bilan mamadou - regime ikililou
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WASHILEEE!!! YENTSI YFOU
SHA NAZI RIHUNDRE
BILAN IKILILO - U / MAMADO - U :
UN PAYS EN RUINE, UNE POPULATION DESESPEREE
26 mai 2011 - 26 mai 2016
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I. INTRODUCTION
Ikililou a enfin pris sa décision; bonne ou mauvaise, en tout cas c'est la sienne et ça l'engage.
Il soutient la candidature de son vrai vice-Président Mamadou aux élections présidentielles de
2016 après avoir passé cinq bonnes années de règne ensemble et sans partage. Une décision
qui a surpris plus d'un, car en effet, de nombreuses voies proches se sont élevées pour lui
conseiller le contraire, c'est à dire tout sauf "MAMADOU". Lui même, aurait laissé entendre à
ceux qui le croyaient qu'effectivement, tout sera sans "MAMADOU. Fidèle à lui même, c'est
plutôt l'inverse qui s'est produit.
Mais pourquoi lui aurait-on déconseillé Mamadou? Parce que MAMADOU est un personnage
terrible. Dinosaure de la dernière génération, il capitalise une longévité record dans la scène
politique et a toujours su duper les régimes successifs, pour briguer le même maroquin
(Finances) sous prétexte d'être l'intime des partenaires et par conséquent de pouvoir redresser
les finances du pays et relancer la croissance.
Les résultats ont toujours été accablants: des situations économiques dramatiques ponctuées
par des scandales politico financiers sans précédents. Les comoriens se souviendront des
situations suivantes en guise d'illustrations:
Les nombreux scandales financiers qui caractérisaient l'ancien système
CEFADER-CADER et pour lequel MAMADOU se targuait d'en être le
pionnier
Le chaos économico-financier du temps du feu le Président Taki, illustré par le
cumul de 20 mois d'arriérés de salaires des fonctionnaires et le fameux
"BUDGET DE GUERRE", une œuvre encore malhabile, de Mamadou
Les immenses scandales financiers sous le régime de Sambi dont les fonds de
la citoyenneté économique, couverts par Mamadou, toujours patron des
Finances. 12 mois d'arriérés de salaires ont été encore cumulés dont la moitié a
été apurée par le Qatar.
Sous Iklilou, les dossiers pleuvent comme la pluie: Les contrat d'exploration
pétrolière, les moteurs de la MAMWE, le dossier du fioul lourd, le dossier
Handouli, et encore la citoyenneté économique en sont les plus marquants.
Mais en dépit de ce tableau sombre, Ikililou persiste et signe: Mamadou ou rien. Une attitude
bien suspecte, qui témoigne de la haute complicité avec laquelle les deux hommes ont évolué
pendant tout leur règne et c'est pourquoi il s'avère opportun de dresser leur bilan.
Dresser le bilan de 5 ans de règne de Ikililou et Mamadou c'est d'un côté caractériser cette
complicité et définir ses étendues et de l'autre, refléter à travers la situation sociale et
économique actuelle du pays, le vrai visage de celui (Mamadou) qui prétend solliciter la
confiance des comoriens pour les conduire vers une autre aventure. Car en effet, en cette
période charnière de la vie politique de notre pays, aucune erreur ne serait admise. La
vigilance doit alors être de mise chez les comoriens car comme disait l'adage : " les nuages
sont les vrais signes de la pluie" (ye dalili ya nvua nde mayingu). Cinq ans d'impuissance,
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d'incompétence et d'incapacités et par conséquent de chaos total ne nous suffisent-ils pas?
Nous croyons que si. A bons entendeurs.
SYNTHESE DU BILAN
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Le bilan de Iklilou/Mamadou, s'apprécie à travers les trois indicateurs suivants:
La gouvernance politico-institutionnelle
La gouvernance économique et financière et
La gouvernance sociale
I. GOUVERNANCE POLITICO-INSTITUTIONNELLE
Sur le plan politique, l'amateurisme, le laisser-aller et l'absence de vision ont laissé
s'installer l'anarchie dans l'exercice de la démocratie et favorisé la recrudescence des
menaces séparatistes et la montée insipide d'une nébuleuse de partis politiques sans
vrai cap de navigation. Les sorties et déclarations pompeuses et défiantes de Sambi en
sont des illustrations.
La diplomatie d'Iklilou/Mamadou a été boueuse et s'était limitée à de nombreuses
missions infructueuses et bouffeuses de deniers publics et aux accréditations sans
effets. Aucune retombée n'a été notée en marge de celles des partenaires classiques.
Par ailleurs, la question de Mayotte n'a été qu'une simple rhétorique sans vrai contenu
car Ilkliou/Mamadou n'ont pris aucune mesure de recouvrement de cette partie du
territoire national; pire encore, l'humiliation subie par les Comores lors des jeux des
îles de 2015 dans l'île de la Réunion n'a été suivie d'aucune réaction conséquente. Au
contraire, l'humiliant a continué sa politique d'isolement de notre pays en le privant de
l'organisation des jeux de 2019.
S'agissant de l'Administration, elle a été complètement laminée et réduite à néant.
Durant tout le mandat d'Iklilou/Mamadou le zéro Etat a été une règle générale et la
corruption et le clientélisme ont été érigés en système de gouvernance, une continuité
de l'œuvre de Sambi. En témoigne l'ascension fulgurante de l'actuel Ministre des
Relations extérieures, un personnage léger, sans compétence et sans expérience et qui
n'est placé à ce poste stratégique que grâce à ses affinités avec Iklilou. Son passage au
Ministère des Relations extérieures a été ponctué par de nombreux scandales
administratifs en particulier "LE SCANDALE DES PASSEPORTS" lequel a
contribué à ternir l'image du pays.
Le classement de Transparency International par rapport à la corruption est de:
123ème sur 180 pays au temps d'AZALI contre 174ème sur 180 pays sous Sambi et
154ème sur 180 pays sous Iklilou. Autrement dit, Sambi est plus corrompu qu'Iklilou
Dhoinine. La commission anti corruption mise en place par Iklilou n'est qu'un trompe
l'œil et est restée impassible et impuissant face au système méprisant de pillage des
deniers publics mis en place par le régime d'Iklilou/Mamadou.
Les scandales politico-financiers ont ainsi largement dominé le règne
d'Iklilou/Mamadou; les plus abjects sont les suivants:
Les fonds de la citoyenneté économique, dont la gestion a été calamiteuse
Le dossier d'attribution illicite de licence d'exploration du pétrole,
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Les nouveaux moteurs de la MAMWE financés par la BAD
Le dossier fioul lourd,
Le dossier Handouli,
Les fonds de réhabilitation des routes
Les fonds de la fondation "FATMA" destinés aux petits ports
Les menaces, remplacements et intimidations d'agents et personnels des sociétés d'Etat
et de l'administration ainsi que la dilapidation des deniers publics pour susciter au
forceps, leur voix et organiser le cafouillage des élections de 2016 ont aussi
caractérisé le système Iklilou/Mamadou. Le plus flagrant est le remplacement du
Président du Tribunal de 1ère instance de Moroni, un acte fort suspect.
II. GOUVERNANCE ECONOMIQUE ET FINANCIERE
2.1 Une situation économique honteuse
Durant le règne de Iklilou/Mamadou la situation économique a été l'une des plus
catastrophiques que la pays ait connue. Le régime est l'un des plus détestables en matière
de gouvernance économique. En voici les illustrations majeures:
2.1.1 Des infrastructures de développement économique indignes
ENERGIE
Le pays a vécu dans l'obscurité durant tout le règne de Iklilou/Mamadou soit
5ans/5ans avec un taux de délestage de 6,5 jours sur 7 soit plus de 86%, un niveau
jamais égalé et qui caractérise l'incompétence notoire du régime.
Le dossier "Exploration pétrolière" est gérée dans l'opacité absolue et les Comores
sont aujourd’hui sous la sellette de la justice internationale pour cause d’octroi
illégal par Mamadou de la License d’exploration des ressources minières (Gaz et
Pétrole) à une société complice. Un conflit a été ainsi né entre le vice-président
Fouad Mohadji et Mamadou qui assurait l'intérim du premier lorsqu'il
accomplissait sa forfaiture.
Le dossier du fioul lourd dont le montant du contrat s'élève à 15milliards de FC a
été géré dans l'opacité absolue et le pays est actuellement assommé par
l'emprunteur Exim Bank de payer les premières échéances pendant que le projet
est dans l'impasse.
EAU
Durant tout le règne d' Iklilou/Mamado, soit 5ans, la capitale Moroni ainsi que les
zones périphériques ont été dépourvues d'eau 6 jours sur 7 soit 86% des cas.
Toutes les adductions d'eau en milieu rural ont été non fonctionnelles et plus de
80% des communautés rurales ont vécu sans eau durant tout le mandat d'
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Iklilou/Mamadou, une situation pitoyable, jamais vécue pour une population
impuissante.
TRANSPORT:
Où sont passés les milliards destinés aux routes ?
Plus de 70% du réseau routier a été entièrement défoncée et donc non praticable et
le taux de réhabilitation n'a pas atteint 20%. Une région importante comme le
washili est devenue entièrement enclavée car aucune route interne n'est praticable.
Plus de 30 milliards de Fc sont destinés à réhabiliter les routes dans l’ensemble des
trois îles financés en grande partie par le Qatar et Oman. Le marché a été octroyé
par copinage à des entreprises inaptes mais sélectionnées en fonction de leur
affinité avec le pouvoir en place. Les coûts des travaux ont été multiplié par trois
par rapports aux coûts normaux.
Que sont devenus les Ports secondaires« fantômes » ?
Initiés au temps de Sambi, au moment où le vice-président Mamadou était en
charge des finances, ces Ports n’ont jamais vu le jour ; le financement par des
mystérieuses ONG telle la « Fondation Fatma » n’a jamais fait l’objet d'opération
transparente. Que sont devenus, les projets de construction des ports secondaires et
celui du port de Moroni ? Combien ont-ils coûté ? Où sont passés l’argent de la
« Fondation Fatma » ? Seul le Vice-Président Mamadou et ses prédécesseurs
pourront nous apporter des réponses
TOURISME
La fréquentation touristique a connu une chute drastique de plus de 70% et le pays
classé parmi les pays dangereux à éviter pour cause de terrorisme
Aucune infrastructure hôtelière n'a été mise en place pour augmenter les capacités
d'accueil et réduire le chômage.
Pire encore, Iklilou et Mamadou ont avalisé l'acte odieux de Sambi consistant à
détruire l'hôtel Galawa, unique fleuron du tourisme comorien;
2.1.2 Une gestion chaotique des finances publiques
Une gestion des finances publiques fondée sur le clientélisme et la violation des textes
La masse Salariale est passée de 50% des recettes en 2006 à 80% des recettes
aujourd’hui. Elle est donc passée de 1 milliard FC à 2 milliards. Les causes
principales sont les recrutements abusifs à des fins électoraux. On comptabiliserait
plus de 400 recrutés sans postes budgétaires et sans profil. A défaut de pouvoir
créer des emplois dans le secteur privé pour résorber les milliers de jeunes au
chômage, le pouvoir a choisi la solution de la facilité : offrir des illusions
d’emplois précaires et sans avenir
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Les fonds de réduction de la pauvreté issus des remises de la dette (du point de
décision au point d’achèvement) n’ont jamais été affectés dans des actions de lutte
contre la pauvreté, comme cela devrait l’être. On comptabiliserait près de 2
milliards de remise de la dette en 2014 sans que le comorien moyen ait bénéficié
d'aucune retombée.
Les exonérations douanières, sources principales de toutes les fraudes et
détournements de fonds publics sont devenues monnaie courante sous l’autorité du
vice-président Mamadou.
Le FMI a suspendu son programme FRPC aux Comores depuis 2014, suite à la
mauvaise gouvernance et à l’absence de résultats tangibles des repères quantitatifs.
Une gestion opaque des Fonds de la citoyenneté économique :
Estimé à plus de 150 milliards de Fc, soit l’équivalent de plusieurs centaines de km de
routes, ces fonds ont été gérés dans l’opacité totale :
Ces fonds n'ont figuré dans aucune loi des finances publiques. Ce qui est contraire
à la constitution qui stipule que toutes les ressources de l’Etat doivent figurer dans
la loi des finances
Pire encore, le fond a été utilisé en partie pour des intérêts privés.
De 2013 à 2015, le vice-président Mamadou avait payé les fonctionnaires avec de
l’argent de la citoyenneté et des dons de l'Arabie Saoudite. Où sont donc passées
les recettes de l’Etat destinées à payer les salaires des fonctionnaires durant cette
période ? On estime à 8mois, soit l’équivalent de 12 milliards de FC
Des marchés publics de gré à gré :
Malgré la nouvelle réglementation sur les marchés publics et l'existence de la
commission anti corruption, plus de 90% des marchés publics ont été attribués
abusivement à des entreprises proches du pouvoir non forcément compétitives.
Des recettes douanières purement volatilisées
Le nombre de containers dédouanés au port de Moroni est passé de 3000 à 10 000
(soit plus du triple) entre 2006 et 2014, pendant que les recettes sont passées de 12
milliards à 14 milliards. Une illogisme qui ne laisse pas de doute quant au pillage
systématique et la ruine de l'Etat.
Des entreprises publiques en ruine totale
La mauvaise gestion des entreprises publiques a systématiquement précipité leur
effondrement et privé l'Etat d'une importante manne financière:
La SCH (société comorienne des hydrocarbures)
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Avant 2006, l’entreprise versait dans les caisses de l’Etat l’équivalent de 220
millions de Fc par mois, comme taxe unique. Aujourd’hui, la contribution de la
société aux recettes de l'Etat est nulle, soit une perte pour l'Etat de plus de
2milliards de FC par an.
COMORES TELECOM
L’entreprise est au bord de la faillite après avoir opéré des recrutements massifs
pour des objectifs électoraux. On trouve parmi les recrutés, entre autres, des
diplômés de tourisme, de géographie, de lettres modernes etc....., du mépris à la
fois pour les recrutés et pour le pays entier.
Le sureffectif dans l’entreprise est flagrant et les centaines d’employés recrutés ne
disposent ni de siège, ni de bureau pour travailler.
La masse salariale a été multipliée par 5 entre 2006 et 2015, pendant que le chiffre
d’affaire a été multiplié par 1,5, un gâchis qui conduit la société tout droit vers
l'abysse, au vu et au su du régime iklilou.
MA_MWE :
Elle est l'illustration parfaite du caractère ridicule et de l'incompétence du pouvoir
Iklilou/Mamadou; Une société sous perfusion permanente via les partenaires et qui
continue bizarrement de plonger dans l'abysse. Les recrutements massifs à but
purement électoral et sans nécessité en sont parmi les causes et le personnel accuse
plus de 6 mois d'arriérés de salaires.
ONICOR :
La société est tombée en faillite. Elle ne dispose plus de fonds propres pour
effectuer ses propres commandes. A chaque commande, l’Etat doit jouer le
facilitateur auprès de la Banque et des fournisseurs.
AIMPSI / COMAIR :
Devenues des sociétés qui ne recrutent que les personnes proches du pouvoir, les
deux sociétés continuent à se dégrader dans la fourniture des services de base. Et
pourtant des jeunes qualifiés qui pourraient apporter du savoir-faire sont délaissés
et gonflent le rang des chômeurs.
2.1.3 Des secteurs économiques abandonnés
Durant tout le règne d'Iklilou/Mamadou aucune politique de soutien ou de relance
de l'économie n'a été entreprise; en voici quelques illustrations.
Un secteur primaire (Agriculture, pêche) en déliquescence totale
Les investissements en faveur des secteurs de l'agriculture et la pêche sont réduits
de plus 80% et les paysans sont complètement abandonnés;
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L'AFD, principal bailleur du secteur s'est désengagé des secteurs à partir de 2012
sans le moindre souci des autorités.
Des fonds octroyés par la BAD pour promouvoir la sécurité alimentaire sont
détournés de leur objet;
Les importations de produits alimentaires sont augmentés de plus de 60%
La vanille, principal spéculation pourvoyeuse de fonds est ruinée; le prix du kg
vert est tombé à 1000FC ou moins contre 25000FC sous AZALI
Le projet HAIRU sur la pêche financé sur fonds Qatari se trouve dans l'impasse
pour cause de manque de transparence et de légèreté du pouvoir. Les 5000 emplois
promis sont devenus une chimère et le kilo de poisson continue de grimper avec
des planchers de 2000FC.
Des secteurs secondaires et tertiaires sans repères
Les nombreuses potentialités de développement d'un tissu industriel local n'ont
jamais été exploitées surtout dans le secteur de l'agriculture.
Aucune politique d'encouragement et d'exploitation des compétences techniques
des jeunes cadres n' a été esquissée et plus de 80% des marchés de services sont
traités avec des compétences extérieures, en particulier la région d'Afrique de l'Est
ou de l'Océan Indien (Tanzanie, Kenya, Maurice, Madagascar,.....) en particulier les
marchés d'audits, d'élaboration de politiques sectorielles, d'achat d'équipements,
d'agence d'exécution etc.....
III. GOUVERNANCE SOCIALE
Sur le plan social, les indicateurs principaux sont tous au rouge:
3.1 Une éducation en pleine détérioration
3.1.1. Mauvaise qualité de l’enseignement
La qualité de l’enseignement du primaire au secondaire n'a cessé de se dégrader ; et
cela pour plusieurs facteurs, dont notamment l’absence de coordination des programmes
scolaires et manque de vision des autorités politiques en charge d’améliorer le système
actuel de l’éducation qui est inadaptée aux besoins actuels et futurs du pays. Les taux de
réussite aux examens (Bac + BEPC) sont les plus bas jamais connus.
La prolifération anarchique et incontrôlée d'écoles privées d'enseignement général et
professionnel, a aussi terni l'image de l'école et contribué à son effritement.
3.1.2 Des bourses octroyées par faveur et non par mérite
Les bourses d’études supérieures sont réparties entre les autorités politiques du
régime (Chef de l'Etat, Ministres, Gouverneurs...) tels des petits pains et octroyées
par clientélisme. Aucune politique basée sur l'adéquation avec les besoins en
formations nationales et les capacités de l'université des Comores n'est mise en place.
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Beaucoup de bourses de premier cycle sont octroyées pour des études dispensées à
l'Université des Comores
3.1.3 Dégradation du système Universitaire
Les principales dégradations subies par l'Université pendant le régime
d'Iklilou/Mamadou sont les suivantes:
Aucune mesure d'extension des capacités d'accueil n'a été prise pendant que
le nombre d'étudiants est passé de 500 en 2003 à plus de 10 000 en 2015
Les arriérés de salaires des enseignants ne faisaient que s'accumuler
Aucune politique de diversification et d'adéquation des filières
d'enseignement n'a été définie
L'absence de contrôle et par conséquent de transparence dans la gestion des
projets universitaires a été une règle, et les autorités de l'Université sont
interpellées par les députés pour gestion opaque de deniers publics.
Aucune mesure d'amélioration de la vie universitaire n'est prise: (Pas de
bourses, pas de transport, pas d'internat, pas de restauration, pas de lieux de
loisirs et divertissement, pas de possibilités de connexion ou de recherche...)
3.2 Une santé gravement malade
Durant le règne d'Iklilou/Mamadou le système de santé est caractérisé par:
Des hôpitaux entièrement délabrés et transformés en mouroirs, comme l'hôpital de
référence national, El Marouf
Des conditions de travail précaires ayant entrainé des grèves répétitifs et continus
du personnel médical (6 mois de grève sont observés en 2015 et 7 mois d'arriérés
de salaires sont cumulés).
Une augmentation fulgurante des évacuations sanitaires surtout d'Anjouan vers
Mayotte sans prise en charge avec des déperditions inquiétantes en mer.
De nombreux décès causés par les grèves, le manque de gaz et les mauvaises
conditions de travail
Une absence honteuse de toute politique d'assistance sociale en particulier pour les
maladies émergentes (Cancer, AVC, hypertension, diabète...)
Un laisser aller dangereux dans le secteur des médicaments avec des importations
massives illicites et anarchiques de médicaments dangereux, non contrôlés et non
autorisés;
La dissolution de la PNAC (Pharmacie autonome des Comores) et son
remplacement par la CAMUC (Centrale d'achat des médicaments) c'est à dire
l'abandon de la dimension technique et scientifique au profit de la dimension
purement commerciale.
De nombreux animaux et produits alimentaires importés sans aucun contrôle
sanitaire exposant la population et le cheptel national, à des dangers mortels.
L'Université a été transformée en un champ de ruine durant tout le mandat
d'Iklilou/Mamadou
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Des cliniques et cabinets médicaux privés anarchiques, et irrespectueux de la
règlementation.
3.3 Des pouvoirs d'achat laminés et une augmentation de la pauvreté
Le règne d'Iklilou/Mamadou est aussi caractérisé par:
Une nette augmentation de la pauvreté atteignant plus de 45% de la population
Une augmentation catastrophique du taux de chômage surtout chez les jeunes,
atteignant le taux astronomique 25%
L'effondrement du cours de la vanille
L'accumulation d'arriérés de salaires (payés après sur don Saoudien)
L'arrêt complet des activités économiques, conséquence de l'absence d'électricité
durant tout le mandat.
Une inflation dangereuse jamais connue, touchant en particulier les produits de
base tel que l'indique le tableau suivant:
Produits Avant Azali Période Azali Période Sambi Période Iklilou
PRODUITS ALIMENTAIRES
Riz ordinaire 200 Fc /kg 225 Fc /kg 350 Fc /kg 400 Fc/kg
1Kg de Sucre 300 Fc /kg 300 Fc/kg 500 Fc/kg 600Fc/kg
1 Kg de viande 1100 Fc/kg 1100 Fc /kg 1800 Fc /kg 2200 Fc /kg
1kg de Poisson 800 Fc /kg 900 Fc /kg 2000 Fc /kg 2500 Fc/kg
HYDROCARBURES
Pétrole lampant 150 Fc /litre 175 Fc /litre 400 Fc /litre 400 Fc / litre
PRODUITS DE CONSTRCUTION
Tonne du ciment 65000 Fc /tonne 65000 Fc /tonne 75000 Fc /tonne 75000 Fc /tonne
Fer 6 600 Fc 600 Fc 800 Fc 800 Fc
Fer 8 800 Fc 800 Fc 1100 Fc 1250 Fc
Fer 10 1150 Fc 1150 Fc 1400 Fc 1500 Fc
PRODUITS PHARMACEUTIQUES
Médicaments Droits de douane
(10%)
Droits de douane
(0%)
Droits de douane
(11%)
Droits de douane
(11%)
3.4 Des pénuries chroniques et gravissimes
Le régime d'Iklilou/Mamadou et le régime des pénuries:
Pénurie d'électricité
Pénurie d'eau
Pénurie de carburant
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Pénurie de gaz à l'hôpital
Pénurie d'argent
3.5 Le cas du pèlerinage
Le dossier du pèlerinage sous le règne d'Iklilou/Mamadou est l'un des plus accablants; en
effet, non seulement que les budgets proposés aux pèlerins ont été démesurés mais jamais,
les préparatifs n'ont été salutaires, signe de l'incompétence du régime.
Nombreux ont été les pèlerins dont le voyage pour le pèlerinage 2015 a été purement et
simplement annulé pour cause de manque de moyens de transport suffisants.
Pire encore les campagnes de pèlerinage ont toujours été ponctués par des séries d'arnaque
et de détournements de l'argent des pèlerins. Le Président de la commission du pèlerinage
a même été incarcéré et passé des mois dans les prisons saoudiennes lors du dernier
pèlerinage de 2015 pour cause de malversations.
3.5 Le cas des déchets
Jamais un régime n'a démontré une véritable impassibilité face à la problématique des
déchets depuis l'indépendance des Comores. Durant le règne d'Iklilou/Mamadou les
déchets et immondices de toutes sortes se sont fortement accumulées et ont "orné" la
capitale Moroni et disséminé des odeurs pestilentielles au vu et au su des autorités du
régime, au premier chef desquels se trouvaient le Vice-Président chargé des Finances. La
capitale Moroni est devenue invivable et les souffrances des populations insupportables,
en particulier sur le plan sanitaire avec la prolifération des affections cutanées, des
problèmes respiratoires et autres affections graves.
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IV. IMPACTS DE L'ACTION IKLILOU/MAMADOU
Le règne d'Iklilou/Mamadou a eu de nombreux impacts négatifs visibles sur le bien être des
comoriens, toutes couches sociales confondues. Ces impacts s'aperçoivent à travers le vécu
quotidien des comoriens mais aussi à travers les indicateurs macroéconomiques du pays,
lesquels avaient connu des effondrements incommensurables. En voici quelques illustrations
comparatives:
4.1 Impact sur les indicateurs macroéconomiques
Le PIB par tête est passé de 150221fc/habitant (avant Azali) à 154000fc/hab (sous Azali)
puis redescendu à 141 000 fc/hab sous Iklilou/Mamadou
La croissance économique est passé de 0% (avant Azali) à 4,8% (sous Azali) puis
redescendue à 0,5% sous Iklilou/Mamadou
Les exportations sont passées de 4milliards fc (avant Azali) à 12 milliards (sous Azali)
puis redescendues à 7 milliards sous Iklilou/Mamadou.
4.2 Impact sur les indicateurs sociaux
Le chômage est passé de 20% (avant Azali) à 14% (sous Azali) puis rebondi à 24% sous
Iklilou/Mamadou.
Le rang de l'indice de développement humain (IDH) est passé de 141ème (avant Azali) à
134ème (sous Azali) puis rebondi à 163 ème sous Iklilou/Mamadou.
4.3 Impacts sur la gouvernance
La corruption a fortement augmenté et les détournements de deniers publics, progressé, de
manière fulgurante. Le classement de transparency International en est l'illustration
parfaite.
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V. CONCLUSION
Le règne d'Iklilou/Mamadou est caractérisée par la confusion, la gabegie, l'incertitude et
la paupérisation grandissante de la population.
Il est aussi caractérisé par l'incompétence, la fainéantise et la poursuite de la politique de
mendicité instaurée par leur prédécesseur.
Bref, il est caractérisé par la mauvaise gouvernance au sens large.
La notion d'Etat a donc été vidée de son substance car le népotisme, l'impunité, l'injustice,
bref, tout sauf ce qui peut caractériser un vrai Etat démocratique, ont été érigés en règle
d'or et en système de gouvernance.
Les souffrances de la population ont été immenses sur tous les plans et jamais apaisées et
pourtant, cette même population a accordé à ce régime une indulgence et une
compréhension inouïes et rares pour un régime aussi creux, insensible et affreux.
Les comoriens, toutes couches confondues, témoigneront devant Dieu, des humiliations
subies et du mépris dont ils ont fait objet durant le règne d'Iklilou/Mamadou: les pillages
sans scrupule et monstrueuses des deniers publics, les pénuries incessantes et le
délabrement de toutes les conditions de vie resteront entre autres, gravés et à jamais dans
les esprits des communautés.
Les Comoriens doivent donc tirer leurs propres leçons et éviter d'être taxées d'avoir "la
mémoire de poule" car en cette période charnière de leur vie où on leur donne une
dernière chance pour réimprimer leur destin, l'erreur et la bêtise sont à éviter au profit de
la vigilance et de la détermination. Ils doivent se rappeler de cette sagesse africaine qui dit
ceci: " SI TU T'APPROCHES DU MEME MARIGOT TU RISQUES DE
TROUVER LE MEME CROCODILE". ou en français: "LES MEMES CAUSES
PRODUISENT LES MEMS EFFETS"
A Bons entendeurs
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