aspekte des lëtzebuergeschenby jean-pierre goudaillier

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Aspekte des Lëtzebuergeschen by Jean-Pierre Goudaillier Review by: Fernande Krier La Linguistique, Vol. 25, Fasc. 2 (1989), pp. 174-175 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30249000 . Accessed: 14/06/2014 13:42 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to La Linguistique. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.229.111 on Sat, 14 Jun 2014 13:42:11 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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Aspekte des Lëtzebuergeschen by Jean-Pierre GoudaillierReview by: Fernande KrierLa Linguistique, Vol. 25, Fasc. 2 (1989), pp. 174-175Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/30249000 .

Accessed: 14/06/2014 13:42

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174 La Linguistique

aussi 6difiants que spirituels. De plus, son caractkre scientifique n'alt&re pas, ce qui est rare, le plaisir de lire car les analyses de notre linguiste argotologue n'"touffent pas la saveur du verbe argotique qu'elle go^ite, de toute &vidence en < amateur d'argot >, ainsi qu'elle nous en assure dans la Conversation intro- ductive (p. 20) et qu'elle nous fait partager.

Aspekte des Litzebuergeschen, hrsg. von Jean-Pierre Goudaillier, Hamburg, Buske, 1987, Beitrige

zur Phonetik und Linguistik, 55, xI + 230 p.

Compte rendu par Fernande Krier, Universite de Haute-Bretagne (Rennes 2).

Une langue donn6e, vu son r61e d'instrument de communication, est, sur le plan socioculturel, le premier point de r6f6rence, et le plus important, de

l'identit6 ethnique d'un groupe d'individus; aux niveaux psychologique et politique, elle repr6sente le lien primordial de l'appartenance du groupe A un Etat ind6pendant, elle y est l'expression de l'identit6 nationale. Tel est le cas du ltzebuergesch, langue nationale du Luxembourg, A laquelle sont consacr6es, sous trois angles diff6rents, les trois contributions du pr6sent volume.

Dans le premier article, Frangois Schanen traite des << Grundzilge einer Syntax des Latzebuergeschen : die Verbalgruppe)n (p. 3-87). L'idiome en ques- tion est, historiquement, un dialecte francique dont la Kond - qui a pris son origine dans la capitale A la fin du xIxe sidcle - a depuis I984 statut de langue nationale; c'est en principe une langue orale. Cette analyse syntaxique assez d6taill6e, dont on peut regretter que les nombreux exemples ne soient pas traduits en allemand, attire l'attention sur plusieurs points. Pour ce qui est de l'emploi des temps et des modes (p. 25-27), le parler du village de Sch6ngen, point de r6f6rence de l'auteur, de mime que la Ko.nd n'attestent le pr6t6rit de l'indicatif et du subjonctif que pour les verbes A fr6quence 6lev6e, comme les auxiliaires, les verbes modaux ainsi que les verbes de mouvement et de position. Les formes de remplacement sont les formes compos6es (le verbe avoir respective- ment au pr6sent de l'indicatif et au pr6t6rit du subjonctif + participe pass6). Le Utzebuergesch a ici le meme comportement que les autres dialectes haut-allemands pratiques au sud de la < frontiere du pr6t6rit >. En revanche, le passif processuel, form6 A I'aide de l'auxiliaire gin << donner > + participe passt (p. 38-4I), est un trait specifique du LUtzebuergesch. Notons encore, pour le groupe nominal, l'existence de trois genres comme en allemand standard, dont la distribution est cependant quelque peu diff6rente (p. 53) - ce qui est, sans doute, une source de fautes lors de l'apprentissage du standard - et, pour le groupe participial, la disparition du participe pr6sent (p. 69-70).

L'6tude de Fernand Hoffmann porte sur la < Pragmatik und Soziologie des Letzebuergeschen. Ein Versuch kommunikativer Sprachwissenschaft (p. g1- 194). Il souligne A juste titre (p. 99-Ioo et 143-144) que le Ltzebuergesch est le

moyen de communication oral pratiqu6 par toutes les couches sociales en toute circonstance. Les langues Acrites sont l'allemand standard et le frangais (par exemple dans les articles de journaux), ce dernier 6tant aussi la langue de la l6gislation et de la juridiction. II convient de relever un facteur psychologique, le prestige social dont jouit le franqais d'une part et l'exclusion de l'allemand

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Comptes rendus 175

de tous les domaines qui ont trait au sentiment national (proclamations patrio- tiques, noms de localit6s, etc.) d'autre part (p. I I7-I18 et 163). L'auteur montre ensuite (p. 129-13o) que le Litzebuergesch est oblig6 de recourir aux vocabulaires frangais et allemand pour exprimer, entre autres, des donn6es techniques. Ceci est le cas pour tous les idiomes A tradition orale qui, au lieu de proc6der & une cr6ation lexicale souvent malheureuse, comme le prouvent les exemples puristes de la page 135, pr6f6rent emprunter aux langues de culture des signifiants pour des signifies nouveaux. Nous souscrivons A la recommandation d'Hoffmann de puiser dans le stock lexical francais plut6t que dans l'allemand standard (p. 138-140); en effet, la parent6 g6n6tique troite fait que les emprunts alle- mands sont int6gr6s tels quels par le Letzebuergesch qui, A la longue, finirait par se transformer en un vernaculaire allemand. Les emprunts frangais, par contre, sont phonetiquement et morphologiquement adaptes, mecanisme qui conserve la structure de l'idiome emprunteur. L'auteur termine son expose par une esquisse de l'histoire de la littEature du Litzebuergesch, qu'il juge en connaisseur, lui-m~me ayant 6crit une piece de theAtre A succ6s.

Dans le dernier article, Jean-Pierre Goudaillier se penche sur << Einige Spracheigentiimlichkeiten der litzebuergeschen Mundarten im Licht der instrumentellen Phonetik >> (p. 197-230). II y procede A l'analyse du sandhi, A savoir la sonorisation des consonnes sourdes en position finale devant voyelle. Le corpus comporte 90 6nonces dont 52 proviennent d'un corpus enregistrE dam le nord du pays (parler de l'&sling) et 38 dans la capitale (Koird). Ils sont pr6- sentEs en graphic luxembourgeoise avec traduction en allemand et frangais ainsi qu'en notation phonologique; les rEsultats de l'analyse instrumentale des 6 exemples mis en relief dans le texte figurent en annexe. En Lttzebuergesch, le sandhi est irr6gulier; il est fonction du dEbit - il se rEalise pour un debit rapide - et des habitudes articulatoires des locuteurs. I1 convient de relever un fait de pertinence phonologique, qui a 6tM decrit egalement par des linguistes luxem- bourgeois, A savoir que devant les formes inaccentuEes du pronom de la 3e pers. sg., la consonne finale reste sourde, ce qui permet de distinguer dans un enonc6 la preposition em (all. um) du pronom enclitique em (qui correspond A l'all. ihm). Notons enfin l'analyse, selon le mEme proc6d6, du ph6nomhne de la Rheinische Schdrfung, qui est conru comme un faisceau de traits prosodiques (hauteur, intensitE et quantitE), atteste dans des variE6ts locales du nord du pays et rEalisE surtout par la ge6nration Ag6e.

Cet ouvrage, qui nous est offert par trois sp6cialistes ayant consacre une grande partie de leurs travaux au luxembourgeois se recommande particulibre- ment aux dialectologues, aux sociolinguistes et aux phonEticiens.

Annette Paquot, Les Qutbiquois et leurs mots. Etude simiologique et sociolinguistique des rigionalismes lexicaux au Qutbec, Le Conseil de la Langue franCaise, Les Presses de l'Universit6 Laval, QuEbec, 1988, 130 p.

Compte rendu par Henriette Walter.

I1 existe d'innombrables recueils des particularit6s lexicales du frangais parl6 et crit au Canada, et surtout au Qu6bec. Parmi les publications les plus

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