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1972-2012 Une célébration à travers le monde Rapport sur le e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial

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A Worldwide Celebration

1972-2012

Report on the th Anniversary of theWorld Heritage Convention

1972-2012

Une célébration à travers le monde

Rapport sur le e anniversaire de la Conventiondu patrimoine mondial

Couvertures FR & UK_Mise en page 1 30/05/13 13:20 Page1

Publié en juin 2013 par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO

© UNESCO 2013

Design Recto Verso 33 (0)1 46 24 10 09

année 2012 a marqué le 40e anniversaire de la Convention pour la protection dupatrimoine mondial, culturel et naturel. Depuis son adoption par la Conférence généralede l’UNESCO le 16 novembre 1972, cette Convention est devenue l’un des principaux traités internationaux universellement reconnus. En avril 2013, la Convention comptait

190 signataires et 962 biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.

Le 40e anniversaire de l’adoption de la Convention a offert une occasion de célébrer le succès decette initiative internationale. Lancées lors de l’Assemblée générale des États parties en novembre2011, les célébrations ont donné lieu tout au long de 2012 à divers événements organisés auxniveaux international, régional, national et local.

Le Comité du patrimoine mondial a choisi pour thème central del’année « Patrimoine mondial et développement durable : le rôledes communautés locales ». Celui-ci reflète l’idée qui s’imposepeu à peu que la relation entre le développement économiqueet social et l’implication des populations locales est en trainde devenir une condition essentielle de la protection du patrimoine naturel et culturel. Bon nombre des événementsorganisés en 2012 étaient une réflexion sur cette question.

L’anniversaire a été également une occasion opportune de revenir sur le chemin parcouru par la Convention, et de faire lepoint de ses réalisations et des préoccupations que suscite son avenir. Après quarante ans, sa crédibilité est-elle menacée ? Avons-nous perdu du terrain qu’il nous faudrait reconquérir ?

Dans sa présentation lors de la cérémonie de clôture du 40e anniversaire de la Convention dupatrimoine mondial, Kishore Rao, Directeur du Centre du patrimoine mondial, s’est dit convaincuque la Convention avait résisté à l’épreuve du temps et que sa pertinence ne faisait aucun doute.« Je suis certain, a-t-il déclaré, que nous pouvons envisager les quarante prochaines années avecsérénité ! »

Il est clair toutefois qu’il faudra sans cesse adapter les modalités de mise en œuvre à mesure quel’époque et le contexte évoluent. « En tant que gardiens de la Convention, a dit M. Rao, nousdevons agir pour le bien commun de tous, et non pour servir de petits intérêts de clocher. »

Les réflexions sur le développement durable et le rôle des communautés locales qui ont jalonnécette année du 40e anniversaire aideront certainement à faire de ces convictions une réalité.

La présente brochure retrace les initiatives variées entreprises par la communauté du patrimoinemondial pour marquer cette étape phare dans l’histoire de la Convention.

page 2

PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTSTour d’horizon des

APERÇU DES CÉLÉBRATIONS40e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial :

LES JEUNES EN ACTIONL’avenir du patrimoine mondial :

LES CÉLÉBRATIONS DE CLÔTURE du 40e anniversaireUn événement mémorable :

LES ENSEIGNEMENTS

LISTE DES ÉVÉNEMENTS

Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO7, place de Fontenoy75352 Paris 07 FranceTél : 33 (0)1 45 68 18 76Fax : 33 (0)1 45 68 55 70Courriel : [email protected]://whc.unesco.org/

et préparer les 40 prochaines années !

L

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page 4

pour célébrer l’anniversaireUNE MYRIADE D’ÉVÉNEMENTS

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PUBLICATIONS ET ACTIVITÉSRépandre le message :

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Le 40e anniversaireen chiffres

Plus de120 événements dans 48 pays

50 chantiers pour jeunes bénévoles dans 25 pays

Quelque 1400 personnesprésentes à la cérémonie

de lancement à l’UNESCO

600 personnes de 61 paysparticipant à l’événement

de clôture à Kyoto

Logo d’anniversaire utilisé sur près

de 300 supports

Photos de couverture : De haut en bas et de gauche à droite- Parc naturel du récif de Tubbataha (Philippines) © UNESCO/R. van Oers- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts © UNESCO/F. Bandarin- Sanctuaire shinto d'Itsukushima (Japon) © Our Place- Lagon sud des îles Chelbacheb (Les Palaos) © Patrick Colin- Île de Gorée (Sénégal) © UNESCO/R. Veillon- Centre historique de Boukhara (Ouzbékistan) © M&G Therin-Weise- Sanctuaires de faune Thung Yai-Huai Kha Khaeng (Thaïlande)

© Wildlife Conservation Society- Brasilia (Brésil) © UNESCO/R. van Oers- La Grande Barrière (Australie) © Our Place- Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère (France)

© UNESCO/F. Bandarin

Photos du sommaire : 1- Herbie Hancock © UNESCO2- Cérémonie d'ouverture, colloque « La protection du patrimoine culturel

en temps de risque » (Istanbul, Turquie) © Zeynep Gül ÜNAL 3- Aires protégées de la Région florale du Cap (Afrique du Sud) © S. Rehfeld4- Les aventures de Patrimonito au Liban (Episode 10) © UNESCO5- Monuments historiques de l'ancienne Kyoto (Japon)

© UNESCO/G. Boccardi6- Couverture de « Patrimoine mondial : bénéfices au-delà les frontières »

© UNESCO7- Parc national de Serengeti (République-Unie de Tanzanie) © Our Place8- Vieille ville de Tallinn (Estonie) © Commission nationale estonienne

pour l'UNESCO

Forêts humides de l'Atsinanana (Madagascar) © Our Place

Soutenu par le Fonds-en-dépôt japonais auprès de l’UNESCO

Organisationdes Nations Unies

pour l’éducation,la science et la culture

SOMMAIRE

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année 2012 a marqué le 40e anniversaire de la Convention pour la protection dupatrimoine mondial, culturel et naturel. Depuis son adoption par la Conférence généralede l’UNESCO le 16 novembre 1972, cette Convention est devenue l’un des principaux traités internationaux universellement reconnus. En avril 2013, la Convention comptait

190 signataires et 962 biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.

Le 40e anniversaire de l’adoption de la Convention a offert une occasion de célébrer le succès decette initiative internationale. Lancées lors de l’Assemblée générale des États parties en novembre2011, les célébrations ont donné lieu tout au long de 2012 à divers événements organisés auxniveaux international, régional, national et local.

Le Comité du patrimoine mondial a choisi pour thème central del’année « Patrimoine mondial et développement durable : le rôledes communautés locales ». Celui-ci reflète l’idée qui s’imposepeu à peu que la relation entre le développement économiqueet social et l’implication des populations locales est en trainde devenir une condition essentielle de la protection du patrimoine naturel et culturel. Bon nombre des événementsorganisés en 2012 étaient une réflexion sur cette question.

L’anniversaire a été également une occasion opportune de revenir sur le chemin parcouru par la Convention, et de faire lepoint de ses réalisations et des préoccupations que suscite son avenir. Après quarante ans, sa crédibilité est-elle menacée ? Avons-nous perdu du terrain qu’il nous faudrait reconquérir ?

Dans sa présentation lors de la cérémonie de clôture du 40e anniversaire de la Convention dupatrimoine mondial, Kishore Rao, Directeur du Centre du patrimoine mondial, s’est dit convaincuque la Convention avait résisté à l’épreuve du temps et que sa pertinence ne faisait aucun doute.« Je suis certain, a-t-il déclaré, que nous pouvons envisager les quarante prochaines années avecsérénité ! »

Il est clair toutefois qu’il faudra sans cesse adapter les modalités de mise en œuvre à mesure quel’époque et le contexte évoluent. « En tant que gardiens de la Convention, a dit M. Rao, nousdevons agir pour le bien commun de tous, et non pour servir de petits intérêts de clocher. »

Les réflexions sur le développement durable et le rôle des communautés locales qui ont jalonnécette année du 40e anniversaire aideront certainement à faire de ces convictions une réalité.

La présente brochure retrace les initiatives variées entreprises par la communauté du patrimoinemondial pour marquer cette étape phare dans l’histoire de la Convention.

et préparer les 40 prochaines années !

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Forêts humides de l'Atsinanana (Madagascar) © Our Place

Lors de la cérémoniede lancement le 30

janvier 2012 au Siègede l’UNESCO à Paris, la

Directrice générale a accueilliHerbie Hancock, Ambassadeur

de bonne volonté de l’UNESCO etlégende vivante du jazz, qui a prononcé une allocution avant de donner un concert avec lesartistes Corinne Bailey Rae, Esperanza Spalding,Steve Brown et Manu Katché.

Tout au long de 2012, 48 pays ont accueilli plusde 120 événements. La Journée internationaledes monuments et des sites de l’ICOMOS (18 avril 2012) a été consacrée au patrimoinemondial et le Congrès mondial de la naturede l’UICN (6-15 septembre 2012), tenu sur l’îlede Jeju, en République de Corée, a adopté desrésolutions portant spécifiquement sur laConvention.

Diverses activités – parmi lesquelles des conférences, des ateliers thématiques et derenforcement des capacités, des programmesde formation, ainsi que des manifestationsouvertes au grand public, telles que des visites guidées de sites du patrimoine mondial, desexpositions de photographies et des concoursde vidéos – se sont succédé partout dans lemonde de novembre 2011 à décembre 2012.

Pour marquer la clôture de l’année anniversaire,un événement organisé du 6 au 8 novembre 2012

à Kyoto sous les auspices du Gouvernementjaponais a rassemblé plus de 600 personnesvenues de 61 pays. Il était précédé par unprogramme de 3 jours destiné aux jeunes surle thème « Patrimoine mondial : le rôle descommunautés locales et des jeunes pendant laprochaine décennie ».

Un logo spécial créé à l’occasion du 40e anni-versaire a été utilisé par les États parties dumonde entier sur nombre de vidéos, publi-cations, brochures, gadgets, affiches, exposi-tions, documents de travail, sites Web, actes deconférences, bannières, lettres d’invitation,cartes postales, enveloppes, journaux, cartes,CD, dépliants, badges, prospectus et sacs deconférence.

De nombreuses publications imprimées et enligne se sont fait l’écho du 40e anniversaire dela Convention.

Les États parties ont imaginé des moyens no-vateurs et variés de célébrer l’anniversaire. AuxÉtats-Unis, une vidéo et une déclaration à lapresse de la Secrétaire d’État Hillary Clinton ont été rendues publiques le 16 mars 2012. En France, une émission de 110 minutes de lasérie documentaire « Des racines et des ailes »

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La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a appelé de ses vœux « une année derenouveau pour le patrimoine mondial » lors du lancement du 40e anniversaire de la

Convention du patrimoine mondial le 7 novembre 2011 pendant l’Assemblée généraledes États parties. Les événements exaltants organisés dans le monde entier

avaient pour thème central Le développement durable et le rôle des com-munautés locales. Il s’agissait de montrer comment la participation des

communautés locales pouvait – et devait – être bénéfique pour toutesles parties œuvrant pour protéger le patrimoine mondial.

La Directrice générale de l’UNESCO,

Irina Bokova, lance le40e anniversaire

à l'Assemblée généraledes États parties à la

Convention du patrimoine mondial

© UNESCO

40e anniversaire de la Convention duAPERÇU DES CÉLÉBRATIONS

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intitulée « Les 40 ans du patrimoine mondial »a été diffusée sur la chaîne de télévision France 3, captant l’attention de 3,2 millions detéléspectateurs. Le Groupe des 77 pays en voiede développement et la Chine ont organiséune exposition photos au Siège de l’UNESCOdu 7 au 10 novembre 2011.

Parmi les partenaires du Centre du patrimoinemondial qui ont pris une part active à la célé-bration du 40e anniversaire :

• Panasonic, Jaeger-LeCoultre et Citibank ontparrainé la cérémonie de lancement de l’annéeanniversaire à l’UNESCO le 30 janvier 2012.• Panasonic a aidé à promouvoir le patrimoinemondial en soutenant financièrement desactivités de communication et d’éducation tellesque le programme « The World Heritage Special »,diffusé sur la chaîne National Geographic dans183 pays du monde.

• La Smithsonian Institution (États-Unis) a réaliséun portail Web et une exposition virtuelle inti-tulée « Protection, préservation et prospérité :célébrer les 40 ans de la Convention du patrimoinemondial ».

• La NHK (Société de radiotélévision japonaise)a fourni des vidéos sur le patrimoine mondialpour utilisation sur le site Web de l’UNESCO.• HISTORY a fourni au Centre du patrimoinemondial des bulletins d’intérêt public sur le patrimoine mondial.• TBS (Tokyo Broadcasting System, chaîne detélévision japonaise) a produit des films surdes sites du patrimoine mondial pour leur dif-fusion en ligne et lors d’événements publics.

Carte des lieux des événements du 40e anniversairehttp://whc.unesco.org/fr/40ans/

Images vidéo de HISTORY ®

patrimoine mondial

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Soirée de lancement Le coup d’envoi des célébrations du

40e anniversaire a été donné parun concert de Herbie Hancock,Ambassadeur de bonne volontéde l’UNESCO et musicien de jazzlégendaire, le 30 janvier 2012.

Les délégations permanentesauprès de l’UNESCO, des person-

nalités en vue, les partenaires insti-tutionnels et du secteur privé de

l’Organisation, les médias et des membres dupublic passionnés par le patrimoine mondialet sa préservation ont assisté à cette soirée auSiège de l’UNESCO à Paris. Tout au long de lasoirée, des clips originaux ont retracé l’histoirede la Convention depuis sa création en 1972,et souligné la diversité des sites du patrimoinemondial, appelant l’attention sur les menacesqui pesaient sur ces sites et marquant les succèsremportés.

Sensibiliser les communautés localesEn accord avec le thème de l’année anniver-saire : Le développement durable et le rôle descommunautés locales, nombre de pays ont organisé des activités pour sensibiliser le public local aux défis de la Convention. Parmices activités variées, citons : des Journées dupatrimoine (Allemagne, Chili), des sujets d’examen portant sur le patrimoine mondialdans les écoles (Canada), des manifestationspubliques et des visites de sites (Allemagne,Espagne, France, Pays-Bas), des ateliers pourdes communautés locales (Serbie), des concoursartistiques (France, Japon), des matériels di-dactiques (Espagne, France), et des journéesportes ouvertes sur des sites du patrimoinemondial (Espagne, Pays-Bas).

Réunions d’experts locaux et de gestionnaires de siteLe 40e anniversaire a également offert auxexperts et acteurs nationaux, régionaux etlocaux une occasion uniqued’engager des discussionsanimées sur le déve-loppement durableet les communautéslocales, ainsi quede faire le bilande 40 années demise en œuvre dela Convention.

Des manifestationsvisant à favoriser le dia-logue et le débat ont eu lieupartout dans le monde, parmilesquelles des réunions nationales des gestion-naires de site traitant des difficultés dans lagestion des sites (Bulgarie, Chine, Chypre), descolloques sur des techniques de restauration(Espagne), des tables rondes sur le patrimoinemondial et les besoins des populations locales(Estonie), des rencontres public-privé entre fondations et autorités locales (Espagne), desprogrammes de formation de guides touristiques(Espagne), ainsi que des ateliers, conférenceset débats dans plusieurs pays : Argentine,Barbade, Belgique (Flandre), Chili, Chine,Colombie, Cuba, Équateur, Espagne, Finlande,France, Grèce, Hongrie, Jamaïque, Japon,Mexique, Maroc, Pays-Bas, Portugal, Républiquetchèque, Royaume-Uni, Slovénie, Suède...

Réunions internationalesLa communauté internationale des experts etacteurs du patrimoine – parmi lesquels des re-présentants de pays aussi divers que l’Afriquedu Sud, l’Algérie, le Bélarus, la Chine, les États-Unis d’Amérique, la Grèce, l’Italie, le Japon, leMexique, le Monténégro, la Norvège, le Pérou,

UNE MYRIADE D’ÉVÉNEMENTS pour célébrer l’anniversaire

Conférence « De l’expérience d’hier à des approches etsynergies nouvelles »(Athènes, Grèce)© ICOMOS Hellénique

Herbie Hancock,lors du concert de

lancement des célébrations

© UNESCO

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la République de Corée, la Turquie et le Viet Nam– a saisi l’occasion du 40e anniversaire pour débattre sur le thème du développement durable et du rôle des communautés localesdans la préservation du patrimoine mondial et, de manière plus générale, sur le rôle de laConvention aujourd’hui et dans le futur. Ces discussions ont souvent débouché sur des recommandations, des déclarations ou des propositions des États parties et des organisa-tions en vue de politiques nouvelles propres àpromouvoir le patrimoine mondial.

ExpositionsPour célébrer l’année anniversaire, plusieurs pays,dont la Bulgarie, l’Équateur, l’Estonie, la France,la Hongrie, les Îles Salomon et la Lituanie, ontorganisé sur les sites du patrimoine mondial desexpositions de photographies faisant ressortirla diversité des sites du patrimoine mondial.

SensibilisationLes États parties ont fait preuve d’une remar-quable créativité en concevant toutes sortesd’initiatives aptes à donner un retentissementaccru à l’anniversaire, parmi lesquelles desgalas (Fédération de Russie, en marge de la36e session du Comité du patrimoine mondial,et Cuba), l’émission de timbres postaux spé-ciaux (Saint-Marin), des projections de filmsvidéo et des programmes de radio (Espagne),la réalisation de cartes postales (Suède), et unecérémonie avec plus de 150 invités, au coursde laquelle un nouvel ouvrage richementillustré sur les sites suisses du patrimoine mondial a été présenté (Suisse). Les États-Unisont, quant à eux, organisé un concours nationalde vidéos sur YouTube (« Pourquoi selon vousles sites du patrimoine mondial des États-Unissont-ils importants pour le reste du monde ? »),réalisé un « passeport » décrivant les sites dupatrimoine mondial et créé un site Web dédié.

Exposition de photos (Honiara, îles Salomon)© Alison Fleming

De haut en bas et de gauche à droite :

Ilulissat, Groenland (Danemark)© Ilulissat Icefjord Office

Groupe de travail en session (Kotor, Monténégro)© Commission nationale du Monténégro pour l'UNESCO

Commémoration du 40e anniversaire (Ubeda, Espagne)© Ministère de l'éducation, de la culture et des sports de l'Espagne

Journée du patrimoine culturel (Chili)© Conseil des monuments nationaux du Chili

6

Tour d’horizon des PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS

Représentants du Parcde la zone humide d’iSimangaliso (Afriquedu Sud) en visite auxfjords de l'Ouest de la Norvège© Ministère de l'environnement de la Norvège

Ville historique d'Ouro Preto (Brésil)

© M&G Therin-Weise

Réunion internationale d’experts sur « Le patri-moine mondial et le développement durable » Ouro Preto (Brésil), 6-8 février 2012

Les participants à cette réunion se sontpenchés sur les politiques et les

mesures à adopter pour faire dudéveloppement durable un

élément à part entière desprocessus de mise en œuvrede la Convention du patri-moine mondial. Accueillie

par l’Institut du patrimoinehistorique et artistique na-

tional brésilien, cette réunion arassemblé une cinquantaine de

participants : des experts internationaux,les Organisations consultatives, des centresUNESCO de catégorie 2 et des représentantsd’accords multilatéraux sur l’environnement. Lesrecommandations ont notamment préconisé decréer un groupe de travail composé d’expertsqui serait chargé d’élaborer une politique en vued’intégrer le développement durable dans lesobjectifs de la Convention et de mettre au pointdes indicateurs pour évaluer comment laconservation et la gestion du patrimoine contri-buent au développement durable. Compte tenudes liens d’interdépendance étroits entre diver-sité biologique et diversité culturelle, les partici-pants ont recommandé aussi que soit élaboréeune déclaration de l’UNESCO sur le développe-ment durable et la diversité bioculturelle.

20e Congrès de l’archéologie et du patrimoineculturel dans le monde arabe Alger (Algérie), 13-15 mars 2012Coorganisée par le Ministère algérien de la culture, cette réunion statutaire de l’Organisationde la Ligue arabe pour l’éducation, la culture etla science a rassemblé plus de 80 experts etreprésentants d’organisations internationaleset régionales venus de 16 pays afin de faireavancer le débat sur le développement durabledans les pays arabes. Les recommandations ontporté entre autres sur l’harmonisation durable

des relations entre développement touristiqueet protection du patrimoine culturel et sur lerenforcement du rôle des communautés localesdans le développement du tourisme culturelet l’implication de ces communautés dans leprocessus du développement durable.

Conférence interrégionale sur le thème « Vivreavec le patrimoine mondial »Røros (Norvège), 14-16 mai 2012Près de 140 participants venus de 28 pays,principalement d’Europe et d’Afrique, ont assistéà cette conférence, organisée par le Ministèrenorvégien de l’environnement en coopérationavec d’autres administrations norvégiennes etla Commission nationale norvégiennepour l’UNESCO. La conférence avaitpour objet d’offrir aux acteurs locauxdu patrimoine mondial de deuxrégions très différentes du globe– l’Afrique et la Norvège – uneoccasion de cerner leurs préoc-cupations et besoins communs,et aux communautés locales, auxpouvoirs publics et aux représentantsdes organisations internationales, unforum de discussion des problèmes. Avec la visite de représentants de communautéslocales vivant sur deux sites sud-africains ettrois sites norvégiens du patrimoine mondial,l’échange des données d’expérience et le partagedes informations ont commencé avant mêmela tenue de la conférence. Les jeunes ont été encouragés à participeractivement dès les stades de la planification, enutilisant notamment les médias sociaux – siteWeb de la conférence, Facebook, Twitter. À l’issuede la conférence, les participants ont adopté desprincipes et des recommandations, notant avanttout la relation intrinsèque entre le patrimoineet les communautés locales et leur bien-être, etsoulignant la pertinence du patrimoine au regarddes objectifs du développement durable.

7

Conférence internationale sur le thème « Associer les communautés à la conservationdu patrimoine mondial : concepts et actions »Buyeo (République de Corée), 10-12 septembre 2012Lors de cette conférence internationale or-

ganisée par l’Office du patrimoineculturel de la République de

Corée et ICOMOS-Corée,quelque 500 participants –des membres des popula-tions locales, des chercheurset des gestionnaires des sites

du patrimoine mondial – ontadhéré à une vision commune

reconnaissant que le développe-ment durable de la communauté, et pour sonbénéfice, était la visée ultime des efforts deconservation du patrimoine. Ils ont tenté declarifier le rôle des communautés locales dansle développement et de remédier à certainsdécalages entre les principes internationauxet les pratiques locales. Les participants ont examiné et analysé septexemples représentatifs de biens du patri-moine mondial situés dans des pays d’Asie ainsique six exposés thématiques en vue d’élaborerdes directives pratiques sur l’association descommunautés à la conservation du patrimoinemondial. Ils ont formulé des recommandationset des listes récapitulatives visant à impliquerles communautés locales à toutes les étapesde la procédure de proposition, d’inscriptionet de suivi des biens du patrimoine mondial.

Atelier international d’experts sur la Conven-tion du patrimoine mondial et les peuplesautochtonesCopenhague (Danemark), 20-21 septembre 2012Des représentants de groupes autochtones etdes experts des droits de l’homme de tous lescontinents, ainsi que des représentants del’UNESCO, de l’ICOMOS et de l’UICN ont échangéleurs points de vue sur les procédures et autresquestions relatives au patrimoine mondial pou-vant concerner les peuples autochtones. L’atelierétait organisé par l’Agence danoise pour la cultureet accueilli conjointement par le Gouvernementdu Groenland et le Groupe de travail internationalsur les questions autochtones.Des recommandations ont été adoptées surcinq grandes questions : le processus de révisiondes Orientations en vue de s’assurer que la

Convention était mise en œuvre en conformitéavec la Déclaration des Nations Unies sur lesdroits des peuples autochtones et, de manièreplus générale, l’approche fondée sur les droitsde l’homme ; un mécanisme permettant auxpeuples autochtones de participer pleinementet effectivement aux processus de la Conventiondu patrimoine mondial ; les procédures propresà s’assurer du consentement libre, préalable etéclairé des peuples autochtones ; les moyensd’améliorer l’accès à l’information ; et les répa-rations pour les injustices passées et les violationsdes droits des peuples autochtones sur les sitesdu patrimoine mondial.

Conférence internationale sur le thème « Vivreavec le patrimoine mondial en Afrique »Johannesburg (Afrique du Sud), 26-29 septembre 2012Organisée par le Gouvernement de la Républiqued’Afrique du Sud en collaboration avec le Centredu patrimoine mondial et le Fonds pour le patri-moine mondial africain, cette réunion a rassembléquelque 300 responsables gouvernementauxafricains de haut niveau et des représentants desorganismes de protection du patrimoine, desindustries extractives, des communautés localeset du secteur du développement de 16 paysd’Afrique. Différents sous-thèmes ayant pourobjet d’identifier des moyens et des stratégiespropres à assurer la protection des biens tout encontribuant au développement économique etsocial et à la qualité de vie des communautéslocales ont également été examinés.Dans la Déclaration de soutien au Mali desMinistres africains, les participants ont appelé àmettre fin à la destruction du patrimoine. LaConférence a également produit un Documentde position de l’Afrique et des recommandationsconcernant les industries minières, l’un des prin-cipaux acteurs ayant un impact important sur lessites du patrimoine, le développement durable,les communautés locales et le tourisme durable.

Atelier sur la Conventiondu patrimoine mondial etles peuples autochtones(Copenhague, Danemark)© Vlad Dumitresco

Ensemble du Palais deChangdeokgung

(République de Corée)© Our Place

Plusieurs événements organisés pendant l’année du40e anniversaire ont ciblé tout particulièrement lesjeunes, afin de les sensibiliser davantage à la conser-vation du patrimoine mondial et d’encourager leurparticipation active.Argentine : Programme de formation des jeunessur le développement durable – Tourisme, patri-moine et école, Ministère du tourisme et Commissionnationale (El Calafate, Santa Cruz, 22-23 mars 2012).Canada : Sujet en rapport avec le patrimoine mondialaux épreuves d’examen scolaire final et campagne desensibilisation utilisant le logo du 40e anniversaire. Chili : Concours interscolaire de photographie et derédaction Reconnaître nos monuments (dans toutle pays, septembre 2012).Danemark : Concours de jeux de table et de jeuxnumériques entre classes d’écoliers sur les sites dupatrimoine mondial danois, Ministère de l’enfanceet de l’éducation et Ministère de la culture (châteaude Kronborg, 12 novembre 2012).Espagne : 4e Forum ibéro-américain de la jeunesse :L’avenir de la Convention et les 5C (Alcala de Henareset Molina, 10-20 juin 2012).Fédération de Russie : Forum international des jeunes L’eau et le patrimoine mondial (Orlyonok, Krasnodar, 30 mai-20 juin 2012) ; Modèle du Comité du

patrimoine mondial pour la jeunesse(Kazan, République du Tatarstan, 1-9 juillet 2012).Inde : Forum international des jeunesGo4BioDiv – Diversité marine et côtière,en marge de la 11e Conférence des États partiesà la Convention sur la diversité biologique (Hyderabad, 8-19 octobre 2012).Japon : Concours de présentation du patrimoineculturel de Kyoto, Comité de Kyoto (Kyoto, 20 juillet-18 septembre 2012) ; Programme pour les jeunes Patrimoine mondial : Le rôle des communautés locales et des jeunes durant la prochaine décennie,Ministère des affaires étrangères et Université Ritsumeikan (Kyoto, 3-5 novembre 2012).République de Corée : 1er Forum régional des gestionnaires de sites et des ONG de jeunesse surle patrimoine mondial de l’Asie et du Pacifique Relier les réseaux (Séoul, 26-31 août 2012). Royaume-Uni : Sommet UNESCO des jeunes pour lepatrimoine mondial, en marge des compétitionséquestres des Jeux olympiques de Londres (Londres,27-29 juin 2012).Serbie : Vivre ensemble, événement visant les jeuneset les communautés locales (Gamzigrad-Romuliana, 9 juin 2012).

8

L’avenir du patrimoine mondial : LES JEUNES EN ACTION

Patrimonito s’occupe du développement durableDeux nouveaux épisodes de la série de dessins animés Patrimonito ont été réalisés sur le thèmedu 40e anniversaire de la Convention – le rôle des communautés locales et le développement durable. Patrimonito au Pérou : la communauté de la ville de Cuzco (épisode 9) fait ressortir lerôle de la communauté, tandis que Patrimonito au Liban : Développement durable du site deOuadi Qadisha et forêt des cèdres de Dieu (épisode 10) encourage les jeunes à protéger le patrimoine mondial en mettant l’accent sur l’importance du développement durable. Tous les

épisodes de la série sont disponibles en ligne sur le site Web du Centre du patrimoine mondial.

Bénévoles du patrimoinemondial

(Maasai Mara, Kenya)© Global Voluntary

Development Association

4e Forum ibéro-américain de la jeunesse© UNESCO / Ministère del'éducation, de la cultureet des sports de l'Espagne

Patrimonito au Pérou : la Communauté de la ville de Cuzco (Episode 9) © UNESCO

Volontaires du patrimoine mondial 2012 En 2012, plus de 800 jeunes Volontaires du patrimoine mondial (WHV) ont franchi

les frontières, partagé leurs cultures et travaillé ensemble à la préservation desites naturels et culturels, et sensibilisé les communautés locales à leurpatrimoine. WHV 2012 : Au-delà des territoires et des frontières a mobilisé35 organisations de jeunesse pour des camps organisés sur 40 sites dupatrimoine mondial dans 25 pays. Entre autres activités, la France a accueillila Réunion d’évaluation et de planification stratégique des WHV, et le Viet Nam

et le Mexique des réunions ayant respectivement pour thème Formation desleaders et des médias et Formation des médias. L’année s’est conclue par la

Conférence des Volontaires du patrimoine mondial, tenue au mois de décembreà San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexique. Le projet des Volontaires du

patrimoine mondial est organisé conjointement par le Centre du patrimoine mondialet le Comité de coordination du service volontaire international.

Cérémonie d’ouverture et discours de commémorationLe Président de la réunion, l’AmbassadeurMasuo Nishibayashi, et la Directrice généralede l’UNESCO, Irina Bokova, ont ouvert la ma-nifestation, aux côtés de Kazuyuki Hamada,Vice-Ministre parlementaire chargé des affairesétrangères, Daisuke Matsumoto, Ministreprincipal de l’éducation, de la culture, des sports,de la science et de la technologie, YasuhiroKajiwara, Secrétaire parlementaire pour l’agri-culture, les forêts et les pêches et KazuakiHoshino, Directeur général adjoint du Bureaude la conservation de la nature au Ministère del’environnement.

Dans son allocution, la Directrice générale aqualifié la Convention du patrimoine mondialde « modèle de coopération internationale » eténoncé trois priorités pour son développementfutur : renforcer les capacités des États partiesen matière de préservation des sites, associerles autorités locales, les communautés au-tochtones et les jeunes à la gestion des siteset, objectif global, accroître la crédibilité dela Convention du patrimoine mondial.

Dans son exposé liminaire, Christina Cameron,Chaire de recherche du Canada à l’Université deMontréal et deux fois Présidente du Comité dupatrimoine mondial, a appelé au « rajeunisse-ment » de la Convention, en notant ses nombreuxsuccès, tout en évoquant des tendances récentesqui menaçaient d’en affaiblir la crédibilité.

L’ Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO,Genshitsu Sen, 15e Grand Maître de la traditiondu chado (cérémonie du thé) d’Urasenke, aprononcé un vigoureux plaidoyer sur la né-cessité de partager les traditions culturellespour cultiver la paix et le respect mutuel.

Popularité croissante et défis nouveauxCinq tables rondes ont débattu de différentsaspects du développement durable et du rôledes communautés locales.

Parmi les sujets abordés par la première tableronde, Relever les défis, animée par KoïchiroMatsuura, ancien Directeur général de l’UNESCO,figuraient les principaux obstacles à la protectiondes sites rencontrés au cour des 40 dernièresannées, l’évolution de la Convention à la lumièredu passé, le concept juridique de souverainetéresponsable, et le juste équilibre entre préser-vation et développement dans les pays africains.

Lors d’une séance consacrée à la Conventionaujourd’hui, la table ronde Notre vie et notrepatrimoine : le développement durable du pa-trimoine mondial et le patrimoine mondial auservice du développement durable a abordéentre autres la gestion du tourisme participatif

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Un événement mémorable : LES CÉLÉBRATIONS DE CLÔTURE du 40e anniversaire

Cet événement de clôture de trois jours qui s’est déroulé les 6-8 novembre 2012 à Kyoto (Japon)

comme point d’orgue des célébrations dans le monde entier tout au long de 2012 a été, selon

Kishore Rao, Directeur du Centre du patrimoine mondial, « une étape véritablement décisive ».

Coorganisé par le Centre du patrimoine mondial et le Gouvernement japonais, qui l’a également

financé, cet événement a réuni plus de 600 participants, depuis les experts internationaux du

patrimoine jusqu’aux membres du public, venus de 61 pays. Il a été l’occasion d’examiner toutes

les questions se rapportant au thème « Patrimoine mondial et développement durable : le rôle

des communautés locales ».

Genshitsu Sen© Ville de Kyoto

Panel sur la coopérationet les partenariatsinternationaux© Ministère des affairesétrangères du Japon

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sur des sites tels que Shiretoko, au Japon, lerôle du patrimoine mondial comme modèlede durabilité, des exemples de développementdurable dans des sites africains, et le point devue de la Banque mondiale concernant le rôlede la conservation du patrimoine mondial.

La table ronde Prévention des catastrophes,relèvement après une catastrophe, avec lescommunautés est revenue sur vingt annéesde mise en œuvre de la Convention du patri-moine mondial à Angkor, au Cambodge, surles défis de la préservation du paysage culturelde Bamiyan, en Afghanistan, et sur la préven-tion et la réparation des dégradations par laconservation des écosystèmes naturels.

La participation des communautés et la sensi-bilisation aux principes de la Convention étaientles sujets de discussion de la table rondeRenforcement des capacités pour une mise enœuvre améliorée de la Convention, activitésde communication pour une meilleure sensi-bilisation à la Convention et développementdurable comme lien entre conservation etcommunautés.

La table ronde Coopération et partenariats internationaux : mobiliser la société civile etles partenaires des secteurs public et privépour la mise en œuvre de la Convention dupatrimoine mondial a traité de nombreux aspects des partenariats en faveur de la conser-vation du patrimoine mondial, depuis les partenariats et les défis en Afrique jusqu’à la responsabilité sociale des entreprises. Les parte-naires du Centre du patrimoine mondial Jaeger-LeCoultre, Panasonic et Tokyo Broadcasting

System ont confirméleur soutien auxprogrammes priori-taires et activitésde sensibilisationconcernant le patri-moine mondial. Desexposés ont été enoutre présentés par leFonds africain du patri-moine mondial, l’Organisationmondiale du tourisme, le PNUD et les comitésICOMOS et UICN du Japon.

Dans son discours de commémoration,Francesco Bandarin, Sous-Directeur général de l’UNESCO pour la culture, a évoqué plus spécialement le programme cadre sur la cultureet le développement, élément clé de l’agenda international post-2015 pour le développement.

La première Reconnaissance officielle de lameilleure pratique en matière de gestion d’unsite du patrimoine mondial a été attribuée àla Ville historique de Vigan (Philippines), dontle maire, Mme Eva Marie S. Medina, s’est vueremettre un certificat.

La publication World Heritage : Benefits BeyondBorders (Patrimoine mondial : des avantagespar-delà les frontières), recueil thématiqued’études de cas illustrant les avantages quirésultent pour les communautés locales de l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial,a été lancée à cette occasion.

Le rôle des communautés et des jeunesUn programme de trois jours organisé pour desjeunes par le Ministère japonais des affaires étran-gères et l’Université Ritsumeikan, en collaborationavec le Centre du patrimoine mondial, a rassem-blé onze jeunes de divers pays et dix-huit jeunesdu Japon sous la bannière « Patrimoine mondial :le rôle des communautés locales et des jeunespendant les dix prochaines années ». Au coursde la séance pléniaire, la déclaration dans laquelleles jeunes participants ont exprimé leur ardentdésir de prendre une part plus active à tous lesaspects de la mise en œuvre de la Convention, aété vivement applaudie.

La Directrice générale del'UNESCO et le Président

de l’événement en compagnie de

dignitaires japonais à la réception

© Ministère des affairesétrangères du Japon

Réception lors de l'événement de clôture© Ministère des affairesétrangères du Japon

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Kyoto, 8 novembre 2012

Nous, les participants réunis à Kyoto à l’occasion del’événement de clôture des célébrations du 40e an-niversaire de la Convention du patrimoine mondial,souhaitons saluer la généreuse hospitalité et la direc-tion intellectuelle des autorités japonaises en offrantun forum de réflexion sur les réussites, les difficultésactuelles et l’évolution future de ce traité internationalunique pour la conservation.Nous réaffirmons la primauté du thème adopté parl’Assemblée générale des États parties à la Conventionet par le Comité du patrimoine mondial, pour le 40e

anniversaire, à savoir « Patrimoine mondial et dévelop-pement durable : le rôle des communautés locales ».La relation entre patrimoine mondial et communautéslocales se trouve en effet au cœur de la Convention etest fondamentale pour relever les défis auxquels toutesles régions du monde font actuellement face, de parles pressions exercées par une démographie croissanteet le développement, des crises financières mondialesainsi que le changement climatique.Nous rappelons, dans ce contexte, le document pro-duit par la Conférence des N.U. sur le développementdurable « Le futur que nous voulons » (Rio de Janeiro,juin 2012) et les « Vision et plan d’action stratégiquepour la mise en œuvre de la Convention du patri-moine mondial 2012-2022 » adoptés par la 18e

Assemblée générale des États parties (UNESCO, 2011),ainsi que les réflexions approfondies et les résultatsde plusieurs réunions d’experts et réunions consul-tatives organisées dans toutes les régions du mondedans le cadre du 40e anniversaire de la Convention.

Résultats de 40 ans de la Convention du patrimoine mondialNous reconnaissons que la Convention du patrimoinemondial, avec 190 États parties, est l’un des outils deconservation du patrimoine les plus puissants, avecune vision partagée combinant le patrimoine culturelet naturel d’une valeur universelle exceptionnelledans un seul instrument. Nous reconnaissons la contri-bution significative de la Convention à la cohésionsociale, au dialogue, à la tolérance, à la diversité culturelle et à la paix, à travers l’accent mis sur l’impor-tance commune et partagée du patrimoine mondialpour l’humanité tout entière et sur la promotion de lacoopération internationale pour sa sauvegarde.Nous reconnaissons également les contributions ap-portées au fil du temps dans le renforcement des po-litiques et pratiques de la Convention comme créateurde standards pour la préservation du patrimoine dansson ensemble ; l’importance de la jeunesse et desgénérations futures, tout particulièrement dans lerôle joué par la Convention dans l’équité intergéné-rationnelle ; et tous les partenaires et parties prenantesde la conservation du patrimoine aux niveaux locaux,nationaux et régionaux, y compris les communautéslocales et les populations autochtones que noussaluons et auxquelles nous rendons ici hommage.Nous nous déclarons cependant préoccupés par lessérieux défis auxquels sont confrontés les biens dupatrimoine mondial, combinés aux pressions dudéveloppement, aux conflits, aux désastres naturelsou engendrés par l’homme, ainsi que par les déséqui-libres dans la représentativité de la Liste du patrimoinemondial. Nous notons également avec inquiétude lemanque grave de capacité technique et de ressourcesfinancières pour la mise en œuvre de la Convention,particulièrement dans les pays les moins avancés etles pays en voie de développement.

Planète durable et rôle du patrimoine mondial Nous sommes conscients de l’énormité des défis auxquels notre planète doit faire face afin d’assurerla durabilité et du besoin de transformations à refléterdans l’agenda pour développement post-2015, quidevra prendre en considération une plus large repré-sentation du progrès humain au-delà du PNB.Nous sommes convaincus qu’une conservation dupatrimoine culturel et naturel mondial, orientée surl’être humain, est une opportunité d’apporter des modèles d’apprentissage vitaux pour la poursuite d’undéveloppement durable et pour assurer une relationharmonieuse entre les communautés et leur environ-nement. Le concept de patrimoine est fondamentalpour la logique de développement durable car le patrimoine résulte d’une interaction dynamique etcontinue entre les communautés et leur environne-ment. Le patrimoine soutient et améliore la qualité devie des personnes, comme souligné dans les politiquesconcernées internationalement reconnues, telles quele Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 etles Objectifs de biodiversité d’Aichi, dont la réalisationest bénéfique tant pour le patrimoine culturel quenaturel. La reconnaissance et la conservation de ladiversité du patrimoine mondial culturel et naturelet le partage équitable des revenus issus de son ex-ploitation, accroissent un sentiment d’appartenance,un respect mutuel, et un sens de la collectivité quicontribuent à la cohésion sociale de la communauté.

Importance du rôle de la communautéNous réitérons l’importance du rôle de la communauté,comprenant les communautés locales et les peuplesautochtones, dans la mise en œuvre de la Conventiondu patrimoine mondial, en accord avec l’un des cinqobjectifs stratégiques, le cinquième « C », adopté en2007, et le Plan d’action stratégique 2012-2022.La Convention, dans son article 4, confie la responsabilitéd’assurer l’identification, la protection, la conservation,la présentation et la transmission aux générations futures du patrimoine culturel et naturel, aux États parties. Parallèlement, si l’un des buts de la Conventionest de « donner au patrimoine un rôle dans la vie de lacommunauté » (Art.5), alors les préoccupations et aspirations des communautés doivent être au cœurdes efforts de conservation et de gestion.Ce n’est qu’avec des relations renforcées entre lapopulation et le patrimoine, relations fondées sur lerespect de la diversité culturelle et biologique, com-prenant tant le patrimoine matériel qu’immatériel, etorientées vers un développement durable, que le« futur que nous voulons » sera atteignable.De telles relations renforcées devraient être fondéessur une approche multidisciplinaire et participativede la conservation du patrimoine, qui intégrerait laprise en considération des dimensions sociales, économiques et environnementales, en prêtant uneattention toute particulière aux groupes vulnérablestout en respectant toutes les obligations et les stan-dards internationaux. À moins d’intégrer une telleperspective de développement durable, il sera difficileà long terme d’assurer la conservation de la valeuruniverselle exceptionnelle.Cependant, les bénéfices issus des biens du patrimoineculturel et naturel correctement préservés devraientêtre équitablement distribués aux communautés afinde renforcer le développement durable. Il devrait éga-lement y avoir une coopération étroite entre les entitésde gestion et les experts. Parallèlement, de l’attentiondevrait être apportée au caractère évolutif des contextesculturels et sociaux liés au patrimoine mondial qui

conduiront inévitablement à l’émergence de nouveauxgroupes d’intérêts et de préoccupations.Cette nouvelle approche et ces considérations nécessite-ront l’élaboration de capacités et de formation des acteursconcernés, des institutions, des décisionnaires, des pra-ticiens du patrimoine, des communautés et des réseaux.Les communautés en particulier devraient être auto-risées à mettre les bénéfices du patrimoine au servicede la société à travers des initiatives spécifiques desensibilisation, des programmes de développementdes compétences et la création de réseaux. Elles de-vraient être pleinement associées aux activités degestion et de conservation, notamment la réductiondes risques de désastres et le changement climatique.Une attention devrait également être apportée audéveloppement du tourisme durable comme l’unedes sources de bénéfices économiques, de renforce-ment des communautés locales et d’appréciation desdiversités culturelles par les visiteurs.

Un appel à l’actionDepuis quarante ans, la Convention du patrimoine mondial incarne les idéaux et les éthiques mondiauxde la conservation. Tout en continuant de mettre l’accentsur l’importance de protéger une sélection de sites remarquables importants pour l’humanité tout entière,une approche holistique est nécessaire afin d’inclurede plus vastes dimensions issues de l’émergence denouveaux défis qui menacent les fondations de nos sociétés. La question est non seulement de sauver dessites exceptionnels de la destruction ou de la négligencemais de démontrer à travers une gestion et une conservation appropriées, des stratégies et un modèlede développement fondé sur les valeurs de continuité.Afin de réaliser cette Vision, les participants souhaitentlancer un appel à la communauté internationale afin de :> Mobiliser des ressources financières substantiellespour la conservation du patrimoine dans sa globalitédans un esprit de solidarité et de coopération ;> Développer des réponses innovantes afin de partagerl’expérience, les bonnes pratiques et les connaissancesrelatives aux communautés, en soutien du patrimoinemondial et du développement durable, incluant le ren-forcement des capacités à tous les niveaux ;> Partager les responsabilités pour gérer efficacementles menaces pesant sur le patrimoine culturel et natureldans le monde et pour contribuer à son développe-ment durable et aux bénéfices collectifs ;> Prendre en compte le patrimoine mondial dans lesdiscussions sur l’agenda pour le développement post-2015 en engageant la communauté internationale,au sein de tous les forums régionaux et mondiauxconcernés, pour une approche inclusive, prenant enconsidération les besoins environnementaux, cultu-rels et socio-économiques ;> Développer la coopération et la coordination entretoutes les parties prenantes et assurer une implicationefficace des communautés locales, des populationsautochtones, des experts et de la jeunesse dans laconservation dès la phase préparatoire du processusd’inscription au patrimoine mondial afin que laconservation du patrimoine contribue au dévelop-pement durable de la société tout entière ;> Assurer la durabilité des communautés locales à tra-vers d’autres domaines tels que le patrimoine culturelimmatériel et les industries culturelles et créatives,qui jouent également un rôle crucial et ;> Mettre en œuvre, de façon prioritaire, le Plan d’actionstratégique 2012-2022 adopté par l’Assemblée généraledes États parties à la Convention.

La Vision de Kyoto : un appel à l’actionLa Vision de Kyoto, élaborée lors de l’événement de clôture, récapitule brièvement les réalisations des quarante premières années de laConvention du patrimoine mondial, et souligne l’importance d’une conservation du patrimoine mondial centrée sur l’être humain. Ellese termine par un Appel à l’action, invitant entre autres la communauté internationale à assurer « une implication efficace des communautéslocales, des populations autochtones, des experts et de la jeunesse » dans tous les domaines de la conservation du patrimoine mondial.

Temple Rokuonji, Monuments historiques de l'ancienne Kyoto (Japon) © UNESCO / V.Vujicic-Lugassy

Reconnaissance des « meilleures pratiques »en matière de gestion du patrimoine mondial

Une initiative ponctuelle ayantpour objet de reconnaître et récompenser les meilleures pratiques de conservation a étémenée à l’occasion du 40e anni-versaire, conformément à unedécision prise par le Comité dupatrimoine mondial en 2011. Endécembre 2011, le Centre dupatrimoine mondial a invité lesÉtats parties à proposer desbiens situés sur le territoireoffrant selon eux l’exemplede la « meilleurepratique » en ma-tière de gestion efficace et durable,c’est-à-dire d’unepratique testée et appliquée dans des situations variées etdans un contexte plusgénéral. Sur 28 candi-datures, un comité de sélectioncomposé de dix membres a

choisi de distinguer la Ville historique de Vigan(Philippines) pour sa gestion efficace et durable,réalisée avec des ressources relativement limitées,la participation de la communauté locale à la

conservation et à la gestion durables du bien,et une approche multidimensionnelle de la protection du site.

World Heritage : Benefits Beyond BordersCet ouvrage fondateur (Patrimoine mondial :des avantages par-delà les frontières) pré-sente une vibrante analyse de la contribu-tion essentielle du patrimoine mondialau développement durable à travers 26 études de cas du monde entier. Cesétudes variées du point de vue thématique, typologique et régional illustrent les avantagesqui découlent pour les communautés locales

et les écosystèmes de l’inscriptiondes sites du patrimoine mondial et tirent les enseignements d’ex-périences menées avec diverses parties prenantes. De portéetransdisciplinaire, l’ouvrage offreun point de rencontre aux cher-cheurs, praticiens, représentantsdes communautés et grand public et montre comment la

conservation du patrimoine est unfacteur essentiel du développement durableet de la cohésion sociale. Sa publication a étéfinancée par le Fonds-en-dépôt japonais pourla préservation du patrimoine mondial culturel.La version anglaise a été coéditée par l’UNESCOet Cambridge University Press. Une versionfrançaise est en préparation.

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La gestion durable de la conservation de Vigan tient à la

capacité d’inciter les acteurs locaux – les propriétaires

des maisons du patrimoine, les établissements d’enseignement,

les artistes et artisans, et les entrepreneurs – à mettre en

valeur leur patrimoine... Des organisations locales telles

que les Associations de propriétaires mettent en œuvre

des mesures de renforcement descapacités qui permettent à leursmembres de réparer et restaurer

leurs maisons dans le respect des normes de conservation et

à moindre coût.(extrait du dossier de candidature de Vigan)

Le Directeur du Centre du patrimoine mondial, Kishore Rao, remet le

certificat de reconnaissance de la meilleure pratique en matière de gestion à

Mme Eva Marie Medina, maire de Vigan

© Ministère des affaires étrangères du Japon

Carte 2012 du patrimoine mondial

Le Centre du patrimoine mondial a éla-boré une série d’outils pour promouvoir le

40e anniversaire, parmi lesquels des pagesWeb dédiées sur son site, une brochure sur

les 40 années de mise en œuvre de laConvention, une édition spéciale de l’Agenda

2012 du patrimoine mondial, un pin’s commé-moratif, une nouvelle édition de l’ouvrage en co-

publication Harper Collins/UNESCO Le patrimoinemondial, des articles consacrés à l’anniversaire toutau long de 2012 dans le trimestriel PatrimoineMondial, et un dépliant conçu pour collecter desfonds. Quatre États parties (Fédération de Russie,Japon, République de Corée et Serbie) ont traduitla brochure du 40e anniversaire et/ou la Carte 2012du patrimoine mondial dans leur langue nationale.

Outils de communication

Répandre le message : PUBLICATIONS ET ACTIVITÉS

Le thème retenu pour cet anniversaire –Patrimoine mondial et développement durable :le rôle des communautés locales – s’est révéléparticulièrement pertinent et d’actualité,poussant un très grand nombre de personnes àse rassembler pour discuter ensemble. Qu’avaient à dire toutes ces personnes sur cethème ? Un message commun s’est-il dégagé decette réflexion à l’échelle mondiale ? Et quels sontles principaux enseignements de cet exercice ?Les nombreux rapports rédigés tout au long del’année montrent, avant tout, que le 40e anniver-saire a été l’occasion d’un vaste débat sur le rôledu patrimoine dans la société – y compris ses aspects immatériels, bien au-delà du champ dela Convention de 1972 et de la notion de « valeuruniverselle exceptionnelle » qu’elle promeut.Comme cela a été souvent le cas au cours des 40 dernières années, le patrimoine mondial estapparu comme une référence en matière de patrimoine en général et comme une norme à suivre et non comme le domaine réservé d’une élite.S’il fallait ne retenir qu’un seul message descentaines de principes et de recommandationsadoptés, ce serait que, face à des défis planétairestels que la croissance démographique, le change-ment climatique, les catastrophes, les inégalitéscroissantes et la pauvreté persistante, la conserva-tion et la gestion du patrimoine ne doivent plusêtre considérées comme des objectifs en soi, indépendants du contexte socio-économique.Elles sont désormais définies comme des éléments à part entière et des outils essentiels

de l’instaurationconcrète du déve-loppement durablede la société sur les plansenvironnemental, social etéconomique1.Cela présuppose que les communautés, en particulier les groupements d’intérêt locaux,soient étroitement associées, par un processusparticipatif inclusif, à la gouvernance du patrimoine, à commencer par la définition deses valeurs. Les études de cas présentées lors des nom-breuses conférences et réunions qui se sont tenues au fil de cette année dans le monde entieront montré comment la conservation du patrimoine mondial culturel et naturel,lorsqu’elle est centrée sur l’être humain, est une occasion de proposer des modèles d’apprentissage essentiels à la poursuite du développement durable et à l’instaurationd’une relation harmonieuse entre les commu-nautés et leur environnement.Les implications de cette approche nouvelledoivent maintenant se refléter dans laConvention du patrimoine mondial et dans sesprocédures opérationnelles. À cet effet, il faudraen particulier élaborer une politique d’intégra-tion de l’optique du développement durabledans les processus de la Convention, comme leComité du patrimoine mondial l’a demandé àsa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012). Un projet de politique sera présenté au Comité pourexamen en 2014.

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LES ENSEIGNEMENTS

Les célébrations organisées pendant le 40e anniversaire de la Convention du patrimoine

mondial témoignent d’une extraordinaire mobilisation dans le monde entier, confirmant

une fois de plus la grande popularité de cet instrument international unique.

1. Pour une analyse approfondie, voir Pickard R. (2002), Patrimoine culturel européen : Analyse des politiques et de la pratique, Vol. II, Éditions du Conseil de l’Europe, Strasbourg, p.90-99.

Région d'intérêt panoramique et

historique de Huanglong (Chine)

© Vincent Ko Hon Chiu

Memphis et sa nécropole - les zones des

pyramides de Guizeh àDahchour (Égypte)

© D. Geldhof

Centre historique de laville d'Olinda (Brésil)

© Our Place

La conservation dupatrimoine mondial culturel

et naturel, lorsqu’elle est centréesur l’être humain, est une occasion

de proposer des modèles d’appren-tissage essentiels à la poursuite du

développement durable et à l’instau-ration d’une relation harmonieuse

entre les communautés et leur environnement.

Afrique du Sud : Atelier Patrimoine mondial etl’impact de l’évolution en Afrique (Johannesburg,23-25 mai 2012) ; conférence internationale Vivreavec le patrimoine mondial en Afrique (Johannes-burg, 26-29 septembre 2012). Algérie : 20e Congrès de l’archéologie et du patri-moine culturel dans le monde arabe, ALECSO (Organisation Arabe pour l’Education, la Culture etla Science) (Alger, 13-15 mars 2012). Allemagne : Journée du patrimoine mondial (Potsdam,5 mai 2012) ; cérémonie (Stralsund, 21 juin 2012) ; univer-sité internationale d’été Construire le patrimoine à lalumière du développement durable, Université tech-nique du Brandebourg (Cottbus, 9-21 juillet 2012) ;conférence annuelle des sites du patrimoine mondialallemands (Würzburg, 24-26 octobre 2012).Argentine : Célébration du 40e anniversaire etadoption du processus de planification Plan pour la Péninsule Valdés : notre intérêt commun au-jourd’hui et demain (Puerto Pirámides, 15 août 2012) ;séminaire international La Convention pour la pro-tection du patrimoine mondial, culturel et naturel,quarante ans après son adoption : le cas de la Mission jésuite des Guaranis (Buenos Aires, 26-28 septembre 2012). Australie : Colloque Préserver l’exceptionnel :l’avenir du patrimoine mondial en Australie,ACIUCN (Cairns, 9-10 août 2012).Barbade : Séminaire Vivre avec notre patrimoine :legs, communautés et patrimoine mondial (Bridge-town, 31 juillet 2012). Bélarus : Atelier international de renforcement des capacités Les biens du patrimoine mondial :cоnservation et utilisation au service du développe-ment durable, Ministère de la culture, Commission na-tionale et Musée-Réserve de l’histoire et de la culturenationales de Nesvizh (Nesvizh, 23-26 mai 2012).Belgique : Brochure La Convention du patrimoinemondial de l’UNESCO : Efforts belges pour laconservation du patrimoine dans le monde ;(Flandre) colloque international Les défis et les oppor-tunités de la conservation et de la gestion des villesdu patrimoine mondial (Bruges, 31 mai-4 juin 2012).Brésil : Réunion d’experts Patrimoine mondial etdéveloppement durable, IPHAN (Ouro Preto, 6-8 février2012).Bulgarie : Table ronde nationale Partage desbonnes pratiques en matière de gestion des biensdu patrimoine mondial ; exposition photographiquede plein air sur les sites du patrimoine mondial de laBulgarie (Sofia, 5-19 juin 2012).Chili : Première et deuxième Journées du patrimoineculturel du Chili (dans tout le pays, 27 mai et 2 sep-tembre 2012) ; séminaire Patrimoine et développe-ment durable (Santiago, 27 mai 2012).Chine : Forum annuel Patrimoine mondial : déve-loppement durable (Wuxi, 10-12 avril 2012) ; atelierinternational Le suivi et la gestion des routes culturelles (Xi’an, 21-24 avril 2012) ; forum conjointUNESCO-Ministère du logement et développement

urbain et rural Patrimoine mondial et développe-ment durable : mettre à profit le rôle et le potentieldes communautés locales (Libo, Guizhou, 30 mai-3 juin 2012) ; atelier international Conservation des pay-sages urbains historiques (Shanghai, 1er-30 juin 2012).Chypre : Entrée libre sur les sites du patrimoinemondial, événement spécial et exposition à l’occa-sion de la présentation du plan de gestion de Choirokoitia (18 avril 2012) ; campagne de commu-nication nationale sur le thème de l’anniversaire.Colombie : Exposition Des monuments à la pensée :patrimoine colombien pour l’humanité, Musée national de la Colombie, Ministère de la culture (Bogotá, octobre 2012-février 2013) ; publication DelMonumento al Pensamiento, Patrimonio de Colom-bia para la Humanidad, Ministère de la culture(octobre 2012) ; Exposition Musée de l’Or : un regard surl’héritage archéologique (octobre 2012-janvier 2013).Cuba : 10e Rencontre régionale Viabilité écono-mique du centre historique, une responsabilitépartagée, Bureau de l’UNESCO à La Havane (La Havane, 15-18 mai 2012) ; exposition itinérante Cubaet ses sites du patrimoine mondial (avril-décembre2012) ; atelier L’UNESCO et le patrimoine : que faut-il diffuser, comment, quand et pourquoi ? (La Havane, 28 juin 2012) ; atelier de renforcement descapacités sur les mécanismes de coopération inter-nationale dans le secteur de la culture (La Havane,19-23 mars 2012) ; gala spécial pour fêter le 40e anni-versaire de la Convention, dans le cadre du 23e Festivalde ballet (La Havane, 30 octobre 2012).Danemark : Atelier international d’experts LaConvention du patrimoine mondial et les peuplesautochtones (Copenhague, 20-21 septembre 2012). Équateur : Conférence Extrême pauvreté et patri-moine mondial (Quito, octobre 2012) ; exposition dephotographies sur les sites du patrimoine mondial(Musée Mindalae, Quito, 9-14 mai 2012). Espagne : Table ronde Sauvetage du patrimoineculturel latino-américain (Malaga, 19 mars 2012) ;4e Réunion ibérienne des gestionnaires de sites Patri-moine mondial et développement durable (CiudadRodrigo, 24-26 avril 2012) ; table ronde La FondationLas Médulas, un exemple d’association public/privé pour le développement durable d’un site dupatrimoine mondial (Las Médulas/Ponferrada, 16-17novembre 2012) ; colloque technique Gestion de l’artrupestre (Alquézar, 28-31 mai 2012) ; 12e Colloqueinternational Conservation du patrimoine mondial(Extremadura, 19-22 septembre 2012) ; 6e Réunion na-tionale des gestionnaires du patrimoine mondial Lepatrimoine national, le développement durable etle rôle des communautés locales (Saint-Jacques-de-Compostelle, 22-24 octobre 2012) ; deux autres tablesrondes et quatre réunions/ forums sur divers sites dupatrimoine mondial.Estonie : Conférence La Vieille Ville de Tallinn –notre patrimoine mondial (Tallinn, 29 mai 2012).États-Unis d’Amérique : Concours de vidéos Pour-quoi selon vous les sites du patrimoine mondial

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LIST OF EVENTS LISTE DES ÉVÉNEMENTS*

*Selon les informations fournies au Centre du patrimoine mondial

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des États-Unis sont-ils importants pour le reste dumonde ?, Service des parcs nationaux et Commis-sion nationale des États-Unis en partenariat avec lachaîne de télévision HISTORY (mars-octobre 2012) ;lancement d’un site Web dédié www.nps.gov ; colloque international Confluence des cultures : lepatrimoine mondial dans les Amériques, ICOMOSÉtats-Unis (San Antonio, 31 mai-juin 2012) ; conférenceinternationale Paysages culturels : les défis de lapréservation au XXIe siècle, Université Rutgers (NewBrunswick, 12-14 octobre 2012) ; passeport donnantaccès à 21 sites du patrimoine mondial sur le territoiredes États-Unis, conçu pour le grand public par NPS etEastern National, et vendu aux accueils des visiteurs.Fédération de Russie : Gala de célébration et autresévénements connexes organisés pendant la 36e sessiondu Comité du patrimoine mondial (Saint-Pétersbourg,30 juin 2012).Finlande : Séminaire Le patrimoine mondial est notretrésor – 40 ans de Convention du patrimoine mondial,1972-2012 (Helsinki, 3 octobre 2012) ; conférence de tra-vail sur le patrimoine nordique (Helsinki, 3-6 octobre 2012). France : Visite organisée à l’intention de la commu-nauté internationale et des spécialistes du patrimoinesur le site de Versailles (9 février 2012) ; 10e réunion del’Association des biens français du patrimoine mondial(Albi, 8-9 mars 2012) ; colloque Les biens en série dupatrimoine mondial, ICOMOS France (Poitiers, 17-18décembre 2012) ; huit autres événements sur différentssites du patrimoine mondial.Grèce : Conférence internationale De l’expérienced’hier à des approches et synergies nouvelles :comment gérer demain la protection du patrimoinearchéologique en temps de crise économique,ICOMOS Grèce (Athènes, 23-25 mai 2012).Hongrie : Conférence célébrant 25 années de patri-moine mondial, Académie hongroise des sciences(Budapest, 20 avril 2012) ; conférence Paysage cultu-rel historique de la région viticole de Tokaj (Buda-pest, 21 juin 2012) ; conférence sur le 40e anniversairede la Convention du patrimoine mondial, ICOMOSHongrie (Budapest, 16 novembre 2012) ; expositionsur les sites hongrois du patrimoine mondial (CentreForster, Budapest, 17 décembre 2012-31 mai 2013).Îles Salomon : Exposition dans le cadre du Festivaldes arts du Pacifique Célébration du patrimoinemondial dans le Pacifique (Honiara, 1er-14 juillet 2012).Italie : Conférence Protection internationale despaysages (Florence, 19-21 septembre 2012).Japon : Événement marquant le lancement du 40e an-niversaire au Japon (Hiraizumi, 13 février 2012) ; réuniond’experts sur le 40e anniversaire de la Convention dupatrimoine mondial, Ministère de affaires étrangères(MOFA) (Tokyo, 16 février 2012) ; atelier internationalLes catastrophes naturelles à grande échelle et leszones protégées, Ministère de l’environnement (MOE)

(Tokyo, 17 février 2012) ; colloque Le patrimoine mon-dial naturel au Japon, MOE et Office des forêts (FA)(Kagoshima, 2 octobre 2012) ; forum Protection etconservation du patrimoine mondial (Kyoto, 29 oc-tobre 2012) ; colloque Rôle de la communauté pourun développement culturel durable, ICOMOSJapon (Kyoto, 3 novembre 2012) ; réunion d’expertsPatrimoine et sociétés : à l’approche du 20e anniver-saire du Document de Nara sur l’authenticité, etau-delà, Bureau des affaires culturelles (ACA) (Himeji,3-5 novembre 2012) ; réunion d’experts Conservationet durabilité – du principe à la pratique, ACA (Toyama,3-5 novembre 2012) ; Événement de clôture descélébrations du 40e anniversaire, MOFA, ACA, MOE,FA (Kyoto, 6-8 novembre 2012) ; colloque Patrimoinemondial, conservation et transmission à la généra-tion suivante, ACA (Wakayama, 9-11 novembre 2012) ;colloque Le patrimoine mondial au service de la paixet de la durabilité, Université de Tsukuba, UNU-ISP etGEOC (Tokyo, 10 novembre 2012).Lituanie : Exposition de photographies (Siège del’UNESCO, Paris, décembre 2012).Maroc : Conférence-débat La Convention du patri-moine mondial a 40 ans : qu’en est-il pour le Maroc ?,ICOMOS Maroc (Rabat, 18 avril 2012).Mexique : Réunion internationale 40 ans deConvention du patrimoine mondial : patrimoinemondial, culture et développement en Amériquelatine et aux Caraïbes (Querétaro, 17-20 juillet 2012) ;conférence Le patrimoine mondial et les politiquespubliques (août 2012) ; programme de formation Laconservation intégrée de l’écosystème lacustre etl’exploitation durable du système de productionagricole chinampa de Xochimilco, Institut nationald’anthropologie et d’histoire (INAH) (Xochimilco, 1er-2 septembre 2012) ; réunion internationaleApiculture et développement dans l’ancienne citémaya de Calakmul (Calakmul, Campeche, août 2012) ; réunion Vers un plan international de conservationdes sites mayas inscrits sur la Liste du patrimoinemondial, INAH (Mexico, 29-30 octobre 2012).Monténégro : Conférence de l’Europe du Sud-EstCélébrer le patrimoine mondial et le développe-ment durable : le rôle des communautés locales(Kotor, 7-8 juin 2012).Norvège : Conférence interrégionale (Europe etAfrique) Vivre avec le patrimoine mondial (Røros,14-16 mai 2012) et création d’un site Web dédié, Ministère de l’environnement, Ministère des affairesétrangères, Ministère de l’éducation et de la recherche,Direction du patrimoine culturel, Direction de la gestion de la nature et Commission nationale.Pays-Bas : Réunion d’experts à l’intention des décideurs Opportunités et obstacles en matièrede patrimoine mondial aux Pays-Bas (Haarlem, 15 juin 2012) ; manifestation publique pour promouvoir

Concours de présentationdu patrimoine culturel de

Kyoto (Japon)©Ville de Kyoto

Université internationaled'été : Construire le

patrimoine à la lumière dudéveloppement durable

(Cottbus, Allemagne)© Brandenburg University of

Technology Cottbus

Photographie aérienne priseà partir d’un cerf-volant,

Choirokoitia (Chypre)© Département des

Antiquités de Chypre

ÉVÉNEMENTS ORGANISÉS PAR LES ORGANISATIONS CONSULTATIVES

Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) 17e Assemblée générale (Paris, 28 novembre-1er décembre 2011) Le thème choisi pour la 17e session, « Les relations entre patrimoine et développement », faisait écho à celui du 40e anniversairede la Convention du patrimoine mondial.Les 1 150 participants venus de 106 pays ont adopté la Déclaration de Paris sur le patrimoine comme moteur du développement.Cette déclaration de principes contenant des recommandations sur les relations entre patrimoine et développement doit être considérée comme un outil précieux pour la conservation du patrimoine, la diffusion de ses valeurs intrinsèques et le développement culturel, social et économique des communautés. Elle devrait être à l’avenir l’un des documents directeursen matière de conservation.

La Journée internationale des monuments et des sites de l’ICOMOS a été consacrée en 2012 au patrimoine mondial (18 avril 2012).

Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) Congrès mondial de la nature (Île de Jeju, Républiquede Corée, 6-15 septembre 2012)Rencontre majeure des acteurs de la conservation du patrimoine mondial, le Congrès se tient tous les quatre ans. Un Forumde la conservation, qui s’est déroulé en marge des cinq premières journées du Congrès, a été le cadre de 18 événementsdifférents sur la Convention du patrimoine mondial traitant des succès de la Convention et des obstacles à sa mise en œuvre.Les membres et partenaires de l’UICN ont échangé idées, réflexions et pratiques d’avant-garde en matière de conservation.Les participants à l’atelier La Convention du patrimoine mondial après 40 ans : mobiliser la communauté de l’UICN enfaveur de la conservation et des communautés ont réfléchi à la nécessité d’associer les parties prenantes, communautéslocales et autochtones, aux initiatives, plaidant pour une participation plus vigoureuse de la société civile à la mise en œuvrede la Convention. L’assemblée, soucieuse de maintenir les plus hauts standards de la Convention, a adopté une résolutionintitulée « Renforcement de la Convention du patrimoine mondial ».

Le patrimoine mondial et la coopération interna-tionale (Amsterdam, 16 juin 2012) ; manifestations publiques sur les sites néerlandais du patrimoinemondial (15-17 juin 2012) ; conférence régionale pourl’Europe du Nord-Ouest, Organisation des villes dupatrimoine mondial (Beemster, 12-14 septembre 2012).Pérou : 11e Conférence internationale sur l’étudeet la conservation du patrimoine architectural enterre – Terra 2012, Comité scientifique internationalsur le patrimoine architectural en terre et Ministèrede la culture (Lima, 22-27 avril 2012) ; réunion an-nuelle de l’ICAHM (Comité international de l’ICOMOSpour la gestion du patrimoine archéologique) LaConvention du patrimoine mondial à son 40e an-niversaire (Cuzco, 27-30 novembre 2012).Portugal : Réunion Du patrimoine mondial au patrimoine local : protéger et gérer le changement(Lisbonne, 18 avril 2012).République tchèque : Conférence Le concept depatrimoine mondial, ses succès et ses échecs,Commission nationale (Prague, 21 novembre 2012) ;exposition itinérante Faisons connaissance avec lepatrimoine mondial (21-30 novembre 2012).République de Corée : Forum des villes du patri-moine mondial UNESCO / maires de l’Asie et du Pacifique (Gyeongju, 29-30 août 2012) ; Chung-cheongnam-do, Conférence internationale Associerles communautés à la conservation du patrimoinemondial – concepts et actions en Asie, ICOMOSCorée (Buyeo, 10-12 septembre 2012).

Royaume-Uni : Conférence Patrimoine mondial etdéveloppement économique, Patrimoine mondiald’Edinburgh, Comité de la Ville d’Edinburgh, RSA Fellows MCICH Network (Edinburgh, 17 avril 2012) ;réunion Plan d’action pour le paysage urbain his-torique du site du patrimoine mondial de Durham,Institut universitaire d’études sur le Moyen Âge et laRenaissance et Centre d’éthique du patrimoine culturel de Durham en collaboration avec l’Institutdes hautes études (Durham, 26-27 octobre 2012) ;conférence Le patrimoine mondial demain, ICOMOSRoyaume-Uni (Londres, 1er décembre 2012).Saint-Marin, République de : Émission spéciale detimbres philatéliques sur le patrimoine mondial.Slovénie : Conférence Que signifie la Conventionaujourd’hui (Parc des grottes de Škocjan, 9 octobre2012).Suède : Conférence 40 ans de Convention du patri-moine mondial (Haute Côte, Archipel de Kvarken, 25 octobre 2012).Suisse : Cérémonie de célébration du 40e anniver-saire de la Convention (Berne, 13 novembre 2012).Turquie : Colloque international La protection dupatrimoine culturel dans les périodes de risques,ICOMOS ICORP (Istanbul, 15-17 novembre 2012).Viet Nam : Conférence sous-régionale de l’ASEAN LaConvention de 1972 et le développement durable :vers une synergie de la Convention de 1972 et duProgramme MAB (Ninh Binh, 11-12 septembre 2012).

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De jeunes bénévoles sur le site des Tombes des rois du Buganda à Kasubi (Ouganda)© UNESCO/Uganda Voluntary Development Association

Skogskyrkogården (Suède)© Borje Olsson

Journée du patrimoine culturel (Chili)© Conseil des monumentsnationaux du Chili