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Special

MODE

DIANE VOX FURSTMERG La wrap dress a 40 ans

5 fans racontent leur wrap dress

MASTERCLASS Dries Van Noten

fait école

LANCEMENT ATTENDU Le nouveau talent de Louis Vuitton

A-13 A rl--1 LE MAGAZINE DU WEEK-END DE

Sabato (FR) - Belgium 22/02/2014 Periodicity : Weekly Printrun : 40,000 DIANE VON FURSTENBERG CLOTHING BELGIUM

Afin de garantir le respect des droits d'auteur relatif aux contenus de presse fournis, nous vous rappelons l'application de l'article 7 de nos conditions générales de vente à toute utilisation autre que la simple consultation.

LeCONTE r DE FEES DE

DIANE VON FURSTENBERG

La Wrap Dress souffle ses quarante bougies

liJ

« En general, un conte de fee s'acheve quand la jeune flue epouse le prince », sourit la creatrice de mode DIANE

VON FURSTENBERG. « MON CONTE DE FEES A

COMMENCE QUAND MON MARIAGE A PIUS FIN »

Quarante ans plus tard, elle est toujours la reine de la mode.

REPORTAG MARGO VANSYNGHEL

11j

a route du succes fut chaotique pour Diane von Rirstenberg. Pourtant, la premiere partie de sa vie se lit comme

un conte de fees. Prince compris. Diane nait a, Bruxelles dans une famille qui a fait fortune dans l'electronique. Apres sa scolarite a, Madrid, elle etudie l'economie a, Geneve. C'est là, dans une boite de nuit, qu'elle ren-contre le prince Egon von Rirstenberg, fils aine d'un prince allemand et de Clara Agnelli, heritiere Fiat et proprietaire d'une maison de haute couture a, Rome. Tres vite, Diane partage la passion pour la mode de son maH. Elle rencontre Angelo Ferretti, proprietaire d'une entreprise de textile, oil le prince est en stage. « Je suis entree dans la mode par accident », confiera-t-elle a, Vogue. « Ferretti avait de magnifiques tissus, je voulais en faire quelque chose. » Elle lui demande si elle peut realiser quelques creations et drape les tissus sur les mannequins pour montrer ce qu'elle veut. C'est a qu'elle congoit ses pre-mieres robes en jersey. Un peu plus tard,



Diane von Rirstenberg se marie, devient princesse et le jeune couple s'installe a New York oil il fonde rapidement une famille. Mais voilà, le maHage n'est pas si feerique que ga. Le divorce prononce, Diane refuse toute pension alimentaire et, en 1973, decide que, dorenavant, elle va se debrouiller toute seule. Quelques annees plus tard, elle ven-dait 20 000 robes portefeuille par semaine.

UNE FEMME LIBRE Une valise pleine de robes en jersey, tel est le souvenir que garde la creatrice de sa periode chez Angelo Ferretti, en Italie. Grace aux contacts de son maH dans la jet-set, elle peut decrocher un rendez-vous avec la toute-puissante editrice de Vogue, Diana Vreeland. Ongles rouge sang et pot-Le-ciga-rette extra long, l'excentrique elegante rend son verdict : « Fantastique ! ». Six mois plus tard, quelques-unes de ses creations etaient dans le Vogue, premiere etape de sa marche vers le succes. En avril 1972, elle ouvre un showroom 7th avenue a New York. Deux ans plus tard, elle cree la Wrap Dress. Vogue lui consacre deux pages : Diane, qui n'avait pas 30 ans l'epoque, etait lancee. II faut dire que la robe est parfaite : le tissu, du jersey italien, la coupe, drapee autour du corps et nouee a la taille, et les imprimes, spectaculaires. Ce qui a fait le veritable suc-ces de cede robe, ce sont les differents usages qu'une femme pouvait en faire : le drape permet d'approfondir le décolleté autant que la situation le demande - fro au boulot, sexy apres le coucher du soleil. A une époque oil la plupart des vetements sont encore lourds, multicouches, et l'emancipa-lion de la femme recente, cette robe devient le symbole de la liberte, car « elle permet une femme de s'habiller en deux minutes et de se deshabiller en moins de temps », resume avec justesse l'historienne de la mode Holly Brubach. La creatrice de cede robe ne pouvait que devenir l'incarnation de la femme liberee. Dans ses memoires, ce n'est pas un hasard si elle cite le Studio 54, haut-lieu de la nightlife new-yorkaise de l'epoque, oil elle trainait en compagnie de Mick Jagger, Liza Minnelli et Patti Hansen, comme etant « le meilleur endroit au monde pour seduire ». La jeune et jolie mere celibataire



•

Iry Diane est issue d'une famille qui a fait fortune

dans le secteur de l'électronique.

tk \ Diane avec Andy Warhol, qui a inspire le motif de l'imprimé de la collection printemps-été 2014. N

TR,

Diane von Furstenberg a gra ndi

en Belue avant d'émigrer aux

Etats-Unis.

Pour son chef-d'ceuvre, Taxi Driver (1976), Martin Scorsese a choisi la beauté classique de l'actrice Cybill

Shepherd pour incarner l'inaccessible étoile de Travis. Elle porte une Wrap Dress imprimée qui la rend merveil-

leusement desirable. Dans le film retro American Hustle (2013),

nommé aux Oscars, DVF a note trois wrap dresses. Comme ces trois pieces

ont été dénichées dans des second hand stores par la costumier -es, la créatrice fut la premiere surprise. Amy Adams, l'actrice principale,

porte haut un modèle imprimé blanc- espresso et un tres chic modèle bleu.

II

La socialite et mannequin Diane von Furstenberg était aussi une muse et un modèle pour Andy Warhol, Chuck Close et Helmut Newton.



est « one of the gang ». Elle se rebaptise « Diane chasseresse », pose pour Warhol, a une relation avec un Bresilien a, Bali, des ren-dez -vous avec Richard Gere et Ryan O'NeaL Mais, pour Diane, etre une femme liberee, c'est plus que ga. « C'est une question d'emancipation », affirme-t- elle encore. aujourd'hui. « C'est la Wrap Dress qui m'a donne ma liberte, qui a paye mes factures, m'a rendue celebre et a fait de moi une femme libre. » Ce profond respect pour les femmes, c'est de sa mere juive grecque qu'elle l'a herite. « Ma mere a survecu a, Auschwitz, mais ne s'est jamais vue comme une victime : elle se voyait comme une survivante. » Diane a herite non seulement de sa mentalite de combattante, mais surtout l'idee que les femmes sont le sexe fort. Aujourd'hui, cette fagon de penser n'a pas change d'un iota : 90 % (!) de son personnel est feminin.

DE LA MODE A L'ADITION Le succes de la creatrice est arrive quasi-ment du jour au lendemain. En 1976, elle fait la couverture de Newsweek a, la place du pre-sident Gerald Ford, qui etait prevu au depart. Trois ans plus tard, sa ligne - qui propose desormais aussi des sacs, des lunettes de soleil et d'autres vetements - pese 150 millions de dollars. Son entreprise n'est pas preparee un tel succes : pour etre en mesure de continuer a, produire, la crea-trice n'a d'autre choix que de vendre des licences. Mais la mode se demode et, en 1979, elle doit vendre l'ensemble de son affaire a, Puritan Fashion. Quatre ans plus tard, en 1983, Diane von Rirstenberg doit egalement se separer de sa societe de cos-metiques, rachetee par Beecham Pharmaceuticals pour la coquette somme de 22 millions de dollars. « J'avais totalement perdu le contrôle », se souvient la creatrice quand elle aborde cette periode douloureuse. La marque avait perdu son gime, c'est pourquoi vendre etait la seule option. « J'etais blessee. Mais, peu peu, j'ai recupere mon nom. Quand vous vous

sentez humilie, fly a deux options : soit vous vous laissez couler, soit vous la transformez en carburant pour changer les choses. » Diane von Furstenberg s'installe a, Paris avec son nouveau compagnon, l'ecrivain Alain Elkann. La vie de l'ecrivain frangais lui plait : elle fonde a, Paris la maison d'edition Salvy, qui publie des auteurs comme Bret Easton Ellis et Alberto Moravia. Mais la creation reste la grande affaire de sa vie : la neo Parisienne lance une ligne de cosmetiques et ouvre un magasin de decoration d'interieur. En 1991, elle retourne aux Etats- Unis, oil elle Mite des livres de decoration.

ATTITUDE IS EVERYTHING En 1997, un miracle se produit. « J'ai vu ma belle-fille, Alexandra, avec une Wrap Dress vintage. Je n'en croyais pas mes yeux ! Elle m'explique qu'elle, mais aussi ses amies raffolent de la robe et ecument les boutiques de seconde main pour en trouver. » Quand elle apprend que les filles de Mick Jagger et de Rod Stewart veulent aussi porter sa robe portefeuille, c'est le declic : Diane von Furstenberg relance la Wrap Dress. Avec succes. « Ma pre-miere carriere etait un reve americain, mais je trouve la deuxieme beaucoup plus impressionnante ». Depuis lors, tout va pour le mieux. Celle que Fon appelle DVF a lance une ligne cosmetique ainsi qu'une collection de bijoux, DVF by H. Stem. Elle a cree une collection pour la celebre marque de basiques americains, GAP.

Parmi ses fans, on compte Madonna, Ingrid Betancourt, Sarah Jessica Parker, Gwyneth Paltrow et Michelle Obama. En 2005, elle a regu un Lifetime Achievement Award du Council of Fashion Designers of America. L'annee suivante, elle est devenue presidente de Forganisation et, depuis 2011, elle figure chaque armee sur la liste Forbes des femmes les plus puissantes du monde. Comment explique-t- elle ce succes ? « Comment se fait-il que le jeans soit devenu un classique ? La mode est un mystere, c'est ga la regle ! » Aujourd'hui, la Wrap Dress est une icOne. La robe a trouve sa place au Metropolitan Museum of Art et fete son quarantieme anniversaire. A cette occasion, on peut admirer a, Los Angeles l'exposition retrospective Journey of a Dress, avec notamment des portraits que Warhol - a, qui Diane von Rirstenberg a declie sa nouvelle collection Pop Wrap -, Chuck Close et Helmut Newton ont fait d'elle a, la grande époque. On pourrait dire que 40 ans de Wrap Dress, c'est un peu 40 ans de Diane « Attitude is Everything » von Rirstenberg. Les visages des mannequins qui presentent les robes sont tres inspires du visage de la creatrice. Regardez bien ces pommettes hautes

« MA PREMIERE CARRIERE ETAIT UN REVE AMERICAIN, MAIS JE TROUVE LA DEUXIEME BEAUCOUP PLUS IMPRESSIONNANTE »

31 22 FEVRIER 2014



One robe, six fe

Wi IT

UNE ROBE. IL N'EN FAUT PAS PLUS POUR FAIRE

D'UNE FEMME UNE ADMIRATRICE DE DIANE

VON FURSTENBERG. PARCE QU'UNE NE SUFFIT PAS OU PARCE QUE L'ON N'OUBLIE

JAMAIS SA PREMIERE. CINQ INCONDITIONNELLES DE DVF NOUS PARLENT DE

LEUR PREMIERE WRAP DRESS ET DE LA MANIERE DONT ELLES SONT DEVE-

NUES TOTALEMENT ACCRO. REPORTAGE : MARGO VANSYNGHEL

PHOTO : ATHOS BUREZ MAKE-UP: VASKO TODOROF VOOR DIOR

1HI lle n'avait que 26 ans quand elle a cree

sa premiere Wrap Dress. « Apres le a succes du combo jupe et cache-cceur,

un top inspire de celui que les danseuses por-tent avec leur tutu, je me suis dit que ce serait une borme idee d'en faire une robe. Je voulais faire quelque chose qui corresponde a, ma vie de l'epoque. Quelque chose que Fon peut por-ter facilement et partout. J'ai choisi un tissu en jersey que favais decouvert en Italie et que j'ai continue a, utiliser car je le trouvais tres flatteur sur les courbes feminines. Je n'ai evi-demment pas imagine une seconde que cette

DIANE VON FURSTENBERG (6 7)

robe deviendrait a, tel point emblematique. Dans les annees 70, les femmes la mettaient

pour aller travailler et la gardaient pour sortir le soir. Elle etait sexy et elle

est rapidement devenue un symbole d'independance et de pouvoir. Voila, pourquoi j'affirme qu'elle a fait de moi la femme que j'ai tou-

jours voulu etre. » « 25 ans plus tard, une nou-

velle generation la redecouvre dans les second hand shops. Je

ne m'y attendais pas du tout ! Et voila, : je fete aujourd'hui les qua-

rante ans de la robe qui a change ma vie - et celle de nombreuses femmes. J'espere qu'elle changera aussi la vie de cette nouvelle generation de femmes actives et sexy. »

32 22 FEVRIER 2014



'•••••r-■,

'oserais meme qualifier la Wrap OJ-

Dress d'inegalee, parce qu'elle est extremement pratique pour voyager,

tout en etant tres feminine.», affirme la jour-naliste, responsable de la rubrique Art au Paris Match. « Cede robe en tissu imprime girafe, je l'ai depuis plus de dix ans. Elle est si bien faite qu'on peut la porter tant sur une plage qu'en pleine ville, tant au bureau (avec collant et bottes en hiver) gull, un cocktail. Je ne parle pas de cocktail par hasard. C'est lors d'un cocktail que j'ai pu compter sur elle. J'etais au Hurlingham Sports Club pour assister a, une garden party Le programme etait charge et je n'avais pas le temps de me changer pour participer au cocktail qui sui-vait. J'avais tres envie de faire un plongeon dans la piscine, alors je me suis dit que c'etait une occasion en or de tirer parti de ma Wrap Dress. Je l'ai enlevee - je portais une sorte de maillot en guise de sous-vete-ments -, j'ai fait un plongeon et je l'ai remise. Ni vu, ni connu. Et je suis retournee dans l'animation de la fete. » « Depuis, j'en ai achete d'autres, mais je ne vous dirai pas combien. J'en ai deux noires, une pour l'ete en coton leger et une plus epaisse, pour l'hiver. Une autre de mes favo-rites est une robe avec un imprime seventies en noir et blanc qui n'a jamais ete demodee. N.. k •

1% ts•.', .. Mais, mon premier coup de foudre, c'est ma Wrap Dress girafe. En fait, j'aime tous les imprimes d'inspiration africaine. Les impri-

<< J'AI ENLEVE MA ROBE ET J'AI mes animaliers font vite cheap, mais ceux de

PLONGE DANS LA PISCINE » Diane sont tous beaux et chic. J'ai aussi une robe portefeuille motif python. Et sur ma wishlist pour l'ete, ce n'est pas un hasard s'il

CORALIE TILOT, journaliste lifestyle y en a une avec un imprime zebre. »

33 22 FEVRIER 2014



« J'AIME LES REGARDER, COMME LE FERAIT UN COLLECTIONNEUR D'ART »

BARBARA LOUYS (40), présentatrice a la RTBF

uand mon ami m'a accompagnee 0 dans la boutique DVE il s'est

demande « On n'aurait pas atterri Tis ton dressing ? » J'avoue que je suis une vraie inconditionnelle : bleu marine, rose, robe courte, motifs pop, ... je les ai toutes. J'ai deux obsessions en matiere de mode : les belles chaussures et les robes DVE Je collectionne les deux, j'essaie de ne pas les porter trop souvent, mais j'en profite vraiment : j'aime les regarder, comme le ferait un collectionneur d'art. » « Je me souviens d'une de mes amies, qui portait toujours des robes portefeuille DVF. Chaque fois que je la voyais, je trouvais son style tellement chouette... Toujours un peu fou, colore, chic, de belles matieres. 11 n'a pas fallu longtemps avant que je ne me rende dans la boutique. C'etait il y a huit ans : un veritable coup de foudre. » « Cede robe n'est pas ma premiere - c'etait un imprime leopard -, mais c'est un modele special. 11 y a deux ans, j'ai presente un grand evenement a, Bruxelles. J'avais decide que, pour une fois, je porterais une robe vrai-ment speciale. J'ai donc choisi une robe du soir pailetee anthracite. Une robe tres flashy, meme pour DVF : c'etait un modele special de la collection, que je n'ai jamais vu ailleurs. Je l'aimais tellement que je l'ai ache-tee sans hesiter. J'ai avertit les dames de la boutique - que je connais bien maintenant - que fallais la porter ce soir-12% et je leur ai demande de veiller a, ce que personne n'achete la meme : en tant que presentatrice de l'evenement, ce serait dommage qu'une autre porte la meme robe que moi. Apres ma presentation, je vais a, ma table. Et lh, je vois derriere moi, une femme qui porte la meme robe. Exactement la meme ! Elle l'avait achetee a, l'etranger, mais, heureusement, l'evenement etait vraiment tres grand. J'ai juste essaye de ne pas danser trop pres d'elle. »

34 22 FEVRIER 2014



F4 n tant qu'echevin de la Culture 0 a, Anvers, mon mari, Philip

Heylen, a ete l'un des premiers a, porter le projet Red Star Line, il y a dix ans. Diane est nee en Belgique et a fait la traversee pour New York : elle etait l'ambassadrice ideale. Depuis lors, nous sommes restees en contact et je suis devenue une inconditionnelle. » « J'ai achete ma premiere robe porte-feuille il y a neuf ans, dans la premiere boutique de Diane a, New York. Un vrai modele vintage imprime espresso et blanc casse : j'ai eu le coup de foudre, j'ai meme achete un sac avec le meme motif. Je les ai portes pour la premiere fois lors de l'inauguration de la bou-tique DVF d'Anvers. Je porte toujours ma robe, bien qu'il s'agisse de l'un de ses premiers modeles. C'est aussi ga la force de la Wrap Dress : elle ne se demode jamais. Dans mon entourage,

woi « UNE WRAP DRESS DEMODE JAMAIS »

_

(

tout le monde trouve qu'elle me va bien. Je trouve que son côte feminin est bien adapte a, ma silhouette. » « J'ai achete ma deuxieme Wrap Dress, un modele d'une collection recente, Van-n& derniere, en l'honneur de l'ouverture du Musee Red Star Line. Elle porte l'inscription « Love is Life », c'est ce qui m'a plu, tout comme les couleurs - rouge, noir et blanc - raccord avec la Red Star Line. Diane etait a aussi. Mon maH et moi la voyons chaque fois que nous allons a, New York et qu'elle s'y trouve. Nous buvons une tasse de the dans son bureau de Meatpacking District ou allons luncher. Nous parlons d'Anvers et de la mode. C'est fascinant de voir ce qu'elle a accompli : quelle femme incroyablement intelligente ! »

ANTOINETTE HEYLEN (49), sage-fernrne

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j'etais encore tres jeune, seize ans 0

a, peine, et j' etais en vacances avec ma maman. Un soir, pour sortir, j'ai

decide gull me fallait quelque chose de nou-veau : je suis allee fouiner dans la garde-robe de ma mere et je suis tombee sur une Wrap Dress. Et voila, comment je l'ai piquee a, ma mere (rires) ! Je dois preciser que c'est une de mes nombreuses acquisitions-pioches dans son dressing : ma mere et moi avions un goilt tres similaire. » « Ma deuxieme Wrap Dress, je l'ai achetee il y a quelques annees. Maintenant que j'y

pense, elle ressemble un peu a, celle de ma mere : elle a aussi un fond blanc, mais avec un motif de cceurs en vert et espresso. Je trouve toujours ces deux robes magnifiques. Je les porte en toute occasion : aussi bien la journee avec des bodes que le sok pour un diner, avec des escarpins. Depuis cede pre-miere robe portefeuille, j'ai achete d'autres robes DVF. » « Je trouve que la Wrap Dress met bien en valeur la feminite et la sensualite. Contrairement a, de nombreuses robes de grands couturiers, elle n'est pas faite pour le catwalk, mais pour les femmes actives. »

« MA PREMIERE WRAP DRESS, JE L'AI PIQUEE A MA MERE »

TANIA GARBARSKI (40), actrice

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« CHAQUE FEMME A DES COMPLEXES, MAIS DIANE LES FAIT DISPARAITRE »

LAURA TRITSCHLER (22), étudiante

M a mere est l'attachee de presse 0 de Diane von Rirstenberg en

....._ Belgique et peut-etre sa plus grande fan. Quand Diane a presente sa nou-velle collection a, la Fashion Week de New York, en septembre, j'ai pu l'accompagner pour la premiere fois, a, l'âge de dix-huit ans. Je savais que favais la chance d'aller a, New York; par contre, je ne savais pas que ma mere en profiterait pour m'offrir une Wrap Dress. Un apres-midi, quelques jours avant le depart, ma mere me telephone pour m'an-noncer que nous irions l'apres-midi meme a, la boutique DVF a, Bruxelles pour ma pre-miere Wrap Dress. Wow ! La boucle etait bouclee. » « J'ai choisi le modele court, plus jeune et plus sexy. Que voulez-vous, favais dix-huit ans... L'imprime aussi est trendy : un leopard avec des taches emeraude et turquoise, presque violettes. Tout devait etre parfait pour New York. Sur place, j'ai achete une paire de chaussures assorties. Kerne si favais deja assiste a, un defile, c'etait tout de meme la premiere fois que j'en voyais un de cette ampleur. J'etais completement subju-guee. Apres le show, nous avons rencontre Diane a, l'after-party. C'est une femme fasci-nante et forte, tres accessible. Elle degage quelque chose de tres positif et de tres femi-nin. Quelle energie ! » « Je porte ma Wrap Dress surtout le sok parce qu'elle est plutôt sexy, mais elle est egalement parfaite pour un lunch sur une terrasse. J'ai une demi-douzaine de robes et de chaussures DVE J'aime tout : Diane est une femme qui comprend vraiment les femmes. Chaque femme a des complexes, mais Diane les fait disparaitre. Je ne sais pas comment elle arrive a, faire ce miracle ! » ci

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08.02.2014 dSDe Standaard

LIFE/STYLE/GIDS

MAGAZINE

VIJF KOPPELS

OVER KUSSEN

THOMAS SIFFER KIJKT IN DE

ZIEL VAN KOBE DESRAMAULTS

DE KLEREN VAN ROMEO

& JULIA

TOVEREN MET ELIXIR D'ANVERS

De Standaard Magazine 08/02/2014 Periodicity : Weekly Printrun : 131,300 DIANE VON FURSTENBERG OTHER BELGIUM


40 JAAR 'WRAP DRESS'

VAN DIANE VON FTJRSTENBERG

LANG ZAL Zi

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.-] WIKKELEN

Kan een jurk ook last hebben van die vermaledijde veertigste verjaardag? Voor de beroemde wikkeljurk van de Belgisch-Amerikaanse ontwerpster

Diane Von Furstenberg lijkt er alsnog geen vuiltje aan de lucht. Een ode aan Andy Warhol maakt het verjaardagsfeest compleet.

DOOR VEERLE WINDELS

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DIANE VON FURSTENBERG:

'IK HEB ALLES AAN DIE WIKKELJURK TE

DANKEN. ZE BETAALDE ALLE REKENINGEN.

ZE GAF ME VRIJHEID. DE AMERIKAANSE

DROOM' Van de camera's is Diane Von Furstenberg nooit bang geweest. Ook nu straalt ze. Ze kijkt links in de lens, dan rechts. Lacht de tanden bloot. Steekt een duim op en grapt met de fotografen. Daarnet is de persconferentie van lourney of a dress afgelopen. Zowat iedereen die aan de expo meewerkte, kreeg een micro-foontje opgespeld, maar vooral DVF (zoals ze in de modewereld bekendstaat) nam het woord. Of liever: ze onderbrak. Omdat ze het belangrijk vond orn pluimen op andermans hoed te steken. `Dit hier is Bill Katz', zei ze, en ze legde haar hand op zijn schou-der. Toonaangevende artiesten als Anselm Kiefer en Francesco Clemente doen niets zonder hem. Dat hij mee de setting wilde ver-zorgen van deze tentoonstelling is een wonder.' We zijn dit keer niet in New York, waar het hoofdkwartier van DVF gevestigd is, maar in Los Angeles, vlak bij het Lacrna-museum. In een leegstaand pand waar in 2016 het Oscar-museum moet komen viert Von Furstenberg de veer-tigste verjaardag van haar wik-keljurk. De wrap dress staat hier in wel 200 vormen, op diamant-vormige eilanden van zwart plexi-glas te midden van een vulkaan

van prints. De bedrukkingen op de muren en de vloer spreken tot de verbeelding, oude en nieuwe jurken staan door elkaar. Kort en lang, met of zonder kraag, met bloemen- of met dierenprint. In de fameuze groene wikkeljurk stond DVF in 1976 zelf op de cover van Newsweek, nauwelijks twee jaar nadat ze de jurk had gelan-ceerd. Het was Diana Vreeland die het haar aanraadde, de toen-malige hoofdredactrice van de Amerikaanse Vogue. `Ik heb alles aan die jurk te danken', zegt DVF een tikkeltje ge6motioneerd. 'De jurk betaalde alle rekeningen. Ze gaf me vrijheid. Ze gaf me de Amerikaanse droom.'

KOM OP VOOR JEZELF De wikkeljurk gaf DVF in elk geval de kans om een imperium uit te bouwen. Tot tweemaal toe zelfs. Een eerste keer eind jaren zeventig, toen haar Italiaanse fabrikant op het hoogtepunt 25.000 jurken per week leverde en de ontwerpster de 'meest te verrnarkten vrouw sinds Coco Chanel' genoemd werd. Een tweede keer in 1998, toen Von Furstenberg haar label opnieuw lanceerde en zich nestelde in het (toen nog niet zo hippe) Meatpacking District in New York. 'Er zijn tijden geweest dat ik die jurk bijna vervloekte', zegt ze. `Ik wilde aan mensen altijd vertel-len dat ik ook andere dingen kon maken. Dat ontwerp werd iets vanzelfsprekends. Tot ik mijn dochter en haar vriendinnen op een avond zag binnenwandelen in zo'n jurk. Toen besefte ik dat rnijn ontwerp een impact had op

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40 JAAR WRAP DRESS'

VAN DIA.NE VON FURSTENBERG

Uit de 'Pop wrap collection',

• geinspireerd op Andy Warhol.

verschillende generaties. Dat die jurk miljoenen mensen vrijheid had gegeven. En dat ze blijkbaar wel een eigen leven leidde. Ik weet intussen dat het ontwerp in socio-logische studies opduikt.' De wrap dress mag gerust ico-nisch genoemd worden, net als de little black dress en de trench-coat. De voornaamste reden:

het is een eenvoudige jurk die even eenvoudig uit kan. Dat

beantwoordt aan de missie van DVF om vrouwen te steunen in wat ze van hun leven willen maken. Feel like a woman, wear a dress is haar slogan, net als Be the woman you want to be. Kom op voor jezelf, zegt ze met haar ontwerp, laat je niet betuttelen door je omgeving.

DE MACHTIGSTE VROUW IN DE MODE Diane Von Furstenberg is zelf een mooi voor-

beeld van een vrouw die haar leven zelf in handen nam. Geboren in Brussel. Vroeg op internaat in het buitenland. Snel getrouwd, en dan nog met een prins. Meteen twee kinderen. Een highsoci- etyleven dat haar in de hoogste kringen bracht, maar evengoed in Studio 54 in New York. Ze danste daar in de jaren zeventig met Bianca Jagger, Paloma Picasso, modeontwerper Roy

Halston en Andy Warhol, die haar meermaals portretteerde.

Maar na elke wilde nacht volgde een dag op kantoor, waar ze haar eigen bedrijfje uit de grond stampte en vrij snel doorhad dat ze het ook zonder haar prins kon bolwerken. Tat ik een prinses was, speelde in de VS nooit een rol', vertelt ze. 'Ik speelde dat ook niet uit. Het was de wikkeljurk die mij dreef, niet die titel.'

: Ik volghaar naar de inkomhal van I de tentoonstelling, waar de jurk

opduikt in de garderobe van onder meer Cibyll Shepherd (in de film Taxi driver), Madonna, Michelle Obama, Ingrid Betancourt en Amy Adams, hoofdrolspeelster in de Oscarkandidaat American hustle. Ik hoor haar graag zeggen dat die jurk het voor haar heeft gedaan, al zal de waarheid allicht ergens tus-senin liggen. De charismatische vrouw die DVF is, heeft zeker een impact gehad op het succes. Niet zolang geleden werd ze uitgeroe-pen tot machtigste vrouw in de mode. In New York is ze de drij-vende kracht achter de CFDA, de Council of Fashion Designers of America. Samen met haar tweede man, Barry Diller, doneerde ze 35 miljoen dollar aan The Highline Park, de oude spoorwegbrug in het Meatpacking District die enkele jaren geleden omgeto-

i verd werd tot een park. Ze is de Amerikaanse ambassadrice van het Red Star Line Museum in Antwerpen, dat ze ook een fiks bedrag toeschoof, maar laat zich evengoed in met Voices, een wel-zijnsproject voor vrouwen in nood.

TIJD BRENGT RAAD DVF zelf is een ster. Dat bewijst

ook de portrettenzaal die bij de expo hoort. Hier hangen wer-ken van bekende artiesten, met in de hoofdrol de ontwerpster zelf. Uiteraard duiken hier de Warhols op, naast een schitte-rende Francesco Clemente (uit 1999), een Diane zonder gezicht van Julian Opie (uit 2011) en een DVF als Wonderwoman van de hand van Konstantin Kakanias (een reeks uit 2008). Ze werd gefotografeerd door topfotogra-fen als Helmut Newton, Mario Testino, Peter Lindbergh en Annie Leibovitz. The New 'York Times noemde haar ooit 'the most photographed cheekbones of the 1970s'. In al die portretten zie je haar zoals ze in het leven staat: over-tuigd, sterk, genereus. 'Ik ben blij dat ik oud genoeg ben om de seventies meegemaakt te heb-ben', zegt ze nog. Maar ook `dat ze nog jong genoeg is om deel uit te maken van de digitale revolutie'. En dan wordt het plots stil. Zegt de vrouw die op 31 december 67 jaar werd: `Vandaag ben ik een zelfverzekerde vrouw die andere vrouwen een duwtje in de rug wil geven. Maar vroeger was ik onzeker over wie ik wilde zijn, net als alle vrouwen die ik overal ter wereld ontmoet. De tijd leert je gelukkig veel.'

De 'Pop wrap collection'is in Belgle te koop in de DVF-winkels

in Brussel,Antwerpen en Knokke.

'Yourney ofa dress'loopt tot april in de Wilshire May Company

Building in Los Angeles. P'41.2

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i SPECIAL

WWW.LEVIFWEEKEND.BE 2 CAHIER DU VIF/L'EXPRESS N°8 DU 21 AU 27 FEVRIER 2014 LE VIF WEEKEND, EN VENTE CHAQUE SEMAINE AVEC LE VIF/L'EXPRESS ET FOCUS VIF

DIANE VON FURSTENBERG Rédac' chef invitée

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LES TENDANCES PRINTEMPS-ETt 2014

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Weekend Le Vif l'Express 21/02/2014 DIANE VON FURSTENBERG CLOTHING 14022100701

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MITO

LIES WILLAERT

Delphine Kindermans Rédactrice en chef

BRUXELLES, PARIS, LOS ANGELES, ALLERS ET RETOURS

Ce matin d'aoilt-la, dans son pied-a-terre bruxel-lois oh le blanc et la lumière regnent en maitre, Diane von Furstenberg établit avec nous le som-maire de ce numéro Black dont elle est l'invitée. Un choix qui n'a rien d'arbitraire ni de fortuit : depuis longtemps, a la redaction, on admire sa force tranquille, son goat si stir, sa féminité reven-diquée et son envie de sublimer celle qui sommeille en chacune d'entre nous. Autant de traits de caractere déjà presents dans cette petite phrase qui lui servit a la fois de mantra et de slogan publicitaire : « feel like a woman, wear a dress ». Les 40 ans de cette Wrap Dress devenue iconique et par laquelle tout est arrive seront le prétexte ideal pour que la créatrice belgo-ameri-caine s'empare du Vif Weekend et y distille ses coups de cceur artistico-modeux — Andy Warhol qui la portraitura a maintes reprises, bien siir, mais aussi Vincent Olinet, Christian Louboutin... ses envies gourmandes, ses souvenirs, sa philosophie de vie. Et, au passage, ses bonnes adresses dans ce New York qu'elle partit conquerir un beau jour, l'insouciance de la jeunesse et quelques robes en jersey pour tout bagage. Diana Vreeland, la puis-sante réclactrice en chef de Vogue Etats-Unis l'avait alors adoubée, plus d'un million de ses creations s'étaient vendues en deux ans, DvF était lancée. Quatre décennies et quelques revolutions sociologiques plus tard, le magazine Forbes la sacre

femme la plus puissante du monde de la mode. Diane s'étonne encore qu'une « petite robe de rien du tout soit devenue un phénomene social ». Ce matin-la, donc, autour d'un the et de quelques douceurs, il sera aussi question de cette Belgique qui l'a vue naitre, d'enfance et de transmission. La suite de l'aventure nous emmenera a Paris, oh dle nous ouvrira les portes de cet appartement avec vue sur Seine oh elle aime se poser, puis a Los Angeles, oh une expo celebre en ce moment l'anniversaire de l'intemporelle Wrap Dress. « Si on sait faire sa valise, on sait vivre », dit-elle. Nous vous souhaitons d'ores et déja un voyage tres fashion a travers les tendances du printemps-été reprises dans les pages suivantes.

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62 INTERVIEW Diane von Furstenberg, rédac' chef invitee de notre Black Mode, revient sur sa vie, ses reves, ses coups de cceur

68 SUCCESS-STORY La Wrap Dress, 40 ans et pas une ride

70 DECRYPTAGE La mode se met au sport... en toute élégance

22 CHECK • Comme un parfum

de gourmandise • Une premiere chaise signée

Constance Guisset • Le chien, star fashion • Un K-Way twisté par Maje • La fleur de Marimekko

a 50 ans • Jorge Ayala, quand art

de bitir et de vêtir ne font qu'un

• Le bomber reinterprété

47 TENDANCES • Le blanc, couleur de Fete • En direct du stade • L'or, star des podiums • L'art comme muse • Le mélange des cultures • Dans la marine

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TOUT LE LIFESTYLE EN UN SEUL CLIC : WWW.LEVIFWEEKEND.BE

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SOMMAIRE N° 08 01121 FEVRIER 2014

BLACK



SOMMAIRE

74 HAUTE COUTURE Un vent de fraicheur souffle sur les catwalks

77 SHOOTINGS • Un voyage style aux quatre

coins du monde • Une garde-robe remplie

de chefs-d'ceuvre

94 BEAUTE Les defiles donnent le ton : le nude revient au rayon make-up

98 DECO DvF nous ouvre les portes de son appartement parisien

104 VOYAGE • Les bonnes adresses

de Diane von Furstenberg New York

• Travel News

110

Couverture : Kris De Smedt

C'est chic agency

TOUT LE LIFESTYLE EN UN SEUL CLIC : WWW.LEVIFWEEKEND.BE —

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110 GASTRONOMIE • Cinq recettes saines et

hautes en couleur signées Jane Coxwell

• Vous etes un chef ! • A table

121 AUTO

122 CARNET D'ADRESSES

123 HOROSCOPE

124 LE TRAIT

Weekend Le Vif l'Express 21/02/2014 DIANE VON FURSTENBERG OTHER 14022100809


CHECK

PLANTER DE BATON C'est une ceuvre qui pourrait bien etre sur toutes les levres. Sur invitation de Diane von Furstenberg, l'artiste Vincent Olinet, dipleme en 2005 de l'Ecole nationale des beaux-arts de Lyon, a érigé, voici deux ans, dans le jardin du domaine Cloudwalk (Connecticut) de la crea-trice belgo-americaine, un baton de rouge de plus de 4 metres de hauteur. Fidele a. son uni-vets a la fois féerique et melancolique — des gâteaux de mariage qui fondent, des lits a bal-daquin emportes par les elements naturels... le Francais a sculpté un objet qui, a la fois, suscite l'imagination et se compose d'éléments de déclin: « Les rouges a levres me fascinent depuis longtemps. Ce sont des totems modernes qui évoquent le luxe, le glamour et la seduction, et expriment l'emancipation. Pourtant, dans la guerre des sexes, ih sont ambigus. Car, bien que les femmes y aient recours pour secluire les hommes et attirer leur attention, le rouge a levres symbolise aussi la soumission. » A noter que l'artiste souligne dans cette sculpture en bois peint la forme phallique de l'objet, mais le montre aussi dans sa dimension la plus brute, loin des images lechees des pubs. « Je n'avais pas l'intention de livrer un objet idealise, explique le trente-naire. Mais je ne voulais pas non plus le dyna-miter pour diriger le regard du spectateur. J'aime hisser les gens interpreter mon travail a leur maniere. » Earn, pour Vincent Olinet, les créateurs de mode et les artistes sont par essence des 'Ames sceurs : « Comme Diane, je fais une synthese des stimuli que je capte dans mon environnement. En ce sens, nous nous sommes tout de suite trouve des points corn-muns. » WD. ET E.M

www.vincentolinet.com

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INTERVIEW PAR ANNE-FRANCOISE MOYSON

401 LA VIE EST UN ROMAN Elle a eu mille vies, Diane von Furstenberg. Sa Wrap Dress a fait d'elle une iceme.

Quarante ans plus tard, elle est toujours aussi princesse, chasseresse et tycoon qu'avant, la volonté d'éternité en plus. De Bruxelles a Paris et

Los Angeles, en plusieurs episodes, rencontre exclusive avec une femme libre qui donne le ton h ce numéro mode.

LE LANGAGE DU CORPS II faut la voir s'asseoir dans un fauteuil, ramener ses jambes sublimes sous elle, écarter les bras, lever les pouces, lâcher « still kicking », faire ricocher la lurniere sur ses pommettes hautes, remettre sa chevelure de fauve en ordre, c'est-h-dire en désordre. Le langage du corps, chez elle, est fascinant. Et sa voix, qui, parfois, a les intonations de Jeanne Moreau, ce phrase particulier, ce français un peu old school marine d'anglais, Diane von Furstenberg est decidement, delicieuse-ment tellement américaine. Mais c'est aussi une Belge, une princesse, une Diane chasseresse, une adepte du selfie, une tycoon, une petite fille juive nee juste apres la guerre d'une mere rescapee d'Auschwitz, Ravensbriick et Neustadt-Glewe, un 31 décembre 1946, un miracle.

UNE FEMME D'AFFAIRES « Dans mon travail, j'ai eu trois périodes: la premiere, l'American dream, que j'ai vécu tres jeune, j'avais 22 ans, cela m'a prise par surprise, c'était extraordinaire, cela s'est passe trop vite, trop fort, puis j'ai vendu tout, je pensais que c'était fini. La deuxieme période débute en 1997 : je

vois alors des jeunes femmes acheter des Wrap Dresses dans les boutiques vintage et je decide de recommencer, mais cette fois, ce n'est plus pour etre indépendante mais bien pour me prouver a. moi-meme, et aux autres, que ce n'était pas un accident. Aujourd'hui, j'entame la troisieme periode que j'ai appelee Legacy. Je veux laisser derriere moi un vrai business, je m'entoure de professionnels, j'ai toujours l'energie, ce n'est pas un probleme. Si je suis une femme d'affaires redoutable ? I wish... 0

« GREAT » « J'étais une jeune et jolie princesse, avec quelques robes de rien du tout. » C'Ctait en avril 1970, Diane avait &barque a New York a la suite de son prince Eduard Egon von und zu Rirstenberg, elle avait teste le mannequinat puis avait eu une idée, qui deviendra la Wrap Dress. Diana Vreeland, papesse de la mode et redac-trice en chef de Vogue l'avait recue et écoutee, puis lui avait ecrit ceci : « I think your clothes are absolutely smashing. I think the fabrics, the prints, the cut are all great. This is what we need » (NDLR : « Je pense que vos vetements font mouche. Je pense que les étoffes, les

imprimés, la coupe sont geniaux. C'est ce qu'il nous faut »). Le genre de lettre qui vaut toutes les benedictions. II faut écou-ter Diane raconter Diana, on ne lui connaissait pas ce talent d'imitatrice. Plus tard, quand elle évoquera Andy Warhol, le temps d'un instant, elle se glissera dans sa peau, et ce sera bluffant. Comme tout chez elle.

LA HIGH LINE, NEW YORK De Gansevoort Street a West 34th Street, entre les 10th et 11 th Avenues, Manhattan (West side), New York. Une vieille voie de metro aérien promise a la demolition. Une envie de transformer cela en parc urbain. Une lutte en comité de guarder. De l'argent, beaucoup (26 millions d'euros), injecté par la Diller-von Furstenberg Family foundation. Aujourd'hui, un poumon vert dans Big Apple, au pied des bureaux de DvF, architecture par Piet Oudolf et inaugure en 2009. o Je suis la marraine de la High Line, je la vois de ma fenetre et j'en suis tres fiere. J'ai encore du mal a croire que l'on a réussi parce que l'on n'avait aucune chance, je la regarde avec émerveillement et avec un peu d'in-crédulite 0 (lire par ailleurs). •

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is, Deux cents robe; s'exPos/ 'it , sur une « armee » de marine es, aux nez et pommettes DvF.

INTERVIEW

FREDRIK NILSEN

FREDRIK NILSEN

LA WRAP DRESS Elle lui doit tout. Son succes, son indépen-dance financiere, sa liberté, son American dream. Pourtant, jusqu'ici, elle l'avoue, elle l'agacait un peu, cette petite robe por-tefeuille. « Des que l'on disait DvF, on répondait Wrap Dress, vraiment, elle m'ir-ritait, j'avais fait autre chose tout de même! J'ai déja monte des expositions en Chine, au Bresil, a Moscou, pour intro-duire ma marque sur le marché, j'y racon-tais l'histoire de DvF, mais cette fois-ci, c'est different. La Wrap Dress a 40 ans et jamais je n'avais pensé que cette petite robe de rien du tout deviendrait un phé-nomene social. Certes, c'est moi qui l'ai faite, mais elle s'est aussi faite toute seule. Et elle a réussi a m'impressionner : je suis épatée par sa duree de vie, c'est pour ça que, pour la premiere fois, je veux l'hono-rer en grande pompe, avec l'exposition A Journey of a Dress, a Los Angeles (dvf.com/journeyofadress, jusqu'au 1 er avril prochain). « Tu as un fils, une fille et une Wrap Dress. Et, en fait, c'est elle que tu preferes... », m'a dit Tatiana, ma 0e, c'était une joke, enfin, j'espere. o

LA FETE Sa robe portefeuille qui n'a pas pris une ride valait bien une expo au Wilshire May Company Building de L.A. et une

cérémonie d'ouverture facon Studio 54. Elle avait prévenu : « ce sera culottC. » Ce soir du 10 janvier 2014, elle porte donc une robe longue, une Wrap of course, qui &voile ses jambes quand, feline, elle fait un pas de ceité, pose pour les photo-graphes sur le tapis rouge et s'installe dans les sofas profonds qui rappellent le night-club oa la jetset new yorkaise fai-sait la fête dans les années 70, sex, drugs and rock'n'roll. Ii y a du champagne, Demi Moore en salopette a sequins, Paris Hilton en DvF warholienne, Gwy-neth Paltrow et Coldplay, Anna Win-tour sans lunettes solaires et monsieur et madame le Consul de Belgique. C'est que Diane von Furstenberg, avant d'être la reine de sa petite robe revolutionnaire, fut une enfant aux boucles noires qui rêvait de cheveux blonds et lisses et qui grandit a Bruxelles. Pour l'heure, c'est la fiesta hollywoodienne. Les mille invites se refletent dans les miroirs teintés qui répercutent a l'infini une armée de man-nequins a l'effigie de Diane, deux cents poupées de cire vêtues d'archives ou pas, rien que des Wrap Dresses, qui racontent quatre décennies de mutation sociolo-gigue, de mode, d'imprimés chers a la crCatrice, de liberté et d'American dream. Du sol au plafond, six prints jouent les papiers peints )0(1_, tandis que

la top Coco Rocha et l'homme de télé Andy Cohen font du direct live pour tous ceux qui n'ont pas eu la chance d'être invites. Diane n'ira pas sur la piste de danse, elle n'aime pas trop ça, mais on la verra saluer ses hikes et 'etre la, si pr.& sente, si vibrante, si puissante, si seduc-trice, tout entière a incarner son mantra « Love is life ». Le lendemain, dans le jar-din oa l'on barbecute, invite par son fils Alexandre, quelque part sur les hauteurs tres privées de Beverly Hills, elle dira en riant : « La petite Beige s'est bien débrouillée. »

LA BELGIQUE Elle y a grandi, a Bruxelles, quartier du Sablon, puis elle a quitte ce pays au ciel gris, direction la Suisse et ses internats, elle avait 13 ans. Aucune nostalgie, elle dCteste, mais quelques souvenirs. « La Belgique, c'est mon école, Dachsbeck, c'est le Sablon, c'est le bois de la Cambre, les spé-culoos, c'est Saint-Nicolas, c'est Tintin, c'est vraiment mon enfance. raime beau-coup les Beiges et leur côté, comment dire, terrien. »

SA MERE Lily Nahmias, née a Salonika, Grece, arri- vée en Belgique a l'âge de 3 ans, rescapée des camps de concentration. « Elle m'a

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COURTESY OF DVF

—

Diane a 5 ans, son école bruxelloise, 75. Des bougies,

un gâteau d'anniversaire et la Une du journal Le Soir.

appris qu'il ne fallait jamais avoir peur, elle ne me permettait d'ailleurs pas d'avoir peur. Elle m'a rendue indépendante. Je me souviens que, lorsque j'étais au jardin d'en-fants, en 1952, le Lycee Dachsbeck a fete ses 75 ans, j'ai eté choisie pour souffler les bougies du gateau d'anniversaire, la photo a fait la Une du journal Le Soir. Pendant des années, je me suis demandé pourquoi j'avais été Clue, je realise aujourd'hui que Mademoiselle Gillet, la directrice, avait eu ma mere comme Cleve, je n'avais jamais pensé I cela avant, mais peut-etre ai-je ete choisie parce qu'elle savait qu'elle avait ete prisonnière pendant la guerre... »

SON PERE Leon Halfin, ne a Kishinev, Russie (ex-Bes-sarabie), arrive en Belgique a Page de 17 ans, « pour etudier a l'universite ». 0 Avec lui, tout emit quantite et abondance... II avait un enorme appetit de vivre. » Aucun doute, l'appetence, c'est génetique.

LE NOMADISME Dans ses chambres, au-dessus de ses lits, ii y a toujours des voiles, des drapes, des bal-daquins, parfois même des yourtes. Une certaine idée du nomadisme qui lui colle aux semelles griffees DvF ou Louboutin.

J'aime partir, pourtant je suis tres contente dans ma maison a Cloudwalk,

dans le Connecticut, mais j'adore decou-vrir et puis je vis avec une toute petite valise. Si on sait faire sa valise, on sait vivre. Pour moi, la vie est vraiment un voyage. »

L'ENGAGEMENT En 2012, le magazine Forbes decerne a Diane von Furstenberg le titre de « Femme la plus puissante dans la mode ». C'est que, outre ses millions de Wrap Dresses vendues depuis quarante ans, elle est aussi la presidente du Council of Fashion Designers of America depuis 2006, sou-tient le travail des jeunes createurs et reconnait volontiers qu'elle aime jouer les entremetteuses: « Si vous avez la chance de rencontrer le succes, c'est for-midable de pouvoir utiliser cette expe-rience pour aider les autres. Tous les matins, mon premier mail est un cour-rier qui ne beneficie pas a moi mais qui me permet de presenter les gens les uns aux autres, de transformer leur vie. De même au Council of Fashion Designers of America : on m'a demande de le rejoindre, cela m'a fait plaisir, parce que je me sentais un peu outsider, et puis apres on m'a mise dans un comité pour trouver un president et finalement, je le suis devenue. » Avec elle, tout parait si simple.

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tine enfantibelge S .

pour une petite fille"guT ••••

n'aimait pas ses cheveux

noirs et bouclés.



COURTESY OF DVF

COURTESY OF DYE

Une femme d'affaires qui sa

qu'elle révolutionne le vestiaire

de ses contemporaines.

, en re eux e es

et deux series de sérigraphies.

A 20 ans, Gene, le monde a ses Weds

INTERVIEW

ANDY WARHOL De Diane von Furstenberg, on connait les portraits sérigraphies par Andy Warhol — deux Polaroids et deux toiles Red et Brown avec tete posée au creux du coude, datées de 1974 puis plus tard, en 1984, une autre série de Blue a White, cinq gros plans du visage de la reine de la Wrap Dress par le roi du pop art. Il fut dans son sillage, elle dit de lui : « Andy ne par-lait pas, il était tres silencieux, ce n'était pas un acteur mais un voyeur, c'était lui qui photographiait, qui enregistrait. Il a compris les choses bien avant tout le monde, Warhol avec Internet et Insta-gram, je ne peux imaginer ce que cela aurait donne. Pour le premier Polaroid, on cherchait un mur blanc, je n'en avais aucun dans mon appartement, on est alle dans la cuisine, le mur etait tout petit, c'est pour ca que j'ai place mon bras dans cette position. J'ai mis un an avant d'oser aller voir le portrait, tellement je croyais que cela allait être horrible. Et la série suivante, je ne l'appreciais pas du tout, vous savez, on n'aime jamais ses photos, il faut attendre dix ans, apres, on les adore. »

LE STUDIO 54 West 54th Street, Manhattan, discotheque furieusement frequentee entre 1977 et 1979 par tout ce que New York comptait de jeunes gens glamour. Non, Diane n'y

dansait guere, juste un peu. « A l'epoque, ce que j'aimais bien, c'était draguer, avoir une vie d'homme dans un corps de femme. II faut dire que les années 70 furent un grand moment, entre la pilule et le sida, j'ai eu la chance d'être jeune a cette epoque-la. »

« THE WOMAN I ALWAYS WANTED TO BE » Elle ne savait pas ce qu'elle voulait faire quand elle serait grande, par contre elle a toujours su la femme qu'elle voulait etre : « une femme libre et independante qui dCciderait oh elle irait ». « Je suis toujours la même petite fille aux cheveux bouclés, qui avait beaucoup d'energie et d'ambi-tions et qui revait de devenir cette femme-la. Aujourd'hui, j'ai 67 ans, je suis une vieille dame, je vois bien, dans le miroir, que j'ai change, mais je suis pour-tant pareille. Tres tot, je suis devenue copine avec moi-meme, et j'en suis heu-reuse. Car la relation la plus importante est celle que l'on a avec soi, alors seule-ment les petites humiliations que l'on a eues enfant, on peut les tourner en satis-factions trente ans plus tard. On n'ap-prend pas cela a l'Ccole, mais si quelqu'un vous le dit, vous risquez de vous en souve-nir, c'est pour cela que je le repète a mes enfants et a mes petits-enfants. C'est le plus grand cadeau que je me suis fait a moi-même, peut-être était-ce parce que

DONALD STAMPFLI

j'étais enfant unique jusqu'a 6 ans... Je raconte tout cela dans le livre que j'écris et qui sera publie en novembre prochain, vous verrez. Entre ce bouquin et l'expo a Los Angeles, j'ai remué beaucoup de choses du passé. C'est comme si j'étais au milieu d'une therapie. »

LES MAISONS Sur la carte du monde, on epinglera Paris, New York, Los Angeles, mais surtout Cloudwalk, Connecticut, une vieille ferme qui affiche plus de 150 ans au compteur. C'est là qu'elle veut reposer pour l'éternité.

CARNET INTIME « Je photographie tout, tout le temps, cela fait partie de moi. Avant, j'écrivais mon journal, a la plume, maintenant moins, j'essaie pourtant mais ce n'est plus même chose : quand on est jeune, on ecrit parce qu'on sent que les gens ne vous comprennent pas... » Depuis tou-jours, et malgré le carnet intime, Diane von Furstenberg balance cash sa vie pri-vée — oui, elle a « dormi » avec Richard Gere et d'autres stars, non, elle ne ren-trait pas toujours seule du Studio 54, oui, elle fait ce qui lui plait et rêve en anglais ou en francais, mais pas indiffé-remment, « cela depend avec qui je reve ». « Je n'ai pas de secrets, la transpa-rence ne me derange pas. Et j'ai toujours tout mélange, ma famille, mes amis, mon travail, pour ne sacrifier personne. »

LES DEFAUTS DE SES QUALITES « Ma plus grande qualite ? L'impulsivite. C'est d'ailleurs aussi mon plus grand défaut. Je vais trop vite, mais bon, c'est comme ça. »

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DM.ARATION

PAR CHRISTIAN LOUBOUTIN

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Le king du stiletto a semelle rouge rend hommage a la reine de la robe portefeuille. C'est par ce

collage/declaration d'amour que Christian Louboutin fête sa Diane von Furstenberg dans les pages du Vif

Weekend. Elle le considere comme son « petit frere » - ii faut les voir papoter et rire, allongés dans l'herbe de la

villa du fils de Diane, a Beverly Hills, Californie. II a enfin ouvert sa premiere boutique a Bruxelles, 21, place du

Grand Sablon, sew que les deux amis s'y croiseront. Elle lui donnera des conseils faut que tu aies des

classiques dans ta collection »), ils parleront voyage et ce sera la fête. A-F.M.

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1975 La toute jeune Jerry Hall présente la Wrap Dress lors du defile DvF a l'hôtel The Pierre a New York.

22 MARS 1976 DvF fait la une de Newsweek. L'édition aurait dCi etre consacree au Républicain Gerald Ford, vainqueur des primaires americaines, mais a eté modiflee en derniere minute. L'article la presente comme « la femme la plus remarquable du monde de la mode depuis Coco Chanel ». A ce moment, sa Wrap Dress s'est deja vendue a plus d'un million d'exemplaires.

1972 Moi assise sur un cube

blanc avec ma premiere robe préféree au motif geometrique bleu et blanc (un petit ceite Wrap Dress avant la lettre...), trois rangees de perles, une montre Bulgari et des talons hauts. C'est mon ami Roger Prigent qui a pris la photo. J'y ai ajoute la phrase « Feel like a woman, wear a dress ! », se souvient la créatrice.

1974 Quatre ans apres avoir fonde sa propre maison, DvF imagine, a 27 ans, sa celebrissime Wrap Dress, une robe portefeuille en jersey toute simple au graphisme contrasté, qui déclenche une veritable revolution dans le monde de la mode feminine. La créatrice declare un jour au Los Angeles Times: o Je ne fais pas de la mode mais des vetements pour des gens comme moi. »

SAGA PAR ELLEN DE WOLF

\J■ild \c-NA /dtm-- LES 40 ANS D'UN MYTHE

« Elle m'a libérée, a payé mes factures et m'a rendue Mare ! » , declarait DvF l'occasion des 40 ans de sa creation iconique, la Wrap Dress. Rétroactes.



2013 Le créateur de costumes Michael Wilkinson sélectionne plusieurs robes portefeuille pour Sydney Prosser, la séduisante femme incarnée par l'actrice Amy Adams dans American Hustle.

:44

MARS 1978 DvF vend sa ligne de robes a la Puritan Fashions Corporation. La revue de mode spécialisée Women's Wear Daily declare ses modeles dépassés parce que les boutiques les proposent a prix reduit. Au cours des années qui suivent, Diane cede la quasi-totalité de ses licences.

DECEMBRE 2009 Sur la carte de v.:mix officielle de la Maison-Blanche, la First Lady américaine, Michelle Obama, porte une robe portefeuille a motif « maillons ».

SEPTEMBRE 1997 La marque prend un nouveau depart et Diane rachete quinze de ses dix-sept licences, dont celle de sa Wrap Dress. 0 Une nouvelle generation de jeunes femmes branchees s'arrachaient mes robes originales pour 200 dollars dans les boutiques vintage. Le moment était venu de revenir sur le devant de la scene », explique-t-elle un an plus tard dans son livre Diane: A Signature Life.

DIANE A STGNATURI LIrI

JANVIER 2014 DvF célebre le 40' anniversaire de sa Wrap Dress avec Journey of a Dress, une expo présentée a Los Angeles (lire par ailleurs) et une collection dessinée avec la fondation Andy Warhol, vendue dans les boutiques et sur le site de la marque. Les modeles associent les motifs originaux de DvF aux fleurs et dollars iconiques de l'artiste. L'automne verra egalement la publication d'un nouvel ouvrage, The Woman I Wanted to Be.

-

\IA

2kCistx La collection

anniversaire aux

motifs warholiens.

A GAGNER Le Vif Weekend invite 10 X 2 lectrices pour un cocktail, accompagné d'un petit cadeau, le jeudi 20 mars a 19 heures, a la boutique de Diane von Furstenberg, a Bruxelles (11, rue du Grand Cerf). Dress code du jour : Wear your own Wrap Dress. Pour avoir une chance d'être invitée a cette soirée exclusive, participez a notre concours sur www.levifweekend.be



Tee-shirt en coton\et robe en

sey de viscose, coton et polyamide, Diane von Furstenberq.

Escarpins open toes en satin,

Christian Louboutin.



coty DtC0 PAR ANTOINE MORENO I PHOTOS : RETO GUNTLI I LIVING INSIDE

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B IENVENUE CHEZ ELLE

« C'est l'endroit ou je me retrouve », dit Diane von Furstenberg a propos de son pied-a-terre parisien. Un appartement qui borde les quais de la Seine

et qui lui ressemble. Loin des diktats de la mode, elle y pratique l'art du collage, entre son gait pour l'exotisme bariolé et la préciosite du style Empire.

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Le repos de la querrière : une chambre romantique avec vue sur le jardin.

P771"7'

Plusieurs mandalas tibétains rappellent

la passion de la créatrice pour le yoga.

DECO

0 n peut etre une icOne de la

mode et resister aux sirenes des tendances. Diane von Furstenberg le prouve. Dans son appartement du

vii' arrondissement, a Paris, il ne faut pas s'attendre a trouver les meubles des freres Campana ni ceux d'Arik Levy, pas plus que les canapes de Patricia Urquiola ; autant de signatures en vue, tres prisees par la sphere arty. « J'aime les mélanges inattendus », confesse la créatrice belgo-arnéricaine qui demeure insensible aux it designers, a la vogue du polypropylene ou au classicisme bon teint, trop ennuyeux a son gout. En un mot, c'est un decor tres personnel qu'elle a imagine pour son généreux pied-a-terre de 180 metres carrés au cceur de la Ville lumiere. Comme un reflet de sa propre trajectoire mondialisée — DvF est née et a grandi en Belgique avant de faire ses etudes en Suisse et de travailler a New York —, on voyage d'une culture a l'autre, d'un bout

l'autre du globe. La propriétaire ne craint pas l'exotisme. Est-ce un péche ?

REGARDER LES FLEURS Dans le salon, des fauteuils aux dessins bariolés africains et azteques font danser les elephants et tournoyer les serpents a plumes. Les couleurs explosent, les losanges donnent le tournis, le sacrifice est en marche. Diane la chasseresse aime l'exuberance. Dans son travail, elle use depuis longtemps de motifs sauvages. Les imprimes félins et les robes en suede couleur fauve sont devenus deux de ses marques de fabrique et impregnent encore ses récentes collections. Pour le label Rug Company, elle a conçu des tapis tuftes main hérissés de graphismes tribaux, flanques de zebrures ou tachetes comme le pelage des leopards. Elle affec-tionne le style Empire que popularisa Napoleon a son retour de campagne d'Egypte, riche en sphinges, en pattes griffues de lion et en creatures ailées que l'on appelle les Renommées.

Que cherche-t-elle dans ce bestiaire fan-tastique et sauvage? Peut-être une forme d'energie vitale qui échappe a la raison humaine et a la logique cartésienne. On peut le penser en regardant l'ceuvre que la créatrice a accrochée au mur de son séjour. Cette photographic rehaussée d'encre blanche est une forme de proces-sion mi-guerriere, mi-carnavalesque. Elle est composée d'êtres hybrides dont on ne sait s'ils appartiennent au monde des humains. Le support, plus pictural que photographique, porte la trace de stig-mates divers et de griffes multiples. Cet opus proche du graffiti est signe Fran-gois-Marie Banier. Ami de longue date de DvF, l'artiste a défrayé la chronique ii y a quelques années pour avoir bénéficié de la génerosite de la milliardaire Liliane Bettencourt, l'héritiere du groupe L'Oreal. Figure haute en couleurs de la jet-set depuis les années 70, Banier, le touche-a-tout a la fois ecrivain, photographe et plasticien, est reste l'un des amis

100



Au sa °Nu 'tile décorée de cerisiers du Japon de Kimiko YoshiiKet plus loin une etagere d'Alexis de la

Fal mode n'est jamais loin.

fT

*eau; -un talu-i-u-r:-et du

ervé Van der Straeten

sert de table d'appoint.

proches de la Beige. C'est a lui que Diane a confie en 2008 sa campagne publici-taire en faisant poser le mannequin Natalia Vodianova dans les rues plu-vieuses de Paris. Un peu plus loin dans le séjour, on embarque pour l'Extreme-Orient, direction le Japon. Apaisement apres le tumulte. La table basse de l'artiste Kimiko Yoshida intitulée O-Hanami est une sculpture qui se joue de la notion de vide et de plein. Un moment de medita-tion qui ne pouvait que séduire cette pas-sionnée de yoga. « C'est un volume en miroir et en verre dans lequel sont incrustées des sérigraphies de cerisiers en fleurs. 0-Hanami veut dire « regarder les fleurs », explique Diane. Avec le jeu de reverberations, l'objet ressemble a un bassin. Dans le bouddhisme, le cerisier est le symbole de l'impermanence des choses », ajoute la créatrice qui possede plusieurs mandalas, ces representations méditatives tibetaines en forme de dia-gramme.



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DECO

INSPIRE PAR LE KABUKI Et la mode dans tout cela ? Elle s'immisce de maniere discrete, imperceptible. Com-ment savoir que cette belle étagère en tra-peze a éte dessinée par Alexis de la Falaise, le frère de Loulou de la Falaise, manne-quin et egerie d'Yves Saint Laurent ? Et ces tabourets en aluminium dore a la feuille qui ont été concus par Herve Van der Straeten, createur de bijoux qui a fait ses premiers pas avec Jean Paul Gaultier, avant de venir, sur le tard, a. la conception de mobilier ? Quant a l'aménagement des lieux, on le doit a Francois Catroux, décorateur et époux de Betty Catroux, ex-mannequin de legende des années 60,

sceur jumelle » d'YSL selon les propres mots du couturier. La mode, il en est question par ricochets. Comme Andy Warhol, ce fou de fringues, present ici travers des portraits photo et, bien stir, plusieurs ceuvres prenant Diane pour modele... « Quand je suis arrivée a New York, en 1970, Warhol était de toutes les soirees, conflait-elle en 2009 a L'Express.

II était toujours accompagné d'une cour de stars et de personnages &ranges. A l'époque, j'avais créé ma robe pone-feuille, la Wrap Dress, considerée comme révolutionnaire. Assez, en tout cas, pour qu'il s'interesse a moi. Rapidement, nous sommes devenus tres proches. Aussi proche que l'on pouvait l'être avec lui. Andy était quelqu'un de tres silencieux, d'efface. Ii fuyait l'intimité. » Un jour de 1972, le roi du pop art peroxycle se rend chez Diane avec son Polaroid. II lui demande de poser devant un mur blanc de sa cuisine. Cette photo, retravaillée, est devenue l'une de ses célebres serigraphies. 0 II m'en a offert une et j'en ai acheté deux. Dix ans plus tard, j'ai pose a nou-veau pour lui, a la Factory. C'était un portrait inspire du theatre kabuki : j'y apparais avec le visage poudré de blanc et les levres rouge carmin. » En 2009, la créatrice rendra hommage a l'artiste avec une collection de robes longues en mous-seline de soie a motifs fleuris, et de sacs en cuir et Rhodoid. Dans le bureau blanc,

une série de tirages noir et blanc de Richard Avedon évoque son amide avec le grand photographe américain, l'emble-matique ceil de Vogue et HaTer's Bazaar.

UNE PARTIE DE CE QUE JE SUIS Le guarder est chic. Pas le luxe tapageur du Triangle d'Or qui borde les Champs-Ely-sees mais celui, plus aristocratique, de Saint-Germain-des-Pres. Galeries d'art, antiquaires et maison d'édition sont a por-t& de main. Les quais de la Seine avec leurs bouquinistes aussi. Les fenetres de son appartement s'ouvrent sur la coupole de l'Institut de France, imaginee en 1660 par Le Vau, l'architecte du Louvre. « C'est un guarder que j'adore, dit-elle. Paris, c'est le lieu oh je me retrouve. o Même si elle se définit comme une nomade, sans point d'attache reel. Chacune de mes "tentes" correspond a une partie de ce que je suis. Le Connecticut, oh j'ai ma "datcha" depuis trente-trois ans, c'est la maison de famille. New York, c'est l'endroit oü je

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1101 4;r1 ' La chambre verte avec vue

sur le tleuve...« Pour lire et raver ».

travaiile, et Los Angeles, c'est la ville on je reside quand je suis avec Barry (NDLR : Barry Diller, son maxi, un des pontes de la Fox Broadcasting Company). » Mais lorsqu'elle vient poser pour quelques jours ses valises dans la capitale francaise, c'est une petite piece attenante, cachée derriere un paravent, qu'elle privilCgie lorsqu'elle n'est pas accompagnée. « Je m'installe confortablement entre les coussins, avec mon computer. Je n'ai méme pas besoin de sortir de la piece car j'ai une salle de bains, décor& de galets incrustés, dissimu-lee derriere le mur. » C'est la chambre verte comme elle l'appelle, en rdérence a la cou-leur du papier peint qui évoque la palette chromatique en vogue sous l'Empire et Napoleon ter• Une période que Diane admire pour la richesse des arts décoratifs et qui dépasse la simple question esthC-tique. Son premier mafi, le prince Egon von Rirstenberg avec qui dle a eu deux enfants, était le descendant de la princesse Stephanie de Beauharnais, fille adoptive de l'Empereur.



Indochine, la cantine de la planète mode.

Orso, le restaurant italien préféré de DvF.

VOYAGE PAR ELLEN DE WOLF PHOTOS : PAUL CLEMENCE

Bonnes adresses

NNEWY RK

Restaurants, bars et lieux incontournables a visiter... Diane von Furstenberg devoile ses spots fétiches dans Big Apple.

I POUR MANGER OU PRENDRE UN VERRE

ORSO o Apres une piece de theatre, j'aime diner dans ce restau-rant italien pres de Times Square. Le chef, Victor Flores, a commence sa car-riere ii y a vingt-cinq ans en y faisant la plonge. L'ambiance est agreable et sans chichis et la nourriture fantastique. Les pizzas, a la pate tres fine et croquante, sont incontourna-bles. Mon plat prefere au menu : la caille farcie. »

322, West 46" Street, New York, NY 10036. www.orsorestaurant.com

THE BEATRICE INN ,‹ II y a un an et demi, c'était encore une boite de nuit. Mon ami Graydon Carter (NDLR : redacteur en chef de Vanity Fair) a insufflé une nouvelle vie a ce lieu en y ouvrant un restaurant. Il y organise encore de temps en temps des evene-ments. suis allee récem-ment pour une soiree en l'honneur du designer austra-lien Marc Newson. L'établis-sement se cache dans une petite rue calme du Village. La cuisine y est absolument exquise et le decor cosy, sur-tout quand on allume le feu ouvert durant l'hiver. »

285, West 126 Street, New York, NY 10014. www.thebeatriceinn.com

INDOCHINE « Cette adresse rappelle le New York de jadis. Le decor, le service.., tout y est delicieu-sement intemporel. J'y invite souvent des gens a diner, apres mes defiles, le dimanche soir. C'est mon repaire fétiche pour faire la fete. Pendant les Fashion Weeks, l'endroit est d'ailleurs toujours bonde. C'est un peu la cantine du monde de la mode. »

430, Lafayette Street, New York, NY 10003. www.indochinenyc.com

VINEGAR HILL HOUSE « Pour un bon repas a Brooklyn, je reserve une table au Vine-gar Hill House. Le cadre est somptueux et le jardin char-mant et ideal pour un brunch estival. Leurs ceufs sont a tomber. »

72, Hudson Avenue, Brooklyn, NY 11201. www.vinegarhillhouse.com

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The Standard Grill: ideal pour boire une tequila au son du jazz.

THE STANDARD Pour boire un cocktail, je

vais au Standard Grill si j'ai envie d'une soiree decontrac-tee. Pour une ambiance un peu plus glamour, je monte sur le toit du meme hotel, situé dans Meatpacking District, a Manhattan. Tous les soirs, un orchestre de jazz y joue et on a une vue epous-touflanre sur la ville et le fleuve Hudson. Mon choix a la carte : la tequila! »

848, Washington Street, New York, NY 10014. www.standardhotels.com

Parmi les clientes fidèles de Tracie Martyn :

DvF, Oprah Winfrey et Madonna. *POUR SE

DETENDRE

TRACIE MARTYN . Je m'offre un soin du visage chez elle chaque mardi. Tracie est un genie ! Elle compte aussi Oprah Winfrey et Madonna parmi ses fideles clientes. Son serum raffermissant est le seul produit que l'utilise tous les jours. Il est tres leger, rafrai-chissant et combine des ingre-dients naturels sans delaisser les innovations scientifiques. Je crois beaucoup au "less is more" : un maquillage excessif fait paraitre plus agée. »

101, 5 th Avenue, New York, NY 10003. www.traciemartyn.com

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One: Number 31, par Jackson Pollock, au MoMA.

Ten Thousand Waves, par Isaac Julien, au MoMA.

POUR SE CULTIVER

VOYAGE

POUR SE BALADER

HIGH LINE J'aime me promener le long

de la High Line (NDLR : une ligne de chemin de fer desaf-fectée transformée en espace vert), de mon studio aux gale-ries de Chelsea, surtout celles de Paul Kasmin et de Pace. Ce parc suspendu est absolument incroyable. On s'y sent proche de l'eau, du fleuve Hudson, mais aussi de la ville. J'ai beau-coup de chance qu'il soit si pre.s de ma boutique. Comme cet aménagement apporte une grande valeur ajoutée au Meat-packing District, mon man et moi tenons a soutenir l'organi-sation qui l'entretient (NDLR : la fondation Diller-von Furs-tenberg Family a donné au total 26 millions d'euros a la High Line ces dernieres années).

New York, NY 10011. www.thehighline.org

La célèbre High Line, une ligne

de chemin de fer désaffectée

transformée en espace vert.

MOMA « L'art m'a toujours beaucoup inspirée. Le musée d'art moderne possède une collec-tion impressionnante et il y a toujours des nouveautés découvrir : d'Andy Warhol a Chuck Close, en passant par Jeff Koons et Cy Twombly. Qu'un endroit aussi beau renferme autant de mes artistes préférés... C'est une bonne facon de s'évader sans quitter la ville. L'an dernier, j'y ai visité l'expo American Modern, une selection d'ceuvres appartenant a l'institution avec des signatures telles que Hopper et Georgia O'Keeffe. C'etait magnifique. »

11, West 53rd Street, New York, NY 10019. www.moma.org

UTRECHT « Pour trouver des boutiques d'art, il faut aller dans ce guar-tier de Lower Manhattan. J'y achète mes peintures, papiers et crayons pour mes croquis. J'ai toujours dans mon sac quelque chose pour dessiner au cas oü une idée me vien-drait.

148, Lafayette Street, New York, NY 10013, www.utrechtart.com

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La boutique DvF, dans

la Washington Street, Meatpacking District.

The Mercer, un hotel trendy a Manhattan.

La librairie indépendante Three Lives & Company LTD.

POUR TROUVER UN LIVRE

« Pour mes bouquins, je vais le plus possible dans des librai-ries independantes comme Posman Books, une entre-prise familiale a Chelsea Mar-ket, et Three Lives & Com-pany, dans le West Village. J'aime m'y faire conseiller par un personnel tres cultivé, qu'on ne trouve pas forcément dans les grandes chaines. rof-fre souvent des livres en cadeau et ils savent toujours ce dont j'ai besoin. »

Posman Books, 75,9th Avenue, New York, NY 10011. www.posmanbooks.com Three Lives & Company, 154, West 10th Street, New York, NY 10014. www.threelives.com

POUR DORMIR

« Séjourner a New York, c'est aussi opter pour Pun de ses meilleurs hotels. J'aime le Carlyle Hotel pour son ele-gance, ou le Gramercy Park Hotel et The Mercer, plus tendance, situés dans le bas de la ville. Je ne sais pas dire pourquoi ce sont mes coups de cceur. C'est une question d'atmosphere. C'est lie au concept du lieu, a sa localisa-don, a son aménagement... »

Carlyle Hotel, 35, East 76" Street, New York, NY 10021. www.rosewoodhotels.com Gramercy Park Hotel, 2, Lexington Avenue, New York, NY 10010. www.gramercyparkhotel.com The Mercer, 147, Mercer Street, New York, NY 10012. www.mercerhotel.com

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RECETTES

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E HAPPY HAVE FUN

B

Jane Coxwell est la chef personnelle de Diane von Furstenberg a bord de son yacht Eos. Elle propose une cuisine simple, saine et haute en couleur,

qui laisse place a la creativite. Fresh Happy Tasty compile 100 de ses recettes. Pour Le Vif Weekend, la créatrice en a selectionne cinq.

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La tagliata de bceuf et

sa salade de roquette,

une harmonie tout en fraicheur.

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RECETTES

SOUPE AUX LENTILLES « La soupe aux lentilles peut se &diner en une foule de variantes, mais cette ver-sion saine, nourrissante et savoureuse est incontestablement ma preferée. Les champignons lui assurent un goCit riche, tandis que la fraicheur du citron lui apporte une touche finale aussi inatten-due qu'agreable. »

Pour 3 personnes Haile d'olive vierge extra, 1/4 d'oignon rouge haché menu, 1/2 piment serrano épépine et haché, 1 gros éclat d'ail haché ou rape finement, 1/4 de tasse (*) de carottes hachées menu, 1/4 de tasse de céleri haché menu. 1 tasse de champignons de Paris hachés menu, 1 bonne c a c de cumin moulu, 1 bonne c a c de coriandre moulue, 1 tomate en des, 3/4 de tasse de lentilles vertes du Puy (ou autre variété similaire) lavées et nettoyées, 4 tasses d'eau ou de bouillon de legumes, fleur de sel (Maldon ou autre), sirop d'agave, poivre noir fraiehement moulu, le jus d'un citron, éventuellement quelques feuilles de coriandre fraiche&

Faites chauffer de l'huile d'olive a feu moyen dans un grand poêlon. Ajoutez l'oignon, le piment, rail, les carottes, le céleri et les champignons et lais-sez suer pendant 5 minutes environ. Ajoutez le cumin et la coriandre et mélangez pendant 1-2 minutes. Augmentez légèrement le feu pour gril-ler les épices et libérer toutes leurs saveurs. Ajoutez la tomate et laissez cuire une ou deux minutes supplémentaires. Incorporez les lentilles et les quatre tasses d'eau, ainsi qu'une pincée de sel. Faites cuire a petit bouillon pendant une quarantaine de minutes. Vous devrez probablement ajouter de reau une fois ou deux, mais faites-le parcimonieusement en veillant a ce que les lentilles n'attachent pas, car il sera délicat de retirer un éventuel exces de liquide. Apres 40 minutes, les lentilles devraient etre fon-dantes. Versez la moitié du mélange dans un robot de cuisine et mixez-le (en utilisant la fonc-tion « pulse ») jusqu'a obtenir une consistance presque homogene, puis incorporez-le aux len-tilles entières. Cette étape assurera a votre soupe une consistance riche et onctueuse, mais elle n'est pas indispensable : libre a vous de la mixer entièrement ou pas du tout si vous préférez ! Assaisonnez d'une touche de sirop d'agave et de jus de citron, salez et poivrez. Servez tel quel ou parsemé de feuilles de coriandre hachée.

CHOUX DE BRUXELLES ET PLEUROTES AUX PIGNONS DE PIN « Si vous n'aimez pas les choux de Bruxelles, oubliez vos a priori et donnez une chance a cette recette : ce ne sont pas mes legumes préférés, mais j'en mange volontiers une portion lorsqu'ils sont pre-pares de cette manière. »

Pour 4 personnes 1/4 de tasse de pignons de pin, huile d'olive vierge extra, 3 tranches de lard en des, 230 g de pleurotes grossierement déchirées a la main, huile de noisette, 10 choux de Bruxelles nettoyés, coupes en deux et éminces, 1/4 d'oignon rouge haché, 1 c as de vinaigre balsamique. poivre noir fraichement moulu. fleur de sel (Maldon ou autre). sirop d'agave.

Dans une petite poêle, faites griller les pignons a feu doux sans graisse ajoutée pendant 3-4 minutes pour les dorer, en les remuant. Faites chauffer une sauteuse jusqu'a ce qu'elle soit tres chaude et versez-y un peu d'huile d'olive et les lardons. Faites cuire le lard jusqu'a ce qu'il soit croustillant mais ne le laissez pas brOler ; le but est de le dorer et de faire fondre la graisse. Comptez deux minutes environ. Ajoutez les cham-pignons et faites-les sauter jusqu'à ce qu'ils commencent a dorer et qu'ils aient absorbé toute la graisse libérée par le lard (environ 4 minutes). Versez un peu d'huile de noisette dans la pale. Ajoutez les choux de Bruxelles et l'oignon et faites-les sauter pendant 30-60 secondes. Les choux doivent rester bien verts : ne les laissez pas se flétrir. Ajoutez le vinaigre, quelques tours de moulin a poivre, un peu de sel et un soupcon de sirop d'agave. Incorporez les pignons en der-nier lieu, mélangez et servez sans attendre.

CREVETTES ET PATATES DOUCES AUX AGRUMES

Cette recette m'en rappelle une que j'ai eu l'occasion de savourer dans un restau-rant new-yorkais ; j'ai été séduite par le mariage de la patate douce et des agrumes. Un menu a servir dans un grand plat commun ! .

Pour 3 a 4 personnes 1/2 kg de patates douces épluchées et coupées en des de 2 cm, huile d'olive vierge extra, fleur de sel, poivre frais du moulin, 2 c a c de sirop d'agave, 2 c a c de gingembre frais haché, 1/2 éclat d'ail haché, 2 citrons verts (un pour le jus et un a cover en quartiers), 1 orange, 1 kg de crevettes de taille moyenne décortiquées et nettoyées, 85 g de coquilles Saint-Jacques. 1/3 de bouquet de coriandre fraiche (feuilles uniquement).

Préchauffez le four a 200 °C. Disposez les patates douces sur une feuille d'alu. Badigeonnez-les d'huile d'olive, salez et poivrez. Ajoutez-y quelques gouttes de sirop d'agave et mélangez brievement pour en napper les morceaux. Repliez la feuille d'alu sur elle-même pour former un chausson et faites rOtir les patates douces pen-dant 40 minutes, jusqu'a ce qu'elles aient pris une belle couleur orange vif. Elles doivent etre tendres mais pas se decomposer. Transvasez les patates douces dans un bol en verre avec le jus accumulé au fond du chausson en aluminium. Ecrasez les patates douces a la fourchette pour obtenir une purée. Ajoutez le gingembre, l'ail, le jus d'un demi-citron vert et d'une demi-orange ; salez et poivrez a votre convenance. Laissez refroidir jusqu'a temperature ambiante. Jetez les crevettes dans une poêle brOlante, salez et poivrez. Laissez-les cuire pendant une minute sur chaque face. Elles doivent etre légèrement dorées (la poêle doit donc etre tres chaude) mais pas trop cuites : n'oubliez pas qu'elles continue-ront a cuire une fois retirees du feu! Lorsque les crevettes sont a moitié cuites, ajou-tez les saint-jacques. Laissez-les cuire jusqu'a ce que leur centre soit opaque, ce qui ne devrait prendre qu'une minute environ. En fin de cuisson, ajoutez un soupcon de jus de citron vert et de jus d'orange - attention, cette operation produit un veritable nuage de fumée ! Disposez sur une assiette les patates douces puis les crevettes et les saint-jacques ; nappez le tout de jus de cuisson. Décorez de feuilles de coriandre et de quartiers de citron vert.

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SALADE DE HARICOTS VERTS, TOMATES ET POMMES DE TERRE o Vous avez du mal a imaginer une salade de pommes de terre sans ceufs durs et mayon-naise ? Laissez-vous surprendre par cette delicieuse variante aux haricots verts, qui laisse exploser les saveurs ! J'ai utilise dans cette recette de la mayonnaise japonaise Kewpie, une variante plus onctueuse et plus crémeuse que la forme classique, que vous pourrez vous procurer dans les épiceries asiatiques. »

Pour 4 personnes Fleur de gel. 1/2 kg de petites pommes de

terre en mélange (idealement des pommes

de terre nouvelles a la peau fine). 140 g de

haricots verts equeutes et coupes en deux,

1 eclat d'ail hache finement, 2 c a s

d'oignon rouge haché finement. 2 oignons

de printemps entim érninces, 1 tasse de

tomates cerises coupees en deux, 2 c a s

d'olive vielge extra. 2 c a s de

mayonnaise (idéalement de la mayonnaise

japonaise Kewpie), 2 c a s de vinaigre de

sherry. I c a c de sirop d'agave. 1/3 de

tasse d'aneth frais hache 1/3 de tasse de

persil frais hache

Portez une casserole d'eau salée a ebullition et jetez-y les pommes de terre. Laissez-les cuire jusqu'a ce qu'elles soient suffisamment tendres pour pouvoir y enfoncer une fourchette (envi-ron 8 minutes). Egouttez-les et divisez-les légèrement a la fourchette, mais sans les écraser completement. Portez une seconde casserole d'eau salée a ebul-lition et mettez-y les haricots. Laissez-les bouillir un peu moins d'une minute, en veillant a ce qu'ils ne soient pas trop cuits. Rincez-les a l'eau froide pour interrompre la cuisson. Entre-temps, mélangez dans un grand bol en

verre l'oignon, les oignons de printemps, les tomates, l'huile d'olive, la mayonnaise, le vinaigre et le sirop d'agave. Ajoutez les pommes de terre lorsqu'elles sont encore chaudes afin qu'elles absorbent bien l'assaisonnement. lncorporez ensuite les haricots puis laissez refroidir jusqu'a ce que votre salade soit a temperature ambiante. Ajoutez l'aneth et le persil, rectifiez l'assaisonne-ment si nécessaire et servez.

Conseil : Si vous preparez cette salade de pommes de terre a l'avance, conservez-la au refrigerateur et ajoutez les herbes juste avant de servir.

Fresh Happy Tasty, An Adventure in 100 Recipes, par Jane Coxwell, Harper Collins, 2013.

TAGLIATA DE 'NEUF, SA SALADE DE ROQUETTE ET BASILIC HACK . Ce plat a beau etre tout simple, il n'en est pas moins absolument irresistible ! La salade est en réalité un pesto grossier qui se marie parfaitement avec les grillades. Cette recette convient egalement aux autres viandes grillees.

Pour4à 6 personnes Un filet de bceuf de 2,3 kg, 1 c a s d'huile

d'olive vierge extra + de quoi badigeonner

le filet, fleur de sel (Maldon ou autre),

poivre noir fraichement moulu, 1/2 tasse

de pignons, 1 éclat d'ail émince„3/4 de

tasse de parmesan fraichement rape

3 poignées de roquette hachée tres

grossierement, 2 poignées de feuilles

de basilic fraiches hachees grossierement,

zeste de citron fraichement rape

Préchauffez le four a 230 °C. Badigeonnez entierement la viande d'huile d'olive, puis salez et poivrez-la généreusement. Placez-la dans une poêle brOlante (pouvant eller au four) et faites-la brunir 1-2 minutes sur chaque face. Transférez la poele dans le four préchauffé et laissez cuire une vingtaine de minutes (un quart d'heure si votre filet ne fait pas tout a fait 2,3 kg). Un bon filet devrait idéalement etre servi saignant/a point, ma is libre a vous de prolonger un peu son passage au four si vous le préférez plutôt bien cuit. Pendant ce temps, faites griller les pignons a feu moyen dans une poêle sans matières grasses pendant 2 a 3 minutes jusqu'a ce qu'ils soient dorés, en mélangeant régulièrement et en veillant a ne pas les laisser brOler. Ecrasez-les grossièrement et laissez-les refroidir. Retirez la viande du four et placez-la sur une planche a découper, oü vous la laisserez reposer pendant au moins 15 minutes sous une feuille d'aluminium. Entre-temps, préparez la salade en mélangeant les pignons, l'ail, le parmesan, la roquette, le basilic, une cuillerée d'huile d'olive et le zeste du citron. Salez et poivrez a votre goat. Découpez le bmuf en tranches, disposez-le sur un plat et agrementez de salade.

(*) La tasse (« cup ») est une unite de mesure couramment utilisee aux USA. Le volume de la tasse equivaut a environ

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VAN-SIDE CATWALK NAAR UW KAST

INTERVIFW MARCO ZANINI

OVER DE COMEBACK VAN

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INTERVIEW • 40 JAAR WRAP DRESS • HAAR ADRESSEN IN NY • HAAR RECEPTEN

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ISSN.0772294X

Weekend Knack 19/02/2014 DIANE VON FURSTENBERG CLOTHING 14021900693

Teneinde de auteursrechten op de geleverde inhoud te respecteren, herrinneren wij u aan artikel 7 van onze algemene voorwaarden over gebruik buiten de gewone consultatie.

Vrouwen zich mooi doen voelen, sterk en

zelfverzekerd, is een rode draad in het leven van

onze gasthoofdredactrice, Diane von Furstenberg

Lene lene.kemp

Kemps [email protected]

INTRO

DIANE VON FURSTENBERG STERKE VROUW, MOOIE VROUW

Mijn vriendin Viviane wilde een eigen radioprogramma. Eike morgen zou ze haar hartenkreet de wereld insturen: "Bonjour Bruxelles, toutes les femmes sont belles!", want in haar beroep als styliste ontmoette ze veel te veel vrouwen die onzeker waren en zich niet mooi voelden. Volgens Viviane een grove onrechtvaardigheid. Er kwam niets in huis van haar plan en dat is jammer, want het had mijn ochtenden aanzienlijk opgevrolijkt. Vrouwen zich mooi doen voe-len, sterk en zelfrerzekerd, is een rode draad in de carriere en het leven van onze gasthoofdre-dactrice, Diane von Fursten-berg, die dit jaar de veertigste verjaardag viert van haar legen-darische wikkeljurk (*Ellin p. 80). Het is vermoedelijk het enige ldedingstuk dat ooit de cover van Time haalde. Het is een jurk die ontworpen was om elk vrouwenlichaam te flatte-ren en de drager zich sexy te doen voelen. De geaccentueer-de taille die dat zandlopersil-houet geeft, de licht ingesnoer-de boezem die iedereen een mooi decolleté bezorgt, de strakke mouwen die de armen lang en elegant maken... De wrap dress is de eenvoud zel-ve, maar heeft een verpletterend effect. Die jurk is veerrig, maar kan nog een eeuwigheid mee. "De beste relatie die je kunt hebben, is een goede re-latie met jezelf", meent Diane von Furstenberg (p. 74). Ze heeft vaak verteld hoe gelukkig ze is, dat ze niet te lang heeft geleden onder de vele kleine of grote complexen waarmee jonge meisjes vaak wor-stelen. Nu ja, ze had kroeshaar dat in de Brusselse regen alle kanten opging, terwijl ze het liever steil had gehad, maar ook daar heeft ze zich uiteindelijk mee verzoend. Diane is een sterke vrouw. Ze overleefde faillissementen en gebroken harten, en als kind van Holocaustslachtoffers moest ze ook vechten tegen die diepe angst dat het op een dag allemaal afgelopen kan zijn.

"Ik heb nog nooit een vrouw ontmoet die niet sterk was", zegt Diane. "Maar vaak tonen ze het niet. En dan gebeurt er een tragedie, en plots stroomt al die kracht naar buiten. Mijn boodschap : wacht niet op het drama, gebruik die kracht nu al." De ontwerpster Elsa Schiaparelli, wier huis een come-back maakt (p. 62), kreeg van haar moeder te horen dat ze lelijk was. "Zo mooi als je zus is, zo lelijk ben jij", wa-

ren de exacte woorden. Het moederlijk oordeel bleef Elsa achtervolgen, maar ze gebruik-te haar woede en frustratie als motor voor haar carriere. Ze werd de vrouw die zichzelfkeer op keer heruitvond en andere vrouwen de mogelijkheid gaf om dat via haar kleding ook te doen. Zo zegt ze over Daisy Fellowes — hoofdredacteur van Harper's Bazaar en mode-icoon in de jaren dertig, erfge-name van het Singerfortuin en dichteres: "Door extreme wils-kracht had zij zichzelf omge-vormd tot een beauté, met een echte zin voor elegantie."

"De meisjes die door iedereen mooi gevonden werden, bleven vaak verder zeilen op die schoonheid alleen", aldus Diane. "Ik vond dat ik iets meer moest doen, dat ik ook intelligent moest zijn en een persoonlijkheid moest ont-

wikkelen. Tegen de tijd dat ik me realiseerde dat ik al-lesbehalve onaantrekkelijk was, en misschien zelfs als mooi werd beschouwd, had ik mezelf erin getraind

om ook interessant, verstandig en gevat te zijn." Achter elke sterke vrouw zit een gevecht om

haar innerlijke kracht te vinden, aan te bo-ren en goed te gebruiken. Zegt Elsa: "De weg naar succes ligt open voor iedereen die

de wil heeft, de ambitie, het respect voor hard werk en Het, die onbekende x-factor." In de woorden van Diane von Furstenberg: "Ik wist niet exact wat ik wilde doen, maar ik wist welk soon vrouw ik wilde worden."

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INHOUD NUMMER 08 VAN 19 FEBRUARI 2014

05 INTRO LENE KEMPS 24 RADAR 36 INZICHT MET CHARLES DUCAL 116 VERKOOPINFO 126 HOE MAAKT U HET? 129 KOKEN re CO 130 OVERNACHTEN 132 REIZEN

133 RIJDEN 134 HOROSCOOP 135 KRUISWOORDRAADSEL + OPLOSSING KRUISWOORD 138 COLOFON 140 JEAN-PAUL MULDERS

38 MODE — ZES TRENDS De lente/zomermode, samen-gebald in 6 trends: wit, metaal, kunst, marine, wereldreis en sport.

54 BEAUTY — ZOMERSE LOOK Een zachte make-up voor een perfecte nude look en knalrode lippen als contrast.

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Diane -von Furstenb recente wrap itiress met de Andy W*4'

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Marco Zanini voor

Schiaparelli. 62 COVERFOTO:

Tomas Vandecasteele, zie p.38 e.v.

-- OP DE I-PADVERSIE VAN KNACK WEEKEND VINDT U EXTRA INFO, BEELDEN EN LINKS

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Sandaal van Avec Moderation.

74 INTERVIEW — DVF Diane von Furstenberg over haar wrap dress, over het wilde NY en over haar Brusselse lycée.

79 DVF — TOTEMKUNST In haar tuin staat een meters-hoge lipstick. Kunstenaar Vincent Olinet licht toe.

80 DVF — WRAP DRESS De wikkeljurk van Diane von Furstenberg is 40 jaar en nog altijd een succes.

62 MODE — SCHIAPARELLI Designer Marco Zanini over de comeback van het exclu-sieve modehuis.

70 EXPO — PAPARAZZI Een paparazzo ligt normaal op de loer, achter een struik. In Metz hangt hij in het museum.



VOLGENDE WEEK

weekend MODE

DIT IS BELGISCH De zomerlooks van

Belgische ontwerpers.

Interview met Dries Van Noten.

Met de paplepel ingegoten:

een pianobouwer, houtbewerker

en ontwerper.

102 Cremekleurige jurk in

crêpezijde, Chanel.

102 MODESHOOT (2) — WIT & WILD Coco Chanel wist het al: "Wit is absolute schoon-heid." Puur en onstuimig.

82 DVF — BINNENKIJKEN "Hier vind ik mezelf terug", zegt Diane von Furstenberg over haar pied-a-terre in Parijs.

88 DVF — MIJN NEW YORK De eet-, shop-, lees- en slaap-adresjes van Diane von Furstenberg in New York.

94 MODESHOOT (1) — DE JUNGLE Zijden gewaden met speelse jungleprints gaan op in het decor van de wildernis.

, Zijcfen jurk e01, lOarzen met dezelfde tropischejnjn Hermes.

110 MODESHOOT (3) — DE STRAAT Graffiti, muurschilderingen en woeste verfstreken scoren op de catwalk.

118 DVF —

CULINAIRE KEUZE Diane von Furstenberg koos 5 recepten uit het kookboek van Jane Coxwell, haar privékok.

.; 118 De favoriete linzen-soep van Diane von Furstenberg.

INHOUD

OP DE I-PADVERSIE VAN KNACK WEEKEND VINDT U EXTRA INFO, BEELDEN EN LINKS

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Weekend Knack 19/02/2014 DIANE VON FURSTENBERG OTHER 14021900880


PORTRET DOOR ANNE-FRANSOISE MOYSON

4.0 P Diane von Furstenberg

'DE BELANGRIJKSTE RELATIE IS DE RELATIE

DIE JE HEBT MET JEZELF' Dankzij haar 'wrap dress' groeide Diane von Furstenberg uit tot een

gevestigde waarde in de modewereld. In Brussel, Parijs en Los Angeles hadden wij, in meerdere stappen, een gesprek met de vrijgevochten

vrouw die in dit modenummer de show steelt.

z e nestelt zich in een leun-stoel, schopt elegant haar schoenen uit en vouwt haar sensationele benen onder zich. Soms spreidt ze haar ar-

men of steekt ze haar duimen op. "Still kicking", zegt ze, terwij1 het licht op haar hoge jukbeenderen danst en ze haar prachtige haardos opschudt. Haar li-chaamstaal is fascinerend. Dat geldt ook voor haar stem, waarin soms intonaties a la Jeanne Moreau doorldinken, met apar-te woordkeuzes in ietwat old-schoo4 met Engels doorspekt Frans. Diane von Fur-stenberg is absoluut Amerikaans. Maar ze is ook Belgisch, een prinses, godin van de jacht, aanhanger van selfies, modetycoon. En dat Joodse meisje dat op de allerlaatste dag van 1946, net na de oorlog dus, op de wereld werd gezet door een moeder die Auschwitz, Ravensbrück en Neustadt-Glewe had overleefd.

DE WRAP DRESS Ze heeft alles te danken aan de wrap dress. Haar succes, haar financiele onafhanke-lijkheid, haar vrijheid, haar American dream. Al werkte die wikkel-jurk, zo bekent ze, af en toe ook wel wat op haar zenuwen. "Zodra de naam von Furstenberg viel, echode altijd wel ie-mand 'wrap dress'. Echt, dat ergerde mij, want die jurk is toch lang niet het enige wat ik heb verwezenlijkt! Maar ditmaal is het anders: de wrap dress bestaat 40 jaar en ik had nooit gedacht dat zo'n onbenul-lig jurkje zou uitgroeien tot een maat-schappelijk fenomeen. Ik heb de jurk ge-maakt, dat klopt, maar de wrap dress heeft het ook zelfgemaakt. Uiteindelijk is die jurk erin geslaagd indruk op mij te maken: ik sta er zelfs van versteld dat hij opnieuw in de mode is. Daarom wil ik voor de allereerste keer een groots eerbe-toon brengen aan die jurk met

A journey of a Dress. 'Je hebt een zoon, een dochter en een wrap dress. En eigenlijk is de jurk je troetelkindje', liet mijn dochter Tatiana zich een keer ontvallen. Een joke —althans, dat hoop ik toch." "Mijn werk valt uiteen in drie perioden.

Ten tijde van de eerste, mijn Ameri-can dream, was ik nog heel jong: amper 22. Wat mij overkwam, was buitenge-woon. Het gebeurde te snel, het was te heftig. Nadien heb ik alles verkocht en ik dacht dat het afgelopen was. De tweede periode begon in 1997: ik stelde toen vast dat jonge vrouwen wikkeljurkjes gingen kopen in vintage boetieks en ik besloot om opnieuw te beginnen. Dit keer niet meer om op eigen benen te kunnen staan, maar om zowel voor mezelf als voor de anderen te bewijzen dat mijn succes geen toevalstreffer was. Vandaag begint de der-de periode die ik zelf Legacy heb gedoopt. Ik wil een heuse business achterlaten, ik

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1974 : Andy Warhols eerste 'von Furstenberq'.

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e tentoon Company B eindeloos w


omring mij met professionals. En ik bruis nog altijd van de energie, dat is geen pro-bleem. Of ik een geduchte zakenvrouw ben? I wish." In april 1970 arriveerde Diane in New York in het kielzog van haar prins, Eduard Egon von und zu Fiirstenberg. Ze probeerde het als mannequin en kreeg vervolgens een idee, dat uiteindelijk zou uitmonden in de wrap dress. Diana Vree-land, hoofdredactrice van Vogue, ontving haar, luisterde en schreef vervolgens aan Diane: "I think your clothes are absolutely smashing. I think the fabrics, the prints, the cut are all great. This is what we need." Kortom, het soort brief waar een mens een moord voor zou begaan. Het is bo-vendien verbluffend om te zien hoe von Furstenberg Vreeland imiteert. Wanneer ze het later in het gesprek over Andy War-hol heeft, kruipt ze trouwens even vlot in zi jnhuid!

TIJD VOOR EEN FEESTJE Aan haar veertigjarige wikkeljurk is in de Wilshire May Company Building in Los Angeles een tentoonstelling gewijd. De openingsceremonie moest de ambian-ce oproepen van de beruchte Studio 54. Ze had me gewaarschuwd: "Het wordt best heftig." Die avond, op 10 januari 2014, draagt Diane dus een avondjurk, een wrap dress uiteraard, die haar benen onthult wanneer ze, soepel als een kat,

een stap opzij zet, voor de fotografen po-seert op de rode loper of zich in een van de diepe sofa's vlijt. De nachtclub, waar de New Yorkse jetset zich in de jaren zeven-tig uitleefde met seks, drugs en rock-'n-roll, lijkt wel te herleven. Er is champag-ne, ik zie Demi Moore in een tuinbroek met lovertjes, Paris Hilton in een Warho-liaanse DvF-jurk, Gwyneth Paltrow en Coldplay, Anna Wintour (zonder zonne-bril 0 en de Belgische consul met zijn echtgenote. Want v1:56r Diane von Fur-stenberg de koningin van de revolutionai-re wikkeljurk werd, was ze gewoon een kind met zwarte krullen dat liever steile, blonde haren wilde en in Brussel woonde. Maar dit is een onvervalste Hollywood-party. Behalve de duizend genodigden weerkaatsen de spiegels in getint glas ook een leger van mannequins met de beelte-nis van Diane: tweehonderd paspoppen, uiteraard allemaal in een wrap dress, al dan niet uit de archieven van het huis. De jurken vertellen over vier decennia socio-logische evolutie, over mode, over de fa-voriete prints van de ontwerpster, over vrijheid en over de American dream. Zes van haar iconische prints, voor de gele-genheid in XKL-versie, doen van vloer tot plafond dienst als behang. Diane waagt zich niet op de dansvloer, dat is haar ding niet, maar begroet al haar gasten. Voor het overige is ze gewoon present, intens, krachtig en verleidelijk. Daags nadien, in

de tuin waar we op uitnodiging van haar zoon Alexandre barbecue6n, in de heuvels van Beverly Hills, lacht ze: "Dat meisje uit Belgie heeft het toch maar ver ge-schopt."

BELGIE Daar groeide ze op, in de buurt van de Brusselse Zavel. Toen ze dertien was, ruil-de ze dit land met zijn grijze hemel in voor Zwitserland met zijn kostscholen. Geen spoor van nostalgie, daar heeft ze een hekel aan, maar wel een paar herinne-ringen: "Belgie, dat is voor mij het Lycée Dachsbeck, waar ik naar school ging, de Zavel en het Terkamerenbos. Da's specu-laas, Sinterklaas, Kuifje. Da's echt mijn kindertijd. Ik houd veel van de Belgen en van hun — hoe zal ik het zeggen — nuchte-re kijk op het leven." Wat ze wilde doen als ze groot was, dat wist ze niet. Maar ze heeft altijd geweten wat voor vrouw ze wilde zijn: "Een vrije en onafhankelijke vrouw, die zelf beslist waar ze heen gaat. Ik ben nog altijd dat-zelfde kleine meisje met krullen. Een meisje met veel energie en ambities dat er-van droomde om de vrouw te worden die ik nu ben. Vandaag ben ik 67 jaar. De spiegel vertek mij dat ik veranderd ben en toch ben ik nog altijd dezelfde. Ik kon het al heel vroeg prima vinden met mezelf en daar ben ik blij om. Want de belangrijk-ste relatie is de relatie die je hebt met je-

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"Wellicht mocht ik op school

de kaarsjes uitblazen omdat mijn

moeder de kampen had overleefd."

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zelf. Aileen als die goed zit, kun je de Hei-ne vernederingen uit je kindertijd omzet-ten in iets positiefs. Dat leer je niet op school. Maar als iemand het je meegeeft, bestaat de kans dat het je bijblijft, daarom zeg ik het voortdurend tegen mijn kinde-ren en ldeinkinderen. Het is het mooiste geschenk dat ik mezelf ooit gegeven heb, misschien omdat ik tot mijn zesde enig kind was. Ik vertel het allemaal in het boek dat ik momenteel aan het schrijven ben en dat in november van dit jaar zal verschijnen. Door die tentoonstelling in Los Angeles en door dat boek heb ik be-hoorlijk in mijn verleden gewroet. Ik leek wel in therapie."

NOOIT BANG Haar moeder, Lily Nahmias, werd gebo-ren in Salonika, Griekenland en arriveer-de als driejarig meisje in Belgie. Als vol-wassen vrouw overleefde ze de concentra-tiekampen. "Zij heeft mij geleerd nooit bang te zijn, ze stond me gewoonweg niet toe om bang te zijn. Ze maakte mij onaf-hankelijk. Ik herinner me dat het Lycée Dachsbeck in 1952 zijn 75-jarige bestaan vierde en dat ik de kaarsjes op de verjaardagstaart mocht uitblazen. Die fo-to haalde zelfs de voorpagina van Le Soir. Jarenlang heb ik me afgevraagd waarom men net mij had gekozen. Vandaag besef ik dat mevrouw Gillet, de directrice, mijn moeder nog als leerlinge had gehad. Het

was voordien nooit bij mij opgekomen, maar misschien mocht ik die kaarsjes wel uitblazen omdat zij wist dat mijn moeder tijdens de oorlog gevangen had gezeten in de kampen." Haar vader, Leon Halfin, werd geboren in Kisjinev, Moldavie (het vroegere Bessa-rabie) en kwam als zeventienjarige jongen naar Belgie, om hier aan de universiteit te studeren. "Bij hem was alles exuberant en overvloedig. Hij had een enorme levens-honger." Het lijdt geen twijfel dat die honger in de genen zit.

NOMADENBESTAAN Boven de bedden in haar slaapkamers hangen steevast voiles, draperieen, balda-kijnen, soms zelfs een joert. Een echo naar het nomadenbestaan dat ze leidt en dat haar op het lijf geschreven is. "Ik vertrek graag, ook al voel ik me heel goed in mijn huis in Cloudwalk, Connecticut. Maar omdat ik dol ben op ontdekkingen, leef ik uit een hele kleine koffer. Wie zijn kof-fer kan maken, kan leven. Ik zie het leven echt als een reis." "Mijn grootste troef? Impulsiviteit. En dat is meteen ook mijn grootste gebrek. Ik ga té snel, maar bon, het is nu eenmaal niet anders." "Ik neem voortdurend foto's, dat hoort bij mij. Vroeger schreef ik in een dag-boek, met een vulpen, maar dat doe ik nu niet meer zo vaak. Ik probeer het wel,

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Diane von Furstenberg -in haar atelier. "Hij deed niets, hij keek."

"De jaren 70 wareli fantastisch : de pil

bestond, maar aids

nog niet." -

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maar het is hetzelfde niet meer: wanneer je jong bent, schrijfje omdat je het gevoel hebt dat de anderen je niet begrijpen." Ondanks dat dagboek heeft Diane von Furstenberg altijd ongege- neerd over haar privéleven gepraat: ja, ze heeft het bed gedeeld met Richard Gere en andere sterren, nee, na een feestje in Studio 54 ging ze niet altijd alleen naar huis en ja, ze doet waar ze zin in heth en ze droomt in het Engels of in het Frans, maar niet lukraak, "dat hangt ervan af met wie ik droom". "Ik heb geen geheimen, ik heb er geen probleem mee om open kaart te spelen. En om niemand te kort te doen, liep bij mij altijd alles door elkaar: mijn

mijn vrienden, mijn werk."

ANDY WARHOL We kennen de zeefdrukportretten die Andy Warhol van Diane von Furstenberg maakte: twee polaroids en twee doeken Red en Brown, allebei uit 1974, waarop Diane poseert met het hoofd tegen de bo-venarm. Later, in 1984, maakt de popart-koning de reeks Blue tot White, vijf close-ups van het gelaat van de wikkeljurkko-ningin. Hij was in de ban van Diane en zij zegt over hem: "Andy was geen prater, hij was heel stil. Hij deedniks, maar keek, fo-tografeerde, registreerde. Lang ve,6r alle anderen had hij alles al door. Stel je voor, Warhol met internet en Instagram, dat zou nogal vonken hebben gegeven. Voor de eerste polaroid zochten we een witte

muur, ik had er geen in mijn flat, tenzij in de keuken. Het was een zeer kleine muur, vandaar dat ik mijn arm zo legde. Het heth een jaar geduurd eer ik naar het por-tret durfde te gaan kijken, zo overtuigd was ik dat het vreselijk lelijk zou zijn. De volgende reeks vond ik maar niets. Weet je, over foto's van jezelf ben je nooit tevre-den. Je moet tien jaar wachten en dan vind je ze prachtig." Wat ze zich herinnert over Studio 54, de discotheek in West 54th Street, Manhat-tan die van 1977 tot '79 ontzettend po-pulair was bij het glamoureuze jonge volkje van New York? Neen, dansen deed Diane er niet, of toch maar heel af en toe. "Wat ik wel graag deed? Op de versier-toer gaan, het leven van een man leiden in het lichaam van een vrouw. Het moet ge-zegd dat de jaren zeventig fantastisch wa-ren: de pil was er al, aids nog niet. Ik had het geluk om in die periode jong te zijn."

ENGAGEMENT EN VEEL GELD In 2012 kroonde het magazine Forbes Diane von Furstenberg tot "most poweifid woman in fashion": in veertig jaar tijd ver-kocht ze niet alleen miljoenen wikkeljur-ken, sinds 2006 is ze ook voorzitster van de Council of Fashion Designers of Ameri-ca, ze steunt het werk van jonge designers en geeft grif toe dat ze graag voor loppe-laarster' speelt: "Als je het geluk hebt dat je een of ander succes hebt geboekt, is het

formidabel om die ervaring en dat succes te benutten om anderen te helpen. Elke ochtend is mijn eerste e-mail er eentje waar ik zelf geen baat bij heb, maar waar-mee ik mensen met elkaar in contact breng en zo soms hun leven kan verande-ren. Idem in de Council of Fashion Deng-ners of America: men heth mij gevraagd om bij de Council te komen en dat deed mij plezier, omdat ik mij een beetje een outsider voelde. Nadien heeft men mij in een comité gezet om een voorzitter aan te duiden en uiteindelijk ben ik zelf voorzit-ster geworden." Een ander stokpaardje van Diane is de New Yorkse High Line. Van Ganse-voort Street tot West 34th Street, tussen 10th Avenue en 11th Avenue, Manhat-tan. Een verhoogde metrolijn, in onbruik geraakt en tot afbraak gedoemd. Een strijdvaardig buurtcomité speelde met het idee om er een stadspark van te maken. Ze sprong op de kar en pompte geld in het project. Veel geld: de Diller-von Fur-stenberg Family foundation doneerde liefst 35 miljoen dollar. Vandaag is het een groene long in The Big Apple, aan de voet van de DvF-kantoren. Het park, een ont-werp van de Nederlandse tuinarchitect Piet Oudolf, werd in 2009 ingehuldigd. "Ik ben de peetmoeder van de High Line, ik zie het park vanuit mijn raam en ik ben er erg trots op. Ik kan nog altijd moeilijk geloven dat het gelukt is. Ik kijk er dus naar met verrukking en met een beetje ongeloof." (zie ook 'Mijn New York' op p. 88) Als wereldburger voelt Diane zich thuis in Parijs, in New York en in Los Angeles, maar vooral in Cloudwalk, Connecticut, in een ruim 150 jaar oude boerderij. En daar wil ze ook voor de eeuwigheid rusten.

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De lippenstiftsculptuur voor het

huis Cloudwalk in Connecticut:

een dubbeizinnig symbool.

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INTERVIEW DOOR WIM DEW

LIPPENSTIFT, TOTEMS EN VERVAL

Op het landgoed van Diane von Furstenberg in Connecticut trekt een vreemd kunstwerk de aandacht : een metershoge lippenstift.

Kunstenaar Vincent Olinet licht toe.

m ijn werk is vaak gewor-teld in objecten die de verbeelding prikkelen en mensen doen dromen, maar die ook elementen

van verval en teleurstelling bevatten", vet-telt kunstenaar Vincent Olinet (32). Smeltende huwelijkstaarten, door natuur-elementen aangevreten hemelbedden en reflecties op Hollywood en de entertain-mentindustrie illustreren de zwartgallige sprookjeswereld van de Fransman, die in 2005 afstudeerde aan de Ecole nationale des beaux-arts in Lyon.

STRIJD TUSSEN DE SEKSEN Na residenties in de Rijksacademie van beeldende kunsten in Amsterdam en de Fondation GegenwART in Bern, vertoef-de Olinet in de zomer van 2012 twee we-ken in Connecticut, waar Diane von Furstenberg hem uitnodigde naar Cloud-walk, een landgoed van ruim tweehon-derd hectare. Von Furstenberg kocht het afgezonderde domein in de jaren zeventig met de inkomsten van haar eerste wrap dresses, en toverde het om tot een idyllisch oord waar ze tot rust kan komen, te mid-den van een uitgebreide bibliotheek, an-tiek en schilderijen van oude meesters. In de tuin rond de centrale woning liggen een meer, een kippenhok en een tot studio omgebouwde schuur, maar het is een sculptuur van Olinet die er meteen de aandacht trekt: een metershoge lippen-stift, opgetrokken uit een van de oor-spronkelijke bomen van het landgoed. "Lippenstiften fascineren me al langer", vertelt Olinet, wiens Rouge a levres-serie

enkele jaren geleden van start ging met kleine houten objecten. "Lippenstiften zijn rnoderne totems die een wereld van luxe, glamour en verleiding oproepen, en ze drukken emancipatie en empowerment uit. Maar in de strijd tussen de seksen spe-len ze een dubbelzinnige rol, want alhoe-wel vrouwen er een beroep op doen om aandacht en lustgevoelens bij mannen op te wekken, staat lipstick ook symbool voor hun onderdruk-king." Een analyse die von Furstenberg blijkbaar deck, want nadat een vriend haar een van Olinets klei-nere lipsticksculpturen schonk, stuurde ze de Fransman een uitnodiging voor een ontmoeting in New York

SCHIJNWERELD Olinet onderstreepte in zijn houten, met weersbestendige carrosserieverf afgewerkte sculptuur de fallische vorm van het object, maar presenteert het ook in zijn meest ru-we vorm, weg van de perfectie die adver-tenties voor lipstick vaak suggereren. Ge-verniste pailletten accentueren het con-trast met het natuurlijke basismateriaal en de schijnwereld die lippenstift mee in het leven roept. "Ik ben Chanel of Guerlain niet", benadrukt Olinet. "Het was dus niet mijn bedoeling om een geklealiseerd object af te leveren. Maar ik wilde het evenmin dynamiteren om de blik van de toeschouwer te sturen. Zo ga ik niet te werk. Laat mensen mijn sculpturen en in-stallaties maar op hun eigen manier inter-preteren." Modeontwerpers en kunstenaars zijn van nature zielsverwanten, zegt Olinet. "Net als Diane maak ik een synthese van prik-kels die ik opvang in mijn omgeving. In die zin hadden we dus meteen raakvlak-ken. Het spreekt me ook wel aan om in de toekomst een echte samenwerking aan te gaan met de modewereld, maar een priori-teit is het zeker niet. Mode en kunst kun-nen elkaar wederzijds beInvloeden en

ideedn uitwisselen, maar voor mij zijn het wel twee verschillende

disciplines, die elk ook hun eigenheid moeten be- houden."

Kunstenaar

Vincent Olinet.

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1975 Een piepjonge Jerry Hall showt de wrap dress tijdens een DvF-show in het Pierre Hotel in New York.

22 MAART 1976 DvF op de cover van News-week. Die was aanvankelijk bedoeld voor Gerald Ford, die net de Republikeinse Presidential Primary had gewonnen, maar werd op de valreep gewijzigd. Het bijbehorende artikel noemde Diane "de meest opmerke-lijke vrouw in de mode sinds Coco Chanel". Ze had toen al meer dan een miljoen wikkeljurken verkocht.

1972 DvF : "Ik en mijn eerste, favoriete jurk (een voorloper van de wrap dress) met wit-blauwe geometrische print, drie parelsnoeren, een Bulga-rihorloge en hoge hakken... zittend op een witte kubus. Mijn Franse vriend Roger Prigent nam de foto. 1k schreef erop " Feel like a woman, wear a dress !"

1974 Vier jaar nadat ze haar eigen bedrijf oprichtte, onrwerpt de 27-jarige DvF haar befaamde wrap dress, een eenvoudige wikkeljurk in jersey met opvallende prints, die een revolutie teweegbracht in de vrouwen-mode. "Ik maak geen mode," zei de ontwerpster in de Los Angeles Times, "ik maak kleren voor mensen zoals ik."

Dress Designer Diane von Rirstenberg

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TIJDWN DOOR ELLEN DE WOLF

IT'S A WRAP \J■fLai ,(4 7int-

"Zij heeft me mijn vrijheid gegeven, mijn rekeningen betaald en mij beroemd gemaakt. Dat verdient een feest." Diane von Furstenberg over haar icoon

in de mode: de wrap dress, die zij veertig jaar geleden ontwierp.



A SIGNATURE LIFE —14

MAART 1978 DvF verkoopt haar jurkenlijn aan Puritan Fashions Corporation. Winkels bieden de jurken aan tegen vermindering, waardoor het modevakblad Women's Wear Daily ze passé verklaart. In de jaren die daarop volgen doet Diane bijna al haar licenties van de hand.

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DECEMBER 2009 First lady Michelle Obarna draagt een wrap dress met schakelprint op de officiele kerstkaart van het Witte Huis.

SEPTEMBER 1997 Herlancering van het merk, Diane koopt vijftien van haar zeventien licenties terug, en van haar befaamde wrap dress. "Een nieuwe generatie hippe twintigers kocht mijn originele jurken voor 200 dollar in vintagewinkels. Er was zelfs een wachtlijst. Dat was het moment om de draad weer op te pikken", schrijft Diane een jaar later in haar boek, Diane: A Signature Lift.

DIANE

JANUAR! 2014 DvF viert de veertigste verjaardag van de wrap dress met een tentoonstelling in Los Angeles, Journey of a Dress, en een collectie ontworpen in samenwerking met de Andy Warhol Foun-dation, met originele prints van DvF en bekende iconen van Warhol: bloemen en dollartekens. In het najaar publiceert Diane een nieuw boek: The Woman I Wanted to Be.

2013 Kostuumdesigner Michael Wilkinson selecteert verschil-lende wikkeljurken voor actrice Amy Adams in de film American Hustle, geno-mineerd voor tien Academy Awards.

WWWIN Knack Weekend nodigt 10 x 2 lezers uit voor een cocktail met goodiebag op donderdag 20 maart om 19 u in de winkel van Diane von Furstenberg in Brussel, Grote Hertstraat 11. Dresscode: wear your own wrap dress. Wie kans wil maken op een uitnodiging voor deze exclusieve soiree, kan deelnemen aan onze wedstrijd op knackweekend.be .

Uit de verjaardagscollectie, ontworpen in samenwerking met de Andy Warhol Foundation.



40 P WONEN DOOR ANTOINE MORENO & FOTO'S RETO MAW I LIVING INSIDE

EEN FLAT ZOALS Di "Hier vind ik mezelf terug", zegt Diane von Furstenberg

over haar pied-a-terre aan de Seine in Parijs. In de inrichting herken je haar hand: een collage van kleurrijke exotiek en

precieuze empire.

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De flat kijkt uit op de

osante koepel van het Institut de France.

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Een romantische rustplek, met zicht op de tuin.

Tibetaanse mandala's helpen Diane, die yoga-adept is, bij het mediteren.

INONEN

Tegelijk mode-icoon zijn en wars van modetrends: Diane von Furstenberg bewijst dat het kan. In haar flat in het zevende arrondissement in

Parijs zul je geen meubels vinden van de broers Campana, van Arik Levy of van Patricia Urquiola. Nochtans hippe desig-ners, op handen gedragen in artistieke kringen. "Ik hou meer van onverwachte combinaties", zegt de Belgisch-Ameri-kaanse styliste. It-designers, de rage van polypropyleen of zuiver classicisme zijn niet aan haar besteed. Te saai naar haar smaak. Haar flat (180 m2) is dan ook heel persoonlijk ingericht en reflecteert haar zwerftocht over de wereld. Diane werd geboren en groeide op in Belgie, stu-deerde in Zwitserland en werkt in New York. In haar interieur reis je van de ene cultuur naar de andere, van de ene kant van de aardbol naar de andere. Diane, vernoemd naar de jachtgodin, schuwt geen exotiek of exuberantie. De

zetels in de salon kregen bontgekleurde Afrikaanse en Azteekse motieven met dansende olifanten en kronkelende, geve-derde slangen. De kleuren spatten eraf, de ruitvormen doen duizelen. Dierenmo-tieven zijn al lang een vaste waarde in haar werk. Tijger- en luipaardprints zijn haar handelsmerk en duiken ook in re-cente collecties op. Voor het label Rug Company ontwierp Diane handgetufte vloerkleden met etnische motieven, ze-brastrepen of luipaardvlekken. Ze is ook gefascineerd door de empirestijl die in Frankrijk furore maakte na Napoleons expeditie naar Egypte en waarin sfinxen, klauwende leeuwen en gevleugelde we-zens veelvuldig voorkomen.

FANTASTISCH BESTIARIUM Wat haar zo aantrekt in dit fantastische bestiarium ? Een levensenergie die ont-snapt aan de logica, die zich niet laat vat-ten door de rede? Datzelfde gevoel wekt in elk geval ook het grote monochrome

doek dat de woonruimte domineert: een met witte inkt bewerkte foto van een soort processie, half oorlogszuchtig, half carnavalesk, met hybride wezens waarvan het niet duidelijk is of ze al dan niet men-selijk zijn. Het werk, eigenlijk meer schil-derij dan foto, vertoont ook sporen van stigmata en van klauwen. Het doet den-ken aan graffiti en is getekend François-Marie Banier. Die kunstenaar en Ideurrij-ke jetsetfiguur is sinds lang een goede vriend van DvF. Enkele jaren geleden kwam hij nog in het nieuws omdat hij bijzonder gul bedacht was door Liliane Bettencourt, miljardaire en erfgename van de groep L'Oreal. Banier is een artis-tieke duizendpoot: hij is zowel schrijver, fotograaf als beeldend kunstenaar. Hij is altijd een intieme vriend gebleven van Diane: zij vertrouwde hem een paar jaar terug nog de DvF-reclamecampagne toe waarvoor topmodel Natalia Vodianova poseerde in de regenachtige straten van Parijs.

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De salontafe met kersenbomen is een werk van de Japanse kunstenaresiti ço.Yoshida. De etagere is van Alexis de la

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JAPANSE RUST Jets verderop in de woonkamer belanden we in het Verre Oosten. Meer bepaald in Japan. Het tumult maakt plaats voor rust. De salontafel van kunstenares Kimi-ko Yoshida, een sculptuur die speck met de begrippen leeg en vol, kreeg de naam 0-Hanami. Het is een object dat uitno-digt tot meditatie en dus wel in de smaak moest vallen bij Diane, die adept is van yoga. "Het is een volume in spiegelglas en glas waarin zeefdrukken van bloeiende kersenbomen zijn verwerkt. 0-Hanami betekent zoveel als 'naar de bloemen kij-ken'. Met zijn spel van weerkaatsingen doet de tafel denken aan een waterbek-ken. In het boeddhisme is de kersenboom trouwens het symbool van de onbesten-digheid der dingen", legt Diane uit. Zij bezit ook een aantal mandala's, geometri-sche Tibetaanse voorstellingen die helpen bij het mediteren.



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ANDY WARHOL Mode lijkt in deze flat niet meteen een is-sue. Toch is ze discreet, haast onmerk-baar aanwezig. De fraaie, trapeziumvor-mige boekenkast is ontworpen door Alexis de la Falaise, broer van Loulou de la Falaise, mannequin en muze van Yves Saint Laurent. De krukjes in met blad-goud bekleed aluminium zijn van Hervé Van der Straeten, de sieradenontwerper die zijn loopbaan begon bij Jean Paul Gaultier en later meubels ging ontwer-pen. Voor de inrichting van de flat teken-de Francois Catroux, decorateur en echt-genoot van Betty Catroux, een legenda-risch model uit de jaren zestig en door YSL zijn "tweelingzus" genoemd. Via een omweg duikt mode ook op in de figuur van Andy Warhol, die verzot was op Ideding en hier present is via fotopor-tretten en de diverse werken waar Diane zelf model voor stond. "Toen ik in 1970 in New York arriveerde, was Warhol pre-sent op alle feestjes", vertelde ze in 2009 in het blad L'Express. "Altijd was hij om-ringd door een hofhouding van celebri-

ty's en merkwaardige personages. Ik had net mijn wikkeljurk (wrap dress) ontwor-pen, die als baanbrekend werd be-schouwd. In elk geval boeiend genoeg om Andy's interesse te wekken. Al gauw zijn wij heel close geworden. Althans, zo close als je met hem kon zijn, want Andy was eigenlijk heel stil en op zichzelf. Hij meed intimiteit." In 1972 viel de geblondeerde koning van de popart bij Diane binnen met zijn polaroidcamera. Hij vroeg haar om te poseren in haar keuken, voor een witte muur. Die bewerkte foto is een van zijn beroemde zeefdrukken geworden. "Ik heb er eentje van hem gekregen en ik heb er twee gekocht. Tien jaar later heb ik opnieuw voor hem geposeerd, in The Factory. Deze keer voor een portret gemn-spireerd op het kabukitoneel: hij beeldde me uit met een wit gepoederd gezicht en karmijnrode lippen." Jaren later, in 2009, bracht de ontwerpster een hommage aan de kunstenaar met een collectie lange jux-ken in zijdemousseline met bloemen-prints en handtassen in leder en rhoddid. In haar witte werkkamer herinnert een

reeks zwart-witfoto's aan haar vriend-schap met Richard Avedon, de bekende Amerikaanse fotograaf die onder meer werkte voor Vogue en Harper's Bazaar.

NOMADISCH LEVEN De flat ligt in een chique buurt. Hier geen in het oog springende luxe zoals in de Gouden Driehoek langs de Champs-Elysées, wel de meer aristocratische luxe van Saint-Germain-des-Pres, met tal van kunstgalerieen, antiekzaken en uitgeverij-en, op wandelafstand. En natuurlijk zijn er de Seinekades met de vele bouquinistes. De flat kijkt uit op de koepel van het In-stitut de France, in 1660 ontworpen door Le Vau, de architect van het Louvre. "Ik ben dol op deze wijk", zegt de ontwerp-ster. "In Parijs kom ik echt tot rust." Ook al omschrijft ze zichzelf als een nomade, zonder echte thuishaven. "Elk van mijn 'pleisterplaatsen' stemt overeen met een aspect van wie ik ben. De datsja die ik nu al drieendertig jaar heb in Connecticut, is de gezinswoning. New York is de plek waar ik werk, Los Angeles de stad waar ik

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Achter de groene kamer gaat een

kleine, met strandkeien ingelegde

dkamer schuil.

Dianes 'qroene kamer' die

uitkijkt op de Seine: een plek om

te lezen en te dromen.

verblijf met Barry." (Barry Diller, haar echtgenoot en een van de grote bonzen van de Fox Broadcasting Company). Maar wanneer ze voor een paar dagen haar kof-fers neerzet in de Franse hoofdstad en geen gezelschap heeft, trekt Diane zich het liefst terug in een klein vertrek, ver-scholen achter een karnerscherm. "Ik nes-tel me dan in de kussens met mijn com-puter. Ik hoef de kamer zelfs niet uit, want achter de muur gaat een kleine, met strandkeien ingelegde badkamer schuil." Zij noemt het "de groene kamer", verwij-zend naar het behang in het monochro-me kleurenpalet dat erg in trek was ten tijde van Napoleon en het Franse Keizer-rijk. Diane bewondert die periode waarin de kunstnijverheid een hoge vlucht nam en de louter esthetische dimensie over-steeg. Prins Egon von Fiirstenberg, haar eerste echtgenoot met wie ze twee kinde-ren heeft, was trouwens een afstammeling van prinses Stephanie de Beauharnais, de geadopteerde dochter van Bonaparte.



Indochine, "de kantine van de modekliek".

Onatxhime

Orso, von Furstenberqs favoriete Italiaan.

REIS DOOR ELLEN DE WOLF & FOTO'S PAUL CLEMENCE

Het adressenboekje van Diane von Furstenberg

MN NEW Y RK Waar eet, drinkt en danst Diane von Furstenberg in New York?

Ze geeft haar favoriete adresjes prijs.

IETEN DRINKEN

ORSO Diane von Furstenberg: "Ik ga na het theater graag dineren bij Orso, een Italiaans restau-rant vlak bij Times Square. De chef, Victor Flores, begon er zijn carriere 25 jaar geleden als afwasser. De sfeer is er aan-genaam en ongedwongen en het eten is fantastisch. Vooral de pizza's met superdunne, krokante bodem zijn de moei-te. Mijn favoriete gerecht op het menu is de gevulde kwar-tel." 322 West 46' Street, New York, NY 10036, www.orsorestaurant.com

THE BEATRICE INN "Anderhalf jaar geleden was The Beatrice Inn nog een nachtclub. Mijn vriend Gray-don Carter (hoofdredacteur van Vanity Fair) heeft de ruimte nieuw leven ingebla-zen en er een restaurant ge-opend. Al organiseert hij er af en toe ook nog feestjes: ik was er onlangs nog voor een avond ter ere van Marc Newson (Australisch designer). Het ligt verscholen in een klein, rustig straatje in The Village. Het eten is overheer-lijk en de ruimte gezellig, ze-ker tijdens de wintermaanden als de open haard brandt." 285 West 12' Street, New York, NY 10014, www.thebeatriceinn.com

INDOCHINE "Indochine doet denken aan het New York van vroeger. Het decor, de service, het ma-nagement, alles is er tijdloos cool. Ik geef er vaak etentjes na mijn shows op zondag-avond. Het is een soort talis-man voor mij geworden om er te vieren. Tijdens de mode-weken zit het er trouwens al-tijd afgeladen vol. Het lijkt wel de kantine van de mode-kliek." 430 Lafayette Street, New York, NY 10003, www.indochinenyc.com

VINEGAR HILL HOUSE "Als ik lekker wil eten in

Brooklyn, ga ik naar het Vine-gar Hill House. De sfeer is er schitterend en ze hebben een charmante tuin. Ik ga er daar-om vooral tijdens de zomer-maanden om te brunchen. Hun eieren zijn fantastisch." 72 Hudson Avenue, Brook-lyn, NY 11201, www.vinegarhillhouse.com

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"Tracie Martyn is een genie!"

The Standard Grill: jazz en tequila.

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THE STANDARD "Voor een cocktail ga ik naar The Standard Grill, als ik zin heb in een ongedwongen avond. Of naar het dak van het hotel in Manhattans Meatpacking District voor een meer glamoureus uitje. Er speelt elke avond een jazz-band en je hebt er een waan-zinnig uitzicht over de stad en de Hudsonrivier. Mijn favo-riete cocktail: tequila." 848 Washington Street, New York 10014, www.standardhotels.com

'BEAUTY

TRACIE MARTYN "Ik laat er elke dinsdag een ge-laatsbehandeling doen. Tracie is een genie! Ook Oprah en Madonna zijn vaste klanten. Haar Firming Serum is het enige product dat ik elke dag op mijn gezicht smeer. Het is zo licht en verfrissend. Ze combineert natuurlijke ingre-dienten met wetenschappelij-ke vernieuwing. Ik geloof ook sterk in het idee 'less is more'. Te veel make-up doet je ouder lijken." 1015th Avenue, New York, NY 10003, www.traciemartyn.com



Jackson Pollocks 'One: Number 31' in het MoMA.

'Ten Thousand Waves' van Isaac Julien: video op 9 schermen, imbet MoMA.

NEW YORK

GROEN

THE HIGH LINE "1k wandel graag over The High Line (een ongebruikte spoorzveglijn die tot park is om-gevormd)van mijn studio naar de galeries in Chelsea, vooral die van Paul Kasmin en Pace. Het is het meest ongelooflijke park in de lucht. Je voelt je verbonden met het water, de Hudson, maar ook met de stad. 1k heb veel geluk dat het zo dicht bij mijn winkel is. Omdat The High Line zo'n meerwaarde is voor het Meat-packing District, vinden mijn man en ik het belangrijk om de organisatie die het park on-derhoudt te steunen." (De Diller — von Furstenberg Fami-ly Foundation doneerde de al: gelopen jaren in totaal 35 mil-joen dollar aan The High Line.) New York, NY 10011, www.thehighline.org

Een treinviaduct, omqetoverd tot wandelpark: The High Line. Het hippe park passeert aan het DVF-gebouw in Meatpacking District (onder).

11! KUNST

MOMA "Kunst is altijd een belangrij-ke inspiratiebron voor mij ge-weest. Het Museum of Mo-dern Art heeft een fantastische collectie en er is altijd iets nieuws te zien. Van Andy Warhol tot Chuck Close, Jeff Koons, Cy Twombly... Zo veel van mijn favoriete kun-stenaars in zo'n mooie ruimte. Het is een goede manier om re ontsnappen zonder de stad te moeten verlaten. Vorig jaar heb ik er de tentoonstelling American Modern bezocht, een verzameling van werken uit hun eigen collectie met werken van onder andere Hopper en Georgia O'Keefe, en die was fantastisch." 11 West 53 Street, New York, NY 10019, www.moma.org

UTRECHT "Voor een kunstwinkel moet

je in Utrecht zijn, in Lower Manhattan. Ik koop er mijn verf, papier en pododen om te schetsen. Ik heb altijd wel iets op zak om te tekenen voor als een idee me te binnen schiet." 148 Lafayette Street, New York, NY 10013, www.utrechtart.com

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The Mercer, trendy hotel in Manhattan.

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"Voor mijn boeken ga ik zo veel mogelijk naar onafhanke-lijke boekhandels zoals de fa-miliezaak Posman Books in Chelsea Market en Three Lives & Company in the West Village. Ik laat me er graag adviseren door het waanzinnig belezen personeel. Die vind je toch niet in de grotere ketens. Ik geef vaak boeken cadeau en zij weten al-tijd perfect wat ik nodig heb." Posman Books, 759th Ave-nue, New York, NY 10011, www.posmanbooks.com Three Lives & Company, 154 West 10th Street, New York, NY 10014, www.threelives.com

"Een vast onderdeel van de New York-beleving is slapen in de beste hotels. Ik houd van het elegante Carlyle Ho-tel, het Gramercy Park Ho-tel en The Mercer, voor een meer trendy locatie down-town. Ik kan niet goed zeggen waarom ik zo van die hotels houd. Het heeft veel met een sfeer te maken die moeilijk te beschrijven is: de aanpak, de locatie, het decor..." Carlyle Hotel, 35 East 76th Street, New York, NY 10021, www.rosewoodhotels.com Gramercy Park Hotel, 2 Lexington Avenue, New York, NY 10010, www.gramercy-parkhotel.com The Mercer, 147 Mercer Street, New York, NY 10012, www.mercerhotel.com

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AVONTUURLIJK Jane Coxwell reisde als privekok van Diane von

Furstenberg met het zeiljacht Eos de wereld rond. Haar keuken is ongekunsteld, kleurrijk en gezond,

en laat ruimte voor creativiteit. Zij bundelde honderd recepten in het kookboek Fresh Happy Tasty.

Diane koos er voor ons vijf favorieten uit.



• 44*

Beef tagliata met

qehakte rucola-

basilicumsalade,

een soort ruwe

pesto die perfect

past bij het qegrHde

vlees. Recept p.122.



CULINAIR

LINZENSOEP Linzensoep bestaat in veel varianten. Dit is de favoriete versie van Diane von Furstenberg. Het is een gezonde, hartige en smakelijke soep. De champignons geven diepte, de verse citroen zorgt voor een mooie finish-ing touch.

Voor 3 : extra vierge 1/4 rode in, fijngehakt 1/2 serrano-chilipeper, zonder zaadjes en fijngehakt, 1 grote knoflookteen, fijngehakt of geraspt. 1/4 kop fijngesneden wortel 1/4 kop fijngesneden selderij I kopje fijngesneden champignons 1 royale tl gemalen komijn 1 royale tl gemalen koriander 1 middelgrote tomaat, in stukjes 3/4 kop Franse groene linzen (bv. Puy). gewassen en uitgezift 4 kopjes water of groentebouillon Maldon- of ander vlokkenzout agavesiroop. versgemalen zwarte peper sap van 1 citroen verse korianderblaadjes, optioneel

Verhit een flinke scheut olijfolie in een grote pan op matig laag vuur. Laat er de ui, chilipe-per, knoflook, wortel, selderij en champignons ca. 5 minuten in zweten. Roer er komijn en ko-riander door. Zet het vuur iets hoger, zodat de kruiden lichtjes worden geroosterd en hun smaak afgeven. Voeg de tomaat toe en laat nog enkele minuten garen. Voeg de linzen toe, samen met 4 kopjes water en een snuifje zout. Breng aan het sudderen en laat zo'n 40 minuten garen. Je zult waar-schijnlijk enkele keren water moeten toevoe-gen. Geen probleem, zolang het mengsel niet te vloeibaar wordt. Het belangrijkste is dat er niets aan de bodem van de pan kleeft. Na 40 minuten zouden de linzen goed mals moeten zijn. Giet de helft ervan in een blender. Mix tot een bijna glad mengsel, giet dit vervol-gens terug in de pan bij de hele linzen. Dat zorgt voor een mooie stevige textuur. Maar al-les hangt ervan af welke textuur je zelf ver-kiest. Je kunt ook alles mixen tot een zeer glad mengsel, of helemaal niets mixen. Werk de soep af met nog een scheutje agave-siroop. Breng op smaak met peper en zout en voeg wat citroensap toe. Strooi er eventueel een handvol versgesnipperde korianderblaad-jes over, of dien zo op.

SPRUITJES EN OESTERZWAMMEN MET PIJNBOOMPITTEN Spruitjes zijn ook niet mijn lieve-lingsgroente, maar hiervan zou ik een hele kom kunnen verorberen. Probeer!

Voor 4: 1/4 kop pijnboompitten extra vierge 3 reepjes spek, in dobbelsteentjes 230g oesterzwammen, grof gescheurd hazelnootolie, 10 spruities, schoongemaakt, gehalveerd en in dunne plakjes, 1/4 rodefijngehakt 1 el balsamicoaziln, versgemalen zwarte peper. Maldon- of ander vlokkenzout agavesiroop

Rooster de pijnboompitten in een steelpanne-tje zonder vetstof op laag vuur, tot ze goud-bruin zijn, 3 a 4 minuten. Blijf roeren. Verhit een sauteerpan tot ze goed heet is. Doe er wat olijfolie in en bak het spek knapperig maar laat het niet verbranden! Bedoeling is het vet eruit te bakken en het wat te bruine-ren, ca. 2 minuten. Voeg de champignons toe, bak ze tot ze kleur krijgen en al het gesmolten spekvet in de pan hebben opgeslorpt, ca. 4 mi-nuten. Giet een scheutje hazelnootolie in de pan. Doe de spruitjes en uien erbij, schud 1/2 a 1 minuut dooreen. Ze moeten groen blijven en mogen er niet verwelkt uitzien. Werk af met de azijn, een paar forse draaien van de pepermolen, zout en een straaltje aga-vesiroop. Voeg de pijnboompitten toe, schud alles nog een paar keer op en serveer.

GARNALEN MET ZOETE AARDAPPELEN EN CITRUSVRUCHTEN Dit gerecht doet me denken aan iets wat ik proefde in een restaurant in New York. Vooral de combinatie van citrusvruchten met zoete aardappe-len bevalt me.

Voor 3 tot 4 : 1/2 kg zoete aardappelen, geschild, in dobbelstenen, extra vierge olijfolie Maldon- of ander vlokkenzout versgemalen zwarte peper, 2 tl agave-siroop. 2 tl verse gember, gehakt 1/2 teentje knoflook. fijngehakt 2 limoenen (1 voor sap, I voor partjes) 1 sinaasappel. 1 kg rniddelgrote garnalen, gepeld en schoongemaakt 85 g sint-jakobsschelpen blaacljes van 1/3 bogie verse koriander

Verwarm de oven voor op 204°C. Leg de aardappelen op een stuk aluminiumfo-lie. Bestrijk met olijfolie, breng op smaak met peper en zout. Voeg een scheutje agavesiroop toe en schud even op om de stukjes aardappel een jasje te geven. Maak de folie goed dicht, rooster de zoete aardappelen ca. 40 minuten, tot ze fel oranje zijn en zacht maar niet pappe-rig. Doe in een glazen kom, samen met de eventuele sappen die zich bevinden op de bo-dem van de aluminiumfolie. Dit is een zeer smaakvolle olie, verspil ze niet! Piet de aardappelen met een vork tot een gro-ve puree. Voeg gember en knoflook toe. Giet er het sap van 1/2 limoen en 1/2 sinaasappel over. Kruid naar wens. Zet opzij en laat op kamer-temperatuur komen. Doe de garnalen in een hete steelpan, breng op smaak met peper en zout. Gaar ca.1 minuut aan elke kant, afhankelijk van de grootte. Doe er, als ze half gaar zijn, de sint-jakobs-schelpen bij. Bak tot ze ondoorzichtig zijn in het midden (niet langer dan 1 minuut of zo). Giet er op het einde nog een scheutje limoen-en sinaasappelsap over. Let op: dit zal flink wat rook geven. Zorg ervoor dat je de pan blijft bewegen, dan ben je zeker dat er echt heerlij-ke smaken tot ontwikkeling komen. Leg de zoete aardappelen op een schotel, werk af met de garnalen en sint-jakobsschelpen. Giet er nog wat braadvet over. Verscheur wat verse korianderblaadjes, strooi ze erover en garneer met een paar partjes limoen.

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SALADE VAN SPERZIEBOONTJES, TOMATEN EN AARDAPPELEN Aardappelsalade associeer ik meestal met zware mengsels met ei en mayonai-se. Dit recept is heel anders, het is een heerlijke, smaakvolle salade van sper-zieboontjes en aardappelen. Ik gebruik hiervoor mijn favoriete Kewpie-mayonaise, een Japanse mayonaise die romiger en smeniger is dan de Ameri-kaanse klassieker. Je vindt hem in speciaalzaken.

CULINAIR

Voor 4 : Maldonzout (of ander vlokkenzout) 1/2 kg gemengde aardappeltjes (nieuwe aardappelen met dunne schil zijn ideaal) 140g sperziebonen. uiteinden afgesneden, gehalveerd

teentje knoflook, fijngehakt 2 el rode ui, fijngehakt 2 hele lente-uities, in dunne plakjes I kopje kerstomaten, gehalveerd 2 el extra vierge 2 el mayonaise (bij voorkeur Japanse Kewpie) 2 el sherryazijn I tl agavesiroop 1/3 kopje grofgesneden verse dille 1/3 kopje grofgesneden verse peterselie

Kook de aardappelen in gezouten water gaar maar niet plat (ca. 8 minuten). Laat uitlekken. Breek in stukken, maar plet niet. Breng weer een pan gezouten water aan de kook en doe er de sperziebonen in. Kook net geen minuut, zodat ze niet te gaar worden.Giet af onder koud stromend water om het kook-proces te stoppen. Meng ondertussen in een grote glazen kom knoflook, ui, lente-uitjes, tomaten, olijfolie, mayonaise, azijn en agavesiroop. Doe de aard-

appelen erbij als ze nog goed warm zijn, zodat ze de saus kunnen opslorpen. Meng er dan de sperziebonen door. Zet opzij om te laten af-koelen tot kamertemperatuur. Roer er de dille en peterselie door. Breng even-tueel nog wat op smaak vlak voor het serveren. Opmerking : Wil je de salade opzijzetten voor later, bewaar ze dan in de koelkast en voeg de kruiden pas toe vlak voor het serveren.

Fresh Happy Tasty, Een avontuur in 100 recepten, Jane Coxwell, Harper Collins 2013.

BEEF TAGUATA MET GEHAKTE RUCOLA- BASILICUMSALADE Dit recept brengt me het water in de mond. Bereiding en ingredi6nten zijn eenvoudig, maar het gerecht is bijzonder lekker. Iedereen houdt er-van. De fijngehakte salade is in zeke-re zin een ruwe pesto, die perfect past bij gegrild vlees. Vind je ossen-haas te duur, dan kun je ook een an-der stuk vlees serveren, maar liefst rundvlees.

Voor 4 tot 6 : ossenhaas van ca. 2,3 kg 1 el extra vierge plus wat voor het bestrijken van het vlees Maldon- of ander vlokkenzout versgemalen zwarte peper 1/2 kopje pijnboompitten 1 teentje knoflook, fijngehakt 3/4 kop versgeraspte parmezaan 3 handenvol rucola, grof gehakt 2 handenvol verse basilicumblaadjes, grof gehakt versgeraspte citroenschil

Verwarm de oven voor op 230°C. Wrijf de ossenhaas in met olijfolie, bestrooi rij-kelijk met peper en zout. Leg in een goed hete ovenvaste pan, bak bruin aan alle kanten, en-kele minuten per kant. Laat verder braden in de oven (ca. 20 minuten, of 15 minuten bij een wat lichter stuk vlees). De ossenhaas is het best saignant of licht doorbakken, maar als je hem goed doorbakken wilt, laat je hem ge-woon wat langer in de oven. Rooster ondertussen de pijnboompitten zon-der vetstof op matig vuur, 2 tot 3 minuten, tot ze goudbruin zijn. Blijf roeren zodat ze niet verbranden. Plet ze lichtjes en zet opzij om af te koelen. Haal het vlees uit de oven en leg het op een snijplank. Dek af met folie en laat minstens 15 minuten rusten. Bereid ondertussen de salade: meng pijn-boompitten, knoflook, parmezaan, rucola, ba-silicum, 1 eetlepel olijfolie en citroenschil. Breng op smaak met peper en zout. Voor het serveren: snij het vlees in plakjes en leg ze op een schotel. Dresseer met de gehak-te rucola-basilicumsalade.

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POP IT, LOCK IT, ZIP-UNZIP IT De wrap dress ofte wikkeljurk van Diane von Furstenberg blaast dit jaar welgeteld 40 kaarsen uit en dus heeft de Belgisch-Arnerikaanse (of om-gekeerd) een paar fijne extra's in petto. Er is de expo Journey of a Dress (jammer genoeg alleen in Los Angeles), maar niet getreurd: de ontwerp-ster lanceert ook een collectie in samenwerking met de Andy Warhol Foundation. De vrolijke prints en flatterende snits worden in een opval-lend popart-jasje gestoken en onder de noemer Pop Wrap verkocht. DVFs lange Abigail-wikkeljurk met een boord van felgekleurde dollartekens is alvast de knapste veertiger die wij ooit gezien hebben. DE POP WRAP-COLLECTIE IS BESCHIKBAAR IN DE DVF-SHOPS VAN ANTWERPEN. BRUSSEL EN KNOKKE.

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KUNST OP DE CATWALK Elke fashionista heeft er wel een in de kast hangen: een 'wrap dress' of iconische wikkeljurk die Diane von Furstenberg, de New Yorkse

ontwerpster met Belgische roots, in de jaren 1970 heeft bedacht. Om

het veertigjarige bestaan van de jurk te vieren loopt nog tot eind mei

in Los Angeles de tentoonstelling 'The Journey of a Dress'. Is LA je

net iets te ver? In de DvF-shops in Brussel, Antwerpen en Knokke

kun je terecht voor de Pop Wrap Collectie, een 'limited edition'- collectie die Diane von Furstenberg voor de gelegenheid ontwierp in

samenwerking met de Andy Warhol Foundation. Het resultaat is een

zwierige collectie van wikkeljurken, T-shirts en accessoires die origi-

nele DvF-prints koppelen aan de bekende Warholiconen, bloemen en

dollartekens.

Meer lezen over de expo, de collectie en veertig jaar

DvF-geschiedenis kan op www.dvf.com.

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RTBF – C’est du Belge

07.02.2014

5 min

https://www.rtbf.be/video/emissions/detail_c-est-du-belge?pid=56

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