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Light from the outside world JEFF MILLS Christophe Mangou - direction Événement CONCERT Licences n°1-1093251 / n°2-1093253 / n°3-1093254 - photo © João Messias Le DJ Jeff Mills mixe avec l’Orchestre national du capitole de Toulouse Jeudi 1 er & vendredi 2 décembre 20 h - Halle aux grains 05 61 63 13 13 www.onct.toulouse.fr www.fnac.com - Sur l'application mobile La Billetterie, et dans votre magasin Fnac et ses enseignes associées CMJN 00/80/100/00

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Light from the outside world

JEFF MILLSChristophe Mangou - direction

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Le DJ Jeff Mills mixe avec l’Orchestre national du capitole

de Toulouse

Jeudi 1er & vendredi 2 décembre20 h - Halle aux grains

05 61 63 13 13 www.onct.toulouse.fr

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Sortir des frontières : Jeff Mills et l’orchestre symphonique

Un projet hors norme pour deux u n i v e r s t r a d i t i o n n e l l e m e n t étrangers l’un à l’autre : l’Orchestre national du Capitole rencontre le DJ et compositeur Jeff Mills. « Je ne me suis jamais résigné au fait qu’être DJ pouvait me couper de toute autre forme de création artistique », indique Jeff Mills. « J’aime partir dans le plus de directions possibles. Et il est évident qu’il y a des idées et des concepts qui nécessitent d’être exprimés autrement qu’a travers l’approche dance music ». Dès 2005, Mills avait collaboré avec l’Orchestre national de Montpellier à l’occasion du projet Blue Potential qui associait l’interprétation de quelques classiques du répertoire techno par l’orchestre, et qui donna lieu à un concert au Pont du Gard. « Je trouve que la musique électronique et la musique classique ont en commun une grande force émotionnelle  », poursuit-il. «  Il y a quelque chose de vraiment spécial dans le fait de ressentir le grand synchronisme de tous ces musiciens jouant ensemble. Il y a quelque chose de très confortable de travailler tout le temps avec des machines électroniques, mais je suis incapable de capturer le ressenti exprimé par un orchestre. C’est vraiment quelque chose d’unique.  », indique encore le musicien américain.

Passionné de science-fiction, Jeff Mills associe l’univers classique et la musique électronique pour un voyage en direction des astres. Dix-huit pièces, qui explorent neuf planètes et les espaces qui mènent de l’une à l’autre. Dix-huit mondes reliés par la quête de Jeff Mills, l’un des pionniers de la musique techno. Après avoir contribué comme DJ à l’émergence d’un courant techno à Détroit, sa ville natale, Jeff Mills s’est progressivement tourné vers la composition en s’inspirant d’œuvres totales telles que Metropolis de Fritz Lang ou 2001 L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Le projet mené avec l’Orchestre national du Capitole résonne donc avec ce désir de repousser les frontières. «  Le mélange du classique et de la musique électro produit toujours des résultats inattendus. […]. Cette performance musicale traite avant tout de nous, de notre manière de partager la même vision, les mêmes questionnements et convictions face a quelque chose de plus grand et de plus puissant que nous », confie Jeff Mills.

JeFF MILLS (né en 1963)Light from the Outside World

durée de l’œuvre : 1 h 25 environ

Light from the outside worldL’idée d’une musique des sphères est ancienne…

L’artiste de musiques électroniques Jeff Mills s’en empare et la rajeunit puissamment. Intemporel, inclassable, cosmogonique,

son projet est à l’image des constellations célestes.

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D’une musique des sphères à une musique stratosphérique

Jeff Mills héritier de Gustav Holst

Dès l’Antiquité grecque, harmonie céleste et harmonie musicale ont été rapprochées. Ainsi les poètes orphiques identifiaient aux sept planètes du système solaire, les sept cordes de la lyre. De même, Platon associait-il les neuf cordes de sa lyre aux neuf muses de l’art. Capable de réunir les contraires, de concilier l’inconciliable, la musique de la Grèce antique acquiert précocement une vocation morale, voire une visée politique : celle d’un art capable d’unifier la cité et de rendre leur sérénité aux âmes troublées. Au Moyen-Âge, la musique chrétienne succède à la musique morale. Au VIe siècle, le philosophe Boèce forge le concept de « musique des sphères » : trois musiques sont au monde. L’une « instrumentalis » (instrumentale) est dévolue aux hommes et reflète leurs imperfections. La deuxième, «   humana   » (humaine), est difficilement audible car elle imite la troisième, celle engendrée par le mouvement des planètes autour de la terre, la « musica mundana ». Chaque planète, en tournant autour de la terre, produit un son inaudible aux hommes et pourtant musical. Indissociable d’une pensée médiévale puis renaissante,

Dans son texte préliminaire à Light from the Outside World, Mills rappelle l’influence du compositeur anglais Gustav Holst dont les neuf Planètes ont inspiré son propre projet. Composé entre 1913 et 1917 alors que la Première Guerre mondiale ravageait l’Europe, le cycle des Planètes fait moins référence aux divinités mythologiques qu’à l’astrologie, perceptible dans les images associées aux constellations. Hommage au système solaire doublé d’une réflexion sur l’astrologie, Les Planètes s’inscrivent dans un panorama européen où la musique apparaît comme l’émanation du cosmos. Gustav Holst est ainsi contemporain du russe Alexandre Scriabine – mort en 1915 alors que le compositeur anglais achevait son cycle symphonique –, auteur de Prométhée ou le poème du feu, ou bien encore de L’Acte préalable, dont les enjeux cosmogoniques font largement écho aux Planètes. Dans l’ouvrage qu’il consacra aux Planètes, le musicologue Richard Greene note que «  L’ensemble de l’œuvre est une expérience humaine unique dans laquelle l’influence et les relations des planètes mènent au voyage psychologique.  » Cent ans exactement après le cycle de Holst, alors que notre conception des astres célestes a totalement

le concept de Musique des sphères associe l’harmonie divine à la quête d’harmonie propre à l’humanité. À de nombreux siècles de distance, Jeff Mills semble se souvenir du mouvement des sphères et d’une musique tendue vers un but moral lorsqu’il écrit  : «  Les humains ont toujours regardé vers le haut dans l’espace a la recherche de réponses - l’analyse d’autres planètes comme un moyen d’apprendre notre propre passé, présent et futur. L’avenir de l’humanité peut dépendre non seulement de ce que nous trouvons, mais aussi de la façon dont nous utilisons ces informations pour tirer parti des occasions qui pourraient créer des tremplins vitaux dans notre évolution. Chaque astre dans cet environnement cosmique attend notre arrivée.Planètes a été conçu et créé pour amener l’horizon de l’espace un peu plus près de notre propre monde - pour familiariser notre voisinage dans l’espoir de réduire la distance que nous percevons parfois inaccessible ou au-dela. La conception, le voyage et les observations de notre système solaire sont plus que le profilage scientifique et artistique. Ils sont sur le droit de la nature et ce que nous avons hérité comme vivant, la respiration et le rêve des choses. »

changé, l’impact de Holst sur tous les musiciens passionnés par les cieux reste perceptible. S’il est une dernière influence dont l’ombre plane sur le projet, c’est bien celle d’Alexandre Scriabine, le contemporain russe de Holst  : hanté par l’idée d’un art total où toutes les sensations (ouïe, vue, toucher…) seraient mises en œuvre, Scriabine développa les théories synesthésiques, cherchant des correspondances entre les couleurs musicales et les couleurs picturales. Par sa réflexion sur le cinéma, par ses collaborations avec le milieu de l’art contemporain – en 2009, il développa une installation visuelle et auditive au Centre Pompidou à l’occasion de l’exposition sur le futurisme –, Mills creuse le sillon laissé par Scriabine. Sa quête d’une musique sphérique, animée par des enjeux philosophiques résonne pleinement avec le musicien russe : «  Light from the Outside World explore la force majeure qui réside dans notre Soleil le plus proche. Les constantes impulsions d’énergie qui nous confèrent notre vie physique et spirituelle afin que nous puissions continuer a irradier dans la spirale en expansion de l’évolution humaine. » (Jeff Mills)

Charlotte Ginot-Slacik

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CHrIStoPHe MAnGoUDIreCtIon

© Pablo de Selva

Invité régulier de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse depuis plusieurs saisons, la collaboration de Christophe Mangou avec l’orchestre s’étend, depuis la saison 2012 - 2013, à l’élaboration de son projet pédagogique. Il est dans ce cadre à l’origine de plusieurs commandes originales et ambitieuses, comme par exemple le conte musical Eva pas a pas, de Sylvain Griotto, créé en mars 2015. Durant la saison 2016-2017, il dirige une vingtaine de représentations, parmi lesquelles la création mondiale de l’Ile Indigo, conte musical participatif, et Light from the Outside World avec Jeff Mills.Lauréat du célèbre concours Donatella Flick à Londres en 2002, Christophe Mangou se voit attribuer le titre de chef assistant du London Symphony Orchestra pendant deux ans. Il est ainsi amené à travailler

avec le chef principal Sir Colin Davis et les chefs invités de ce prestigieux orchestre, entre autres, Bernard Haitink, Mariss Jansons, Michael Tilson Thomas, Antonio Pappano, Sir John Eliot Gardiner, Emmanuel Krivine…Dernièrement, il a notamment collaboré avec l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, l’Orchestre national d’Ile-de-France, l’Orchestre national de Lille, l’Orchestre lyrique de Région Avignon-Provence, le Philharmonia de Londres, le BBC Symphony Orchestra, l’Orquestra Sinfonica do Porto, l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, l’Orchestre de la Radio Roumaine, l’Orchestre de Pau, l’Orchestre national de France... Ses prochains engagements l’amèneront à diriger, entre autres, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, l’Orchestre national de

Lille, l’Orchestre lyrique de Région Avignon-Provence, l’Orchestre national d’Ile-de-France, l’Orchestre national de Lorraine, l’Orchestre national de Lyon, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, le Kazakhstan State Symphony Orchestra, le Noord Nederlands Orkest, le Philharmonie Zuidnederland, le Malmö Symfoniorkester et le Britten Simfonia au Barbican à Londres. Tout en poursuivant sa carrière de chef classique, Christophe Mangou, musicien éclectique, s’attache à développer des projets fondés sur des collaborations originales entre musiciens classiques, Jazzmen, et autres artistes d’horizons différents…Depuis septembre 2012, il collabore avec Jeff Mills, DJ de renommée mondiale, sur ses différents projets (Light from the Outside World ainsi que Planets, créé à Porto).

Ils se sont déjà produits en France (Salle Pleyel à Paris, Nouveau Siècle à Lille), Australie (Melbourne Festival), Portugal (Casa da Musica, Porto), Suède (Malmö Live Konserthus), Hongrie (Millenaris Teatrum à Budapest), Pologne (Katowice), Belgique (Festival de Gent), et des dates sont prévues à l’Auditorium de Lyon, à la MC2 de Grenoble, à la B.A.M à Metz. Ils sont également réinvités cette saison au Concertgebouw à Amsterdam et au Barbican à Londres.P o u r e n r i c h i r s o n c h a m p d’expression, il se forme depuis 2004 au « Soundpainting », technique de composition en temps réel basée sur de l’improvisation dirigée, permettant  de repousser les «  frontières  » apparentes entre les différents mondes artistiques qu’il cotoie, et crée à Paris l’ensemble Amalgammes (ensemble- amalgammes.fr).

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JeFF MILLS DJ

© Messias

Dès le départ, les premières œuvres du DJ, producteur et artiste Jeff Mills explorent des thèmes futuristes et de science-fiction. Pour Jeff Mills, le futur est un puissant moteur de création. Jeff Mills ne s’est jamais reposé sur son statut de DJ, ne cessant de multiplier les performances exceptionnelles. Il compose la bande sonore pour Metropolis de Fritz Lang en 2000. En 2001, il est à l’origine de la conception de Mono, une sculpture et installation monolithique inspirée par le film de Stanley Kubrick, 2001 : L’Odyssée de l’Espace qui a été exposée au Musée du Centre de culture contemporaine de Barcelone, le CCCB, dans le cadre du Festival Sónar, festival de musique électronique.

Depuis 2006, Jeff Mills crée et raconte l’histoire de la vie et des périodes obscures que traverse un personnage de fiction à travers The Sleeper Wakes, The Power, The Messenger, The Jungle Planet. Jeff Mills participe à de nombreux projets de bande sonore de films dans le cadre de collaborations avec la Cinémathèque Française et la Cité de la Musique à Paris, projets parmi lesquels peuvent être citées ses performances de ciné-mix uniques en leur genre pour Cheat (Cecil B. DeMille), October (Sergei Eisenstein), Fantastic Voyage (Richard Fleischer), etc... Au cours de l’automne 2013, Jeff Mills présente son premier spectacle solo en tant qu’artiste contemporain à La Passerelle à Saint-Brieuc sous le titre Centrifugal Force dans lequel il

développe le concept de mouvement de spirale infinie au travers de différentes installations sonores et visuelles. Parallèlement, il se produit à la prestigieuse Fondation Vasarely à Aix-en-Provence avec Chronicles of Possible World, une performance de 7 heures autour de l’exploration des exoplanètes, en collaboration avec le laboratoire d’astrophysique de Marseille. En 2014, Jeff Mills travaille en partenariat avec la cinéaste française Jacqueline Caux pour créer Man From Tomorrow. Le film livre un portrait sensible, poétique et vagabond du DJ, tant graphique que musical, emprunt de la perception intime que la cinéaste Jacqueline Caux a des sons futuristes de Jeff Mills. La première de Man from Tomorrow a

été accueillie par le Musée du Louvre. À la suite de cette expérience, il est invité par l’Auditorium du Louvre à être le 9e artiste en résidence de Duos Ephémères pour l’année 2015. Jeff Mills collabore depuis de nombreuses années avec des orchestres symphoniques et il a été le premier DJ à donner des concerts avec enregistrement en DVD pour toucher un plus vaste public. Tout commence en 2005 avec l’Orchestre National de Montpellier sur Le Pont du Gard. L’œuvre intitulée Blue Potential avait été arrangée pour l’orchestre par le jeune compositeur français Thomas Roussel. En 2012, Jeff Mills interprète une nouvelle version de ce projet orchestral désormais intitulé Light from the Outside World.

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PROCHAIN CONCERT

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PREMIER VIOLON SOLOJan Orawiec

PREMIERS VIOLONSVitaly RasskazovJacqueline BourdariasSylvie MougeatMary RandlesSébastien PlancadeOlivier AmielAude PuccettiJulia RaillardIsolde Ferenbach

SECONDS VIOLONSAudrey LoupyYves SapirEdwige FarencAlexandre DalbigotGuilhem BoudrantEstelle BartolucciEléonore EppQuentin Debroeyer

ALTOSLambert ChenLaura EnsmingerIsabelle MensionMailyss Cain

Anne-Sandrine DuchêneSolenne Burgelin

VIOLONCELLES Vincent PouchetElise RobineauSébastien LaurensMarie GirbalLéa Birnbaum

CONTREBASSESFlorent BarnaudVictor Garcia GonzalezConor Mc CarthyTarik Bahous

FLÛTES Sandrine TillyClaude RoubichouRebecca Contreiras

HAUTBOISChi Yuen ChengJean Michel Picard

CLARINETTESDavid MinettiJean-Paul Decamps

BASSONS Estelle Richard

Mylène Poulard

CORS Thibault HocquetArnaud BonnetotFrançois LugueBenoit Hui

TROMPETTES Rene-Gilles RousselotThomas PesquetNicolas Pardo

TROMBONES David LocqueneuxPatrick DubarryFabien Dornic

TUBASylvain Picard

TIMBALESEmilien Prodhomme

PERCUSSIONS Thibault BuchailletChristophe DewarumezMatthieu ChardonPIANOInessa Lecourt

Formation Orchestrale

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