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Analyse des mthodologies
de valorisation environnementale
AERM
Service du Directeur Adjoint Technique
Octobre 2004
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Sommaire
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Sommaire...................................................................................................................................2
Introduction : La ncessit dvaluer leau.............................................................................. 4
Partie I : Les mthodes de valorisation des biens environnementaux.................................... 7
Chapitre I : La mthode de lvaluation contingente (MEC)........................................................ 8I/ Postulats de dpart et dfinition de la mthode ....................................................... .................................... 8II/ Les diffrentes tapes de la Mthode de lEvaluation Contingente (MEC) ............................................. 11
III/ Avantages et limites de la MEC...... ............................................................ ............................................ 13
Chapitre II : La mthode des prix hdonistes (MPH).................................................................. 18I/ Principes et dfinition de la mthode....................................................................... .................................. 18
II/ Les tapes de la mthode.................. ............................................................ ............................................ 20
III/ Avantage et limites de la MPH ......................................................... ...................................................... 21
Chapitre III : La mthode des cots de transport (MCT) ........................................................... 22I/ Principes et dfinition de la mthode....................................................................... .................................. 22
II/ Les tapes successives.......................................... ........................................................... ......................... 25
III/ Avantage et limites de la MCT ......................................................... ...................................................... 27
Chapitre IV : Les autres mthodes de valorisation des actifs environnementaux..................... 29I/ La mthode du transfert de bnfices (MTB) .......................................................... .................................. 29
II/ La mthode des cots vits (ou cots dvitement) ....................................................... ......................... 31
III/ Les relations dose/rponse (RDR) .................................................... ...................................................... 32
Partie II : Les tudes menes.................................................................................................. 35
Chapitre I : Le Ruisseau de Montvaux Chtel-Saint-Germain................................................ 36I/ Le contexte de ltude.................................. ............................................................ .................................. 36
II/ La Mthode des Prix Hdonistes (MPH) : Etude de limpact de la restauration du ruisseau de Montvauxsur les prix de limmobilier Chtel-Saint-Germain ........................................................... ......................... 40
III/ La Mthode de lEvaluation Contingente (MEC) .......................................................... ......................... 46
IV/ Conclusion de ltude sur le ruisseau de Montvaux................................................................................ 59
Chapitre II : La rivire Thur Thann .......................................................................................... 61I/ Le contexte .................................................. ............................................................ .................................. 61
II/ La Mthode des Prix Hdonistes (MPH) : Limpact de la restauration de la Thur sur les prix de
limmobilier Thann .......................................................... ........................................................... ............... 63
III/ La Mthode de lEvaluation Contingente (MEC) .......................................................... ......................... 70
IV / Conclusion de ltude sur la rivire Thur...................................................................... ......................... 81
Conclusion............................................................................................................................... 84
ANNEXE 1 .............................................................................................................................. 87
ANNEXE 2 .............................................................................................................................. 95
ANNEXE 3 ............................................................................................................................ 101
ANNEXE 4 ............................................................................................................................ 104
Glossaire ................................................................................................................................ 118
Bibliographie ......................................................................................................................... 121
Table des matires .................................................................................................................126
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Introduction
La ncessit dvaluer leau
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Selon lanalyse conomique, il est possible de donner, grce au march, une valeur
conomique chaque bien. Ce march est cens toujours tre lquilibre, cest--dire en
situation de concurrence pure et parfaite, pour pouvoir donner une valeur optimale au bien.
Cependant, le march est, la plupart du temps, dfaillant. En effet, certaines externalits aux
biens peuvent apparatre, ce qui signifie que des consquences lchange du bien ne sont pas
prises en compte par le march. Cest le cas des biens environnementaux qui ne sont pris en
compte par aucun march car non-valoriss.
Dans ce cas, quelle valeur donner au bruit, la qualit de lair, la qualit de leau ?
Depuis plusieurs annes, nombre de problmes environnementaux sont apparus, tels que
leffet de serre par exemple. Ainsi, les proccupations et les inquitudes dans le domaine de
lenvironnement nont cess de crotre. Cest pourquoi, les pouvoirs publics, et travers eux
lEurope, ont senti la ncessit dvaluer lenvironnement et donc leau.
En effet, leau subit toutes sortes dattaques, toutes sortes de pollution, et ce par toutes sortes
de pollueurs. Leau est pollue par les industriels travers leurs rejets, toxiques ou classiques
(fromageries, etc.), par les agriculteurs travers lirrigation des terres, les djections animales
(polluant les rivires) et certains engrais (polluant les eaux souterraines), mais aussi par les
familles qui polluent par les sanitaires, la cuisine, les lessives, donc au travers des usages
domestiques.
Lexemple de la mer Aral est srement le plus parlant pour expliquer les dangers de la
pollution de leau et il fait aujourdhui figure de dsastre cologique. En 1970, le
gouvernement sovitique dcide de dtourner une grande partie des eaux des deux rivires
alimentant la mer Aral pour irriguer des cultures de coton. En peine 30 ans, celle qui tait la
quatrime mer intrieure du globe a vu sa superficie rduite de moiti ! Elle nest plus
aujourdhui quun plan deau mort, o aucune plante ne peut pousser, o aucun poisson ne
peut vivre du fait de la trop grande teneur en sel de leau, les maladies respiratoires
augmentent sans cesse dans les villes les plus proches de la mer du fait des pesticides et des
herbicides transportes par le vent Le constat est dsastreux.
Pourtant, malgr un tel constat, certains ne se proccupent pas des dangers et des
consquences de la pollution sur lenvironnement et sur leau en particulier. Cest pour cela
quaujourdhui, la notion de dveloppement durable est de plus en plus employe. En
effet, le moyen, et peut-tre lunique moyen, de motiver, de sensibiliser et de faire participer
toutes les catgories professionnelles et toutes les gnrations la dpollution de
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lenvironnement, est de concilier cologie et conomie. Cest pourquoi il est ncessaire de
valoriser lenvironnement.
Toutefois, les biens environnementaux sont des biens non-marchands, ils nont donc aucune
valeur montaire et pour cela, lconomiste ne les reconnat pas. Il a donc fallu laborer des
techniques dvaluation des biens environnementaux reposant pour la plupart sur les
prfrences des individus, et donc sur la valeur que ces derniers attribuent au bien
environnemental. Cest ainsi que des mthodes telles que celle de lvaluation contingente,
des prix hdonistes ou encore des cots de transport se sont dveloppes, particulirement
Outre-Atlantique, et plus prcisment aux Etats-Unis et au Canada. En Europe et en France,
les applications de ces mthodes sont nettement moins rpandues mais leur pertinence et leur
ncessit font quelles se dveloppent peu peu.
Ce rapport a donc pour but de prsenter les mthodes de valorisation des biens
environnementaux mais surtout de les appliquer travers plusieurs lieux dtude.
Pour cela, nous prsenterons dans une premire partie ces mthodes de valorisation
environnementale en en dgageant les avantages et les limites de chacune.
Enfin, dans une seconde partie, nous appliquerons deux de ces mthodes deux lieux
dtude : le ruisseau de Montvaux Chtel-Saint-Germain, et la rivire Thur Thann.
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Partie I
Les mthodes de valorisation
des biens environnementaux
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Chapitre I : La mthode de lvaluation contingente (MEC)
I/ Postulats de dpart et dfinition de la mthode
1) Quest-ce que la MEC ?
La rvlation des prfrences des individus peut se faire de 2 manires : au travers de la
rvlation directe et indirecte.
La rvlation indirecte utilise des informations sur des marchs proches du bien
environnemental, cest--dire sur des marchs o la valeur dun bien est influence par la
qualit ou la quantit de bien environnemental.
La rvlation directe va plutt tenter destimer la valeur de lenvironnement au travers
dinformations disponibles ou au travers dopinions exprimes par des individus.
(a) Dfinition de la MEC
La mthode dvaluation contingente (MEC) repose sur ce second principe de rvlation
directe des prfrences.
La MEC consiste en la ralisation dune enqute au cours de laquelle on cherche apprcier
le montant que chacun serait prt payer, ce que lon appelle le consentement payer (CAP),
pour la prservation ou la restauration dun bien environnemental.
Toutefois, comme nous lavons dit prcdemment, il est parfois difficile, voire impossible,
dobserver des comportements fournissant des lments dapprciation. Cest pourquoi il
savre ncessaire de proposer aux enquts une situation hypothtique, galement appelecontingente, de telle manire quils se mettent dans un contexte des plus ralistes.
(b) Pour quel type de valeur ?
On peut scinder la valeur des biens environnementaux en deux grandes catgories : la valeur
dusage et la valeur de non-usage.
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En effet, tant que lon est en prsence dun bien pour lequel il existe une demande et o les
agents expriment un CAP, alors la valeur de ce bien reste lie son usage prsent. On parle
alors de valeur dusage.
Mais on peut galement se poser la question de savoir sil nexiste pas des valeurs plus ou
moins dtaches de lusage prsent, voire mme de lusage tout simplement, cest--dire sil
nexiste pas des valeurs de non-usage. Par exemple, un lac na-t-il pas une valeur de non-
usage pour celui qui se contente de ladmirer ?
Nous pouvons ainsi distinguer 4 types de valeur de non-usage :
- La valeur doption
La valeur de lenvironnement sera dfinie partir dun bnfice potentiel et non partir dun
usage effectif. Le CAP reprsentera donc le prix que lon accepte de payer pour laisser
ouverte la possibilit dun usage futur du bien. Ceci sapplique particulirement dans les cas
o il existe une incertitude quant loffre du bien dans le futur.
Les agents sont donc prts payer du fait dun risque et dune incertitude pour une option
permettant de garder un plus grand choix dans le futur.
En effet, si un agent est averse au risque, il est rationnel de garder une option qui peut savrer
utile dans le futur.
- La valeur de quasi-option
Comme nous lavons vu, la valeur doption est fortement dpendante de laversion au risque
des agents. Elle repose sur un concept uniquement statique. La valeur de quasi-option (VQO)
repose davantage sur un concept intertemporel, en ce sens que, mme si un agent est neutre
vis--vis du risque, il est tout de mme intressant pour lui de garder une option ouverte dans
le cas o la disparition du bien pourrait avoir des consquences irrversibles, et dans le cas o
un apprentissage est possible.
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- La valeur dexistence
Elle concerne les biens du fait de leur seule existence et indpendamment de tout usage. Son
fondement rside dans lide de concernement des agents, mais galement dans lide de
sympathie. On pourra donc estimer cette valeur au travers de consentements payer.
- La valeur de legs
La valeur du bien environnemental est donne travers lide de lusage que pourront en faire
les gnrations futures. Les agents prsents vont donc exprimer un CAP pour les gnrations
futures. Cest donc, dune part, une valeur dusage potentiel, et dautre part, une valeur de
non-usage pour les descendants.
La Mthode de lEvaluation Contingente est ainsi utilisable pour chacune de ces valeurs,
mais elle est notamment utile, grce la situation hypothtique propose par lenqute,
pour les biens ayant une valeur de non-usage.
2) La thorie du consommateur
La thorie du consommateur nous enseigne que tout agent rationnel est cens maximiser son
utilit, cest--dire sa satisfaction. La MEC va utiliser cette thorie pour valoriser les biens
environnementaux.
Nous avons vu que, avec cette mthode, la valeur du bien environnemental sera exprime par
le consentement payer (CAP) des agents.
La thorie du consommateur intervient donc en ce sens que les agents consentiront payer ce
qui est susceptible de leur apporter quelque satisfaction. Au final, la valeur conomique du
bien environnemental sera dtermine par la satisfaction quil procure lindividu.
Grce lenqute, nous obtiendrons, pour chaque individu interrog, une satisfaction
individuelle correspondant une valeur subjective du bien. Le march contingent, cr par
lenqute, permettra de confronter ces valeurs subjectives, pour en faire ressortir des valeurs
objectives qui dtermineront le systme de prix. Cest ce march qui nous renseignera
quant la raret des ressources et qui permettra de les allouer aux biens les plus prcieux.
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II/ Les diffrentes tapes de la Mthode de lEvaluation Contingente (MEC)
1) Mise en uvre de lenqute et du scnario
La MEC consiste interroger des individus au travers denqutes pour connatre leur CAP. Il
sagit en fait dvaluer, grce aux questions poses, combien ces individus seraient prts
payer ex ante pour une modification du bien environnemental. Cependant, il savre
impossible de constater empiriquement cette modification. Les personnes interroges sont
donc places dans une situation hypothtique, o leurs rponses exprimeront des intentions
(de payer ou non). Il convient alors dlaborer un scnario des plus prcis.
La situation est prsente sous la forme dun change entre lindividu et un dcideur public,
quel quil soit. Le march tant cr par lenquteur, il doit tre le plus raliste possible.
On construit alors tout un scnario, dcrivant lensemble des informations essentielles pour
lindividu, pour que ce dernier soit le plus naturel possible et quil puisse identifier le plus
facilement le march auquel il est confront.
Le scnario doit donc renseigner les individus sur :
- Le bien: Quelle quantit ? Quel niveau de qualit ? Quelles sont ses conditions de
production (qui le produit et comment) ? Quelles mesures pourront tre prises pour
augmenter sa quantit ou amliorer sa qualit ?
- Le mode de paiement : Comment le montant dclar sera-t-il prlev (prlvements
obligatoires, droits daccs, dpenses personnelles sur base volontaire) ? Qui en seront
les bnficiaires ?
- Leur propre contrainte de revenu : Ce rappel doit tre effectu pour viter tout montant
aberrant.
- Lexistence ventuelle de marchs substituts : Sil en existe de tels, les individus seront
moins incits payer pour un bien.
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2) Le mode de questionnement
(a) Les enchres
Le systme des enchres successives est le mode de questionnement le plus frquemment
utilis.
Ce systme consiste proposer une succession denchres croissantes ou dcroissantes
linterrog. On commence par proposer un premier montant lindividu. Celui-ci acceptera
ou refusera ce montant. Selon sa rponse, le montant de la seconde enchre sera suprieur ou
infrieur la prcdente. Une nouvelle fois, en fonction de la rponse, il pourra tre propos
un troisime montant, et ainsi de suite. Le nombre est fix par avance.
Au final, nous obtiendrons un CAP trs prcis, du fait de lajustement effectu par les
enchres.
(b) La question ouverte
Cette mthode est encore plus simple et plus rapide que la prcdente. Il sagit simplement de
demander lindividu interrog quel montant il serait prt payer (au maximum) pour le bien
en question, sans faire aucune proposition, ni donner de limites.
(c) La carte de paiement
Cette mthode consiste proposer lavance des montants, ou des intervalles de montants,
aux individus interrogs. Ces derniers nont alors plus qu choisir le montant, ou lintervalle,
qui correspond leur CAP.
(d) La question ferme (dichotomique) ou rfrendum
Ce systme est galement appel Take-it-or-leave-it approach. Il consiste proposer un
montant lindividu, et celui-ci na qu rpondre par oui ou par non loffre qui lui est
propose.
SelonArrow et al.(1993), ce systme est le meilleur car cest celui qui se rapproche le plus de
la situation de march o le consommateur accepte ou non lchange selon le prix propos.
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La mthode de ralisation denqutes et de scnarii est dtaille enAnnexe 1.
3) Analyse conomtrique et identification des prfrences
Une fois lenqute ralise, il convient de procder une analyse conomtrique des rsultats
obtenus. Cette analyse va nous permettre didentifier les prfrences de la collectivit toute
entire. On va donc estimer des modles de CAP issus des enqutes.
Compte tenu du mode de questionnement choisi, le modle conomtrique sera diffrent. Par
exemple, en ce qui concerne la question ferme, nous pourrons utiliser un modle choix
binaire, o la variable expliquer est dite qualitative 2 modalits (oui et non). Les modles
conomtriques que nous serons amens utiliser sont les modles linaires, log-linaires,
log-log, quadratiques, LOGIT (et log-LOGIT), PROBIT, TOBIT ou encore BOX-COX (cf.
Annexe 2).
III/ Avantages et limites de la MEC
1) Avantages
(a) Domaines dapplication
Etant donn que lon construit, avec cette mthode, un march hypothtique, il nest pas
ncessaire de faire usage du bien environnemental pour rpondre au questionnaire. Ainsi, la
MEC peut tre utilise pour tout type de biens, quils aient une valeur dusage ou de non-
usage.
(b) Les tudes disponibles
Cette mthode est de loin la plus utilise de toutes. Ceci nous permet donc de disposer de
nombreux tests de fiabilit et de validit.
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2) Limites
(a) Lirralit
Le march prsent dans le questionnaire est un march hypothtique et donc ni rel, ni
observable. Les rsultats obtenus, ce qui est dclar par les rpondants, ne sont pas
proprement parler des consentements payer mais plutt des intentions de payer. Il ny a
donc aucune certitude quant la vracit de leurs rponses.
Les rsultats obtenus ne sont pas des actions qui sont observes mais plutt des discours qui
sont tenus. Cest pourquoi il convient de se demander dans quelle mesure les discours des
individus nous renseignent sur leurs prfrences effectives ?
(b) Biais stratgique
Nous voquons ici le problme du free rider ou passager clandestin. En effet, les agents
peuvent se comporter de faon opportuniste. Ils peuvent ne pas avoir intrt rvler leurs
prfrences relles si le fait de les cacher leur donne un avantage suprieur (cf.Encadr 1).
(c) Manque dhabitude des rpondants
Les rpondants nont pas lhabitude de ce genre de questionnaire, o il est demand de donner
des valuations de leur CAP. Ceci va peser sur les rsultats.
(d) Biais conceptuel instrumental
Ce biais rsulte du choix de mode de paiement simul. Les rsultats se modifieront si lon
parle de droits daccs, dimpts directs ou encore de don volontaire.
(e) Biais conceptuel informationnel
Comme nous lavons dj prcis, le scnario propos doit contenir toutes les informations
essentielles pour le rpondant. Toutefois, ces informations, ces explications, pourront varier
dune enqute lautre. L encore, les rsultats seront susceptibles de se modifier selon les
explications fournies.
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(f) Effet de structure
Si les informations sont diffrentes, les rsultats peuvent en effet se modifier. Mais, mme si
les questions poses sont les mmes, les rponses peuvent varier si la structure du scnario est
diffrente ou si la forme du questionnaire est diffrente. Cest ce quont montr Tversky et
Kahneman(1981) au travers de leffet de structure.
(g) Biais hypothtique
Le fait de questionner des individus sur des marchs hypothtiques (contingents) na pas le
mme impact que le fait de les questionner sur des marchs rels. Sur ces marchs, le fait de
se tromper aura un cot financier, on ne pourra plus revenir en arrire. Avec la MEC, les
consquences financires ne sont quhypothtiques, il ny a aucun cot rvler ses
prfrences.
(h) Biais oprationnel
Pour que lenqut rponde de la manire la plus juste possible, il doit avoir une connaissance
claire et prcise des tats quon lui prcise, quon lui propose dtudier. La plupart du temps,
ceci est loin dtre le cas.
(i) Biais thorique
La MEC rend marchand un bien qui ne ltait pas auparavant. Donc, rien ne garantit que les
consommateurs se cantonnent leur intrt priv, comme nous le dit la thorie du
consommateur. Les biens environnementaux sont en effet bien souvent perus comme des
biens dintrt public . Cet intrt public peut conduire ce que les jugements des
individus ne relvent plus de la sphre prive, cest--dire de lintrt personnel.
Pourtant, le fait que ces mmes jugements relvent de lintrt personnel est une condition
essentielle et ncessairepour interprter les rponses comme des CAP !
Ainsi, quand il sagit dattribuer une valeur un bien environnemental, lindividu aura plutt
tendance parler au nom de la collectivit. Cest dailleurs une des raisons voques pour
expliquer les non-rponses ou les rponses de protestation.
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(j) Biais d au mode de questionnement
Enchres: Biais conceptuel initial, d au fait que les rsultats vont dpendre trs
fortement du montant de la premire enchre propose. Ceci est galement vrai pour le
rfrendum. Si lon ritre le rfrendum au niveau dun autre montant, on rentre dans
un mcanisme qui dpendra lui aussi de la premire somme propose.
Question ouverte: Problme de non-rponses ; il est difficile pour des individus de
proposer une valeur sans aucune aide. Ceci est dautant plus vrai pour les biens
environnementaux qui nont aucune valeur jusqu prsent. Cette difficult est lautre
rponse apporte au problme des non-rponses et des protestations.
Question ferme: Perte dinformation; la rponse tant oui ou non, la question
ferme traduit une perte dinformation quant au niveau exact du consentement payer.
Carte de paiement: Biais conceptuel initial ; la rponse dpendra fortement des
montants ou intervalles proposs au dpart.
Encadr 1
Dilemme du prisonnier et non-rvlation des prfrences
Les thories dveloppes en conomie publique et la Thorie des Jeux nous enseignent quun
individu peut ne pas avoir rvler ses prfrences si le fait de ne pas les rvler lui procure
un bnfice, un avantage, par rapport aux autres. Ce problme est voqu au travers des
notions de free rider et de dilemme du prisonnier.
La notion de free rider , ou passager clandestin, a trait, en conomie publique, aux
comportements opportunistes (stratgiques) des individus. Cette notion consiste dire quun
individu est susceptible de ne pas rvler (totalement ou partiellement) ses prfrences pour
un bien ou un service si cela lui permet de bnficier du bien ou du service sans en subir le
cot (totalement ou partiellement).
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se tait dnonce A
se tait (2, 1) (-5, 4)
dnonceB (3, -2) (-2, -1)
B
A
Au-del de la notion de rvlation des prfrences, un individu peut avoir un comportement
de passager clandestin sil a lopportunit de jouir dun bien ou service sans en supporter le
cot. Cest par exemple le cas pour un individu qui utilise un bien public dune commune
voisine sans en avoir support le cot de construction ou dinstallation.
Cette notion de free rider peut tre complte par la notion de dilemme du prisonnier .
On rentre alors dans la Thorie des Jeux.
Le dilemme du prisonnier est un type de jeu o des individus ont intrt sentendre mais o
chacun est susceptible de ne pas respecter laccord ventuellement pass si les autres sy
tiennent.
Reprenons, pour illustrer notre propos, lexemple de Guerrien (1995) : deux suspects sont
interrogs. Chacun a le choix de se taire ou de dnoncer lautre. On peut alors dfinir un
tableau o, chaque cellule, est associ un vecteur de gains (a, b), aexprimant le gain du
prisonnierAet bdu prisonnierB.
On constate alors que pour chacun des deux joueurs, la stratgie consistant dnoncer lautre
domine celle de se taire. Lquilibre se situera donc en (-2, -1), chacun dnonant lautre
(pour plus de dtails, voir Guerrien, 1995).
Le biais stratgique rencontr par la MEC vient donc de la combinaison de ces deux notions.
En effet, supposons le cas o lenquteur (par exemple le dcideur public) propose de payer
un droit dentre pour restaurer un site au travers dun systme denchres.
Lenquteur aura tendance proposer un droit dentre au dpart assez lev prvoyant que
les enquts adopteront un comportement opportuniste de diminution du montant.
Les enquts auront tendance diminuer les montants proposs pressentant un comportement
stratgique de lenquteur.
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Chapitre II : La mthode des prix hdonistes(MPH)
I/ Principes et dfinition de la mthode
1) Dfinition
Cette mthode consiste chercher un march de substitution sur lequel sont vendus et achets
des biens et services dont les avantages et les cots environnementaux reprsentent des
attributs ou des caractristiques, cest--dire un march o lenvironnement influence les prix.
Il sagit alors de donner une valeur aux bnfices et aux cots environnementaux au travers
dun march de substitution.
En effet, les biens environnementaux sont des biens non-marchands, ils nont donc aucun
prix. Pourtant, on peut facilement imaginer que ces mmes biens peuvent avoir une influence
sur le prix des biens marchands. Cest sur ce postulat que sappuie la MPH.
Si influence il y a, lagent exprimera un consentement payer (CAP) pour le bien marchand
fonction du CAP pour le bien environnemental.
Il convient alors de se demander quel sera le march de substitution en question. Il sagit en
fait du march de limmobilier (dans la grande majorit des cas). La question que lon se pose
est ainsi de savoir quel niveau peut-on observer la prsence dune externalit
environnementale influenant les valeurs immobilires.
2) Comment valuer le prix de limmobilier ?
Pour connatre ce niveau dinfluence, cette mthode nutilise pas les prfrences dclares des
individus comme pour lvaluation contingente, mais au contraire les prfrences rvles des
individus.
Pourtant, le march de limmobilier est un march complexe. En effet, les caractristiques qui
constituent un logement sont diverses et varies (caractristiques internes, localisation, etc.),
et pour cette raison, aucun logement ne peut tre strictement identique. En raison de cette
complexit, il est difficile dvaluer trs prcisment le prix de limmobilier.
La MPH va rsoudre ce problme en supposant que la valeur observe du bien immobilier esten fait la rsultante des valeurs attribues ses caractristiques. De ce fait, les mnages sont
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supposs ne plus retirer dutilit, de satisfaction, du bien en lui-mme mais plutt des
diffrentes caractristiques qui le composent.
Etant donn que cette mthode repose sur une observation du march, donc sur les
prfrences rvles, la valeur qui sera donne aux biens environnementaux reprsentera leur
valeur dusage uniquement.
3) Les hypothses formules
Une telle mthode doit supposer plusieurs hypothses de base. Elles sont de lordre de trois.
(a) Information parfaite des agents
La satisfaction des agents vient des caractristiques du bien immobilier. Mais, pour que leur
satisfaction soit maximale, les agents doivent connatre trs prcisment toutes les
caractristiques dfinissant le bien immobilier, sinon lvaluation sera biaise. Linformation
des agents sur les caractristiques du bien doit pour cela tre parfaite.
(b) Valorisation parfaite
Linformation parfaite des agents est une condition ncessaire mais non suffisante. Ils doivent
galement tre capables dvaluer exactement la valeur quils attribuent chaque
caractristique du bien immobilier.
Une fois ces deux conditions remplies, les agents sont mme dacheter exactement
lensemble des caractristiques dsires, il sagit donc dun niveau dachat parfait .
(c) March de limmobilier lquilibre.
Lquilibre du march de limmobilier signifie simplement qu toute demande dachat de
bien immobilier correspond une offre, et inversement.
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II/ Les tapes de la mthode
Pour donner une valeur aux biens environnementaux, cette mthode passe par deux tapes (si
lon omet la recherche classique de lchantillon reprsentatif).
1) Estimation dun prix implicite (hdoniste)
Il sagit destimer un prix implicite pour chaque caractristique qui diffrencie les biens de
mme nature. Les diverses caractristiques qui peuvent tre utilises dans un modle sont
rpertories enAnnexe 3.
2) Dtermination du consentement payer (CAP) des agents
Il sagit dsormais de dterminer ce que reprsenterait le cot dune dgradation de
lenvironnement ou lavantage rsultant de son amlioration, sous la forme du CAP effectif
des agents pour les caractristiques ou les attributs environnementaux jouant un rle sur le
march de limmobilier. Les prix implicites serviront alors estimer une fonction de demande
pour la modification de la caractristique environnementale. Pour ce faire, la MPH utilise des
techniques de rgression multiple.
A partir des donnes rcoltes, on opre une rgression du nombre de logements et on obtient
alors des coefficients de prix hdoniques (ou hdonistes). Ces derniers nous permettent de
connatre la dsirabilit de chaque caractristique en question.
On calcule alors la drive de la fonction obtenue par la caractristique environnementale, ce
qui nous donne le montant en monnaie que les agents consentent payer pour une
modification de cette caractristique (en termes de qualit ou de quantit). Cest ce quon
appelle le prix hdoniste(implicite) de lenvironnement.
Ce prix est ensuite utilis pour driver la fonction de demande de qualit de lenvironnement.
On obtient alors la valeur montaire du CAP des agents, et ce partir dune donne relle
observe sur le march. Elle nous indique la somme moyenne que chacun est prt payer
pour une variation de lenvironnement.
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III/ Avantage et limites de la MPH
1) Avantage : les donnes sont relles
Lavantage principal de cette mthode est quelle sappuie sur des comportements rels, sur
des donnes observables et mesurables. Tandis que la MEC laissait planer un doute quant
ladquation action/intention, celle-ci nen laisse aucun puisque les comportements des
individus sont effectifs.
2) Limites
(a) Biais d aux hypothses comportementales
Les hypothses comportementales pralables ninfluencent pas les rsultats obtenus, mais
elles font plutt douter de leur degr de pertinence. En effet, elles savrent trs peu ralistes.
En ce qui concerne linformation parfaite des agents, elle nest que peu vraisemblable tant
donns les comportements opportunistes que chaque acteur est susceptible de faire jouer.
Pour ce qui est de la valorisation des caractristiques du bien, elle savre l encore
extrmement difficile.
Enfin, et comme tout autre march, celui de limmobilier ne se trouve quasiment jamais
lquilibre.
(b) Biais d au nombre de donnes ncessaires
Lun des problmes majeur de cette mthode est que le travail de recherche ncessaire est trs
fastidieux. En effet, il est ncessaire, pour avoir une vision juste des choses, de recueillir un
trs grand nombre de donnes, notamment en ce qui concerne les caractristiques du bien
immobilier.
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(c) Biais d la diversit des loyers
Certaines zones dhabitation sont plus dfavorises que dautres. Ainsi, une application trop
localise de cette mthode reviendrait sous-estimer limportance du rle jou par
lenvironnement dans le prix du bien immobilier.
Il sera donc prfrable dappliquer un prix moyen aux biens immobiliers.
(d) Biais d lanalyse statistique
Le rsultat obtenu par la MPH est trs dpendant de la qualit du traitement statistique. En
effet, il nest pas rare dobserver des problmes de colinarit.
De mme, le choix de la forme fonctionnelle pour la fonction de prix hdoniste influence trs
fortement les rsultats.
(e) Domaine dapplication restreint
La Mthode de lEvaluation Contingente (MEC), nous lavons vu, peut sappliquer pour tout
type de valeur, quelle soit dusage ou de non-usage.
Par contre, pour ce qui est de la Mthode des Prix Hdonistes (MPH), son domaine
dapplication sarrte la valeur dusage du bien environnemental, puisquelle ncessite
lobservation de comportements.
Chapitre III : La mthode des cots de transport (MCT)
I/ Principes et dfinition de la mthode
1) Description de la mthode
Cette mthode est principalement utilise pour estimer les bnfices lis lusage rcratif
des biens environnementaux. Elle relve, tout comme la Mthode des Prix Hdonistes, des
marchs de substitution.
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En effet, lide de dpart est quun individu, pour se rendre sur un site, supporte des cots en
termes de dplacements et de temps. Chaque individu supporte donc un cot individuel pour
aller sur tel ou tel site. Ce sont ces cots qui seront pris en compte pour estimer la valeur des
sites rcratifs et lvolution de leur qualit, et notamment lvolution de la qualit
environnementale.
Cette mthode consiste ainsi estimer le consentement payer (CAP) des agents, refltant
leur demande dusage du site rcratif, daprs le montant de monnaie et le temps quils ont
consacr se rendre sur ce site.
2) Les hypothses de base
Une premire hypothse est formule sur les dterminants de la demande dusage rcratif.
Cette dernire est suppose dpendre de quatre critres :
Le cot daccs au site, lui-mme dpendant :
- Du droit dentre.
- Du cot du trajet.
- Du manque gagner.
Le temps dont lagent dispose.
La facilit daccs au site.
Le revenu de lagent.
Une seconde hypothse tient de la thorie du consommateur. En effet, le principe retenu est
que la demande du consommateur pour un bien est inversement proportionnelle son prix.
Ceci signifie que le nombre de visites pour un site est suppos dcrotre lorsque les cots de
transport augmentent.
De plus, les agents effectueront des visites rptes sur le site jusqu ce que la valeur
marginale du dernier voyage reprsente trs exactement ce quils sont prts payer pour se
rendre sur le site.
Une fois ces hypothses poses, il est possible de dessiner une courbe de demande daccs au
site en question. Cest la zone situe en dessous de la courbe qui reprsentera la valeur donne
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D
D (Q1)
D (Q0)
au site par un seul individu. Finalement, la valeur totale qui sera donne au site sera gale la
somme des zones situes sous les courbes de demande de lensemble des individus.
Pourtant, pour le moment, nous ne disposons que de la valeur attribue un site et non dune
valeur de lenvironnement. La valeur de lenvironnement sera obtenue en observant la
variation de la courbe de demande de visites lorsque la qualit de lenvironnement est
modifie (Amigues, 1995).
Reprsentons cette dernire remarque au travers du graphique suivant :
Graphique 1
Variation du niveau de satisfaction
d une amlioration de la qualit de lenvironnement
Si lon suppose que la qualit de lenvironnement samliore et passe de Q0 Q1, le niveau de
demande passe de D(Q0) D(Q1). On suppose galement quau dpart lindividu effectuait V0
visites pour un cot de transport de P0.
A
0
C
B
P0
Nombre de
visites/an
Cot de
transport
V0
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Lamlioration de la qualit de lenvironnement lui procurera un surplus de satisfaction
ABCD.
La Mthode des Cots de Transport (MCT) consiste donc valuer cette surface.
II/ Les tapes successives
1) Le choix de la variable dpendante
Il existe 2 variantes la MCT : lune individuelle, lautre zonale. En effet, on va valuer un
nombre de visites (V) fonction du cot de cette visite (C) et dun ensemble dautres variables
(X).
Ainsi : ),( XCfV= .
En ce qui concerne la variante individuelle, la variable V est dfinie comme le nombre de
visites faites par un seul individu pendant une priode donne. Cette mthode ncessite une
collecte dinformations sur les visites annuelles effectues par un individu.
Pour ce qui est de la variante zonale, le territoire dorigine des visiteurs est divis en un
certain nombre de zones. La variable V est alors dfinie comme le nombre de visites
effectues par une zone donne et pendant une priode donne, divise par la population de la
zone en question.
On peut ainsi crire :
),( hhh
hjXCf
N
V=
Vhj= visites issues de la zone h au site j.
Nh= population de la zone h.
2) La dfinition de zones
Nous nous attacherons la variante zonale de la MCT. Celle-ci est en effet la plus utilise et
la plus simple en matire de collecte dinformations.
Les cas les plus simples dfinissent des zones au travers de cercles concentriques, dautres
prfreront des tracs irrguliers ou non-concentriques.
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3) Mise en place de lenqute
Il convient ensuite deffectuer une enqute, pour connatre le nombre de visites par mnage,
les cots associs chaque visite, etc.
4) Estimation des cots de dplacement (de transport)
Les principaux lments qui seront estims sont ceux exposs prcdemment dans le cot de
la visite, savoir le droit dentre, le cot du trajet et le manque gagner.
5) Rgression statistique
Nous cherchons connatre le degr de relation qui peut exister entre les cots de
dplacement et le nombre de visites.
La rgression soprera donc partir de la fonction prcise prcdemment, savoir :
),( hhh
hjXCf
N
V=
6) Construction de la courbe de demande
Lquation du taux de visites estim sera utilise pour calculer le taux de visites pour une
modification des cots de transport donne. Le rsultat obtenu permettra de dterminer les
points de la courbe de demande. Celle-ci sera obtenue en totalit en prenant des modifications
successives des cots de transport.
La zone situe sous la courbe de demande nous donnera lavantage global du site.
7) Estimation de la valeur de lenvironnement
Le niveau (en termes de qualit et de quantit) de lenvironnement est une des caractristiques
incluses dans les cots de transport. Ainsi, une modification de ce niveau fera varier la courbe
de demande et nous permettra den dduire une valeur de lenvironnement.
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III/ Avantage et limites de la MCT
1) Avantage : repose sur des comportements rels
Tout comme pour la Mthode des Prix Hdonistes, cette mthode repose sur lobservation de
comportements rels des individus.
2) Limites
(a) Quel type de frquentation prendre en compte ?
La variable prise en compte est le nombre de visites effectues. Pourtant, cette variable peut
ne pas tre pertinente. En effet, certains visiteurs peuvent, durant une priode donne,
effectuer plusieurs visites sur un mme site, cest le problme des visites multiples qui
biaisent les rsultats.
De mme, la variable nombre de visites peut ne pas sembler judicieuse lorsque la dure de
la visite dure plus dun jour. Il conviendrait alors de pondrer le nombre de visites par la
dure du sjour.
(b) Biais d au cot rel du trajet
La mesure du cot du trajet se fait par lexamen des dpenses en matire dessence, de
pages, etc., cest--dire par lexamen des cots variables. Pourtant, dautres cots peuvent
tre pris en compte, tels que les cots fixes.
Ceux-ci sont cependant peu pris en compte car ils sont rarement (voire jamais) disponibles.
(c) Lexistence de sites substituts
On cherche, au travers de cette mthode, mesurer la demande de frquentation dun site.
Toutefois, cette demande peut tre influence par lexistence de sites substituts. En effet, le
taux de visite dun site dpendra du cot de dplacement pour visiter ce site mais aussi de
celui incombant la visite de sites alternatifs.
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Il conviendra alors dintroduire dans le modle ce que lon appelle des indicateurs dattraction
pour chaque substitut.
(d) Problmes classiques dconomtrie
Les problmes rencontrs par cette mthode lors de lanalyse conomtrique sont les mmes
que ceux prciss pour la MPH, savoir lincertitude quant la qualit du traitement
statistique et la pertinence de la forme fonctionnelle de la fonction de demande de
frquentation.
(e) Domaine dapplication restreint
Tout comme pour la MPH, cette mthode sappuie sur lobservation de valeurs dusage. Les
valeurs de non-usage attribues au site ne sont donc pas pris en compte.
(f) A quoi correspond la valeur obtenue ?
Au vu des caractristiques prises en compte par le modle, il convient de se demander si la
valeur finalement obtenue attribue effectivement une valeur au site tudi ou si elle nattribue
pas plutt une valeur au voyage vers le site.
(g) Biais d aux loisirs institutionnaliss
Cette mthode ne prend en effet pas en compte les loisirs institutionnaliss , tels que les
congs pays. Si ceux-ci taient pris en compte, ils rduiraient le cot du temps pass pour se
rendre sur le site.
(h) Biais hypothtiques
Enfin, deux hypothses inhrentes au modle sont remettre en question :
La relation trajet/visite: cette mthode suppose que le trajet est uniquement fait dans le
but de visiter le site. Ainsi, la valeur attribue au site sera plus grande pour ceux qui
voyagent le plus. Donc, le trajet ne doit pas tre le seul facteur davantages pour lagent.
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Linformation parfaite des agents: lhypothse est faite que chaque agent est capable de
connatre ex ante lavantage quil retirera de la visite. Cette hypothse nest
particulirement pas raliste dans le cas o les agents nauraient que peu de connaissance
du site en question.
Chapitre IV : Les autres mthodes de valorisation des actifs
environnementaux
I/ La mthode du transfert de bnfices (MTB)
1) Principes et dfinition de la MTB
La MTB consiste utiliser une valuation ralise sur un premier site, dit dtude, pour en
dduire une valuation pour un second site, dit dvaluation.
Deux mthodes sont alors distinguer :
Application du bnfice moyen: cette mthode consiste appliquer au second site la
mesure du consentement payer (CAP) moyen obtenu pour le premier site, en corrigeant
certains paramtres si ncessaire.
Estimation du bnfice moyen: cette mthode consiste estimer le CAP moyen pour le
second site partir des paramtres de la fonction de bnfices estime pour le premier
site.
Il existe quatre types de transferts, rsultants de deux facteurs, le temps et lespace :
Le premier est ralis pour deux sites identiques mais des dates diffrentes.
Le second est ralis pour deux sites diffrents mais avec une valuation simultane.
Le troisime est ralis pour deux sites diffrents et des dates diffrentes.
Le dernier est un cas particulier o le transfert est intrasite et intratemporel. On peut ainsi
rapprocher ce cas de lextrapolation (voir limite iii).
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Cette mthode consiste en deux tapes trs simples :
Calcul dune rgression statistique pour un site dtude (par exemple au travers de la
Mthode de lEvaluation Contingente).
Transfert de bnfices au site dapplication.
2) Avantage et limites de la mthode
(a) Avantage : simplicit et rapidit de la mthode
En ce qui concerne les trois mthodes prsentes prcdemment, les contraintes budgtaires et
temporelles sont relativement leves, notamment pour ce qui est de la Mthode de
lEvaluation Contingente (MEC), qui ncessite une enqute trs approfondie.
La Mthode du Transfert de Bnfices prsente donc lavantage dutiliser des donnes dj
existantes pour un autre site, ce qui rduit considrablement les contraintes budgtaires et
temporelles.
De plus, une base de donnes canadienne a spcialement t cre pour faciliter le transfert de
bnfices. Il sagit de la base de donnes EVRI, qui rpertorie ce jour plus de 1000 tudes
(pour la plupart anglo-saxonnes) et qui fournit, pour chacune dentre elles, un rsum
complet, prsentant le lieu dtude, les objectifs de celle-ci, les rsultats, etc.
(b) Limites
i) La reprsentativit de lchantillon
Une hypothse forte est pose par cette mthode : elle repose sur le fait que si lchantillon est
reprsentatif pour le site dtude, il lest galement pour le site dapplication. On suppose
donc que la raction des individus des deux sites sera la mme si le bien environnemental est
identique.
Pourtant, cette hypothse omet les diffrences socio-conomiques des populations des deux
sites. De mme, lusage qui sera fait du bien ne sera pas forcment le mme.
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ii) Problmes statistiques
Plusieurs tudes tendent rejeter une telle mthode du fait de nombreux problmes
statistiques rencontrs. Il peut sagir dun manque de variables significatives, dune mesure
errone des variables significatives, etc.
iii) Taux derreurs trs lev
Si lon considre le cas o le transfert seffectue pour un mme site et au mme moment, on
peut alors rapprocher cette technique de lextrapolation. Lextrapolation signifie qu partir de
lchantillon reprsentatif, on applique les rsultats lensemble de la population. Le transfert
prsentera lunique diffrence de ne pas sappliquer toute la population mais seulement un
autre site.
Ainsi, des tests des deux mthodes ont t raliss. On a compar le CAP effectif au CAP
estim. Dans le cas o les deux CAP sont relativement similaires, les deux mthodes savrent
assez fiables.
Toutefois, dans le cas du transfert de bnfices, les deux CAP (effectif et estim) ne sont
gaux que dans 30% des cas, et par l mme, les taux derreurs savrent trs levs.
II/ La mthode des cots vits (ou cots dvitement)
1) Principes et dfinition de la mthode
La mthode des cots vits (MCE) consiste rechercher des moyens de protection existants
face un dommage environnemental donn, et calculer des cots environnementaux de leur
mise en uvre.
On calculera alors soit un cot de mise en place de nouvelles technologies, permettant de
rduire le niveau de pollution sa source, soit un cot dinstallation dinfrastructures de
protection individuelles ou collectives.
Cette approche consistera en deux tapes :
Dfinir des normes et des objectifs de qualit.
Evaluation conomique du cot de leur mise en uvre.
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2) Dans quels cas utiliser cette mthode ?
Cette mthode pourra tre utilise dans deux situations.
(a) En cas de mconnaissance des dommages
Certains dommages environnementaux peuvent savrer difficiles valuer, saisir. Ainsi, la
MCE apparat comme lunique solution grce au calcul des cots dvitement. Il conviendra
alors de fixer un seuil de dommages ne pas dpasser pour pouvoir dterminer lintensit des
mesures de protection qui seront mises en uvre.
(b) En cas de problmes non-conomiques
Les mthodes vues prcdemment valorisaient conomiquement les biens environnementaux.
Pourtant, certains problmes ne relvent pas de lconomie. En effet, des considrations
thiques ou cologiques peuvent prendre en compte certains dommages, l o lconomie
aurait laiss faire. Cela revient dfinir des objectifs de rduction de dommages et ensuite
prendre en compte les consquences conomiques de mise en uvre des solutions.
Les contraintes ne sont donc pas conomiques et lvaluation des dommages correspondra
bien aux cots vits.
III/ Les relations dose/rponse (RDR)
1) Principes et dfinition de la relation
Toutes les mthodes vues prcdemment reposent sur une analyse cot/avantage. Pourtant, ce
type danalyse ne semble pas toujours pertinent et ncessite de recourir aux mthodes
indirectes.
Il existe des situations o une population peut tre inconsciente face une quelconque
pollution. Il est alors impossible dvaluer un bien environnemental. Dailleurs, mme si une
population est consciente de cette pollution, il est ais de se dire quil nexiste pas deffet sans
cause. La relation de cause effet est donc la base des mthodes indirectes.
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La relation de cause effet va constituer la relation dose/rponse. On entend ici par rponse
les modifications ultrieures lies un dommage.
Lide est que la qualit de lenvironnement est considre, pour beaucoup dactivits,
comme un facteur de production, de telle sorte que tout changement des conditions
environnementales se traduira dans les cots de production, dans le prix, etc.
2) Les tapes de la mthode
(a) Fixation de la relation dose/rponse
Il sagit tout dabord de fixer la relation qui nous permettra destimer les liens qui peuvent
exister entre la pollution et ses effets.
On tablit donc la manire dont la qualit de lenvironnement rentre dans les fonctions de
production.
(b) Evaluation du dommage subi
Il convient alors de traduire en termes conomiques le changement dans la rponse, mais aussi
dintroduire les mesures palliatives ou les rponses de lenvironnement. Il est donc ncessaire
de connatre les effets de lamlioration de lenvironnement sur les cots de production et les
fonctions doffre et de demande pour le produit.
Il sagit ainsi dvaluer le dommage subi grce aux valeurs marchandes, cest--dire destimer
la fonction de dommages en passant dune fonction de dommages physiques une fonction de
dommages montaires, de la manire suivante :
- Estimation de la fonction de dommages physiques de la forme :
),( XPRR =
avec R = rponse, dommage physique.
P = pollution.
X = autres variables.
- Calcul du coefficient de rgression de R en P (P
R
).
- Calcul de la variation de pollution P due la politique environnementale.
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- Estimation de la fonction de dommage montaire : )(P
RPD
=
Avec D = valeur du dommage vit par la politique environnementale.
3) Limites de lanalyse
(a) Complexit des donnes ncessaires
Les relations mises en vidence par cette analyse sont trs complexes et donc peu
apprciables. En effet, les donnes techniques et scientifiques ncessaires une juste
valuation sont difficiles se procurer.
(b) Manque daspect comportemental
Aucun aspect comportemental des agents nest introduit par cette mthode. Elle ne donne
donc aucune valuation dun quelconque consentement payer ou recevoir des agents.
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Partie II
Applications des mthodes
contingentes et hdonistes
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En raison du peu de temps dont nous disposions, nous avons choisi de mener deux types
dtude : la Mthode de lEvaluation Contingente et la Mthode des Prix Hdonistes. Afin de
raliser ces tudes au mieux, nous avons recherch des biens (cours deau ou plans deau) qui
avaient connu des modifications en termes de qualit dans un laps de temps suffisamment
court pour que les populations environnantes sen souviennent ou tout du moins puissent sen
souvenir. Notre choix sest donc port sur le ruisseau de Montvaux Chtel-Saint-Germain et
sur la rivire Thur Thann. Une autre tude tait prvue au niveau dun plan deau, mais elle
na pu tre mene en raison du manque de temps et dinformation disponibles.
Chapitre I : Le Ruisseau de Montvaux Chtel-Saint-Germain
I/ Le contexte de ltude
1) Chtel-Saint-Germain : prsentation de la ville
Chtel-Saint-Germain est une commune de Moselle, en Lorraine. Situe quelques
kilomtres de Metz, elle fait partie de la CA2M (Communaut dAgglomration de Metz
Mtropole).
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Chtel-Saint-Germain fut un village de cultures et de vergers, avant dentrer dans lre
industrielle de par limplantation dune usine spcialise dans la transformation mtallurgique
de 1832 1936.
On y trouve galement le Fort Jeanne dArc, le Fort de Guise et la caserne Serret de Rivire,
traces de lhistoire militaire de la rgion.
Chtel-Saint-Germain compte aujourdhui prs de 2000 habitants pour un ban de 1288
hectares, dont 515 ha de terres et plus de 200 ha de maisons et annexes.
2) Le Ruisseau de Montvaux
Le commentaire qui suit sappuie sur le Dossier Amnagement de Cours dEau en Milieu
Urbain : Restauration du Ruisseau de Montvaux ralis par lAgence de lEau Rhin-Meuse
en mai 2001.
(a) Caractristiques du ruisseau
Affluent rive gauche de la Moselle, il prend sa source entre Amanvillers et St Privat la
Montagne, environ 300m daltitude, environ 3 km de Chtel-Saint-Germain..
Son trac est Nord Nord-ouest Sud Sud-est.
Le fond de son lit est constitu dalluvions, de blocs calcaires, recouvert de quelques limons
dans sa partie infrieure.
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(b) Les oprations menes
Avant que toute action ne soit engage, une tude pralable1 la restauration du ruisseau a t
mene. Celle-ci consistait analyser la faisabilit dun amnagement du cours deau et
prciser les diverses oprations accomplir pour restaurer et valoriser le ruisseau.
Ltude a conclut :
- La cration dun lit mineur dans le secteur entirement canalis du ruisseau Chtel-
Saint-Germain (restauration).
- Des mesures de gestion et dentretien des berges et du lit sur lensemble du ruisseau
(valorisation).
Ainsi, deux oprations ont t entreprises :
- La 1re
, en 1999-2000, a consist crer un lit mineur dans le secteur entirement canalis
du ruisseau.
- La seconde, en 2002, a consist en des mesures de gestion et dentretien des berges et du
lit.
Les cots de ltude et des deux oprations sont prsents dans la tableau suivant (sachant que
lensemble de ces cots ne sont pas imputables la commune, tant donn quelle a bnfici
daides) :
Cot
Etude pralable 10700
1re
opration 58000
2nde
opration 48600
Source : Mairie de Chtel-Saint-Germain
Prsentons maintenant la premire opration qui a permis de restaurer le cours deau (nous ne
prsenterons pas la seconde opration qui na consist qu valoriser le ruisseau).
1
Etude pralable la restauration du ruisseau de Montvaux dans la traverse de la commune de Chtel-Saint-Germain(1996), Bureau dtude Sinbio.
-
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(c) Etat avant restauration
Malgr le fait que le cours deau ait un caractre naturel entre Amanvillers et Chtel-Saint-
Germain, il tait, dans sa traverse urbaine, dnatur et banalis par une rectification et un
recalibrage ancien.
Photo AERM 1
Lamnagement ralis consistait maintenir un niveau deau convenable en priode dtiage
et rduire les risques deutrophisation, redonner au cours deau un aspect naturel, et enfin
augmenter les potentialits cologiques du milieu. Il concernait la partie canalise du cours
deau sur une longueur de 400m environ en milieu urbain.
Photo AERM 2
-
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(d) Etat aprs restauration
Aujourdhui, les banquettes ensemences sont compltement vgtalises et les plantes
hlophytes2ont compltement repris.
Photo AERM 3 Photo AERM 4
II/ La Mthode des Prix Hdonistes (MPH) : Etude de limpact de la restauration
du ruisseau de Montvaux sur les prix de limmobilier Chtel-Saint-Germain
1) Lintrt de la mthode
Les photos prcdentes nous permettent de constater la russite du projet de restauration du
Ruisseau de Montvaux. Ce dernier a clairement retrouv un aspect naturel dans son passage
Chtel-Saint-Germain. Il est donc probable que la valeur des habitations proches du cours
deau se soit modifie.
Ltude ralise au travers de la MPH devait alors nous permettre de savoir si le prix des
habitations avait effectivement volu, dans quelle mesure, et en quoi cela tait d la qualit
du ruisseau de Montvaux.
Cela devait nous permettre de donner une valeur au ruisseau dans sa traverse Chtel-Saint-
Germain, et mme de donner une valeur du consentement payer des habitants pour la
restauration et/ou la conservation du ruisseau de Montvaux.
2Plantes aquatiques qui dveloppent un appareil arien au dessus de la surface de l'eau en t, alors qu'en hiver
ne subsiste que la couche enracine dans la vase.
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2) Lchantillon
Le village de Chtel-Saint-Germain ne compte que quelques 2000 habitants. Notre chantillon
tait donc constitu de toutes les mutations dhabitations du village depuis une dizaine
dannes environ.
Nous ne considrons en effet que les mutations dhabitations car le prix dun logement ne
peut tre rvl que lors dun achat ou dune construction.
Nous avons de plus choisi de prendre une priode de temps de 10 ans car la restauration du
cours deau date de 2000. Nous cherchions alors connatre la valeur des logements et
linfluence du ruisseau sur cette valeur avant 2000, cest--dire avant la restauration du
ruisseau de Montvaux, et la valeur des logements et linfluence du ruisseau aprs la
restauration, ce qui devait nous permettre de dgager une valeur du ruisseau et un
consentement payer (CAP) pour sa restauration.
3) Les caractristiques des logements
Les caractristiques que nous avons cherches connatre sont :
- Le montant de la transaction. - Le nombre de salle de bain.
- Lanne de la transaction. - Le nombre de garages.
- Le type de logement. - La prsence dune cave/cellier.
- La surface. - La prsence dun grenier/combles.
- Lanne de construction. - La prsence dune chemine.
- La nature des matriaux. - La prsence dune vranda.
- La catgorie cadastrale. - La distance au ruisseau*.
- Le nombre de pices principales. - La vue sur le ruisseau*.
- La prsence dune cuisine.
*2 modles distincts taient prvus : lun intgrant la distance au ruisseau, et lautre la vue sur le ruisseau.
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4) Ltude
(a) Recherche de donnes
Afin dobtenir les informations recherches sur les mutations de logements Chtel-Saint-
Germain, nous avons pris contact avec le Centre des Impts Fonciers de Metz. Ces derniers
nous ont aimablement autoris venir consulter les actes de vente disponibles pour ce village.
Toutefois, les documents ntaient pas disponibles pour ces 10 dernires annes comme nous
lesprions. En effet, les plus anciens actes de vente encore archivs taient ceux de 1998.
De plus, toutes les caractristiques recherches ntaient pas non plus prcises. Celles que
nous avons obtenues sont les suivantes :
- Le montant de la transaction. - Le nombre de salles de bain.
- Lanne de la transaction. - Le nombre de garages.
- Le type de logement. - La prsence dune cave/cellier.
- La surface. - La prsence dun grenier/combles.
- Le nombre de pices principales. - La prsence dun balcon/terrasse.
- La prsence dune cuisine. - La distance au ruisseau de Montvaux3.
Finalement, nous sommes parvenus obtenir 83 donnes exploitables, cest--dire runissant
chacune les 12 caractristiques prcdemment cites.
(b) Rsultats
Nous avons test de nombreux modles (modles linaires, logarithmiques, log-log, etc.).
Un modle a retenu notre attention : il sagit dun modle log-log (voir Glossaire), nintgrant
donc pas le montant de la transaction et la distance au ruisseau mais plutt le logarithme du
montant et le logarithme de la distance.
La variable dpendante retenue est donc le logarithme du prix, du montant de la transaction,
not LogMontant.
3La distance est calcule en nombre de rues. Elle est comprise comme le nombre de rupture dans le parcours
pour atteindre le ruisseau.
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Les variables corrles avec celle-ci sont lanne de la transaction, le type de logement, la
surface, le nombre de pices principales, la variable salle de bain , la variable garage et
le logarithme de la distance au ruisseau, not LogDist. Nous navons finalement pas retenu les
variables salle de bain et garage qui taient corrles (cf. Glossaire) avec de
nombreuses variables.
De plus, au vu de limportance des rsidus (cf. Glossaire) de trois donnes, nous avons choisi
de ne pas les intgrer dans le modle pour ne pas que celui-ci soit biais.
Le modle retenu se veut donc comme suit :
Test de Student(cf. Glossaire)Coefficient
t de Student Proba derreur
Constante 10.636 86.883 < 0,0001
Anne 0.070 3.995 0,000
Type de logement 0.221 2.574 0,012
Surface 0.040 3.433 0,001
Nombre de pices principales 0.085 2.824 0,006LogDist 0.137 2.284 0,025
Nombre dobservations 80
R2
R2ajust
62 %
59 %
F de Fisher (cf. Glossaire)
Probabilit derreur
23.951
< 0,0001
Le coefficient de corrlation R2est satisfaisant, de mme que le F de Fisher.
Lquation du modle scrit donc :
LogMontant = 10,636 + 0,070.Anne + 0,221.TypeLogement + 0,040.Surface
+ 0,085.Pices principales + 0,137.LogDist
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Nous pouvons ds lors constater que le rsultat obtenu nest pas conforme celui escompt.
En effet, mme si la distance au ruisseau a effectivement une influence sur les valeurs
immobilires, cet impact est ngatif, ce qui signifie que plus lon sloigne du ruisseau et plus
le logement prend de la valeur.
En considrant les valeurs moyennes des variables indpendantes, nous pouvons en dduire le
montant moyen dun logement Chtel-Saint-Germain.
Montant moyen = environ 128 000
Quelle est alors linfluence exerce par le ruisseau sur ce montant ? Il suffit de ne faire varier
dans notre modle que la variable LogDist pour connatre son influence sur les valeurs
immobilires.
Nombre de rues dloignement
au ruisseau1 2 3 4
Montant du logement (en ) 114382,11 125776.42 132960.83 138305.78
Variation du montant / + 9,96 % + 5,71 % + 4,02 %
Etant donn la prsentation logarithmique de notre modle, linfluence du ruisseau sestompe
au fur et mesure que lon sen loigne.
Ceci tant pos, il est dsormais possible de faire une distinction entre la distance au ruisseau
avant restauration et la distance aprs restauration.
Ainsi, le logarithme de la distance avant restauration, not LogDistav, vaudra LogDist pour
les logements dont la transaction a t effectue avant 2000, et 0 sinon.
Quant au logarithme de la distance aprs restauration, not LogDistap, il vaudra LogDist pour
les logements dont la transaction a t effectue aprs 2000 inclus, et 0 sinon.
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Le modle est donc le suivant :
Test de StudentCoefficient
t de Student Proba derreurConstante 10,598 83,80 < 0,0001
Anne 0,087 3,78 0,000
Type de logement 0,202 2,33 0,023
Surface 0,042 3,58 0,001
Nombre de pices principales 0,081 2,69 0,009
LogDistav 0,190 2,52 0,014
LogDistap 0,097 1,41 0,163
Nombre dobservations 80
R2
R2ajust
62 %
59 %
F de Fisher
Probabilit derreur
20,29
< 0,0001
Finalement, il savre que ce rsultat est davantage en adquation avec celui escompt au
dpart que celui du modle prcdent.
Il semble donc que le ruisseau ait effectivement eu un impact ngatif sur le prix des logements
Chtel-Saint-Germain avant la restauration de celui-ci, mais depuis sa restauration, cet
impact nest plus significatif (car 0,163 non significatif).
(c) Conclusions
Le premier modle retenu fait ressortir que lloignement dune rue par rapport la rue la plus
proche du ruisseau entrane une hausse du prix du logement moyen de prs de 11400 .
Toutefois, selon le second modle, on peut constater que ce mme loignement augmentait le
prix du logement moyen de 16000 avant la restauration du ruisseau alors quaujourdhui, la
hausse (probable) nest plus significative.
Quelles explications pouvons-nous fournir cela ?
Il semblerait en effet que les habitants aient apprci les travaux effectus mais galement
quils ne soient pas entirement satisfaits par ces mmes travaux et par lentretien qui en est
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fait. Nous pouvons faire cette remarque grce lenqute mene au travers de lanalyse
contingente, prsente dans la section suivante. Celle-ci rvle quune partie des habitants de
Chtel dplorent toujours le mauvais tat de leur ruisseau. Bien sr des travaux ont t
effectus, mais ils semblent estimer que ceux-ci nont servi qu amliorer lesthtisme du
ruisseau et non la qualit de son eau. Dailleurs, mme lesthtisme du ruisseau ne semble pas
tre respect car lentretien est selon eux peu ou mal effectu.
Les rsultats obtenus par le modle semblent donc reflter le sentiment que peuvent ressentir
les habitants de Chtel-Saint-Germain, savoir quils ne jugent pas la situation meilleure
quauparavant mais plutt moins pire .
Cependant, une autre explication peut tre apporte ce rsultat. En effet, le type dhabitation
diffre si lon rside au bord du ruisseau ou si lon en est plus loign. Les habitations
longeant le ruisseau sont pour la plupart des maisons anciennes et mitoyennes. A contrario,
les habitations plus loignes du ruisseau sont souvent des maisons individuelles et plus
rcentes. Ceci peut donc galement expliquer quil existe toujours une corrlation positive
constate entre la valeur des habitations et lloignement au ruisseau, mme si celle-ci nest
plus significative.
III/ La Mthode de lEvaluation Contingente (MEC)
1) Lintrt de la mthode
La mthode de lvaluation contingente consiste interroger des personnes reprsentatives
sur leur consentement payer (ventuel) pour la restauration ou la conservation dun bien
environnemental.
Dans cette tude, un questionnaire a t pos aux habitants de Chtel-Saint-Germain (en
accord avec la mairie du village) sur ce quils seraient prts payer pour conserver le ruisseau
de Montvaux dans ltat actuel.
Ce questionnaire a ainsi t pos aux habitants de Chtel-Saint-Germain, tout comme la
Mthode des Prix Hdonistes (MPH) a t utilise au travers des mutations des habitants de
Chtel-Saint-Germain, donc au travers de la mme population que la Mthode de lEvaluation
Contingente (MEC).
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2) Mise en place de lenqute
(a) Le scnario
Le scnario labor pour lenqute a consist prsenter le ruisseau de Montvaux, les travaux
entrepris par la commune et les efforts fournir pour entretenir ce ruisseau mais aussi
expliquer succinctement notre tude et son objectif, savoir la valorisation du bien.
(b) Le questionnaire
Le questionnaire pos aux habitants de Chtel-Saint-Germain tait compos de douze
questions4.
Avant de prsenter le questionnaire, prcisons que nous navons effectu aucun
chantillonnage pour cette tude. En effet, Chtel-Saint-Germain nest compos que de
quelques 700 foyers. Etant donn le peu dhabitants, le questionnaire a t envoy tous les
foyers du village.
Nous avons tout dabord cherch savoir pourquoi ils taient venus habiter dans cette ville et
ce quils pensaient du ruisseau avant et aprs sa restauration.
Une fois ces questions pralables poses, nous leur avons propos deux scnarios :
- Le premier consistait payer un supplment dimpts locaux (de taxe dhabitation plus
prcisment) pour entretenir le ruisseau.
- Le second consistait verser de largent un fonds (sous forme de don) pour entretenir le
ruisseau.
Au final, nous cherchions savoir lequel des deux scnarios tait prfr.
Grce laide de la mairie de Chtel-Saint-Germain, nous avons obtenu les adresses de
chaque foyer du village. Ainsi, 723 questionnaires ont t posts5.
Sur ces 723 questionnaires, plus de 230 nous ont t retourns dont 218 savrant
exploitables. Ceci nous donne un taux de rponses respectivement de 32 et 30 %, ce qui est
trs satisfaisant pour ce type dtude.
4Voir questionnaire enAnnexe 4.5Auxquels nous avons joint des enveloppes pr-timbres afin dessayer daugmenter le nombre de rponses.
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Chaque donne a t rpertorie sous un tableur Excel et les rsultats des analyses effectues
sont prsentes dans le paragraphe suivant. Celles-ci sont de deux types : dune part une
analyse descriptive, et dautre part une analyse logistique.
3) Lanalyse descriptive
(a) Rsultats
Nous prsenterons tout dabord les analyses des caractristiques de la population du village
avant de nous attacher lanalyse des rponses aux questions poses et des consentements
payer.
(i) Lanalyse des caractristiques de la population
Lanalyse des caractristiques de la population sest faite selon trois chantillons : la
population totale (cest--dire tous les rpondants), ceux rpondants Oui la proposition
Impts supplmentaires , et ceux rpondants Oui la proposition Don volontaire .
La population de Chtel-Saint-Germain ayant rpondu notre enqute est constitue en
majeure partie par des habitants de plus de 40 ans. En effet, la population de moins de 40 ans
ne reprsente que 17 % de la population totale. Ceci sexplique par le fait que le village est en
grande partie peupl de familles ou de couples sans enfant (cf. Tableau 16).
Nous allons dsormais chercher comprendre quel type de population est davantage
susceptible de rpondre Oui au supplment dimpts ou au don volontaire. Nous avons men
cette analyse en termes de catgorie dge, de profession et de revenus.
Pour ce qui est des catgories dge, le graphique 2nous montre que les personnes les plus
ges ont moins tendance rpondre Oui quel que soit le mode de paiement, tandis que, a
contrario, les populations plus jeunes (cest--dire les moins de 50 ans) ont davantage
tendance rpondre Oui (exception faite du supplment dimpts pour les 25-40 ans).
6Tableau 1 :
Nombre de personnes du foyer Frquence (%)1 12
2 38
3 5 48+ de 5 2
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De mme, si lon considre la population selon sa profession (cf. graphique 3), certaines
diffrences apparaissent. Ainsi, il savre que les ACCE (Artisans, Commerants et Chefs
dentreprise) et les PLCS (Professions librales, Cadres suprieurs) ont davantage tendance
vouloir payer que la moyenne de leur catgorie alors que la tendance est inverse pour les
retraits, ce qui confirme la remarque dduite du graphique prcdent.
*PI = Profession Intermdiaire
Graphique 2
Rpartition (en %) de la population par catgorie d'ge
0,00
5,00
10,00
15,00
20,00
25,00
30,00
35,00
40,00
Population totale 0,92 16,06 30,73 33,03 19,27
Rponses Oui impts 2,82 14,08 38,03 32,39 12,68
Rponses Oui don 1,92 21,15 36,54 28,85 11,54
18-25 25-40 40-50 50-65 65 et +
Graphique 3
Rpartition (en %) de la population par profession
0,00
5,00
10,00
15,00
20,00
25,00
30,00
35,00
Agriculteur ACCE PLCS PI* Employ Ouvrier Retrait Autre
inactifPopulation totale Rponse Oui impts Rponse Oui don
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Cependant, les carts ne nous semblent pas rellement significatifs.
Par contre, la raison premire de cette tendance consentir payer ou non semble se trouver
dans la rpartition des revenus.
En effet, nous pouvons constater au travers du graphique 4que les personnes dont les revenus
familiaux dpassent les 2000 par mois ont davantage tendance consentir payer que la
moyenne de leur catgorie en ce qui concerne le supplment dimpts.
Ceci permet donc dexpliquer par exemple pourquoi les retraits consentent moins payer. En
effet, ceux-ci gagnent pour la plupart soit moins de 1500 , soit entre 1500 et 2000 (/mois).
Par contre, en ce qui concerne le don volontaire, il est difficile de conclure une relle
influence des revenus dans la dcision de payer.
(ii) Rponses et consentements payer
Au vu des rponses obtenues lors de lenqute (dont nombre ont t des rponses de
protestation ou de mcontentement), il semble que le ruisseau revte une importance toute
particulire pour les habitants de Chtel. En effet, la population du village semble en majeure
partie tre constitue dhabitants de longue date (cf. graphique 5) qui a pu constater les
dgradations qua connu le ruisseau et qui exprime parfois un certain regret de ce quelle
estime tre un manque dentretien .
Graphique 4
Rpartition des revenus mensuels
0,005,00
10,0015,0020,0025,0030,0035,0040,00
- de
1500
1500-
2000
2000-
3000
3000-
5000
+ de
5000
pourcentage
Toutes rponses
Rponse Oui impts
Rponse Oui don
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Toutefois, il faut relativiser ces remarques car prs de la moiti des personnes interroges
jugeaient la mauvaise qualit du ruisseau avant restauration peu (24 %) ou pas du tout (17 %)
drangeante.
De mme, depuis les travaux effectus, plus de la moiti des personnes interroges jugent sa
qualit trs (11 %) ou assez (45 %) plaisante. Cependant, mme si la plupart des habitants
semblent satisfaits, cela ne semble pas suffisant pour inciter aider lentretien du ruisseau.
En effet, seules 32 % et 24 % de la population seraient prtes payer pour lentretien,
respectivement au travers dimpts locaux supplmentaires et de dons un fonds spcifique.
Quel consentement payer ressort alors de cette enqute ?
Tout dabord, il convient de prciser que la mairie a embauch un emploi-jeune en partie
pour soccuper de lentretien du ruisseau. En considrant que celui-ci consacre environ 25 %
de son temps lentretien de ce ruisseau, le cot de lentretien pour la mairie slve
environ 5000-5500 annuels. Lide est donc de savoir si les consentements payer, ou plus
exactement les intentions de payer, rvls par lenqute, couvriraient cette dpense, voire
mme au-del tant donn linsatisfaction de certains.
Rappelons que le questionnaire proposait 2 solutions aux enquts : seraient-ils prts
payer un supplment dimpts locaux et seraient-ils prts verser de largent un fonds
spcifique sous forme de don .
Le mode de questionnement choisi tait la carte de paiement o, pour chaque mode de
paiement, 5 rponses taient possibles :
- Pour ce qui est des impts locaux : 0 0,5 % ; 0,5 1 % ; 1 2 % ; 2 4 % ; + de 4 %.
Graphique 5
Dure d'habitation Chtel
(extrapolation de l'chantillon la population
entire)
0
50
100
150
200
250
300
350
0 4 ans 4 10 ans 10 20 ans + de 20 ans
nombred'habita
nts
-
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- Pour ce qui est du don volontaire : 0 10 ; 10 20 ; 20 50 ; 50 150 ; + de 150
Prcisons enfin quaucun rpondant na choisi les rponses 2 4 % et + de 4 % pour
les impts, ni + de 150 pour le don volontaire.
Nous avons choisi 3 types danalyse des consentements payer :
- Analyse 1 = prend en compte toutes les rponses.
- Analyse 2 = ne prend en compte que les rponses Oui aux impts puis au don.
- Analyse 3 = prend en compte toutes les rponses, excepts les faux zros7.
Ainsi, les consentements payer obtenus sont :
Impts locaux Don volontaire
/ foyer Total / foyer Total
Analyse 1 + 0,18 % 3100 4,50 3250
Analyse 2 + 0,56 % 9500 19 13700
Analyse 3 + 0,38 % 6500 11,70 8500
Chaque consentement payer (CAP) a t obtenu en utilisant la moyenne de chaque rponse.
Prenons comme exemple le CAP obtenu si le mode de paiement choisi est le don volontaire et
si lon prend toutes les rponses en considration.
52 rpondants sur 218 ont rpondu Oui au don volontaire. Ces 52 foyers taient rpartis
comme suit :
- 16 taient prts payer entre 0 et 10 (moyenne = 5 );
- 21 taient prts payer entre 10 et 20 (moyenne = 15 );
- 14 taient prts payer entre 20 et 50 (moyenne = 35 );
- 1 tait prt payer entre 50 et 150 (moyenne = 100 ).
En utilisant la moyenne de chaque rponse, le mode de calcul tait donc le suivant :
218
100135141521516 +++=CAP
7
Nous avons considr comme vrais zros les rponses Vous ne jugez pas cette action ncessaire et Vous nen avez pas les moyens. Les rponses de protestation ou de rejet du scnario ont t considres
comme tant des faux zros .
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CAP moyen = 4,50
(b) Conclusions
Sur les 3 analyses, la plus pertinente est sans nul doute la troisime. En effet, la premire
analyse prend en considration toutes les rponses apportes alors que certaines rponses
ngatives peuvent tre dues une mauvaise comprhension de ltude et du scnario (ce que
nous avons pu constater au vu de certains commentaires).
La seconde analyse ne prend en compte que les rponses positives alors quil est peu
judicieux de penser que tous les habitants seraient prts payer pour le ruisseau.
Par contre, la troisime analyse ne prend pas en compte les faux zros et fait ainsi la
distinction entre ceux qu