chapitre 1

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Chapitre 1 : Le modèle Keynésien simplifié Comme nous l’avons souligné la théorie keynésienne s’est édifiée sur le rejet du postulat classique. Le postulat classique c’est le fait qu’on a une courbe de demande et d’offre sur le marché du travail ou on a un équilibre de plein emploi. La critique des fondements de l’équilibre de plein emploi l’a conduit à une vision alternative et monétaire. Pour se faire Keynes a privilégié la demande effective et ainsi de subordonner la logique de l’activité économique aux anticipations des chefs d’entreprise. Pour lui, le niveau de la demande effective détermine le volume de l’emploi mais dépend lui- même de ma consommation attendue tant en termes de biens de consommations que de biens d’investissements. On comprend dans ce cas l’importance centrale que revêt la définition de ces fonctions de consommation et d’investissement et qu’elle soit depuis des décennies l’objet d’une vraie controverse. Ce débat nous allons le voir, à nourri la réflexion macroéconomique et continu d’être une véritable actualité. Il nous permettra d’examiner l’expression et les limites du modèle Keynésien. Préambule : Le circuit économique François Quesnay est le premier à proposer une vision de circuit. C’est un circuit de revenu. Supposons, que nous sommes dans une économie fermée. Marché financier Facteurs de production Revenu Dépense de consommation Bien de consommation Épargne Entreprise de biens Entreprise de biens de consommation Marché financier Ménages

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Chapitre 1 : Le modèle Keynésien simplifié

Comme nous l’avons souligné la théorie keynésienne s’est édifiée sur le rejet du postulat classique. Le postulat classique c’est le fait qu’on a une courbe de demande et d’offre sur le marché du travail ou on a un équilibre de plein emploi. La critique des fondements de l’équilibre de plein emploi l’a conduit à une vision alternative et monétaire. Pour se faire Keynes a privilégié la demande effective et ainsi de subordonner la logique de l’activité économique aux anticipations des chefs d’entreprise. Pour lui, le niveau de la demande effective détermine le volume de l’emploi mais dépend lui-même de ma consommation attendue tant en termes de biens de consommations que de biens d’investissements. On comprend dans ce cas l’importance centrale que revêt la définition de ces fonctions de consommation et d’investissement et qu’elle soit depuis des décennies l’objet d’une vraie controverse. Ce débat nous allons le voir, à nourri la réflexion macroéconomique et continu d’être une véritable actualité. Il nous permettra d’examiner l’expression et les limites du modèle Keynésien.

Préambule : Le circuit économique

François Quesnay est le premier à proposer une vision de circuit. C’est un circuit de revenu. Supposons, que nous sommes dans une économie fermée.

Marché financier

Facteurs de production Revenu Dépense de consommation Bien de consommation Épargne Actifs financiers Biens d’investissements

Les ménages offrent leur force de production aux entreprises et perçoivent un revenu en échange appelé « Y ».

Entreprise de biens de production

Entreprise de biensde consommation

Marché financier

Ménages

C = consommation S = épargne

Les ménages vont redistribuer leur revenu entre la consommation et l’épargne. Apres avoir consommé des biens de production, ils vont essayer de faire prospérer leur épargne sur le marché financier. Sur ce marché on trouve :

Les actions : si l’affaire ne marche pas on perd son argent, si l’affaire marche on à le droit à une part du bénéfice de l’entreprise appelé dividende. C’est un titre de propriété. Deux types d’actionnaire sur le marché financier : les grands actionnaires qui contrôlent et orientent le groupe et la grande masse des gens qui spéculent et s’intéresse à la plus-value.

Les obligations : un agent prête de l’argent a une entreprise qui garantit de lui rendre l’argent qu’on lui a prêté avec un intérêt. Le risque est l’émetteur (si il fait faillite par exemple) cependant on a toujours un engagement à rendre, rembourser sa dette. C’est un titre de créance.

C’est la confiance qui va régler l’activité économique. Le niveau d’anticipation conditionne le niveau de l’activité économique.

Y = C+IY = C+S

Section 1 : La consommation

1) Définition

Contrairement à la micro, il ne s’agit pas ici d’étudier les choix de consommation effectué par des agents rationnels dans un univers contraint mais de définir des relations susceptibles d’établir une liaison globale entre la consommation et ce qui peut apparaitre comme ses principaux déterminants.De quelle consommation s’agit-il ? Quelles en sont les diverses représentations ?

1.1 Les divers types de consommation

Il existe deux types de consommation : L’intermédiaire : elle correspond à ce que l’on appelle aussi des inputs (intrants) qui

permettent la production de biens La finale qui est destinée aux ménages. C’est simplement cette dernière qui nous intéresse.

Pour Keynes, les entrepreneurs anticipent la consommation des ménages et celle-ci est liée aux revenus. S’agissant d’une consommation globale de produits finaux, la principale difficulté est l’agrégation des quantités (comment additionner des biens finaux de nature différente). C’est pour cela que Keynes considère que la mesure ne peut être que monétaire et donc se faire en pondérant les quantités par les prix monétaires. C’est l’une des raisons pour lesquelles une grande partie de son analyse peut être considérée comme se déroulant à court terme car à court terme les prix varient peu. Par ailleurs, l’auteur fait abstraction du progrès technique et donc des variations possibles de la structure des prix. En outre, il existe chez Keynes une aversion pour la longue période.

1.2 Les diverses formes de représentation

C = consommation I = investissement

I = S

Y = C + I

La consommation chez Keynes dépend du revenu soit C = C(Y). La consommation est une fonction du revenu. Il existe trois types de représentation.

1.2.1 Fonction linéaire

On dit qu’une fonction est linéaire lorsqu’elle est sous la forme C = cY ou c représente la PmC

C

Y

La dérivée 1ère est la pente de la droite. ∂C est la variation de la consommation et ∂Y est la variation du revenu. Ce rapport de variation s’appelle propension marginale à consommer pour Keynes.

Dans le cas de la fonction linéaire : PmC= PMC ou

La propension moyenne est constante dans la fonction linéaire. C augmente dans la même propension que Y. En conséquence, la fonction linéaire ne peut pas décrire la loi psychologique fondamentale.

1.2.2 Fonction affine

C

Y

C’est une fonction incompressible c’est à dire que si Y = 0 on consomme quand même grâce à l’argent qu’on devait épargner mais que l’on préfère consommer ou par le crédit que l’on a contracté.

C0 = consommation autonome/incompressible

1.2.3 La fonction concaveC

C = cY

C = cY + C0

C0

La consommation augmente proportionnellement au revenu

∂C∂Y

=c

C = C(Y)

PMC = C Y

Quand le revenu augmente, la consommation augmente mais de moins en moins vite

2. La formulation de la fonction keynésienne

Pour exprimer sa fonction de consommation, Keynes se repose sur ce qu’il appelle la loi psychologique fondamentale et qu’il explique comme suit dans le chapitre 8 de « La théorie générale » (1936) : « La loi psychologique fondamentale sur laquelle nous allons nous pouvons nous appuyer en toute sécurité à la fois en raison de notre connaissance de la nature humaine et a postériori en raison de renseignements détaillés de l’expérience. En moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroitre leur consommation à mesure que leur revenu croit mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement des revenus ».

Cette loi qui relie bien le revenu globale a la consommation globale mais comment peut-elle être représentée ? On peut en fait lui donner les trois représentations possibles de la fonction de consommation mais les conclusions diffèrent.

2.1 Représentation par la fonction de consommation affine

La propension marginale a consommer est entre 0 et 1 (si elle est égale à 0,2 alors je consomme 20% du revenu).

∂C∂Y

=c ¿)

C0 > 0

La propension marginale à consommer est plus petite que la propension moyenne.

Dans Le chapitre 10 « La théorie générale » de Keynes, la propension marginale à consommer n’est pas la même quel que soit le niveau de l’emploi. Il est probable qu’en règle générale, elle tend à diminuer quand le revenu réel augmente, la communauté ne désirant consommer une proportion graduellement décroissante de son revenu. En d’autres termes, Keynes nous dit que quand le revenu augmente la propension marginale à consommer tend à diminuer. La fonction concave décrit parfaitement la loi psychologique fondamentale et celle sur la propension marginale à consommer.

2.2 Implication du choix de la fonction

∂C∂Y

>0 ∂ ²C∂Y ²

<0

C = cY + C0

Les trois fonctions induisent une gradation dans les conclusions quand a l’évolution de la consommation par rapport aux revenus et définissent des configurations différentes du rôle qui peut être assigné à l’état.

Dans le cas de la fonction linéaire, C/Y = c = constante, la consommation suit les revenus, il n’y a pas d’obligation de soutenir la demande par l’intervention de l’état.

Dans le cas de la fonction affine, au fur et a mesure que le revenu augmente la propension marginale reste constante en revanche la propension moyenne baisse par rapport au revenu. L’intervention se justifie car si la demande est insuffisante alors baisse de la production…qui peut amener au sous-emploi.

Dans le cas de la fonction concave il y’a une diminution relative a la fois de la propension marginale et moyenne. Par conséquent, l’augmentation du revenu rapprochera inéluctablement de la crise. L’intervention de l’état dans ce cas est une nécessité absolue.

Quel est parmi ces trois fonctions celles qui correspond le mieux a la réalité économique ?

La réponse à cette question est fondamentale. D’une part à cause de la place occupée par les liens qui existent à la démarche Keynésienne entre consommation et offre globale et, d’autre part à cause des indications que nous venons d’évoquer quand a la nécessité d’intervention de l’état. Nous pouvons dans ces conditions mesurer l’importance de l’enjeu qui va d’abord se situer sur le plan empirique puis sur le plan théorique. Est-ce que dans la réalité observée Keynes a raison ou tort ?

3. Les vérifications empiriques et leurs enjeux

Il s’agit d’un ensemble de travaux qui ont débuté immédiatement après la guerre et dont les conclusions contradictoires ont alimenté le débat tant sur le plan de la méthode que les conclusions. Il résulte de ces travaux que la fonction de consommation Keynésienne est vérifié à court terme mais infirmé à long terme. Des tests ont été effectués soit sur des séries temporelles, soit sur des coupes instantanées.

3.1 Les séries temporelles Ct

Yt

Ct = cYt + C0

3.1.1 Les séries à long terme

Ct Yt

C1 Y1

C2 Y2

C3 Y3

… … Cn Yn

Les premières vérifications ont été effectuées par Simon Kuznets sur la période 1868-1938 de l’économie américaine pour tenter d’identifier la nature de la relation. Il trouve une fonction : Ct = 0,86Yt. Cela signifie que Keynes a tort et que la loi psychologique fondamentale est invalidée, l’état n’a pas besoin d’intervenir car on est en présence d’une fonction linéaire.

3.1.2 Les études temporelles à court terme

Il s’agit là encore d’étude de corrélation visant à trouver une équation du type Ct = cYt+C0

Il s’agit du même type de fonction sur des périodes beaucoup plus courtes, par exemple la consommation en France sur la période de 1965-1974, la fonction était Ct = 0,82Yt + 12,58. C’est une fonction affine donc Keynes à raison. La loi psychologique fondamentale fonctionne à court terme.

3.1.3. Les études en « coupe instantanées »

Au lieu de considérer la consommation globale et le revenu global et d’en rechercher la corrélation, la méthode dite des coupes instantanées considère la répartition des revenus à un moment donné en considérant par exemple une analyse en CSP. On identifie ainsi la répartition de la population par tranches de revenu et on considère la consommation qui lui est associée. Ce type d’analyse en période infra courte (très petite) à confirmer les analyses observées en courte période c’est-à-dire l’existence de fonctions affines. On peut tirer trois conclusions de ces études empiriques sur le comportement global de consommation par rapport au revenu :

Dans la mesure ou la relation mise en évidence entre consommation globale est systématique linéaire ou affine, on peut raisonnablement écarter la forme concave

Il semblerait que l’on puisse accepter la forme affine et donc la loi psychologique fondamentale qu’il a sous-tend.

On peut en revanche raisonnablement rejeter la forme affine à long terme dans la mesure ou prédomine la fonction linéaire dont on a vu l’incompatibilité avec la forme de la fonction Keynésienne.

Keynes a raison à court terme mais non à long terme.

4. Les reformulations post keynésienne et monétariste

4.1 La théorie du revenu relatif

Cette analyse a essentiellement été développée par J. Duesenberry et F. Modigliani.

4.1.1 Les effets relatifs

J. Duesenberry tente des 1949 de trouver le moyen de réconcilier des résultats obtenus en coupe instantanée pour lesquelles la PMC est décroissante et les résultats observés en longue période selon lesquels la PMC est constante. J. Duesenberry fait l’hypothèse que les modes de consommation entre les diverses catégories d’agents ne sont pas indépendants. Il suppose l’existence d’une interdépendance entre catégories sociales basée sur un effet de démonstration ou de snobisme de telle sorte qu’un groupe d’agent (groupe 1) aura une propension à consommer plus forte que celle d’un autre groupe d’agents (groupe 2) parce qu’il cherchera a imiter son comportement qu’il juge meilleur. Supposons sur l’économie ne se compose que de deux groupes : le premier groupe d’agent (les pauvres) et le second (les riches).

Groupe 1 : U1

Groupe 2 : U2 = 1 – U1

C = C1U1Y + C2U2Y = (C1U1 + C2U2) x Y

C1 et C2 représente les propensions à consommer des 2 groupes de telle sorte que C1 > C2

La PMC de la collectivité va pouvoir être définie par: CY

Dans le modèle de Duesenberry, la PMC est constant dans le temps, alors, une étude en coupe instantané fait apparaître une baisse relative de la PMC avec l’accroissement du revenu. L’hypothèse est mise, consistant à admettre un effet de démonstration qui permet d’expliquer pourquoi la croissance du revenu au bout d’un temps n’entraîne pas une diminution de la propension à consommer.

4.1.2 L’effet retard de la théorie du revenu relatif

Duesenberry introduit une seconde explication selon laquelle la fonction de consommation des ménages dépend a la fois du revenu courant Yc et du revenu maximum Y.

C = Max¿)

Y2 > Y1

Y1 Y2 Y3

4.2 La théorie du revenu permanent

Milton Friedman à tenter à son tour de de proposer une solution à l’énigme la fonction de consommation. Pour se faire il va proposer sa théorie. Son explication repose sur deux hypothèses :

H1 : la consommation dépend du taux d’intérêt et de la richesse des agents et non de leur revenu courant.

H2 : les agents introduisent dans leur calcul des anticipations sur leur revenu futur.

Si le premier point est inspiré par la théorie Fisherienne, le second point en revanche est totalement original.

4.2.1 La théorie Fisherienne de la consommation

= C1U1 + C2U2

C = (Yc ,Y )

Il s’agit d’une analyse de la consommation en fonction du niveau de richesse et du taux d’intérêt et non plus uniquement en fonction du revenu. La fonction de consommation classique dit que la consommation ne dépend pas que du revenu, elle dépend aussi de la richesse. L’auteur admet que les agents peuvent transférer leur pouvoir d’achat d’une période à l’autre de telle sorte qu’ils sont capables d’établir des choix intemporels pour leur consommation. Fisher pose comme postulat que les agents préfèrent consommer dans le présent que dans le futur. On parle dans ce cas du postulat de préférence pour le présent. En d’autres termes, je préfère consommer aujourd’hui que demain, sauf si j’ai un intérêt à consommer dans le futur. La consommation, l’épargne et le taux d’intérêt sont liés et résultent de la théorie de la préférence pour le présent de Fisher. L’épargne c’est la renonciation à la consommation. Le taux d’intérêt est le prix de la renonciation à la consommation.

T0 T1 T2 TN

A0 A1= A0 (1+i) A2 = A1 (1+i) AN = AN-1(1+i) A2 = A0 (1+i)² AN = A0(1+i)n

A0 = A1

(1+i) A0 = A2 A0 = AN

(1+i)² (1+i)n

Supposons que je considère un flux de revenu mais que je ne vais pas le percevoir tout de suite.

R =

4.2.2 Expression de la théorie de Robin Verman

Friedman reprend des parties des développements proposés par Fisher selon lesquels la consommation dépend du taux d’intérêt. L’apport de l’auteur repose sur la formulation du processus par lequel les agents anticipent le revenu et détermine leur richesse et leur revenu permanent

a. La notion de revenu permanent

Friedman définit la richesse R comme la somme des revenus futurs disponibles quand l’horizon temporel de l’individu est infini.

R = Yadt ou Ya

dt = revenu disponible anticipé (1)

(1 + i)t

Le revenu permanent est un revenu constant qui aurait la même valeur présente que la richesse.

(2)

Yp désigne le revenu permanent

Yp = iR (3)

Yt

(1+i)t

Ce qu’on démontre là c’est que pour un taux d’intérêt déterminé et un capital déterminé, si je ne touche jamais au capital, alors je peux avoir un revenu permanent. Chez Keynes nous avons vu que la consommation dépend du revenu.

Du point de vue de l’interprétation économique, le revenu permanent correspond au stock qui peut être dépensé ou consommé annuellement en laissant intact le stock de richesse (c’est la dépense des intérêts de la richesse anticipé). Cependant, le revenu observé diffère du revenu permanent Yp d’un montant Yt (revenu transitoire tel que Y = Yp+Yt qui peut être positif ou négatif et qui modifie la base du revenu permanent). Le revenu effectif peut être supérieur ou inférieur au revenu permanent du fait de l’existence du revenu transitoire.

Revenu transitoire tel que Y = Yp + Yt ou Yp désigne le revenu permanent. (4)

Cp= γYp = γiR

Friedman défini donc la consommation des ménages comme une fonction du revenu permanent. Dans l’équation (5), γ représente la propension moyenne (ou marginale) à consommer, ainsi la théorie du revenu permanent permet de montrer que la consommation à long terme ne dépend pas du revenu transitoire qui peut être épargné si il est positif ou financé par emprunt si il est négatif.

La relation de proportionnalité entre consommation et revenu permanent s’applique et permet d’expliquer l’écart entre les observations à long et à court terme.

b. Explication de l’écart et observation en coupe instantané

En coupe instantané, la relation entre consommation et revenu mesuré est affine et non linaire parce que la variabilité du revenu mesuré est plus forte que celle du revenu permanent.

Ils auront une propension moyenne à consommer inférieure à la moyenne puisque leur consommation dépend de leur revenu permanent. En revanche les manges qui ont un revenu faibles c’est-à-dire lorsque Y1-Yp1 = Yt1 > 0.

Ces ménages ont notamment une propension à consommer plus forte.

Le meilleur moyen de contrer l’argument de l’adversaire est d’accepter les hypothèses de l’adversaire, puis de démontrer qu’il a tort.

4.3 La théorie du cycle de vie

Elle a été proposée par Ando et Modigliani deux économistes italo américains en 1963. Les auteurs remarquent que la structure du revenu des agents évolue au court de leur vie de sorte qu’il est nul au début, fort à l’âge adulte et décroissant au moment de la retraite. Ils supposent en outre qu’ils sont rationnels et maximisent leur satisfaction en faisant l’hypothèse que si un agent emprunte ou épargne au cours de sa vie, il le fait dans le but d’adapter la structure temporelle de ses ressources à ses besoins. Ando et Moulinai font l’hypothèse que les agents empruntent pendant la jeunesse, accumulent a l’âge adulte et désépargne pendant leur retraite. Dans sa version la plus simple la théorie du cycle de vie suppose que les consommateurs connaissent les dates de leur retraite et de leur décès.

H1 : on suppose que l’individu gagne un revenu constant Y sur chaque période d’activité et que le revenu devient nul à l’âge de la retraite.

H2 : On suppose que l’individu cherche à maintenir un niveau de consommation constant et inférieur à Y au cours de sa vie.

H3 : le patrimoine de la richesse passe par un maximum au moment de la retraite et s’annule au moment du décès.

La richesse est la somme des revenus futurs actualisés. Ando et Modigliani supposent que les revenus sont constitués d’une part des revenus du travail YL

t et des revenus de la propriété c’est-à-

dire at.

Le revenu du travail YLt est commun. On suppose que les revenus du travail lui sont proportionnels

de telle sorte que :

Désépargne

Y

C

Epargne

A court terme, la valeur des actifs est donnée et la consommation varie en fonction du revenu suivant des équations 5 ou 6. Dans ce cas, la propension moyenne diminue avec le revenu. A plus long terme, les actifs s’accumulent et l’augmentation de leur valeur réelle implique un déplacement vers le haut de la fonction de consommation de courte période. La propension moyenne à consommer évolue selon la relation :

A long terme, la propension moyenne à consommer est constante et la fonction de consommation est plutôt linéaire. La théorie du cycle de vie confirme et justifie la théorie Keynésienne d’une fonction affine à court terme et linéaire à long terme. La différence avec Friedmann provient essentiellement de la prise en compte de l’anticipation adaptative de la part du consommateur. A contrario, Ando et Modigliani attache davantage d’importance au revenu de la propriété.

Nous avons vu à travers cet exemple la manière dont un débat théorique s’organise et nous avons contribué à éclaircir la définition de la fonction de consommation tout en exprimant le cadre qui s’est constitué et qui finalement est accepté par les parties. Pour autant, ce débat ne tranche en aucune manière la question de la légitimité de l’intervention de l’état de manière définitive. Les post Keynésiens continueront a soutenir ce point de vue et les héritiers des classiques, apprenait les vertus des marchés et la neutralité de l’Etat.

Section 2 : Définition de la fonction d’épargne

Dans le modèle keynésien simplifiée, la fonction d’épargne est déduite de la fonction de consommation. Pour Keynes il y’a au moins un point sur lesquelles économistes sont d’accord : l’épargne est l’excès de revenu sur la dépense pour la consommation.

L’épargne est un résidu du revenu tel que :

(1) S = Y – C

On peut donc comme pour la consommation définir une propension marginale à épargner :

Le revenu national s’écrit :

La somme des propensions moyennes à consommer et à épargner : CY

+ SY

= 1

De même : ∂C∂Y

+ ∂S∂Y

= 1

Si l’on envisage une fonction de consommation Keynésienne affine à court terme

C = cY + C0

S = Y – CS = Y – (cY + Co)S = (1 – c) Y – Co ou (1 – c) = s

Soit

Chez les classiques, Fisher, l’épargne c’est l’Actium de la préférence pour le présent. Cet Actium de préférence par le présent fait que l’on renonce d’autant plus à une consommation présente qu’ l’on a d’espoir d’avoir une consommation future meilleure (cela dépend du taux d’intérêt). L’épargne (part du revenu non consommé) est la renonciation à la consommation présente, c’est une consommation différée ou l’arbitrage se fait par le taux d’intérêt. Chez Keynes il y’a une propension marginale à consommer et épargner sui se font en fonction du revenu. Les pauvres auront tendance a beaucoup consommer et ceux a haut revenu à épargner beaucoup. L’épargne est une attitude de calcul individuelle d’un côté (Fisher) et d’un autre coté chez Keynes c’est une vision socio psychologique, en fonction du niveau de revenu on a des comportements de consommation et d’épargne.

Exemple: Soit la fonction de consommation C = 0,7Y+12

1) Déterminer l’équation de la fonction d’épargne2) Déterminer la valeur du revenu pour laquelle l’épargne est nulle3) Tracer le graphique de la fonction

1) On a S = sY-C0

s = 1- c donc s = 0,3 S = 0,3Y-12

2) On résout 0,3Y-12 = 0 Y = 40

Y = C + S

s = sY – C0

3)

Section 3 : Revenu d’équilibre et le multiplicateur d’investissement

1. Le modèle keynésien simplifié

a. Les hypothèses de base

L’idée générale est de montrer que l’augmentation de l’investissement entraine un accroissement pus important du revenu et donc de l’emploi. Pour mettre en évidence un tel mécanisme il est nécessaire que l’économie satisfasse trois hypothèses formulées par Keynes :

H1: Il existe une relation particulière entre le niveau de production et le niveau général des prix. Keynes se place à court terme. Il suppose qu’en situation de sous-emploi c’est-à-dire tant que le niveau de production est inférieur a un seuil de plein emploi YPE, le système productif répond aux variations de la demande sans variation de prix. En revanche, lorsque le niveau de plein emploi est atteint toute augmentation de la demande se traduit par une augmentation des prix. Donc si l’on suppose que les entreprises s’attendent à une augmentation de la D, on a 3 réactions envisageables :

l’augmentation de la production si on est en situation de sous-emploi l’augmentation des prix de vente une combinaison des deux réactions précédentes.

La courbe ci-dessous s’appelle « courbe en L inversé »

H2: La quantité de travail est constante. Le nombre de travailleurs disponibles est également constant, c’est-à-dire que YPE = constante. De même, la quantité capitale est constante et on suppose

qu’il n’y a pas de variation dans le registre des techniques. Autrement dit, à court terme, la capacité de production est constante.

H3: Y = C + I (1) avec Y < YPE

b) Introduction aux équations de comportements

Equation de consommation avec C = C(Y) (2)La propension marginale à consommer noté c (ou 0<c<1) = C

YL’inverse est supposé exogèneI = I (3)

(1) par (2) et (3)

Y = C(Y) + I (4)

On peut écrire (1) sous la forme suivante

Si on introduit une perturbation de l’équilibre 4, qui se traduit par une variation du niveau de l’offre globale d’un montant Y, celui-ci se répercute sur la consommation et l’investissement de la manière suivante : Y + ∆Y = C + ∆C + I + ∆I (5)

(5) (1) = ∆Y = ∆C + ∆I ∆I = ∆Y - C (6)

c) Le multiplicateur

Le multiplicateur d’investissement noté k est le rapport d’accroissement de la production ou du revenu Y à l’investissement I.

k = Y IDonc ∆I = ∆Y k

On a (6) : ∆I = ∆Y - C ∆Y k

= ∆Y - C

Exemple: soit deux pays, le pays A caractérisé par une PmC de 0,8 et le pays B caractérisé par une PmC de 0,2. On injecte le même montant d’investissement, I = 1000 unités. Quel est le résultat en termes de variation du revenu dans chacun de ces pays ?

2. Equilibre macroéconomique, « diagramme à 45 degré »

L’équilibre Keynésien, comme nous l’avons vu, s’intéresse prioritairement au sous-emploi et cherche les conditions autorisant l’utilisation des capacités productives inemployées. De ce point de vue, le diagramme à 45° a été historiquement une des premières formulations commodes pour exprimer, de manière simplifié, le cadre keynésien. Plusieurs étapes vont nous permettre d’opérer cette représentation.

2.1 Position des principales courbes sur le graphe

Sur un même graphique sont représentées et liées différentes fonctions.

La première bissectrice en rouge représente l’ensemble des points d’équilibre entre le revenu national et sa répartition en épargne et consommation (Y = C+I). A l’équilibre le produit est intégralement répartit entre consommation et investissement. Cette fonction sera représentée par la bissectrice qui constituera l’ensemble des points d’équilibre ou l’offre globale est égale a la demande globale (Y=D).

La fonction d’épargne S = (1-c)Y-C0 la valeur de l’ordonnée à l’origine est –C0 sachant que C0 est la consommation incompressible. La valeur de l’abscisse à l’origine est YR correspond au seuil de rupture. C’est ce qui permet d’exprimer le point A comme point d’équilibre ou il y’a égalité entre Y et D.

La fonction de consommation C= cY + C0, il s’agit d’une fonction affine ayant pour valeur de l’ordonnée à l’ origine C0.

L’investissement I= I0 est donne. Sa courbe représentative est donc parallèle à l’axe des abscisses.

La courbe de demande globale est de la forme D0 = C + I0, c’est-à-dire que D0 = cY+C0 + I0.

Si on suppose une dépense gouvernementale notée G sous forme d’investissement I alors, la demande globale deviendra D1 = C+ I0 + I c’est-à-dire D1 = cY + C0 + I0 + I.

Le niveau d’équilibre va dépendre de l’Investissement. On verra en outre qu’a investissement privée donnée, que le moteur d’accroissement du revenu (donc de la demande effective) est la dépense gouvernementale.

Examinons les diverses hypothèses :

H1 : l’investissement est nul. Si I = 0, la demande globale D = C = cY+ C 0. La courbe de l’investissement est confondue avec l’axe des abscisses.

H2 : l’investissement est I=I0 > 0, si c’est le cas on va avoir une droite parallèle à l’axe des abscisses (voir graphe). La demande globale D0 = c+C0 coupe la bissectrice au point d’équilibre B auquel est associé Y1. Par ailleurs, l’équilibre I = S est assuré au point B’ de rencontre des courbes I0 et S. Y1 est un revenu d’équilibre car pour tout Y’1>Y1, l’offre excède la demande et conduit a la constitution de stock. Les entreprises sont contraintes de diminuer le niveau de production et donc celui de Y qui revient vers Y1. Pour tout Y’’1< Y1, la demande excède l’offre et les moyens de production sont sous utilises. Le niveau de la demande effective incite les entreprises a accroitre leur production, ce qui about a une augmentation de Y jusqu’au point d’équilibre Y1.

H3 : l’investissement est égal a I0 + I. Lorsqu’il passe de I0 a I0+ I, la demande globale passe de D0 à D1. L’effet de cette translation est une augmentation nette de la demande au moins égale a la valeur de la dépense gouvernementale G (en réalité l’augmentation est plus importante puisque Y = kI ou k est le multiplicateur). Le nouveau point d’équilibre étant Y2>Y1

Conclusion : nous voyons que le modèle est bien Keynésien puisque l’ajustement se fait par le principe de la demande effective. En d’autre terme, les entrepreneurs anticipent le niveau de demande et ajuste les quantités de telle sorte que l’équilibre puisse avoir lieu. Cet équilibre peut parfaitement être défini de sous-emploi et donc pas comme dans le cas classique, toujours un équilibre de plein emploi. Nous pouvons constater par ailleurs que pour des niveaux croissants du taux de l’investissement, nous avons une augmentation du niveau du revenu et que cette augmentation est d’autant plus importante que l’effet multiplicateur est fort. Enfin nous retrouvons bien l’expression de la condition d’équilibre sous la forme Y = C+I ou I = S, puisque comme nous pouvons le constater, a chacun des points A B et C exprimant l’égalité Y= C+I sont associés des points A’, B’ et C’exprimant l’égalité I = S. L’un des principaux mérites des thèses développées par Keynes a été de montrer que l’activité économique pouvait être stimulée par l’intervention de l’Etat.

3. Le multiplicateur de dépense et politiques budgétaires

L’un des modes d’intervention privilégié est de stimuler la demande a travers une politique fiscale ou budgétaire. L’un des principaux mérites des thèses développées par Keynes a été de montrer que l’activité économique pouvait être stimulée par l’intervention de l’Etat. L’un des modes d’intervention privilégié consiste à stimuler la demande à travers une politique fiscale ou budgétaire.

3.1 Le revenu d’équilibre de l’économie

Dans un modèle simplifié l’intervention de l’Etat passe par la prise en compte de deux paramètres supplémentaires :

G : le montant des dépenses publiques T : le montant des impôts, taxes….

La différence entre G et T peut être financé par des emprunts.

3.2 Multiplicateur de dépense et multiplicateur fiscal

Autrement dit, la valeur du multiplicateur des dépenses est donnée en dérivant l’équation 4 par rapport à la variation G.

Donc on a :

3.2.1 Multiplicateur de dépense

Le multiplicateur de dépense indique le montant de la variation du revenu national Y, consécutivement a une augmentation du montant des dépenses publiques. Une telle politique repose sur l‘augmentation du déficit budgétaire financé par l’emprunt et non compensé par une augmentation des recettes fiscales. La valeur du multiplicateur de dépense publique est donnée par la variation du revenu par rapport à la variation des dépenses. Autrement dit, la valeur est donnée en dérivant l’équation (4) par rapport à G.

3.2.2 Le multiplicateur fiscal

∂Y∂T

= −c1−c donc, ∂Y =

−c1−c x ∂T

Si ∂T > 0 alors ∂Y baisse

Si ∂T < 0 alors ∂Y augmente

∂Y∂T

= −c1−c <

1(1−c) = ∂Y

∂G

Section 4 : La fonction d’investissement

La théorie générale est non seulement une théorie forte sur le marché des biens et services mais également une théorie de l’investissement. Pour pouvoir comprendre le statut de l’investissement, il est important de distinguer la conception classique de la conception keynésienne.

1. La fonction d’investissement classique et la théorie Fisherienne du taux d’interet

Chez Fisher l’agent économique préfère consommer dans le présent que dans le futur. Dans la cocneption classique il y’a

« L’actium de la préfèrence pour le présent ». Je renonce a consommer aujourd’hui si je consomme plus demain

L’épargne est une renonciation à la consommation présente Le taux d’interet est le prix de cette renonciation Le taux d’interet peut se former sur n’importe quelle marchandise

Soit PK = montant

L’investissement se fait grace aux entreprises. L’invstissement est caractérisé par le fait que l’entreprise finance un projet de production (ne pas confondre avec un placement qui est fait par l’individu).

Supposons un investissement d’un montant PK, soit R1, R2,…,RN les recettes anticipées pour chacunes des années.

On a i = taux d’interet

VPA (valeur présente actualisée) = -PK + +

Exercice: Soit un investissement de 100 sur 2 ans qui rapporte 60 la première année et 58 la seconde.Calculez la VAP dans les 2 cas suivants :

Lorsque le taux d’intérêt est de 10% Lorsque le taux d’intérêt et de 20%

VPA1 = -100 + + = 2,479

VPA2 = -100 + + = -9,722

I=I(i) avec ∂ I∂ i < 0

L’efficacité marginale du capital

R1

(1 + i)+

R2

(1 + i)²+ ……. + Rn

(1 + i)n

60 (1 + 0,1)

58(1 + 0,1)²

60 (1 + 0,2)

58(1 + 0,2)²

C’est le tour d’escompte qui appliquer à la série d’annuités constituées par les rendements escomptés de ce capital pendant son existence entière rend la valeur actuelle des annuités égale aux prix d’offre de ce capital.

R1*, R2*, …..…. RN*

, , , ……. ,

PK = montantr = taux de rendement

PK = + + ……. +

PK =

L’efficacité marginale du capital est donc la valeur particulière du taux de rendement interne qui rend la nulle. Il s’agit évidemment d’un taux subjectif et non du recours au taux d’intérêt comme c’était le cas chez les classiques

Comment s’opère l’investissement ?

Dans un premier temps chez Keynes les agents calcule l’efficacité marginale du capital et prennent le projet qui est associé à leur plus forte efficacité marginale. Dans un second temps, on compare l’utilité marginale du capital au taux d’intérêt.

On veut Maximiser ei

Si e > i, alors j’investisSi e ≤ i, alors je n’investis pas

Si e0 < i nonSi e0 > i oui

On a I = I(i)∂ I∂ i

< 0

R1*

(1 + r)

R2*

(1 + r)² Rn

*

(1 + r)n

R1*

(1 + r) R2

*

(1 + r)² Rn

*

(1 + r)n

Rt*

(1 + r)t

e

VAN = -PK + = 0

Section 1 : Hypothèse de fonctionnement

H1 : le modèle IS-LM est un modèle a prix fixe c’est-à-dire on suppose que le niveau général des prix est donné et qu’il s’ajuste en fonction de l’écart entre l’offre et la demande.

ΔP

Classiques

Y K

H2 : Le salaire est fixe comme les autres prix, on suppose qu’il est établi à un niveau ou l’offre de travail excède la demande. Il y’a par conséquent du chômage, le niveau de l’emploi est égal à la demande de travail qui est déterminée par la demande de marchandise (situation de chômage Keynésien). Le modèle IS-LM comprend 3 marchés :

Un marché des biens et services Un marché de la monnaie Un marché des titres

Nous ne parlerons que des 2 premiers, en effet si il y’a équilibre sur les marchés de biens et services et de la monnaie il y’a obligatoirement équilibre sur le marché des titres

Yt= revenu ; Mt+1s ; Mt+1

d offre et demande de monnaie en fin de période

Tt= les impôts ; At+1s ; At+1

d titre ou actions offertes et demandées en fin de période

Ct= consommation It= investissement Mt= stock de monnaie en début de période At= stock de titres ou actions en début de période

Pour chaque ménage, la différence entre le revenu disponible et la demande de bien sera supposée égale a la somme de l’augmentation désirée d’encaisse monétaire et le stock des titres. De même, pour l’entreprise on peut faire l’hypothèse que les investissements seront financés soient par l’emprunt, soit par les profits non distribués, soit par la réduction d’encaisse monétaire. On peut donc définir une 1ère équation d’équilibre pour les ménages et les entreprises :

Yt-Tt-Ct-It= Mt+1d - Mt + At+1

d - At (1)

On suppose que le déficit de l’état est finance par l’émission de monnaie ou par emprunt.

Gt – Tt = Mt+1s - Mt + At+1

s - At (2)

Si on fait la différence entre (2) et (1) = Yt-Ct-It-Gt= Mt+1d - Mt+1

s + At+1d - At+1

s

Si on a équilibre sur le marché des biens et services : Yt = Ct+It+Gt

YPE

Mixte

Des lors que les 2 premiers marchés sont en équilibre, le marché des titres l’est aussi. On n’étudiera donc que l’équilibre sur le marché des biens et services et celui de la monnaie.

a) L’équilibre entre la production et la demande de biens et services permet d’établir une relation IS (investment saving) qui exprime l’équilibre sur le marché des B & S. Il s’agit d’une relation entre le taux d’intérêt et le revenu qui apparaissent comme argument de la fonction de demande

b) L’équilibre entre Offre et demande permet d’obtenir une seconde relation. On va supposer que l’offre de monnaie dépend du système bancaire mais que la banque centrale en opère un parfait contrôle de manière à ce que l’offre soit traitée comme exogène. La demande en revanche va dépendre du revenu réel et du taux d’intérêt. On détermine la relation LM (liquidity money). $

Les deux marchés sont interdépendants puisque l’investissement et la demande de biens dépendent du taux d’intérêt et la demande de monnaie est, elle une fonction du revenu réel. L’équilibre keynésien est réalisé quand il y’a simultanément équilibre

Voir floraaaaaa

Y= C+I+G (3)

Y= cY – ctY + I(i) + G (4)

∂Y= ∂c∂Y

dY +∂ I (i)∂i

dY−∂ctY∂Y

dY + ∂G∂Y

dY +∂ I (i)∂i

di

= cdY – ctdY + I’Idi ou I’i = ∂ I (i)∂ i

dY(1-c+ct) = I’idi

dYdi

= I ' i1−c+ct

i

IS

I+G Y

I=S

S+T

I=S

Y= C+I+G Y – C= I+G

S= Y – C – T Y – C = S+T

S+T = I(i)+G = tY+sY – stY

I(i)+G = Y – C ou C= c(Yd) d’ou:I(i) + G = Y – cY + ctYI(i) + G = Y – c[Y-tY]I(i) + G = (1-c)[Y-tY]+ tYI(i=)+ G = s[Y-tY] + tYI(i) + G = sY – stY + tY (5)

I + G = S + T = sY – stY + tY = (s – st + t)Y

I+G = S+T