resserrer les liens avec les diasporas : panorama des compétences des migrants
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Merci de citer cet ouvrage comme suit :
OCDE (2012), Resserrer les liens avec les diasporas: Panorama des comptences des migrants, ditions OCDE.http://dx.doi.org/10.1787/9789264178069-fr
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Resserrer les liens avec les diasporasPANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS
Resserrer les liens avec les diasporasPANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS
Le potentiel des diasporas comme source de dveloppement conomique et social dans le pays dorigine et le fait de savoir si elle peuvent contribuer favoriser ce dveloppement, dpendent de ses caractristiques, telles que la taille, la composition, le niveau des comptences et le degr de concentration, mais galement de leur niveau dintgration dans les pays daccueil. Ces lments sont aussi tributaires de la situation conomique, politique et sociale qui prvaut dans le pays dorigine. Les gouvernements des pays dorigine et de destination peuvent en effet faciliter la participation des diasporas, en soutenant des rseaux, en amliorant les canaux de communication avec le pays dorigine, en dveloppant un environnement propice, ou plus directement en facilitant la mobilit des comptences et leur utilisation. Autant dlments qui rendent cruciale la capacit de caractriser le profi l des diasporas.
Cette publication conjointe OCDE/AFD comprend 140 notes par pays rsumant : la taille des diasporas, en prenant en compte les enfants dimmigrs ns dans le pays daccueil) ; les caractristiques des populations migres (sexe, ge, niveau dducation, rsultats sur le march du travail) ; les effectifs et les principaux pays de destination des tudiants internationaux ; les fl ux rcents de migrants vers les pays de lOCDE ; ainsi que des informations sur le dsir dmigrer de diffrents groupes de migrants. Les informations sont regroupes en six rgions : Asie et Ocanie ; Amrique latine et Carabes ; Pays de lOCDE ; Europe hors OCDE et Asie centrale ; Moyen-Orient et Afrique du Nord ; et Afrique subsaharienne. La situation dans chacune des rgions est introduite par une description des tendances historiques des migrations, des principales diasporas originaires de la rgion, et des dveloppements futurs et dfi s probables.
ISBN 978-92-64-17805-281 2012 08 2 P -:HSTCQE=V\]UZW:
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ANORAMA DES COMPTENCES DES M
IGRANTS
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Resserrer les liensavec les diasporas
PANORAMA DES COMPTENCESDES MIGRANTS
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Cet ouvrage est publi sous la responsabilit du Secrtaire gnral de lOCDE. Les opinions
et les interprtations exprimes ne refltent pas ncessairement les vues de lOCDE ou des
gouvernements de ses pays membres.
Ce document et toute carte quil peut comprendre sont sans prjudice du statut de tout
territoire, de la souverainet sexerant sur ce dernier, du trac des frontires et limites
internationales, et du nom de tout territoire, ville ou rgion.
ISBN 978-92-64-17805-2 (imprim)ISBN 978-92-64-17806-9 (PDF)
Les donnes statistiques concernant Isral sont fournies par et sous la responsabilit des autorits israliennescomptentes. Lutilisation de ces donnes par lOCDE est sans prjudice du statut des hauteurs du Golan, deJrusalem-Est et des colonies de peuplement israliennes en Cisjordanie aux termes du droit international.
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OCDE 2012
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Merci de citer cet ouvrage comme suit :OCDE (2012), Resserrer les liens avec les diasporas : Panorama des comptences des migrants, ditions OCDE.http://dx.doi.org/10.1787/9789264178069-fr
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AVANT-PROPOSAvant-propos
Les effectifs mondiaux de migrants internationaux ont augment significativement au cours desdernires dcennies, passant de 77 millions de personnes en 1960 environ 214 millions en 2010
(soit une augmentation de 177 %), quivalant un peu plus de 3 % de la population mondiale cette
anne l. En outre, la structure des communauts de migrants sest galement largement modifie,
avec plus de migrants trs qualifis, un nombre plus important de femmes immigres, et une
diversification aussi bien des pays dorigine que des pays de destination. Paralllement, les avances
rcentes dans les domaines des technologies de linformation et des communications et la baisse des
cots de transport ont beaucoup facilit les contacts avec les pays dorigine. Dans ce contexte,
limpact potentiel des diasporas sur le dveloppement des pays dorigine est devenu un enjeu crucial
pour les gouvernements et les agences de dveloppement.
La contribution de la diaspora au dveloppement conomique et social du pays dorigine,
cependant, dpend de nombreux facteurs, tels que sa taille, le niveau de qualification moyen de ses
membres, leurs avoirs, lanciennet de la migration et le degr dorganisation de la diaspora. Elle
dpend aussi des conditions qui prvalent dans le pays dorigine et de lappui institutionnel dont peut
bnficier la diaspora. Les gouvernements des pays dorigine et de destination peuvent en effet
faciliter la participation des diasporas, en soutenant des rseaux, en amliorant les canaux de
communication avec le pays dorigine, en dveloppant un environnement propice, ou plus
directement en facilitant la mobilit des comptences et leur utilisation. Autant dlments qui
ncessitent davoir une connaissance dtaille des diasporas.
Le manque dinformations prcises sur les diasporas qui sont-elles, o se situent-elles, quelles
sont leurs activits et leurs aspirations pour le futur sest rvl, en effet, un obstacle majeur leur
comprhension et la promotion de leur rle dans le dveloppement des pays dorigine. Cette
publication cherche combler cette lacune en rassemblant un large ventail dinformations
statistiques par pays dorigine sur les populations migrantes et leurs enfants travers le monde,
informations mme daider les dcideurs adapter les politiques en fonction des circonstances et
des besoins spcifiques des groupes de population en question.
Le concept de diaspora est relativement flou et, dans la pratique, les membres des diasporas
ne peuvent pas facilement tre comptabiliss. En thorie, il couvre toutes les personnes qui
entretiennent une certaine forme dattachement un pays dorigine spcifique en relation avec leur
pass migratoire. Ces personnes peuvent tre des migrants eux-mmes ou des enfants ou
petits-enfants de migrants. Certaines dentre elles ont la nationalit du pays en question, dautres
ont plusieurs nationalits ou seulement la citoyennet de leur pays de rsidence actuel. Dans lidal,RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 3
on devrait identifier les membres de la diaspora dans le cadre denqutes auprs des mnages par
auto-dclaration. En pratique, cependant, en raison du manque de donnes, les analyses
quantitatives sur la diaspora sont peu nombreuses et portent, le plus souvent, sur la premire
gnration de migrants. Cette publication va un peu plus loin en considrant galement les enfants
dimmigrs et en accordant une attention particulire ceux qui ne sont pas encore membres de la
diaspora, mais expriment leur dsir dmigrer.
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AVANT-PROPOSLes informations prsentes dans cette publication, rassemblant toutes les sources de donnes
disponibles sur les migrants par pays dorigine, sappuient en grande partie sur les rsultats dune
coopration de longue date entre lOrganisation de coopration et de dveloppement conomiques
(OCDE) et lAgence Franaise de Dveloppement (AFD) dans la compilation des donnes sur les
migrants partir de recensements de la population dans les pays de lOCDE et au-del.
Cette publication contient 140 notes par pays rsumant la taille des diasporas, y compris le
nombre denfants de migrants ns dans les pays de destination ; les caractristiques des populations
migres (sexe, ge, niveau dducation, performances sur le march du travail) ; les effectifs et les
principales destinations des tudiants internationaux ; les flux de migrants rcents vers les pays de
lOCDE ; ainsi que des informations sur le dsir dmigrer des diffrents groupes de population.
Nous esprons que cette publication participera une meilleure comprhension des
communauts de migrants travers le monde, de faon laborer des politiques mme de mieux
mobiliser les comptences des migrants pour le dveloppement des pays dorigine.
John Martin
Directeur de lEmploi, du Travail
et des Affaires sociales
OCDE
Robert Peccoud
Directeur du Dpartement de la Recherche
Agence Franaise de DveloppementRESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 20124
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REMERCIEMENTSRemerciements
Cette publication est le fruit des travaux conjoints de lOCDE et du Dpartement de laRecherche de lAgence Franaise de Dveloppement.
Cette publication a t dite par Jean-Christophe Dumont (OCDE), Thomas Mlonio
(AFD) et Sarah Widmaier (OCDE). Le premier chapitre a bnfici dune contribution
importante de Neli Esipova et Julie Ray, avec le soutien de Gallup. Les chapitres rgionaux
ont t rdigs par Jonathan Chaloff (Asie et Ocanie) ; Jean-Baptiste Meyer (Amrique
latine et Carabes) ; Sarah Widmaier (Pays de lOCDE) ; Natalia Buga (Europe hors OCDE et
Asie centrale) ; Thomas Mlonio (Moyen-Orient et Afrique du Nord) ; et Flore Gubert et
Jean-Nol Senne (Afrique subsaharienne). Le travail de recherche et le support statistique
ont t fournis par Philippe Herv et Vronique Gindrey. Le travail ditorial a t effectu
par Nathalie Bienvenu, Marlne Mohier et Sylviane Yvron.RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 5
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TABLE DES MATIRESTable des matires
Acronymes et abrviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Chapitre 1. Diasporas dfinitions, donnes et dynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151. Profil des diasporas actuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2. Lapport financier et humain des diasporas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3. Prospective : le profil des migrants potentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
4. Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Notes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Chapitre 2. Asie et Ocanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 411. volution historique des migrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2. Caractristiques actuelles des populations migres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3. Tendances et enjeux futurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Notes par pays. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Afghanistan . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Bangladesh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Cambodge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Chine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Fidji . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Inde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Indonsie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
Laos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Malaisie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Myanmar. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Npal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Pakistan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Papouasie-Nouvelle-Guine . . . . 78
Philippines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
Singapour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Sri Lanka. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
Thalande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
Tonga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Vitnam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Chapitre 3. Amrique latine et Carabes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 931. volution historique des migrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
2. Caractristiques actuelles des populations migres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
3. Tendances et enjeux futurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Notes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
Notes par pays. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
Argentine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
Barbade . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Cuba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
El Salvador . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 7
Blize . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Bolivie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
Brsil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Colombie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Costa Rica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
quateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Guatemala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Hati. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Honduras . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
Jamaque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
-
TABLE DES MATIRESNicaragua . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
Panama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
Paraguay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Prou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
Rpublique dominicaine . . . . . . . 138
Trinit-et-Tobago. . . . . . . . . . . . . . 140
Uruguay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Venezuela. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
Chapitre 4. Pays de lOCDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1471. volution historique des migrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
2. Caractristiques actuelles des populations migres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
3. Tendances et enjeux futurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Notes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Notes par pays. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Allemagne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
Australie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
Autriche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
Belgique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
Chili . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
Core . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
Danemark . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
Espagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Estonie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
tats-Unis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
Finlande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180
France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Grce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
Hongrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
Irlande. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
Islande. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
Isral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192
Italie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194
Japon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
Luxembourg . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198
Mexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
Norvge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202
Nouvelle-Zlande . . . . . . . . . . . . . 204
Pays-Bas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
Pologne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
Portugal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210
Rpublique slovaque. . . . . . . . . . . 212
Rpublique tchque . . . . . . . . . . . 214
Royaume-Uni . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
Slovnie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218
Sude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
Suisse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222
Turquie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224
Chapitre 5. Europe hors OCDE et Asie centrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2271. volution historique des migrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228
2. Caractristiques actuelles des populations migres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229
3. Tendances et enjeux futurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
Notes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
Notes par pays. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235
Albanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236
Armnie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238
Bulgarie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240
Croatie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242
Fdration de Russie . . . . . . . . . . . 244
Kazakhstan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246
Kirghizistan . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248
Lettonie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250
Lituanie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252
Moldavie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
Roumanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256
Serbie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258
Tadjikistan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260
Ukraine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262
Chapitre 6. Moyen-Orient et Afrique du Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2651. volution historique des migrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
2. Caractristiques actuelles des populations migres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267
3. Tendances et enjeux futurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273
Notes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 20128
-
TABLE DES MATIRESNotes par pays. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275
Algrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 276
Arabie saoudite . . . . . . . . . . . . . . . 278
Bahren . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280
gypte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282
mirats arabes unis. . . . . . . . . . . . 284
Iran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286
Iraq. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288
Jordanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 290
Kowet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292
Liban . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 294
Libye . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 296
Maroc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 298
Qatar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300
Soudan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302
Syrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 304
Tunisie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306
Ymen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308
Chapitre 7. Afrique subsaharienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3111. volution historique des migrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312
2. Caractristiques actuelles des populations migres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314
3. Tendances et enjeux futurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 319
Notes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 321
Notes par pays. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323
Afrique du Sud. . . . . . . . . . . . . . . . 324
Bnin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326
Botswana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 328
Burkina Faso. . . . . . . . . . . . . . . . . . 330
Burundi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332
Cameroun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 334
Congo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336
Cte dIvoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 338
rythre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340
thiopie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 342
Gabon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344
Gambie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346
Ghana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 348
Guine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 350
Kenya. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 352
Libria . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 354
Madagascar . . . . . . . . . . . . . . . . . . 356
Malawi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 358
Mali . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360
Maurice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 362
Mozambique . . . . . . . . . . . . . . . . . 364
Namibie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 366
Niger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
Nigria . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370
Ouganda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 372
Rpublique dmocratique du Congo 374
Rwanda. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376
Sngal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 378
Sierra Leone . . . . . . . . . . . . . . . . . . 380
Tanzanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 382
Tchad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 384
Togo. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 386
Zambie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388
Zimbabwe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 390
Annexe A. Sources de donnes et dfinitions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 393
Annexe B. Population migre : personnes nes en ex-URSS et en ex-Yougoslavie . . . . 399
Annexe C. Taux dexpatriation pour les infirmires et les mdecins, circa 2000. . . . . . . 401
Rfrences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 407
Tableaux
1.1. Indicateurs cls concernant les principaux groupes de migrants
dans les pays de lOCDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.2. Personnes qui souhaitent, projettent et prparent la migration, par rgion
dorigine et caractristiques socio-dmographiques, 2008-10, pourcentages . . . 33
1.3. Personnes qui souhaitent, projettent et prparent la migration, parmi
diffrents groupes de population, 2008-10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 9
-
TABLE DES MATIRES1.4. Personnes qui souhaitent, projettent et prparent la migration, parmi
diffrents groupes de population, 2008-10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.1. Caractristiques des immigrs venant dAsie et dOcanie
dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
2.2. Situation sur le march du travail des immigrs venant dAsie et dOcanie
dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.1. Caractristiques des immigrs venant dAmrique latine et des Carabes
dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
3.2. Situation sur le march du travail des immigrs venant dAmrique latine
et des Carabes dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
4.1. Caractristiques des immigrs venant des pays de lOCDE
dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
4.2. Situation sur le march du travail des immigrs venant des pays de lOCDE
dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
5.1. Caractristiques des immigrs venant dEurope hors OCDE et dAsie centrale
dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232
5.2. Situation sur le march du travail des immigrs venant dEurope
hors OCDE et dAsie centrale dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06 . . . . . . . . . 233
6.1. Caractristiques des immigrs venant dAfrique du Nord et du Moyen-Orient
dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270
6.2. Situation sur le march du travail des immigrs venant dAfrique du Nord
et du Moyen-Orient dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06 . . . . . . . . . . . . . . . . . 272
7.1. Caractristiques des immigrs venant dAfrique subsaharienne
dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317
7.2. Situation sur le march du travail des immigrs venant dAfrique
subsaharienne dans la zone OCDE, par sexe, 2005/06 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318
Graphiques
1.1. Nombre dmigrants par pays dorigine, 2005/06 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.2. Immigrs et enfants dimmigrs ns dans le pays (15 ans et plus), par pays
dorigine, dans les pays de lOCDE, 2008. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.3. Part des cinq principaux pays de destination dans leffectif total
des immigrs gs dau moins 15 ans, par rgion dorigine, 2000 et 2005/06 . . 21
1.4. Flux migratoires vers les pays de lOCDE par rgion dorigine, 2000-10 . . . . . . . . . 23
1.5. Effectifs et part des immigrs diplms du suprieur, dans la zone OCDE,
par principaux pays dorigine, 2000 et 2005/06 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.6. Taux dmigration des personnes diplmes du suprieur, par pays
dorigine, 2005/06 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.7. Personnes qui souhaitent, projettent et prparent la migration, 2008-10. . . . . 31
1.8. Part des personnes souhaitant sinstaller ltranger de manire
permanente, 2008-10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.9. Taux dmigration observs et dsir dmigrer, par niveau dducation . . . . . . 34
1.10. Pays de destination les plus attractifs, 2008-10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.1. Flux migratoires en provenance dAsie et dOcanie et transferts de fonds
vers les pays de lOCDE, 2000-10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
2.2. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) ns en Asie et en Ocanie, total
et diplms du suprieur, dans la zone OCDE, 2005/06 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 201210
-
TABLE DES MATIRES2.3. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) et flux migratoires en provenance
dAsie et dOcanie, vers les cinq principaux pays de destination
de la zone OCDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.1. Flux migratoires en provenance dAmrique latine et des Carabes
vers les pays de lOCDE, et transferts de fonds, 2000-10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
3.2. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) ns en Amrique latine et aux Carabes,
total et diplms du suprieur, dans la zone OCDE, 2005/06 . . . . . . . . . . . . . . . 96
3.3. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) et flux migratoires en provenance
dAmrique latine et des Carabes, vers les cinq principaux pays
de destination de la zone OCDE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
4.1. Flux migratoires intra-OCDE et transferts de fonds, 2000-10 . . . . . . . . . . . . . . . 151
4.2. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) ns dans un autre pays de lOCDE,
total et diplms du suprieur, dans la zone OCDE, 2005/06 . . . . . . . . . . . . . . . 151
4.3. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) et flux migratoires en provenance
des pays de lOCDE, vers les cinq principaux pays de destination
de la zone OCDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
5.1. Flux migratoires en provenance dEurope hors OCDE et dAsie centrale
vers les pays de lOCDE, et transferts de fonds, 2000-10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229
5.2. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) ns dans un pays dEurope hors OCDE
ou dAsie centrale, total et diplms du suprieur, dans la zone OCDE,
2005/06. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231
5.3. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) et flux migratoires en provenance
dEurope hors OCDE et dAsie centrale, vers les cinq principaux pays
de destination de la zone OCDE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231
6.1. Flux migratoires en provenance dAfrique du Nord et du Moyen-Orient
vers les pays de lOCDE, et transferts de fonds, 2000-10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268
6.2. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) ns en Afrique du Nord et au
Moyen-Orient, total et diplms du suprieur, dans la zone OCDE, 2005/06 . . 269
6.3. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) et flux migratoires en provenance
dAfrique du Nord et du Moyen-Orient, vers les cinq principaux pays
de destination de la zone OCDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270
7.1. Flux migratoires en provenance dAfrique subsaharienne vers les pays
de lOCDE, et transferts de fonds, 2000-10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314
7.2. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) ns en Afrique subsaharienne, total
et diplms du suprieur, dans la zone OCDE, 2005/06 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315
7.3. Effectifs dimmigrs (15 ans et plus) et flux migratoires en provenance
dAfrique subsaharienne, vers les cinq principaux pays de destination
de la zone OCDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 11
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ACRONYMES ET ABRVIATIONSAcronymes et abrviations
AFD Agence Franaise de DveloppementASEAN Association des Nations de lAsie du Sud-EstCIDESAL Cration dincubateurs des diasporas du savoir pour lAmrique latineCEI Communaut des tats indpendantsCPS US Current Population SurveyDIOC Base de donnes de lOCDE sur les immigrs dans les pays de lOCDEDIOC-E Base de donnes de lOCDE sur les immigrs dans les pays de lOCDE largie
aux pays hors OCDE
DKN Diaspora Knowledge NetworksEFT-UE Enqute sur les forces de travail de lUnion europennePIB Produit intrieur brutIDH Indice de dveloppement humainHILDA Household, Income and Labour Dynamics in Australia SurveyHTA Hometown associationsCITE Classification internationale type de lducationEPA Enqute sur la population activeMENA Moyen-Orient et Afrique du NordMICAL Migration of KnowledgeWorkers of Latin AmericaMIDA Migration pour le dveloppement en AfriquePISA Programme international pour le suivi des acquis des lvesPPA Parit de pouvoir dachatPPS Personal Public ServiceSANSA Rseau sud-africain de comptences ltrangerRAS Rgion administrative spcialeTOKTEN Transfert des connaissances par lintermdiaire des expatrisPNUD Programme des Nations Unies pour le dveloppementUOE Base de donnes sur lducation UNESCO/OCDE/EurostatUSD Dollar des tats-UnisRESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 13
-
Resserrer les liens avec les diasporasPanorama des comptences des migrants
OCDE 2012
Chapitre 1
Diasporas dfinitions, donneset dynamiques
La contribution potentielle de la diaspora au dveloppement conomique et social deson pays dorigine dpend de nombreux facteurs, tels que la taille, le niveau dequalification moyen, la richesse, lanciennet et le degr dorganisation. Ce chapitreprsente un panorama des diasporas, y compris les enfants dimmigrs, dans lespays de lOCDE et aborde certains des principaux dfis et opportunits impliquspour canaliser leur potentiel conomique afin de soutenir le dveloppement des paysdorigine. En se tournant vers lavenir, le chapitre prsente galement des donnessur le dsir dmigrer de diffrents groupes de population, sur la base des rsultatsde lEnqute mondiale Gallup.15
-
1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESLes migrations internationales ont augment de manire significative au cours desdernires dcennies, passant de 77 millions dindividus en 1960 214 millions en 2010, soit
un accroissement de 177 %. La mondialisation, le progrs des technologies et les nouveaux
moyens de communication ont contribu cette tendance en faisant baisser les cots
financiers et personnels de la migration. Compte tenu de la taille des diasporas de
migrants et du fait que les contacts avec les pays dorigine sont grandement facilits, le
potentiel des diasporas pour le dveloppement de ces pays est devenu une question
cruciale pour les pouvoirs publics et les agences de dveloppement.
Le manque dinformations prcises sur les diasporas (voir encadr 1.1), leur identit et
leur localisation, leurs actions et la question de savoir quelles sont leurs aspirations pour
lavenir constituent une entrave importante la comprhension et la promotion de leur
Encadr 1.1. Dfinition de la notion de diaspora
Traditionnellement, le terme de diaspora tait associ la notion de dplacement forc. ce jour, il existe de nombreuses dfinitions de ce terme incluant non seulement lapopulation ne ltranger ou la population trangre rsidant ltranger mais aussileurs descendants. Sheffer (1986) inclut la notion de mmoire collective ou de liensentimental avec le pays dorigine. Ce lien sentimental avec le pays dorigine se retrouveaussi dans la dfinition propose par la Commission europenne (2005) : La diasporadun pays donn englobe donc non seulement les ressortissants dun pays vivant ltranger, mais aussi les migrants qui, vivant ltranger, ont acquis la nationalit de leurpays de rsidence (souvent en perdant leur nationalit dorigine au cours du processus), etles enfants de migrants ns ltranger, quelle que soit leur nationalit ds lors quilsconservent une forme dengagement et/ou dintrt pour leur pays dorigine ou pour celuide leurs parents. Dans certains cas extrmes, comme dans celui de la diaspora chinoise,les gens peuvent encore se sentir comme faisant partie de la diaspora de leur pays bienque leur famille vive dans un autre pays depuis plusieurs gnrations.
Cohen (1997) inclut dans sa dfinition diffrentes raisons de quitter le pays doriginedans un premier temps, souvent dans des conditions traumatisantes ou la recherchedun emploi, avec une mmoire collective et un mythe btis autour de la patrie dorigine etune idalisation du foyer ancestral suppos.
Les diasporas voques dans cette publication se limitent aux personnes nes ltranger (ges de 15 ans et plus) par pays de naissance, et leurs enfants ns dans lepays de destination. Les informations sur ce dernier groupe se limitent toutefois unesimple comptabilisation, alors que les caractristiques de la population ne ltrangerRESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 201216
sont beaucoup plus dtailles (pour plus dinformations sur les caractristiques de lapopulation ne ltranger, voir lannexe A. Comme les donnes se rfrentprincipalement des personnes vivant dans les pays de lOCDE, cela implique quenfonction de la taille de la population migrante vivant en dehors de la zone de lOCDE, lataille de la diaspora peut tre plus ou moins sous-estime.
-
1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESrle pour le dveloppement des pays dorigine. Lobjet de la prsente publication est de
combler cette lacune en regroupant un large ventail dinformations statistiques sur les
populations migrantes et leurs enfants partout dans le monde par pays dorigine,
informations qui pourront aider les dcideurs adapter les politiques en fonction des
groupes de population en question. Les diverses sources de donnes sur lesquelles
sappuie cette publication sont compiles partir des nombreuses et diffrentes bases de
donnes de lOCDE ainsi que dautres sources non OCDE.
Cette publication contient 140 notes par pays rsumant : la taille des diasporas, y
compris les enfants de migrants ns dans les pays de destination ; les caractristiques des
populations immigres (genre, ge, niveau dinstruction et rsultats au regard du march
du travail) ; les effectifs et les principales destinations des tudiants internationaux ; les
rcents flux migratoires vers les pays de lOCDE ; et des informations sur le dsir dmigrer
de diffrents groupes de population. Les notes par pays sont regroupes en six rgions :
Asie et Ocanie ; Amrique latine et Carabes ; Pays de lOCDE ; Europe hors OCDE et Asie
centrale ; Moyen-Orient et Afrique du Nord ; et Afrique subsaharienne. La situation dans
chaque rgion est prsente dans un chapitre distinct qui examine les tendances
migratoires passes, les principales caractristiques des diasporas originaires de la rgion
considre, ainsi que les volutions futures et les dfis relever.
Le potentiel des diasporas en tant que source de dveloppement conomique et social
dans les pays dorigine, et la question de savoir si elles pourraient tre mobilises pour
favoriser le dveloppement dpendent de leurs caractristiques comme la taille, la
composition, le niveau de comptences et le degr de concentration, mais aussi du niveau
dintgration dans les pays de destination ainsi que de lenvironnement conomique,
politique et social des pays dorigine. La premire section de ce chapitre prsente un
panorama des diasporas actuelles, tandis que la deuxime examine les ressources
potentielles en capital financier et humain des diasporas ; elle sefforce de rsumer
certains des principaux enjeux et opportunits pour les canaliser au profit du
dveloppement des pays dorigine. La troisime section prsente des donnes sur le dsir
dmigrer et les taux dmigration potentiels par pays dorigine et pour diffrents groupes
de population, en sappuyant sur lenqute mondiale de Gallup.
1. Profil des diasporas actuelles
De nombreuses diasporas sont importantes et vont croissant
La contribution potentielle des diasporas au dveloppement conomique et social de
leur pays dorigine dpend de nombreux facteurs comme leur taille, le niveau de
comptences moyen, la sant, lanciennet ou le degr dorganisation, mais aussi des
conditions prvalant dans le pays dorigine et du soutien institutionnel quelles reoivent.
Les gouvernements des pays dorigine et de destination peuvent en effet favoriser
limplication des diasporas en soutenant des rseaux, en facilitant la communication avec
le pays dorigine, en crant un environnement habilitant ou, plus directement, en facilitant
la mobilit et lutilisation des comptences. cet gard, la capacit caractriser le profil
des diasporas est dterminante.RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 17
-
1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESLes plus grandes diasporas prsentes dans la zone de lOCDE proviennentdautres pays de lOCDE, de pays asiatiques et de pays nord-africains
En 2005/06, 89 millions dimmigrs vivaient dans un pays de lOCDE, reprsentant
environ 46 % de la population migrante totale de lensemble du monde, soit une hausse
de 23 % par rapport 2000 (Widmaier et Dumont, 2011). La plus grande partie de la
population immigre de la zone OCDE provenait dautres pays de lOCDE (38 millions),
suivis de lAsie et de lOcanie (15 millions), de lAmrique du Sud et centrale
(14 millions), de lEurope hors OCDE et dAsie centrale (11 millions) (graphique 1.1). Les
migrants dAfrique subsaharienne, ainsi que ceux du Moyen-Orient et dAfrique du Nord
ne reprsentaient que 4.5 % et 7.8 % respectivement de la population totale ne
ltranger dans la zone OCDE, ce qui est nettement infrieur leur part dans la
population mondiale. Toutefois, les communauts migrantes dAfrique subsaharienne
enregistrent la croissance la plus rapide, avec une augmentation de 39 % en moyenne
depuis 2000, tandis que lmigration en provenance de la zone OCDE ne sest accrue que
de 13 %.
Au sein de lOCDE, les populations nes ltranger les plus importantes proviennent
du Mexique (11 millions), du Royaume-Uni (3.4 millions), dAllemagne (3 millions) et de
Pologne (2.8 millions). Viennent ensuite lInde et la Chine avec 2.7 millions de migrants
chacune vivant dans la zone OCDE (graphique 1.1 et tableau 1.1).
Les donnes sur le nombre de migrants sont compltes par des donnes sur le
nombre de leurs descendants ns dans les pays de destination. Si lon tient compte des
enfants de migrants ns dans le pays de destination selon lorigine des parents1, la
diaspora mexicaine prsente dans la zone OCDE atteint une vingtaine de millions
dindividus. Viennent ensuite la diaspora italienne (5.2 millions) et la diaspora allemande
(4.1 millions) (graphique 1.2, tableau 1.1). Pour 31 pays dorigine, le nombre de migrants et
leurs enfants, dpasse le million.
Au sein des populations migrantes, dans une sur cinq le nombre denfants ns dans le
pays de destination de parents immigrs est suprieur celui de leurs parents. Ce schma
reflte lanciennet de la migration et, partant, il est plus marqu pour les pays europens.
Le nombre de descendants de migrants est nettement suprieur celui des migrants de la
premire gnration, cest le cas, par exemple, de lIrlande (69 %), de la Belgique (65 %) et
Graphique 1.1. Nombre dmigrants par pays dorigine, 2005/06
Source : Base de donnes de lOCDE sur les immigrs dans les pays de lOCDE (DIOC 2005/06).RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 201218
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1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESTablea
u1.1.
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1 2
http://dx
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914RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 19
-
1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESde lItalie (63 %). Cest linverse que lon observe pour les populations migrantes plus rcentes,
sagissant par exemple des Roumains (11 %), des quatoriens (15 %) mais aussi des Chinois
(20 %) et des Indiens (27 %).
Souvent, les enfants dimmigrs entretiennent un lien solide avec le pays de naissance
de leurs parents. Ils peuvent y retourner pour de courtes priodes (tourisme diasporique),
participer des activits but non lucratif, ou utiliser leurs comptences et leurs rseaux
pour dvelopper des activits commerciales spcifiques. Suivant la situation, un grand
nombre de ces enfants peuvent avoir la nationalit du pays de naissance de leurs parents
ou possder plusieurs nationalits. Quoi quil en soit, les effectifs importants et croissants
de descendants de migrants dans les pays de lOCDE devraient manifestement tre mieux
pris en compte quand on labore des politiques destines soutenir lengagement des
diasporas. Les donnes prsentes dans les notes par pays de cette publication concernant
les enfants de migrants ns dans un pays de lOCDE reprsentent la premire tape dune
meilleure identification de la taille et de la localisation de ce groupe2.
Les destinations se sont diversifies entre 2000 et 2005/06
Environ 42 % des migrants de la zone OCDE vivent aux tats-Unis, soit un peu moins
quen Europe (44 %). Globalement, la migration vers la zone OCDE semble lgrement plus
disperse en 2005/06 quen 2000, limportance des cinq principaux pays de destination ayant
dcru de manire substantielle dans les effectifs globaux de migrants par rgion dorigine
(graphique 1.3). Cette tendance sobserve pour tous les pays dorigine, sauf pour lesmigrants
originaires dEurope hors OCDE et dAsie centrale, notamment en raison de limportance
croissante de lAllemagne comme principal pays de destination. LEspagne a enregistr une
hausse importante des effectifs de migrants en provenance dAmrique latine et des
Graphique 1.2. Immigrs et enfants dimmigrs ns dans le pays (15 ans et plus),par pays dorigine, dans les pays de lOCDE, 2008
Note : Les pays de destination de lOCDE traits dans ce graphique incluent tous les pays europens de lOCDE, lestats Unis et lAustralie.Source : Enqute sur les forces de travail de lUnion europenne 2008 ; Current Population Survey 2008 (tats Unis) ;Enqute Household Income and Labour Dynamics in Australia (HILDA) 2009.
1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932685798
0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 20 000Milliers
Immigrs (ns ltranger) Enfants dimmigrs ns dans le pays
El SalvadorFrance
CanadaIrlande
PortugalVitnam
RoumanieAlgrie
Porto RicoMaroc
Fdration de RussiePhilippines
ChineTurquie
PologneRoyaume-Uni
IndeAllemagne
ItalieMexiqueRESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 201220
-
1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESCarabes, ainsi que, dans une moindre mesure, dEurope hors OCDE et dAsie centrale.
En 2005/06, le Royaume-Uni est devenu la nouvelle destination principale des migrants
provenant dAfrique subsaharienne, passant devant les tats-Unis. Le tableau par pays
dorigine pris individuellement est plus divers encore. Les migrants de Chine, de Roumanie
et de Pologne, par exemple, ont diversifi leurs destinations tandis que les populations de
migrants originaires dInde, de la Fdration de Russie ou de Turquie semblent plus
concentres en 2005/06 quen 2000.
Graphique 1.3. Part des cinq principaux pays de destination dans leffectif totaldes immigrs gs dau moins 15 ans, par rgion dorigine, 2000 et 2005/06
Source : Base de donnes de lOCDE sur les enfants dimmigrs dans les pays de lOCDE (DIOC 2000 et 2005/06).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932685817
2000 2005/06
0 20 40 60%
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0 2010 4030 50%
0 20 40 60%
0 20 40 60 80%
0 2010 30%
Asie et Ocanie Europe hors OCDE et Asie centrale
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Afrique du Nord et Moyen-Orient OCDE
France
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Espagne
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tats-Unis
Allemagne
Canada
France
Australie
Amrique latine et Carabes Afrique subsaharienne
tats-Unis
Espagne
Canada
Royaume-Uni
Italie
tats-Unis
Royaume-Uni
France
Portugal
CanadaRESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 21
-
1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESLes pays dAmrique latine et des Carabes enregistrent les taux dmigration totauxles plus levs
En 2005/06, environ 2 % de la population mondiale ge de 15 ans et plus vivait dans
un pays de lOCDE et non plus dans son pays dorigine. Les taux dmigration les plus
levs3 sont observs dans les pays dAmrique latine et des Carabes (4.3 %), et les plus
faibles en Asie (0.6 %) (tableau 1.1), mais les taux dmigration totaux varient
considrablement dun pays lautre, ainsi qu lintrieur dune mme rgion. Le taux
dmigration du Maroc, par exemple, est proche des 9 % alors que les chiffres
correspondants pour lAfrique du Nord et lAfrique subsaharienne sont respectivement de
2.2 % et 0.9 %.
Les plus forts taux dmigration sont gnralement enregistrs dans les pays faible
population, notamment dans les petits tats insulaires. En 2005/06, un tiers des personnes
nes la Jamaque vivaient dans un pays de lOCDE, et plus de 20 % de la population
originaire du Cap-Vert, de Trinit-et-Tobago, de Malte ou des Fidji y rsidaient galement.
En revanche, les grands pays comme lInde, la Chine, les tats-Unis, lIndonsie, le Brsil, le
Japon, le Bangladesh, le Pakistan ou le Nigria comptaient tous moins de 0.1 % de leur
population dans cette zone. Parmi les 35 grands pays (ayant une population ge de 15 ans
et plus de plus de 20 millions dindividus), le Mexique est le seul pays affichant un taux
dmigration deux chiffres (13 %).
Les pays forte croissance de population enregistrent gnralement des augmentations
limites, voire des baisses de leur taux dmigration entre 2000 et 2005/06. Par exemple, les
pays dAfrique de lEst comme le Rwanda, le Burundi et lrythre ont connu une
augmentation trs rapide de leur population entre 2000 et 2005 /06, mais des changements
limits de leurs taux dmigration. De la mme faon, les populations de Syrie, de Jordanie
et du Ymen ont augment de plus de 18 % au cours de la priode considre mais nont
gure connu de modification de leur migration totale. Paradoxalement, les pays ayant
contribu le plus laccroissement de limmigration dans la zone OCDE naffichent pas
forcment de forte dynamique dmographique. Cest le cas, par exemple, des pays
dEurope centrale et orientale, de la Chine et du Mexique.
Les plus importants flux de migrants proviennent dautres pays de lOCDE et de Chine
En 2010, environ 5 millions de personnes sont venues sinstaller dans la zone OCDE4.
Un migrant sur trois provenait dun autre pays de lOCDE, reprsentant les plus importants
flux dentres, soit 1.6 million de personnes. Viennent ensuite les migrants originaires
dAsie, avec 1.3 million de personnes. Les flux migratoires en provenance de toutes les
rgions ont augment depuis 2000, surtout ceux en provenance dautres pays de lOCDE ou
dAsie (graphique 1.4). Les flux en provenance dAmrique latine et des Carabes ont atteint
un sommet en 2006 mais sont retombs leur niveau de 2000 en 2010, en raison de la
grande rcession qui a durement frapp les deux grands pays de destination que sont les
tats-Unis et lEspagne. Les flux migratoires en provenance dEurope hors OCDE et dAsie
centrale ont fortement augment en 2007, la suite de ladhsion de la Bulgarie et de la
Roumanie lUnion europenne, mais ont baiss depuis jusqu retrouver leur niveau
de 2000 en 2010. Bien que les flux migratoires en provenance dAfrique subsaharienne et
des pays du Moyen-Orient et dAfrique du Nord soient les plus faibles en nombre absolu, ils
ont presque doubl entre 2000 et 2010. En 2010, la Chine est elle seule le pays dorigine le
plus important (508 000 personnes). Viennent ensuite la Roumanie (277 000), lInde
(228 000), la Pologne (221 000) et le Mexique (180 000).RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 201222
-
1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESLes principaux pays de destination sont les tats-Unis (20 %), lAllemagne (11 %),
lEspagne (9 %), lItalie (8 %) et le Royaume-Uni (6 %). Les flux migratoires en provenance de
la zone OCDE sont plus disperss que ceux en provenance dautres rgions. Les flux
migratoires dAmrique latine et des Carabes sont essentiellement concentrs,
notamment aux tats-Unis, en Espagne et, dans une moindre mesure, en Italie.
Les diasporas sont principalement composes de personnes en ge de travailleret dactifs
Les jeunes sont surreprsents dans les communauts migrantes originairesdEurope hors OCDE, dAsie centrale et dAfrique subsaharienne
Les jeunes migrants (personnes nes ltranger ges de 15 24 ans) ne reprsentent
que 12 % de la population totale migre ge de 15 ans et plus. Toutefois, les jeunes sont
surreprsents dans les populations migrantes originaires dEurope hors OCDE et dAsie
centrale (16 %) et dAfrique subsaharienne (15 %). Parmi les migrants originaires de la
Fdration de Russie, un sur cinq se situe dans la tranche dge des 15 24 ans. En
revanche, lesmigrations en provenance dItalie ou dAlgrie, qui ont eu lieu principalement
dans les annes 60 et 70, se caractrisent par des parts relativement faibles de jeunes (3 %
et 5 % respectivement).
Les migrants originaires dAmrique latine et dAfrique subsaharienne affichent desrsultats plus favorables au regard du march du travail
Dans la zone OCDE, le rapport moyen emploi/population des migrants (15 64 ans)
atteignait 59 % en 2005/06. Toutefois, les rsultats des immigrs au regard du march du
travail varient sensiblement suivant la rgion et le pays dorigine. Lemploi moyen
(pondr) rgional le plus lev sobserve chez les migrants originaires dAmrique latine
ainsi que dAfrique subsaharienne, se situant 65 % dans les deux cas. Les populations
migrantes de Namibie, du Zimbabwe, du Mozambique et dAfrique du Sud comptent parmi
les populations qui prsentent le taux demploi le plus lev de la zone OCDE, plus de 75 %
en loccurrence. Les taux demploi les plus faibles sobservent dans les diasporas issues du
Graphique 1.4. Fluxmigratoires vers les pays de lOCDE par rgion dorigine, 2000-10
Note : Ce graphique ne comprend pas les flux migratoires intra-europens pour la France et le Portugal.Source : Base de donnes de lOCDE sur les migrations internationales.
1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932685836
2 000
1 800
1 600
1 400
1 200
1 000
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400
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02000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Milliers
OCDE
Asie et Ocanie
Amrique latine et Carabes
Europe hors OCDE et Asie centrale
Afrique subsaharienne
Afrique du Nord et Moyen-OrientRESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 23
-
1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESProche-Orient et dAfrique du Nord, notamment dArabie saoudite, du Qatar, de Lybie et
dAlgrie (moins de 40 % chaque).
La configuration en termes de taux de chmage est tout fait similaire. En moyenne,
les taux de chmage les plus levs pour la population ne ltranger ge de 15 64 ans
sobservent parmi les groupes originaires des pays du Moyen-Orient et dAfrique du Nord
(17 %). Les taux de chmage les plus faibles sont enregistrs parmi les migrants originaires
dAsie ou dOcanie (7 %) et de pays de lOCDE (8 %). La rgion la plus htrogne cet
gard est lAfrique subsaharienne. Les migrants dAfrique du Sud (4 %), de Tanzanie et du
Mozambique (6 % chacun) se trouvent dans une situation relativement bonne dans les
pays de lOCDE, mais ceux originaires des Comores (30 %), du Rwanda (27 %) et de la
Rpublique dmocratique du Congo (24 %) sont confronts des taux de chmage
particulirement levs. Les carts entre pays en termes de rsultats sur le march du
travail refltent largement les diffrences de situation du march du travail dans les pays de
destination, mais sont galement lis aux caractristiques de lamigration, selon la catgorie
dentre, la dure du sjour et les principales caractristiques socio-conomiques.
Dans de nombreux pays de lOCDE, avant la crise conomique rcente, les pnuries de
main-duvre et les difficults de recrutement saggravaient dans les mtiers faiblement
qualifis de lagriculture, du btiment, du nettoyage industriel et des services mnagers.
Certains pays avaient enregistr dimportants flux dentre de migrants de travail dans ces
mtiers, mais les travailleurs trangers qui prenaient ces emplois ntaient pas
ncessairement peu instruits, loin sen faut, do le phnomne dinadquation entre loffre et
la demande de comptences reprsent par la surqualification . Les travailleurs migrants
trs qualifis tendent tre plus exposs ce problme que leurs homologues autochtones. En
moyenne, dans la zone OCDE, 30 % des immigrs titulaires dun diplme universitaire
occupaient des postes intermdiaires ou faiblement qualifis, contre 21 % des autochtones. Le
chiffre a augment de plus de quatre points de pourcentage pour les personnes nes
ltranger entre 2000 et 2005/06, et lcart par rapport aux autochtones sest creus.
Il faut tre circonspect quand on compare les niveaux de surqualification car ceux-ci
peuvent tre influencs par les diffrences entre les classements nationaux des systmes
ducatifs ou des professions. Nanmoins, les inadquations semblent poser davantage de
problmes pour les immigrs prsents dans les pays dEurope du Sud et en Irlande, pays o
les flux dimmigration sont relativement rcents. Il en va de mme, par exemple, du
Royaume-Uni o le taux de surqualification a augment de plus de dix points de
pourcentage entre 2000 et 2005/06, en partie cause de lafflux de travailleurs hautement
qualifis originaires des nouveaux tats membres de lUnion europenne (UE) dans le
contexte de llargissement de 2004 de lUE. Ce phnomne se reflte aussi dans le fort
taux de surqualification des migrants originaires dEurope hors OCDE et dAsie centrale
prsents dans la zone de lOCDE, 49 % de travailleurs hautement qualifis exerant des
mtiers peu ou moyennement qualifis.
Comment renforcer limpact des migrants sur le march du travail du pays dorigine
Des populations immigres bien intgres dans les pays de destination accroissent le
rle que les diasporas peuvent jouer dans les pays dorigine, grce aux actifs et lpargne
accumuls, et grce aussi aux comptences professionnelles spcifiques acquises
ltranger. Les investissements personnels ou caractre entrepreneurial dans les pays
dorigine, financs par lpargne des migrants, pourraient tre favoriss par des conditions
dinvestissement favorables, une bonne infrastructure, la transparence des procduresRESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 201224
-
1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESjuridiques, ainsi quune meilleure information sur la manire de monter des projets et des
entreprises en sachant o se trouvent les opportunits. Cela inclut de lever les restrictions
lachat de proprits par les non-rsidents (comme cela a t fait en Inde, en 2003) ; de
mettre en place des incitations fiscales linvestissement ; daider les migrants de retour
crer de petites entreprises et, ainsi, crer de lemploi ; ou dencourager par des
incitations les membres de la diaspora investir dans les entreprises dtenues auparavant
par ltat. Les autorits du pays dorigine pourraient mettre en place des dispositifs
dinvestissement personnel (pour lachat dunemaison, par exemple), offrir une assistance
technique et fournir des informations. Plus gnralement, il est important damliorer
lenvironnement de lentreprise et de sensibiliser les investisseurs rsidents trangers
potentiels, y compris les migrs, aux dbouchs existants.
Une partie de la diaspora peut souhaiter rentrer dans son pays de manire permanente.
Pour maximiser les avantages dun retour des migrants, des programmes de rinsertion et
des conseils personnaliss avant et aprs le retour sont essentiels. Cela peut inclure laide
pour trouver des capitaux investir et lassistance pour trouver des emplois adquats
permettant aux migrants dexploiter pleinement leurs comptences, notamment celles
acquises ltranger. LInde et la Chine sont des exemples de pays dorigine ayant favoris
les retours, ce qui a permis un large transfert de savoir vers lconomie du pays de dpart.
Les comptences et le capital social acquis ltranger peuvent aussi aider favoriser la
recherche et le dveloppement technologique dans le pays dorigine. Il subsiste, toutefois,
dimportants obstacles qui concernent laccs linformation sur les dbouchs, la
possibilit de transfrer les droits constitus dans le pays hte tels que les droits pension
de retraite, outre les difficults que peut poser aux parents lintgration des enfants de
migrants ns et duqus dans le pays hte.
2. Lapport financier et humain des diasporas
De nombreux migrants ont un haut niveau de qualification
Toutefois, les migrants ayant un faible niveau de qualification sont encore les plus
nombreux, avec plus de 32 millions dindividus en 2005/06, tandis quenviron 26 millions
dimmigrs titulaires dun diplme universitaire vivaient alors dans la zone OCDE. En
moyenne, un tiers de la population migrante rsidant dans la zone possdent un bon niveau
de qualification, et sont au moins titulaires dun diplme du premier cycle de lenseignement
suprieur. Prs de la moiti des migrants asiatiques ont un haut niveau de qualification, et la
proportion est denviron 36 % chez lesmigrants originaires dAfrique subsaharienne, alors que,
parmi les migrants originaires dautres rgions, environ un sur quatre seulement possde un
diplme universitaire. Les communauts immigres comptant la part la plus leve de
diplms du suprieur proviennent duTaipei chinois (70 %), dInde (63 %) et du Nigria (61 %).
Les populations migres les moins qualifies, comptant moins de 10 % de diplms du
suprieur, sont originaires du Mexique (7 %), deTurquie (8 %) ou du Portugal (9 %).
En chiffres absolus, les migrants trs instruits sont originaires dInde (1.7 million), du
Royaume-Uni (1.3 million), des Philippines (1.3 million), de Chine (1.2 million) et
dAllemagne (1 million) (graphique 1.5). Ces cinq grands groupes reprsentent environ 26 %
de tous les migrants diplms de lenseignement suprieur dans la zone OCDE.
Depuis 2000, le nombre de migrants ayant fait des tudes suprieures dans la zone
OCDE a sensiblement augment. Parmi les plus importantes populations migres, le taux
de croissance de la population des personnes ayant un haut niveau de qualification estRESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 25
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1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESsuprieur 60 % chez les Indiens (67 %), les Mexicains (69 %), les Polonais (61 %) et les
Roumains (63 %). Pour une quinzaine de pays assez divers (quateur, Malawi, Afghanistan
ou Bulgarie), le nombre dmigrs trs qualifis a mme doubl entre 2000 et 2005/06.
Une large part du total des tudiants internationaux provient de Chine, dIndeou de Core
Sur les prs de 2.5 millions dtudiants internationaux que compte la zone OCDE
en 2009, environ 40 % viennent dAsie et plus de 30 % dautres pays de lOCDE. Les
tudiants internationaux provenant dautres rgions ne reprsentent quentre 5 % et 8 %
du total. Le nombre dtudiants chinois dans la zone OCDE est de loin le plus lev, soit
prs dun demi-million dtudiants internationaux. Viennent ensuite deux autres pays
asiatiques, lInde et la Core, avec respectivement 180 000 et 119 000 personnes. Les pays
qui se classent juste aprs, lAllemagne et la France, se situent trs en de de ces chiffres
avec 67 000 et 50 000 tudiants internationaux vivant dans dautres pays de lOCDE. Les
tudiants internationaux prfrent gnralement les pays anglophones de lOCDE,
notamment les tats-Unis, le Royaume-Uni et lAustralie qui, pris ensemble, accueillent
56 % de tous les tudiants internationaux de la zone OCDE.
Fuite des cerveaux
Dans toutes les rgions dorigine, hors zone OCDE, les personnes ayant un haut niveau
de qualification sont davantage susceptibles dmigrer vers les pays membres de lOCDE
que le reste de la population. Les taux dmigration des personnes nes dans la zone OCDE
ayant un haut niveau de qualification sont les plus faibles compars dautres rgions, et
ils se situent au mme niveau que les taux dmigration de la population totale provenant
de la zone OCDE (3.8 %) (graphique 1.6). LAfrique subsaharienne (13.3 %), ainsi que
Graphique 1.5. Effectifs et part des immigrs diplms du suprieur,dans la zone OCDE, par principaux pays dorigine, 2000 et 2005/06
Source : Base de donnes sur les immigrs dans les pays de lOCDE (DIOC 2000 et 2005/06).1 2 http://dx.doi.org/10.1787/888932685855
1 750 70
60
50
40
30
20
10
0
1 500
1 250
1 000
750
500
250
0
Milliers Pourcentage
Part dans la population immigre totale en 2005/06 (chelle de droite)
Effectifs en 2000 (chelle de gauche)
Effectifs en 2005/06 (chelle de gauche)
Inde
Roya
ume-U
ni
Philip
pines
Chine
Allem
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Mex
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ratio
n de R
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s-Unis
Vit
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Roum
anieRESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 201226
-
1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUES
rosmedesedisneunneless
breiti, leneaysne
ntaitoni.
arislAmrique latine et les Carabes (10.6 %) sont les rgions affichant le plus fort taux
dmigration de personnes hautement qualifies. Quant aux pays dorigine pris
individuellement, plus de 75 % des personnes hautement qualifies nes la Barbade, en
Guyane, Hati ou Trinit-et-Tobago vivent dans la zone OCDE. Lexpatriation des
personnes trs qualifies est particulirement problmatique dans certaines professions,
en particulier sagissant des professionnels de la sant issus de petits pays (encadr 1.2).
Graphique 1.6. Taux dmigration des personnes diplmes du suprieur,par pays dorigine, 2005/06
Source : Base de donnes de lOCDE sur les immigrs dans les pays de lOCDE (DIOC 2005/06) ; Barro, R. et J.-W. Lee (2010), A New Data Set of Educational Attainment in theWorld, 190-2010 , NBERWorking Paper no 15902, Cambridge, MA.
Taux dmigration (%)
Encadr 1.2. Lexode des personnels mdicaux
Dans les pays de lOCDE, ce sont les pays asiatiques non membres de lOCDE qui fournissent le plus gcontingent de mdecins ns ltranger (soit environ 164 000 personnes en 2000). Viennent ensuite, compays dorigine, les pays de lOCDE, avec 105 000 mdecins ns ltranger travaillant dans dautres payslOCDE (annexe C). Quant au nombre dinfirmires nes ltranger, les pays dorigine membres de lOCDEclassent au premier rang, avec environ 232 000 infirmires travaillant dans dautres pays de lOCDE, tanquenviron 189 000 infirmires nes dans des pays asiatiques non membres de lOCDE travaillent dans la zoOCDE. Les infirmires nes aux Philippines (110 000) et les mdecins ns en Inde (56 000) reprsentent chacenviron 15 % de tous les mdecins et infirmires expatris dans la zone OCDE. Le Royaume-Uni et lAllemagse placent en deuxime et en troisime positions, en tant que pays dorigine, pour les infirmires etmdecins ns ltranger travaillant dans la zone OCDE. Environ la moiti des mdecins et infirmires nltranger travaillent aux tats-Unis, prs de 40 % en Europe et le reste enAustralie et au Canada.
Les taux dmigration desmdecins sont particulirement levs dans les Carabes et dans un certain nomde pays dAfrique tels que le Mozambique, lAngola, la Sierra Leone, la Tanzanie et le Liberia. Prs de la modes mdecins qui sont ns dans ces pays travaillaient dans la zone OCDE en 2000. Dans certains de ces paysfort taux dmigration se conjugue avec de faibles effectifs de mdecins dans le pays de dpart, ce qui entraune situation alarmante pour le secteur de la sant sur le plan national. Dun autre ct, pour les grands pdorigine comme lInde ou la Chine, le nombre important de professionnels de la sant travaillant ltrangersemble pas affecter particulirement leur densit sur le plan national, dumoins au niveau agrg.
Des donnes plus rcentes indiquent une nouvelle augmentation du nombre de professionnels de la sans ltranger travaillant dans la zone OCDE. Vers 2005, le nombre de mdecins forms en Inde atteign75 000 environ et le nombre de ceux forms au Pakistan et au Canada 19 000 dans chaque cas, si lconsidre uniquement les deux principaux pays de destination que sont les tats-Unis et le Royaume-Un
Source : Voir OCDE (2008), Les personnels de sant dans les pays de lOCDE. Comment rpondre la crise imminente ? ditions OCDE, Pet www.oecd.org/health/workforce.RESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 27
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1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESBien que les niveaux dtudes atteints aient augment dans la plupart des pays
dorigine, les taux dmigration des personnes hautement qualifies ont aussi progress.
Cela indique que les flux de sortie des diplms du suprieur ont augment plus
rapidement que leffectif des diplms dans leur pays dorigine5. Le taux dmigration des
personnes hautement qualifies a augment sensiblement dans les pays revenu moyen
suprieur, passant de 3.6 % en 2000 5.2 % en 2005/06, mais aussi dans les pays bas
revenu (o il est pass de 4.2 % 5.4 %).
Cest au Congo, au Zimbabwe et au Malawi quon observe les plus fortes progressions
des taux dmigration des personnes hautement qualifies : les taux pour ces pays taient
suprieurs denviron 20 points de pourcentage en 2005/06 ceux enregistrs en 2000.
LAfrique du Nord est la seule rgion dans laquelle on enregistre un lger recul des taux
dmigration des personnes hautement qualifies, recul qui sexplique principalement par
la baisse enregistre au Maroc. Dans ce pays, laugmentation rapide de la proportion de
personnes hautement qualifies na pas t absorbe par laccroissement du flux global
dmigration et par lmigration slective.
Les femmes diplmes du suprieur affichent des taux dmigration plus levsque ceux des hommes
En moyenne, 51 % des migrants vivant dans les pays de lOCDE en 2005/06 taient des
femmes. Ces dernires sont surreprsentes au sein des populations migrantes
europennes non membres de lOCDE (54 %), des populations asiatiques (53 %) ainsi que
parmi celles dAmrique du Sud et centrale (53 %). En revanche, les hommes sont plus
susceptibles dmigrer du Moyen-Orient et dAfrique du Nord (45 %). La part des femmes
est suprieure 60 % pour trois pays dAsie (Thalande, Japon et Philippines) mais aussi
pour la Finlande. La part des femmes parmi les migrs peut sexpliquer par des
antcdents migratoires historiques, celles-ci tant surreprsentes dans les vagues plus
anciennes et les vagues rcentes de migration. De surcrot, les caractristiques des
politiques migratoires (possibilit de migration familiale et regroupement familial, par
exemple) mais aussi les besoins des marchs du travail (secteurs ou mtiers dans lesquels
lemploi des femmes domine comme les services mnagers ou le secteur des soins) ont
dans certains pays davantage encourag les femmes que les hommes sexpatrier.
Dans environ les deux tiers des pays dorigine, le taux dmigration des femmes trs
qualifies est suprieur celui de leurs homologuesmasculins. Les carts entre les genres sont
les plus marqus dans les pays dAfrique subsaharienne comme le Malawi, la Sierra Leone ou
le Zimbabwe. Lmigration des femmes trs qualifies est plus marque dans les pays faible
revenu, et a encore augment entre 2000 et 2005/06 par rapport celle des hommes trs
qualifis. Cela tient peut-tre au fait que les ingalits entre sexes dans les pays pauvres sont
gnralement plus nettes, do de plus fortes incitations migrer pour aller chercher ailleurs
demeilleurs dbouchs, et un ventuel rendement plus lev de lamigration pour les femmes.
Mobiliser les comptences des migrants au service du dveloppementdans les pays dorigine
Lorsque les conditions sy prtent, le capital humain des diasporas peut constituer une
importante source de dveloppement conomique dans les pays dorigine. Les rseaux de
recherche et de savoir des diasporas (Diaspora Knowledge Networks ou DKN) facilitent les
transferts de connaissances, de comptences et dexpertise, ainsi que la cration de rseaux
dentreprises. Dans les rseaux de recherche, les principaux acteurs sont les membres de laRESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 201228
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1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESdiaspora, qui sont devenus des dirigeants cls dans les entreprises concernes et disposent
dimportants rseaux dentreprises ainsi que dinfluence pour promouvoir lentrepreneuriat
en diaspora. Les programmes offrent la mise en rseau, le suivi, la formation et
linvestissement ainsi que le capital-risque et les partenariats (Newland et Tanaka, 2010). Le
potentiel de ces rseaux peut tre illustr par la russite du rseau Globalscot6, anim par
Scottish Enterprise. Ce rseau rassemble quelque 600 cossais partout dans le monde qui
utilisent leur expertise, leurs contacts et leur influence pour aider les entreprises bases en
cosse y dvelopper des projets. Le rseau, qui est interdisciplinaire, identifie de nouveaux
projets et met en contact des organisations (MacRae etWright, 2006).
Les rseaux DKN peuvent aider profiter de la prsence dexpatris trs qualifis au
travers de rseaux dans lesquels la diaspora scientifique sengage comme partenaire du
dveloppement du pays dorigine, savoir des programmes de partenariat de recherche ou
linvestissement dans des projets de recherche (Wickramasekara, 2009). Le South Africa
Network of Skills Abroad (SANSA), cr par lUniversit du Cap, lInstitut de recherche et
dveloppement et lAgence Franaise de Dveloppement (AFD), est un exemple de DKN qui
relie entre eux des universitaires, des chercheurs et dautres personnes travaillant dans la
science et la technologie enAfrique du Sud et des migrs vivant ltranger (Marks, 2004).
Gnralement, les rseaux des diasporas ont besoin du soutien des gouvernements des
pays dorigine pour se dvelopper et se prenniser. En outre, des alliances persistantes avec
des acteurs du dveloppement bien tablis devraient tre formes et des projets de
dveloppement collectifs crs ou mis en uvre par des organisations diasporiques, et
leurs membres devraient bnficier dun soutien (de Haas, 2006).
Les comptences et le savoir peuvent tre transfrs lors des retours dans le pays
dorigine, mme temporaires. Le projet nerlandais IntEnt destin aux entrepreneurs
migrants et le Programme TOKTEN (Transfert des connaissances par lintermdiaire des
expatris) du PNUD sont des exemples intressants de programmes visant favoriser la
mobilit des comptences sans imposer le retour. Ils ramnent le savoir, lexpertise et
lexprience dmigrs qualifis dans le pays dorigine par le biais de missions de conseil de
courte dure. Une autre initiative bien connue est le Programme MIDA (Migration pour le
dveloppement en Afrique) ax sur la circulation des cerveaux et le retour temporaire.
Une valuation du Programme du MIDA pour les Grands Lacs, ralise en 2008, a rvl le
peu dintrt que les diasporas portent au transfert virtuel des comptences et que la mise
en uvre de capacits par des volontaires virtuels est contrainte par un accs limit des
ordinateurs ou Internet. Ces projets de renforcement des capacits ont en fait besoin dtre
dvelopps en coopration avec les gouvernements des pays dorigine. En outre, il serait
ncessaire de procder une valuation plus systmatique de limpact de ces programmes
qui, souvent, demeurent limits du point de vue de leur porte (Terrazas, 2010).
Les diasporas disposent de ressources financires substantielles
En 2010, lchelle mondiale, la plupart des transferts de fonds ont t oprs
destination de lAsie et des pays de lOCDE. Ces transferts sont respectivement neuf et sept
fois suprieurs aux transferts vers lAfrique subsaharienne, et environ quatre fois
suprieurs ceux effectus vers dautres rgions.
Les flux de transferts les plus importants ont pour destination lInde ou la Chine (54 et
53 milliards USD respectivement en 2010). Ensemble, ces flux financiers sont lgrement
infrieurs la totalit des transferts de fonds vers lAmrique latine (38 milliards USD),
lEurope hors OCDE et lAsie centrale (37 milliards USD), le Moyen-Orient et lAfrique duRESSERRER LES LIENS AVEC LES DIASPORAS : PANORAMA DES COMPTENCES DES MIGRANTS OCDE 2012 29
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1. DIASPORAS DFINITIONS, DONNES ET DYNAMIQUESNord (36 milliards USD), et lAfrique subsaharienne (19 milliards USD). Dans les petits pays
et les pays en dveloppement, les transferts de fonds peuvent jouer un rle important dans
les revenus des mnages. De fait, dans une dizaine de pays, ces transferts reprsentent
plus de 20 % du PIB par habitant (35 % auTadjikistan, 24 % au Lesotho, 23 % au Npal, 22 %
au Liban et 21 % au Kirghizistan).
Les flux de transferts de fonds vers
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