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  • DEVELOPPEMENT DUNE STRATEGIE DE REDUCTION DE PERTES

    ALIMENTAIRES EN FAVEUR DES PETITS PRODUCTEURS EN AFRIQUE

    ATELIER REGIONAL DECHANGE DEXPERIENCES DES

    INITIATIVES DE REDUCTION DES PERTES APRES

    RECOLTE

    RAPPORT FINAL

    MBAHE Rigobert Elarion Cabinet ICD.Sarl

    Consultant International

    Douala, Juin 2016

  • Table des matires

    Matires Pages

    Avant-Propos 3

    Synthse des principales conclusions et recommandations 4

    Contexte et justification de latelier 8

    Objectifs de latelier 9

    Approche mthodologique 10

    Droulement de latelier 11

    Rsultats de latelier 12

    Initiatives globales des pertes et gaspillages des produits alimentaires 12

    Partage des expriences des pays 13

    Travaux de groupe 15

    Visite de terrain 29

    Message clefs et prochaines tapes 32

    Annexes 33

    Programme de latelier 34

    Initiatives globales des pertes et gaspillages des produits alimentaires 34

    Rduction des pertes alimentaires en Afrique : Le Rle de la FAO 50

    Communauts des praticiens pour la rduction des pertes alimentaires 53

    Exprience de rduction des pertes de poissons fums et schs en Afrique 57

    Dynamique des pertes dans la chaine dapprovisionnement de la tomate au

    Cameroun

    67

    Rduction des pertes post captures des produits halieutiques en Cte dIvoire 71

    Intgration des initiatives de rduction des pertes alimentaires pour les petits

    exploitants des zones dficit vivrier ; Expriences de la RD Congo

    78

    Etude diagnostique de la rduction des pertes aprs rcolte de 3 cultures (Mas,

    Nib, Sorgho) au Burkina Faso

    92

    Evaluation des pertes alimentaires dans la chaine dapprovisionnement de la

    tomate au Rwanda

    101

    Etude diagnostique de la rduction des pertes aprs rcolte de 3 cultures (Mas,

    Nib, Sorgho) : Exprience de mainstreaming du genre au Burkina Faso

    105

    Amlioration des emballages traditionnels pour le transport et la commercialisation de la

    tomate au Cameroun

    113

    Informations sur les pertes et gaspillages aprs rcolte du Manioc en Angola 118

    Liste des participants 122

    Membres des groupes de travail 124

  • Avant-Propos

    Le projet intitul Dveloppement de stratgie de rduction de perte alimentaire en faveur

    des petits producteurs en Afrique Phase 1, a t lanc en 2014. Financ par le Ministre

    Norvgien des Affaires Etrangres, il a t mis en uvre par la FAO dans 16 pays africains

    en partenariat avec les Ministres de lAgriculture.

    Lobjectif global du projet est de contribuer la scurit alimentaire et la nutrition en

    rduisant les pertes alimentaires en termes de quantit et de qualit, et en amliorant

    lefficacit des chanes dapprovisionnement des petits acteurs. La premire phase en

    cours de clture de ce projet vise identifier les principales causes de pertes de produits

    alimentaires le long des chanes de valeur, les bonnes pratiques et solutions pour les

    rduire, ainsi que les besoins de renforcement des capacits en matire des politiques et

    des capacits des acteurs de la chane de valeur.

    Cest dans ce cadre que la FAO a sollicit les services dun Consultant, pour faciliter les

    changes entre les experts participants, afin de leur permettre, (i) de mieux comprendre

    les causes des pertes de produits alimentaires, leur ampleur et leur impact socio-

    conomique, (ii) d identifier des stratgies et des solutions pratiques pour rduire les

    pertes de produits alimentaires, et enfin (iii) saccorder sur les tapes suivre pour

    laborer un programme de rduction des pertes de produits alimentaires au cours de la

    Phase 2 du projet.

    Le Consultant adresse sa profonde gratitude et sa grande reconnaissance aux

    responsables techniques et administratifs de la FAO, Bureau du Cameroun et du Ghana

    pour la confiance lui accorde, pour conduire cette dlicate mission, avec toutes les

    facilits mises disposition pour latteinte des rsultats consigns dans le prsent

    rapport.

    Cette mme reconnaissance va lendroit des autres structures et partenaires

    techniques, qui ont uvr travers une bonne collaboration pour la ralisation de ce

    travail.

    Enfin, que les participants Experts qui ont expriments les diverses pistes de rductions

    des pertes post rcoltes des produits dans leurs pays, ainsi que toute lquipe du projet et

    du sige de la FAO Rome retrouvent ici nos sincres remerciements, pour leur forte

    disponibilit et participation pour la russite de cette mission.

  • SYNTHESE DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS ET CONCLUSIONS

    Actuellement, les systmes de production et dapprovisionnement alimentaire en Afrique

    ne fonctionnent pas leur niveau defficacit optimale, compte tenu des pertes

    quantitatives alimentaires estimes 36% de la production destine la consommation

    humaine, et qui remonte 122 millions de tonnes par an (FAO, 2011). En dautres termes,

    augmenter la production alimentaire sans amliorer les systmes dutilisation et de

    conservation actuelle, va augmenter lusage des rares ressources naturelles, do le dfis

    de la mise en place des stratgies et interventions de rduction des pertes alimentaires,

    afin de rendre disponibles dimportantes quantits daliments qui se perdent cause des

    manipulations inadquates, entrainant des cots levs.

    Le projet intitul Dveloppement de stratgie de rduction de perte alimentaire en faveur

    des petits producteurs en Afrique Phase 1, a t lanc en 2014. Financ par le Ministre

    Norvgien des Affaires Etrangres, il a t mis en uvre par la FAO dans 16 pays africains

    en partenariat avec les Ministres de lAgriculture.

    Lobjectif global du projet est de contribuer la scurit alimentaire et la nutrition en

    rduisant les pertes alimentaires en termes de quantit et de qualit, en amliorant

    lefficacit des chanes dapprovisionnement des petits acteurs. La premire phase en

    cours de clture du projet vise identifier les principales causes de pertes de produits

    alimentaires le long des chanes de valeur, les bonnes pratiques et solutions pour les

    rduire, et les besoins de renforcement des capacits en matire des politiques et des

    capacits des acteurs de la chane de valeur.

    Pour lvaluation des avances de ce projet, cet atelier est organis avec 03 attentes pour

    les participants qui lont excut dans leurs pays dont, (I) mieux comprendre les causes

    des pertes de produits alimentaires, leur ampleur et leur impact socio-conomique, (ii)

    identifier des stratgies et des solutions pratiques pour rduire les pertes de produits

    alimentaires, et (iii) saccorder sur les tapes suivre pour laborer un programme pour la

    rduction des pertes de produits alimentaires (Phase 2).

    Loutil mthodologique utilis dans la recherche de latteinte des objectifs des travaux est lapproche participative ponctue par des exposs en plnire suivis de questions et de discussions ouvertes, des travaux de groupes et une visite de terrain avec des groupements actifs dans le fumage de poissons dans une bourgade de Kribi.

    Les principaux rsultats de latelier ainsi que la vision des prochaines tapes sont dtaills dans les paragraphes qui suivent.

    La comprhension et la remonte des causes des pertes de produits alimentaires, leur ampleur et leur impact socio-conomique se sont droules dans les pays cibls, autour de certaines spculations, sur la base dune mthodologie de base, mais non harmonise dans son application travers tous les pays.

  • Lidentification des stratgies et des solutions pratiques consquentes pour rduire les pertes de produits alimentaires, se sont aussi calqus sur cette mthodologie qui a connu des variantes dans son application. Mais de manire transversale, il ressort les points suivants.

    Les pertes et gaspillages alimentaires constituent un problme mondial qui requiert

    une action gnrale. Lampleur des pertes alimentaires impacte sur la durabilit des

    systmes alimentaires du point de vue de la scurit alimentaire, de lenvironnement

    de production et de linvestissement requis pour la production.

    Lenvironnement politique joue un rle important, mais la politique actuelle est plus

    porte vers la production agricole, et non vers la post-production. Llan pour rduire

    les pertes post-rcolte a pris de l'ampleur grce l'adoption de la Dclaration de

    Malabo, et l'engagement pris pour rduire de moiti les pertes de produits

    alimentaires d'ici 2025. Les pertes qualitatives sont aussi importantes que les pertes

    quantitatives.

    Le rle des cadres institutionnels et rglementaires nest pas bien apprci dans (i) le

    cadre des normes alimentaires, (ii) les calibrages et les carts de prix, (iii) le

    fonctionnement des organisations professionnelles agricoles, (iv) les structures de

    march, (v) les institutions financires et les mcanismes de financement.

    Les approches axes sur le march, la commercialisation et les modles daffaires sont

    essentielles pour la rduction durable des pertes post rcoltes. Ces approches doivent

    tre pluridisciplinaires, pluridimensionnelles et rentables pour assurer leurs

    durabilits.

    Les solutions doivent tre socialement et culturellement acceptes. Les problmes de

    genre ne sont pas souvent bien intgrs. Il faut dvelopper les opportunits de

    partager les connaissances, travers les Communauts de Pratiques (CDP).

    Afin de btir un systme efficace de lutte contre les pertes aprs rcolte, il convient de

    donner des recommandations au sujet de la mthodologie qui a nanmoins connu des

    avantages et des dfis.

    Avantages de la mthodologie

    Ide globale sur ltude travers les diffrents maillons de la chaine

    dapprovisionnement ;

    Perception de la perte au niveau des acteurs de la chaine dapprovisionnement ;

    Triangulation des donnes de plusieurs sources, et plusieurs points le long de la

    chane ;

    Adoption dune approche pluridisciplinaire.

  • Dfis de la mthodologie

    Temps limit des enqutes sur les oprations agricoles et les saisons ;

    Mthodologie plus approprie pour les produits frais ;

    Peu de clarification sur la dtermination des pertes qualitative, et le suivi de

    cargaison ;

    Donnes non disponibles pour remplir les tableaux indiqus, et non adaptes au

    contexte local ;

    Questionnaire trs long ;

    Elment de lenqute allant jusquaux difficults dexposition des secrets

    professionnels ;

    Reprsentativit faible des chantillons recueillis pour extrapoler les donnes au

    niveau national ;

    Exigence du temps et des ressources.

    Recommandations par rapport la mthodologie

    1. Le renforcement de la capacit des acteurs aux paliers requis :

    Formation des agents des Ministres et Universits sur la problmatique

    des pertes alimentaires dans les chaines dapprovisionnement ;

    Capitalisation et partage des expriences entre pays/quipes qui utilisent la

    mthodologie.

    Introduction de la mthodologie harmonise dans les curricula de

    formation acadmique, afin de prenniser lvaluation des pertes post

    rcolte

    2. Lvaluation des pertes qualitatives

    Des outils dvaluation de la qualit des pertes, doivent tre assembls dans

    un Toolbox

    Des normes de rfrence suivre doivent tre tablis au niveau de chaque

    pays ;

    Le suivi au cours de litinraire technique et pendant la production doit tre

    assur: semences, intrants, pesticides, etc.

    Les prochaines tapes du projet

    Pour les prochaines tapes de ces rflexions, il est attendu :

    un feedback sur laffinage et lharmonisation de la mthodologie dvaluation des

    pertes autour des mmes cultures.

    une finalisation des tudes en cours dans les pays, et leur validation au niveau

    national.

  • Le financement de la Phase II du projet nest pas assur.

    Il faut par consquent:

    bien analyser toutes les questions souleves, et les recommandations mises au

    cours de cet atelier ;

    faire une consultation pousse auprs des parties prenantes de chaque pays ;

    assister les pays pour la formulation dune stratgie/programme national ;

    continuer lchange des expriences entre les pays;

    mobiliser les ressources de diverses sources pour appuyer financirement les

    projets de transformation locale.

  • I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LATELIER

    La scurit alimentaire sous-entend la disponibilit des aliments et la garantie de leurs

    qualits dans le temps. Elle reste un dfis et des engagements urgents pour tous les

    Gouvernements africains, et leurs partenaires au dveloppement pour la recherche du

    bien-tre social des populations, avec la disposition des revenus croissants qui doivent

    amliorer la qualit de vie. Certains facteurs peuvent aggraver la situation de la scurit

    alimentaire en Afrique et parmi les premiers la population. Celle de lAfrique

    subsaharienne passera de son niveau actuel de 818 millions 1,5 - 2 milliards dici 2050, ce

    qui va doubler la demande de nourriture. Par contre selon les prvisions, 60% de cette

    population vivra dans les milieux urbains et pri urbains, ce qui implique quune

    proportion dcroissante sera implique dans la production agricole, tandis quune

    quantit croissante daliments devra tre transporte sur de longues distances pour

    satisfaire la demande sans cesse croissante. Aussi les prvisions des effets du

    changement climatique tels quen cours, auront des effets limitatifs continus sur la

    production agricole.

    Actuellement, les systmes de production et dapprovisionnement alimentaire en Afrique

    ne fonctionnent pas leur niveau defficacit optimale, puisque les pertes quantitatives

    alimentaires ont t estimes 36% de la production destine la consommation

    humaine, soit 122 millions de tonnes par an (FAO, 2011). En dautres termes, augmenter la

    production alimentaire sans amliorer les systmes dutilisation et de conservation

    actuelle, va augmenter lusage des rares ressources naturelles, do le dfis de la mise en

    place des stratgies et interventions de rduction des pertes alimentaires, afin de rendre

    disponible dimportantes quantits daliments qui se perdent cause des manipulations

    inadquates entrainant des cots levs.

    Il existe encore un manque de prcision dans les estimations de lampleur des pertes qui

    sans aucun doute demeurent levs. La FAO a estim annuellement les pertes

    alimentaires quantitatives globales en Afrique sub-saharienne environ 20% pour les

    crales, 40-50% pour les racines, les tubercules, les fruits et les lgumes, 27% pour les

    olagineux, la viande et le lait, et 33% pour le poisson (FAO, 2011). La rduction des pertes

    alimentaires, laugmentation de la valeur ajoute et les activits de marketing y relatives

    sont en cohrence avec les engagements des dirigeants africains qui estiment que

    linvestissement dans lagriculture devrait aussi rsoudre les questions lies la post-

    rcolte, y compris les domaines complmentaires de lagrobusiness et de lagro-industrie,

    dont le potentiel en tant que moteur de croissance conomique est largement reconnu.

    La motivation pour rduire les pertes post-rcolte a connu un nouvel lan avec ladoption

    de la Dclaration de Malabo sur la croissance et la transformation agricole acclres par

    les Chefs dtat africains, qui ont adopt sept engagements cls, y compris lradication

    de la faim en Afrique lhorizon 2025, dont lune des pistes est la rduction de moiti des

    niveaux actuels des pertes post-rcolte.

  • Le projet intitul Dveloppement de stratgie de rduction de perte alimentaire en faveur

    des petits producteurs en Afrique Phase 1, a t lanc en 2014. Il est financ par le

    Ministre Norvgien des Affaires Etrangres et mis en uvre par la FAO dans des pays

    africains en partenariat avec les Ministres de lAgriculture.

    Lobjectif global du projet est de contribuer la scurit alimentaire et la nutrition en

    rduisant les pertes alimentaires en termes de quantit et de qualit, en amliorant

    lefficacit des chanes dapprovisionnement des petits acteurs. La premire phase en

    cours de clture du projet vise identifier :

    les principales causes de pertes de produits alimentaires le long des chanes de valeur ;

    les bonnes pratiques et solutions pour les rduire ;

    les besoins de renforcement des capacits en matire des politiques, et les capacits des

    acteurs de la chane de valeur.

    Sur la base des rsultats acquis, un programme devrait tre labor pour implmenter la

    rduction des pertes de produits alimentaires, pour la deuxime Phase du projet.

    La plupart des pays bnficiaires de ce projet sont conscients que la majorit des donnes

    sur les pertes post-rcolte utilises pour llaboration des politiques ne sont pas

    dactualit, et ne semble pas tout fait ralistes. Il fallait donc actualiser les tudes

    dvaluation des pertes pour combler ces lacunes dinformation.

    Ces tudes dvaluation des pertes devaient utiliser une nouvelle mthodologie

    dveloppe par la FAO appele SAVE FOOD , adosse sur une approche de chane de

    valeur qui comprend la fois les aspects quantitatifs et qualitatifs des pertes de produits

    alimentaires, ainsi que lanalyse institutionnelle des cadres rglementaires et des

    politiques qui contribuent la rduction des pertes alimentaires. Jusqu prsent, il n y a

    aucune mthodologie standardise utilise pour conduire des valuations de pertes et

    qui couvre toutes les denres. Cette situation a rendu difficile la comparaison des

    rsultats entre pays et rgions. Une mthodologie standardise pour lensemble des

    pays participant ce projet facilitera par la suite la comparaison des rsultats et le

    partage des informations.

    Au cours de latelier, il a t prsent les rsultats des tudes dvaluation de pertes qui

    ont t menes le long des chanes dapprovisionnement pour diffrents produits en

    Afrique sub saharienne y compris le mas, la tomate, le poisson, le manioc et la tomate.

    II. OBJECTIFS DE LATELIER

    Au terme du prsent atelier, les participants doivent :

    1. mieux comprendre les causes des pertes des produits alimentaires, leur ampleur et

    leur impact socio-conomique.

  • 2. identifier des stratgies et des solutions pratiques pour rduire les pertes de produits

    alimentaires.

    3. saccorder sur les tapes suivre pour laborer un programme de rduction des

    pertes de produits alimentaires (Phase 2).

    III. APPROCHE METHODOLOGIQUE

    Loutil mthodologique utilis dans la recherche de latteinte des objectifs de cet atelier

    est lapproche participative ponctue par des exposs en plnire, suivis de questions et

    de discussions ouvertes, des travaux de groupes et des visites de terrain.

    Les squences de latelier ont graduellement couvert :

    les allocutions douverture pour lorientation des travaux ;

    les exposs introductifs en plnire pour lclairage des phnomnes de pertes post

    rcolte dans le monde, et dans la sous-rgion Afrique sub saharienne ;

    le partage des expriences des phnomnes de perte post rcolte des pays participants ;

    une descente de terrain la rencontre des acteurs, dans les chaines de rduction de

    pertes post rcoltes dans le fumage du poisson ;

    Les travaux de groupe pour les spculations retenues.

    Ces squences avaient pour objectif didentifier et de prioriser des stratgies, et des

    solutions court et moyen termes, pour la rduction des pertes post rcolte des produits

    alimentaires dans les principales chanes dapprovisionnement.

    1. Photo de groupe des participants 2. Une vue de la salle de runion

  • IV. DEROULEMENT DE LATELIER

    Les travaux se sont drouls en 03 jours lHtel Falaise Douala au Cameroun. Les

    participants sont les membres des quipes ayant conduit les valuations de pertes dont

    gnralement les universits, les instituts de recherche, les reprsentants des

    gouvernements, du secteur priv, des organisations rgionales et sous rgionales (Union

    Africaine, CEDEAO, des partenaires au dveloppement et des fonctionnaires de la FAO.

    Au total, 38 participants en provenance de 09 pays donc le Cameroun (11), le Rwanda (1),

    La Cte dIvoire (5), le Ghana (2), la RD Congo (4), le Burkina Faso (5), lItalie (3), lAngola

    (4) et lEthiopie (1) ont particip aux travaux.

    Sept sessions ont couvert ces rflexions :

    Session 1 : Allocutions et remarques douverture de latelier

    Session 2 : Initiatives globales des pertes et gaspillage des produits alimentaires :

    Aperu gnral ;

    Session 3 : Partage des expriences des pertes post rcolte des pays participants ;

    Session 4 : Travaux de groupe ;

    Session 5 : Visite de terrain ;

    Session 6 : Partage des expriences et des propositions sur les pertes post rcolte

    des pays ;

    Session 7 : Synthse des messages cls de latelier et prochaines tapes.

  • V. RESULTATS DE LATELIER

    V.1. INITIATIVE GLOBALE DES PERTES ET GASPILLAGE DES PRODUITS ALIMENTAIRES : APERU GENERAL

    Quatre exposs ont expliqu cet aperu global sur les gaspillages des produits

    alimentaires. Ces prsentations qui se retrouvent in extenso en annexe de ce rapport, ont

    port sur les thmes suivants :

    Initiative globale des pertes et gaspillage des produits alimentaires : Aperu

    gnral ;

    Rduction des pertes alimentaires en Afrique, le rle de la FAO ;

    Communaut des praticiens sur la rduction des pertes alimentaires (CDP) ;

    Dveloppement dune stratgie de rduction de pertes alimentaires en faveur des

    petits producteurs : Exprience de la rduction des pertes de poissons fums et

    schs en Afrique.

    De ces exposs on retiendra les points saillants suivants:

    1. Les tudes menes dans ce projet travers les pays pour dterminer les causes

    des pertes post production nont suivi une mthodologie uniforme. Lattention

    doit tre porte sur les stratgies, la mthodologie, et les tapes suivre :

    exploratoire, enqute de terrain, chantillonnage, solutions

    2. Une communaut de praticien sur la lutte contre les pertes post rcoltes existe.

    Elle coordonne et capitalise les rsultats des travaux sur la scurit alimentaire, et

    les opportunits de revenus en diminuant les pertes, travers les pistes de bonnes

    pratiques agricoles, la gestion des stocks et la mise en place des normes de

    rduction des pertes post rcolte. On peut se rfrer cette communaut pour

    change dexprience.

    3. Les causes des pertes post rcolte sont multiples en qualit/quantit, et

    produisent des effets et impacts avec des amplitudes certaines. Il faut par

    consquent des moyens de lutte en synergie qui doivent envisager des solutions

    dans les domaines technique, conomique, environnemental, social, culturel et

    nutritionnel, et qui doivent intgrer :

    La communication et la collaboration entre agriculteurs ;

    Les investissements dans les infrastructures, les transports et les

    emballages ;

    Le dveloppement des capacits des acteurs dans la chaine de valeur y

    compris la manipulation des aliments sans risque de scurit alimentaire.

    Les investissements dans les agro industries ;

  • Le dveloppement des liens contractuels, entre agriculteurs et

    transformateurs ;

    La cration des coopratives commerciales, et lamlioration des

    infrastructures commerciales ;

    Le pr emballage et le dveloppement des technologies appropries

    (utilisation des machines) ;

    Lencadrement des petits exploitants ;

    La diversification et lintensification des productions.

    4. Une exprience de rduction des pertes de poissons travers le fumage et le

    schage a t prsente, et recommande entre autre le four THIAROYE qui peut

    tre amlior pour ses cots, et ses qualits (dispositions hyginiques, capacits,

    ratio cot/efficacit) suivant les contextes.

    V.2. PARTAGE DES EXPERIENCES DES PERTES POST RECOLTE DES PAYS Dans le partage des expriences, les pays ont fait le diagnostic des pertes enregistres

    dans leurs contextes, dans les chaines de valeur de 05 spculations et propos des

    solutions spcifiques pour la diminution des pertes post rcoltes. Les approches

    mthodologiques taient aussi exposes.

  • Tableau 1 : Thmes abords par pays

    Pays Spculations Thmes dvelopps

    Cameroun Tomate Dynamique des pertes dans la chaine dapprovisionnement de la tomate

    Tomate Amlioration des emballages traditionnels pour le transport et la commercialisation de la tomate au Cameroun

    Cte dIvoire

    Poisson Rduction des pertes post captures des productions halieutiques

    RD Congo Mas Intgration des initiatives de rduction des pertes alimentaires pour les petits exploitants dans les zones dficit vivrier : Exprience de la RD Congo

    Burkina Faso

    Sorgho, Mas et Nib

    Etude diagnostique de la rduction des pertes aprs rcolte de 03 cultures : Sorgho, Mas et Nib.

    Sorgho, Mas et Nib

    Etude diagnostique de la rduction des pertes aprs rcolte du Mas, sorgho et Nib au Burkina Faso : Exprience de mainstreaming du genre

    Rwanda Tomate Evaluation des pertes alimentaires dans la chaine dapprovisionnement de la tomate

    Angola Manioc Informations sur les pertes et gaspillage aprs rcolte du manioc en Angola

    On retiendra que les mthodologies adoptes et les chantillonnages remonts des

    tudes, ainsi que les points critiques danalyse nont pas toujours t la hauteur dun

    niveau significatif des rsultats prsents. Toutefois des solutions transversales ont t

    envisages pour les limitations des pertes post rcoltes.

    Elles englobent :

    lutilisation des bonnes pratiques agricoles ;

    la qualit des intrants ;

    la qualit des emballages (cration de nouveau modles adapts) ;

    les prcautions de manutention et dentreposage des produits ;

    la diminution des stress des produits au cours du transport ;

    la capacitation des acteurs ;

    la sensibilisation ;

    les changes dexpriences entre les intervenants de diffrents maillons ;

    la mise en place des plateformes ;

    llaboration des cadres rglementaires et normatifs ;

  • V.3. TRAVAUX DE GROUPE

    Quatre groupes de travail ont t repartis

    en tenant compte de la reprsentativit

    des pays pour approfondir les rflexions

    autour de 4 spculations dont le mas, la

    tomate, le manioc et le poisson.

    Les noms des participants des groupes se

    retrouvent en annexe. Les rsultats des

    travaux sont prsents dans les

    prochaines lignes.

    V.3.1. RESULTATS DES TRAVAUX DU GROUPE DE REFLEXION SUR LE MAIS

    1. Mthode de travail

    Rappel/explicitation de la mthodologie dvaluation des pertes par Mariam

    Rponse tour de rle de chaque pays

    Insuffisances et propositions au niveau de la mthodologie

    Organisation des rponses guide par les deux principes dicts dans les directives

    des groupes de travail

    2. Mthodologie dvaluation des pertes

    Au niveau global

    Avantages

    Existence dun mme rfrentiel pour tous les pays

    Briefing/information sur la mthodologie avant le dbut de chaque tude

    Insuffisances

    Linformation donne aux consultants avant le dmarrage de ltude a t trs

    brve

    Retard dans la disponibilit des documents en franais constitue un handicap pour

    les francophones

    Recommandation

    Une formation beaucoup plus longue sur la mthodologie en lien avec les

    spculations, objet de ltude

    3. Diagnostic prliminaire

    Insuffisances : Difficile dobtenir toutes les informations partir de la capitale

  • Recommandation : Effectuer des missions complmentaires au cours de cette phase en

    cas de besoin.

    4. Enqutes dvaluation des pertes

    Insuffisances

    Questionnaire long, trs volumineux demandant beaucoup de temps aux

    producteurs et productrices qui nen disposent pas ; pire chez les commerants

    qui nen voient pas un intrt conomique ;

    Absence de disponibilit et douverture des transformatrices

    Peu de fiabilit de donnes collectes auprs des commerants qui ne

    communiquent pas sur les donnes financires de leurs affaires

    Reprsentativit des chantillons pour des rsultats qui veulent tre extrapols au

    niveau national (Dfis)

    Recommandations

    Questionnaire btie partir des rsultats de la revue documentaire (Cte dIvoire

    avec le mil) ;

    Faire ressortir les lments essentiels souhaits dans les guides dentretiens, et

    laisser une plage pour les aspects spcifiques chaque pays, et chaque

    spculation.

    5. Suivi des cargaisons

    Insuffisances : Stock mlang

    Recommandation : Achats des sacs et laisser dans les conditions du milieu pour un suivi

    6. Analyse de la chaine dapprovisionnement

    Points critiques : Rcolte ; Schage, grenage/vannage, stockage

    Points de faible perte : Dure de transport des grains (Ne sont pas

    ncessairement lexpression des bonnes pratiques)

  • 7. Causes transversales

    Quasi absence dimplication des femmes dans les prises de dcisions des oprations post rcolte

    Ignorance de lampleur des pertes

    Recommandations

    Sensibiliser pour une gestion participative des stocks et des oprations par lpoux et la/les pouses

    Sensibiliser les producteurs et les autres parties prenantes sur les pertes, lampleur avec des donnes lappui

  • V.3.2. RESULTATS DES TRAVAUX DU GROUPE DE REFLEXION SUR LE MANIOC

    1. Remarques sur la mthodologie propose

    Guide mthodologique (questionnaire) reu par les pays

    Absence de formation sur le guide

    Traduction et mise en uvre sur place par les enquteurs

    Choix de lchantillonnage linitiative des enquteurs

    Difficults collecte donnes quantitatives (rendements, volumes de production,

    rpartition de la production, quantification des pertes, etc.) problme formulation

    des questions y affrentes

    Difficults collecte donnes secondaires dans certains pays

    Suivi des cargaisons pas toujours facile dans certains pays

    Ressources financires pas toujours suffisantes

    Faible implication des structures universitaire et/ou de recherche dans certains pays

    2. Mthodologie dvaluation des pertes

    Recommandations

    Le document mthodologique est cohrent et logique en soi ;

    La ncessit de rflchir et mettre au point une dmarche adapte dappropriation par les acteurs simpose ;

    Choix des personnes former (qui doivent tre ceux qui mneront

    effectivement lenqute) ; Dure de la formation: 2 jours, tels que pratiqus dans la premire phase sont-

    ils suffisants ? Ncessit de disposer, au niveau national, dune personne ressource

    (Consultant) en charge du suivi de la mise en uvre de la mthodologie, au moins dans la phase de dmarrage.

    La ncessit de trouver un terrain dentente avec les pouvoirs public du pays pour

    prciser la cible de lenqute :

    Filire chane de valeur effective? Acteurs organiss ? Acteurs en transition. Ils peuvent ne pas tre vritablement impliqus dans une

    chane de valeur formelle, mais prsentent un potentiel cet gard ? Choix des sites prioritaires ; Prise en compte du genre, de lemployabilit des jeunes ; Problme de reprsentativit de lchantillonnage ; Renouvlement du diagnostic sur le mme espace en fonction des saisons et

    sur un autre espace dans les mmes conditions.

  • Propositions de limitation des pertes dans la chane de valeur du manioc

    Bonne pratique agricole

    Varits adaptes aux marchs ; Varits haut rendement et rsistantes aux pestes ; Organisation de la plantation (plantation et rcolte graduelle avec de grands

    espaces)

    Collecte

    Contractualisation producteurs-transformateurs-marchs

    Commercialisation

    Organisation des producteurs ; Dveloppement de partenariat producteurs Agro-industrie ;

  • V.3.3. RESULTATS DES TRAVAUX DU GROUPE DE REFLEXION SUR LA TOMATE

    1. Mthodologie

    Avantages

    Mthodologie permettant dvaluer les pertes et les difficults dans la chaine

    dapprovisionnement ;

    Perception de la perte au niveau des acteurs de la chaine dapprovisionnement ;

    Interpellation de lEtat par rapport la situation des pertes dans les chaines

    dapprovisionnement ;

    Ide globale sur ltude travers les diffrents maillons de la chaine

    dapprovisionnement ;

    Pas dinterfrence dans le travail des acteurs de la chaine dapprovisionnement

    (surtout au niveau du suivi des cargaisons) ;

    Importance du questionnaire pour lvaluation des pertes

    Limites

    Donnes non disponibles pour remplir les tableaux indiqus dans la

    mthodologie ;

    Evaluation des pertes aux champs : il faut attendre les fermiers parce quils ont

    leur programme ;

    Questionnaire allant vers la difficult du secret professionnel dvoiler ;

    Echantillonnage : le nombre des acteurs enquter au niveau de chaque maillon

    de la chaine dapprovisionnement ;

    Mthodologie plus approprie pour les produits frais ;

    Mthodologie propose pas claire sur la dmarche suivre pour lvaluation des

    pertes qualitatives, la dtermination des pertes qualitatives ;

    Qualit sanitaire des aliments nest pas prise en compte.

    Propositions

    Evaluation des pertes qualitatives

    Blue box utiliser pour les crales : voir sil y a la mme chose sur la tomate,

    avoir des outils valuer la temprature ;

    Normes de rfrence suivre au niveau de chaque pays;

    Suivi et mise de laccent sur litinraire technique des produits: semences,

    intrants, pesticides, etc.

    Formation des acteurs (chercheurs) sur la mthodologie ;

    Capitalisation et partage des expriences entre pays, et quipes qui utilisent la

    mthodologie ;

  • Formation des agents des Ministres et Universits sur la problmatique des pertes

    alimentaires/ pertes post rcolte dans les chaines dapprovisionnement.

    Introduction de la mthodologie dans les curricula de formation, afin de prenniser

    lvaluation des pertes post rcolte

    2. Problmes spcifiques et priorits par pays

    Donnes insuffisantes

    Pas de normes de rfrences

    Evaluation des pertes qualitatives pas trs claire

    Contraintes administratives-retard dans la signature des contrats

    Biais dans le travail des chercheurs

    Dure de lquipe sur le terrain insuffisante

    Tableaux non adapts des environnements locaux

    Problmes de ressources financires (finances sont limites)

    Couverture de ltude : les zones couvertes ne sont pas nombreuses

    Temps insuffisant : pas de temps de faire des analyses aux champs

    Comptences des quipes impliques dans ltude (composition et comptences

    des membres de lquipe)

    3. Rwanda et Cameroun

    Pas des tudes aux champs (Rwanda), et tudes aux champs (Cameroun)

    Qualit : (02 catgories de qualit) Rwanda, et 04 catgories de qualit (Cameroun)

    Normes fixes par lEtat

    Inclure la rcolte dans lanalyse

    Suivi des cargaisons : suivi des paniers de tomate choisis dans la cargaison pour

    analyser les changements en qualit, et aussi des pertes quantitatives.

    Mme dmarche au Rwanda, mais la tomate a t achete par les chercheurs

    March

    Besoins : Equipement de prcision comme la balance

    Utiliser le matriel plus solide : caisses en bois

    Administration devant intervenir pour la fixation des normes de rfrence

    Forte sensibilisation des acteurs impliqus dans la chaine

    dapprovisionnement

    V.3.3. RESULTATS DES TRAVAUX DU GROUPE DE REFLEXION SUR LE POISSON

    1. Mthodologie dvaluation des pertes

    La mthodologie dvaluation des pertes repose sur les acquis de la mthodologie

    dEvaluation des Pertes Aprs Capture dans la pche artisanale (EPAC).

  • Cette mthodologie est fonde sur trois oprations qui sont :

    Analyse documentaire,

    Enqutes exploratoires par la mthode des questionnaires, et la mthode acclre de

    recherche participative ;

    Suivi ditinraire ou de cargaison.

    La mthodologie EPAC rvle cependant quelques limites notamment la question de

    lextrapolation qui doit tre prise en compte, et corrige pour consolider et renforcer la

    mthode Save Food.

    Propositions dune mthodologie de collecte de donnes et dvaluation

    Quelles sont les limites de la mthodologie EPAC corriger dans le cadre du Save Food?

    Les questions environnementales, socio-conomiques et du genre doivent tre

    documentes et intgres la mthodologie Save Food.

    Pertes lies aux conditions hydrographiques (phnomne dinversion thermique

    conduisant au retournement des eaux),

    Contamination des eaux par les pesticides et autres produits phytosanitaires contenus

    dans les eaux de ruissellement provenant des exploitations agricoles,

    Contamination des eaux intrieures par des produits chimiques (gaz mthane, CO2 et

    autres produits) provenant des sites miniers,

    Destruction des zones de frayre.

    Destruction des engins de pche artisanale par les chalutiers (pertes de poisson si le filet

    contient du poisson / Nuisances environnementales si le filet est vide et abandonn dans

    le plan deau avec la possibilit de capturer des poissons juvniles.

    En cas de destruction de lengin de pche, le pcheur subit une perte montaire car il doit

    reconstituer son matriel de pche.

    Quelques recommandations fortes

    Pour tudier la chane des valeurs, il est important daller du producteur au

    consommateur,

    Le suivi de cargaison dans le cadre du Save Food, doit se faire sans achat de

    produit mais avec la marchandise des pcheurs eux-mmes.

    2. Analyse de la chane dapprovisionnement

    Documenter les pertes conomiques qui ne sont pas ncessairement des pertes de poissons

    Saisie illgale des produits de pche et tracasserie diverses (pertes conomiques),

    Pertes lies aux pratiques frauduleuses (Phnomne de transfert des pertes : le

    poisson avari est asperg dessence par les pcheurs pour dissimuler la qualit

    avant la vente aux transformatrices),

  • Pertes lies la diminution du poids du poisson entre lachat et la vente par le

    commerant.

    Propositions pour la limitation des pertes

    Respecter la zone de pche artisanale par les chalutiers ;

    Renforcer les conditions hyginiques dans les espaces de transformation et de

    commercialisation,

    Former les transformatrices aux bonnes pratiques dans le fumage, et les aider

    lacquisition de bonnes technologies de fumage (technologies dites propres),

    Eduquer les consommateurs sur la qualit de produits,

    Amliorer le pouvoir dachat des consommateurs.

    Diversifier les circuits de commercialisation (marchs),

    Etudier les conditions de standardisation des emballages et du conditionnement,

    Encourager et prendre des mesures pour standardiser et harmoniser les units de

    mesure,

    Etudier des solutions de rduction des pertes connues dans les productions

    carnes.

    3. Solutions potentielles, domaines dintervention, acteurs, rles

    Il ressort limportance dintroduire la notion de durabilit dans la recherche des solutions

    aux problmes de la pche, au point o le groupe prconise de changer le titre du projet

    pour mettre en exergue la durabilit.

    Comment renforcer les capacits des petits producteurs et des agents des services de

    vulgarisation?

    Promouvoir la structuration, la professionnalisation et renforcer les mesures de

    scurisation des acquis de ces structures,

    Mettre en place un fonds dappui aux activits,

    Impliquer les Pouvoirs publics dans la promotion des produits par des campagnes

    et dveloppement des changes dexpriences.

    Renforcer la comptence des affaires (susciter le flair de la rentabilit chez les

    acteurs surtout les mareyeurs),

    Alphabtiser les acteurs,

    Dvelopper lapproche co-sant pour renforcer les mesures hyginiques,

    Renforcer les expriences des nergies renouvelables dans les zones de stockage

    ou de transformation,

    Faire des recherches sur les combustibles alternatifs partir de la biomasse.

    Introduire la notion de rsilience des femmes aux effets des changements

    climatiques par lamlioration du fumage et lintroduction de nouveaux produits

    valeur ajoute,

    Promouvoir des activits alternatives gnratrices de revenus pour diminuer la

    pression sur la ressource naturelle et lamliorer,

  • Eduquer, sensibiliser, former des consommateurs par rapport aux conditions

    hyginiques et le choix des produits de bonne qualit,

    Mettre en place des infrastructures structurantes y compris spcifiques au genre

    (garderie),

    Elaborer un guide et des manuels de bonnes pratiques.

    Dveloppement institutionnel

    Organiser les producteurs,

    Promouvoir et aider la mise en place dassociations par produit,

    Mettre en place des institutions financires,

    Encourager un cadre rglementaire soutenant les bonnes pratiques et instaurer

    des mesures coercitives.

    Norme de qualit

    . Mise en valeur et promouvoir les instruments de mesure/mtrologie.

    4. Principes directeurs

    Sur la base de la mthodologie EPAC et des rsultats disponibles dans les pays qui ont

    dj fait lexprience, il faut mettre en place les moyens pour des interventions pratiques

    en vue de la rduction des pertes.

  • V.4. VISITE DE TERRAIN

    Une visite de terrain t organise Kribi,

    leffet de rencontrer des fumeuses de

    poissons ayant bnficis dun appui FAO

    pour la mise en place dun fumoir. Autour

    des producteurs, des fumeuses de

    poissons et des tudiants dune cole de

    formation lentreprenariat agropastoral

    et halieutique, les performances du

    fumoir THIAROYE ont t inventories

    par les bnficiaires de linfrastructure.

    Aussi, du point de vue des spcialistes dans le fumage des poissons :

    la capacit du fumoir reste faible par rapport aux quantits de poissons fumer.

    des caractristiques particulires lies la qualit des poissons fums, ne se

    dgagent pas par rapport aux fumoirs traditionnels,

    La qualit du poisson fum dpend du type de bois utilis et non du type de fumoir ;

    Le march local naccorde pas une prfrence particulire pour les poissons fums

    au THIAROYE.

    Linfrastructure FAO a un cot peu prs de 3 fois plus lev, par rapport aux

    fumoirs traditionnels

  • Tableau: Evaluation de linfrastructure de fumage de poissons par les experts participants

    Points forts Points faibles

    Amlioration de la qualit Mode de gestion de linfrastructure avec une forte demande

    Diminution de perte de bois Durabilit de linfrastructure

    Bonne initiative pour la cooprative Faible productivit en quantit de poissons fums

    Matriaux employs durables Utilisation commune, et durabilit compromise

    Allgement de la charge de travail Ouvrage amliorer sur le cot/efficacit

    Meilleur prix de vente des produits ??? Produit termin vendu au mme prix que lancien produit

    Technologie pratique et rapide Cot lev de la technologie

    Facilit dutilisation On ne peut pas encore parler de ladoption

    Engouement de bnficiaires Abris petit et expos aux intempries

    Existence dun march pour les nouveaux produits ???

    Non implication des autorits locales

    Bnficiaires regroups en coopratives Indisponibilit des fours en hautes saison avec plus de capture

    Aptitude aux explications de fonctionnement par les bnficiaires

    Visite moins documente

    Technologie pertinente Non perception de la plus-value de la technologie

    Faible implication des populations

    Unit de production petite/Capacit limite

  • Suggestions des Experts participants pour lamlioration de lutilisation et des

    performances du fumoir THIAROYE

    1. Formation et sensibilisation ncessaire pour une bonne utilisation

    2. On peut amliorer le four traditionnel en rduisant les cots de production

    3. Apporter les preuves de la rentabilit conomique, pour aller vers ladoption de la

    technologie

    4. Sensibilisation sur les risques sanitaires aux produits halieutiques forte dose de

    carbone ;

    5. Assurer une meilleure organisation des groupes ;

    6. Travailler rduire le cot de fabrication ;

    7. Envisager des mesures daccompagnement ;

    8. Organiser des voyages dchanges dexpriences ;

    9. Impliquer les artisans locaux dans les constructions ;

    10. Mener des tudes pour cerner lapport de la technologie ;

    11. Ncessit de subvention pour faciliter lacquisition ;

    12. Mettre au point une organisation du travail ;

    13. Ajouter une chambre de schage ;

    14. Etendre la technologie aprs les preuves de sa rentabilit.

  • VI. MESSAGES CLEFS POUR LES PROCHAINES ETAPES DU PROJET

    Il est vident que les pertes et gaspillages alimentaires constituent un problme mondial

    qui requiert une action mondiale. Lampleur des pertes alimentaires impacte sur la

    durabilit des systmes alimentaires en termes de scurit alimentaire, environnement,

    et Investissement requis pour la production.

    Lenvironnement politique joue un rle important, mais les politiques actuelles sont plus

    portes sur la production agricole, et non la post-production. Llan pour rduire les

    pertes post-rcolte a pris de l'ampleur grce l'adoption de la Dclaration de Malabo, et

    de l'engagement pris de rduire de moiti les pertes de produits alimentaires d'ici 2025.

    Les pertes qualitatives sont aussi importantes que les pertes quantitatives.

    Le Rle des cadres institutionnels et rglementaires nest pas bien apprci. Les

    Approches axes sur le march, la commercialisation et les modles daffaires sont

    essentiels pour la rduction durable. Ces approches doivent tre plus-disciplinaires,

    pluridimensionnel et rentable pour assurer leur durabilit. Les solutions doivent tre

    socialement et culturellement acceptes; les problmes de genre ne sont pas souvent

    bien intgrs. Il existe des opportunits pour le partage des connaissances travers les

    Communauts de Praticiens.

    Phase 2 du projet

    Le financement de la Phase 2 nest pas assur.

    Il convient donc de:

    bien analyser toutes les questions souleves et recommandations qui ont t

    mis de cet atelier ;

    faire une consultation pousse auprs des parties prenantes de chaque pays ;

    assister des pays pour la formulation dun stratgie/programme national ;

    continuer lchange des expriences entre les pays (CDP) ;

    mobiliser les ressources de diverses sources.

  • ANNEXES

  • Annexe 1 : Programme de latelier

    Jour 1 Mardi, le 7 juin 2016

    Inscription

    08:00- 08:30 Inscription des participants FAO/Secrtariat

    Session 1 : Remarques douverture et prsentation

    8 :30-09:30

    Allocution du Reprsentant de LUnion Africaine UA

    Allocution du Reprsentant du FIDA FIDA

    Reprsentant de la FAO au Cameroun Mai Moussa Abari (ou son

    reprsentant)

    Ouverture officielle par le Reprsentant du Ministre de lAgriculture et du Dveloppement Rural du Cameroun

    MINADER

    09:30-10:00 Photo de groupe et interviews Facilitateur

    10:00-10:30 Pause-caf

    Session 2 : Initiative globale sur les pertes et gaspillage des produits alimentaires

    Aperu gnral

    10:30-11:15 Initiative globale sur les pertes et gaspillage des produits

    alimentaires : Aperu gnral

    Maryam, FAO - Rome

    11 :15 -11 :25 Rduction des pertes de produits alimentaires en Afrique : Le

    rle de la FAO

    Stephanie FAO - Accra

    11:25 -11:45 La Communaut de praticiens sur la rduction des pertes de

    produits alimentaires : Comment a marche ? Comment puis-

    je en bnficier ?

    Maryam, FAO - Rome

    11 :45- 13 :00 Lexprience de la rduction des pertes de poisson fum et

    sch en Afrique

    Yvette Diei Ouadi, FAO

    12 :00-13 :00 Pause Djeuner Facilitateur

    Session 3 : Partage des expriences des pays

    13 :00-13 :30 Les expriences dans la rduction des pertes des produits

    agricoles au Cameroun

    Emmanuel Tolly, / Prof. Ndjouenkeu

    Robert (Consultants FAO) / Felicitas

    Atanga

    13 :30 - 14 :45 Les expriences dans la rduction des pertes des produits

    agricoles : Angola, Burkina Faso, Cte dIvoire, RD Congo,

    Rwanda

    Reprsentant des pays

    14:45 -16 :00 Session 4 : Travaux de groupe

    Participants organiss en groupe par spculation (Mas,

    Tomate, Manioc, Poissons) - Prsentation du mandat des

    Facilitateur

  • travaux

    16:00-16 :30 Pause-caf

    16:30 -18:00 Suite des travaux de groupe Facilitateur

    18:30-20:30 Rception et rseautage

    Jour 2 Mercredi, le 8 juin, 2016

    8h30-10 :00 Suite des travaux de groupe

    Session 5 : Visite de terrain

    10 :00 18 :00 Visites de terrain/ Infrastructures de rduction des

    pertes de produits alimentaires : Les poissons et

    produits horticoles : Dpart de lhtel en bus

    FAO Cameroun

    Jour 3 Jeudi, le 9 juin 2016

    8 :30-9 :00 Les points cls de la visite de terrain

    Principales observations : succs, dfis et recommandations pour les interventions en cours et futures - Discussion en plnire

    Facilitateur

    Session 6 : Partage des expriences et des propositions des pays

    9 :00-10 :30 Prsentation des rsultats des travaux de groupe

    Groupe 1, 2, 3,4. - Questions et rponses

    Facilitateur

    10:30-11:00 Pause-caf

    11 :00 12 :00 Prsentation des rsultats des travaux de groupe

    Groupe 1, 2, 3,4. - Questions et rponses

    Facilitateur

    12 :00-13 :00 Djeuner

    Session 7 : Synthse des messages cls et prochaines tapes

    13 :00-15 :00 Actions suggres pour la rduction des pertes de

    produits alimentaires : Vision de la Phase II dans le

    cadre de la Dclaration de Malabo : Questions et

    rponses

    Facilitateur

    15:00-15 :30 Remarques conclusives et recommandations FAO

    15:30 15 :45 Clture de latelier FAO Cameroun

    15:45 -16 :15 Pause-caf