une histoire de la photo 19eme

UNE HISTOIRE DE LA PHOTOGRAPHIE AU XIXème

Littérature & Société 2013

Une histoire de longue date...

On a tendance à penser que la photographie est née au 19ème siècle. C'est une erreur car cette invention est le fruit de découvertes qui s'étalent sur...

vingt-trois siècles !

Une histoire de longue date...

Au IVe Siècle av.J.C, Aristote Découvre que la lumière du jour pénétrant par un petit trou aménagé dans le mur d'une pièce obscure projette sur le mur d'en face l'image inversée de tous les objets placés à l'extérieur devant cet orifice.

Vingt siècles plus tard...

En 1515,prolongeant cette découverte, Léonard de VINCI décrit la "Caméra

obscura"(Chambre Noire ).

Qui fonctionne comme un œil..

objet

pupilleFond d'oeil

mais pour l'instant, nous sommes encore loin de la photographie...

Car il ne suffit pas de faire pénétrer l'image dans une boite pour faire une

photographie...

Le sténopé (« trou » et « étroit » en grec) est né...

Il faut pouvoir la conserver sur un support !

D'autres découvertes...

Premier Siècle av J.C L'architecte de Jules CESAR, Marcus VITRUVE, constate l'action du soleil sur la colorisation de

certains corps organiques.

MOYEN AGE Les alchimistes constatent le noircissement des sels

d'argent exposés à la lumière et utilisent la " lune cornée "( nitrate d'argent ) pour teindre ivoire,

bois,cheveux.

En 1827

L'inventeur français Nicéphore NIEPCE (1765-1833) place dans une chambre obscure (un sténopé équipé d'une lentille)...

...une plaque d'étain recouverte de bitume, face à une fenêtre de sa propriété.

Et il parvient à créer la première image photographique.

Le point de vue du Gras, 1827.20,3 x 25,4 cm. Austin, University of Texas

La photographie est née !

Niépce est parvenu à

ECRIRE avec de la LUMIERE

Pour quoi faire ?

Depuis la Renaissance, l'art se donne pour fin l'imitation la plus parfaite du réel (précisions physiques, tissus, nature,

lumières...).

Depuis l'invention du procédé de Niepce, c'est la nature elle-même qui pose son empreinte sur le support sensible (sans

intervention humaine ou presque).

Un autre essai de Niépce

La table servie, héliographie sur verre

Une association ...

En 1829, Nièpce s'associe avec le peintre Daguerre.

Ils vont développer la technique d' « enregistrement de l'image » (chimie des supports), mais aussi les questions de matériel : chambre, objectif, diaphragme...

Ces progrès vont, en vingt ans, permettre de faire énormément progresser la QUALITE des images.

Louis Daguerre, Le boulevard du temple, 1839, daguerréotype, 12,9x16,3 cm. Munich, MünchnerStradtmuseum

Talbot, le concurrent anglais

William Henry Fox TALBOT, les marchands de fruits, 1842Épreuve sur papier salé, 17,2 x 21,2 cm, New york, the Museum of Art

Des artistes s'emparent de la photographie

William Henry Fox Talbot, The Open Door, 1843

Hippolyte Bayard, Outils de jardin et chapeau, 1843

Henri LeSecq, Sts. Peter & Paul, Rosheim, 1851, (Missions Heliographiques)

Charles Negre, Joueur d'orgue, 1853

Bayard et Talbot

En 1839, le français Hippolyte Bayard fait progresser la technique et réussit à tirer sur papier un enregistrement « positif ».

En 1841, l'anglais Talbot invente le procédé du négatif papier qui va permettre de travailler plus rapidement d'une part, mais aussi de tirer plusieurs exemplaires d'une même photo.

William Henry Fox Talbot, Lacock Abbey, 1839

William Henry Fox Talbot, Lacock Abbey, tirage négatif, 1841

Hippolyte BAYARD, Autoportrait en noyé, 1840

L'aventure photographique est née...

Oscar Rejlander, Douleur, 1864.

Henry Peach Robinson, Fading Away, 1858

Julia Margaret Cameron, The Parting of Sir Lancelot and Guinevere, 1875.

Nadar, Portrait de Sarah Bernhardt, 1857

Nadar, Charles Baudelaire, 1857

Les peintres et la photographie

Dès ses débuts, la photographie a été considérée comme un médium dangereux qui allait ruiner l'aventure de la peinture.

Pourtant, dans la seconde moitié du XIXème siècle, des peintres s'emparent de cette technique pour l'utiliser comme complément de modèles et prolonger leur art.