traumatologie du vtt de descente : étude épidémiologique
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Traumatologie du VTT de descente : étudeépidémiologique prospective traitant de la traumatologiedu VTT de descente, à propos de 138 cas totalisant 178
lésionsGuillaume Favarel
To cite this version:Guillaume Favarel. Traumatologie du VTT de descente : étude épidémiologique prospective traitantde la traumatologie du VTT de descente, à propos de 138 cas totalisant 178 lésions. Médecine humaineet pathologie. 2017. �dumas-01502768�
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UNIVERSITÉ GRENOBLE ALPES
FACULTÉ DE MÉDECINE DE GRENOBLE
Année : 2017
TRAUMATOLOGIE DU VTT DE DESCENTE
Étude épidémiologique prospective à propos de 138 cas totalisant 178 lésions.
THÈSE
PRESENTÉE POUR L’OBTENTION DU DOCTORAT EN MÉDECINE
DIPLÔME D’ÉTAT
Par : Guillaume FAVAREL
THÈSE SOUTENUE PUBLIQUEMENT À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE GRENOBLE
Le 10 mars 2017
DEVANT LE JURY COMPOSÉ DE
M. le Professeur Dominique SARAGAGLIA : Président du jury
M. le Professeur Philippe GAUDIN
M. le Dr Jean-Jacques BANIHACHEMI : Directeur de thèse
M. le Dr Stéphane DOUTRELEAU
M. le Dr Régis PAILHE
[Données à caractère personnel]
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UNIVERSITÉ GRENOBLE ALPES
FACULTÉ DE MÉDECINE DE GRENOBLE
Année : 2017
TRAUMATOLOGIE DU VTT DE DESCENTE
Étude épidémiologique prospective à propos de 138 cas totalisant 178 lésions.
THÈSE
PRESENTÉE POUR L’OBTENTION DU DOCTORAT EN MÉDECINE
DIPLÔME D’ÉTAT
Par : Guillaume FAVAREL
THÈSE SOUTENUE PUBLIQUEMENT À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE GRENOBLE
Le 10 mars 2017
DEVANT LE JURY COMPOSÉ DE
M. le Professeur Dominique SARAGAGLIA : Président du jury
M. le Professeur Philippe GAUDIN
M. le Dr Jean-Jacques BANIHACHEMI : Directeur de thèse
M. le Dr Stéphane DOUTRELEAU
M. le Dr Régis PAILHE
[Données à caractère personnel]
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Remerciements
Aux membres du jury :
- Monsieur le Professeur SARAGAGLIA, merci de m’avoir fait l’honneur de présider cette
thèse mais aussi de m’avoir transmis votre savoir durant tous ces staffs du matin.
- Monsieur le Docteur BANIHACHEMI, merci de m’avoir accueilli dès le premier jour de
mon internat. Tu as su modérer ma fougue et canaliser mes ardeurs. Merci de m’avoir
épaulé pendant l’internat, la thèse et bien d’autres projets…
- Monsieur le Docteur PAIHLE, merci d’être aussi abordable et agréable dans les
relations professionnelles.
- Monsieur le Professeur Gaudin, merci de votre disponibilité pour cette thèse mais aussi
pour votre enseignement à l’hôpital ou en DIU.
- Monsieur le Docteur DOUTRELEAU, merci de m’encadrer dans cette thèse.
A la famille :
- Merci aux parents, papa et maman, vous m’avez montré l’exemple durant toute mon
éducation.
- A Nico, un frère qui m’a autant appris à faire du vélo que booster durant mes études.
Sans toi, je ne serai peut être pas autant psychorigide mais certainement pas là où j’en
suis.
- A Éléonore, la plus gentille, compréhensive et délicieuse. Ton fils sera le plus beau !
- Aux grands parents, Doudou et Manou qui m’ont transmis des valeurs saines et
traditionnelles mais aussi Granny qui m’a appris à lire à 3 ans. Je pense tous les jours à
toi.
-Aux beaux parents, Martine et Michélé, merci de nous aider au jour le jour et de garder
le sourire dans toutes les occasions.
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- Le tonton pour le côté festif et les naines à qui j’ai bien fait la guerre petit.
Aux copains :
- Théo, quand on était à la maternelle on leur menait bien la guerre.
- Romain, pour toutes les heures passées au loc poubelle !
- JB et le dax. J’espère qu’on ira bientôt en Russie au salon de l’ar…..
- Cez et Aurore pour les moments grimpe et kite ! Corse Italie Tarifa et ???
-Alex sans qui je ne serai peut être pas monté dans cette nouvelle ville ! Aux buts qu’on
prend ensemble.
-Vivien, Thib, Greg, Max la meuf de Vivien : merci pour ces soirées endiablées le
dimanche soir après les concours blancs !
A tous ceux qui m’ont transmis et appris pendant ces études :
-Mme Tellier ma prof de Français au collège. Rigueur et discipline.
-L’équipe entière des urgences de SUD. Vous m’avez supporté quand j’étais jeune et
foufou, vous devrez me supporter encore un peu, moins jeune mais toujours foufou !
-Les secrétaires du 4 qui m’ont soutenu pendant la rédaction.
-Les échographistes de l’hôpital d’Annecy qui m’ont transmis leur passion.
-Les méd g qui m’ont ouvert les portes de leurs cabinets, notamment Christine !
- Cécile Morel qui m’a fait confiance aux Cèdres et l’ensemble des infirmières (et
infirmiers) des urgences.
-Le Dr Morignot, t’es la chef la plus fun avec qui on peut espérer travailler !
-Les radiologues du Grésivaudan et particulièrement Stéphane.
-Marion, JPM et Flo avec qui j’ai adoré travailler.
- Françoise P. qui a su m’écouter et m’orienter. Sans vous je n’aurais pas réalisé ce que je
voulais vraiment.
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TABLES DES MATIÈRES
1. LISTE DES ABREVIATIONS et DEFINITIONS .................................................................. 11
2. INTRODUCTION ...................................................................................................................... 12
3. MATÉRIEL ET MÉTHODE ..................................................................................................... 14
4. RÉSULTATS ............................................................................................................................... 17
4.1 Traumatologie .................................................................................................................................... 17
4.1.1 Description générale ............................................................................................................................ 17
4.1.2 Lésions du membre supérieur ......................................................................................................... 18
4.1.3 Lésions du membre inférieur ........................................................................................................... 19
4.1.4 Lésions de l’axe du corps.................................................................................................................... 20
4.2 Profil des accidentés .................................................................................................................... 21
4.3 Circonstances de l’accident ........................................................................................................ 22
4.4 Accidenté type en VTT de descente ........................................................................................ 23
5. DISCUSSION .............................................................................................................................. 24
6. CONCLUSION DE THESE : ...................................................................................................... 34
7. BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 36
8. ANNEXES .................................................................................................................................... 37
8.1 TABLE DES FIGURES .................................................................................................................... 37
8.2 FIGURES ............................................................................................................................................. 39
11
1. LISTE DES ABREVIATIONS et DEFINITIONS
AMP = Articulation Métacarpo-Phalangienne
BIKE PARK = Zone artificiellement construite pour réaliser des figures
CHU = Centre Hospitalier Universitaire
Clav = Clavicule
DAC = Disjonction Acromio Claviculaire
F = Fracture
F Ext Sup / Inf = Fracture Extrémité Supérieur / Inférieure
Gilet = plastron protégeant le thorax, le rachis et les ceintures scapulaires
IPP= Inter Phalangienne Proximale
IRM = Imagerie par Résonnance Magnétique
LLE = Ligament Latéral Externe de cheville
LODA = Lésion Ostéochondrale du Dôme Astragalien
LTFAi = Ligament Tibio Fibulaire Antéro inférieur
MCP = Métacarpo-Phalangienne
TDM = Tomodensitométrie (scanner)
VTT = Vélo Tout Terrain
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2. INTRODUCTION
Il y a quelques années, on aurait pu se demander quel Grenoblois n’avait pas encore
pratiqué le ski en station l’hiver ? Aujourd’hui, on est en droit de se poser la question
quant à la pratique du Vélo Tout Terrain (VTT) de descente. En effet, Grenoble, ville de
montagne par tradition et son agglomération, ont vu naître le VTT de descente en
accueillant dès 1987 les premiers championnats du monde, officieux, à Villard-de-Lans.
Réservé à une élite il y a encore quelques années, faute de matériel adapté et d’une
offre presque inexistante de remontées mécaniques pour cet usage, le VTT de descente
s’est aujourd’hui largement démocratisé.
Le VTT de descente est une discipline bien spécifique avec des règles et une définition :
Définition Officielle de l’UCI (Union Cycliste Internationale) : La descente, (parfois
appelée «downhill» et abrégée DH) est une course contre la montre dans laquelle le
descendeur négocie sur des pistes spécialement aménagées une succession de passages
tantôt rapides, tantôt techniques. Le coureur doit faire preuve d’engagement et posséder
un sens aiguisé du pilotage pour affronter les racines, dévers, bosses, sauts et autres
obstacles naturels rencontrés lors d’une descente. Les vitesses de pointe atteignent près
de 80 km/h.
La plupart du temps, le VTT de descente se pratique en station, sur des pistes
aménagées :
13
Figure 1 : illustration du VTT de descente
[Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b8/M.Frey.jpg/1280px-M.Frey.jpg, consultée le 04/04/2014]
La recherche bibliographique a permis d’identifier une dizaine d’articles, la
plupart anglo-saxons (1) (2).Nous avons rapidement compris que l’orthopédie était la
discipline phare de l’accidentologie du VTT de descente.
Le trauma center qu’est l’hôpital SUD, spécialisé en traumatologie des membres,
nous est alors apparu comme un centre propice à l’étude de cette discipline.
Néanmoins, c’est en cherchant des articles issus de séries françaises que nous nous
sommes rendus compte de la quasi absence d’étude française sur le sujet.
Seul un article de M. Blancher et al (3) relatait de l’activité du SAMU en 2008 pour cette
discipline et les modalités de prise en charge pré-hospitalière. Aucune étude française
épidémiologique n’était disponible dans les référentiels informatiques habituels (Pub
Med, Cochrane, Google Scholar, EM Consult, Science Direct).
Le but de cette étude a donc été de donner un aperçu de la traumatologie du VTT
de descente en France et notamment à Grenoble en 2016. Nous avons aussi abordé
comme objectifs secondaires le profil du vététiste, les causes et mécanismes de
l’accident.
14
3. MATÉRIEL ET MÉTHODE
Type d’étude : Cette étude était épidémiologique, prospective (car la cotation VTT de
descente a été créée à cette demande), mono centrique, réalisée aux urgences de
l’hôpital SUD, CHU de Grenoble durant la période du 01.07.2014 au 04.11.2016.
Critère d’inclusion : Le critère d’inclusion était un traumatisme en VTT de descente
(selon la définition sus-citée). Le patient devait avoir été pris en charge aux urgences de
l’hôpital SUD durant la période de l’étude. Il n’y avait pas de critère d’exclusion sur l’âge
ni sur le sexe, néanmoins la traumatologie viscérale, neurochirurgicale et les
polytraumatisés relevant des services de l’hôpital NORD n’ont pas été inclus.
Population : 138 patients ont été inclus, de majorité masculine à 92% et d’âge moyen
27.9 ans (minimum de 11 ans et maximum 69 ans), écart type 11.
La sélection des dossiers s’est faite via une recherche informatique : à la fois sur la
cotation des sports issus du code de classement MEARY (4), dont le code VTT de
descente était 189 D ; ainsi que sur le Dossier Médical des Urgences (DMU) inscrit par
les infirmières d’accueil et d’orientation des urgences lors de l’arrivée du patient. Une
information précise de la définition du VTT de descente avait été faite auprès de celles-ci
ainsi qu’aux urgentistes prenant en charge les patients.
89 cas ont été inclus via le code MEARY et 80 via le DMU pour un total de 169 cas.
L’analyse des dossiers et les renseignements téléphoniques ont permis d’exclure 40
patients qui ne relevaient pas véritablement du VTT de descente.
15
129 patients ont donc été inclus dont 5 qui ont présenté, durant les deux ans de la
période d’inclusion, plusieurs accidents. Ils ont donc été inclus plusieurs fois et
comptabilisés comme venues multiples. Le nombre total de cas s’élevait alors à 138.
Dans 33 cas, il existait plusieurs traumatismes lors du même accident pour un total
de 178 traumatismes.
Le flow chart suivant résume les étapes d’inclusion
16
FLOW CHART
Figure 2 : Flow Chart
169 patients
129 VTT de
descente
138 Dossiers
178
Traumatismes
69
questionnaires
remplis
40 NON VTT de
Descente
17
Base de données : La saisie des données se faisait via un tableur Excel. Les dossiers
étaient anonymisés. Une partie des données était colligée sur lecture du dossier
(identité, âge, IMC, diagnostic retenus au staff). En ce qui concerne les données propres à
l’accidentologie, un questionnaire avait été envoyé par voie postale. En parallèle, chaque
patient a été appelé pour compléter ce questionnaire (Figure 24). Seuls 69 patients ont
répondu au questionnaire, soit 50% de réponses.
Dans cette étude, les outils statistiques descriptifs étaient utilisés en première
intention. Les paramètres quantitatifs étaient décrits par leur moyenne, minimum,
maximum et écart type. Les paramètres qualitatifs étaient exprimés en effectifs et
pourcentages. Le test du χ2 (chi 2) a permis de comparer deux pourcentages pour savoir
s'il y avait une différence significative ou non. Les analyses statistiques ont été
effectuées avec le logiciel Excel
4 RÉSULTATS
4.1Traumatologie
4.1.1 Description générale
Le membre supérieur était le plus atteint avec 118 traumatismes soit 66 % du
total des lésions. Suivait le membre inférieur qui comptabilisait 37 lésions (21 %), puis
les traumatismes de l’axe du corps, c’est-à-dire de la tête et du tronc, au nombre de 23
soit 13 % du total. (Figure 3)
Sur les 155 lésions touchant les membres, 80 traumatismes étaient à gauche et 75
à droite. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative (p=0.57)
18
Le type de lésions le plus fréquent était les fractures avec 75 cas (42 %). Suivaient
les entorses, contusions, plaies et luxations( Figure 4).
Concernant la prise en charge thérapeutique, on comptait 83 cas pris en charge
de manière fonctionnelle soit 47 % du total des lésions et 56 cas (31%) pris en charge
chirurgicalement (Figure 5).
Sur les 138 dossiers étudiés, 57 ont nécessité une hospitalisation (41 %) et 81 cas
(59 %) une sortie externe. La moyenne d’hospitalisation était de 1,17 jours (minimum: 1
jour ; et maximum : 10 jours d’hospitalisation, écart type de 2,1). Le prix d’une journée
en hospitalisation conventionnelle était de 1807,13 €.
4.1.2 Lésions du membre supérieur
Les 118 lésions du membre supérieur sont répertoriées dans le Tableau 1. Celles
ci représentaient 66 % du total des 178 traumatismes. La localisation prédominante
était la ceinture scapulaire avec 41 % des cas (Figure 6). Les fractures étaient les plus
fréquentes, suivies des entorses (Figure 7)
A la ceinture scapulaire on dénombrait 48 lésions. Cela représentait 27% du total
des 178 traumatismes, soit 41% des 118 lésions du membre supérieur.
Ces lésions étaient essentiellement des fractures de la clavicule et des disjonctions
acromio-claviculaire (DAC) (Figure 8). La classification utilisée était celle de JULLIARD
en 3 stades.
A l’épaule, on comptait 18 traumatismes dont 10 luxations antéro-interne.
Aucune d’entre elles ne comportait de fracture associée du trochiter. Néanmoins 1 était
associée à une fracture du rebord inférieur de la glène. 1 seule était récidivante. On
trouvait aussi 1 fracture du col chirurgical de l’humérus et 7 contusions de l’épaule.
19
Aucune lésion n’a été répertoriée au bras.
Le coude était le siège de 11 lésions. La fracture de la tête radiale dominait.
(Figure 9)
A l’avant bras on comptait 11 lésions. 46% des lésions étaient des fractures
diaphysaires des 2 os de l’avant-bras (Figure 10)
Au poignet, 16 lésions était répertoriées. Les fractures les plus fréquentes étaient
celles de l’extrémité inférieure du radius (37 %) (Figure 11).
L’extrémité distale du membre supérieur comptabilisait 14 lésions. Parmi celles
ci, les entorses de l’AMP du pouce étaient pour 50% bénignes et pour 50% graves
(Figure 12).
4.1.3 Lésions du membre inférieur
L’ensemble des lésions du membre inférieur a été listé dans le Tableau 2
À la hanche, on comptait 3 contusions sans fracture radio visible. Du fait du
caractère algique lors de la mise en charge, 2 ont été hospitalisées pour un complément
d’imagerie. L’IRM dans un cas et la TDM dans l’autre ont permis d’exclure la fracture non
radio-visible.
Le genou était le siège de 12 traumatismes. On retrouvait 6 entorses du genou, 2
contusions, 1 fracture du plateau tibial et 3 plaies non articulaires. Sur les 6 entorses,
une seule a pu être définie comme cliniquement grave lors de l’examen initial aux
urgences. L’IRM confirmait ce diagnostic. Dans les autres cas, l’examen clinique initial ne
permettant pas de définir le stade de gravité, les patients ont été invités à être revus en
consultation post-urgence. Seulement 2 patients ont été réexaminés (les 3 autres
n’étaient pas originaires de la région). Un présentait une rupture du ligament latéral
20
interne sans atteinte du pivot central, confirmée par IRM. L’autre cas présentait une
rupture du LCA à l’IRM. Parmi les 2 contusions, 1 n’a pas eu de conséquence du
traumatisme, 1 a bénéficié d’une IRM qui montrait une rupture du LCP.
La jambe était le siège de 6 lésions dont 4 fractures des 2 os de la jambe et 2
dermabrasions.
La cheville était le lieu de 14 traumatismes. On y retrouvait notamment 4
fractures et/ou équivalent bi-malléolaire, et 4 entorses de cheville du ligament latéral
externe (LLE). (Figure 13).
Le pied était le siège de 2 entorses médio-tarsiennes.
4.1.4 Lésions de l’axe du corps
On en comptait 23 soit 13 % du total des lésions. Le Tableau 3 regroupé l’ensemble des
lésions.
À la tête on comptait 10 traumatismes crâniens sans perte de connaissance. Tous
portaient un casque. Seul 1 patient a présenté des signes neurologiques cliniques
(céphalée + vomissements) nécessitant son transfert à l’hôpital NORD pour surveillance.
Il n’a pas été réalisé d’autres examens complémentaires et le patient est sorti après 24 h
de surveillance.
Le thorax était atteint dans 6 cas dont 3 étaient des contusions thoraciques sans
fracture radio-visible, 2 cas retrouvaient une ou deux fractures costales, sans
pneumothorax ou signe de gravité nécessitant leur hospitalisation. Enfin, 1 fracture du
manubrium sternal, confirmée au TDM.
À l’abdomen on comptait 3 lésions dont 2 contusions abdominales par choc direct
et 1 plaie superficielle des parties molles.
21
Le rachis dorso-lombaire était le siège de 2 lésions qui étaient des fractures
vertébrales de type A1 de la classification de MAGERL.
Le rachis cervical n’a jamais été atteint dans cette série.
Le bassin était le siège de 2 lésions dont 1 plaie profonde du pli inguinal et 1
dermabrasion.
4.2 Profil des accidentés
• Données issues des dossiers médicaux (n=138):
L’immense majorité des patients était masculine avec 127 hommes contre 11
femmes soit 92 % vs 8 %.
L’âge moyen était de 27,9 ans. L’écart type de 11 pour un âge minimum de 11 ans
et maximum 69 ans. Les tranches d’âges les plus représentées étaient 10-20 ans et 20-
30 ans avec respectivement 27 et 38 % (Figure 14)
Sur les 138 patients on comptait 80 salariés (58 %). (Figure 15)
L’étude de l’origine géographique montrait que 71 étaient rhônalpins (51 %), 47
originaires d’une autre région française (34 %). On retrouvait aussi 20 patients
étrangers dont 11 originaires du Royaume-Uni (Figure 16)
• Données issues des réponses au questionnaire (n=69) :
Concernant le niveau sportif, aucun n’était sédentaire. La majorité soit 42 cas (61
%), faisait entre 3 heures et 10 heures de sport par semaine. 17 patients faisaient plus
de 10 heures par semaine (25 %) et 5 pratiquaient moins de 3 heures (7 %). 5 étaient
sportifs de haut niveau (7 %). 67 d’entre eux faisaient plusieurs sports soit 97 %. Seul 2
cas étaient mono sport.
22
Le niveau technique propre au VTT de descente, était considéré comme
« débutant » pour 17 patients (25 %) dont 9 n’avaient jamais fait de descente
auparavant. 38 se jugeaient « confirmé » (55 %) et 14 étaient « expert » (20 %).
En moyenne, le VTT de Descente était pratiqué depuis 4,9 années (écart type 5.5).
4.3 Circonstances de l’accident
Dans 62 cas (90 %) les accidentés pratiquaient le VTT de descente en loisir. 11
accidents ont eu lieu au début de la sortie (16 %), 26 au milieu (38 %) et 32 en fin de
sortie (46 %). 58 patients étaient en groupe (84 %) lors de l’accident, 11 étaient seuls
(16 %). Le nombre moyen de personnes était de 3. (Écart type 1.8 et maximum 10). 65
cas ont été accidentés en été (94 %) (Figure 17). Dans 61 cas (89 %), le temps était beau
le jour de l’accident. (Figure 18). Selon 10 patients, le temps était même « idéal » pour la
pratique du VTT. Concernant le type de terrain, 53 cas ont eu leur accident sur de la
terre (77 %) (Figure 19) et 52 sur une piste de station (75 %) (Figure 20)
Les stations les plus représentées étaient les Deux-Alpes pour 62 % suivie de
l’Alpe d’Huez pour 20 % des cas.
Au sujet des protections, tous étaient casqués dont 60 portaient un casque
intégral (86 %) et 9 un casque semi intégral (14 %). 53 portaient des coudières (76 %),
50 un gilet (72 %) (Figure 21)
Le vélo utilisé était un VTT de descente dans 71% des cas(suspension avant et
arrière > 150 mm), un vélo d’enduro dans 18 cas (26 %) (suspension entre 120 et 150
mm) et un vélo semi rigide 2 fois (3 %) (suspension avant uniquement).
Le mécanisme lésionnel était dans 57 cas, un choc direct (83 %). Ce choc était alors
contre l’environnement (sol, arbre) dans 86 %, contre son propre VTT dans 12 % et
23
contre un autre vététiste du groupe dans 2 % des accidents. Dans 4 cas il s’agissait d’un
choc indirect (6 %) (notamment pour les luxations antéro-interne).
Après avoir proposé aux 69 patients ayant répondu au questionnaire de décrire leur
chute, nous leur avons demandé de choisir les déterminants de l’accident, classés en 3
groupes : humains 63 %/ matériels 6 %/ environnementaux 32 %. La cause de
l’accident était mixte dans 50 cas. (Figure 22)
4.4 Accidenté type en VTT de descente
Pour résumer succinctement l’accidenté type de VTT de descente était un homme de 27
ans, salarié, sportif qui présentait une lésion traumatique de la ceinture scapulaire
nécessitant dans 1/3 des cas une intervention chirurgicale avec une hospitalisation de
courte durée.
Schéma 1: Localisation des traumatismes les plus importants en VTT de Descente
24
5 DISCUSSION
Cette étude est la première en France à décrire la traumatologie du VTT de descente.
Nous avons atteint cet objectif. La traumatologie a été décrite membre par membre,
articulation par articulation avec des diagnostics validés lors du staff de contrôle par des
chirurgiens orthopédistes expérimentés. La description des traumatismes inclus fut
exhaustive.
Méthodologie : Le choix d’une méthode épidémiologique mono-centrique prospective a
été décidé pour décrire au mieux la traumatologie du VTT de descente, comme cela était
le cas dans l’étude de Jeys et al (5) et de nombreuses autres études descriptives.
La durée de la période d’inclusion a été choisie par rapport à la thèse de A.
CHEVALIER, parue en 1994 sur la traumatologie du VTT (toutes disciplines confondues).
En effet, il lui avait fallu 2 ans d’inclusions pour obtenir 173 traumatismes. Nous avons
donc ouvert notre inclusion sur la même période pour en obtenir 178 .
Le critère d’inclusion était un traumatisme en VTT de descente. Or nous sommes
la seule étude médicale de la littérature à avoir défini clairement, via la définition de
l’Union Cycliste Internationale, la discipline du VTT de descente. En plus des cotations
MEARY et DMU spécifique au VTT de descente, chaque dossier a été vérifié avant
inclusion. D’ailleurs 40 dossiers, qui ne relevaient pas du VTT de descente, mais de la
pratique du VTT en loisir, ont été exclus. Cela relevait d’une erreur de cotation
informatique. Ainsi, notre étude ne souffre pas d’erreur d’inclusion.
Biais et faiblesses :
Le fait qu’elle ait été mono-centrique a créé plusieurs biais :
25
Véritable biais de sélection, la spécialisation de l’hôpital SUD en orthopédie a
exclu tous les polytraumatisés et urgences vitales. Cela tient de l’organisation
structurelle du CHU de Grenoble, divisé en 2 sites, NORD et SUD.
Néanmoins l’étude de Jeys et al (5) rapporte que sur les 84 patients inclus, seuls 4
présentaient une lésion engageant le pronostic vital soit 5 %. Aussi Kim et al (1)
rapportent que sur les 399 lésions en VTT de descente décrites dans leur étude, la
majorité étaient orthopédiques, le reste des lésions n’étant que des sous-groupes
minoritaires ( lésions abdominales 5 %, génito-urinaire 2 %, …) Enfin, durant la période
de 2012 à 2014, le centre de référence Rhône Alpin des polytraumatisés graves, qu’est
le service de réanimation de l’hôpital NORD du CHU de Grenoble n’ont pris en charge
que 18 patients. Notre étude exclut donc les polytraumatisés graves, mais ceux ci ne sont
qu’une petite proportion de la traumatologie du VTT de descente.
Un autre biais de sélection a été que certains traumatismes ne nécessitent pas de
prise en charge médicale. Ceux-ci ne sont donc pas pris en charge aux urgences donc
non-inclus. Une seule étude dans la littérature s’était affranchie de ce biais, celle de
Becker et al (7), qui avaient collecté leurs données via l’envoi d’un questionnaire par le
registre d’un magazine de vélo très populaire.
Enfin, l’inclusion via les urgences n’a pas permis de prendre en compte les lésions
chroniques secondaires à la pratique du VTT de descente.
Le biais de mesure était, quant-à-lui, très faible dans notre étude : en effet,
l’ensemble de l’équipe médicale, para-médicale et administrative est spécialisée dans la
prise en charge de l’orthopédie et de la traumatologie. Les diagnostics et prises en
charges sont validés lors du staff de contrôle par un chirurgien orthopédiste
26
expérimenté en traumatologie. Les données sources sont donc relativement fiables. Cela
contraste avec les colossales études américaines notamment celle de Nelson et al (2) au
sujet de 217 433 patients traumatisés en VTT de descente de 1994 à 2007, où l’on peut
douter de la pertinence de l’ensemble des données.
Une des faiblesses de notre étude, issue des biais de sélection, à été l’impossibilité
de calculer le taux de blessure / 1000 heures de pratique. Ce taux comptabilise
l’ensemble des lésions, mêmes les plus mineures. Cependant ce taux n’était jamais
comparable au sein des études publiées à ce sujet, variant de 1.08 blessures/ 1000
heures pour Himmelreich et al (8) à 20 blessures / 1000 heure en compétition pour
Becker et al (7).
Enfin, du fait de l’absence de traumatisés graves, nous n’avons pas pu classer nos
traumatismes selon le de score Abbreviated Injury Scale (AIS)(6). En effet, ce score de
gravité ne dépassait jamais dans notre étude la valeur de 3 (lésion sévère), effet
plancher secondaire au biais de sélection.
Notre étude n’a donc pas permis d’évaluer objectivement la dangerosité de ce
sport. Cependant il faut retenir que dans 1/3 des cas la sanction est chirurgicale et dans
41 % de notre série, l’hospitalisation est nécessaire. Ces chiffres sont comparables à
ceux décrits au sujet de la traumatologie du skieur, publiés dans la thèse de Huboud-
Peron en 1998(9). Aussi en analysant les données issues du service du déchocage de
NORD, deuxième hôpital du CHU de Grenoble, on constate que presque la moitié des
patients (41%) étant passés par le déchocage, ont nécessité une hospitalisation en
réanimation, dont 2 sont décédés. En effet la vitesse importante en VTT de Descente et
donc la forte énergie cinétique en cas de chute nécessite la réalisation d’un body TDM (
27
scanner cranio-thoraco-abdomino-pelvien sans et avec injection de produit de
contraste). Le rôle du médecin régulateur du SAMU est alors primordial dans le choix de
la structure hospitalière la plus adaptée.
La traumatologie du VTT de descente est donc essentiellement orthopédique mais il
existe néanmoins une proportion non négligeable de traumatismes graves.
Considérations sur la population : Notre population semble représentative de la
communauté des sportifs qui font du VTT de descente. En effet la série de Jeys et al (5)
rapporte également une prédominance masculine à 70 %, versus 92 % dans notre cas, et
un âge moyen de 22,4 ans (8-71 ans) versus 27.9 ans. En outre, la localisation
géographique de notre hôpital, proche des grandes stations de VTT de Descente, assure
une certaine diversité dans le recrutement puisque 51% de la population était originaire
de Rhône Alpes, 34% d’une autre région française et 15% de l’étranger.
Jeys et al (5) tentent d’expliquer le grand nombre de jeunes garçons qui
pratiquent le VTT de descente par « l’excitation de l’imprévisible chute » et le
« challenge » que cela procure. Concernant le jeune âge des traumatisés, il faut rappeler
que c’est la tranche 20-30 ans qui est la plus représentée. C’est à mon avis plus une
question de mode. Le VTT de Descente n’a été créé que très récemment, à la fin des
années 90. C’est pourquoi, la population concernée est forcément jeune ou du moins
s’identifie à des idoles qui n’existaient pas pour les populations de plus 40 ans
actuellement. Par ailleurs le prix relativement élevé des vélos de descente (2000 à 3000
€ minimum) limite le nombre de pratiquants non autonomes financièrement (les
adolescents)
28
Résultats principaux : Le résultat principal de cette étude révèle que les traumatismes en
VTT de descente concernent essentiellement le membre supérieur (66 % du total des
lésions). L’immense cohorte de Nelson et al (2) rapporte aussi que sur les 217 433
patients traumatisés en VTT de descente de 1994 à 2007, le membre supérieur est le
plus atteint. Les auteurs ne citent pas de chiffre global sur le membre supérieur, mais
uniquement les fractures du membre supérieur qui constituent la lésion la plus
fréquente dans leur étude avec 18,9 % du total des lésions, contre 31 % dans notre série.
Le deuxième résultat marquant est la prédominance des lésions de la ceinture
scapulaire : 48 lésions soit un peu plus d’un quart du total des 178 lésions, 27%
exactement, soit 40% des lésions au membre supérieur. Les disjonctions acromio-
claviculaire (DAC) en représentaient 12 % et les fractures de clavicule 14 %. Ce résultat
est aussi décrit par l’étude de Jeys et al (5) : 13 % de fractures de clavicules. Ces deux
lésions sont de loin les plus nombreuses de notre série. La troisième lésion la plus
fréquente ne représentant que 6 % du total des lésions.
On remarque dans la description des lésions que seule notre étude est exhaustive.
En effet, chaque traumatisme de chaque articulation est décrit et codé. Dans les autres
études, les lésions sont vaguement regroupées sous terme de « lésions orthopédiques »,
« fracture de la clavicule ». Nous, nous faisions la différence entre une fracture du 1/3
moyen ou du ¼ externe de clavicule, une DAC de stade 1, 2 ou 3, etc.
Concernant cette précision diagnostique, on peut néanmoins critiquer la
sensibilité des diagnostics. En effet autant pour les DAC, que pour les entorses de l’AMP
du pouce, les extrêmes prédominent : 33% de DAC 1 et 52% de DAC 3 et 50% d’entorses
29
bénignes de l’AMP du pouce et 50% de graves. Ainsi les DAC 2 sont minoritaires et les
entorses modérées de l’AMP sont complètement absentes.
Pour en revenir à cette prédominance de lésions de la ceinture scapulaire,
Aleman et al (10) tentent de l’ expliquer par le fait que le membre supérieur est mis en
avant lors de la chute pour se protéger et notamment protéger le visage.
Cela nous parait plausible. Cependant l’étude anatomo-fonctionnelle de la clavicule nous
a permis de mieux comprendre la prévalence de ces fractures. Favard et al (11) avaient
déjà en 2009 expliqué la physiopathologie de la fracture du 1/3 moyen de la clavicule.
Celle ci est une fracture par compression lors d’un choc sur le moignon de l’épaule. On
peut se la représenter par l’image de l’allumette que l’on brise entre son pouce et son
index. La prévalence des fractures, expressément au niveau du 1/3 moyen, s’explique,
elle, par l’anatomie structurelle de la clavicule. En effet sa diaphyse est de section
ovalaire au 1/3 moyen, de plus petit diamètre par rapport à ses extrémités acromiales et
sternales et surtout sans canal médullaire donc sans structure tubulaire. Or cette
structure tubulaire, que l’on retrouve dans les os long (fémur, humérus), est connue
pour être résistante aux contraintes de pression.(Figure 25)
La fracture du 1/3 moyen de la clavicule est donc une fracture par compression lors d’un
choc avec translation latérale de l’extérieur vers l’intérieur. Or, toutes les protections
existantes actuellement sont des pare-pierres, qui protègent le thorax et les clavicules,
en absorbant le choc direct d’un traumatisme qui arriverait perpendiculairement à l’axe
de la clavicule, de l’avant vers l’arrière. (Figure 23) Elles sont donc inefficaces et ne
protègent en rien la clavicule des forces de compression. La solution résiderait peut être
dans l’absorption de l’énergie cinétique via un système d’airbag ou de coque plastique
déformable sur le moignon de l’épaule. Enfin, pour les fractures qui ont lieu par choc
30
indirect lors d’une chute bras tendu, seul la formation des vététistes à « tomber en
boule » et « enrouler la chute », bras en croix contre le thorax permettrait d’éviter ce
mécanisme de compression. On retrouve cet enseignement au judo dans la technique
des « ukémis » (12).
Le troisième résultat marquant de notre étude est la différence si importante
entre le nombre de lésions du membre supérieur et inférieur : 118 contre 37 soit un
rapport de 3 entre les deux. Si l’on reprend la théorie de l’allumette, il n’existe pas au
membre inférieur d’os de transition avec le tronc (hormis le col fémoral mais qui n’est
pas un site lésionnel fréquent chez le jeune sportif). Les structures musculaires de la
cuisse protègent naturellement le fémur. Pour ce qui est de la jambe, des genouillères et
tibiales étaient utilisées dans 88 % et 68 % des cas. Aussi, du fait de leur proximité avec
le sol, les membres inférieurs, subissent des chocs à énergie cinétique moindre que les
membres supérieurs.
La comparaison de nos résultats avec ceux de la thèse de A. Chevalier (13) sur la
traumatologie du VTT est intéressante. (Tableau 4). En effet, celle-ci avait réalisé une
thèse similaire à la nôtre, où elle traitait de la traumatologie du VTT (toutes disciplines
confondues), à propos de 131 blessés totalisant 173 lésions, inclus de janvier 1991 à
octobre 1993 aux urgences de l’hôpital SUD, c’est à dire à l’époque des balbutiements de
la descente. Une enquête téléphonique était également réalisée. La méthode était donc
similaire. La population se rapprochait de la nôtre, avec 131 patients, dont 60 %
d’hommes, majoritairement de 20 à 30 ans.
31
La tendance de nos 3 résultats principaux, à savoir la prédominance des lésions au
membre supérieur et à la ceinture scapulaire ainsi que le rapport de 3 entre le nombre
d’atteinte au membre inférieur et supérieur, se retrouvaient dans cette thèse.(Tableau
4). Enfin en ce qui concerne la prise en charge thérapeutique on note une augmentation
des traumatismes graves puisque A. CHEVALIER rapportait en 1994, 28%
d’hospitalisation et 21% de sanction chirurgicale contre 41% d’hospitalisation et 31%
de chirurgie dans notre série en 2016 sur la traumatologie du VTT de descente.
Concernant la prévalence de la traumatologie du VTT de Descente, dans notre
hôpital, durant les 2 années d’inclusions, le VTT de Descente est le 29ème motif de
consultation. En effet de Juillet 2014 à Novembre 2016, les urgences de l’hôpital SUD ont
accueilli 33 603 patients. Les sports les plus représentés sont le football suivi du ski. On
trouve ensuite le VTT de Descente à la 29èeme position sur la liste des 181 motifs de
consultation. L’analyse des statistiques mensuelles montre une augmentation croissante
du nombre de venues relatives à ce sport et surtout un raccourcissement de la saison
« morte », sans pratique du VTT de Descente.
Enfin, le test de Chi 2 montre qu'il n'existe pas de différence significative au
niveau du côté lésionnel. Cependant il aurait été intéressant de connaître le nombre
exact de droitiers et de gauchers pour affirmer l’absence de corrélation entre le côté
dominant et le côté lésionnel. On peut aussi critiquer le fait que lors de la saisie des
données, concernant le côté lésionnel, nous n’ayons pas différencié le membre supérieur
et inférieur. Peut-être existe-t-il une différence significative de côté lésionnel entre les
membres supérieurs et inférieurs ?
32
Objectifs secondaires : Dans aucune autre étude de la littérature nous n’avons trouvé de
données sur le statut socio-économique, le niveau sportif ou technique et le matériel
utilisé. La comparaison n’était donc pas faisable. Notre vététiste type était cependant un
salarié, pratiquant entre 3 et 10 heures de sport par semaine, de niveau confirmé en VTT
de Descente, propriétaire d’un vélo adapté à la descente.
Concernant l’équipement seuls Chow et al (13) en 1993, citaient une utilisation
du casque dans 88 % des cas. Notre série de 2014 à 2016, retrouve elle 100 %
d’accidentés casqués. La prévention en matière de sécurité a donc bien fonctionné.
Jeys et al (5) précisaient que le mois où l’on comptait le plus de traumatismes
était août. Notre étude retrouvait aussi 96 % des traumatismes l’été. Une organisation
de la permanence des soins semble donc nécessaire durant cette période.
Un autre fait marquant aussi est la prévalence de la pratique en groupe : 84 % des
cas avec une moyenne de 2,9 vététistes par groupe. On pourrait donc s’attendre à un
nombre élevé de collisions entre vététistes, ce qui n’a pas été le cas, puisqu’1 seul patient
a rapporté ce mécanisme.
Enfin, et cela va avec la tendance actuelle, la pathologie chirurgicale du VTT de
Descente semble adaptée à la prise en charge en ambulatoire. En effet la durée moyenne
d’hospitalisation dans notre hôpital était de 1.17 jours. Aussi les traumatismes
prédominant au membre supérieur, il est tout à fait envisageable de laisser rentrer à
domicile les patients à la suite du bilan des urgences, puis de les re-convoquer pour une
chirurgie en ambulatoire, permettant ainsi de diminuer les coûts d’hospitalisation. ( prix
d’une journée d’hospitalisation classique en chirurgie= 1807.13€ versus 912.20€ en
hospitalisation de chirurgie ambulatoire)
33
A l’inverse, l’analyse des moyens de prise en charge pré hospitalier montre une
forte dépense en terme de santé publique. En effet sur les 69 patients ayant répondu au
questionnaire, 35 ont été régulés par le centre téléphonique du 15 : 24 cas ont été
héliportés dont 21 par une équipe médicalisée (coût estimé à 70€ par minute de
médicalisation) 8 autres ont été transférés par secours terrestre (pompiers, ambulance).
34
6 CONCLUSION DE THESE :
THESE SOUTENUE PAR : FAVAREL GUILLAUME
TITRE : TRAUMATOLOGIE DU VTT DE DESCENTE
Étude épidémiologique prospective à propos de 138 cas totalisant 178 lésions.
CONCLUSION
L’essor du VTT de descente dans la région grenobloise est important depuis 1990. Sa
pratique en montagne et les vitesses élevées sont à l’origine de nombreux accidents. Or
il n’existe pas à ce jour d’étude française répertoriant ses traumatismes. Le but de cette
étude était de décrire la traumatologie du VTT de descente, le profil des accidentés, les
causes et mécanismes.
Nous avons inclus 129 patients via leurs passages aux urgences de l’hôpital SUD du CHU
de Grenoble sur la période de juillet 2014 à Novembre 2016. Cela représentait 138
venues pour 178 traumatismes. Il y avait 92 % d’hommes, d’âge moyen 27,9 ans (11-69
ans).
En ce qui concerne le bilan lésionnel, le membre supérieur prédominait avec 118 lésions
(66 %), suivi du membre inférieur avec 37 lésions (21 %). Enfin 23 lésions (13 %)
intervenaient sur l’axe du corps. Au membre supérieur, 48 lésions (41 %) se situaient à
la ceinture scapulaire soit 27 % du total dont 21 disjonctions acromio-claviculaire (12 %
du total) et 25 fractures de clavicule (14 % du total). Au membre inférieur, il y avait
notamment 16 % d’entorses du genou. Enfin les traumatismes crâniens (aucun grave)
représentaient 43 % des lésions de l’axe du corps.
35
7
36
7 BIBLIOGRAPHIE
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37
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13. ChowTK,BrackerMD,PatrickK.Acuteinjuriesfrommountainbiking.WestJMed.août1993;159(2):145‑8.
8 ANNEXES
8.1 TABLE DES FIGURES
Figure1:illustrationduVTTdedescente............................................................................................13
Figure2:FlowChart......................................................................................................................................16
Figure3:Sitelésionneldes178traumatismesenVTTdedescente.........................................43
Figure4:Typedelésionspourles178traumatismesenVTTdedescente..........................43
Figure5:Typedepriseenchargethérapeutiquedes178lésionsenVTTdeDescente...43
Figure6:Localisationdes118traumatismesdumembresupérieurenVTTdedescente
........................................................................................................................................................................44
Figure7:typedes118lésionsdumembresupérieurenVTTdedescente...........................44
Figure8:Lésionsdes48traumatismesdelaceinturescapulaireenVTTdeDescente....45
Figure9:lésionsdes11traumatismesducoudeenVTTdedescente....................................45
Figure10:Lésionsdes11traumatismesdel’avant-brasenVTTdedescente....................46
Figure11:lésionsdes16traumatismesduPoignetenVTTdedescente..............................46
Figure12:Lésionsdes14traumatismesmain-doigtenVTTdedescente...........................47
Figure13:Lésionsdes14traumatismesdelachevilleenVTTdeDescente.........................47
Figure14:distributiondesâgesdes138traumatisésenVTTdedescente..........................48
Figure15:Statutsocio-professionneldes138casenVTTdedescente.................................48
38
Figure16:Originegéographiquesdes138traumatisésenVTTdeDescente.......................48
Figure17:Saisonslorsdel'accidentpourles69patientsayantréponduau
questionnaireVTTdedescente........................................................................................................49
Figure18:Tempslejourdel'accidentpourles69patientsayantréponduau
questionnaireVTTdedescente........................................................................................................49
Figure19:Typedeterraindes69accidentésenVTTdeDescente............................................49
Figure20:Typedepistedes69accidentsenVTTdeDescente..................................................50
Figure21:Typesdeprotectionsutiliséesparles69patientsayantréponduau
QuestionnaireVTTdeDescente.......................................................................................................50
Figure22:Déterminantsdel'accidentpourles69patientsayantréponduau
questionnaireVTTdedescente........................................................................................................51
Figure23:giletdeprotection....................................................................................................................51
Figure24:QUESTIONNAIRETraumatologieVTTdeDescente..................................................55
Figure25:sectiondu1/3moyendiaphyseclavicule......................................................................55
Tableau1:lésionsdes118traumatismesdumembresupérieurenVTTdeDescente.....39
Tableau2:lésionsdes37traumatismesdumembreinférieurenVTTdeDescente.........40
Tableau3:lésionsdes23traumatismesdel'axeducorpsenVTTdedescente..................41
Tableau4:ComparaisonavecthèseA.Chevalier1994...................................................................42
Schéma1:LocalisationdestraumatismeslesplusimportantsenVTTdeDescente.........23
39
8.2 FIGURES
Tableau1:lésionsdes118traumatismesdumembresupérieurenVTTdeDescente
40
Tableau2:lésionsdes37traumatismesdumembreinférieurenVTTdeDescente
41
Tableau3:lésionsdes23traumatismesdel’axeducorpsenVTTdedescente
42
VTTDESCENTE VTT(A.CHEVALIER) p<0.05
Lésionsdu
membre
supérieur
Nombre%total
(n=178)
%
Membres
(n=155)
Nombre%total
(n=173)
%
Membres
(n=137)
118
66%
76% 104 60% 76% 0.28
Lésionsde
laceinture
scapulaire
Nombre%total
(n=178)
%
Membre
Supérieur
(n=118)
Nombre%total
(n=173)
%
Membre
supérieur
(n=104)
48
27%
41% 47 27% 45% 1
Lésionsdu
membre
inférieur
Nombre%total
(n=178)
Rapport
MS/MINombre
%total
(n=173)
Rapport
MI/MS
37
21%
3.2 33 19% 3.2 0.79
Tableau4:ComparaisonavecthèseA.Chevalier1994
43
Figure3:Sitelésionneldes178traumatismesenVTTdedescente
Figure4:Typedelésionspourles178traumatismesenVTTdedescente
Figure5:Typedepriseenchargethérapeutiquedes178lésionsenVTTdeDescente
MembreSupérieur66%
Membreinférieur21%
Axeducorps13%
Localisationanatomiquedeslésions
Fracture42%
Entorse22%
Contusion19%
Plaie9%
Luxation8%
Typedelésions
Fonctionnelle47%
Chirurgicale31%
Orthopédique15%
Parage-Suture7%
Typedepriseencharge
44
Figure6:Localisationdes118traumatismesdumembresupérieurenVTTdedescente
Figure7:typedes118lésionsdumembresupérieurenVTTdedescente
Ceinturescapulaire41%
EPAULE15%
COUDE9%
AvtBRAS9%
Poignet14%
Main/Doigt12%
LocalisationdeslésionsauMembreSupérieur
Fracture48%
Entorse25%
Luxation11%
Contusion10%
Lésionspartiesmolles6%
Typedelésionsdumembresupérieur
45
Figure8:Lésionsdes48traumatismesdelaceinturescapulaireenVTTdeDescente
Figure9:lésionsdes11traumatismesducoudeenVTTdedescente
DAC115% DAC2
6%
DAC323%
F1/3moyenclavicule44%
F1/4extclavicule8%
FAcromion2%
FCoracoïde2%
LésionsdelaCeinturescapulaire
FtêteRadiale28%
Folécrane18%
Plaienonarticulaire27%
Contusion18%
Luxation9%
LésionsduCoude
46
Figure10:Lésionsdes11traumatismesdel’avant-brasenVTTdedescente
Figure11:lésionsdes16traumatismesduPoignetenVTTdedescente
Fdiaphyse2os46%
FMétaphysairebasse1ou2os
18%
FtypeGALEAZZI18%
Dermabrasion18%
Lésionsdel'AvantBras
FextrinfduRadius37%
DécollementExtrInfRadius
6%
Fduscaphoïde19%
Luxationpérilunaireducarpe
13%
FisoléeextrinfUlna6%
Contusion19%
LésionsduPoignet
47
Figure12:Lésionsdes14traumatismesmain-doigtenVTTdedescente
Figure13:Lésionsdes14traumatismesdelachevilleenVTTdeDescente
EntorseAMP*pouceBENIGNE
22%
EntorseAMP*pouceGRAVE
22%
EntorseMCP*doigtlong
7%EntorseIPP*
7%
FPhalanges21%
Favulsionunguéale7%
Plaie14%
LésionsMain-Doigt
FEquivalentBiMalléolaire
29%
FEquivalentTRIMalléolaire
7%Luxationtibio-
talienne7%
EntorseLLE29%
SuspicionEntorseLTFAi7%
Ftalus7%
LODA7%
Contusion7%
LésionsdelaCheville
48
Figure14:distributiondesâgesdes138traumatisésenVTTdedescente
Figure15:Statutsocio-professionneldes138casenVTTdedescente
Figure16:Originegéographiquesdes138traumatisésenVTTdeDescente
0
3752
31
12 3 3 0
0-10ans 10-20ans 20-30ans 30-40ans 40-50ans 50-60ans 60-70ans 70-80ans
Distributiondesâges
808 4 28 15 1 2
Salarié:58% Cadre:6% Professionlibérale:3%
Etudiant:20%
EtudiantSupérieur:11%
Sanstravail:1%
Retraité:1%
Statutsocio-professionnel
7147
11 5 1 1 1 1
Originegéographique
49
Figure17:Saisonslorsdel'accidentpourles69patientsayantréponduauquestionnaireVTTdedescente
Figure18:Tempslejourdel'accidentpourles69patientsayantréponduauquestionnaireVTTdedescente
Figure19:Typedeterraindes69accidentésenVTTdeDescente
ETE96%
AUTOMNE2%
PRINTEMPS1% HIVER
1%
Saisons
Beau88%
Nuageux6%
Pluie4%
Vent2% Climatologie
Terre77%
Rocher-Caillou17%
Arti�iciel6%
Typedeterrain
50
Figure20:Typedepistedes69accidentsenVTTdeDescente
Figure21:Typesdeprotectionsutiliséesparles69patientsayantréponduauQuestionnaireVTTdeDescente
Pistedestation75%
Pisteprivée15%
BikePark6%
EnDehorsdespistes4%
Typedepiste
60 65 53 50 56 61 47 2
9
TypesdeprotectionsIntégral SemiIntégral
51
Figure 22 : Déterminants de l'accident pour les 69 patients ayant répondu au questionnaire VTT de descente
Figure 23 : gilet de protection
[Source : https://goo.gl/images/EeQORf, consultée le 04/04/2014]
38
15
1
11
1 1 1 2 2
16
6 71 1 1
Cause Humaine:63% Cause Matérielle : 6% Cause Environnementale: 31 %
Déterminants de l'accidentErreur Pilotage Vitesse excessive Erreur de freinage Fatigue
Inattention Casse suspension Crevaison Déchaussage
Vélo mal réglé Perte adhérence Obstacle Saut
Défaut visibilité Défaut balisage Percuté / autre VTT
52
QUESTIONNAIRETRAUMATISMESVTTDESCENTE
NOM : …………. PRÉNOM : ………….. Poids : …….. Taille : … DATE DE NAISSANCE : …../……./…… ADRESSE : ……. TEL. PORTABLE : ..../…./…./…./…. DATE et LIEU ACCIDENT : …./…../……. ………….. Date de prise en charge à l’hôpital SUD : …./…./…. NOMBRE DE VENUES : ….. SEXE : M / F H=1 ÂGE : ….. IMC : …… PROFESSION : ☐Salarié �Cadre �Prof Libérale �Étudiant �Étudiant Sup �Sans emploi NIVEAU SPORTIF (physique, technique): �sédentaire (inactif professionnellement et socialement) �actif �sportif niveau loisir (>3 h/sem) �sportif compétition (>10 h/sem) �Haut niveau �Mono sport �Pluri sport Êtes vous affilié à : � la Fédération Française de cyclisme � assurance sportive autre � aucune Donnez approximativement le nombre de sorties VTT par mois : …… VTT (x-country, enduro, loisir) : ….. /mois VTT descente : ….. /mois Bike Park : ….. /mois Nombre d’heures/sorties : ……. Niveau technique : �Débutant DH �Confirmé DH �Expert DH Depuis combien d’années pratiquez-vous le VTT : …… /années VTT de descente : ….. /années Bike Park/slopestyle : …/années Nombre de chutes/mois : ….. Nombre de chutes ayant nécessité une prise en charge médicale (depuis début de la pratique):
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Nombre de chutes ayant nécessité une prise en charge chirurgicale (depuis début de la pratique) : Nombre de mois depuis le dernier trauma (ayant nécessité des soins) : Pratiquez-vous : � toute l’année � seulement pendant l’ouverture de station Le jour de l’accident : Temps : � beau � pluie � mouillé � vent Sol : � sec � gras ☐ gelé Terrain : � Terre �gravier/rocher � artificiel Saison : � Hiver (21/12 – 19/03) � Printemps (20/03-20/06) � Été (21/06-22/09) � Automne (23/09-20/12) L’accident s’est produit en : � début � milieu � fin de sortie � loisir- entrainement � compétition Y avait-il une appréhension avant le départ ? OUI (=1) / NON / pourquoi : A posteriori, pensez-vous avoir pris des risques : OUI / NON / pourquoi : LIEU : � piste de station � piste privée � bike Park �en dehors des pistes Déterminants de l’accident : ☐humain (erreur pilotage, vitesse excessive, erreur
de freinage, guidonnage, fatigue, douleur)
� matériel (casse cadre/ roues /suspension/périphérique, crevaison, défaut de frein, déchaussage, déraillement/ chaine bloquée)
� environnemental (dérapage roue, ornière, obstacle, bosse, mauvaise indication-balisage, mauvaise visibilité) Mécanisme : �collision /vététistes �collision/environnement �collision/ cadre �collision/pédale �collision/guidon � Glissade AV � Glissade AR �Sortie de chemin �saut �perte des pédales �pertes du guidon �autres : Entourage : � Seul � Plusieurs Nombre :
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ÉQUIPEMENTS : Vestimentaire : �casque intégral / semi-intégral / aucun
�gants �coudières �gilet �genouillères �tibiales �dorsale � support de cou
Vélo : ☐personnel �location
� Semi rigide (1seule fourche avant) SPORT � Enduro(suspension avant et arrière < 150 mm) STOCK � DH (suspension avt et arr > 150 mm) PRO
PRISE EN CHARGE : Premier contact après l’accident : �appel secours : 15 18 112 �autres : � appel bike patrol = pisteur, station
�pris en charge individuelle ou par co-vététistes/amis/seul
� Médecin de station Transfert à l’hôpital : �SAMU terrestre �SAMU hélico �Secours terrestres �Secours hélico �individuel TRAUMATISME Mécanisme : choc direct / indirect / torsion Cinétique : faible < 10km/h / moyenne10-30 km/h / forte>30km/h Lésion : contusion / entorse / fracture / luxation / plaie/ autres : Mono / Pluri lésion / nombre Redondance (même lésion sur précédents accidents) : OUI / NON Localisation : Tête / cou / rachis dorsolombaire/ thorax / Membre sup / Mb inf. / Bassin / Abdo Coté de la lésion principale : �Gauche �Droite �indifférencié �homolatéral côté dominant DIAGNOSTIC (retenu au staff) : ………………………………………….. Traitement : �fonctionnel (ex : médical ; attelle ; glaçage, kiné ;) �orthopédique (plâtre, réduction) �parage-lavage-suture �chirurgical : ambulatoire (urgence) ou réglée
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Hospitalisation : OUI / NON nombre de jours :
Soins : -arrêt de travail OUI / NON ☐ durée en jours : ………. -soins infirmiers OUI / NON ☐ durée en jours : ………. -kinésithérapie OUI / NON ☐ durée en jours : ………. -coût :
Reprise activité : (donc nb de semaines d’interruption induit par le trauma) - du sport en nombre de semaines : …..
- du VTT de descente en nombre de semaines : ….. - Retour à un niveau inférieur : OUI / NON- Retour à un niveau équivalent : OUI / NON
Séquelles : OUI / NON : esthétique / douloureuse / impotence fonctionnelle partielle / totale / psychique
Erreur Diagnostique : Réévaluation thérapeutique :
Figure 24 : QUESTIONNAIRE Traumatologie VTT de Descente
Figure 25 : section du 1/3 moyen diaphyse clavicule
[Source : L. Favard, J. Berhouet, G. Bacle. Traumatisme de la ceinture scapulaire. EMC - Appareil locomoteur 2009:1-18, Article 14-035-A-10, http://www.em-consulte.com/article/200100/traumatisme-de-la-ceinture-scapulaire, consultée le 04/04/2014]
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TRAUMATOLOGIEDUVTTDEDESCENTE
Étudeépidémiologiqueprospectiveàproposde138castotalisant178lésions.
INTRODUCTION:L’essor du VTT de descente dans la région grenobloise est important depuis 1990. Sa pratique en montagne et les vitesses élevées sont à l’origine de nombreux accidents. Or il n’existe pas à ce jour d’étude française répertoriant ses traumatismes. Le but de cette étude était de décrire la traumatologie du VTT de descente, le profil des accidentés, les causes et mécanismes. MATERIEL ET METHODE : Nous avons inclus 129 patients via leurs passages aux urgences de l’hôpital SUD du CHU de Grenoble sur la période de juillet 2014 à Novembre 2016. Cela représentait 138 venues pour 178 traumatismes. Il y avait 92 % d’hommes, d’âge moyen 27,9 ans (11-69 ans). RESULTATS : En ce qui concerne le bilan lésionnel, le membre supérieur prédominait avec 118 lésions (66 %), suivi du membre inférieur avec 37 lésions (21 %). Enfin 23 lésions (13 %) intervenaient sur l’axe du corps. Au membre supérieur, 48 lésions (41 %) se situaient à la ceinture scapulaire soit 27 % du total dont 21 disjonctions acromio-claviculaire (12 % du total) et 25 fractures de clavicule (14 % du total). Au membre inférieur, il y avait notamment 16 % d’entorses du genou. Enfin les traumatismes crâniens (aucun grave) représentaient 43 % des lésions de l’axe du corps. Concernant les données propres à l’accidentologie, 69 patients ont répondu au questionnaire. Le profil de l’accidenté type en VTT de descente est un homme de 27 ans, salarié, qui fait entre 3 et 10 heures de sport par semaine. Le mécanisme causal est un choc direct dans 83 % des cas et il s’agissait d’une collision contre le sol dans 86 %. CONCLUSIONS : Le VTT de descente est un sport à risque. La prise en charge pré hospitalière reste un élément important dans l’orientation des patients vers des centres adaptés. La dépense de santé publique élevée, du fait de la médicalisation pré hospitalière, du grand nombre d’hospitalisations et d’interventions chirurgicales, nous invite à réfléchir à des moyens de prévention et de protection des vététistes plus efficaces.
Mots clés : Épidémiologie, Traumatologie, VTT de Descente,
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TRAUMATOLOGYOFDOWNHILLMOUNTAINBIKING
Prospective epidemiological study about 138 cases tcorresponding to 178 lesions
SUMMARY : The main goal of this work was to describe the trauma of downhill mountain biking between July 2014 and November 2016. We collected 129 patients representing 138 patients with 178 traumas. There were 127 (92%) men, aged 27.9 years (11-6 years). The causal mechanism was a direct shock in 83% and it was a ground collision in 86%. 63% were related to a human cause and 36% resulted from a piloting error. The upper limb predominated with 118 lesions (66%), followed by the lower limb with 37 lesions (21%), and 23 lesions (13%) were axial. The main results were the prevalence of the upper limb, including 48 lesions (41%) at the shoulder girdle, which represent 27% of the total : 21 acromio clavicular disjunctions (12% of the total) and 25 clavicle fractures (14% of the total). For the lower limb there were 16% knee sprains. Finally, head trauma accounted for 43% of axial lesions. Downhill mountain biking is therefore a risky sport. Pre-hospital care remains an important factor in the decision to refer patients to adapted centers. These high public health expenses, due to pre-hospital medicalization and large number of hospitalizations and surgeries, invites us to think about ways of preventing and protecting more efficiently mountain bikers.
KeyWords:Epidémiology,Traumatology,DownhillMoutainBiking
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TRAUMATOLOGIEDUVTTDEDESCENTE
Étudeépidémiologiqueprospectiveàproposde138castotalisant178lésions.
INTRODUCTION:L’essor du VTT de descente dans la région grenobloise est important depuis 1990. Sa pratique en montagne et les vitesses élevées sont à l’origine de nombreux accidents. Or il n’existe pas à ce jour d’étude française répertoriant ses traumatismes. Le but de cette étude était de décrire la traumatologie du VTT de descente, le profil des accidentés, les causes et mécanismes. MATERIEL ET METHODE : Nous avons inclus 129 patients via leurs passages aux urgences de l’hôpital SUD du CHU de Grenoble sur la période de juillet 2014 à Novembre 2016. Cela représentait 138 venues pour 178 traumatismes. Il y avait 92 % d’hommes, d’âge moyen 27,9 ans (11-69 ans). RESULTATS : En ce qui concerne le bilan lésionnel, le membre supérieur prédominait avec 118 lésions (66 %), suivi du membre inférieur avec 37 lésions (21 %). Enfin 23 lésions (13 %) intervenaient sur l’axe du corps. Au membre supérieur, 48 lésions (41 %) se situaient à la ceinture scapulaire soit 27 % du total dont 21 disjonctions acromio-claviculaire (12 % du total) et 25 fractures de clavicule (14 % du total). Au membre inférieur, il y avait notamment 16 % d’entorses du genou. Enfin les traumatismes crâniens (aucun grave) représentaient 43 % des lésions de l’axe du corps. Concernant les données propres à l’accidentologie, 69 patients ont répondu au questionnaire. Le profil de l’accidenté type en VTT de descente est un homme de 27 ans, salarié, qui fait entre 3 et 10 heures de sport par semaine. Le mécanisme causal est un choc direct dans 83 % des cas et il s’agissait d’une collision contre le sol dans 86 %. CONCLUSIONS : Le VTT de descente est un sport à risque. La prise en charge pré hospitalière reste un élément important dans l’orientation des patients vers des centres adaptés. La dépense de santé publique élevée, du fait de la médicalisation pré hospitalière, du grand nombre d’hospitalisations et d’interventions chirurgicales, nous invite à réfléchir à des moyens de prévention et de protection des vététistes plus efficaces.
Motsclés:Épidémiologie,Traumatologie,VTTdeDescente
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