cm enquêtequantipartie1

5/16/2018 CM enquêtequantiPartie1 - slidepdf.com

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CM Enquêtes quantitatives et

statistiques

Licence 1 Semestre 2

Enseignante: Sophie Denave [email protected]

Bureau L203

mailto:[email protected]






Objectifs du cours

1) La maîtrise de termes statistiques

2) Une initiation à quelques outils statistiques 3) Une initiation à la lecture critique de travaux

utilisant des données chiffrées



Partie 1 : La production des

données par voie d’enquête

Chapitre 1: Des données chiffrées à la

connaissance des phénomènes sociaux

Chapitre 2 : Qui interroger?

Chapitre 3 : Comment interroger?



Partie 2: L’exploitation des

données

Chapitre 4 : Les variables et leur

représentation

Chapitre 5 : les principales mesures

Chapitre 6 : Lire et interpréter les tableauxstatistiques



Quelques références

ALONZO P.,2006, Initiation à la statistique descriptive en sciences sociales , Vuibert

DUPRAYS S., 2008, Déchiffrer les statistiques économiques et sociales , Paris, Dunod

EYRAUD C., 2008, Les données chiffrées en sciences sociales , Paris, A. Colin

PY B., 2010, La statistique sans mathématique.Comprendre le logique et maîtriser les outils , Pearson



Introduction : Bref historique des

statistiques

1. La statistique et les statistiques

2. Historique



Statistique

-statistik (1749) -statista (XVIIe)

1er sens de la statistique : Etude méthodique

des faits sociaux, par des procédésnumériques (classements, dénombrements,inventaires chiffrés, recensements) destinés àrenseigner et aider les gouvernements »

(le robert)



Les statistiques : définition

Dans le sens commun, une statistique ou desstatistiques, c’est « un ensemble de donnéesnumériques concernant une catégorie defaits ».

En sociologie, les statistiques apparaissentcomme des mesures du phénomène socialque l’on cherche à étudier, une représentationquantifiée.



A retenir

La statistique : ensemble des méthodes qui

permet de faire passer un message: elle estneutre, rigoureuse, normée. (jamais fausse)

Les statistiques : ce sont les données ou les

résultats chiffrés, qui peuvent être erronésdans certains cas



Chapitre 1 : des données à la

connaissance des phénomènes sociaux

1. Sociologie et statistique

– 1.1. Comment définir la sociologie?

– 1.2. Pourquoi la socio utilise-t-elle la statistique?

2. Qu’est-ce que mesurer?

– 2.1. Les fonctions sociales de la mesures

– 2.2. Mesurer les faits sociaux : une activité sociale

3. Un préalable indispensable : définir les catégories



1. Sociologie et statistique

1.1. Comment définir la sociologie?

La sociologie ne se définit pas par son objetd’étude…mais par sa démarche

1.2. Pourquoi utilise-t-elle la statistique?

-les stats pour dépasser le « cas particulier »

-les stats pour éviter le parti pris



2. Qu’est-ce que mesurer?

2.1. Les fonction sociales de la mesure



Répartition de la population en prison

unité : % (INSEE, 2000)

CSP Répartition de lapopulation en prison

Part dans lapopulation

Agriculteurs 0.9 4.4Artisans, commerç. 10.9 7.9

Cadres, PIS 3.3 13.2

Professions Interméd.

9.6 17.8Employés 11.8 11.3

Ouvriers 49.8 36.4

Sans profession 13.7 9

Total 100 100



2.2. Mesurer les faits sociaux: une

activité sociale

Mesurer c’est rendre visible

On mesure plusieurs choses en même temps Multiplicité des sources, des méthodes et des

instruments de mesure

Mesurer peut modifier ce qu’on mesure

Comparer les chiffres



Trois sites à connaître L’institut national de la statistique et des études

économiques: www.insee.fr

L’institut national d’études démographiques :www.ined.fr

L’observatoire des inégalités:

www.inegalite.fr

http://www.insee.fr/

http://www.ined.fr/

http://www.ined.fr/

http://www.insee.fr/



3. Un préalable indispensable :

définir les catégories Catégorie a priori versus catégorie a

posteriori

Catégorie savante versus catégorie indigène Catégorie objective versus catégorie

subjective

Catégorie unidimensionnelle versuscatégorie multidimensionnelle Réalisme versus nominalisme



Ex: Hughes Lagrange, Le déni des

cultures , Seuil, 2010 Recherche menée en 7 ans sur 4339 adolescents de

16 ans environ dans les quartiers les plus ghettoisés,

les plus en difficultés de l’île de France (Yvelines, le93)

Du grain à moudre (émission France culture du 5octobre 2010 de 18h20 à 19h)

Article dans Le nouvel observateur n°2395 du 30 septau 6 oct 2010

Avec interventions de Laurent Mucchielli



Trois variables influent sur le

comportement des adolescents

1) La structure familiale (famille

monoparentale, biparentale, polygame…) 2) La CSP (en 8 postes)

3) L’origine géographique (pays de naissance

des parents)



Interventions de L. Mucchielli

Il faut effectivement interroger les variables

culturelles (lieu de naissance ou variablesethniques) : « il n’y a pas de statistiques

racistes, il n’y a que des interprétations »

Problème de la généralisation : il n’y a aucune

possibilité d’inférence. L’échantillon sur lesYvelines et le 93 ne permet pas de généraliserà la France entière



Quel est le problème ?

« Au Val-fourré à Mantes, on compte à peu

près 80 familles polygames. La moyenned’enfants par famille étant de 15, ça fait à peu

près 1200. Sur 3500 collégiens, ça représentedonc un tiers » (H. Lagrange, Nouvel

observateur)



Chapitre 2: Qui interroger?

Intro: recensements ou sondage?

1. Choix de la population et de l’échantillon 2. L’échantillon, le hasard et la représentativité

3. Deux types d’échantillon



Définitions Population-mère : Population de référence, sur laquelle on

raisonne. Ex : pour un sondage préélectoral, la population-

mère est l’ensemble des individus inscrits sur les listesélectorales

Echantillon : sous-ensemble de la population-mère quisera effectivement interrogé. Ex : dans un sondagepréélectoral, un échantillon est l’ensemble des individus

inscrits sur les listes électorales que l’on va effectivementinterroger.

Base de sondage : c’est la liste exhaustive des membresde la population à étudier. Ex : dans le cas d’un sondagepréélectoral, la base de sondage est la liste électorale.



2. L’échantillon le hasard et la

représentativité

10 000 billes dans le sac, on en tire 100, le

taux de sondage est de :100/10 000=0,01 soit 1%



Le hasard

Le hasard, en statistique, exprime le fait qu’il

existe une probabilité non nulle pour quechaque élément de la population mère (lesbilles du sac) fasse partie de l’échantillon.

Chaque bille a la même chance que les autres

d’être tirée au sort.



Le biais et l’aléa

On introduit un biais dans une statistique, en

commettant une erreur systématique ouaccidentelle d’appréciation, ou de mesure,

dans la collecte de l’information

L’aléa : c’est quand le nombre d’observationspossibles est trop faible et qu’on ne peut pas

l’augmenter



Echantillons aléatoires La méthode aléatoire consiste à sélectionner, à partir

d’une liste exhaustive de tous les individus d’une

population, certain d’entre eux en les choisissant auhasard.

Pour construire un échantillon aléatoire, il faut que lesindividus soient choisis indépendamment de toutesleurs caractéristiques ou propriétés. Il est nécessaire

que tous les individus de la population de référenceaient une probabilité (une chance) de faire partie del’échantillon.



Échantillons aléatoires simples

Tous les membres d’une population ont une

probabilité identique de faire partie del’échantillon



Echantillons stratifiés

On découpe la population en groupes (oustrates) et on réalise un échantillon aléatoireau sein de chacun des groupes.

Un tel échantillon n’est pas représentatif de lapopulation étudiée mais chacune des strates

l’est (on peut redresser l’échantillon pour lerendre représentatif).



Échantillons en grappes On suppose ici que les individus de la

population sont naturellement regroupés en

paquets relativement homogènes, appelés« grappes ».

Réaliser un échantillon en grappes revient àconstituer un échantillon aléatoire de cesgrappes puis à enquêter l’ensemble (ou partie)des individus de chacune des grappesretenues.



Échantillons aérolaires

On découpe la zone soumise à l’enquête en

aires géographiques à partir de photosaériennes. On numérote ces aires et onpratique un tirage au sort. On interroge tout oupartie des individus qui appartiennent aux aires

retenues.



2.2. Échantillons empiriques

La procédure d’échantillonnage est direempirique quand les individus sont choisis enfonction de critères ne garantissant pas lecaractère aléatoire de l’échantillon.



Échantillons par quotas

Ce sont des échantillons respectant descritères de composition ou de structure : lesindividus ne sont pas choisis au hasard maisen fonction de leur capacité à respecter cescritères.

L’échantillon sera un modèle réduit de lapopulation selon les critères sélectionnés .



Exercice: plan de sondage

Constituer un échantillon par quota de sexe,d’âge et PCS avec 50% d’hommes, 50% de

femmes, 20% de personnes âgées de 16 à 24ans, 60% de 25 à 50 ans et 20% de 51 à 65ans; 50% d’employés; 30% de cadres et 20%

de cadres supérieures L’enquêteur doit sonder 50 personnes.



Plan de sondage: solution

L’enquêteur doit interroger :

25 hommes et 25 femmes 10 jeunes de 16 à 24 ans, 30 personnes de 25

à 50 ans, 10 personnes de 51 à 65 ans

25 employés, 15 cadres, 10 cadres supérieurs



Échantillons volontaires ou

spontanés Ce sont des échantillons dont les membres ont

eux-mêmes décidé de se soumettre àl’enquête.



La méthode du panel On constitue des groupes homogènes de

consommateurs selon leurs profils à qui ondemande de répondre à une série dequestions une fois par mois ou à une autrefréquence.



Échantillons accidentels Ce sont des échantillons constitués au gré des

circonstances, sans réflexion sur les conditionsde recrutement.



Échantillon représentatif Un échantillon est représentatif s’il possède la

même structure que la population deréférence. Cela signifie que les différents sous-groupes qui composent cet échantillon doiventrespecter une part identique à la part qu’ils

représentent dans la population.



Un échantillon est représentatif : 1) de quoi (de quelle population)

2) au sens de quels critères (quelles sont lesvariables dont les distributions sontrespectées)



Redresser un échantillon On a un échantillon comportant 50% d’hommes et 50%

de femmes alors que la représentativité impose

respectivement 48% et 52%/ On peut le redresser en affectant un poids de 48/50e

(soit 0,96) à chaque homme et un poids de 52/50e(soit 1,04) aux femmes de l’échantillon.

Les pondérations (appelées coefficients deredressement) constituent le poids des réponses dechaque enquêté dans les résultats finaux.



Les échantillons suivants sont-ils

représentatifs de la population visée ?

1.Pour connaître les opinions politiques de lapopulation d’une ville, on envoie 5 enquêteursinterroger les gens à la sortie de 5 grandsmagasins. Ils doivent questionner les clients

jusqu’à ce qu’ils réunissent, chacun, un

échantillon de 200 réponses.



Les échantillons suivants sont-ils

représentatifs de la population visée ?

On désire faire une enquête sur les goûtsmusicaux de la population belge. Pour cela, onchoisit au hasard 1000 numéros de téléphonedans l’ensemble des annuaires et on lesappelle pendant les heures de bureau. On

obtient 583 réponses.



Exercice Nous désirons déterminer la taille moyenne des

étudiants de première année de licence de socio qui

étaient présents au 1er cours de statistique, à partird’un échantillon de 10 individus.

Mus par une bonne intention, sachant que les garçonssont, en général, plus grands que les filles, nous

choisissons un échantillon contenant autant de fillesque de garçons.



ExerciceTaille des filles (cm) Taille des garçons (cm)

171 193

165 187

173 180

174 185

166 178



A partir de cet échantillon de 10 individus, nousobtenons une taille moyenne de 177,2 cm, soit3,2 cm de plus que la valeur exacte.

Avons-nous procédé correctement au choix del’échantillon, sachant que la population contient

51 filles et 35 garçons ?



Réponse Non, car chaque garçon avait plus de chances d’être

choisi que chaque fille.

En effet, les 5 garçons étant tirés au hasard dans unepopulation de 35 individus, chacun d’eux avait 5chances sur 35 d’être choisi, soit une probabilité de5/35 0,143.

Les 5 filles étant choisies dans une population de 51individus, chacune d’entre elles avait 5 chances sur 51d’être choisie, soit une probabilité de 5/51 0,098,donc nettement plus faible que pour les garçons.



Chapitre 3 : Comment interroger? Intro: pourquoi produire des chiffres ?

1. Les trois parties du questionnaire 2. Les différents types de questions

3. La rédaction et la mise en page duquestionnaire

4. Les modes de passation



L’annonce Enquête sociologique : les sorties au cinéma

Bonjour, étudiant en deuxième année de sociologie, je réalise

une enquête sur le cinéma. Pourriez-vous m’accorder 5-6

minutes pour répondre à quelques questions. Les

questionnaires sont totalement anonymes.



Questions (extrait) Je vais commencer par vous poser des questions sur vos sorties au cinéma

actuelles

1) Combien de fois par an allez-vous au cinéma ?

Jamais

De 1 à 5 fois

De 6 à 12 fois

Plus de 12 fois

2) Quel cinéma fréquentez-vous le plus souvent? : UGC, Pathé

Cinémas de quartiers

CNP

Autres, précisez : ……………………



Talon (extrait) Pour finir je vais vous poser quelques questions afin de mieux vous connaître. Je

vous rappelle que le questionnaire est anonyme.

57) Sexe de l’enquête

Homme

Femme

58) Quel âge avez-vous ?

……………………..

59) Quelle est votre situation matrimoniale ?

Célibataire En couple

Veuf

Divorcé



Questions ouvertes: avantages Enquêtés plus « libres » de répondre « avec

leurs mots » (on privilégie les catégories danslesquelles les individus perçoivent le mondesocial)

ouvrent potentiellement des perspectives de

codage et d’information plus grandes que lesquestions fermées



Questions ouvertes: inconvénients Plus long et plus coûteux que les questions

fermées

Effet de l’enquêteur plus grand

Des réponses peuvent être beaucoup tropfloues et incodables

Risque de non-réponse (n.r.) et « ne sait pas »(n.s.p.) plus important

Réponses plus facilement stéréotypées



Questions fermées: avantages 1) Coûtent moins cher en temps et en argent

(le codage est fixé à l’avance et l’enquêteur peut coder pendant la passation)

2) On peut « orienter » les réponses selonl’intérêt de la recherche (pas de « réponses

floues » et incodables). 3) On y répond facilement (cocher une case)



Questions fermées: inconvénients 1) On « impose » les catégories de l’enquêteur

(ce sont des réponses avec les mots del’enquêteur, avec ses catégories d’analyse)

2) BIAIS si formulation mal pensée. Risques demanipulation (souvent involontaires) de la part

des concepteurs 3) Risque d’oublis de modalités de réponse



Lutter contre l’effet d’imposition

d’une problématique Pensez-vous qu’aujourd’hui l’Etat s’oriente réellement vers un

changement de politique concernant les économies

d’énergie ? Oui très sérieusement (4,5 %)

Oui mais prudemment (22 %)

Oui mais de façon ponctuelle (13 %)

Oui mais de façon incohérente (26,5 %) Non (27 %)

Ne sait pas (6 %)

Pas de réponse (1 %)



Tonalité des mots Viser la clarté du vocabulaire : compréhensible par

tous, univoque. Eviter les formules ambiguës comme

« croyez-vous que » qui a 2 sens : « pensez-vousque… » et « voulez-vous que… »

1) « pensez-vous que les Etats-Unis devraientinterdire les discours publics contre la démocratie ? »

2) « Pensez-vous que les Etats-Unis devraientautoriser les discours publics contre la démocratie ? »



Etre attentif aux mots introductifs a) « les fonctionnaires sont-ils privilégiés ? »

b) « pensez-vous que les fonctionnaires sont des

privilégiés ? »

c) « trouvez-vous que les fonctionnaires sont desprivilégiés ? »

d) « estimez-vous que les fonctionnaires sont des

privilégiés ? »

e) « diriez-vous que les fonctionnaires sont desprivilégiés ? »



Autoriser les double ou triple réponses

Inclure la réponse « sans opinion »

Ne mettre qu'une seule question par question.

Proposer un continuum incluant des réponsesextrêmes et 'centristes' (tout à fait d'accord, plutôtd'accord…) Savoir qu’il peut être intéressant d’avoir un

nombre de modalités paires pour éviter la modalitéscentrale comme réponse-refuge (« moyen »).

Eviter les négations et doubles négations.



Conseils (suite) Appréhender au mieux les intensités et fréquences

des pratiques

Maîtriser l'ordre des questions Maîtriser la passation du questionnaire

Clarté de la présentation (typographie, aérer)

Numéroter ses questions pour faciliter la saisie

quand une question ouverte est posée, mettre……………ce qui permet de signaler à l’enquêté qu’il doit compléter la réponse



4. Les modes de passation 4.1. Deux cas de passation par enquêteur : le

face-à-face / le téléphone

4.2. Deux cas de questionnaire auto-administré: par correspondance / distribué

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