avril 2020 newsletter-3 - diocese-annecy.fr
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Avril 2020
Newsletter-3
Vendredi Saint
CHEMIN de CROIX
Introduction
PriĂšre :
Chant : Seigneur, avec toi nous irons au désert,
PoussĂ©s comme toi par lâEsprit, (bis)
Et nous mangerons la Parole de Dieu,
Et nous choisirons notre Dieu,
Et nous fĂȘterons notre PĂąque au dĂ©sert :
Nous vivrons le désert avec Toi.
PREMIĂRE STATION
Jésus est condamné à mort
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ, parce que tu as rachetĂ© le
monde par ta sainte croix ».
Pilate l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C'est toi qui le
dis. » Pilate s'adressa aux chefs des prĂȘtres et Ă la foule : « Je ne trouve chez
cet homme aucun motif de condamnation. »
Mais ils insistaient :
« Il soulÚve le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la
Galilée jusqu'ici. »
PRIONS :
Seigneur Jésus, Tu sais mieux que nous nos fautes et nos culpabilités, apprends-
nous à regarder en face la vérité. Restaure en nous l'innocence comme au
premier jour oĂč nos yeux ont vu la clartĂ©.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu te fait signe. (bis)
Marche Ă la suite de JĂ©sus ! Va crier son nom
Sur les chemins du monde. Sur les chemins du monde.
DEUXIĂME STATION
Jésus est chargé de sa croix
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
Alors, il leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de lui. Jésus,
portant lui-mĂȘme sa croix, sortit en direction du lieu dit : Le CrĂąne, ou Calvaire,
en hébreu : Golgotha.
PRIONS :
Seigneur JĂ©sus, Tu portes toi-mĂȘme ta croix. Donne-nous assez de force pour
affronter les difficultĂ©s, fortifie notre dĂ©sir d'avancer. Donne du courage Ă
celles et ceux qui sont tentés de baisser les bras et d'abandonner le chemin
commencé.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu te libĂšre. (bis)
Porte ta croix avec JĂ©sus ! Va planter la paix
Aux carrefours du monde. Aux carrefours du monde.
TROISIĂME STATION
JĂ©sus tombe pour la premiĂšre fois
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
« Dieu a pris sur lui nos péchés à nous tous » « Nous étions tous errants
comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait
retomber sur lui nos fautes à nous tous » .
PRIONS
Seigneur Jésus, Tu sais ce qu'on éprouve quand on est tombé, Tu connais la
difficulté à se relever. Aide-nous à ne pas désespérer. Redonne-nous la
confiance des pardonnés.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu te libĂšre. (bis)
Porte ta croix avec JĂ©sus ! Va planter la paix
Aux carrefours du monde. Aux carrefours du monde.
QUATRIĂME STATION
JĂ©sus rencontre sa mĂšre
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
Siméon dit à Marie, sa mÚre : <<Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et
le relĂšvement de beaucoup en IsraĂ«l. Il sera signe de division. Et toi-mĂȘme, ton
cĆur sera transpercĂ© par une Ă©pĂ©e.>> (Luc 2, 34-35)
PRIONS
Seigneur Jésus, Nous te prions pour les mÚres des condamnés, pour celles dont
un enfant est perdu ou mĂ©prisĂ©, pour celle qui pleurent un ĂȘtre cher. Que Ton
Ăglise, soit aux cĂŽtĂ©s de toutes les personnes qui souffrent une prĂ©sence, une
tendresse, Ta présence, Ta tendresse.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu te libĂšre. (bis)
Porte ta croix avec JĂ©sus ! Va planter la paix
Aux carrefours du monde. Aux carrefours du monde.
CINQUIĂME STATION
Simon de CyrĂšne aide JĂ©sus Ă porter sa croix
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de CyrĂšne, qui
revenait des champs, et ils le chargĂšrent de la croix pour qu'il la porte derriĂšre
JĂ©sus.
PRIONS :
Seigneur JĂ©sus, Tu sais ce qui nous Ă©crase : le poids des jours que nous
n'arrivons plus Ă porter, la fatigue contre laquelle on n'arrive mĂȘme plus Ă
lutter. Donne-nous des frĂšres pour nous accompagner.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu est ta force. (bis)
Ouvre tes portes avec JĂ©sus ! Tu vivras d'Esprit
Aux quatre vents du monde. Aux quatre vents du monde.
SIXIĂME STATION
VĂ©ronique essuie le visage de JĂ©sus
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
Comme tout Ă lâheure Simon de CyrĂšne, VĂ©ronique ne fait quâun geste simple,
trĂšs humble, sans Ă©clat, un de ces gestes dont le Seigneur a dit que faits au plus
petit des siens, câest Ă lui-mĂȘme quâils sont faits et dont il affirme quâils ne
resteront pas sans récompense.
PRIONS :
Seigneur JĂ©sus, combien d'ĂȘtres humains aujourd'hui sont dĂ©figurĂ©s ! Qui aura
assez de cĆur pour ne pas les oublier ? Donne-nous le courage de ne pas
seulement ĂȘtre horrifiĂ©s, mais d'ĂȘtre les tĂ©moins de l'amour qui peut
triompher.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu est ta force. (bis)
Ouvre tes portes avec JĂ©sus ! Tu vivras d'Esprit
Aux quatre vents du monde. Aux quatre vents du monde.
SEPTIĂME STATION
JĂ©sus tombe une deuxiĂšme fois
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
Voici que, dans la poussiÚre de la terre, Jésus tombe à nouveau, écrasé sous le
poids de la croix. Ses forces l'abandonnent toujours davantage. Mais, Ă grand
peine, il se relĂšve pour continuer son chemin. Que signifie pour nous, hommes
pécheurs, cette deuxiÚme chute ?
PRIONS:
Seigneur JĂ©sus, dans les mĂȘmes erreurs nous ne cessons de tomber, et nous
avons parfois honte de nous redresser, regarde aujourd'hui tous les hommes
qui ont du mal à se relever, Toi qui t'es redressé, affermis le courage de tous les
humiliés.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu te libĂšre. (bis)
Porte ta croix avec JĂ©sus ! Va planter la paix
Aux carrefours du monde. Aux carrefours du monde.
HUITIĂME STATION
JĂ©sus console les femmes de JĂ©rusalem
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la
poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit: « Femmes de
JĂ©rusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mĂȘmes et sur vos enfants
! »
PRIONS:
Seigneur JĂ©sus, combien de femmes sont encore Ă pleurer ! Et devant les
violences, trouvent pourtant la force de ne pas plier ! Regarde les cĆurs
meurtris et blessés, soutiens tous les affligés.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu te fait signe. (bis)
Marche Ă la suite de JĂ©sus ! Va crier son nom
Sur les chemins du monde. Sur les chemins du monde
NEUVIĂME STATION
JĂ©sus tombe pour la troisiĂšme fois
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
Lâaide gĂ©nĂ©reuse de Simon de CyrĂšne, le geste courageux de VĂ©ronique nâont
apparemment servi Ă rien puisque les forces de JĂ©sus viennent encore Ă lui
manquer. Il sâeffondre une nouvelle fois sur le chemin.
PRIONS:
Seigneur JĂ©sus, nos regards sur l'homme trahissent parfois notre manque de
foi. Nous agissons comme si des hommes ne pouvaient plus jamais aimer et
n'avaient plus rien Ă donner. Redis-nous la joie de pardonner.
Chant :
Peuple de l'Alliance, ton Dieu te pardonne.(bis)
Prends la lumiĂšre de JĂ©sus ! Va semer l'amour
Dans les hivers du monde. Dans les hivers du monde
DIXIĂME STATION
JĂ©sus est dĂ©pouillĂ© de ses vĂȘtements
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
<<Lui de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui lâĂ©galait Ă Dieu.
Mais il se dĂ©pouilla lui-mĂȘme, prenant la condition dâesclave, et devenant
semblable aux hommes. SâĂ©tant comportĂ© comme un homme, il sâhumilia plus
encore, obĂ©issant jusquâĂ la mort, et la mort sur la Croix.>> (Philippiens 2,7-8)
PRIONS:
Seigneur Jésus, dans notre monde on voit des atrocités : des hommes torturés,
des femmes qui sont violĂ©es, des enfants mĂȘme Ă jamais martyrisĂ©s. Sur notre
terre, fais renaßtre un peu d'humanité.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu t'illumine. (bis)
Passe la mort avec JĂ©sus ! Va danser la vie
Sur les tombeaux du monde. Sur les tombeaux du monde.
ONZIĂME STATION
Jésus est cloué sur la croix
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit : Le Crùne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix,
avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche. Jésus disait : « PÚre,
pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. »(Lc 23, 34).
PRIONS:
Seigneur JĂ©sus, pour ĂȘtre maĂźtre de notre vie, nous aimons la libertĂ©, et Toi Tu
rĂ©vĂšles que la vie est faite pour ĂȘtre donnĂ©e. Si un jour la souffrance semble
nous emprisonner, garde-nous la liberté d'aimer.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu te pardonne. ( bis)
Prends la lumiĂšre de JĂ©sus ! Va semer l'Amour
Dans les hivers du monde. Dans les hivers du monde.
DOUZIĂME STATION
JĂ©sus meurt sur la croix
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
Jésus dit : « Tout est accompli. » Jésus poussa un grand cri : « PÚre, entre tes
mains je remets mon esprit. » Puis, inclinant la tĂȘte, il remit l'esprit.
Silence
PRIONS
Voici la Croix ! Rameau fleuri, folie de l'espérance.
Voici le fruit ! Jésus livré, splendeur dans nos souffrances.
O Seigneur, Tu meurs en donnant ton Esprit.
Par ta mort, rends-nous la paix et la vie.
Voici la Croix ! Arbre béni, sommet de notre terre.
Voici la vie ! JĂ©sus trahi, vainqueur de nos misĂšres.
Voici la Croix ! Verbe Ă©ternel, Parole offerte au PĂšre.
Voici l'appel ! Jésus donné, porteur de nos priÚres.
Voici la Croix ! Le don d'amour, louange et vraie demande.
Voici le jour, oĂč Dieu s'Ă©lĂšve, Ă©tant lui-mĂȘme offrande.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu t'illumine. (bis)
Passe la mort avec JĂ©sus ! Va danser la vie
Sur les tombeaux du monde. Sur les tombeaux du monde.
TREIZIĂME STATION
Jésus est descendu de la croix et confié à sa MÚre
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
Joseph dâArimathie, NicodĂšme et Jean descendent le corps de JĂ©sus de la croix.
De lâeau et du sang coulent de son cĆur transpercĂ©. Ils dĂ©posent son corps, si
blessé, sur les genoux de Marie. Elle demeure là , silencieuse, brisée, broyée,
elle pleure. Les larmes sont de douleur, de confiance.
PRIONS
Seigneur Jésus, tout semble à jamais terminé. Beaucoup déjà ont le dos tourné
et semblent t'avoir oublié, et leurs souvenirs sont, comme d'un linceul,
enveloppés. Garde-nous éveillés.
Chant : Peuple de l'Alliance, ton Dieu t'illumine. (bis)
Passe la mort avec JĂ©sus ! Va danser la vie
Sur les tombeaux du monde. Sur les tombeaux du monde.
QUATORZIĂME STATION
Le corps de JĂ©sus est mis au tombeau
« Nous tâadorons Ă Christ et nous te bĂ©nissons âŠ,
Joseph acheta un linceul, il descendit JĂ©sus de la croix, l'enveloppa dans le
linceul et le déposa dans un tombeau qui était creusé dans le roc. Puis il roula
une pierre contre l'entrée du tombeau. (Mc 15, 42-46). « Il a été crucifié, est
mort et a été enseveli... »
PRIONS :
Seigneur Jésus, comme un grain de blé, en terre, ton corps est ensemencé. En
nous-mĂȘmes l'image de Dieu est dĂ©posĂ©e, pourrais-tu descendre assez bas
pour la retrouver pour qu'avec Toi, nous puissions nous réveiller.
Chant : Seigneur, nous irons au dĂ©sert pour guĂ©rir, PoussĂ©s comme me toi par lâEsprit, (bis)
Et tu ĂŽteras de nos cĆurs le pĂ©chĂ©, Et tu guĂ©riras notre mal, Et nous fĂȘterons notre PĂąque au dĂ©sert; Ă Vivant qui engendre la Vie !
(dâaprĂšs un texte de PĂšre Bernard ChĂątaignier)
Célébration de la Passion :
La Passion du Seigneur l'arrestation de JĂ©sus, la condamnation Ă mort et la crucifixion. Lecture de la passion selon Saint Jean 18,1-19,42
L. En ce temps-lĂ , aprĂšs le repas, JĂ©sus sortit avec ses disciples
et traversa le torrent du CĂ©dron ; il y avait lĂ un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait lâendroit, lui aussi, car JĂ©sus et ses disciples sây Ă©taient souvent rĂ©unis. Judas, avec un dĂ©tachement de soldats ainsi que des gardes envoyĂ©s par les grands prĂȘtres et les pharisiens, arrive Ă cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors JĂ©sus, sachant tout ce qui allait lui arriver, sâavança et leur dit : X « Qui cherchez-vous? » L. Ils lui rĂ©pondirent : F. « JĂ©sus le NazarĂ©en. » L. Il leur dit : X « Câest moi, je le suis. » L. Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand JĂ©sus leur rĂ©pondit : « Câest moi, je le suis », ils reculĂšrent, et ils tombĂšrent Ă terre. Il leur demanda de nouveau : X « Qui cherchez-vous? » L. Ils dirent : F. « JĂ©sus le NazarĂ©en. » L. JĂ©sus rĂ©pondit : X « Je vous lâai dit : câest moi, je le suis. Si câest bien moi que vous cherchez, ceux-lĂ , laissez-les partir. » L. Ainsi sâaccomplissait la parole quâil avait dite : « Je nâai perdu aucun de ceux que tu mâas donnĂ©s. » Or Simon-Pierre avait une Ă©pĂ©e ; il la tira, frappa le serviteur du grand prĂȘtre et lui coupa lâoreille droite. Le nom de ce serviteur Ă©tait Malcus. JĂ©sus dit Ă Pierre : X « Remets ton Ă©pĂ©e au fourreau. La coupe que mâa donnĂ©e le PĂšre, vais-je refuser de la boire ? » L. Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de JĂ©sus et le ligotĂšrent. Ils lâemmenĂšrent dâabord chez Hanne, beau-pĂšre de CaĂŻphe, qui Ă©tait grand prĂȘtre cette annĂ©e-lĂ . CaĂŻphe Ă©tait celui qui avait donnĂ© aux Juifs ce conseil : « Il vaut mieux quâun seul homme meure pour le peuple. »
Or Simon-Pierre, ainsi quâun autre disciple, suivait JĂ©sus. Comme ce disciple Ă©tait connu du grand prĂȘtre, il entra avec JĂ©sus dans le palais du grand prĂȘtre. Pierre se tenait prĂšs de la porte, dehors. Alors lâautre disciple â celui qui Ă©tait connu du grand prĂȘtre â sortit, dit un mot Ă la servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre. Cette jeune servante dit alors Ă Pierre : A. « Nâes-tu pas, toi aussi, lâun des disciples de cet homme ? » L. Il rĂ©pondit : D. « Non, je ne le suis pas ! » L. Les serviteurs et les gardes se tenaient lĂ ; comme il faisait froid, ils avaient fait un feu de braise pour se rĂ©chauffer. Pierre Ă©tait avec eux, en train de se chauffer. Le grand prĂȘtre interrogea JĂ©sus sur ses disciples et sur son enseignement. JĂ©sus lui rĂ©pondit : X « Moi, jâai parlĂ© au monde ouvertement. Jâai toujours enseignĂ© Ă la synagogue et dans le Temple, lĂ oĂč tous les Juifs se rĂ©unissent, et je nâai jamais parlĂ© en cachette. Pourquoi mâinterroges-tu ? Ce que je leur ai dit, demande-le Ă ceux qui mâont entendu. Eux savent ce que jâai dit. » L. Ă ces mots, un des gardes, qui Ă©tait Ă cĂŽtĂ© de JĂ©sus, lui donna une gifle en disant : A. « Câest ainsi que tu rĂ©ponds au grand prĂȘtre ! » L. JĂ©sus lui rĂ©pliqua : X « Si jâai mal parlĂ©, montre ce que jâai dit de mal. Mais si jâai bien parlĂ©, pourquoi me frappes-tu ? » L. Hanne lâenvoya, toujours ligotĂ©, au grand prĂȘtre CaĂŻphe.
Simon-Pierre Ă©tait donc en train de se chauffer. On lui dit : A. « Nâes-tu pas, toi aussi, lâun de ses disciples ? » L. Pierre le nia et dit : D. « Non, je ne le suis pas ! » L. Un des serviteurs du grand prĂȘtre, parent de celui Ă qui Pierre avait coupĂ© lâoreille, insista : A. « Est-ce que moi, je ne tâai pas vu dans le jardin avec lui ? »
L. Encore une fois, Pierre le nia. Et aussitĂŽt un coq chanta.
Alors on emmĂšne JĂ©sus de chez CaĂŻphe au PrĂ©toire. CâĂ©tait le matin. Ceux qui lâavaient amenĂ© nâentrĂšrent pas dans le PrĂ©toire, pour Ă©viter une souillure et pouvoir manger lâagneau pascal. Pilate sortit donc Ă leur rencontre et demanda : A. « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? » L. Ils lui rĂ©pondirent : F. « Sâil nâĂ©tait pas un malfaiteur, nous ne tâaurions pas livrĂ© cet homme. » L. Pilate leur dit : A. « Prenez-le vous-mĂȘmes et jugez-le suivant votre loi. » L. Les Juifs lui dirent : F. « Nous nâavons pas le droit de mettre quelquâun Ă mort. » L. Ainsi sâaccomplissait la parole que JĂ©sus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir. Alors Pilate rentra dans le PrĂ©toire ; il appela JĂ©sus et lui dit : A. « Es-tu le roi des Juifs ? » L. JĂ©sus lui demanda : X « Dis-tu cela de toi-mĂȘme, Ou bien dâautres te lâont dit Ă mon sujet ? » L. Pilate rĂ©pondit : A. « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prĂȘtres tâont livrĂ© Ă moi : quâas-tu donc fait ? » L. JĂ©sus dĂ©clara : X « Ma royautĂ© nâest pas de ce monde ; si ma royautĂ© Ă©tait de ce monde, jâaurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livrĂ© aux Juifs. En fait, ma royautĂ© nâest pas dâici. » L. Pilate lui dit : A. « Alors, tu es roi ? » L. JĂ©sus rĂ©pondit : X « Câest toi-mĂȘme qui dis que je suis roi. Moi, je suis nĂ©, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre tĂ©moignage Ă la vĂ©ritĂ©. Quiconque appartient Ă la vĂ©ritĂ© Ă©coute ma voix. » L. Pilate lui dit : A. « Quâest-ce que la vĂ©ritĂ© ? » L. Ayant dit cela, il sortit de nouveau Ă la rencontre des Juifs, et il leur dĂ©clara : A. « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais, chez vous, câest la coutume que je vous relĂąche quelquâun pour la PĂąque : voulez-vous donc que je vous relĂąche le roi des Juifs ? » L. Alors ils rĂ©pliquĂšrent en criant : F. « Pas lui ! Mais Barabbas ! » L. Or ce Barabbas Ă©tait un bandit.
Alors Pilate fit saisir JĂ©sus pour quâil soit flagellĂ©. Les soldats tressĂšrent avec des Ă©pines une couronne quâils lui posĂšrent sur la tĂȘte ; puis ils le revĂȘtirent dâun manteau pourpre. Ils sâavançaient vers lui et ils disaient : F. « Salut Ă toi, roi des Juifs ! » L. Et ils le giflaient.
Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit : A. « Voyez, je vous lâamĂšne dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » L. JĂ©sus donc sortit dehors, portant la couronne dâĂ©pines et le manteau pourpre. Et Pilate leur dĂ©clara : A. « Voici lâhomme. » L. Quand ils le virent, les grands prĂȘtres et les gardes se mirent Ă crier : F. « Crucifie-le! Crucifie-le! » L. Pilate leur dit : A. « Prenez-le vous-mĂȘmes, et crucifiez-le ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » L. Ils lui rĂ©pondirent : F. « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce quâil sâest fait Fils de Dieu. » L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans le PrĂ©toire, et dit Ă JĂ©sus : A. « DâoĂč es-tu? » L. JĂ©sus ne lui fit aucune rĂ©ponse. Pilate lui dit alors : A. « Tu refuses de me parler, Ă moi ? Ne sais-tu pas que jâai pouvoir de te relĂącher, et pouvoir de te crucifier ? » L. JĂ©sus rĂ©pondit : X « Tu nâaurais aucun pouvoir sur moi si tu ne lâavais reçu dâen haut ; câest pourquoi celui qui mâa livrĂ© Ă toi porte un pĂ©chĂ© plus grand. » L. DĂšs lors, Pilate cherchait Ă le relĂącher ; mais des Juifs se mirent Ă crier : F. « Si tu le relĂąches, tu nâes pas un ami de lâempereur. Quiconque se fait roi sâoppose Ă lâempereur. » L. En entendant ces paroles, Pilate amena JĂ©sus au-dehors; il le fit asseoir sur une estrade au lieu dit le Dallage â en hĂ©breu : Gabbatha. CâĂ©tait le jour de la PrĂ©paration de la PĂąque, vers la sixiĂšme heure, environ midi. Pilate dit aux Juifs : A. « Voici votre roi. » L. Alors ils criĂšrent : F. « Ă mort ! Ă mort ! Crucifie-le ! » L. Pilate leur dit : A. « Vais-je crucifier votre roi ? » L. Les grands prĂȘtres rĂ©pondirent : F. « Nous nâavons pas dâautre roi que lâempereur. » L. Alors, il leur livra JĂ©sus pour quâil soit crucifiĂ©.
Ils se saisirent de JĂ©sus. Et lui-mĂȘme, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le CrĂąne (ou Calvaire), qui se dit en hĂ©breu Golgotha. Câest lĂ quâils le crucifiĂšrent, et deux autres avec lui, un de chaque cĂŽtĂ©, et JĂ©sus au milieu. Pilate avait rĂ©digĂ© un Ă©criteau quâil fit placer sur la croix ; il Ă©tait Ă©crit : « JĂ©sus le NazarĂ©en, roi des Juifs. »
Beaucoup de Juifs lurent cet Ă©criteau, parce que lâendroit oĂč lâon avait crucifiĂ© JĂ©sus Ă©tait proche de la ville, et que câĂ©tait Ă©crit en hĂ©breu, en latin et en grec. Alors les grands prĂȘtres des Juifs dirent Ă Pilate : F. « NâĂ©cris pas : âRoi des Juifsâ ; mais : âCet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.â » L. Pilate rĂ©pondit : A. « Ce que jâai Ă©crit, je lâai Ă©crit. »
L. Quand les soldats eurent crucifiĂ© JĂ©sus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; câĂ©tait une tunique sans couture, tissĂ©e tout dâune piĂšce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : A. « Ne la dĂ©chirons pas, dĂ©signons par le sort celui qui lâaura. » L. Ainsi sâaccomplissait la parole de lâĂcriture : Ils se sont partagĂ© mes habits ; ils ont tirĂ© au sort mon vĂȘtement. Câest bien ce que firent les soldats.
Or, prĂšs de la croix de JĂ©sus se tenaient sa mĂšre et la sĆur de sa mĂšre, Marie, femme de ClĂ©ophas, et Marie Madeleine. JĂ©sus, voyant sa mĂšre, et prĂšs dâelle le disciple quâil aimait, dit Ă sa mĂšre : X « Femme, voici ton fils. » L. Puis il dit au disciple : X « Voici ta mĂšre. » L. Et Ă partir de cette heure-lĂ , le disciple la prit chez lui. AprĂšs cela, sachant que tout, dĂ©sormais, Ă©tait achevĂ© pour que lâĂcriture sâaccomplisse jusquâau bout, JĂ©sus dit : X « Jâai soif. » L. Il y avait lĂ un rĂ©cipient plein dâune boisson vinaigrĂ©e. On fixa donc une Ă©ponge remplie de ce vinaigre Ă une branche dâhysope, et on lâapprocha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, JĂ©sus dit : X « Tout est accompli. » L. Puis, inclinant la tĂȘte, il remit lâesprit. (Ici on flĂ©chit le genou, et on sâarrĂȘte un instant.)
Comme câĂ©tait le jour de la PrĂ©paration (câest-Ă -dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, dâautant plus que ce sabbat Ă©tait le grand jour de la PĂąque. Aussi les Juifs demandĂšrent Ă Pilate quâon enlĂšve les corps aprĂšs leur avoir brisĂ© les jambes. Les soldats allĂšrent donc briser les jambes du premier, puis de lâautre homme crucifiĂ© avec JĂ©sus. Quand ils arrivĂšrent Ă JĂ©sus, voyant quâil Ă©tait dĂ©jĂ mort, ils ne lui brisĂšrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le cĂŽtĂ© ; et aussitĂŽt, il en sortit du sang et de lâeau. Celui qui a vu rend tĂ©moignage, et son tĂ©moignage est vĂ©ridique ; et celui-lĂ sait quâil dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que sâaccomplisse lâĂcriture : Aucun de ses os ne sera brisĂ©. Un autre passage de lâĂcriture dit encore : Ils lĂšveront les yeux vers celui quâils ont transpercĂ©.
AprĂšs cela, Joseph dâArimathie, qui Ă©tait disciple de JĂ©sus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda Ă Pilate de pouvoir enlever le corps de JĂ©sus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de JĂ©sus. NicodĂšme â celui qui, au dĂ©but, Ă©tait venu trouver JĂ©sus pendant la nuit â vint lui aussi ; il apportait un mĂ©lange de myrrhe et dâaloĂšs pesant environ cent livres. Ils prirent donc le corps de JĂ©sus, quâils liĂšrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive dâensevelir les morts. Ă lâendroit oĂč JĂ©sus avait Ă©tĂ© crucifiĂ©, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on nâavait encore dĂ©posĂ© personne. Ă cause de la PrĂ©paration de la PĂąque juive, et comme ce tombeau Ă©tait proche, câest lĂ quâils dĂ©posĂšrent JĂ©sus.
â Acclamons la Parole de Dieu.
MĂ©ditation JĂ©sus, voyant sa mĂšre, et auprĂšs d'elle le disciple qu'il aimait, dit Ă sa mĂšre: «Femme, voilĂ ton fils». Puis il dit au disciple: «VoilĂ ta mĂšre». Aujourd'hui nous cĂ©lĂ©brons le premier jour du Triduum pascal. C'est donc le jour de la croix victorieuse, d'oĂč JĂ©sus nous a laissĂ© le meilleur de Lui-mĂȘme: Marie comme mĂšre, le pardon âĂ ses bourreaux aussiâ et la confiance totale en Dieu le PĂšre, un amour sans condition. Nous l'avons entendu dans la lecture de la Passion d'aprĂšs le tĂ©moignage de saint Jean, prĂ©sent sur le Calvaire avec Marie, la MĂšre du Seigneur, et les autres femmes. C'est un rĂ©cit riche en symboles, oĂč chaque petit dĂ©tail a un sens. Mais le silence et l'austĂ©ritĂ© de l'Ăglise, aujourd'hui, nous aident aussi Ă vivre dans un climat de priĂšre. Devant ce grand mystĂšre, nous sommes avant tout appelĂ©s Ă voir. La foi chrĂ©tienne ne consiste pas Ă rĂ©vĂ©rer un Dieu lointain et abstrait que nous mĂ©connaissons, mais dans l'adhĂ©sion Ă une Personne, vrai homme comme nous et aussi vrai Dieu. L'Invisible s'est fait chair de notre chair, il s'est fait homme jusqu'Ă la mort et Ă la mort sur une croix. Mais ce fut une mort acceptĂ©e pour le rachat de tous, une mort rĂ©demptrice, une mort qui nous donne la vie. Ceux qui se trouvaient lĂ et le virent, nous ont transmis les faits et, en mĂȘme temps, nous dĂ©couvrent le sens de cette mort. Nous nous sentons avant tout reconnaissants et plein d'admiration. Nous savons le prix de l'amour: «Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis» (Jn 15,13). La priĂšre chrĂ©tienne ne consiste pas seulement Ă demander, mais âavant toutâ Ă admirer avec reconnaissance. Vers la neuviĂšme heure, JĂ©sus cria dâune voix forte : « Ăli, Ăli, lema sabactani ? », ce qui veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mâas-tu abandonnĂ© ? » (Mt 27 :46) JĂ©sus, pour nous, est un modĂšle qu'il faut imiter, c'est-Ă -dire copier en nous. Nous devons ĂȘtre des personnes qui aiment jusqu'Ă se donner et qui se confient dans le PĂšre en toute circonstance.
Paroisse Sainte Croix au Pays de Cruseilles, 160 Places des Remparts
74350 CRUSEILLES, TĂ©l : 04 50 44 1O 14