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Julien Croteau C I N E M A D E S I GN W E B

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Page 1: CINEMA • DES I G N • W E BJe te donne des chance pi tu me déçois tout le temps WILLIAM (en criant) Eille les mères à matin. (à Camille) T’es tu venu ici pour me faire un

Julien CroteauCINEMA • DESIGN • WEB

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Program Portfolio

Graduate Diploma in Communication Studies

Concordia University, 2016-2017

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After my bachelor’s degree in Film Studies, I was looking forward to getting more hands on experience and to see the communications’ side of things. Over the course of one year in the Graduate Diploma in Communication Studies, I was extremely productive. Here, you will find all the work that I have generated during that short period. Hopefully, it will encourage more of such artistic endeavours.

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Scriptwriting

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Shell ®Script for a feature film

Over the Fall and Winter semesters, I worked on this Sci-Fi script with the help of my teachers—Ken Briscoe and Brian

Lewis—and the critiques of my classmates. It wasn’t my first feature-length script, but

it was my first genre script. It taught me better revision techniques as I was unsatis-

fied with the direction of the story halfway through the year. In the winter semester, I

learned how to reappropriate the story.

SynopsisIn 2043, the Shell is a layer of augmented reality that everyone sees with the help of brain implants. Everyone, but William who is considered handicapped and is given access to a physical computer as a result. This makes a lot of people uncomfortable, especially Jacques who was hired by the creators of the technology that made the Shell ubiquitous to protect it from potential piracy or revolution.

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INT. POSTE DE POLICE - JOUR

Dans le corridor d’un bunker qui sert de poste de police, WILLIAM, 34 ans, et GERSHON, homme dans la fin quarantaine, sont assis sur une rangée de chaise très minimalistes et sûrement peu coûteuses. William regarde Gershon qui garde un poker face.

WILLIAMToi tu dois être ici parce que t’as pas payé chez mcdo.

Gershon ne répond pas

WILLIAM (CONT’D)C’est pas ça? Je sais! T’as mangé un chien devant une classe de maternelle.

Gershon regarde toujours par en avant.

WILLIAM (CONT’D)Fait pas cette face là, ça goûte pas si mauvais. T’as professer des menaces à l’endroit d’un policier? Tu dois être le genre de gars qui bitche sur Facebook!

Gershon ne bronche pas.

WILLIAM (CONT’D)Eeem extorsion d’un muffler? Non je sais, toi t’appelle des vielles madame pi tu te fais passer pour leur petits fils.

Gershon se tourne vers William. RAYMOND, un agent de police dans la trentaine, arrive près des deux hommes.

RAYMONDOk les gars, on n’est pas dans votre salon là.

(À William)Toi, t’es attendu dans la salle B.

WILLIAMMa préféré. C’est quoi les charges aujourd’hui?

RAYMONDT’es pas en état d’arrestation, t’es venu ici de ton plein gré.

WILLIAMT’aurais dû le dire à tes petits amis qui sont venu me chercher.

RAYMONDSalle B!

WILLIAMSi je suis venu ici de mon plein gré, j’ai bien le temps de prendre un petit café.

RAYMONDAttend pas que je me choque.

WILLIAMÇa serait ben plate que je me sente bousculé tsé. Mon avocat a écrit le livre sur les procédures abusives.

RAYMONDSalle B!

WILLIAMToi là.

William se dirige vers la salle d’interrogatoire B

INT. POSTE DE POLICE - SALLE B - JOUR

ROBERT, enquêteur sénior, attend William assis à une table avec un dossier épais devant lui. William arrive dans la pièce.

WILLIAMAh ben, si c’est pas Jérôme, eh non Alexandre, Gislain? Josselin?

ROBERTRobert, inspecteur senior.

WILLIAMBon, ben Robert inspecteur senior, l’agent ici présent me dit que je suis ici par mon plein gré, mais refuse de me donner une tasse de café. Je commence à croire que je suis détenu sans raison valable.

Robert se tourne vers l’agent de police.

ROBERTRaymond...

2.

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Raymond émet un soupir et sort de la pièce en fermant la porte. William s’approche du mirroir à sens unique de la salle et crée de l’ombre avec sa main pour voir au travers.

ROBERT (CONT’D)Y’a personne, vous êtes venu de bonne fois à ma demande...

WILLIAM(en même temps)

Oui je me le suis déjà fait dire.

ROBERT... les microphones ont été coupés.

WILLIAMAh c’est dont romantique. Vous m’avez toute pour vous tout seul.

ROBERTLà je vous demanderais de vous asseoir monsieur Dézéry.

Robert dirige sa main vers la chaise en face de lui.

WILLIAMIl connaît mon petit nom en plus. Je devrais peut-être appeler mon avocat...

ROBERTVous êtes libre de faire ce que vous voulez.

WILLIAM... pour qu’il nous prépare des papiers de mariage.

ROBERTMonsieur Dézéry.

WILLIAMVous vous êtes pas pour ça le mariage...

ROBERTMonsieur Dézéry...

WILLIAM...je suis sûr que chez vous avez un gros donjon sadomasochiste...

La respiration de Robert commence à être de plus en plus forte. Il ouvre le dossier et tourne quelques pages.

3.

WILLIAM (CONT’D)... pi que vous regarder des vidéos de tortures de petits chats parce que ça vous excite. Si jamais t’as besoin de plus de piquant, de l’autre bord du mur, il y a un gars qui bitche sur Faceboo...

ROBERTMarc Dézéry, un total de 15 ans de prison pour fraude, possession et revente, vol à main armé et oh surprise prostitution.

Le visage de William tombe

ROBERT (CONT’D)Marjolaine Aird, complice de vol à main armé, je m’en rappelle, je suis allé les arrêter dans un shacken Abitibi. Ton père pi ta mère avaient essayé de se cacher, mais c’étaient pas les plus vites. Possession aussi, prostitution, pour un total de 7 années derrière les barreaux.

WILLIAMOù est-ce que vous voulez en venir?

Robert pointe la chaise devant lui avec sa main de nouveau. William s'assoit en regardant Robert avec de gros yeux.

ROBERTWilliam Dézéry, c’est ton dossier au district. Il y a des années moins détaillées parce que t’étais en famille d'accueil, mais la cour criminelle nous a donné un petit résumé. Vol qualifié, vandalisme sur les codes universels, vol de clés...

WILLIAMC’est quoi ce petit show là?

ROBERTBen sur, ça a été fait avant ta majorité. J’en revient pas que le juge de la court de la jeunesse t’as laissé avoir un ordinateur maître.

4.

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WILLIAMJe ne vois pas le Shell.

William se lève et retourne vers le miroir à sens unique.

ROBERTBonne excuse... Faire semblant d’être handicapé. T’es né un crotté pi tu vas toujours l’être.

William cogne dans la vitre et s’adresse à celle-ci

WILLIAM(en criant)

Je pense que c’est l’heure de la pillule pour lui. Ça serait le fun que vous médicamentiez votre monde des fois. Je sais ben que les budget de la santé son pas hauts.

INT. POSTE DE POLICE - SALLE D’OBSERVATION - CONTINU

De l’autre côté du miroir, Matisse, jeune chef enquêteur, s’essuie de la sueur sur le front. Son visage est tout crispé.

INT. POSTE DE POLICE - SALLE B - CONTINU

ROBERTJe te l’ai dit y’a personne.

WILLIAMIl doit bien y avoir un psychiatre de service sur l’étage.

ROBERTOn peut tu arrêter de niaiser.

WILLIAMOuais, de quoi tu veux m’accuser?

ROBERTLe neuf janvier dernier, t’as dû entendre ça qu’il avait eu des attentats au centre-ville.

WILLIAMVaguement.

5.

ROBERTJe vais te rappeler les faits, le siège social Canadien de Walmart a dû être évacué à cause que le système d’aération aspirait l’air en dehors du building. Une vingtaine de personnes sont décédées à cause de suffocation. Après l’évacuation, on a constaté que qu’une partie du contenu du coffre-fort de l’entreprise avait disparu.

WILLIAMJe comprend pas. Je viens faire quoi là-dedans?

ROBERTJuste avant que ça arrive, une unité de maintenance travaillait sur le système d’aération.

WILLIAMEh ben. Les poissons nageaient pi les bicycles bicyclaient.

ROBERTQuelqu’un a déprogrammé l’unité de maintenance à distance Monsieur Dézéry.

WILLIAMCool...

ROBERTÉcoutez, vous vivez sur un salaire de crève-faim avec votre job de réinsertion sociale. Les prestations du B.S. ne sont pas très hautes non plus. Vous avez très peu de contact sociaux. Vous avez une intelligence au dessus de la moyenne. Un gars s’ennuie hein. Me semble que vous auriez des bons motif.

WILLIAMSi vous vouliez juste me dire ça, je peux m’en aller.

William marche jusqu’à la porte et tourne la poignée.

6.

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Matisse se dépêche pour ouvrir la porte de verre à William. William traverse le cadre de porte d’un pas ferme et arrive dans l’entrée.

MATISSE (CONT’D)Tu comprends, c’est quand même louche.

CAMILLE, une dame dans la cinquantaine d'apparence chaleureuse, la patronne de William, se lève d’un fauteuil lorsqu’elle voit William dans le lobby.

CAMILLEToi pi tes niaiseries là. Je perd encore de l’argent à cause de toi. Y’a pas personne pour ouvrir le café à matin.

William regarde par terre l’air fâché.

MATISSEOn n’a pas d’autre preuves de toute manière, mais fait attention à toi.

CAMILLEWilliam j’espère que t’as rien à te reprocher.

WILLIAMNe passe pas ton ordinateur à personne, surtout pas à Marine.

CAMILLEJe te donne des chance pi tu me déçois tout le temps

WILLIAM(en criant)

Eille les mères à matin.(à Camille)

T’es tu venu ici pour me faire un lift ou me tomber dessus?

Camille regarde William et lui fait signe de la tête pour sortir. William marche vers la porte avec sa boîte et attend.

CAMILLEBye Matisse là, merci.

Camille passe la porte et laisse William à l’intérieur. William pousse soupire et sort en poussant la porte avec son dos. Matisse retourne derrière la porte de verre. Raymond arrive près de la porte avec une tasse de café pleine et examine le lobby du regard.

8.

ROBERTOn a trouvé les plans du système neural de l’unité de maintenance dans votre ordinateur.

William se retourne et fronce les sourcils.

WILLIAMVous pouvez pas...

ROBERTOui, je sais il est bien crypté. Remarquablement même. Mais c’est drôle, quand mes gars sont venu vous voir ce matin, ils l’ont trouvé dans une boîte sur le bord du chemin. C’était un déchet.

WILLIAMJe ne pense avoir rien à rajouter. Mon avocat se chargera de communiquer avec vous.

ROBERTBon, je le prend comme un refus de collaborer. À bientôt monsieur Dézéry.

William sourie à Robert en ouvrant la porte et il quitte la pièce.

INT. POSTE DE POLICE - JOUR

William marche d’un pas lourd vers une porte de vitre au bout du corridor. Presque rendu à la porte, Matisse sort de la salle d’observation avec une grosse boîte dans les bras. William jette un regarde furibond à Matisse. Matisse plein de sueur fait un sourire nerveux.

MATISSEJe ne pouvais pas rien faire, ça me mettait en conflit d’intérêt jusqu’au coup.

WILLIAMC’est mon ordinateur ça?

MATISSEOui, je m’excuse.

William s’approche de Matisse pour lui arrache la boîte des mains.

7.

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Video

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Why Am I Doing ThisDocufiction

This short film is the first non-experimental video I directed since I started university in 2013. It

was an occasion to put into use the knowledge I acquired during my film studies and the expe-

rience I collected on movie sets. I was heavily inspired by Cinéma Vérité, Eisenstein’s theories and Chris Marker’s film Sans Soleil (1981). With

the help and creative input of my teammates Catherine Pépin, Andrea Tremblay and Nayla

Loisidis who were learning audiovisual produc-tion, we created a poetic hybrid between fiction

and documentary.

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Spy Kids (2001)but without kids:

MACHETE versionAlgorithmic Meme

This video meme was part of a research-creation project that was examin-

ing the culture of algorithmic memes raging in the late 2016. An algorithmic meme is a

generic kid’s movie cut down using very simple rules. I decided to make such a

meme myself to test the waters. This meth-od was very productive as I got to expe-rience being put down from YouTube by

Disney with an earlier version of this meme.

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Credit: Spy Kids. Dir. Robert Rodriguez. Dimmension Films, `2001. Film.

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Ain’t Got Rythm but Gimme Pizza

Algorithmic Meme This video mash-up is the second output of my research-creation project. It is a mash-up because the fad of algorithmic memes

was significantly slowing down as I was crafting this iteration. This meme meshes the popular song “Ain’t Got Rhythm” from

the kids’ cartoon Phineas and Ferb and “Gimme Pizza” from a direct-to-VHS Olsen

twins’ film.

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Credit: Marsh, Jeff “Swampy”, Bobby Gaylor, and Martin Olson. “Dude, We’re Gettin’ the Band Back Together!” Phineas and Ferb. Dir. Dan Pov-enmire. Disney Channel. United States, 8 Mar. 2008. Television.

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Graphic Design

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////////////////////////////////////////////////////Hate to love: Jour J

Photoshop ExerciseThis movie poster was an exercise where

I had to makeover an ad that I hated in the style of another one I loved. I was in Paris

when it was time to choose the ads and the Jour J (2017, France, Gaumont) poster

(on top) was irritating my eyes every day in every subway station. The one I love

(bottom) was being displayed at Les arts décoratifs. It was designed by Paul Cox in

2007 within the Helmo agency for an event called LUX. As an admirer of screen printing, I really liked the layering in it which I tried to

recreate in the final result.

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////////////////////////////////////////////////////////////Hate to Freestyle

Photoshop ExerciseIn this instance of the same project, I had

“carte blanche” to redesign the ad the I hated. Since I noticed that the film was

very patriarchal even though it was direct-ed by a woman, I decided to bust my ad.

I designed a simple background taking inspirations from the work of Saul Bass. As

if the movie was being corrected, I wrote over everything. Jour J fails the Bechdel test

(at least in the preview that I have seen) because there are more than two women in

the film, but when they talk to each other, it is exclusively about their love interest who is

the same man.

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Sound

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My Voice and MeAudio Portrait

In this composition, I was only required to produce a short audio

portrait and experiment with audio editing software. I wanted

the piece to be a reflection of my relationship with my voice. I have

always loved signing for myself, but never thought I had a particu-

larly great voice. From time to time, I would record myself just for fun. The final track is a remix of 10 years of those recordings accom-

panied with an experimental musi-cal composition.

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White ChristmasAudio Story

At the time that Donald Trump just won, nobody felt like they could

candidly make art without being political. The idea for this project

comes from the notion of nostalgia in Trump’s campaign in relation to the one in Christmas ads and

the glorification of a “white Christ-mas”. Using home-brewed Foley

and binaural recordings, I created a longer story, which was the only

requirement this time.

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