brexit : comment les entreprises britanniques …theresa may (ni aucune autre option), la prochaine...
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NOUVELLES ÉCONOMIQUES
François Dupuis, vice-président et économiste en chef • Mathieu D’Anjou, économiste en chef adjoint • Carine Bergevin-Chammah, économiste Benoit P. Durocher, économiste principal • Francis Généreux, économiste principal • Hendrix Vachon, économiste principal
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Brexit : comment les entreprises britanniques réagissent-elles?La saga du Brexit n’est pas encore terminée. Puisque les parlementaires britanniques n’ont pas adopté l’entente négociée entre l’Union européenne (UE) et le gouvernement de Theresa May (ni aucune autre option), la prochaine échéance reste pour l’instant le 12 avril. Toutefois, une nouvelle demande d’extension jusqu’au 30 juin a été faite et les autres membres de l’UE devront y répondre lors d’une réunion qui aura lieu cette semaine. De plus, un report plus long ne peut être écarté, tout comme une sortie prochaine. Le flou demeure donc en place.
La confiance des entreprises britanniques n’est pas trop mise à mal jusqu’à maintenant. L’indice PMI composite se situe exactement sur la barre de 50, qui fait la différence entre une progression ou une contraction de l’activité économique. De plus, le PIB réel mensuel du Royaume-Uni a connu une bonne croissance en janvier, contrebalançant ainsi la chute de décembre. On remarque toutefois que l’évolution de l’investissement des entreprises a été plutôt modeste au Royaume-Uni depuis 2017, que ce soit par rapport à la zone euro ou aux États-Unis ou même à sa propre tendance cyclique.
Une enquête de la Banque d’Angleterre (BoE) montre que les entreprises sont de plus en plus conscientes du risque posé par un Brexit sans entente et s’y préparent. Selon la BoE, près de 80 % des entreprises se jugeaient prêtes en mars à un Brexit sans accord et sans transition, contre environ 50 % en janvier. Comment les entreprises se préparent-elles au Brexit? Une majorité des répondants ont alloué des ressources à une telle planification et on sent surtout que les entreprises sont en train d’augmenter considérablement leurs stocks. Cette demande supplémentaire aide d’ailleurs les fournisseurs et tend à soutenir la production actuelle et possiblement le PIB. Cet effet positif risque cependant d’être éphémère et un ressac des stocks pourrait bientôt contribuer négativement à la croissance.
IMPLICATIONSLe Brexit a déjà amené un affaiblissement de l’économie britannique. Il semble cependant que les préparatifs aient
ÉTUDES ÉCONOMIQUES | 9 AVRIL 2019
récemment eu des effets positifs temporaires, mais les risques que le Brexit nuise davantage à l’économie restent bien présents, surtout en cas de no‑deal.
Francis Généreux, économiste principal
GRAPHIQUE 1Brexit : l’incertitude nuit à l’investissement
Sources : Office for National Statistics, Bureau of Economic Analysis, Eurostat, Banque d’Angleterreet Desjardins, Études économiques
Investissement des entreprises
Variation annuelle en %
-5
0
5
10
15
20
2014 2015 2016 2017 2018
États-Unis Zone euro R.-U. – cycle actuel R.-U. – moyenne des cycles précédents
Référendum de 2016
GRAPHIQUE 2Afin de se préparer au Brexit, les entreprises cherchent à augmenter leurs stocks
Sources : Banque d’Angleterre et Desjardins, Études économiques
Préparation des entreprises britanniques en vue du BrexitEn %
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