centre de création contemporaine sommaire · 2016. 8. 22. · dimension qui me plaît, dans ‘le...

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SOMMAIRE > Présentation de l’exposition et des oeuvres page 1 > Présentation de l’artiste page 3 > Thèmes et angles d’approche page 4 > Pour aller plus loin page 7 > Glossaire et références page 8 > DOSSIER DOCUMENTAIRE ET PÉDAGOGIQUE Centre de Création Contemporaine EXPOSITION BERTRAND LAMARCHE 19/02/12 > 27/05/12 INFORMATIONS PRATIQUES ACCUEIL DES GROUPES SUR RENDEZ-VOUS DU MARDI AU VENDREDI (gratuit) Pour adapter au mieux les actions à votre projet, il est recommandé de prendre contact avec Noélie Thibault au CCC, de préférence par e-mail : [email protected]. PROGRAMME DES ÉCOLES ET COLLèGES RURAUX AU CCC Nous pouvons prendre en charge les trajets des classes situées en milieu rural, à partir du 2ème voyage vers le CCC. AUTOUR DE L’EXPOSITION Exposition de Bertrand Lamarche au FRAC Centre (Orléans) Du 2 mars au 29 avril 2012 plus d’informations sur www.frac-centre.fr Conférence de Bertrand Lamarche à l’Ecole nationale supérieure d’art de Bourges Le lundi 19 mars 2012 à 18h Visites commentées au CCC - Chaque premier samedi du mois à 16h Possibilité de visite couplée avec l’exposition du Jeu de Paume au Château de Tours, le samedi à 14h30. Exposition ouverte du mercredi au dimanche de 14h à 18h - Entrée libre. CENTRE DE CRÉATION CONTEMPORAINE 55 rue Marcel Tribut - 37000 TOURS T 02 47 66 50 00 / F 02 47 61 60 24 [email protected] / site : www.ccc-art.com Réalisation & conception du dossier : service des Publics et de la Diffusion régionale du CCC, assisté de Margaux Olivieri (étudiante du Bureau des Etudiants du CCC), en collaboration avec l’Inspection académique d’Indre-et-Loire.

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  • Sommaire

    > Présentation de l’exposition et des oeuvres page 1

    > Présentation de l’artiste page 3

    > Thèmes et angles d’approche page 4

    > Pour aller plus loin page 7

    > Glossaire et références page 8

    > DoSSier DoCUmeNTaire eT PÉDaGoGiQUe

    Centre de Création Contemporaine

    exposition

    bertrand lamarche

    19/02/12 > 27/05/12

    iNformaTioNS PraTiQUeS

    aCCUeil DeS GroUPeS SUr reNDez-voUS DU marDi aU veNDreDi (gratuit) Pour adapter au mieux les actions à votre projet, il est recommandé de prendre contact avec Noélie Thibault au CCC, de préférence par e-mail : [email protected].

    ProGramme DeS ÉColeS eT CollèGeS rUraUx aU CCCNous pouvons prendre en charge les trajets des classes situées en milieu rural, à partir du 2ème voyage vers le CCC.

    aUToUr De l’exPoSiTioNExposition de Bertrand Lamarche au FRAC Centre (Orléans)Du 2 mars au 29 avril 2012 plus d’informations sur www.frac-centre.fr

    Conférence de Bertrand Lamarche à l’Ecole nationale supérieure d’art de Bourges Le lundi 19 mars 2012 à 18h

    Visites commentées au CCC - Chaque premier samedi du mois à 16hPossibilité de visite couplée avec l’exposition du Jeu de Paume au Château de Tours, le samedi à 14h30.

    Exposition ouverte du mercredi au dimanche de 14h à 18h - Entrée libre.

    CeNTre De CrÉaTioN CoNTemPoraiNe 55 rue Marcel Tribut - 37000 TOURST 02 47 66 50 00 / F 02 47 61 60 [email protected] / site : www.ccc-art.com

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  • DoSSier DoCUmeNTaire eT PÉDaGoGiQUe > PrÉSeNTaTioN De l’exPoSiTioN eT DeS oeUvreS

    page 1

    En 2012, le CCC et le FRAC Centre* présentent deux expositions monographiques de l’artiste Bertrand Lamarche. Cette double actualité permet de porter des regards croisés sur sa démarche artistique.

    L’exposition de Bertrand Lamarche au CCC se présente comme un scénario qui déroule plan par plan le récit d’une rêverie nocturne où s’amplifient les distorsions d’échelle, d’espace et de temps. L’artiste y fait réapparaitre les figures emblématiques qui parcourent son travail depuis près de 20 ans. Ses œuvres, qui prennent la forme d’ins-tallations, de sculptures, de vidéos ou de performances provoquent une perte de re-père spatiale et temporelle qui plonge le spectateur dans un univers fictionnel mais néamoins égnimatique et inquiétant... ... un parc de plantes géantes, une cartographie météorologique, une maquette flot-tant dans les airs comme un vaisseau, ou la boucle hypnotique des vidéos et des engrenages, constituent les principales étapes de ce parcours.

    Des oeuvres inédites de Bertrand Lamarche envahissent l’espace du centre d’art au re-gard d’oeuvres plus anciennes, l’ensemble constitue une installation globale. Pour compléter leur découverte dans l’exposi-tion, voici des notes supplémentaires et des extraits d’entretien sur les différents projets de l’artiste présentés au CCC.

    maP, 2011

    Un dispositif délibérément apparent permet la fabrication d’un phénomène météorologique à l’échelle d’une maquette. Le spectateur assiste à la formation d’une masse brumeuse qui vient submerger en temps réel la cartographie d’un territoire fictif en même temps qu’elle lui donne forme.

    La météorologie entretient avec le cinéma et l’image mobile plus qu’un lien; dans cer-tains films, l’une est en partie une définition de l’autre et vice-versa. Météorologie = visibilité (faire disparaître, apparaître voilé, détruire, éclairer, assom-brir, mouiller…)Et comme le cinéma, la météorologie, c’est du mouvement et ça se déroule dans le temps… Nous sommes ici dans le domaine du mouvant. Bertrand Lamarche, The Funnel, Éd. HYX, 2008.

    le TerraiN ombellifÉriQUe, 2012

    Cette installation trouve sa source dans les premières recherches que Bertrand La-marche mena autour d’une de ses figures emblématiques : la ville de Nancy. Le ter-rain ombelliférique est un territoire d’ex-ploration semé de berces du Caucase, une forme géante de la famille des ombellifè-res. Il est imaginé pour envahir un terrain vague longeant le viaduc routier nancéen John-Kennedy. En 2005, l’artiste modélise le projet dans une vidéo, présentée à partir du 1er mars au FRAC Centre. L’invasion de ces fleurs démesurée crée dans l’espace du CCC un changement d’échelle et maté-rialise le passage vers un autre monde.

    Ce qui fait la singularité des ombelles est que leur forme est commune mais que leur taille ne l’est pas. Elles offrent donc le spectacle d’un pur changement d’échelle. Cette expérience ombelliférique, ce ques-tionnement relatif à l’échelle qui implique la vision et le corps, m’a conduit à imaginer un territoire d’exploration semé d’ombelles, un terrain d’ombelles géantes, un terrain ombelliférique. Celui-ci sera tracé, planté exclusivement d’ombelles dont l’espace-ment qui se fait naturellement permettra une promenade sans indication linéaire particulière.Bertrand Lamarche, Nancy, Centre d’Art, Brétigny-sur-Orge, 1999.

    * Exposition de Bertrand Lamarche au FRAC Centre (Orléans) du 2 mars au 29 avril 2012.

    Vue de l’exposition de Bertrand Lamarche au CCC de Tours, 2012. Photo François Fernandez.

    exPoSiTioN berTraND lamarCHe 19 FÉVRIER > 27 MAI 2012

    Bertrand Lamarche - Premier plan, ‘Le Haut du lièvre’, 2012 (détail de la maquetteSecond plan, ‘Cosmo disco’, 2012 (détail)Courtesy Galerie Jérôme Poggi, Paris.

  • DoSSier DoCUmeNTaire eT PÉDaGoGiQUe > PrÉSeNTaTioN De l’exPoSiTioN eT DeS oeUvreS

    CoSmo DiSCo, 2012

    Les boucles lumineuses et hypnotiques de cette vidéo sont une invitation à pas-ser dans un autre monde, celui du cosmos. Le mouvement rotatif de l’image forme une spirale vertigineuse rappelant l’effet d’un trou noir. Obtenue par l’enregistrement d’un phénomène réel (le mouvement d’une platine), la forme projetée nous invite à la fiction.

    (...) J’ai toujours été intéressé par tout ce qui gravitait autour de la phonographie. Un jour, j’ai repéré sur un mur une ellipse décrite par le reflet du soleil sur un disque. J’ai alors réalisé une pièce où j’utilisais une platine sur laquelle j’avais mis un disque non gravé, donc très lisse. Par l’intermédiaire d’un sys-tème de projection, on obtenait une immen-se ellipse au mur : une forme nuageuse, un peu comme un anneau ou l’amorce d’un trou noir tournant très doucement…Bertrand Lamarche, The Funnel, Éd. HYX, 2008.

    le HaUT DU lièvre, 2012

    Depuis quelques années, Bertrand Lamarche a pris la ville de Nancy comme territoire d’exploration. À travers une maquette-modèle constamment modifiée, il projette des ambiances urbaines fictives. La maquette d’un des immeubles du grand ensemble du Haut du Lièvre à Nancy constitue la première d’une série de modélisations de bâtiments qui n’existent plus aujourd’hui. La maquette Haut du Lièvre s’élève dans l’exposition tel le spectre d’une architecture fantôme suspendu dans le temps, qui appartiendrait aujourd’hui à la

    myhtologie de la ville.

    Un jour, en passant sur le viaduc, j’ai vu ce paysage en contrebas. Cet ensemble d’immeubles me semblait parler d’une forme de représentation de la ville au sein même de la réalité, et d’une sorte d’expression d’architecture, avec ses stéréotypes. J’ai trouvé ce site extrêmement intéressant en tant qu’il constitue un moment de tableau, une séquence même, en rapport avec le cinéma et la notion de travelling. Le mouvement fait décoller le paysage de la réalité.Bertrand Lamarche, The Funnel, Éd. HYX, 2008.

    lobby (HyPer Tore), 2004

    Bertrand Lamarche convoque la forme ar-chitecturale du tore avec un conduit souple en aluminum reposant sur un socle muni d’un moteur. Le mouvement perpétuel qui anime l’objet, crée une illusion d’optique le montrant comme un organisme vivant en mutation. Le titre de l’oeuvre, lobby, désigne en anglais un hall d’immeuble. En tournant sur elle-même, la membrane matérialise le mouvement d’entrée dans un autre espace, le passage vers un trou noir dans lequel s’engouffre le regard du spectateur.

    ‘Lobby’ se réfère (...) ou au fait qu’à une époque, avec l’apparition des programmes informatiques, s’est développé le fantasme de machines autogérées. C’est assez pro-che de la science-fiction : les machines qui s’emballent, les robots qui se rebellent, les choses qui se gèrent d’elles-mêmes...

    Bertrand Lamarche, The Funnel, journal d’ex-position, La Galerie, Centre d’art de Noisy-le-Sec, 2009.

    la THÉorie De la jeUNe fille, 2011

    Cette photographie au format d’une pochette de disque appartient à une série réalisée à partir d’images de la chanteuse Kate Bush. Bertrand Lamarche se l’est réappropriée pour n’en livrer qu’une ombre floue, un corps en mouvement impalpable et rêvé. Le titre ‘La théorie de la jeune fille’ se réfère à l’essai du même nom du philosophe Gilles Deleuze. Plus qu’une influence, Kate Bush apparaît dans le travail de Bertrand Lamarche comme la cristallisation d’un souvenir d’enfance.

    J’aimais bien l’idée de se faire passer pour ce qu’on n’est pas. Il y a une autre dimension qui me plaît, dans ‘Le Baphomet’ de Pierre Klossowski, qui consiste dans le fait que ‘le prince des modifications jouit de sa propre modification’: le mouvement lui-même devient ainsi l’objet du mouvement.

    Bertrand Lamarche, The Funnel, journal d’ex-position, La Galerie, Centre d’art de Noisy-le-Sec, 2009.

    Try me, 1990

    Une platine est adaptée de façon à pouvoir écouter le premier album de Kate Bush ‘The Kick inside’ (1978) à l’envers. La musique se transforme en un son répétitif et lancinant, tel un souvenir lointain qui s’écoute au rythme du mouvement hypnotique du tourne-dique.

    Ces distorsions, ces déformations, j’ai commencé à les manipuler en travaillant à la main sur la rotation des disques vinyle et en écoutant les chansons à l’envers et

    j’y ai retrouvé pour cet aspect mouvant, cette élasticité, comme amplifiée, comme une réelle caractéristique de ce travail musical. J’ai ensuite transformé une platine vinyle pour jouer mes disques à l’envers. Aujourd’hui je travaille avec cette platine, avec quelques disques de Kate Bush et aussi avec un voice-coder, une machine qui permet de modifier la voix.Bertrand Lamarche, The Funnel, Éd. HYX, 2008.

    le HaUT DU lièvre, 1988

    En 1988 déjà, Bertrand Lamarche filmait dans un long travelling le déroulement sans fin d’une barre d’immeuble du Haut du Lièvre à Nancy, qu’il réalise aujourd’hui sous forme de maquette présentée dans l’exposition. Les volutes sonores de la voix de Kate Bush, formées par la reprise inversée de ‘Backword song’ accompagnent cette exploration d’un monde aujourd’hui révolu.

    Le film que j’ai fait du Haut du lièvre a été réactualisé par ce qui s’est passé dans la réalité : le grand bâtiment du Cèdre Bleu a été ‘tranché’, à peu près la moitié a été dé-monté (...) Ce qui peut-être intéressant de constater c’est à la fois la beauté du dessin de l’architecture et aussi l’effroi que produit sa taille. C’est ce sentiment d’ambiguïté que provoquait le bâtiment qui m’a toujours intri-gué et intéressé, sa radicalité et sa beauté, mais aussi l’effroi qu’il pouvait provoquer.

    Entretien avec Bertrand Lamarche au CCC, février 2012.

    page 2

    exPoSiTioN berTraND lamarCHe 19 FÉVRIER > 27 MAI 2012

  • DoSSier DoCUmeNTaire eT PÉDaGoGiQUe > PrÉSeNTaTioN De l’arTiSTe

    page 3

    Diplômé de la Villa Arson à Nice, Bertrand Lamarche mène depuis le milieu des années 1990, un travail associant différents ima-ginaires : l’urbanisme, la science-fiction, le cinéma, la musique, le cabaret ou les phéno-mènes météorologiques. Autant de thèmes à travers lesquels il interroge les notions d’échelle, de temps et de modélisation.

    Utilisant des supports variés (installations, sculptures, vidéos ou performances), il dé-veloppe des dispositifs à partir de figures ré-currentes : la ville de Nancy comme modèle d’une architecture fantasmé, la chanteuse Kate Bush comme icône ou les ombelles comme passage vers d’autres échelles.

    Bertrand Lamarche est né en 1966 à Paris. Il vit et travaille à Paris. Il enseigne à l’Ecole Nationale d’architecture Paris-Malaquais de Paris. Il est représenté par la galerie Jérôme Poggi, Paris.

    À travers des mécanismes d’enregistrement et de diffusion en direct, des installations lumineuses, des maquettes architectura-les, Bertrand Lamarche crée des oeuvres en «process», des formes mouvantes qui

    s’engendrent elle-même grâce à des dispo-sitifs délibérément apparents. Plus que des objets finis, Bertrand Lamarche s’attache à créer des phénomènes optiques, climati-ques ou hypnotiques.

    En 1998, Bertrand Lamarche réalise « vor-tex »; en 2000, une autre « Machine à tor-nade » ; en 2003, « Autobrouillard »... Tou-tes ces oeuvres se poursuivent les unes à travers les autres, entre « réplication » d’un phénomène naturel et condensation fictionnelle. Chez Lamarche, les formes ne se figent jamais, il est impossible de les objectiver dans la représentation ou de vouloir les ramener à un référent origi-naire. Elles sont un dispositif, une méca-nique poético-transgressive à la manière de Raymon Roussel dans « Locus Solus ». Au XIXe siècle Bertrand Lamarche aurait pu être phonologue, chercheur optique en physiologique ; inventer comme Jo-seph Plateau le phénakistiscope, l’un des premiers appareils à créer l’illusion d’une image en mouvement.

    Marie-Ange Brayer, « Cette inéluctable modalité du visible » in Bertrand Lamar-che, The Funnel, Éd. HYX, 2008.

    Le plus étrange dans les oeuvres de Ber-trand Lamarche reste ce gouffre entre la simplicité des dispositifs et la complexité des expériences (sensuelles et culturelles) qu’ils offrent au spectateur. Ses oeuvres condensent en effet des imaginaires très éloignés : l’urbanisme, la science-fiction, la conquête spatiale et le voyage dans le temps, la ville de Nancy, le cinéma, la musique pop de Kate Bush et la musique concrète, la philosophie, Les Métamorpho-ses, le cabaret, les premières expérimen-tations vidéos des 70’s, le mouvement perpétuel, l’architecture, la météorologie et la géométrie naturelle, des formes qui s’autogénèrent, des objets impossibles.

    Chacune de ses formes est une synthèse ingénieuse entre plusieurs dimensions, une synthèse élevée à la puissance d’un fantasme.

    Jill Gasparina « Bertrand Lamarche The Funnel » in 02, n°49, 2009.

    Bertrand Lamarche, ‘Le terrain Ombelliférique’, 2005Vidéo conçue par dessin numérique. Collection MAC/VAL & Les Abbatoirs de ToulouseCourtesy Galerie Jérôme Poggi

    exPoSiTioN berTraND lamarCHe 19 FÉVRIER > 27 MAI 2012

    Bertrand Lamarche, ‘Map’, installation, 2011Collection du Musée départemental d’art de RochechouartPhoto : François Fernandez

  • page 4

    DoSSier DoCUmeNTaire eT PÉDaGoGiQUe > THèmeS eT aNGleS D’aPProCHe

    SCHÉma De DÉroUlÉ De viSiTe (1H15)

    1. Accueil (dans le hall). Présentation du CCC et des consignes de visite.

    2. Aux entrées de l’exposition. Introduction à l’exposition pour présenter l’artiste et sa démarche artistique.

    3. À l’intérieur de l’exposition : attention - l’encombrement de l’exposition et la fragilité des oeuvres limitent le nom-bre de visiteurs à l’intérieur de l’exposition.La visite se déroule ainsi en deux temps, le groupe étant divisé en deux. L’un bénéficie d’une visite commentée pendant que l’autre explore librement l’exposition à l’aide d’un support de visite.

    > La visite commentée. Elle est active, et permet d’échanger sur les univers, les formes et les figures convoqués par Ber-trand Lamarche dans ses oeuvres.Quelles sont les inspirations de l’artiste ? Quels sont les moyens utilisés par l’ar-tiste pour faire oeuvre ?

    > La visite «libre». Des supports de visite adaptés au jeune public sont à disposition pour explorer les oeuvres et les univers de Bertrand Lamarche de manière auto-nome et imaginative. Un carnet de voyage à remplir retraçant leur exploration dans cet univers fantastique que représente l’exposition de Bertrand Lamarche.Comment le spectateur perçoit les oeuvres de l’artiste ? A quoi lui font-elles penser ?

    Croquis sur place des univers et des dis-positifs explorés; tenue de son journal de bord relatant commentaires et impres-sions; prise de vues possibles...

    4. Regroupement. Echange sur le res-senti de chacun par rapport à l’expostion et synthèse sur la démarche artistique de Bertrand Lamarche.

    QUelQUeS moTS ClÉS

    installation / vidéo / dispositif mécani-

    que / météorologie / son / mouvement /

    lumière / noir et blanc / illusion d’optique /

    perception / apparition / scénario / fiction

    / architecture / modélisation / changement

    d’échelle / univers / ellispse / fantastique

    / exploration / imaginer / dessiner...

    Pour accompagner votre découverte de l’oeuvre de Bertrand Lamarche, voici des indications plus précises sur quelques thè-mes à explorer pendant la visite au CCC.

    UNe exPÉrieNCe SeNSible

    Bertrand Lamarche a conçu son exposition au CCC comme un scénario au sens figuré du terme, c’est-à-dire le déroulement préé-tabli d’un événement. Qu’ils soient sonores, mécaniques ou lumineux, les dispositifs qui engendrent les oeuvres exposées créent l’événement : le passage de la réalité à la fiction, du concret à l’imaginaire. Ses oeuvres nous dérangent, nous émerveillent voire nous hypnotisent par la simplicité de leur forme et par ce qu’elles nous évoquent. Le scénario de l’exposition se déroule au fil du déplacement du spectateur dans l’expo-sition et de sa perception.

    > De quelle manière le déplacement du spectateur dans l’exposition parti-cipe-t-il à la visualisation des oeuvres de Bertrand Lamarche ? > Comment les dispositifs mis en oeuvre par l’artiste interpellent-ils le spectateur ? Dans quel but ?

    Bertrand Lamarche ne vise pas à abolir la distance entre sujet et objet mais à procé-der à une démultiplication des scènes de la perception; à déployer un « process », un objet jamais fini afin d’ouvrir sur un « monde d’intersubjectivités possibles ». Une tornade peut devenir une maquette et une maquette, une tornade, dans une réversion des modes de vision. (...) (Les oeuvres de Bertrand Lamar-che) procèdent à une dislocation du lieu de l’oeuvre et de l’instance perceptive du spec-tateur, comme dans le magique «Terrain om-belliférique », proche de certaines nouvelles de Melville. Les ombellifères de très grande taille transforment les regardeurs en objets minuscules, les objectivent en « maquettes » d’une réalité fractionnée en facettes percep-tives, sur un territoire à la fois physique et vir-tuel. Lamarche réactive la vision ambulante du flâneur de la modernité, de Baudelaire ou de Benjamin, à travers ce terrain parcellisé en surfaces miroiriques qui démultiplient sujets et objets.

    Marie-Ange Brayer, « Cette inéluctable mo-dalité du visible », in Bertrand Lamarche The Funnel, éd. HYX, 2008.

    exPoSiTioN berTraND lamarCHe 19 FÉVRIER > 27 MAI 2012

  • DoSSier DoCUmeNTaire eT PÉDaGoGiQUe > THèmeS eT aNGleS D’aPProCHe

    l’oeUvre D’arT Comme PaSSaGe verS UN ailleUrS

    Les oeuvres de Bertrand Lamarche trou-blent notre réalité, et apparaissent telles des illusions d’optiques ou des images rêvées. Elles se jouent du regard du spec-tateur et le transportent vers un ailleurs : le rêve ou la fiction. L’exposition amène le spectateur à explorer le passage vers d’autres mondes qu’ils soient métérologi-que, naturel, spatial, architectural, musical ou imaginaire. Ce passage se matérialise à travers les changements d’échelle et les variations temporelles auxquels l’artiste ne cesse de soumettre ses oeuvres.

    > À quel événement s’associe chacune des oeuvres de Bertrand Lamarche? Qu’est-ce qu’une apparition ? > Quels formes l’artiste convoque-t-il pour nous plonger dans un autre monde ? > Quelles formes et quels moyens l’ar-tiste utilise-t-il pour symboliser le pas-sage dans un autre monde ?

    UN arT eN moUvemeNT

    Bertrand Lamarche convoque des formes et des figures récurrentes qui se métamor-phosent à chaque nouveau dispositif qu’il imagine. Recourant à des médiums variés (installation, vidéo, sculpture, performan-ce), il crée des oeuvres qui ne sont pas sta-tiques, au contraire les machines, les sons, la répétition des images, les bruits, les for-mes aléatoires amènent de la présence et du mouvement dans l’exposition. Les dispo-sitifs délibérement apparents, les mécanis-mes d’enregistrement de ses oeuvres nous rappellent les expériences physiques, opti-ques ou cinétiques. A travers une technique simple, ses oeuvres mettent en scène des effets spéciaux, donnant l’impression d’une apparition, l’illusion d’une forme qui se gé-nére elle-même.

    > Quels sont les moyens mis en oeuvres par Bertrand Lamarche pour créer le mouvement ? > Pourquoi et comment l’artiste uti-lise-t-il ses moyens ? Dans quel but ?

    Bertrand Lamarche propose plus profondé-ment une série d’expériences qui témoignent d’une métamorphose permanente à l’œuvre. Ces dispositifs, bien qu’ils semblent dotés d’une vie propre, ne sont pas seulement à considérer comme des sculptures cinétiques, mais davantage pour les mutations formelles, corporelles et identitaires qu’ils engendrent. La plupart des œuvres puisent dans un vo-cabulaire de la géométrie et de l’abstraction, qui s’étend des formes platoniciennes à celle de l’architecture moderne (cônes, tores, el-lipses, spirales…), figures qu’on retrouve en thermodynamique et en météorologie et pro-pices à la transformation. (...) Les oeuvres de Bertrand Lamarche matérialisent des phé-nomènes de projection, physique (lumière, vidéo) mais surtout mentale. Ce qui précisément dérange dans ce travail, ce n’est pas tant l’analogie que nous créons entre ces formes et tout ce que nous pouvons mentalement y projeter (organes, sphincters, reptiles...), mais plutôt le fait qu’elles s’auto-génèrent, se transforment et se déforment devant nos yeux. »

    Marianne Lanavère, Bertrand Lamarche, « The Funnel », journal d’exposition, La Galerie, Centre d’art de Noisy-le-Sec, 2009.

    Le motif du tunnel s’articule autour d’un en-semble de formes (cône, spirale, ellipse), de phénomènes (vortex, tornade, trou noir) et de notions (infini, profondeur de champ, perspective, mise en abîme) récurrents dans l’œuvre de Bertrand Lamarche, laquelle si-tuée aux frontières du réel, n’est pas sans « sombrer » bien souvent dans le registre de la (science-) fiction, qui regorge de ces figures. Pensons au terrier du personnage du lapin blanc dans lequel s’engouffre et tombe la cu-rieuse Alice, ignorant encore ce qui l’attend de l’autre côté, au Pays des Merveilles, lieu de toutes les expériences et transformations. Ou souvenons-nous du générique initial de la série américaine « La quatrième dimension » habillé d’un vortex, phénomène tourbillonnai-re physique et météorologique relevant de la mécanique des fluides qui, en science-fiction, désigne une entité permettant la téléporta-tion dans le temps et/ou l’espace…

    Anne-Lou Vicente « Bertrand Lamarche-Dream Machines », in Volumes, n°3, Juillet 2011 - Janvier 2012.

    page 5

    exPoSiTioN berTraND lamarCHe 19 FÉVRIER > 27 MAI 2012

  • DoSSier DoCUmeNTaire eT PÉDaGoGiQUe > THèmeS eT aNGleS D’aPProCHe

    NaNCy, UN TerriToire faNTaSmÉ

    Depuis la première moitié des années 1990, Bertrand Lamarche donne forme à des pro-positions architecturales et urbanistiques pour les alentours du quartier de la gare férroviaire de la ville Nancy. Sans jamais les considérer comme des réalisations effec-tives, l’artiste projette sa fascination pour Nancy en des oeuvres aux supports variés (vidéo, maquette, sculpture, installation...). Pendant de nombreux siècles, la ville fait figure de modèle sur le plan artistique : la place royale Stanilas est exemplaire de l’architecture classique du XVIIIe siècle, l’école de Nancy représente l’avénement de l’art nouveau en Europe et l’ensemble du Haut du Lièvre constitue un modèle de l’architecture moderne. Territoire fantasmé par Bertrand Lamarche, Nancy devient une icône pour laquelle il imagine des ambian-ces, des atmosphères urbaines qui partici-pent à son idéalisation.

    > Quelle image de la ville Bertrand La-marche fait-il apparaître à travers ses oeuvres ? > Que projette l’artiste pour la ville de Nancy ?

    fiGUreS eT myTHoloGie

    Les propositions de Bertrand Lamarche se développent autour de quelques figures emblématiques qu’il ne cesse d’explorer. Les oeuvres présentées traitent de ce phénomène subjectif et transcendant qu’est la fascination. Faisant partie intégrante du processus de création de l’artiste, Kate Bush comme la ville de Nancy évoquent la métamorphose, la quête de l’identité que Bertrand Lamarche entreprend d’une certaine manière à travers ses oeuvres. Il crée des images énigmatiques qui semblent appartenir à la mythologie, celle de la ville, de la musique ou peut-être celle de l’artiste.

    > Les figures convoquées par Bertrand Lamarche sont-elles réelles? > A quel(s) mythe(s) les oeuvres de l’artiste peuvent-elles se référer ?

    C’est bien d’amour du paysage dont il est ques-tion ici. Tout concourt à ce que « ce que nous voyons devienne une projection, telle une pro-jection cinématographique qui se déroulerait de manière subjective » : l’autre ville. « Des lieux réels, des lieux effectifs, des lieux qui sont des-sinés dans l’institution même de la société, et qui sont des sorte de contre-emplacements, sortes d’utopies effectivement réalisées dans lesquelles les emplacements réels, tous les autres emplacements réels que l’on peut trou-ver à l’intérieur de la culture sont à la fois re-présentés, contestés, et inversés, des sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient effectivement localisables. » (...) Lamarche invente et dessine une double réalité du lieu à « la lumière moderne de l’in-solite » et implicitement, rejoue la mémoire de la ville : le brouillard des marécages ou la dan-gereuse berce du Caucase. (...) À propos de la ville en devenir, le travail pertinent de Lamar-che témoigne d’un engagement véritable, un arrêt sur image, qui rejoint d’autres prises de position de complot nécessaires : « Quand je dis que j’ai choisi comme objet la forme d’une ville, c’est vraiment que je veux dire : je veux dé-fendre quelque chose qui n’est pas sanctionné, qui n’est pas codifié, qui n’est pas défendu par personne.

    Philippe Duboy, «La forme d’une ville», in The funnel Bertrand Lamarche, éd. HYX, 2008.

    Une tour souterraine alimentant en eau un dis-positif destiné à produire artificiellement une nappe de brouillard, un terrain planté d’ombel-les géantes, un immeuble transformé en phare balayant la ville d’un faisceau lumineux, un té-léphérique, un cabaret transformiste dont l’en-trée est un propfond tunnel figurant la gorge de Kate Bush, ou une machine à provoquer trom-bes et cyclones, sont parmi les projets déve-loppés par Bertrand Lamarche pour le site de Nancy. Si, encore une fois, ces projets ne sont d’évidence pas de ceux que l’on propose à une communauté d’agglomération, ils ne sont en aucun cas moins « réels », existant sur le plan d’une réalité d’affirmation, en tant qu’oeuvres d’art, sous différentes formes (sculptures, ma-chines et dispositifs, modèles réduits, images, textes...). S’ils ne sont pas de l’architecture ni de l’urbanisme, ils sont informés et informent ces champs.

    François Piron, « Drag city », in The funnel Ber-trand Lamarche, éd. HYX, 2008.

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    Bertrand Lamarche poursuit ses projections sur ce territoire fantasmé (la ville de Nancy), site fictionnel de ses interventions; ses oeuvres, qui maintiennent leur suspension dans le temps, leur statut ambigu mais résolu de modélisation, apparaissenent alors rétrospectivement com-me des signes d’un schisme entre l’architectu-re telle qu’elle est envisagée aujourd’hui par les architectes, et d’autre part par des artistes.

    François Piron, « Drag city », in The funnel Ber-trand Lamarche, éd. HYX, 2008.

    exPoSiTioN berTraND lamarCHe 19 FÉVRIER > 27 MAI 2012

  • DoSSier DoCUmeNTaire eT PÉDaGoGiQUe > PoUr aller PlUS loiN

    PiSTeS D’aCTiviTÉS

    Pour vivre la découverte de l’exposition, la préparer ou la prolonger des pistes d’ac-tivités en arts visuels sont proposées sur l’image et la ville, la pratique de la fiction, la création de dispositifs...

    exPlorer UN TerriToire Explorer son école ou son quartier en pro-posant différents points de vue sur son en-vironnement quotidien pour le faire appa-raître ou réapparaître autrement. - En petit groupe, réaliser une photographie du même lieu, du même bâtiment en choi-sissant un point de vue différent. - Rassembler les clichés et les commen-ter : Quel point de vue adopté ? Pourquoi et quels sont ses effets ? - Mettre les clichés bout à bout. L’ensemble de la séquence produit un récit de voyage incongru. - Intervenir sur l’image (couper, insérer, dessiner...) pour créer une autre ambiance et inventer un nouveau paysage.

    CoNSTrUire UNe fiCTioN À partir des dessins des oeuvres de Ber-trand Lamarche réalisés pendant la visite au CCC, imaginer le scénario d’une histoire fantastique. - Sous forme de carnet de voyage, d’al-bum..., créer le récit de votre expédition dans l’exposition de Bertrand Lamarche en précisant les univers explorés et les sensa-

    tions éprouvées avec du texte, des photo-graphies et des dessins à l’appui. - Réaliser le story-board d’un film fantas-tique qui met en scène un mythe urbain inspiré des figures emblématiques de Ber-trand Lamarche : la ville, les phénomènes métorologiques, la musique, un paysage imaginaire.- Rêver et inventer un paysage. Créer des preuves attestant de la réalité de cet es-pace (sa situation géographique, sa flore, sa faune, une image...)

    iNveNTioN eT moDÉliSaTioNÀ l’image de l’oeuvre «Lobby» de Bertrand Lamarche, créer un objet, un protototype faisant appel à l’imagination, à l’invention. - Inventer un objet qui pourrait symboliser un passage vers un autre monde. - Elaborer des croquis, puis une maquette de cet objet.- Associer un son à l’objet.

    rÉiNTerPrÉTaTioNCe que j’aime m’inspire... Explorer le phé-nomène de la fascination à partir d’une expérience personnelle. - S’approprier une figure, une icône (per-sonnage réel ou fictif, historique...). - Mettre en scène l’objet de votre fascina-tion en faisant apparaître ses principaux caractères, source de votre fascination : dessin, collage, interprétation, son, trans-formation d’une image...

    ParCoUrS CroiSÉS

    Pour explorer des thématiques et des ré-flexions communes à l’exposition de Ber-trand Lamarche, le CCC vous propose de découvrir les expositions du Jeu de Paume au Château de Tours et du FRAC Centre.

    Au FRAC CENTRE ExPOsITION dE BERTRANd LAMARChE > Du 2 mars au 29 avril 2012Les oeuvres de Bertrand Lamarche exposées au FRAC Centre sont autant d’expériences vertigineuses induites par des projections, brume ou dispositifs mécaniques illusion-nistes. The Fog Factory (2005, coll.FRAC Centre) se donne comme la maquette-modèle de la gare de Nancy. L’installation luminicinétique Réplique (Baphomètre) (2008, coll. FRAC Centre) nous renvoie aux expériences optiques du début du XXe siècle. Tore (2000, coll. Agnès b.) projette une galaxie tourbillonnante de lu-mière. Et Le Terrain Ombelliférique (2005), en négatif de l’exposition au CCC, est une promenade virtuelle dans un jardin d’ombel-les géantes. Ces installations plongent là encore le spectateur dans une atmosphère fantasmagorique dans laquelle l’architec-ture n’est plus que projection.

    Au ChâTEAu dE TOuRs PhOTOGRAPhIEs à L’OEuVRE. LA RECONsTRuC-TION dEs VILLEs FRANçAIsEs (1945-1958) > Du 27 novembre 2011 au 20 mai 2012A la Libération, le Ministère de la Recons-truction et de l’Urbanisme (MRU) est chargé

    de remédier aux destructions de la guerre autant qu’à la vétusté de l’habitat. Dès 1945, un service photographique accompa-gne l’activité du MRU, en documentant l’état du bâti et surtout les constructions nouvel-les. A travers quelques 130 tirages noir et blanc et projections issus de ce fonds, l’ex-position présente des chantiers et enquêtes remarquables menés entre 1945 et 1958 sur le territoire fançais.

    Les visites commentées des expositions du Jeu de Paume au Château de Tours sont assurées par des étudiants en Master d’Histoire de l’art dans le cadre de la formation à la médiation, initiée depuis septembre 2010 par un partenariat entre le CCC, le Jeu de Paume, l’Université François Rabelais et la Ville de Tours, en lien avec l’inspection acadé-mique d’Indre-et-Loire.

    Thèmes abordés dans le cadre de ces projets :

    - L’art en mouvement : dispositif mécani-que, vidéo, phénomène optique et lumines-cents...- L’architecture représentée : photographie, maquette, film, projection urbaine... - Mythologie urbaine : propagande, fantas-me, ambiance urbaine, modernité...

    Plus d’informations sur ces projets : www.ccc-art.com

    www.frac-centre.fr

    www.jeudepaume.org Programme / Expositions hors les murs

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    exPoSiTioN berTraND lamarCHe 19 FÉVRIER > 27 MAI 2012

  • DoSSier DoCUmeNTaire eT PÉDaGoGiQUe > GloSSaire eT rÉfÉreNCeS

    GloSSaire

    SCÉNario C’est le fil conducteur de l’histoire d’un film.

    PoiNT De vUe C’est l’endroit à partir duquel a lieu la vision, et d’où se structure l’espace. Le point de vue traduit la relation entre celui qui voit et l’objet de sa vision. Il y a une infinité de points de vue possibles pour voir un objet. Tout point de vue est un choix qui correspond à une intention.

    CHaNGemeNT D’ÉCHelleParler de l’échelle d’une chose, c’est parler de ses dimensions, en rapport avec l’espa-ce dans lequel elle se trouve, et en rapport avec les choses qui l’entourent. Changer d’échelle, c’est changer de dimensions.

    PerCePTioN Perception : On perçoit le monde qui nous en- toure avec nos cinq sens: la vue, l’ouïe, le tou- cher, le goût, l’odorat.

    illUSioN D’oPTiQUe Lorsque le cerveau analyse mal les informa-tions que l’oeil lui transmet, nous croyons voir des choses qui en fait n’existent pas.

    iNSTallaTioN Il s’agit d’une oeuvre composée de maté-riaux divers (objets, vidéos, sons...), mise en scène dans un espace particulier. Le spec-tateur peut déambuler autour et parfois à l’intérieur des installations. Il arrive même qu’il soit invité à participer.

    biblioGraPHie

    berTraND lamarCHe- Anne-Lou Vicente, « Bertrand Lamarche Dream Machines », in Volume, Revue d’art contempo-rain sur le son, n°3 juillet 2011 - janvier 2012. - The Funnel Bertrand Lamarche, monographie, Éd. HYX, 2008. - Nancy Bertrand Lamarche, catalogue d’exposi-tion, Centre d’Art, Brétigny-sur-Orge, 1999. - François Piron, in EXTRAetORDINAIRE, catalo-gue d’exposition, Le Printemps de Cahors, 1999. - Site internet de l’artiste : http://bertrandlamarche.blogspot.com/- Site de la galerie de l’artiste : http://www.galeriepoggi.com

    hIsTOIRE dE L’ART : MOuVEMENTs ET TEChNIquEs - L’oeil moteur, art optique et art cinétique, 1950-1975, catalogue d’exposition, Les Musées de Strasbourg, 2005. - Vision machine, catalogue d’exposition, musée des Beaux-Arts de Nantes, Éd. Somogy, 2000. - Jean-Claude Ameisen et Yvan Brohard, Quand l’art rencontre la science, Édition de la Marti-nière, 2009. - Petite fabrique de l’image, éd. Magnard, 2003. - Art cinétique, dossier pédagogique - Collection du Musée Centre Pompidou, http://www.centre-pompidou.fr/education/ressources/ENS-cineti-que/ENS-cinetique.html

    quELquEs RÉFÉRENCEs EN LIEN AVEC L’ExPOsITION dE BERTRANd LAMARChE

    l’imaGe eN moUvemeNT : arT oPTiQUe eT CiNÉTiQUeLe mot cinétique désigne des phénomènes concernant le mouvement en physique et en chimie. Le terme s’étend au domaine artistique en 1960. Les recherches de l’art cinétique s’or-ganisent notamment autour des phénomènes optiques, des mobiles, des machines, des jeux de lumière. Le mouvement en lui-même est éga-lement le prétexte à l’utilisation de procédés photographiques et filmiques et à de nouvelles expressions : la luminocinétique, l’art technolo-gique et l’art de l’environnement.

    - Marcel Duchamp, Rotorelief, 1935. - Brion Gysin et Ian Sommerville, Dream Machine, 1960. - François Morellet, Néon bilingue et aléa-toire, 1971. - Victor Vasarely, Bi-forme, 1962. - Olafur Eliasson, Your Concentric Welcome, 2004

    SCÉNario faNTaSmaGoriQUe : CiNÉma PrimiTif & faNTaSTiQUe L’invention du cinéma est celle d’industriels de la photographie, les frères Lumière. En 1895, il expériementent leur nouveau procédé d’en-registrement du mouvement, le cinématogra-phe. Le cinéma des premiers temps, dit primi-tif (avant 1915-1920) est marqué en France par les films de Georges Mélies qui invente un cinéma de la fantasmagorie. Le cinéma fantastique est un genre cinéma-tographique qui a traversé le temps. Les films

    fantastiques mettent en scène des univers surnaturels utilisant décors abstraits, truca-ges, effets spéciaux...

    - Georges Mélies, Le voyage sur la Lune, 1902. - Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, King Kong, 1933. - Fritz Lang, Metropolis, 1927. - Stanley Kubrick, 2001, L’Odysée de l’espace, 1968.

    myTHoloGieS UrbaiNeS : arT eT arCHiTeCTUre Les années 1960-1970 en Europe marquent l’avénement du mouvement radical en archi-tecture ébranlant les certitudes du modèle en vigueur : l’architecture moderne. La ville devient un territoire d’expérimentation dans laquelle l’architecture se projete comme un environnement, une ambiance ou encore une atmosphère en perpétuelle reconfiguration. De nombreux artistes imaginent des projets artistiques en lien direct avec l’architecture à travers le dispositif d’installation, de maquet-tes d’architecture ou de projections urbaines. Les oeuvres mettent en scène des paysages artificiels qui se jouent de notre appréhension et de notre usage de l’espace urbain.

    - Constant, New Babylon, 1963. - Gianni Pettena, Ice House, 1971-1972- James Casebere, Portuese Beach Front, 1990- Alain Bublex, Glooscap, 1991. - Kristina Soloumoukha, Projet/Cinéma, 1998

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