stéréotypes fondés sur des propriétés « libidiques »...
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Stéréotypes fondés sur des propriétés « libidiques » Celle qui a des relations sexuelles, la salope : Entre condamnation et désirs
« S : Mais moi c’que j’veux tu vois c’est une meuf qui traîne pas dans la cité
pas pas une salope qu’tout l’monde baise comme ça
M : Ah bah là c’est même pas la peine. Déjà moi, pour moi, faut qu’elle soit vierge, dejà, pour commencer. » ( TP,Soufiane,100102)
« D : j’me la suis serrée xxx, hier soir à la soirée de Balester. J’l’ai neuqué de partout mais c’est elle qui voulait,, putain elle m’a fait des queutru !
K : y a rien d’mieux qu’une salope, sur la tête de ma mère y a rien d’mieux, faut trop qu’tu la fasse tourner j’kiffe trop les salopes» (TP,Karim,100102)
Des sens différents selon le contexte d’interaction ou l’impossible dictionnaire
S : Ah ce soir j’vais me taper la petite pute de l’autre jour
Me : Qui çà ?
S : L’autre là du McDO, Sandra putain elle a l’air bien chaude la cochonne
K : Bah vas y fais croquer
S : Vas y qu’est ce tu parles toi puceau
K : Bouffe la moi toi
S : Sur ma vie puceau
Me : Vas y toi on va t’faire goûter bientôt, on va te payer une taimp
K : Vas y bouffe la moi
S : Quoi tu veux pas ?
(TP, Soufiane, 100102)
L’animalisation de la femme : chatte et belette
T : Quelles quelles différences tu fais entre meuf et belette par exemple ? B : Belette c’est c’est voila quand on dit ça c’est plus genre ouais t’sais c’est
pour dire meuf mais c’est plus dire ouais genre est ce qu’il y a de la meuf t’sais pour aller s’en serrer tu vois quand tu va dire ouais est ce qu’on va serrer de la meuf tu vas dire non tu vas dire est ce qu’on va serrer de la belette ou est ce qu’il y a de la belette c’est dans un c’est dans un ton genre chasseur
(TP, Bouziane, 100102) S : Vas y viens déconne pas là bas y a d’la chatte comme jamais t’en a vu, sur
la vie d’ma mère ! M : Non faut que j’rentre ce soir y a mon oncle qui viens. S : Arrête viens joue pas ta baltringue ! M : Vas y lâche moi, faut que j’trace j’t’ai dit ! (TP, Bouziane, 100102)
Présentation du lexème chatte
Chatte /sexe féminin/
Chatte /individu de sexe féminin/
Chatte /animal/
Métonymie
Métaphore Pilosité
Chas de l’aiguille
La femme nommée comme substance sexuelle
Sans la saisie en massif, chatte ne renvoient plus à la
femme mais à son sexe, et inversement 1. Y a d’la chatte grave là bas ! 2. Moi c’que j’aime c’est bouffer les petites chattes bien
humides, tu vois, jusqu’a c(e)qu’a jouit 3. « putain, ce soir on va on va se faire de la salope, j’te
promets mon frère ! » 4. « Cette salope elle est partie ! »
Chapitre 3: Diffusion des nominations
Petit Larousse Illustré 2002 : « Meuf [m@f] n.f. (verlan de femme). fam. Femme, notamm. jeune femme. »
Petit Robert (édition 2002) : « Meuf [m@f] n.f. 1981; verlan, de femmeArg. Fam. femme, jeune fille. nana. Des meufs Epouse, compagne. Il est venu avec sa meuf. »
« Un soir, la meuf du
JT nous a chauffés »
Libération du 2 avril 2002
Un soir, la meuf du journal nous a vraiment chauffés
Le pont « meuf » Patrick Letor, 50X60 Huile sur bois
« Y a cette meuf qui joue la tasse et qui t'as kiffé Donc t'es partis à la chasse tu l'as bluffer et tu l'as niqué Par la suite elle t'harcèle mais quand tu lui dis qu't'es déjà casé Cette grosse pute te fait ber-tom quand elle t'accuse de l'avoir violée » Snipper
« Je regarde autour de moi et je m'aperçois qu'il est rare, De trouver une jeune fille tranquille et sans histoires. Au stade où j'en suis, je ne suis toujours pas comblé, Je me contente de rates et de vulgaires tassepés. Cette vie d'homme marié dont j'ai toujours rêvé, Est bien trop loin de la réalité. » Negmarrons, 20 ans
Collectez des néologismes !
Fiches étudiants
http://lc.cx/FICHELEXICOL3
http://lc.cx/BLOGLEXICOL3
Blog d’accompagnement
COURS N°2
Procédés de création lexical à partir des propostions
http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/publications/publications.htm#termi
no http://www.lexpress.fr/culture/livre/e
crivains-quels-mots-avez-vous-inventes_801863.html
NEOLOGIE
Le dictionnaire de linguistique, (Larousse,1973) définit ainsi le néologisme :
« On appelle néologisme tout mot de création récente ou emprunté depuis peu à une autre langue, ou toute acception nouvelle d’un mot déjà ancien (V.NEOLOGIE.) ».
• NEOLOGIE/NEOLOGISME
néologie
formelle
abréviation
troncation
aphérèse
apocope
siglaison
composition savante
populaire
mots valises
synapsie
dérivation
suffixation
préfixation cryptonimie
sémantique
conversion
métonymie
métaphore
emprunt
EMPRUNT
• « Il y a emprunt linguistique quand un parler A utilise et finit par intégrer une unité [..] qui existait précédemment dans un parler B et que A ne possédait pas : l'unité [...] est elle-même appelée emprunt. » (Dictionnaire de linguistique).
• « l'emprunt est nécessairement lié au prestige dont jouit une langue ou un peuple qui la parle (mélioration) ou bien au mépris dans lequel on tient l'un ou l'autre (péjoration). » (Dictionnaire de linguistique).
Types d’emprunts
1. « les emprunts sans nécessité conceptuelle ou technique, qui
proviennent de besoins sociaux d’une autre nature : souci de nouveauté, d'originalité, référence ou allusion à une source culturelle valorisée. C'est le cas des emprunts de mode, de nature culinaire, vestimentaire, ludique, spectaculaire, comme ceux qui portent sur les formes nouvelles de musique populaire. » (ibid.).
Ces emprunts sont alors qualifiés d'affectifs, par les auteurs du dictionnaire.
2. « [L'autre type d'emprunt] est dû à un besoin de désignation portant sur
des objets nouveaux, qu'ils viennent de la civilisation dont la langue est sollicitée ou d’une autre, ou bien sur des notions scientifiques, des concepts théoriques (emprunts philosophiques à l'allemand de Kant, de Hegel, de l'existentialisme, etc.) ou encore des procédés techniques. Alors la géographie des sources d'emprunt est celle même des sources de savoir ou d'activité technique.» (ibid.).
INTEGRATION
A l'oral
Design
[dizɑjɳ ]
A l'écrit
[biftak]
beefsteack bifteck
Morphologiquement et syntaxiquement
• Le mot emprunté suit la règle de fonctionnement de la classe à
laquelle il appartient : le substantif est employé comme noyau du groupe nominal (présence du déterminant à sa gauche), prend les marques de nombre (pluriel / singulier), le verbe se conjugue avec les marques de flexion personnelle et temporelle
EXPL : un Zoom / des Zooms
• Ils peuvent être la base sur laquelle on construit des dérivés
EXPL : Donnez quelques exemples !
EXPL : stock, stockiste,... / stock, stocker, stockage
décod-(er), décodeur, décodage...
Les mots de la série en –ing • Quel sens a le suffixe –ing en anglais ?
1 ° L'action est décrite dans son déroulement (cracking) ; 2° L'action n'est achevée qu'après une suite d'opérations (curing) 3° L'action conduit à un résultat précis : une machine, ou un ensemble de machines accomplit cette action (rolling).
• Donnez plusieurs exemples de mots français appartenant à cette série ?
parking, caravaning, marketing, sponsoring, casting, bowling, footing, pressing…
• Que peut-on constater ?
1) tous les mots de la série en –ing ont le trait [+ masculin] 2) « Le français a ajouté à ces emplois de nouvelles valeurs ; ing indique le lieu où l'action
s'effectue camping, dancing, parking, sleeping. Le suffixe a permis de compléter une série : sur caravane, on a formé caravaning à côté de camping. »
Les « solutions françaises »
• Le calque
On dit qu'il y a calque linguistique quand, pour dénommer une notion ou un objet nouveaux, une langue A (le français, par exemple) traduit un mot, simple ou composé, appartenant à une langue B (allemand ou anglais, par exemple) en un mot simple existant déjà dans la langue. Le calque se distingue de l'emprunt proprement dit, où le terme étranger est intégré tel quel à la langue qui l'emprunte. • Quand il s'agit d'un mot simple, le calque se manifeste par l'addition, au sens
courant du terme, d'un « sens » emprunté à la langue B EXPL : to realize => réaliser • Quand il s'agit d'un mot composé, la langue A conserve souvent l'ordre des
éléments de la langue B, même lorsque cet ordre est contraire à celui que l'on observe ailleurs dans l'usage de la langue :
EXPL: Quartiermeiste => quartier maitre
• La traduction
living room => living
salle de séjour => séjour
Le Petit Robert (édition 1967) construit ainsi l'article SEJOUR : 1°Le fait de séjourner, de demeurer un certain temps en un lieu 2°Le séjour, le temps où l'on séjourne 3° SALLE DE SEJOUR où l'on se tient habituellement (pour trad. Living room). Ellipt. Un trois pièces : séjour, deux chambres 4° Littér. Le lieu où l'on séjourne, où l'on demeure pendant un certain temps
Que peut-on dire des éléments
tronqués ?
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