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157 / Novembre 2013 / English text included Spécial Maroquinerie Leather Goods Special issue

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N°157 / Novembre 2013 / English text included

Spécial MaroquinerieLeather Goods Special issue

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Cuir Plus : 49, rue Ampère 75017 Paris - France Tél. : + 33 (0)1 40 24 09 07Fax : + 33 (0)1 40 24 00 12RC [email protected] SARL au capital de 16 000 € Commission paritaire n° 0314 T 85474ISSN : 0992 - 3675 Dépôt légal à parutionDirectrice de la publication et de la rédaction : Lydia ChristidisRédactrice en chef adjointe :Nathalie RautOnt collaboré à ce numéro : Florence Julienne, CélineVautard et Karine DessaleDirectrice Artistique : Laurence DevinatMontage : Christine Masson, Florence Lautié Traduction : PrimoscribImpression : STIPA (93189 Montreuil cedex)Le numéro : 17 € - BimestrielTous droits de reproduction, même partielle, réservés 2013.Ce numéro comporte un encart recto/verso Who’s Next. 4 brèves

26 stratégie Maison Texier

28 portraits Knirps • Serré Maroquinerie • Airtex

34 enquête Maroquinier, un métier à réinventer ?

40 entretien The Lifestyle Company

42 internet Amazon.fr lance sa boutique Bagages

46 baromètre 4 collections par an, est-ce envisageable ?

50 été 2014 Nos coups de cœur Bagages, Business,Petite maroquinerie, Sacs…

66 merchandising Mettre en scène la maroquinerie

69 hiver 2014/15 Tendances matières, sacs et gants

79 english text

sommaire

David Jones

Davidt's

Delsey

Pasotti

La Manuf

Sur notre première page : Ceinture Amboise, Sac PourchetValise Rimowa, Gant Gretchen

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2 C+ ACCESSOIRES – nOvEmbRE 2013/n° 157

édito

Internet, Internet… on n’en finit pas de nous seriner avec Internet. Comme toujours, les média s’emparent d’un événement et le montent en épingle au point qu’il évince toute autre actualité. Il y a 10 ans, c’était le nirvana… « Quoi vous n’avez pas de site ? » (sous-entendu « mon pauvre, t’es mort »). Or si le web est un canal de distribution qu’il ne faut pas nier, les chiffres parlent d’eux-mêmes : le commerce traditionnel en France détient toujours, à ce jour, 90 % de parts de marché dans le secteur habillement, accessoires, chaussures (Fevad 2013). Ces mêmes média, qui ne voyaient que le « tout Internet » comme voie royale et viable à toute activité, commencent à douter et à vanter l’impact de la synergie site + boutique physique. Car ils constatent au fil du temps que beaucoup de pure players — ceux qui n’existent que par Internet — ouvrent vitrines sur rue (menlook, Pixmania, ebay, Rueducommerce…). Oui, aujourd’hui il est préférable de mener « une stratégie multicanal », comme ils disent, ce qui signifie « posséder un magasin séduisant et un site attractif en permanence ». Pour faire court, il est vivement conseillé d’être des supermen et des superwomen : d’afficher ses compétences en tant que commerçant mais aussi webmaster, de présenter une boutique avec les bonnes règles de merchandising, d’employer des vendeurs-vendeuses professionnels, formés en permanence… Ça c’est pour le monde fantasmé des super-héros, où l’on cherche à nous emmener, nous entraînant ainsi dans un grand désarroi (qui n’est pas virtuel lui !).

Dans ce contexte, qui ne sait que nous effrayer et nous donner des consignes de bien-vivre, de bien-travailler et de bien-être, essayons tout simplement de bien-faire ce que nous savons faire, retrouvons notre cœur de métier, capitalisons sur nos fondamentaux. Souvenez-vous la publicité de la Fnac à ses débuts, qui a marqué les esprits : ce client qui sifflote quelques notes et le vendeur de reconnaître le morceau et de s’empresser de trouver le titre et l’auteur. Le rôle du commerçant demeure toujours là et les attentes du consommateur n’ont pas beaucoup changé malgré les années et leur lot d’évolutions.

nous, nous parions sur un autre commerce pour aujourd’hui comme pour demain : le réconfort de la proximité et de la personnalisation de l’accueil face à la disparition des frontières et la dématérialisation propres au monde virtuel et à la mondialisation ; la victoire des quatre sens — voir, toucher, sentir, entendre —, facultés d’autant indispensables dans nos secteurs d’activité ; la consécration du lien et de l’affect, pour rappeler aux internautes-androïdes ce que ces mots signifient vraiment. C’est sûr, c’est cela la prochaine tendance !

Ce numéro consacré à la maroquinerie et à ses professionnels révèle combien le métier de détaillant, en pleine mutation, est difficile actuellement. beaucoup souffrent. Politiques inefficaces, baisse de la consommation, hausse de toutes les charges sans exception, concurrences multiples et virulentes, stratégies de distribution des marques qui se durcissent…, la liste des obstacles à surmonter serait longue à évoquer, mais l’heure n’est pas à l’atermoiement. Gardez vos forces pour oser ! Testez d’autres voies, sortez voir ailleurs, changez vos habitudes, étonnez-nous-vous ! Et surtout, restez passionnés envers et contre tout ! La tâche est rude et nous vous souhaitons bon courage.

Lydia Christidis

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brèvespar F. Julienne et L. Christidis

4 C+ ACCESSOIRES – nOvEmbRE 2013/n° 157

Code Postal Les filles du facteurPetite musette, grande musette, besace, sacoche, f inancière, pochette du télégraphiste… Autant de mots légers qui sentent bon une cer-taine idée de la France de proximité (en opposition avec l’ère virtuelle), qui unit les habitants des grandes villes, des petites communes ou des villages… La mode des besaces a été lancée par les Hipsters, une avant-garde chic mais sans artifice. Ils lui ont offert une nouvelle jeunesse, qui fait aujourd’hui les beaux jours de Patrimoine Licences. Cette société fait fabriquer ses modèles, en cuir brun foncé, cousu façon sellier avec rivets de soutien, boucles à rouleau et grosses bordures de maintien garan-tissant la solidité, en bretagne, dans l’Orléanais et en Ile-de-France. Depuis début octobre, deux agents commer-ciaux sillonnent les régions bretagne, normandie et nord-Pas-de-Calais et l’entreprise prévoit de participer à un salon professionnel en janvier. Ce revival vintage s’inscrit dans la moder-nité avec des étuis et enveloppes pour Smartphone et IPad. A quand la sacoche pour e-mail ? ! Prix public entre 29 € et 429 €.

Paul & Joe Sister Un nouveau licenciéC’est une licence fabrication et distri-bution internationale que la maroqui-nerie Paris new York vient de signer avec la seconde ligne de la marque Paul & Joe. Le printemps été 2014 comprend plusieurs volumes de sacs, du petit porté travers à chaînette au bowling revisité. Réalisés en cuir noble nubucké, végétal, grainé, en nylon brodé, toile de jute garni cuir ou PU imprimé, les modèles varient de 40 à 170 € prix détaillant, avec une marge conseillée de 2,6. Un large éventail de prix destinés à toute la gente féminine. La première phase de commercialisation s’achève mais des modèles seront disponibles en stock. La volonté est de créer un réseau de distribution sélectif. Pour l’instant, cinq représentants ont sillonné la France et un accord a été signé avec un distributeur espagnol. Tout reste encore à faire…

Pourchet fête ses 110 ansDepuis 2010, Karine Dupont donne un nouvel élan aux collections du maroquinier, dans un esprit parisien et intemporel, tout en y apportant sa touche créative. A l’occasion des 110 ans de la maison, elle crée le « 110 », sac shopper élégant, réso-lument contemporain, qui se veut être aujourd’hui, l’emblème de cette marque réveillée. Édité dans une série ultra limitée composée de 110 pièces exceptionnelles numérotées en nubuck, le « 110 » est également décliné dans une version boutique en cuir grainé. Ce sac signe, dans un luxe qui se veut accessible, le savoir-faire et le label made in France, des valeurs que Pourchet souhaite aujourd’hui mettre en avant.

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5C+ ACCESSOIRES – nOvEmbRE 2013/n° 157

PB 0110Arty et épuréC’est en janvier 2013, à Paris et à berlin, que Philipp bree a présenté sa première collection en propre, après avoir contribué, pendant plus de 10 ans, avec son frère, au succès de la marque bree. Pour la petite histoire, la société familiale s’illustre, depuis 1998, dans la maroquinerie classique, intemporelle, mais Phi-lipp a eu l’envie de proposer une approche plus personnelle, pointue, élitiste, arty avec des modèles en lin ou cuir au tannage végétal, qui « deviennent encore plus beaux en vieillissant ». Plusieurs designers sont à l’origine des créations : Christine Ahrens, dont le prix public moyen conseillé est de 730 €, Ayzit bostan (prix moyen public 470 €) et Christian metzner (prix moyen 310 €), un desi-gner berlinois, qui dessine autant de la maroquinerie, des bijoux ou des objets de décoration d’intérieur.

Entre2rétrosRoll’s Royce ou 404 Que faites-vous de votre voiture après qu’elle soit passée à la casse ? virgi-nie nantas, experte en marketing, a eu l’idée de récupérer les chutes de cuir et les ceintures de sécurité des vieilles carcasses pour en faire des sacs à main, protège IPad, trousses de toilette ou sacs de voyage. Sa marque Entre2rétros produit, au gré

Betty x LancasterChic MilitaryPour le « blog de betty », betty Autier voyage, arbore des tenues et acces-soires de marques et poste ses auto-portraits. Son blog fashion, devenu influent sur le réseau et les médias

David William, pour homme, exclusivement« La marque a fait l’objet d’un total repositionnement, annonce malik benakmoum, son directeur marke-ting, et sera désormais consacrée à la maroquinerie masculine ». « Avec le même souci de qualité de fabri-cation, qui nous est cher, souligne-t-il, une dizaine de lignes viennent d’être créées, en cuir de vachette ou en toile garnie cuir ». Serviette, sac à dos, attaché-case, porte-clés, porte-chéquiers, porte-cartes pour la petite maroquinerie… se déclineront, dans un premier temps, en noir et marron, puis dans des coloris kaki et gold, à l’exception des accessoires pour IPad et IPhone qui s’habillent de fantaisie (turquoise, orange, fuchsia, violet). Question prix, pour exemple, une ser-viette en cuir varie de 150 à 200 euros prix public.

sociaux (Facebook, Twitter, Pinte-rest), et son style ont donné l’idée à la marque de maroquinerie Lan-caster de s’associer avec elle. voici donc, le Chic military, le deuxième It bag de betty : un sac bandoulière en veau velours, rebrodé de perles kaki, grises, blanches et noires. Le motif camouflage est un choix astucieux qui permet de porter ce modèle le jour (façon aventurière urbaine), sur une robe du soir et le week-end sur un cuir. Prix public conseillé : 185 €.

MademoiselleaudreyCabas home madeA l’instar de feu mademoiselle C., qui fabriquait ses chapeaux dans son atelier, Audrey Lao-Kan, basée à montpellier, cultive son goût pour la simplicité et l’intemporalité avec une ligne de cabas, en lin et/ou suédine, assemblés dans son atelier (et donc made in France). Son originalité se retrouve dans des éléments, en den-telles, cuir ou velours, qu’elle appose au gré de sa fantaisie : franges, ban-delettes, étoiles, ailes, formes géomé-triques, paillettes, nœuds, poches… On salue sa fraîcheur… Prix détaillant : Entre 29 € et 48 €.

des arrivages, en série limitée. La ligne est hyper résistante, urbaine, fonctionnelle et fashion (on aime les couleurs vives qui vivifient les dou-blures et structurent les modèles). Prix public conseillé : Entre 45 € et 149 €.

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6 C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

La ligne féminine des sacs one bag oneDepuis décembre 2012, Isabelle Morelle développe une collection de sacs shopping et de city bags, en collaboration avec le Centre Pompidou, à Paris. « Aujourd’hui, je travaille en circuit court en m’ins-pirant des thématiques du musée, mais j’aimerais relancer le commer-cial auprès des maroquiniers multi-marques, avec des produits dont le prix de vente détaillant est de 50 €, et un minimum d’achat de 10 pièces » explique la créatrice, plutôt connue pour ses modèles masculins. Notez que son printemps-été 2014 femmes est encore en cours de réalisation…

Street LevelLa mode, c’est coolSac à dos à l’imprimé folklorique un peu baba cool, cabas à rayures plus bretonnant, clutch métallisé, clouté ou en cuir tressé, sac bandoulière réversible, cartable aux découpes graphiques… Il y en a pour tous les goûts dans les gammes décli-nées par Street Level. Cette jeune marque, créée en 2008, est le fruit de l’imagination d’un couple, amou-reux de mode et désireux de s’inspi-

Agatha Ruiz de la Pradas'implante en FranceDepuis le mois d’avril, Stéphane Velsch, directeur général de SV 4 Clothes, également représentant du prêt-à-porter Holy Preppy, com-mercialise la collection printemps-été 2014 d’Agatha Ruiz de la Prada, en France. Il répartit ses forces à travers 3 agents (Bretagne, Sud-Est, Rhône-Alpes), et est à la recherche d'un représentant pour Paris et les sites Internet ; il se réserve le reste du territoire. La maroquinerie de ce label espagnol, apprécié pour ses couleurs et son style estival, est sous licence Mundi Union depuis 4 ans. Le licencié fait fabriquer en Chine des modèles en simili cuir et PVC. Le prix détaillant pratiqué varie entre 28 et 35 €, avec un minimum de commandes de 400 €. En seulement une seule sai-son et en allant visiter les détaillants, Stéphane Velsch a ouvert une cen-taine de points de vente spécialisés. Il souhaite inaugurer un showroom parisien, à partir de février et partici-per à Première Classe en juillet 2014 « pour diffuser l’image de la marque ».

Miniséri orchestre une montée en gammeEditeur de cartables depuis 7 ans, la marque Miniséri est à la recherche d’investisseurs, en mesure de l’aider à accroître sa notoriété. Le projet concret de la fondatrice, Céline Bas-set, est l’édition d’un sac-objet, un cartable authentique ayant la touche Miniséri, identifiable grâce à ses bords arrondis. Ce cartable sera réalisé par une entreprise d’Ile de France et pré-senté, courant 2014, dans un concept store parisien. A suivre…

Jullia.d signe avec DeeluxeProfondément inspirée par les influences de « l‘American way of life » des années 40, la marque de prêt-à-porter, Deeluxe, cultive le style « Worker » ou « Docker » Désormais création et validation des modèles, fabrication, commercialisation… l’ensemble du work process de dis-tribution des sacs (sac à dos, mes-sengers, pochettes, sacs shopping, reporters…) est assuré par la société Jullia.d, également licenciée pour Oxford, Best Mountain et Littlle Marcel. Les 4 représentants ont déjà procédé à 200 ouvertures de compte auprès des maroquiniers et 500 jeanners, nous précise-t-on.

rer du côté « cool » des rues de Los Angeles. La marque, qui pratique une politique de prix accessible (maximum 50 euros pour un sac), a vite trouvé son public dans les bou-tiques branchées et organise son buzz via la presse branchée et les réseaux sociaux (Tumblr, Facebook), sans même avoir un site internet bien référencé. Et ça, c’est neuf…

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LONGCHAMP.COM

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8 C+ ACCESSOIRES – nOvEmbRE 2013/n° 157

ILM Summer Styles Bien positionné269 exposants venus de 20 pays, en augmentation de 6 %. Arnd Hin-rich Kappe, managing directeur de

Bilan des salons WSN 2nde sessionConcernant Première Classe, The box, Paris sur mode et Don’t believe The Hype, les chiffres communiqués par WSn Development font état de 19 712 visiteurs (80 % d’acheteurs), dont 48 % de Français (7 420 entrées), soit une baisse de 18 % par rapport à sep-tembre 2012. Les boutiques et grands magasins Paris / Ile-de-France consti-tuent 71 % de la fréquentation hexa-gonale. Les pays européens (hors France) représentent 6 376 entrées, soit 50 % du visitorat étranger. L’Italie est en tête de peloton (2 142 entrées). Avec une thématique Japon sur les salons, la présence asiatique progresse et représente 3 246 entrées (26 %), dont 2 162 visiteurs japonais. Avec 1 004 visi-teurs, les Etats-Unis sont la 5e clientèle étrangère de ces manifestations, soit une augmentation de 59 % par rap-port à la saison précédente.

The Box

Le Mipel, porté par son marché intérieurLa 104e édition du salon italien de maroquinerie, qui s’est tenu à milan, du 15 au 18 septembre, a refermé ses portes sur une note optimiste. Le nombre de ses visiteurs a augmenté de 5,3 % par rapport à la saison der-nière, grâce essentiellement à la fré-quentation italienne en hausse de 9,7 % et un visitorat, venu de l’étran-ger, en légère augmentation (1 %). Les organisateurs expliquent ces résultats par les efforts accomplis pour améliorer les prestations auprès des exposants d’une part et pour renforcer l’expérience des ache-teurs, d’autre part. La manifestation a décidé d’avancer les dates de sa deuxième session 2014, en les fixant du 31 août au 3 septembre.

Les salons de Messe Frankfurt séduisentRéunis sur 4 jours à Paris Le bour-get, les salons Apparelsourcing et Texworld ont réuni environ 845 expo-sants de 27 pays et attiré près de 14 500 visiteurs de 104 horizons.Rappelons que le premier est consa-cré au sourcing : en seulement 2 ans d’existence, il rassemble désor-mais des forces de propositions de proximité (Europe et bassin méditer-ranéen), de moyen terme (Océan Indien) et de long terme (Asie). « nous travaillons pour enrichir l’offre comme les accessoires, très deman-dés par les acheteurs », souligne michael Scherpe, Président de messe Frankfurt France.La deuxième manifestation propose l’amont de la filière textile et habil-lement (tissus, fournitures et acces-

salonssoires) et revendique une approche mode et créative. Avec ses forums de tendance, les installations de créa-teurs, son partenariat avec le festi-val de mode de Dinard, Texworld se veut en outre être pionnier en matière d’éthique et de développement durable, en renforçant les initiatives destinées à sensibiliser ses visiteurs.

messe Offenbach, nous explique pourquoi : « Profitant de surfaces d’ex-position supplémentaires, nous avons travaillé à faire rentrer de nouvelles marques, afin d’élargir la diversité de l’offre sur le salon et par la même occasion, revaloriser la manifestation aux yeux des acheteurs. » Pari gagné ! 5 900 professionnels du secteur se sont déplacés pour la 139e édition du salon allemand de la maroqui-nerie et tous ont salué les nouveaux aménagements, la scénographie et le choix des collections présentées. Salon business depuis toujours, Inter-national Leather Goods Fair in Offen-bach travaille maintenant sur son image pour renforcer son attractivité. « Contaminé par le virus qui frappe actuellement les manifestations euro-péennes », le salon avance ces dates de septembre : cette session aura lieu du 6 au 8 septembre.

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Showroom Paris35, rue du Tapis Vert - 93260 Les Lilas

7/9, rue de L’artisanat - 81300 Graulhet+33 (0)5 63 34 46 [email protected] - www.cordiz.com

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Team Cuir

Team Cuir / Cordiz - 35, rue du Tapis Vert - 93260 Les Lilas Tél : 01 57 42 36 39 - G. Thiriet : 06 12 46 97 50 - [email protected]

Jacques Esterel

Gérard Thiriet et son équipe vous accueillent tous les jours pour Paris et Région Parisienne dans son showroom

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Team Cuir

Team Cuir / Cordiz - 35, rue du Tapis Vert - 93260 Les Lilas Tél : 01 57 42 36 39 - G. Thiriet : 06 12 46 97 50 - [email protected]

Parapluies

Gérard Thiriet et son équipe vous accueillent tous les jours pour Paris et Région Parisienne dans son showroom

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12 C+ ACCESSOIRES – nOvEmbRE 2013/n° 157

Reprise des salons mode EurovetPremière vision S.A., leader interna-tional des salons professionnels pour les industries de la mode, a racheté les salons mode d’Eurovet SAS, lea-der international des salons pour la filière lingerie balnéaire. Cette acti-vité comprend les salons dédiés à la confection à façon Fatex, Zoom by Fatex et made in France by Fatex, ainsi que les salons de matières et de produits positionnés sur le court terme et l’actualisation, Tissu Premier et Col-lections. Un ensemble de 8 manifes-tations par an, organisées à Paris et à Lille. Avec cette acquisition, réalisée au travers de sa filiale Pv manufac-turing SAS, Première vision porte son portefeuille de salons professionnels destinés aux industries de la mode de 24 à 32 opérations par an dans 6 pays. Il complète ses actuels métiers des fils et fibres (Expofil), tissus (Pre-mière vision), dessins (Indigo) et accessoires (modamont) par une entrée dans l’aval de la filière. nR

Collections, sourcing à 1 heure de Paris Tissu Premier et Collections, salons de la filière de mode de court terme, se tiendront les 28 et 29 novembre prochains, au Grand Palais de Lille. Quelque 200 exposants euromédi-terranéens de l’amont et de l’aval se regrouperont pendant 2 jours pour proposer leurs collections Eté 2014 pour du réassort, Hiver 14/15 pour passer commande et Eté 2015 pour anticiper, grâce à une information de mode au plus près des tendances de consommation. Parmi eux : Atoll Palme, Lize Créations, Orca Acces-soires, Dodi, Arhas…

Lize Créations

Première Vision Pluriel Un plein d’énergie

toutes les grandes griffes de ce sec-teur, à la grande joie de ses 450 expo-sants. Des chiffres de visitorat, à faire des envieux, en hausse globale de 21, 5 % (vs sept 2012). + 20,5 % d’ache-teurs français supplémentaires ; + 17 % d’Italiens ; + 47 % pour la Hollande et même les Anglais, peu enclins à emprunter le tunnel sous la manche pour fréquenter nos salons, sont venus plus nombreux, + 27 % !nouveau hall, nouvelle implantation des exposants, pass unique Première vision Pluriel, renouvellement des forums d’informations mode, cette session de Modamont a connu de nombreux changements. Des initia-tives qui ont séduit 26 532 visiteurs,

Cuir à Paris

Modamont

Première Vision

Avec près de 63 000 visiteurs, du 17 au 19 septembre, les 6 salons, dédiés à la filière amont et les 1 950 exposants regroupés au parc des expositions de villepinte, prouvent à nouveau la force et la cohérence de leur union.Cuir à Paris n’en finit plus de se posi-tionner comme le salon incontour-nable des acheteurs de cuir et de fourrure. Ciblant résolument le luxe et le haut de gamme, il a su attirer

en augmentation de 18,7 % (vs sept 2012), mais une fréquentation fran-çaise en léger recul (- 2,6 %). bien que la France ait perdu quelques points, le visitorat international est, quant à lui, en forte progression, en hausse de 33,5 %, un niveau jamais atteint par le salon. Les organisateurs notent une forte mobilisation de l’Allemagne (+ 17,8 %) et du Royaume Uni (+ 35 %), de la Turquie (+ 60 %), des Etats-Unis et de l’Asie. bref, un salon des acces-soires qui semble avoir trouvé des adeptes dans le monde entier pour venir découvrir les collections des exposants.Leader international incontestable, Première Vision et Expofil, ont attiré quelque 52 804 visiteurs, autour de 774 exposants tisseurs et tricoteurs et 50 producteurs de fils et fibres. Toutes les zones de l’international sont en hausse, à l’exception du brésil et comme la France n’est pas citée dans les chiffres du bilan, le carac-tère international de la manifestation ne fait aucun doute. Ici encore, le changement était de mise : implanta-tion, nouvelles approches en matière

de contenu, le but étant de clarifier le parcours du visiteur…Souhaitons que cette énergie excep-tionnelle, tant du côté des exposants que de celui des visiteurs, présage des signes avant-coureurs d’une reprise économique anticipée par l’amont de la filière !

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économieBilan du sondage sur les dates des soldesLe salon Who’s next a lancé, cet été, un sondage auprès des profession-nels de la mode (centrales d’achat, détaillants, e-commerce, fabricants) et a recueilli, trois mois plus tard, 1 300 réponses qui montrent que :– Pour les soldes d’hiver, le dernier samedi de Janvier correspond à la meilleure date possible pour 58 % des voix.– Pour les soldes d’été , 57 % demandent à démarrer les soldes d’été le 15 juillet, 22 % sont pour gar-der la date actuelle et 20 % pour la décaler au 1er samedi de juillet.– Plus de 90 % des personnes inter-rogées sont pour la suppression des soldes flottants le plus rapidement possible.– 90 % des détaillants trouvent que les ventes privées à répétition per-turbent la relation commerciale. 93 % sont prêts à stopper leur collabora-tion avec les fournisseurs qui les pra-tiquent ou, tout du moins, à imposer des conditions d’achats plus souples.

L’activité des TPE en 2012La Fédération des centres de gestion agréés vient de publier la 17e édition de son étude annuelle « Activité et Tendances ». Une enquête inédite qui combine l’approche sectorielle et l’analyse sectorielle géographique. Cette étude porte sur 8 grands sec-teurs d’activité regroupant 26 profes-sions du commerce, de l’artisanat et des services. Son principal ensei-gnement ? L’activité des petites entre-prises, tous secteurs confondus, enre-gistre un recul spectaculaire en 2012 : – 2,2 % (contre + 1,9 % en 2011). C’est la plus importante baisse de chiffre d’af-faires de la décennie, après le « dévis-sage » historique de 2009 (– 2,5 %). Deux tendances de fond à retenir en 2012 : l’effondrement de l’artisanat du bâtiment (– 4,8 %, contre + 4 % en 2011) et la bonne résistance du commerce de détail alimentaire : + 0,6 %, contre + 1,6 % l’année précédente. même si la performance relative de ce der-nier secteur reste négative (– 1 point), c’est le seul qui parvient à dégager une tendance positive en 2012. Le

secteur de l’équipement de la per-sonne enregistre un – 2 %. Toutes les professions du secteur sont dans le rouge ! Les magasins de prêt-à-porter (– 1,8 %), de chaussures (– 0,2 %) et de lingerie (– 2,6 %) subissent directe-ment les effets de la conjoncture. En période de crise, les Français renou-vellent moins souvent leur garde-robe, réduisent la part du budget consacré à l’habillement et regroupent leurs achats au moment des soldes. Dans ce même contexte, l’activité des hor-logeries-bijouteries indépendantes enregistre un recul important : – 3,5 % (contre + 2,4 en 2011). nR

L’industrie de la maroquinerie en FranceEn termes d’effectifs, l’industrie fran-çaise de la maroquinerie représente plus de la moitié de la filière cuir. En 2012, 151 unités de production ont employé 2 233 cadres, employés, techniciens ou agents de maîtrise et 11 174 ouvriers en atelier. Depuis plusieurs années, les effectifs ont tendance à s’accroître grâce aux bonnes performances des entreprises qui produisent des articles de luxe. Les 21 entreprises, qui emploient plus de 200 salariés, réalisent plus des trois quarts des facturations du secteur et emploient plus des deux tiers des salariés. Le chiffre d’affaires s’élève à 2,3 milliards d’euros, en hausse de 10 % comparativement à 2011. Les facturations poursuivent leur crois-sance, à un rythme un peu moins rapide que l’an passé. Un quart des entreprises du secteur est situé en région parisienne et réalise la moitié du CA total. De nombreux maroqui-niers exercent également leur acti-vité dans les régions Rhône-Alpes (19 entreprises), Pays de la Loire (17 entre-prises) et Centre (15 entreprises). nR

Source : Conseil national du Cuir

8 mois de consommation d’accessoiresSelon l’observatoire économique de l’Institut Français de la mode, les ventes d’accessoires (hors chaus-sures) ont connu, sur les huit premiers mois de l’année, une baisse moyenne de 0,2 % en valeur, par rapport à la même période 2012. Les points de vente indépendants multimarques ont enregistré un recul de 1,7 % sur

le produit maroquinerie, tandis que les autres accessoires (écharpe, fou-lard, chapeau…) sont en très légère hausse de 0,4 %. La consommation maroquinerie a elle aussi chuté dans les chaînes spécialisées habillement (2,3 %), et plus amplement encore dans les hypers et supers (4,7 %). Le marché de la chaussure, quant à lui, accuse un retrait de 3,1 %, tout circuit de distribution confondu (0,8 % pour les indépendants multimarques).

Ouverture du dimancheLes 4 fédérations des commerces de l’équipement de la personne – CnDL (Chambre nationale des Détaillants en Lingerie), FDCF (Fédération des Détaillants en Chaussures de France), FnDmv (Fédération des Détaillants en maroquinerie et voyage) et la FnH (Fédération nationale de l’Ha-billement) –, qui représentent 50 000 points de vente et 110 000 actifs, rap-pellent qu’elles sont très attachées au principe du repos dominical et oppo-sées à la généralisation des ouver-tures le dimanche. Ces commerces, piliers de la vitalité des centres villes, fonctionnent grâce un entreprena-riat familial engagé et défendent un modèle de commerce de proximité à taille humaine, tout en accom-pagnant les profondes mutations sociétales. Cependant, leur équilibre économique est menacé par la crise, dans un secteur de l’habillement qui subit une forte baisse de la consom-mation. bernard morvan, Président de la FnH et parlant au nom des 4 fédérations, souligne : « la loi doit être la même pour tous, grandes enseignes ou boutiques indépen-dantes. L’équité entre les commer-çants, avec 5 dimanches pour tous et rien que 5 dimanches pour tous, doit être respectée pour préserver l’équilibre entre les différentes formes de distribution. notre modèle écono-mique d’entreprises familiales à taille humaine est fragile et doit être pré-servé. » Les 4 fédérations demandent que les « 5 dimanches du maire », disposition selon laquelle le maire permet – ou non – à celui qui en fait la demande de déroger au principe du repos dominical, soit appliquée sur tout le territoire. En effet, à l’heure actuelle, trop de maires ne per-mettent pas cette dérogation même si, par exemple, le 24 décembre est un dimanche.

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Etude sur la maroquinerie de luxeLes mutations du marché mondial de la maroquinerie de luxe, tel est le pro-pos de l’étude réalisée par Les Echos, qui passe au crible les différentes stratégies des acteurs de ce secteur comme barbara bui, burberry, Coach, Dior Couture, Ferragamo, Furla, Her-mès, Kering (Gucci, bottega veneta, Saint Laurent…), Longchamp, LvmH (Louis vuitton, Fendi, Céline, Loewe…), michael Kors, mulberry, Prada Group, Richemont (Cartier, montblanc, Lan-cel, Dunhill, Chloé, …), ST Dupont, Tod’s Group, Tumi. D’après l’analyse, ce marché marquerait le pas en 2012, après avoir enregistré des taux de croissances exceptionnelles au cours des exercices précédents. Les premières données de 2013 confir-ment la tendance. Au-delà des fac-teurs conjoncturels et d’une base de comparaison élevée, le marché est impacté par l’essoufflement de cer-tains leaders (pénalisés par leur forte visibilité et une importante diffusion) mais également par les mutations à l’œuvre sur le marché chinois. Ce qui incite certaines maisons à revoir leur modèle. Relocalisation, montée en gamme, déploiement plus sélectif du réseau à l’enseigne et améliora-tion de l’expérience luxe sont autant de pistes avancées. L’heure est aujourd’hui à la montée en gamme pour répondre à la demande d’une clientèle plus exigeante, à la recherche de produits et marques plus « élitistes ». Dans ce contexte, se pose aussi la question de la délo-calisation, qui n’est pas l’apanage des seules maisons positionnées à la base de la pyramide des prix ou challengers (Coach, Longchamp, Tumi, michael Kors) comme l’illustre Prada qui a pris 5 % du capital de son sous-traitant chinois Sitoy. nous assistons, toutefois, à un mouvement de relocalisation (cf. Aeffe, mulberry). De même, Lancel entend monter en gamme en sourçant ses cuirs diffé-remment et en développant le made in France. Dans le même temps, les leaders revoient leur mix en mettant l’accent sur le cuir et le no logo (cf. Gucci, Louis vuitton) et procèdent à des augmentations de prix. Depuis 2011, vuitton développe également une offre de haute maroquinerie dif-fusée dans un nombre très restreint de boutiques. Enfin, concernant la distribution, le développement des

réseaux à l’enseigne –en se focali-sant sur les nouveaux marchés (au premier rang desquels la Chine) – constitue encore le mainstream. néanmoins, certaines maisons repen-sent aujourd’hui leur stratégie retail sur deux axes : Entrée en phase de consolidation du réseau après une phase de déploiement à marche forcée (Louis vuitton, Gucci, Hermès, Dior, Cartier…), y compris en Chine ; volonté d’améliorer l’expérience boutique. La réflexion s’articule autour de quatre versants : proximité, précision, confort et service. Côté

investissements, il y a fort à parier qu’ils porteront sur le renforcement de l’outil industriel et l’optimisation du réseau à l’enseigne. Pour autant, les opérations de croissance externe sur des cibles de taille plus modeste ne sont pas à exclure à l’heure où les grands acteurs du luxe portent de nouveau leur attention sur les « jeunes pousses » et les petites mai-sons (cf. moynat, relancée en 2010 par le Groupe Arnault). Les inves-tisseurs des pays émergents (Fung Group, Qatar Luxury Group…) sont également à l’affût. nR

Source : Groupe les Echos

Avis d’expert : Faire face à la montée du e-commerceAlors que le modèle des points de vente est de plus en plus remis en question et que les modes de consommation ne cessent d’évo-luer, l’agence de Retail Design, PWP Associates, nous livre ses réflexions sur les tendances à suivre pour faire face à la concurrence des pure players, fidéliser et conquérir de nouveaux clients. Les deux enjeux majeurs étant, selon elle, le design et la cross-canalité.

Trouver un équilibre entre marketing traditionnel et digitalExtension de l’offre, accueil et conseil du consommateur, posi-tionnement de marque, design des espaces… sont autant d’éléments à prendre en compte pour trouver un équilibre entre marketing tradition-nel et digital et ainsi venir concur-rencer les entreprises œuvrant uni-quement sur Internet.

Ne pas oublier que les magasins sont des lieux de vieLes notions de considération, d’ac-cueil et de services poussent les consommateurs à venir en maga-sin plutôt que d’acheter en ligne. Lorsque ces derniers entrent dans une boutique, ils ont besoin de se sentir rassurés. nous sommes de plus en plus dans une ère de convi-vialité, d’échange, qui efface de plus en plus la notion de transac-tion pour laisser place à la notion de rencontre.

Miser sur la transparenceApple en est un très bon exemple. Les boutiques de la célèbre marque à la pomme n’ont pas d’entrée. La limite entre l’extérieur et l’intérieur des magasins est de plus en plus floue. La notion de transparence est aujourd’hui une véritable valeur sociétale. Plus les enseignes sont transparentes et le démontrent physiquement, plus les clients ont confiance.

Intégrer la notionde digitalisation directement dans les points de venteL’intégration d’écrans tactiles et de nouvelles technologies au sein des points de vente est fondamentale. Pour faire revenir le client, il faut évi-ter de le décevoir et lui proposer des solutions modernes, à l’aide par exemple de tablette ou d’écrans tactiles.

Le Clic and Collectou le Web to StoreLe fait de permettre au consom-mateur de commander un produit sur Internet pour venir le chercher ensuite en magasin, répond à une attente bien réelle du client, puisqu’il lui offre simultanément les avan-tages du web et du point de vente traditionnel. Sur le web, il peut com-parer, consulter des avis sur le pro-duit… pour finalement l’acheter au moment voulu. En magasin, il peut toucher l’article en question, obte-nir des conseils et surtout, il n’est pas contraint d’attendre pour être livré.

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concours

expos

Bespoke, un concours pour gagner un standComme à chaque saison, le salon Cuir à Paris lance son concours, qui permettra aux 10 heureux gagnants d’exposer sur son espace bespoke,

Daniel Wertel A la tête de la FFPAPFLe Conseil d’administration de la Fédération Française du Prêt-à-Porter Féminin a élu, à l’unanimité, le 24 juil-let 2013, le successeur de m. Jean-Pierre mocho à sa présidence. Daniel Wertel, qui était vice-président depuis 2007, est également Administrateur de l’Union Française des Industries de l’Habillement (UFIH) et Président de l’Institut Supérieur Spécialisé de la mode (mod’spé Paris). Il compte perpétuer le travail entrepris par son prédécesseur mais « de manière plus collégiale avec l’ensemble des administrateurs de la fédération ». Premier acte de son mandat : l’inau-guration du site internet de la mai-son du Savoir-Faire www.maisondu-savoirfaire.com. La plateforme des façonniers possède un moteur de recherches qui liste les façonniers, fournisseurs de matières ou presta-taires de services français. Un outil de travail fonctionnel, qui assoie la volonté de la Fédération d’être un partenaire pratique et concret pour les marques adhérentes.

La chaussure pose un pied à BordeauxCeux qui, par malchance, n’ont pu visiter, à Paris puis à Romans, l’expo-sition initiée par la Fédération Fran-çaise de la Chaussure, « La chaus-sure, une passion française » vont être comblés… En partenariat avec la ville et le musée international de la chaussure de Romans, elle s’ins-talle à bordeaux, du 24 octobre au 7 novembre, à l’Espace Saint Rémi, 4 rue Jouannet.

Issentiel Prix PalmLe fabricant français, spécialisé dans la création d’étuis et de housses en cuir pour appareils mobiles, vient de remporter le prix de la meilleure housse pour tablette. Ce concours, organisé par le magazine Infos mobiles, récompense l’innovation dans les accessoires nomades.

du 18 au 20 février 2014. vous êtes sty-liste, designer, artisan ou élève dans une école de mode ou de design ; vous êtes spécialisé dans le travail du cuir ; vous possédez un savoir-faire spécifique au cuir ; vous souhai-tez partager un procédé innovant ou une technique brevetée sur cuir… Pour participer, il suffit de télécharger le dossier de candidature sur www.cuiraparis.com.

Festival de Hyères Appel à candidatureviktor & Rolf, Gaspard Yurkievich, Romain Kremer, Anthony vacca-rello, Jean-Paul Lespagnard, Léa Peckre… Tous ces créateurs qui défilent aujourd’hui sur les podiums de la Fashion Week parisienne sont issus de cette manifestation, qui compte des partenaires influents (les groupes LvmH et Galeries Lafayette, le salon Première vision, la maison Chloé, mercedes-benz, la Fondation d’entreprise Ricard…) et des prési-dents de jury d’envergure (Jean Paul Gaultier, John Galliano, Pierre Hardy, Azzedine Alaïa…). Pour participer à la 29e édition, qui se déroulera du 25 au 27 avril 2014, le concours est désormais ouvert. L’enregistrement se fait online (www.villanoailles-hyeres.com/hyeres2014), la date limite est fixée au 25 novembre 2013 et les

dossiers doivent être envoyés avant le 2 décembre 2013. (notre photo : Satu maaranen, grand prix du jury Première vision avril 2013.)

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Pour vous, mesdames !Ou la mode en temps de guerre. Pour sa première grande exposition

9e édition du Marché des soiesDu 28 novembre au 1er décembre 2013, les quelques milliers de visiteurs attendus pourront découvrir « l’ex-pression de soie » d’enseignes renom-mées (marc Rozier, Tassinari et Cha-tel, Cédric brochier Soieries, Denis & Fils, Sfate et Combier…), anticiper leurs cadeaux de noël en achetant étoles, foulards, cravates ou coupons et par-ticiper à des ateliers pratiques. Cette

temporaire depuis sa réouverture, le CHRD (Centre d’Histoire de la Résis-tance et de la Déportation) a sou-haité explorer une nouvelle facette de la vie à Lyon pendant la guerre, en se penchant sur le thème de la mode. Cette manifestation retrace l’éner-gie déployée par les femmes pour continuer à se vêtir avec élégance, malgré les restrictions et les difficultés de la vie quotidienne, dans une ville devenue « capitale de la mode », du fait du repli de nombreuses maisons de couture parisiennes. En partena-riat avec, notamment, le Palais Gal-liera, l’exposition bénéficie de prêts exceptionnels : les robes de Jeanne Lanvin et maggy Rouff, les chapeaux Gilbert Orcel ou les turbans signés Rose valois… De nombreuses anima-tions et manifestations sont prévues et, plus original, un jeu a été pensé pour véhiculer une image moderne et partager une partie des contenus de l’exposition de façon ludique. www.chrd.lyon.fr/lamodeDu 28 novembre 2013 au 13 avril 2014. CHRD : 14 avenue berthelot 69007 Lyon. Tél. : 04 72 73 99 00

année, le salon inaugure un service de Personnal Shopper pour optimiser le parcours des participants.Palais du Commerce, place de la bourse, Lyon 2e. Entrée : 3 €.

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22 C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

à lire

Un + Un = 3éditions de La Martinière

« La mode snob à Passy ? Vous connaissez ? » Ce titre, paru dans Boutique de France en 1964 résume assez bien l’idée qu’on peut se faire de Renoma. Sauf que depuis 1964, ce fleuron du prêt-à-porter français a évolué. Ce livre anniversaire célèbre les 50 ans de la marque. Il est illustré de coupures de presse, éditoriaux de mode ou des clichés de Mau-rice Renoma, styliste, photographe, devenu « modographe » (photo-graphe de mode) – d’où le titre Un + Un = 3 – et rédigé par Gabriel Bauret, commissaire indépendant spécialisé dans la photographie. A travers cet ouvrage, on revit l’histoire de la France (les yéyés, les années 70…), on savoure les people (Serge Gainsbourg, les Stones…) et on redécouvre les accessoires phares de Renoma, comme le sac filet, la cravate pour femmes ou encore la

Vendre le luxe, techniques et psychologie pour une vente (plus)

efficace, éditions Eyrolles

Ce manuel est avant tout un guide de bonnes manières puisqu’il vous explique qu’en étant « gentil, géné-reux, bienveillant, bien habillé, sobre, soigné… », vous conclurez plus facile-ment une vente qu’en étant « désa-gréable, grossier, irrespectueux ou insolent… ». Ah bon ? Franchement, on ne l’aurait pas deviné tout seul ! Les auteurs René Moulinier et Francis Srun donnent des conseils pratiques et éléments de langage concrets, la plupart basés sur l’« écoute empa-thique ». C’est vrai qu’il faut beau-coup de compassion pour s’intéres-ser aux problématiques de ceux qui peuvent s’offrir du luxe !

Les sacs de Ville Louis Vuitton : Une édition naturelle,

éditions de La Martinière

Quel beau livre ! Ce livre traverse, à travers de somptueuses images, les différents âges de la maroquinerie Louis Vuitton. Forte de sa légitimité (en terme d’histoire de marque, de fabrication), spécificité (mono-gramme, malles…), puissance finan-cière (images réalisées pour la marque, qualité des peausseries…), avant-garde culturelle (collaboration avec des artistes, des designers…) et technique, la marque Louis Vuitton est devenue une référence absolue, incontournable et internationale. De fait, ce livre est un bijou pour qui s’in-téresse à l’histoire de France du sac.

Aksynt est spécialisé dans la représentation et la distribu-tion des marques d’accessoires de mode (sacs et chaus-sures) en France et dans le Benelux.

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Renoma d’Aigle.Exposition photos du 23 octobre au 23 janvier 2013, Boutique Renoma 129 bis, rue de la Pompe 75016 Paris.

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23C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

en bref

Public’s Collections, qui détient la licence de distribution de la baga-gerie Life style, cible les adolescents avec la marque New Balance. Pour l’été 2014, les lignes seront composées de sacs messenger, backpack et de bowling, déclinés dans des tonalités vives sur des matières canevas et toile PV. Les prix de vente publics se situent entre 28 et 70 euros.

Le prochain salon de la maroquine-rie de Lyon, qui se tient à l’hôtel Logis Lyon Est à Saint Maurice de Beynost (07), les 19 et 20 janvier 2014, s’orga-nise. Il regroupera une trentaine d’ex-posants, pour l’essentiel des agents et représentants de marques, sur une surface de 1 100 m2. Notre édition de Janvier dévoilera les marques pré-sentes.

Le made in Franceà l’honneur

Made in Bordeaux. Les sacs et acces-soires Krejci, réalisés en chambres à

Isabelle Dastroy, responsable de la marque C-Oui, développe sa collec-tion made in France, « qui remporte un franc succès », souligne-t-elle.

Portée par une saison PE2013 très favorable au parapluie, la société Neyrat Autun France a choisi de relancer une partie de sa fabrica-tion dans l’hexagone. L’occasion de revenir à ses origines (qualité et savoir-faire), puisque la plus ancienne manufacture de parapluie en Europe a été créée en 1852, à Autun, par Léon Neyrat. L’opportunité aussi de proposer des produits haut de gamme en nom propre ou en licence…

Pour mieux se faire connaître auprès du grand public et pour partager son actualité avec ses clients, David Jones lance sa page Facebook. Actualisée tous les jours, elle prévoit le lancement de concours. A vous de liker !

•Pour la session de janvier 2014, un premier partenariat vient d’être contracté entre le salon Who’s Next et les fédérations françaises du Gant et de la Maroquinerie, intitulé « La main dans le sac », un projet d’exposition qui réunira une sélec-tion de 10 designers et de fabricants français de gants et maroquinerie. L’exercice de style consiste à réaliser tout ce qui peut se trouver à l’intérieur d’un sac (gants, pochettes, trousses, étuis, housses IPad, porte-cartes, porte-monnaie…), soit entre 5 et 10 pièces par designer et un total de 10 modules. Il prendra place au sein de l’espace maroquinerie de Who’s Next Accessories.

Lancement d’une ligne de valises signées Kothai et dessinées entre autres par deux street artists, 2Shy et Grems. Les produits sont proposés en trois tailles : 51 cm, 61 cm et 71 cm. Elles sont garanties un an.

•Le bagagiste français Delsey lance sa nouvelle plateforme digitale afin de répondre aux besoins des voya-geurs. Elle s’articule autour de deux grands axes : la découverte de l’offre produits et l’immersion dans la marque (ses valeurs, ses bons plans…). Des conseils pour voyager léger, sécuriser ses bagages et les

tendances du moment. Cette inter-face, résolument tournée vers les réseaux sociaux, favorise l’interaction avec les consommateurs, notam-ment l’espace Delsey Experience à découvrir sur www.delsey.com.

air de vélo recyclées, sont désormais totalement français. Un réseau de réparateurs de vélo autour de Bor-deaux a permis l’ouverture d’un ate-lier à proximité.

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24 C+ ACCESSOIRES – nOvEmbRE 2013/n° 157

29 boutiques multimarques, 22 marques d’accessoires émergentes et une opération portée par Maison Méditerranéenne des Métiers de la Mode (MMMM). L’objectif ? Confron-ter les jeunes créateurs de la région à l’approbation du public et leur permettre de cohabiter avec les marques déjà connues en intégrant un multimarque régional. Chaque boutique choisit un ou plusieurs créa-teurs et s’engage à vendre sa collec-tion automne/hiver 2013-14 pendant 6 semaines. Cette 7e édition d’Itinéraire mode fait suite à l’inauguration du nouvel Espace mode méditerranée – 1 000 m² au cœur du quartier éco-nomique et culturel d’Euroméditerra-née -, un lieu de formations publiques et privées et de la « m galerie », 300 m² sous verrière mise à disposi-tion des marques pour organiser des événements.

boutiquesDéçu par la baisse des commandes réalisées par son agent belge, le créateur Eric Beauduin a décidé de transformer son atelier bruxellois, une maison de maître vintage, dont la façade graphitée évoque l’art nouveau, en boutique-show room. Après milan, Florence est la deu-

xième destination italienne où Rimowa pose ses bagages, en alu-minium et en polycarbonate, hau-tement identifiables. Le nouveau magasin, inauguré en juin 2013, se trouve au cœur de la ville, via Porta Rosa, dans un édifice du XIve siècle modernisé à l’image de la marque.

de cristaux Swarovski, mini-salons en mobilier design chiné… donnent une note lumineuse et chaleureuse.

Missiessy ouvre une boutique-atelier à Saint Germain-des-Prés. La marque de maroquinerie made in France s’installe au 87 rue de Seine, dans le quartier qui évoque un esprit arty et drolatique – même si c’est un peu suranné – propre au concept ludique qu’elle développe : la personnalisa-tion d’un modèle en mariant peaux et coloris. Le nouvel espace se veut chaleureux et contemporain avec des bois clairs et des jeux de miroirs.

C’est au 3 via monte napoleone, tout près de leurs autres locaux, que le duo Massimo et Sabrina Bonini ont ouvert un nouvel espace destiné à recevoir les nouvelles collections entrées au showroom pour le prin-temps/été 2014 : burak Uyan, Design Inverso, Lolita Lorenzo, msgm, Oscar Tiye, Prabal Gurung et Thomas blakk.

Les boutiques parisiennes Sonia Rykiel s’offrent un lifting. Sous l’im-pulsion de Fung brands, la société d’investissement qui détient désor-mais 80 % des parts, et de Geraldo da Conceicao, le nouveau direc-teur artistique pap et accessoires, la marque, qui incarne le mieux l’intelli-gentsia Rive Gauche, a décidé d’of-frir un nouveau visage aux boutiques 175 bd Saint-Germain et 70 rue du faubourg-Saint-Honoré. Sol en béton, bois clair, tapis gris ou noir rehaussé

Du 16 octobre au 30 novembre 2013. Marques accessoires participantes :Sacs : Folklo by Ka chez bonbon Plume (Aix en Provence), Il était un fil chez bo Access (Aix en Provence), Kodd[e] chez Oreste Leboffe (mar-seille) et C2 3 (Aix en Provence), miya-dori-Do chez Zephir & co (venelles), valentine & co chez maroquinerie Frivo (Aix en Provence), valvess chez C.LIn, L’Ombrelle Elégante et vincent Hughes (marseille).Bijoux : Akinoa, CE-Sa, Laulane bijoux, OlgaJeanne, Songo, Una-nox, verre-2terre. Foulards : Ghislaine Garcin. Accessoires multiples : Emilie Pouce, manon martin, Zéphyr & co, Zoé la fée. Accessoires enfant : Amandine et Quentin, Efeeor, Têtes blondes, Too mini.

Ce nouvel espace est destiné à la clientèle finale et aux boutiques mul-timarques, « pour un contact plus direct ». « vu la proximité des villes, ce n’est pas un problème de se dépla-cer en belgique » nous explique celui qui s’illustre, depuis 10 ans, dans la fabrication de sacs, pièces uniques, réalisées à partir de vêtements seconde main, principalement en cuir. Pour ses clients internationaux (Japon, France, Allemagne), Eric beauduin continuera de présenter dans les salons professionnels pari-siens (Première Classe, Tranoï). 229 chaussée de Charleroi 1060 bruxelles (quartier de Châtelain-brugmann).

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Seelight a inauguré, le 16 octobre 2013, sa quatrième boutique multi-marques dans le nouveau centre commercial Aéroville et Sacha Chou nous sert de guide à travers ses 250 m2 de surface de vente. "nous avons voulu traiter chaque marque dans son univers, sous la forme de corner, afin de la valoriser et de permettre aux clients une meilleure lisibilité". See by Chloé, Lancel, montblanc, ver-sace, Cavalli, ST Dupont, Hugo boss, Armani Jeans, Samsonite, Delsey, Elle, Kipling… les griffes, positionnées pour la plupart haut de gamme, se côtoient avec simplicité et élégance sans jamais se cannibaliser, malgré la diversité des genres. L’arrière de la

Gaulle ! Quelques indices nous ramène à la réalité : champagne, petits fours, accueil chaleureux, photographe qui immortalise les invités, foule curieuse et ravie de toucher les sacs, d’inspecter les valises, en un mot : une parenthèse de gaité et d’optimisme. Un grand bravo à la famille Chou pour saluer son audace. A l’heure où l’on s’in-terroge sur le devenir des maroqui-niers multimarques, cette initiative prouve que, oui, un magasin d’un nouveau genre à toute sa place dans l’univers concurrentiel du détail.

boutique est consacré aux bagages et le merchandising mis en place ne laisse aucun doute. Un grand poster d’un avion au décollage pour habil-ler le mur du fond du magasin, les 6 pendules affichant l’heure locale : new York, Tokyo, Pékin, moscou, Paris…, les spots le long de l’allée comme une piste lumineuse sur le tar-mac, le convoyeur en action propo-sant les produits voyage, on se croirait dans un aéroport prêt à embarquer. On oublierait même qu’on se trouve le soir de l’inauguration du nouveau centre commercial Aéroville, situé dans la zone de Roissy Charles de

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Maison Texier un tigre dans le moteur

Ses nouvelles collections flirtent avec ses origines, la Bretagne, et sa passion, les bolides. Maison Texier opère aujourd’hui une montée en gamme, qui s’accompagne d’une réorientation de son système de distribution et d’une politique intensive d’ouvertures de boutiques en propre.

stratégie

M a i s o n Te x i e r , c ’ e s t avant tout l’histoire d’une fier té familiale, natio-nale et régionale. Fami-liale, parce que l’entre-prise, créée en 1951, a gardé son autonomie. Aujourd’hui, ce n’est plus Marcel mais Jean-Luc, l’un des deux fils, direc-teur général, qui actionne

le moteur, et sa fille, Cynthia, qui propulse la dynamique digitale. Nationale, parce qu’à l’heure des délocalisations (dès les années 70), la Maison Texier a privilégié le made in France, en s’éloignant du cabas sport pour développer une ligne business masculine puis, en 1982, une ligne féminine. Régionale, enfin, car on retrouve, dans le style des sacs à main signés par la marque, les éléments qui font la fierté de la Bretagne, à commencer par les blasons et les créneaux des châteaux, qui ornent la toile enduite de la ligne « Eva-sion Crenel » printemps-été 2014. « 90 % de nos modèles sont fabriqués dans notre unité de production, d’une surface de 10 0000 m2 et située à Vitré (35) ; au total 230 personnes œuvrent à la maroquinerie Texier » nous informe Jean-Luc Texier. Mais cette marque, c’est aussi l’histoire d’une passion pour les belles voitures. A leur instar, Maison Texier allie tech-nicité, style racé et une vélocité qui lui a permis d’ouvrir 7 nouvelles boutiques (Lille, Strasbourg, Nantes, Montpellier, Toulouse, Angers, Nice) en seulement un an et demi et de remplacer la boutique bastion de la rue Saint-Honoré, à Paris, par une nouvelle au 127 bd Saint-Germain, en auto-financement sur 5 ans. La Maison Texier en a sous le capot…Forte de ses fondamentaux, la marque a orchestré un rafraî-chissement en recrutant, en mai 2012, un jeune directeur artistique, Baptiste Pagès, médiatisé grâce à sa collection

Jean-Luc Texier et Baptiste Pagès

La collection Evasion Crenel évoque l’héritage des châteaux bretons, notamment celui de Vitré.

capsule de chaussures pour Bata (été 2013) ou sa ligne d’ac-cessoires pour Jean-Charles de Castelbaljac (hiver 2012). La collection printemps-été 2014 est sa deuxième saison au sein de la Maison Texier. Originaire de Nantes, ce fils d’antiquaire voue à l’objet sac un amour, qui va de pair avec sa ferveur à créer du lien entre ses inspirations personnelles (l’artiste Arman, Balenciaga version années 50, la technique…) et les basiques de la société maroquinière. Baptiste Pagès

La collection Evasion Crenel évoque l’héritage des châteaux bretons, notamment celui de Vitré.

travaille avec le bureau de style intégré, 6 stylistes/modé-listes, pour imaginer des sacs comme des concept-cars. « La plupart des produits sont réalisés en cuir de vachette et bénéficient, pour certains modèles de la ligne Calandre, d’une finition végétale pour un aspect vintage. Il faut, en moyenne, 4 heures et demie de travail pour réaliser le haut de gamme de la ligne Bolide, dont l’offre produit varie entre 150 et 700 €, prix public conseillé » signale le DA. Devenir un « key player », en termes de mode, passe par l’implantation de lignes identitaires, revisitées selon les tendances des sai-

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La collection Emblème est conçue comme une sacoche de travail.

La collection Signature est une réinterprétation du sac Cristal de 1996. L’imprimé fleuri est une décomposition du drapeau breton. Le sac comprend une pochette amovible, maintenue avec des pressions.

La collection Calandre réunit la passion des Texier pour les voitures et l’héritage régional des créneaux.

Collection Bolide : sa forme cylindrique évoque une calandre, son design, une carrosserie de voiture, les détails métallisés et le cuir perforé, un tableau de bord.

sons. Et c’est ce qu’il fait en déclinant les couleurs : alezan, tabac, vison, chamois, noir, rouge, corail, bois de rose, bleu électrique.En marge du showroom de Vitré, la collection est représentée par six agents exclusifs, qui organisent des ventes en région de fin octobre à fin février pour le printemps/été et de mai à fin septembre pour l’automne/hiver. Après avoir lui-même écumé les routes à la rencontre des multimarques qui le vendent, Jean-Luc Texier souhaite revoir le business model qui le lie à ses distributeurs : « On ne veut pas des détaillants-revendeurs, mais des partenaires, qui nous représentent et avec lesquels on pourra faire progresser le chiffre d’affaires, qui est a ctuellement de 15 millions d’euros, dont 15 % réali-sés en Russie et en Duty Free ». « Nous possédons 450 clients multimarques mais nous souhaitons développer un réseau plus sélectif » précise le directeur général. Décidé à inves-tir dans l’image de marque, il a recruté Flore Loidon, responsable développement mar-keting et communication, ancienne élève de Sup de Luxe. Il ajoute à ses objectifs la création de nouveaux accessoires (gants, parapluies, carrés de soie, étoles et bagages semi-rigides qui, eux, ne seront pas conçus en France) et la volonté de trouver des distributeurs qui ouvrent des franchises à l’étranger, s’ins-crivant, par là même, dans une démarche de commis-sion-affiliation. Un vrai bolide cette Maison Texier… FJ

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« Lorsqu’un client souhaite acheter un parapluie, il est confronté à deux problèmes, nous confie Patrice Cas-tell, directeur commercial de Knirps France :1. Il ne veut pas investir trop cher car il a peur de le perdre. 2. Il est las des parapluies bon mar-ché qui se retournent à la deuxième averse ! ». Dans le premier cas, Knirps ne peut pas faire grand-chose tant il existe un rapport affectif entre un parapluie et son propriétaire. Pour le deuxième, Knirps développe un argumentaire commercial principalement axé sur l’histoire de la marque et la solidité de ses produits. Fondée en 1928, Knirps est à l’origine du parapluie auto-matique. Cette société allemande familiale, basée à Solingen (entre Cologne et Düsseldorf) fabriquait le système de baleines, puis les fai-sait recouvrir de toiles au Portugal, avant d’être rachetée par Doppler (Braunau, Autriche) et Strotz (Zurich, Suisse), où les produits sont mainte-nant fabriqués. La toile utilisée est

un polyester allemand. La marque est vendue dans plus de 50 pays et possède plusieurs filiales qui, sont, par ordre d’importance, l’Allemagne/Autriche, le Benelux, la France/Suisse, puis USA, Angleterre, Italie, Norvège, Canada, Espagne, Grèce, Portugal. La filiale française, quant à elle, a été créée en 1977. Depuis 1995, elle développe des produits positionnés plus haut de gamme, soit des para-pluies à 50 € prix public. « La clien-tèle française préfère les modèles télescopiques aux manuels (80 % des ventes) et n’aime pas le vert, le blanc ou le jaune, indique Patrice Castell. Par contre, elle adore le vio-let et le rouge ». C’est dire combien Knirps opère aujourd’hui une séduc-tion mode, basée sur l’innovation, mais aussi une diversification pro-duits, comme en témoigne la ligne Floyd. Au-delà de l’article – un para-pluie ultraléger décliné en plusieurs couleurs –, sa force réside dans son présentoir ergonomique, qui occupe peu de surface au sol et pallie au vol, par un système d’accrochage astu-cieux (le parapluie est nanti d’un trou en son extrémité dans lequel rentre la tige du présentoir). Ou encore la ligne anniversaire « Nimbus » avec ses toiles imprimées (pois, feuillages, gra-phiques…), qui réveillent les habitudes de consommation. La diversification produits est clairement affichée avec l’arrivée des chapeaux, des imper-méables, mais aussi d’une trousse en éponge dans laquelle plonger son parapluie trempé. Au studio de création allemand, 3 personnes des-sinent les lignes automne/hiver et printemps/été. Le nombre de para-

pluies vendus à l’international est de 500 000 pièces par an avec un chiffre d’affaires total de 9 millions d’euros (sur l’Allemagne 3,5 millions d’euros). En France, la saison automne/hiver représente 60 % des ventes (30 000 parapluies) et le printemps/été 40 % (20 000) pour un chiffre d’affaires national de 800 000 €. Les 500 comptes clients français sont les boutiques de détail maroquinerie, cadeaux et chausseurs. 15 % du CA est réalisé en B to B via les cadeaux d’entreprise (Vinci, Renault…). Les commandes moyennes s’élèvent à 1 000 € (20 parapluies masculins et 30 féminins). En marge de sa volonté d’innover, la plus belle arme de Knirps est un SAV, digne de l’univers du luxe, puisqu’elle garantit ses para-pluies 2 ans et dispose d’un atelier de réparation, en région parisienne. On ne plaisante pas avec la fiabilité des produits allemands…

Florence Julienne

Knirps

Une dynamiquetélescopique

Suisse), où les produits sont mainte-

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nant fabriqués. La toile utilisée est

en éponge dans laquelle plonger son parapluie trempé. Au studio de

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Puma, Le Coq Sportif, Converse, Pepe Jeans… Les noms, qui jalonnent le parcours du distributeur Serré Maro-quinerie, sont dynamiques et sym-pathiques. A l’image de ce que sont les gens du Nord, sans verser dans le pathos régionaliste. A l’origine, il s’agit d’une affaire familiale, créée en 1980 et basée à Lesquin (aéroport de Lille) par René Serré, le père fondateur. En 1985 Thierry, le frère aîné, intègre l’en-treprise, rejoint en 1993 par Yannick, le cadet, qui termine ses études de droit. Quand René prend sa retraite, en 2000, les deux frères doivent réo-rienter leur schéma : « L’entreprise paternelle reposait sur la distribution de maroquinerie en provenance des Pays-Bas ou de Belgique, de plus en plus concurrencée, nous explique Yannick Serré. Nous nous sommes alors tournés vers les licences en exclusivité ». Puma est la marque sur laquelle Serré Maroquinerie jette son dévolu. « De 2000 à 2004, nous avons

été les premiers à introduire ce genre de noms en maroquinerie à partir des stocks disponibles, surtout en scolaire, mais aussi en sacs à main, comme le fameux sac bowling qui a connu un énorme succès, poursuit-il. Puis, ils sont passés de mode… ». L’introduc-tion d’une griffe sport-mode chez les maroquiniers ouvre une voie inédite. Serré Maroquinerie s’adresse alors au licencié Converse en Europe, le Hol-landais Stationery Team et décroche la distribution exclusive pour le réseau maroquinerie en France. La méthode de travail change, puisque Serré dis-pose dorénavant d’un catalogue sur 4 saisons, d’échantillons et d’un réseau de 6 représentants. « Comme les produits étaient plutôt scolaires, 4 collections par an, c’était trop, car ils n’étaient pas assez renouvelés. » Entre 2005 et 2008, le distributeur va introduire les sacs Converse dans la plupart des maroquineries et grands magasins à un rythme de 3 livraisons par an. En 2008, Stationery Team perd la licence et Serré Maroquine-rie une part non négligeable de ses 3 millions d’euros de CA. En France, c’est le groupe Royer qui reprend la maroquinerie-bagagerie de la marque et Serré Maroquinerie lui propose de poursuivre le travail entre-pris. L’accord est conclu pour 3 ans et ainsi 400 détaillants maroquiniers peuvent à nouveau se fournir en Converse. Malheureusement, trop de pièces livrées ne répondent pas à leurs attentes. Soucieux de satisfaire ses clients, Serré Maroquinerie décide

de se priver de son principal four-nisseur qui a la maîtrise de la fabri-cation. Aujourd’hui, afin d’être plus indépendant, la société développe sa propre marque, Veramenthe, une ligne de 25 sacs à main décli-nés dans 8 couleurs, en cuir italien, fabriqués à Florence (Italie), dont le prix détaillant varie entre 25 et 50 €. Mais son actualité réside surtout dans la signature, auprès du détenteur de la licence Pepe Jeans Monde, de la diffusion exclusive, France et Bel-gique, de collections pour les réseaux maroquinerie/bagagerie/papeterie. Elles comprennent des besaces (20 € prix détaillant), sacs à dos, pochettes en toile ou en PU, valises, petite maro-quinerie cuir… proposées sur 3 saisons par an. Les objectifs sur les cinq pro-chaines années sont à la hauteur de la renommée de la marque. Pepe Jeans s’est fait connaître grâce à des noms célèbres : Bruce Weber, The Smiths, Bridget Hall, Laetitia Casta, Kate Moss… Celui des frères Serré gagne à se faire connaître !

Florence Julienne

Serré Maroquinerie

Le rebond du félin

de se priver de son principal four-

Pepe Jeans

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Pour prouver sa résistance, David Zheng, le responsable commercial, nous fait une démonstration en sautant à pieds joints et avec véhé-mence sur une valise test. L’effet est concluant puisque la feuille plastique est à peine froissée… La montée en gamme d’Airtex passe par un souci de qualité, une volonté d’amélio-rer les produits pour « une utilisation fiable, pratique et durable ». Cade-nas TSA et renforcement de ferme-tures éclair 8 ou 10 mm pour plus de sécurité, poignées télescopiques en aluminium, système de roulettes doubles pour un meilleur équilibre… La satisfaction de M. Hu est dans l’as-surance de vendre un bagage qui tient la route. Airtex possède d’ailleurs un service après vente, qui lui permet de remplacer roulettes, canne téles-copique et poignée, dans de très courts délais. La vente des bagages

Airtex

Un air de voyage

Un A, comme un Aigle, est le logo choisi pour cette marque de bagages… Mais nous dirions plu-tôt A comme Avion, et surtout A comme Aventure. M. Hu, dirigeant

rigides est passée de 10 %, il y a 5 ans, à plus de 40 % aujourd’hui. Ils sont appréciés pour leur design, leur robustesse, leur poids plume… La marque se veut concurrentielle sur le marché du bagage, avec un posi-tionnement prix public qui va de 39 à 139 €, selon les tailles et les modèles. Mais là où la marque se distingue radicalement de ses consœurs, c’est dans sa stratégie de distribution. Pas de salon professionnel ou de repré-sentants qui écument la France, mais un bouche-à-oreille efficace, un catalogue online, une communica-tion sur des supports de presse pro-fessionnelle et un système de cash & carry, grâce à un stock important

et disponible situé à La Courneuve (93). Pour une ouverture de compte, le minimum requis est 1 000 €, de façon à assu-rer une représentativité de la marque en rayon. Le nombre de ses points de vente s’élève actuel-lement à près de 300 maroquiniers réguliers, 70 % en France et 30 % à l’export. « Nous proposons en moyenne 20 nouveaux modèles chaque année

et nos clients se déplacent, en général, quatre fois dans

l’année » assure M. Hu.

d’Airtex, décide, en 2002, de créer sa propre marque. « Nous avons commencé avec deux modèles. Puis, petit à petit, nous avons évolué et proposons, aujourd’hui, plus de 10 gammes différentes avec plus de 50 modèles, nous confie M. Hu, dans sa boutique de gros rue des Gravilliers, Paris 3e. Depuis 11 ans, le chiffre d’affaires d’Airtex aug-mente de 20 %, en moyenne, chaque année, Aujourd’hui, nous vendons plus de 150 000 valises par an. Nous avons des bagages en toile classique mais nous développons de plus en plus des modèles rigides en ABS, en polycar-bonate et en polypropylène. Depuis 3 ans, nous travaillons surtout cette matière qui est un plastique non recyclé, très léger, robuste et surtout d’un bon rapport qualité prix ».

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enquête

France coïncident. Ils ont tous observé un ralentissement ne t des achat s , accru depuis la mi -septembre et cela toutes régions confondues . Les d é ta i l l a n t s s o n t unanimes. Face à cette période de tu rbu lences , les maroquiniers vont donc certainement être contraints de se mobiliser… et vite !

La résistance face à l’hégémonie des marques s’organiseDans un contexte de crise, certains se raidissent, préférant s’abriter derrière les marques connues. Les autres, moins frileux, commencent à faire bouger les lignes d’un modèle commercial qui est en train d’être bousculé. Des précur-seurs avaient déjà enclenché un certain mouvement de résistance face aux griffes omniprésentes chez les détaillants. Ainsi madame Nicole vergonjane, une « militante de l’indépendance » au tempérament bien trempé. Propriétaire en fin d’activité d’une boutique à Pornic (44), qui sera reprise l’an

J u s q u ’ i c i , l e s détail lants maro-qu in ie r s é ta ien t passés ent re les gouttes. Et malgré le contexte de crise, d o m m a g e a b l e au commerce de détail en général, « enfants gâtés » du secteur de l’habil-lement de la per-sonne, i ls t i raient leur épingle du jeu, sans avoir besoin de se remettre en question. Et pour cause, ils constituent un réseau stable de distribution, à même de pérenniser les relations commerciales, commandent en quantité et réassortissent… une manne précieuse pour les fabricants ! Ce constat étant posé, Xerfi – leader français des études économiques sectorielles – conforte les inquiétudes récoltées au cours de notre enquête et relève que le chiffre d’affaires des détaillants spécialisés en maroquinerie a reculé de 3,5 % en valeur en 2012. Il est donc indé-niable qu’après une croissance à deux chiffres pour l’année précédente, ce circuit de diffusion commence à souffrir. D’ailleurs, les observa-tions des professionnels de notre tour de

Une étude menée auprès des détaillants maroquiniers révèle que ces derniers souffrent sévèrement depuis le mois de septembre. C+ accessoires est allé sur le terrain pour comprendre les raisons de leur désarroi et a entendu les voix qui expriment un possible renouveau de la profession.

maroquinier, un métier à réinventer ?

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prochain, elle revendique un parti pris personnel qui lui a porté chance, puisqu’elle affirme avoir bien gagné sa vie jusqu’à aujourd’hui. « Je peux vous assurer que l’on s’en sort très bien sans ces marques qui nous imposent leurs diktats. Je suis intimement persuadée que je me suis toujours bien débrouillée parce que j’ai maintenu ce choix-là. J’ai toujours considéré que j’étais ici chez moi et que je commandais ce que je voulais. Je ne veux pas être la trésorière des autres. Et lorsqu’un représentant vient me voir, je lui demande tout de suite s’il exige un minimum de commande. Si c’est le cas, je lui dis de passer son chemin… » Elle précise ensuite, dans un sourire, que son plus grand plaisir est d’accueillir une cliente qui recherche un modèle paru dans la presse, qu’elle ne propose pas, et de lui faire découvrir une autre marque pour finalement la convaincre et lui vendre le sac. Elle insiste ensuite sur la qualité de ses relations avec l’ensemble de ses fournisseurs. Contrairement aux échos de ses confrères ou consœurs au sujet des marques domi-nantes, connues pour être coriaces en matière de délais comptables, « moi, je travaille main dans la main avec mes fabricants. Rien n’est figé avec eux ; s’il y a un problème de paiement, on se met d’accord, on en discute, et on trouve des solutions. » Cette propriétaire indépendante démontre que les maroquiniers pourraient se libérer de la vente de certaines griffes, qui semblent jouir d’un grand pouvoir chez eux et cesser de les référencer coûte que coûte, en faisant rentrer sur leurs étagères des noms moins « marketés » ou oser une offre différente de leurs confrères. Une enseigne du 15e arrondissement de Paris, vide un samedi après-midi alors que ses promotions attirent quelques curieux sur le trottoir de sa devanture, confie que les clientes se tournent désormais vers des produits plus « branchés ». D’autres boutiques revendiquent un renouvellement de gamme permanent, à l’affût des tendances. Ainsi celle de monsieur Yang à Chalon-sur-Saône (71), qui vante le travail de ses vendeuses. « Elles interviennent comme des radars auprès des clientes potentielles, posent beaucoup de questions sur leurs goûts, leurs habitudes. D’ailleurs, je les consulte et nous échangeons quand se pose le choix des prochaines collections. Tout le monde fait du classique, nous voulons apporter quelque chose de nouveau », souligne-t-il.

La montée en gamme des marques fait des victimesCeux qui assument les conditions parfois drastiques de leurs fournisseurs, mobilisent une grosse partie de leur trésorerie, puisqu’ils nous parlent de 6 000 à 10 000 euros en moyenne, par saison, mais encore faut-il avoir la clientèle pour les vendre ! « Je la conservais exclusivement pour le prestige, mais une fois le stock acheté, il fallait que l’on se débrouille pour l’écouler », nous explique monsieur bassaler, détaillant à Grenoble (38), qui ne peut plus distribuer une marque, sur laquelle il ne fait pas assez de marge. Un avis partagé par madame vergonjane un peu plus tôt, lorsqu’elle précisait que « ce type de marchandises part forcément en solde, la

plupart des commerçants ne pouvant pas faire autrement ». monsieur et madame Hilaire, au Creusot, ont repris la bou-tique en mai 2013, après une fermeture de plusieurs mois. Ils se réjouissent que ces produits griffés aient été arrêtés par la propriétaire précédente. « C’est un mal pour un bien, cela nous arrange au final. Nous n’avons jamais vendu un sac plus cher que 300-350 euros depuis notre arrivée. Notre marque haut de gamme ne se vend que lorsqu’il y a des fêtes ou pour des occasions spéciales. » Un avis moins par-tagé par madame Rousselin à Elbeuf (76), qui se remet mal de la décision de son fournisseur de cesser la collaboration, au prétexte notamment que sa vitrine était trop encombrée. Elle profite de l’entretien pour raconter d’autres anecdotes de collègues remerciés eux aussi, plus ou moins délicate-ment. On devine que, quelle que soit la façon de procéder à la sélection de ses points de vente, elle a beaucoup de chance de déplaire. Or pour accompagner leur montée en gamme, certains fabricants se dirigent à terme vers une restriction de leur distribution en multimarques et pour d’autres, la mise en place d’une politique d’ouverture de boutiques en propre est stratégiquement incontournable. « Ils se sont servis de nous pour se faire connaître et mainte-nant ils nous jettent. En plus ils proposent leurs marchandises sur internet, ce n’est pas loyal. Notre métier est fichu », lance amer monsieur Goualch à Saint-martin-des-Champs (29). Pour tempérer, disons que chacun y a trouvé son compte jusqu’à ce que la crise change la donne…

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petite annonce

période, pour toute une collection qui « reste en stock en fin de saison ». Une opinion partagée par monsieur bassaler, qui estime que ce sont des produits mieux adaptés aux bou-tiques de prêt-à-porter. monsieur Goualch évoque, quant à lui, une expérience malheureuse, en laquelle il croyait cependant beaucoup. « Je l’ai testée à la rentrée et 80 % du stock m’est resté sur les bras. »Le métier des maroquiniers est en train de muter, l’intuition de nos experts a été confirmée au fil des témoignages. Ce type de distribution de proximité est bousculé par l’arrivée de nouveaux acteurs, Internet y est sans doute pour quelque chose. mais le constat est quasiment le même quels que soient le commerce et son emplacement. Tous sont soumis au même contexte de crise. Ils doivent donc faire peau neuve, en se dirigeant vers une nouvelle offre, qui n’exclura pas certes les écueils, mais qui doit être adaptée à leur clientèle auparavant identifiée. Que le choix stratégique se porte sur des marques issues du moyen de gamme boudées jusqu’alors, ou sur de nouvelles propositions qui trouveront écho auprès de leur cible, sur une diversification produits ou au contraire sur une spécificité de niche, cette trésorerie, récemment retrouvée, peut être aussi synonyme de liberté ? Le tout étant d’agir… et sans trop tarder.

Karine Dessale et Lydia Christidis

Les achats petits prix dominent depuis septembreAu-delà des politiques commerciales menées par les uns ou les autres, force est de constater que les détaillants maroquiniers sont confrontés à un contexte difficile à leur échelle, qui les oblige à revoir leur copie. « Il faut qu’il y ait des promotions, sinon les gens n’achètent rien. Ce que nous vendons n’est pas indispensable, il faut être réaliste. » madame Rousselin épingle finalement avec émotion, ce que relaient les analyses prospectives du rapport publié par Xerfi pour l’horizon 2014 à ce sujet. « Les distributeurs évolue-ront dans un contexte macroéconomique particulièrement instable : croissance atone, crise du pouvoir d’achat, montée du chômage, inflation, concurrence d’internet, etc. Cette situation incitera les ménages à procéder à des arbitrages drastiques, globalement défavorables aux dépenses d’habil-lement-cuir (chaussures et maroquinerie), traditionnelles variables d’ajustement. » Notre enquête auprès des détaillants français révèle en ce sens un regain des ventes entrée de gamme et la remise au goût du jour des portants à l’extérieur de la boutique, pour attirer les clients. La Sellerie Wilson à Levallois (92), parle de « période morte depuis la rentrée. Et seuls les petits prix intéressent. » même si tous se plaignent d’une activité particulièrement ralentie, beaucoup préfèrent proposer des petites pièces de maroquinerie en entrée de gamme plutôt que d’élargir leur offre vers du bas de gamme et dans leur majorité, comme Le Hall du voyage à Saint-Quentin (02), ils déclarent ne pas « avoir d’attirance pour le produit très bon marché ».

De la nécessité d’adapter l’offre à sa clientèleLorsque le choix entre l’entrée et le haut de gamme devient la norme en maroquinerie dans la plupart des régions, le moyen de gamme peut rafler la mise sur certains emplace-ments. C’est ce que confirme une étude du Credoc « L’évo-lution géographique du commerce de détail », publiée en 2011 et toujours d’actualité. Adeline michard, qui a participé à sa rédaction, insiste sur l’argument de la proximité dans le succès des détaillants locaux. « L’entrée de gamme ne fonctionne pas à Thionville (57). La clientèle locale préfère le moyen et haut de gamme », précise madame Ferreira, responsable de la boutique multimarques Grosse et des sept adresses La bagagerie. « Le marché est très compliqué en ce moment et ceux qui vous disent le contraire mentent. D’ailleurs nos boutiques parisiennes en propre marchent très bien, parce que nous proposons des prix pour toutes les bourses, en moyen et haut de gamme, alors que chez d’autres, on ne trouve rien à moins de 500 euros. » Certains détaillants reprochent aux marques mode de moyenne gamme de ne pas engendrer des ventes assez stables. Ainsi un modèle peut se vendre, selon eux, sur une courte

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entretien

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Pouvez-vous nous présenter votre société ?

The Lifestyle Company, fondée en 1998, a pour mission le développement de marques internationales « lifestyle » (chaussures, textile et accessoires). La société agit comme une filiale externalisée sur le territoire français, en charge du développement commercial et marketing des marques qu’elle représente. Les départements — Vente, Service Client, Marketing, Logistique, Informatique et Finances — sont inté-grés et répartis sur plus de 1 500 m2, de showrooms privés à Paris (75009) et de bureaux à Bordeaux. Après Fred Perry, Barbour, Hunter, Ben Sherman, Ipanema, Rider Sandals, Grendha, nous sommes maintenant en charge de Man-hattan Portage.

Sur quels critères portez-vous votre choix de marques ?

Nous travaillons uniquement avec les plus iconiques. Celles qui sont structurées, ont une vision à moyen et long terme, qui disposent d’équipes de développement et d’un logo reconnaissable.

Manhattan Portage s’inscrit dans cette logique ?

Oui, tout à fait. Lancée en 1983, à Soho, Manhattan Portage a été rachetée en 2006 par l’une des cadres de la société, Su Hwei Lin, New-Yorkaise d’origine taïwanaise, qui y travaillait et lui a redonné son dynamisme. Manhattan Portage, ce sont : les coursiers new-yorkais, les années 80, les DJ’s, les

graffeurs, l’underground, le street art… Autant de références sur lesquelles surfer !

En 15 ans d’existence, avez-vous créé un réseau auprès des maroquiniers ?Nous avons plus de 2 500 points de vente sur le territoire français, mais, jusqu’à présent, notre volonté n’a pas été de développer cette distribution en particulier, car nous ne ven-dons pas de la bagagerie, mais des accessoires de mode.

Quelles sont les marques avec lesquelles vous sou-haitez pénétrer ce réseau de spécialistes ?Très honnêtement, ce n’est pas notre stratégie principale et nous les considérons plutôt, à ce jour, comme un canal de diffusion additionnel. Nos marques seront principalement

The Lifestyle Company a signé début 2013 un contrat de distribution exclusive, pour le marché français, avec le maroquinier américain Manhattan Portage.C+ accessoires a saisi cette occasion pour évoquer avec Mr Michel Roueau, le pdg, sa politique commerciale.

The Lifestyle Company 15 ans de « brand building »

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vendues dans un univers lié à la mode, sauf peut être Man-hattan Portage, et encore, nous constatons que nos meilleurs taux de sortie sont auprès de boutiques « branchées ».

Manhattan Portage était pourtant, à l’époque, dis-tribuée chez les maroquiniers ?Les informations dont je dispose me font vous répondre « pas forcément avec les succès espérés pour tout le monde ».

Etes-vous en train de nous dire que les maroquiniers ne sont pas branchés ?Malheureusement ils sont, pour certains d’entre eux, encore à l’image des chausseurs traditionnels : ils ont un peu raté le coche… Il existe néanmoins quelques boutiques qui ont su prendre le virage du modernisme et où l’on trouve des produits « lifestyle » plus haut de gamme comme Meïm, par exemple, qui a 2 magasins, l’un à So Ouest à Levallois et l’autre à Vincennes.

Quels sont les articles-phares de Manhattan Portage ?La gamme basique : le messenger bag, le sac DJ et le cycliste. Tous les deux ou trois mois, la marque béné-ficie d’un programme d’injection de collections avec de nouveaux tissus et d’autres imprimés. Nous gardons ces modèles de côté, pour les lancer en fonction des cycles de vente en France.

Pour combien de temps avez-vous signé ce contrat de distribution ?Tous les contrats que nous concluons sont à durée indétermi-née. Nous prenons des engagements de minima d’achats sur cinq ans, qui sont réactualisés régulièrement. Nous avons démarré une distribution à quasiment zéro. Aujourd’hui nous comptons 80 points de vente avec lesquels nous tra-vaillons sur la collection automne-hiver 13/14. La saison été comprend moins de pièces que l’hiver, qui bénéficie de la rentrée scolaire et représente les 2/3 des ventes. Nous esti-mons le potentiel de Manhattan Portage à 300, 350 points de vente sur le marché français. La marque fabrique plus d’un million de sacs au niveau mondial. Pour cette première collection, nous avons vendu 15 000 pièces.

Quels sont les prix publics pratiqués ?L’essentiel de la gamme se situe entre 70 et 120 €, mais peut monter jusqu’à 150 ou 200 € pour des collaborations uniques. La petite maroquinerie est plus un accessoire. Nous conseillons aux détaillants un coefficient de 2,5.

Comment fonctionnent vos représentants ?Nous en comptons une vingtaine à ce jour. Chacun est atta-ché à une marque et rayonne sur l’ensemble des canaux de distribution et à travers des showrooms organisés en région.

Quel est votre point de vue sur le commerce de détail ?Je crois beaucoup au commerce indépendant, car lui seul est encore capable de proposer une offre variée. Regardez comme il est extrêmement ennuyeux d’avoir l’impression de se retrouver toujours dans les mêmes endroits, où qu’on soit dans le monde. Je suis personnellement un ardent défenseur des détaillants multimarques avec lesquels nous faisons 83 % de notre chiffre d’affaires. Le métier d’un détaillant est d’être dynamique, de comprendre le produit, de se déplacer, d’aller dans les salons, d’être un dénicheur de tendances, de changer sa présentation, pour que le consommateur final puisse trouver un jour ceci ou un autre jour cela… Ce n’est pas facile et ce n’est pas donné à tout le monde, mais c’est tellement plus passionnant ! Je pense à Monsieur Michard, dont l’enseigne Ardilier vend de la chaussure et

de l’accessoire à Bordeaux et avec qui c’est un vrai plaisir de collaborer, d’échan-

ger… Dans la maroquinerie, cela devrait l’être d’autant plus, qu’il n’y a pas de problème de taille comme dans le prêt-à-porter

ou la chaussure. Le sac est un produit ludique. Il y a de la

place pour de belles boutiques de maroquinerie haut de gamme

accessible.

Vous ne croyez pas au produit moyen de gamme sur ce segment

de marché ?J’ai le sentiment que nous assistons à une « bipolarisa-

tion » de l’offre dans tous les domaines. Aujourd’hui, soit vous proposez des produits d’entrée de gamme pour les gens dont les moyens financiers sont limités, soit vous proposez des articles qui les font rêver. Les détaillants, qui sont restés dans le milieu de gamme — du coup avec une proposition trop chère pour les gens qui ne peuvent pas se l’offrir et pas assez aspirationnelle pour ceux qui ont la chance de disposer d’un budget plus important — souffrent.

Quid du e-commerce ?C’est tout sauf l’eldorado que certains détaillants ont pu ima-giner il y a 5 ou 6 ans. Beaucoup de sites sont en promotion permanente et contribuent à brouiller l’offre-produit. Les meil-leurs sont ceux qui ont réussi à s’éloigner de ces pratiques pour avoir une offre de qualité basée sur la nouveauté et la différentiation. Les pires sont ceux qui ont laissé faire. Nous souhaitons inscrire nos marques dans la pérennité. A ce jeu, les détaillants ont un rôle à jouer, mais je suis conscient qu’ils sont parfois un peu isolés.

Propos recueillis par Florence Julienne

exemple, qui a 2 magasins, l’un à So Ouest Michard, dont l’enseigne Ardilier vend de la chaussure et de l’accessoire à Bordeaux et avec qui c’est

un vrai plaisir de collaborer, d’échan-

de maroquinerie haut de gamme accessible.

Vous ne croyez pas au produit moyen de gamme sur ce segment

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internet

ralité de l’offre permet de répondre à toutes les attentes, à toutes les envies et aussi à tous les budgets ».Et Amazon.fr, comme un vrai magasin, pri-vilégie la nouveauté. « nous avons actuelle-ment plus de 544 000 références au sein de

la boutique bagages et nous avons à cœur d’offrir des nou-veautés à nos clients et de les satisfaire au mieux », souligne-t-il. En ligne, tout se fait en quelques clics et l’on peut trouver rapi-

dement le produit adapté à ses besoins, notamment en bagage. Il suffit de choisir par critères de poids, de taille, de couleur et par catégorie : valise cabine à roulettes, sac de voyage, sac à dos, besace, sacoche d’ordinateur…Autre atout, le guide d’achat disponible pour les catégories « valise » et « sac à dos » propose des informations et conseils sur les produits et leur utilisation ; il est ainsi possible de savoir si un bagage est autorisé en cabine. Les internautes appré-cient également l’avis des acheteurs, qui peuvent attribuer des notes et critiquer l’article. Pour le paiement, les clients bénéficient de la technologie d’achat en ligne et du savoir-faire Amazon, tels le paiement sécurisé, les recommandations personnalisées et l’achat rapide et facile grâce au système de commande 1-Click. Enfin, si la commande ne plaît pas ou ne correspond pas, Amazon propose un retour gratuit dans l’emballage d’ori-gine, dans les 30 jours suivant la date de livraison, pour un remboursement complet.

C’est un fait, Amazon cartonne ! D’ailleurs pour la deuxième a n n é e c o n s é c u -tive, le spécialiste d u e - c o m m e rc e occupe la première p lace du c lasse-ment des enseignes les plus attractives toutes catégo-ries confondues, suivi par Picard qui conserve sa deuxième place, qu’il doit cette année partager avec Yves Rocher (+1), selon le classement annuel d’OC&C. Le cabinet de consul-tants auditionne ainsi chaque année près de 30 000 personnes (dont 4 000 en France) pour mesurer l’attractivité de 661 enseignes de distribution (91 en France), en se basant sur des critères de prix, de qualité, de choix, de services…De quoi inquiéter les commerces physiques indépendants, qui font déjà face à la crise, quand ce n’est pas la météo qui s’en mêle. Car sur Amazon, on trouve maintenant de plus en plus de choses et même depuis juillet dernier du bagage et de la maroquinerie. Et la vitrine (virtuelle) est alléchante avec un choix d’articles qui annonce 3 400 cartables et sacs scolaires, 1 700 valises, 1 000 sacs de voyage et 4 700 sacs à dos pour les sports et loisirs. Parmi les marques emblé-matiques proposées figurent Samsonite, Kipling, Delsey, Tann’s, American Tourister ou encore Little marcel, Desigual… « A travers ce large choix, nous proposons les collections actuelles, donc en ce moment l’automne-hiver 2013, mais également des lignes permanentes ou reconduites, ainsi que d’autres, plus anciennes, à prix réduits, explique Gilles Raison, Directeur Chaussures & Sacs d’Amazon.fr. Cette plu-

Livres, DVD, produits hi-tech, maison et jardin, vêtements, chaussures… L’appétit de diversification du géant américain Amazon, lancé en 2000, semble ne pas connaître de limites. Et depuis cet été, le spécialiste du e-commerce s’est même doté d’une boutique Bagages. Comment fonctionne-t-elle ? Décryptage !

Amazon.fr, un nouvel acteur sur la maroquinerie et le bagage

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L’autre point fort du géant du e-commerce concerne la logistique. « Les articles de la boutique bagages vendus par Amazon.fr sont stockés au sein de nos centres logistiques. En France, nous en comptabilisons aujourd’hui quatre, situés à Saran (Loiret), Sevrey (Saône-et-Loire), montélimar (Drôme) et le dernier en date a ouvert en Septembre à Lauwin-Planque (nord-Pas-de-Calais). notre réseau permet l’expédition en France, en Europe mais aussi à l’international. Au total ce sont 200 pays qui sont desservis selon le choix de livraison opté par le client », détaille Gilles Raison.

Une marketplace au service des entrepreneursUne concurrence difficile pour les détaillants, qui peuvent cependant s’associer à ce business. « Ces derniers ont la possibilité de vendre leurs produits sur notre plate-forme Amazon marketplace, depuis la même page que les pro-duits neufs vendus par Amazon.fr, note le Directeur Chaus-sures & Sacs d’Amazon.fr. En permettant aux revendeurs tiers de commercer via notre site Internet, nous étendons ainsi de manière significative le catalogue mis à disposition de nos clients ».Un nouveau modèle qui pourrait permettre de trouver de nouveaux canaux de distribution et de nouveaux clients

pour développer son chiffre d’affaires ? De fait, un compte local autorise la gestion des commandes passées sur toutes les adresses d’Amazon en Europe (France, Allemagne, Espagne, Italie et Royaume-Uni). Pour une boutique, c’est l’opportunité de créer du trafic sur son e-shop et de multiplier ses ventes en ligne. Sans frais d’insertion, il faut compter un forfait mensuel fixe de 39 € HT et une commission par article vendu (à partir de 5 %).Autre atout, « Amazon propose aussi un service “expédié par Amazon”, habilitant les petites et moyennes entreprises, qui présentent des produits sur la plate-forme Amazon market-place, à accéder au traitement des commandes, au service client, aux offres spéciales de livraison et à la technologie du site Amazon.fr », ajoute Gilles Raison. Pour être bien rensei-gné, nous organisons même chaque année un “webinaire” pour les revendeurs, pour tout savoir sur l’international.mais, l’avenir n’est peut-être pas tout tracé pour les pure players ! Comme le confirme le deuxième baromètre de l’observatoire du ROPO (Fullsix), paru en juillet dernier, la tendance sur l’évolution des interactions entre commerce physique et ventes en ligne, poursuit son ascension (lire encadré ci-dessous). « Les boutiques qui résistent le mieux sont celles qui ont […] pensé leur stratégie digitale, pour à la fois profiter de la dynamique digitale, tout en pilotant une conversion intégrant le point de vente physique », conclut marco Tinelli, président de Fullsix. Plus facile à dire…Et difficile de lutter face à un tel mastodonte ! Quelles armes déployer quand le combat vous semble inégal et que vous ne pouvez vous associer à de telles stratégies commerciales, nous demanderez-vous ? Retrouvez vos valeurs premières ! Avant même de penser digital, créez toujours plus de lien, défendez votre sélection, renforcez votre accueil et affichez votre expertise… sur ces terrains-là, vous verrez, la concur-rence fait moins peur ! Céline vautard

L’avis d’un revendeurLe Tilbury maroquinerie, Monsieur Julien Gourbat, cinq boutiques (Limoges, Niort, Poitiers, Périgueux et Angoulême).

« Je travaille avec Ama-zon depuis 3 ans mais aussi avec le site Pixma-nia. Dès que je rentre de la marchandise, j’indexe rapidement tous les pro-duits grâce à un logiciel (photos et écriture des

descriptifs, prix…), à l’exception de quelques marques comme Lancaster ou montblanc qui nous demandent expressément de ne pas figurer. Les articles sont en ligne 24 à 48 heures après. La commission, prélevée sur chaque vente, est d’environ 15 %. J’ai d’ailleurs constaté que le panier moyen différait d’un site à l’autre. Le client dépense plus sur Pixmania que sur Amazon, car selon moi ce dernier a encore une image très liée à l’univers high-tech et aux livres électroniques. Pour nous, qui avons 5 boutiques, le fait de vendre sur ces deux sites n’est pas encore très rentable, mais le point positif c’est qu’ils apportent du trafic supplémen-taire sur notre propre e-shop (www.letilbury.fr), que nous avons lancé en 2011. Aujourd’hui, notre chiffre d’affaires sur le net équivaut quasiment à celui de notre point de vente physique de Limoges ».

Recherche Online et achat en boutique

• Près de 70 % des visiteurs d’une enseigne physique ont précédemment visité son site Web avant d’acheter, mais 78 % des acheteurs n’achètent qu’en magasin.

• Près de 43 % des visiteurs d’un site Web d’enseigne achètent dans cette enseigne dans les 3 mois, mais uniquement 7 % le feront en ligne, 36 % le faisant en magasin.

• Le taux de conversion d’un visiteur multicanal (c’est-à-dire qui fréquente la boutique physique et qui, à la fois, surfe sur son site) en acheteur est 20 % plus élevé que celui d’un visiteur monocanal (qui fréquente soit l’un soit l’autre). Plus concrètement, un visiteur de magasin d’une enseigne n’ayant pas visité le site Web convertit à 45 %, alors qu’un visiteur ayant aussi visité le site Web convertira à 54 %.

Source : baromètre de l’observatoire du ROPO

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étude

Le marché français du bagageJanvier - Août 2013

« On constate donc une croissance qui ralentit, puisqu’elle était de 9 % entre 2012 et 2011, et il est important de souligner qu’il se vend, en unité, plus de produit, mais un peu moins cher », nous explique Cécile Poulet, directrice du groupe business chez GfK Consummer Choices France. Le prix moyen, à fin décembre 2012, tout produit confondu, qui s’était redressé à + 4 €, passant de 39 à 43 €, n’a cependant pas évolué à fin août. Une étude à plus court terme, soit de mai à août, révèle que l’évolution entre 2012 et 2013 a progressé de 4,5 % en valeur et de 3,7 % en volume, signifiant ainsi que les actes d’achat ont été nettement plus importants sur le début de l’année.

Une croissance portée par deux produits

Prix moyen

Valeur Volume

Valises rigides 94 € + 15 % + 21,7 %

valises souples 55 € – 13 % – 17,5 %

Sacs de voyage 49 € – 6,6 % – 11,2 %

Sacs à dos 32 € – 7,7 % – 23,3 %

Produits accessoires pour tablettes

+ 68 %

Les spécialistes Bagages hors circuitOn devine alors aisément l’incidence des ventes de produits accessoires pour tablettes sur les revendeurs, compte tenu du fait qu’ils ne sont pas diffusés dans les mêmes réseaux. « Depuis le début de l’année, les 2 voire 3 produits-phares sont destinés aux tablettes » insiste Cécile Poulet.Ainsi, dans le marché global détail, ce sont les spécialistes informatiques, électroménagers (Fnac, Darty…) qui prennent du poids, soit 28 % des achats valeur (25 % l’an dernier), au détriment des trois autres circuits de distribution, qui

connaissent une baisse : les grands magasins (13 % valeur), les hypers et les spécialistes bagages, qui perdent 2 points, passant de 28,5 % à 26,5 %.« Le bagage rigide, ayant connu moins d’innovations sur 2012, reste malgré tout un beau relais de croissance pour les détaillants spécialistes », juge notre experte marketing, puisqu’il représente 42 % de leur activité globale de janvier à août (44 % de mai à août). Ce segment atteint 62 % dans les grands magasins. mais force est de reconnaître que les maroquiniers ne sont pas concernés par le vent très porteur qui souffle sur les produits high-tech, car comme signalé : « sans vendre le produit de base, difficile de vendre les accessoires ».

Le marché du bagage en France a généré en 2011, hors internet, 371 millions d’euros et 404 millions d’euros en 2012. Sur les 8 premiers mois de l’année 2013, ce chiffre s’élève à 281 millions d’euros en valeur (soit + 5,6 % par rapport à la même période 2012) pour 6,6 millions d’unités vendues (+ 6,6 %).

A propos du groupe GfKL’entité, GfK Consumer Choices, membre du groupe GfK et société internationale de référence dans la mesure de la consommation des biens durables à travers le monde, fait le point sur le marché des bagages en France à partir de son panel de distributeurs. GfK est l’un des instituts de recherches marketing les plus importants au monde. 12 000 experts GfK travaillent sur une nouvelle compréhension de la façon dont les gens vivent, pensent et achètent au

quotidien, sur plus de 100 marchés. GfK innove constamment pour utiliser les technologies les plus récentes et les méthodologies les plus intelligentes pour offrir à ses clients la meilleure connaissance des personnes les plus importantes au monde : leurs clients. En 2011, GfK a réalisé un chiffre d’affaires de 1,37 milliard d’euros. Pour en savoir plus, visitez le site Internet http://www.gfk.com

Le bagage Répartition du CA par catégorie de produits

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baromètreQuatre collections par an, est-ce envisageable ?

Comme en prêt-à-porter, de plus en plus de marques de maroquinerie adoptent le rythme des quatre collections par an au lieu des deux grandes annuelles. Si de nombreux détaillants s’y mettent doucement et y trouvent plus de souplesse, d’autres pensent que la période ne s’y prête pas. C+ accessoires a recueilli vos commentaires.

Gauthier MaroquinerieM. Philippe Gauthier, Blois (41)

« Par rapport au contexte actuel, je préfère me concentrer sur deux collections par an. Je trouve qu’avec quatre collec-tions par an, on entre dans un autre type de maroquinerie, une autre profession. Je veux dire par là qu’on est davantage dans du made in China. En ce qui nous concerne, je privi-légie la qualité et l’intemporel. D’autant qu’on sait qu’une consommatrice française n’achète en moyenne que deux sacs par an, à l’inverse de l’Italienne qui en achète quatre ! Du coup, j’ai choisi de miser sur des marques comme Lancel ou Longchamp, qui sont des porte-drapeaux de la maroquinerie française. Et qui proposent quand même, en cours de saison, une ou deux lignes additionnelles. Pour moi,

l’avenir passe par le service et la qualité et je ne vois pas des maisons comme Lancel multiplier les collections, car cela serait au détriment de leurs fabrications. Cela marche peut-être pour des produits plus mode et les grandes enseignes nationales, mais pour quelle qualité ? Généraliser quatre collections en maroquinerie, je n’y crois pas. C’est comme pour la chaussure, il y a des impératifs de production. Je préfère miser sur la rareté. »

Margène MaroquinerieM. Thierry Pons, Marseille (13)

« Je suis pour ce type d’initiatives ! Même si tous les four-nisseurs ne sont pas sur quatre collections par an, certains proposent depuis un moment des nouveautés tous les trois

Gauthier Maroquinerie

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Cher lecteur,

Une fois n’est pas coutume, et avant qu’il ne soit trop tard, nous avons décidé, au nom de la Fédération Nationale de la Presse d’information Spécialisée, qui rassemble plus de 1 300 titres, de vous alerter sur les menaces qui pèsent sur l’avenir de votre presse.

Au nom d’une rigueur budgétaire dont nul ne conteste la nécessité, des mesures discriminatoires lourdes de conséquences risquent de vous priver très prochainement de l’accès à la connaissance qui vous est indispensable dans l’exercice de votre profession.

Parallèlement et de façon unilatérale, le Gouvernement privilégie la presse qualifiée « d’information politique et générale », notion abusive car discriminatoire, qui permet le développement à moindre coût de publications et de marques parfois bien éloignées de la participation de ces titres à l’expression du pluralisme et du débat démocratique, dont on prétend à tort qu’elle serait seule porteuse.

Votre presse en péril

Au mépris du droit du citoyen d’accéder à la transmission du savoir, aux découvertes scientifiques et technologiques, au moyen souvent unique de formation permanente pour nombre d’entre vous, la presse professionnelle voit son avenir compromis par des considérations comptables à courte vue.

Cher lecteur, vos élus sont vos décideurs en matière d’utilisation de vos impôts : à vous de leur faire valoir combien vos préoccupations rejoignent les nôtres. Oui, nous participons à part entière au débat démocratique. L’accès à l’innovation et au savoir sont des conditions essentielles de l’exercice du droit inaliénable

de l’expression politique.

Face à la tentation de l’indifférence et de l’abstentionnisme, face à la montée de l’extrémisme et du refus des institutions, face à la lente désespérance qui gangrène notre société, notre presse est un rempart irremplaçable pour préserver ce lien social aujourd’hui

bien distendu.

Encore faut-il que nous ne soyons pas condamnés à disparaître au nom d’impératifs budgétaires discriminatoires et mortifères.

Hausses vertigineuses des tarifs postaux en 2014 et 2015 (+12% et +10%), renvoi aux calendes grecques de la TVA réduite sur l’information numérique, volonté délibérée de privilégier les formes de diffusion auxquelles la presse spécialisée et professionnelle ne peut avoir recours, autant de menaces qui mettent en péril l’avenir de la plupart des publications qui font partie de votre métier.

Lydia ChristidisDirectrice de la publicationet de la rédaction

N’en déplaise à certains, il ne nous est pas interdit de parler politique, cette noble activité que l’on voudrait réserver arbitrairement à une minorité de titres bénéficiaires de la quasi-totalité de l’argent public, le vôtre, le nôtre, dont nous aurons la décence de ne pas vous révéler les montants qui effraient jusqu’aux magistrats de la Cour des Comptes.

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sûr, quatre collections cela représenterait sûrement moins de poids sur le stock mais, compte tenu de ma clientèle, je n’ai pas besoin de plus actuellement. En outre, je suis quelqu’un de très sédentaire et cela m’ennuierait de faire un déplacement pour chaque fournisseur à chaque nouvelle collection. Ce choix s’explique par la connaissance que j’ai de ma clientèle. Je ne cours pas après la nouveauté car les demandes de celle-ci restent classiques. Dans mon magasin, les tendances arrivent parfois un an après leur sortie dans les magazines, bien que nous soyons à Paris. Deux ou quatre collections par an, c’est d’abord savoir clairement à qui l’on s’adresse, pour ne pas faire de dépenses inutiles. »

La TannerieMadame Fabienne Dumont, Soissons (02)

« J’aimerais que les quatre collections par an se généralisent. Je travaille notamment ainsi avec Lollipops. Lancaster l’a aussi pratiqué pendant un moment, avec des précollec-tions, mais ils ont arrêté. Avec ce rythme, les fournisseurs proposent moins de modèles, mais cela permet d’ajuster les commandes en fonction de nos stocks et de notre trésore-rie. Et puis, cela divise les quantités au moment des achats. Ce système a aussi l’avantage d’animer plus le magasin et nous permet de proposer davantage de nouveautés aux clientes, qui sont tellement sollicitées. Enfin, pour la rotation des stocks c’est plutôt sympa. Par exemple, chez Lollipops, le représentant passe 4 fois dans l’année et cela m’apporte « un plus » : ainsi je suis informée et je peux annoncer à mes clientes, à l’avance, les nouveautés. Il faut juste bien mémo-riser ce que l’on commande mais, au final, cela ne fait pas plus de travail. »

Maroquinerie Sandraz Madame Geneviève Lehmann à Cluses (74)

« Je ne suis pas favorable à la solution de quatre collections par an, à moins que le fournisseur s’engage à reprendre les invendus de la petite saison précédente. Pour autant, je travaille déjà avec des marques qui fonctionnent sur ce rythme : Eastpak, Kipling, Fossil. Mais je préfère rester sur deux collections par an. J’avoue cependant que, sur la base de quatre collections, le renouveau de style et de couleurs est intéressant. Mais où, quand et comment ferons-nous notre mise à jour ? Il y a déjà les salons nationaux et internationaux, qui ont lieu principalement en septembre et en mars. A ce sujet, pour la maroquinerie, je trouve que le salon de juillet à Paris n’est pas positionné à une bonne date… Pour reve-nir aux quatre collections par an, il me semble difficile de visionner et prévoir les achats pour deux nouvelles périodes. Pour cela, il faut que le fournisseur soit structuré, afin de nous dire le produit livrable par exemple en janvier et celui livrable en avril. Autre crainte, si nous commercialisons les articles vendus sur le e-shop de nos fournisseurs, le consommateur risque de nous demander le produit que nous n’aurons pas en stock ! Au final, cela nous demande une tout autre gestion des stocks et des achats, à savoir achats de dernière minute sur stock fournisseur en fonction de leur approvisionnement.

ou quatre mois. Par contre, il ne faut pas que le délai soit trop espacé entre le moment de la commande et la livraison, sinon on perd en réactivité. Le but, avec cette accélération de rythme, est de pouvoir répondre aux aléas climatiques, à nos soucis économiques… Si le système est trop figé, il n’a aucun intérêt. Aux fournisseurs, donc, d’être très réactifs. Tous doivent s’assurer correctement de leur fabrication et du sérieux de leurs livraisons. Il importe, pour nous les com-merçants, d’avoir toute la ligne et tous les coloris d’un coup !Côté trésorerie, c’est aussi un avantage. Aujourd’hui, il me semble irréalisable, voire utopique, d’appliquer la nouvelle réglementation qui demande le paiement à 45 jours à compter de la date d’émission de la facture. Il devient de plus en plus difficile de payer 15 000 à 20 000 euros par fournisseur. Du coup, l’avantage, si les quatre collections se généralisent, c’est de pouvoir échelonner sa trésorerie. Pour autant, il faut que le relationnel reste aussi au cœur des préoccupations des marques. Certaines ont “trop la grosse tête” et nous obligent systématiquement à nous déplacer. Or, il me semble que la relation à son client est l’un des fondamentaux pour un fournisseur. Oublier cela est à leur détriment, car ce sont nous, détaillants, qui sommes prescripteurs. Pour conclure, je dirais que notre métier a beaucoup évolué et qu’il va encore continuer de bouger. Nous assistons en boutique au même phénomène qu’en téléphonie : les produits deviennent très vite obsolètes. C’est aussi le cas en bagagerie où, 2 ans après sa sortie, une valise n’existe plus en réassort, quand la ligne n’a pas purement et simplement été arrêtée. Pour réagir à tout cela, nous avons refait notre boutique, il y a quelques saisons, en nous redé-finissant comme une maroquinerie concept et en lançant notre site Internet où nos clients retrouvent tous nos choix de collections. La réactivité passe aussi par là ! »

Maroquinerie JordanMadame Céline Biglione, Thonon-les-Bains (74)

« Je travaille déjà avec Michael Kors, qui propose quatre collections par an. C’est la seule marque avec laquelle je m’approvisionne ainsi sur nos quatre magasins, qui vendent aussi Longchamp, Guess, Lancaster, Sonia Rykiel, Lupo, Hexagona… Pour nous, il faut que le fournisseur en vaille la peine, car c’est bien d’avoir plus de nouveautés, mais c’est aussi plus de déplacements. En effet, il nous faut aller quatre fois par an au showroom Michael Kors qui se trouve à Paris. Or, je trouve qu’il y a de moins en moins de représentants et il ne faudrait pas que cela nous oblige à prendre trop souvent la route. Car c’est au détriment de notre présence en maga-sin, sans oublier les dates des salons. Avec quatre collections par an, nous devons également veiller à ne pas trop acheter. Or, nous avons tendance à privilégier les classiques et cela peut vite faire des doublons en boutique. Au contraire, nous devons vraiment nous axer sur la nouveauté. »

La Maroquinerie ParisienneMonsieur Thierry Desaveines, Paris (9e)

« Deux collections par an me suffisent amplement. Bien

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entretien avec Fossil à ce sujet, mais je n’ai pas donné suite. Pour l’heure, il est déjà tellement difficile d’écouler les stocks d’une saison à l’autre. Bien sûr, je pense que c’est important d’avoir de la nouveauté et de sortir du lot. Les fournisseurs avec lesquels je travaille le font très bien (Arthur & Aston, Lancaster, Fuchsia, Texier, Desigual…) et je prends souvent des réassorts avec certains. Pour ma part, je ne pense pas que le dynamisme d’une boutique passe par l’évolution à quatre collections. »

L2D MaroquinerieMadame Virginie Zhou, Enghien-Les-Bains (95)

« J’ai repris la boutique il y a tout juste un an et je prends mes marques, même si j’étais déjà dans la profession. Je ne suis pas encore trop habituée au fonction-nement des fournisseurs qui sont sur quatre collections par an, mais je travaille avec Michael Kors, qui est sur ce rythme. C’est une marque qui marche très fort, du coup je m’adapte. Pour autant, je pense qu’en amont, ce type de four-nisseur achète directement des modèles, alors que de vrais maro-quiniers comme Lancel sont sur de la véritable création de produits. On n’est donc pas sur le même type de maroquinerie. Dans le contexte économique actuel, le

passage de deux à quatre collections pour l’ensemble de la profession n’est pas près de se faire tout de suite, à mon avis. »

Maroquinerie FlamandMonsieur Christophe Flamand, Briançon (05)

« Quatre collections par an ? Je n’en ai pratiquement pas entendu parler… Les marques, auprès desquelles je me four-nis deux fois par an, me proposent déjà des nouveautés au fil des saisons. Pour autant, cela peut-être intéressant mais je crois que tout dépend de la région où l’on se trouve et de son type de clientèle. Ici, à Briançon, nous sommes dans la montagne. Du coup, les saisons sont très marquées et il n’y a presque pas d’intersaison. Aussi, je ne crois pas que ce nouveau rythme soit adapté à nos clients. Par contre, en tant que détaillant, cela peut être avantageux pour la trésorerie en permettant de moins dépenser d’un coup. »

Propos recueillis par Céline vautard

Tout cela est-il compatible avec l’import en provenance d’Asie ? »

Cosset MaroquinerieMadame Jocelyne Cosset, Le Blanc (36)

« Je suis à l’âge de la retraite et mon magasin est en vente, mais, pour ma part, je n’aurais pas envie d’accueillir quatre collections de maroquinerie par an. Deux collections, c’est déjà bien suffisant et cela me convient parfaitement. C’est déjà assez compliqué à gérer et cela ne correspondrait plus à ma façon de travailler ! »

Maroquinerie SélectionMadame Françoise Godefroy, Angers (49)

« La boutique fonctionne sur le rythme des deux collections par an. Non que je sois contre le fait de pas-ser à quatre, mais je trouve que cela ne s’applique pas au secteur de la maroquinerie. C’est très bien pour des produits de mode et le secteur du prêt-à-porter, mais pour un sac ? Il faut que ce changement réponde à de vrais besoins. Bien sûr, si cela se généralisait, je suivrais le mouvement, mais je ne souhaite pas que ce soit une occasion pour les fournisseurs d’engorger nos boutiques avec trop de nouveautés. Je travaille avec Longchamp, Armani, Patrick Blanc, Arthur & Aston, Liu Jo… et c’est déjà beaucoup de travail. Sans compter que je me déplace tous les mois à Paris pour voir les tendances et qu’il y a aussi les salons… Il ne faudrait pas que cela nous prenne plus de temps. Toutes ces histoires de précollections, c’est bien pour l’univers de la mode, la maroquinerie, c’est un autre métier ! »

Maroquinerie NuryM. Joël Nury, Bourg-en-Bresse (01)

« Pour l’instant, j’évite les quatre collections par an. Pour la simple et bonne raison que les fournisseurs, qui les pratiquent, ne se déplacent pas. Multipliez le nombre de marques avec quatre collections à voir par an, vous imaginez le nombre de rendez-vous et de déplacements que cela représente ? Non vraiment ce n’est pas gérable. Et puis, actuellement, ce rythme me semble difficile, car nous ne vendons déjà pas tous nos stocks chaque saison. Sans compter que ces commandes sont passées un an à l’avance ! Bref, entre deux collections, les six mois passent déjà tellement vite. »

Point MMadame Christine Sagot, Quimper (29)

« Je suis plutôt en train de freiner les dépenses, compte tenu du contexte actuel. On fait tous des choix et, en ce qui me concerne, cela me semblerait dur de gérer quatre collections par an. Lollipops me l’avait proposé et j’ai eu un

Margène Maroquinerie

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ÉTÉ 2014

MAROQUINERIEPages réalisées par Lydia Christidis

Knirps

Kothaï

David Jones

Pages réalisées par Lydia Christidis

Fuchsia

Davidt’s

50 C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

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Jean-Charles de Castelbajac

Manufacture des Rigoles

Thomasine

Nica

Cerise & Louis

Picard

51C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

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52 C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Ugo Santini

David William

Léon Flam

Picard

Tru Virtu

Largo

Faguo

Fossil

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53C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

business

Sabatier

Knomo

Kate Lee

Roncato

Davidt’s

Koryom

Tumi

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54 C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Furla

Tumi

C-Oui

Jérôme Dreyfuss

graphique

Tumi

Delsey

Emanuel Ungaro

Guy de Jean

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55C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Sonia Rykiel

Fiorelli

Alexander McQueen

Coralie de Seynes Barbara Rihl

Kipling

Barbara RihlCoralie de Seynes

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56 C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Delsey

Travelite

Roncato

Tumi

Mandarina Duck

Cabinzero

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57C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Samsonite

Rimowa

Davidt’s

Tommy Hilfiger

bagages

Davidt’s

Tommy Hilfiger

Samsonite

Rimowa

Tommy HilfigerTommy Hilfiger

K-way

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58 C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

hommehomme

David William

Hedgren

Léon Flam

Delsey

Chabrand

Bleu de Chauffe

Ugo Santini

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59C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Amboise

La Manuf

Agnès B

Fossil

Jean Louis Fourès

Sabatier

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60 C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Mac Douglas

cabas

David Jones

Cerise & Louis

Fossil

Michael Kors

Longchamp

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61C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Fuchsia

Giambattista Valli

Sabatier

Nicole de Rivals

Christian Lacroix

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62 C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

lifestyle

Kothaï

David & Goliath

Cerise & Louis

K-way

Kipling

Napapijri

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63C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Dakine

La Cartablière Puma

Esprit

Hedgren

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64 C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Kate Lee

Jean-Louis Fourès

La Bagagerie

Patrick BlancMichael Kors

Sabatier

Koryom

Barbara Rihl

mini maro

Mamet Maroquinier

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65C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Fossil

Paule Ka

Fuchsia

Antoinette Ameska

Ögon Designs

Sonia Rykiel

Gretchen

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66 C+ ACCESSOIRES – nOvEmbRE 2013/n° 157

pour interpeller le passant », rappelle Alexandre Rostaing, responsable du planning stratégique au sein de l’agence Carlin. Pour bien comprendre comment « attirer » le regard, l’expert compare alors une vitrine à un magazine, qui doit avoir un visuel ou un titre-phare. « Grâce à lui, le passant est accroché, voire surpris. Il doit être interpellé à 20 mètres en 1 seconde », explique-t-il. Puis vient le sous-titre : « Le passant se rapproche alors de la vitrine et celle-ci à 5 secondes pour le séduire à une distance de 5 mètres ». Enfin, on entre dans le corps du texte. « A un mètre de distance des produits, la boutique a 15 secondes pour convaincre par son design, son offre et ses prix. »

Maroquinerie : miser sur la créativitéL’accessoire est devenu un produit vestimentaire à part entière pour lesquels la cliente est capable de mettre le prix, encore faut-il que celui-ci soit valorisé pour qu’il attire

A première vue, cela paraît simple de faire une vitrine maro-quinerie. Pourtant, ne vous y fiez pas, il semble que la France connaisse un grand retard sur ce secteur. S’il y a des règles à respecter et des conseils à suivre pour capter le regard, ensuite tout n’est pas qu’une affaire de goût. « Par rapport aux pays anglo-saxons, le secteur de l’accessoire en France reste archaïque en termes de merchandising, note barbara Sensey, consultante formatrice en merchandising et conseil en retail. Contrairement au prêt-à-porter, il y a tout à faire, c’est un gros sujet de sensibilisation et beaucoup font encore trop souvent cet exercice au feeling. »

De fait, le merchandising ce n’est pas que de l’image, c’est aussi et surtout du chiffre d’affaires. « Les deux marchent ensemble et l’un ne va pas s’en l’autre », assure barbara Sensey. Car à moins d’être une enseigne prestigieuse qui n’a pas besoin d’attirer le client, pour tout indépendant, la vente est un combat de tous les instants.

« Il est important de rappeler qu’une vitrine a trois secondes

Média à part entière, la vitrine est le premier vecteur de communication d’un point de vente. Pour les détaillants indépendants, qui ne bénéficient pas de la notoriétéd’une enseigne nationale, c’est un élément vital à ne pas négliger. Suivez les conseils de professionnels.

mettre en scène la maroquinerie et le bagage

merchandising

PourchetDelsey

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Hedgren

l’œil. « L’inspiration et la recherche sont primordiales à l’éla-boration d’une vitrine », confie Gérard boudry, responsable de l’enseigne Florence à Saint-Omer (62), qui compte éga-lement deux autres points de vente sur la région. Celui-ci s’informe en lisant la presse mode et décoration, en visitant des salons professionnels, mais aussi en regardant d’autres vitrines. « Après il faut composer avec tous ces éléments, car nous ne sommes pas à Paris et notre but est de satisfaire une clientèle large, souligne-t-il. Il faut savoir surprendre tout en restant classique et proposer différents prix. »En travaillant une seule marque par vitrine, le commerçant s’assure de la cohérence du style. « A nous d’être malins et débrouillards, car la concurrence ne vient pas que de notre secteur, poursuit celui-ci. Une cliente peut nous “zapper” pour un parfum ou un vêtement, à nous de conclure la vente. »Et pour s’en assurer, la boutique Florence de Saint-Omer ne

manque pas d’idées. Ainsi, pour sa dernière vitrine, elle a

choisi de jouer une ambiance à l’Américaine en mettant à

l’honneur les lignes du créateur US michael Kors. Côté travaux

pratiques, des posters très colorés de taxis jaunes new-yorkais

et de gratte-ciel ont été suspendus en fond. De quoi faire res-

sortir les lignes de sacs. « Celles-ci sont posées sur de simples

pieds métalliques, détaille Gérard boudry. Je les ai alignées

par groupes de trois (un groupe de sacs noirs, un autre avec

les imprimés panthère et un dernier privilégiant le coloris

gold) et placées à des hauteurs différentes, tout en laissant

des respirations entre les trios. J’ai aussi noué quelques fou-

lards colorés Christian Lacroix à des anses de sacs. »

Chez Pourchet, la boutique de la place des vosges, à Paris,

mise quant à elle sur des vitrines vivantes et dynamiques, en

faisant également attention à ne pas mettre uniquement des

produits chers en vitrine. « notre point de départ est toujours

une nouvelle ligne de sacs, à laquelle nous associons un thème

couleur, une matière ou un motif », explique bruno metge,

Le bagage un volume à ne pas négliger

Certes une valise n’est pas l’article le plus glamour d’une boutique. Compte tenu des revenus qu’elle génère, elle doit cependant être particulièrement chouchoutée ! « Cette année, ce type d’articles a beaucoup moins souffert que le marché de la maro-quinerie en général », note Gérard boudry de la bou-tique Florence de Saint-Omer. Qui reconnaît tout de même que « c’est avant tout un achat raisonné plus qu’un coup de foudre ».

« Si les Français ont rogné leurs dépenses, leurs congés gardent de l’importance et leur proposer des vitrines adaptées, c’est conquérir de nouveaux clients », sou-ligne de son côté barbara Sensey. Pour cette experte merchandising, la taille du bagage ne doit pas être vue comme une contrainte. Il faut au contraire mettre en avant le côté fonctionnel, la couleur et les matières. A vous les pyramides de valises colorées, les mises en scène façon tapis d’aéroport, à accessoiriser de petite maroquinerie, de 1 ou 2 sacs, voire de parapluies… « Attention aussi à ne pas “faire masse”, il faut garder le côté haut de gamme du bagage vendu en boutique », note barbara Sensey.

« même si 75 % des consommateurs consultent le web pour acquérir des bagages, ils viennent ensuite faire l’achat en boutique, car ils aiment toucher et tester le produit », note Florence Ferreira, global trade marke-ting manager chez Delsey. « Du coup, nous répétons souvent aux détaillants qu’il est important d’interpeller le chaland, que la vitrine est le point d’impact avec les consommateurs. »

Pour cela, elle nous confie quelques grands principes à appliquer :➜ mettre peu de produits en vitrine, less is more (peu, c’est mieux).➜ Travailler sur trois plans : un fond-décor, puis les articles les plus volumineux et enfin d’autres plus petits devant ou un objet de décoration.➜ Privilégier une disposition en mode pyramidale. Cette lecture fonctionne bien au niveau de l’œil.➜ Opter pour un ou deux thèmes de couleurs par vitrine, pas plus (regardez pour cela le catalogue des marques qui savent associer les couleurs, suivez la mode).➜ mettre en avant une qualité du bagage, comme la légèreté qui a un impact fort sur le consommateur. Pour cela : suspendez une valise, jouez avec des bal-lons gonflables, des plumes…➜ Enfin, privilégiez les petites tailles de bagage en priorité, c’est plus esthétique.

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Détaillants, cette rubrique est aussi la vôtre !Vous rencontrez un problème en rapport avec le merchan-dising et l’agencement de votre boutique ? Envoyez-nous votre question sur :[email protected] - Objet : Merchandising

responsable réseau et merchandising de la griffe. Pour exemple, l’avant-dernière vitrine sur le thème industriel, dont le fond-décor se composait de grandes photos d’engre-nages mécaniques. Pourchet y avait placé une ligne haut de gamme très travaillée et l’avait accessoirisée d’une vieille pendule chinée sur le net, d’éléments de décoration imitant des engrenages en métal et d’un ancien appareil photo à soufflet. « Le fait d’avoir peu de budget développe la créativité et n’est pas un frein, commente bruno metge. Je fais les brocantes, les annonces du bon Coin sur le net et je me fais même prêter des objets par des amis. Pour ma part, je trouve les vitrines des boutiques indépendantes bien plus intéressantes que celles de grandes enseignes qui sont toutes très standardisées ! »« Enfin, il est important de travailler par plan et surtout de ne pas en mettre de trop, ajoute de son côté barbara Sensey, qui réalise notamment les vitrines de la boutique parisienne Hedgren. Le travail en masse fait baisser le prix des produits et peut dévaloriser l’offre. Or le client aime la rareté. Le but d’une vitrine est de mettre en avant les produits phares, afin de les écouler rapidement et d’assurer une meilleure rotation des stocks. » Céline vautard

Côté pratique, suivez ces quelques conseils pour mettre en valeur vos produits-phares :

➜ Placez-les plutôt à droite (côté passant).Le regard du chaland se pose d’abord sur le centre de la vitrine puis part sur la droite.

➜ Insistez sur les contrastes de couleurs.Attention, ne mettez pas plus de trois couleurs différentes pour l’ensemble de la composition. Les couleurs fortes ou chaudes, comme le rouge, ont tendance à restreindre l’es-pace. Les couleurs froides ainsi que les tons pastel donnent une impression d’espace et d’agrandissement de la vitrine.

➜ Groupez les produits, travaillez par chiffres impairs.

➜ Posez moins de produits mais pensez à les changer plus souvent.

➜ Attention aussi à ne pas tous les aligner sur une même hauteur.Cela casse une dynamique. Appliquez donc la règle du triangle ! (voir schéma ci-contre)

➜ Enfin, veillez à la propreté de la vitrine.Car c’est l’image que vous allez renvoyer à vos clients. Regardez-la avec un œil extérieur !

(Source : fiche outil SmR Consulting)

La règle du triangle d’or pour que votre vitrine ait plus d’impact

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tendances maroquinerie

Cinq histoires de mode

Gant craquelé

Sac cuir et métal

Sac trapèze

Sac à dos doudou

IcelandReflet d’un monde en cours de numérisation effrénée, la géométrie explose et ouvre la voie à la quatrième dimension. Entre ergonomie futuriste et

sophistication cybernétique, des articulations expérimentales redessinent le corps et anticipent le mouvement. Les reflets chromés ou miroitants vibrent d’éclats lumineux sur des cuirs lisses ou au contraire facettés, lacérés. Saisis sur le vif, les effets cinétiques, fissures et craquelures prennent vie et se mettent en mouvement.

Ambiance Couleurs Ombres et lumières. Une gamme froide et minérale pour des coloris de carrosserie anodisée.

Les reflets changeants s’articulent autour d’un noir mat et d’un gris fumé.

Tendre minimalismeLa simplicité des formes et la beauté des matières premières, quasi sans transformation, soulignent le charme discret de la fonction pure. moulés, pliés, emboutis, cuirs souples, peaux retournées et feutres se façonnent sans fermetures visibles. Source d’apaisement, cette nouvelle sobriété élémentaire se veut rassurante, attendrissante, voire maternante, et fait évoluer le minimalisme vers une expression plus chaleureuse. Sous l’influence du slow design, se dessine calmement et sagement une esthétique de l’anti-standardisation.

Ambiance Couleurs Calme et colorée, une gamme en équilibre. Tendres pastels et neutres intemporels.

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Pages réalisées avec le concours de Bureau de Style

ChimèresL’envolée lyrique fait figure d’esquive idéale à un quotidien en manque de fantaisie et prend la forme d’un conte fantasmago-rique, enchanté et baroque. bijoux, dentelles, marqueterie et mosaïque se déclinent sur le mode excessif, de concert avec des fourrures hirsutes, des serpents et panthères imaginaires. Ce voyage, mi-grunge mi-gothique, au pays des fées et des sorcières prélève sur son passage l’héritage riche et ornemental des Highlands d’Ecosse, les fastes de byzance et les ors de la Russie des romances.

Ambiance Couleurs Capiteuses et profondes. Couleurs de gemmes, de tissus lourds et plombants. Or patiné, émeraude, lapis transparent, blanc lumineux.

Urban in progressRetour à la réalité, au monde comme il va, sans fard, mais non sans une dose de pensée positiviste. Le chantier est vaste, et ici, il faut s’équiper, se sangler, se parer de camouflage anti-anonymat pour affronter la jungle urbaine, battre le rappel et changer le cours des choses. Les formes utilitaires dominent. Gros godillots, sacs et sacoches de métiers affichent une robustesse à toute

épreuve. Le monde industriel fournit les armes de l’urban warrior moderne et la couleur libère les énergies.

Ambiance Couleurs Couleurs franches. Couleurs des chantiers dans la cité. Couleurs de la nature

High societybrouillage des lignes, entre la nuit et le jour, l’ivresse et la sobriété. Dans la peau d’une star de Hollywood échouée sur les rives de Las vegas. Parés de strass, satins, jacquards all-over et de multiples peaux de bêtes, les accessoires glissent sur le fil de l’érotisme, entre grâce désabusée et glamour rétro, dans un jeu subtil de lâcher prise et de retenue. Les codes de l’éternel féminin et masculin semblent se disloquer dans cet univers décadent et solitaire comme un tableau de Hopper.

Ambiance Couleurs Le rouge incontournable. vert et or animent le noir et le marine foncé. Taupe et cuir soulignent l’élégance hors du temps.

Trousse reliefée

Sac multipoches

Ceinture cartouchière

Croquis droits réservés ®

Ce voyage, mi-grunge mi-gothique, au pays des fées et des sorcières prélève sur son passage l’héritage riche et ornemental des Highlands

Gros godillots, sacs et sacoches de métiers affichent une robustesse à toute épreuve. Le monde industriel fournit les armes de l’urban warrior moderne

lâcher prise et de retenue. Les codes de l’éternel féminin et masculin

Sac plombier

Trapèze imprimé

Minaudière bijou

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Cuir à Paris

Les hits de la saisonSynonyme de luxe et signe de prudence, le classique demeure la demande première des visiteurs dans toutes les catégories de peaux. Pour l’agneau, le plongé « avec une belle main, pas trop fini », comme le définit Jean-Charles Duchêne de la mégisserie Alric, reste en tête du palmarès ovin. « Les clients se recentrent sur des classiques exprimant pleinement la beauté du cuir » renchérit Philippe Joucla de la mégisserie Lauret. Complètement intégrés à la garde-robe d’aujourd’hui, les doubles-faces remportent encore tous les suffrages au mépris de toute considération climatique. Reconnue pour son grain caractéristique, la chèvre s’apprécie elle aussi au plus près de son état naturel. Toutefois, comme le remarque le responsable d’Averpeaux,

Abip by Russo Cassandrino

Legnotan

Conceria Anaconda

Motta Alfredo

tendances cuir

« on finit quand même par lui ajouter une couverture pro-tectrice pour lui assurer une certaine résistance ». veau et bovin se dégustent également sans artifice, laissant admirer leur fleur délicate sur les chaussures et sacs qu’ils parent. C’est finalement dans leurs versions poilues qu’ils s’offrent le plus de fantaisie, tachetés fauve chez Liderkoll ou imprimés camouflage chez Dias Ruivo. Du côté des peaux précieuses, le croco suscite toujours plus de demandes. mais, référence incontestée du luxe, il peut finalement faire preuve de plus d’audace et de créativité que les cuirs courants. Indifférem-ment « back cut » ou « front cut », le python surjoue l’exo-tisme dans des versions imprimées très colorées, vernies ou lasérisées ou au contraire se fait plus discret, dépigmenté, uni ou nubucké.

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Les finitionsSur veau, agneau et chèvre, la finition aniline ou semi-aniline exalte la perfection des peaux et la finesse de leurs fleurs, pour le plus grand bonheur des stylistes et des acheteurs. Une touche de brillance, par un satinage délicat, leur ajoute un subtil éclat sans altérer leur naturel. A l’inverse, les ultra-mats,

Les couleursCet Automne-Hiver 2014/2015 parie résolument sur le froid avec une palette chaleureuse dominée par les bruns et leurs déclinaisons diverses, du marron au camel, en passant par les fauves, cognac, havane et autres gold. Les rouges foncés, comme le bordeaux ou le sang de bœuf, intensifient encore

Montebello

Tanneries du Puy

Priante

Priante

jugés trop couverts, ne remportent pas l’adhésion escomp-tée. Les velours, particulièrement sur les peaux bovines, apportent une idée de confort bienvenue pour une saison hivernale. mais, « par souci pratique », comme le précise Grégory meiler de la mégisserie Rial, les revers de peau lai-née adoptent l’aspect nappa plutôt que velours. Quant au croco, il déchaîne littéralement les passions dans ses finitions vêtements aux prix pourtant exorbitants dus à la grandeur des peaux nécessaire, leur finesse et leur souplesse.

la gamme. Les kakis y apportent une touche naturelle plus que militaire. Tandis que les bleus la tempèrent d’un calme rassurant. Indétrônable, le noir reste la priorité des acheteurs, conscients des préférences des consommateurs finaux.

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Première visionBest of saisonFinie la création sous le manteau ! Le décor et le volume sortent de leurs gonds et investissent avec bonheur les pièces de dessus. La fantaisie va dominer la silhouette avec détermination et sans exubérance. Elle va migrer sur les vestes, pantalons et manteaux avec des coloris sombres, des jacquards subtils, des géométries saillantes ou des fleurs enfouies. La saison exalte les volumes, les 3D, les épaisseurs sans lourdeur, les rondeurs pleines d’air, les mousses, les reliefs soufflés et les assemblages précis. L’automne-hiver ouvre le champ à des vêtements qui prennent volontaire-ment de la place et à des énergies nouvelles clairement palpables sur le salon de septembre de Première vision.

Plus compacts que fluidesSans lourdeur ni raideur, la densité s’impose. Pour la première fois depuis une bonne vingtaine de saisons, la recherche de matières compactes est une priorité pour les acheteurs. Les fluides et les souples doivent se contenter des 2e et 3e places. Les acheteurs ont élu des matières qui structurent le vêtement, mais aussi celles qui enrobent d’un moelleux sans mollesse. Les finissages feutrés progressent en laine, comme les veloutés denses en coton. Le polyamide est apprécié en mélange avec les naturels pour sa fermeté contemporaine.

L’apogée des doubles-faces Les doubles augmentent considérablement dans l’offre comme dans la demande. Pour donner une autre ampleur au vêtement. Pour profiter des qualités de deux textiles au lieu d’un et provoquer de nouveaux comportements. Les acheteurs utilisent les doubles-faces comme passerelle entre formel et technique, entre chic et décontracté. Au premier plan des sélections, les contrecollés et parfois même les aiguilletés, avec des assemblages maille et tissage, synthé-tique et soierie, laine et coton, uni et fantaisie.

tendances texti le

La fantaisie par le volumeLe relief captive. L’épaisseur sans lourdeur est un ingrédient incontournable des recherches de la saison. Les acheteurs se projettent vers des pièces de dessus imposantes, por-tées par le volume et les décors saillants : lainages foamés, structures 3D, guipures épaissies, jacquards gonfles d’air, matelassés tricotés, tissés ou brodés.

Le monopole du stretch La suprématie des laine, coton, soie et coton-laine fléchit au profit de tous les mélanges intégrant de l’élasthanne. Le stretch colonise les matières naturelles et progresse partout, pour le manteau, pour le pantalon, pour la robe. Seul le shir-ting masculin se détourne de l’élasticité. Tous les mélanges laine et les fibres rares (cachemire, alpaga…) sont demandés en version extensible. L’envie est au confort noble.

Afflux de flousPour l’hiver 14-15, le motif s’estompe et valorise la texture du dessin. Une attention particulière est portée à la personnalité du trait, à la matière des aplats, aux interactions entre tracé et support. Parmi les sélections : bicolores diffus, motifs fondus au noir, carreaux floutés par les chinés, géométries brouillées de fils moulinés, dessin-matière façon camouflage, hybridant minéral et animal.

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75C+ ACCESSOIRES – nOvEmbRE 2013/n° 157

Les Tissages Perrin

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Magee Weaving

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modamont

tendances accessoires

To bling : « Fatal Rock »Points forts Style noirs glam rock, ors ostentatoires, animalité sensuelle, over bijouté

Finitions Chromé, laqué, lustré, polarisé, goudronné, pailleté

Not to bling : « Less is more »Points forts Style minimalisme formel, origami graphique, techno-futurisme, design expérimental.

Finitions brossé, feutré, matifié, ciré, flocké, suédé.

Points forts Produits Fermoirs minimalistes, flanelle contrecollée, pressions siliconés, brides en inox miroir, boucles constructivistes, œillets flockés oversize, transferts injectés, lacets chinés ou cirés, suédine matelassée, bords-côtes tricotés, transferts à motifs géométriques, garnitures de mouton retourné, sangles et bandoulières techniques, fermetures à doubles glissières, porte-étiquettes.

minaudières en bandoulière, pochettes sous le coude, sacs de dame portés du bout des doigts inventent une nouvelle gestuelle. Cuirs overcloutés de clous tapissier ou en pointe de diamant, noirs pétrole et laques ultra-glosses des résines plastiques, animalité des fourrures et des peaux reptiliennes, ors osten-tatoires et ornements bijoux brillent sans modération. Les couleurs puisent dans le clair-obscur des noirs glam-rock.Le minimalisme, mi-ville mi-sportswear, s’impose en alter ego. Les working bags et les housses IPad sont feutrés. Les sacs oversize s’assouplissent. Fermoirs à géométrie variable et boucles gainées de cuir mat, feutre et flanelle contrecollés, lacets cirés et bâches enduites, mouton retourné et revers bord-côte, passepoils siliconés et bandes élastiques conjuguent lignes graphiques et épure du design. Le métal est gommé, l’inox miroite, l’alu-minium est brossé.

Points forts Produits Chaînes oversize, strass numériques, guipures contrecollées, pavages de clous, cottes de mailles anodisées, fourrures ébouriffées, franges de plumes, peaux reptiliennes, paillettes polarisées, ornements bijoux, zips chromés, talons strassés, cuirs matelassés, attaches de dragonne, broderies.

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77C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

Nos baromètres de ventePour connaître le vécu de vos confrères.

Nos reportages villesPour vous rencontrer et vous donner la parole.

De nouveaux fournisseursPour élargir votre offre et votre clientèle.

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Les tendances en avant-premièrePour vous permettre de garder une longueur d’avance sur vos concurrents.

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Notre La transversalité produits et distribution !

The transversal aspect of products and distribution!

Our

Quelle politique client

pour booster les ventes ?

A l’heure où Internet grignote des parts de marché et où les clients n’affichent plus

la même envie de consommer, nous avons cherché à savoir comment vous procé-

diez pour attirer le consommateur et ensuite pour le fidéliser. L’occasion, pour nous,

de saluer de belles initiatives.Par Nathalie Raut

baromètre

Maroquinerie

Maro ModMme Armelle Antoine à Bar-sur-Aube (10)

« La période est calme, mais avril et mai ont quand même

bien fonctionné et surtout mai avec la fête des mères. Ce mois

était même meilleur que l’an dernier. Côté ventes, les clients

ont acheté massivement des parapluies à cause du temps,

et pour les sacs, ils ont opté, cette fois, pour des teintes vives

comme le jaune, le orange, le fuchsia, le bleu, le vert. C’est

très étonnant, on avait l’impression qu’ils avaient besoin de

ces couleurs pour déjouer la morosité ambiante. En termes

de volume, j’ai aussi bien vendu les formes cabas, que les

porter travers et les porter main. Le panier moyen en été

est aux alentours de 30 – 50 euros. Je crois que les femmes

préfèrent mettre moins cher, mais multiplier les modèles. Pour

mes commandes d’hiver, j’ai maintenu globalement le même

budget. Je me lâche moins qu’avant néanmoins et je mise

sur les réassorts. Concernant ma politique client, je pense que

d’emblée, pour le faire venir, il faut déjà savoir l’accueillir. La

clientèle est fidèle par la taille de la ville (5 000 habitants).

Mais pour la fidéliser plus encore, je renouvelle mes vitrines

très souvent, car lorsque je le fais, j’observe que mes ventes

augmentent. Ensuite, adhérente à l’union des commerçants

qui touche tous les corps de métiers, je participe au plan de

fidélisation, qui consiste à proposer aux clients une carte, où

ils cumulent, à chaque achat, une cagnotte équivalant, à

chaque fois, à 1 % du montant. Au bout du compte, certains

finissent par venir chez moi avec 50 euros ou plus. Cette

cagnotte est valable 6 mois, ce qui incite à acheter. Grâce à

cette opération mise en place l’an dernier, nous bénéficions

d’un fichier clients, qui nous permet ensuite de réaliser des

mailings. Je fais aussi de la publicité dans le cadre d’une fête

gastronomique qui a lieu début juin et cela m’amène du

monde. Enfin, je m’efforce d’intégrer de nouvelles marques

pour essayer d’étendre la clientèle, mais je me vois refusée

par celles qui m’intéressent. Leurs conditions sont drastiques

et c’est dommage, car les boutiques comme les nôtres ont

leur raison d’être et je réalise de très bons chiffres d’affaires

avec certains fournisseurs. »

Le Caïman M. Jean-Noël Degasne à Cherbourg (50)

« La consommation fléchit, ce qui représente une baisse

de notre activité de l’ordre de 5 à 15 % selon les mois. En

cause bien entendu la conjoncture, la hausse des impôts, la

baisse de confiance et la météo, mais aussi

l’éclatement du marché de la maroqui-

nerie. Les fêtes des mères et des pères

n’ont plus le succès qu’elles avaient, mais

depuis longtemps. Du côté des ventes, si le

bagage et la petite maroquinerie se portent bien,

est aux alentours de 30 – 50 euros. Je crois que les femmes

préfèrent mettre moins cher, mais multiplier les modèles. Pour

Le Caïman Isotoner

Boyy

Isotoner

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baisse de confiance et la météo, mais aussi

depuis longtemps. Du côté des ventes, si le

bagage et la petite maroquinerie se portent bien,

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“Le choix est notre deuxième

force après l’ancienneté.”

Cuir Bag

Tombé dans la maroquinerie dès son

plus jeune âge, pour être né de parents

fabricants, Daniel Bouzaglou bénéficie

d’une grande expertise dans ces métiers.

Installé à Versailles depuis plus de 30 ans,

il dit aussi avoir la chance de l’ancienneté.

« C’est l’une des boutiques les plus anciennes de la ville

et les clients le savent. Ils viennent à nous parce que

ça les rassure. Ce qui nous permet de ne pas être trop

affectés par la crise, contrairement à d’autres parmi

mes confrères, et même d’être en augmentation de

chiffre d’affaires. Néanmoins, cet atout, il faut l’entretenir

et rester compétitif », souligne-t-il. Avec une cinquantaine

de fournisseurs parmi lesquels Lancaster, Pourchet,

Arthur & Aston, Kipling, Séquoia, Texier, Samsonite,

Delsey, Gabol etc. Cuir Bag s’est donné pour spécificité

de couvrir un spectre très large de prix, qu’autorise

la surface de 150 m2 répartis sur deux niveaux. « Le

choix est notre deuxième force après l’ancienneté.

En ce moment, c’est l’accessoire qui tire les ventes

(foulards, parapluies, chapeaux de pluie), il compense

l’essoufflement du sac, mais demain la tendance peut

tout à fait s’inverser. » Ses meilleures périodes de vente ?

Le gérant en identifie plusieurs : Noël bien évidemment,

les deux mois soldes janvier et juillet, avril mai pour le

bagage et septembre pour le scolaire. « Entre chacune

de ces périodes, j’organise des actions commerciales

comme en ce moment, où j’offre une remise de 15 % sur

le sac à main. » Tout autant que l’accueil et le service,

ces opérations constituent, selon lui, une

manière efficace de fidéliser sa clientèle.

Mais il en est une autre : la carte Client

Roi, attribuée par la ville de Versailles

qui permet de cumuler des points et

d’obtenir des bons de réduction auprès

d’une cinquantaine de commerçants

adhérents. « Même à Versailles, ville

réputée pour ses hauts revenus, les consommateurs sont

très à l’affût de la promotion. La deuxième exigence

qu’ils affichent, c’est la nouveauté. C’est même

devenu un leitmotiv, alors que paradoxalement, c’est

le basique qui fonctionne le mieux commercialement.

Autrement dit, on est clairement dans un système où

c’est la nouveauté qui attire, mais ce n’est pas elle

qui se vend ; en revanche, c’est elle qui fait vendre

le basique ». Quant à l’argument made in France,

oui il revêt toute sa pertinence, car nombreux sont

désormais ceux qui s’interrogent. Le problème reste

la difficulté de trouver les marques qui répondent

véritablement à ce critère. Durant toutes ces années, le

maroquinier a observé les effets de la mondialisation,

la disparition de belles maisons, la naissance de

nouveaux acteurs, mais il demeure amer sur ce constat :

« aujourd’hui, le marketing a pris de l’ascendant sur

le produit. Grossièrement, vous vendez autant, sinon

plus l’emballage que le produit ». La concurrence ?

Daniel Bouzaglou la perçoit davantage en provenance

d’Internet. « C’est un fantastique outil de connaissance

et d’approche produits, mais c’est aussi un mangeur

de parts de marché. Ce qu’il faut craindre, c’est que les

jeunes utilisent ce mode d’achat

exclusivement. Et là, nous n’aurons

pas d’autres choix que de nous y

mettre, car le service, qui constitue

notre valeur ajoutée, ne suffira

peut-être pas à maintenir notre

compétitivité ».

84 C+ ACCESSOIRES – JUILLET 2013/N° 155

C155_P076_103_ILE DE FRANCE.indd 84

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“Le choix est notre deuxième

force après l’ancienneté.”

ces opérations constituent, selon lui, une

manière efficace de fidéliser sa clientèle.

Mais il en est une autre : la carte Client

, attribuée par la ville de Versailles

qui permet de cumuler des points et

d’obtenir des bons de réduction auprès

d’une cinquantaine de commerçants

adhérents. « Même à Versailles, ville

réputée pour ses hauts revenus, les consommateurs sont

très à l’affût de la promotion. La deuxième exigence

qu’ils affichent, c’est la nouveauté. C’est même

devenu un leitmotiv, alors que paradoxalement, c’est

le basique qui fonctionne le mieux commercialement.

Autrement dit, on est clairement dans un système où

c’est la nouveauté qui attire, mais ce n’est pas elle

qui se vend ; en revanche, c’est elle qui fait vendre

le basique ». Quant à l’argument made in France,

oui il revêt toute sa pertinence, car nombreux sont

désormais ceux qui s’interrogent. Le problème reste

la difficulté de trouver les marques qui répondent

véritablement à ce critère. Durant toutes ces années, le

maroquinier a observé les effets de la mondialisation,

la disparition de belles maisons, la naissance de

nouveaux acteurs, mais il demeure amer sur ce constat :

« aujourd’hui, le marketing a pris de l’ascendant sur

le produit. Grossièrement, vous vendez autant, sinon

plus l’emballage que le produit ». La concurrence ?

Daniel Bouzaglou la perçoit davantage en provenance

d’Internet. « C’est un fantastique outil de connaissance

et d’approche produits, mais c’est aussi un mangeur

de parts de marché. Ce qu’il faut craindre, c’est que les

jeunes utilisent ce mode d’achat

exclusivement. Et là, nous n’aurons

pas d’autres choix que de nous y

mettre, car le service, qui constitue

notre valeur ajoutée, ne suffira

peut-être pas à maintenir notre

compétitivité ».

marque à Hong Kong et aux Etats-Unis, or il se trouve qu’elle plaît beaucoup à la clientèle des enseignants du lycée Hoche, à quelques pas d’ici. Liu Jo est moins connue que Guess, mais elle apporte une certaine originalité avec en plus la touche italienne, tout comme Nicoli qui est toute récente au sein de la boutique. A ce jour, je suis à la recherche de marques made in France. Je viens de rentrer, par exemple, les parapluies Georges Bressange de fabrication artisanale dans le Cantal, car les clients me demandent constamment l’origine du produit. Pire que cela, il arrive fréquemment qu’ils refusent d’acheter made in China. C’est pourquoi, je m’oriente vers des griffes fabriquées en Europe, mais ce n’est pas toujours simple », souligne-t-elle. Pour celle qui analyse les ventes scrupuleusement, la tendance est clairement à la couleur et aux sacs en cuir à moins de 200 euros. « Les vitrines sont également un moteur important, puisque le jour où je les renouvelle, les ventes augmentent de 20 %. » Partenaire de l’office du tourisme, Au Cuir du Marquis attire une clientèle d’étrangers, qui représente environ 10 % du total, le reste se partageant entre la région et le quartier. Pour la fidéliser, Yin propose une carte avec une remise de 10 % sur un minimum de 60 euros d’achat. Mais pour s’assurer un bon rythme de ventes tout au long de l’année, c’est-à-dire hors promotions et soldes, elle assure réduire ses marges et être 5 % moins cher qu’ailleurs. « C’est peut-être peu, mais à l’heure où les consommateurs comparent beaucoup les prix, cela compte », soutient-elle. L’avenir ? Plus que d’ouvrir une seconde boutique, la gérante préfère se consacrer à développer un site de vente en ligne. « C’est une nécessité aujourd’hui si l’on veut toucher la clientèle des plus jeunes. Cela va engendrer plus de stock, mais nous allons étudier sérieusement la question. »

Au Cuir du MarquisInstallée depuis deux ans au 67, rue de la Paroisse, Mme Yin Mendiburu est une passionnée de beaux accessoires en cuir. Ce qui lui a valu un passage chez Lancel avant d’intégrer un poste de responsable dans une maroquinerie en région parisienne. Outre une très bonne connaissance du marché, son autre atout réside

dans sa formation en marketing, doublée d’une expérience à l’international dans différents domaines et notamment le e-commerce. « La vente, ça me connaît ! », scande-t-elle. De plus, la jeune femme a eu la chance de séjourner à l’étranger (Hong Kong, Singapour, Chine, Etats-Unis) à la faveur des différentes missions professionnelles de son mari, Versaillais d’origine. « C’est pour cela qu’il a voulu investir ici même. Depuis plusieurs mois, il est à Dubaï. Lorsque je pars le rejoindre, ce sont mes beaux-parents qui me remplacent. Il y a une vraie solidarité familiale qui s’est créée. » Avec une vingtaine de fournisseurs, parmi lesquels Jean-Louis Fourès, Liu Jo, Mac Douglas, Desigual, Paquetage, Francinel, Fossil, Delsey, la boutique, qui réalise 80 % de son activité avec la femme et 20 % avec l’homme, s’efforce de se distinguer en apportant des produits tendance et moins diffusés. « J’ai sélectionné Fossil, parce que j’avais connu la

“Un site de vente en ligne, c’est une nécessité aujourd’hui si l’on veut toucher la clientèle des plus jeunes.”

86 C+ ACCESSOIRES – JUILLET 2013/N° 155

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A l’heure où Internet grignote des parts de marché et où les clients n’affichent plus

la même envie de consommer, nous avons cherché à savoir comment vous procé-

diez pour attirer le consommateur et ensuite pour le fidéliser. L’occasion, pour nous,

Par Nathalie Raut

mes commandes d’hiver, j’ai maintenu globalement le même

budget. Je me lâche moins qu’avant néanmoins et je mise

sur les réassorts. Concernant ma politique client, je pense que

d’emblée, pour le faire venir, il faut déjà savoir l’accueillir. La

clientèle est fidèle par la taille de la ville (5 000 habitants).

Mais pour la fidéliser plus encore, je renouvelle mes vitrines

très souvent, car lorsque je le fais, j’observe que mes ventes

augmentent. Ensuite, adhérente à l’union des commerçants

qui touche tous les corps de métiers, je participe au plan de

fidélisation, qui consiste à proposer aux clients une carte, où

ils cumulent, à chaque achat, une cagnotte équivalant, à

chaque fois, à 1 % du montant. Au bout du compte, certains

finissent par venir chez moi avec 50 euros ou plus. Cette

cagnotte est valable 6 mois, ce qui incite à acheter. Grâce à

cette opération mise en place l’an dernier, nous bénéficions

d’un fichier clients, qui nous permet ensuite de réaliser des

mailings. Je fais aussi de la publicité dans le cadre d’une fête

gastronomique qui a lieu début juin et cela m’amène du

monde. Enfin, je m’efforce d’intégrer de nouvelles marques

pour essayer d’étendre la clientèle, mais je me vois refusée

par celles qui m’intéressent. Leurs conditions sont drastiques

et c’est dommage, car les boutiques comme les nôtres ont

leur raison d’être et je réalise de très bons chiffres d’affaires

M. Jean-Noël Degasne à Cherbourg (50)

« La consommation fléchit, ce qui représente une baisse

de notre activité de l’ordre de 5 à 15 % selon les mois. En

cause bien entendu la conjoncture, la hausse des impôts, la

baisse de confiance et la météo, mais aussi

l’éclatement du marché de la maroqui-

nerie. Les fêtes des mères et des pères

n’ont plus le succès qu’elles avaient, mais

depuis longtemps. Du côté des ventes, si le

bagage et la petite maroquinerie se portent bien,

104 C+ ACCESSOIRES – juIllEt 2013/N° 155

merchandisingAffirmer l’identité de votre boutique

A l’heure d’une concurrence farouche, du foisonnement des enseignes, de l’essor d’Internet, il devient vital pour une boutique multimarques d’affirmer plus que jamais son identité. Image, offre, agencement, autant de traits de caractère qui plantent le décor de son univers. Comment s’y prendre, quelles sont les questions à se poser ? Rencontre avec trois professionnels pour trois approches complémentaires.

Afficher une image globale cohérente image, au sens large. Est-ce que moi-même, je suis en adé-quation avec mon point de vente ? Est-ce que ma sélection produits me correspond, s’inscrit-elle naturellement dans ma boutique et répond-elle aux goûts de ma clientèle ? Parce qu’avoir une boutique, c’est raconter une histoire. C’est une cohérence globale entre soi, son offre et un lieu. Dès les premiers échanges avec le client, celui-ci perçoit votre physionomie, votre attitude, il estime votre accueil. Il est sensible aussi à la lumière, à la décoration, aux odeurs. tout cela doit créer une émotion et le faire entrer dans un imaginaire.

Comment apprendre à raconter une histoire ?Il faut simplement partir de soi, créer son univers, sa décora-tion selon ses propres goûts ; utiliser des codes couleurs en sachant que chaque teinte signifie quelque chose (le bleu est apaisant, le rouge peut agresser, le jaune pas trop franc est dynamique etc.) ; répandre des valeurs en tant que chef d’entreprise et les insuffler à ses employés. la cohérence de l’offre est bien sûr primordiale (quel créneau, pour quel client, que vient-il chercher ?), de même que connaître ses produits et les histoires qu’ils racontent sont des fondamen-taux et surtout maîtriser son stock pour mieux conseiller. Cela s’appelle une prestation globale et c’est ce qui fera désormais la différence avec une vente en ligne.

©Si

mo

ne&

Hug

lydia Harroch, designer d’ambiance et fondatrice de la Galerie Code 3. Elle assure également des formations sur l’image à l’I.A.E Paris Sorbonne, l’E.N.S.A.M Paris et l’I.S.E.P Paris.

Pourquoi est-ce important aujourd’hui pour un détaillant de se remettre en question ?Qui n’est pas perdu actuellement face au développement des chaînes, de l’essor pris par Internet, de la concurrence des autres points de vente multimarques ? De plus, tout est constamment en mouvement, à l’image des collections ! Il faut donc se remettre en question, on ne peut survivre dans la négation des évolutions de notre temps. Mais je reste toujours positive, car il suffit parfois simplement d’évoluer sur ses faiblesses et de travailler sur ses forces.Quelles sont les bonnes questions à se poser ?Dans un premier temps, il faut prendre conscience de son

C155_P104_109_MERCHANDISING.indd 104

29/06/13 samedi 14:17

po

rtra

it

46 C+ ACCESSOIRES – JUILLET 2013/N° 155

En revanche, la couleur est fonda-

mentale. Mais ce qui l’est encore

plus, c’est la qualité de fabrication. Je

remercie de travailler avec les Japo-

nais, parce que leur exigence incom-

parable dans le monde vous pousse

à tendre toujours vers plus de per-

fectionnisme », soutient-il. Côté prix,

les sacs oscillent entre 20 et 49 euros

prix de gros et les pochettes de 5 à

11 euros. Forte de 4 agents commer-

ciaux en France, la marque est diffu-

sée dans près de 300 boutiques, des

maroquineries, mais aussi des maga-

sins de mode, de cadeau et des

papeteries. A l’étranger, elle bénéfi-

cie d’un distributeur au Japon et d’un

autre en Russie, l’export représentant

50 % de l’activité. « C’est sur l’interna-

tional que repose désormais notre

stratégie. Que faire en France, dans

un pays aussi plombé moralement

et défaillant économiquement ? »,

s’interroge à juste titre le PDG. De

fait, outre les deux sessions de

Maison&Objet et Who’s Next à Paris,

Coaban exposera pour la première

fois au salon Early Bird à Hambourg

en juillet et au Top Drawer à Londres

mi-septembre. « J’espère y voir les

acheteurs des Pays du Nord dont je

crois au potentiel », insiste-t-il. L’autre

marché prometteur demeure celui

de l’homme. Pour attaquer ce seg-

ment, Jean-Pierre Petit

Imbert assure déte-

nir d’ores et déjà

quelques ébauches

de dessins. Reste à

convaincre et orga-

niser la distribution.

Nathalie Raut

Il n’est pas à son premier coup

d’essai. Jean-Pierre Petit Imbert crée

des produits pour lui-même ou pour

d’autres depuis des années, dans

le textile comme dans la maroqui-

nerie et l’accessoire. Il se définis-

sait du reste comme un agent de

fabrique dans ses tout débuts de

carrière. Son ancienneté dans le

métier lui confère, par ailleurs, une

grande connaissance des salons.

Pour preuve, ce diplômé des arts

décoratifs a traîné ses guêtres au

Moving, La référence du cadeau

et du design en son temps ! La nais-

sance de Coaban en 2003 résulte,

pour ainsi dire, de l’aboutissement

de ses nombreuses expériences. Sans

oublier un séjour au Japon, qui mar-

quera durablement ses inspirations

dans son approche créative. « Déjà,

Coaban vient de Caban en japonais

qui veut dire sac. Co signifie avec, la

contraction des deux vient donc tra-

duire mon concept de sac dans le

sac », confie-t-il. En effet, l’originalité

de la marque réside dans le fait de

proposer un élément qui puisse voya-

ger d’un sac à l’autre. « Il faut savoir

que le Japon a une vraie culture du

sac, qui commence par le furoshiki,

ce tissu que l’on noue pour servir de

contenant. Pour le reste, les Japonais

adorent les multipoches. Les modèles

sont généralement d’une complexité

incroyable. A l’inverse en France,

la mode a longtemps été aux sacs

épurés. D’où la nécessité de cette

pochette nomade, que j’ai lancée

et qui constitue notre ADN, même si

depuis, la gamme s’est beaucoup

étoffée avec toutes sortes de por-

ter main, porter épaule, besaces et

cabas pour devenir véritablement

une marque générique », poursuit-

il. Son atout ? Une grande expertise

en matière de fabrication. Doté d’un

regard affûté sur chaque process, le

dirigeant s’appuie sur cette double

compétence, technique et artistique,

pour élaborer ses modèles hauts en

couleurs (chaque référence com-

porte entre 15 et 20 coloris), légers

par l’utilisation du nylon lisse ou satiné,

faciles à vivre et ultra-fonctionnels,

grâce à leur conception modulable.

« Vous ne trouverez jamais d’élé-

ments trop féminins dans mes sacs.

Coaban

Une marque

aux influences japonaises

C155_P046_047_PORTRAIT COABAN.indd 46

29/06/13 samedi 12:33

En revanche, la couleur est fonda-

mentale. Mais ce qui l’est encore

plus, c’est la qualité de fabrication. Je

remercie de travailler avec les Japo-

nais, parce que leur exigence incom-

parable dans le monde vous pousse

à tendre toujours vers plus de per-

fectionnisme », soutient-il. Côté prix,

les sacs oscillent entre 20 et 49 euros

prix de gros et les pochettes de 5 à

11 euros. Forte de 4 agents commer-

ciaux en France, la marque est diffu-

sée dans près de 300 boutiques, des

maroquineries, mais aussi des maga-

sins de mode, de cadeau et des

papeteries. A l’étranger, elle bénéfi-

cie d’un distributeur au Japon et d’un

autre en Russie, l’export représentant

50 % de l’activité. « C’est sur l’interna-

tional que repose désormais notre

stratégie. Que faire en France, dans

un pays aussi plombé moralement

et défaillant économiquement ? »,

s’interroge à juste titre le PDG. De

fait, outre les deux sessions de

Maison&Objet et Who’s Next à Paris,

Coaban exposera pour la première

fois au salon Early Bird à Hambourg

en juillet et au Top Drawer à Londres

mi-septembre. « J’espère y voir les

acheteurs des Pays du Nord dont je

crois au potentiel », insiste-t-il. L’autre

marché prometteur demeure celui

de l’homme. Pour attaquer ce seg-

ment, Jean-Pierre Petit

Imbert assure déte-

nir d’ores et déjà

quelques ébauches

de dessins. Reste à

convaincre et orga-

niser la distribution.

Nathalie Raut

po

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50 C+ ACCESSOIRES – JUILLET 2013/N° 155

Elle a une belle main, des produits dignes des plus grands en termes de qualité, des finitions nobles, des cuirs au grain exceptionnel, des techniques issues de vrais savoir-faire de maroquinier, un style qui reflète l’élégance à la française… en clair, la marque, créée par M. Sabatier en 1947, détient de nombreux atouts, mais ne s’était jamais employée à le dire. Propriété de la Maison Fichet (représentant de tanneries et gros-siste) depuis 2005, le maroquinier s’applique désormais à gagner en notoriété. « Nous l’avons connu parce que nous étions son fournis-seur en peaux et trouvions que les sacs avaient une très belle allure. Pour nous, ce rachat fut une diver-sification de notre activité et plus encore un nouveau challenge, puisqu’il s’agissait, cette fois, d’investir le côté fabrication », explique Marie-

Christine Fichet-Carle, la dirigeante. Si Christian Sabatier est toujours aux commandes du style, depuis trois ans, il se fait épauler par une chef de produit, Aurélie Kah Miranda. Un vent de jeunesse qui devrait profi-ter à l’extension de la cible. « Nos clientes sont des femmes actives de 35-50 ans. Nous aimerions main-tenant rajeunir cette clientèle en proposant notamment des collec-tions, qui collent parfaitement aux tendances, comme les tressages et les coloris toniques que nous avons valorisés pour la saison de l’été 2014. Sur chaque modèle, nous avons ouvert une palette de 22 coloris », précise Aurélie. Une nouvelle his-toire créative qui commence donc avec la volonté de faire porter sa voix. « Jusqu’à présent, nous étions concentrés uniquement sur le pro-duit et la matière. Ce qui nous donne la plus grande légitimité, mais nous avons compris aussi que cela ne suffisait pas. Notre premier axe de stratégie est donc de développer l’image. Pour ce faire, nous avons engagé une attachée de presse ainsi qu’un partenaire pour la refonte de notre site Internet et la rédaction de contenus », poursuit la gérante. Positionné sur un marché haut de gamme (entre 250 et 450 euros), Sabatier maintient, malgré le renouveau de son bureau de style, ses mêmes codes iden-titaires que sont les cuirs grai-nés, de la vachette essentiel-

lement, en provenance d’Italie ou d’Espagne – « vous ne verrez pas de synthétique dans nos sacs » – et les doublures cuir sur chaque modèle. S’y ajoute tout un travail de bou-clerie très soigné. Bien représentée sur le segment féminin, la marque n’en oublie pas pour autant celui de l’homme. « C’est un autre axe de développement, car le marché est très riche en produits en toiles, mais assez maigre en cuir. Nous allons nous y atteler. Tout comme nous allons renforcer la petite maroqui-nerie, car les boutiques nous disent qu’il y a un manque de propositions qualitatives sur ce créneau », sou-ligne-t-elle. Dotée d’une structure de vente composée de quatre agents commerciaux en France, la griffe est distribuée chez les maroquiniers (plus de 200), quelques boutiques de prêt-à-porter et les chausseurs. L’enseigne Parallèle l’a même sélec-tionnée pour ses propres magasins. Exposant deux fois par an au salon Who’s Next Prêt-à-Porter Paris, elle cherche également à travailler l’in-ternational. A ce jour, Sabatier est diffusé en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne et en Russie, mais de façon encore trop marginale. « Nous avons tout à faire sur ce terrain-là ! » Ce qui laisse une belle marge de progression. D’autant que les pro-jets ne s’arrêtent pas aux sacs. L’uni-vers devrait s’enrichir à l’avenir de compléments tenus secrets pour le moment…

Nathalie Raut

Sabatier chercheà capitaliser sur son image

Marie-ChristineFichet-Carle AurélieKah Miranda

puisqu’il s’agissait, cette fois, d’investir le côté fabrication », explique Marie-concentrés uniquement sur le pro-duit et la matière. Ce qui nous donne la plus grande légitimité, mais nous avons compris aussi que cela ne suffisait pas. Notre premier axe de stratégie est donc de développer l’image. Pour ce faire, nous avons engagé une attachée de presse ainsi qu’un partenaire pour la refonte de notre site Internet et la rédaction de contenus », poursuit la gérante. Positionné sur un marché haut de gamme (entre 250 et 450 euros),

lement, en provenance d’Italie ou

à capitaliser sur son image

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5bonnes raisons de vous abonner

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Page 80: C157 P1 25 SOMM et BREVES · la maroquinerie, des bijoux ou des objets de décoration d’intérieur. Entre2rétros Roll’s Royce ou 404 Que faites-vous de votre voiture après qu’elle

78 C+ ACCESSOIRES – NOVEMBRE 2013/N° 157

❒ M. /Mr ❒ Mme / Mrs ❒ Mlle / Miss Nom / Name : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom / Surname : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Société / Company : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse / Address : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal / Zip Code : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ville / City : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays / Country : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tél : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

e-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Profession / Category : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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79C+ ACCESSOIRES – nOvEmbRE 2013/n° 157

Engl ish text

Pourchet celebrates 110 years

Since 2010, Karine Dupont adds new impetus to the leather goods maker’s collection with a timeless, Parisian spirit while adding her own creative touch. For the House’s 110th anniversary, she created the “110”, an elegant, definitely contemporary shopping bag which hopes to become today’s emblem for the updated label. The “110” has been manufactured in an ultra-limited numbered series composed of 110 exceptional pieces in nubuck; the “110” is also available in full-grained leather for the boutique version. The bag is the label’s signature for made in France expertise, positioned in affordable luxury. Pourchet hopes to convey these values through the bag.

A new license for Paul & Joe Sister

Paris new York Leather Goods just signed a license for manufacturing and international distribution of Paul & Joe’s second line. The spring/summer 2014 collection includes several bag sizes from the small, chained bag worn across the chest to the revamped bowl-ing bag. made in noble nubuck, veg-etal, grained leathers, embroidered nylon, hessian trimmed with leather or printed PU and manufactured in China, the models range from 40 to 170 € retail price with a recommended margin of 2.6. A wide price range to please all women. The first phase of commer-cialization is finished but models will be available in stock. The desire is to create a selective distribution network. For the moment, five sales reps cover France and an agreement was signed with a Spanish distributor. There is still a lot to be done…

David William Exclusively for men

“The label holds a totally new posi-tion,” announced malik benakmoum, marketing manager, “and will now be dedicated to men’s leather goods.” “We have just created about ten lines in full-grain leather or canvas with leather trim,” he points out, “with the same con-cern for manufacturing quality that we love.” briefcase, backpack, document carrier, key-carrier, check book cover, card-carrier for small leather goods…will first be available in black and brown, then in kaki and gold, except for iPod and iPhone accessories which will have more fantasy colors (turquoise, orange, fuchsia, purple). As for prices, for example, a leather briefcase will retail for between 150 and 200 euros.

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PB 0110Arty and simple

Street LevelFashion is cool

The leather goods industry in France

Staff in the French leather goods indus-try accounts for over half in the leather sector. In 2012, 151 production sites employed 2,233 executives, employ-ees, technicians or supervisors and 11,174 workers in workshops. For sev-eral years, the workforce has grown thanks to good business performance that produces luxury articles. Twenty-one companies that employ over 200 employees, handle more than three-quarters of invoicing in the sector and employ more than two-thirds of employees. Revenue is 2.3 billion euros, up 10% as compared to 2011. Invoicing continues to grow at a slightly slower pace than last year. One quarter of

8 months of accessory consumerism

According to the Institut Français de la mode economy watch, accessory sales (except for shoes) dropped an average of 0.2% in value during the first 8 months of the year, as compared to the same period in 2012. Independent multi-brand stores reported a drop of 1.7% in leather goods products, while other accessories (scarves, silk squares, hats…) rose slightly by 0.4% Leather goods consumerism also dropped in specialized clothing chain stores (2.3%), and even more so in hyper and super stores (4.7%). The shoe market dropped 3.1% for all distribution channels (0.8% for independent multi-brands).

Made in France is honored

After a very good SS2013 umbrella season, the Neyrat Autun France com-pany decided to relaunch part of its manufacture in France. The chance to come back home (quality and expertise), since the oldest umbrella manufacturer in Europe was founded in 1852, in Autun, by Léon neyrat. Also the chance to offer high-end flagship or licensed products…

backpacks printed with hippie-like folk-art, snappier striped totes, metallic, studded or braided leather clutches, reversible shoulder bags with graphic cutouts… There is something for every taste in the Street Level range. The young label, founded in 2008, was imagined by a couple who has a passion for fashion and is inspired by the “cool” attitude found in the streets of Los Angeles. The label, which has an affordable price policy (maximum 50 € for a bag), quickly found its public in trendy shops and created a buzz in trendy press and on social networks (Tumblr, Facebook), without even hav-ing a well-referenced website of its own. That’s something new…

Philipp bree presented his first epony-mous collection last January 2013 in Paris and berlin, after having worked for over 10 years with his brother to make the bree label successful. The family business has been known since 1998 for classic, timeless leather goods, but Philipp wanted to offer a more personal, pertinent, elite, arty style with models in linen or vegetal tanned leather which “become even more beautiful with age.” Several designers worked on the creations: Christine Ahrens, for an average suggested retail price at 730 €, Ayzit bostan (average retail price 470 €) and Christian metzner (average price 310 €), a designer from berlin who cre-ates leather goods, jewelry and interior decoration objects.

made in bordeaux. Krejci bags and accessories, made from recycled bicy-cle inner tubes, are now totally French. A network of bike repair shops around bordeaux enabled the opening of a local workshop.

Isabelle Dastroy, manager for the label, C-Oui, develops the made in France collection, “which is frankly very suc-cessful,” she points out.

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Betty x Lancaster Chic Military

For “betty’s blog”, betty Autier trav-els, wears brand-name outfits and accessories and posts self-portraits. Her fashion blog has become influen-tial on networks and in social media (Facebook, Twitter, Pinterest) and her style gave the label, Lancaster, the idea of a partnership with her. So here is Chic military, betty’s second “It” bag: a shoulder bag in velvety calfskin, embroidered with kaki, grey, white and black beads. The camouflage pattern is a clever choice that can be worn dur-ing the day (like an urban adventurer), with an evening gown and on week-ends with leather. Recommended retail price: 185 €.

Poll report for sale dates

Who’s next trade show polled fashion professionals this summer (central pur-chasing agencies, retailers, e-business, manufacturers) and three months later gathered 1,300 answers that show that:– The last Saturday in January is the best date for winter sales, for 58% of responses.– 57% of responses request that sum-mer sales start on July 15, 22% prefer to maintain the current date and 20% would like to start on the 1st Saturday in July.– more than 90% of people questioned would like to do away with floating sales as quickly as possible.– 90% of retailers think that repeated private sales perturb business rela-tions. 93% are ready to stop their collaboration with suppliers who hold private sales or, at the least, impose more flexible sales conditions.

Analysis of luxury leather goods

The changes in the world market for luxury leather goods was the subject of a study carried out by Les Echos, which examined in detail the different strategies used by players in the sector, such as burberry, Furla, Hermès, Kering, Longchamp, LvmH, michael Kors, mulberry, Prada Group, Richemont, Tod’s Group, Tumi... According to the analysis, the market remained idle in 2012, after having exceptional growth during the preceding periods. The first figures from 2013 confirm the trend. In addition to economic factors and a high comparison base, the market is affected by the lagging momentum of some leaders (penalized by their high visibility and large distribution) as well as changes in the Chinese market. Some houses have decided to revamp their business model. Relocation, upmar-keting, more selective deployment on a label’s network and enhanced luxury experiences are some of the areas being explored. Today labels are upmarketing to meet the needs of a more demanding clientele, looking for more elitist products and labels. In this context, the question of relocation comes to the forefront because it is no longer reserved to houses at the base of the price pyramid, or to challengers (Longchamp, Tumi, michael Kors) as illustrated by Prada who took 5 % of the capital from its Chinese subcontractor, Sitoy. We still see a large movement for relocation (e.g. Aeffe, mulberry). In the same way, Lancel hopes to upmarket by sourcing its leathers in a different way and by developing the made in France segment. At the same time, lead-ers are revamping collections, putting an emphasis on leather and “no logo” products (e.g. Gucci, Louis vuitton) while increasing prices. Since 2011, vuitton has also developed an haute leather goods offer distributed in very small numbers

to shops. Finally, distribution network development for labels – focusing on new markets (first in line are those in China) – is still mainstream. However, some houses are currently revamping their retail strategy on two axes: entrance in the consolidation phase on the net-work after a forceful deployment phase (vuitton, Gucci, Hermès, Dior…), even in China; the desire to improve the in-store experience. Reflection revolves around four ideas: proximity, precision, comfort and service. As for investments, it seems certain that they will be dedicated to the industrial tool and optimizing the label’s network. Also, outside growth operations will probably set more modest targets at a time when big players in the luxury sector are again turning their attention to “young talent” and small houses (e.g. moynat, relaunched in 2010 by the Arnault Group). Investors from emerging countries (Fung Group, Qatar Luxury Group…) are also very interested.

Source : Les Echos

companies in the sector are located in the Paris region and account for half of total revenue. many leather goods makers also operate in the Rhône-Alpes region (19 companies), Pays de la Loire (17 companies) and the Centre (15 companies).

Source: Conseil national du Cuir

Mipel, carried by the domestic market

The 104th edition of the Italian leather goods trade show took place from September 15 to 18 and closed on an optimistic note. The number of visitors increased by 5.3% compared to last season, mainly thanks to Italian attend-ance that was up 9.7% and visitors from abroad that was slightly up (1%). Organizers explain the results as a reaction to efforts to improve service for exhibitors as well as an enhanced buyer experience. The trade show decided to advance its dates for the second session 2014 that will take place from August 31 to September 3.

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WSN’s report for 2nd session

The Box

Collections, sourcing 1-hour from Paris

Tissu Premier et Collections, trade shows for the short-term fashion sec-tor, will be held next november 28 and 29 at the Grand Palais in Lille. About 200 exhibitors from Europe and the mediterranean region will exhibit their Summer 2014 collections for restocking,

Lize Créations

ILM Summer Styles Well-positioned

Winter 14/15 for orders and Summer 2015 to anticipate what’s coming, thanks to fashion information that is close to consumer trends. Among them: Atoll Palme, Lize Créations, Orca Accessoires, Dodi, Arhas…

WSn Development reported figures for Première Classe, The box, Paris sur mode and Don’t believe The Hype with 19 712 visitors (80% buyers), including 48% from France (7,420 entries), a drop of 18% compared to September 2012. Shops and department stores in Paris / Ile-de-France accounted for 71% of attendance from France. European countries (excluding France) accounted for 6,376 entries, or 50% of attendance from abroad. Italy led (2,142 entries). Asian attendance is increasing and accounts for 3,246 entries (26%), including 2,162 Japanese visitors. The United States had 1,004 visitors, making it the 5th largest foreign contingent at the events, an increase of 59% compared to last season.

269 exhibitors from 20 countries, a 6% increase. Arnd Hinrich Kappe, managing Director at messe Offenbach, explains why: “We took advantage of additional exhibit areas and worked to attract new labels in order to expand the offer’s diversity at the show and at the same time, improve the event’s value for buy-ers.” It was a success! 5,900 profession-als from the sector came for the 139th edition of the German leather goods trade show and everyone was pleased with the new arrangement, staging and choice of collections. The International Leather Goods Fair in Offenbach has always focused on business, but it is now working to enhance its attractive appeal. “The fair has caught the virus that is currently infecting all European events,” and advances its dates to September: the next session will take place from September 6 to 8.

For the third consecutive time,

C+accessoires invites you to its Wine bar

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Come have a glass of wine, a cup of coffee…

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Shops

In briefbrussels workshop, a vintage mansion with an art nouveau graphite facade, into a boutique-showroom. This new area is intended for final customers and multi-brand shops, “for more direct contact.” “Given the short distances between cities, travel is not a problem in belgium,” explains the designer who for 10 years has manufactured bags, unique pieces using second-hand clothing, mainly in leather. For his foreign customers (Japan, France, Germany), Eric beauduin will con-tinue to exhibit at Parisian trade shows (Première Classe, Tranoï). 229 chaussée de Charleroi, 1060 brussels (Châtelain-brugmann quarter).

Messe Frankfurt trade shows attract

During 4 days in Paris Le bourget, the Apparelsourcing and Texworld trade shows brought together about 845 exhibitors from 27 countries and attracted nearly 14,500 visitors from 104 countries. We remind you that the first is dedicated to sourcing: after only 2 years, it unites offers for the short-term (Europe and the mediterranean basin), mid-term (Indian Ocean) and long-term (Asia). “We are working to enrich the offer, for example in acces-sories which are on high demand from buyers,” points out michael Scherpe, President at messe Frankfurt France. The second event offers materials in the textile and clothing sector (fabrics, notions and accessories) with a trendy, creative approach. Texworld claims to be a pioneer in ethical issues and sus-tainable development with increased initiatives to improve visitor awareness along with its trend forums, designer areas and partnership with the Dinard fashion festival.

Disappointed by a decrease in orders taken by his belgian agent, designer Eric Beauduin decided to transform his

After milan, Florence is the second Italian destination where Rimowa sets down its highly recognizable luggage, in aluminum and polycarbonate. The new store, launched in June 2013, is located in the city center, via Porta Rosa, in a 14th century building that was updated to match the label’s image.

The couple, Massimo and Sabrina Bonini opened a new area at 3 via monte napoleone, very close to their other premises, where they will exhibit new collections for the showroom for spring/summer 2014: burak Uyan, Design Inverso, Lolita Lorenzo, msgm, Oscar Tiye, Prabal Gurung and Thomas blakk.

David Jones launches his page on Facebook to gain more exposure with the public and to share his news with customers. Updated daily, David Jones plans to launch a contest. It’s up to you to “like” the page!

•For the January 2014 session, a first part-nership has been signed between the Who’s Next trade show and French federations for Glove-making and Leather Goods, called “La main dans le sac” (The hand in the bag in English), an exhibit project that will bring together a selection of 10 French glove and leather goods designers. The exercise in style consists of making everything that might be found inside a bag (gloves, pouches, cases, holders, iPad covers, card-carriers, wallets…) or between 5 and 10 pieces per designer and a total of 10 modules. It will be set up in the heart of the Who’s next Accessories leather goods area.

•The French luggage maker Delsey launches its new digital platform in order to meet travelers’ needs. It is based on two main axes: discovery of the product offer and brand immer-sion (its values, good tips…). Tips on how to travel light, how to make your luggage safe and current trends. The interface is definitely turned toward social networks, favoring interaction with consumers, in particular in the Delsey Experience area to be discov-ered at www.delsey.com

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Texier. Originally from nantes, the son of an antique dealer has a passion for bags which matches his desire to create a link between his personal inspirations (the artist, Arman, balenciaga 50s version, technique…) and the leather goods company’s ba-sics. baptiste Pagès works with the in-house style office, 6 stylists/designers, to imagine bags like concept cars. “most products are made of calfskin and some models for the Calandre line, have a vegetal finish for a vintage look. It takes an average of 4 and one half hours of work to make the high-end range for the bolide line, whose product offer varies between 150 and 700 €, recommended retail price,” says the artistic director. becoming

maison Texier, is above all, a story about family, national and regional pride. Family, because the business that was founded in 1951 main-tained its autonomy. Today, it is no longer marcel but Jean-Luc, one of his two sons, General manager, who controls the motor and his daughter, Cynthia,

who drives the digital dynamics. national, because at a time when companies relocated (beginning in the 70s), maison Texier preferred the made in France label and expanded from sports bags to develop a men’s business line and then, in 1982, a women’s line. Finally regional, because like the label’s signature handbags, all of the elements that represent brittany are there, starting with the coat of arms and castle crenels that decorate coated canvas in the “Evasion Crenel” line, spring/summer 2014. “90% of our models are manufactured in our 10,0000 m2 production plant, located in vitré (35); with a total of 230 people who work for Texier leather goods,” Jean-Luc Texier tells us. However, the label is also the story about a passion for beautiful cars. Like them, masion Texier combines technical, elegant style and speed which enabled the house to open 7 new shops (Lille, Strasbourg, nantes, montpellier, Toulouse, Angers, nice) in only one year and a half and to replace its main store in rue Saint-Honoré, in Paris, with a new one at 127 bd Saint-Germain, self-financed over 5 years. maison Texier has power under the hood…Good at basics, the label updated in may 2012, by recruiting a young artistic director, baptiste Pagès, covered by the press for his capsule shoe collection for bata (summer 2013) and his line of accessories for Jean-Charles de Castelbaljac (winter 2012). The spring/summer collection 2014 is his second season with maison

strategy

maison Texier a tiger in the motor

The new collections flirt with the label’s origins, Brittany, and passion, race cars. Today, Maison Texier is working on upmarketing, along with the redirection of its distribution system and an intensive policy for flagship openings.

Jean-Luc Texier et Baptiste Pagès

The Evasion Crenel collection recalls the heritage of castles in Brittany, in particular the one at Vitré.The Evasion Crenel collection recalls the heritage of castles in Brittany, in particular the one at Vitré.

a key player in terms of fashion, means implanting identifiable lines that are revamped according to seasonal trends. That is what he does, for example, with different colors: chestnut, tobacco, mink, buff, black, red, coral, rosewood, electric blue.Outside of the showroom in vitré, the collection is presented by six exclusive agents who organize regional sales at the end of October through the end of February for the spring/summer and may to the end of September for the fall/winter collection. After having combed the roads himself meeting multi-brand

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The Emblème collection is designed like a work bag.

The Signature collection is a reinterpretation of the Cristal bag from 1996. The floral print is the breakdown of the flag from Brittany. The bag includes a removable pouch, held in place with snaps.

The Calandre collection unites the Texier passion for cars and the regional heritage of its crenels.

The Calandre collection unites the Texier passion for cars and the regional heritage of its crenels.

The Bolide collection: its cylinder shape recalls a grille, its design, a car body, the metallic details and perforated leather, a dashboard.

stores that sell his collections, Jean-Luc Texier hopes to revamp the business model that links him with his distributors: “We do not want retailers-resellers, but partners who represent us with whom we can increase revenue, which is currently 15 million euros, with 15% made in Russia and in Duty Free.” “We have 450 multi-brand customers but we hope to develop a more selective network,” points out Jean-Luc Texier. Decided to invest in brand image, he recruited Flore Loidon, manager for marketing development and communication, a former student at Sup de Luxe. He adds another objective, that of creating new accessories (gloves, umbrellas, silk squares, stoles and semi-rigid lug-gage, which will not be made in France) and the desire to find distributors who will open franchises abroad, as part of a commission-partnership approach. masion Texier is a real race car…part of a commission-partnership approach. part of a commission-partnership approach. masion Texier is a real race car…

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Knirps

Telescopic dynamics

summer lines in the German design studio. Every year, 500,000 umbrellas are sold abroad with a revenue of 9 million euros (3.5 million euros in Germany). In France, the fall/winter season accounts for 60% of sales (30,000 umbrellas) and the spring/summer season accounts for 40% (20,000) with 800,000 € in national revenue. There are 500 French cus-tomer accounts including leather goods, gift and footwear shops. 15% of revenue comes from b to b via company gifts (vinci, Renault…). Aver-age orders total 1,000 € (20 umbrellas for men and 30 for women). Along with its desire to innovate, Knirps has a top-notch after sales service, worthy of the luxury sector because it guar-antees its umbrellas for 2 years with a repair workshop in the Paris region. There is no nonsense about the reli-ability of German products…

“A customer has to consider two prob-lems when purchasing an umbrella,” says Patrice Castell, Sales manager for Knirps France:1. The customer doesn’t want to invest too much in an umbrella because he/she is afraid of losing it. 2. The customer is tired of cheap umbrellas that turn inside-out with the second downpour!” Knirps cannot do much about the first problem because it involves the affective relationship between an umbrella and its owner. However, Knirps has developed a sales pitch to address the second problem based on the brand’s history and the sturdi-ness of its products. Knirps, inventor of the automatic umbrella, was founded in 1928. The German family-owned business, based in Solingen (between Cologne and Düsseldorf) manufac-tured the rib system and had it cov-ered with fabric in Portugal before it

was bought by Doppler (braunau, Austria) and Strotz (Zurich, Switzer-land), where the products are now manufactured. The company uses German polyester fabric. The brand is sold in more than 50 countries and has several branches, as follow according to importance, Germany/Austria, benelux, France/Switzerland, then the USA, England, Italy, norway, Canada, Spain, Greece, Portugal. The French branch was established in 1977. It has developed products positioned in the high upper-end range since 1995, with umbrellas that retail for 50 €. “French customers prefer telescopic models to manual ones (80% of sales) and do not like green, white or yellow,” points out Patrice Castell. “However, French customers love purple and red.” That means that Knirps now uses a strategy based on attractive fashion, innovation as well as product diversi-fication, like the Floyd line. more than the item – an ultra-light umbrella that comes in several colors – its force lies in its ergonomic handle and compact case which discourages flying away with a clever attachment system (the cane telescopes into a hole at the end of the umbrella). Or “nimbus”, the company’s anniversary line with printed fabrics (polka dots, foliage, graphic designs…) which energizes consumer habits. Hats, rain-coats, as well as a terry case for wet umbrellas, are new arrivals among diversified products. Three people design the fall/winter and spring/

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tured the rib system and had it cov-ered with fabric in Portugal before it

line with printed fabrics (polka dots, foliage, graphic designs…) which energizes consumer habits. Hats, rain-coats, as well as a terry case for wet

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Airtex

A desire to travel

An A, like Aigle (Eagle in English), is this luggage label’s logo… but we could also say A like Airplane and especially, A like Adventure. mr. Hu,

quality/price ratio.” To prove its resist-ance, David Zheng, sales manager, gives us a demonstration by energeti-cally jumping on the bag with both feet, like a suitcase test. The effect is convincing since the plastic sheet is barely wrinkled… The upmarket strategy at Airtex is concerned with quality, a desire to improve prod-ucts for “reliable, handy and lasting use.” A TSA lock and reinforced 8 or 10 mm zippers for increased secu-rity, telescopic aluminum handles, double wheel system for improved balance… mr. Hu’s satisfaction comes from the assurance of selling luggage

that resists. Airtex also provides after sales service, which replaces wheels, telescopic wands and handles in a very short time. Rigid luggage sales went from 10% five years ago to over 40% today. They are popular for their design, their sturdiness, their feather weight… The label wants to be competitive on the luggage mar-ket with a retail position at between 39 and 139 € depending on the suitcase size and model. However, the label radically stands out from others for its distribution strategy. not one trade show or sales rep in

France, but effective word-of-mouth, an online catalogue, communica-

tion in professional press and a cash & carry system, thanks to a large, avail-able amount of stock located in La Courneuve (93) . The min imum requirement to open an account is 1,000 €, a way to ensure that the label is present in stores. The number of stores is cur-rently close to 300 regular leather goods stores. 70% in France and 30% in export. “We offer an aver-age of 20 new models

every year and our clients generally order four times a

year,” states mr. Hu.

others for its distribution strategy. not one trade show or sales rep in

France, but effective word-of-mouth, an online catalogue, communica-

tion in professional press and a cash & carry system, thanks to a large, avail-able amount of stock located in La Courneuve (93) . The min imum requirement to open an account is 1,000 €, a way to ensure that the label is present in stores. The number of stores is cur-rently close to 300 regular leather goods stores. 70% in France and 30% in export. “We offer an aver-age of 20 new models

every year and our clients generally order four times a

year,” states mr. Hu.

manager for Airtex, decided in 2002, to found his own label. “We started with two models. Then, gradually, we evolved and currently offer over 10 different ranges with more than 50 models,” tells us mr. Hu in his wholesale shop in Gravilliers, Paris 3rd. “For 11 years, Air-tex’s revenue has increased an average of 20% annu-ally. Today, we sell more than 150,000 suitcases per year. We have bags in classic fab-ric but we also develop an increasing number of rigid AbS models, in polycarbon-ate and in polypropylene. For 3 years, we have especially worked on a non-recycled plastic that is very light, sturdy and especially has a good

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Serré Maroquinerie

The cat springs back

Puma, Le Coq Sportif, Converse, Pepe Jeans… Dynamic, friendly names that are part of distributor Serré maroquinerie’s story. Without indulging in regional pathos, their story reflects the character of so many people from the north of France. At first, it was a family busi-ness founded by the father, René Serré in 1980 in Lesquin (Lille airport). In 1985, Thierry, the eldest brother, joined the company and in 1993, the youngest brother, Yannick, followed after finishing his law studies. When René retired in 2000, the brothers had to reorganize the business strategy: “Our father’s business was based on distributing leather goods from the netherlands and belgium which encountered an increasing amount of competition,” explains Yannick Serré. “So we turned to exclusive licenses.” Serré maroquinerie set its sights on the Puma label. “From 2000

to 2004, we were the first to introduce that type of label in leather goods using available stock, especially in the school sector, as well as hand bags, like the famous bowling bag that was a huge success,” he con-tinues. “Then the fad faded…” The introduction of a sports-fashion label in leather goods opened a new, unusual channel. Serré maroquinerie then turned to the Dutch company, the Stationery Team who held the Converse license for Europe, and became the exclusive distributor for the French leather goods net-work. Work methods have changed and Serré now has a catalogue for 4 seasons, samples and a network with 6 sales reps. “Since they were mainly school products, 4 annual collections were too many because the products are not renewed as frequently.” between 2005 and 2008, the distributor introduced Converse bags to most leather goods stores and department stores with 3 deliver-ies per year. In 2008, Stationery Team lost the license and consequently, Serré maroquinerie lost a large por-tion of its 3 million euros in revenue. In France, the Royer Group took over the label’s leather goods-luggage and Serré maroquinerie offered to continue working as before. They signed a 3-year agreement and 400 leather goods retailers were able to order Converse again. Unfor-tunately, too many items that were delivered did not meet their expecta-

tions. Serré maroquinerie wanted to satisfy their customers and decided to part with its main supplier who controlled manufacture. Today, the company is more independent with its own label, veramenthe, a line of 25 hand bags available in 8 colors made of Italian leather and manu-factured in Florence, retailing for 25 to 50 €. However, the distributor’s latest news is an agreement with the licensee for Pepe Jeans World for exclusive distribution of collections to the leather goods/luggage/statio-nery networks in France and belgium. Collections include shoulder bags (20 € retail price), backpacks, fabric or plastic pouches, suitcases, small leather goods accessories… offered for 3 annual seasons. Objectives for the next five years match the label’s fame. Pepe Jeans became famous thanks to celebrities: bruce Weber, The Smiths, bridget Hall, Laetitia Casta, Kate moss… The Serré brothers will certainly benefit from increased notoriety!

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Leather goods a profession in need of reinvention?

survey

Up until now, leather goods retailers have managed to escape the worst of the crisis. Despite the economy which is bad for re-tail sales in general, the “spoiled children” in the clothing sec-tor were always able to fare well without having to revamp or change anything. And for good reason, they belong to a stable dis-tribution network, able to establish durable business relations, or-dering large quantities and restock… precious manna for manufacturers! It was a stable constant and Xerfi – French leader in sec-toral economic studies – confirms the worries that were revealed during our survey and shows that the revenue of retailers specialized in leather goods dropped 3.5% in 2012. It is therefore undeniable that after two figure growth the preceding year, the distribution network is starting to suffer. In fact, professionals from all over France express concurring opinions. They have all noticed a sharp decrease in purchases, especially since mid-September and in all regions of France. Retailers are unanimous. Confronted with this troubled period, leather goods retailers are certainly going to have to react… and fast!

Organized resistance to the hegemony of labelsIn a crisis, some staunchly hide behind well-known labels. Others, who are less frightened, are starting to move the boundaries of a sales model that is in the process of chang-

ing. These forerunners have already tr ig-gered a certain resis-tance to labels that are omnipresent in retail shops. Like Mrs. Nicole Vergonjane, a strong-willed “militant for inde-pendence.” She is the soon retired owner of a shop in Pornic (44), that will be taken over next year and she claims a personal choice that brought her good luck, since she affirms that she has earned a good living up until today. “I can assure

you that we can do very well without those labels that impose their rules. I am deeply convinced that I have always succeeded because I made that choice. I have always thought that I was in my own store and that I ordered what I wanted. I don’t want to be someone else’s cash flow. And when a sales rep calls on me, I ask him right away if he requires a minimum order. If so, I tell him to be on his

way…” She then says, with a smile, that her greatest pleasure is to greet a customer who is looking for a model that appeared in the press that she does not carry and to show the customer another label and finally convince her and sell her the bag. She then insists on the quality of her relations with all of her suppliers. Contrary to what her colleagues say about leading labels, known to be ornery when it comes to account-ing deadlines, “I work hand-in-hand with my manufacturers. Nothing is set with them; if there is a problem with payment, we make an agreement, we discuss, and we find solutions.” This independent owner shows that leather goods retailers could

A survey of leather goods retailers revealed that they are severely suffering since September. C+ accessoires went to the field to understand the reasons for their distress and heard voices that expressed the possibility of renewing the profession.

Up until now, leather goods retailers have managed to escape the worst of the crisis. Despite the economy which is bad for re-tail sales in general, the “spoiled children” in the clothing sec-tor were always able to fare well without having to revamp or change anything. And for good reason, they belong to a stable dis-tribution network, able to establish durable business relations, or-dering large quantities

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won’t buy. We must be realistic; we are not selling essential products.” With emotion, mrs. Rousselin finally pinpoints what Xerfi published in its report about perspectives for early 2014. “Distributors will work in a particularly unstable macro-economic context: sluggish growth, decreased purchase power, the rise in unemployment, inflation, competition from the internet, etc. This situation will cause households to take drastic measures that will globally be unfavorable for leather clothing spending (shoes and leather goods), traditional adjustment variables.” Our survey with French retailers reveals an increase in sales for entry-level prices and the return of outdoor display units to at-tract customers. La Sellerie Wilson in Levallois (92) speaks of an “off-season since September. Only small prices interest people.” Even if everyone complains about extremely slow activity, many prefer to offer entry-level small leather goods accessories rather than expand their offer to low-range products and for the most part, like Le Hall du voyage in Saint-Quentin (02), they state that they “are not attracted to cheap products.”

The necessity of adapting the offer to the clienteleWhen it has become standard to choose between entry-level and high-end products in leather goods in most regions, the mid-range can win in certain areas. That is what Credoc’s study showed. “The geographic evolution of a retail business”, published in 2011 is still valid. Adeline michard, who participated in the writing, insists on the argument of proximity as related to local retailers’ success. “Entry-level products do not work in Thionville (57). Local clientele prefers the mid and high-end ranges,” states mrs. Ferreira, manager for the multi-brand store, Grosse, and La bagagerie’s seven addresses. “Currently, the market is very complicated and those who say differently are lying. In fact, our Parisian flagship stores work very well because we offer prices for all pocketbooks, in the mid and high-end ranges, whereas others offer nothing for less than 500 euros.” Some retailers blame mid-range fashion labels for not generat-ing stable sales. According to them, a model might sell for a short period, leaving a whole collection that “remains in stock at the end of the season.” mr. bassaler agrees and thinks that these products are better adapted to ready-to-wear shops. mr. Goualch tells of an unfortunate experience about products in which he firmly believed. “I tested that after the summer and 80% of the stock remained unsold.”The profession of leather goods retailers is changing; our experts’ intuition was confirmed with each testimony. This type of local distribution has been upset with the arrival of new players; the internet is no doubt one of the reasons as well. but the underlying constant is almost always the same, no matter which store or its location. All are confronted with the same crisis. They have to renew themselves, turning toward a new offer which, granted, will not be without shortcomings, but which must be adapted to a previously identified clientele. Whether the strategy includes mid-range labels that were shunned until now or new offers that will find their target, product diversification or on the contrary, a specific niche, the recently recovered cash flow may also be synonymous for freedom. The most important thing is to act…without wasting too much time.

free themselves from selling certain labels that seem to have some power over them and that they could stop carrying the labels, no matter what, by filling their shelves with names that are less marketed, or by daring to carry an offer that is differ-ent from their colleagues. A store in the 15th arrondissement in Paris, empty one Saturday afternoon although the promotions attract a few curious onlookers on the sidewalk in front of the store, confides that its customers now turn to “trendier” products. Other shops claim that they constantly renew their range, and are always on the lookout for trends. Thus, mr. Yang in Chalon-sur-Saône (71) boasts the work of his women sales employees. “They work like radar with potential customers, asking a lot of questions about their taste, their habits. In fact, I consult with them and we discuss choices for the next collections. Everyone carries classics, we want to offer something new,” he points out.

Labels moving upmarket cause victimsThose who comply with the sometimes drastic conditions imposed by their suppliers mobilize a large portion of their cash flow since we are talking about an average of 6,000 to 10,000 euros per season, but even more, you have to have the clientele to sell to! “I maintained the label only for the prestige, but once the stock was purchased, I had to make sure that it was sold,” explains mr. bassaler, retailer in Grenoble (38), who can no longer distribute a label for which he no longer makes enough margin. mrs. vergonjane shared the opinion, a little earlier, when she said that “this type of merchandise always goes during sales, most stores cannot do it any other way.” mr. and mrs. Hilaire, from Creusot, took over a shop in may 2013, after closing for a few months. They are pleased that this type of product was discontinued by the former owner. “It’s more a plus than a minus; it suits us in the end. We have never sold a bag for more than 300-350 euros since we came. Our high-end range only sells for holidays or special occasions.” mrs. Rousselin in Elbeuf (76) does not completely agree, and she is having a hard time recovering from her supplier’s decision to stop collaboration, on the pretext that her window was too full. She took advantage of the interview to tell other stories about colleagues who were also let go, more or less politely. We can guess that whatever the method used to select stores, it is likely to be displeasing. However, to accompany their upmarketing, some manufacturers tend toward restricting distribution of their products in multi-brand shops and others follow the policy that opening flagship stores is strategically essential. “They used us to become known and now they are throwing us away. Also, they sell their merchandise on the internet and that isn’t loyal. Our profession is doomed,” says mr. Goualch from Saint-martin-des-Champs (29) with bitterness. To mitigate the discussion, let’s say that everyone profited until the economic crisis changed everything…

Small priced purchases prime since Septemberbeyond sales policies that are used by one or the other, it is plain to see that leather goods retailers are confronted with a difficult situation that is forcing them to revamp and rethink their profession. “You have to have promotions, or else people

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Amazon.fr, a new player in leather goods and luggage

internet

There is no doubt about it: Amazon is booming! For the second consecutive year, the e-business specialist ranks first for the most attractive store in all categories, followed by Picard who retains second place shared with Yves Rocher (+1) according to OC&C’s annual classification. The consulting agency polls nearly 30,000 people yearly (4,000 in France) to evaluate the attrac-tiveness of 661 distribution companies (91 in France) based on price, quality, selection, services…It’s enough to worry independent physical stores that are already confronted with the economic crisis, not to mention the weather that sometimes causes problems, because, you can find an increasing amount of products on Amazon and since last July, luggage and leather goods. The (virtual) store window is very appealing with a selection of items that includes 3,400 book bags and school bags, 1,700 suitcases, 1,000 travel bags and 4,700 backpacks for sports and recreation. Samsonite, Kipling, Delsey, Tann’s, American Tourister as well as Little marcel and Desigual are some of the emblem labels… ”We offer current collections with a large choice, such as the fall-winter 2013 collections, along with permanent or continued lines, as well as other older lines at reduced prices,” explains Gilles Raison, manager for Shoes & bags at Amazon.fr. The diversified offer meets all expectations, all desires as well as all pocket books.”

Amazon.fr, like a real store, favors new products. “We currently have over 544,000 items in the

Luggage shop and we would like to offer new products to our customers for increased satisfac-tion,” he points out.Everything is handled online in a few clicks and you can quickly find the product adapted to your needs, especially in luggage. Just select according to criteria such

as weight, size, color and category: carry-on with wheels, travel bag, backpack, shoulder bag, laptop case… Another strong point is the buyers’ guide that is available for the “suitcase” and “backpack” categories, offering information and tips on the products and their use; you can find out if a bag is allowed in a plane cabin. Internet users also appreciate buyers’ opinions that give marks and criticism for articles. Customers benefit from Amazon’s payment technology and experience for secure payment, personalized recommendations and quick purchase thanks to the 1-Click order system. Finally, if the order is not what you expected or is not suitable, Amazon offers free returns in the original packaging within 30 days following delivery with a full refund.The e-business giant also has another strong point: logistics. “Articles for the Luggage shop that are sold on Amazon.fr are stored in our logistics centers. In France, we have four centers,

Books, DVDs, hi-tech products, house and garden, clothing, shoes… Amazon, the American giant founded in 2000, seems to have a voracious appetite for diversification. Since last summer, the e-business specialist has even opened a Luggage department. How does it work? Explanation!

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located in Saran (Loiret), Sevrey (Saône-et-Loire), montélimar (Drôme) and the latest one that opened in September in Lauwin-Planque (nord-Pas-de-Calais). Our logistics network en-ables us to send to France, Europe as well as abroad. We serve a total of 200 countries depending on the customer’s delivery choice,” specifies Gilles Raison.

A marketplace for entrepreneursCompetition is stiff for retailers who can, however, become partners with the company. “Retailers can sell their products on our Amazon marketplace platform from the same page as new products that are sold by Amazon.fr,” notes the manager for Shoes & bags at Amazon.fr. by allowing third-party retailers to sell on our website, we significantly expand the catalogue that is available to our customers.”Could a new business model help find new distribution chan-nels and new clients for increased revenue? A local account authorizes management of orders submitted from all European Amazon addresses (France, Germany, Italy and the United Kingdom). That provides stores with the opportunity to generate traffic to their e-shops, thus multiplying online sales. Without any insertion fees, there is a monthly rate of 39 € without tax and a commission for each article sold (starting at 5%).Another benefit is that “Amazon offers a service called “sent by Amazon”, enabling small and medium sized businesses to present products on the Amazon marketplace platform and

A retailer’s opinionLe Tilbury leather goods, Mr. Julien Gourbat, five shops (Limoges, Niort, Poitiers, Périgueux and Angoulême).

“I have worked with Amazon for 3 years but also with the Pixmania website. As soon as I receive merchandise, I quickly index all prod-ucts using sof tware (photos and written descriptions, prices…)

except for a few labels such as Lancaster or montblanc which specifically ask not to be included. Products are online 24 to 48 hours later. The commission for each sale is about 15 %. I have also noticed that the aver-age shopping cart differs from one website to the other. Customers spend more money on Pixmania than on Amazon, because I think that the latter still has an image that is strongly linked to the hi-tech and e-book sectors. We have 5 shops and sales on both websites is not very profitable yet, however the positive aspect is that it gener-ates increased traffic to our own e-shop (www.letilbury.fr), that we launched in 2011. Today, our internet revenue is almost equal to that of our physical shop in Limoges.”

Searching Online purchasing in stores• Nearly 70% of visitors to a physical store have already visited the website before purchasing, however, 78% of buyers only purchase in stores.

• Nearly 43% of visitors to a store’s website buy in the store within 3 months, however, only 7% will purchase online, 36% will purchase in the store.

• The conversion rate for a multi-channel visitor (that is one who visits the physical store as well as the website) to buyer is 20% higher than a mono-channel visitor (one who visits one or the other). more specifically, a store visitor who has not visited the website converts to 45% and one who has visited both converts to 54%.

Source: ROPO trend watch

to access order processing, customer service, special delivery offers and Amazon.fr’s website technology,” adds the manager for Shoes & bags at Amazon.fr. We even organize a “webinar” every year for retailers to learn more about international sales.However, the future is not so certain for Pure Players! As con-firmed by the second trend watch carried out by ROPO (Fullsix), published last July. The trend shows that increased interaction between physical stores and e-sales continues to grow (see box). “The most resistant shops are those who […] have planned their digital strategy to take advantage of digital dynamics as well as to direct conversion that incorporates a physical store address,” concludes marco Tinelli, President at Fullsix. That’s easier to say…than it is to fight against such a giant! You probably want to ask, “Which weapons can we use when the fight seems unfair and we cannot associate with such business strategies?” Return to your primary values! before you even think about going digital, create more ties, defend your selection, enhance your customer relations and demonstrate your expertise… you will see that competition is less frightening on those terms!

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C.C.M SAS 182-188, avenue Paul Vaillant Couturier - 93120 La Courneuve - France - Tél : +33 (0)1 49 92 88 88 - Fax : +33 (0)1 49 92 88 89 - www.david-jones.fr

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