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Guide technique des pratiques phytosanitaires en agriculture

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Page 1: Avec le soutien financier de - Phyt'Eauvergne · a décidé d'élaborer un guide technique. Ce guide présente les résultats d'analyses obtenus sur le ... aux bonnes pratiques phytosanitaires

Avec le soutien financier de

Document a été réalisé par la FREDON AUVERGNE

Site de Marmilhat – R.N. 89 63370 LEMPDES

Site internet : www.phyteauvergne.org

En collaboration avec la Chambre Départementale d’Agriculture de l’Allier

Crédit photo : O. RAFFIN (FREDON Auvergne) – "Céréales dans l'allier"

la DIREN Auvergne

l'Agence de l’Eau Loire-Bretagne

le Conseil Généralde l’Allier

Suite aux actions pilotes mises en place par le Groupe PHYT'EAUVERGNE, une amélioration de la qualité des eaux

du bassin versant du Luzeray vis-à-vis des produits phytosanitaires, a été constatée. Afin que les agriculteurs de

l'ensemble du département de l'Allier puissent tirer profit des actions réalisées sur ce bassin versant pilote, le Groupe

a décidé d'élaborer un guide technique.

Ce guide présente les résultats d'analyses obtenus sur le bassin versant du Luzeray en terme de qualité des eaux et

fait le point sur les aspects réglementaires et techniques liés à l'utilisation de produits phytosanitaires.

Il constitue un appui technique visant à soutenir les agriculteurs dans leurs efforts pour améliorer leurs

pratiques phytosanitaires et reconquérir ainsi la qualité de la ressource en eau !

Guide technique des pratiques phytosanitaires en agriculture

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Les résultats d'analyses, depuis 1997, indiquent qu'aucun bassin versant de l'Alliern'est exempt de matières actives phytosanitaires utilisées en agriculture :

En eaux superficielles : - tous les points de prélèvements présentent au moins une molécule détectée,

- près de 70 % des molécules détectées sont des herbicides sur les 45 matièresactives identifiées.

Une volonté politique visant à renforcer la surveillance de la qualité des eaux vis-à-visdes produits phytosanitaires, traduite dans les circulaires interministérielles d'octobre1996 : Agriculture, Environnement, Santé, a conduit à la constitution de groupesrégionaux d'actions contre la pollution des eaux par les produits phytosanitaires danstoutes les régions administratives.

Deux missions leur ont été confiées : réaliser un diagnostic concernant lacontamination des eaux et mettre en place un plan d'actions afin de l'enrayer.

Le Groupe PHYT'EAUVERGNE a ainsi été créé en 1997. Il réunit l'ensemble despartenaires concernés par cette problématique.

A chaque point de prélèvement en eauxsuperficielles, le Groupe a défini unbassin versant (surface drainée par un cours d'eau et ses affluents), avecpour exutoire (point bas par lequelpasse toute goutte d'eau ruisselant surce bassin) le point de prélèvement.

Parmi les outils de diagnostic, lapriorité a été la mise en place duréseau de surveillance de la qualitédes eaux superficielles et souterrainespar rapport aux produitsphytosanitaires.

Ce réseau correspond aujourd'hui auxstations localisées sur la carte ci-contre.Il comporte au total 46 stations deprélèvement dont :

- 27 en eaux superficielles (ESU) - 19 en eaux souterraines (ESO)

1

ESU ESO

Source : IGN. FREDON AUVERGNE

Les innovations techniques

AM

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VA

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EC

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Bidon lave-mains : Il est obligatoire !

Hermétique avec une vanne quart de tour, ce bidon de 15 L d'eau minimumpermet de laver les parties du corps en contact avec les produits. (≈ 49 �)

Bac d'incorporation et rince bidons :

Il est obligatoire si l'orifice du pulvérisateur est à plus de 1,5 m,sans passerelles d'accès. Il amène les produits liquides dans lacuve par aspiration. La plupart sont munis d'un rince bidons.(400 à 1000 �)

Cuve de rinçage :

Indispensable pour rincer au champ le pulvérisateur et réduire le risque de bouchage des buses, sa capacité doit être au minimum de 10 % du volume de la cuve principale. (≈ 380 �)

1. pour éviter les risques decontamination du réseau d'eaupotable : - une cuve de pré-stockage

(en hauteur)

- un clapet anti-retour (≈ 25�) - un disconnecteur (≈ 600 )

2. pour éviter les débordements de pulvérisateur :

- une jauge lisible sur la cuve du pulvérisateur, - un volucompteur simple (335 €) à arrêt automatique (800�)

Elle combine un désherbage chimique etmécanique : traitement sur le rang à doseréduite (3 fois moins de produitsappliqués) et binage de l'inter-rang (effet bénéfique pour la culture).

Le rinçotop : Il rince efficacement les bidons à l'eau claire grâce à une buse rotative (360°) que l'on place au-dessus de l'orifice du pulvérisateur. (≈ 100�)

Sur le pulvérisateur

Sur le poste de remplissage

La désherbineuse

Sour

ce :

CAs

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tagn

e

Source : CA 30

Source : CA 53, 85 et 49

Empêchez le tuyau d'eau d'être en contact avec la

bouillie par une potence ! Sinon, installez :

En eaux souterraines (utilisées pour la production d'eau potable) :

- 11 molécules sont détectées, dont 1 insecticide et 1 fongicide, - 19 analyses présentent une concentration supérieure à la norme de potabilité

(0,1 µg/L pour une molécule), voire très supérieure (6,78 µg/L) sur 123analyses effectuées.

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Aménagements limitant le ruissellement

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C'est une surface en herbe, entre laparcelle et le cours d'eau, susceptibled'intercepter les écoulements de surface. Elle joue un rôle de filtre. En retenantles matières actives entraînées parruissellement, elle a pour effet delimiter les risques de contamination del'eau.

De plus, en éloignant la culture de larive du cours d'eau, elle permet de pareraux problèmes de dérive !

Elle peut être financée par la PACen tant que jachère, à hauteur de404 € si : - sa surface > 10 ares,

- sa largeur > 10 m,

- à proximité d'un cours d'eau permanent.

Sur les sites expérimentaux ITCF de Bignan (56), Plélo (22) et la Jaillière (44),le ruissellement est réduit de :

- 43 à 87 % pour une bande de 6 m - 85 à 99 % pour une bande de 18 m

Selon le type de sol, ces bandes limitentles transferts :

- de l'atrazine : 44 à 99% - des métabolites de l'atrazine : 45 à 99% - de l'isoproturon : 99% - du diflénicanil : 97 à 99%

Le maintien des haies et talus et l'enherbement des fossés

Ce sont des obstacles naturels au ruissellement. Ils limitent l'érosion et régulentl'écoulement de l'eau. Entretenez-les et conservez-les en bas des pentes ou en bordure de cours d'eau !

La couverture hivernale

Ne laissez pas votre sol nu l'hiver. Il est beaucoup plus sensible au ruissellementet au lessivage. Pour en limiter les effets, plusieurs plantes, semées eninterculture, sont efficaces (ray-grass, trèfle violet…).

Le travail du sol Préférez un semis perpendiculaire à la pente ; cela limitera également leruissellement.

Soltner D. 2001 – Bandes enherbées et autres dispositifs bocagers. Sciences et techniques agricoles, 23 p

La bande enherbée

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C'est pourquoi, le Groupe PHYT'EAUVERGNE a souhaité que l'ensemble des agriculteurs du département puissent bénéficier des résultats obtenus sur

ce bassin versant avec notamment la réalisation de ce guide technique !

Ces actions pilotes visent à améliorer la qualité des eaux notamment vis-à-vis des "herbicides", famille principalement détectée dans les eaux analysées.

Par la suite, dans l'Allier, un bassin versant de référence a été choisi selon descritères agricoles, hydrologiques et sociologiques : le bassin versant du Luzeray.Représentatif de l'agriculture bourbonnaise, il dispose d'un réseau hydrographiqueintéressant pour surveiller de la qualité des eaux. Quant aux agriculteurs, ils se sont montrés motivés pour participer à des actions visant la protection de l'eau.

Le groupe PHYT'EAUVERGNE a donc décidé de lancer une étude spécifique surce bassin versant, qui est alors devenu Bassin Versant Pilote. Différentes actions, en partenariat avec la Chambre d'Agriculture de l'Allier, ont été mises en place dont :

l'édition d'un bulletin technique agro-environnemental PHYT'EAU LUZERAY spécifique au désherbage des cultures (envoyé gratuitement à plus de 100 agriculteurs de ce bassin versant),

une opération de collecte des Produits Phytosanitaires NonUtilisables (PPNU),

des fermes de référence pour sensibiliser les agriculteursaux bonnes pratiques phytosanitaires et mettre àleur disposition des outils pédagogiques permettant d’apprécier l’évolution despratiques, les aménagements mis en œuvre et les améliorations notables.

Evolution de la qualité du cours d’eau vis-à-vis des produits phytosanitaires

Concentration cumulée

µg/L

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

1,4

1,6

1,8

2

déc

Juin

déc

Avril

Juin oct

déc

Avril

Juin oct

déc

Avril

Juin oct

déc

Avril

Juin oct

déc

Avril

Juin

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Somme

14,3

Lancement du bulletin PHYT’EAU LUZERAY

Sur le bassin versant du Luzeray, on constate une amélioration de la qualité des eaux grâce aux actions réalisées conjointement par PHYT'EAUVERGNE et les agriculteurs de ce bassin versant.

Norme eau potable : 0,5 µg/L

En zone vulnérable, une bande

enherbée d'au moins 4 m à proximité d'un cours d'eau est

obligatoire suite à l'arrêté préfectoral n°1918/02 du 12 avril 2002.

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Le bilan toxico vigilance

D'après les dossiers enregistrés par le service "Santé - Sécurité au Travail" de la MSA sur les accidents survenus lors d’un contact avec un produit phytosanitaire, il apparaît que :

- 1 personne sur 5 est hospitalisée,

- 57 % des opérateurs incommodés ne portent pas d'équipements de protection,

- 21 % des personnes intoxiquées utilisent ces produits moins de 40 h / an,

- les voies de contaminations principales sont cutanées et respiratoires,

- l'application manuelle ou mécanisée et la préparation de la bouillie regroupeprès de 2 cas sur 3 d'intoxication.

Protégez-vous dès que vous manipulez ces produits !(préparation de la bouillie, pendant et après traitement)

Le transport des produits (réglementé par l'ADR : accord européenrelatif au transport international des marchandises dangereuses par route)

Ce transport est autorisé sous conditions particulières :

Pour le transport par véhicule agricole : - enlèvement des produits par un agriculteur ou un employé de plus de 18

ans avec un engin agricole, - quantité de produits < 1 T par chargement, - produits dans des emballages unitaires ≤ 20 L.

Pour le transport par véhicule non agricole masse nette des produits transportés ≤ 50 kg

La réglementation

Les personnes amenées à réaliser des traitements phytosanitaires doiventrespecter les consignes définies dans le décret n°87-361 du 27 mai 1987, qui sont en priorité :

- le port d'équipements de protection est obligatoire,

- les mains et le visage doivent être lavés après préparation de la bouillie. Unedouche après traitement est fortement conseillée,

- il est interdit de fumer, manger et boire lors de toute manipulation de produits,

- les moins de 18 ans et les femmes enceintes ne sont pas autorisés à réaliser destravaux les exposant à ces produits,

- chaque salarié doit suivre une formation, par campagne,

- un document écrit sur les risques et les précautions à prendre est à fournir,

- les travailleurs incommodés sont envoyés vers un médecin du travail.

3

ITIN

ER

AIR

ES T

EC

HN

IQU

ES

12

Remarque : Ces itinéraires techniques sont proposés par les conseillers de la Chambre d’Agriculture de l’Allier. Certains mélanges sont autorisés ; référez-vous à la rubrique

« mélanges des produits phytosanitaires »

Désherbage VIGNE (Source : Coopaval)

Les traitements se font en pré levée ou en post levée de l’adventice.

Pré levée

• FENICAN (5 l) *

• KATANA (200 g)

• PLEDGE (1 kg)

• SURFLAN (8 l)

• CENT 7 (8 l)

Post levée

• ROUNDUP ENERGY (1,5 à 3 kg)

• TOUCHDOWN (2 à 7 l)

• Amminotriazole

• ROUNDUP

• BASTA (5 l)

• TOUCHDOWN (2 à 7 l)

• ROUNDUP ENERGY (1,5 à 3 kg)

Désherbage printemps

Désherbage été

* Retrait des autorisations de mise sur le marché de la Terbuthylazine pour le désherbage de la vigne

Un délai d’écoulement des stocks est accordé jusqu’au 30 juin 2004 pour l’utilisation.

Amarante réfléchie

ErigéronLiseron des

champs Erodium à

feuilles ciguës

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Désherbage CEREALES (suite)

puis

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Si rumex / chardon / gaillet

SOLOGNE / BOCAGE LIMAGNE / FORTERRE

Pré levée Post levée

• ALLIE

• LONPAR

• STARANE

ou

• PRIMUS …

• CELIO

• PUMA

• ATLANTIS

• ARCHIPEL

Si folle avoine

rumex

Folle avoine

Post levée

• ALLIE

• LONPAR

• STARANE

ou

• PRIMUS …

• CELIO

• PUMA

• ATLANTIS

• ARCHIPEL

Isoproturon et chlortoluron : modification des doses d'homologation

Isoproturon : 1200 g / ha applicable dès le 1er janvier 2004 Chlortoluron : 1800 g / ha applicable dès le 1er septembre 2004

Pré levée Post levée

Soit : • TROPHEE (3,2 l) + LAGON (0,6 l) • TROPHEE (3,5 l)

• MIKADO (0,75 l) + MILAGRO (0,75 l) • MIKADO (0,75 l) + MILAGRO (0,75 l)

• CALLISTO (0,75 l) + MILAGRO (0,75 l)

• CALLISTO (0,3l) + MILAGRO (0,3l) en2 passages.

Soit :

chénopode blanc sétaire

Désherbage MAÏS

2 stades à différencier suivant les traitements :

La protection individuelle

Type Caractéristiques conseillées

Gants

En nitrile ou néoprène avec sigle CE, intérieur floqué coton et finition granitée

Recouvrant la totalité de l'avant-bras

Masque et Filtres

Message CE et norme EN Filtres de type A2P3 (combiné gaz et poussière)

Changer les filtres après 20 à 30 h d'utilisation ou 2 fois par an (automne et printemps) ou dès la perception d'odeurs

Combinaison

Avec sigle CE Si peu exposé : en coton ou de type tyvek® classic classe 5-6 Si fortement exposé : de type tyvek® classic classe 4-5-6 ou syopor®

Lunettes Bottes

RE

GL

EM

EN

TA

TIO

N E

T PR

OT

EC

TIO

N

Les phrases de risques (R)

Elles vous avertissent sur les risquesencourus lors de l'utilisation de produits.

On peut les classer de la façon suivante :

- R1 à R19 : nature du risque (explosion)

- R20 à R49 : risques pour l'utilisateur

- R50 à R59 : risques pour l'environnement (faune, flore…)

- R60 à R64 : risques pour la reproduction

Les conseils de prudence (phrases S)

Elles vous renseignent sur lesprécautions à prendre lors de lamanipulation des produits.

Par exemple :

S37 : porter des gants appropriés S30 : ne jamais verser d'eau dans

ce produit L'explication de ces phrases est donnée dans l'Index Phytosanitaire ACTA. 4

Le choix des équipements de protection peut être différent selon le danger lié au produit. Ce danger est identifié par un symbole de classement et des

phrases de risques portés sur l’étiquette. Référez-vous aux conseils de prudence !

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Désherbage CEREALES

brome

ITIN

ER

AIR

ES T

EC

HN

IQU

ES

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Si pâturin / agrostis éleveur céréalier

SOLOGNE / BOCAGE LIMAGNE / FORTERRE

Pré levée

• AUBAINE

• QUARTZ

• LAUREAT…

Post levée

• Isoproturon puis

FOXPRO ou FIRST

• Chlortoluron puis FOXPRO ou FIRST

• ATLANTIS puisSCOOP

• ARCHIPEL

• HUSSAR OF

• LEXUS …

• ATLANTIS puisSCOOP

• ARCHIPEL

• HUSSAR OF

• ATLANTIS puisSCOOP puis ATTRIBUT

• ARCHIPEL puisATTRIBUT

• HUSSAR OF puis ATTRIBUT

vulpin

ray-grass

• ATLANTIS puis

SCOOP

• ARCHIPEL

• HUSSAR OF

• LEXUS …

• ATLANTIS puisSCOOP

• ARCHIPEL

• HUSSAR OF

• ATLANTIS puis SCOOP puis ATTRIBUT

• ARCHIPEL puisATTRIBUT

• HUSSAR OF puis ATTRIBUT

Des itinéraires différents suivant l’exploitation, la localisation géographique et le type d’adventices :

Si pâturin / agrostis / vulpin

Si pâturin / agrostis / vulpin / ray-grass

Si brome

pâturin

5

Le stockage

Pas de déclaration nécessaire si :

• Quantité totale de produits (sauf T+) : < 15 T

• Quantité de produits classés T+ : < 50 kg de liquides

< 200 kg de solides < 1 T pendant 10 jours

Le dimensionnement du local

• La porte : suffisamment large (dépôt de palettes,…) et facile d’accès

• Surface du local : 2 ou 3 fois l'emprise au sol des étagères

• Surface de rayonnage (m2) : selon la quantité et le conditionnement de produits au moment fort de l'année (≈ 100 L de produits par m2 d'étagère) sans oublier les produits entamés et les PPNU.

• Espace libre central pour manipuler les produits : 1,50 X 1,50 m au minimum

• Hauteur sous plafond : 2,20 - 2,30 m

obligatoire aujourd'hui conseillé (à terme pourrait devenir obligatoire) Sachez qu'il existe des locaux mobiles

respectant les normes comme les "packprotections" livrés clé en main.

Aération avec ventilation

haute et basse (débit minimum

25 m3/heure)

Produits regroupés par famille dans

leur emballage d'origine

Etagères métalliques avec bac de rétention intégré

Panneau d'interdiction

de fumer, boire et manger

Eloigné des habitations

Local spécifique fermé à clé avec porte s'ouvrant

vers l'extérieur

Point d'eau à proximité

Extincteur à poudre de type AB ou

ABC

N° d'appel d'urgence

Sol étanche en pente avec un

regard récupérant les produits

Caillebotis Matières

absorbantes (litière pour chat,

vermiculite)

Ustensiles marqués "phytos"

Installation électrique en

bon état (norme NFC-

15-100)

Isolation (laine de verre ou de roche + du placoplâtre

BA13)

Seuil assurant

l’étanchéité du local

Source : Phytoma n°557

k Le local phytosanitaire

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Le choix des buses

- les différents types de buses et leur mode d’utilisation pour réduire les risques de dérive :

Type de buses

Pression detravail (bars)

Angle du jet Caractéristiques

à fente 1,8 à 3 80 ou 110° très polyvalente à basse pression 1 à 3 80 ou 110° même à 1 bar, angle du jet constant

à pastille de calibrage 1,8 à 3 110° risque d'obstruction et difficulté de

débouchage miroir 1 à 3 110 à 150° grosses gouttes

à injection d'air 3 bars minimum 100, 110 ou 120°

gouttes d'eau chargées de bulles d'air ; ce qui augmente leur taille

d'angle 1 à 3 55° buse d’extrémité de rampes avec jet excentré

STO

CK

AG

E – B

USE

S – ME

LA

NG

ES D

E PR

OD

UIT

S

6

Aujourd'hui certains mélanges sont autorisés :

- 1600 pour les fongicides céréales - 15 pour les fongicides et herbicides pois - 29 pour la vigne (fongicides ; fongicides / insecticides) - 62 pour les herbicides maïs

Pour plus d'informations, consultez le site : http://www.agriculture.gouv.fr (suivre la thématique)

Des mélanges sur d'autres cultures sont en cours d'autorisation. Contactez votre distributeur.

Les buses basse pression et à pastille permettent un progrès significatif sur la réductionde la dérive vis-à-vis des buses à fente. Les buses de type miroir et à injection d'air limitent encore plus efficacement la dérive. Les buses d'angle sont à privilégier pour des traitements proche d'un cours d'eau.

Après 50 h de test…

Eau débitée par la buse Source : Albuz

Buse neuve enacier ou céramique en acier en

céramique

Les mélanges de produits phytosanitaires

Les mélanges sont envisagés pour :

- lutter simultanément contre plusieurs organismes nuisibles, - diminuer les doses de produits, réduire le nombre de passages.

Mais attention, vous ne pouvez pas mélanger n'importe quels produits !

- l'usure des buses : très variable selon les matériaux utilisés

Les buses en céramique gardent leur précision plus

longtemps

Désherbage COLZA

9

• TREFLAN EC (2,5 l) puis DEVRINOL FLO (2,2 l)

• TREFLAN EC (2,5 l)

• TREFLAN EC (2,5 l)

• COLZOR TRIO (3 l)

• BUTISAN (1,5 l)

• CENTURION

• FUSILADE X2

• STRATOS ULTRA

• KERB FLO …

• CENT 7 (0,4 l)

Pré semis Pré levée Post levée

gaillet

géranium à feuilles rondes matricaire

ravenelle

3 stades à différencier suivant les traitements :

Les bases

Crucifères (ravenelles – sanves)

Rattrapage

Graminées - foliaire

- racinaire

Source photos : INRA

BIEN RAISONNER VOS TRAITEMENTS

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GUS=3

APRES TRAITEMENT Quelques rappels pour limiter les risques de contamination de l'eau par les produits phytosanitaires

Lors de la pulvérisation, gardez une distance de sécurité (au moins unedizaine de mètres) vis-à-vis des cours d'eau et des fossés.

Diagnostiquez et entretenez votre pulvérisateur :

Vérifiez la pression à l'aide d'un manomètre (entre 1,5 et 2 bars)

Contrôlez la tuyauterie (joints, pliures), l'écartement des buses, leur bonfonctionnement et l'état de la rampe

Le diagnostic est à envisager au moins tous les 3 ans !

Préparez le volume exact de bouillie : cela vous permettra d'avoir unfond de cuve minimum !

Connaissez les surfaces réelles à traiter

Respectez la dose préconisée sur l'emballage, elle est efficace !

Calculez les volumes d'eau et de produit pour la surface à traiter

Préférez les produits plus respectueux de l’environnement :

Dose : la plus faible Koc : le plus élevé DT 50 : la plus faible

BO

NN

E PR

AT

IQU

E – G

ESTIO

N D

ES D

EC

HE

TS

7 8

Le Koc :

Il indique la mobilité des matièresactives dans le sol (en cm3/g).

Koc élevé : matière active peu mobile Koc faible : matière active très mobile

Utilisez un produit avec une matièreactive peu mobile !

La DT 50 ou durée de demi-vie :

C'est la durée nécessaire à la dégradationde la moitié de la quantité de matièresactives (en jours).

Plus la DT 50 est faible, plus le produitsera dégradé rapidement dans le sol.

Utilisez un produit avec une faible DT 50!

Pour connaître les Koc et DT 50 d'un produit, vous pouvez consulter le site :http://www.inra.fr/agritox/

Courbes d'isopotentiel de mouvementSource : CORPEN

Koc (cm3/g)

DT 50 (jours)

GlyphosateAlachlore

IsoproturonMétolachlore

AtrazineDiuron

200

100

50

10

5

1 1 5 10 50 100 500 1000 5000

Potentiel fort

Potentiel faible

Pour être efficace, cette aire doit être :

- à proximité du local phytosanitaire,

- sur une surface étanche (bétonnée),

- avec un bac de rétention intégré permettant la récupération d'éventuels débordements ou incidents.

EVPP (Emballages Vides de Produits Phytosanitaires)Il est interdit de les brûler et de les abandonner !

Rincez les lors de la préparation de bouillie (3 fois si rinçage manuel ou 30 secondes avec un rince bidon), les égoutter et les percer.

Ce sont des produits:

- sans étiquette - périmés - plus homologués - souillés

Les conserver dans le local de stockage et les

éliminer lors de collectes spécifiques

Débarrassez-vous en lors de collectesorganisées par la Chambre d'Agriculture etles distributeurs avec le soutien d'Adivalor !

Solutions possibles :

- diluer le volume de bouillie restant et l'épandre sur la parcelle traitée. Pourde meilleurs résultats, partagez le volume d’eau en 2 pour faire 2 dilutions.

- disposer d'une aire de remplissage / lavage limitant les risques de contaminations des eaux.

Eliminer les fonds de cuve et les eaux de rinçage :

Ne jamais les vidanger sur les chemins, les cours de ferme, dans les égouts oules fossés. Une contamination de l'eau serait inévitable !!

PPNU (Produits Phytosanitaires Non Utilisables)

Ce graphique présente les potentiels de mouvement de quelques matières actives.

Exemple : l'atrazine (Koc =100 ; DT 50 =50) a un fort potentiel de mouvement comparé à l'alachlore.

Attention aux eaux de pluie !

Prévoyez un système ne recueillant pas les eaux pluviales et la bouillie au même endroit.

Par exemple, une séparation manuelle par vanne.

Source : Arvalis 68

GUS=5 GUS=4 GUS=2 GUS=1GUS=3

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GUS=3

APRES TRAITEMENT Quelques rappels pour limiter les risques de contamination de l'eau par les produits phytosanitaires

Lors de la pulvérisation, gardez une distance de sécurité (au moins unedizaine de mètres) vis-à-vis des cours d'eau et des fossés.

Diagnostiquez et entretenez votre pulvérisateur :

Vérifiez la pression à l'aide d'un manomètre (entre 1,5 et 2 bars)

Contrôlez la tuyauterie (joints, pliures), l'écartement des buses, leur bonfonctionnement et l'état de la rampe

Le diagnostic est à envisager au moins tous les 3 ans !

Préparez le volume exact de bouillie : cela vous permettra d'avoir unfond de cuve minimum !

Connaissez les surfaces réelles à traiter

Respectez la dose préconisée sur l'emballage, elle est efficace !

Calculez les volumes d'eau et de produit pour la surface à traiter

Préférez les produits plus respectueux de l’environnement :

Dose : la plus faible Koc : le plus élevé DT 50 : la plus faible

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Le Koc :

Il indique la mobilité des matièresactives dans le sol (en cm3/g).

Koc élevé : matière active peu mobile Koc faible : matière active très mobile

Utilisez un produit avec une matièreactive peu mobile !

La DT 50 ou durée de demi-vie :

C'est la durée nécessaire à la dégradationde la moitié de la quantité de matièresactives (en jours).

Plus la DT 50 est faible, plus le produitsera dégradé rapidement dans le sol.

Utilisez un produit avec une faible DT 50!

Pour connaître les Koc et DT 50 d'un produit, vous pouvez consulter le site :http://www.inra.fr/agritox/

Courbes d'isopotentiel de mouvementSource : CORPEN

Koc (cm3/g)

DT 50 (jours)

GlyphosateAlachlore

IsoproturonMétolachlore

AtrazineDiuron

200

100

50

10

5

1 1 5 10 50 100 500 1000 5000

Potentiel fort

Potentiel faible

Pour être efficace, cette aire doit être :

- à proximité du local phytosanitaire,

- sur une surface étanche (bétonnée),

- avec un bac de rétention intégré permettant la récupération d'éventuels débordements ou incidents.

EVPP (Emballages Vides de Produits Phytosanitaires)Il est interdit de les brûler et de les abandonner !

Rincez les lors de la préparation de bouillie (3 fois si rinçage manuel ou 30 secondes avec un rince bidon), les égoutter et les percer.

Ce sont des produits:

- sans étiquette - périmés - plus homologués - souillés

Les conserver dans le local de stockage et les

éliminer lors de collectes spécifiques

Débarrassez-vous en lors de collectesorganisées par la Chambre d'Agriculture etles distributeurs avec le soutien d'Adivalor !

Solutions possibles :

- diluer le volume de bouillie restant et l'épandre sur la parcelle traitée. Pourde meilleurs résultats, partagez le volume d’eau en 2 pour faire 2 dilutions.

- disposer d'une aire de remplissage / lavage limitant les risques de contaminations des eaux.

Eliminer les fonds de cuve et les eaux de rinçage :

Ne jamais les vidanger sur les chemins, les cours de ferme, dans les égouts oules fossés. Une contamination de l'eau serait inévitable !!

PPNU (Produits Phytosanitaires Non Utilisables)

Ce graphique présente les potentiels de mouvement de quelques matières actives.

Exemple : l'atrazine (Koc =100 ; DT 50 =50) a un fort potentiel de mouvement comparé à l'alachlore.

Attention aux eaux de pluie !

Prévoyez un système ne recueillant pas les eaux pluviales et la bouillie au même endroit.

Par exemple, une séparation manuelle par vanne.

Source : Arvalis 68

GUS=5 GUS=4 GUS=2 GUS=1GUS=3

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Le choix des buses

- les différents types de buses et leur mode d’utilisation pour réduire les risques de dérive :

Type de buses

Pression detravail (bars)

Angle du jet Caractéristiques

à fente 1,8 à 3 80 ou 110° très polyvalente à basse pression 1 à 3 80 ou 110° même à 1 bar, angle du jet constant

à pastille de calibrage 1,8 à 3 110° risque d'obstruction et difficulté de

débouchage miroir 1 à 3 110 à 150° grosses gouttes

à injection d'air 3 bars minimum 100, 110 ou 120°

gouttes d'eau chargées de bulles d'air ; ce qui augmente leur taille

d'angle 1 à 3 55° buse d’extrémité de rampes avec jet excentré

STO

CK

AG

E – B

USE

S – ME

LA

NG

ES D

E PR

OD

UIT

S

6

Aujourd'hui certains mélanges sont autorisés :

- 1600 pour les fongicides céréales - 15 pour les fongicides et herbicides pois - 29 pour la vigne (fongicides ; fongicides / insecticides) - 62 pour les herbicides maïs

Pour plus d'informations, consultez le site : http://www.agriculture.gouv.fr (suivre la thématique)

Des mélanges sur d'autres cultures sont en cours d'autorisation. Contactez votre distributeur.

Les buses basse pression et à pastille permettent un progrès significatif sur la réductionde la dérive vis-à-vis des buses à fente. Les buses de type miroir et à injection d'air limitent encore plus efficacement la dérive. Les buses d'angle sont à privilégier pour des traitements proche d'un cours d'eau.

Après 50 h de test…

Eau débitée par la buse Source : Albuz

Buse neuve enacier ou céramique en acier en

céramique

Les mélanges de produits phytosanitaires

Les mélanges sont envisagés pour :

- lutter simultanément contre plusieurs organismes nuisibles, - diminuer les doses de produits, réduire le nombre de passages.

Mais attention, vous ne pouvez pas mélanger n'importe quels produits !

- l'usure des buses : très variable selon les matériaux utilisés

Les buses en céramique gardent leur précision plus

longtemps

Désherbage COLZA

9

• TREFLAN EC (2,5 l) puis DEVRINOL FLO (2,2 l)

• TREFLAN EC (2,5 l)

• TREFLAN EC (2,5 l)

• COLZOR TRIO (3 l)

• BUTISAN (1,5 l)

• CENTURION

• FUSILADE X2

• STRATOS ULTRA

• KERB FLO …

• CENT 7 (0,4 l)

Pré semis Pré levée Post levée

gaillet

géranium à feuilles rondes matricaire

ravenelle

3 stades à différencier suivant les traitements :

Les bases

Crucifères (ravenelles – sanves)

Rattrapage

Graminées - foliaire

- racinaire

Source photos : INRA

BIEN RAISONNER VOS TRAITEMENTS

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Désherbage CEREALES

brome

ITIN

ER

AIR

ES T

EC

HN

IQU

ES

10

Si pâturin / agrostis éleveur céréalier

SOLOGNE / BOCAGE LIMAGNE / FORTERRE

Pré levée

• AUBAINE

• QUARTZ

• LAUREAT…

Post levée

• Isoproturon puis

FOXPRO ou FIRST

• Chlortoluron puis FOXPRO ou FIRST

• ATLANTIS puisSCOOP

• ARCHIPEL

• HUSSAR OF

• LEXUS …

• ATLANTIS puisSCOOP

• ARCHIPEL

• HUSSAR OF

• ATLANTIS puisSCOOP puis ATTRIBUT

• ARCHIPEL puisATTRIBUT

• HUSSAR OF puis ATTRIBUT

vulpin

ray-grass

• ATLANTIS puis

SCOOP

• ARCHIPEL

• HUSSAR OF

• LEXUS …

• ATLANTIS puisSCOOP

• ARCHIPEL

• HUSSAR OF

• ATLANTIS puis SCOOP puis ATTRIBUT

• ARCHIPEL puisATTRIBUT

• HUSSAR OF puis ATTRIBUT

Des itinéraires différents suivant l’exploitation, la localisation géographique et le type d’adventices :

Si pâturin / agrostis / vulpin

Si pâturin / agrostis / vulpin / ray-grass

Si brome

pâturin

5

Le stockage

Pas de déclaration nécessaire si :

• Quantité totale de produits (sauf T+) : < 15 T

• Quantité de produits classés T+ : < 50 kg de liquides

< 200 kg de solides < 1 T pendant 10 jours

Le dimensionnement du local

• La porte : suffisamment large (dépôt de palettes,…) et facile d’accès

• Surface du local : 2 ou 3 fois l'emprise au sol des étagères

• Surface de rayonnage (m2) : selon la quantité et le conditionnement de produits au moment fort de l'année (≈ 100 L de produits par m2 d'étagère) sans oublier les produits entamés et les PPNU.

• Espace libre central pour manipuler les produits : 1,50 X 1,50 m au minimum

• Hauteur sous plafond : 2,20 - 2,30 m

obligatoire aujourd'hui conseillé (à terme pourrait devenir obligatoire) Sachez qu'il existe des locaux mobiles

respectant les normes comme les "packprotections" livrés clé en main.

Aération avec ventilation

haute et basse (débit minimum

25 m3/heure)

Produits regroupés par famille dans

leur emballage d'origine

Etagères métalliques avec bac de rétention intégré

Panneau d'interdiction

de fumer, boire et manger

Eloigné des habitations

Local spécifique fermé à clé avec porte s'ouvrant

vers l'extérieur

Point d'eau à proximité

Extincteur à poudre de type AB ou

ABC

N° d'appel d'urgence

Sol étanche en pente avec un

regard récupérant les produits

Caillebotis Matières

absorbantes (litière pour chat,

vermiculite)

Ustensiles marqués "phytos"

Installation électrique en

bon état (norme NFC-

15-100)

Isolation (laine de verre ou de roche + du placoplâtre

BA13)

Seuil assurant

l’étanchéité du local

Source : Phytoma n°557

k Le local phytosanitaire

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Désherbage CEREALES (suite)

puis

11

Si rumex / chardon / gaillet

SOLOGNE / BOCAGE LIMAGNE / FORTERRE

Pré levée Post levée

• ALLIE

• LONPAR

• STARANE

ou

• PRIMUS …

• CELIO

• PUMA

• ATLANTIS

• ARCHIPEL

Si folle avoine

rumex

Folle avoine

Post levée

• ALLIE

• LONPAR

• STARANE

ou

• PRIMUS …

• CELIO

• PUMA

• ATLANTIS

• ARCHIPEL

Isoproturon et chlortoluron : modification des doses d'homologation

Isoproturon : 1200 g / ha applicable dès le 1er janvier 2004 Chlortoluron : 1800 g / ha applicable dès le 1er septembre 2004

Pré levée Post levée

Soit : • TROPHEE (3,2 l) + LAGON (0,6 l) • TROPHEE (3,5 l)

• MIKADO (0,75 l) + MILAGRO (0,75 l) • MIKADO (0,75 l) + MILAGRO (0,75 l)

• CALLISTO (0,75 l) + MILAGRO (0,75 l)

• CALLISTO (0,3l) + MILAGRO (0,3l) en2 passages.

Soit :

chénopode blanc sétaire

Désherbage MAÏS

2 stades à différencier suivant les traitements :

La protection individuelle

Type Caractéristiques conseillées

Gants

En nitrile ou néoprène avec sigle CE, intérieur floqué coton et finition granitée

Recouvrant la totalité de l'avant-bras

Masque et Filtres

Message CE et norme EN Filtres de type A2P3 (combiné gaz et poussière)

Changer les filtres après 20 à 30 h d'utilisation ou 2 fois par an (automne et printemps) ou dès la perception d'odeurs

Combinaison

Avec sigle CE Si peu exposé : en coton ou de type tyvek® classic classe 5-6 Si fortement exposé : de type tyvek® classic classe 4-5-6 ou syopor®

Lunettes Bottes

RE

GL

EM

EN

TA

TIO

N E

T PR

OT

EC

TIO

N

Les phrases de risques (R)

Elles vous avertissent sur les risquesencourus lors de l'utilisation de produits.

On peut les classer de la façon suivante :

- R1 à R19 : nature du risque (explosion)

- R20 à R49 : risques pour l'utilisateur

- R50 à R59 : risques pour l'environnement (faune, flore…)

- R60 à R64 : risques pour la reproduction

Les conseils de prudence (phrases S)

Elles vous renseignent sur lesprécautions à prendre lors de lamanipulation des produits.

Par exemple :

S37 : porter des gants appropriés S30 : ne jamais verser d'eau dans

ce produit L'explication de ces phrases est donnée dans l'Index Phytosanitaire ACTA. 4

Le choix des équipements de protection peut être différent selon le danger lié au produit. Ce danger est identifié par un symbole de classement et des

phrases de risques portés sur l’étiquette. Référez-vous aux conseils de prudence !

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Le bilan toxico vigilance

D'après les dossiers enregistrés par le service "Santé - Sécurité au Travail" de la MSA sur les accidents survenus lors d’un contact avec un produit phytosanitaire, il apparaît que :

- 1 personne sur 5 est hospitalisée,

- 57 % des opérateurs incommodés ne portent pas d'équipements de protection,

- 21 % des personnes intoxiquées utilisent ces produits moins de 40 h / an,

- les voies de contaminations principales sont cutanées et respiratoires,

- l'application manuelle ou mécanisée et la préparation de la bouillie regroupeprès de 2 cas sur 3 d'intoxication.

Protégez-vous dès que vous manipulez ces produits !(préparation de la bouillie, pendant et après traitement)

Le transport des produits (réglementé par l'ADR : accord européenrelatif au transport international des marchandises dangereuses par route)

Ce transport est autorisé sous conditions particulières :

Pour le transport par véhicule agricole : - enlèvement des produits par un agriculteur ou un employé de plus de 18

ans avec un engin agricole, - quantité de produits < 1 T par chargement, - produits dans des emballages unitaires ≤ 20 L.

Pour le transport par véhicule non agricole masse nette des produits transportés ≤ 50 kg

La réglementation

Les personnes amenées à réaliser des traitements phytosanitaires doiventrespecter les consignes définies dans le décret n°87-361 du 27 mai 1987, qui sont en priorité :

- le port d'équipements de protection est obligatoire,

- les mains et le visage doivent être lavés après préparation de la bouillie. Unedouche après traitement est fortement conseillée,

- il est interdit de fumer, manger et boire lors de toute manipulation de produits,

- les moins de 18 ans et les femmes enceintes ne sont pas autorisés à réaliser destravaux les exposant à ces produits,

- chaque salarié doit suivre une formation, par campagne,

- un document écrit sur les risques et les précautions à prendre est à fournir,

- les travailleurs incommodés sont envoyés vers un médecin du travail.

3

ITIN

ER

AIR

ES T

EC

HN

IQU

ES

12

Remarque : Ces itinéraires techniques sont proposés par les conseillers de la Chambre d’Agriculture de l’Allier. Certains mélanges sont autorisés ; référez-vous à la rubrique

« mélanges des produits phytosanitaires »

Désherbage VIGNE (Source : Coopaval)

Les traitements se font en pré levée ou en post levée de l’adventice.

Pré levée

• FENICAN (5 l) *

• KATANA (200 g)

• PLEDGE (1 kg)

• SURFLAN (8 l)

• CENT 7 (8 l)

Post levée

• ROUNDUP ENERGY (1,5 à 3 kg)

• TOUCHDOWN (2 à 7 l)

• Amminotriazole

• ROUNDUP

• BASTA (5 l)

• TOUCHDOWN (2 à 7 l)

• ROUNDUP ENERGY (1,5 à 3 kg)

Désherbage printemps

Désherbage été

* Retrait des autorisations de mise sur le marché de la Terbuthylazine pour le désherbage de la vigne

Un délai d’écoulement des stocks est accordé jusqu’au 30 juin 2004 pour l’utilisation.

Amarante réfléchie

ErigéronLiseron des

champs Erodium à

feuilles ciguës

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Aménagements limitant le ruissellement

13

C'est une surface en herbe, entre laparcelle et le cours d'eau, susceptibled'intercepter les écoulements de surface. Elle joue un rôle de filtre. En retenantles matières actives entraînées parruissellement, elle a pour effet delimiter les risques de contamination del'eau.

De plus, en éloignant la culture de larive du cours d'eau, elle permet de pareraux problèmes de dérive !

Elle peut être financée par la PACen tant que jachère, à hauteur de404 € si : - sa surface > 10 ares,

- sa largeur > 10 m,

- à proximité d'un cours d'eau permanent.

Sur les sites expérimentaux ITCF de Bignan (56), Plélo (22) et la Jaillière (44),le ruissellement est réduit de :

- 43 à 87 % pour une bande de 6 m - 85 à 99 % pour une bande de 18 m

Selon le type de sol, ces bandes limitentles transferts :

- de l'atrazine : 44 à 99% - des métabolites de l'atrazine : 45 à 99% - de l'isoproturon : 99% - du diflénicanil : 97 à 99%

Le maintien des haies et talus et l'enherbement des fossés

Ce sont des obstacles naturels au ruissellement. Ils limitent l'érosion et régulentl'écoulement de l'eau. Entretenez-les et conservez-les en bas des pentes ou en bordure de cours d'eau !

La couverture hivernale

Ne laissez pas votre sol nu l'hiver. Il est beaucoup plus sensible au ruissellementet au lessivage. Pour en limiter les effets, plusieurs plantes, semées eninterculture, sont efficaces (ray-grass, trèfle violet…).

Le travail du sol Préférez un semis perpendiculaire à la pente ; cela limitera également leruissellement.

Soltner D. 2001 – Bandes enherbées et autres dispositifs bocagers. Sciences et techniques agricoles, 23 p

La bande enherbée

PRE

SEN

TA

TIO

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EN

ER

AL

E

C'est pourquoi, le Groupe PHYT'EAUVERGNE a souhaité que l'ensemble des agriculteurs du département puissent bénéficier des résultats obtenus sur

ce bassin versant avec notamment la réalisation de ce guide technique !

Ces actions pilotes visent à améliorer la qualité des eaux notamment vis-à-vis des "herbicides", famille principalement détectée dans les eaux analysées.

Par la suite, dans l'Allier, un bassin versant de référence a été choisi selon descritères agricoles, hydrologiques et sociologiques : le bassin versant du Luzeray.Représentatif de l'agriculture bourbonnaise, il dispose d'un réseau hydrographiqueintéressant pour surveiller de la qualité des eaux. Quant aux agriculteurs, ils se sont montrés motivés pour participer à des actions visant la protection de l'eau.

Le groupe PHYT'EAUVERGNE a donc décidé de lancer une étude spécifique surce bassin versant, qui est alors devenu Bassin Versant Pilote. Différentes actions, en partenariat avec la Chambre d'Agriculture de l'Allier, ont été mises en place dont :

l'édition d'un bulletin technique agro-environnemental PHYT'EAU LUZERAY spécifique au désherbage des cultures (envoyé gratuitement à plus de 100 agriculteurs de ce bassin versant),

une opération de collecte des Produits Phytosanitaires NonUtilisables (PPNU),

des fermes de référence pour sensibiliser les agriculteursaux bonnes pratiques phytosanitaires et mettre àleur disposition des outils pédagogiques permettant d’apprécier l’évolution despratiques, les aménagements mis en œuvre et les améliorations notables.

Evolution de la qualité du cours d’eau vis-à-vis des produits phytosanitaires

Concentration cumulée

µg/L

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

1,4

1,6

1,8

2

déc

Juin

déc

Avril

Juin oct

déc

Avril

Juin oct

déc

Avril

Juin oct

déc

Avril

Juin oct

déc

Avril

Juin

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Somme

14,3

Lancement du bulletin PHYT’EAU LUZERAY

Sur le bassin versant du Luzeray, on constate une amélioration de la qualité des eaux grâce aux actions réalisées conjointement par PHYT'EAUVERGNE et les agriculteurs de ce bassin versant.

Norme eau potable : 0,5 µg/L

En zone vulnérable, une bande

enherbée d'au moins 4 m à proximité d'un cours d'eau est

obligatoire suite à l'arrêté préfectoral n°1918/02 du 12 avril 2002.

2

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Les résultats d'analyses, depuis 1997, indiquent qu'aucun bassin versant de l'Alliern'est exempt de matières actives phytosanitaires utilisées en agriculture :

En eaux superficielles : - tous les points de prélèvements présentent au moins une molécule détectée,

- près de 70 % des molécules détectées sont des herbicides sur les 45 matièresactives identifiées.

Une volonté politique visant à renforcer la surveillance de la qualité des eaux vis-à-visdes produits phytosanitaires, traduite dans les circulaires interministérielles d'octobre1996 : Agriculture, Environnement, Santé, a conduit à la constitution de groupesrégionaux d'actions contre la pollution des eaux par les produits phytosanitaires danstoutes les régions administratives.

Deux missions leur ont été confiées : réaliser un diagnostic concernant lacontamination des eaux et mettre en place un plan d'actions afin de l'enrayer.

Le Groupe PHYT'EAUVERGNE a ainsi été créé en 1997. Il réunit l'ensemble despartenaires concernés par cette problématique.

A chaque point de prélèvement en eauxsuperficielles, le Groupe a défini unbassin versant (surface drainée par un cours d'eau et ses affluents), avecpour exutoire (point bas par lequelpasse toute goutte d'eau ruisselant surce bassin) le point de prélèvement.

Parmi les outils de diagnostic, lapriorité a été la mise en place duréseau de surveillance de la qualitédes eaux superficielles et souterrainespar rapport aux produitsphytosanitaires.

Ce réseau correspond aujourd'hui auxstations localisées sur la carte ci-contre.Il comporte au total 46 stations deprélèvement dont :

- 27 en eaux superficielles (ESU) - 19 en eaux souterraines (ESO)

1

ESU ESO

Source : IGN. FREDON AUVERGNE

Les innovations techniques A

ME

NA

GE

ME

NT

S ET

INN

OV

AT

ION

S TE

CH

NIQ

UE

S

14

Bidon lave-mains : Il est obligatoire !

Hermétique avec une vanne quart de tour, ce bidon de 15 L d'eau minimumpermet de laver les parties du corps en contact avec les produits. (≈ 49 �)

Bac d'incorporation et rince bidons :

Il est obligatoire si l'orifice du pulvérisateur est à plus de 1,5 m,sans passerelles d'accès. Il amène les produits liquides dans lacuve par aspiration. La plupart sont munis d'un rince bidons.(400 à 1000 �)

Cuve de rinçage :

Indispensable pour rincer au champ le pulvérisateur et réduire le risque de bouchage des buses, sa capacité doit être au minimum de 10 % du volume de la cuve principale. (≈ 380 �)

1. pour éviter les risques decontamination du réseau d'eaupotable : - une cuve de pré-stockage

(en hauteur)

- un clapet anti-retour (≈ 25�) - un disconnecteur (≈ 600 )

2. pour éviter les débordements de pulvérisateur :

- une jauge lisible sur la cuve du pulvérisateur, - un volucompteur simple (335 €) à arrêt automatique (800�)

Elle combine un désherbage chimique etmécanique : traitement sur le rang à doseréduite (3 fois moins de produitsappliqués) et binage de l'inter-rang (effet bénéfique pour la culture).

Le rinçotop : Il rince efficacement les bidons à l'eau claire grâce à une buse rotative (360°) que l'on place au-dessus de l'orifice du pulvérisateur. (≈ 100�)

Sur le pulvérisateur

Sur le poste de remplissage

La désherbineuse

Sour

ce :

CAs

Bre

tagn

e

Source : CA 30

Source : CA 53, 85 et 49

Empêchez le tuyau d'eau d'être en contact avec la

bouillie par une potence ! Sinon, installez :

En eaux souterraines (utilisées pour la production d'eau potable) :

- 11 molécules sont détectées, dont 1 insecticide et 1 fongicide, - 19 analyses présentent une concentration supérieure à la norme de potabilité

(0,1 µg/L pour une molécule), voire très supérieure (6,78 µg/L) sur 123analyses effectuées.

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Avec le soutien financier de

Document a été réalisé par la FREDON AUVERGNE

Site de Marmilhat – R.N. 89 63370 LEMPDES

Site internet : www.phyteauvergne.org

En collaboration avec la Chambre Départementale d’Agriculture de l’Allier

Crédit photo : O. RAFFIN (FREDON Auvergne) – "Céréales dans l'allier"

la DIREN Auvergne

l'Agence de l’Eau Loire-Bretagne

le Conseil Généralde l’Allier

Suite aux actions pilotes mises en place par le Groupe PHYT'EAUVERGNE, une amélioration de la qualité des eaux

du bassin versant du Luzeray vis-à-vis des produits phytosanitaires, a été constatée. Afin que les agriculteurs de

l'ensemble du département de l'Allier puissent tirer profit des actions réalisées sur ce bassin versant pilote, le Groupe

a décidé d'élaborer un guide technique.

Ce guide présente les résultats d'analyses obtenus sur le bassin versant du Luzeray en terme de qualité des eaux et

fait le point sur les aspects réglementaires et techniques liés à l'utilisation de produits phytosanitaires.

Il constitue un appui technique visant à soutenir les agriculteurs dans leurs efforts pour améliorer leurs

pratiques phytosanitaires et reconquérir ainsi la qualité de la ressource en eau !

Guide technique des pratiques phytosanitaires en agriculture