bts Ésthétique-cosmétique sociales · 2 le processus de socialisation et lien entre...

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MURIEL JEDYNAK JEAN-FRANÇOIS BRILLANT OLIVIER SAINTE-CLAIRE Sciences et Techniques Sanitaires et Sociales

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Chez le même éditeur

www.casteilla.fr

ISBN : 9782206300399

Cet ouvrage consommable et détachable est destiné à l’entraînement de l’élève, en vue de la préparation du bac dès la classe de première. Il s’appuie sur le programme pour en ressortir l’essentiel via des synthèses et des schémas diagnostics.

POINTS FORTS

Plusieurs exercices de niveaux de synthèse et d’analyse différents du plus simple au plus complexe.

Des documents concis actualisés et actualisables pour viser un savoir précis en lien avec des documents variés.

De nombreux schémas de synthèse, des définitions, des tableaux qui permettent d’établir le lien entre une observation ou une étude et les moyens déployés pour l’obtenir.

Des outils qui accompagnent l’élève dans sa formation de manière générale ainsi qu’une aide précieuse en vue de l’épreuve anticipée.

Une préparation au baccalauréat dès la classe de première.

Un planning d’avancement de révision avec trois options de niveau d’acquisition pour tenir à jour son évolution vers la réussite.

MURIEL JEDYNAKJEAN-FRANçOIS BRILLANT

OLIVIER SAINTE-CLAIRE

Sciences etTechniquesSanitaires etSociales

Sciences et TechniquesSanitaires et Sociales

CONCOURS ÉTUDES UNIVERSITAIRES

Concours d’entrée dans des écoles souvent sélectifs.Des classes préparatoires aux concours sont souvent nécessaires.

Réservées aux bacheliers brilliants et autonomes, même si l’admission se fait sans sélection.

Avec le bacDurée des études 3 ans

• Infirmier (IFSI) • Assistant de service social • Éducateur spécialisé • Éducateur de jeunes enfants

Sans le bacDurée des études 1 an

• Aide-soignant • Auxiliaire de puériculture • Moniteur-éducateur

Licences

• Sciences sanitaires et sociales

• Psychologie

• Sociologie

• STAPS

...

BTS DUT

Ces diplômes se préparent en 2 ans dans un lycée (Section de Technicien Supérieur) ou université (Institut Universitaire de Technologie) et la formation alterne cours théoriques, pratiques et stages de terrain. La sélection se fait sur dossier scolaire (bulletins scolaires de 1ère et terminale) et entretien (pour certains DUT).

• BTS ESF Économie Sociale et FamilialePossibilité de préparer le DE CESF, conseillère ESF en 1 an après le BTS

• BTS SP3S Service et Prestation des Secteurs Sanitaire et Social

• BTS Ésthétique-cosmétique

• BTS Hygiène propreté environnement

Trois autres BTS nécessitent un très bon niveau scientifique et peuvent être accessibles à de brillants bacheliers ST2S ou après 1 an de remise à niveau scientifique :• BTS Imagerie médicale et radiologie thérapeutique• BTS Diététique• BTS ABM Analyses de Biologie Médicales

DUT Carrières Socialesavec 5 options professionnelles possibles

• Animation sociale et socio-culturelle

• Assistance sociale

• Éducation spécialisée

• Gestion urbaine

• Services à la personne

1 an supplémentaire permet d‘acquérir le DE d‘assistante de service social, d'éducateur spécialisé ou de conseiller ESF.

Quelques autres pistes avec ou sans le bac : • Technicien de l’intervention sociale et familiale (DETISF) • Animateur (BAFA)• Éducateur sportif (BEES) • Médiateur familial (DE) • Préparateur en pharmacie (BP par apprentissage)• Assistant médical • Secrétaire médico-sociale • Auxiliaire spécialisé vétérinaire• Ambulancier (DE)• Auxiliaire de vie sociale (AVS)• Aide médico-psychologique (AMP)...

DE = Diplôme d’État

APRèS UN BAC ST2S

9782206300399_CV_Sciences_Technologie_Sanitaires_Sociales_1er_STSS_eleve.indd 1-5 18/03/14 09:00

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MURIEL JEDYNAKJEAN-FRANÇOIS BRILLANT

OLIVIER SAINTE-CLAIRE

Sciences etTechniquesSanitaires etSociales

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Avan t - p r opo sCette pochette de sciences et techniques sanitaires et sociales s’organise autour de pôles qui couvrent le programme du cycle terminal (classes de Première et de Terminale). Elle concerne le programme de Première.

Un tome UniqUe, concis, dont l’objectif est de préparer l’élève dès la classe de Première à l’épreuve écrite de sciences et techniques sanitaires et sociales, d’une durée de 3 heures et de coefficient 7.

Chaque chapitre, à travers un questionnement, place l’élève en situation d’investigation. Des objectifs délimitent l’analyse et la réflexion sur un sujet donné, avec une ouverture transversale. L’élève s’entraîne à manier la terminologie de la santé et du social.

L’élève maîtrise ses acquis à travers des documents pertinents, en adéquation avec les objectifs fixés par le référentiel et sur lesquels portent l’épreuve.

L’essentieL des connaissances pour chaque chapitre est présenté sous la forme d’une synthèse textuelle ou de schémas.

des fiches méthodes construites en deux parties, théorique et pratique, permettent une application directe du savoir-faire à consolider ou maîtriser.

des oUtiLs poUr Les activités interdiscipLinaires (ai), L’épreUve anticipée dU baccaLaUréat

des aides mULtipLes : des extraits d’examen (de sujets type bac), le vocabulaire des concepts (incontournable pour aborder les connaissances), un tableau d’avancement de révision, les verbes des consignes pour évaluer et déchiffrer les attentes du jury aussi bien à l’écrit qu’à l’oral, des sigles à exploiter lors des prises de notes.

Ces aides complémentaires favorisent l’entraînement et la maîtrise des connaissances, à exploiter en classe de terminale et lors d’une poursuite d’études dans le supérieur.

Tout dans cet ouvrage permet à l’élève d’être confiant et de prendre en charge sa réussite.

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pôle thématique1 État de santé et de bien-être social

Qu’est-ce que la santé ? Qu’est-ce que le bien-être social ?

1 De la santé des individus à la santé de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Le processus de socialisation et lien entre socialisation et insertion sociale . . . . . . . . . . . 163 Influence des normes sociales sur la santé et le bien-être social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Comment apprécier l’état de santé et de bien-être social

4 La diversité des indicateurs pour apprécier l’état de santé et de bien-être social . . . . . . . 265 Intérêt et relativité des indicateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316 Les inégalités de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

Quels sont les principaux déterminants de santé et de bien-être social ?

7 Les déterminants à la santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 398 Les déterminants sociaux de la santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

Comment émergent les problèmes de santé et les problèmes sociaux ?

9 Notions de risque en santé publique, de crise sanitaire, de problème de santé . . . . . . . . 4610 Reconnaissance des problèmes de santé par la collectivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5011 Inégalités sociales, situations de précarité, processus d’exclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . 5412 Reconnaissance des problèmes sociaux par la collectivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

2 Protection sociale

Quelle protection sociale pour garantir les individus contre les risques sociaux ?

13 Des droits sociaux aux droits fondamentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6414 La notion de risque social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6815 Les fondements du système français de protection sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7416 Le système de protection sociale en France : une pluralité de dispositifs . . . . . . . . . . . . . 7817 Le régime général de la Sécurité sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8218 L’organisation administrative et financière de l’assurance maladie du régime général . . . 8619 Les prestations de l’assurance maladie du régime général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9020 La protection maladie complémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95

Somma i r e

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P r é s e n t a t i o nL’ouvrage se compose de 4 parties dont le traitement se prolonge tout au long du cycle terminal sur les deux ans.

objectifs.

avant d’aller plus loin.

maîtrise des acquis/analyse des documents : des questions simples pour retenir l’essentiel.

Questionnement pour cadrer le travail.

fiche méthode.

application courte et directe de thème développé.

Une synthèse de cours en texte ou en schéma pour mémoriser les principes fondamentaux et corrélation entre les objectifs et les connaissances à exploiter en première et terminale.

fiches outils.

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de l ’ o u v r age

Conditions de l’épreuve anticipée

Préparation à l’examen : sujets type bac pour s’entrainer à l’épreuve écrite dès la Première

Synthèse des objectifs à atteindre dès la classe de première : définitions et concepts à manier avec rigueur.

Tableau d’avancement de l’acquisition des savoirs avec les niveaux d’exigence et l’auto évaluation : Vu/A revoir/Su.

Pour se familiariser avec le vocabulaire et la terminologie de la

discipline.extra

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20 P ô l e t h é m at i q u e É t a t d e s an t é e t d e b i e n - ê t r e s o c i a l

Objectif✔✔ identifier l’influence des normes sociales sur la santé et le bien-être social

influence des normes sociales sur la santé et le bien-être social

3 ?Qu’est-ce que la santé ? Qu’est-ce que le bien-être social ?

Valeur, norme ou déviance ?•Classez-les termes suivants selon qu’il s’agit d’une norme, d’une déviance ou d’une valeur dans le tableau.Vol dans les magasins, port du voile, politesse, mariage, réussite, égalité, avortement, fumer au lycée, payer ses impôts, travail, s’arrêter à un stop, SDF, communication par Facebook, roter en public, la prostitution, foi, respect des parents, maltraitance des enfants, aller à l’école, homosexualité, avoir un tatouage, taguer un bâtiment public…

ValeurNorme Déviance

Sociale Juridique Variance marginalité Délinquance

Vous constaterez que certaines normes le sont dans certains pays, certaines cultures dans certains milieux sociaux, certaines tranches d’âge… mais pas dans d’autres, et qu’elles deviennent des déviances ailleurs.

avant d’aller plus loin

maîtrise des acquis / analyse des documentsLire les documents 1 à 5.1. Pourquoi peut-on dire que ces pratiques sont des normes sociales ?2. Quelles sont les conséquences de chacune d’entre elles sur la santé ?ex

trait

21C h a P i t R e 3 Influence des normes sociales sur la santé et le bien-être social

Qu’est-ce que la santé ? Qu’est-ce que le bien-être social ?

les pieds bandés en Chine

Les Chinois sont persuadés que de cette atrophie dépend le prestige de la famille.À leurs yeux, une jeune fille qui n’a pas de petits pieds ne pourra jamais trouver un mari qui fasse hon-neur à sa famille.En effet, la taille du pied est un élément essentiel de la beauté. Les petits souliers deviennent un véritable critère standard de beauté. Le pied est, en Chine, la partie du corps la plus érotique. On peut également y voir un moyen de restreindre la liberté des femmes, car, devenues adultes, leur démarche ne pouvait être que lente et difficile.

✔■ une déformation à vieL’idéal est que le pied mesure 15 cm. Cette perfection est rare et donc très recherchée. La jeune fille qui possède cet atout fera un riche mariage. La réussite dépend de l’âge auquel la mère a commencé à bander les pieds de sa fille ainsi que des massages des articulations du pied. Il est impératif de commen-cer avant l’âge de 8 ans. Ainsi, il n’est pas rare que le bandage commence dès la quatrième année. Le bandage se porte jour et nuit.Les édits impériaux de 1902 interdisent la déformation des pieds. Mais, il faudra attendre 1911 et la naissance de la République pour que des mesures efficaces soient prises.

Source : www.dinosoria.com

Document 1

le corset

Le corset est un sous-vêtement baleiné maintenant la taille et le ventre. Il a fait son apparition à la Renaissance.

Au XVIe siècle, il était réservé aux femmes de la haute société. Il n’a jamais été fait référence du port du corset au Moyen Âge. Il a été porté par une majorité de femmes, de toutes les couches sociales, aux XVIIe et XVIIIe siècles principalement et jusqu’au début du XXe siècle.

Paradoxalement, le corset a été abandonné au début du XXe siècle, car très décrié, aussi bien par les médecins que par les féministes. Pourtant, il a refait son apparition à la fin du XXe siècle, notamment avec le style gothique.

Le corset en premier lieu déformait le buste. Avec le corset les côtes ont beaucoup moins de place pour se développer, elles forment un arc beaucoup plus concave.

L’abus du laçage du corset amène à une déformation interne du corps. Les organes tel que le foie change de position et de forme pour pouvoir continuer à fonctionner malgré la gêne provoquée. Si un organe se déplace, il modifie la position des organes qui lui sont proches. De ce fait les viscères subissent une descente lente vers le bas : c’est l’entéroptôse.

Le corset provoque de graves troubles pour les organes génitaux. Le corset trop serré fait abaisser les vis-cères et appuie sur la vessie et l’utérus, qui se déforment. Les appareils génitaux se trouvent donc plus bas que le siège naturel, ce qui complique les grossesses. Ce corset pouvait provoquer des fausses couches, l’utérus diminué dans sa taille et bas placé, gênait l’embryon pour se développer naturellement.

Source : www.dinosoria.com

Document 2

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P ô l e t h é m at i q u e É t a t d e s an t é e t d e b i e n - ê t r e s o c i a l22

les vêtements trop serrés, ça fait mal

Dans une étude très récente, des scientifiques ont demandé à des jeunes gens de transporter des caisses lourdes. Certains portaient des pantalons à leur taille, et d’autres des vêtements trop petits, donc serrés. Résultat : les vêtements serrés entravent la liberté de mouvement et entraînent un inconfort au niveau du bas du dos.

✔■ Syndrome douloureuxEn comprimant les nerfs, les vêtements trop serrés peuvent aussi entraîner des problèmes nerveux plus durables.– fourmillements, endormissement, etc. – sur la face externe de la cuisse.

✔■ insuffisance veineuseQuand les membres sont serrés dans les vêtements, les veines sont aussi comprimées, ce qui entraîne un retour veineux insuffisant : trop de sang reste aux extrémités (essentiellement le bas des jambes), ce qui déforme les veines. Du coup, celles-ci sont encore moins efficaces pour ramener le sang vers le cœur

✔■ Des infections dues à des vêtements trop serrésEnfin, les vêtements trop serrés au niveau du bassin entraînent des problèmes génitaux, urinaires ou de fertilité. Côté hommes, on met souvent en cause les vêtements trop serrés (caleçons, pantalons) dans l’aug-mentation du nombre de stérilités masculines. Plaqués contre le corps, la température des testicules est plus élevée ce qui serait préjudiciable pour la fertilité. Côté femmes, ce sont plus souvent des problèmes locaux que l’on déplore, surtout des mycoses, liées à des vêtements ou sous-vêtements trop serrés. La vulve est naturellement un peu humide, et si la zone ne peut pas respirer un minimum on risque la macération et l’envahissement par des germes. Surtout si le tissu porté est synthétique.Attention aussi aux infections urinaires dont les vêtements trop serrés peuvent être la cause.

Source : www.e-sante.fr

Document 3

Voilà les risques que vous prenez à porter des talons hauts

Ils affinent les jambes, mettent en valeur les fesses : les talons hauts vous rendent plus belles. Attention aux dégâts cependant : pieds cornés, bosses sur les orteils, maux de dos, pathologies diverses.... les conséquences peuvent nécessiter l’intervention chirurgicale.

Les talons augmentent le dénivelé entre l’avant et l’arrière du pied, donc il y a plus de charge sur l’avant du pied. Cela entrave le bon déroulement du pas et de la marche. Si jamais on a déjà des pathologies héréditaires dormantes comme l’hallux valgus (la bosse sur le gros orteil), les talons sont un facteur aggravant. On peut voir apparaître des pincements nerveux dans l’avant-pied, des problèmes au

niveau de la partie plantaire, des formes arthropathie dégénératives au niveau du pied… Mais aussi cela impacte le dos. En portant des talons, les femmes sont sur la pointe des pieds ce qui accentue l’antéversion du bassin. C’est-à-dire que le bassin plonge plus vers l’avant pour faire ressortir les fesses.

Source : www.atlantico.fr

Document 4

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23C h a P i t R e 3 Influence des normes sociales sur la santé et le bien-être social

les tatouages sont un problème de santé publique, pas une pratique anodine

Auparavant, vouloir un tatouage était une façon de s’affirmer, d’appartenir à un groupe, un « gang », un certain milieu, de s’approprier son corps, surtout au moment de l’adolescence, lorsque « les transformations pubertaires et la quête identitaire sont source d’angoisse », etc. Aujourd’hui, cette connotation est en train de s’émousser : c’est Madame ou Monsieur Tout-le-monde que l’on retrouve dans les studios de tatouage.En France, près de 10 % des individus seraient ainsi prêts à se faire tatouer. Et beaucoup oublient qu’il ne s’agit pas d’un geste anodin, mais d’une effraction cutanée qui comporte des risques. Tout geste d’agression de la peau qui s’accompagne d’un écoulement de sang doit ainsi se faire dans une atmosphère d’asepsie extrême-ment rigoureuse. Le matériel doit évidemment être à usage unique, les seringues stérilisées, l’air filtré, etc.

Car, rappelle le Syndicat des dermatologues dans son communiqué, les pigments déposés sont des corps étrangers dont la présence peut susciter de multiples réactions – réactions allergiques, réactions cutanées locales, réapparition de dermatoses préexistantes.

Sans oublier que l’exposition de tout tatouage au soleil peut conduire à une photosensibilisation qui, à terme, peut provoquer une dégénérescence des tissus. Ou qu’il existe un risque d’inoculation d’agents infectieux, bactériens (tuberculose cutanée) et viraux (hépatite sida), locaux ou à distance par la propaga-tion de germes, ou encore de cicatrisation à forme chéloïde, en particulier lorsque l’on enlève le tatouage.

Il ne faut pas non plus croire que les tatouages temporaires sont inoffensifs. Ils peuvent eux aussi être à l’origine de réactions de sensibilisation extrêmement sévères ou de réactions croisées, qui sont, elles, définitives.Propos recueillis par Daphnée Leportois.

Source : leplus.nouvelobs.com

Document 5

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26 P ô l e t h é m at i q u e É t a t d e s an t é e t d e b i e n - ê t r e s o c i a l

la diversité des indicateurs pour apprécier l’état de santé et de bien-être social

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1. Classer les indicateurs suivants dans le tableau ci-dessous.– L’espérance de vie à la naissance des femmes en France est de 84,9 ans en 2012– Le chômage des jeunes de moins de 25 ans était de 25,5 % en avril 2013, en France– La mortalité infantile est stable depuis 2011, elle est de 3,3 pour mille en France– La population de la France + DOM TOM est de 65 281 000 habitants– L’indice de fécondité en France métropolitaine est de 2,01 enfants par femme en 2012– En 2012, le nombre de décès par cancer en France est estimé à 85 000 chez l’homme et 63 000 chez la femme, soit au total 148 000 décès– En France, le nombre de personnes diabétiques est passé de 1,6 à 2,9 millions entre 2000 et 2009– Les accidents domestiques sont responsables de 18 500 morts par an en France– En 2010, 10,6 % de la population française est immigrée– En France, entre 2000 et 2011, le revenu national net réel par habitant croît de 0,3 % par an.– 47 % de la population n’est pas partie en vacances en 2010– En 2012, 235 000 mariages ont été célébrés en France métropolitaine

Source : Ined, OCDE, Credoc, InVS, Insee

indicateur démographique indicateur sanitaire indicateur de bien-être social

2. Dans le texte suivant, repérer les indicateurs sanitaires et préciser s’il s’agit de mortalité, de prévalence ou incidence.

34 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, dont 17 millions qui ignorent leur statut sérologique.1,7 million : c’est le nombre de personnes décédées des suites de la maladie en 2011.330 000 enfants sont nés séropositifs au VIH en 2011.7 millions de personnes n’ont pas encore accès aux traitements dans le monde.150 000 Français sont porteurs du VIH. Un chiffre stable par rapport aux années précédentes.6 100 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2011.12 % des nouvelles découvertes de séropositivité concernent des personnes âgées de moins de 25 ans en France.50 000 Français seraient porteurs du virus sans en avoir connaissance ou sans suivi médical.4 régions sont tout particulièrement touchées par le VIH/sida : la Guyane, la Guadeloupe, l’Ile-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Source : www.laprovence.com (12 octobre 2013)

3. Expliquer ces indicateurs et leur impact lié aux choix politiques en termes de santé publique.

avant d’aller plus loin

?Comment apprécier l’état de santéet de bien-être social ?

Objectif✔✔ Présenter les différents types d’indicateurs

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27C h a P i t R e 4 La diversité des indicateurs pour apprécier l’état de santé et de bien-être social

maîtrise des acquis / analyse des documentsLire les documents 1 et 2.• Comparer la situation sanitaire des 2 pays en distinguant les différents indicateurs, votre réponse sera composée.

Canada 2009

Revenu national brut par habitant ($ internationaux PPA) 39 660Espérance de vie à la naissance H/F (années) 80/84Quotient de mortalité infanto-juvénile (pour 1000 naissances vivantes) 5Quotient de mortalité 15-60 ans H/F (pour 1000) 84/53Dépenses totales consacrées à la santé par habitant ($ int., 2011) 4 520Dépenses totales consacrées à la santé en % du PIB (2011) 11,2

Causes de mortalité ou de mortalité prématurée (pour 100 000 personnes par an)Cancers (nombre de décès) 224,4 199,3 2008Maladies de l’appareil circulatoire (nombre de décès) 211,0 208,9 2008Maladies de l’appareil respiratoire (nombre de décès) 64,2 60,3 2008Cancers, de 0 à 74 ans (APVP) 1 543,8 1 516,6 2008Maladies de l’appareil circulatoire, de 0 à 74 ans (APVP) 1 106,6 444,2 2008Blessures accidentelles, de 0 à 74 ans (APVP) 862,4 317,6 2008Suicide et blessures auto-infligées, de 0 à 74 ans (APVP) 446,7 173,8 2008Maladies de l’appareil respiratoire, de 0 à 74 ans (APVP) 205,3 162,5 2008VIH, de 0 à 74 ans (APVP) 50,3 17,9 2008

Source : OMS

Document 1

Cameroun 2009

Revenu national brut par habitant ($ internationaux PPA) 2 330Espérance de vie à la naissance H/F (années) 51/54Quotient de mortalité infanto-juvénile (pour 1000 naissances vivantes) 95Quotient de mortalité 15-60 ans H/F (pour 1000) 415/372Dépenses totales consacrées à la santé par habitant ($ int., 2011) 128Dépenses totales consacrées à la santé en % du PIB (2011) 5,2

Source : OMS

La mortalité maternelle et infantile, la malnutrition des enfants sur-tout ceux de 0 à 5ans, la sexualité des adolescents et le VIH/SIDA constituent un réel problème de santé publique au Cameroun. Depuis plusieurs décennies, le taux de mortalité maternelle au Cameroun par exemple est resté très élevé (environ 669 femmes décédées sur 100 000 naissances vivantes.Étant donné que la santé de la mère a une influence sur celle de l’enfant ; on observe également des taux élevés de mortalité des enfants de moins de 5 ans (environ 114 décès pour 1000 nais-sances vivantes). Ces indicateurs traduisent un mauvais état de santé de la femme et de l’enfant au Cameroun.Au Cameroun, le taux de prévalence du VIH chez la femme est de 6,9 % contre 4 % pour les hommes.Le paludisme pose un problème de santé publique majeur pour les populations vulnérables et pauvres. Il fait partie des cinq maladies les plus importantes et les plus meurtrières au Cameroun. Il repré-sente environ 45 % des consultations médicales, 23 % des hospitalisations, 26 % des arrêts maladie, 40 % des décès chez les enfants de moins de 5 ans, 35 % de la mortalité en hôpital et 40 % du budget annuel des ménages. Source : www.fepedcameroun.com

Document 2

Comment apprécier l’état de santéet de bien-être social ?

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P ô l e t h é m at i q u e É t a t d e s an t é e t d e b i e n - ê t r e s o c i a l28

Un indicateur est un instrument statistique, une donnée chiffrée servant à fournir des renseignements et des précisions.

les indicateurs démographiques✔◗ Définitions

la démographie est l’étude statistique des collectivités humaines (dictionnaire Robert).un indicateur démographique permet d’évaluer l’état général d’une population et son évolution.C’est un outil d’aide à la décision qui n’aura d’intérêt que par les choix qu’il aidera à faire.

✔◗ les différents indicateurs démographiques• La natalité s’exprime en valeur absolue par le nombre de naissances pour une population et pour une période donnée et en valeur relative par le taux de natalité, nombre de naissances pour une période donnée rapporté à l’effectif de la population au milieu de cette période.( pour 1000 personnes).

• La fécondité indique le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer.

• l’évolution de la populationElle va dépendre de 2 facteurs : le solde naturel et le solde migratoireLe solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès. Si cette différence est positive, il y aura un accroissement naturelLe solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes rentrant sur le territoire français et le nombre de personne en sortant. Si cette différence est positive, il y aura accroissement migratoire.

Variation de la population totale = solde naturel + solde migratoire

• Répartition par âgePyramide des âges : elle traduit les effectifs de chaque classe d’âge selon le sexe et pour chaque annéeRépartition de la population par groupe d’âge : exemple en Europe : la population des moins de 25 ans tend à diminuer alors, que celle des plus de 65 ans augmente

les indicateurs sanitaires✔◗ mortalité

• la mortalité (qui est aussi un indicateur démographique) est le nombre de décès survenus au cours d’une période de temps donnée par an, par mois…)Le taux de mortalité brut est le rapport du nombre de décès pendant une période donnée sur l’effectif de la population au milieu de cette même période.La mortalité prématurée concerne les décès avant 65 ans, la mortalité prématurée évitable concerne les décès liés à des comportements à risque (tabagisme, alcoolisme, conduite sur la route dangereuse…)– Le taux spécifique de mortalité : il est spécifique soit à une population (taux par âge, par sexe…) soit à un type de mortalité (par cancer, par accident…) soit aux deux.– La mortalité infantile concerne la mortalité des enfants de moins de 1 an.– La mortalité juvéno-infantile concerne les décès des enfants de moins de cinq ans.

✔◗ l’espérance de vieC’est la moyenne des durées de vie d’une génération imaginaire qui serait soumise toute sa vie aux quo-tients de mortalité par âge de l’année d’observation.Elle est toujours calculée par rapport à un âge de référence. L’espérance de vie à la naissance est donc le nombre d’années restant à vivre à un nouveau-né pour une année donnée.Avec l’allongement de la durée de la vie, on s’intéresse actuellement à un nouvel indicateur : l’EVSI l’espé-rance de vie sans incapacité, qui correspond au nombre d’années restant à vivre, à un âge donné, sans incapacité sévère ou modérée ou AVBS, années de vie en bonne santé.

Cours

L’ESSEntIEL DES COnnaISSanCES

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C h a P i t R e 4 La diversité des indicateurs pour apprécier l’état de santé et de bien-être social 29

✔◗ morbidité (incidence et prévalence)la morbidité est représentée par le nombre de personnes malades ou le nombre de maladies dans une population déterminée, à un moment donné.On distingue plusieurs types de morbidité :– La morbidité diagnostiquée est celle mise en évidence par le diagnostic médical et ayant nécessité le recours aux soins.– La morbidité ressentie est l’ensemble des troubles ou affections ressentis par les individus.– La morbidité infraclinique comprend toutes les affections non décelées faute de manifestations cliniques– La morbidité réelle comprend l’ensemble des affections, connues ou non, ressenties ou non, diagnosti-quées ou non.

On distingue aussi 2 grands types de morbidité en fonction du temps :• la morbidité prévalente, ou prévalence : c’est le nombre de cas d’une maladie donnée dans une population donnée à un moment donné, il n’y a pas de distinction entre les nouveaux et les anciens cas. Le taux de prévalence est le nombre de cas d’une certaine maladie dans une population donnée, rapporté à l’effectif de la population au moment de l’étude.

• la morbidité incidente ou incidence : c’est le nombre de nouveaux cas d’une maladie donnée dans une population pendant une période donnée. Le taux d’incidence est le nombre de nouveaux cas d’une maladie apparus pendant une période donnée, rapporté au nombre de patients à risque pendant cette période.

les indicateurs de bien-être socialPour l’OMS, la cohésion sociale est indispensable à la bonne santé collective.Comme pour la santé, il est plus facile de mesurer son inverse, le « mal-être social » même si des mesures du bien-être ont déjà été effectuées.

On entend par bien-être l’ensemble des facteurs dont une personne a besoin pour jouir d’une bonne qua-lité de vie. Ces facteurs l’aident à jouir d’une existence tranquille et d’un état de satisfaction.

Le bien-être social englobe donc les choses qui ont une influence positive sur la qualité de vie : un emploi digne, des ressources économiques pour satisfaire les besoins, une maison, l’accès à l’éducation et à la santé, du temps pour les loisirs, etc. Bien que la notion de bien-être soit subjective (ce qui est bon pour une personne peut ne pas l’être pour une autre), le bien-être social est associé à des facteurs économiques objectifs.

Selon l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique), les indicateurs sociaux sont des mesures statistiques permettant d’observer le niveau et les variations dans le temps d’une préoc-cupation sociale fondamentale.

Ces indicateurs sont très variables selon les organismes qui les recensent et selon les pays, on peut citer cependant un certain nombre d’indicateurs ayant trait au marché du travail, à l’éducation, aux revenus, aux transports, à l’habitat, aux loisirs, à la santé, à l’environnement, à la sécurité… comme par exemple : le taux de pauvreté, le taux de chômage ; le taux de criminalité ; les performances du système éducatif, le taux de jeunes quittant l‘école sans qualification ; la qualité de l’air, de l’eau, les départs en vacances…

L’ESSEntIEL DES COnnaISSanCES

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intérêt des indicateurs

Schéma

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31C H A P I T R E 5 Intérêt et relativité des indicateurs

Intérêt et relativité des indicateurs

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1. Dans votre commune ou dans la commune de votre lycée, recherchez les données suivantes :– Nombre d’habitants– Nombre de naissances par an– Proportion de personnes âgées de plus de 65 ans, de plus de 80 ans– Nombre d’enfants scolarisés en primaire– Nombre de collégiens– Nombre de lycéens

Et mettez-les en relation avec :– Les modalités des élections municipales– Le nombre de pharmacies– Le nombre de lits dans le service de maternité (s’il en existe une)– Le nombre de place de crèche et de halte-garderie– Les services d’aide à la personne âges : Services infirmiers à domicile, Aide à Domicile en Milieu Rural (ADMR)…– Le nombre de places en maison de retraite, le nombre d’Établissements pour personnes âgées dépen-dantes (EPAD)…– Le nombre d’écoles maternelles, primaires, le nombre de classes– Le nombre de place en collège, lycée

2. Vous mettrez en évidence dans un tableau les indicateurs et les services correspondants.

Avant d’aller plus loin

Maîtrise des acquis / Analyse des documentsLire attentivement les documents 1 et 2.•Expliquer pourquoi l’interprétation des indicateurs doit tenir compte des facteurs qui les influencent.

?Comment apprécier l’état de santéet de bien-être social ?

Objectifs✔✔ Expliquer la nécessité et l’intérêt d’une mesure de l’état de santé ou de bien-être social.✔✔ Analyser un ensemble de données pour caractériser la santé d’une population✔✔ Porter un regard critique sur la mesure d’un phénomène

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Violences conjugales

En France, une femme meurt tous les trois jours de violences conjugales, en 2009, 47 573 faits de violences conjugales ont été enregistrés par la gendarmerie et la police, ce qui constitue une hausse de plus de 30 % par rapport à 2004 (36 231), mais cela ne constitue pas une augmentation du nombre de cas : en effet, il y a plus de déclarations qu’avant (dues au fait que la Justice et la Police ont effectué un travail de sensibilisation, pour encourager les femmes victimes à porter plainte, et à dénoncer ces actes), il y a aussi une nouvelle définition de la violence conjugale qui inclut désormais les violences faites par un ancien conjoint.En France, les violences conjugales représentent plus du quart de l’ensemble des actes de violence. Dans sa vie de couple, une femme sur dix est victime de violences conjugales d’origines variées.Ce nombre est à comparer avec une enquête de victimation

réalisée en 2007 pour des faits de 2005 et 2006 : 410 000 femmes ont déclaré avoir subi des violences de leur conjoint ou ex-conjoint, soit 2,3 % de l›ensemble des femmes âgées de 18 à 60 ans. Moins d›un quart ont donc donné lieu à un dépôt de plainte (21 %).

Document 1

Enfants maltraités

Le nombre d’enfants maltraités est considérable. Combien exactement ? Impossible à dire. Les spécialistes parlent de « chiffre noir ». L’Observatoire de l’action sociale décentralisée (ODAS) évaluait à 98 000 le nombre de mineurs en danger en 2006, dont 20 % d’enfants victimes de violences phy-siques, psychologiques ou d’abus sexuels, et 80 % « en risque » (violences conjugales, enfants laissés seuls…). Cette enquête n’existe plus. […]On sait seulement que 273 000 mineurs étaient suivis par l’Aide sociale à l’enfance au 31 décembre 2010, soit un peu moins de 2 % des moins de 18 ans. Ces chiffres, très élevés, sont probablement sous-évalués : les enfants non repérés n’y sont pas inclus.[…]

Pendant cinq ans, une importante enquête sur les décès suspects d’enfants de moins d’un an a été menée par cinq chercheurs dans les hôpitaux et les tribunaux de trois régions françaises – le Nord-Pas-de-Calais, l’Ile-de-France et la Bretagne –, représentant un tiers des naissances en France. Ce travail de terrain a conclu à une sous-évaluation considérable des infanticides dans les statistiques officielles[…]«Beaucoup de morts d’enfants ne font pas l’objet d’investigations suffisantes »« Celui qui reçoit l’enfant à l’hôpital ne pense pas à la violence, qui est dérangeante, explique-t-elle. On préfère croire à la chute. » Dans l’enquête de l’Inserm, seuls 50 % des nourrissons déclarés victimes de « mort subite » avaient été autopsiés.

Source : www.lemonde.fr

Document 2

✔■ Pour aller plus loin1. Écouter la chanson de Juliette « Une petite robe noire ».2. Lire les paroles de la chanson sur le site : www.paroles.net.3. Interpréter la nature de la violence évoquée4. Identifier et exposer les métaphores convoquées dans cette chanson.ex

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33C H A P I T R E 5 Intérêt et relativité des indicateurs

Intérêt des indicateurs✔◗ Les indicateurs démographiques.

Les indicateurs démographiques sont utilisés pour connaître le nombre d’habitants et leurs caractéristiques (âge, sexe, habitat, profession, situation de famille…).La succession des recensements permet de mesurer les évolutions démographiques, et sert par exemple à adapter les modalités des élections municipales, en fonction du nombre d’habitants dans chaque com-mune, ou à répartir les budgets hospitaliers.Ces indicateurs sont aussi utilisés pour les projets d’intérêt général comme la construction de crèches, écoles, équipements sportifs ou culturels.Pour les acteurs privés, ils servent aux projets d’implantation d’entreprises, commerces ou services ainsi que pour les autorisations d’implantation de pharmacies.

✔◗ Les indicateurs sanitairesLes indicateurs sanitaires permettent :– d’informer sur l’état de santé d’une population et particulièrement d’effectuer des comparaisons (entre pays, régions, catégories socioprofessionnelles) et de mesurer des évolutions. Ils permettent de vérifier si un groupe particulier (d’âge, régional…) est particulièrement exposé à un risque et donc de planifier des programmes de prévention sanitaire spécifiques ;– d’étudier des hypothèses sur la survenue ou la progression d’une pathologie afin d’en trouver des fac-teurs explicatifs ;– d’évaluer les besoins d’une population particulière, de mesurer l’impact et l’efficacité d’une action de prévention, de comparer des populations malades, soumises à des traitements différents.

✔◗ Les indicateurs de bien-être socialL’OCDE publie depuis de nombreuses années des données concernant la politique sociale sur des thèmes divers (emploi, santé, éducation…) grâce à des indicateurs sociaux.Ces indicateurs permettent de répondre aux objectifs de la politique sociale :– renforcer l’autonomie ;– promouvoir l’équité en aidant les individus à surmonter leur handicap sur le plan social ou professionnel ;– améliorer l’état de santé d’une population ;– renforcer la cohésion sociale.Certains problèmes sociaux ont une importance particulière au niveau politique :– taux de chômage ;– taux de criminalité ;– performances comparées du système éducatif.Ces indicateurs permettent d’adapter des mesures politiques, des lois, aux attentes de la population.

Relativité des indicateursLa mesure donnée par un indicateur n’est pas significative en soi. Son intérêt est dans l’explication, c’est-à-dire l’épidémiologie analytique.

Il est nécessaire de savoir si des facteurs extérieurs peuvent être à l’origine des tendances observées.Différents facteurs peuvent expliquer une évolution sans avoir été pris en compte dans la mesure d’un phénomène, par exemple :– La prévalence de l’infection par VIH augmente grâce aux traitements, son incidence grâce aux dépis-tages anonymes et gratuits.– Les violences conjugales recensées sont en augmentation car les femmes ont maintenant la possibilité d’en parler et d’être aidées…– Augmentation du taux de mortalité dû à l’effet canicule en 2003

Un indicateur ne mesure pas toujours ce qu’il est censé mesurer, il faut donc toujours tenir compte des facteurs qui l’influencent.

Cours

L’eSSentieL deS connaiSSanceS

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P ô l e t h é m at i q u e É t a t d e s an t é e t d e b i e n - ê t r e s o c i a l34

L’épidémiologie

ÉvaluativeAnalytiqueDescriptive

Schéma

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120 P ô l e M É T H O D O l O G I e

9

Le questionnaire est une suite de questions standardi-sées destinées à normaliser et à faciliter le recueil de témoignages. C’est un outil adapté pour recueillir des informations précises auprès d’un nombre important de participants. Les données recueillies sont facilement quantifiables (excepté lors de questions ouvertes).

Par rapport à une enquête par entretien, le question-naire présente certains avantages et certaines limites.

◗◗ Avantages du questionnaire– nombreux participants ;– diffusion rapide ;– réduction des coûts ;– limitation des effets liés à la personnalité des enquêteurs ;– possibilité pour l’enquêté de répondre en fonction de sa disponibilité pour les questionnaires auto-administrés.

◗◗ Limites du questionnaire– inadapté pour un public qui ne maîtrise le français écrit ;– pas de possibilité de relance ni de reformulation des questions (sauf questionnaire en face-à face) ;– toutes les questions ne sont pas forcément renseignées (sauf questionnaire informatisé) ;– taux de retour très variable dépendant du mode de passation.

◗◗ Les questions peuvent porter sur :• des faits personnels : âge, profession, statut marital, revenus, etc. Ces questions peuvent également porter sur des comportements personnels : lieu des dernières vacances, type de lectures… Ces questions peuvent faire appel à la mémoire de la personne.

• des faits concernant d’autres personnes : revenus de la famille, comportement des enfants, etc.

• des faits concernant des choses ou des organisa-tions : la personne est interrogée en sa qualité de per-sonne possédant de l’information sur ce qui est étudié, par exemple : le nombre d’adhérents, le budget d’une action, le nombre de participants à une activité…

• des attitudes, des opinions, des croyances : religion, politique, valeurs, etc. Ici, Deux risques existent : trop orienter la réponse ou recueillir des réponses « conve-nues » formulées pour répondre à des normes sociales.

Attention, pour les croyances l’anonymat doit être respecté.

• des connaissances :– il est possible de tester la connaissance des partici-pants dans un domaine donné. La formulation doit évi-ter le sentiment de compléter un examen ;– ces réponses sont surtout utiles pour effectuer des recoupements avec d’autres déclarations.

Types de questionsOn distingue en effet deux formes de questions : ouvertes et fermées. Les questions fermées comprennent plusieurs sous-catégories : listes, classement, échelles,

◗◗ Les questions ouvertes : la réponse attendue est un ou plusieurs mots, une phrase, un commentaire rédigé, etc.• Avantages– permet d’exprimer plus librement son point de vue ;– permet d’obtenir des réponses inattendues qui peuvent faire avancer la recherche.

• Limites– nécessité d’une analyse de contenu pour analyser les informations ;– risques de non réponses car nécessite plus d’efforts de la part de l’enquêté.

Ces questions sont intéressantes dans la phase explo-ratoire de la recherche ou en fin de questionnaire, ou pour obtenir des réponses autres que celles proposées.

Exemples : Que pensez-vous de …. Quelles sont vos suggestions pour améliorer le service de ….Quels pro-blèmes avez-vous rencontré pour…

◗◗ Les questions ouvertes à réponse numérique : La réponse attendue est un nombre. Il faut alors être précis sur l’unité de référence : mois, années, heures, mètres, etc. Tous les calculs statistiques sont possibles (moyenne, écart-type, etc.), un regroupement en classes est parfois préférable (de 20 à 24 ans, de 25 à 30 ans, etc.), mais une information chiffrée ne suffit pas toujours à comprendre la réalité. Par exemple, avoir lu 6 livres dans le mois, ne donne pas d’indication sur le type de lecture.

L’enquête par questionnaire

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121F I C H E 9 L’enquête par questionnaire

Exemples : depuis combien d’années fumez-vous ? Combien de films avez-vous vu cette année ? Combien d’heures dormez-vous par nuit ? (en semaine, le week-end ?)

Les questions fermées en listes ou en questionnaire à choix multiples : une liste d’items (c’est-à-dire de réponses possibles) est proposée ; le participant choisit (coche, entoure ou souligne) une ou plusieurs réponses dans cette liste.

• Avantages– rapidité de réponse pour l’enquêté ;– facilité de dépouillement ;– précision dans la réponse.

• LimitesNécessité d’avoir prévu toutes les possibilités de réponse ou de mettre la proposition de réponse ouverte

autre : …

Exemples : diplôme obtenu ? CAP BEP Bac. prof. ou technologique

DUT BTS Ingénieur Bac. général DEUG Licence Maîtrise DEA DESS Autre (précisez) : …

◗◗ Les questions fermées à classement : La construction est similaire à celle des listes d'items mais au lieu de sélectionner certains items, le participant doit les classer.

◗◗ Les échelles d'opinion et d'attitude : Les participants doivent évaluer chaque proposition sur une échelle exprimant leur opinion ou leur attitude. Il y a toujours un risque de réponses « entre les cases », que l'on construise des échelles paires (pas de position médiane possible) ou impaires (risque de n'obtenir que du neutre.

◗◗ Tableaux et grilles : Cette forme de présentation du questionnaire permet de croiser directement deux questions.

Questionnaire de satisfaction : exemple d’un hôpitalPour pouvoir améliorer la qualité de ses prestations, le CHU a besoin de connaître l’avis de ses patients ou de leurs proches, sur la qualité de leur séjour (soins, accueil,…).Le questionnaire ci-dessous destiné à recueillir les remarques et appréciations quant à l’accueil, à l’information, à la qualité des soins, à l’organisation des examens, au confort hôtelier et aux conditions de sortie du patient, nous sera utile pour améliorer la qualité de nos prestations en tenant compte des observations formulées.

◗◗ Votre avis sur l’accueil dans le service• Amabilité du personnel Très bien Bien Insuffisant

• Informations sur la vie du service (visites du médecin, soins, horaires, locaux, repas) Très bien Bien Insuffisant

• Respect des croyances et convictions (alimentation, religion) Très bien Bien Insuffisant

• Soins portés aux vêtements et objets personnels Très bien Bien Insuffisant

◗◗ Votre avis sur les prestations de soins• Attention portée lors des transports internes (brancards, chaises) Très bien Bien Insuffisant

• Organisation des soins et des examens Très bien Bien Insuffisant

• Prise en charge de la douleur psychologique Très bien Bien Insuffisant

• Qualité des soins Très bien Bien Insuffisant

• Prise en charge de la douleur physique Très bien Bien Insuffisant

• Respect de la confidentialité Très bien Bien Insuffisant ex

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124 P ô l e M É T H O D O l O G I e

Si vous ne diffusez pas votre questionnaire en face à face, rédigez un texte d’accompagnement (placé en tête de questionnaire ou sur un courrier à part) comprenant :

– les objectifs de l’enquête ;– le cadre institutionnel ;– ce qui sera fait avec les informations recueillies ;– les conditions de confidentialité et d’anonymat (éventuellement) ;– le mode et la date de retour, des remerciements.

Le questionnaire est dit auto-administré si c’est l’enquêté qui le remplit seul ou administré en face à face si l’enquê-teur le remplit.

Mis à disposition dans une structure

Remis en main propre Par téléphone Par voie

électronique Par courrier

Diffusion du questionnaire

La date de retour doit être précise. Indiquez nommément le jour attendu plutôt que des formulations du type « dans les meilleurs délais » ou « sous 15 jours ». Laissez une semaine à 10 jours au plus à partir de la date de réception. Si c’est plus long, les personnes ont tendance à la procrastination et finalement à ne jamais répondre.

Dépôt dans une urne prévue dans la structure

Remis en main propre

Saisie directe des réponses par l’enquêteur

Par voie électronique Par courrier

Retour du questionnaire

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Aides & synthèses• Concepts & Vocabulaire pour une révision express ! . . . . . . . . . . . . . . 146• Extraits du baccalauréat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 • Sujet type Bac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149• Tableau de révision et d’auto-évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154• Glossaire des verbes de consignes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156• Sigles utilisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157• Sites Web . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159

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Extraits du Baccalauréat

■■ Question 1 : Santé publique1 . Recenser les données épidémiologiques concernant

l’obésité en France en relevant les disparités .2. Montrer en quoi l’obésité est devenue un problème de

santé publique.3. Expliquer comment et pourquoi les campagnes de

sensibilisation sur l’obésité constituent des moyens de prévention et de promotion de la santé. Citer et préciser le rôle de deux organismes de santé publique engagé dans ce domaine.

■■ Question 2 : Action sanitaire mondiale1. Relever les données qui permettent de classer le Niger parmi les pays les moins avancés.2. Après avoir présenté les différents facteurs à l’origine de la situation sanitaire du Niger, situer ce pays par rap-

port aux autres pays en développement.3. Présenter les objectifs et actions des organismes internationaux au Niger en distinguant le court terme du long

terme.

■■ Question 3 : Maladies mentales1. Présenter les différentes formes d’hébergement alternatives à l’hospitalisation pour les malades mentaux.2. Citer les avantages et les limites de ces différents modes d’hébergement.

■■ Documents des annexes dans la base Eduscol

« Je hais l’espoir »« Ces trois mots terribles sont ceux de Gwenn Rosière, alors allocataire du RMI, en révolte contre les pro-messes non tenues, les engagements trahis, les formations sans débouché, les contrats aidés sans avenir, les recours au travail sans gain financier, la diminution des revenus quelques mois après la reprise d’emploi »

Extraits du discours de Martin HIRSCH à l’Assemblée Nationale le 25 septembre 2008.Projet de loi portant création du Revenu de Solidarité Active et réforme des politiques d’insertion.

1 . Expliquer pourquoi la pauvreté est difficile à mesurer .2 . Présenter les principes fondateurs de la protection sociale en France . Situer la place du Revenu de

Solidarité Active (RSA) dans ce cadre .3 . À partir de l’exemple du RSA montrer comment les politiques sociales sont désormais centrées sur la

responsabilité des bénéficiaires .4 . Présenter le dispositif du RSA . Relever les limites rencontrées par ce dispositif pour atteindre ses objectifs .

■■ Documents des annexes dans la base Eduscol

Extrait 1

Extrait 2 (2010)BARÈME

Question 1 : 5 points ; question 2 : 4 points; question 3 : 5 points; question 4 : 4 points ; qualités rédactionnelles : 2 points

Info bac +Ce nouveau site du portail éduscol : Accueil Éduscol « Accueil Biotechnologies et ST2S » , est une base nationale des sujets des baccalauréats « eduscol.education.fr».L’objectif, de cette base nationale est aussi d’aider les élèves dans la préparation des devoirs durant l’année afin de les orienter sur les attendues des épreuves du baccalauréat.L’interface unique du site permet de sélectionner le diplôme, la série et l’année pour ensuite télécharger l’ensemble des sujets des trois dernières années (sauf modification d’épreuve survenue depuis 2010) pour le baccalauréat technologique et d’autres filières du baccalauréat suivies par le plus d’élèves.

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Consignes

■■ Question 1 Montrer que le cancer est une priorité de santé publique .

■■ Question 2 Présenter comment la mise en œuvre du Plan Cancer 2009-2013 est susceptible d’agir sur les déterminants du cancer .

■■ Question 3La loi HPST (Hôpital, Patients, Santé et Territoires) du 21 juillet 2009 s’engage pour la promotion des politiques de santé publique en région et confirme l’importance des territoires dans la mise en œuvre de ces politiques .À partir d’éléments relatifs à la région Nord-Pas-de-Calais, expliquer l’intérêt d’une territorialisation de la poli-tique de santé .

■■ Documents des annexes dans la base Eduscol

Extrait 3 (2013)

Les approches que l’on peut avoir du cancer ne cessent d’évoluer et s’enrichissent : cancer ne rime plus avec condamnation mais avec guérison . Si le nombre de nouveaux cas de cancers s’est notablement accru, la mortalité quant à elle s’est réduite . Au cours des vingt-cinq dernières années, la mortalité par cancers s’est réduite en France de 20 % . en France, le deuxième plan cancer se développe . dans le Nord-Pas-de-Calais, le programme régional 2011-2015, partagé avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le Conseil régional, met l’accent sur une approche transversale de lutte contre les cancers en prenant en compte l’environnement, l’activité physique, la santé au travail…

Source : Les petits dossiers de l’observatoire régional de la santé publique Nord-Pas-de-Calais, 2011, n° 32

Notes personnelles

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ANNEXE 1

La France compte-t-elle huit millions de pauvres ?

La France compte huit millions de pauvres selon les données de l’Insee, soit 13 % de la

population. Comment est-ce possible, dans l’un des pays les plus riches au monde ? À

quoi correspondent ces chiffres ? Publiés au milieu de l’été, ils n’ont pas entraîné de

débat. Pourtant, une telle évolution l’aurait bien mérité.

[…]

Le seuil de pauvreté désormais utilisé est équivalent à 60 % du revenu médian. Celui-ci

est de 1 466 € pour un célibataire. Le seuil est donc de 880 € pour une personne seule

(60 % de 1 466 €). Selon les conventions de l’Insee, ce même seuil est de 1 320 € pour un

couple et 1 848 € pour un couple avec deux enfants.

On comprend le problème. À ces niveaux de vie, on se situe au double du revenu

minimum d’insertion : 448 € pour une personne seule, 672 € pour un couple. Les

personnes qui font appel au Secours catholique perçoivent en moyenne 834 € par famille

et 535 € pour un adulte seul... On incorpore dans la pauvreté des situations sociales très

diversifiées, qui vont de ce que l’on appelait il y a quelques années le « quart monde »,

aux milieux sociaux très modestes. À force d’élargir le concept de pauvreté, il change de

sens.

La pauvreté en France, Louis MAURIN, Observatoire des Inégalités, 2009.

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ANNEXE 2

Qu’est-ce qu’être pauvre aujourd’hui en Europe ?

La pauvreté est un phénomène complexe à saisir à partir de données quantitatives. Si le seuil de pauvreté est l’outil le plus classiquement utilisé, il ne traduit qu’un aspect de ce phénomène multidimensionnel. La pauvreté peut également être définie plus subjectivement, en considérant comme pauvre celui qui déclare ne pas arriver à boucler ses fins de mois avec le revenu dont il dispose ou qui déclare avoir du mal à équilibrer son budget. Une troisième approche tient compte des privations, c'est-à-dire le fait de désirer un bien sans avoir les moyens de l’acheter, également appelée « pauvreté en conditions de vie »

Fréquence de citations des privations en France (en pourcentage) : extraits

Privations Part d’individus qui jugent la privation inacceptable

Ne pas pouvoir payer à ses enfants des vêtements et des chaussures à leur taille 90

Ne pas pouvoir payer des appareils dentaires à ses enfants 89 Se priver régulièrement d’un repas plusieurs fois par semaine 89 Être obligé de vivre dans un logement sans eau chaude 88 Ne pas pouvoir se payer un médicament conseillé par un médecin qui ne sera pas remboursé 84

Ne pas pouvoir pour les enfants participer aux sorties et autres activités que l’école organise faute d’argent 80

Ne pas pouvoir se payer un abonnement au téléphone fixe 68 Vivre dans un quartier ou un village mal entretenu 62 Ne pas pouvoir payer à ses enfants des vacances 53 Ne pas pouvoir se payer une voiture 50 Ne pas pouvoir se payer une télévision 41 Ne pas pouvoir se payer une sortie 38 Ne pas pouvoir se payer ses cigarettes 4 Ne pas pouvoir se payer un lecteur de DVD 3

Enquête menée en janvier 2006 auprès d’un échantillon de 5 900 individus,

Qu’est-ce qu’être pauvre aujourd’hui en Europe ? L’analyse du consensus sur les privations. Jérôme ACCARDO, Thibaut de SAINT POL

Économie et Statistique n° 421, 2009.

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ANNEXE 3

Des changements majeurs, des renversements de perspective. La loi sur le RSA contient des changements majeurs. Le premier changement est naturellement le principe que toute augmentation des revenus du travail se traduise par une amélioration des revenus. Deuxième changement avec une recherche active de l’emploi grâce au service public de l’emploi avec un référent unique Troisième changement avec des droits et devoirs pour le bénéficiaire du RSA (contractualisation individuelle) mais aussi pour les organismes publics et privés qui prennent en charge les publics concernés. Quatrième changement avec l’association des personnes concernées à l’élaboration des politiques les concernant. Le RSA, ce sont des principes, une méthode, ce sont des améliorations concrètes. Aujourd’hui, certains travaillent en gagnant pareil ou moins que ceux qui perçoivent seulement un minima social sans travailler. Demain, en travaillant, ils gagneront plus. Et en travaillant plus, ils gagneront encore plus. Chaque fois qu’une personne passera de l’inactivité à l’activité, non seulement ses revenus augmenteront mais les dépenses sociales diminueront. C’est un engagement concret et réel contre la pauvreté.

Extraits du projet de loi portant création du RSA, Discours de Martin HIRSCH, 2008.

ANNEXE 4

Les principes du RSA. Le revenu de solidarité active entrera en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine. Il remplace le revenu minimum d’insertion (RMI) et l’allocation de parent isolé (API) et certaines aides temporaires comme la prime de retour à l’emploi. Il est également versé à des personnes qui travaillent déjà et dont les revenus sont limités. Son montant dépend à la fois de la situation familiale et des revenus du travail. Il complète ainsi les revenus du travail. Avec le retour au travail pour les chômeurs, il assure un complément de ressources qui permet de gagner plus que le minimum.

Brochure sur le RSA, Haut Commissariat aux Solidarités actives, 2009. ex

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ANNEXE 5

Le Revenu de Solidarité Active (RSA) : Questions/Réponses au 1/10/2009 Quelles sont les conditions de ressources pour bénéficier du RSA ? Les ressources de l’ensemble des membres du foyer sont prises en compte pour le calcul du RSA. Faut-il déjà bénéficier de prestations sociales pour pouvoir toucher le RSA ? Non. Le RSA concerne aussi tous les travailleurs à faibles revenus. Le versement du RSA est-il limité dans le temps ? Non. Les bénéficiaires du RSA conservent leurs droits tant que leur situation le justifie. Quelle personne dans un couple perçoit le RSA ? Le RSA est versé à l’une ou à l’autre des deux personnes du couple, plus précisément à celle qui en fait la demande. Quelles sont les obligations quand on touche le RSA ? Le bénéficiaire peut être soumis à l’obligation d’entreprendre une meilleure insertion professionnelle et sociale. Qui verse le RSA ? Le RSA est versé par les Caisses d’allocations familiales ou les Caisses de mutualité sociale agricole. Y a-t-il une condition d’âge pour toucher le RSA ? Il faut être âgé de 25 ans pour avoir droit au RSA. Pour les personnes de moins de 25 ans, il faut avoir un ou plusieurs enfants. Il n’y a pas d’âge limite. Qui contacter pour recevoir le RSA ? Les démarches peuvent se faire dans les services du département, à la Caisse d’allocations familiales, à la Caisse de mutualité sociale agricole, au Centre communal d’action sociale du lieu de résidence. Le montant peut-il être majoré ? Le montant est majoré en cas de présence d’un enfant de moins de trois ans ou si la personne vit seule. Qui est concerné ? Toute personne qui réside en France de manière stable et effective. Elle doit disposer de ressources inférieures à un revenu garanti, être française ou titulaire depuis au moins cinq ans d’un titre de séjour l’autorisant à travailler. Qui est exclu du RSA ? Il n’est pas donné aux élèves, étudiants, stagiaires, personnes en congé parental, sabbatique. Qui attribue le RSA ? Le RSA est attribué par le Président du Conseil Général du département dans lequel le demandeur réside ou a élu domicile. Quel est le montant du RSA ? Il est calculé selon la formule suivante : (Montant forfaitaire+62% des revenus d’activité du foyer) – (Ressources du foyer+Forfait d’aide au logement) Quelles obligations après le versement des 3 premières mensualités ? La CAF adressera chaque trimestre une déclaration à compléter pour connaître les ressources et calculer la prestation. Extraits des sites internet de la CAF, du pôle Emploi, de la Brochure du Haut Commissariat

aux Solidarités actives contre la pauvreté sur le RSA, 2009. ex

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ANNEXE 6

Le RSA peut-il inciter les pauvres sans emploi à travailler ?

Le RSA cherche à inciter à la reprise du travail. Mais concrètement, combien de personnes sont ainsi découragées de reprendre un emploi ? Il n’existe pas d’étude spécifique permettant de connaître précisément l’ampleur de cette « désincitation » ; Une étude du Ministère des affaires sociales sur les minima sociaux et l’accès à l’emploi d’avril 2007 donne quelques pistes : environ 20 % des bénéficiaires du RMI se déclarent inactifs, et parmi ceux-là, seulement 1 % déclarent ne pas rechercher d’emploi car ce n’est pas financièrement intéressant. Par ailleurs, à l’occasion du Grenelle de l’Insertion, une enquête a été réalisée auprès des bénéficiaires du RMI (dispositif avant le 1/6/2009) sur leur rapport à la citoyenneté et à l’emploi. Parmi les 72 % de personnes interrogées qui sont sans emploi, seuls 27 % citent comme frein au retour à l’emploi le fait que les emplois qui leur sont proposés ne leur conviennent pas. Avant le niveau de rémunération, c’est la rareté des offres d’emploi qui pose problème. Bien souvent les allocataires sont aussi freinés par leur manque de formation, par des difficultés de transport.

Le RSA, un outil de lutte contre la pauvreté ? Observatoire des Inégalités, août 2008.

ANNEXE 7

Faut-il déjà enterrer le RSA ? L’enquête de La Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DRESS) sur les expérimentations du RSA qui ont été conduites depuis 2007 dans 34 départements volontaires portant sur 2 900 personnes démontre que les écarts significatifs avec les autres départements ne portent que sur des profils particuliers de bénéficiaires. Ceux qui ont retrouvé du travail grâce au RSA sont les personnes titulaires d’un Baccalauréat ou d’un diplôme supérieur.

L’Expansion, avril 2009 (extraits).

ANNEXE 8

Les victimes collatérales du RSA. Le RSA entend compléter les revenus des bénéficiaires des minima sociaux qui reprennent un travail, ce qui devrait permettre à une partie d’entre eux de passer le cap du seuil de pauvreté. Par ailleurs, comme il laissera le revenu des pauvres sans emploi inchangé, ces derniers seront, pense t-on encouragés à travailler pour bénéficier du RSA. La réalité est plus complexe qu’il n’y paraît. […] la pauvreté est le fruit de multiples handicaps qui, combinés, fragilisent la position de l’individu et de sa famille : bas salaire et précarité de l’emploi, manque de qualification mais également problème de logement, de mode de garde, problèmes de santé, familiaux et sociaux. Ces personnes sont pauvres, inactives et ne recherchent pas d’emploi, ne méritent-elles pas d’être aidées pour autant ?

Hélène PERIVIER, La vie des idées.

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APRèS UN BAC ST2S

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