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Page 1: Baky popilè
Page 2: Baky popilè

2 17 juillet 2013No 901

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

19 289FANS

Le no make-up look

Cet été, la tendance est au no make-up. Véritable envie de mettre l’accent sur la beauté naturelle ou simple évolution de la mode qui ne cesse de se renouve-ler ? Mis en valeur par les créateurs sur les défilés de mode depuis quelques années, le no make-up a fini par devenir carrément incontournable. Embellisseurs de teint, correcteurs anti-imperfections, baumes à lèvres teintés, ces nouveaux produits cosmétiques malins ont lancé la tendance du « no make-up ». Ces derniers ont aussi le mérite d’être aussi agréables à la peau, qu’ils hydratent, qu’ils le sont aux regards.

On n’échappe pas à ce nouveau penchant de la mode chez nous en Haïti. « Être maquillée sans le paraître, telle est la tendance cet été ! », confirme Quitte-rie L. Ellie, maquilleuse haïtienne. « Le maquillage du visage est très subtil, pour donner l’impression qu’on n’en porte pas. Un peu de bb cream (Blemish Balm Cream ou crème anti-rougeurs) avec FPS (Facteur de Protection Solaire), ou encore SPF (Sun Protection Factor) pour se protéger du soleil, un peu de poudre, beaucoup de mascara et le tour est joué ! Les lèvres sont accentuées avec des cou-leurs comme le rouge, le rose, le mauve », explique Quitterie.

Et on mise tout sur les lèvres !

Corail ou fuchsia, cet été nos lèvres embrassent toutes les couleurs ! Cette saison on ose tout pour le maquillage de la bouche. On fait place aux couleurs pop acidulées, aux dégradés de teintes fluo, aux rouges glamour indétrônables, mais aussi aux bouches nude ou à l’effet caviar. Le rouge à lèvres mat aux nuances éclatantes est très en vogue. Vous avez le choix entre trois tendances dominantes : le lie de vin, le corail (que l’on réservera aux peaux déjà halées), et le fuchsia qui réchauffe les peaux claires. Pas question cependant de trop en faire, le color block c’était l’année dernière ! Ainsi, si vous op-tez pour la bouche néon, choisissez une ombre à paupières plutôt sobre...

Osez l’eyeliner coloréLe regard charbonneux, c’est bien

sexy, mais une nouvelle tendance ma-ke-up est en train de s’installer... Osez désormais la couleur avec votre eyeliner ! Après tout, c’est l’été et on peut bien se

permettre certaines fantaisies et même quelques excentricités ! Vert acidulé, rose shocking ou encore bleu Klein, l’eyeliner classique revient désormais en force et en couleurs pour faire « poper » le regard ! Repérée, bien sûr, au cours des grands défilés, la tendance de l’eyeliner coloré avait tout pour devenir un des must-have beauté. Les paupières s’habillent de cou-leurs intenses telles que le parme, le vert, le bleu turquoise et le violet. L’eyeliner, quant à lui, d’abord violet en coin interne de l’�il, le tracé devient turquoise au coin externe. On mise sur une teinte pêche pour maquiller les lèvres et rehausser la couleur des joues. Et on a le look de l’été 2013 !

Une nouvelle tendance que Matti Domingue, maquilleuse professionnelle, semble bien apprécier ! « Ces derniers temps, les yeux sont nude, les lèvres ro-ses, orange, ou encore corail, et les yeux sont soulignés d’un trait d’eyeliner tur-quoise. Le teint est doré ou un tantinet cuivré avec beaucoup de bronzer ! »

Le mascara coloré se porte aussi !

Le temps d’un été, on range notre intemporel mascara noir et on le rem-place par un autre dans une tonalité plus funky. Du turquoise, du bleu électrique, du vert et même du jaune pour les plus audacieuses d’entre nous. Mais atten-tion, pour éviter de ressembler à un arc-en-ciel mieux vaut ne pas en faire trop. Le mascara fluo étant à lui seul un make-up à part entière, il n’est pas né-cessaire d’ajouter une autre couleur sur

Les incontournablesde l’été 2013Les grands maquilleurs ont donné le ton lors des présentations des collections de grands couturiers. Et nous, beauty addicted, on n’a qu’à s’y plier. Le verdict est donc tombé. Cet été, la tendance est au No make-up make-up, aux mascaras et eyeliners colorés !

la paupière. Elle viendrait empiéter sur l’intensité du mascara. Mieux vaut éviter également l’eyeliner, susceptible de plomber le maquillage des yeux. Aussi, avec une telle force dans le regard, on mise sur un maquillage nude. Il est donc nécessaire de faire le choix de l’atout qu’on souhaite utiliser. S’agira-t-il de la bouche ou des yeux ?

Valéry Vilain, maquilleur haïtien connu, est de ceux qui veulent toujours tout miser sur les yeux. « On accentue sur les yeux et on oublie les lèvres ! », martèle-t-il. « Les couleurs de cet été sont le turquoise, le bleu et le vert. Les yeux sont smoky et les lèvres sont nude. Le tout saupoudré de bronzer, histoire de donner un aspect brillant au visage », continue l’artiste.

Le maquillage waterproof, un must !

Parce que maquillage et plage ne sont pas incompatibles, cet été, on se met à l’heure du waterproof pour être parfaite à tout moment de la journée. Du crayon, au mascara en passant par le fond de teint... pour la saison estivale, on se procure la panoplie « maquillage wateproof » idéale afin de résister aux situations les plus extrêmes. Si certai-nes ont tendance à zapper le make-up durant ces deux mois de chaleur, les plus perfectionnistes d’entre nous refuseront d’oublier leurs réflexes beauté même à la plage et opteront sans hésiter pour le duo mascara-crayon résistant à l’eau afin d’être toujours parfaites. Pour les autres, le fond de teint et l’eyeliner waterproof seront les meilleurs alliés de leurs folles summer nights. Matti conseille le « creme eyeshadow » pour éviter d’avoir des couleurs qui nous coulent des yeux. Valéry et Quitterie insistent tous deux sur la nécessité de protéger sa peau. La maquilleuse incite les femmes à faire d’une pierre deux coups en se procurant des bb cream avec FPS et des baumes à lèvres teintés. Ces produits devraient hydrater la peau tout en recouvrant les imperfections.

Alors, mesdames, prêtes pour le no make-up look ? Si vous ne vous sentez pas encore le courage de tout miser sur votre bouche, le eyeliner coloré ou encore le mascara coloré sont une tout aussi bonne alternative ! Même si vous n’êtes pas particulièrement branchées maquillage, pas question de passer à côté des tendances de l’été !

Daphney ValsaintSources combinées

Page 3: Baky popilè

317 juillet 2013No 901

C’est le deuxième jour du cirque du rêve. Il est 3 heures. Tout est calme dans le parking du Parc historique de la Canne à Sucre, mais de temps à autre, une famille arrive. Des enfants, parfois sages comme une image, mais toujours souriants font leur entrée.

A l’intérieur, c’est un véritable jardin d’enfants. Accrochés aux jambes de leurs parents, seuls ou entre eux, ils jouent. Les adultes se plaignent d’avoir près de deux heures à tuer avant le show qui doit com-mencer vers 6 heures, mais les mômes en sont trop contents. Aux deux stands de Lily’s, il y a du popcorn, du fresco et de la barbe à papa. Rien n’est prévu pour les moins jeunes. Quelques jeux sont aussi

disponibles : Lay land, jeux de fléchettes, jeux de bouteilles, de basket-ball, de foot, trampoline (magic castle). Ils peuvent même se faire dessiner des arabesques sur le visage au stand de maquillage, s’éclater avec les clowns, où s’acheter des petits jouets qui sont en vente (yoyo, petites lunettes, sifflet, porte-clés, collier de perles en plastique). Rien ne retient l’attention des adultes, si ce n’est accom-pagner leurs poupons, et savourer la musique que diffusent les haut-parleurs. Tout est strictement réservé aux enfants, même pas aux adolescents qui ne font que flâner dans le parc.

Le spectacle commence vers 6 h 45 avec Kako qui nous fait crier à tue-tête

Le “Circus of dreams” a eu lieu ce week-end. Malgré la pluie, les enfants se sont énormément amusés. Un show très beau, à la hauteur de leurs rêves d’enfance.

pour créer une atmosphère chaleureuse, propice à la fête. Il était temps pour les parents qui mourraient d’impatience. Une bande de rara, avec des maillots imprimés BRH met l’animation, comme pour donner un «ochan». Le show com-mence sous le regard ébloui du public. Les acrobates, le magicien, les clowns… arrachent des salves d’applaudissements.

Soudain les nuages sur nos têtes s’amoncellent. Une goutte, deux, trois ! On reste tranquille sur nos chaises. On ne veut le croire peut-être. Dame pluie se pointe au beau milieu du spectacle. On résiste un peu, sous le charme du morceau qui s’exécute. Mais, déjà c’est l’averse. N’y tenant plus, on court se met-

tre à l’abri. C’est dommage qu’on n’ait pas d’espace plus approprié dans le pays pour ces occasions, si bien qu’on est à la merci des éléments de la nature.

Le spectacle recommence une tren-taine de minutes plus tard avec le rara qui tente de rallier ce qui ont été s’abriter pendant que les volontaires s’acharnent à essuyer les chaises. C’est judicieux d’avoir pensé à un rara pour cette oc-casion. C’était une bonne diversion. Eu égard à la circonstance, on est dans le regret d’enlever certaines prestations an-nonce Kako, le MC. C’était prévisible, vu que certains accessoires sont mouillés, donc dangereux pour les acrobates.

Plusieurs spectateurs sont partis. D’autres, plus fous, sont restés pour la fin. Et ils avaient raison. Le fire show et les feux d’artifice en valaient vraiment la peine. Plusieurs en ont eu le souffle coupé.

On s’est bien régalé à ce cirque. Avec la dextérité des acrobates, on a rêvé. Quelques handicapés y participaient aussi en invité d’honneur dans l’après-midi du dimanche. «C’est un bel exemple de fraternité, d’union et d’amour. Voir tant d’enfants qui jouent ensemble me fait chaud au cœur, me confie un voisin, même s’il admet que l’année prochaine, il faudrait faire en sorte que le show devienne encore plus accessible, à toutes les bourses.

A regarder tous les volontaires qui s’activaient pour égayer les enfants, on a une idée de toute l’organisation qu’il faut pour un événement du genre. Heureu-sement, Spolight Events et Sow a Seed ont su tirer leur épingle du jeu pour cette deuxième édition. Pour l’année prochai-ne, Kako promet une caravane du Cirque du rêve à travers les grandes villes du pays, de concert avec la ministre du Tou-risme, Stéphanie Villedrouin, qui assistait au spectacle avec sa famille. Consultée à ce propos, elle admet : «C’était très beau, j’espère seulement qu’on l’organisera aussi l’année prochaine.» Elle ne pipe mot au sujet de la participation de son ministère pour la troisième édition, «c’est Kako qui a vendu la mèche», répond-elle tout sourire.

Winnie Hugot [email protected]

Le cirque du rêve

“Babylon System” (Bob Marley) : Elle traduit cette liberté qui me caractéri-se et reflète ma position par rapport à ce système illusoire où la masse se retrouve emprisonnée.

“Land of Promise” (Nas & Damian Marley) : Selon moi, ces deux artistes sont arrivés à une collaboration sans pareille sur cet album. Sur cette chanson en particulier, il y a une coordination dans leurs paroles qui est extrêmement bien calculée. C’est une œuvre de deux des plus grands génies du reggae et du hip-hop qui se sont fusionnés.

“Suffering and Smilling” (Fela Kuti) : Fela est, selon une opinion per-sonnelle, la plus grande représentante de la musique engagée africaine. Cette chanson me touche particulièrement par ce qu’elle cible la situation désolante qu’ont ramenée toutes ces religions sur l’Afrique, la terre mère. Il y a aussi cette richesse vocale et instrumentale qui fait toute la différence de Fela.

La playlist de AMA MAKEDAElle a donné une liste de plus d’une cinquantaine d’artistes et de groupes qu’elle adore avant de réussir à souligner non sans peine dix musiques à partager avec nous. Makeda est artiste-peintre et révolutionnaire dans l’âme et dans ses œuvres. Elle est aussi un être sensible qui s’émerveille à l’écoute d’un son. Cette jeune femme rebelle est attachée à mère-Afrique. Tout son être est en transe au moindre vibe reggae, aux vibrations positives venant du monde entier.

“Next Lifetime” (Erykah Badu) : Cette diva est une grande inspiration pour moi. La chanson parle de l’attirance entre deux personnes, mais la fille est déjà en couple. Ce qui m’impressionne le plus, c’est la façon dont l’artiste admet l’attirance, parle d’elle, la ressent, et fait preuve d’assez d’innocence et espère rencontrer cette âme dans une autre vie. Le rythme m’emporte dans une sensua-lité extrême !

“Nou p ap sa bliye” (Boukman Eksperyans) : C’est le souvenir de mon enfance. Elle me fait sourire, me met en joie, me fait danser, me rend fière du mysticisme naturel de ce pays, le vaudou ! C’est une affirmation avec les esprits, avec nos ancêtres, un grand héritage que nous continuerons à tenir fermement.

“Susheela Raman” (Salt Rain) : Mé-ditation, séance de yoga, chorégraphie, peinture, cette chanson m’a emmenée vers une série de voyages cosmiques où mon âme est en paix.

“Les Princesses Nubiennes” (Ma-keda) : J’adore ce rythme, mixage de modernité et d’ancienneté très innova-teur. Et je suis heureuse que ces deux belles jeunes femmes ont décidé d’édu-quer le monde sur ce règne combien important dans l’histoire de l’Ethiopie, berceau de notre humanité.

“Midinite” (Africa) : J’aime le flow et la profondeur des paroles qui me rappellent mon appartenance à l’Afrique. Il y a tant de conviction, de sérénité. C’est le groupe reggae le plus unique et le compositeur le plus mystique du monde reggae à mon avis.

“Your house” (Steel Pulse) : Cette chanson réveille beaucoup de beaux souvenirs en moi, le plus grand amour que je pouvais ressentir pour quelqu’un. Et malgré tout ce qui a pu se passer, elle me fait sourire comme c’était le cas le jour où la personne me l’a fait écouter. C’est un amour divin ! C’est la sensation

que me donne cette chanson.

“Pictures on your wall” (Groun-dation) : Ce Monsieur est un rastaman blanc qui véhicule un vibe intéressant dans sa musique. Moi particulièrement, j’aime la sérénité et la reconnaissance que m’apporte cette chanson. La ligne basse me touche profondément.

Plésius Junior LOUIS (JPL109)[email protected]

Page 4: Baky popilè

4 17 juillet 2013No 901

Le public mort de rire

Eddy King et Rachid Badouri, les deux compères

La Nuit du rire portait bien son nom. La grande salle du Karibe n’a pas eu une minute de répit ce samedi 13 juillet alors que Eddy King et Rachid Badouri faisaient pleurer de rire un public conquis.

On ne va pas se plaindre du retard avec lequel a commencé le show prévu pour 9 heures. Désormais on s’y habitue… Je crois même que c’est un fait voulu par certains organisa-teurs, le temps que la grande foule arrive, si grande foule il y aura. Il est 10 heures quand le groupe Let’s Dance ouvre la sei-zième édition du Stand Up Haiti et donne tout de suite le ton. En dix minutes ils chauffent la salle en préparation à Eddy King qui gravit le podium sans tarder, quelques minutes plus tard.

Après cette deuxième visite en Haïti, le jeune humoriste peut être désormais sûr d’une chose : on se rappellera de lui. Eddy King, qui avait paru un peu froid au téléphone la semaine dernière, a, de ses blagues simples, éclaté le Karibe. En une heure de stand up comedy, le Québécois d’origine congolaise n’a pas arrêté une seconde de faire rire la salle. Entre applau-dissements, hourras, sifflements, éclats de rire, cris et larmes de joie et standing ovation, le pu-blic a montré sa grande appré-ciation pour Eddy. De son créole presque parfait, son look cool et son sourire farceur, la salle qui succombe sous ses histoires

réelles ou inventées est son seul plaisir. Quand il rend le micro après une dernière vanne haïtia-nisée, le Karibe se lève en signe de respect, hurlant de plaisir. Eddy King avait réussi son test avec brio ! Rachid Badouri, allait-il pouvoir faire mieux ?

On remarque son crâne rasé avant sa tenue cocasse. Son accent québécois frappe aussi quand il ouvre la bouche pour dire bonsoir. Le public déjà chauffé à blanc ne tarde pas à se laisser aller aux chroniques de Rachid Badouri. Considéré comme l’un des meilleurs au Canada, Rachid, micro-cra-vate, pour être à l’aise dans ses va-et-vient incessants, prouve ses talents ô combien vantés. Comme son ami avant lui, il ne laisse aucun répit à la salle et fait

craquer tout le public. San pran souf, il blague sur notre nour-riture qu’il adore, sur son père surtout, sur son premier métier, sur son nom bizarre et sur ses origines. Tout ceci de manière ironique mais sans méchanceté aucune. Il termine son show sur une phrase célèbre du président Martelly : « Sa k pa kontan, an-bake », qui explose le Karibe.

Ne vous affolez surtout pas si vous avez raté ce spectacle, en décembre de cette année, Hugline Jerome promet de les ramener pour un plus grand public. Les deux comédiens d’origine africaine ont le mérite de n’avoir fait aucune blague trop osée qui aurait pu choquer. Même si je déplore le fait que le promoteur les a emmenés

manger japonais dimanche soir (espérons qu’ils avaient dégusté notre cuisine avant !), on est im-patient de les revoir chez nous.

Gaëlle C. Alexis

Rire à en perdre son dentier

Vingt-deux ans, obstiné, rude tra-vailleur, Baky peut passer, au risque de problèmes de santé, des nuits à travailler sur un projet qui lui tient à cœur. Ce qu’il qualifie comme son plus grand défaut. Il y a un an, Baky, né Baptista Lugendy St-Hubert, a fermé son dossier à l’Utesa (République Dominicaine) où il étudiait le génie civil. Il a fait ses mallettes pour rentrer au bercail, Cayes, sud du pays, là où ses parents, les plages de Gelée, les cours des écoles classiques l’ont vu gran-dir et ont contribué à la personnalité qu’il a aujourd’hui. Dans ses bagages pour passer la frontière haïtiano-dominicaine, des copies de sa première vidéo, un ca-deau de Richard Sénécal pour saluer son talent et son patriotisme en terre voisine, et le rêve de s’imposer dans cette capi-tale d’Haïti où tout se fait en clan et selon vos connaissances. Mais Baky ne connaît pas encore la réalité du secteur musical haïtien, où outre le talent, il vous faut les contacts et une bonne équipe.

Baky a eu beaucoup plus de chance que d’autres, la vidéo de « Paskem’ se ayi-syen » a touché les responsables de RKM Recordz, le label qui a produit le premier album de G-Bobby Bon Flow et qui vient tout juste de perdre P-Jay. Le contrat si-gné en septembre 2012 est en faveur de l’artiste. Mais le label n’investit pas autour de Baky tout l’arsenal promotionnel dont avait joui P-Jay, il veut mettre l’artiste en défi et passer les différentes étapes du succès avec lui. En moins de six mois, RKM Recordz réalise trois mixtapes plus une vidéo avec le jeune rappeur, qui sont mis gratuitement à la portée des internautes. Cette étape d’essai passée avec brio contenait une phase de travail scénique.

Le temps, l’argent, l’espoir du label

s’investissent étape par étape en Baky, ce jeune Cayen qui a commencé à jouer de la guitare chez lui avec ses frères Billy, Greby, Guerby et sa mère, infirmière, guitariste-pianiste et compositrice.

Pour gérer l’image que le label veut donner de l’artiste au point de vue ar-tistique et social, le contrat met l’accent sur le package éducatif. Baky est actuel-lement à l’université Quisqueya, où il opte pour les relations internationales. Entretemps, les contacts, les featurings continuent avec K-libr, Topson, Flav, Abojah, Trouble Boy avec qui il devient très pote, Champions, Dug-G, Guerby, Wendyyy et P-Jay.

Level a augmenté sa popularitéJusqu’ici, Baky était méconnu à Port-

au-Prince. Il n’avait quasiment aucun contrat, mais travaillait, priait jusqu’à ce que par une idée ingénieuse de Mr ProdG (Blake Seïde), Ceo de RKM, P-Jay et Wendyyy soient invités sur le remix de Level, une production de dj Carly-B, le beatmaker de Frames Studio (Cayes). Sur cette nouvelle version où ils étaient ap-pelés à faire valoir leurs talents, P-Jay en profita pour toucher les deux autres artis-tes dans ses verses. Devenue la chanson la plus remixée avec pas de moins de vingt-sept reprises par des artistes de la capitale, des provinces et de la capitale, Baky a touché son but, il est maintenant ‘’populaire’’. On le retrouve dans diverses affiches, ce qui laisse croire à RKM qu’il est temps pour le premier album.

Le premier comportera de Baky aura environ dix-sept musiques. Plusieurs pro-ducteurs en vogue tels que Fred Hype et Carly-B travaillent dessus. Zacktouch, MmixX, Ti-Ansyto, Champions sont sur la liste des virtuoses à contacter pour accoucher du premier bébé du prodige cayen, issu de Up2date Productions, en novembre.

Plésius Junior LOUIS (JPL109)[email protected]

Baky PopilèIl y a presque un an, son nom ne disait rien à per-sonne. Sa chanson « Paske m’ se ayisyen » relatant la misère des confrères en république voisine passait presque inaperçue à la ra-dio et à la télé. Aujourd’hui, si vous dites Baky, on vous répondra « Popilè », la nou-velle voix du rap kreyòl qui offre un nouveau son aux mélomanes. Sous contrat avec RKM Recordz, le petit prodige cayen qui travaille sur son premier album est déjà dans une rude polémi-que avec P-Jay.

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517 juillet 2013No 901

Il y a une scène que j’aimais particu-lièrement dans cette publicité pour une marque de réservoir, et elle me remonte à l’esprit de temps en temps, quand je rencontre ces personnes d’un certain âge qui ne savent pas ou ont simplement dé-cidé d’oublier l’usage du verbe : assumer.

C’est une scène tellement courante, et je suis certaine d’en avoir déjà parlé, mais que voulez-vous ? Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, et tout ce qui s’est déjà dit se répétera forcément.

Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai dû rappeler à l’ordre des copines qui me fournissent une explication pour m’aider à me souvenir de quelqu’un, ou pour me préciser un détail sur une per-sonne et me disent : « Ah, untel, timoun laj nou wi ! » Ah non, ceci ne passera pas ! « Laj nou », je comprends que la quarantaine est bientôt un souvenir, mais « timoun »… Hmmm…

Et puis quoi encore ? Depuis quelque temps, c’est comme si les gens s’étaient donné le mot. Rares sont les phrases à moi adressées qui ne commencent pas par un « lorsque tu étais jeune... », ou encore par « allons donc, tu n’es pas si vieille que ça ! » Les plus charitables me demandent si j’ai mis une couleur dans mes cheveux, pour qu’ils soient d’un si beau blanc. Les moins charitables me recommandent de mettre une teinture parce que tous ces cheveux blancs me vieillissent.

On m’appelle granmoun, et cela ne me dérange nullement, pendant que la personne à côté de moi s’en offusque. Il peut s’agir d’une collègue, d’une copine ou d’une simple connaissance, mais c’est sympa de voir à quel point elle prend vite la mouche à cause de cette appella-tion qui, au fait, est comme un titre qui la rend suspecte, comme si la personne qui m’a appelée comme ça a envoyé de l’eau sur moi, et c’est la copine qui est mouillée.

En parlant de mouillée –, vous avez compris que je parlais de visage en sueur hein ? Humm ! – je n’ai pas besoin d’excuse moi-même pour raler de mon sac à main, mon paquet de Kleenex et m’éponger. Certains jours, les mouchoirs Kleenex n’y font rien, et c’est toujours sans complexe que je m’arme de ma

DE VOUS A MOIAge : tranches et gestion…

petite serviette ou débarbouillette, quand ce n’est pas un paquet de napkins que je ramasse sur la table de ma salle à manger en sortant !

Ma fille se plaint que je ronfle main-tenant ! Et puis quoi ? Cela traduit que je ne souffre pas d’insomnie ! Je n’ai jamais entendu encore que quelqu’un ronfle les yeux ouverts. D’ailleurs je suis reconnais-sante au ciel que l’enfant ait ajouté le « maintenant » ; au moins je sais qu’aucun de mes ex n’aura ce grief en plus contre moi. Paix à ces ânes ! Puisqu’on dit que la vérité sort de la bouche des enfants, je ne m’occupe pas de mes colocataires qui disent que ce n’est pas ronfler seulement que je ronfle. L’appartement est assez grand, et je paie mon loyer à l’heure. Qui paie sans rechigner pète sans sourdine ! La paix.

Vous voyez ? Je m’assume comme petite vieille. La seule chose que je ne

me suis pas encore imaginé faire, dans le monde des femmes matures, c’est d’être cougar. Mais je n’y pense pas pour le moment, et je crois qu’en pays en voie de développement, cette pratique n’est pas très pratique. Il y a bien des jeunes qui lorgnent ma babine, mes poignées d’amour, mes billboards (vive les bons soutiens) et même les cernes sous mes yeux ! Ils me disent dans de belles phra-ses et la main sur le cœur que ce sont des atours de personne mûre, que je suis comme le vin qui se bonifie avec l’âge, ouuuhh enfin… Bien beau, hein, tout ça, mais les belles phrases, ça’m connaît ! Je propose aux gigolos de me laisser conti-nuer à débiter les belles phrases dans ma rubrique, et eux ils débiteront leurs comptes pour nos sorties. Mais c’est là le hic… de comptes… ils n’en ont pas ; c’est pour cela qu’ils viennent me chercher compte ? Ils ne me trouveront pas.

J’avais dit une fois que je trouvais… je ne me rappelle plus l’adjectif que j’avais utilisé (troubles de mémoire dus à l’âge…) ; peut-être ‘’aberrant’’, ‘’triste’’ ou ‘’kannay’’ que des grann nannas aiment avec des jeunes gens qui pourraient être leurs fils, mais l’âge amenant la raison, j’ai compris que ces anciennes belles n’avaient pas un problème de sexe ou de solitude seulement non, mais juste une incapacité d’’’assumation’’. Naturellement, il se trouvera toujours quelqu’un pour me dire que je suis mauvaise langue et que c’est par jalousie que je dis ça, n’ayant rien trouvé moi-même.

Mais il faut de tout pour faire un monde, je ne saurais contredire cette vérité. Toutefois, j’estime que chacun a le droit d’avoir et d’écrire (si possible) son opinion sur une question. Moi, franchement, je ne voulais plus écrire sur ça non, mais ma copine qui m’a ressorti cette affaire de « timoun laj nou » an n’a pas voulu entendre raison et corriger sa phrase, plaidant que nous n’étions pas si anciennes que ça. Comme si, m’a-t-elle rétorqué, tu accepterais qu’on te consi-dère comme une Dayiva ? Pourquoi pas, ai-je répondu, les Dayiva surnagent fort bien (à propos, le mot original est « diver » qui signifie plongeur.) Les compatriotes « matures » n’ont donc pas besoin d’en vouloir à de Gaulle (surtout que c’est aussi un Charles), parce qu’il a déclaré que la vieillesse est un naufrage.

En parlant de tranche d’âge, je dirais de préférence, dans certains cas, mor-ceaux d’âge, une tranche étant plutôt fine… Et puis, il n’y a pas de honte à ne pas vouloir décliner son âge ; certaines compatriotes peuvent simplement répondre … un certain miléage (ou un miléage certain !) Nos orthopédistes, nos gynécos et nos dermatos connaissent nos petites vérités de toutes les façons. Et de vous à moi, pour certaines, la réponse est bien visible sur leur figure, leur dé-marche ou leur dossier médical : bonnes pour le garage. Syèl la pa piy... âge !

Sister M*

Blood Camp frappe fortAvec leur deuxième vidéo, « Swag

bitch party », le groupe Blood Camp a étanché la soif de nouveauté de nom-breux fans du rap haïtien. Avec une rythmique du talentueux beat maker MmixX, le single « Swag bitch party » bénéficie de la participation des artistes DaMarco et Izolan du groupe Barikad Crew. Réalisée par Creation Plus sous la direction de James Berlus et Bergimo Dolcine, la vidéo de ce track regorge de membres du Bas-Peu de-Chose (BPC). Ce clip qui tourne en boucle sur nos petits écrans est également disponible sur Youtube et d’autres sites assurant la promotion du rap haïtien.

Quoique certains d’entre nous vien-nent de prendre connaissance de l’exis-tence de Blood Camp via « Swag Bitch Party », rappelons que le groupe a été fondé depuis le 11 novembre 2008. Blood Camp est composé de quatre rappeurs : Laguerre Kemiel a.k.a keke, Dauphin Woody dit T-Bouton, Mickael St-Georges alias Back Up et Jacquelin Petit-Homme, plus connu sous le pseu-donyme Jay Joc. Après sa formation, Blood Camp a sorti son premier track, « Blòk Pa m », avec Fantom et Dutty, et par la suite, le groupe a enchaîné avec son deuxième, track « Swag » avant de sortir « Swag Bitch Party ». Blood Camp a déjà livré plusieurs prestations et ses

DANS LE RAPmembres travaillent d’arrache-pied sur leur prochain album. MmixX est le prin-cipal beat maker de ce groupe qui veut revaloriser le rap haïtien.

San J Mix rêve d’une carrière pro-metteuse

Sanon Jean Gérard Junior dit DJ San J Mix a confirmé son potentiel de DJ en livrant sa première grande prestation lors d’une activité culturelle à Escape Club (Ex Level One). Depuis, il ne cesse de multiplier contacts et prestations un peu partout sur le territoire national.

Mad Max « Mad Mad »« Mad Mad » est le dernier clip en

date du rappeur Mad Max. Dans ce track réalisé par Mage Entertainment de Réginald Georges, Mad Max fait l’éloge de tout ce qu’il possède, que ce soit ses copines, sa maison, ses vêtements et autres. Le beatmaker Zak Touch apparaît dans cette vidéo, sans oublier les voitures et de nombreuses filles en bikini. A tra-vers « Mad Mad », Mad Max se dit fier de faire des « Mad Things », et il confie que peu importe ce qu’on dit de lui, il ne sera jamais « Mad ». Dans ce track qui a été enregistré à « Mad Records », Mad Max vante ses frères et sœurs, ses parents et ses amis.

Wendy Simon

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Mercredi 17 juillet 20136

En plein dans la Gold Cup 2013 : Salvador - Haiti

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Le ciel voilé

Notre capacité à surmonter des difficultés a des limites. Quelle que soit l’enveloppe

budgétaire destinée à l’équipe nationale toujours en construc-tion, il restera à résoudre un grand problème de management. Comment faire avec une équipe toujours scindée: un groupe à l’extérieur, sans leadership, avec des joueurs dont on négocie à la dernière minute le déplacement; et un autre groupe local dont l’homogénéité déraille pour plu-sieurs raisons.

Dans la défaite , on prend en compte toujours particuliè-rement les facteurs de fatigue, d’inadaptation rapide au climat, les décalages horaires, les erreurs d’arbitrage. Dans la victoire, on a tendance à mettre de côté ces facteurs. Mais dans tout cela, il y a toujours le ciel voilé pour l’équipe nationale. Des nuages qui s’amoncellent, et on en est toujours à chercher des solutions alternatives par exemple à une blessure d’un gardien providentiel ou à l’indisponibilité d’un ou de deux joueurs clés.

C’est comme une angine que le onze national n’arrive pas à soi-gner depuis des lustres. Il y a belle lurette qu’ il n’y a plus de “club Haïti”. C’est un collage, voire un puzzle, qui a du mal à prendre, les morceaux étant trop éparpillés. C’est un système dont on ne sort pas aussi facilement. Un sac de noeuds en quelque sorte.

Haïti out !Un penalty tiré en deux temps par Zelaya à la 73e minute, et le tour est joué, Le Salvador se qualifie pour les quarts de finale de la compétition et renvoie Haïti à ses cahiers. Sachant ce dont il avait besoin pour se qualifier, Trinidad-et-Tobago s’est imposé 2-0 aux dépens du Honduras dans un match à interrogations et se qualifie pour les quarts de finale.

Après son nul 2-2 contre Trini-dad lors de la première jour-née et sa défaite 0-1 devant le Honduras vendredi, tout le

monde savait que pour rester dans la compétition le Salvador serait contraint de l’emporter contre Haïti. Ils sont techniques, manient bien le ballon et Blake Cantero, trop respec-tueux, affirmait lors de sa conférence de presse qu’il jouerait la carte de la prudence contre une formation qui peut se révéler dangereuse à tout moment. Il faudra rester concentrés pendant plus de 90 minutes.

Aussi le technicien cubain aligne sa formation gagnante du vendredi avec une légère modification. Léonell Saint-Preux commencera la partie au lieu de Péguero Jean-Philippe. Tout de blanc vêtu et dans un stade tout acquis à a la cause du Salvador et qui lui est surtout hostile, l’équipe haïtienne joue effectivement la carte de la prudence et se montre même trop crispée. Jeff Louis, Jean Eudes Maurice, Jean Sony Alcénat, Jean-Marc Alexandre, Monuma Constant Jr...entrent au BBVA Stadium un peu comme des victimes innocentes. Même si l’équipe haïtienne pose la première banderille avec ce centre de Jean Eudes repris par Jeff Louis que Dagoberto Portillo Gamero détourne en touche, elle paraît fatiguée, usée et par conséquent joue à côté de la plaque, laissant l’initiative aux Sal-vadoriens qui s’en donnent à coeur joie.

D’abord, Haïti perd Léonel Saint-Preux dès la 9e minute sur une faute

plus d’espoir pouvant motiver l’agitation du drapeau

a penalty. Un penalty que Zelaya tire en deux temps, un penalty qui ravit la qualification à l’équipe haïtienne.

Le reste est une question de savoir- faire. Le Honduras baisse tout simplement pavillon 0-2 devant Trinité-et-Tobago, lui permettant de se qualifier. La sélection nationale haï-tienne, trop nulle dans cette dernière rencontre, quitte la compétition et devra retourner à la maison.

Enock Néré/[email protected] [email protected]

on en était fier pourtant

la formation de départ

volontaire de son garde du corps que l’arbitre, M. Javier Santos, ne sanctionne pas. Il quittera le match 4 minutes plus tard et Péguero rentre à sa place dès la 16e minute. Ensuite, Montrévil offre un petit cadeau à Ze-laya en loupant sa sortie. Mais Zélaya place son tir sur le montant gauche. On joue la 18e minute, et Haïti peut s’estimer chanceuse sur le coup.

Si l’équipe haïtienne tente par moments de réagir, c’est souvent dans

une situation complexe. C’est encore une chance qui sauve Montrévil à la 39e minute lorsqu’un milieu de terrain salvadorien tente un lob de 50 mètres. Le portier du Valencia est battu, mais le ballon vient mourir sur le montant gauche du portier du Valencia. Reconnaissant, Montrévil va embrasser ce montant gauche qui lui permet de rentrer aux vestiaires avec la cage inviolée.

En seconde période, les Salvado-

riens, plus incisifs, se créent encore plus d’occasions. Jeff Louis ne joue pas son meilleur match, mais il n’est pas le seul. Jean Eudes Maurice, Monuma Constant, Jean Marc se cherchent tous et souffrent de la fraîcheur, de la précision et de la constance des Salvadoriens. Haïti fait quelques tentatives timides comme cette frappe de Desmarets que le portier repousse et que Jean Eudes Maurice n’arrive pas à ajuster correc-tement de la tête, 56e minute. Mais le Salvador se montre plus constant et met la défense haïtienne sur les dents. Montrévil détourne d’abord cette frappe de Zelaya, 69e minute, que Aveska parvient à envoyer en touche. Sur la touche, une faute bien placée pour les Salvadoriens que Zelaya cadre en puissance. Mais Montrévil détourne dans un premier temps et les Salvadoriens marquent avec des joueurs en position de hors-jeu. Ouf, on a eu chaud.

Mais à la 73e minute, c’est l’arbi-tre assistant qui décide d’accorder un penalty au Salvador. Un penalty pour lequel on cherche encore une explica-tion. Un centre pour l’attaquant salva-dorien qui, bien marqué, tire à côté. Mais l’arbitre assistant décide qu’il y

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Mercredi 17 juillet 2013 7Gold Cup / Groupe B

Gold Cup / Groupe B

Jour de gloire, lendemain de défaiteRaphael Féquière, envoyé spécial

Haïti pour le pire, Trinidad pour le meilleur. Les Socca War-riors battus(0-2) vendredi par Haïti se sont qualifiés pour

les quarts de finale de la Gold Cup lundi soir en prenant le meilleur sur Honduras (2-0). Leur match nul (2-2) concédé au Salvador et leur nette défaite au Sun Life Stadium de Miami devant Haïti ne constituent plus un mauvais bilan et pour cause.

Après la victoire (2-0) du onze national, l’optimisme était débordant chez les fans des Grenadiers dans la communauté haïtienne de Boston (Massachusetts). L’évidence d’une joie sans bornes était là. Samedi dernier, dans un salon de coiffure de Blue Hill Avenue, le “Yes we can” était redevenu à la mode. Il traduisait l’engouement et la satisfaction de plus d’une dizaine de compatriotes. Devant le Farmers Market, lieu privi-légié des chauffeurs de taxi haïtiens, la vantardise n’avait pas de limite : “Nou pran yo, yo pat ka sye kajou sa , e sakap vin apre yo, met ranje ko yo”.

Ici, on supputait les chances

son école, racontait : “Dans la salle d’attente d’un bureau d’emplois et de services pour les jeunes pendant l’été, un petit groupe de fans du onze

national envisageait le sort réservé aux adversaires des Grenadiers dans la suite de la compétition. “Ce serait formidable de les mettre K.-O, car c’est le réveil pour les Grenadiers et on ne veut plus faire machine arrière”.

A Hyde Park, trois locataires haïtiens du village résidentiel de Georgetowne, qui entonnaient La Dessalinnienne, vendredi soir, avant le coup d’envoi du match Haïti-Tri-nidad, soutenaient qu’ils ne s’étaient pas trompés sur le score final. Faute de suivre la rencontre sur une chaîne cablée, comme la plupart des aficio-nados haïtiens, ils avaient, eux, leur portable branché par audionow sur une radio haïtienne de la diaspora.

Ils y croyaient fort sous peine d’être terriblement abattus en cas de faux pas de la sélection nationale face au Salvador. Ce fut le cas. Ils connaissent aujourd’hui le pire des lendemains de défaite avec le goût amer de ce penalty accordé injuste-ment au Salvador en fin de rencontre (voir notre photo). Au lieu de parler de la Gold Cup, ils préfèrent commenter l’acquittement récent du Blanc Geor-ge Zimmerman, auteur du meurtre du jeune Noir Trayvon Martin en Floride en février 2012.

d’Haïti dans la suite de la compéti-tion. On était résolument optimiste pour les quarts de finale. Edouard, un immigrant, joueur de soccer dans

le geste qui a entraîné le penalty douteux accordé par l’arbitre au Salvador

Trinité-et- Tobago et le Salvador accompagneront le Honduras en quarts de finale de la Gold Cup,

championnat de la zone Concacaf (Amérique du Nord, centrale et Ca-raïbes) à l’issue de la 3e et dernière journée du groupe B lundi aux Etats-Unis.

A Houston (Texas), les Trinida-diens ont battu le Honduras, réduit à 10 dès la 38e minute, 2 à 0 en faisant la différence en seconde période, tandis que le Salvador s’est défait de Haïti (1-0).

Dans le groupe A, le Panama et le Mexique ont déjà leur billet pour les quarts, tandis que la Martinique peut encore espérer se qualifier en finissant dans les deux meilleurs troisièmes.

Le groupe C termine mardi. Les Etats-Unis et le Costa Rica sont assu-rés de poursuivre la compétition, alors que le vainqueur de Cuba-Bélize a une chance de se glisser en quarts comme meilleur troisième.

Les quarts de finale se dessinent avec déjà deux affiches:

Mexique-Trinité-et-Tobago, et Honduras - Costa Rica.

Trinité-et-Tobago et Salvador accompagnent le Honduras en quarts

. Groupe A :A Denver (Colorado),Martinique - Mexico 1 - 3Panama - Canada 0-0Déjà joués:Canada - Martinique 0 - 1Mexique - Panama 1 - 2Panama - Martinique 1 - 0Mexique - Canada 2 - 0Classement: Pts J G N P bp bc1. Panama 7 3 2 1 0 3 1 qualifié2. Mexique 6 3 2 0 1 6 3 qua-

lifié3. Martinique 3 3 1 0 2 2 44. Canada 1 3 0 1 2 0 3

. Groupe B:

Salvador - Haïti 1 - 0Trinité et Tobago - Honduras

2 - 0Déjà joués:Salvador - Trinité et Tobago 2

- 2Honduras - Haïti 2 - 0Trinité et Tobago - Haïti 0 - 2Honduras - Salvador 1 - 0Classement: Pts J G N P bp bc1. Honduras 6 3 2 0 1 3 2 qua-

lifié2. Trinité-et-Tobago 4 3 1 1 1 4

4 qualifié3. Salvador 4 3 1 1 1 3 3 qualifié4. Haïti 3 3 1 0 2 2 3

. Groupe C (3e et dernière journée)

Mardi: USA-Costa Rica, Cuba-Be-lize, à East Hartford (Connecticut)

Déjà joués:Costa Rica - Cuba 3 - 0Etats-Unis - Belize 6 - 1USA - Cuba 4 - 1Costa Rica - Belize 1 - 0Classement: Pts J G N P bp bc1. Etats-Unis 6 2 2 0 0 10 2

qualifié2. Costa Rica 6 2 2 0 0 4 0 qua-

lifié3. Cuba 0 2 0 0 2 1 74. Belize 0 2 0 0 2 1 7

. Quarts de finale:20 juillet: Mexique - Trinité et

Tobago, Panama - 3e groupe B ou C (à Atlanta/Georgie)

21 juillet: Honduras - Costa Rica, Etats-Unis - 3e groupe A ou B (à Bal-timore/Maryland)

Demi-finales:24 juillet (à Dallas/Texas)

Finale28 juillet (à Chicago)

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8 17 juillet 2013No 901

Pour toutes suggestions écrivez-nous à [email protected] Production

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Les mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les sept lettres restantes désignent une pilule (l’un des meilleurs médicaments qui améliore spécifiquement la concentration, la mémoire, le contrôle de la frustration).

MOTS CACHÉS

ABORDS BARBU ÉCUMER RAYÉEABOYER BÂTON FAITOUT ROUNDABRUTIE BIAXE FELLAGA SALIRABSOUS BIPARTIE FERMETÉ SAMBAABSURDE BOUDER FRONDER SEXUÉACCOSTÉ BOURG GARCE TABELLIONACRONYME BRELAN GUÉRIR TACITEMENTADIEU COLLET ÎLIEN UNTELAGENT CONNARD KAYAK USUREALTÉRÉ COUSU LOUER VENDUAPLATI DAMNÉ MOINE VOLUMEAUTANT DÉBAT NAVETTE ZIGZAGAVALEUSE DÉLURÉ NÉANT ZOMBIEAVENANT DIASPORA OEILSBANJO DIVAN PITRE

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MOTS CROISÉS

Horizontalement1 - Convivialité. Manche, au tennis. 2 - Cétonne de la racine d’iris. Considération.3 - Monnaie du Japon. Vêtement. Pronom personnel.4 - Bigrement. Vitesse acquise d’un navire.5 - Engrais azoté. Adjectif possessif. Pronom personnel. 6 - Roulement de tambour. Matériau céramique. Disposé.7 - Identique. Imbécile. 8 - Bois noir. Moquerie collective.9 - Détériora. Souverains serbes. Restes.10 - Cordon plats fait de fils entrelacés. Commune de Belgique.11 - Partie de certains ustensiles. Plante cultivée pour ses fleurs décoratives.12 - Peuple de l’Inde. Joyeuse. Égoïne.

Verticalement1 - Fêlure. Un des États-Unis d’Amérique. 2 - Unité de mesure agraire. Fureurs. Drame japonais. 3 - Récit. Viscères. 4 - Préfixe privatif. Usage. Étendue désertique.5 - Haussé. Dividende. 6 - Crochet. Test.7 - Adjectif possessif. Levant. Commune de Belgique.8 - Estoniens. Halte.9 - Trois fois. Occupé. En matière de. 10 - Tellement. Blagues. Courbe.11 - Embrouillé. Agent secret de Louis XIV.12 - Cheville de golf. Énervée.

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SOLUTION JEUX - 93

MOZAIC

MOTS CROISÉSMOTS CACHÉS

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Complétez la pyramide avec les nombres manquants. Chaque brique contient la somme des deux cases situées en dessous de celle-ci.

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Une grille de Sudoku se compose de 81 cases regroupées en 9 blocs de 9 cases. Place un chiffre de 1 à 9 dans chaque case vide. Chaque ligne, chaque colonne et chaque boîte 3x3 délimitée par un trait plus épais doivent contenir les chiffres de 1 à 9. Chaque chiffre apparait donc une seule fois dans une ligne, dans une colonne et dans une boîte 3x3. Quelques chiffres ont été placés pour vous aider.

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