Civilisation VikingI. IntroductionIl n'y a pas de dates butoirs pour le commencement et la fin de l'poque Viking. Mise en place non brutales, dates arbitraires. poque s'talant sur 3 sicles mais moments de pause, de rpit, de colonisation, d'installation. On distingue : une priode d'activit intense de colonisation/installation reprise accalmie reprise Ils s'installent dans les pays conquis, et revitalisent ou fondent des villes, en Islande, Angleterre et Normandie (Rouen). Mouvement d'expansion lent, pas de mouvement barbare, brutal, par tapes. Vikings pas plus cruels ou barbares que les autres (rois chrtiens, comtes anglais, Charlemagne) : commerants... plus ou moins. Dcouverte de l'Amrique par les Vikings vers l'an 1000, venant d'Islande et du Groenland (dans les Sagas, type Erik le Rouge). Archologie = avant-postes vikings dcouverts dans le nord des USA, Terre-Neuve. Expdition vers le Canada pour le bois mais pas de tentatives d'installation. En revanche installation en Islande (dforestation de l'le). Au Moyen ge, les Islandais n'ont pas de bateaux, la Norvge est le "cordon ombilical" de l'Islande, elle l'approvisionne. Que sais-je : les vikings (1188) Atlas des vikings de John Hay Wood. Les Vikings (Rgis Boyer) Anthologie runique de A. Marez.

II. La Scandinavie des Origines lpoque Viking.Avant les Vikings, Scandinavie a particularit d'tre colonise tard, cause des glaciations. Dernire glaciation acheve il y a 8000 ans, commence il y a 12000 ans. Colonisation qui suit le recul de la glace en suivant le gibier. Traces au Danemark de prsence humaine avant la dernire glaciation. Les premiers hommes arrivent du Sud et de l'Est en Scandinavie, relie par deux isthmes troits (rgion des grands lacs russes, en Carlie ; au Sud, passage disparu aujourd'hui entre Allemagne, Angleterre, Danemark et la Sude). La Mer du Nord n'tait pas une mer, possibilit pour les chasseurs de passer directement du "continent" jusqu'en Scandinavie. Occupation humaine des nomades, puis installations saisonnires sur les littoraux, chasseurs cueilleurs. Vers -7000, pninsule libre des glaces, changement du climat qui devient plus ocanique (plus humide), la fort remplace la toundra, les populations peuvent pntrer d'avantage l'intrieur de cette zone.

Diffrentes cultures, perceptibles grce aux outils. Pas de palolithique en Scandinavie. Dans le Sud, comme Angleterre et Allemagne du Nord. Culture plus septentrionale le long des ctes de Norvge. Prsence humaine en Finlande, avec influences orientales (Russie actuelle). -7000, fonte de la calotte glaciaire. D'avantage d'eau dans les mers, formation de la Mer Baltique dans les creux naturels du bouclier scandinave, d'abord un lac d'eau douce. Le poids des glaces va librer la couche de l'corce terrestre sur laquelle elle reposait : soulvement de la terre. Phnomne qui se poursuit encore l'heure actuelle (surrection continentale). Lac Baltique au-dessus de l'ocan et de la en-devenir Mer du Nord. Le Lac se dverse par la Sude, et dbouche dans la rgion de Gteborg : formation de grands lacs d'Est en Ouest. Sud de la Scandinavie, dveloppement des premires cultures, qui travaillent la poterie, relie ce qui existe dans le Nord de l'Allemagne et la Pologne. Premires tombes. D'aprs les squelettes retrouvs, esprance de vie de 35 ans. Tailles moyennes : 1m55 pour les femmes, 1m68 pour les hommes. Squelettes Vikings plus grands que ceux retrouvs dans l'Europe Continental au Moyen ge. Chasseurs cueilleurs. Dcouverte de ncropoles, aprs examen, pas de famines ni de maladies graves qui touchaient ces populations. Chiens domestiques, activit de pche, travail qui se limitait deux heures par jour. Morphologiquement, pas de diffrence notable de type humain depuis cette poque aujourd'hui, car thories d'invasion de diffrentes rgions qui ne sont pas soutenues par l'ostologie. Populations volues : pratique d'inhumation. Recours l'ocre rouge pour les corps inhums (hanches des femmes recouvertes, clbration de la fcondit ?). Rsine de pin mchonne... anctre du Chewing-gum ? :p Dveloppement d'un outillage, haches de pierre adaptes pour couper du bois. -4000. Premire rvolution sociale, introduction de l'levage et de l'agriculture en Scandinavie, intervenue par emprunt culturel aux voisins d'Europe continentale. Ne remplace pas les activits principales : chasse et cueillettes. Technique du brlis, incendies volontaires pour dgager les sols, qui atteint assez rapidement les rgions de Sude centrale, de Norvge du Sud. Sdentarisation des habitations. Poterie se gnralise, avec dcors dessus : les archologue peuvent distinguer diffrents types de culture, et des filiations. L'agriculture force une plus grande coopration des individus. Premiers villages (avant, noyaux familiaux), puis apparition des maladies cause de la prsence rapproche des animaux. Alimentation moins carne, base sur les laitages, crales (gruau) et poissons. -3000. Nolithique. Expansion de l'agriculture et de l'levage. Les archologues distinguent plusieurs types de cramiques, donc diffrences culturelles. Sud Danemark et Nord Allemagne, civilisation des gobelets entonnoirs. Plus au Nord, cramique poinonne. Finlande, autre type de dcor, cramique peigne. Que l'on trouve en Europe orientale. Reste de la Scandinavie, pas de poterie, objets de pierre fabriqus en schiste. Origine des Lapons ?

3e millnaire, nouvelles influences. Civilisation mgalithique. Apparition au Danemark et Sud de la Sude et Norvge : monuments mgalithiques, funraires. Sous la forme de dolmens, puis un peu plus tard, chambres mgalithiques (cromlec'h), constructions places sous des tertres. Plusieurs milliers de dolmens au Danemark, dizaines dans le Sud de la Sude. Influences religieuses venues d'Europe occidentale. Curiosit du Vstergtland, rgion derrire Gteborg, plus de 300. Les archologues ont distingu la prsence d'anthropophagie, traces de rituels funraires dans ces chambres funraires communes. Nouvelle organisation sociale (btiments qui demandent une participation nombreuse), acculturation religieuse possible. Fin 3e millnaire, civilisation mgalithique qui disparat. Transformation assez complte des objets qui apparaissent dans les spultures. Nouvelle population ? Poterie caractrise par un dcor cord. Nouveau mode de spultures : tombes individuelles. Apparition de haches de pierre particulires (appele au XIXe "hache de bataille"), travail en pierre polie magnifique, emmanche par un trou fait dans la pierre. Objet inspir des objets en mtal qui apparaissent en Grce. Route commerciale entre la Baltique et la Mditerrane, la Route de l'Ambre (commerce de l'ambre, des fourrures, changes culturels). Civilisation d'leveurs et d'agriculteurs, habitats installs dans les rgions fluviales, non loin des ctes, pour favoriser l'herbe et l'agriculture. Apparat peu prs en mme temps en Scandinavie et en Finlande, thorie d'influences venues d'Europe orientale. Culture qui connat la navigation : Gotland fait partie de ce changement culturel. Arrive des indo-europens en Scandinavie ? Fin du nolithique, vers -1500, nouveaux changements dans le mode funraire. Les porteurs des haches en forme de bateaux avaient des tombes individuelles d'inhumation. Apparition de la crmation, mode qui se rpand sans devenir le seul mode funraire. Les deux procds se maintiennent, jusqu' l'arrive du christianisme. La Scandinavie n'est pas reste la priphrie du monde, car influences orientales, mridionales et occidentales. Distinction cette poque d'une diffrenciation sociale qu'on ne distinguait pas la premire colonisation ; lite avec matriel funraire plus riche que d'autres. Passage l'ge du bronze, mais terme fallacieux, car jamais de fabrique de bronze en Scandinavie. Transformation (-1500) : la crmation. Aprs cette date, elle se rpand mais on garde toutefois la coutume de l'inhumation. > Influences sur la Scandinavie du monde mridional, oriental et occidental. Distinction d'une lite, par des tombes avec un matriel funraire plus riche que d'autres > ge du bronze. Bronze import : les ares taient possdes par les lites de la socit, la moiti du 2e millnaire, dbut de l'ge du bronze. Fin de la moiti du Ier. La socit n'a pas t bouleverse par le mtal, toujours chasse et cueillette. On cre de nouvelles clairires, agriculture. Le dpt funraire dpend de la hirarchie, bronze dans certaines tombes, cramiques recouvertes de bronze. La prsence du bronze correspond la hache de bataille. En Carlie et en Finlande, on importe le bronze de Russie, ce n'est pas le signe d'une nouvelle immigration. Au Sud du Danemark, tourbires, anciens lacs transforms, dans lesquelles on a dcouvert des cadavres qui nous permettent d'avoir des

exemples des vtements ports l'ge de Bronze. On a galement retrouv des mtiers tisser : vtements en laine, mais aussi bijoux, plaques de ceintures, instruments de musique (lur), trouvs au Danemark par paires. On a galement retrouv des sortes de gravures rupestres : ptroglyphes sur les murs, reprsentations de personnages avec des lur ; difficile dater, dans le Sud et l'Ouest du Danemark. Reprsentations de bateaux en forme de peigne, o les dents du peigne figuraient les pagayeurs. Beaucoup de bateaux > navigation en plein essor cette poque. Importance symbolique ; aprs l'ge de Bronze, mode de spulture particulire : pierres leves qui dessinent la forme d'un bateau, symbolise le passage d'un monde l'autre, rserves l'lite. Cette forme de spulture ne va pas s'achever avec l'ge de bronze, car elle est galement utilise dans d'autres parties de la Scandinavie, preuve d'une certaine continuit. Prsence d'autres symboles lis la fcondits, telle que les cupules (petites coupes dans le rocher), symboles du sexe fminin ; ou les ithyphalliques, avec des hommes reprsents avec des taureaux. galement beaucoup de symboles qui reprsentent des disques (harse), figures avec des haches ou des lances. Divinits ? Mais en tout cas, continuit religieuse. Vers 500 avant JC s'ouvre l'ge de Fer (dure plus d'un millnaire, l'poque viking fait partie de cet ge qui va de -500 1000). Trs peu de tmoignages et d'lments historiques. Sous division trouve, deuxime moiti du Ier millnaire (de -500 0), domine par l'ge de fer celtique. de 0 au Ve, ge de fer romain. du Ve au VIIe, ge de fer germanique (migrations, poque des grandes invasions), clos l'ge de fer scandinave. L'ge de Fer est caractris par sa longueur, phases marques par les influences que subit la Scandinavie par l'extrieur. Fer : utilis par les ressources locales et transformes sur place. Exportations plus tard. Le "fer des marais" = hmatite (qui colore l'eau en rose) Traces dans l'habitat : apparition de forges dans les villages. 2e caractristique : le climat. Dgradation du climat, donc adaptation de l'habitat et des populations. Les archologues les appellent les "maisons longues", avec poteaux, socles en pierre. Plusieurs dizaines de mtres de long pour la pice vivre des hommes, une pice pour les animaux et des banquettes. La prsence du btail permet une rcupration facile de l'engrais, donc un meilleur rendement des rcoltes. On a ainsi retrouv des villages, des fermes individuelles (sud de la Sude), et des fermes isoles (rgions forestires de la Norvge et de la Sude). Appauvrissement des dpts funraires cause du climat mais aussi des populations celtiques (de l'Atlantique l'Europe centrale). Chaudron de Gundestrup, sacrificiel en rapport avec le culte. Invasion des Cimbres (de Himmerland) et des Teutons qui venaient du Danemark. Teutons, originaires du Jutland. Origine "peuple", mot germanique. Islandais jd. Invasions en Europe, battus

leur tour une premire fois Aix-en-Provence, une deuxime fois en Lombardie. Un des premiers tmoignages qui montre le comportement des scandinaves, notamment aprs une bataille

victorieuse > Description des chroniqueurs romains. Contact avec les celtes et les romains. 1er sicle avant JC, Scandinavie n'est plus un endroit compltement isol, mais identit propre, en contact avec l'Empire Romain. Priode o Rome s'tend vers le nord (conqute des Gaules) ; frontire qui se fixe sur le Rhin et le Danube. Sur place, pas de diffrence archologique. Socits qui restent agraires, habitat sdentaires, fermes isoles et villages. Continuit avec l'Allemagne du Nord. Langue parle en continuit : alphabet futhark. ge de fer romain, dbut de notre re. Se prolonge jusqu'au Ve sicle aprs JC. Mise en place des lments caractristiques de l'poque viking. Pas de reconstitution en dtails des changements intervenus, cause du manque de tmoignages. Parallles archologiques et crits (Tacite) de faon dfinir la socit germanique occidentale. Frontire tablie par les Romains en Rhnanie, Danube, pas de frontire tanche. Populations qui seront romanises ou soumises l'influence romaine. Contacts politiques, commerciaux. Prsence d'objet de fabrication romaine jusqu'en Scandinavie (exemples en Norvge du Nord). Liens d'change dvelopps. Les Romains ont clairement cherch tablir des contacts avec la Scandinavie. Cf texte L'Histoire d'Auguste, inscription retrouve en Turquie : passage qui numre les hauts faits de l'empereur Auguste, la premire personne, avec prsentation d'une recherche d'alliance avec le Danemark. Les Romains cherchent encore dominer la Germanie. Opration diplomatique qui avait pour but de nouer des alliances de revers contre les germains de la Germanie continentale. Envoi de lgions pour s'emparer de la Germanie : mais trahison et massacre de trois lgions (bataille de Teutoburg, Ie sicle ap JC). Tombe retrouve dans le sud du Danemark, sud de Copenhague, 1er sicle aprs JC, tombe inhumation avec objets, dont un service de table en argent fabriqu dans le sud de l'Italie, avec le nom de son propritaire romain (Silius). Sources latines, officier de l'arme romaine, commandement sur le Rhin entre 14 et 21 aprs JC. >Liens qui se renforcent avec Rome. Cf. Tacite, Germania, descriptions des Germains continentaux, avec mention de certains peuples qui se trouvent au-del de la mer. Peuplade des Suiones (Svar), dans l'ocan mme, transmet des tmoignages, guerriers et flotte importante. Proue interchangeable, caractristique essentielle de la navigation viking. Information sur l'organisation sociale, prince qui domine la socit, et pas de libre cours aux hommes arms pour viter les rixes. Dcrit galement le peuple "fenni" (qui dsigne peut-tre les Sames), description pjorative. Ne correspond pas ce

qu'on a retrouv archologiquement aux populations de Finlande, mais sans doute Sames, cause du mode de vie primitif. Tacite dit que au-del de ces peuples, on trouve des choses extraordinaires ; fabuleux. Mentions ultrieures mais peu satisfaisantes. Gographes qui dcrivent la terre, en considrant la Scandinavie comme une le. Peuplades d'origine germanique se sont ensuite installes dans les limites de l'Empire Romain ; tradition des origines scandinaves se sont maintenues chez ces peuples, par exemple les Goths d'Italie ou d'Espagne. Tmoignage de Jordanes (milieu VIe), Goth d'ascendance, qui revendique cette filiation scandinave, cite un certain nombre de peuplades mais transmission des noms propres discutables, mais "Suehans", Goths, Sames, noms que l'on retrouve dans les rgions de la cte norvgienne. Mention des Lombards, sous Charlemagne, avec affiliation scandinave. Fond hroque, pique, germanique, mentionne des noms historiques parfois avrs. Pome islandais "le chant d'Attila", car participation des germains, et des scandinaves. En Scandinavie, archologie montre (Jutland, Vorbasse) que le village actuel n'est plus sur l'emplacement d'origine, entre le IIe et le dbut du Moyen ge. Site fond vers 200, dplacements huit reprises jusqu'au XIe, sans doute cause de l'appauvrissement des terrains. Ramnagement intrieur du village, organisation autour d'une rue et d'une place centrale inoccupe, entre 10 et 20 fermes, limites par des barrires. Chacune a une maison longue principale et des btiments annexes, parfois forge ou ateliers. Peut-tre habitat sous la domination d'un chef ou d'un intendant, qui aurait impos cette organisation de l'espace. Signe d'une socit o les exploitants n'taient pas des propritaires indpendants, mais prsence d'un chef ou d'un intendant. Fin Xe, amnagement final. Style de l'habitat qui se transforme, une habitation plus importante et plus grande que les autres ; modification du type de construction. Spar des tables (100 vaches), forge : sorte de manoir avec fermes des tenanciers autour. Sparation des fonctions agricoles et d'habitat. ge de fer romain : armes qui apparaissent dans les tombes. Socit guerrire domine par des guerriers. Dveloppement en Scandinavie (sans doute modle germain continental) d'un fonctionnement politique nouveau. Tacite parle d'une assemble du peuple domine par un chef, lui-mme entour d'un ensemble de guerriers, appel commitatus. Ces chefs ont le titre de "Rex", dirigeaient la socit, la tribu, rendaient la justice et menaient les oprations militaires. Runions en cas de guerre, de plusieurs reges pour former des groupes militaires plus importants ; confdrations (par exemple les Francs < hardis, courageux). Mise en place d'une socit plus guerrire. Exemples dans les tourbires, sites o l'on a dpos un trs grand

nombre d'armes, offertes dans des lacs (marcages, puis tourbires). Retrouvs au Danemark et en Scanie. Site d'Illerup au Danemark, IIIe, 15000 objets immergs loin du bord, quipement militaire : sacrifice votifs, car tous les objets ont t dtruits, endommags, casss, avant d'tre jets. 3 couches successives. Lance, arme usuelle des guerriers (4fois plus de lances que d'pes), avec deux noms de propritaires en runes. tude des boucliers > on dcle une hirarchie militaire, ferrures en argent, peinture rouge (6), puis ferrures de bronze (36), puis (320) avec ferrures en fer. Au moins 500 hommes. Bois utilis, le pin de Norvge, arme venue de Norvge, donc quipement de plusieurs navires. Autres sacrifices d'armes au Danemark (20), quelques uns Gotland. Guerres, expditions, montes partir de Sude ou de Norvge. Possibilit de guerriers venus de Finlande, de Pologne. Danemark territoire riche pour tre la proie de ces attaques. Traces antrieures de dpts d'armes. Lors de la bataille de Teuteborg, comportement trs trange et barbare des germains. Idem victoire des Cimbres sur les Romains au 1er sicle avant JC. Tmoignages crits de destruction aprs la victoire. Barrires dfensives utilises par les prdcesseurs des Vikings : fjords du Danemark. La dendrochronologie permet de connatre l'ge d'un arbre. Grce cette mthode, on parvient connatre l'ge des barrires dfensives et donc la priode. Traces de pratiques religieuses. Tollumd : trace d'individus plongs dans des tourbires, corps conservs ainsi pendant 2000 ans. > sacrifices humains Tacite atteste galement la pendaison rituelle : corps nus, individus qui n'ont pas beaucoup travaill. > Odin, dieu lieur, dieu des liens qui l'on offrait les sacrifices. Nerthus Njrr = sacrifices ; lments importants qui se mettent en place pour l'histoire scandinave future. Peuples Goths, Lombards, Ostrogoths, Vandales se revendiquent Scandinaves raison. Les Angles et les Saxons au Ve et VIe traversent l'Europe pour conqurir l'Empire Romain. On retrouve bijoux et orfvrerie identiques ceux retrouvs en Scandinavie ; ils partagent galement le mme mode funraire : l'identit culturelle perdure. Mouvements de population travers la Scandinavie : transfert de Sudois vers le Danemark. L'archologie suggre aussi l'apparition de centres de pouvoir, des regroupements de territoires sous l'autorit de rois. > phnomne de centralisation partir de 500.

Prosprit conomique et accentuation de la croissance sociale, visibles travers des sites que l'on interprte comme des tablissements de l'aristocratie locale qui leur permet d'accentuer leur richesse. A Helg, concentration d'habitats, Uppkra des objets en mtal qui s'chelonnent du IIIe l'an mil, comme Gudme ou Tiss. A ct des fermes se trouvent des btiments imposant plus du verre import de l'Empire romain o l'on pratiquait les banquets. L'habitat li l'artisanat permettait des changes entre production locale et produits de luxe imports. Ces grands btiments constituent des ensembles aristocratiques : tendue du contrle sur plus de fermes, souvent au bord de la mer, dans des sites non protgs pour des raisons d'ordre religieux (Tiss est une le consacre Tr). Tiss, rgion de Copenhague, est accessible par une rivire, 7km de la mer, caractrise par l'dification d'un btiment, une maison longue, pas d'autres btiments aux alentours, ni de fermes : ensemble aristocratique occup jusqu'au Xe. On y a retrouv un collier d'or de 12kg, cadeau royal. Le site a t occup par la haute aristocratie locale. On a galement retrouv des restes d'ateliers dans des huttes demi enterres, pour les esclaves, avec des restes d'artisanat textile. On a aussi retrouv un reste de sceau byzantin (trouv dans deux autres endroits du Danemark) au nom de Bhodosios, charg d'achat d'armes et de mtal Byzance. Montre que le Danemark n'tait pas coup du monde < aristocrate capable d'avoir des relations ave l'Empire Byzantin. Dans des tourbires on a galement trouv des armes > culte du dieu de la guerre pour contrler le commerce de la rgion. Au dbut de l'poque Viking, fortifications construites en marbre dans le sud de la Baltique : rsidences royales. Moiti VIe, Grgoire de Bours raconte qu'un prince mrovingien ("Bhierry") a chass un roi danois dans la Frise (Pays-Bas) : Chlochilaicus (Chlodrilacius) vers 515 aprs JC. Pome Beowulf (le loup des abeilles = l'ours), reprend un texte plus ancien, pope d'un prince guerrier au Danemark, chass Hygelac en terre frisonne. Hygelac battu, n'a pas distribu ses richesses ses guerriers. > Modle des premires expditions Viking. Au VIe, on recommence pratiquer l'inhumation alors que la crmation tait encore la mode. Les chefs scandinaves imitent ce qui se produit dans le sud. Au VIIe, l'alphabet runique est modifi : il passe de 24 16 signes, avec une priode de transition. Au VIIIe, on utilise 16 signes. > Modifications linguistiques, lettres qui tombent, s'affaiblissent... tonnant de voir que toute la Scandinavie s'est mise d'accord pour un seul alphabet. hauwulafRhruwulafiRaftarhariwulafa (ancien futhark) Inscription commmorative, la mmoire d'un

personnage. volution qui va mener une langue plus simple. = Hlfr ; citation de personnages qui appartiennent la mme famille et au mme groupe : ils portent des noms assez proches. Ils relvent du mme lignage. "wulaf", le loup. Le loup de la bataille, appartenant au clan des loups de l'pe, en mmoire du loup de l'arme. Anthroponomie ancienne qui respectait des conventions ; mtaphores pour dsigner des guerriers. Exemple de la socit guerrire qui existe et se met en place avant l'poque des vikings.

III. Dans le sicle prcdent la priode des VikingsTerme donn par les archologues au XIXe, sur la base d'objets qu'ils mettaient en relation avec cette priode, de 800 jusqu'au milieu du XIe. Aujourd'hui, remise en cause de cette datation cause des dernires dcouvertes : dbut de la priode viking d'un demi-sicle, voire un sicle en arrire. Mise en vidence de sites qui manifestent la prsence d'une autorit royale dans certaines rgions du Danemark, ex, Jutland. Site de la ville de Ribe. Cration au dbut du VIIIe d'un site commerant, probablement saisonnier qui avait dclench des amnagements : terrassements sur plusieurs centaines de m, partage du site en parcelles o se tenaient des ateliers. Planification de l'activit de Ribe. Cration mise en rapport avec une source historique qui rappelle les vnements au dbut du VIIIe : christianisation des Frisons, premire tentative de conversion des Danois. Histoire d'un missionnaire anglo-saxon, crite en latin, Willibrord qui raconte son ducation en Angleterre, son expdition chez les Frisons puis son voyage au Danemark (chez les plus froces des Danois), rentr en contact avec un roi danois, Ongendus. Personnage connu ailleurs, notamment des sources scandinaves, postrieures au VIIIe, sous le nom d'Angantr. Apparition dans des sagas lgendaires, avec visiblement un arrireplan historique. Autre site central, Dankirke, quelques kilomtres de Ribe. Fondations d'une grande halle. Schma de la prsence d'un chef/prince/aristocrate qui contrle le commerce d'une rgion et qui fonde un site marchand. Contact troit avec la Frise, la Rhnanie, l'Angleterre. Origine de la richesse de certains princes, bien placs pour contrler les flux des changes. > Expditions scandinaves avec une base commerciale, routes commerciales, que les Vikings emploieront. En Norvge du sud, fjord d'Oslo, situation similaire dans la province du Vestfold. Premiers exemples d'expditions vikings, indiques dans les sources chrtiennes carolingiennes ; expdition

qui touche Noirmoutier. Association entre sites princiers (grands tumulus entre 30 et 40m de diamtres, cinq sept mtres de haut, tous levs entre 600 et 900 et tertres funraires) Borre, en zone stratgique ; et un site marchand Kaupang (=march) avec prsence d'un march comme Ribe et d'une halle. Plus au nord, on retrouve des sites de ce type, dans l'archipel des Lofoten, Borg, dans le nord de la Norvge, 83 mtres de long et 9 de large. En Sude centrale, priode VII et VIIIe, prsence d'un centre de pouvoir dans la rgion d'Uppsala (dernier fief des paens en Sude), Vendel, srie de tombes particulires. Hommes ou femmes avaient t places dans un bateau brl ou inhum, puis recouverte d'un tumulus. Type funraire qui existe galement en Angleterre. Tombe de Sutton Hoo, plus ancienne, mais exactement le mme mode funraire, personnage important d'aprs les dpts funraires qui les accompagnent. Usage reprsent des deux cts de la Mer du Nord et jusqu'en Sude centrale. Ex : bateau d'une dizaine de mtres de long. Corps du mort recouvert de trois boucliers, deux pes, flches, arc, carquois, lance, casques, ornements divers en bronze, chaudron, ds, cornes boire. Ncessaire de cuisine. Restes de chiens, chevaux, porcs, chvres et de vaches dcoups et jets dans la tombe. > Tombes de chefs qui dominaient la rgion et contrlaient le commerce entre l'intrieur (probablement fourrures) et la Baltique. Pas si loign du site de Helg (le Sacre), joignable par le rseau fluvial et lacustre. Dcouvertes Helg qui montrent l'extension des rseaux d'change : comptoir commercial o l'on a retrouv des milliers d'objets dont une statuette de Bouddha en bronze fabrique dans le nord de l'Inde. Crosse d'vque d'Irlande. Image des trajets que vont parcourir les Vikings quelques dcennies plus tard. Helg tait certainement un site contrl par un chef local qui avait la mainmise sur le commerce, certainement pour des raisons de prestiges : change de produits prcieux contre les exportations. Contacts vers des rgions trs lointaines. La Scandinavie n'tait pas une rgion marginalise du monde, assez peu diffrente sur le point de vue culturel de l'Europe continentale. Noyaux urbains, marchs. Contact avec les richesses du monde extrieur. Diffrence : ces petits royaumes scandinaves au VIIIe taient rests paens. Rupture culturelle trs profonde, du fait de commercer avec des paens, de plus en plus difficile pour les autres germains, chrtiens, de la Mer du Nord. Les expditions Vikings sont placer dans le droit fil de l'volution du commerce et des changes ; ce qui pouvait apparatre comme des changes entre la Scandinavie et l'Europe continentale devient impossible : barrire culturelle du

christianisme. Fin du VIIIe, contacts entre Scandinaves et continentaux rendus plus violents.

IV. Les SourcesSources varies pour voquer la priode Viking : *Histoire, en tant que raisonnement crit. *Archologie = tude des objets issus des fouilles mais aussi numismatique (tudes bijoux, objets), histoire des techniques, connaissance des langues. Textes crits en latin, transmis par la tradition russe (Chronique de Nestor). *Runologie, mais ensembles disparates. *Toponymie, au travers de la colonisation scandinave. *Sources extrieures, trangre la Scandinavie mais aussi contemporaine, comme les textes crits par des religieux en Europe continentale. Carolingiens, mais aussi moines anglo-saxons, irlandais. Les sources carolingiennes (Annales, chroniques) doivent tre manipules avec prcaution, car elles illustrent le point de vue local ; elles ont l'avantage d'tre contemporaines. Aprs le IXe, elles deviennent des sources plus prcises. Sources du nord de la France, de la valle du Rhin (Saint Bestin). 839 : passage d'un groupe d'ambassadeurs scandinaves pour rencontrer Louis le Pieux. - Annales officielles : annales du Royaume des Francs 721829 qui racontent les rencontres militaires/diplomatiques dans l'entourage de Louis le Pieux. Biographie de Charlemagne, 10 ans aprs sa mort. - Textes potiques, comme le pome du moine abb de Saint Germain des Prs qui raconte la dfense du sige de Paris lors d'attaques vikings. - Hagiographie = vie de saint raconte. Mention de la prsence des vikings et attaques, comme dans la Vie de Saint Ausgar (Auschaire, latin Vita Auskarii), saxon, vque d'Hambourg, dont l'une des missions tait de convertir les Scandinaves. Son biographe, Rumbert, a compil deux de ses expditions et nous apprend la situation politique en Carlie, l'existence des comptoirs... [IXe, Xe]. - Ouvrages historiographiques. Chronique saxonne, rdige par Widerkind, qui livre des informations sur le Danemark. Dudon de St Quentin. Des moeurs et des actes des premiers ducs de Normandie, tmoignage de choses qu'il a entendues, mais tmoignage capital, car constitue une source historique importante. Son objectif tait de suivre le lignage de Rollon. Guillaume de Jumiges (abbaye de Normandie). Ses premiers livres sont consacrs aux chefs Vikings avant l'arrive de Rollon (ceux qui taient autoriss piller la rgion). Au XIe, Gourmier de Rouen crit un roman picaresque, Moriult. Hros irlandais captur par les Danois. Sa libert est rachete par des nonnes en Angleterre puis par une veuve : histoire drle qui caractrise une forme d'activit Viking bien connue, l'esclavage. Ces sources monastiques nous offrent une image strotype. Par

exemple, la chronique d'un moine aquitain dfinit les chrtiens comme des victimes, anantis par les pillages Vikings. Les bateaux voqus sont des centaines : nette exagration. Image du chtiment de Dieu. Au XIXe, cette image sera reprise o l'on voit des barbares froces mais romantiques quand mme XD. Aujourd'hui, approche trs quilibre : socit quilibre, les rapports entre les Vikings et les autorits europennes ont t marqus par des ngociations et une diplomatie toute preuve. > Pas de gros barbares imbciles. Biographie officielle d'un souverain, Alfred le Grand, crite par un moine son service. Chronique officielle, anglo-saxonne, qui est constitue de plusieurs chroniques mises ensemble. Texte crit en vieil anglais, sous forme d'annales. IXe et Xe. Pomes crits en vieil anglais : bataille de Maldon (Maeldun) qui voit s'affronter le monde vieil anglais contre les Vikings. Cite des noms de Vikings tels que Aulafr (lfr). Les vikings y dbarquent par la mer,

et la premire chose qu'ils font n'est pas de se battre : diplomatie d'abord. Rcit de voyage rapport par deux marchands, un norvgien et un anglo-danois. Traduction faite par Alfred le Grand, les deux marchands viennent le voir. Le premier vit du commerce avec les Sames, avec les Bjarmar (Russie). L'autre numre un voyage marchand entre tous les ports d'Europe.- Vieux frison. Textes de la fin du XIIIe, "Les Dix-sept statues" et "les 24 statues", priode plus ancienne voque, traitent des Vikings et des contacts rugueux entre Frisons (nord Pays-Bas jusqu'au Danemark, rle important dans les changes commerciaux entre Angleterre, Scandinavie, France et Allemagne) et Vikings. vocation de peuples paens, droits que les Frisons possdaient l'poque carolingienne. Allusion aux "hommes du nord", esclavagistes et corrupteurs (les corrompus reoivent l'immunit diplomatique dans leur pays). Les Vikings sont considrs comme des pirates, des mercenaires sans foi ni loi. - Sources byzantines. Les Vikings y sont appels "Rhos", pour dsigner les Vargues, actifs ou en contact avec l'Empire Byzantin. Apparition dans les textes partir de 860, suite un raid Viking sur Constantinople, Miklagarr dans la tradition des sagas. Ouvrage de l'Empereur Constantin (Porphyrognte, n dans la pourpre, de sang royal) qui crit un manuel pour l'administration de l'empire ; un chapitre est consacr aux relations diplomatiques et la connaissance des peuples qui entourent l'empire, une partie est consacre aux Rhos, c'est--dire aux Scandinaves qui habitent la Russie. Chaque printemps, les Rhos rassemblent une flotte de marchands dans divers endroits de Russie et descendent jusqu' Constantinople par un fleuve, pour faire des affaires. A cette occasion, les rapides qui rendent la progression du fleuve difficile sont cits sous deux appellations, l'une en slave, l'une dans une autre langue, savoir le norrois. Un autre sous-chapitre explique comment l'hiver les princes de Kiev rassemblent l'impt des diffrents peuples vivant en Russie. > Confirmation de prsence de Scandinaves en Russie, utilisation de leur langue et domination sur le territoire,

prsence dans des centres comme Kiev ou Novgorod. Les byzantins ont affront la menace militaire des Scandinaves, mais ont aussi commerc avec eux. Signatures de traits entre les chefs scandinaves de Russie et les empereurs byzantins, notamment au Xe, textes retrouvs au travers de la Chronique de Nestor, moine de Kiev postrieur aux vnements mais qui retransmet ces traits en russe ; mention de la prsence et de l'installation des Scandinaves en Russie, en 852. Rapports troits entre Sude, Norvge et Russie au Xe et XIe. - Sources encore plus lointaines, issues du monde musulman, parvenues nous en arabe. Contacts en Russie et Europe orientale, avec le califat de Bagdad, l'Iran et l'Asie Centrale ; et en Espagne. En Espagne, assez peu de mentions ; expditions scandinaves, raids jusqu'aux ctes marocaines. Mais d'avantage d'informations au Proche-Orient. Textes gographiques, rcits de voyage. Dbut Xe, Ibn Khurdadteh qui voque les Russes (Scandinaves) qui font le commerce des fourrures et des pes, tribut Constantinople ; produits qui parviennent jusqu' Bagdad. Il prsente des habitants de la Russie, parmi les Saqaliba (Slaves) il y a les Russes > intgration importante. Autre auteur originaire d'Iran, Ibn Rusta, il donne une description plus documente des Scandinaves de Russie ; il dcrit une cit qu'il place en Russie et que les Russes sont dirigs par un prince qui vit dans une cit fortifie ; ils vivent en ville, ne cultivent pas la terre, colliers d'or, belles pes, pendaisons rituelles, enterrement des personnages avec leurs concubines dans des tumulus. Garariki (le pays des villes) pour dsigner les camps fortifis.

Caractristique des Scandinaves de Russie. Ibn Rusta cite les rites funraires un peu cruels. Autre texte en arabe, du diplomate Ibn Fadlam qui a fait un voyage officiel en Russie vers 921-922 et a crit un rapport. Il remonte la Volga et dcrit ses contacts avec les populations turcophones, avant d'arriver dans une ville o se trouvent des Rhos. Description de leurs coutumes, travail avec un interprte qui lui traduit ce qu'on lui dit. Frapp par l'aspect physique : grands, tatous, sales (crachent). Tmoin d'un rite funraire ; rendent un culte des idoles de bois (on a retrouv des pieux tte humaine), cadavre plac dans un bateau, sacrifice d'une servante pralablement enivre et viole puis trangle et poignarde, funrailles qui s'achvent sur un bcher funraire qui enlve les mes des dfunts vers les dieux. L'interprte clate d'un grand rire, parce que les mes s'en vont sans pourrir sous la terre. Description trs prcise, ensemble religieux extrmement complexe. Autres tmoignages apports en langue arabe, marchand juif de Cordoue dont le rcit a t transmis en arabe par Ibn Yakub ; vers 965, voyage au Danemark, description de Sliasthorp, dans le Schleswig, ou Hedeby. Grande ville sur les bords de l'ocan (la Baltique), qui renferment des sources d'eau douce, glise chrtienne (petit nombre de chrtiens), paens qui vnrent Sirius qui se runissent pour manger et boire : banquets rituels. Sacrifices animaux. Nourriture base de poissons. Jets d'enfants dans la mer pour rguler la population (cit galement dans la littrature

islandaise). La rpudiation peut tre l'initiative de la femme ; les hommes comme les femmes se maquillent, avec du fard ; langue affreuse selon le voyageur, mentions de chants rituels.*Inscriptions runiques, avant la Christianisation, apparaissent plusieurs sicles avant l'poque viking. Rduction des caractres de 24 16 au cours du VIIIe. Gravures sur bois, mtal, os. Inscriptions sur pierres dresses. Datation trs difficile car aucun moyen de dater avec prcision. La majorit des inscriptions datent du XIe, rpartition assez ingale (aucune trace en Normandie, alors que "normand" = "norrmen"). Prsence en Russie, alors que la colonisation tait assez faible. Le plus en Sude : 3000 inscriptions, la moiti en Uppland (1300). En Norvge, une soixantaine d'inscriptions, un tout petit nombre en Islande. Quelques unes dans les Fro, 80 au Groenland. Au Danemark, 200. Les occidentaux connaissent la prsence de ces runes. Mentionnes par Rabon Maur (lev la cour de Charlemagne) qui les reconnat comme un usage paen des Normands. Inscriptions tonalits commmoratives, riges la mmoire de familles, clans, etc. En dehors de Scandinavie, rpartition ingale galement. UK + le de Man (30), 2 Londres. galement dans les archipels au Nord de l'cosse. Inscriptions souvent anonymes. Qui paie ? Famille ? Professionnel ? On a retrouv des erreurs dans les gravures : un apprenti ? Au Moyen ge Trondheim et Bergen, on utilise toujours l'alphabet runique dans les ports. Tablettes pour marchandises (poivre, sucre) et messages amoureux. Culture mixte entre autochtone et scandinave. > Inscriptions bilingues (une partie en vieux norois et en vieil irlandais). Tognal, nom irlandais. Pierre runique en Ukraine, Grani a fait une pierre runique la mmoire de son compagnon "filaka" (< fellow). A Constantinople, graffiti avec nom scandinave de l'ancienne glise Sainte Sophie (aujourd'hui mosque). Amrique du Nord, Terre-Neuve, pierre norvgienne dans le Maine, pierre de Kensington (supercherie grave par un colon ? dans la rgion des grands lacs). Inscription en Sude indiquant les tapes de la route de l'est : Finlande, Estonie, Pays Baltes, Russie > Holmgardr, Grce, Jrusalem, Serkeland (pays de la soie), nord de l'Iran. Intrt historique : pierre de Jelling dans le Jutland, de 2m de haut, texte align comme dans les manuscrits du Moyen ge. Les femmes ne sont pas absentes des inscriptions. Elles ont un rle social, elles ne sont pas exclues des hritages. Quelques inscriptions de femme, la mmoire de leur mari ou de leurs enfants. Quelques fois, croix sur la pierre, femmes vecteurs du christianismes ? Inscriptions bties sur des rgles mtriques complexes. "Parti vers l'ouest, mais qui a t tu Hedeby". Inscription d'un scalde du roi danois. Sources scandinaves contemporaines, inscriptions runiques qui tmoignent de la connaissance et de la matrise de la posie scandinave ancienne. Posie transmise par les scaldes (posie scaldique), qui existait dj l'poque viking et qui a continu exister dans l'entourage d'un certain nombre de roi au dbut du Moyen ge Scandinave. Caractristiques : allitrations, recours des mtaphores, soit de simples

synonymes, heiti, ou plus complexes, les kenningar. Inscription runique btie uniquement sur ces rgles de posie. Monument funraire lev la mmoire d'un chef danois dans une le du sud de la Baltique. "Celui qui tait avec la desse des hostilits" = le guerrier. "Jamais l'Odin du chariot du vaste sol d'Hendil" = Hendil, personnage mythique, connu pour tre un roi de la mer, viking marin ; le capitaine. Moyen cryptique d'crire un message sous une forme potique. Forme atteste dans les sagas, ainsi que dans quelques textes plus thoriques destins exposer les rgles de la mtrique datant du Moyen ge. Sources scandinaves, mais transmission pas aussi contemporaine que les inscriptions runiques : mais peut-tre signe d'une tradition ancienne. Registres diffrents de la posie scaldiques : lgies & louanges en l'honneur de grands personnages de l'poque viking (strophes transmises l'intrieur de sagas historiques, Saga des Rois de Norvge). Possibilit de reconstituer les vnements dcrits. pomes funraires composs en l'honneur d'un prince. pomes sujet mythologique. Permet de connatre les thmes en vogue alors. pomes amoureux, chasss ensuite par l'glise pour leur contenu. pomes diffamatoires. On peut notamment traiter les gens d'homosexuels. Insistance lourde dans la mauvaise plaisanterie. strophes isoles prsentes comme composes sur l'instant. Existence d'une posie scaldique chrtienne. Intervention au Xe et XIe, donc les potes taient chrtiens. Pomes en vieux norrois sur des thmes chrtiens. pomes historiques. Jmsvkingadrpa au XIIIe. Scaldes : personnages attachs la cour d'un prince, mais possibilit atteste de changer de lieux de travail. Htta le Noir, cour du Roi de Sude, Olaf le Sudois, puis cour de St Olaf o il a le malheur d'crire un pome d'amour la reine, sudoise. Jalousie du roi norvgien (thme rcurrent dans les sagas consacrs aux scaldes), puis pome du rachat de la tte pour divertir le prince et viter l'ire royale. Termine sa carrire auprs d'un 3e roi, Knut le Grand ; pome la gloire de celui-ci. Saga de Egil, pome du pote sur lui. Travail d'autocensure, ligne de conduite qui leur impose de ne parler que du positif. Ne peuvent pas cependant raconter des mensonges, car ils seraient connus de tous et seraient perus comme une insulte. A peu prs 5000 pomes, transmis a posteriori. Ces potes taient aussi des guerriers. Tmoins des vnements, relativement fiables. Posie assez difficile d'accs, documents qui renseignent sur le milieu aristocratique de cette priode. "Ullr (dieu skis) de l'oignon du combat (l'pe) (=le roi, Hkon), qui porte le grain de Fyrisvellir (bataille mythique, les assaillants auraient sauv leur vie en jetant de l'or derrire eux) sur les montagnes des faucons (rfrence la chasse au faucon = le bras). " Grce la gnrosit de Hkon, les guerriers ont t rcompenss et portent de l'or, des anneaux, des bijoux. "L'ennemi du peuple (l'ennemi du roi, l'usurpateur) a dissimul la farine des esclaves de Frosi (roi mythique qui possdait des esclaves qui taient capable de moudre de l'or) dans la chair de la mre de l'ennemi des gantes (dieu Thor, qui combat rgulirement les gants, avec sa massue marteau boomerang , sa mre est Jrd (la desse terre) = le sol)." Gnrosit du prince importante pour son prestige. Illustration de

conflits du Xe en Norvge. Saint Olaf avant d'tre chrtien avait t un viking plutt sanguinaire. Ses exploits sont connus dans un pome dont chaque strophe correspond aux batailles qu'il a menes : en intertextualit, les vnements sont attests. Attaque d'une forteresse Dol de Bretagne, connue par les sources normandes en latin. * Sources utilisables pour la civilisation des Vikings : sources postrieures. Clerc du XIe : Histoire des Archevques de l'glise de Hambourg. Adam de Brme, vers 1075. Hambourg tait la mtropole ecclsiastique charge de la mission de conversion des scandinaves. Adam origine du sud de l'Allemagne, a consacr un livre entier la description de la Scandinavie ; lui-mme a travaill partir des archives de l'archevch d'Hambourg ; il tait galement all au Danemark et a rencontr le roi Sven du Danemark, accs galement des sources orales. Connu car description trs crue du paganisme scandinave, sacrifices humains Uppsala. Tmoignage orient car regard chrtien, et le roi Danois a pu obscurcir sa description du royaume sudois encore paen. > Intresser la papaut au roi danois et l'archevch de Hambourg. Landnmabk, rcit de la colonisation de l'Islande. numre les premiers colons et leurs descendants, aprs les annes 875. Ouvrage en rapport avec la gnalogie (manie trs mdivale, trs islandaise :p), sans doute pour des raisons de proprit, tablir une sorte de cadastre avec les droits des descendants des colons. Plusieurs manuscrits existent. Nombreuses anecdotes rapportes, tmoignages sur tel ou tel personnage. Notice qui a servi pour les rdacteurs des sagas. Les sagas. Textes extrmement postrieures l'poque des vikings, sauf pour les sagas familiales, ou encore sagas islandaises. Les sagas commencent gnralement l'poque paenne et se terminent une fois que les personnages sont convertis. Autres types de sagas, les sagas des rois notamment de Norvge (Heimskringla) rdige vers 1220 sur commande de la cour norvgienne. Textes qui nous parlent de ce qui se passait hypothtiquement deux trois cents ans auparavant. Sagas des contemporains ; rdiges au XIIIe, qui ont pour objet de raconter l'histoire de l'poque. Intrt moindre. > Textes manipuler avec prcaution, car tmoignages indirects. Dans les sagas des rois de Norvge, enracinement de la dynastie norvgienne dans un pass trs lointain, puisqu'on remonte au IXe. Ce ne sont pas des annales, ni des chroniques. Autres ouvrages historiographiques. Pour l'histoire de l'Islande, dbut XIIe, slendingabk, texte assez court sur la conversion de l'Islande. En Norvge, grip, abrg de l'histoire de Norvge. Textes crits en vieil islandais, langue scandinave mdivale. Mais existence d'historiographies en latin : histoires de Norvge rdiges la fin du XIIe. Au Danemark, ouvrage ambitieux, la Gesta Danorum de Saxo Grammaticus (secrtaire de l'archevque de Lund, primat de Scandinavie) qui a eu accs aux sources danoises, de l'archevch et de la noblesse danoise. Modle d'historien classique, commence son histoire au moment de la naissance du Christ ; imitation de Tite-Live : transforme les lgendes qui lui sont parvenues sous forme de pomes en histoire. Ouvrage divis

en 16 livres, deux parties - une appuye sur la mythologie, neuf premiers livres - et une autre (notamment 10 et 11) sur l'histoire des rois danois. But : donner au Danemark un pass glorieux, qui puisse tre l'quivalent du pass des royaumes du Sud de l'Europe. Pas d'quivalent en Sude avant le XIVe ; > Liens importants avec la religion chrtienne ; l'histoire devient une leon dont on peut tirer des enseignements pour le futur. En aucun cas des textes neutres. * Archologie. Nouvelles tombes, nouvelles inscriptions runiques. Mise jour de strates de l'poque viking lors de travaux publics ou rfections d'glises. Discipline qui a fait normment de progrs. On peut revenir sur des objets exhums et les analyser de manires plus performantes. Informations sur une tranche plus large de la socit ; plus de focalisation sur l'aristocratie. Les cimetires/ncropoles rvlent des tombes pauvres comme aises. > Conditions de vie et d'habitat. Grandes fouilles en Scandinavie mene sur des priodes trs longues, comme par exemple Birka en Sude dans la rgion de Stockholm ; ou encore Dublin ou York, anciennes colonies ou zones de prsence scandinaves. L'archologie s'intressait auparavant aux objets prcieux, mais aujourd'hui travail plus minutieux et systmatique. Mthode de datations pour les objets. Pices de monnaies, qui permettent d'analyser les flux d'changes. > Information sur la vie matrielle, les conditions de vie, l'tat sanitaire (ostologie) * Toponymie. Intresse la fois la Scandinavie et les colonies (Angleterre, Normandie, les britanniques...). Indications sur l'tat du peuplement ancien, couches chronologiques diffrentes. ex : noms de lieux en 'by' qui dsigne une ferme, remonte au moins la priode Viking. Au Moyen ge, nouveaux toponymes en "re" qui indiquent un dfrichage. Certains toponymes particuliers comme -sala ou -tun(a) ont probablement reprsents des lieux d'habitations o se trouvaient des fermes ou des domaines de l'aristocratie, en particulier en Sude centrale. Probablement lieux sacrs dont l'accs tait en quelque sorte rglement et protg. Rseaux de toponymes, qu'on peut interprter comme un ensemble de domaines sous le contrle d'une famille qui rsidait dans le lieu central. Dans la colonisation scandinave, notamment en Normandie et l'Angleterre. Dans la rgion de York, nombreux noms d'origines scandinaves, comme Grimsby (port, domaine du Grimr). Plus au sud, galement. Dans les Orcades et les Shetlands, noms quasiment entirement scandinaves. Les toponymes plus anciens ont presque entirement tous disparus. Question sur le droulement de la colonisation de ces les par les Scandinaves. Problme de l'interprtation de la toponymie galement ; car la langue scandinave tait alors trs proche du vieil anglais/anglo-saxon. quivalent de -tun avec -ton (Skepptuna & Shipton). Mais source anglaise extraordinaire du Domesdaybook. Lorsque Guillaume le Conqurant a conquis l'Angleterre, il a mis en chantier une leve d'impt ; et a donc fait un relev l'chelle du royaume de tous les royaumes imposables. En Normandie ; toponymes scandinaves aisment identifiables, dans la valle de la Seine, certaines zones du Calvados et la pointe du Cotentin.

Toponymes bien connus et documents de manire ancienne grce l'administration performante des ducs de Normandie, partir du XIe. -bec, dsigne un ruisseau ou une rivire (Robec Rouen), -bu/-but, driv de -by qui dsigne un habitat une ferme ; -beuf, petit habitat provisoire. -tau, petite ferme. > Cartes bases sur des toponymes pour mieux cerner la colonisation scandinave. Problmes de toponymes moiti scandinave moiti roman. * Onomastique (anthroponymie), tude des noms propres. tude des chartes et du matriel diplomatique du XIe en Normandie, en Angleterre, et en Russie. * tude des pices de monnaies enterres pendant l'poque viking. Tmoignage de l'inscurit qui rgnait l'poque. Pices de monnaie des pays musulmans arrives par la Russie, par le commerce ou le mercenariat.

V. "Viking"Problme de terme : 1) vking (f) 2) vkingr (m) 3) Vking (prnom que l'on rencontre dans des inscriptions runiques). 1) expdition viking ; terme attest dans trois inscriptions runiques, dont une au Vstergtland, i vikiku (i vkingu), dans laquelle une mre commmore la mort de son fils sur la route de l'ouest. On ne sait pas de quelle sorte d'expdition il s'agit. Inscription en Scanie, terme associ "drengar" qui dsigne des personnages jeunes et masculins partis en expdition. Dernire inscription dans laquelle un personnage a fait graver une inscription pour son frre parti au nord en viking. > expditions dangereuses, qui impliquent des naufrages, des batailles... le contexte d'usage reste pourtant inconnu. Mot qui apparat dans d'autres sources, comme dans la posie scaldique, Vkingar vsur, expdition guerrire du futur roi St Olaf. Texte du dbut du XIe. Dans la "Erikdrpa", le roi mit fin la viking, expdition de piraterie avec un sens pjoratif, une connotation ngative. 2) le personnage. Contexte guerrier mais autres interprtations possibles, en tout cas positif car apparat sur une pierre commmorative en Islande. A Gotland, deux frres commmorent leur pre qui avait voyag l'ouest avec des Vikings. Sude centrale, une femme son mari "Il tait le gardien des Vikings" : protection contre les vikings ? protecteur d'une troupe de vikings ? En posie scaldique, nombreuses occurrences. Les Vikings sont prsents comme des adversaires du prince dont on fait l'loge ; pas forcment scandinaves (ex des Vandes). Bataille de Stamforbridge en 1066, entre anglo-saxons et norvgiens (Harald), les vikings sont les guerriers de l'arme de ce dernier.

> peu rpandu dans les inscriptions de l'poque contexte militaire et guerrier attest par la posie scaldique Dment la thorie rcente qui veut que les Vikings aient t de simples commerants aux raids occasionnels. Mot qui apparat d'abord dans le monde anglo-saxon "wicingas" ds le VIIIe (du latin pirate). Dsigne aussi les troupes scandinaves qui se dplacent en Angleterre. Le pome "Wisith" de facture archaque, la premire personne, cite les Vikings comme une ethnie, un peuple part entire. tymologie : - vk < Viken, rgion du fjord d'Oslo ; le -ing appellatif indiquerait un peuple originaire de la rgion d'Oslo, mais un terme existait dj pour dsigner cette ethnie, les Vkverjar. Dans une des annales carolingiennes du dbut du IXe, des pirates ont attaqu Noirmoutier, les Westfaldingi, originaire du Vestfold. - "vik", baie. Se cachaient dans les baies ? - de -wic < vicus, au IXe, zone d'entrepts portuaires ; accent sur le commerce ? - finnois viikko (aujourd'hui "semaine") ; intervalle de temps ncessaire pour la tourne d'un rameur. Terme "viking" assez peu utilis pendant la priode viking. Dans sources latines, appellations plus gnrales ; Scandinaves pilleurs dsigns comme "pagani" (paysan/paen), "gentiles" (non baptiss). Dans sources arabes (Espagne musulmane), terme "Madjous" (adorateurs du feu). Latin "barbari", tranger. Notion d'tranger retrouv aussi dans les sources irlandaises o les scandinaves sont appels "gaill". IXe, expression "trangers noirs" (?). Implantation en Irlande. Dsignations d'origine, latin "Dani" ou "Northmanni". Dans le monde celtique, "Ostmen". galement Lochannaich, ceux qui viennent du pays des lacs = scandinaves qui frquent l'Irlande ; qui viennent d'cosse. Adam de Brme, 1075. "Pirates, qu'ils appellent "Vikings" (info danoise) et nous "Ascomanni"" (les hommes du frne - rfrence des navires). "Scipmen" en vieil anglais, les marins, les hommes des bateaux. Dans la posie scaldique, on trouve galement "flotnar", marins. > Peu d'appellatifs prcis.

VI. Cause du phnomne viking790~ on commence entendre parler des expditions militaires contre l'Occident, d'abord les britanniques, puis Manche et ctes Atlantiques. Piraterie gnralise, attaques brutales contre glises et monastres de ces ctes. Ds dbut du IXe, Charlemagne ordonne que l'on dfende les ctes de la Manche. Explosion de l'activit de piraterie semble brutale. Phnomne qui s'inscrit en fait dans une volution. Point de vue des contemporains : explications. Motivations des agresseurs ont assez peu intress ces moines ; soit habitus la frquentation des Scandinaves dans ses zones, ou parce que a ne les intressait pas. Description de la misre et de l'adversit.

Manifestation de la colre divine ? Envoys par Dieu pour punir les chrtiens qui n'ont pas respect l'glise. Attitude fataliste qui a sans doute retard l'engagement des dfenses. Fin poque Viking. Dudon de St Quentin donne un dbut d'explication sur les invasions vikings. Mise en cause de la polygamie ; aller chercher des concubines dans les autres pays, mais aussi acquisition de nouveaux territoires par tirage au sort. Pauvret des Norvgiens ? Le dnuement les pousse parcourir le monde et pratiquer la piraterie. - Adam de Brme. Dbat reparti au XVIIIe puis aujourd'hui, pour comprendre les raisons de la piraterie en Scandinavie et Mer du Nord. Facteur dmographique longtemps privilgi, puis facteurs commerciaux, aujourd'hui facteurs politiques. L'hypothse dmographique est parfois relie un facteur climatique : dgradation du climat dans le nord de l'Europe : dpart d'une partie de la population pousse par de mauvaises conditions saisonnires. Dveloppement conomique l'poque en Scandinavie ; colonisation intrieure - rserves de territoires exploiter. En Norvge de l'Est, seule rgion plus l'troit pour absorber une croissance dmographique > d'o le fait que l'Islande a surtout t colonise par des Norvgiens de cette rgion. Colonisation importante pas du tout ds le dpart des expditions vikings, ne commence vraiment qu' partir du dernier tiers du IXe. Colonisation antrieure au VIIe, dans les Orcades et les Shetlands. [tudes ADN en Islande. 10% des hommes auraient t d'origine celtique, 30% des femmes. Vers l'an mil, peut-tre 1/5 de la population celtique > limitation de cette colonisation norvgienne] Raids peut-tre motivs par l'appt du gain ; relay par les inscriptions runiques. Vol d'or et d'argent ; XIXe, sillage du romantisme ; soif d'aventure ? Mais traverse de la Mer du Nord pas si aventureuses : routes connues depuis longtemps. Aucune nouveaut pour les Vikings. Aller aux Fro et en Islande la rigueur plus dangereux. Ermites irlandais isols en Islande. Dcouverte du Groenland et de l'Amrique du Nord. Mais les textes postrieurs mentionnent des aventuriers qui ont dj identifi la prsence du Groenland en ratant l'Islande. Dcouverte du Vinland (Terre-Neuve ? l'embouchure du Saint Laurent ?). Supriorit militaire des Vikings. Lors de batailles ranges entre armes occidentales et Vikings : ces derniers taient battus ou prenaient la fuite. Mais Vikings vainqueurs lors d'attaques surprises. Armement : hache (combat rapproch et jet) double tranchant. Arc. Casques coniques. Tapisserie de Bayeux. Bouclier de forme oblongue, considr comme meilleure dfense que le bouclier rond d'origine. pes fabriques en Europe continentale (marques de fabricants carolingiens). Trafic d'armes important. Charlemagne en 805 interdit dans un de ses capitulaires la vente d'armes au-del de l'Elbe. Armes de l'empire franc de meilleure qualit que celles

fabriques en Scandinavie. Marques de forgeron franc retrouv jusqu'en Russie. Charlemagne interdit aussi la vente des broignes, qui dsigne la cuirasse de cuir qui tait porte pour se protger. Avantage tactique. Exploitation des faiblesses de l'adversaire. Effort de centralisation dclench par les raids vikings. Plusieurs royaumes en Angleterre qui se partage le territoire et qui n'organise pas les dfenses de manire coordonne : les Vikings ont pu s'imposer face cette faiblesse politique. Dans l'Empire carolingien, rgion attaque : Bretagne, Aquitaine, rgions qui chappent au pouvoir carolingiens. Cas d'un prince d'Aquitaine qui s'est associ avec les Vikings : sera accus de paganisme. 830, territoires carolingiens attaqus. Louis le Pieux est confront la rvolte de ses fils. Raids Vikings ce moment-l. Partage de l'empire en 843, aucune dfense organise. Fin IXe Angleterre, dfense coordonne des ctes ; idem Irlande. Au XXe, place au facteur commercial. Facteur clef pour comprendre le dmarrage du phnomne. Dveloppement massif de la piraterie autour de 800 est une consquence du dveloppement commercial de ces rgions. Fin VIIe, commerce important entre Angleterre et le continent : cration de comptoirs sur les ctes de la Manche. Angleterre : Hamvic, Londres, Ipswich, Fordwich (archevch de Canterburry), York. France : Quentovic, Dorestad (Wijk). Ports d'entrepts avec -vicus. Importants transferts de richesses. Apparition de monnaies frisonnes. < priode relativement calme en Europe. Basculement du commerce de la mditerrane vers les Mers du Nord de l'Europe cause des invasions musulmanes qui prennent la Sicile et piraterie en Mditerrane. Cration d'un rseau commercial > dveloppement des ports entrepts de commerce et d'artisanat sur le littoral scandinave ; Ribe, Hedeby (Danemark) ; Birka, Gotland, Kaupang (Sude). Les pirates vikings n'avaient qu' suivre les routes marchandes. Rgions scandinaves mises contribution dans ce commerce ; une partie des produits d'Europe orientale arrivent dans l'isthme danois. Commerce intrieur qui transitent par les ports (fourrures...). Commerce entre nord de la France (rgion Touquet) et Angleterre. Delta du Rhin, vaste rseau fluvial : Rhin, Meuse > coeur de l'empire carolingien. Londres centre de la dfense de l'Angleterre contre les Vikings. York est rentre dans la sphre d'influence des Vikings.

VII. Dveloppement du commerce en Europe du NordStructures portuaires, entrepts ; VIIIe. *Jutland, faade de la Mer du Nord : Ribe (704-710) Simple occupation saisonnire estivale puis occupation permanente. Amnagement d'un espace de 200x65m, accessible par la mer. Travaux importants de terrassement, et dcoupage en parcelles rectangulaires. Rue le long du rivage qui partage ces parcelles, travail artisanal. Pour la

dfense, petit foss, mais aucune relle fortification au moment de la fondation, puis rempart de terre et foss plus large. Indication juridique sous le rgne du roi Harald la Dent Bleue. *Site de Seblersund Activits artisanales et commerciales. VIIIe jusqu'au XIe. Objets fabriqus sur place et importations de Norvge et d'Angleterre. *Site de Hedeby (Haithebu). Embouchure d'une rivire. Implantation vers 725, mais dbut IXe, dplacement de quelques centaines de mtres. Disparition la fin de l'poque viking, et construction d'une nouvelle ville (Schweslig). Construction de canaux dans les les pour le contrle du passage des navires. Cits dans les annales royales carolingiennes ("Sliaswic"). 808, le roi Godfrid a transport des marchands d'un site dans les terres pour une nouvelle ville commerciale et portuaire. + ville de Reric. poque o Charlemagne a soumis la Saxe ; les Danois dplacent leurs sites commerciaux pour les garder sous leur contrle. Rgion dcrite comme pauvre en crales, qui vit du commerce et de l'artisanat. Enceinte demi-circulaire, ranges de poteaux. Deux inscriptions runiques qui confirment les datations ; l'archologie galement. Puis mur de dfense plus important, sous la dynastie de Gorm/Harald la Dent Bleue. Danevirke, 968, dfense de la presqu'le du Jutland, relie Hedeby. Moyen de diriger le commerce terrestre. Matriel archologie important Hedeby. Frappe de monnaie (=1/2 du denier carolingien). Dtruite dbut XIe. *Site de Kaupang/Skiringsal (Baie d'Oslo) Fouill au XIXe et il y a 10 ans. Fondation la fin du VIIIe, actif au IXe et abandonn la moiti du Xe. Mise en vidence de parcelles dans une baie protge, appontements, quais. Activits artisanales, objets imports d'Angleterre, possible butin de piraterie (fermoir de livre en argent). Mentionn dans sources anglosaxonnes. Deux marchands en visite. Lieu d'changes, rsidence princire. Complexe de ncropoles avec grands tumulus qui sont la preuve de l'implantation d'une dynastie. *Uppkra, disparat fin Xe au profit de Lund. *land, Gotland, autres installations proto-urbaines. *Birka (Bjrk). Site connu depuis XIXe, succession par la ville de Sigtuna. 750-970, activits trs importantes. Produits de l'intrieur du pays, Russie, pays musulmans. Comptoir commercial. Jusqu' un millier d'habitants, population trangre ou forte influence trangre. Domaine royal jusqu' aujourd'hui. Contact troit avec la Russie, attaque par celle-ci. *Idem de l'autre ct de la Baltique. Peuple des Wandes. Site de Wolin en Pologne, mentionn chez Adam de Brme, dans la Saga des Vikings de Jomsborg. Garnison qui dfendait la ville de Wolin.

*Autres sites dans les Pays Baltes, aux embouchures de rivires. Rgions frquentes par les Sudois. Pierres runiques semblables celles de Gotland. Tombes. *Fond du Golfe de Finlande, embouchure du fleuve Volkov ; Lac Ladoga ; Staraja Ladoga. Route Russie du Nord Baltique. Ncropoles avec tombes scandinaves ce qui montre l'existence d'une colonie rgulire, objets d'artisanat. Ville cite dans les Sagas des Rois de Norvge : Alderjuborg. > Sites crs de manire planifie. Emplacements stratgiques, travaux d'amnagements. Prsence militaire, ou envoy du roi ("prefectus"), garnisons (plutt au Xe car piraterie importante dans la Baltique). Intervention politique importante. > Socit organise, domine par des princes/roitelets. Contexte d'affaiblissement des royaumes anglo-saxons, mrovingiens (ce qui favorise l'activit viking), au profit notamment du Danemark, qui voyait par exemple la Frise comme sa zone d'expansion naturelle. Dfense des territoires par le sud. Menace militaire des carolingiens au milieu du VIIIe, en parallle des rivalits commerciales. Conflit qui va se durcir, rle dterminant dans le dclenchement des raids Vikings. Noms des Danois mentionn en 777 dans les annales du Royaume des Francs. Contexte d'affrontement quasi direct. Luttes intestines entre les diffrents princes de Norvge, dont tyrannie de Harald la Belle Chevelure. Dparts, notamment vers l'Islande. Biographie de St Anschaire Enrlement de mercenaires, attaques des villes marchandes (Birka) par princes en exil. Dans les annales des Francs, mentions galement des luttes d'hritage ou de succession du roi Godfrid : prtendants nombreux qui s'entretuent pendant plusieurs annes, jusqu' une situation o deux rois rgnent sur le Danemark. Rgles de succession manifestement larges. Luttes qui se sont poursuivies au IXe. Princes danois qui viennent s'exiler dans les royaumes carolingiens. > Causes profondes du phnomne viking. Dveloppement commerce de la Mer du Nord et Baltique Rseau de comptoirs, mise en contact avec les richesse trangres. Pouvoirs royaux assez forts Querelles intestines. >> Expditions vikings. Bandes de guerriers qui suivent des chefs exils.

VIII. Dveloppement de la navigation voileImportance du bateau, en tant que moyen de transport, mais

aussi dans l'art viking : - pratiques funraires (tombes, tumulus). psychopompe. - sur les pices de monnaie - dcouvertes archologiques sous-marines.

Le

navire

est

alors

Sources crites : - dans les Sagas, description de la construction, de la mise l'eau des bateaux, mais problme de la postriorit des rcits. - dans la posie scalde, mention d'une navigation difficile ; car lignes de flottaison manifestement basses, tanchit qui laissait dsirer (mention de personnages qui passaient le voyage coper !). Saga du scalde Hallfr le Difficile. Ttes de proue sculptes. Planches clin, voiles en chanvre de Russie. Cf. Tapisserie de Bayeux. Importance du navire, dcouverte notamment grce l'archologie. Navigation voile dlaisse pendant trs longtemps en Scandinavie, jusqu'au VIIIe. Rhnanie, gravure gallo-romaine. Les Anglo-Saxons n'ont pas eu recours la navigation voile non plus. langskip Rameurs. Dessin du bateau peigne de l'ge du Bronze. *Hjortspring, datation au carbone 14 entre 350 et 300 av JC d'un bateau. Descendant direct des navires de l'ge du Bronze 19m de long, 2 de large au maximum 70cm de profondeur place pour un quipage d'une vingtaine de personnes Planches de tilleul. Travail la hache. Planches bordes clin, tanchit assure grce un genre de mastic. Aucun mtal dans la construction. Propulsion pagaies. Chez Tacite, population des "suiones". Puissants par leur flotte, il rapporte que les navires sont symtriques, entre proue et poupe, pour pouvoir aborder. Pas de navigation la voile. Rames postrieures. *1863, dcouverte dans le Sud du Jutland, site de Nydam. 3 embarcations dans des tourbires (IVe), dpt d'offrandes militaires Mauvaise conservation 1 navire en pin, les autres en chne. 19m de long, profondeur d'1m, 3m de large au centre. Nouveauts : grande pagaie l'arrire pour gouverner ; propulsion rames, vingtaine de rameurs. N'a pas t construit sur place, mais probablement en Norvge mridionale. Celui en chne, arbres abattus sur place. 23,5m de long, 1 dizaine de rames, de longueurs diffrentes. Proue et poupe leves : aventures en haute mer possibles. *Dans des navires retrouvs en Norvge et en Sude ; dames de nage (IIIe et IVe). Innovation de la rame qui s'est rpandue, mais systme des pagaies toujours utilis. A l'introduction de la voile, la rame sera toujours utilise, notamment dans les eaux peu profondes des archipels. Plus de maniabilit lors des

batailles, en absence de vent, etc. *Navire trouv en Angleterre, site de Suttonttoo (nord de Londres). Dbut VIIe. Navire funraire. 27m de long, 4 de large, 1,37m de hauteur, 60cm de tirant d'eau. Neuf planches clin, rivetes (technique employe lors de la priode viking). Pas de mt, entre 30 et 40 rameurs, pas de quille, donc sans doute un navire de prestige utilis plus pour le cabotage que pour la haute mer. *Norvge, Kvalsund (VIIIe) 18m de long. A clin, grande rame de gouverne en tribord arrire. Embryon de quille, innovation dcisive qui permet de diriger un bateau voile, notamment en haute mer. Pas de mt. Dbut IXe, pas d'lments archologiques pour complter. Pierres histories de Gotland, non dates. Un runologue date de 800 un reprsentation d'un bateau avec un mat, mais trouve dans le Vstergtland. Pierre de Sparlsa. *1904, rgion d'Oslo. Navire d'Oseberg, dat en 834, construit vers 820. En chne, rames, 21,5m de long, 5m de large, 1,40m de hauteur. Rivets monts clin, mt estim 12m. Navire funraire enterr. Spulture fminine, deux femmes avec des objets. Femme de qualit < mobilier funraire riche, tissus brods. Deuxime femme sacrifie. Renflement sur le bateau qui correspond la ligne de flottaison pour un meilleur quilibre. Bateau probablement de cabotage, cependant, navire de parade. Trs faible tirant d'eau facilitait l'abordage, o que ce soit. Navires symtriques. Mts amovibles, pour ranger les navires l'hiver (hangars bateaux sur la cte norvgienne) mais ne peuvent pas gter. Pas de bouts non plus. Voiles rectangulaires, bandes de toiles assembles. Adapts pour les eaux peu profondes des archipels, navires de guerre. Le commerce a impos un besoin de place > voile qui remplace les rameurs. Piraterie qui s'est sans doute aussi adapte ses victimes voile. Pome scalde, Saga des Rois de Norvge, Harald l'Impitoyable. Guerriers qui rament : prestige de ces guerriers : aspect culturel et social. Prestige de la possession de ces navires, ouvrages d'art. Systme de leve d'hommes pour les flottes de guerre ("leiangr"), notamment pour les guerres dfensives, au moins bauche. Deux inscriptions runiques en Sude, "R", pouvoir qui appartient au roi, rattache au verbe ra, ramer. volution technique des navires scandinaves : vritable quille, coques plus larges, largissement du rayon d'action des Scandinaves grce la voile. Au Xe et XIe, plus d'paves et de bateaux funraires. Danemark et Norvge mridionale.

Navire de Ladby, en Fionie, spulture, donc seulement impression de la coque et des rivets. Onze chevaux sacrifis dans ce bateau. 22m de long, 3,20 de large. Grande ancre de fer l'avant. Proue dcore. Navire de guerre d'un chef local. En Norvge, fin Xe, navires trouvs dans des spultures. Gokstad, fjord d'Oslo. 23m de long, 5 de large, quille d'un tenant de 24m, tirant d'eau de 75cm, 60 personnes, 30 boucliers pour les rameurs. 1892 : une copie de ce navire travers l'Atlantique. Tune, mme rgion, dbut Xe. Enterr sous un tumulus de 80m de diamtre. Tombe princire. Les Vikings disposaient de deux types d'embarcation : navire de guerre navire de transport Depuis les annes 1950-1960, dcouverte dans la rgion de Roskilde au Danemark de plusieurs paves. Site de Skuldelev 5 navires. Construction d'un muse et dcouverte de nouvelles paves. Bateaux couls pour bloquer le passage. Navires de diffrents types : marchands, de guerre, embarcations plus petites. Skuldelev n1 : 16m-5m, construit au XIe en Norvge de l'Ouest. Amnagement de pont. Transport de cargaison. Rparation dans une autre rgion de Norvge n2 : 30m, entirement en chne. XIe. Construit en Irlande, vers Dublin. Entre 70 et 100 hommes, 60 rameurs. Navire idal pour expditions guerrires. 90cm de tirant d'eau. n6 : 11m, 14 rameurs. XIe en Norvge. Transformation pour s'adapter au transport. Bord rehauss et rduction du nombre de rameurs. Roskilde n6 : 36m de long (le plus grand retrouv), XIe. 78 rameurs. Transport de troupes entre Danemark et Angleterre sous Knut le Grand. > Vikings capables de construire des btiments importants. Bateaux vikings retrouvs Hedeby. 1980 : dcouverte de deux paves dans le port, dont l'un de 31m, chne, 50 rameurs, dat au Xe sur place, bateau de guerre. Navire incendi qui a peut-tre servi de brlot. + Navire de transport, 22m de long, 6 de large, 2,50 de hauteur. Pouvait naviguer en haute mer. 3 paves sur le site de Ralswiek (Allemagne du Nord) du Xe, origine scandinave. Cte polonaise, autres paves. Golfe de Finlande, Lapuri, du Xe. Situ sur la route de l'ouest, probablement naufrage, 13m. > Navires lgers que l'on peut porter, ou faire rouler, pour les endroits non navigables. En France, en 1906, navire spulture Groix, Bretagne Sud, Xe. Bcher funraire. 12-14m, centaine de rivets, 24 restes de boucliers. Base viking dans cette rgion, tombe paenne : 2 corps, un adulte et un adolescent, armes, quipements de cavaliers, outils, pices de jeux. Seul exemple d'incinration en bateau. Mise en scne paenne dans la Bretagne chrtienne ? En Islande, autre exemple de mise en scne au moment de la

christianisation. Navires faits pour tre rapides et maniables. Bateau de transport ont conomis sur le nombre de rameurs (srement uniquement pour les manoeuvres). Navire de guerre qui a volu, d'avantage fait pour le cabotage, puis beaucoup plus troits et trs longs. Embarquer un maximum de guerrier, et traverser la Mer du Nord vers l'Angleterre et l'Irlande. De manire locale, navires de transport/pche/marchandises. Navires usages diffrents et multiples. Termes varis dans la littrature. skip langskip Bateaux longs, probablement navires de guerre (skei, terme prsent dans les inscriptions runiques et les pomes scaldiques). Terminologie gnrale. Navires de transport : knrr Navires de guerre de 20 30m : snekkja ; vocabulaire normand du Moyen ge. drakkar (apparu au XIXe en France) n'est pas un terme attest au Moyen ge scandinave. Vient probablement de dreki (dragon), terme plus potique pour dsigner les ttes de proue dcores. Utilisation galement du nom de l'arbre dans lequel les bateaux ont t fabriqus. > Mtaphores. Dans les sagas, les bateaux des princes et des rois reoivent des noms : "le long serpent", celui de Magnus le Bon tait appel "le Bison", "le Cygne", "la Grue" (snekkja voqu dans la Saga d'Olafr Tryggvason qui aurait eu 30 bancs de rameurs pour dsigner la taille du bateau) Tapisserie de Bayeux reprsente bateaux, dont prparatifs pour l'invasion de l'Angleterre. Artisans nombreux : abattre les arbres, construction des traves, assembler le bordage, riveter... Mtiers numrs dans la Loi du Gualating. L'archologie nous indique leur mthode de construction. Quille d'un seul tenant, puis trave et tambot. Bordages, clin et rivets. Membrures pour maintenir l'ensemble. Pice de bois pour accueillir le mt et lments assurant la solidit. Trous pour passer les rames ou dames de nage. Pice de bois pour la ligne de flottaison. Pont amovible l'avant sur le navires de guerre. Voile et bateaux dcors. Ttes de dragon amovibles, trave dcore/sculpte, peintures, boucliers peints... Hivernage dans des hangars, goudrons pour les conserver. Pas de mention d'instruments de navigation. Anecdotes savoureuses, notamment sur le fait d'coper (Grettis Saga) Saga des Frres Jurs. Passagers obligs d'aider l'quipage. Cabotage le plus pratiqu. Importance de l'exprience de la navigation. Impossibilit de bien se diriger avec les toiles. Capacit des Scandinaves naviguer sur le mme parallle. Au Groenland, plusieurs objets retrouvs : disque perc au milieu marqu

par une srie d'encoches, fuseau pour se ficher dans l'orifice : cadran solaire ? Naufrages frquents dans les Sagas. Importance de l'observation : courants, obstacles, oiseaux, poissons, ctacs, reliefs par beau temps (Islande). Oiseaux embarqus pour juger de la distance la terre.

IX. Les expditions VikingsVIIIe > XIe Phnomne non linaire. Pour les Anglais : deux priodes ; raids puis vritable invasion. Pour Lucien de Musset, historien mdiviste : - phase de reconnaissance dans les premires dcennies - 840 ; 1ere vague de raids plus grande chelle - premires colonisations jusqu'en 910-920. - phase d'accalmie relative jusqu'en 980 - expditions grande chelle vers l'Angleterre et la Frise. Direction gographique : - route de l'Ouest, dans les inscriptions runiques. Angleterre et continent. - route de l'Est, Russie, Empire byzantin, pays musulmans. Nationalits qui interviennent : difficile de diffrencier dans les textes Route de l'Est surtout par les Sudois, mais mention d'un sudois dans le Landnmbk Sources islandaises qui citent des Danois Norvgiens l'Ouest, vers rgions celtiques, Islande et Fro. Danois en Angleterre, Frise, Empires Carolingiens. Sudois en Russie. La Route de l'Ouest : priode d'exploration ttons puis les Scandinaves ont commenc hiverner sur place Orcades. Bases vikings pour attaquer l'Angleterre. Modle identique : raids isols, quelques navires, attaques surprises des villages et monastres, esclavagisme, demandes de ranons. Rsistance assez dsempare au dpart. Ctes vises, peu d'enfoncement l'intrieur des terres. + Manche, cte Atlantique (Noirmoutier). Chronique Anglo-Saxonne vers 786. Trois navires scandinaves pris pour des marchands. Tuent reprsentant du roi puis repartent. Diffrend sur les taxes ? Mesures pour organiser la dfense ctire, contre les "hommes de la mer". 793 ; monastre du nord de l'Angleterre, Lindisfarne, monastre sur une le pille par les Vikings. vnement colport jusqu'au secrtaire de Charlemagne, Alcuin. Scandinaves habitus de la rgion. Attaque du monastre de Jarrow, mais repousss par la milice de l'endroit

et plus d'attaques dans la rgion. Nouveau champ d'action qui apparat : l'Irlande. Probable installation dans les Orcades. 794 : les Vikings ont dvast les les de Bretagne 795 : monastres pills, dont Iona, attaqu de nombreuses reprises. 60 moines tus. Rsistance assez forte, mais les Vikings profitent des faiblesses politiques : l'Irlande a plusieurs rois qui se battent entre eux. Troupes de Vikings mercenaires > facteur politique interne. Ctes du continent Attaque en 799 du monastre de Noirmoutier (lettre d'Alcuin). vocation de 105 Vikings tus sur le rivage. 800, Charlemagne s'occupe de la dfense du littoral de la Manche. Frise particulirement attaque. Attaques assez organises, intervention des rois Danois (Godfrid, 200 bateaux). Guerre entre Charlemagne et les Danois (vnements connus par le biographe Eginar), affrontements grande chelle. Louis le Pieux tentera d'organiser les dfenses. 826, concde un territoire de Frise un Danois pour dfendre contre les autres Danois. Arme psychologique : conversion des Scandinaves (les paens). Envoi d'une mission d'vanglisation au Danemark et en Sude. 820-830 : Angleterre nouveau attaque. Vers 840 : installation des vikings l'anne. 1er exemple en Irlande, sur la cte face l'Angleterre. Mort de Louis le Pieux 843. Trait de Verdun qui dcoupe le territoire et le littoral. Dfense de ctes morcele. Attaques qui reprennent jusqu'au IXe. Entreprises de colonisation. Oprations grandes chelles, rcurrentes. // renforcement du pouvoir de certains chefs scandinaves ds 840, installation dfinitive Dublin. 843, premier hivernage Noirmoutier. 851, prsence dans l'embouchure de la Seine. Camps signals l'intrieur des terres, bases d'opration. En Irlande, monastres agrandis, mais pas de relles villes > premires installations urbaines par les Scandinaves (Dublin, Waterford, Cork) Sites avec quais, appontements, artisanat, villes domines par des hommes. Multiplication des camps. Scandinaves cits rgulirement dans les annales irlandaises. "trangers noirs " et "trangers blancs", danois et norvgiens avec rivalits. 853 : Danois chasss de Dublin par Norvgiens. Territoire celte largement domin par les Scandinaves. En cosse, peu de sources. Fin M-, chroniques qui voquent ds le IXe des mariages entre Scandinaves et maisons royales cossaises. Civilisation celto scandinave. Noms d'origine celtique passs en Islande par colonisation et apports d'esclaves. Caractristiques potiques communes.

Manche, puis intrieur du pays par la Seine Monastre de la valle de la Seine qui voque des dplacements vikings. Attaque de Rouen, Jumiges, Saint Denis ; otages avec demandes de ranon. Rapt activit documente. Abb de St Denis captur. Seine, Loire, Rhin. Val de Loire, Aquitaine, Bretagne. Frise, Rhnanie. Dans la Seine, nombreuses pntrations. Facilit de dplacements des flottes. Informations rapides. Attaque de Paris, Chartres. 860 : barrage de Paris franchi : Marne, Yonne, Somme (Amiens). Structures religieuses qui s'effondrent : monastres, vchs qui dmnagent par ncessit. Politique de harclement Rle important dans la reconstitution politique des royaumes Attaque de villes mal dfendues (Tours, Clermont Ferrand) IXe Mouvements de rsistance aux Vikings, qui ont cherch alors d'autres champs d'action. Dans les territoires carolingiens, cte occidentale de l'Europe. Les Vikings ont pntr dans l'intrieur des terres en remontant les fleuves (Rhin, Moselle, Meuse ; Seine et Meuse... ; Loire). Attaques qui ne se limitent plus seulement des oprations ponctuelles sur le rivage. Oprations en profondeur qui viennent bouleverser les structures politiques et religieuses en place. Rgions loignes du pouvoir central et chappent la rglementation. Rglements de comptes de l'aristocratie locale. Ppin d'Aquitaine, accus de s'tre alli aux Vikings pour tablir une plus grande principaut et s'loigner du pouvoir royal. Activits qui s'tendent l'Espagne et au Maghreb. Expdition en 844+, groupe de Vikings partis de Noirmoutier qui remontent la Garonne et descendent vers l'Espagne. Royaume des Asturies qui rsiste. Ctes du Portugal, pillage de Lisbonne, Cadix, remontent jusqu' Sville o ils sont battus par une arme de Musulmans. Vers 858 ; deux chefs quittent la Loire, longent les ctes portugaises, et s'aventurent sur les ctes marocaines, entrent en Mditerrane, attaquent en Espagne et maghrbines. Remontent vers Narbonne. Passent l'hiver dans le delta du Rhne (Nmes et Arles attaques et pilles). Cap sur l'Italie et attaquent Pise et plusieurs villes italiennes. Proie plus proche : la Bretagne. Camp Viking dans le Nord de la Bretagne, avec monnaie frappe. 840, attaques nombreuses. Camp sur une le en face de Nantes (assige et attaque plusieurs reprises). Charles le Chauve a essay d'organiser la dfense contre les Vikings. Mais chaos politique dans cette rgion dont profitent les Vikings. Achats des Vikings autant que possible pour obtenir des trves. Batailles Constructions de ponts fortifis pour empcher les Vikings de remonter les fleuves. Victoires et revers des Scandinaves dans cette rgion.

Chefs Vikings : Sihtric (Sigtryggr). 840+, monte plusieurs expditions jusqu' Orlans. Rhnanie, Frise... rgions attractives pour les pirates : monastres et sites de commerce. 850, nouvelle mthode de rsistance : retourner des princes danois pour leur confier la dfense des rgions littorales (comts). Systme qui sera employ en Normandie. Vikings qui vont partir de 860 traverser la Manche pour s'attaquer nouveau l'Angleterre. Attaques qui redoublent partir de 865. Les Chroniques Anglo-Saxones, troupe de paens qui s'installent dans l'embouchure de la Tamise. Les habitants de la rgion leur paye un tribut rapidement. Malgr ce tribut, attaque du Kent (peut-tre partie de la trve). Nouvelle dimension, princes Vikings apparemment puissants. Cration de la "grande arme", sous la direction de plusieurs chefs. Rgion de Northumbria, prennent possession de York et l'administrent. Attaquent ensuite le royaume de Mercia, East Anglia dont le roi Edmond est tu en 870. Alfred le Grand, roi du Wessex, rsiste l'assaut des Vikings en 871. en Mercia, site archologique de Repton. Grande arme qui y a pass l'hiver. Ncropole des rois de Mercia, glise partie de la muraille de dfense des Vikings. Tombe dans l'glise, homme tu par un coup d'pe sur la cuisse, flche dans l'oeil, enterr avec une pe brise mais replace dans son fourreau, portait une amulette qui reprsentait le marteau de Thor, viscr, patte de corbeau et tte de sanglier entre ses jambes. Sacrifice paen ? Tertres et tumulus tmoignages de la prsence scandinave. Charnier, compos de plusieurs lments. Au centre, sarcophage de pierre sans doute rutilis o tait enterr un personnage de grande taille. Autour, 364 cadavres orients, disposs en toile autour du sarcophage, plus tertre et autre tombe avec cadavres de quatre adolescents. Surtout des hommes, mais 50aine de femmes. Tous en parfaite sant, entre 35 et 40 ans. Scandinaves. Chef Viking Ivar. Grande arme en 874 va se sparer en 2 groupes. L'un s'tablit autour de York, et l'autre va s'installer un peu plus au sud sur la frontire du Wessex. Chronique Anglo-Saxonne qui voque le fait que le roi York dpartage le territoire et se lancent dans l'agriculture. Naissance d'une socit anglo-scandinave assez harmonieuse. Deuxime groupe, 877. Territoire de Mercia qui est dpartag galement. Politique dlibre de la part des chefs scandinaves de coloniser des territoires. // colonisation de l'Islande. Dernier groupe qui attaque le Wessex. 878, le chef de l'arme du sud, Guthrum va signer un trait avec Alfred le Grand. Fixer une frontire entre le Wessex et les territoires scandinaves. Une des clauses de l'accord tait que le chef scandinave se fasse baptiser. Intgration au monde chrtien anglo-saxon. Trs peu de tombes que les archologues peuvent vraiment dterminer comme Scandinaves, les colons ont trs rapidement adopt les rites

locaux. Bilan du IXe : volution quantitative dans les sources. Les quelques navires sont devenus plus nombreux. Armes terrestres. Recours la cavalerie. Chefs scandinaves qui ne sont plus anonymes dans les sources. Contacts. Rponses diffrentes aux attaques scandinaves : affrontements militaires mais aussi trves en change d'argent. Ces tributs taient verss indirectement par l'glise. volution des tactiques menes par les Scandinaves, installations dans des les ou des embouchures de fleuves. Relations qui impliquent une intgration des Vikings dans les affaires politiques locales. Exemples de Vikings embauchs comme mercenaires. > Baptmes de chefs pour les impliquer de manire plus troite. Territoires concds des chefs vikings pour les dfendre. Cration de la Normandie en 911. 896, restes de l'arme qui avait domin l'Angleterre. Dissolution. Mort de Guthrum, stabilit politique remise en jeu. Les Vikings crent des foyers de colonisation, et d'autres (ceux qui n'avaient pas assez d'argent) seraient alls dans la baie de la Seine. Chef Scandinave qui apparat dans les sources continentales : Undeus 898, Georges le Simple propose ce chef de se faire baptiser. Installation "officielle" des Vikings dans la valle de la Seine. Rollon ne fera qu'entriner un accord plus ancien. Dbut Xe, les Scandinaves ont commenc s'installer dans les territoires cums auparavant. Fin du rgne d'Alfred le Grand au Wessex. Avait organis les dfenses, avec forteresses, flottes... Initiative des Rois du Wessex pour l'unification du royaume, grce au bouleversement de l'quilibre fait par les Vikings. Mme phnomne en Irlande. Fin Xe, un roi irlandais pourra merger et unifier le royaume. Royaume d'cosse galement. Sur le continent, territoires plus grands. Principauts territoriales qui mergeront aprs la priode viking. Exemple vident de la Normandie, mais galement la Neustrie (futur royaume de France). Phnomne de la colonisation vers 870. // colonisation islandaise. (bh). Plusieurs territoires comme les les Fro, l'Islande ou le Sud du Groenland, on fait l'objet d'une colonisation viking. Territoires inoccups, sauf peut-tre quelques ermitages irlandais sur les les Fro (texte d'un moine irlandais, Dicuil, vers 825) et en Islande. Au Groenland, autour de l'an mil, territoire inoccup. Origines celtiques des habitants d'Islande. Situation des Scandinaves en Irlande partir de 870 assez mauvaise. Une partie de ces Scandinaves installs en Irlande sont partis vers ces terres avec femmes, esclaves. Pas de sources contemporaines de la colonisation. Livre des Islandais compos au dbut du XIIe en Islande par un prtre islandais. Rfrence

la mort de St Edmond. Pas d'activit avant une irruption volcanique de 872. Landnamabok. Manuscrits du XIIIe sicle. crit pour justifier l'installation des descendants des colons au XIIIe. Pas forcment sources sres.