armageddon n°0bis

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French popular music fanzine from Nantes 1992

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Page 1: Armageddon n°0bis
Page 2: Armageddon n°0bis

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Page 3: Armageddon n°0bis

Faux Semblants

Après une intrusion fracassante doublée de l'ébranlement d'une par-

tie de la frange rock parisianocentriste, les Doctor Phibes risquent

fort de sceller par leur aura les mois qui se profilent. Ce groupe tricé-

phale a en effet franchit le rubicon ant chez Virgin. Mais

ici, pas de problèmes

son et la mode

compris que les re

de groupes singent les

recettes du succès agazine a donc choisi son

camp : pressez-vous d'en faire autant car les absents auront vraiment

eu tort. La spirale déroutante et infernale des Doctor Phibes and the

House of Wax Equation va balayer les sceptiques de tout poil ...

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D &or Phibes and the House of Wax Equations, un nom à tiroirs, une énigme et des clés. Première porte franchie; Doetor Phibes révèle un trio, ou la famule sacrée du groupe rock. Guitare, basse, batterie. Whirlpool s'écrase sur nos têtes en 1991, pmpulsé par l'aura liverpullienne et une pro- grammatrice locomotive bon teint. Dithyrambe de la presse f r an~ i se , un set rennais en décembre, un couplet chez Lenoir. Les présentations mon- daines, donc superficielles, sont faites. Que reste-t-il?

Trois illuminés qui ralentissent I'espa- ce temps de la musique, figent les &poqucs, superposent les dimensions et les soumettent au sort des mirroirs défamantr. Le Flovd. Marlev. les Bad . . , . Brains, Can, Killing Joke au Massive ne parviennent pas à étouffer Howard Ki&, Lee ~e l sham et Keith York car au-delà d'un amour commun de la musique, Dactor Phibes se place à un niveau de lecture différent. Jamais imposé, plutàt suggéré. Chanin peut y trouver sa vérité.

Whirlpool est un métal fluide, liquide comme le mercure. Astre fmid et lumi- neux. Lunaire, influent. Une plantte dc poussières et de gaz, opCran1 une lente révolution autour d 'un axe, d'un thème. A l'image de Eye om the sky, les Phibes projettent l'infini, en soi. Voici que s'offrent les wssibilités d'un voyage mental, intérieur. Une explora- tion souterraine, la quête du Big Bang, du sens caché. Les énergies circulent, diffuses ou concentrées. Ce magma, c'est le notre, le votre mais ceux qui ne veulent oas voir resteront à la Darte D'ailleurs leurs performances live dif- fusent le même esprit. Le public peut revivre le mythe de la caverne, obser- ver les silhouettes. désirer la lumière. Eux insufflent des variations, inondent la salle, blessent la sono afin de percer l'enveloppe charnelle, briser Les bar- riéres du convenu (bonjour nous sommes les Doctar Phibes et nous jouerons d o u e titres). Whirlpooi aura sous peu une suite, annanciatrice de la fin d'un cycle, d'une révolution. Dendpon Control Freok, Anriclockwise, Miss Din~nosewise seront les premières messagères, les nouvelles figures du kaleidascope, gui- dées par la terre et le feu. Un exercice pour quatre cordes dans lequel Lee excelle. Naturellement à l'écart de l'éphémère et du quantitatif qui pour- rissent notrc époque, Doctor Phibes vous laisse la liberté des rêves, des phantasmes, des opinions ainsi que le soin de fa~onner une vision de leur musique qui vous est propre. Legna

Vous avez d'abord été connu en France puis en GB, c'est assez sur- prenant ? (Howie) On nous a contacté pour faire un festival Liverpwl à la h m o t i v e , Hilda (tenancière) avait déjà program- mé Shack mais elle voulait un autre groupe, de plus nous avions vraiment envie de jouer en France. Nous lui devons beaucoup car ce fut notre pre- mier tremplin el nous avons essayé d'en faire le meilleur usage possible. Je ne sais pas pourquoi ce fut si long avec les Britanniques, certainement parce que Iàhas on cherche toujours le gros coup, tout doit être gigantesque, déme- suré, pas seulement l'originalité de la musique mais tout ce qui tourne autour : la fawn de s'habiller, la mode géné- rée. On était pas considéré comme un gros coup donc. ..

Whirlpool a été enregistré en ijows, depuis la signature cher Vi@ vous avez plus de moyens et de temps. Quelle méthode de travail préf6n.e~- vous ? (Howie) Cela dépend vraiment du moment donné : nous n'avions pas Les moyens financiers de passer trop de temps en studio alors qu'aujourd'hui cette contrainte a disparu. On doit utili- ser le mieux possible les ressources dont on diswse, si deux mois de studio nous semblent nécessaires pour arriver à ce que l'on veut alan on les utilisera.

(Keith) Ces t assez intéressant d'avoir plus de temps car on peut expérimen- ter su r place et utiliser le studio comme uo véritable instrument. Nous avons ainsi la chance de pouvoir ha- vailler avec une grande quantité de sons; de plus le producteur peut lui aussi s'impliquer dans la création de sons. Whirpool étai1 en fin de compte un album très "live".

(Lee) Pour Whirlpool, nous avons eu deux années pour composer et sept jours pour enregistrer; aujourd'hui on n'a que trois mois p u r écrire et il est donc évident que le temps passé en stu- dio sera primordial.

comment évolue rc Club c u h r e et le s q u n de Liverpool ? (Howie) 50 seal Street ce n'est plus vraiment Club Culture : nous vivions dans ce squatt mais nous avons du par- tir car le oro~riétaire de l'endroit -

une ère de funk, nous baignons dans le groove funky el des choses comme ça alors c'est bien d'être inspiré par d'autres groupes. On ne peut pas se dire "oui, je connais tout, alors je vais faire ça", si tu n'es pas inspiré, tu oe vas nulle pan.

Cmaulsgmupespréfèrcnts'isoler, ne pas se laisser UIfluencer par d'auhes musiques, vous ou coniraire cela ne vous d é m g e p m ? (Howie) Non, c'est une attitude qui peut marcher un tcmps puis, lorsque tu es stoppé en marche tu essayes de repartir et là tu te rends compte que hi dois te retourner vers les racines de la musique, vers les premiers Blues, le Jazz et le Funk. Alon si tu comprends cela, tu possèdes 6normément de contrôle sur ce que tu fais.

Miki semble t h bien aujourd'hui, son maquillage est parfait

Le desian de vos pocheIIes est-il fres . . - c'était un restaurant- l'a revendu alors important ? nous sommes parti installer nos (Hawie) L'un de nos managers est très bureaux un peu plus loin. doué pour le côté Artwork; il s'occupe

d e tout, nous ne faisons que l e Etes-vous plus motivé, plus inspirh wnseiller sur ce que nous voulons afin par le mélange de styles diffèrcnts de de garder un contràle total sur la musique ? conception graphique. Nous voulons (Howie) Bien sùr, nous sommes dans également laisser une grande place à

L'imagination c'est pourquoi ce n'est

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i qed el ap iamnles al iueuny ua "-..na$ np moine s!sse,, apni!iie aun %dope suone snou 'xna!I?s snld an3,p suodessa mou 'mnqp meqmid al lnod 'snldoa snld ap suaIlnon ua snou 'uo!iei!îxa,p anbnem ua salis Sap suoy? snou 's?tuep! suog? snou anb axed !no loodl~!y~ (a-)

i sjuaura4qSaJua son mns apuassar 1sa.s qaa an6 as-isg

'ieilnsy neannou un auop se ni la slnalpe au!equa.i elaa".aioarajj!p aqaordde aun none rnod aisnl uo!i!i?d?r ria salla aane saaua!i$xa sap l!e$ 'san2olp Sap ?s -![!in SUOAW moN 'xnemiom sap uo!i -!wdmm el ap sr01 inouns 'lassedins ai e 'lanomi! ? elap!e.i el= anb s!es ni go aiine un la an801p el laLessa xnad ni no sdmai un e K 11 (qi!a>~)

"'anâo~p el anuoa mnqle un 1sa.o 'urnqle iaa lnod san401p ap ?s!l!ln sed suone,o snoN (aa~)

.!no 'd ammm asoqa anblanb no aiai ap lem un Fe.! anbslg (qi!q)

2 dasodwoa mod salqnsuad --pu! salla-juos snon sanSo~p sa?

.?g!neld uoo ia auu! 1sa.a 'adnoSnp sroqap ua $sa uo.nbslol anb iuas@ms au !nb snou ua sqp! sau!suao e X 11 .sp!od-aiiuoa un 1sa.a 'sa!pol?ur sasna~qmou ap lua!gm alla 'saq!qd 10130a inod sed eias au !nb uosueqa aun suon!i~a !oui no qi!ay anbslol ineimnod (a-)

"'a!pol?m el inai -risse asseq el la a~ei!n4 el 'smwqa ap s~d suos!l!in.o snou :sa!polam sa1 aane asoq3 amam el isa.3 (qi!a>~)

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iieilnod 11,nb asuad al .a>u?ueusd ma ?qiuds on suo!ne snou 1s (aq)

..?n'nall!ahiam isa alla 'uo!sIan alla3 a~isflaiua suone snou...sanb!)

-seiu-ej s?qiuds ap sa!ired sap iuawa~~ani~uod ma d I! 'la!neIa inal ia ais!lei!n8 Inal aahe uawofi p7 ?na! su on^ snou ia ah3 inoqv 1~ aane am01 suoae snou Iasuaiu! snld iuamp~oj sed i!eras ao nos al 'slarn -ela sap suo!inojei snou !S .lassas -ord inod iuesigns aaedsa.1 e uo,nb aaied suadom sou ap snssap ne anoc-_- oo s!o$ied ia siuamnliso! sa~doïd sou rns a41el zasse uo!ieiuam -u?dxa.p dmqo un suone snou 'qoii e :mou lnod iueinoi?p zane ?las a3 .sed asuad au al iriaueuuad aiqmam un al!ej ua ? E[ ap s!em auuos -lad allamou aun aane iasadmoa ap iuessaqiu! aria i!e~inod a;) (qi!ax)

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.ma103 âqnq np no ugadda~ PST np ua!q no ap!s pl!^ ayi uo DM snolnpu! snou alpnbel ap na!l!m ne uouro~ p7 ap anSu01 uo!s -ian aun anq suolle snou :xnra~low xnap sa3 aiioa na!T un e X 11 (qi!ax)

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PI!M avi uo yln~ juawaln2? zauadda, snon 'uowom p7 adjno

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i wnqp tqnvm~dal xns sawda~ SaJlnn'p no nnaalow aa aJ -nlau! snon-zasuad 's!nSunr/ owd a3 uu ans adnS!f uowo~

.inoued saines -sa~?im sasoqa sape 1! 'alX~s [al no lai ap s!n " sai!eiaas sed sammos au snou s!em )Ioda8 ~aqiea~ agard q1!a>1 'uoslaN a!ll!M ammm sanit sap am!e aa? :saauanlju! iuamalajj!p snoi sauimon snoN ,1uamap4? qo[ Zu!ll~ 'sadno14 ap aiual a3 am!e.[ .iuamai?~dmm sgal iuos i(.s ia uo!iquam!iadxa.l ap lnad

sed iua!ene,u sl!...'leu!m!lqns nu -anap ]sa uos al anb ua!q !s alqmasua ia%uelgm inoi nlnon iuo SI! 'aldis ap saiseJiuoa sas inoi Jane o2aw oSaj mnq1e.l la![na!i~ed ua la !ou rnod aauanuu! auuoua aun e UQ (a!mo~)

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..-...i!eged isa a'âell!nbem nos '!nq.pmalne na!q sa11 alquias WH,, :aldmaxa ied qsnl inad al!ia?,p aiuaiuoa as assald el '.,as!enneui isa anne a11ai 'auuoq isa uosueqa allai,, al!na.p na![ nv .saausm~o~lad sas ap '~anotap aia!uem es ap ~al~ed ,!op uo 'i!os aa anb apom ap auamou?qd anblanb ap Jaranos as sed pop au uo 'un'nblanb ap aped uo,nbsig 'luam -!un isa ~!.nb aa 'adno14 np ai!le?I el ~anb!ldxa.p iuaXessa s~!~nbsra~ iuamallaa1 i!kns auai?dmoau! mal s!em .dei ne assela isa !nq.p~no.e !nb !nlaa aii!eunoa e sla!maid sa1 ai? iuo sl!.nb rasuad ? iuaiaa(?p as SI! lea !no suas un ua (a!mo~)

i sroln s~at.UOa~ sl!-iuos

'nw unal sianel1 p sasoq3 sa1 1ua4uerie SI!

ioop ai?!uem el ap asnea q as!efiue assald el inod iaadsar ap dnoa -neaq sed !e.u a[ .sa?p! sinqia4ueqs ap iuamallanluan? uge ana ins as -na!p!su! aauanp aun 'i!onnod Fei -la un laaiaxa tualnon sll 'iuaqaleiu sadnoa sa1 iuop UO%J el iuaTyiuo= sl!.nb 1!1uas iuam!e sl!.nb sied elaa moi 1a.s arion e sa!iaiues!eld sap aqe3 'mapuojord ua lau!mexa snon 'la!sea ap ailos aun suep lamiajua snon 'ias!~oZ!ale3 snon mod xnay inal ap ai!ej iuon s!elZue sais!~ -eurnol sa[ 'uos ap amlai "a alied uo.1 !S :anb!i!la sali isa a113 (a!mo~)

aqq8un assa~dq asna snon -zauatariua suoyqar ap Sad& vana

.sua4 xne uo!ieu~m!.p ~ed aun lass!e[ inej 11 !saZes!n sou !u saixai sa1 !u e d.u I! '?ll!ei?p sa11 sed u

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de My Bloody Valentine secousse ultime d'une vague bmyante et sonique. Mais c'était sans compter sur les Boo Radleys, snobés ou feint d'être ignorés depuis leurs débuts. L'album Everythcng's Alrcght Forever, la première pierre angulaire : Ichabod and 1, n'étant qu'un brouillon, leur permet enfin de décrocher reconnaissance et honneurs. Et ce n'est que justice pour ce groupe, héraut de l'ère post- Kevin Shields. Boo up!

Vous avez déclaré avoir fondé The Boo Rndleys en 1988 après avoir écouté Dinosaur Jr et My Bloody Valenrine, e~isfe-1-il d'outres raisons? (Sice) Le fait est que nous voulions joucr dans un groupe depuis dix ans environsans jamais vraiment savoir quel type de groupe nous senam. A la base, nous voulions être les Beatles mais quand le genre de groupes que m as cité aniva en 1988, nous avons vrai- ment adoré cela; c'est un style qui nous a ceriainement influencé mais ce n'est pas tout à fait ce que nous voulons être. Nous pouvions arranger des morceaux de cette manière mais maintenant naus devons progresser.

On retrouve dans Kaleidoscope votre premier EP (produit par Rudy d'AR Kane-ndld le même couplage hip hoplguitares bruyantes que sur le Side wolking des Jesus and Mary Chain, une autre de vos influences. étalt-ce "Mirel ou accidentel? Non, pas du tout! Nous avons fait quatre versions de Kaieidoscope avant de le sortir en EP; la première version était très lente, pas du tout dansante. II l'est parce que Bob est devenu notre batteur el que larsqu'on a rejoué ce morceau, il a fallu le réenregistrer. On le joue donc naturellement ainsi, c'est une de nos facettes. Le côté "dance" de Kaleidoscope vient donc de notre bat- teur qui joue de cette façon mais ce

n'est pas un beat foncièrement "dance". Kaleidoscope n'est pas un morceau de dance-music! C'est l'une des choses sur lesquelles nous Ira- vaillons, nous savons écrire des mor- ceaux non dansant mais Bab à la batte- rie donne toujours cette envie de boa- ger.

Prenez-vous plaisir à rejouer ces vieux morceau ? Oh oui, absolument ! Nous oublions la facon dont ils sonnent sur disque alors nous confisuons à les jouer sur scène et le son est toujaurr différent parce que nous apportons à chaque fois quelque chose de nouveau. Nous n'aimons pas jouer exactement la mème chose, c'est mieux ainsi car sinon nous nous ennuieront et le public aussi. Nous ne savons jamais à quoi nous attendre lorsque nous montons sur scène.

Vous avez travaillé avec Alan Moulder sur deux maxis, comment cela a-t-il fonctionné? Effectivement, nous avons travaillé avec Alan Moulder. Quand nous avons décidé d'enreeistrer avec Roueh Trade. - - ils nous ont demandé une liste de pro- ducteurs potentiels; nous leur avons proposé Alan qui était au top niveau des producteurs. Le problème avec lui est qu'il impose toujours ses idées aux groupes qu'il produit; il est bon mais je n'aime plus son style et c'est pourquoi

nous ne travaillons plus avec lui. Rétrospectivement, je préfére le son des nouveaux morceaux.

Lon de votre omvée sur Cmmian, un journaliste a déclaré que vous 6tiez "les My Bloody Valentinr qu'Alan Mac Cee pouvaif s'ofif%r". Qu'en pensez-vws ? Honnêtement, je ne sais pas si c'est une blague. De telles choses ont été écrites et nous les avons lues ... cela fait partie des mauvaises côtés de la presse musicale, toutes ces histoires de lm- cages, de copinages ...

Revenons à votre album: Spaniard surprend par ses guitares hispani- santes et sa trompette, les Pale Founains vous omf-ik inJ7ueneés.l Oh non, pas du tout! Le seul morceau que j'aime c'est ce single "jean's not happening". C'est vraiment un grand morceau! Mais ce n'est pas une influence, nous sommes plus influen- cés par Love que par n'importe quel autre groupe.

Penses-tu oue Creotion sera le label visionnaire des 90'r? Complètement! Creatian sera I'équiva- lent de la Motown ou d '~lektra-oour les annees 90. Tous les principaux labels sont jaloux du suceès d'ampleur

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Planète Zen Ce sont les chouchous de Bernard "black

sessions" Lenoir, celui qui voudrait être

John Peel à la place de John Peel.

Leur nom: Planète Zen.

Leur but: conquérir un maximum

de places dans les charts indés.

Leurs moyens : un album tout neuf

sorti chez Single KO.

Le big-bang eut lieu en 1990 :Muriel et Stéphane se heurtèrent durant leurs études d'ingénieurs; Puis Christophe vint graviter en leur com- pagnie quelques mois plus tard. Les deux garçons jouaient de 1984 à 1989 dans un groupe garage de la banlieue parisienne : Soapy Nob.

Ce premier album s'ouvre sur la pièce maîtresse du trio : Charlie the spacedriver, seul morceau à sortir la tête de la mêlée. malgré ses deux ans d'âge. Il faut pourtant avouer qu'au bout d'un moment on ne discerne plus le changement de titres et, façe à cette bouillie sonore, une constata- tion s'impose à nos esprits égarés: "Ils ont bien bossé le dernier Pixies". Mais alors, pauvre terrien, une alliance Planete of sound 1 Planète Zen est elle à craindre.? Non, dieu merci, ils ne jouent pas dans la même galaxie. Ils y a des précur- seurs et des suiveurs , des créatures de chair et de sang et de pauvres "réplicants" ... Mais ne soyons pas hop dur et accordons la mention pas- sable à l'un des douze autres courts morceaux, Americn by Speriflexx. Cette envolée hardcore et sans paroles est l'oeuvre de Christophe ,le

bassiste, qui y voit "un hommage à ses racines garages". II est vrai qu'il a reçu l'adoubement de Nirvana lors du désormais mythique concert du Farenheit en 90. A cette époque Christophe sévissait au sein de Glow, un combo vaguement gmnge qu ' i l a quitté pour cause de "Popisme dérivationnisfe". Pourtant ce bassiste confesse son amour des Ramones, ce qui amuse beaucoup Stéphane,le guitariste. II est vrai que, produit par Rise and Fall of a Decade, le disque n'a pas grand chose à voir avec les sales gosses du gros son ricain.

Malgré tout, certains n'ont pas man- qué de voir dans Planète Zen la éniè- me releve du rock français. Jusqu'au Melody Maker qui, sans doute de peur de rater la fusée pour la pro- chain hype, nous défie de ne pas tomber amoureux des "frenchies". On parie?

Un amour qui s'est même transfor- mé en rage pour Lenoir. Comment le groupe explique-t-il cela? Réponse de Muriel :"On ne comprend pas trop pourquoi il a craqué sur nous, il attendait tellement l'album qu'il a

fallu sortir bès vite un mai ." Ne serait-ce pas là qu'il faudrait cher- cher l'origine du côté brouillon du disque.? A vouloir cueillir des fruits frais trop rapidement, Lenoir les a pris avant qu'ils ne soient mûrs - quitte à les faire vieillir en serre et oublier le reste de la récolte. Un exemple au hasard : pourquoi passe- t-il sous silence Lucievacarme ? Réponse pour les P.Z. par la voix de Stéphane: "On ne connaît pas trop les Lucie, j'ai juste entendu leur mari, ça ne ressemble pas trop à ce qu'on fait." Muriel intervient, Iégè- rement énervée, " nous on ne connait pas Lenoir on ne peut pas le dire pourquoi il ne les passe pas". Selon Muriel toutes ces histoires et ces ragots sont dûs à la jalousie de certains distributeurs car, dit elle, " Single KO o un avantage grâce à la licence Virgin."

Pour eux le débat est dos. Ils préfè- rent penser à leur éventuelle mini tournée en Angleterre et en Irlande. Les mystères de la roma am mat ion . - les feraient jouer avec FFF( sic) et ... les David VINCENT.

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Albums & Singles

d'orchestrer un enfer de machines sans amour et sans âme. Foutaises! Qvelques secondes seulement passées à l'écoute de cette musique et il est clair qu'il y a ici beaucoup d'humani- té. Cettes, ce n'est vas "aqréable''. mais nos . - émotions les plus négatives telles que la rage et la frustration le sont rarement. Musique douloureuse donc puisque nounie d'angoisses non feintes, à mille lieur des pseudo-prises de conscience de rock-star sur fond de sirou Tou

SKMNY PWPY "Last rights"

NettwerWCapitoi

Emen>eill6e. Io Terre enri2re suivit In Bêle L 'Apocalypse selon Soinr Jeon Ap13.3

Personne n'est encore parvenu à capter l'effrayant chaos et l'insécurité chronique de notre ère aussi brillament aue les canadiens de SKINNY PUPPY. 01, les détracteurs du groupe lui reprochent de se délecter de la vio- lence, de I'hoiieui et de l'aliénation.

ROSEBUD: THE GREAT COLLECTION V.1

(bom to be a star) Rosebud / Dancetena

En auatone morceaux de choix (mais oas tom- . . . . 3,i. joun Jc bu" dui). RuwliuJ rçlc've Ic gant en SKINUY I'UI'I'Y ne cel+hre par le di\cnisrc. "ou$ pmp"ian8 iine compilanon au hlrc un men!. ;elle f~talc iIli><lon d'EXISTER. ne rien in6virîncieux voiis cn conviendrez' CL participe pas à I'anesthéric générale, ne simu- jeune label rennais, agitateur depuis bientôt le pas la lucidité.. . Et cela s'entend, s'entais- deux ans (sous la férule d'Alan Gae - jeune se devrait*" dire: boites à rythmes explo- homme p m s é et pétri des meilleures inten- sives, synthés et séquencers élecvochocs à lions-) semble être récompensé pour ses faire sauter l'émail de vos dents, vocaux hys- effom en matière de détection de talents. Le tériaues ou meunris: l'adéauation avec les résultat ? Mitieé. Ici. on la ioue wo et les , . th6mr.s aburdzs "'20 e i t que plus évidente. modèles w iiouvcnr <le I'lulre rüté de Ir <lr'nonçidtion ik 13 v i v i ~ . ~ l i ~ n (YW milliuns Manche. Tcls Jc. 6Ilvrs ~ppliqur',. cci jcusc\ d'animaux massacrés par an, qui parle de pousser vont, pour la plupart, puiser à la saur- mode?), du crime organisé, du désastre écolo- ce l'essence dc Icui bréviaire. Mais plusieurs gique et plus inmnrèquement de cette huma- téflexions s'imposent après I'éoute de ce nité qui sombre dans le néant, vouée au seul collectif, sotte de Galerie Tussaud et instants- niltc de la perversion des vzad*alcun spiri- né du moment. Beaucoup auraient àgagner en nielles. D'où le titrc&ce muvct opuq tas i .. . coupant le cordon ombilical qui les lie à Riehts (DemisÏ&Dmics3 où se dissimule Last ''. .l'Union Jack car I'oriainalitd semble être une .

O). révélateur d'ind ' que certains "mauvais canards" nt ici oublié. Détestant revetir le reile du

ttard ou du délateur, l'on mettra sur éché de jeunesse et parfois les fautes de goût (faire du

re du bmit-cf 13th hole), et es et mimiques de circonstance.

goût pop, cenains parviennent oins leur épingle de ce jeu dont

aitresses seraient The Drin (prou- en devenir), Swam Julian Swam nt grandi aux mameiles de Ride),

o Julian ou les lumineux Lawrence me Felt ?). L'option dance-flmr ou technrrcheap d'Indurai" (aperqu en e partie des Wolfgang Press à Paris en

er dernier) est. par contre, discutable ais démontre que Rosebud n'est pas obtu et rime pas nécessairement avec guimes

claires ou saturées. Restent les inclassables, au fond de la classe: Core Durno. wtache mr- . . . bulent et passablement "allumé", Philippe Katerine, impassible, muni de son Casio à pédales. Finalement, le bilan de ce premier volume made in Rosebud demeure, soyons magna- nimes, plutôt prometteur. La morale de cette chronique serait donc la suivante: Rosebud voudrait-il etre le Creation fran~ais ... ? LoïcDenesle

THE WEDDING PRESENT Hit Parade l LP

RCA

Juin nous apporte la première panie de l'ope- ration humanitaire des WEDDING PRESENT d L'Evangile selon St Gedge: "lc 45T N sauveras, un single par mais tu soniras" sous forme d'une compilation des six premiers simules (intmuvahles en France) où alternent . . moreaux oririnaux et reorires. Mais atten- " tien. G e d p n'est pas Geldaff! Les profession- nels du moulinet de poignet vous saluent bien et vous assènent trois morceaux ultra rapides des plus jouissifs pour débuter l'album. La suite : le calme aprss la tempéte? Nao. trois pop-songs d'une limpidité à faire palir d'humilité tous les chevelus pédaleun de wah-wah qui infestent la scène indie. Et les reprises, de la roupie de sansonnet? Que nenni! Des respectueux hommages aux anciens (Go Behueens, Ncil Young) au dépoussiérage de groupes oubliés (souvenez- vous des Close Lobsters ou des Monkeys) en passant par un véritable petit bijou (le Falling de Julie Cruise), les Weddoes nous offre un remarquable album dont ils ont le secret mais nous feront languir jusqu'à Noël pour Hi1 Parade 2. Chrirrophe Belser

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Albums & Singles

LlGHTHOUSE obsédant d'appartenir au monde vermoulu de Madam Alonc together - MLP CLARK. "Forgive me" implore -1- elle enfin, exhaupns Rosebud 1 Danceteria donc ses prières!

Mélonie Seieun LIGHTHOUSE a oublié la dérive atmosphérique et bruyante du moment pour s'allonger imprudemment sur MACNAPOP une couette de pop candy bourrée à la mélodie mielleuse Untitled LP (The cradle song), primesautière (A dream within a P.I.A.S. i Danceteria dream) ou glycérinée (Summer). Certes LIGHTHOUSE joue en ou presque intégral (guitare électrique volontaire- Play It Again Sam rouvre son épicerie! Après deux ment amorphe), mais se laissant parfois submerger par années de recyclage presque outrancier -les Young Gads une pudeur infantile compréhensible, on aper~oit inopiné- feront exception-. un rayon pop voit réellement le jour ment une légère coloration rosée -trace éphémère des pami les stocks de CD cybernétiques ayant fait la gran- hésitations d'une toute première fois- sur le visage de ce deur de la maison bmxellaise; l'image élactronique et couple d'adolescents. Ainsi Alone together n'a jamais la froide du label, ébréchée temporairement par les Cruda- rigidité anguleuse d 'un corps décharné et squelettique, la tions soufrées de La Muene, les libertinages moelleux de structure rachitique des morceaux étant ici naturelle et Bill Pritchard ou de Daniel Darc et Isr émulrionr anti- non le fruit d'un régime Weight Watcher imposé par pelliculaires des Paranoiacs, semble donc devoir subir de l'envie de coller aux demières modes. Cette stature nouveau les anaques répétées de wnscillers en market- d'apparence si fébrile ne tourne pas au complexe cher le Iing pressés d'offrir enfin à PIAS le cachet d'une inaitu- groupe rcnnais et la production aussi cheap soit-clle tian respectable qui sacrifierait sans sourciller ses pul- s'alligne gracieusement sur le dessein de LICHTHOUSE. sions innovatrices originelles el sa volonté de promouvoir En éliminant de cette faqon les artifices cache-m dites "marginales" à la petpétration plus d'une cenaine faction de la noisy moderne, lus lucrative) d'arüster "nomaux" ou que se dconcilicr avec la pop nahirist us et acceptés par la Majorité. SamuelElienne rd'hui de réussir à fondre PlAS

es maüormationr géaétiques de e la place qu'il n'aurait

, jamais du quitter, êlent baoalité cl eomalité. ' Quel avenir s'offre a talogue belge? Front 242

qur prifcrcnt dcx,rni.:i5. .i ?.rands coup< dc cornmuni- AprLr WVE LlKE BLOOD. c'est 5 CANCER HAK- L ~ U I * - ~ C J E U ~ ~ I .JIC\.:I p<lhl~.\ e l mrdij dan\ Ic rem du RAKdc r6vir rur le label allcmanrt Deaihuisholfw On . ikd %emhlc i l r ~ i a t & \ ; . Hr.!cheri? hr.niîlcirr2 de 1s - retrouve là encore beaucouo d'inzrédisnts "N&hohilim". : mnmnclure actueüe et de sonstatut de erouoe voueosla- . .. . . . . des mmporiiionr amosph6riqucr rt ;.nudr'rr ihlv . t e p>iii ich;tpprr aii ~pilur. (n 'h i peu. u n es !ira ~n marlyr wor1d)ou claires ct rf6caccs tPan!ysr.t a i ! p~ra . l iu ) JI ln pueare ri\ #Ir .,upiXae. mr*\-medir l'oiir cux el Walking through t h e c r t don: uo slhuin c.'lc.liqur et < ] ~ I L I c I ! I I ~ \ ~rtlo~!ih . I>Ic~t FBC S. iing ( i o ~ \ . 4 r r i llcrt wnollant car outre les guntares ou tes ihtros ci dersus Manifesta), les revirommtsde politique ne posent pas de référencées. il approehe aussi un certain oins-que-"en, les sous-fifres pan le jeu de batterie et l'omniprésence du bas de I'éc rciale peuvent s'attendre à plus de la diversité der morceaux. on appr es de bureaucrates. Bye bye ment lelimhre de voir ,a mille lieux de ce e La Muene ... Coy mais plut61 calqué sur un lutin nasillard ors les pones du 90, me de Veeweyde? genre "Jacky" de Neva. par exemple, deuxième signature "pop"

New Fast Automatic Daffodils. Américain, LUSSlA Magnapop aurait pu tomber directement de la marée

Heien - CD single grunge déferlant depuis la côte ouest des Etats-Unis : New Rose Record pourtant, chose surprenante, les enpens bruxellois ont

mis le doigt sur un v6ritable groupe de ce que l'on se r i s Avec ses mélooécs blanchâtie~ et sa tcehno-soft. LUS- auera à nommer "Poo US". Certes les neuf titres de . ~

SLA doit c<intcmplcr nbcc admiration cr en\,ic I'almo- lathum Kci,u\ I l hliidiiic. psr \li.'hrcl S l i ~ \ i i n t mu\- 'phire ilheric d'.4nnc CLARK OJ le3 rimagrter prcudo- el& u ~ m m r un h<riii ml#* I.toill Ili>ppr, frmcllr. v<x.llç éi,riquc\dc CHKlS 6: COSkY; une cn\iejalourr qui qui B l'image ne IItonJlr nr $>IL pv\ %iii>ter que du Irii- conditionne intégralement ce single: Hexen s'octroie les fraise, apporte une dose de chaleur suff isame adoucis synthés vaporeux de CLUB DE ROME (convention suis- sa le . De ce magma, émerge Merry, ultime rwor t per- se elle aussi aEliée un temos à Livelv Art) sur lesauels mettant ce nremier album d'échaomr au désintérêt . . 3'a~lut inïnr rt Jr.poulinrnt rire< CI .itmics vélaires geniral et drmci $ur\nui d'un poupe qui a hien failli emprunicer ouire-Rhio Oiihltrnt la langur germanique - ~ B D V son enlr6~ seule once d'originalité remarquée - pour de marnes SamuclEiicnne déclinaisons anglophiles, Here 1 go again rappelle le désir

scanné par Quality Street zine

Page 10: Armageddon n°0bis

Les F i i s d Joie Dadais NoIIse @ ",mer Feed Beaf Q,

Narcy's G u n s @ Les Freluquets Linle Rabbits Wa&~bdchiidren a The Shamen @Mac Carthy @ Noir Désir @ Gamine @ Les Objets

LaMuerte Dave Howard Singer$ @ Back To The Planet

M C 900 Ft Jesus @ The Drift Edith Strategy Thee

Hypnotics @ Latus Tirneos Crash Mauvais Sang Picasso y Los Simios @ Luna MO_@ @ And~@b@r ~ ~ i g - m J - r w e ~ & .#Y - - -