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SommaireActualitĂ©s 04L’interv iew: Adolf Ogi 08Dossier: Zurich, terre de mĂ©tamorphoses 10Innovation: PPP, le nouveau visage du service public 26Report age: Les stagiaires, dans le grand bain de l’entreprise 40Report age: La Poste construit son futur 48People & knowledge: ADSL, les experts 52Vues d’ailleurs: Tours du monde 56

est le magazine de Losinger Construction: tirage Ă  10'000 exemplaires - septembre 2008 - Tous droits rĂ©servĂ©s.Directeur de la publication: Jacky Gillmann. RĂ©dacteurs en Chef: Alejandro Segovia - Karim Abdelatif. RĂ©dacteurs: GĂ©raldine Faucher - Vincent Jendly/Buxum communication SARL -Imelda LĂŒtolf - Bouygues SA. CrĂ©dit Photos: EPFL/Alain Herzog - Bruno Maillard/ACTE 7 - Stephan Boegli - Vincent Jendly/Buxum communication SARL - Augusto da Silva/Graphix-images -Kewin Wright - Christian Mathis/NZZ - PhotothĂšque Bouygues Construction - Banque d'images Keystone. Traductions: Melanie Hediger - Balanx SA, Zurich. Graphisme: ACTE 7 SA,Fribourg. Impression: RITZ AG Print und Media, Berne.

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EDITO 02 03

ChĂšre lectrice, cher lecteur,

AprÚs une forte période de croissance, l'économie mondiale traverse depuis quelquesmois une réelle phase d'incertitude.

La Suisse n'est pas épargnée, mais son attractivité et la vigueur de ses entreprises luipermettront, en 2008, de maintenir son niveau de croissance.

Chez Losinger et Marazzi, nous stabiliserons notre chiffre d'affaires Ă  hauteur de800 millions de francs et notre prise de commande sensiblement au-dessus du milliard.

Avec l'ambition de toujours mieux vous satisfaire, nous avons placĂ© le dĂ©veloppementdurable et la valeur ajoutĂ©e au cƓur de notre stratĂ©gie.

L'offre de solutions innovantes, la maĂźtrise des risques, le respect des Hommes et del'environnement; ce sont nos engagements pour ĂȘtre, Ă  vos cĂŽtĂ©s et Ă  chaque instant,une entreprise de rĂ©fĂ©rence.

Cordialement,

Jacky GillmannPrésident, directeur général

[email protected]

Centre de tri de La Poste, HĂ€rkingen (SO)

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ETIENNE BLÉHAUT REJOINTLOSINGER EN QUALITÉ DEDIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT Le comitĂ© de direction de Losinger a accueilli, le 25 mars2008, un nouveau Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint. EtienneBlĂ©haut, ĂągĂ© de 46 ans, a effectuĂ© tout son parcours profes-sionnel au sein de Quille, filiale du groupe BouyguesConstruction, oĂč il a notamment occupĂ© les postes deSecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du pĂŽle DĂ©veloppement Immobilier, deDirecteur Travaux, puis de Directeur RĂ©gional. Dans sa fonc-tion de Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint, Etienne BlĂ©haut a pourmission d'assurer le dĂ©veloppement durable de Losinger enSuisse Romande.Celle-ci s'articule autour de quatre axes:- Conforter notre capacitĂ© Ă  maĂźtriser les challenges et Ă 

renforcer notre position d'entreprise de référence tanten termes de satisfaction clients que de rentabilité.

- Multiplier les synergies internes afin que nos ressources etnos énergies soient toujours mobilisées sur les sujets surlesquels notre valeur ajoutée est recherchée et reconnue.

- Piloter l'implémentation des démarches de développementdurable et en faire de réels facteurs de différenciation.

- Etre à l'écoute des collaborateurs et véhiculer les valeurs de Par tage, d'Ambition, d'Innovation, de Respect etd'Exigence qui nous rassemblent.

MARAZZI ADOPTE LE LOGO DE SA MAISON MÈREAprĂšs une phase d'intĂ©gration de 18 mois marquĂ©e par la miseen place de nombreux transferts, Marazzi a ralliĂ© en janvier2008 les couleurs de Losinger. Cette nouvelle identitĂ© visuelleassocie la marque Marazzi au logo orange de sa maison-mĂšreet de Bouygues Construction. Pour le paysage national, cechangement de logo est un signe fort qui tĂ©moigne du niveaud'intĂ©gration de Marazzi au sein de Losinger et montre que lesdeux entreprises partagent les mĂȘmes valeurs centrĂ©es sur l'in-novation, le professionnalisme et le sens de l'engagement.

LOSINGER PARRAINE LE PRIX DU JEUNE ENTREPRENEUR 2008

Dans le cadre de sa dĂ©marche DĂ©veloppement durable “Actitudes”, Losinger s'associe pour la sixiĂšmeannĂ©e consĂ©cutive Ă  ce concours. OrganisĂ© par les Conseillers du Commerce ExtĂ©rieur de la Franceen Suisse, le Prix du Jeune Entrepreneur a pour ambition de rĂ©compenser le meilleur projet innovantayant un lien avec la France et les entreprises françaises, et ceci quelque soit le domaine (services, pro-duits, mĂ©decine, technologie, etc.). Le premier prix, un chĂšque de 20’000 CHF permet Ă  l'Ă©quipegagnante de constituer le capital de dĂ©part de sa future sociĂ©tĂ©.

Plus de 50 Ă©tudiants issus de quatre grandes Ecoles suisses (les Ecoles Polytechniques de Zurich etLausanne, l'UniversitĂ© de Saint Gall et l'Ecole HĂŽteliĂšre de Lausanne) ont pris part cette annĂ©e Ă  l'Ă©vĂ©-nement. Le premier prix a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  une Ă©quipe d'Ă©tudiants de l'Ecole Polytechnique FĂ©dĂ©rale deLausanne pour son projet “FluxEXPLORER”, une technologie inĂ©dite permettant la visualisation entemps rĂ©el de la circulation sanguine micro vasculaire dans la peau. Pour Losinger, ce parrainage est unemaniĂšre concrĂšte d'entretenir un lien privilĂ©giĂ© entre le monde universitaire et Ă©conomique.

LOSINGER ORGANISE SA 1ÈRE CONVENTIONCOMPAGNONSLe 30 mai 2008 a eu lieu à Lausanne la 1Úre Convention Compagnons de Losinger. L'objectif de cet évé-nement interne était d'expliquer aux 350 compagnons et contremaßtres le rÎle de la production dans l'en-treprise face aux enjeux à venir. Le recentrage de Losinger sur les activités d'entreprise générale et totalea été l'un des points forts de cette Convention. Ce fut aussi l'occasion de montrer aux compagnons etcontremaßtres en quoi la production propre de Losinger représente une réelle force pour l'entreprise.Finalement, les axes de progrÚs sur lesquels l'ensemble de l'entreprise doit se mobiliser ont été exposés.

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ACTUALITÉS 04 05

ACTUALITÉSLOSINGER ET MARAZZI À L’ÉCOUTE DE LEURS COLLABORATEURSDans le cadre du dĂ©veloppement de leur politique socialeet soucieux d'avoir une rĂ©elle apprĂ©ciation de la part del'ensemble de leurs collaborateurs, Losinger et Marazzi ontrĂ©alisĂ© en dĂ©cembre dernier une enquĂȘte interne. Les prin-cipaux rĂ©sultats qui en sont ressortis sont les suivants:

80%des collaborateurs se sont mobilisés pour exprimer leuropinion.

90%se disent trÚs motivés dans leur travail et fiers d'appartenirà Losinger, Marazzi et à Bouygues Construction.

91%d'entre eux ont une forte confiance en l'avenir de l'entreprise.

Au-delĂ , cette enquĂȘte a permis de dĂ©gager des axes deprogrĂšs sur les sujets suivants:

- L'information et la communication- Les comportements managériaux- La rémunération - Le développement de carriÚres.

Suite Ă  cette enquĂȘte, un plan d'actions a Ă©tĂ© dĂ©fini par laDirection de Losinger et Marazzi: chaque axe de progrĂšssera pris en charge par un groupe de travail, en vue de ren-forcer le leadership humain de nos entreprises.

VOYAGE D'ETUDES SUR LA CONSTRUCTION DURABLEÀ FREIBURG IM BREISGAU (D)

Le 12 aoĂ»t dernier, la Direction de Losinger et de Marazzi Ă©tait Ă  Freiburg im Breisgau, ville du dĂ©ve-loppement durable par excellence. Promotrices en matiĂšre de construction durable en Suisse, nosentreprises approfondissent leurs connaissances dans ce domaine. Les membres de la Direction ontvisitĂ© l'exemplaire eco-quartier “Vauban” de Freiburg im Breisgau. Ce fut l'occasion d'en savoir un peuplus sur le fonctionnement des maisons passives, les constructions Ă  Ă©nergie positive, l'Ă©nergie solaire,ainsi que sur les systĂšmes de transport sans voiture et les quartiers socio-Ă©cologiques: des formes deconstruction innovantes qui font office de best practices.

DOMINO ESP WANKDORF LIVRÉ POUR LA RENTRÉEL’inauguration officielle a eu lieu le 7 aoĂ»t 2008 en prĂ©sence de 320 participants. RĂ©alisĂ© pour lecompte de l'UBS Fund Management, “Domino ESP Wankdorf ” (63 MCHF) se compose d'un com-plexe scolaire privĂ© de 150 salles de classe, soit 21’500 m2 rĂ©partis en 2 bĂątiments. L'Ă©cole privĂ©e Feusiet le centre de formation mĂ©dicale Medi sont installĂ©s dans les locaux. DĂ©marrĂ©s en octobre 2006, lestravaux de ce projet ont durĂ© 22 mois. SituĂ© Ă  proximitĂ© du Stade de Suisse et de la gare de Wankdorf,cet ouvrage est une Ă©tape importante dans l'amĂ©nagement du quartier Wankdorf, appelĂ© Ă  devenir unvĂ©ritable centre nĂ©vralgique de Berne.

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LOSINGER PROMEUT LES VOITURES PROPRES La premiÚre voiture hybride du parc véhicule de Losinger aété remise le 1er avril à Luc Martin, collaborateur du ServiceQualité - Sécurité - Environnement. Ce véhicule illustre l'en-gagement de l'entreprise à mettre en pratique sa Charte deMobilité. Décorée aux couleurs d'Actitudes, la démarcheDéveloppement durable de Losinger, la Toyota Prius der-niÚre génération est une voiture écologique par excellencequi fonctionne grùce à la technologie hybride.

Le choix de véhicules particuliÚrement respectueux de l'en-vironnement proposés aux collaborateurs sera progressive-ment étoffé et vient compléter les mesures mises en placepar le Service Véhicule, la Direction Développement dura-ble et le Service Qualité - Sécurité - Environnement.

LA CHARTE DE MOBILITÉ LOSINGER

- Rouler moins, c'est plus respectueux pour l'environnement- Rouler mieux, pour utiliser au mieux nos ressources- Rouler différemment, car chaque geste compte

L’ÉTÉ À L’HEUREDU DÉVELOPPEMENT DURABLEDans le prolongement de sa dĂ©marche DĂ©veloppement durable, Losinger s'est associĂ©e cet Ă©tĂ© Ă  troisactions concrĂštes.

“BIKE TO WORK”En juin 2008, 40 collaborateurs de Losinger ont participĂ© Ă  ce concours organisĂ© par l'association “ProVelo Suisse”. L'objectif pour les participants Ă©tait de venir travailler Ă  vĂ©lo durant au moins la moitiĂ©des jours ouvrĂ©s du mois.

“JOURNÉE SANS VOITURE”Losinger et Marazzi ont organisĂ© le 13 juin 2008 une “journĂ©e sans voiture” Ă  laquelle l’ensemble descollaborateurs ont participĂ©. VĂ©lo, co-voiturage et transports publics ont Ă©tĂ© leurs alternatives privilĂ©-giĂ©es. Certains ont aussi choisi des moyens de transport originaux, tels qu’un dĂ©placement groupĂ© Ă vĂ©lo ou mĂȘme en calĂšche! Au-delĂ  de son caractĂšre symbolique, cette action traduit la forte volontĂ©de Losinger et Marazzi d’accorder au quotidien une attention toujours plus grande au DĂ©veloppementdurable dans le cadre de leur activitĂ©.

“JOURNÉE SUISSE DU SPORT-HANDICAP”Losinger a soutenu la JournĂ©e Plusport 2008, Ă©vĂ©nement central du sport handicap suisse, qui s’est tenue le6 juillet Ă  Macolin (BE). Cet engagement s’est traduit sur le plan financier et humain de la maniĂšre suivante:- Par le financement de bus pour transporter les participants entre les diffĂ©rents

sites sportifs lors de cette journĂ©e.- Par la mobilisation de 21 collaborateurs le jour de l’évĂ©nement pour

conduire les bus et soutenir les sportifs dans leurs Ă©preuves.

DÉCOLLAGE IMMÉDIAT POUR JET AVIATIONJet Aviation, l'un des leaders mondiaux dans les services Ă  l'aviation commerciale, a confiĂ© Ă  Losinger larĂ©alisation de son nouvel hangar aĂ©ronautique au sein de l'aĂ©roport de BĂąle-Mulhouse. Le 30 mars 2008a eu lieu le hissage de la toiture de cet ouvrage, auquel ont assistĂ© en direct 400 invitĂ©s. 10'000 m2 detoiture reprĂ©sentant un poids de 1'900 tonnes ont Ă©tĂ© hissĂ©s du sol Ă  une hauteur de 28 mĂštres et Ă une vitesse de 1.5 mĂštre par heure pourcoiffer le nouvel hangar. Cette prouessetechnique a nĂ©cessitĂ© l'intervention de20 techniciens, charpentiers et spĂ©cialis-tes du levage. RĂ©alisĂ© dans le dĂ©lairecord de 5 mois, ce hangar, le plusgrand jamais construit par Losinger, seracapable d'abriter simultanĂ©ment unAirbus A380 et un Boeing 747. Un suc-cĂšs prometteur au cƓur de la rĂ©gion du“DreilĂ€ndereck”, oĂč Losinger a ouverten juin 2007 une nouvelle agence Ă  BĂąle.

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ACTUALITÉS 06 07

LEARNING CENTER:48 HEURES CHRONOArchitecture remarquable et nombreux dĂ©fis techniques
Le premier numĂ©ro de Challenges vous a prĂ©sentĂ© ce pro-jet ambitieux menĂ© par Losinger, qui consiste Ă  rĂ©aliser lenouveau campus de l'Ecole Polytechnique FĂ©dĂ©rale deLausanne. Le dernier challenge en date est le bĂ©tonnage dela 2Ăšme coque de 6’300 m2. DĂ©butĂ©e le 11 juillet Ă  6h00,cette opĂ©ration inĂ©dite s'est terminĂ©e le 13 juillet Ă  05h22aprĂšs 2 jours et 2 nuits de travail.

L'exploit? Bétonner en une seule fois l'équivalent d'un stadede football ou plus précisément prÚs de 4'300 m3 de béton.110 Compagnons, 30 membres d'encadrement, 30 person-nes affectées à l'intendance (cantine, sécurité, laboratoire àbéton, etc.), 120 personnes auprÚs des centrales d'Holcimet plus de 600 camions se sont relayés sans relùche durant48 heures pour achever l'une des étapes majeures de cechantier.Au final: une opération réussie, tant du point de vuelogistique, que du déroulement et du résultat!

Une semaine avant le bétonnage de la grande coque duLearning Center, le chantier a fait l'objet d'une visite extraor-dinaire; celle du Conseil Fédéral in corpore, venu admirerl'un des chantiers les plus audacieux de Suisse.Accompagnésdu Président de l'EPFL, Patrick Aebischer, les membres dugouvernement ont été accueillis par Eric Maïno, Directeur duprojet et Kazuyo Sejima, associée au sein du bureau d'archi-tectes japonais Sanaa concepteur du projet. L'occasion pourPascal Couchepin, Président de la Confédération, et ses col-lÚgues de constater au plus prÚs les défis associés à ce pro-jet d'envergure financé à 50% par la Confédération.

RECTIFICATIF Dans le 1er numéro de Challenges, nousmentionnions le projet de la Miroiterie duFlon que Losinger a livré en octobre 2007.Il convient d'y associer Ueli Brauen + DorisWÀlchli, architectes et auteurs du projet,sans qui cet ouvrage audacieux n'aurait puvoir le jour.

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ADOLF OGIL’INTERVIEW

“Nos jeunes sont les dirigeants de demain; nous devons leur donner les moyens d'enrichir leur Ă©ducation Ă©galement par le sport et dans notre pays, cela passepar la crĂ©ation et la mise Ă  disposition d'infrastructures de qualitĂ©.”

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La dĂ©cision de rĂ©nover les stades est ve nue de la ConfĂ©dĂ©ration.Ils ont cependant Ă©tĂ© financĂ©s Ă  la fois par le secteur public etle secteur privĂ©.La ConfĂ©dĂ©ration a effectivement octroyĂ© le financement de dĂ©part avecl'obligation de trouver des investisseurs pour les coĂ»ts restants et parexemple pour le Stade de Suisse Ă  Berne et le Stade Saint Jacques de BĂąle,c'est l'entreprise Marazzi qui a dĂ©veloppĂ© les projets et trouvĂ© les finance-ments. Cette combinaison unique entre secteur public et secteur privĂ© aĂ©tĂ© porteuse de vraie valeur ajoutĂ©e: Marazzi ne s'est en effet pas contentĂ©de trouver des investisseurs, mais a surtout eu l'idĂ©e de transformer desimples stades en complexes multifonctionnels intĂ©grant bureaux, salles deconfĂ©rence, restaurants et centres commerciaux. Des logements pour per-sonnes ĂągĂ©es ont mĂȘme Ă©tĂ© bĂątis dans le Stade Saint Jacques de BĂąle!RĂ©sultat: une infrastructure innovante qui permet d'amĂ©liorer le servicerendu au public. Face Ă  la situation financiĂšre actuelle - qui ne devrait pasbeaucoup Ă©voluer dans le futur - la rĂ©novation de nos infrastructures ne sefera certainement plus sans l'intervention de partenaires privĂ©s.

Selon vous, en quoi Marazzi, Losinger et Bouygues Constructionse différencient-elles des autres entreprises?Losinger et Marazzi sont bien implantées localement, ce qui en fait deuxdes principales Entreprises Totales et Générales de Suisse. Mais leur appar-tenance au groupe Bouygues Construction, l'un des leaders mondiaux dela construction, leur confÚre également une importante dimension interna-tionale. A travers cela, elles sont en mesure d'offrir à leurs clients suissesune forte valeur ajoutée, une expertise et une solide capacité financiÚrepour la réalisation de grands projets complexes.

Q.: M . Ogi, comment se manifeste votre engagement pour la promotion dusport ?A.O.: En tant que Sous-SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de l'Organisation des Nations Unies et ConseillerspĂ©cial pour le sport au service du DĂ©veloppement et de la Paix, j'ai militĂ©, de 2001 Ă  2007,pour l'intĂ©gration du sport dans les programmes des cinquante organismes des NationsUnies. A l'extĂ©rieur de l'ONU, il s'agissait de convaincre les gouvernements, les fĂ©dĂ©rationssportives et les ONG de promouvoir le sport auprĂšs de leurs populations, afin de contri-buer Ă  un monde sain et en paix. Depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, je suis membre du directoirede “Right to Play”, une ONG fondĂ©e par le champion olympique norvĂ©gien Johann OlavKoss qui offre des programmes axĂ©s sur le sport Ă  des enfants dĂ©favorisĂ©s dans 25 pays. Jesuis Ă©galement membre du conseil consultatif international de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine StanfordFinancial Group, qui soutient des projets sportifs dans les pays en dĂ©veloppement.

Quelle est selon vous l'importance du sport pour la société?Dans les pays en voie de développement, le sport est un moyen de réconcilier les hommesentre eux et de contribuer à instaurer la paix. Il aide les enfants à oublier, l'espace d'un instant,les traumatismes de la guerre et leur donne, par exemple à travers un simple ballon, de nou-velles raisons d'espérer. Dans les pays occidentaux, le sport contribue entre autres à rendreplus sain notre mode de vie et à réduire nos dépenses de santé. A titre d'exemple, la luttecontre l'obésité et la prévention de la dépendance passent par une meilleure organisation dutemps libre en faveur de l'activité physique.Au-delà, pour toutes les sociétés, il n'existe pas demeilleure école de la vie que le sport: les enfants apprennent à gagner et à perdre, à prendredes décisions, à respecter l'adversaire, à accepter les rÚgles et à faire des erreurs sans avoir àen supporter les conséquences. Nos jeunes sont les dirigeants de demain; nous devons leurdonner les moyens d'enrichir leur éducation également par le sport et dans notre pays, celapasse par la création et la mise à disposition d'infrastructures publiques et sportives de qualité.

Vous parlez des infrastructures publiques et sport ives (stades, terrains defootball, Ă©coles, halles de gymnastique
). Qu'en est-il en Suisse?Au niveau des communes et des cantons, nous sommes plutĂŽt bien Ă©quipĂ©s. Les terrainsde sport Ă  disposition rĂ©pondent globalement aux besoins actuels de la population. Enrevanche, en ce qui concerne les infrastructures publiques d'envergure comme les stades,nous avons un grand retard Ă  rattraper. Je me souviens notamment du stade de Wankdorflorsque je suis arrivĂ© Ă  la tĂȘte du DDPS (DĂ©partement fĂ©dĂ©ral de la dĂ©fense, de la protec-tion de la population et des sports), oĂč j'Ă©tais Ă©galement en charge des infrastructures spor-tives nationales.A ce moment, un projet prĂ©voyait d'accorder 80 MCHF Ă  la rĂ©novation desinfrastructures sportives d'envergure nationale et internationale. J'ai rapidement comprisque ça ne serait pas Ă©vident de recueillir une majoritĂ© au Parlement et dans les commis-sions sur ce projet. C'est pour cette raison que j'ai dĂ©cidĂ© d'emmener mes collĂšgues austade de Wankdorf avant la sĂ©ance dĂ©cisive, afin qu'ils constatent par eux-mĂȘmes le carac-tĂšre archaĂŻque de nos infrastructures. RĂ©sultat; les moyens financiers permettant de dĂ©mar-rer la rĂ©novation ont Ă©tĂ© votĂ©s Ă  l'unanimitĂ©. Une chose est sĂ»re: nous n'aurions jamais puaccueillir l'Euro 08 - le troisiĂšme plus grand Ă©vĂ©nement sportif du monde - sans infrastruc-tures modernes et performantes. C'est bien la preuve qu'il est indispensable de continuerĂ  investir dans les infrastructures publiques et sportives.

L’INTERVIEW 08 09

En cette annĂ©e sportive (Euro 2008, Jeux Olympiques), la qualitĂ© et laperformance des infrastructures sont au cƓur de l'actualitĂ©.Jeu synonyme de plaisir et crĂ©ateur de mouvement, le sport enseigne l'impartialitĂ© et fait appel Ă  des valeurs de soli-daritĂ© et d'intĂ©gration; mais c'est aussi une entreprise exigeante quand il s'agit d'accueillir des Ă©vĂ©nements d'enver-gure nationale et internationale sur son territoire et d'en assurer le dĂ©roulement Ă  un haut niveau, tant d'un point devue organisationnel que technique. L'ancien PrĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration et Conseiller fĂ©dĂ©ral Adolf Ogi s'investit pas-sionnĂ©ment depuis des annĂ©es pour la promotion du sport. Il nous parle du rĂŽle majeur du sport pour la sociĂ©tĂ© etde la nĂ©cessitĂ© pour la Suisse de poursuivre son investissement dans les infrastructures publiques et sportives.

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ZUR ICT

En 2007, elle était à nouveau la premiÚre ville au monde en terme de qualité de vie *. Et s'il y fait bon

vivre, les sciences, l'Ă©ducation, les arts et les affaires y atteignent eux aussi un niveau d'excellence.

C'est à Zurich que Losinger et Marazzi ont respectivement signé les marchés de Prime Tower

et de Mobimo Tower. Coup de projecteur sur ces deux projets à trÚs forte valeur ajoutée.

*Etude 2008 Mercer Human Resource Consulting Ă©valuant chaque ville sur 39 critĂšres

liés à la politique, l'économie, l'environnement, la sûreté, la santé, l'éducation, les transports et les services publics.

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I CHTERRE DE MÉTAMORPHOSES

DOSSIER 10 11

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LA VILLE “PLUS”

Zurich a toujours quelques annĂ©es d'avance; c'est ce qui sedit en Suisse. Plus rapide, plus grande, plus variĂ©e, plus riche:bientĂŽt, elle sera aussi plus haute que les autres citĂ©s helvĂštes,au moins pour un moment. En ce dĂ©but d'annĂ©e dĂ©marrentles chantiers des futures Prime Tower et Mobimo Towerdans le trĂšs attendu quartier d’affaires et rĂ©sidentiel del'ouest zurichois. La construction de la plus haute tour deSuisse, qui fait jouer Ă  la ville des airs bien amĂ©ricains, estpilotĂ©e par Losinger. La presse s'est dĂ©jĂ  largement faitl'Ă©cho de cette tour qui a de quoi impressionner. Le projetCity West, quant Ă  lui, a Ă©tĂ© entiĂšrement dĂ©veloppĂ© parMarazzi. Cette rĂ©habilitation d'une friche industrielle en unquartier moderne est typique des mandats de dĂ©veloppe-ment immobilier de l'entreprise. Jacky Gillmann, PrĂ©sidentde Losinger et Marazzi, prĂ©cise d'ailleurs: “notre croissance,particuliĂšrement en Suisse alĂ©manique, passera par ce typed'opĂ©rations complexes, qui mĂȘlent plusieurs produitscomme logements, bureaux, hĂŽtels et commerces.” UnevolontĂ© stratĂ©gique sanctionnĂ©e par des chiffres promet-teurs: de 50% en 2005, la prise de commandes liĂ©e au dĂ©ve-loppement immobilier et Ă  l’entreprise totale est aujourd’huiproche de 80% du chiffre d'affaires.

DE VASTES PERSPECTIVES

Sur l’un des marchĂ©s les plus concurrentiels de Suisse,Losinger poursuit sa croissance et se positionne progressi-vement comme un acteur de rĂ©fĂ©rence dans les mĂ©tiers dudĂ©veloppement immobilier et de l'entreprise totale. HenriMuhr, Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint de Losinger, souligne d'ail-leurs Ă  ce sujet: “notre stratĂ©gie de croissance est orientĂ©esur les opĂ©rations Ă  forte valeur ajoutĂ©e qui nous permet-tent de proposer Ă  nos clients des solutions globales etinnovantes en matiĂšre de conception, rĂ©alisation et finance-ment”. Place internationale, Zurich est un pĂŽle d’attractivitĂ©qui concentre les investisseurs du pays, friands de produitsimmobiliers intĂ©ressants et novateurs. Chaque annĂ©e eneffet, les fonds de pension, institutions de prĂ©voyance oufonds immobiliers investissent d'importantes liquiditĂ©s dansles projets immobiliers, neufs et de rĂ©novation sur lesquelsLosinger se concentre. Henri Muhr se rĂ©jouit du dynamismeĂ©conomique de la citĂ©.

Développer des projets à trÚsforte valeur ajoutée

LE QUARTIER

DE DEMAIN

CITY WEST

Sur une friche de 4 hectares appartenant au groupe Coop, le nouveau quartier de l'ouestzurichois comptera six bĂątiments. Leur livraison se dĂ©roulera par tranches en 2011, 2012et 2013, annĂ©e de la fin des travaux.Avec prĂšs de 570 logements, le projet est Ă  75% cen-trĂ© sur l'habitat. L’accĂšs sera aisĂ© par le train, le tram, le mĂ©tro et l'autoroute. Le budgettotal reprĂ©sente un investissement de 600 millions de francs et l'ensemble du projet estpilotĂ© par Marazzi.

BĂąt iment A :123 appartements - Livraison en 2013.BĂąt iment B:137 appartements - Livraison en 2011.BĂątiment C:108 appartements - Livraison en 2012.BĂątiment D:Mobimo Tower. Elle sera la deuxiĂšme plus grande du quartier aprĂšs Prime Tower. La tourabritera un hĂŽtel de luxe comptant 300 chambres rĂ©parties sur 15 Ă©tages, le RenaissanceZurich City West. Chambres, salles de confĂ©rences, restaurants, bars, fitness. 9 Ă©tages abri-tent 33 appartements de luxe. La tour et le terrain reprĂ©sentent 200 millions de francsd’investissement. Investisseurs: Mobimo Holding AG. DĂ©but des travaux en automne 2008,livraison en 2011.BĂąt iment E:175 appartements - Livraison en 2011.BĂąt iment F :20'000 m2 de bureaux - Livraison en 2011.

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Mais les grands investisseurs privĂ©s ne sont pas les seuls Ă  avoir saisi la dimension d'entreprise totale et gĂ©nĂ©rale deLosinger et Marazzi: emmenĂ©es par le PrĂ©sident de la ville Elmar Ledergerber (interview Ă  dĂ©couvrir dans ce dos-sier), les autoritĂ©s publiques sont attachĂ©es Ă  la promotion de l'habitat en ville et Ă  la transformation d'ensemblesindustriels en nouveaux quartiers de vie, tel le futur City West. Pour Elmar Lederberger, “il est aujourd'hui bienvenud'associer diffĂ©rentes utilisations possibles de l'espace dans ce quartier dont la Prime Tower sera le symbole visible”.Et de prĂ©ciser:“Losinger est une entreprise qui possĂšde toutes les compĂ©tences pour mener Ă  bien ce genre de pro-jets de trĂšs grande envergure”.

BÂTIR LES VILLES DE DEMAIN


Si elle profite Ă  l'ensemble de la citĂ©, la rĂ©habilitation des friches industrielles comble surtout les attentes des habi-tants eux-mĂȘmes.Werner MĂŒller, Directeur GĂ©nĂ©ral de Marazzi remarque:“lorsque les industries qui occupaient lesterrains que nous valorisons sont arrivĂ©es, ces endroits Ă©taient encore Ă  la campagne. Les villes se sont Ă©tendues etces derniĂšres annĂ©es, beaucoup de fabriques ou d'entrepĂŽts sont partis”. Pour ces terrains mal utilisĂ©s ou carrĂ©-ment dĂ©saffectĂ©s, une renaissance paraĂźt logique et surtout, souhaitable pour tout le monde.Werner MĂŒller prĂ©cise:“City West, c'est avant tout une rĂ©ponse aux voeux des citoyens.Avec ce projet et avec d'autres, nous bĂątissons denouveaux pĂŽles de culture, de loisirs, d'enseignement, de travail et bien sĂ»r d'habitat. Je dirais que nous construi-sons un art de vivre, qui dĂ©passe de bien loin la simple opĂ©ration immobiliĂšre”.


 ET CRÉER DE LA VALEUR

Stimulantes pour les villes, les solutions apportĂ©es par le concept du dĂ©veloppement immobilier ouvrent Ă©galementdes perspectives aux propriĂ©taires des terrains. Grands noms de l'Ă©conomie helvĂ©tique privĂ©e ou publique, ceux-ci trouvent auprĂšs de Losinger et Marazzi des interlocuteurs qui apportent un service global: de la friche aux bĂąti-ments habitĂ©s, l'entreprise Ă©labore le projet, trouve les architectes, convainc les investisseurs, puis cherche leslocataires et finalement construit. On imagine aisĂ©ment la palette de compĂ©tences indispensables Ă  ces projets longset complexes, qui mettent aussi Losinger et Marazzi face Ă  des enjeux financiers considĂ©rables; l'objectif est Ă©videm-ment d’obtenir la meilleure rentabilitĂ© tant pour l'entreprise elle-mĂȘme que pour les investisseurs et pour le pro-priĂ©taire du terrain, tout en comblant les attentes des habitants et des autoritĂ©s. Markus Graf, CEO de Swiss PrimeSite, constate: ”la qualitĂ© de l'entreprise totale et gĂ©nĂ©rale est trĂšs importante pour des projets impliquant de telsniveaux d'investissements. Losinger possĂšde un savoir-faire indĂ©niable dans les constructions aussi complexes queles tours ou que d'autres projets qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© pilotĂ©s par eux et finalement couronnĂ©s de succĂšs”. Sur cettesymbiose entre municipalitĂ©s, investisseurs et entreprises totales et gĂ©nĂ©rales, Henri Muhr conclut: “Pour nous, plu-sieurs grands chantiers sont actuellement prĂ©vus Ă  Zurich, BĂąle mais aussi Ă  Berne, qui participeront certainementĂ  la croissance pĂ©renne de Losinger en Suisse alĂ©manique. IndĂ©pendamment de l'aspect commercial, je suis trĂšs fierd'accompagner avec mes Ă©quipes le dĂ©veloppement de ces villes, d’y apporter notre contribution.”

CONTRIBUER

DOSSIER 12 13

AU DÉVELOPPEMENTDE LA VILLE

Prime Tower

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Q.: La Prime Tower et City West sont deux projetsp restigieux.A qui s'adressent-t-ils?E.L.: Aujourd'hui, Zurich est trÚs attirante tant à l'échellesuisse qu'internationale. Quantité de grosses entreprisessouhaitent s'y développer ou s'y implanter. Si nous ne pou-vons pas leur proposer de locaux qui correspondent à leursattentes, elles risquent d'aller voir ailleurs. Les clients ne vontdonc pas manquer pour ces espaces.

La Prime Tower et City West répondent-ils à vosattentes en termes de développement pour Zurich?Oui. Zurich West dispose d'un énorme potentiel, prÚs de 2millions de mÚtres carrés seraient actuellement inexploitésdans le quartier. Ce chiffre est énorme! La zone qui s'étendentre la Limmat et les rails de chemin de fer est particuliÚresur le plan historique. Elle a toujours eu une grande impor-tance en termes culturels et industriels, c'est une sorte demonument. Mais elle n'a jamais possédé les caractéristiquesd'un quartier d'habitation. Zurich West présente surtoutdes possibilités pour des surfaces commerciales, des activi-tés de services, sportives ou culturelles. Les projets deLosinger et Marazzi sont donc bienvenus.

Comment expl iquez-vous que Zurich soit sidynamique? AprÚs la dépression des années 1990, la conjoncture s'est amé-liorée. Des investisseurs privés et des entreprises se sont inté-ressés à la construction de locaux. En 1998, la ville de Zurich alancé un vaste programme pour construire 10'000 grands loge-ments sur dix ans. Les investisseurs privés se sont précipités. Deleur cÎté, les familles et les jeunes ont été attirés et sont reve-nus habiter à Zurich. Cette réurbanisation a donné à la ville unvisage complÚtement différent de ce qu'il était il y a dix ans.

Qu'est-ce qui a permis Ă  la ville de Zurich de mettreen Ɠuvre un projet comme la Prime Tower?Au dĂ©but des annĂ©es nonante, une votation populaire autori-sant la construction de tels bĂątiments a Ă©tĂ© acceptĂ©e. Mais la loiĂ©tait relativement restrictive. En 1998, nous avons mis en Ɠuvreun nouveau rĂšglement de l'urbanisme. Nous avons alors divisĂ©la ville en secteurs et Ă©tudiĂ© les zones dans lesquelles nous pour-rions construire des gratte-ciel. Dans les deux ans qui ont suivi,nous avons rĂ©alisĂ© des projets de tours pouvant donner Ă  cetteville une touche plus urbaine et plus internationale.

Symbole du dynamisme zurichois, la PrimeTower n'aurait pu voir le jour sans

la vision d'Elmar Ledergerber, Président dela métropole alémanique. Aussi ouvert au

monde qu’énergique, le socialiste de 64 ansa marquĂ© de sa patte le dĂ©veloppement de

la ville. Il nous parle avec enthousiasme dece remarquable édifice et de l'aménagement

du quartier de Zurich West.

SYMBOLE DE PRESTIGEET DE CROISSANCE

LATOUR

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Quel est l'avantage de construire en hauteur? La tour symbolise le prestige. Les entreprises qui s'installent dans des tours veulent affir-mer leur identité. L'utilisation de l'espace n'est pas fondamentalement différente dans unetour ou dans un bùtiment traditionnel. Par contre, une tour se doit d'offrir une excellentearchitecture - bonne ne serait pas suffisante - des facilités d'accÚs, et une utilisation modu-lable des espaces.

Qu'apprĂ©ciez-vous dans l'approche et lamaniĂšre de travailler de Losinger?Il y a une foule d’ entreprises de construction compĂ©-tentes Ă  Zurich. Mais nous avons besoin de sociĂ©tĂ©squi peuvent assumer des chantiers de grandeampleur en effectuant du travail de qualitĂ©. Losingeren fait partie. Elle respecte des critĂšres que je jugeessentiels: un rĂ©seau international, de hautes compĂ©-tences techniques et la maĂźtrise des coĂ»ts.

Comment va se développer Zurich ces dix prochaines années?Nous dépendons de la conjoncture mondiale et européenne ainsi que de la santé de laplace financiÚre, un secteur qui fournit environ 25% des places de travail. Quand cettebranche attrape le rhume, Zurich tousse un peu aussi. Mais si la place financiÚre se main-tient, nous conserverons cet élan et cette dynamique devrait dépasser les frontiÚres can-tonales. Zurich restera le moteur économique de la Suisse allemande.

Vivre Ă  Zurich serait donc idĂ©al? Depuis sept ans, Zurich est classĂ©e comme la ville au monde qui offre la meilleure qualitĂ©de vie. J'en suis trĂšs fier. 95% des zurichois se disent heureux de vivre, de travailler et d'ha-biter ici. Ouverture au monde, joie de vivre, dynamisme, solidaritĂ© avec le reste de la Suisseet innovation sont cinq termes qui dĂ©finissent notre ville et auxquels nous sommes trĂšsattachĂ©s. C'est pour cela que je suis heureux d'en ĂȘtre le PrĂ©sident.

"Bonne, ce n'est pas suffisant.Une tour doit offrir une excellente architecture."

"Nous avons besoin de sociĂ©tĂ©scomme Losinger, qui ont lacompĂ©tence et les moyens pourrĂ©aliser d’aussi grands projets."

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On la trouve dĂ©jĂ  dansGoogle Earth...D'un montant total de 260 millions de francs, le complexePrime Tower culminera Ă  126 mĂštres de haut et 36 Ă©tages. Latour principale abritera 40'000 m2 de bureaux modulables(chaque Ă©tage mesurant 1'275 m2), prĂ©vus pour 2'000 per-sonnes. BĂątiment Minergie, Prime Tower utilise de nombreu-ses solutions Ă©cologiques. Son architecture innovante, rĂ©alisĂ©epar le bureau zurichois Annette Gigon + Mike Guyer, assureraune luminositĂ© optimale jusqu'au centre de la tour.L'ensemble comptera aussi deux bĂątiments annexes, leCubus et le Diagonal, d'une surface totale de 7'000 m2, ainsiqu'un parking de 260 places. À terme, un quatriĂšme bĂąti-ment, le Platform, sera construit sur le site. Futur emblĂšme deZurich West, la Prime Tower sera la plus haute tour de Suisse.Le chantier du complexe a dĂ©marrĂ© le 18 fĂ©vrier 2008 et lafin des travaux est prĂ©vue pour le printemps 2011.

Le site www.primetower.ch offre des images des travauxvia une webcam.

Q.: Quels sont, d 'aprÚs vous, les facteurs qui ont permis à Losinger de remporterle projet Prime Tower face à un ma rché pourtant trÚs concurrentiel?D.S.: La qualité technique de notre offre et la trÚs longue expérience de Bouygues Constructiondans la réalisation de tours ont conforté notre client dans son choix. En outre, notre capacité àconstituer et fédérer une équipe de collaborateurs et de partenaires dotée de réelles compéten-ces a sans aucun doute pesé dans la balance. Nous avons su anticiper et proposer une vasteréflexion sur la problématique liée au projet Prime Tower, notamment sur le comportement de lastructure, la logistique et les coûts d'exploitation. Notre client Swiss Prime Site a été convaincu parnotre argumentaire et notre aptitude à répondre à ses attentes, ainsi qu'à celles des autorités etdu voisinage. En fait, nous avons toujours cherché à apporter une réponse qualifiée à ses questions.

Selon vous, Prime Tower et City West satisfont-ils les objectifs de Zurich enmat iĂšre de dĂ©veloppement?Oui. Les autoritĂ©s, la population et les entreprises ont compris que les zones que nous rĂ©habili-tons ne conviennent plus Ă  des activitĂ©s industrielles, parce que trop enclavĂ©es et sources de nui-sances pour les riverains.Aussi est-il comprĂ©hensible que les autoritĂ©s soutiennent ces nouveauxquartiers multifonctionnels.A noter que la mutation urbaine se fait sur plusieurs annĂ©es permet-tant ainsi de crĂ©er les infrastructures nĂ©cessaires Ă  l'excellente qualitĂ© de vie attendue par lesfuturs rĂ©sidents. Zurich West est la zone de dĂ©veloppement la plus proche du centre ville. DotĂ©ed'excellents moyens de transport, elle accueillera en un mĂȘme lieu culture, commerce, activitĂ©tertiaire et habitat. Jeunes branchĂ©s et retraitĂ©s pourront y cohabiter en toute quiĂ©tude.

Vous collaborez avec Karl Steiner AG sur le projet Prime Tower. Commentavez-vous réparti les tùches?Nous avons respecté le choix du client et Losinger assumera le pilotage de l'opération. Lesautres tùches et responsabilités sont bien définies et je pense que cette collaboration appor-tera une dimension supplémentaire au mandat, sachant que nos deux entreprises possÚdentune culture différente mais un objectif commun, à savoir : satisfaire notre client et faire de cetteopération une véritable référence.

A titre personnel, que vous apporte la réalisation d'un projet comme la PrimeTower?J'aurais été trÚs déçu de ne pas participer à ce challenge!

Les projets zurichois de Losinger, Daniel Scheifele, directeur de l'agence de Zurich, les connaĂźt bien; il nousen parle avec conviction.

ANTICIPER LES ATTENTES DES INVESTISSEURS

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Markus Graf, CEO de Swiss PrimeSite, l’un des plus grands investisseurs immobilier du pays,revient sur cet important projet de leur portefeuille.

Q.: Markus Graf, quels sont vos critÚres de sélection lorsque vousréalisez un important investissement comme pour le projet dePr ime Tower?M.G.: Le but premier est de créer de la valeur et d'obtenir un bon rendement. Engénéral, nous privilégions des lieux attractifs et un actif immobilier de qualité, flexi-ble à l'utilisation, avec des architectes qui nous comprennent et une entreprisetotale dotée d'un réel savoir-faire.

Qu'est-ce qui a convaincu Swiss Prime Site de confier le pilotage etla réalisation de ce projet prestigieux à Losinger?Tout simplement la compétence et le savoir-faire de Losinger éprouvés dans laconstruction de projets complexes et les expériences positives réalisées à Berne,Fribourg et Bùle.

Pourquoi de tels projets sont-ils si intéressants pour de grandsi nvestisseurs?Parce qu'ils sont conçus pour attirer de nouveaux segments de locataires et qu'ilsy parviennent! En outre, l'effet médiatique de Prime Tower profitera certainementà Zurich West, avec d'autres grands projets à la clé, par lesquels nous sommestoujours intéressés.

Selon vous, qu'est-ce que Zurich West et Prime Tower vont apporteraux Zurichois?Je crois que nous allons rĂ©ussir Ă  changer un quartier industriel sans avenir en unlieu trĂšs attrayant et extraordinairement dynamique. Une vie et des emplois vontĂȘtre crĂ©Ă©s dans le quartier de Zurich West et comme dans le cas de la PrimeTower, ces nouvelles richesses apportent une grande valeur au quartier. A longterme, l'ouest zurichois verra son existence urbaine assurĂ©e. Je pense mĂȘme quenotre projet va profiter directement ou indirectement aux habitants de toute larĂ©gion et mĂȘme des rĂ©gions avoisinantes.

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Mike Guyer, vous avez remportĂ© le concours d'ar-chitecture de la Prime Tower; comment avez-vousp rocĂ©dĂ© pour concevoir ce projet hors norme? M.G.: Nous sommes partis de deux thĂ©matiques pourdĂ©velopper notre concept. L'une Ă©tait intimement liĂ©e Ă l'implantation de la tour dans un endroit d'une impor-tance urbanistique hors du commun. La seconde dĂ©cou-lait des exigences clairement dĂ©finies en termesd'efficience et de rentabilitĂ©. Avec ses angles et brisures,notre plan horizontal traduit la recherche d'un Ă©quilibreoptimal entre, d'une part, des espaces bureaux bĂ©nĂ©ficiantd'un bon Ă©clairage naturel (morphologie aux longuesfaçades) et des surfaces d'exploitation optimisĂ©es, et d'au-tre part, l'intĂ©gration rĂ©ussie dans la parcelle industrielletriangulaire et son type d'amĂ©nagement spĂ©cifique. Prisdans l'angle entre le pont “HardbrĂŒcke” et la voie ferrĂ©e,le site offre un emplacement idĂ©al du point de vue urba-nistique pour Ă©riger un complexe immobilier se prĂ©sen-tant diffĂ©remment de chaque cĂŽtĂ©. Construire une tourest particuliĂšrement exigeant Ă  tous points du vue. Aussiavons-nous, dĂšs le dĂ©part, fait appel Ă  des experts, que cesoit en façades, installations techniques, calcul statique,Ă©quipement ou sĂ©curitĂ©. Nous avons Ă©galement Ă©tudiĂ©des projets de rĂ©fĂ©rence, afin de nous informer sur la pos-sibilitĂ© d'utiliser ces diffĂ©rents concepts.

MIKE GUYER

1958 Naissance à Columbus, Ohio, USA 1984 DiplÎmé de l 'ETH, Zurich1984-1987 Collaboration au sein du bureau d'architectes

OMA, Rem Koolhaas, Ă  Rotterd a m1987-1988 Assistanat auprĂšs de la chaire du Professeur

Hans Kollhoff Ă  l'ETH, Zurich 1987-1989 Fondation de son propre bureau d'architecture1989 Fondation de GIGON/GUYER ARCHITEKTEN

avec Annette Gigon2002 P rofesseur invité à l 'EPFL, Lausanne2008 P rofesseur invité à l 'ETH, Zurich

Marié et pÚre de deux enfants, M ike Guyer vit à Zurich.

GIGON/GUYER ARCHITEKTEN

Le bureau d'architectes GIGON/GUYER a une grande expé-rience dans la conception et l'exécution d'ouvrages, princi-palement en Suisse, mais également en A l l emagne, e nFrance, en Belgique et aux Pays-Bas. Fondé en 1989 parAnnette Gigon et Mike Guyer, il emploie actuellement 60collaborateurs, répartis au sein de 8 équipes.

Depuis sa fondation, GIGON/GUYER a participé à de nom-b reux concours et projets d'études en Suisse et à l'étrangerqu'il a, dans leur majorité, remportés. Les travaux deGIGON/GUYER ont été publiés mondialement; plusieursbùtiments ont remporté des prix. P rofesseurs invités en2000/2001 à l'EPFL,Annette Gigon et Mike Guyer le sont ànouveau en 2008/2009 à l'ETHZ.

DĂ©couvrez tout l'univers des architectes GIGON/GUYERsur leur site internet: www.g igon-guyer.ch.

CRÉATEUR D’ESPACES

Au-delĂ  de son rĂŽle de crĂ©ateur,l'architecte associe l'Ă©difice Ă  son environnement. Concevoir la plus haute tour de Suisse au cƓurd'un quartier en pleine mutation:c'est le challenge relevĂ© parGigon/Guyer, les crĂ©ateurs de PrimeTower. Rencontre avec Mike Guyer, architecte de premier plan.

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Pouvez-vous nous décrire le concept que vous avez développé pour le projet Prime Tower?Avec sa morphologie remarquable, plus large en haut qu'en bas, avec ses saillies et ses décrochements,le corps du bùtiment fait référence à l'environnement urbain de Zurich West qui est marqué par desimmeubles de grand format. L'effet monolithique et abstrait de la tour émane de son enveloppe vertetout en verre. Cette silhouette cristalline et la liberté du plan horizontal font apparaßtre l'édifice, enfonction de l'angle de vue, sous une multitude d'aspects dans l'espace urbain. Représentatif et haut deplafond, le hall d'entrée de la tour et les magasins du rez-de-chaussée, ainsi que l'aire gastronomiqueau dernier étage, sont accessibles au public. Entre la Prime Tower et ses bùtiments annexes, une nou-velle place est créée, au calme. Le complexe Prime Tower fait figure d'entrée prestigieuse pour ZurichWest, quartier en devenir.

La transparence et la clarté des lignes contribuent à souligner le caractÚre modernedu projet, qui sera réalisé dans une friche industrielle. Pouvez-vous nous dire quelquesmots sur ce jeu de l'ancien et du contemporain?Autrefois, les zones industrielles étaient souvent des enclos ayant une histoire et un type de construc-tion propres. L'économie suisse s'éloignant progressivement des industries pour s'orienter davantagevers les services, un trÚs grand nombre de sites de production a été délocalisé. Ainsi, des friches indus-trielles sont apparues dans les villes, plus exactement entre les centres villes et les agglomérations alen-tours. Dans les années 1990, ces friches ont parfois fait l'objet de plans de développement réalisés parles propriétaires. Certaines surfaces ont connu une réaffectation temporaire; dans le cas du Maag-Areal,elle était d'orientation artistique: design, art graphique, architecture, publicité, théùtre.Ainsi, tout le péri-mÚtre a été valorisé, ce qui a permis l'éclosion, dans d'autres coins de Zurich West, de nouveaux typesd'exploitation (restaurants, clubs, dépendance du renommé Schaupielhaus, galeries) et les zurichois ontcommencé à fréquenter ce quartier pour leurs sorties. Grùce aux nouveaux projets immobiliers pré-vus pour le Maag-Areal et Zurich West, ce quartier changera encore une fois de visage : de zone deloisirs, il se métamorphosera en quartier d'habitation et d'affaires. Espérons qu'il restera toujours de laplace pour la création artistique et ses pionniers! Car un mélange équilibré des utilisations est indispen-sable pour préserver, à long terme, le rayonnement urbain de cette partie de la ville.

Pensez-vous que la réalisation du projet Prime Tower entraßnera, au cours des prochai-nes années, l ' apparition prog ressive d'autres tours semblables en Suisse? Ce sont surtout les journalistes qui comparent les villes sur la base de leurs projets de tour et trou-vent intéressant de les thématiser. Ce qui, à nos yeux, semble important, c'est que la densification ver-ticale de nos cités réussisse, de maniÚre à fournir une réponse durable à la demande croissanted'espaces de bureaux et de logements. Il est souhaitable que l'implantation des tours, entre autres àZurich West, fasse sens sur la plan urbanistique, que leur architecture soit exceptionnelle et leurconcept d'utilisation novateur. Si ces immeubles font leurs preuves, dans leur utilisation quotidienne etdans leur perception, ils auront une aura positive pour toute la ville. D'autres tours pourraient ainsi voirle jour. Si, en revanche, ces premiers projets ne sont pas couronnés de succÚs, la population accepteradifficilement les suivants.

DOSSIER 18 19

"Ce qui, à nos yeux, semble important, c'est que la densification verticale de nos citésréussisse, de maniÚre à fournir une réponse durable à la demande croissante d'espacesde bureaux et de logements."

L'enveloppe verte tout en verre confĂšre Ă  la Prime Tower sa forme monolithique.

PremiĂšres Ă©bauches sur la forme de la tour

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Construire une tour comme Prime Tower, c'est envisager et gérer les travauxd'une maniÚre exceptionnelle. Entretien au goût de performances avec Luc Brungard, spécialiste des grands travaux de Losinger...

Q.:Quels sont les grands dĂ©fis techniques Ă  relever avec Prime Tower?L.B.: Il y en a un certain nombre. Les principaux sont liĂ©s Ă  des sujets comme laprise au vent, les tassements diffĂ©rentiels, l'amenĂ©e des fluides dans les Ă©tagessupĂ©rieurs et pour la partie opĂ©rationnelle du chantier, c'est bien sĂ»r la cadencegros Ɠuvre et la logistique.

Concernant le vent et les phénomÚnes de turbulences, ceux-ci varient énormé-ment entre le niveau zéro et le niveau 36, les déplacements horizontaux pouvantaller jusqu'à 15 cm au sommet de la tour.

La deuxiÚme problématique est celle des tassements différentiels. Sachant qu'unbùtiment subit des tassements pouvant aller jusqu'à 5 mm par étage; appliqué surles 126 m et 36 étages de Prime Tower, cela représente 18 cm. Ce qui, sur un bùti-ment de cinq étages, est tolérable, ne l'est absolument pas sur ce projet.

Toutes ces problématiques ont exigé de nombreux calculs soutenus par l'exper-tise du groupe Bouygues Construction, qui a réalisé de nombreuses tours dans lemonde entier.Je l'évoquais auparavant, la logistique sur ce type d'opération joue un rÎle primor-dial. Nous avons élaboré un processus et des cadences par étage qui seront répé-tées jusqu'au dernier. Là aussi, si nous perdons une demi journée par étage, aufinal ce sera un mois sur le délai global; verticalité oblige


Finalement, je parlerais encore des façades, élément visuel important sur un telobjet, mais dont la fonctionnalité n'est pas seulement esthétique, puisque nousutiliserons un triple vitrage qui assurera une meilleure isolation thermique.

Vous le constatez, sur ce projet, nous devrons maßtriser les aléas avec toute l'an-ticipation nécessaire et assumer cette réalisation exceptionnelle avec un niveaud'exigence tout aussi exceptionnel, afin d'en faire une référence majeure deLosinger. Avec l'équipe en place, nous nous y emploierons.

Parlez-nous du management du chantier et des hommes
L'organisation et la logistique du chantier sont des nĂ©cessitĂ©s incontournables. SurPrime Tower, il s'agit pour nous de maĂźtriser Ă  la fois la hauteur et l'enchaĂźnementdes tĂąches. Le fait de rĂ©aliser le gros Ɠuvre de la tour avec notre propre force deproduction nous permet de maĂźtriser nous-mĂȘmes le chemin critique. Nous tra-vaillerons en gros Ɠuvre sur 4 Ă  5 Ă©tages simultanĂ©ment, la cadence Ă©tant donnĂ©epar l'avancement du noyau central. Les façades quant Ă  elles suivent 6 Ă  8 Ă©tagesplus bas. Sur le plan humain, nous avons beaucoup de gens Ă  fĂ©dĂ©rer et Ă  intĂ©grer,tant chez nous que chez notre partenaire Karl Steiner, sans oublier toutes lesentreprises associĂ©es Ă  ce projet. Le chantier est dirigĂ© par une vingtaine de colla-borateurs expĂ©rimentĂ©s aux par-cours trĂšs solides, qui occupent despositions clĂ©s en termes de travauxspĂ©ciaux, de gros Ɠuvre, de façades,de technique et de corps d'Ă©tatsarchitecturaux. Nous accueilleronsĂ©galement des jeunes qui seront for-mĂ©s dans des conditions particuliĂš-rement intĂ©ressantes. C'est unsuperbe projet, synonyme pour lesentreprises et les collaborateurs quiy contribuent, d'acquisition d'unsavoir-faire nouveau en Suisse.

Imaginez un peu que le budget dePrime Tower équivaut au chiffre d'af-faires annuel d'une société de taillesignificative!

LA TOUR

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UN CONCENTRÉDE DÉFIS

Au sommet de Prime Tower, la vitesse moyennedes vents est de 190 km/h en rafale.

Prime Tower s'articule autour de trois noyauxcentraux. Les incorporés techniques, ventilation etfroid, dans la dalle, sont également visibles sur ceplan d'un étage courant de la tour.

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Werner MĂŒller, Directeur GĂ©nĂ©ralde Marazzi et Henri Muhr,Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint deLosinger sont les acteurs du dĂ©veloppement de l’entreprise surle marchĂ© zurichois. Perspectives.

DEVELOPPEURS DEPROJETS

Mobimo Tower

Q.:Werner MĂŒller, Zurich est la capitale Ă©conomique de notre pays.Comment Losinger et Marazzi s'y dĂ©veloppent-elles? W.M.: Nos entreprises ont construit une stratĂ©gie de croissance forte, orientĂ©eDĂ©veloppement immobilier, Entreprise Totale et Partenariat Public-PrivĂ© (PPP). ÀZurich comme ailleurs, nous voulons dĂ©montrer que nous pratiquons le mĂ©tierd'entrepreneur autrement, que notre investissement dans des compĂ©tences “inhouse” nous permet d'offrir Ă  nos clients des solutions optimales et de garantirnos engagements.Aujourd'hui, nos opĂ©rations immobiliĂšres sĂ©duisent les investis-seurs et, avec Losinger, nous sommes devenus un acteur significatif du marchĂ©. Lesprojets que nous avons en portefeuille sur le marchĂ© zurichois nous permettentde voir l'avenir de façon positive. Mais c'est la satisfaction totale de nos clients quifera de Losinger-Marazzi, l'entreprise de rĂ©fĂ©rence que nous voulons ĂȘtre.

Henri Muhr, quels seront les avantages directs et indirects de PrimeTower et City West pour Losinger et Marazzi?H.M.: Comme vous le savez, l'ouest zurichois est depuis plusieurs annĂ©es le lieu oĂčil faut ĂȘtre prĂ©sent et actif. C'est la raison pour laquelle les bureaux de Losinger etde Marazzi sont implantĂ©s au PULS 5, le cƓur de ce quartier en pleine mutation.La Prime Tower en sera son symbole et celui de la Suisse pendant un certaintemps! Et Ă  Zurich, elle va dĂ©finitivement ancrer notre prĂ©sence sur le marchĂ© dela ville et sur celui des tours. Je crois qu'avec cet Ă©difice et les bĂątiments de CityWest, nous dĂ©montrerons notre capacitĂ© Ă  mobiliser des compĂ©tences techniquesde premier plan, comme notre aptitude Ă  piloter le dĂ©veloppement immobilierpuis la rĂ©alisation, en entreprise totale, de projets particuliĂšrement complexes.Au-delĂ  de Zurich, les projets PIC Ă  Allschwil (BL), Wankdorf City Ă  Berne ou HeroAreal Ă  Lenzburg (AG), illustrent Ă©galement notre capacitĂ© Ă  rĂ©pondre aux exigen-ces des clients et notre positionnement de dĂ©veloppeurs urbains.

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Werner MĂŒller, selon vous, d'autres projets dugenre verront-ils le jour dans les annĂ©es Ă  venir etpourquoi?W.M: Bien sĂ»r et pour trois raisons. D'abord parce que lafaçon de vivre des zurichois a Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es:de plus en plus, les gens reviennent vivre en ville. Pour cefaire, ils ont besoin de ces nouveaux quartiers issus des fri-ches industrielles que nous valorisons. Ensuite, parce queles villes demandent ce genre de projets permettant decrĂ©er de nouveaux espaces de vie et de travail prochesdes transports publics. Enfin, parce que les dĂ©cideurs et lesinvestisseurs veulent voir leurs actifs fonciers crĂ©er desrevenus et de la valeur, pour les rĂ©investir ailleurs dans denouveaux projets.

Henri Muhr, la prĂ©sence de Losinger Ă  Zurich n’estpas nouvelle?H.M: Effectivement, depuis plusieurs annĂ©es, d'importants pro-jets du marchĂ© zurichois nous sont confiĂ©s. Je pense en parti-culier au businesspark Swing Ă  Wallisellen, au parkingGessnerallee en plein cƓur de Zurich ou encore au complexe

Zurich West: un quartier en totale transformation

hÎtelier Novis au sein du Technopark. Plus récemment, nous avons égalementlivré un nouveau centre logistique à Uster. C'est bien la preuve que nous avonssu au fil des années ancrer notre présence à Zurich et apporter satisfaction à nosclients.

Werner MĂŒller, Marazzi a rejoint Losinger il y a maintenant deux ans.Qu'apprĂ©ciez-vous chez Losinger?W.M: Losinger et Marazzi partagent les mĂȘmes valeurs et les mĂȘmes ambitions:ĂȘtre l'Entreprise Totale et GĂ©nĂ©rale de rĂ©fĂ©rence. La rigueur et le sens du serviceau client sont au coeur de cette vision commune. Ce qui caractĂ©rise nos deuxentreprises, c'est aussi l'Ă©tat d'esprit qui anime chacun de nos collaborateurs etnotre investissement dans les Hommes, que nous plaçons au centre de nosprĂ©occupations.

Henri MuhrWerner MĂŒller

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UN NOUVEAU CENTRE LOGISTIQUE À USTER

SituĂ©e Ă  Uster (ZH), cette plateforme logistique de 171 m de long, 45 m de largeet prĂšs de 22 m de hauteur a Ă©tĂ© livrĂ©e en fĂ©vrier 2008 Ă  la sociĂ©tĂ© Peter Ott AG.24’350 m2 de surfaces de stockage, un parking, ainsi que des surfaces administra-tives ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sur trois niveaux par Losinger. D'un montant total de 35MCHF, les travaux ont Ă©tĂ© menĂ©s dans un dĂ©lai de 15 mois. Les cages d'escalieren verre, les pans de façades colorĂ©s, ainsi que les angles arrondis du bĂątiment enfont un centre logistique Ă  l'architecture particuliĂšrement attrayante.

CENTRE DE TRI DE ZURICH - MÜLLIGEN

Losinger a achevĂ© en dĂ©cembre 2007 la rĂ©novation du bĂątiment principal ducentre de tri de Zurich - MĂŒlligen Ă  Schlieren (ZH). RĂ©alisĂ©s dans un dĂ©lai de6 mois pour le compte de La Poste Suisse, les travaux ont consistĂ© Ă  assainiret Ă  transformer les bureaux, la cafĂ©tĂ©ria du personnel, ainsi que les locauxannexes. Principales contraintes de cet ouvrage: la nĂ©cessitĂ© pour nos Ă©quipesde s'adapter Ă  l'architecture et aux installations techniques existantes, ainsi quel'exĂ©cution des travaux en maintenant l'exploitation du bĂątiment.

Depuis 1999, Losinger a réalisé d'importants projets de typologie variée sur le marché zurichois. Coup de projecteur sur quatre de ces ouvrages.

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COMPLEXE HÔTELIER NOVIS - TECHNOPARKZURICH

Le complexe hĂŽtelier Novis a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2000 au cƓur duTechnopark zurichois. 18 mois de travaux ont Ă©tĂ© nĂ©cessairespour la conception et la rĂ©alisation clef en main de cet ouvragede 457 chambres. RĂ©alisĂ© pour Telva HĂŽtel, il regroupe troisenseignes hĂŽteliĂšres: Novotel***, Ibis** et Etap Hotel*.

C'est loin d'ĂȘtre le seul complexe hĂŽtelier sous ces enseignesconstruit par Losinger: un ensemble Novotel - Etap Hotel -Ibis a Ă©tĂ© achevĂ© par nos Ă©quipes en 2004 Ă  Berne, tandisqu'un Suitehotel - Etap Hotel a vu le jour Ă  proximitĂ© deGenĂšve en 2005.

BUSINESSPARK SWING, LE CENTRE D'AFFAIRES DE WALLISELLEN

Losinger rĂ©alise actuellement deux nouveaux immeubles de bureaux sur le Businesspark Swing, lecentre d'affaires de Wallisellen. D'un volume d'investissement de 61 MCHF, Swing 3 et 4 constituela 2e Ă©tape d'un vaste projet dĂ©marrĂ© en 2000 avec la rĂ©alisation en entreprise totale du siĂšge socialde Microsoft Suisse et de deux autres immeubles de bureaux. 12’850 m2 de bureaux, 1’100 m2 desurfaces de stockage, ainsi qu'un parking souterrain de 191 places verront le jour selon les critĂšresMinergie pour le compte de PSP Real Estate. A l'image des trois bĂątiments existants, la façade deverre de ces nouveaux immeubles sera composĂ©e d'une façade intĂ©rieure traditionnelle doublĂ©ed'un habillage extĂ©rieur en verre. DĂ©marrĂ©s en juin 2008, les travaux de Swing 3 et 4 s'achĂšveronten dĂ©cembre 2009 et juin 2010.

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PPP LE NOUVEAU

VISAGE DU SERVICE PUBLIC

Simple évolution dans la construction? Bien plus: c'estune véritable révolution qui se prépare avec le PPP,abréviation de Partenariats Public-Privé! De part et

d’autre de la planùte, ils s’imposent comme l’une dessolutions qui ouvrent le plus de perspectives. Dans

notre pays, mĂȘme s'ils rencontrent encore quelquesrĂ©sistances, on commence aussi Ă  nĂ©gocier ce virage

porteur, dans lequel Losinger est dĂ©jĂ  bien engagĂ©. État des lieux.

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Arena Budapest, HongrieSalle multifonctions de 15'000 places rĂ©alisĂ©e en PPP pour un montantde 135 M€. Bouygues Hungaria assure l'exploitation de l'ouvrage durant 20 ans.

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INCONTOURNABLE ET
 CRÉATIF!

Confort financier, libertĂ© accrue: nombre d'Ă©lus constatent aussi qu'Ă  l'heure descoupes budgĂ©taires dans les Parlements, cette approche d’optimisation des pro-jets offerte par les entreprises privĂ©es profite directement aux cantons et auxcommunes: les expĂ©riences prouvent mĂȘme que les PPP permettent aux collec-tivitĂ©s d'Ă©conomiser jusqu'Ă  20% sur les coĂ»ts globaux. Si l'on ajoute Ă  cela quela gestion et le devenir des ouvrages sont abordĂ©s avec la mĂȘme efficacitĂ© que laconstruction elle-mĂȘme, on saisit pourquoi nombre d'Ă©tats envisagent maintenantde se lancer dans des amĂ©nagements de grande envergure qui, autrement,seraient difficilement rĂ©alisables.

Bien des villes et rĂ©gions ont Ă©galement compris que les mĂ©canismes du marchĂ©public avaient montrĂ© leurs limites dĂšs les annĂ©es 90, marquĂ©es par un trop grandnombre d'intervenants et par des dĂ©passements frĂ©quents en termes de coĂ»ts etde dĂ©lais. UniversitĂ©s, hĂŽpitaux, prisons, transports, traitements et distribution deseaux, Ă©nergie, complexes sportifs: plusieurs exemples dĂ©montrent que le recoursaux PPP permet de combler les dĂ©ficits en infrastructures. Dans notre pays, lespremiers projets sortent de terre et les collectivitĂ©s sont de plus en plus sensi-bles aux avantages des modĂšles PPP, et le contexte favorable (lire Ă  ce propos l'in-terview de Bernard Chauvet, l’expert PPP de Losinger).

TOUT EST PARTI D’ANGLETERRE

LĂ -bas, il est soutenu depuis plus de quinze ans par le gouvernement, qui a trĂšs tĂŽtcompris les possibilitĂ©s offertes par les PPP dans la modernisation des infrastruc-tures publiques. Le plus gros contrat du genre au monde porte d'ailleurs sur larĂ©novation du mĂ©tro londonien...Ailleurs aussi, la formule est dĂ©sormais incontour-nable, comme en France, en Allemagne, en Espagne, en Afrique du Sud ou auCanada. Chez nous, forte des expĂ©riences rĂ©alisĂ©es par Bouygues Construction,Losinger a placĂ© les PPP au coeur mĂȘme de sa stratĂ©gie commerciale. En parallĂšle,les bases lĂ©gislatives s'adaptent et les soutiens politiques s'affirment (lire l'interviewde M. Didier Burkhalter, conseiller aux Etats et promoteur convaincu du PPP).

UNIS POUR LE MEILLEUR

En pratique, il existe plusieurs formes de PPP. Dans sa forme la plus globale, onpeut cependant le dĂ©finir comme un contrat de longue durĂ©e (souvent plusieursdĂ©cennies) permettant Ă  une autoritĂ© publique de recourir Ă  un partenaire privĂ©pour concevoir, financer, bĂątir, mais aussi exploiter un ouvrage, en contrepartied'une annuitĂ© financiĂšre. Contrairement Ă  une opĂ©ration classique de marchĂ©public, ce n'est donc pas l'Ă©tat qui emprunte et supporte le risque mais bien lesecteur privĂ©, le mieux Ă  mĂȘme de le maĂźtriser. MĂȘme si le degrĂ© d'interventiondes deux acteurs peut varier selon le contrat choisi, les intĂ©rĂȘts convergent et l'as-sociation relĂšve de la mĂȘme logique, qui permet aux deux parties de sortirgagnantes de l'opĂ©ration. Les collectivitĂ©s publiques, elles, y trouvent plusieursavantages.Tout d'abord, au lieu d'un montant trĂšs important Ă  payer en une seulefois, l'Ă©tat s'acquitte d'une annuitĂ© financiĂšre fixe - ou indexĂ©e Ă  l'inflation, quis'Ă©tend sur toute la durĂ©e du contrat.

Barking schools - Jo Richardson School, Londres

PARTAGER

En outre, cette annuité n'est payable qu'aprÚs la livraison effective du bùtimentalors que dans le cas d'un marché public, les premiÚres factures sont honoréesdÚs la signature du contrat. Outre le confort financier dont elle dispose, la collec-tivité publique se voit déchargée des aspects opérationnels complexes qui tou-chent à la gestion et à l'exploitation de l'ouvrage, puisque que dans le cas de laplupart des PPP, l'entrepreneur ne fournit pas un bùtiment nu, mais met à dispo-sition un objet en parfait état de fonctionnement, équipé, exploité, entretenu etrépondant à des critÚres trÚs stricts de qualité. En aucun cas pourtant, il ne s'agitd'une privatisation du service public, puisque l'état conserve toujours la chargedes missions qu'il assume au service du public.

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PARTAGER POUR INNOVER

ReprĂ©sentant dĂ©sormais l'un des piliers de la stratĂ©gie du groupe, les PPP sont pour Losinger une corde de plus Ă  son arc. Saconnaissance du marchĂ© suisse associĂ©e Ă  l'expertise acquise par les filiales de Bouygues Construction sur de multiples opĂ©ra-tions de ce type, permettent Ă  Losinger d’offrir des prestations Ă  trĂšs haute valeur ajoutĂ©e en matiĂšre de conception, de finan-cement et d'exploitation des ouvrages publics.

Pour ces derniĂšres tĂąches de “facility management”, qui exigent la mise en Ɠuvre d’outils d’ingĂ©nierie financiĂšre et de calcula-tion technique complexes, Bouygues Construction s’appuie sur le savoir-faire de sa filiale ETDE, oĂč des pĂŽles spĂ©cifiques ont Ă©tĂ©crĂ©Ă©s pour assurer et optimiser l'exploitation des bĂątiments aprĂšs leur livraison (ETDE est reprĂ©sentĂ©e en Suisse par ses sociĂ©-tĂ©s filles MIBAG et Balestra & Galioto). Depuis quelques annĂ©es, le groupe multiplie les partenariats d’envergure et Losinger seprofile comme l'un des futurs acteurs de rĂ©fĂ©rence du marchĂ© suisse.

Les intervenantsd’un PPP

INNOVER

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CHU Caen, FranceRĂ©alisation en conception - construction, pour un montant de70 M€, du PĂŽle Femmes Enfants HĂ©matologie du CHU de Caen.Le bĂątiment de 345 lits rĂ©partis sur 4 Ă©tages, regroupera l 'ensem-ble des activitĂ©s liĂ©es Ă  la mĂšre et Ă  l'enfant. Expr imm, filiale deBouygues Construction, assurera pendant 25 ans la maintenancem ultitechnique du bĂątiment, le renouvellement des installationset l'exploitation de services.

Paris sera toujours Paris...un peu grĂące aux PPP!

L'histoire démontre que dans la Rome anti-que déjà, le Sénat faisait appel à des compé-tences et à des fonds extérieurs pour lagestion de thermes, de routes ou de ports.Bien plus récemment, de grands ouvragespublics comme des avenues, la tour Eiffel,les gares ou le métro de Paris ont tous étéédifiés avec des capitaux privés en conces-sion, prémices du PPP. De beaux exemplesde réussites architecturales dont la créa-tion revient à l'initiative privée, sont venusdepuis se rajouter au décor de la VilleLumiÚre, la plus visitée du monde!

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Nous avons rencontréDidier Burkhalter, conseiller aux EtatsNeuchùtelois. Dans les hémicycles et ailleurs, il déploiebeaucoup d'énergie pourexpliquer le PPP et enaccélérer l'existence en Suisse. Pour lui, les assemblées politiques nesont pas les seules à devoirse remettre en question.Rencontre.

Q.: Monsieur Didier Burkhalter, vous ĂȘtes un fer-vent dĂ©fenseur du PPP. Comment y ĂȘtes-vous ve nu?D.B.: J'ai Ă©tĂ© convaincu, il y a dĂ©jĂ  assez longtemps, par larĂ©alitĂ©! Ces derniĂšres annĂ©es, face Ă  des projets toujoursplus nombreux et complexes, on se demandait de plus enplus souvent si on allait pouvoir les rĂ©aliser ou pas. Il deve-nait Ă©vident que la seule potentialitĂ© du secteur public nesuffisait plus et qu'il fallait se tourner vers de nouvellesmĂ©thodes. Le stade de la MaladiĂšre Ă  NeuchĂątel, par exem-ple, a dĂ©montrĂ© que la piste du PPP peut apporter dessolutions concrĂštes Ă  de nombreux problĂšmes et finale-ment dĂ©boucher sur des rĂ©alisations de grande envergure.

Quels sont les avantages majeurs pour les collecti-vités publiques?Essentiellement, une meilleure répartition des risques et deschances. Le PPP ne surcharge pas le bateau d'un seul cÎté,mais il procure une vision claire de la direction prise en ter-mes de coûts et de délais.

La vision du PPP visant l'optimisation amĂšne Ă  concevoir l'es-pace en conciliant au mieux l'ensemble des intĂ©rĂȘts. On neconstruira pas une installation dans laquelle l'espace est insuf-fisamment utilisĂ©, ce qui est particuliĂšrement important aucentre des agglomĂ©rations.

Enfin, je pense que le PPP rend un projet solide d'un bout Ă l'autre. Cette assise, cette union qui fait la force, donne plusde chances de franchir les obstacles politico-juridiques etaussi de trouver plus facilement les financements. Au fond,pour les autoritĂ©s publiques, le PPP est un systĂšme qui per-met de crĂ©er plus rapidement des services destinĂ©s auxcitoyens, donc de progresser dans l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.

Aujourd'hui en Suisse, le PPP est-il compris et sou-haité?Pendant trÚs longtemps, la Suisse a disposé de fonds publicslargement suffisants pour assurer le financement et la ges-tion de ses infrastructures.

ET LE LA SUISSE

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PPP

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On ne voyait pas d'intĂ©rĂȘt Ă  se creuser la tĂȘte pour trouverune alternative Ă  la formule traditionnelle du marchĂ© public.Aujourd'hui, mĂȘme si les finances de notre pays se portentmieux, il est plus difficile de trouver des fonds, alors mĂȘme quele nombre de projets jugĂ©s simultanĂ©ment importants s'accroĂźt,par exemple dans le domaine des transports.

Dans un contexte qui réclame des solutions concrÚtes toujoursplus rapides, le PPP peut permettre de répondre à cette accé-lération des besoins. Bien sûr, il se heurte encore à quelques dif-ficultés de compréhension. Il est parfois source de crispationlorsqu'il est assimilé, à tort, à une pure privatisation des ouvra-ges publics. En fait, ces craintes devraient s'effacer car les PPPs'affirment au contraire comme une occasion d'améliorer le ser-vice au public! Quelques hésitations se rencontrent égalementdans les rangs du secteur privé, car les commandes traditionnel-les paraissent souvent bien plus simples que les montages origi-naux en PPP. On constate cependant que le PPP est de mieuxen mieux compris et progressivement souhaité.

"Les PPP s’affirment

De récentes avancées sur le plan politique le démontrent, comme l'engagement duConseil des Etats à réétudier au travers du filtre du PPP la problématique des investis-sements dans les infrastructures de transports.

Qui sont les adversaires du PPP et que voudriez-vous leur dire ?Le PPP ne connaßt pas de réels adversaires, mais se heurte plutÎt aux résistancesde ceux qui n'ont pas encore saisi ses potentiels. Il s'agit davantage de méfiance qued'opposition, d'une inquiétude parfois un peu dogmatique devant une nouveauté.Pourtant, le fait que notre pays avait déjà lancé des PPP au 19e siÚcle devrait suffireà prouver que le recours à des fonds privés a fait naßtre de grandes réalisations! Jepense que ce n'est qu'une question de temps et d'engagement pour que le plusgrand nombre saisisse la richesse de l'aventure humaine qu'est un PPP.

Voyez-vous le PPP s'imposer dans notre pays Ă  court terme?Je crois que oui. D'un cĂŽtĂ© parce que le cadre lĂ©gal s'assouplit, mĂȘme s'il estencore trop restrictif et peut dĂ©courager l'initiative. Dans le cas de grandsouvrages de sport par exemple, le recours par une autoritĂ© publique rĂ©gionaleĂ  un partenaire privĂ© fait purement et simplement disparaĂźtre les subventionsfĂ©dĂ©rales. Et pour une prison, par exemple, la gestion complĂšte de l'ouvrage parle partenaire privĂ©, pilier du PPP, est encore impossible. Heureusement, toutcela Ă©volue, notamment en ce qui concerne les transports rĂ©gionaux. Dans lecadre de l'association PPP Suissenous avons rĂ©alisĂ© une largeĂ©tude qui montre quand mĂȘmeque le cadre lĂ©gal est en SuisseplutĂŽt favorable au PPP. Restetoutefois Ă  inciter davantage lerecours au PPP, Ă  encouragervĂ©ritablement les idĂ©es nouvellespour qu'elles dĂ©bouchent sur des rĂ©alisations. Selon moi, la clĂ© de la rĂ©ussite duPPP en Suisse est aussi dĂ©tenue par le secteur privĂ© : les entreprises doiventprendre des initiatives et proposer des solutions attractives, ĂȘtre plus agressives.

Que pensez-vous que Losinger apporte au PPP en Suisse?J'ai remarqué que, d'un point de vue humain, Losinger apportait une granderichesse de compétences. Les ouvrages construits et les expériences réalisées parle groupe en France, en Angleterre ou ailleurs dans le monde vont directementprofiter au PPP en Suisse et contribuer à lui permettre de prendre sa place.L'arrivée de telles forces, au travers de Losinger et d'autres entreprises actives enla matiÚre, va certainement motiver le marché et montrer qu'il ne faut pas secontenter de l'acquis, mais qu'il faut surprendre par la nouveauté.

"Les entreprises doiventprendre des initiatives

et proposer des solutions attractives."

comme une occasion d’amĂ©liorerle service au public."

Home Office, Londres

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Home Office - London - Bouygues UK a livrĂ© en 2005 au GouvernementBritannique le MinistĂšre de l'IntĂ©rieur. Pour ce projet situĂ© au cƓur deLondres, Bouygues UK a Ă©tĂ© chargĂ© de la conception - construction duMinistĂšre et des bĂątiments annexes qui accueillent 3'500 personnes surquelque 75'000m2. L’ exploitation sera assurĂ©e pendant 26 ans. Cet ouvragea Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© pour ses hautes performances environnementales, s ahaute qualitĂ© architecturale et son respect de l'environnement.

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UNESOLIDE

EXPERTISE

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Q.: Le PPP et Bernard Chauvet , c'est une longue histoire
B.C.: Oui! En 1997, le groupe Bouygues Construction est arrivĂ© sur le territoire britannique et par ce biais,j'ai eu la chance de participer au grand Ă©lan PFI (l’une des variantes des PPP), initiĂ© par Margaret Tatcherpuis dĂ©veloppĂ© plus largement par le gouvernement de Tony Blair qui l'a appliquĂ© Ă  de nombreux projets.

Que peuvent offrir le groupe Bouygues Construction et Losinger au PPP en Suisse?Aujourd'hui, Losinger est capable de partir d'une page blanche et d'arriver aux derniers dĂ©tails del'exploitation d'un grand ouvrage, en offrant les mĂȘmes performances pendant toute la durĂ©e du pro-cessus. On savait dĂ©jĂ  concevoir et construire, bien sĂ»r. Mais aujourd'hui, avec les sociĂ©tĂ©s Mibag etBalestra Galiotto, filiales de Bouygues Construction en Suisse, on gĂšre et on entretient les ouvragessans aucun risque de rupture dans le service. Ces tĂąches nouvelles de “facility management”, mais ausside gestion des risques et d'ingĂ©nierie financiĂšre et juridique sont devenues des spĂ©cialitĂ©s signĂ©esBouygues Construction. Tout cela est trĂšs confortable pour l'autoritĂ© publique, de la conceptionjusqu'Ă  la fin du contrat.

Pour vous, quels sont les grands avantages des PPP pour l'entreprise Losinger?Ils nous offrent la possibilitĂ© d'apporter une vraie valeur ajoutĂ©e aux projets de nos clients car les PPPobligent Ă  penser dans la durĂ©e, Ă  anticiper l’exploitation, la durĂ©e de vie et le volet services destinĂ©saux ouvrages. Pour ĂȘtre bons dans la durĂ©e, il faut avoir tout vu! Vous savez, je pratique le PPP depuis13 ans et pour moi, il a nĂ©cessitĂ© un long apprentissage. En Suisse, c'est assez nouveau, tout le mondeapprend et aucune partie ne veut ĂȘtre laissĂ©e de cĂŽtĂ©. C'est la base du PPP: de l'investisseur, en pas-sant par l'architecte, l'autoritĂ© publique et l’utilisateur: tout le monde doit ĂȘtre gagnant!

Quels sont les futurs projets rĂ©alisĂ©s en PPP par Losinger?Le premier vrai PPP pourrait ĂȘtre celui de la prison de Burgdorf, si nous remportons le concoursauquel nous participons actuellement. Dans des variantes du PPP, notre filiale Marazzi a rĂ©alisĂ© le Stadede Suisse Ă  Berne et Losinger des logements d'Ă©tudiants pour l'EPFL Ă  Lausanne; nous sommes Ă©gale-ment sur un projet d'hĂŽtel pour cette mĂȘme universitĂ©. Mais ces derniers ouvrages ne comportent pasle volet exploitation de l’ouvrage.

Vous avez dit connaisseur? En Angleterre, pays du PPPpar excellence, dĂšs les premiers projets, il Ă©tait aucoeur des Ă©quipes deBouygues Construction.

En 2006, Bernard Chauvet rejoint Losingerpour y dĂ©velopper un pĂŽle d’expertise PPPapte Ă  rĂ©pondre de façon trĂšs prĂ©cise auxbesoins de nos clients.

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King's College, un mix de développe-ment immobilier et de PPP

C'est par la valorisation, au traversd'une opération immobiliÚre, d'unfoncier de 3 hectares appartenant àl 'Université de King's College àLondres, qu'une partie des fondsnécessaires à la restructuration desbùtiments de cette université ont étéréunis.La maintenance, sur une duréede 25 ans, a été confiée à Exprimm,filiale de Bouygues Construction.

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Les PPP peuvent s'appliquer à des ouvrages trÚs différents,découvrons en quelques-uns...

BARNET GENERAL HOSPITAL, LE PREMIER PFI HOSPITALIER

AssociĂ©es avec le Health Secretary, Ă©quivalent du MinistĂšre de la SantĂ©, les reprĂ©-sentants de l'HĂŽpital et les partenaires du projet, les Ă©quipes de Bouygues UKsont parties d'un “white paper”, une feuille blanche, et ont Ă©laborĂ©, Ă©lĂ©ment parĂ©lĂ©ment, le dossier du futur Barnet General Hospital, situĂ© dans le nord deLondres, et qui a Ă©tĂ© le premier PFI (Private Finance Initiative, l'une des variantesdu PPP) hospitalier.Tout a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la base des exigences du client; des condi-tions techniques Ă  l'exploitation, en passant par l'entretien et le mode de finance-ment de ce contrat de 33 ans.

BARKING SCHOOLS,LE PREMIER PFI SCOLAIRE

“Education, Education, Education!” c'est par ce motque Tony Blair a lancĂ© le programme “BuildingSchools for the Future”.“BSF” est un immense pro-jet de redynamisation de l'enseignement publicanglais dont l'un des volets est la reconstruction etl'Ă©quipement des Ă©tablissements d'enseignementsecondaires. Cette modernisation des infrastructu-res se fera, d'ici 2015, au travers de partenariatsentre le public et le privĂ© qui permettront, sur unmodĂšle semblable Ă  celui des PFI hospitaliers, lefinancement, la rĂ©alisation et l'exploitation des infra-structures scolaires.

L'un des premiers projets rĂ©alisĂ©s a Ă©tĂ© celui de laBarking Schools (d’une capacitĂ© totale de 3’300 Ă©lĂšves)oĂč il a fallu rĂ©nover et adapter le bĂątiment existant etconstruire un bĂątiment neuf parfaitement adaptĂ© auxexigences spĂ©cifiques du domaine Ă©ducatif, tout enmaintenant l'activitĂ© scolaire durant les travaux.

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DE NOUVEAUX AÉROPORTS POUR CHYPRE

Le groupement HERMES AIRPORTS, un consortium com-posĂ© de huit partenaires et pilotĂ© par Bouygues Construction,a signĂ©, en 2005, un contrat de concession des aĂ©roportschypriotes de Larnaka et de Paphos, pour une durĂ©e de 25ans. Cette opĂ©ration, qui a fait l'objet d'un appel d'offresinternational lancĂ© en 2001, porte sur la rĂ©novation desaĂ©rogares existantes, la conception et la construction denouvelles aĂ©rogares et l'exploitation des deux aĂ©roportspour une durĂ©e de 25 ans. Les travaux, d'un montant totalde 480 M€, dureront 42 mois pour s'achever en novembre2009. La sociĂ©tĂ© concessionnaire HERMES AIRPORTS, gĂ©nĂ©-rera un chiffre d'affaires annuel prĂ©visionnel de 130 M€ dont33% des recettes seront reversĂ©s aux autoritĂ©s publiques.

HOME OFFICE - LONDRES

DĂ©molition lourde Ă  l'explosif et une broyeuse Ă  bĂ©ton unique au monde spĂ©cia-lement venue du Japon, c'est un extrait du programme de dĂ©molition mis enplace pour dĂ©manteler les bunkers datant de la 2Ăšme guerre mondiale - que tousles londoniens appelaient les “ugly sisters” - et libĂ©rer ainsi les terrains qui allaientaccueillir le Home Office, le MinistĂšre de l'IntĂ©rieur britannique.

Au-delà de la conception, construction et financement de ces bùtiments qui abri-tent 3'500 collaborateurs, le point clé de ce projet a été la gestion des interfacesentre le partenaire privé exploitant et les contraintes de sécurité élevées liées à lanature des activités du bùtiment.

DES PARTENARIATS PUBLIC-PRIVÉ AUSSI POUR LES PRISONS


En France, la Loi d'orientation et de programmation pour la justice a lancĂ©, en 2002, un vaste pro-gramme de constructions pĂ©nitentiaires reprĂ©sentant au total 11'000 places. Ce programme comprendentre autres 18 Ă©tablissements pour majeurs dont 10 ont Ă©tĂ© attribuĂ©s Ă  l'issue de 3 appels d'offres.C'est le dernier de ces trois appels d'offres qui a Ă©tĂ© remportĂ© par Bouygues Entreprises France-Europe, la direction europĂ©enne de Bouygues Construction. Ce marchĂ© porte sur la conception, laconstruction, le financement, l'entretien et l’exploitation de trois Ă©tablissements, totalisant 1’700 placeset un investissement (conception- construction) de 155 M€. Le contrat d'exploitation, d'une durĂ©e de27 ans a Ă©tĂ© confiĂ© Ă  Exprimm, filiale de Bouygues Construction. Ce nouveau contrat portera Ă  9 lenombre de prisons construites par Bouygues Entreprises France-Europe depuis 2004.

Prison de Mont-de-Marsan

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ANS POUR

CONSTRUIRE3

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LA PREMIÈRE PRISON EN PPP DE SUISSE

“Un ensemble de compĂ©tences d'une grande richesse”: c'est ainsi qu'Urs Amsler,directeur de Losinger Berne, parle de l'Ă©quipe qui a Ă©tĂ© mobilisĂ©e pour participer auconcours international lancĂ© par le Canton de Berne. Le vainqueur rĂ©alisera et gĂšrerale futur pĂ©nitencier de Burgdorf, p remier partenariat public-privĂ© sur un projet de pri-sons en Suisse. En attendant la dĂ©cision du Grand Conseil bernois, qui sera prise auprintemps 2009, les personnes impliquĂ©es dans le projet travaillent d'arrache-piedpour prĂ©senter la meilleure offre possibl e.

DE PARIS À KÖNIZ

Pour gagner, Losinger met tous les atouts de son cĂŽtĂ©. “Nous utilisons toutes les compĂ©tences deBouygues Construction, avec des spĂ©cialistes de plusieurs de nos sociĂ©tĂ©s ici en Suisse, mais aussi enFrance et en Allemagne”. Pour envisager le bĂąti et son futur, quatre groupes de travail ont donc Ă©tĂ©crĂ©Ă©s, qui apprĂ©hendent les questions liĂ©es Ă  la construction, mais aussi la finance, la gestion des risques,l’aspect juridique et l'exploitation. “Nous voulons apporter les meilleures rĂ©ponses dans chacun desdomaines, y compris d’un point de vue Ă©nergĂ©tique puisque cette prison sera labellisĂ©e Minergie P eco”.

UNE MISSION

Une prison construite par une entreprise privĂ©e: pour Urs Amsler, l'avantage est multiple pour le cantonde Berne,“qui a choisi avec le PPP un modĂšle de financement au travers duquel le privĂ© apporte une vraivaleur ajoutĂ©e”. Et Urs Amsler de rappeler le cas des Centres de tri Courrier de la Poste d'HĂ€rkingen etd'Eclepens, rĂ©alisĂ©s par Losinger, “pour lesquels on a cherchĂ© Ă  atteindre l'optimisation maximale”.A l'issue de la premiĂšre phase qui s'est achevĂ©e dĂ©but septembre, la volumĂ©trie, le concept d'exploi-tation, ainsi que les premiers concepts de financement et d'assurance du pĂ©nitencier sont dĂ©sormaisconnus.Finalement, comme le prĂ©cise Urs Amsler : "La construction, ce ne sont que trois dimensions; le PPPc'est la quatriĂšme. Construire la prison ne prendra effectivement qu'environ deux ans, tandis que lagĂ©rer, c'est une affaire de vingt-cinq ans!"

UN PREMIER PPP POUR LOSINGER

Le pĂ©nitencier de Burgdorf s'Ă©tendra sur 16’000 m2 de surface de plancher et offrira 110 places dedĂ©tention, un complexe administratif, ainsi qu’un atelier. Pour ce partenariat, le canton de Berne restepropriĂ©taire du terrain et Ă©galement des bĂątiments dĂšs la fin des travaux et durant toute la durĂ©e del'exploitation. Celle-ci sera assurĂ©e durant 25 ans par la sociĂ©tĂ© projet qui remportera le concours. Miseen fonction dĂ©but 2011.

"La construction, c’est en troisdimensions. Le PPP, c’est la

quatriĂšme dimension."

ANS POUR25 GÉRER

Asia World Expo - Hong KongDrag ages Hong Kong , f i l iale de BouyguesConstruction, a rĂ©alisĂ© le Centre Internationald'Expositions de Hong Kong pour un montanttotal de 258 M€. L ' exploitation de ce centre de132'000m2 au total, dont 66'000m2 de surfacenette d'exposition, porte sur 25 ans et uneannuitĂ© de 41 M€.

INNOVATION 38 39

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Si pertinentes et aboutiessoient-elles, les formationstechniques et universitaires

ne préparent pas totalement les étudiants à la réalité du

marché; un stage chez Losingerpermet de franchir le pont

entre théorie et pratique, defaçon intensive. Une démarchequi génÚre aussi de précieuses

connexions entre les filiales du groupe et les Ă©coles.

Tremplin.

LES STAGIAIRES

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REPORTAGE 40 41

DANS LE GRAND BAINDE L’ENTREPRISELes stagiaires de Romandie en visite sur le chantier Rolex Learning Center.

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DANS LE GRAND BAIN DE L’ENTREPRISE

Apporter sa propre pierre Ă  la construction d'un pont gigantesque en CorĂ©e du Sud ou s'investir dans unerĂ©habilitation immobiliĂšre, alors qu'on n'a pas encore quittĂ© les bancs de l'Ă©cole; voici des exemples de ce quepeuvent vivre les 60 stagiaires qui passent chaque annĂ©e par la case Losinger. Pour Laura Mathil, de l'Ă©quiperessources humaines, le stage doit d'abord servir Ă  faire progresser les Ă©tudiants: “Les stagiaires sont trĂšs viteamenĂ©s Ă  conduire des travaux ou intĂšgrent d'autres dĂ©partements comme le commercial, les ressourceshumaines ou le juridique.”

Rania Fakih (voir encadrĂ© dans ce dossier), Ă©tudiante en 3e annĂ©e de gĂ©nie civil Ă  l'EPFL, raconte son stage chezLosinger Ă  Bussigny: “Ce fut un mois incroyablement concentrĂ©. AprĂšs avoir choisi mon projet - une revalorisa-tion fonciĂšre sur la commune de Leysin - j'ai Ă©tudiĂ© la faisabilitĂ© financiĂšre et suivi les signatures de contrats.Aller sur le terrain, contacter les gens ou nĂ©gocier avec les autoritĂ©s, tout ça Ă©tait nouveau pour moi”. Se retrou-ver avec des responsabilitĂ©s implique Ă©videmment un bon encadrement. À ce propos, Laura Mathil prĂ©cise: “IlsbĂ©nĂ©ficient d'un suivi trĂšs proche, avec un ou deux tuteurs. Nous les accueillons chaleureusement, le but Ă©tantqu'ils rĂ©ussissent Ă  produire des rĂ©sultats et gagnent confiance en eux”. Rania Fakih confirme: “Ce stage fut dif-fĂ©rent de ceux effectuĂ©s dans d'autres entreprises. Ici, j'ai eu tout de suite affaire Ă  la direction, trĂšs agrĂ©able,qui m'a insufflĂ© beaucoup d'Ă©nergie, et qui critiquait mon travail de façon constructive; ça m'a donnĂ© vraimentenvie de bien faire les choses”. Jan Amstutz partage ce sentiment. Cet Ă©tudiant en architecture de l'ETHZ, quia passĂ© 5 mois dans la filiale de Berne, dĂ©clare: “J'ai beaucoup apprĂ©ciĂ© le fait qu'on me confie des tĂąches impor-tantes. Et puisque j'ai fait ce stage dans une trĂšs grande entreprise, j'ai eu un aperçu complet de tous les secteursde la construction, ce qui Ă©tait exactement mon objectif.”

Philippe Amadio: hier stagiaire, aujourd’huiconducteur de travaux chez Losinger.

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REPORTAGE 42 43

DES COMPÉTENCES REQUISES

Comme le prĂ©cise Laura Mathil, les Ă©tudiants engagĂ©s sont en fin de cursus. Etpour ces stages assez longs - jusqu'Ă  cinq mois - ils accomplissent souvent leurtravail de fin d'Ă©tudes chez nous (voir interview de EyĂŒp Selçukoglu p. 44). LaprĂ©sentation du travail devant les responsables de l'Ă©cole est d'ailleurs prĂ©pa-rĂ©e avec le tuteur. Pour Laura Mathil, “une collaboration de quelques mois estun bon moyen de se faire une idĂ©e prĂ©cise des aptitudes des stagiaires et deleur capacitĂ© Ă  s'intĂ©grer Ă  l'entreprise”. Lorsque tout se passe bien, le stagedĂ©bouche sur une embauche, comme ce fut le cas pour Philippe Amadio,ancien Ă©lĂšve ingĂ©nieur en gĂ©nie civil de l'INSA de Strasbourg, aujourd'huiconducteur de travaux chez Losinger Ă  GenĂšve: “J'ai d'abord fait un premierstage dans le groupe Bouygues Construction en Alsace, puis j'ai choisi le cadrehelvĂ©tique et Losinger pour les deux qui ont suivi. À l'issue du second, on m'aproposĂ© de revenir pour faire mon travail de fin d'Ă©tudes, ici, Ă  GenĂšve. Puis j'aiĂ©tĂ© engagé  J'en ai Ă©tĂ© trĂšs heureux!”

UN MONDE D’ATOUTS

Pour Losinger, l'accueil des stagiaires contribue donc Ă  trouver celles et ceux quirejoindront les rangs de l'entreprise. Et pour les Ă©tudiants, il est une aide prĂ©cieusedans leur parcours. Comme le souligne Laura Mathil, “le stage en entreprise n'estpas obligatoire en Suisse. En revanche, ceux qui dĂ©couvrent la vie active, qui pas-sent de la thĂ©orie Ă  la pratique, gagnent beaucoup en maturitĂ© et sont beaucoupplus rapidement opĂ©rationnels”. Lorsqu'on interroge les principaux intĂ©ressĂ©s,tous parlent d'une trĂšs large palette d'activitĂ©s, abordĂ©e en un temps trĂšs court,comme le confirme Laura Mathil:“Chez Losinger plus qu'ailleurs, ils dĂ©couvrent ladiversitĂ© des mĂ©tiers et apprĂ©hendent trĂšs vite tout ce qui fait le quotidien d'uningĂ©nieur civil ou d'un architecte. La prise de responsabilitĂ©s est rapide.” Et si lecahier des charges sort les jeunes de leurs habitudes, la rĂ©munĂ©ration, elle aussi,est assez inhabituelle. Laura Mathil prĂ©cise:“dĂšs le dĂ©part, ils sont suivis et Ă©valuĂ©spar leurs tuteurs, plusieurs fois par semaine. Et lorsqu'ils sont Ă  la hauteur desattentes, les efforts sont rĂ©compensĂ©s, puisqu'au salaire perçu - dĂ©jĂ  trĂšs intĂ©res-sant par rapport aux conditions habituelles du marchĂ© - s'ajoute une primeoctroyĂ©e en fonction du rĂ©sultat”.

Bien sĂ»r, tous les stages ne mĂšnent pas Ă  un poste fixe. Mais si ce n'est pas le cas,les Ă©tudiants ajoutent une solide corde Ă  leur arc en effectuant leur stage. “Lesuivi de chantiers, l'environnement d'un grand groupe, la collaboration avec desĂ©quipes et parfois, la participation Ă  des projets de trĂšs grande envergure, sont degros plus pour leur CV”, ajoute Laura Mathil, qui conclut en prĂ©cisant:”au final,beaucoup sont engagĂ©s, ce qui nous rĂ©jouit. Et une fois chez Losinger, ils bĂ©nĂ©fi-cient d'importantes possibilitĂ©s de dĂ©veloppement personnel, comme le veut lapolitique de l'entreprise”.

Les stages effectuĂ©s chez Losinger, Marazzi ou dans le groupeBouygues Construction permettent Ă  des Ă©tudiants d'ĂȘtreconfrontĂ©s Ă  des rĂ©alitĂ©s techniques gigantesques et presti-gieuses. EyĂŒp Selçukoglu, de l'Ecole d'IngĂ©nieurs de Fribourg(voir page suivante), a participĂ© au projet du pont sud-corĂ©en de Masan Bay, lors de son stage chez BouyguesTravaux Publics Ă  Paris et chez Losinger en Suisse.

Pour Laura Mathil de l'Ă©quipe ressources humaines,“chez Losinger plus qu'ailleurs, les stagiaires dĂ©cou-vrent la diversitĂ© des mĂ©tiers et apprĂ©hendent trĂšsvite tout ce qui fait le quotidien d'un ingĂ©nieur oud'un architecte.”

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Collaboration entre les filiales de BouyguesConstruction, contacts enrichissants avec les

Ă©coles, projets qui sortent de l'ordinaire: le stage d'EyĂŒp Selçukoglu illustre

la politique menée par Losinger en lamatiÚre. Parcours ingénieux pour ce jeune

diplÎmé en génie civil, de Fribourg à Masan Bay, en Corée du Sud,

en passant par Paris.

Q.: EyĂŒp, quel a Ă©tĂ© votre cursus d'ingĂ©nieur et quefaites-vous aujourd'hui?EYÜP SELÇUKOGLU: J'ai suivi les cours de l'Ecoled'IngĂ©nieurs de Fribourg, dans la filiĂšre gĂ©nie civil. AprĂšsmon diplĂŽme, j’ai intĂ©grĂ© le groupe de compĂ©tence “matĂ©-riaux et innovations”de l’EIF pour innover dans le domainedes structures porteuses, spĂ©cialement les Ă©lĂ©ments mixtesbois-bĂ©ton.

Quand et comment votre stage s'est-il déroulé?J'ai passé dix semaines au sein de Bouygues Construction àl'automne 2007, pour faire mon travail de diplÎme. Le stages'est vraiment bien déroulé, on m'a tout de suite donné unbureau pour plancher sur le fantastique projet du pont deMasan Bay, actuellement bùti en Corée du Sud. Et puis j'aiaussi eu la chance de partir à Challenger, le siÚge de

UN PROJETGRANDIOSE

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Bouygues Travaux Publics à Paris, pendant un mois. Losingera d'ailleurs participé au financement de mon logement.Durant ce stage, mon objectif était de réaliser un prédi-mensionnement de ce pont haubanné magnifique, en iden-tifiant les problÚmes trÚs spécifiques liés à cet ouvrage horsnormes, comme les contraintes sismiques, celles liées auvent ou encore le réglage du tablier haubané. Jamais jen'avais travaillé sur un tel projet à l'école, c'était fascinant!Puisque le pont était déjà en construction, mes conclusionsont servi de comparaison avec les calculs effectués par lesingénieurs de Bouygues Construction.

Et chez Bouygues Construction Ă  Paris?C'Ă©tait trĂšs impressionnant! J'ai senti 3’500 personnes sedonner Ă  fond pour ce qu'elles faisaient. Et l'accueil a Ă©tĂ©charmant. Deux personnes me suivaient et nous avions unesĂ©ance chaque semaine pour voir l'avancement du travail.D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, j'ai beaucoup apprĂ©ciĂ©, en plus descompĂ©tences Ă©normes, le fait que l'on m'explique les cho-ses, que l'on prenne du temps pour moi.

Sur quoi votre stage a-t-il débouché?J'ai finalisé mon travail pendant un mois à l'école, avec l'aidede M. Revaz, le Directeur de Losinger à Fribourg, et M.Oribasi, responsable du département de la construction del'Ecole d'Ingénieurs et d'Architectes de Fribourg; puis je l'aidéfendu et obtenu la note de 6 sur 6. Je ne m'y attendaispas car je n'avais jamais eu l'occasion de mettre le pied dansun projet de cette envergure. J'ai simplement fait ce qui m'aété demandé chez Losinger. Les experts ont visiblementtrouvé ça pertinent!

Pont Masan Bay, Corée du Sud REPORTAGE 44 45

Bouygues Travaux Publics, en joint venture avecHyundaĂŻ Engineering Corp, a achevĂ© en juin 2008 laconstruction du Pont de Masan Bay, en CorĂ©e du Sud.SituĂ© Ă  l'embouchure de la baie de Masan, au sud-estdu pays, celui-ci Ă©vite aux automobilistes d'emprunterl'autoroute engorgĂ©e qui contourne la baie pour serendre Ă  Pusan, second pĂŽle industriel de CorĂ©e duSud. Long de 1’700 mĂštres, il se compose d'un ponthaubanĂ© de 740 mĂštres et de deux viaducs d'accĂšs de410 et 550 mĂštres.Au-delĂ  de ses dimensions impres-sionnantes, cet ouvrage financĂ© par une subventiond'Etat et un financement privĂ© international reprĂ©sentela premiĂšre application par des investisseurs Ă©trangersde la loi corĂ©enne sur les Partenariats Public-PrivĂ©.

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Chaque annĂ©e, BouyguesConstruction organise son fameux“DĂ©fi”, un jeu qui oppose vingtĂ©quipes d'Ă©tudiants provenant deplusieurs rĂ©gions dans lesquellesle groupe compte une filiale.L'idĂ©e? Deux jours et deux nuitspour vendre un projet souventcomplexe et tout apprendre de la construction


En France, il est maintenant une tradition qu'on ne veutperdre pour rien au monde. Et chaque annĂ©e, Losinger yenvoie une ou deux Ă©quipes. Le principe est simple: troisĂ©tudiants ingĂ©nieurs ou architectes s'allient Ă  trois Ă©tudiantsfinanciers ou Ă©conomistes, tous choisis par une filiale dugroupe Bouygues Construction.Vingt Ă©quipes en tout doi-vent alors apprĂ©hender un projet dans son ensemble, tou-jours tirĂ© d'un cas rĂ©el. Pendant 48 heures, les Ă©tudiantsvont se transformer en commerciaux, en experts techni-ques, juridiques et financiers; ils vont devoir dĂ©montrerleurs capacitĂ©s Ă  travailler ensemble, de façon cohĂ©rente etautonome, mais aussi prendre des risques et assumer desresponsabilitĂ©s inhabituelles. Finalement, ils auront Ă convaincre un jury constituĂ© des meilleurs spĂ©cialistes dugroupe, mais aussi le client. Pour ces Ă©preuves de choc, lesĂ©tudiants sĂ©lectionnĂ©s sont prĂ©parĂ©s avant le DĂ©fi dĂ©jĂ ;chez Losinger, on les sensibilise par exemple aux nouvellesproblĂ©matiques du PPP (Partenariat Public-PrivĂ©) ou dudĂ©veloppement immobilier, mais aussi au stress et Ă  l'am-biance qui les attendent pendant l’épreuve. L'objectif est defaire mieux que les autres puisque les gagnants partent visi-ter le chantier sujet du cas, souvent une construction gigan-tesque. Fin 2007, Rania Fakih, Ă©tudiante en derniĂšre annĂ©ede GĂ©nie Civil Ă  l'EPFL s'est ainsi envolĂ©e vers l'Afrique duSud pour dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ© de son projet: le chantier deGautrain, une ligne ferroviaire majeure construite en Afriquedu Sud par Bouygues Construction.

„DÉFI BOUYGUESCONSTRUCTION“UN BUSINESS GAME EN 48H CHRONO!

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REPORTAGE 46 47

Chantier ferroviaire de Gautrain,Afrique du SudRANIA FAKIH

En 2007, Rania Fakih a suivi un stage à la direction Bùtimentde Losinger à Bussigny. Cette jeune étudiante en génie civilà l'EPFL fait partie des 60 stagiaires accueillis chaque annéechez Losinger, pour une immersion dans la réalité de l'entre-prise totale et générale. Elle a aussi participé au DéfiBouygues Construction, qui l'a amenée sur le gigantesquechantier ferroviaire de Gautrain, en Afrique du Sud.

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Anticipant une libéralisation du marché des lettresde moins de 100 grammes, effective depuis avril

2006, La Poste a entamé dÚs 2001 une refonte complÚte de son systÚme de tri du courrier

baptisée REMA, pour Reengineering Mailprocessing.Losinger a conçu et construit deux des trois plus

grands centres prévus dans la nouvelle organisation,des bùtiments piliers d'une bataille économique aux enjeux qui se comptent en milliards. Visites.

LA POSTECONSTRUIT SON FUTUR

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REPORTAGE 48 49

Ce processus ultramoderne permettra le tri de 6 millions d’envois par jour dans les centres d’HĂ€rkingen et d’EclĂ©pens.

C'est un fait: le traitement du courrier est dĂ©jĂ  partiellementlibĂ©ralisĂ© en Suisse et dans certains pays d'Europe. Uneouverture encore plus large est mĂȘme tout Ă  fait probable.Les consĂ©quences? Lorsque l'on sait que 85% du chiffre d'af-faires “mail” sont gĂ©nĂ©rĂ©s par les seuls clients commerciaux,qui vont ĂȘtre les premiers Ă  opter pour des solutionsconcurrentes intĂ©ressantes, on comprend pourquoi La Postea entrepris un projet de l'envergure de REMA. La perte deces clients aurait Ă©tĂ© une catastrophe pure et simple pour lechiffre d'affaires du gĂ©ant jaune, qui aurait pu voir son finan-cement et sa mission de base en pĂ©ril.

UNE MODERNISATION VITALE

Avec REMA, le gĂ©ant jaune entend donc rester le numĂ©roun, notamment en termes de prestations de qualitĂ©, tout enassurant Ă  long terme le maintien des postes de travail. À cepropos, il est important de noter qu'un plan social consĂ©-quent a Ă©tĂ© mis sur pied trĂšs tĂŽt, et en accord avec les syn-dicats, afin de rĂ©organiser le traitement du courrier de lamaniĂšre la plus responsable. Les changements? De 18 cen-tres de tri, La Poste passe Ă  3 centres principaux (appelĂ©s“Est”,“Ouest” et “Centre”) et 6 autres secondaires, pour uninvestissement qui dĂ©passe largement le milliard de francs.L'Ă©conomie annuelle, elle, atteindra les 170 millions, pasmoins. Tandis que le centre “Est” de Zurich-MĂŒlligen aouvert ses portes au milieu de l'annĂ©e derniĂšre (il s'agissaitd'une rĂ©novation d'un bĂątiment “colis” de La Poste),

Losinger a achevĂ© fin 2007 la construction du centre “Ouest” d'EclĂ©pens, dans le canton de Vaud et ducentre “Centre” d'HĂ€rkingen, dans le canton de Soleure; pour Losinger, l'un des plus gros mandats del'histoire de l'entreprise. Le choix des sites, lui, s'est fait selon des critĂšres d'Ă©conomie, mais aussi sur lavolontĂ© de La Poste d'offrir le plus grand nombre d'emplois de Suisse dans les rĂ©gions; REMA pour-suit donc dans cette voie chĂšre Ă  la rĂ©gie.

DÉFIS AU PROGRAMME


Lorsqu'ils seront opĂ©rationnels, les nouveaux centres permettront d'optimiser le traitement du courrier,depuis l'acheminement des envois Ă  partir des offices de dĂ©pĂŽt jusqu'Ă  leur arrivĂ©e dans les offices dedistribution. Le point commun aux deux Ă©difices conçus et construits par Losinger, Ă  part une tailleimpressionnante: des exigences sĂ©vĂšres en matiĂšre de climatisation, d'Ă©clairage, de sĂ©curitĂ© et de pro-tection contre l'incendie. Plus caractĂ©ristiques encore, les contraintes extraordinaires, liĂ©es au trĂšs grandnombre d'interfaces entre les bĂątiments et les processus qu'ils abritent. Comme le souligne BaptisteHuyard, en charge du projet d'EclĂ©pens chez Losinger, “les processus de tri se sont littĂ©ralement fixĂ©ssur les boĂźtes que nous avons construites, selon un plan aussi prĂ©cis que complexe”. A l'origine, l'instal-lation de tous ces processus devait se faire une fois les bĂątiments remis au client; dans les faits, Losingera livrĂ© son travail en plusieurs Ă©tapes intermĂ©diaires, afin que les fournisseurs des Ă©quipements de tripuissent intervenir plus vite.“Mener de front la construction et la mise au point des processus intĂ©rieursavec La Poste et avec ses fournisseurs fut une expĂ©rience enrichissante, bien que parfois ardue”, confieMarkus Handrischick, un responsable travaux sur le centre d'HĂ€rkingen. Et d'ajouter: “dans ce bĂątimentqui est l'un des plus modernes du genre au monde, les installations intĂ©rieures reprĂ©sentent un volumeconsidĂ©rable de matĂ©riel, dont l'arrivĂ©e a impliquĂ© une planification et une coordination exceptionnel-les”. Baptiste Huyart ajoute:“Durant tout le mandat, la collaboration avec les Allemands Siemens, GilgenLogistics AG et le Japonais NEC fut quotidienne. Plusieurs changements intervenaient chaque semaine,dont certains vraiment importants”. Mais pour ce mandat Ă©norme, “un gros paquebot” selon BaptisteHuyart, les Ă©quipes ont adaptĂ© leurs actions, Ă  chaque fois. Et dĂšs que Losinger terminait une partie oul'autre d'un bĂątiment, les installations techniques arrivaient et leurs spĂ©cialistes avec.

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DES CHANTIERS “EXPRESS”

EmmenĂ©es par Luc Brungard, spĂ©cialiste des grands projets de Losinger, les dizaines de personnesaffectĂ©es aux deux projets ont donc dĂ» faire montre de leur souplesse mais aussi de leur capacitĂ© Ă concevoir et Ă  suivre des plannings particuliĂšrement performants. Selon Baptiste Huyart, c'estnotamment sur ce dernier point que Losinger a fait la diffĂ©rence lors de l'appel d'offre dĂ©jĂ : “nousavons proposĂ© plusieurs variantes de plannings qui ont sĂ©duit La Poste. Et au final, nous avons encorerĂ©ussi Ă  gagner du temps sur le terrain. Sur le chantier d'EclĂ©pens, la halle principale a ainsi Ă©tĂ© ter-minĂ©e et Ă©tanche moins d'un an aprĂšs le premier coup de pelle. HĂ€rkingen fut tout aussi soutenu”.Un rythme qui n'a pas empĂȘchĂ© une Ă©tonnante collaboration entre les Ă©quipes des deux bĂątiments.Au dĂ©but, le travail des deux teams Ă©tait clairement sĂ©parĂ©. Mais, comme l'explique MarkusHandrischick, “les gens se sont rapprochĂ©s, parce que chacun voulait faire profiter tout le monde deson expĂ©rience, jour aprĂšs jour“. Baptiste Huyart ajoute: â€œĂ©videmment, le choix de La Poste s'estportĂ© sur Losinger pour des compĂ©tences techniques, une polyvalence et de solides forces internes.Mais je crois que cet esprit de collaboration et d'ouverture nous a aidĂ©s Ă  marquer des points. Nousavons dĂ» adapter nos Ă©tats d'esprit et travailler avec de nombreux intervenants extĂ©rieurs que l'onne connaissait pas. Au final, nous sommes heureux d’avoir satisfait un client qui nous a confiĂ© deuxnouveaux mandats”, conclut Baptiste Huyart.

1950 vĂ©hicules transiteront chaque jour par le centre de tri d’HĂ€rkingen.

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REPORTAGE 50 51

Un mandat clair: concevoir et construire les bĂątiments de production accueillant un processus industriel

exceptionnel qui traite 6 millions de lettres par jour.

La gare ferroviaire du centre d’EclĂ©pens, d’oĂč 8 trains par jour partiront vers toute la Suisse romande.

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ADSL:

LESEXPERTS

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Matériaux toxiques, défauts structurels, dangers invisibles; la rénovation d'un bùtiment regorge de risques cachés dont ils se sont fait une spécialité. "Ils", ce sont Nicolas Asper et Cédric Vaezi, les premiers spécialistes ADSL de Losinger. Décortiquant les chantiersavec méthode, leurs parcours riches et complémentaires font tout avouer aux constructions, jusque dans les moindres détails. Découverte.

PEOPLE & KNOWLEDGE 52 53

Q: En quoi consiste l'ADSL?NICOLAS ASPER & CÉDRIC VAEZI: Nous avons adoptĂ© ce nom en pensant qu'ilserait facile Ă  retenir (rires)! ADSL, c'est l'abrĂ©viation des quatre principales pres-tations que nous offrons, Ă  savoir l'Analyse, le Diagnostic, la SynthĂšse et laLogistique, au sein d’un nouveau dĂ©partement, crĂ©Ă© en juillet 2007. Nous avionsbesoin chez Losinger d'un service spĂ©cifiquement dĂ©diĂ© Ă  la rĂ©novation, afin derendre la phase de l'offre la plus efficace possible, avec une vision claire des ris-ques, un calcul des coĂ»ts pertinent et une planification la mieux pensĂ©e possible.

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Quel est votre rĂŽle exact?Nous Ă©tudions les bĂątiments sous tous leurs angles en identifiant les risques techniques, mais aussi les contraintes fon-ciĂšres et historiques. Nous dissĂ©quons par exemple les servitudes et les rĂšgles Ă  respecter en termes d'architecture.L’objectif est de savoir si l'affectation envisagĂ©e pour le bĂątiment est sĂ»re, rentable et rĂ©aliste. Plus techniquement,nous sommes experts en structure, en sismique et en produits toxiques. Lorsque le doute existe ou que l'analysesoulĂšve des questions trop pointues, nous pouvons faire appel Ă  des partenaires externes que nous choisissons pourleurs compĂ©tences avĂ©rĂ©es dans leurs domaines.Ainsi, il arrive que les rĂ©sultats exigent de reconsidĂ©rer certains choixinitiaux, car ceux-ci n’étaient pas ou peu adaptĂ©s au bĂątiment concernĂ©.

OĂč et comment une expertise type se dĂ©roule-t-el le?Nous intervenons dans toute la Suisse et sur tout type de bĂątiment: nous passons ainsi au crible des bĂątimentsindustriels, historiques ou scolaires, mais aussi des hĂŽtels et des logements. Sur le site, nous faisons d'abord connais-sance avec la construction: sondages, prĂ©lĂšvements et nombreuses analyses d'indices, qui demandent deux ou troisjours de travail en gĂ©nĂ©ral. Sur cette prestation de base peuvent venir se greffer d'autres opĂ©rations, selon lesbesoins du projet. Puis nous formalisons le rĂ©sultat dans un document synthĂ©tique assez graphique, qui doit ĂȘtreutilisable par tous ceux qui se trouvent impliquĂ©s dans le projet, c'est-Ă -dire nos commerciaux, les architectes et lesclients. Le fait que nos recommandations soient clairement exposĂ©es est primordial; nous produisons d'abord unoutil de communication, qui doit faire passer des informations essentielles pour tous. Enfin, puisque nous bĂ©nĂ©ficionsd'une vision globale de la rĂ©novation, une autre partie de notre travail consiste Ă  planifier l'installation du chantieret le chantier lui-mĂȘme.

HĂŽtel Le Richemond, GenĂšve

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Quel est votre équipement de base?D'abord, nos parcours professionnels et nos formations acadé-miques ou celles que nous suivons continuellement. Mais entermes de matériel proprement dit, on peut dire que les cof-fres de nos voitures sont bien remplis. Nous utilisons des appa-reils photo, un équipement de sondage et d'analyse chimiques,mais aussi des outils de recherche d'indices: lasermÚtres, pinces,lunettes, gants, fibres optiques pour voir derriÚre les murs, dansles chapes ou dans les plafonds, sonar pour repérer les fers àbéton
 la liste est longue!

L 'ADSL , une nĂ©cessitĂ©?Oui c’est vrai. Pour l'entreprise, notre travail offre un avan-tage dĂ©cisif dans la conclusion du contrat, parce que leshypothĂšses de dĂ©part sont confrontĂ©es Ă  des rĂ©sultats prĂ©-cis et que les clients apprĂ©cient beaucoup une dĂ©marche quiles rassure. Actuellement, nous formons d'ailleurs d'autresexperts Ă  l'interne.

L’HĂŽtel Le Richemond (5 Ă©toiles Luxe)Ă  GenĂšve est l’un des premiers projetsĂ  avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’expertise ADSL.Plus de 100 chambres (suites doubles,simples, juniors et chambres doubles)ont Ă©tĂ© remises Ă  neuf par Losingerpour la sociĂ©tĂ© Intertecno de Milan(groupe Rocco Forte Hotels), d’aprĂšs leconcept de John Stefanidis, cĂ©lĂšbredĂ©corateur londonien. Spa, centre dewellness, bar-restaurant et salles deconfĂ©rences ont Ă©galement retrouvĂ©leurs lettres de noblesse.

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RĂȘves d'architecte, les tours ne cessent de tendre vers les nu ages unecourbe orgueilleuse derriĂšre laquelle s'effacent les prouesses techniques.L ' expertise de Bouygues Construction et ses filiales rend l'entrepriseincontournable sur ce marchĂ©. Nous vous proposons un tour du monde deces ouvrages prestigieux, de Paris Ă  Singapour, en passant par Hong Kong...

TOURSDU MONDE

PARI

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Bouygues BĂątiment Ile de France a livrĂ©fin mars 2008 la Tour T 1, au centred'affaires La DĂ©fense, Ă  proximitĂ© deParis (155 M€). Conçue comme unegrande feuille de verre de 185 m dehaut, pliĂ©e ver ticalement au sud etdĂ©coupĂ©e au nord selon une courbeprogressive, cette tour comprend 38Ă©tages et 4 niveaux de sous-sol. Le bĂąti-ment d'une superficie totale de 70’000 m2

est organisé en de vastes plateaux panora-miques. Un parking de 581 places répartiessur 8 niveaux a également été réalisé.

L'ensemble immobilier CƓur DĂ©fense regroupe 2tours jumelles de 40 niveaux (161 m de haut) et 3 bĂąti-ments de 9 niveaux, soit 350’000 m2 de bureaux. SituĂ©au cƓur du quartier d'affaires parisien de La DĂ©fense,cet ouvrage est construit sur un socle composĂ© de 9niveaux de parkings, de 5 niveaux de locaux techniqueset communs, d'une salle de confĂ©rence, de boutiques etde restaurants. L'ensemble des trois petits bĂątiments estrecouvert d'une verriĂšre, crĂ©ant un vaste atrium reliantles trois ouvrages. ParticularitĂ© de ce projet livrĂ© en2001: un radier de 1.80 m d'Ă©paisseur, de 3600 m2 pourun volume de 6’500 m3 de bĂ©ton armĂ©, supporte 85%de la charge totale des deux grandes tours.

La tour Opus 12 a été rénovée en 2004 par Bouygues Bùtiment Ile-de-France, afin d'amé-liorer la luminosité des espaces de travail et d'ouvrir la tour sur le parvis du centre d'affairesparisien de La Défense. Composée de 26 étages, elle a notamment été élargie de 3.50 m. Ledernier étage précédemment utilisé comme niveau technique a fait l'objet d'une transforma-tion en plateaux paysagés.Véritable puits de lumiÚre, un patio doté d'un jardin minéral, éclairesur trois niveaux les espaces de bureaux restés en sous-sol.

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SituĂ© en bord de mer dans le quartier d'affaires de Singapour, l'ensemble rĂ©sidentielSai l@Marina Bay comprend deux tours de 71 et 63 Ă©tages. Culminant respectivementĂ  245 et 215 mĂštres, ces tours actuellement en cours d'achĂšvement par BouyguesBĂątiment International seront les plus hautes tours rĂ©sidentielles du pays et se classerontau dixiĂšme rang mondial. Elles abriteront 1’111 logements de luxe, trois piscines, deuxcourts de tennis et un parking de 700 places sur sept niveaux.VĂ©ritable dĂ©fi technologi-que, ce projet (140 M€) est dotĂ© d'une superstructure renforcĂ©e pour rĂ©sister au vent etaux Ă©ventuelles secousses sismiques. Son architecture originale, en forme de voile, s'adapteĂ  la courbure du bĂątiment et offre 80’000 m2 de façades de verre.

SituĂ© dans le quartier d'affaires de l'Ăźle de Hong Kong, Pacific Place II est un ensembleconstituĂ© de deux tours de 56 et 61 niveaux. D'une surface de 130’000 m2, la premiĂšrecomprend des bureaux et un hĂŽtel 5 Ă©toiles de 604 chambres, “Le Shangri-La”. 230 appar-tements et un hĂŽtel 5 Ă©toiles de 580 chambres livrĂ© clĂ©s en main ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans laseconde tour, sur une surface de 96’000 m2. Dragages Hong Kong, filiale de BouyguesConstruction, a rĂ©alisĂ© ce projet en 34 mois. H

ONG K

ONG

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SINGAPOUR

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Tour T1 - La DĂ©fense, Paris

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