sigmund freud (1856-1939) - ville de laval · 2019. 3. 22. · léonard de vinci (1452-1519) saint...

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Sigmund FREUD (1856-1939)

L ’amour est-il la sublimation de désirs

sexuels refoulés ?

l’inconscient

la sexualité

« Dans le cours des siècles, la science a infligé à l’égoïsme naïf de l’humanité de graves démentis. La première fois, ce fut lorsqu’elle a montré que la Terre, loin d’être le centre de l’univers, ne forme qu’une parcelle insignifiante du système cosmique…

Le second démenti fut infligé à l’humanité par la recherche biologique, lorsqu’elle réduisit à rien les prétentions de l’homme à une place privilégiée dans l’ordre de la création, en établissant sa descendance dans le règne animal…

Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche scientifique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu’il n’est pas seulement maitre dans sa maison, qu’il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de la conscience, dans sa vie psychique. »

• Introduction à la psychanalyse

Jean-Martin Charcot (1825-1893)

« L’interprétation des rêves est la voie royale

qui mène à l’inconscient ».

« Ce sont tous ces actes innombrables de la vie quotidienne, que l’on rencontre aussi bien chez les individus normaux que chez les névrosés et qui se caractérisent par le fait qu’ils manquent leur but : on pourrait les grouper sous le nom d’actes manqués. D’ordinaire, on ne leur accorde aucune importance. Ce sont des oublis inexplicables ( par exemple l’oubli momentané des noms propres), les lapsus linguae, les lapsus calami, les erreurs de lecture, les maladresses, la perte ou le bris d’objets, etc.,

toutes choses auxquelles on attribue ordinairement aucune cause psychologique et qu’on considère simplement comme des résultats du hasard, des produits de la distraction, de l’inattention, etc. A cela s’ajoute encore les actes et les gestes que les hommes accomplissent sans les remarquer et, à plus forte raison, sans y attacher d’importance psychique : jouer machinalement avec des objets, fredonner des mélodies, tripoter ses doigts, ses vêtements, etc.

Ces petits fait, les actes manqués, comme les actes symptomatiques et les actes de hasard ne sont pas si dépourvus d’importance qu’on est disposée à l’admettre en vertu d’une sorte d’accord tacite. Ils ont un sens et sont, la plupart du temps, faciles à interpréter. On découvre alors qu’ils expriment, eux aussi, des pulsions et des intentions que l’on veut cacher à sa propre conscience, et qu’ils ont leur source dans des désirs et des complexes refoulés, semblables à ceux des symptômes et des rêves. Considérons-les donc comme des symptômes ; leur examen attentif peut conduire à mieux connaître notre vie intérieure. C’est par eux que l’homme trahi le plus souvent ses secrets les plus intimes. »

Les désirs refoulés

•un symptôme névrotique

•un rêve

•un acte manqué

•une passion

•un amour

« La psychanalyse nous a appris que le rôle essentiel du processus de refoulement n’était pas de supprimer la représentation émanée de la pulsion, mais bien de la maintenir écartée de la prise de conscience. Nous dirons alors qu’elle se trouve à l’état de représentation inconsciente et sommes en mesure de prouver qu’elle peut aussi produire des effets inconscients susceptibles même parfois de parvenir au conscient. »

« Ce qu’on entend par sexualité en dehors de la psychanalyse, est une sexualité tout à fait restreinte. »

« L’opinion populaire se forme certaines idées arrêtées sur la nature et les caractères de la pulsion sexuelle. Ainsi, il est convenu de dire que cette pulsion manque à l’enfance, qu’elle se constitue au moment de la puberté, et en rapports étroits avec les processus qui mènent à la maturité, qu’elle se manifeste sous forme d’une attraction irrésistible exercée sur l’un des sexes par l’autre et que son but serait l’union sexuelle.

Nous avons toutes les raisons de croire que cette description ne rend que très imparfaitement compte de la réalité. Si on l’analyse de près, on découvre une foule d’erreurs, des inexactitudes et des jugements précipités. »

• Trois essais sur la sexualité

« L’enfant est un pervers polymorphe. »

Premier stade :

le stade oral (0 à 1 an)

Deuxième stade :

le stade anal (un à trois ans)

Troisième stade :

le stade phallique (de trois à sept ans)

Le complexe d’Oedipe

Le complexe d’Electre

Quatrième stade :

le stade de latence (entre 6/7 ans et la puberté 10/ 12 ans)

Dernier stade du développement sexuel :

le stade génital

fixations

névroses déviances sexuelles

Le symptôme névrotique

Désirs sexuels refoulés

Censure exercée par le

Surmoi

« La recherche psychanalytique s’oppose à la tentative de séparer les homosexuels des autres êtres humains en tant que groupe particularisé. Le choix d’objets homosexuels est présent dans la vie psychique normale. Il doit en être ainsi, car je n’ai pas encore réussi à faire une psychanalyse d’homme ou de femme sans devoir tenir compte d’une tendance homosexuelle.

Bien plutôt c’est l’indépendance du choix d’objet vis-à-vis du sexe de l’objet, la liberté de disposer indifféremment d’objets masculins ou féminins que la psychanalyse considère comme la base originelle à partir de laquelle se développe, à la suite d’une restriction dans un sens ou dans l’autre, le type normal aussi bien que le type inversé. »

« L’homosexualité n’est certainement pas un avantage, mais elle n’est pas honteuse, perverse ou dégradante ; elle ne peut être classifiée comme une maladie, nous la considérons comme une variation de la fonction sexuelle, produite par un arrêt spécifique dans le développement sexuel. »

« La genèse de l’homosexualité masculine est, le plus souvent, la suivante : le jeune homme est resté très longtemps, et d’une manière très intense, fixé à sa mère, au sens du complexe d’Œdipe. La puberté une fois atteinte, arrive le moment où le jeune homme doit échanger sa mère contre un autre objet sexuel. Il se produit alors un changement d’orientation subit : au lieu de renoncer à sa mère, il s’identifie avec elle, se transforme en elle et recherche des objets susceptibles de remplacer son propre moi et qu’il puisse aimer et soigner comme il a été aimé et soigné par sa mère. »

Léonard de Vinci (1452-1519)

Saint Jean-Baptiste

La Joconde

« Le travail créateur d’un artiste est en même temps une dérivation de ses désirs sexuels. »

• Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci

« L’artiste, comme le névropathe, s’était retiré loin de la réalité insatisfaisante, dans ce monde imaginaire, mais à l’inverse du névropathe il s’entendait à trouver le chemin du retour et à reprendre pied dans la réalité. Ses création, les œuvres d’art, étaient les satisfactions imaginaires de désirs inconscients, tout comme les rêves, avec lesquels elles avaient d’ailleurs en commun le caractère d’être un compromis, car elles aussi devaient éviter le conflit à découvert avec les puissances de refoulement.

Mais à l’inverse des productions asociales narcissiques du rêve, elles pouvaient compter sur la sympathie des autres hommes, étant capables d’éveiller et de satisfaire chez eux les mêmes inconscientes aspirations de désir. »

• Ma Vie et la Psychanalyse

« C’est en pleine lumière qu’on

triomphe du désir. »

Élisabeth Roudinesco

Martha Bernays (1861-1951))

Le cabinet de Sigmund Freud à Vienne au numéro 19 de la Berggasse.

FIN

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