colite lymphocytaire révélée par une mono arthrite (à propos d'un cas)

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distinguer de certaines manifestations neurologiques au cours de la SpA. Lobjectif de ce travail est de réunir, par lintermédiaire des adhérents du CRI, les observations dassociation SpA-SEP afin den décrire les caractéristiques et léventuelle influence dune pathologie sur lautre. Patients et Méthodes. Étude rétrospective de cas dassociation de SpA (critères dAmor) et de SEP (critères de Mc Donald) recensés par les membres du CRI, avec recueil du sexe, âge de début de chaque maladie, de lévolution, du traitement ; pour SpA : forme clinique, aspects Rx, HLA, manifestations associées ; pour SEP : forme cli- nique, données IRM, LCR, potentiels évoqués. Résultats. 14 cas sont recensés (8H, 6F). Le diagnostic de SpA précède le diagnostic de SEP 8 fois, des antécédents de SpA sont notés 4 fois, de SEP une fois. La SpA est axiale pure 7 fois, HLA B 27 présent 11 fois sur 12 ; cinq cas duvéite, 2 MICI, 1 psoriasis et 3 talalgies sont notés. Lévolution est le plus souvent modérée (2 for- mes sévères). Pour la SEP : 6 formes rémittentes, 3 rémittente récidi- vante, 3 progressive, 2 secondairement progressive ; lIRM est posi- tive 12/13, le LCR pathologique 8/9, les potentiels évoqués anormaux 6/7 ; le traitement consiste en bolus de corticoides 12 fois, dIFNβ 5 fois, immuno suppresseurs 2 fois. Avec le recul moyen de 4,1 ans, il ne semble pas exister dinfluence particulière dune pathologie ou de son traitement sur lautre. Dans un cas les premiers signes neurologi- ques ont débuté la veille de la seule injection detanercept. Conclusion. Lassociation SpA-SEP existe (et sans doute moins rare quil ny paraît), sans particularité apparente de lexpression de chacune des maladies. Cette éventualité est à prendre en compte avant dinstaurer un traitement par anti TNF. Me.129 Le rhumatisme psoriasique : A propos de 40 cas D. Mrabet a , N. Meddeb a , H. Ajlani a , L. Fendri a , H. Fourati b , S. Baklouti b , S. Sellami a a Service de Rhumatologie, Hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie b Service de Rhumatologie, CHU de Hédi Chaker, Sfax, Tunisie Introduction. Le rhumatisme psoriasique (RP) est un rhuma- tisme inflammatoire chronique faisant partie du groupe des spondylar- thropathies, , et pouvant se manifester par une atteinte axiale, des manifestations articulaires périphériques à type doligoarthrite asymé- trique, ainsi que par une atteinte enthésitique, le tout associé le plus souvent à un psoriasis cutané. Patients et Méthodes. À travers une série de 40 cas colligés sur 15 années de 1989 à 2003, dans deux services de Rhumatologie à Tunis et à Sfax (Tunisie), nous nous proposons danalyser les particu- larités épidémiologiques, cliniques et radiologiques du RP. Résultats. Il sagissait dune population de 18 femmes et de 22 hommes. Le sex-ratio H/F est de 1.22. Lâge moyen des patients est de 48,5 ans (12-75 ans). Les manifestations cutanées précèdaient latteinte articulaire dans 42,5 % des cas, elles étaient concomitantes dans 22,5 % des cas et elles étaient apparues après latteinte articulaire dans 32,5 % des cas. Il a été noté un cas de RP sans psoriasis cutané. Latteinte articulaire était purement axiale dans 5 % des cas, périphé- rique dans 30 % des cas et mixte dans 65 % des cas. Un cas de RP dans sa forme oedémateuse a été noté. La sacro-iliite a été retrouvée dans 22,5 % des cas et latteinte rachidienne dans 32,5 % des cas. Latteinte périphérique était la plus fréquente avec une atteinte des mains notée dans 62,5 % des cas et celle des pieds dans 34,2 % des cas. Un syndrome inflammatoire est noté dans 37,5 % des cas. Sur les 18 typages HLA réalisés, un HLA B17 a été identifié dans quatre cas. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ont constitué le trai- tement le plus fréquemment prescrit chez nos patients (95 % des cas) en association avec les antalgiques. Un traitement de fond à base de méthotrexate a été institué dans 26 cas. Lévolution a été relativement bénigne avec un handicap fonctionnel moyen (45 % des cas au stade II de STEINBROCKER). Conclusion. Le RP offre des manifestations cliniques polymor- phes, avec une plus grande fréquence des manifestations articulaires périphériques dans notre série, un handicap fonctionnel modéré et un contrôle de la plupart des cas par un traitement symptomatique à base dAINS. Me.130 Colite lymphocytaire révélée par une mono arthrite (à propos dun cas) M. Ait Ouazar, R. Younsi, A. Belkhou, S. EL Hassani Service de Rhumatologie, Hopital Ibn Tofail, Marrakech, Maroc Introduction. La colite lymphocytaire est définit par lassocia- tion de diarrhée chronique, sans anomalie macroscopique, et une hyper lymphocytose supérieure à 20 % dans les cellules épithéliales. Observation. Une femme de 42 ans, consulte pour mono arthrite aigue du genou gauche à liquide articulaire inflammatoire, stérile à prédominance lymphocytaire. Les prélèvements de gorge, la cytobac- tériologie urinaire, la recherche de bacilles de koch dans les crachats et lintradermo-réaction à latuberculine sont négatifs. La biologie montre ; une VS à 90 mm/h, et une CRP à 26 mg/l. La NFS, la fonc- tion rénale, les transaminases, le bilan phosphocalcique, et luricémie sont normaux. Les sérologies des hépatites B et C, du chlamydiae, de la syphilis, et du VIH, sont négatives. Les radiographies du thorax, des genoux, des articulations périphériques, et du rachis sont norma- les. La patiente est traitée par bi antibiothérapie, avec amélioration clinique et biologique. Cinq mois plus tard, elle présente une poussée doligoarthrite avec épisode diarrhéique. La colonoscopie avec biop- sie est normale. Devant la persistance de la diarrhée une 2 e colonos- copie avec biopsie profonde montre une colite lymphocytaire. Lexamen ophtalmologique, note une périphlébite et vascularite réti- nienne. Le reste du bilan de vascularite reste négatif (Facteur rhuma- toïde, facteurs anti-nucléaires, anti-filaggrines, anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles, anti-mitochondries, et anti-muscles lisses, enzymes musculaires angioconvertase le typage HLA-B 27 et HLA- B5). Un amaigrissement récent, avec tachycardie et dysphonie, sont expliqués par une thyroïdite de hashimoto en phase dhyperthyroïdie. La patiente est traitée par bolus de méthylprédnisolone, associée à la salazopyrine (2 g/j) et au carbimazole. Lévolution est marquée par la disparition de la périphlébite rétinienne, normalisation du bilan thyroï- dien, mais persistance de loligoathrite. Discussion. La colite lymphocytaire atteint la femme après 50 ans, et est souvent associée à des maladies auto-immunes ou inflammatoires. Habituellement dapparence idiopathique, son origine génétique, infectieuse, ou médicamenteuse est en cours dévaluation. Conclusion. la particularité de cette observation réside dans la survenue de la colite lymphocytaire sur un terrain dauto immunité. Me.131 L atteinte inflammatoire coxofémorale au cours des spondylarthropathies à propos de 52 cas S. Hassen-Zrour a , M. Younes a , M. Touzi a , I. Béjia a , N. Bergaoui a a Service de Rhumatologie, CHU de Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir, Tunisie Introduction. La coxite au cours des spondylarthropathies (SPA) modifie le pronostic de cette affection. Elle survient fréquemment à un âge jeune et au cours des formes sevères. Patients et Méthodes. Létude rétrospective des 50 cas de SPA avec coxite colligés au service de rhumatologie de Monastir sur une période de 17 ans (1989-2006), révèle que la coxite survient dans 1/3 des cas de SPA. Résultats. La coxite touche la femme dans 18 % des cas sans liaison significative au sexe. Lâge moyen au diagnostic est de 31 ans ± 11 ans. La coxite survient précocement à un âge moyen de début de 30 ans. Le diagnostic de la coxite coïncide avec celui de la SPA dans 54 %, et est un accident évolutif dans 38 % des cas dans un Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 10891259 1246

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Page 1: Colite lymphocytaire révélée par une mono arthrite (à propos d'un cas)

Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–12591246

distinguer de certaines manifestations neurologiques au cours de laSpA. L’objectif de ce travail est de réunir, par l’intermédiaire desadhérents du CRI, les observations d’association SpA-SEP afin d’endécrire les caractéristiques et l’éventuelle influence d’une pathologiesur l’autre.

Patients et Méthodes. – Étude rétrospective de cas d’associationde SpA (critères d’Amor) et de SEP (critères de Mc Donald) recenséspar les membres du CRI, avec recueil du sexe, âge de début de chaquemaladie, de l’évolution, du traitement ; pour SpA : forme clinique,aspects Rx, HLA, manifestations associées ; pour SEP : forme cli-nique, données IRM, LCR, potentiels évoqués.

Résultats. – 14 cas sont recensés (8H, 6F). Le diagnostic de SpAprécède le diagnostic de SEP 8 fois, des antécédents de SpA sontnotés 4 fois, de SEP une fois. La SpA est axiale pure 7 fois, HLA B27 présent 11 fois sur 12 ; cinq cas d’uvéite, 2 MICI, 1 psoriasis et 3talalgies sont notés. L’évolution est le plus souvent modérée (2 for-mes sévères). Pour la SEP : 6 formes rémittentes, 3 rémittente récidi-vante, 3 progressive, 2 secondairement progressive ; l’IRM est posi-tive 12/13, le LCR pathologique 8/9, les potentiels évoqués anormaux6/7 ; le traitement consiste en bolus de corticoides 12 fois, d’IFNβ 5fois, immuno suppresseurs 2 fois. Avec le recul moyen de 4,1 ans, ilne semble pas exister d’influence particulière d’une pathologie ou deson traitement sur l’autre. Dans un cas les premiers signes neurologi-ques ont débuté la veille de la seule injection d’etanercept.

Conclusion. – L’association SpA-SEP existe (et sans doute moinsrare qu’il n’y paraît), sans particularité apparente de l’expression dechacune des maladies. Cette éventualité est à prendre en compteavant d’instaurer un traitement par anti TNF.

Me.129Le rhumatisme psoriasique : A propos de 40 casD. Mrabeta, N. Meddeba, H. Ajlania, L. Fendria, H. Fouratib,S. Bakloutib, S. Sellamiaa Service de Rhumatologie, Hôpital la Rabta, Tunis, Tunisieb Service de Rhumatologie, CHU de Hédi Chaker, Sfax, Tunisie

Introduction. – Le rhumatisme psoriasique (RP) est un rhuma-tisme inflammatoire chronique faisant partie du groupe des spondylar-thropathies, , et pouvant se manifester par une atteinte axiale, desmanifestations articulaires périphériques à type d’oligoarthrite asymé-trique, ainsi que par une atteinte enthésitique, le tout associé le plussouvent à un psoriasis cutané.

Patients et Méthodes. – À travers une série de 40 cas colligés sur15 années de 1989 à 2003, dans deux services de Rhumatologie àTunis et à Sfax (Tunisie), nous nous proposons d’analyser les particu-larités épidémiologiques, cliniques et radiologiques du RP.

Résultats. – Il s’agissait d’une population de 18 femmes et de 22hommes. Le sex-ratio H/F est de 1.22. L’âge moyen des patients estde 48,5 ans (12-75 ans). Les manifestations cutanées précèdaientl’atteinte articulaire dans 42,5 % des cas, elles étaient concomitantesdans 22,5 % des cas et elles étaient apparues après l’atteinte articulairedans 32,5 % des cas. Il a été noté un cas de RP sans psoriasis cutané.L’atteinte articulaire était purement axiale dans 5 % des cas, périphé-rique dans 30 % des cas et mixte dans 65 % des cas. Un cas de RPdans sa forme oedémateuse a été noté. La sacro-iliite a été retrouvéedans 22,5 % des cas et l’atteinte rachidienne dans 32,5 % des cas.L’atteinte périphérique était la plus fréquente avec une atteinte desmains notée dans 62,5 % des cas et celle des pieds dans 34,2 % descas. Un syndrome inflammatoire est noté dans 37,5 % des cas. Sur les18 typages HLA réalisés, un HLA B17 a été identifié dans quatre cas.Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ont constitué le trai-tement le plus fréquemment prescrit chez nos patients (95 % des cas)en association avec les antalgiques. Un traitement de fond à base deméthotrexate a été institué dans 26 cas. L’évolution a été relativementbénigne avec un handicap fonctionnel moyen (45 % des cas au stadeII de STEINBROCKER).

Conclusion. – Le RP offre des manifestations cliniques polymor-phes, avec une plus grande fréquence des manifestations articulairespériphériques dans notre série, un handicap fonctionnel modéré et uncontrôle de la plupart des cas par un traitement symptomatique à based’AINS.

Me.130Colite lymphocytaire révélée par une mono arthrite (à proposd’un cas)M. Ait Ouazar, R. Younsi, A. Belkhou, S. EL HassaniService de Rhumatologie, Hopital Ibn Tofail, Marrakech, Maroc

Introduction. – La colite lymphocytaire est définit par l’associa-tion de diarrhée chronique, sans anomalie macroscopique, et unehyper lymphocytose supérieure à 20 % dans les cellules épithéliales.

Observation. – Une femme de 42 ans, consulte pour mono arthriteaigue du genou gauche à liquide articulaire inflammatoire, stérile àprédominance lymphocytaire. Les prélèvements de gorge, la cytobac-tériologie urinaire, la recherche de bacilles de koch dans les crachatset l’intradermo-réaction à latuberculine sont négatifs. La biologiemontre ; une VS à 90 mm/h, et une CRP à 26 mg/l. La NFS, la fonc-tion rénale, les transaminases, le bilan phosphocalcique, et l’uricémiesont normaux. Les sérologies des hépatites B et C, du chlamydiae, dela syphilis, et du VIH, sont négatives. Les radiographies du thorax,des genoux, des articulations périphériques, et du rachis sont norma-les. La patiente est traitée par bi antibiothérapie, avec améliorationclinique et biologique. Cinq mois plus tard, elle présente une pousséed’oligoarthrite avec épisode diarrhéique. La colonoscopie avec biop-sie est normale. Devant la persistance de la diarrhée une 2e colonos-copie avec biopsie profonde montre une colite lymphocytaire.L’examen ophtalmologique, note une périphlébite et vascularite réti-nienne. Le reste du bilan de vascularite reste négatif (Facteur rhuma-toïde, facteurs anti-nucléaires, anti-filaggrines, anti-cytoplasme despolynucléaires neutrophiles, anti-mitochondries, et anti-muscles lisses,enzymes musculaires angioconvertase le typage HLA-B 27 et HLA-B5). Un amaigrissement récent, avec tachycardie et dysphonie, sontexpliqués par une thyroïdite de hashimoto en phase d’hyperthyroïdie.La patiente est traitée par bolus de méthylprédnisolone, associée à lasalazopyrine (2 g/j) et au carbimazole. L’évolution est marquée par ladisparition de la périphlébite rétinienne, normalisation du bilan thyroï-dien, mais persistance de l’oligoathrite.

Discussion. – La colite lymphocytaire atteint la femme après50 ans, et est souvent associée à des maladies auto-immunes ouinflammatoires. Habituellement d’apparence idiopathique, son originegénétique, infectieuse, ou médicamenteuse est en cours d’évaluation.

Conclusion. – la particularité de cette observation réside dans lasurvenue de la colite lymphocytaire sur un terrain d’auto immunité.

Me.131L’atteinte inflammatoire coxofémorale au coursdes spondylarthropathies à propos de 52 casS. Hassen-Zroura, M. Younesa, M. Touzia, I. Béjiaa, N. Bergaouiaa Service de Rhumatologie, CHU de Fattouma Bourguiba Monastir,Monastir, Tunisie

Introduction. – La coxite au cours des spondylarthropathies (SPA)modifie le pronostic de cette affection. Elle survient fréquemment àun âge jeune et au cours des formes sevères.

Patients et Méthodes. – L’étude rétrospective des 50 cas de SPAavec coxite colligés au service de rhumatologie de Monastir sur unepériode de 17 ans (1989-2006), révèle que la coxite survient dans 1/3des cas de SPA.

Résultats. – La coxite touche la femme dans 18 % des cas sansliaison significative au sexe. L’âge moyen au diagnostic est de31 ans ± 11 ans. La coxite survient précocement à un âge moyen dedébut de 30 ans. Le diagnostic de la coxite coïncide avec celui de laSPA dans 54 %, et est un accident évolutif dans 38 % des cas dans un