caractéristiques épidémiologique, diagnostique, thérapeutique et évolutive de la tuberculose...

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19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 A215 déclarés et traités entre janvier 2007 et août 2014, a été réa- lisée. Il s’agit de 125 (63,13 %) hommes et 73 femmes (36,86 %), 140 patients avaient moins de 40 ans avec un pic de fréquence dans le groupe d’âge entre 25 et 34 ans (36,36 %). La tubercu- lose pulmonaire a était retrouvée dans 105 cas (53 %), avec 93 des cas (46,96 %) de TEP dominées par deux localisations ganglion- naire 39 cas et pleurale 35 cas. Les bacilloscopies étaient positives (TPM+) dans 79 cas (75 %) négatives (TPM—) dans 26 cas, non faites TPM0 aucun cas. La confirmation apportée dans 62 cas (66,66 %) des TEP était histologique chez 95,16 % des patients. Les régimes standardisés de courte durée ont permis de guérir 193 cas (97,4 %) de tub, et 74 cas (93,6 %) de TPM+, avec 3 cas de rechute, un arrêt précoce du traitement, et 2 perdus de vue. La stabilisa- tion de l’incidence des TPM+, et l’élévation du nombre des TEP prouvées selon notre étude, traduit l’intensité de la transmis- sion du BK dans la population, ainsi la vigilance doit être de mise concernant le dépistage des cas contagieux qui constituent un véritable danger pour la collectivité surtout dans les milieux défavorisés. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.320 683 Prise en charge des pneumothorax tuberculeux au CHU Oran K. Sahraoui , M. Bendris , Y. Berrabeh Service de pneumologie B, Oran, Algérie Introduction Le pneumothorax tuberculeux est une forme grave de la tuberculose pulmonaire ulcéro-infiltrative et cavitaire qui per- siste en Algérie une prise en charge précoce et adéquate permet de prévenir ses complications. Matériel et méthodes Nous rapportons une série de 34 cas de PNO tuberculeux colligés au service de pneumo-phtisiologie CHU Oran entre janvier 2010 et septembre 2013. Résultat L’âge moyen des patients était de 38ans, avec une pré- dominance masculine, sex-ratio 1,83. Seize pour cent des patients étaient diabétiques, 5 % immunodéprimé VIH+, 2 % sous chimio- thérapie et 19 % avaient une TBC pulmonaire sous traitement. Le pneumothorax était du côté droit dans les 2 tiers des cas et du côté gauche dans un tiers des cas. Une atteinte tuberculeuse du pou- mon controlatéral a été observée dans 23 % des cas. Le BK a été retrouvé dans 92 % des cas, soit à l’examen direct, soit par tubage gastrique. Tous nos patients ont bénéficiés d’un drainage thoracique d’emblée dont la durée moyenne était de 12jours. Selon le PNALT, programme national de lutte contre la tuberculose, un traitement antituberculeux à base de 2RHZE/4RH a été instauré. Dans 11 % des cas, on a noté la persistance de bullage + de 15 jours on a confié 8 malades au chirurgien thoracique. Conclusion À travers cette étude, nous soulevons les difficultés thérapeutiques des pneumothorax tuberculeux et les séquelles inva- lidantes responsables IRC. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.321 684 Place du Quantiféron TB Gold In Tube dans un pays à prévalence intermédiaire de tuberculose R. Yahiaoui 1 , F. Mecabih 2 , H. Belguendouz 3 , D. Messaoudène 4 , N. Djami 1 , Y. Benbetka 1 , S. Dahmani 1 , E. Bouaddou 1 , A. Alet 1 , M. Bandoui 1 , N. Atlaoui 1 , R. Amrane 1 , R. Babahmed 5 , A. Fissah 1 1 Service de pneumologie, CHU Bab el Oued, Alger, Algérie 2 Laboratoire d’immunologie, D’IPA Delly Brahim, Alger, Algérie 3 Laboratoire de biologie moléculaire, USTHB, Bab Ezzouar, Algérie 4 Laboratoire d’immunologie, université Boumerdès, Boumerdès, Algérie 5 Laboratoire anathomopathologie, CHU Bab el Oued, Alger, Algérie Introduction Le diagnostic de la tuberculose pleurale par les méthodes conventionnelles est difficile. Objectifs Évaluer la performance et l’intérêt clinique du QuantiFERON-TB Gold InTube (QFT-GIT) dans le diagnostic de la pleurésie tuberculeuse. Patients et méthodes Le QFT-GIT a été testé dans le sérum et dans le liquide pleural sur un recrutement prospectif de 158 patients immunocompétents, ayant présenté un épanchement pleural exsu- datif. Résultats Les patients ont été répartis en 2 groupes selon le dia- gnostic retenu : — groupe 1 : 84 pleurésies tuberculeuses prouvées aux examens complémentaires classiques ou fortement suspectes de tuberculose par la présence d’arguments de présomption (notion de contage, IDR à la tuberculine positive et présence d’un granulome tubercu- loïde sans nécrose caséeuse à la biopsie pleurale) ; — groupe 2: 74 pleurésies non tuberculeuses dont 67 d’origine maligne, 5 secondaires à une maladie systémique, et 2 d’origine inflammatoire. Nos résultats ont montré, une haute sensibilité pleurale du QFT-GIT (95,5 %) par rapport à la sensibilité sérique (86,1 %). En revanche, la spécificité sérique (84,5 %) est plus élevée que la spécificité pleu- rale. En conclusion, le QFT-GIT testé dans le sérum et dans la plèvre apparaît dans notre étude comme un test utile pour le diagnostic des pleurésies tuberculeuses, bien que sa spécificité pleurale soit modeste. En attendant sa validation, comme un test standard dans le diagnostic de la pleurésie tuberculeuse, il serait nécessaire de l’utiliser devant un tableau clinique évocateur de la pleurésie tuber- culeuse, dont les résultats des examens classiques sont négatifs, et en cas de contre-indication à la biopsie pleurale. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.322 685 Caractéristiques épidémiologique, diagnostique, thérapeutique et évolutive de la tuberculose ganglionnaire périphérique : à propos de 132 cas W. Bourekoua , N. Adimi , L. Laouar , S. Nafti Clinique des Maladies Respiratoires, CHU Mustapha, Alger, Algérie La tuberculose ganglionnaire est la localisation extra-pulmonaire la plus fréquente. Son diagnostic est relativement aisé mais elle pose souvent un problème thérapeutique. Cette étude rétrospective concerne 132 cas de tuberculose ganglionnaire périphérique colli- gés à l’UCTMR d’Alger centre durant 4 ans (2010—2013). Son but était de décrire les particularités épidémiologique, diagnostique, thérapeutique et évolutive de cette localisation. L’âge moyen était de 34,93 ans avec une prédominance féminine à 72 % (95 femmes, 37 hommes). Vingt patients avaient un antécédent de tuberculose : ganglionnaire (15 cas) et pulmonaire (5 cas). Vingt et un patients avaient une tare associée : HTA = 7cas, goitre et diabète = 4 cas chacun, ulcère gastrique = 3 cas, sarcoïdose, RCH et asthme = 1 cas chacun. Un patient était VIH+. L’atteinte cervicale était prédomi- nante (73 %), fistulisée dans 48 % des cas. 26 patients avaient des localisations multiples. L’IDR à la tuberculine réalisée dans 84% des cas était positive dans 80 % des cas. Le télé-thorax avait objectivé

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Page 1: Caractéristiques épidémiologique, diagnostique, thérapeutique et évolutive de la tuberculose ganglionnaire périphérique : à propos de 132 cas

19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A215

déclarés et traités entre janvier 2007 et août 2014, a été réa-lisée. Il s’agit de 125 (63,13 %) hommes et 73 femmes (36,86 %),140 patients avaient moins de 40 ans avec un pic de fréquencedans le groupe d’âge entre 25 et 34 ans (36,36 %). La tubercu-lose pulmonaire a était retrouvée dans 105 cas (53 %), avec 93 descas (46,96 %) de TEP dominées par deux localisations ganglion-naire 39 cas et pleurale 35 cas. Les bacilloscopies étaient positives(TPM+) dans 79 cas (75 %) négatives (TPM—) dans 26 cas, non faitesTPM0 aucun cas. La confirmation apportée dans 62 cas (66,66 %)des TEP était histologique chez 95,16 % des patients. Les régimesstandardisés de courte durée ont permis de guérir 193 cas (97,4 %)de tub, et 74 cas (93,6 %) de TPM+, avec 3 cas de rechute, unarrêt précoce du traitement, et 2 perdus de vue. La stabilisa-tion de l’incidence des TPM+, et l’élévation du nombre des TEPprouvées selon notre étude, traduit l’intensité de la transmis-sion du BK dans la population, ainsi la vigilance doit être demise concernant le dépistage des cas contagieux qui constituentun véritable danger pour la collectivité surtout dans les milieuxdéfavorisés.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.320

683Prise en charge des pneumothoraxtuberculeux au CHU OranK. Sahraoui , M. Bendris , Y. BerrabehService de pneumologie B, Oran, Algérie

Introduction Le pneumothorax tuberculeux est une forme gravede la tuberculose pulmonaire ulcéro-infiltrative et cavitaire qui per-siste en Algérie une prise en charge précoce et adéquate permet deprévenir ses complications.Matériel et méthodes Nous rapportons une série de 34 cas de PNOtuberculeux colligés au service de pneumo-phtisiologie CHU Oranentre janvier 2010 et septembre 2013.Résultat L’âge moyen des patients était de 38 ans, avec une pré-dominance masculine, sex-ratio 1,83. Seize pour cent des patientsétaient diabétiques, 5 % immunodéprimé VIH+, 2 % sous chimio-thérapie et 19 % avaient une TBC pulmonaire sous traitement. Lepneumothorax était du côté droit dans les 2 tiers des cas et du côtégauche dans un tiers des cas. Une atteinte tuberculeuse du pou-mon controlatéral a été observée dans 23 % des cas. Le BK a étéretrouvé dans 92 % des cas, soit à l’examen direct, soit par tubagegastrique. Tous nos patients ont bénéficiés d’un drainage thoraciqued’emblée dont la durée moyenne était de 12 jours. Selon le PNALT,programme national de lutte contre la tuberculose, un traitementantituberculeux à base de 2RHZE/4RH a été instauré. Dans 11 % descas, on a noté la persistance de bullage + de 15 jours on a confié8 malades au chirurgien thoracique.Conclusion À travers cette étude, nous soulevons les difficultésthérapeutiques des pneumothorax tuberculeux et les séquelles inva-lidantes responsables IRC.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.321

684Place du Quantiféron TB Gold In Tubedans un pays à prévalenceintermédiaire de tuberculoseR. Yahiaoui 1, F. Mecabih 2, H. Belguendouz 3, D. Messaoudène 4,N. Djami 1, Y. Benbetka 1, S. Dahmani 1, E. Bouaddou 1, A. Alet 1,M. Bandoui 1, N. Atlaoui 1, R. Amrane 1, R. Babahmed 5, A. Fissah 1

1 Service de pneumologie, CHU Bab el Oued, Alger, Algérie

2 Laboratoire d’immunologie, D’IPA Delly Brahim, Alger, Algérie3 Laboratoire de biologie moléculaire, USTHB, Bab Ezzouar,Algérie4 Laboratoire d’immunologie, université Boumerdès, Boumerdès,Algérie5 Laboratoire anathomopathologie, CHU Bab el Oued, Alger,Algérie

Introduction Le diagnostic de la tuberculose pleurale par lesméthodes conventionnelles est difficile.Objectifs Évaluer la performance et l’intérêt clinique duQuantiFERON-TB Gold InTube (QFT-GIT) dans le diagnostic de lapleurésie tuberculeuse.Patients et méthodes Le QFT-GIT a été testé dans le sérum etdans le liquide pleural sur un recrutement prospectif de 158 patientsimmunocompétents, ayant présenté un épanchement pleural exsu-datif.Résultats Les patients ont été répartis en 2 groupes selon le dia-gnostic retenu :— groupe 1 : 84 pleurésies tuberculeuses prouvées aux examenscomplémentaires classiques ou fortement suspectes de tuberculosepar la présence d’arguments de présomption (notion de contage,IDR à la tuberculine positive et présence d’un granulome tubercu-loïde sans nécrose caséeuse à la biopsie pleurale) ;— groupe 2 : 74 pleurésies non tuberculeuses dont 67 d’originemaligne, 5 secondaires à une maladie systémique, et 2 d’origineinflammatoire.Nos résultats ont montré, une haute sensibilité pleurale du QFT-GIT(95,5 %) par rapport à la sensibilité sérique (86,1 %). En revanche, laspécificité sérique (84,5 %) est plus élevée que la spécificité pleu-rale. En conclusion, le QFT-GIT testé dans le sérum et dans la plèvreapparaît dans notre étude comme un test utile pour le diagnosticdes pleurésies tuberculeuses, bien que sa spécificité pleurale soitmodeste. En attendant sa validation, comme un test standard dansle diagnostic de la pleurésie tuberculeuse, il serait nécessaire del’utiliser devant un tableau clinique évocateur de la pleurésie tuber-culeuse, dont les résultats des examens classiques sont négatifs, eten cas de contre-indication à la biopsie pleurale.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.322

685Caractéristiques épidémiologique,diagnostique, thérapeutique etévolutive de la tuberculoseganglionnaire périphérique : à proposde 132 casW. Bourekoua , N. Adimi , L. Laouar , S. NaftiClinique des Maladies Respiratoires, CHU Mustapha, Alger, Algérie

La tuberculose ganglionnaire est la localisation extra-pulmonairela plus fréquente. Son diagnostic est relativement aisé mais ellepose souvent un problème thérapeutique. Cette étude rétrospectiveconcerne 132 cas de tuberculose ganglionnaire périphérique colli-gés à l’UCTMR d’Alger centre durant 4 ans (2010—2013). Son butétait de décrire les particularités épidémiologique, diagnostique,thérapeutique et évolutive de cette localisation. L’âge moyen étaitde 34,93 ans avec une prédominance féminine à 72 % (95 femmes,37 hommes). Vingt patients avaient un antécédent de tuberculose :ganglionnaire (15 cas) et pulmonaire (5 cas). Vingt et un patientsavaient une tare associée : HTA = 7cas, goitre et diabète = 4 caschacun, ulcère gastrique = 3 cas, sarcoïdose, RCH et asthme = 1 caschacun. Un patient était VIH+. L’atteinte cervicale était prédomi-nante (73 %), fistulisée dans 48 % des cas. 26 patients avaient deslocalisations multiples. L’IDR à la tuberculine réalisée dans 84 % descas était positive dans 80 % des cas. Le télé-thorax avait objectivé

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A216 19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

des ADP médiastinales : 11 cas et hilaires : 8 cas, des séquelles deTP : 28 cas. Le diagnostic était confirmé dans 88 % des cas par lacytoponction (57 %) et par l’histologie (31 %). Le traitement était2RHZE/4RH dans 21 % des cas et 2RHZ/4RH dans 79 % des cas avecbonne tolérance dans 84 % des cas. Le taux de guérison était de87 %. Quinze échecs ont été rapportés ayant nécessité une prolon-gation de la durée du traitement et 2 patients perdus de vue. Latuberculose ganglionnaire reste fréquente, de diagnostic aisé danssa forme périphérique. Cependant, sa prise en charge est souventdifficile avec un taux d’échec entre 3—17 % (10 % dans notre série).Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.323

686Les difficultés diagnostiques de latuberculose pulmonairepseudo-tumoraleA. Amraoui , L. Nacef , O. SaighiService de pneumologie, hôpital de Blida, Blida, Algérie

La forme pseudo-tumorale de la tuberculose pulmonaire est rare(4,3 %), elle peut simuler un cancer broncho-pulmonaire par saprésentation clinique, radiologique et endoscopique. Nous en rap-portons huit (8) cas colligés au service sur une période de quatre(4) ans (2010—2013). La proportion des cas de tuberculose pulmo-naire pseudo-tumorale est de 4,94 % parmi les cas de tuberculosepulmonaire toute forme confondue hospitalisés dans notre ser-vice durant cette période. L’âge moyen est de 60 ans, une notiond’intoxication tabagique a été retrouvée chez six patients, le délaimoyen de consultation est de 121 jours, la symptomatologie fonc-tionnelle respiratoire est dominée par la toux (85 %) et les signesgénéraux étaient présents dans 67 % des cas. La TDM thoraciqueavait objectivé une condensation parenchymateuse dans 3 cas, unemasse tissulaire dans 3 cas et une atteinte nodulaire suspecte dansles 2 cas qui reste avec une atteinte des parties molles et une pleuré-sie dans 1 et 2 cas respectivement. La fibroscopie bronchique avaitmontré un bourgeon endo-bronchique dans 3 cas, une infiltrationsténosante dans 3 cas et une inflammation non spécifique et unaspect normal dans les 2 autres cas. Le diagnostic de la tubercu-lose a été confirmé par la biopsie bronchique dans 3 cas, la biopsietranspariétale dans 4 cas et dans un cas par la biopsie chirurgicale etle délai diagnostique moyen était 57 jours. La prise en charge diag-nostique de la tuberculose pulmonaire pseudo tumorale est difficileà cause de sa présentation atypique et trompeuse. Le diagnostic dela tuberculose doit être évoqué devant toute atteinte pulmonairemême d’allure tumorale surtout dans un contexte épidémiologiqueet clinique évocateur.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.324

687Apport du GeneXpert MTB/RIF dans lediagnostic de la tuberculose chez lesPVVIH à DakarA. Niang 1, A. Ba.diallo 2, M. Camara 2, J.K. Badiane 2,A.A. Diallo 2, M.Y. Fall 2, N.O. Touré 1, S. Mboup 2, A. Gaye-Diallo 2

1 Service de Pneumologie, Dakar, Sénégal2 Bactériologie-virologie, CHU Hôpital Aristide, Dakar, Sénégal

La grande difficulté de la lutte antituberculeuse à travers le mondedemeure la disponibilité de moyens de diagnostic rapide, sensible etspécifique surtout pour les pays en voie de développement et à forteprévalence de tuberculose. Une nouvelle méthode de diagnosticrapide, le GeneXpert MTB/RIF, basée sur une PCR à temps réel offre

une meilleure alternative par rapport à la microscopie qui a unefaible sensibilité et à la culture qui est longue.Patients et méthodes La population d’étude est composée depatients suspects de TB et recus en consultation au niveau du servicede pneumologie du CHUN de Fann. Les expectorations achemi-nées au laboratoire ont été décontaminées en utilisant la méthodeNALC—NaOH avant de procéder à la microscopie et à la mise enculture sur milieux solide (LJ) et liquide (MGIT). Une comparaisondes résultats de la microscopie, de la culture et du GeneXpert a étéeffectuée.Résultats La population d’étude comprenait 128 patients dont96 hommes (75 %) et 32 femmes (25 %) et parmi eux 40 % ont ététestés VIH positive. La sensibilité du GeneXpert est de 91 % pourle groupe M+/C+, de 60 % pour le groupe M—/C+. Pour le groupeM—/C—, 6 échantillons sur 65 ont été détectés positifs par leGeneXpert. Aucune résistance à la rifampicine n’a été détectée.Cependant, pour 7 patients, le GeneXpert est négatif alors que laculture est positive suggérant une infection par une mycobactérienon tuberculeuse.Conclusion Les données obtenues montrent la nécessité dedisposer du geneXpert pour accroitre le taux de détectionde M. tuberculosis chez lez PvVIH dans les pays à ressourcesfaibles.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.325

688Caractéristiques de la tuberculosepulmonaire à microscopie positivechez le sujet tabagique au service depneumologie du CHU de Cocody àAbidjanM.O. Koffi , B. Kouassi , A. Koné , O. Adagra , F. Godé ,B.J.M. Ahui , C. Godé , K. Horo , A. Ngom , N.B. Koffi ,E. Aka-DanguyService de pneumologie, CHU de Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire

Contexte La tuberculose, en particulier sa forme pulmonaireà microscopie positive (TPM+), constitue un fléau dans les payspauvres. Elle est fréquemment associée à d’autres tares notammentle tabagisme qui connaît une croissance exponentielle.Objectifs Déterminer l’impact du tabagisme sur les manifesta-tions de la TPM+.Méthodologie Nous avons effectué une étude descriptive trans-versale analysant l’impact du tabagisme sur les caractéristiquesépidémiologiques, cliniques et radiologiques des malades hospita-lisés au service de pneumologie du CHU de Cocody à Abidjan pourTPM+ de janvier 2010 à décembre 2012 soit une période de trois ans.Résultats Sur les 311 patients recrutés, le tabagisme avait uneprévalence de 27 % avec une prédominance masculine (83,33 % ;p < 0,001) et de la tranche d’âge après 35 ans (65,48 % ; p = 0,001).44 % des patients étaient alcoolo-tabagiques (p < 0,001).Au niveau clinique, la dyspnée était le signe le plus représenté chezles tabagiques (53,58 % ; p = 0,007). Au plan radiologique, les infil-trats et les cavernes étaient majoritairement retrouvés chez lesfumeurs (respectivement 53,57 % et 46,43 % ; p = 0,03). L’évolutionde la tuberculose sous traitement était généralement favorable quelque soit le statut tabagique.Conclusion À partir de 35 ans, la survenue de la tuberculose étaitsignificativement liée au tabagisme avec une prédominance mas-culine. La dyspnée, les cavernes et les infiltrats étaient les signesles plus observés chez le fumeur. L’évolution restait inchangée quelque soit le statut tabagique.Mots clés Tuberculose pulmonaire ; Tabagisme ;Manifestations ; Abidjan