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PUBLICITÉ Imprimé sur papier recyclé, ne jetez pas ce journal sur la voie publique : donnez-le ou recyclez-le. Merci ! Vendredi 5 février 2021 20minutes.fr N° 3609 A. Robert / Sipa pour « 20 Minutes » Kyryl Gorlov / Getty images Cache-crash Droits télé La Ligue 1 se jouera sur Canal+ jusqu’à la fin de la saison P.22 Maxime Chattam L’auteur vous coache pour le prix du roman « 20 Minutes » P.20 S. Leblanc / 20 Minutes 20 Minutes avec « Bellingcat », le site d’investigation vu par son créateur P.12 Exclusif « L’islamisme nous a déclaré la guerre, il faut l’éradiquer », assure Marine Le Pen P.8 Encore tabou, le burn-out parental, qui fera l’objet d’un documentaire sur M6 dimanche, touche pourtant toutes les classes sociales. P.6 Solidarité Le plein de courses pour la semaine offert aux étudiants P.5 E. Martin / ANP / 20 Minutes NICE-CÔTE D’AZUR Découvrez notre dossier Alternance P.13 à 16 Svetikd / Getty Images

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    Vendredi 5 février 2021 20minutes.fr N° 3609A.

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    La Ligue 1 se jouera sur Canal+ jusqu’à la fin de la saison P.22

    Maxime ChattamL’auteur vous coache pour le prix du roman « 20 Minutes » P.20

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    20 Minutes avec« Bellingcat », le site d’investigation vu par son créateur P.12

    Exclusif« L’islamisme nous a déclaré la guerre, il faut l’éradiquer », assure Marine Le Pen P.8

    Encore tabou, le burn-out parental, qui fera l’objet d’un documentaire sur M6 dimanche, touche pourtant toutes les classes sociales. P.6

    SolidaritéLe plein de courses pour la semaine offert aux étudiants P.5

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    NICE-CÔTE D’AZUR

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  • P U B L I - C O M M U N I Q U É

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    Employeur majeur et 1er financeur* de l’économie sur son territoire, le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur qui avait accueilli pas moins de 189 nouveaux collaborateurs en CDI en 2020 continue de recruter. Animée par sa raison d’être d’agir chaque jour dans l’intérêt de ses clients et de la société, la banque recherche des candidats ayant l’envie d’accompagner le développement et la croissance de leur région, et ce sont ainsi 160 postes en CDI qui sont ouverts en 2021.

    *Comparatif sur la base du montant des capitaux propres en 2018, étude “Benchmark banques Région Grand Sud-Est 2018” réalisée par KPMG en 2019. Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel Provence Côte d’Azur, société Coopérative à Capital variable, agréée en tant qu’établissement de crédit. Siège social situé Avenue Paul Arène - Les Négadis - 83300 DRAGUIGNAN. RCS DRAGUIGNAN 415 176 072. Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n° 07005753 consultable sous www.orias.fr - 01/2021 - IP_Publiredactionnel-20Minutes-RH.pdf

    Présente sur les départements des Alpes de Haute Provence, Alpes Maritimes et du Var, la banque est actuellement à la recherche de nouveaux visages pour accompagner son développement sur le territoire.

    Benjamin a suivi le parcours, il raconte« Anciennement Directeur de parfumerie, j’ai rejoint le parcours d’intégration du Crédit Agricole Provence Côte d’Azur dans le cadre d’une reconversion professionnelle. J’ai pu apprendre un autre métier rapidement, et j’ai déjà évolué sur un poste de Conseiller des particuliers en seulement un an. Rares sont les formations aujourd’hui qui promettent un poste au bout. »

    De Conseiller Commercial à Conseiller clientèle des particuliers, des professionnels, ou en gestion de patrimoine, les possibilités d’évolution sont multiples et non exhaustives. Tourné vers l’épanouissement et l’accomplissement de ses collaborateurs, le modèle des ressources humaines du Crédit Agricole Provence Côte d’Azur accompagne l’évolution et la transformation au sein d’un environnement agile et omnicanal.

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    LE CRÉDIT AGRICOLE PROVENCE CÔTE D’AZUR RECRUTE 160 CDI ET 100 ALTERNANTS EN 2021

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  • 4Vendredi 5 février 2021NICE – CANNES

    PALAIS NIKAIANICE

    13 NOVEMBRE 2021

    L A T O U R N É E É V É N E M E N T

    SEXIONDASSAUTLATOURNEE.COMCOULLIER.COM - TICKETMASTER.FR

    Mobilité Le Conseil de métropole pour le climat va prendre ses toutes premières mesures sur terre, mais aussi en mer

    Elles ont même été saluées par le Collectif Citoyen 06. Jusque-là très critique sur la politique environne-mentale de la collectivité, l’association s’est réjouie des premières annonces du Conseil de métropole pour le Climat, installé jeudi, tout en réclamant « la pu-blication régulière de ses résultats ». Notamment en matière d’améliora-tion de la qualité de l’air.Et ses premières mesures, qui s’ajoutent au plan vélo déjà présenté, portent notamment sur la circulation routière, là ou le bât blesse, selon un récent rapport de Réseau Action Climat, de l’Unicef et de Greenpeace. De Zone de faible émission (ZFE), avec accès interdit aux voitures polluantes de particuliers, il n’en est pas (encore ?)

    question, même si le gouvernement l’impose d’ici à la fin de l’année à Nice Côte d’Azur, ainsi qu’à six autres mé-tropoles. « Je ne prendrai pas de sanc-tion contre les automobilistes si les poids lourds ne sont pas réglementés d’abord », appuie Christian Estrosi. Un arrêté, soumis à la validation du préfet, va interdire l’accès aux véhicules de plus de 3,5 t à la promenade des Anglais et au quai des Etats-Unis (où ils seraient 1 800 chaque jour) dès le 1er juin. Pour

    l’élu LR, les conditions pour l’instaura-tion d’une ZFE ne sont pas remplies et notamment la « gratuité du contourne-ment autoroutier de Nice ». Il renvoie la responsabilité à l’Etat.

    Zone 30 et navette maritimeD’ici à 2025, et « par phases », le Conseil de métropole pour le climat va également instaurer « une zone de circulation apaisée à 30 km/h, géné-ralisée entre les boulevards Grosso et Carabacel » à Nice, comme le révélait 20 Minutes dès décembre. Fini les feux de signalisation (sauf pour les tram-ways) dans ces quartiers où Christian Estrosi table sur « une baisse de 10% des émissions globales de polluants ».L’autre révolution viendra de la mer. Dans les cartons depuis des années, le projet d’une navette entre le port de Nice et Cap d’Ail, pour desser-vir Monaco, deviendra réalité dès cet été. Un navire hybride dans un premier temps, puis « à motorisation électrique ou hydrogène » à terme, assurera des rotations pour des trajets domicile-tra-vail notamment. Fabien Binacchi

    Du nouveau pour circuler (et mieux respirer) à Nice

    Les camions seront privés de Prom.

    L. U

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    La fin de Marineland « préjudiciable aux cétacés », selon le parc marin. L’adoption récente par l’Assemblée nationale d’une proposition de loi signant la fin des delphinariums est « préjudiciable à la santé et au bien-être des cétacés », a dénoncé jeudi le directeur général de Marineland. Elle aura de « graves conséquences sur l’emploi et l’économie », a aussi insisté Pascal Picot. Le texte prévoit que la détention et la reproduction en captivité soient interdites, ainsi que leur participation à des shows.

    Rupture d’un ligament croisé pour Reine-Adélaïde. Touché au genou gauche lors du derby à Monaco (2-1), mercredi soir, le Niçois Jeff Reine-Adelaïde souffre « d’une rupture du ligament croisé antérieur », a fait savoir le Gym jeudi. Cette blessure pourrait l’éloigner des terrains plusieurs mois, alors que le club s’enlise dans une crise importante.

    Le multiplexe de Nice-Est ouvrira (si tout va bien) en octobre. Livré en avril, le multiplexe de Saint-Jean-d’Angély sera exploité dès octobre, si la situation sanitaire le permet. Il comptera dix salles et 1 500 sièges.

  • 5Vendredi 5 février 2021NICE – CANNES

    Etudiants Le comité de la résidence Crous Jean-Médecin de Nice offre des paniers de courses pour la semaine

    « Dès le début du premier confine-ment, on a reçu beaucoup d’appels d’étudiants en détresse. Un jour, il y en a un qui disait qu’il n’avait qu’une to-mate pour manger, ça a été le déclen-cheur pour agir, on ne pouvait pas le laisser mourir de faim », se souvient Kamel Kefif Kadhi, du comité d’étu-diants de la résidence Crous Jean-Médecin, à Nice. En une journée, avec son équipe de sept personnes, ils ont monté une épicerie solidaire dans leur résidence.Le lieu, ils l’avaient déjà. « Il y a cinq ans, quand le bâtiment a été rénové, le Crous avait prévu un local pour ce genre d’initiative, mais rien n’avait été encore fait », raconte l’étudiant en deuxième année de BTS. Trois lo-caux sont alors réquisitionnés et ha-bilités pour stocker les produits reçus.

    Des étagères de pâtes italiennes, des paquets de papier toilette, des palettes de compotes ou de bouteilles d’eau, mais aussi des bacs pour les fruits et légumes. Il ajoute : « On n’a rien acheté. On ne fonctionne que par les dons et les partenariats avec les asso-ciations. Les réfrigérateurs viennent de Carrefour, via le Secours populaire, les étagères du service technique du Crous de la résidence. Il y a aussi des particuliers qui nous ont offert du ma-tériel de ski et des chaises. »

    Cette situation administrative implique que l’épicerie ne fait aucun profit, pré-cise Kamel Kefif Kadhi.

    Toujours plus de demandes« Tout est gratuit. On ne fait qu’orga-niser et être un intermédiaire pour redistribuer ensuite. Notre première mission, finalement, c’est de nour-rir l’étudiant en difficulté, pour ne pas qu’il pense à ce stress et qu’il se concentre sur ses cours. » Les 900 per-sonnes de la résidence Jean-Médecin

    peuvent être bénéficiaires, « on aide tout le monde, il n’y a pas de condi-tions particulières », indique l’un des fondateurs de l’épicerie.Actuellement, plus de 200 personnes viennent chaque vendredi de 16 à 18 h pour récupérer un panier de courses d’une valeur de 50 € environ, en plus d’un panier de fruits et légumes. « Dans les profils, il y a beaucoup de jeunes de 18 ans, mais aussi des étudiants étran-gers qui n’ont pas le droit aux aides de l’Etat, et qui avaient des revenus grâce à leur travail en restauration, par exemple. Mais ça touche tous les étu-diants. De semaine en semaine, il y en a toujours plus qui viennent. »Parmi eux, Mey, 21 ans et en troisième année de licence psychologie. « Je n’étais pas là durant le premier confi-nement, mais quand je suis revenue, je n’avais plus rien. L’épicerie me per-met de survivre, je suis très recon-naissante. » Hamza, résident depuis trois ans, est également un des béné-ficiaires : « Grâce à cette initiative, je sors de la précarité, c’est-à-dire de l’angoisse, du stress, et je sais que je peux passer le mois en mangeant. Ça a clairement changé ma vie. » Elise Martin

    Une épicerie pour moins de précarité

    Kamel Kefif Kadhi, un des fondateurs, avec Mey, une bénéficiaire de 21 ans.

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    « Beaucoup d’étudiants infirmiers sont en train de craquer »« A l’Institut de formation de soins infirmiers [Ifsi] de la Croix-Rouge, treize étudiants en deuxième année ont abandonné depuis septembre, c’est plus de 10 % de notre promo-tion », annonce Loanne Gendre, dé-léguée de son année. Parmi eux, Lou Blouvac : « En novembre, on a eu un arrêt de formation soudain pendant deux semaines [l’Agence régionale de santé Paca a imposé la fermeture des 25 Ifsi de la région]. A partir de là, j’ai réellement décroché. Ce sont des études difficiles moralement et physi-quement. Les étudiants infirmiers ne sont pas valorisés, les conditions d’ap-prentissage sont complexes sur les lieux de stages. Beaucoup craquent.

    J’avais tellement de pression que je pleurais tout le temps. » Selon elle, il y aurait un manque d’in-térêt pour la santé mentale des élèves. « On a effectué nos stages avec des équipes soignantes débordées. Alors, on a des lacunes à cause de nos ex-périences manquées. » Cette anxiété, Sylviane Caillat, conseil-lère technique pédagogique régionale à l’ARS, la reconnaît. « On a le souci de répondre à leurs inquiétudes et, au besoin, d’avoir des professionnels compétents sur le terrain. Les équipes font au mieux avec les contraintes ac-tuelles. On sait à quel point ces étu-diants sont des personnes incontour-nables pour notre futur. »

    20 Minutes Nice – CannesRédaction (agence ANP)15, rue Pons, 06400 CannesTél. : 04 93 30 17 64

    Contact commercial :Alexandre Larose : 06 13 47 63 [email protected]

    Des pluies faibles et éparses perdurent, du Bordelais au nord-est du territoire. Un temps plus sec domine sur les autres régions, avec beaucoup de nuages en matinée et plus d’éclaircies dans laprès-midi.

    AUJOURD’HUI

    ET EN FRANCE

    DEMAIN

    matin après-midi matin après-midi

    Une ceinture de pluie en travers de la France

    La météo à Nice

    11 °C 15 °C 11 °C 16 °C

  • 6Vendredi 5 février 2021ACTUALITÉ

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    Les ventes de voitures électriques ont doublé en Europe en 2020. Près de 539 000 voitures électriques ont été vendues en Europe en 2020, soit environ le double par rapport à l’année précédente. Au quatrième trimestre, les ventes de véhicules à essence ont baissé de 33,7 %, à 1,2 million d’exemplaires, et celles des diesel de 23 %, à 731 000 unités.

    Le Sénat vote la loi bioéthique sans l’ouverture de la PMA à toutes. Au terme de deux jours de débats,

    le Sénat a adopté, dans la nuit de mercredi à jeudi, le projet de loi bioéthique amputé de sa mesure emblématique, l’ouverture de la PMA à toutes les femmes. « Une insulte envers les femmes lesbiennes qui attendent la PMA depuis si longtemps », a réagi Véronique Cerasoli, de SOS homophobie.

    Richard Ferrand condamne le sexisme à l’Assemblée. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand (LREM), a « fermement condamné » jeudi les propos tenus à l’encontre de Mathilde Panot. La députée LFI avait été traitée de « poissonnière » par le député Pierre Henriet (LREM), dans l’hémicycle.

    Crise gouvernementale en ItaliePolitique Le gouvernement italien de Giuseppe Conte est tombé, mardi. La routine, dans un pays qui a compté 66 gouvernements depuis l’ins-tauration de la république, il y a bien-tôt soixante-quinze ans. Sauf que, au milieu d’une pandémie mondiale, qui a particulièrement touché l’Italie, l’af-faire prend un tour particulier.Giuseppe Conte était le président du Conseil depuis le printemps 2018. Il me-nait un gouvernement inattendu avec le Mouvement 5 étoiles, jusqu’ici antisys-tème, et la Ligue du Nord de Matteo Salvini, principal parti d’extrême droite. C’est Matteo Renzi, président du Conseil de 2014 à 2016, qui a retiré son soutien à Conte, pourtant populaire. « Renzi n’a jamais digéré d’avoir eu à quitter le pou-voir », pense la spécialiste de l’Italie, Ludmila Acone, chercheuse à Paris-1, interrogée par 20 Minutes. En 2016,

    Matteo Renzi avait en effet démissionné après avoir perdu un référendum qu’il avait lui-même engagé. Paolo Levi, jour-naliste à l’agence Ansa, y voit égale-ment une manœuvre politicienne, mais « Renzi a aussi soulevé des questions légitimes sur les 209 milliards d’euros du fonds de relance de l’UE ».Reste à se mettre d’accord sur une ré-partition et à la faire valider par l’UE. Cette urgence, en plus de la crise sa-nitaire, a poussé le président de la République, Sergio Matarella, à pro-poser à Mario Draghi de former un nou-veau gouvernement. Sans que l’affaire soit entendue, l’ancien gouverneur de la Banque centrale européenne paraît en bonne posture. « Il pourrait avoir une majorité si les partis gardent à l’esprit les urgences immédiates auxquelles doit faire face l’Italie », estime Ludmila Acone. Rachel Garrat-Valcarcel

    Famille Un documentaire, diffusé dimanche soir sur M6, analyse le burn-out parental, encore tabou

    « Un jour, je n’ai pas réussi à me lever, mon corps s’est bloqué. Mon méde-cin m’a fait un arrêt de travail de plu-sieurs mois pour que je me repose », confesse Alba, qui vit à 100 à l’heure entre son boulot et ses quatre enfants. Pour la première fois, un documen-taire, qui sera diffusé dimanche sur M6 à 21 h 05, dans l’émission « Zone interdite », lève le voile sur une réa-lité dérangeante, le burn-out parental .

    « Peur d’être jugés »Le phénomène touche toutes les classes sociales. Il se manifeste à travers une intense fatigue physique et psychique, doublée d’un sentiment d’impuissance. « Cela peut conduire, dans les cas les plus graves, à des dépressions lourdes, explique Etty Buzyn, psychologue clini-cienne. Il n’est pas rare non plus que cet épuisement parental conduise à des séparations. » « On sait aussi que le phénomène touche surtout les pa-rents d’enfants de moins de 5 ans », précise Delphine Cinier, la réalisatrice du documentaire.Depuis le début de la crise sanitaire, l’épuisement parental semble en

    expansion, selon Etty Buzyn : « Avec la massification du télétravail et la ré-duction des interactions sociales, les parents se retrouvent beaucoup plus souvent en vase clos avec leurs enfants. Quand la relation était déjà difficile, elle peut l’être encore davantage. » Or le sujet est encore tabou en France. « On ne dispose pas de chiffres à ce propos, souligne Delphine Cinier. Alors que, en Belgique, on sait que le burn-out touche 8 % des parents, selon les chiffres de l’étude de l’université ca-tholique de Louvain. » Les parents concernés cachent eux-mêmes leur

    épuisement comme une maladie hon-teuse qu’on tait aux proches, « car ils ont peur d’être jugés, d’apparaître comme des parents qui ne supportent pas leurs enfants », estime Etty Buzyn.Le fait que ce problème de société soit sous-évalué dans notre pays n’est pas sans conséquence : il est moins pris en charge qu’ailleurs. Et les solutions pro-posées aux parents épuisés sont trop rares, souligne Etty Buzyn : « Certes, il existe des psys spécialisés sur la ques-tion, mais trop peu d’associations ou des maisons des parents proposent des groupes de parole. » Delphine Bancaud

    « Ils s’excusent sans cesse »Même si les femmes sont les plus touchées par le burn-out parental, les pères ne sont pas épargnés et en parlent encore moins. Le documentaire montre d’ailleurs l’épuisement de deux papas. L’un d’eux confie même avoir quitté le domicile familial pendant un temps. « Les parents que j’ai rencontrés s’excusent sans cesse, ajoute Delphine Cinier. La culpabilité les habite. »

    « Le phénomène touche surtout les parents d’enfants de moins de 5 ans », explique la réalisatrice du documentaire.

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    SOS de parents en détresse

    A écouterBurn-out des mères actives, les conseils pour l’éviter

  • 8Vendredi 5 février 2021ACTUALITÉ

    La difficile reconstruction de BeyrouthLiban Le 4 août 2020, le cœur de la capitale libanaise, Beyrouth, était dévasté par une énorme explosion sur le port. Plus de 200 personnes sont mortes et des dizaines de milliers d’ha-bitants se sont retrouvées sans loge-ment. « L’ampleur de l’explosion a été tellement grande qu’il faudra beau-coup de temps, beaucoup d’argent et beaucoup de bonne volonté pour re-construire, explique à 20 Minutes sur place Patricia Khoder, porte-parole de l’ONG Care. Les ONG sont à pied d’œuvre pour la reconstruction des immeubles et le remplacement des vitres. Aujourd’hui, 30 % de la ville sont reconstruits, seulement. » Six mois après, Patricia Khoder assure que « vivre au quotidien à Beyrouth est devenu très éprouvant. Se dépla-cer à pied ou en voiture dans la ville, c’est voir tout un tas de destructions devant soi, mais on vit avec. » Quant à la situation économique et sociale, la porte-parole de Care estime que, « chaque jour, ça empire à Beyrouth et dans tout le Liban. On est devant une crise humanitaire catastrophique. » Rachel Garrat-Valcarcel

    Vidal sous le feu des critiquesUniversité Jeudi, Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a encore dû entendre ses oreilles siffler. L’Unef a en effet appelé les étudiants à des-cendre massivement dans la rue pour réclamer la réouverture des facs et des mesures d’urgence contre la précarité. Une déception dont Frédérique Vidal fait les frais, même si les décisions re-latives à la crise sanitaire sont prises par l’Elysée et Matignon.Pour certains acteurs du monde édu-catif, c’est le positionnement politique de la ministre qui expliquerait que les questions étudiantes n’aient été mises sur le devant de la scène médiatique

    que récemment : « La ministre n’a pas assez de poids politique au sein du gouvernement pour faire suffisam-ment avancer certains dossiers », es-time Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa Education.Certains reprochent aussi à la mi-nistre d’avoir pris trop tard la mesure des conséquences de la crise sani-taire. « Une aide de 200 € a été versée en mai aux étudiants les plus précaires, alors que le confinement a commencé le 17 mars et que beaucoup étaient alors privés de job, estime Paul Mayaux, président de la Fage. Et la deuxième aide de 150 € n’a été annoncée qu’en novembre. » Delphine Bancaud

    La ministre de l’Enseignement supérieur, le 27 janvier à Paris.

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    « L’idéologie d’Emmanuel Macron a été invalidée »Exclusif La présidente du RN, Marine Le Pen, dénonce le « fiasco total » de l’exécutif dans sa gestion de la crise

    Déjà en campagne, elle étrille Emmanuel Macron. A une semaine d’un débat avec le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur France 2, la can-didate du RN, Marine Le Pen, a répondu jeudi aux questions de 20 Minutes sur le projet de loi sur les « séparatismes » ainsi que sur la crise sanitaire.

    Vous estimez que le projet de loi sur les « séparatismes » se situe sur une ligne « bien différente » du discours des Mureaux d’Emmanuel Macron, début octobre. Pourquoi ?Je pensais qu’il avait compris qu’il fal-lait lutter contre l’idéologie islamiste. Or ce texte est une reculade politique. Il s’attaque à toutes les religions, mais pas aux islamistes. Quelques articles vont dans le bon sens, sur la neutra-lité des services publics par exemple, mais, objectivement, cette loi de mon-sieur Darmanin tape à côté. Je propose de pourchasser toutes les manifesta-tions de l’islamisme. Ce dernier nous a déclaré la guerre, nous ne pouvons pas lui répondre avec une petite loi de police administrative. Il faut l’éradiquer.N’est-il pas difficile de prouver juridiquement qu’une personne manifeste une telle idéologie ?Non. Nous avons établi des critères clairs. Par exemple faire l’apologie de crime de guerre commis par les

    islamistes, vouloir faire passer des lois ou des comportements au-dessus de la Constitution française, ou contester la dignité humaine ou l’égalité hommes-femmes. On n’a pas le droit, en France, d’exprimer une idéologie raciste ou nazie, et heureusement. Je souhaite qu’il en soit de même pour l’islamisme.Les vacances de février commencent samedi. Fallait-il durcir les restrictions pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 ?Le gouvernement tâtonne, sans straté-gie, depuis maintenant un an. Sa ges-tion de crise est un fiasco total. On ferme tout, dans toute la France : cette forme d’égalitarisme est folle. Je crois à la généralisation de l’analyse des

    eaux usées afin d’identifier les clus-ters, pour mettre en place des restric-tions territorialisées et limitées dans le temps. Profitons aussi des vacances, en les rallongeant un peu, pour créer une sorte de vide sanitaire.La crise sanitaire a-t-elle permis de faire avancer certaines de vos thèses ?Tout ce que nous défendions depuis des années a été validé. Cette crise, c’est la grande victoire des fron-tières, des Etats-nations, car l’UE a été totalement défaillante. L’idéologie d’Emmanuel Macron a été totale-ment invalidée. C’est la fin de l’ultra-libéralisme. Propos recueillis par Laure Cometti et Thibaut Le Gal

    Marine Le Pen nous a reçus dans son bureau à Nanterre, jeudi.

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    Mille nouveaux emplois dans les services départementaux. Un millier d’emplois seront créés dans les services départementaux de l’Etat, a indiqué jeudi Matignon, à la veille d’un Comité interministériel de la transformation publique qui doit se tenir à Mont- de-Marsan (Landes), le premier depuis la crise sanitaire.

    Les Etats-Unis accueilleront 125 000 réfugiés par an. Joe Biden (photo) a annoncé jeudi son intention de multiplier par huit le nombre de réfugiés qui pourront être admis aux Etats-Unis par rapport au plus bas historique imposé par Donald Trump à la fin de son mandat. Le nouveau président américain a fixé à 125 000 le quota annuel de réfugiés acceptés dans le cadre du programme de réinstallation.

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    / AFP

  • 10Vendredi 5 février 2021ACTUALITÉ

    Castex appelle à la prudenceEpidémie La situation « reste préoccupante », a averti Jean Castex. Mais le Premier ministre, qui a fait le point sur la lutte contre la pandémie de Covid-19, jeudi soir, a insisté : mal-gré « la menace » des variants (leur part est passée de 3,3 % le 8 janvier à 14 %), la situation « ne justifie pas un nouveau confinement ». Car cela « si-gnifierait la fermeture de beaucoup de nos commerces, mais aussi des éta-blissements scolaires », avec un « coût économique, social et humain ». Concernant la vaccination, 1,7 mil-lion de rendez-vous supplémentaires pour la première injection seront ou-verts « dans les prochains jours », 500 000 rendez-vous pour fin février seront proposés à partir de vendredi, puis 1,2 million pour mars, « dès le mi-lieu de la semaine prochaine ».« Comme vous l’avez fait à l’occasion des fêtes de fin d’année, je vous in-vite à la plus grande prudence du-rant ces congés » d’hiver, qui com-mencent samedi dans la zone A, a poursuivi le Premier ministre. Jean Castex a confirmé toutefois que le gou-vernement a « choisi de ne pas limi-ter les déplacements entre régions ».

    « Tous les Français adultes qui le sou-haitent pourront se faire vacciner d’ici à la fin de l’été. » C’est ce qu’Emma-nuel Macron a promis lors de son in-tervention télévisée surprise, mardi soir. Encore faut-il disposer de doses pour tout le monde. Et si libérer les vaccins anti-Covid de leur brevet était alors la solution ? Plusieurs dizaines de militants et d’élus communistes ont manifesté mercredi en ce sens. « Vaccins : bien commun pour l’humanité », pouvait-on lire sur les pancartes de la trentaine de militants rassemblés devant le siège de Pfizer, à Paris. « Le sujet est trop grave pour laisser les brevets aux mains d’intérêts privés », a expliqué Raphaël Debû, se-crétaire départemental du parti.Nombre d’Etats ont investi des mil-liards d’euros pour financer la re-cherche – Etats-Unis et Union

    européenne en tête, mais l’annonce de vaccins efficaces a sonné l’heure du retour sur investissement pour être les premiers servis. Au jeu de l’offre et de la demande, et avec des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna commerciali-sés autour de 15 € la dose, les firmes pharmaceutiques sont les grandes ga-gnantes. Elles sont en position de force et n’ont aucun intérêt pécuniaire à lever leurs brevets et autoriser la produc-tion de vaccins génériques.

    « Techniques de pointe »Au-delà de l’aspect financier, la li-bération des brevets serait-elle la bonne réponse pour démultiplier la vaccination ? « Pas forcément à court terme, répond Jocelyn Raude, ensei-gnant-chercheur en psychologie so-ciale de la santé et des maladies infec-tieuses à l’Ecole des hautes études en

    santé publique. Mais, à moyen terme, cela pourrait être une solution concrète pour favoriser l’accès des pays en dé-veloppement à la vaccination. »Et si les brevets des vaccins anti-Co-vid étaient levés, les usines pour-raient-elles produire des centaines de millions de doses à travers le monde ? Rien n’est moins sûr. « Il faut un sa-voir-faire technologique, souligne Jocelyn Raude. On est ici sur des tech-niques de pointe, qui sont dévelop-pées seulement depuis quelques an-nées. Même si on retirait l’ensemble des brevets, il y aurait, outre le verrou juridique, un verrou technologique. » Anissa Boumediene

    Le dispositif CovaxPour l’heure, l’organisation de la vaccination dans les pays moins bien lotis s’organise par la voie de l’ONU, grâce au dispositif Covax, destiné à assurer le partage équitable de vaccins anti-Covid. La Corée du Nord, l’Algérie, Gaza, mais aussi l’Inde ou Monaco figurent sur la liste des premiers bénéficiaires dévoilée mercredi. Le dispositif vise à fournir d’ici à fin 2021 des doses à 20 % de la population des 190 nations participantes.

    Les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna sont vendus environ 15 € la dose.

    A. G

    hara

    bli /

    AFP

    Bientôt des doses sans brevet ?Covid-19 Des voix s’élèvent pour réclamer la levée des brevets attachés aux vaccins, afin de protéger plus rapidement la population mondiale

    Le verdict des parents du petit Tony, mort en 2016, attendu ce vendrediProcès « On est tous les deux responsables. Moi, parce que j’ai mis des coups. Elle, parce qu’elle ne m’en a pas empêché. J’aurais dû m’arrê-ter avant. J’aurais pas dû commen-cer. » Loïc Vantal, 28 ans, a résumé à sa manière l’affaire qui lui vaut de comparaître, depuis lundi, devant la cour d’assises de la Marne avec son

    ancienne compagne, Caroline Létoile.Tony, 3 ans, est mort en novembre 2016, d’une série abominable de coups por-tés par son beau-père. « Je ne pouvais rien faire », s’est défendue, jeudi, sa mère, dressant les contours de l’em-prise exercée par son ex-compagnon. Elle comparaît pour non-assistance à personne en danger et non-dénoncia-tion de mauvais traitements.

    Alcoolique et droguéAprès une semaine, il est toujours dif-ficile de comprendre pourquoi elle n’a rien fait alors que son fils portait, rien que sur le visage, les traces, bleus ou ecchymoses de 23 coups. Sans par-ler de sa fracture du bassin ou de sa rupture de la rate due aux coups de poing. Décrite comme « faible » et « im-mature », Caroline Létoile a expliqué qu’elle avait laissé son compagnon s’occuper de « l’éducation » de son fils. Alcoolique et drogué, celui-ci a reproduit le schéma qu’il avait connu étant plus jeune. Il encourt trente ans de réclusion. Elle, cinq ans de prison. Le verdict doit être rendu ce vendredi soir par la cour d’assises de la Marne. Vincent Vantighem

    Le garçon de 3 ans a été la cible des coups répétés de son beau-père.

    F. N

    asci

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    AFP

    Le procès de l’assassinat du Français Hervé Gourdel reporté. En raison de l’état de santé du principal accusé, le procès de l’assassinat du Français Hervé Gourdel, un guide de haute montagne décapité par des djihadistes en Algérie en 2014, a été reporté au 18 février.

    Emmanuel Macron veut améliorer la prévention du tabac. En présentant la stratégie décennale contre le cancer, Emmanuel Macron a annoncé jeudi vouloir renforcer la prévention contre le tabac et l’excès d’alcool. Il vise une future « génération sans tabac », afin de ramener le nombre de morts de 150 000 à 100 000 par an.

    LE CHIFFRE

    – 7 %Soit la baisse de la consommation

    des ménages en janvier par rapport à son niveau d’avant-crise sanitaire.

    Ce déclin est notamment dû aux couvre-feux et au décalage des soldes.

    Insee

  • 12Vendredi 5 février 202120 MINUTES AVEC

    La révélation de l’identité de deux Russes soup-çonnés d’avoir participé en 2018 à l’empoison-nement de Sergueï Skripal, ex-agent double en Grande-Bretagne, c’est grâce à eux. La localisa-tion, l’année suivante, de l’homme le plus recher-ché par les Pays-Bas, encore eux. Une enquête sur des ambassadeurs en ligne d’Amazon ? Toujours Bellingcat. Un travail impressionnant, alors que le site de journalisme d’investigation n’a été lancé qu’en 2014 par Eliot Higgins. Il revient pour 20 Minutes sur ce parcours.

    Comment est né votre intérêt pour les enquêtes à partir de sources ouvertes ?Par accident. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser au conflit en Libye, en 2011, on voyait beaucoup de contenus que les journalistes sur le terrain parta-geaient sur les réseaux sociaux et qui, souvent, n’entraient pas dans leurs articles. Il y avait aussi les vidéos sur YouTube qui étaient partagées par des groupes sur le terrain. Je me suis rendu compte qu’il y avait des histoires qui étaient ra-contées mais que personne n’écrivait vraiment. J’ai donc décidé de me pencher sur la question. L’un des grands défis était de savoir si quelque chose était authentique ou non. J’ai commencé à regarder les images satellite, pour voir si je pou-vais y retrouver les caractéristiques des vidéos comme des mosquées, des routes et d’autres bâ-timents. C’était possible. Cela m’a amené à créer un blog, qui a commencé à être suivi.L’équipe de Bellingcat est transparente sur son mode de fonctionnement, notamment

    sur la collaboration avec des spécialistes, et donne les outils nécessaires aux lecteurs pour reproduire son travail. Une des particularités qui distinguent Bellingcat des médias traditionnels ?Ce qui différencie Bellingcat des médias tradi-tionnels, c’est que nous voulons partager les in-formations et les techniques que nous utilisons pour mener ces enquêtes, plutôt que de les gar-

    der secrètes, comme des choses très spé-ciales que nous sommes les seuls à

    pouvoir faire. Plus nous voyons de gens faire ce travail, plus des informations seront révélées. Vous avez récemment travaillé sur l’affaire Alexeï

    Navalny, opposant russe victime d’un empoisonnement en

    août. Comment avez-vous découvert que les services secrets russes suivaient

    Navalny depuis longtemps ?Cela a vraiment commencé par ce que nous faisions au sujet de l’empoison-nement de Sergueï Skripal. Nous avions identifié les la-boratoires où ces poisons neurotoxiques étaient fabri-qués, même s’ils avaient of-ficiellement fermé en 2010. Après l’empoisonnement, nous avons regardé les relevés télépho-niques des personnes qui travaillent dans ces unités et nous avons découvert qu’elles appelaient des personnes assez haut placées des services secrets. Ces responsables communi-quaient avec une équipe qui a voyagé aux mêmes

    endroits que Navalny au cours de quelque 30 dé-placements. Nous avons reconstitué cette équipe et découvert leurs fausses et vraies identités.Vous avez inventé l’expression « communauté contrefactuelle »...Vous avez des communautés ancrées dans la méfiance à l’égard de l’autorité. Ces per-sonnes rejettent fondamen-talement tout ce qui vient d’une source qui les contre-dit. C’est ce qui a conduit aux émeutes au Capitole, aux Etats-Unis. Je pense que c’est un réel danger pour le tissu social si on ne s’en oc-cupe pas correctement. Nous ne pouvons pas y remédier en créant une foule de sites

    de fact-checking, parce que ces gens les rejettent comme fai-

    sant partie du complot contre eux. Avez-vous des idées?J’ai des idées, mais je n’ai pas de solution. Nous devons exa-miner la façon dont les entre-

    prises technologiques et de réseaux sociaux traitent leurs

    utilisateurs, car nous sommes trai-tés comme une marchandise à laquelle on vend

    de la publicité. La question est de savoir ce que les gouvernements, les législateurs et la société font à ce sujet. Propos recueillis par Mathilde Cousin

    Eliot Higgins a créé le site de journalisme d’investigation Bellingcat en 2014, après s’être intéressé au conflit en Libye, trois ans auparavant.

    T. A

    kmen

    / AF

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    « Des personnes rejettent tout ce qui vient d’une source qui les

    contredit. »Journalisme

    Chaque vendredi, un témoin commente

    un phénomène de société

    Le contexte« Nous n’avons pas de

    programme, mais nous avons un credo :

    les preuves et les mensonges existent,

    et les gens font toujours la

    différence », écrit Eliot Higgins dans

    We are Bellingcat – An Intelligence agency for

    the people, publié jeudi au Royaume-Uni.

    Eliot Higgins, fondateur du site d’investigation Bellingcat

    « Nous voulons partager les techniques que

    nous utilisons. »

    « Nous avions découvert où

    les poisons étaient fabriqués. »

  • 13Vendredi 5 février 2021ALTERNANCE

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    « Le suivi doit être maintenu et même renforcé », commente le responsable de formation. De son côté, le président de l’Anaf Aurélien Cadiou conseille des points en visio quotidiens, et « pas sim-

    plement lors de la journée hebdoma-daire de travail en présentiel : les ap-prentis n’osent pas tous solliciter leur tuteur pour des petites questions. » Les entreprises, pour le moment aidées par le plan de relance de l’apprentis-sage, n’ont donc pas renoncé à faire si-gner des contrats. « Mais on ne sait pas ce qui nous attend à la rentrée. Cela dé-pendra d’un éventuel prolongement des aides », prévient Aurélien Cadiou. Du côté d’Absys services, à Béziers, Jérémy Finet connaît déjà la suite : « Il y aura toujours des alternants chez moi, pas pour des raisons économiques, mais parce que je suis convaincu que c’est la voie de l’excellence. » Virginie Tauzin

    Covid-19 Le monde de la formation a été bousculé en 2020. Mieux préparé, il aborde la rentrée avec confiance

    C’est peu de dire que le monde de l’alter-nance a cru vaciller en 2020 : dans ce contexte de crise sanitaire et économique, les étudiants en alternance, plus nom-breux chaque année, allaient-ils trouver une place et la conser-ver ? « Finalement, les aides de l’Etat an-noncées en juin ont permis de main-tenir un niveau de contrats cor-rect, note Benoît Taillefer, respon-sable formation au Cnam Occitanie. Il n’y a pas eu de dégringolade : nos partenaires ont continué à recruter. » Ces aides s’élèvent à 8 000 € pour l’embauche d’un alternant majeur et de 5 000 €pour un

    mineur jusqu’au 28 février 2021. L’un des partenaires en question, Absys services, société informatique basée à Béziers, a justement embauché deux apprentis : « La crise ne nous a pas freinés, bien au contraire, c’est le moment de soute-nir l’apprentissage », milite le directeur Jérémy Finey, lui-même formé au Cnam. Sur le terrain, écoles et CFA d’un côté,

    entreprises de l’autre, étudiants enfin, n’en finissent pas de s’adapter. « Les centres

    de forma-t ion ont

    avancé, certains plus vite que d’autres, pour mettre en place des outils numé-riques », constate Aurélien Cadiou, pré-sident de l’association nationale des apprentis de France (Anaf). Pour une rentrée 2021 plus sereine encore, il pré-conise que certains CFA se mettent à niveau pour proposer davantage que de simples cours en visio et des envois de PDF : « Des plateformes de suivi, des outils de cours en ligne, par exemple. » Au Cnam de Montpellier, les élèves se retrouvent sur la plateforme pédago-

    gique Moodle. « Une fois que tout le monde saura se servir de cet outil, les formations seront facilitées », pré-

    cise Benoît Taillefer, qui se fixe la rentrée

    prochaine pour que tous y soient familiarisés.

    Points en visioAu Cnam, on insiste

    aussi sur l’impli-cation du maître de stage en ces temps où, au même titre

    que les autres sala-riés, les alternants sont en télétravail.

    L’enseignement s’est formé sur le tas

    Les aides de l’Etat et un meilleur suivi des étudiants devraient mettre la rentrée 2021 sur les bons rails.

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  • 14Vendredi 5 février 2021ALTERNANCE

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    Convaincre Dans un contexte tendu, les candidats doivent déployer des trésors de persuasion

    On connaît la rengaine : qui dit alter-nance dit candidature en entreprise. « Généralement, identifier un centre de formation n’est pas le problème, le plus compliqué est de trouver un patron, car cela consiste à demander un travail sans avoir d’expérience », constate Jean-Baptiste Tissot, psychologue de l’orientation au Centre d’information et d’orientation (CIO) d’Annecy. Selon lui, ce n’est pas une mince affaire en temps normal, « mais cette année, ce sera encore plus difficile car peu d’entreprises ont suffisamment de visi-bilité pour s’engager avec un alternant ».

    « Il faut donc se montrer persuasif et témoigner de sa maturité et de sa fia-bilité pour convaincre », affirme le psy-chologue. Pour Carine Hahn, spécia-liste de la transition professionnelle et du changement, avec ou sans Covid, « l’important est de ne pas se contenter d’une présentation succincte au futur employeur, mais également de citer toutes les expériences professionnelles et personnelles qu’on a eues, tout en montrant qui on est vraiment ». Pour commencer, Carine Hahn re-commande de « décrocher son télé-

    phone, de faire

    fonctionner son réseau ou encore de regarder les annonces sur les sites des entreprises ». Une évidence, certes, mais qui peut porter ses fruits.

    Des signaux positifsDu côté de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), Fabrice Yeghiayan observe une dynamique d’embauche chez certaines sociétés : « Un grand nombre d’entre elles nous contactent pour lancer leur propre Centre de formation d’apprentis (CFA). » Le directeur national du déve-loppement se réjouit également des

    ajustements dus au plan de relance mis en place l’an dernier par le

    gouvernement : « Le fait d’avoir déconnecté l’entrée dans

    l’entreprise du rythme scolaire a permis une

    plus grande sou-plesse. » Pour lui, Covid ou pas, « les départs à la re-

    traite ne seront pas différés et il faudra les rem-

    placer ». Selon la

    psychanalyste Carine Hahn, le plus important est de « ne pas baisser les bras » dans ses recherches. Elle ajoute, optimiste : « Mon dernier conseil se-rait de rester ouvert à toutes les op-portunités et de ne pas se refermer sur soi. » L’alternance est finalement un bon moyen pour les entreprises de préparer l’après et c’est peut-être là que réside le meilleur argument pour les convaincre. Lise Garnier

    Société, société, tu m’embaucheras

    Par où commencer ?« L’important est de choisir son CFA en fonction de son projet professionnel et non l’inverse », recommande Jean-Baptiste Tissot, psychologue de l’orientation au CIO d’Annecy. Les jeunes peuvent aussi se tourner vers « les chambres de commerce et d’industrie ou d’agriculture pour obtenir des conseils. Les organismes de formation ont aussi des réseaux de partenaires sur lesquels s’appuyer », constate le psychologue.

  • 15Vendredi 5 février 2021ALTERNANCE

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    Orientation Plus agile et moins touché par le confinement, le secteur du numérique tient bon

    Pouvoir travailler sur sa table basse, depuis son canapé ou carrément dans son lit, c’est ce que permettent les mé-tiers du digital et « dans le contexte ac-tuel, c’est un vrai avantage », assure Mylène Bagdassarian, free-lance en marketing digital depuis 2016. Celle qui n’a pas attendu le coro-navirus pour télétravailler explique que son métier s’y prête particuliè-rement bien : « En communication digitale, nous n’avons pas besoin d’être physiquement dans l’en-treprise. Parfois, certains em-ployeurs ont besoin de nous voir, mais c’est ponctuel. »Avec la pandémie, une nou-velle manière de travail-ler s’est développée, favo-risant des métiers comme développeur web, community

    manager ou encore UX designer : « Il existe un engouement certain pour le digital et c’est une bonne chose car nous connaissons une pénurie de profils, no-tamment multitâches, depuis plusieurs années », précise Alain Goudey, direc-teur de la transformation digitale au sein de Neoma Business School. Il ajoute que « la crise a mis en avant l’importance du numérique, mais aussi ses limites pour certaines entreprises ». Selon le spécialiste, « un grand nombre d’entre

    elles ont désormais des besoins à court terme. Les profils qui maîtrisent les so-lutions digitales ont donc du travail ». C’est d’ailleurs ce que constate Mylène Bagdassarian : « J’ai beaucoup de de-mandes de création de sites click and collect. »

    Le vent dans le dosLe marché étant porteur et la mobilité favorisée, « les gens s’intéressent de plus en plus à nos métiers », remarque la responsable en marketing digital. Si le climat est propice au développement des métiers du numérique, il est cer-tain que ce secteur « va encore évoluer

    à l’avenir, car les technologies évo-luent très rapidement et ce même

    si nous assisterons sûrement à un rééquilibrage après la crise », ana-

    lyse Alain Goudey. Pour exemple, il rappelle qu’il y a treize ans « personne ne parlait d’appli-

    cation mobile ». Une chose est sûre : nul ne peut dé-sormais se passer du web

    et ses experts ont le vent dans le dos. Lise Garnier

    La crise met le doigt sur l’importance du digital

    Nuthawut Somsuk

    Une candidature 2.0 à bichonner deux fois plusCV Dans le milieu du numérique, les mots-clés utilisés ont toute leur impor-tance « parce que l’analyse des CV se fait de plus en plus de manière automatique. Il faut l’avoir en tête et faciliter le travail de l’algorithme », recommande Alain Goudey, directeur de la transformation digitale au sein de Neoma Business School. Autre expert, autre conseil : « Le titre du document est très important et doit correspondre à l’entreprise visée », préconise Mylène Bagdassarian, free-lance en marketing digital. L’univers par-ticulier du digital a aussi son propre vo-cabulaire : « C’est important de mettre en avant ses KPI (key performance indica-tor, ou indicateurs clés de performance), comme une hausse du nombre de fans, une baisse du taux de rebond, etc. », at-teints durant les stages ou autres expé-riences professionnelles. A ce CV classique peut s’ajouter un CV vidéo « pour le partager sur LinkedIn, un réseau social incontournable », ajoute la responsable en marketing car « votre profil sera forcément recherché par vos futurs fournisseurs, clients, recruteurs. Il faut le maintenir à jour et le valoriser », renchérit Alain Goudey. L.G.

  • 16Vendredi 5 février 2021ALTERNANCE

    Quoi de neuf, secteurs ?Il y a ceux à la peine (l’hôtellerie-restauration, le tourisme...), et les secteurs qui recherchent. « Je pense à l’industrie, les assurances et les banques, l’immobilier, l’informatique, l’ingénierie, les RH, le marketing et le commerce », énumère Rachida Soussi, de Studyrama. Aurélien Cadiou, président de l’Anaf, met en lumière un secteur plus discret, le public. « On n’y pense pas, mais le public recrute environ 15 000 alternants par an. Et on pousse pour qu’il y en ait plus. » Avec les incitations de l’Etat, il espère un déclic. « Gestion, communication, RH… On retrouve tous ces domaines dans les collectivités territoriales. »

    Un rythme soutenu dans tous les casCharge Alternance rime avec rythme intense. C’est en tout cas l’image que véhiculent les formations où l’on jongle entre temps en école, temps en entreprise et devoirs du soir. Christophe Houbert, directeur régional formation à la CCI Hauts-de-France, confirme cette idée, tout en la nuan-çant : « Le rythme peut être intense, c’est vrai. Mais pour la plupart, ça n’est pas compliqué de faire les transitions entreprise/école. C’est un rythme que les alternants ont choisi, ils sont prêts à s’y engager pleinement. »

    « L’alternant n’est pas seul »Un rythme à assumer donc, avec un cadre conçu pour ces changements réguliers. « Les cours sont bien évi-demment adaptés à ces alternances de

    rythmes qui peuvent se faire au cours d’une même semaine ou dans le mois. Les devoirs donnés le soir sont plus légers que dans une formation clas-sique », rassure le spécialiste. Et si par malheur ça coince, pas de panique, « l’alternant n’est pas tout seul », rappelle Christophe Houbert. « Il peut se faire aider par son entre-prise et ses collègues. Ce sont de vrais soutiens qui peuvent l’aider à rendre concret un exercice à faire pour l’école, par exemple. Le tuteur et le maître de stage sont aussi là pour accompagner le jeune. Ils sont tous les deux les ga-rants de ce lien si important entre la théorie et la pratique. » Qui fait que l’étudiant qui alterne se transforme in fine en professionnel à temps plein. A.C.D.

    Christophe Houbert, de la CCI Formation Hauts-de-France.

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    Différences Contrat de professionnalisation ou d’apprentissage? L’alternance peut prendre ces deux formes

    Pas de répit pour les apprentis. Malgré la situation sanitaire, la formation en alternance se porte bien. 440 000 contrats d’apprentissage ont été si-gnés en 2020 d’après le ministère du

    Travail, sans doute boostés par la ré-forme de l’apprentissage et les aides de l’Etat aux en-treprises (8 000 € pour l’embauche d’un alternant majeur et 5 000 € pour un mineur). Il est souvent dif-ficile de faire la distinction entre contrat d’appren-tissage et contrat de professionnali-sation. Un petit récapitulatif des dif-férences qui subsistent entre les deux

    s’impose.

    V L’âge de l’alternant. Aurélien Cadiou est président de l’association

    nationale des appren-tis de France (Anaf). Pour lui, il existe une différence de philo-sophie entre les deux contrats qui induit des différences pratiques sur la limite d’âge. « Il est possible de faire un contrat de profession-

    nalisation toute la vie, car il dépend de la formation professionnelle conti-nue. Les contrats d’apprentissages, qui dépendent de la formation initiale, sont limités à l’âge de 30 ans, sauf

    en cas de handicap ou de créa-tion d’activité d’entreprise. »

    V Parlons peu, parlons ré-munération. Sur la feuille de paye, des différences existent aussi, explique Rachida Soussi, rédactrice en chef adjointe

    de Studyrama : « En contrat d’apprentis-

    sage, le salaire se calcule en fonction de l’âge et de l’an-née d’étude, il aug-mente au fur et à

    mesure. En contrat de professionnalisa-

    tion, l’alternant dé-marre plus haut (55% du Smic co n t re 27% pour l’autre au départ ) , mais est en re-

    vanche soumis aux charges sala-

    riales. »

    V Une alternance pour quels ré-sultats? La formation en apprentis-sage permet de préparer un diplôme d’Etat ou un titre professionnel enre-gistré au Répertoire national de cer-tification professionnelle (RNCP). Le diplôme peut aller de l’enseignement secondaire (CAP, BEP...) aux études su-périeures (BTS, DUT, Master...). Orienté vers la formation continue après l’en-trée dans la vie active, le contrat de pro-fessionnalisation permet d’obtenir une qualification professionnelle reconnue par l’Etat et/ou la branche profession-nelle concernée. Comme pour le contrat d’apprentissage, il peut s’agir aussi bien

    d’un diplôme que d’un titre profession-nel enregistré au RNCP, mais aussi d’un certificat de qualification profession-nelle « qui correspond à une branche de métier spécifique (automobile, informa-tique…) », précise Rachida Soussi. Sur ce point, le site Francecompetences.fr est une mine d’informations.V Le temps en entreprise. Le nombre d’heures minimum de formation par an change d’un contrat à l’autre. En contrat de professionnalisation, le temps de for-mation théorique ne doit pas excéder 25% du temps global de formation, avec un minimum de 150 heures par an. La limite est de 50 % pour le contrat d’ap-prentissage, légèrement moins porté sur le côté professionnalisant que le premier. Antoine Coste Dombre

    Pour se former, les signer c’est gagner

    En contrat de professionnalisation, la rémunération de base est plus élevée mais soumise aux charges salariales.

    Deux philosophies : 25 % de formation théorique pour l’un, 50 % maximum pour l’autre.

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    (1) Taux Annuel Effectif Global.(2) Sous réserve d’acceptation de la Caisse d’Epargne et après expiration du délai légal de rétractation. Offre réservée aux étudiants et apprentis clients particuliers majeurs,résidant en France métropolitaine, et détenant un compte de dépôt à la Caisse d’Epargne. L’emprunteur dispose d’un délai légal de rétractation de 14 jours. Offre valable jusqu’au30 avril 2021 inclus, pour un prêt personnel amortissable non affecté de 500 à 5 000 € sur une durée d’amortissement de 12 à 60 mois au TAEG fixe de 0 % l’an.(3) En cas de souscription à l’assurance facultative, le taux annuel effectif de l’assurance (TAEG) est de 0,55 %, le montant de l’assurance par mois est de 1,12 € / mois qui s’ajouteà l’échéance, et le montant total dû au titre de l’assurance sur la durée totale du prêt est de 53,76 €. Pour le prêt cité ci-dessus et pour un client de 25 ans assuré en Décès et enPerte Totale et Irréversible d’Autonomie. Taux moyen donné à titre indicatif, constaté dans l’ensemble du réseau Caisse d’Epargne. Le coût mensuel de l’assurance dépend desgaranties offertes, de l’âge et des conditions de santé de l’emprunteur. Renseignez-vous en agence. L’assurance emprunteur est un contrat d’assurance de CNP Assurances etBPCE Vie, entreprises régies par le code des assurances.(4) Coût de connexion selon votre fournisseur internet.

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    Caisse d’Epargne et de Prévoyance Côte d’Azur, société anonyme coopérative à Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillance, régie par les articles L.512-85 et suivantsdu Code monétaire et financier – Capital social 515.033.520 euros – Siège social 455, promenade des Anglais, 06200 Nice – 384 402 871 RCS NICE – Intermédiaire d’assurance,immatriculé à l’ORIAS sous le n° 07 002 199. Titulaire de la carte professionnelle Transactions sur immeubles et fonds de commerce, sans perception d’effets ou valeurs, n° CPI 06052017 000 019 152 délivrée par la CCI Nice-Côte d’Azur, garantie par la Compagnie Européenne de Garanties et Cautions, 16 rue Hoche, Tour KUPKA B, TSA 39999, 92919 LA DEFENSECedex. Adresse postale : CS 3297 06205 Nice Cedex 3. Crédit photo : @luis_molinero. Janvier 2021.

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  • 18Vendredi 5 février 2021PAUSE

    1er quotidien français avec 3,3 millions de lecteurs par jour 25,4 millions d’utilisateurs par mois(ACPM ONE Next et One Next Global 2020 V2)24-26, rue du Cotentin, CS 23110, 75732 Paris Cedex 15. E-mail : [email protected]él. : 01 53 26 65 65 Fax : 01 53 26 65 10

    Edité par 20 Minutes France, SAS au capitalde 5 776 544 €, RCS Paris 438 049 843Actionnaires : Société d’investissements et de participations (Sipa), Rossel France investissementPrésident, directeur de la publication : Frédéric DarutyDirectrice de la rédaction : Armelle Le Goff

    Impression : L’Imprimerie, Midi Print, Rotoga-ronne, Rossel Printing Company, Imprimeries IPS, RPI, CILA. Imprimé sur du papier produit en France, Belgique et Espagne, à partir de 60 % à 100 % de fibres recyclées, papiers porteurs des écolabels FSC ou PEFC ou Ecolabel européen, etc. 442 kg de CO

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    © 20 Minutes France, 2020. Dépôt légal : à parutionNos ISSN : 2109-134X, 1777-8301, 2269-1618, 2269-1677, 2269-1758, 2269-1790, 2269-1812, 2269-1820, 2269-3211, 2269-3238, 2269-3343

    HoroscopeBélier du 21 mars au 20 avrilEn couple, vous partagez une belle complicité. Célibataire, vous voulez vous engager. Ne cédez pas aux idées noires.

    Taureau du 21 avril au 21 maiVos amours sont au beau fixe. La communication est mise en avant et vous n’avez pas de mal à convaincre.

    Gémeaux du 22 mai au 21 juinTirez un trait sur de vieilles rancœurs. Un nouvel élan professionnel survient, vous offrant une motivation de plus.

    Cancer du 22 juin au 22 juilletVous manquez d’enthousiasme et ne croyez plus en votre relation. Attention aux gaffes malheureuses !

    Lion du 23 juillet au 23 aoûtVous avez des facilités à communiquer avec les enfants et avec votre famille. Mettez vos compétences en avant.

    Vierge du 24 août au 23 septembreEn amitié, l’incompréhension règne. Attention à ne pas vous laisser abuser par des personnes peu scrupuleuses.

    Balance du 24 sept. au 23 octobreVous laissez libre cours à vos envies. Des idées parfois fantaisistes débouchent sur un projet très positif.

    Scorpion du 24 oct. au 22 nov.Quelques problèmes surgissent avec vos enfants. Vous pouvez mener à bien les projets qui vous tiennent à cœur.

    Sagittaire du 23 nov. au 21 déc.Attention à ne pas blesser un proche avec quelques paroles maladroites. Votre enthousiasme est étonnant.

    Capricorne du 22 déc. au 20 janv.C’est le renouveau dans votre vie affective. Le moment est venu de faire des projets et d’oublier vos obligations.

    Verseau du 21 janv. au 18 févrierVotre partenaire vous surprend. Bouleversez vos conditions de travail si vous êtes insatisfait de la situation.

    Poissons du 19 février au 20 marsUn membre de votre famille a besoin de vous. Montrez de la compréhension et ne gaspillez pas votre temps.

    Cerf-panthère pas avant midiVous témoignez : où avez-vous prévu de ne pas partir l’été prochain ?

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    SudokuEn partant des chiffres déjà inscrits, remplissez la grille de manière que chaque ligne, chaque colonne et chaque carré de 3 par 3 contienne une seule fois tous les chiffres de 1 à 9.

    Mots fléchésMÉTAL-

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  • 19Vendredi 5 février 2021VOTRE SOIRÉE TÉLÉ

    aime que les stars masculines se déshabillent pour une bonne cause sur TF1

    21 h 05 Show

    STARS À NU« Les hommes se dés-habillent pour la bonne cause ». Présenté par Alessandra Sublet et Chris Marques.Des hommes célèbres se déshabillent pour sensibili-ser au cancer.23 h 30 VENDREDI, TOUT EST PERMIS AVEC ARTHUR« Spéciale stars à nu ».

    20 h 55 L’ENFANT AUX MILLE RÊVESFilm d’aventures de Rupert Henning (2019).Un garçon soumis à un pèredespotique découvre lapuissance de l’imagination.

    21 h 05 Série

    21 h 19 L’ÂGE DE GLACE 4 : LA DÉRIVE DES CONTINENTSFilm d’animation (2012). Avec Ray Romano.Des animaux préhistoriques explorent le monde.

    LES PETITS MEURTRES D'AGATHA CHRISTIE« La chambre noire ». Saison 3 (n°2)Parce qu'elle échoue à arrê-ter le meurtrier de jeunes mannequins de mode, Gréco est mise sur la touche.22 h 42 LES PETITS MEURTRES D'AGATHA CHRISTIE« Meurtres en solde ».

    MIKA À L'OPÉRA ROYAL DE VERSAILLESPour s'approprier ce show classique, acoustique et intime, Mika se produit sur un immense proscenium au centre de l'Opéra royal de Versailles.

    20 h 55 Concert

    21 h 05 FAMILLES NOMBREUSES : LA VIE EN XXL« Familles nombreuses : la vie en XXL » suit le quotidien exceptionnel desept familles nombreuses.

    22 h 20 JOEYSTARR GRANDEUR NATUREDocumentaire de Richard Melloul.

    21 h 03 Film

    21 h 15 L’ARME FATALE « Une équipe de choc ». Saison 1 (1/18).Deux policiers aux tempéraments opposés se retrouvent contraints de faire équipe.

    #JESUISLÀD’Eric Lartigau (2019). Avec Alain Chabat et Doona Bae.Un restaurateur décide de se rendre par surprise en Corée, là où réside la femme dont il est tombé amoureux via les réseaux sociaux.22 h 38 10 JOURS SANS MAMAN Comédie de Ludovic Bernard (2020).

    21 h 05 Docu

    21 h 05 ENQUÊTE D’ACTION« Sécurité à Paris : plongée dans les entrailles de la capitale ». Magazine. Présenté par Marie-Ange Casalta.

    LES DUOS MYTHIQUES DE LA TÉLÉVISIONDe Christophe David.Ce documentaire propose de revenir sur les duos cultes de la télévision française, avec leurs meilleurs moments et leurs fous rires inoubliables.23 h 23 NOS ANNÉES JULIEN CLERC Documentaire. Julien Clerc a débuté en 1968.

    21 h 05 Série

    NCISSaison 17. (2 épisodes). Avec Mark Harmon.Le principal suspect dans une affaire de meurtre que touche le NCIS n'est autre qu'une femme liée à un ami de Gibbs. Sloane a un admi-rateur secret.23 h 35 NCIS : LOS ANGELES« Bons baisers de Pyongyang ».

    21 h 05 CHERIF« Désaccords majeurs ».Saison 2 (5/10).Avec Abdelhafid Metalsi.Le violon rouge, l’instru-ment mythique de GeorgesDelayrac, a disparu.

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  • 20Vendredi 5 février 2021CULTURE

    Peu de créateurs sur le podium new-yorkaisFashion week La plupart des habitués de la semaine de la mode de New York ne présenteront pas leur collection cette année, lors des quatre jours de l’événement (du 14 au 17 fé-vrier), certains ayant choisi une date hors calendrier, quand d’autres n’ont rien annoncé pour l’instant.Parmi les grands noms de la mode américaine, seul le couturier Tom Ford sera au rendez-vous, et présentera en clôture, le 17 février en début de soi-rée, selon le calendrier publié jeudi par le syndicat américain de la mode, le CFDA. A la différence de la semaine de la mode de Paris, soumise à une interdiction d’organiser des événe-ments publics, New York a la possibi-lité de proposer des défilés ou des pré-sentations. Mais le CFDA a conseillé à ses membres d’opter pour le vir-tuel. La presque totalité des collec-tions seront ainsi présentées en ligne uniquement, par le biais de la plate-forme Runway360. Quelques créa-teurs, comme Jason Wu (le 14 février) ou Rebecca Minkoff (le 16), ont tout de même opté pour un événement en per-sonne, avec un public restreint.

    Le fils de Joe Biden, Hunter, va publier son autobiographie. Hunter Biden, fils du nouveau président des Etats-Unis, Joe Biden, va publier le 6 avril son autobiographie, a annoncé jeudi la maison d’édition Simon & Schuster. Il y évoque son combat contre diverses addictions.

    Sia va couper des scènes de son film. Critiquée pour son film Music, qui présente une ado autiste, incarnée par une danseuse non autiste, la chanteuse Sia s’est excusée sur Twitter. Des scènes seront coupées au montage.

    Les Victoires de la musique sans public. Les Victoires de la musique se dérouleront le 12 février à la Seine Musicale, sans public, selon une décision de la préfecture des Hauts-de-Seine, a indiqué jeudi la direction de la cérémonie.

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    Concours Maxime Chattam vous aide à être dans les bonnes conditions pour participer au prix « 20 Minutes » du roman

    Le maître du thriller Maxime Chattam nous a récemment reçus pour un Facebook Live sur le thème de l’inspi-ration, organisé afin de vous en don-ner pour participer au prix 20 Minutes du roman*. « Il n’y a pas qu’une façon d’écrire ou de trouver l’inspiration », prévient le parrain et président du jury de notre prix. Retour sur quelques-unes de ses réponses à vos questions.

    V Comment se mettre dans de bonnes conditions ? (Laurie) Maxime Chattam s’est construit « un cocon » en forme de tanière gothique, avec un loup-garou empaillé der-rière lui, une momie pas très loin et des crânes dans la bibliothèque. « Il y a des auteurs qui sont capables d’écrire n’importe où, dans un train, une chambre d’hôtel, un café… Pas moi. J’ai compris au fil des années quel environnement me conviendrait le mieux pour me concentrer plus vite. Donc j’ai construit ce bureau en fonc-tion de mes goûts. »

    V Que faire si l’on n’arrive plus à avancer ? (Thomas) Maxime Chattam conseille d’aller se balader pour mûrir ses idées, et de s’imposer un rythme régulier « pour qu’une dyna-mique se mette en place ». Et face aux contraintes professionnelles ou fami-liales ? « Si écrire vous anime plus que tout, vous verrez qu’une nuit de six

    heures au lieu de huit, c’est possible quand on est très motivé. »V L’inspiration peut-elle venir de la contrainte d’un thème imposé ? (Cécile) Le thème de cette année, « Le monde d’après », Maxime Chattam conseille de le voir « comme un trem-plin pour votre imagination ». « Il ne faut pas que le thème soit quelque chose qui vous bride. » Rien ne vous empêche, dans notre période trou-blée, d’imaginer un récit post-Covid plus ou moins apocalyptique… Mais il n’y a pas que ça. Stéphane Leblanc* www.lesnouveauxauteurs.com/concours/340

    Bien écrire, tout un poème

    « Le monde d’après » inspire aussi le Salon du livreLe salon Livre Paris a choisi le même thème que celui de notre concours d’écriture pour sa prochaine édition (annoncée pour la fin mai, mais sans doute repoussée après la rentrée 2021). « Aujourd’hui, on est sortis de l’autofiction pour se retrouver plus en prise avec les questions de société », estime Gauthier Morax, le directeur de la programmation de Livre Paris. Vingt débats d’idées réuniront des chercheurs, des écrivains, des témoins engagés.

    Le président du jury, dans sa tanière gothique, une source d’inspiration pour lui.

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    VidéoMaxime Chattam vous aide à trouver l’inspiration.

    Vianney trouve la voie de « The Voice »Télévision Recroquevillé sur son siège, les genoux ramenés à la poitrine, ou les deux fesses en équi-libre sur l’accoudoir, Vianney défie l’ergonomie des fauteuils rouges de « The Voice ». Le nouveau coach du télécrochet de TF1, qui revient à l’an-tenne pour une dixième saison sa-medi, ne semble pas vraiment inti-midé par l’exercice.On ignorait tout du petit côté rebelle de Vianney. Il a d’ailleurs fini par casser son fauteuil après un numéro d’équi-libriste. Le tournage a été suspendu une heure, le temps de tout réparer. Le chanteur prend cependant son rôle de coach très au sérieux. Il a ainsi mis

    plusieurs années à accepter la propo-sition de la production de l’émission à succès de TF1. Et quand, avant le tour-nage, on lui demandait s’il comptait lais-ser sa chance à des voix plus « fragiles » auxquelles ses collègues ne seraient pas sensibles, il répondait sans amba-ges : « Je ne fais pas de charité en mu-sique. Si ça ne me touche pas, ça ne me touche pas. La musique est à la fois trop secondaire et trop importante pour qu’on se raconte des cracks. » Ainsi, Vianney n’hésite pas à faire des retours surprenants aux talents de « The Voice ». Pas de doute, l’artiste a su trouver sa place dans la mécanique bien huilée du programme. Fabien Randanne

    Le chanteur défie l’ergonomie des fauteuils rouges.

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  • 21Vendredi 5 février 2021CULTURE

    Guerre de communication chez les BerryPlainte L’entourage de Richard Berry, et surtout sa famille, fait l’objet d’une guerre de communication depuis que l’acteur a été accusé par sa fille de faits d’inceste. D’abord, dans le clan Berry. Mercredi, son ex-compagne, la comédienne Jeane Manson, mise en cause avec lui par Coline Berry, s’est exprimée sur ces accusations. « Cette démarche semble inspirée par le fort ressentiment d’une fille à l’égard de son père dans des relations familiales tumultueuses », écrit-elle dans un communiqué adressé à l’AFP. La chan-teuse a également réitéré ses dénéga-tions dans l’émission « TPMP ».Dans le clan de la fille de Richard Berry, on trouve au premier plan Catherine Hiegel, la mère de Coline Berry. Elle ra-conte dans Le Monde que sa fille, âgée de « 3-4 ans », l’a un jour embrassée sur la bouche, avec la langue, et l’en-fant lui aurait dit : « C’est comme ça que papa fait. » « La famille s’est brisée en deux camps, la majorité ralliant Richard Berry », écrit Le Monde. Ces deux clans vont-ils rester bien étanches ? Aude Lorriaux

    Imaginez que l’informatique puisse créer du sang, transformer des cel-lules de graisse en os pour soigner l’ostéoporose, ou carrément créer une cellule à partir de zéro, pour lui assi-gner une mission dans notre corps. Cette idée paraît folle, mais elle pour-rait devenir réalité. La biologie com-putationnelle (ou numérique), disci-pline qui mélange la programmation informatique et la connaissance du vivant, a fait un bond technologique ces dernières années, grâce aux pro-grès de l’intelligence artificielle (IA), entre autres.La biologie, aujourd’hui, est capable de produire beaucoup plus de données ob-servationnelles, notamment grâce au séquençage haut débit (lire l’encadré). Et on le sait : plus il y a de données pour nourrir l’IA, plus elle est performante. « C’est comme avec la reconnaissance

    faciale, une fois que vous avez mon-tré beaucoup de visages à la machine, elle pourra distinguer un homme d’une femme, un jeune d’un plus âgé, etc. », pointe Martin Weigt, chercheur au dé-partement de biologie computationnelle et quantitative à l’université Pierre-et-Marie-Curie. En biologie, c’est le même principe. A partir de l’observation, elle sera en mesure de prédire les règles et déduire des comportements.

    Contre la maladie d’AlzheimerMais pour l’heure, elle marche encore un peu dans le brouillard. On sait en revanche qu’il est possible de chan-ger la fonction d’une cellule. Et la bio-logie computationnelle donne de gros coups de main de ce côté-là. « On dé-veloppe des programmes qui essaient de se comporter comme des cellules », indique Loïc Paulevé, chercheur au

    CNRS en biologie computationnelle.Dans le futur, ces technologies pour-raient permettre de soigner l’ostéopo-rose ou Alzheimer, par exemple, « en stimulant de nouvelles cellules céré-brales », comme l’explique Microsoft. Il serait possible d’imaginer générer de nouvelles cellules que le corps vieil-lissant ne parvient plus à produire.Avec la biologie synthétique, on pour-rait aussi introduire une cellule dans le corps pour rechercher des pathologies. Elle aurait comme mission d’aller en tuer une autre, comme dans le cas du cancer. Les maladies ne seraient-elles bientôt plus qu’un lointain souvenir ? Laure Beaudonnet

    La biologie du coronavirusAvec l’apparition du séquençage haut débit en 2010, il est possible de séquencer le génome d’une nouvelle espèce en très peu de temps. « Cela vaut pour le coronavirus SARS-CoV-2, explique Hélène Touzet, directrice de recherche au CNRS. En moins d’un an, on a réussi à établir le génome du virus et, à partir de là, à comprendre une grande partie de sa biologie. »Et l’intelligence artificiellen’est pas étrangère à tout ça.

    La biologie numérique pourrait aider à tuer des cellules cancéreuses.

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    Et surtout la santé (informatique)Programmation Les avancées de la biologie computationnelle, ou numérique, pourraient permettre de véritables prouesses médicales

    Le public se met « En thérapie »Série Un succès avant même sa diffusion. Mise en ligne le 28 jan-vier sur Arte.tv, En thérapie compte déjà 3,2 millions de vidéos vues. Ce remake français de la série israé-lienne BeTipul, initié par Eric Toledano et Olivier Nakache, obéit au principe simple du format d’origine : elle met en scène les séances en temps réel

    d’un psychanalyste (joué par Frédéric Pierrot), qui reçoit quatre jours durant un patient différent. Pour ce huis clos, les réalisateurs ont recours princi-palement au champ-contre champ, soit le b.a.-ba du langage filmique. Et c’est précisément ce concept, centré sur « la parole et l’écoute », qui donne toute sa puissance à la série.Poser sa caméra dans un cabinet de psychanalyste, « c’est filmer ce qu’il y a de plus pudique chez nous, c’est-à-dire la façon qu’on a de se construire, de se mentir », explique Eric Toledano,

    avec qui 20 Minutes s’est entretenu lors d’une table ronde virtuelle orga-nisée par Arte.En thérapie met aussi en scène « ce qui nous manque en ce moment : la présence, estime Carole Bouquet, qui joue le rôle d’une psychiatre. Cette dis-tance qui nous est imposée par la pan-démie, on en parle tout le temps dans la série. » Anne Demoulin

    « En thérapie met en scène ce qui nous manque : la présence. »

    Carole Bouquet, actrice

    Frédéric Pierrot dans le rôle du psy.

    C. B

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    Le général Dumas, héros noir de la Révolution française, aura sa statue. Il va retrouver la place des « Trois Dumas » : une réplique d’une statue du général Dumas, premier général de division d’origine antillaise et héros de la Révolution française, qui avait été fondue par les nazis, va être érigée dans le 17e arrondissement de Paris.

    Mank, de Netflix, en tête des Golden Globes. Le film Mank est arrivé mercredi en tête des nominations aux Golden Globes, qui ouvrent traditionnellement la saison des récompenses cinématographiques à Hollywood. Il a été sélectionné dans six catégories au total, dont celle du meilleur film dramatique.

    Le tournage des Animaux fantastiques 3 est interrompu. Décidément, le tournage des Animaux fantastiques 3 est difficile à boucler. Alors que les caméras tournaient à Leavesden, en Angleterre, un cas de Covid-19 sur le plateau a forcé la production à tout arrêter.

  • 22Vendredi 5 février 2021SPORTS

    Dulin titulaire face à l’Italie. On s’est longtemps demandé à quoi pouvait bien servir l’Autumn Nations Cup. La réponse est désormais claire : à réhabiliter Brice Dulin au sein du XV de France. L’arrière du Stade Rochelais, phénoménal contre l’Angleterre il y a quelques mois, débutera face à l’Italie pour la première sortie des Français lors du Tournoi des VI Nations édition 2021.

    Dupont gagne la deuxième étape de l’Etoile de Bessèges. Le cycliste Timothy Dupont a remporté, jeudi, la deuxième étape de l’Étoile de Bessèges cycliste, longue de 153,8 km. Le Français Christophe Laporte conserve le maillot corail de leadeur.

    22, v’là le Tour de France à 23 ! Le Tour de France ainsi que le Tour d’Italie et le Tour d’Espagne autoriseront exceptionnellement 23 équipes de huit coureurs contre 22 équipes habituellement, ont annoncé, jeudi, les organisateurs du Tour de France. Cette exception bénéficie aux trois équipes françaises Arkea-Samsic B&B Hôtels et Total Direct Energie, qui sont ainsi directement invitées

    Ligue 1 24e journée Samedi : Lorient-Reims, Lens-Rennes, Lyon-Strasbourg Dimanche : Brest-Bordeaux, Nice-Angers, Montpellier-Dijon, Nîmes-Monaco, Saint-Etienne-Metz, Nantes-Lille, Marseille-Paris

    Classement Pts Diff.1 LILLE 51 +252 Lyon 49 +273 Paris 48 +394 Monaco 45 +145 Rennes 37 +76 Metz 35 +77 Lens 35 +18 Angers 34 -19 Marseille 33 +5

    10 Bordeaux 32 -111 Montpellier 29 -712 Reims 28 -113 Brest 27 -814 Nice 26 -715 Strasbourg 25 -416 Saint-Etienne 23 -1417 Nantes 19 -1518 Lorient 19 -1619 Dijon 15 -1720 Nîmes 15 -30

    La position du diffuseur historique, qui refusait mercredi les négociations de gré à gré, semble s’être infléchie.

    M. A

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    / Sip

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    Canal+ s’adjuge le gros lotDroits TV La chaîne cryptée a finalement récupéré l’intégralité de la fin de saison de Ligue 1, jeudi

    Un communiqué qu’on n’espérait plus. Jeudi, en toute fin d’après-midi, à l’is-sue d’un conseil d’administration ex-traordinaire annoncé aux médias le matin même, la Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé avoir trouvé un accord global avec Canal+ pour la diffusion de la Ligue 1 jusqu’à la fin de la saison. Plus de quatre mois après la défection du vendeur de rêves sino-espagnol Mediapro, le football français respire enfin (un peu) mieux.

    Le diffuseur historique du champion-nat de France disposera à chaque jour-née « des droits audiovisuels exclu-sifs, en direct et en intégralité, de l’ensemble des matchs de Ligue 1 Uber Eats et de huit des dix matchs de Ligue 2 BKT », selon les commu-niqués de presse publiés par Canal+ et la LFP.Cette annonce a de quoi surprendre, même si l’urgence de la situation et la

    détresse financière de la LFP et, avec elle, de tous les clubs professionnels français, explique en partie ce revire-ment de situation express. Car, jusqu’à jeudi 18 h, il n’était absolument pas question, du côté de la chaîne cryptée, de céder quoi que ce soit à une LFP qui, selon elle, l’a poussée hors du jeu en 2018 pour aller chercher Mediapro et son fameux milliard. Ainsi, après avoir tout simplement zappé l’appel d’offres lancé par la Ligue courant jan-vier, Canal+ et son big boss Vincent Bolloré avaient également mis un stop à l’instance en refusant également de négocier de gré à gré.Mais sa position s’est infléchie en moins de vingt-quatre heures. Après avoir déjà fait un pas en proposant la diffusion du classique OM-PSG, dimanche, contre un chèque d’environ 3 millions d’euros, la chaîne de Vincent Bolloré a réussi à rapatrier chez elle tous les lots glanés par Mediapro en 2018. Tous les matchs de L1 à partir de la 25e journée (celle du week-end prochain), seront donc diffusés sur Canal+ en attendant un nouvel appel d’offres de la LFP d’ici la fin de la saison. Cet accord acte aussi la fin de la chaîne Téléfoot, qui devrait cesser d’émettre rapidement après le classique qu’elle codiffuse avec Canal+, dimanche.Les chiffres, maintenant. Canal+, qui refusait jusqu’alors de continuer à payer ses traites du lot 3 (comprenant le match du samedi soir et celui du di-manche à 17 h), a finalement accepté

    de maintenir ce deal en place (pour un total de 168 millions jusqu’à la fin de la saison), tout en y incluant une pe-tite rallonge de 35 millions pour récu-pérer les matchs de Mediapro, soit un total de 203 millions d’euros.

    A l’arrivée, avec ce que la Ligue a déjà perçu de Mediapro et ce qu’elle va continuer de toucher avec Free, on en arrive, selon plusieurs sources proches du dossier interrogées par l’AFP, à un total de 589 millions d’eu-ros dans les caisses de la Ligue pour la saison 2020-2021. Soit une baisse de 49 % par rapport au 1,153 milliard prévu lors de l’appel d’offres de 2018.L’accord de jeudi ne court néanmoins que jusqu’à la fin de la saison : il fau-dra ensuite renégocier la commercia-lisation des droits des prochaines sai-sons, avec les différents opérateurs intéressés. Il n’empêche, ce laps de temps est le bienvenu pour la LFP qui, après avoir guetté d’un œil attentif l’in-térêt d’Amazon (qui s’est positionné lors du dernier appel d’offres), va avoir un peu de temps devant elle pour bâtir un nouvel appel d’offres plus adapté à l’arrivée de ces nouveaux acteurs sur le marché. Aymeric Le Gall

    Cet accord acte la fin de la chaîne Téléfoot.

    Au total, c’est 589 millions d’euros dans les caisses de la LFP pour la saison 2020-2021.

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