveau de la population 79
91
Conclusion générale 80
Bibliographie 82
Table des matières 87
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des acronymes
Glossaire
Annexes
Résumé et CV
Liste des Tableaux
Pages
Tableau N°1 : Répartition des enquêtés par fokontan y dans les bas quartiers de la CUA--------------------- 4
Tableau N°2 : Effectif total des groupes cibles enq uêtés--------------------------------------------------------------- 5
Tableau N°3 : Comparatif de la population de la com mune urbaine d’Antananarivo en 1993 et 2006------ 24
Tableau N°4: Caractéristiques des classes de revenu de la population d’Antananarivo ville------------------ 25
Tableau N°5: Niveau de stabilité des différentes so urces de revenu------------------------------------------------- 26
Tableau N°6: Répartition des douches et WC publics dans la ville d’Antananarivo------------------------------ 27
Tableau N°7 : Lavage régulier et mode de lavage de récipients utilisés pour le transport de l’eau --------- 33
Tableau N°8 : le principal mode de traitement de l’ eau à boire des riverains d’Antananarivo ----------------- 34
Tableau N°9 : Fréquence et mode de nettoyage des la trines hygiéniques dans la ville d’Antananarivo---- 35
Tableau N°10 : Cas d’utilisation par les ménages de s sanitaires pour les aisances dans la CUA------------ 36
Tableau N°11 : Mode de lavage utilisé par les ménag es après l’usage des latrines dans la CUA ---------- 37
Tableau N°12 : Répartition des canaux d’apprentissa ge du lavage des mains dans la CUA----------------- 37
Tableau N°13 : Manière de se laver les mains dans l a CUA----------------------------------------------------------- 38
Tableau N°14 : Effectif des points d’eau et de la p opulation dans les bas quartiers d’Antananarivo-------- 40
Tableau N°15 : Mode de préservation de l’eau potabl e durant le transport et pendant le stockage-------- 41
Tableau N°16 : Pourcentage du lavage des mains de l a population des bas quartiers d’Antananarivo
aux moments critiques-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
43
Tableau N°17: les différentes sources d’information de la promotion d’EAH des ménages pratiquant à la
fois les 3 messages clés WASH -----------------------------------------------------------------------------------------------
73
Tableau N°18 : Attitude de la population en matière d’hygiène-------------------------------------------------------- 74
Liste des figures
Page
Figure N°1 : La construction du sens--------------- ------------------------------------------------------------------------ 13
Figure N°2: Les 8 facettes d’appréhension du phénom ène de la communication------------------------------- 15 Figure N°3 : Le cadre stratégique de Diorano-WASH-- ---------------------------------------------------------------- 19 Figure N°4: Vision de Partenariat WASH------------- --------------------------------------------------------------------- 20
Figure N°5 Etat de propreté de la borne fontaine d' isotry-------------------------------------------------------------- 40 Figure N°6 La saleté des bidons d'eau dans le quart ier d'Isotry------------------------------------------------------ 41 Figure N°7 : Le WC public d’Ampefiloha------------- ----------------------------------------------------------------------- 44
Glossaire
Assainissement : processus par lequel les populations exigent, obtiennent/créent et
maintiennent un environnement propre et sain pour elles-mêmes, à travers l’érection de barrières
visant à empêcher la transmission des maladies par des agents pathogènes
Borne fontaine : Borne fontaine publique raccordée à un branchement du réseau principal
d’approvisionnement
Branchement particulier : Robinet installé dans le lieu d’habitation même et raccordé à un
branchement du réseau principal d’approvisionnement
Communication-ingestion: Il existe, dans le Tiers secteur, une sorte de rejet
psychologique, et parfois idéologique, de la communication ressentie comme manipulation et
bourrage de crâne. Il est significatif, à cet égard, que le terme de communication sociale ait été
surtout utilisé, à ses débuts, par substitution au terme de communication de masse ou de mass
media. Il existe un certain fossé entre le monde de la communication médiatique et le Tiers
secteur. Il est dû, croyons-nous, à une méconnaissance mutuelle, mais aussi à des divergences de
points de vue sur la façon dont doit être conduite l'information ou la communication.
Latrine hygiénique : latrine dont la dalle qui couvre la fosse et sur laquelle les pieds sont
posés est fabriquée avec des matériaux faciles à nettoyer (exemple : en béton armé, en fibre de
verre)
Lavage des mains avec du savon : savoir laver les mains avec du savon pendant les
moments clés à savoir : avant de manger, après avoir joué, après le travail, après avoir passé au
toilette.
Mailing list : Liste d'e-mail permettant la diffusion d'information, accessible le plus souvent
par abonnement, Ensemble des destinataires d'un courrier électronique collectif. Par extension,
ensemble des abonnés à un service d'information par courrier électronique.
Partenariat : est une relation dans laquelle au moins deux parties ayant des objectifs
compatibles s’entendent pour travailler en commun, partager les risques ainsi que les résultats ou
les gains.
Plaidoyer : un processus, pas un évènement, pour mener des actions afin de provoquer les
changements recherchés Il peut avoir lieu à tous les niveaux international, national, régional et
local, visant des résultats spécifiques.
Promotion : consiste à susciter ou à favoriser une cause, à en améliorer le profil, à accroitre
son prestige, à contribuer à son développement et à la rendre plus populaire.
Tippy tap : Technique pratique pour se laver les mains après qu’on ait fait ses besoins, ou
avant de manger ou encore avant de préparer le repas.
Liste des Acronymes
AUE Association des Usagers de l’Eau BMH Bureau Municipal d’Hygiène BM Banque Mondiale CDA Conseil de Développement d’Andohatapenaka CNEAGR Centre National de l’Eau, de l’Assainissement et du Génie Rural CNRW Comité National Restreint WASH COLISEE Comité de liaison pour la solidarité avec l'Europe de l'Est CRCOM Centre de Recherche en Communication CRDW Comité Régional Diorano WASH CSB Centre de Santé de Base CUA Commune Urbaine d’Antananarivo DMD Dans les Médias Demain DSS Division Santé Scolaire EAH Eau Assainissement et Hygiène FAA Fonds d’Appui à l’Assainissement FJKM Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikiara FPTSD Formation Professionnalisante en Travail Social et développement. FSG Frère Saint Gabriel GRET Groupe de Recherche et Echanges Technologiques HIP Hygiène Improvement Project IEC Information Education Communication INSTAT Institut National de la Statistique JICA Agence Japonaise de Coopération Internationale JIRAMA Jiro sy Rano Malagasy JME Journée Mondiale de l’Eau JML Journée Mondiale Latrines JMLMS Journée Mondiale de Lavage des Mains avec du Savon McRAM Multi-cluster Rapid Assessment Mechanism MEN Ministère de l’Education Nationale OMD Objectif du Millénaire pour le Développement OMS Organisation Mondiale de la Santé ONG Organisme Non Gouvernemental PME Petite et Moyenne Entreprise pS-Eau Projet solidarité Eau PSI Population Services International RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat ROI Revu de l’Océan Indien SAF Sampana arak’asa sy Fampandrosoana SAR Service Advocacy & Research SCC Stratégie de Changement de Comportement SFA Service Finance & Administration SPP Service Program Project SRO S Réhydratation Orale SSE Service de Santé Environnementale du Ministère de la Santé UN United Nation UNICEF United Nation for Chidren Environment and Food USAID United States Agency for International Development WAM WaterAid Madagascar WASH Water Sanitation and Hygiene for All WSSCC Water Supply and Sanitation Collaborative Council WSUP Water and Sanitation for the Urban Poor
ANNEXES
Listes des annexes
Page
Annexe N°1 : Liste des membres du Comité National d e Diorano-WASH i
Annexe N°2: les points importants « quelques malent endus » ii
Annexe N°3: Exemple de document de lobbying iii
Annexe N°4: les différents postes au sein de WaterA id Madagascar v
Annexe N°5: Les différents types de supports de Dio rano WASH vi
Annexe N°6 : Les titres de presses portant sur l’ea u, l’hygiène et assainissement en 2009/20010 vii
Annexe N° 7 : Carte de la commune urbaine d’Antanan arivo xi
Annexe N°08 : Guide d’entretien x
i
Annexe 1 : Liste des membres du Comité National de Diorano-WA SH
Organisations
WSSCC PSI/Sur'Eau
CITE Ran'Eau SAMVA
Groupe FAMONJENA INSPC
CARITAS Madagascar FSM
JIRAMA DIR TANA Care International
Association MANORINTSOA USAID/Santénet2
ANDEA PAEAR
FIKRIFAMA AEPA - FAD
MEDAIR HIP
Entreprise MIHAINGO FID
UNESCO SAF-FJKM
Laboratoire Hydrogéologie JICA
USAID WaterAid
Min Environnement /Fonds d’Appui à
l’Assainissement
WSUP
BUSHPROOF MEDAIR
MADT GRET
Aide et Action International GSF
MCDI UGP- ACORDS
UNPFA APIPA
Croix Rouge Malagasy ECA
CNW CRW Analamanga
AIM CRS/MG
Direction Régional de la population et
des affaires
sociales
ONG FSG
InterCoopération FTHM Conseils
KIM MIEau/DEP
Source : Rapport AG Diorano WASH mars 2010
ii
Annexe N°2: Les points importants
Faux 1: “l’accès à l’eau potable est limité par la pénurie de l’eau dans le monde”. Seulement 2% de la
consommation de l’eau douce est domestique et les ressources de l’eau pour la consommation sont
présentes en abondances sur le plan mondial.
Faux 2 : “ les maladies diarrhéiques sont surtout d’origine hydrique, ainsi l’amélioration de la qualité de
l’eau est primordial pour améliorer la santé” L’accès immédiat à l’eau, résultant dans l’utilisation de
quantités de l’eau plus importantes pour l’hygiène est souvent plus important pour l’amélioration de la
santé. Les diarrhées endémiques ne sont plutôt transmises de personne à personne, nourriture et des
mauvaises pratiques hygiéniques.
Faux 3: “les actions combinées en eau, assainissement et hygiène pour réduire la présence de
diarrhée dans le pays en voie de développement sont plus effectifs que les interventions visant une
seule action (article basée sur un revue de la littérature)”: Les actions combinées (d’eau,
assainissement, hygiène) ne sont pas plus effectifs que les interventions visant une seule action ;
l’effet de l’action combinée n’est donc pas additionnel. Ce phénomène peut être expliqué par le fait que
les programmes ambitieux qui visent plusieurs actions à la fois son trop éparpillés et manquent de
d’attention aux composantes moins centrales du programme.
iii
Annexe N°3: Exemple de document de lobbying
Réformer les services publics pour atteindre les OMD en matière d’eau et d’assainissement
• Le succès ou l’échec des services publics aura un impact énorme sur les progrès accomplis vers les
cibles des OMD en matière d’eau et d’assainissement – puisqu’ils sont déjà chargés de plus de 90 %
des canalisations d’eau. Il est vital de renforcer les capacités et d’investir dans les services du secteur
public.
• Bien que de nombreux services publics d’alimentation en eau dans les pays en développement
soient inefficaces et ne répondent pas aux besoins des usagers, un nombre croissant d’entre eux
remettent en question cette image négative et fournissent à présent une nouvelle vision positive des
institutions publiques, avec des opérations efficaces sur le terrain dont les usagers et les membres du
personnel peuvent être fiers.
• Ces services publics sont efficaces (ils assurent le branchement de nouvelles communautés et
optimisent l’utilisation de ressources limitées), rendent des comptes aux utilisateurs et aux
gouvernements, font preuve de transparence dans leur manière d’opérer et, dans certains cas, font
directement participer les communautés à la prise de décisions (par exemple sur les tarifs, le
recouvrement des coûts et les priorités d’investissement).
• Ces succès ont été remportés grâce à un programme de réformes opérationnelles, structurelles et
comportementales internes, défendues par la direction et le personnel des services, avec le soutien du
gouvernement et de la société civile.
• Le DFID, ministère britannique en charge du développement international, affirme que 95 % des
fonds qu’il accorde au secteur de l’eau sont consacrés à la fourniture de services d’eau publics et
communautaires. Mais le Word Development Movement et WaterAid se sont tous deux penchés sur la
question et n’ont pas trouvé d’actions solides et cohérentes de la part DFID venant soutenir les
différents types de processus susceptibles d’aider les services publics à réussir leur réforme.
• Les bailleurs comme DFID pourraient faire beaucoup plus pour soutenir une réforme réussie des
services publics. Ils pourraient par exemple :
1. Reconnaître comment les institutions financières internationales favorisent parfois les options
privées pour la réforme du secteur à l’exclusion de toutes les autres possibilités et en refusant de
financer des projets prônant d’autres conditions
2. Jouer un rôle actif et visible sur la scène internationale afin de promouvoir des solutions publiques
viables de réforme et le leadership du gouvernement dans le cadre de la crise mondiale de l’eau.
3. Accorder un soutien politique robuste aux services publics dans les discours, les recherches et les
analyses de politiques générales et consacrer une part considérable des ressources du DFID pour
comprendre cet ordre du jour et diffuser de bons modèles aux antennes locales du DFID et aux
gouvernements.
4. Veiller à ce que les projets et processus d’assistance technique fassent toujours figurer des modèles
de réforme du secteur public au menu des options examinées.
iv
5. Soutenir les partenariats public-public ou les PUP – accords entre services publics qui associent
ceux qui affichent de bonnes performances et ceux qui ont besoin de soutien dans le but d’échanger
leurs connaissances spécialisées sur une base non lucrative afin de renforcer les capacités du service
le plus faible. Les PUP pourraient être soutenus de manières différentes, y compris via des
subventions exceptionnelles permettant de rémunérer une entité pour l’appui qu’elle apporte à un
autre, ou encore en instaurant un mécanisme de type service consultatif de service public à service
public se rapportant aux infrastructures, mécanisme qui financerait ce type d’accord.
6. Investir dans des dialogues nationaux sur le thème de l’eau et dans le renforcement des capacités
des pays afin de favoriser un discours public sur l’orientation des réformes des services d’eau et de
renforcer les capacités de la société civile pour qu’elle puisse prendre part à ces processus, par
exemple grâce à un fonds de gouvernance de l’eau.
v
Annexe N°4: les différents postes au sein de WaterAid Madagasc ar
Communication Officer - 01
- Country Representative -01
- P M & E & R Oficer - 02
- Senior Program Manager -01
- Senior Advocacy & Research Manager - 01
- Institutional Development Manager - 01
- WASH Exec. Sec. & Research Officer - 01
- Knowledge Management Officer - 01
- WASH Assistant Officer - 01
- Finance Officer - 01
- Administrative Officer - 01
- Administrative Assistant - 02
- Driver - 02
- Senior Finance & Administration Manager –
-IT Officer - 01
-Guard - 05
-House Keeper - 01
-Temporary staff - interns / volunteers
vi
Annexe N°5: Les différents types de supports de Diorano WASH
Affiche Flyers, dépliant, brochure Spot audio/TV
T-shirt, polo-shirt Vanne Boite à image
Carte conseil Carte invitation Roll up
Bannière Banderole Tableau
Drapeau triangulaire Panneau (simple, à trois faces) DVD (film, dessin animé,
chanson)
Manuel, guide Fiche technique Kit PHAST
Sac à dos, sac bandoulière Casquette Stylo
Règle Protège cahier Autocollant
Bandanas Pochette Porte clé
Oriflamme Fanion Foulard
Curriculum
vii
Annexe N°6 : Les titres de presses portant sur l’eau, l’hygièn e et assainissement en 2009/20010
La Gazette de la grande île 1. « Projet d’accès à l’eau potable : Aquassistance est avec GRET » 20 juillet 2009, page 8 2. « Distribution d’eau. Pour une harmonisation des tarifs » 04 Août 2009, page 9 3. « Antsiranana. Enfin, un bureau de la Direction régionale de l’eau » 30 septembre 2009, page
4 4. « Eau potable en 5ème position parmi les besoins des communes » 30 septembre 2009, page
10 5. « Investissement : les subventions ne sont qu’un coup de pouce » 30 septembre 2009, page
10 6. « Adduction d’eau potable : prioriser les actions dans les écoles » 16 octobre 2009, page 7 : 7. « L’UNICEF a besoin de 11 millions de dollars (action humanitaire en prévue en 2010, santé et
nutrition, eau, assainissement hygiène et protection de l’enfance) » 22 février 2010, page 5 8. « Eau et assainissement. il faut plus d’innovation pour accroitre l’accès » 1ier avril 2010, page
8 9. « Commerce de l’eau dans l’Androy. Une activité génératrice de revenu » 1ier avril 2010, page
6 10. « Reflexion : nos besoins en eau» 19 avril 2010, page 04 11. « Adduction d’eau potable. Le village d’Ambohibato bénéficiaire » 22 avril 2010, page 6
Les Nouvelles 12. « Commerce de l’eau : l’exportation ne se fera pas au cours de la transaction » 07 juillet 2009,
page 5 13. « Eau : changer le désert en oasis »22 juillet 2009, page 5 14. « Eau et assainissement : la maitrise d’ouvrage communal à renforcer » 30 septembre 2009,
page 5 15. Sécheresse dans l’Androy « La difficulté alimentaire menace la survie de la population»
(recours aux fruits de Cactus et problème d’eau potable) 22 février 2010, page 5 16. « Eau dans l’Androy : le prix de l’eau ruine les ménages » 26 février 2010, page 17 17. « Opération Wash, UNICEF » 26 février 2010, page 17 18. « La journée mondiale de l’eau à Ambohibary » 30 février 2010, page 12 19. « Aides aux sinistrés. Priorité à l’eau et à l’assainissement » 20mars 2010, page 5 20. « Hygiène et assainissement : l’accès aux latrines est préoccupant dans le Sud 22 mars 2010,
page 5 21. « Eau et assainissement : la Banque Mondiale remonte les bretelles » 31 mars 2010, page 15 22. Les Nouvelles page 5: « WaterAid interpelle les donateurs » 06 mai 2010
Midi Madagascar 23. « Adduction d’eau par Madagascar Developement Fund » 29 mai 2009, page 7 24. « Antsohihy. L’eau potable grâce à un forage solaire » 02 juillet 2009, page 4 25. « Eau et assainissement : une stratégie à élaborer » 10 juillet 2009, page 5 26. « Eau et assainissement. Une « oasis » dans le « désert » de stratégie » 22 juillet 2009, page
17 27. « Farafangana. De sérieux problèmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène » 02 septembre
2009-N° 7923, page 12 28. « Le marketing social au menu du Fonds d’Appui pour l’Assainissement »29 septembre 2009-
N° 7946, page 4 29. « Ambovombe-centre Manandriana. Enfin de l’eau potable » 20 septembre 2009, page 13 30. « Un débat sur la gestion des infrastructures d’eau » 30 septembre 2009- N° 7947, page 5
viii
31. « Journée mondiale de l’eau : de l’eau potable pour réduire les maladies » 22 mars 2010, page 7
32. « Accès à l’eau potable. Encore très précaire dans les campagnes »20 avril 2010-N°8116, page 10
Tribune Madagascar 33. « Eaux et Assainissement : quels enjeux ? » 24 février 2010, page 9 34. « Androy : les cours d’eau asséchés et les fruits de cactus assurent la survie » 25 février 2010,
page 7 35. « Accès à l’eau potable : une question de volonté politique » 1er mars 2010- N°6285, page 7 36. « Défécation à l’air libre 7 millions de personnes le font » 1er mars 2010- N°6285, page 7 : 37. « WaterAid souffle ses dix bougies » 22 mars 2010, page 2 38. « Assainissement au niveau des fokontany. Le projet « sac à ordures» réussi dans 32
fokontany » 22 avril 2010-N°6328, page 5 39. « Water and sanitation : Cutback in infrastructure investment !» 26 avril 2010, page 11
L’Express de Madagascar 40. « L’eau potable à Alakamisy Marososona »29 mai 2009, page 5 41. « Antsohihy. Des forages de puits dans le Nord »02 juillet 2009, page 22 42. « Assainissement : un fonds pour l’usage des latrines »29 septembre 2009, page 2 43. « Journée mondiale de l’eau : l’EPP Antanimena dotée d’infrastructures » 22 mars 2010, page
9 44. « Haute Matsiatra. Priorité à l’hygiène »2 avril 2010, page 18
Madagascar Matin 45. « Eau et assainissement : réseau de référence pour les acteurs de l’eau »6 mai 2010, page 5
La Vérité 45 « Commune d’Ambohibary : célébration de la journée mondiale de l’eau » 1er avril 2010, page 7
ix
Annexe N° 7 : Carte de la commune urbaine d’Antananarivo
Source : ville d’Antananarivo. www.iarivo-town.mg 2008
x
Annexe N°08 : Guide d’entretien
Guide d’entretien pour le Responsables en communica tion WASH *
Date : /__/__/__/ n°__/E
ONG :
Nom :
Département :
Poste :
Les cartes cognitives (le savoir sur la plate forme Diorano WASH)
Question générale : quel est exactement le rôle de la plate forme Diorano WASH dans le secteur eau,
hygiène et assainissement?
Relance :
Comment se structure la plate forme par rapport aux institutions étatiques ?
Quels sont les activités qui existent au sein de la plate forme pour promouvoir le changement de
comportement. ?
Qui finance les activités de Diorano WASH ?
Comment se déroule la conception des outils communicationnels dans la promotion de l’eau,
d’hygiène et assainissement ?
Les travailleurs sociaux et la promotion d’hygiène et d’assainissement
Question générale : les travailleurs sociaux sont-ils inclus dans votre équipe de personnes relais dans
les campagnes de sensibilisation en EAH ?
Relance :
pourquoi ?
Qui sont les groupes de personnes relais participant aux campagnes de sensibilisation en matière
d’hygiène ?
Quelle est la place des travailleurs sociaux au sein de la plate forme ?
Quelle est la différence entre travailleurs sociaux et animateurs sociaux ?
Finalités de l’utilisation des outils et support de communication
Question générale : quel est l’importance de l’utilisation des outils et support de communication ?
Relance :
Pourquoi concevez-vous des outils communicationnels?
Dans quel cadre de vos activités concevez-vous les outils ?
L’utilisation des outils auront-ils des impacts concrets sur le changement de comportement ?
xi
Parcours des animateurs sociaux
Question générale : Pouvez-vous me raconter comment vous en êtes venu(e) à votre activité
actuelle?
Relance :
Formation initiale Quelles études avez-vous suivi ?
Parcours Quel a été votre parcours professionnel depuis la fin de vos études ?
Situation actuelle Comment avez-vous procédé pour trouver cet emploi ?
Parcours professionnel futur Pensez-vous que vous avez des compétences à acquérir pour continuer
à exercer votre emploi ou pour évoluer dans celui-ci ?
Stratégie de communication
Question générale : Comment s’élabore votre plan de communication pour le changement de comportement en eau, hygiène et assainissement ? Relance : Dans quel contexte élaborer vous les stratégies de communication pour le changement de comportement ? La conception des outils communicationnels est il un travail de partenariat entre les entités membres de la plate forme ? Qui est le responsable de la conception d’une stratégie de communication et la conception du support ?
*Incluant le personnel de WAM, et les représentants du Min Eau, Min Santé et MEN
Questionnaire pour la Représentante Résidente Water Aid Madagascar
Date : /__/__/__/ n°__/QR. WAM
A. Organisation
1. Comment organiser vous pour la production des supports de communication de Diorano-
Wash ?
2. Quelle est la place des outils communicationnels WASH dans votre campagne de
sensibilisation en matière d’eau-hygiène et assainissement ?
3. Quels sont les outils le plus utilisés lors des campagnes de sensibilisation en eau et
assainissement?
4. Quels sont les qualifications requises pour être un bon animateur ?
5. A quelle occasion concevez-vous des outils de communication ?
6. Dans ces support conçus, existe – t il une catégorisation du public cible ? Lesquels ?
7. Combien d’animateurs sociaux permanents avez-vous au WaterAid Madagascar pour la
sensibilisation sur les 3 messages clé ?
8. Dans les autres pays où WaterAid exerce des activités humanitaires, les travailleurs sociaux
xii
occupe une place importante dans la réalisation des projets, qu’en est-il ici à Madagascar ?
B. Relation sociale
9. Comment se présente les relations entre les animateurs et les concepteurs de supports de
communication ?
10. Effectuez-vous des sensibilisations sur les 3 messages clés Wash auprès de tous les
fokotany de la Commune urbaine ?
11. Travailler vous avec les animateurs sociaux des fokontany ?
12. Dans une campagne de sensibilisation, quelle approche optez-vous en vers le public cible.
13. Quelle sorte de technique adoptez-vous pour alerter l’opinion publique sur les 3 messages
clés de Wash.
C. Capacité d’assimilation ou Compréhension
14. Comment mesurez-vous la réussite de la transmission des trois messages clés Wash ?
15. Savoir utiliser les outils communicationnels que vous concevez permet –ils de devenir un
animateur ?
D. Budget ou finance
16. Combien de votre budget annuel est – il consacré ou dépensé dans la conception des
supports de communication ?
17. Comment de votre budget annuel est il dépensé pour le salaire des animateurs ?
Questionnaire pour les ménages tananariviens * de 16 à 60 ans
Date : /__/__/__/ n°:/__/ QM
Fokontany :
Nom :
Age :
Sexe :
Plate forme Diorano -Wash
1. Fantatrao ve ny hafatra telo ny WASH ?
(Quels sont les trois messages clés de WASH?)
2. Tamin’ny fomba manao ahoana no nandrenesanao ireo hafatra telo ny WASH ireo ?
(Par quels moyens avez-vous appris ces 3 messages ?)
xiii
Potabilité de l’eau
3. Ahoana ny fomba famatsianareo rano ?
(Quelle est votre principale source d’approvisionnement en eau?)
4. Inona no zavatra hitodranareo rano ?
(Quel type de récipient utilisez-vous pour transporter l’eau ?)
5. Inona no fampiasanareo hitairizana rano ?
(Quels types de récipient utilisez-vous pour la conservation de l’eau ?)
6. Misy rakotra ve ny zavatra hitoeran’ny ranonareo ?
(Les récipients utilisés pour la conservation d’eau sont-ils couverts ?)
7. Inona ny hampiasainareo anadiovanan ny rano sotroina ?
(Quel est votre principal mode de traitement de l’eau à boire ?°
8. Iza no nampianatranareo hampiasa anio fomba fanadiovana io ?
(Par qui ou quoi avez-vous appris ce mode de traitement de l’eau à boire?)
Utilisation de latrine
9. Mampisasa lava-piriga azo sasaina ve ianareo ?
(utilisez vous des latrines hygiéniques ?)
Lavage des mains
10. Inona no ampisainareo rehefa manasa tanàna ?
(Avec quoi lavez-vous vos mains ?)
11. Amin’ny fotoana inona nareo no manasa tanàna ? 1-alohany hisakafo, 2-avy any Kabone, 3-
avy milalao, 4-avy maisa, 5-alohanay hikarakara sakafo
(A quel moment lavez-vous les mains ? 1-avant de magner, 2- après les toilettes, 3-après les jeux des enfants, 4-après le travail, 5-avant de préparer la nourriture) Campagne de sensibilisation
12. Efa nanatrika fanentanana momba ny fahadiovana ny vatana sy ny manondidina ve ianareo ?
(Avez-vous déjà assisté à des campagnes de sensibilisation en matière d’hygiène et
assainissement ?)
13. Manintona ana ove ny mamaky ireny petadrindrina sy banderola eny amin’ny arabe ireny ?
(Portez vous intérêt à lire les affiches, banderole, les brochures, que l’on vous distribue dans les
rues ?)
14. Mahasarika ana ove ny mihaino fandaharana sy fanentanana amin’ny radio na fahitalavitra ?
(Portez vous un intérêt particulier à écouter ou à regarder les spots TV/radio, concernant les
sensibilisations diffusées par les mass médias ?)
*incluant les tananariviens assistant à des séances de sensibilisations
xiv
Questionnaire pour les animateurs sociaux
Date : /__/__/__/ n°/__/ QA
Nom de l’ONG :
Nom :
Sexe :
Age :
Fonction :
A. Organisation
1. Quels sont les différents types de communication Wash que vous utilisez lors des campagnes
de sensibilisation ?
2. Arrivée sur terrain, quelles sont vos stratégies d’approche pour persuadez le public d’adoptez
votre vision ?
3. Quel est votre formation académique?
4. Une formation de travailleur social est elle nécessaire pour occuper le poste d’animateur
social?
5. Qui prend l’initiative de choisir le type support à utiliser sur le terrain ?
6. Les concepteurs des supports de communication WASH vous consultent ils pour demander
votre avis sur la conception ?
7. A votre avis, les messages transmis au public cible est il mieux reçu à travers les supports de
communication ou à travers votre intervention directe ?
8. Quand pouvez-vous dire qu’une intervention est efficace ?
9. Le métier d’animateur social est il menacé par la progression de la conception de ces outils
communicationnels ?
10. La distribution des supports et la diffusion à travers les mass médias, des messages en
matière d’eau d’hygiène et d’assainissement peuvent elles être efficace pour atteindre l’objectif de
Diorano-Wash ?
11. L’utilisation des outils de communication est il obligatoire ?
B. Relation sociale
12. Quelles sont les attente de la population l’une campagne de sensibilisation ?
13. Comment savez-vous que la population s’intéresse à votre discours ?
14. Lors de votre campagne de sensibilisation la population cible s’intéresse elle mieux à votre
discours ou à l’heure de la distribution des outils WASH que vous utilisé ?
C. Budget ou finance
15. Pouvez vous donnez une estimation de votre salaire d’animateur ?
xv
Questionnaire pour les enfants ou élèves
Date : /__/__/__/ n°__/ QE Ecole :
Classe :
Nom :
Age :
Sexe
Messages clés de Wash
1. Inona ireo hafatra telo ny WASH ?
(Quelles sont les trois messages clés de WASH ?)
2. Tamin’iza no nafantaranareo ireo hafatra ireo ?
(Par quels moyens avez-vous entendu parler de ces messages ?)
3. Hampiranreo ve ireo hafatra ireo ? Iza avy ?
(Adoptez-vous ces pratiques? Lesquelles ?)
4. Mahafantatra ireo hafatra ire ove ny fianakavianareo ?
(Votre famille est elle au courant de ces trois messages clés ?)
Questionnaire pour les Médecins (Docteurs)
Date/__/__/__/ n°__/ QD
CSB :
Poste :
Nom :
Santé
1. Quelles sont les différentes maladies hydriques liées à la crise de l’eau d’hygiène et
d’assainissement ?
2. Conseillez-vous tous vos patients à ces pratiques clés de WASH ?
3. La pratique de trois messages de WASH peut elle vraiment prévenir des maladies
hydriques ?
Questionnaire pour les chefs Fokontany Date : /__/__/__/ n°__/ QC
Fokontany :
Nom du chef fokontany :
Sexe :
Nombre de population :
xvi
Activités d’assainissement et d’hygiène
1. Misy fikambanana misahana ny fikarakarana ny fotodrafitrasa ny rano ve ity fokontany ity ?
(Existe –t – il des associations des usagers de l’eau dans ce quartier ? combien ?)
2. Mikarakara fanentanana momba nyrano fidiovana, fahadiovana ve eto amin’ny fokontany ?
(Organisez vous des sensibilisations sur l’eau et l’assainissement dans votre quartier ?)
3. Efa nahazo fanentanana mikasika ny rano fidiovana, fahadiovana ve ity fokontany ity ?
(Ce quartier avait il déjà bénéficié des sensibilisations en matière d’eu d’hygiène et
d’assainissement ?)
4. Firy ny isan’ny toeram patsakana iraisana eto amin’ny fokontany ?
(Combien de borne fontaine existe – t-il dans votre quartier ?)
RESUME
L’existence de l’eau potable et la mise en place d’une infrastructure d’assainissement, ne
suffisent plus à lutter contre les maladies hydriques. D’où la décision de Diorano – WASH à
combinée cette initiative avec le volet communication. Malgré tout, la crise de l’eau, l’hygiène et de
l’assainissement en milieu urbain et en particulier dans la capitale persiste. Ainsi, il est intéressant
de choisir comme thème «Communication sociale et changement de comportement :
Diorano-WASH ». Quelque soit l’approche, la communication nécessite un émetteur, un récepteur
et un message. Où ce dernier consiste à persuader la population à opter pour un changement de
comportement. La forte concentration démographique dans la ville d’Antananarivo a des impacts
négatifs sur la vie socio économique de la population.
L’interprétation du taux d’accès à l’eau potable nécessite la connaissance des récipients
utilisés lors du transport de cette eau, de la manière dont celle-ci est transportée, stockée et
consommée. Dans le cadre de la plate forme Diorano–WASH l’assainissement consiste à
l’utilisation des latrines hygiéniques, ainsi qu’au lavage des mains avec du savon pendant les
moments critiques.
Les entités concernées par EAH effectuent des études et analyses de la problématique par
rapport à leurs spécialisations respectives. Et l’analyse conjointe des faits recueillis par chaque
entité qui déterminera le choix des messages WASH à mettre en exergue et la stratégie de
communication à mettre en place. Dans ce sens plusieurs techniques sont utilisées le PAFIs, le
marketing social en assainissement et Hygiène, le SARAR et le PHAST.
La réussite d’un programme de promotion d’eau, assainissement et hygiène dépend de
l’organisation des mobilisations sociales et de la réceptivité des messages par la population. Or,
malgré la mise en place d’un système de communication unique pour les membres, la réalité en
est autrement. Le fait que les animateurs ne sont pas consultés lors de la conception des outils, le
manque de confiance entre les animateurs et le chargé de communication est palpable. En
conséquence, les supports gagnent du terrain du lors des séances de sensibilisation. Les séances
de sensibilisation effectuées sont limitées lors de la célébration de la journée mondiale en EAH.
Sur le terrain, les acteurs de l’ingénierie sociale sont les ONG et les Association, mais en réalité
l’implication du secteur public est primordiale pour le développement du domaine dans son
ensemble.
Nombre de pages : 91 Nombre de figures : 07
Nombre de tableaux : 18 Nombre d’annexes : 08
Références bibliographiques : 92
MANANJARA Sonia Faith née le 29 juin 1986 à Tamatave