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RAPPORT CONSOLIDE DES ATELIERS DE LANCEMENT AU NIGER, MAURITANIE ET SENEGAL
Kouamé Miézan, Consultant Principal
Les ateliers de lancement constituent des forums qui permettent de déclencher le démarrage de la mise en œuvre effective du projet GCP/RAF/453/SPA dans les pays participants. A ce jour, trois (3) ateliers ont été organisés. Il s’agit de :
- Niger : 30 Novembre 2010 - Mauritanie : 10 Février 2011 - Sénégal : 23 Février 2011
1 La préparation des ateliers
1.1 Les visites de terrain Les trois (3) ateliers ont été chacun précédé par une visite de terrain par le Consultant Principal et l’équipe nationale du projet. La visite de terrain qui précède la tenue de l’atelier a pour objectifs essentiels de :
Visiter les partenaires potentiels du projet
Visiter les sites potentiels du projet dans chaque pays
1.1.1 Visites des partenaires potentiels L’objectif principal de ces visites est de s’informer sur les initiatives en cours relatives au développement de la riziculture dans chaque pays du projet, et d’identifier les domaines qui pourraient faire l’objet de collaboration concrète sur le terrain avec le projet. Il s’agit également d’identifier des possibilités de synergies pouvant permettre de rendre plus efficaces les interventions respectives des partenaires. Ainsi, les partenaires potentiels suivants ont été visités :
Niger
- Division semences /MAG/EL,
- INRAN,
- ONAHA,
- FUCOPRI,
- CPS,
- RINI,
- Sociétés SSL,
- SOTRAGRI,
- Ferme semencière de Saddia,
- Centrale d’Approvisionnement,
- APPSN
- Projets riz.
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Mauritanie
- Conseil National des Semences et Plants (CNSP), - Direction de l’Agriculture (DA), - Direction de la Recherche, Formation et Vulgarisation (DRFV), - Société Nationale pour le Développement Rural (SONADER), - Centre National de Recherche Agronomique et de Développement
Agricole(CNRADA), - Centre de Contrôle de Qualité de Semences et Plants (CCQSP) - Délégations MDR (Trarza, Brakna , Gorgol et Guidimakha), - L’interprofessionnelle de semences et Plants de la Mauritanie (ISPM), - Fédérations des agriculteurs (FAEM et autres) , - ONGs, - Riziers, - Commerçants - Organisation Socioprofessionnelle(OSP)
Sénégal
- SAED - ANCAR - DA - SODAGRI - PRODAM - PADERCA - CIFA - AfricaRice - ISRA - DAPS - DRDR (Kaolack, Fatick, Saint-Louis, Kolda). - CIRIZ - UNIS - PINORD - ASPRODEB - OXFAM - WULU NAFAA - Projets et programmes rizicoles
1.1.2 Visites des sites potentiels du projet Il s’agit tout d’abord de permettre à l’équipe de prendre un premier avec les sites et en particulier les organisations de producteurs, de manière à pouvoir échanger avec eux sur leurs préoccupations majeures et les objectifs du projet (annexes …). Au Niger, les sites de Saddia, de Saga et de Sibery ont pu être visités. Des sites plus éloignés n’ont pas pu être visités par le Consultant Principal par manque de temps. Au Sénégal, seule la zone du delta du fleuve Sénégal a pu être visitée, compte tenu du temps qui était imparti à l’équipe En Mauritanie, aucune visite de terrain n’a pu être effectuée pour des raisons de sécurité pendant la période prévue à cet effet.
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Dans chacun des pays, il est prévu que les visites des sites potentiels soient poursuivies par l’équipe nationale après la tenue de l’atelier
1.1.3 Réunion technique avec les partenaires Au Sénégal, en plus des visites individuelles rendues aux partenaires potentiels du projet, une réunion technique a été organisée à Dakar avec le maximum de partenaires potentiels, y compris ceux qui avaient visités ou non. L’objet de cette réunion à laquelle la banque Mondiale et l’USAID ont participé, était de présenter la synthèse des échanges au cours des visites individuelles et de discuter dans un forum technique plus large des domaines prioritaires d’intervention du projet, sur la base des échanges au cours des visites individuelles.
2 Déroulement des ateliers Les ateliers de lancement se sont déroulés sous la Présidence effective du Ministre de l’Agriculture (ex. Niger) ou de son représentant (ex. Directeur de Cabinet au Sénégal ou Secrétaire Général en Mauritanie)
2.1 Participation La participation effective aux ateliers a été toujours très importante dans les trois (3) pays. Les participants sont en majorité de structures suivantes :
- Les Ministères de l’Agriculture - Les Directions Nationales et Régionales de l’Agriculture - La FAO (ex. RAF, AGPM, FAOR du Niger, de la Mauritanie et du Sénégal) - Le PNUD (Niger) - Le PAM (Mauritanie) - L a Banque Mondiale (Sénégal) - Les Ambassades du Royaume d’Espagne (Niger, Mauritanie et Sénégal) - Les Sociétés d’état impliquées dans la promotion du développement de la production
rizicole dans les pays (ex. ONAHA au Niger, SONADER en Mauritanie et SAED au Sénégal)
- Les institutions nationales de recherche agricole (INRAN, CNRADA, ISRA) - Les Programmes/projets de développement de la riziculture à travers des
coopérations bilatérales - Les producteurs semenciers - Les producteurs de paddy - Les riziers - Les commerçants - Les Prestataires de services agricoles (ex. CPS au Niger) - Les ONG
2.2 Les présentations Trois (3) présentations techniques ont été faites à chacun des ateliers :
Une présentation du concept du projet GCP/RAF/453/SPAIN par Dr R. Guéi (?)
Une présentation du projet régional et de sa stratégie générale de mise en œuvre par le Consultant principal
Une présentation de la stratégie de la stratégie de mise en œuvre du projet au niveau de chaque pays par l’équipe nationale du projet (le coordonnateur et l’assistant technique nationaux)
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(Voir en annexe pour détails)
Conclusion Le format assez particulier adopté pour les ateliers nationaux du projet a crée un engouement très important auprès de tous acteurs du développement du riz dans les pays, et stimulé un enthousiasme certain dans la participation et les discussions La particularité du format des ateliers a aussi permis de tirer les enseignements suivants :
Les ateliers nationaux de lancement ne doivent pas être de simples rencontres protocolaires et de routine. Ils doivent avoir un contenu suffisamment technique pour pouvoir contribuer à faciliter la mise en œuvre effective du projet au niveau national.
Les visites individuelles pré-atelier aux partenaires potentiels facilitent et améliorent les discussions entre les acteurs au cours de l’atelier de lancement, même lorsque la plupart d’entre eux ont contribué à la conception du projet. Cela facilite aussi l’appropriation effective du projet au niveau national, aussi bien par les politiques que les décideurs les techniciens
.
Chaque atelier organisé contribue à améliorer les orientations et l’organisation, de même que à enrichir le contenu du prochain atelier. Ainsi, les leçons apprises au Niger et en Mauritanie ont permis de peaufiner les idées et les concepts méthodologiques dans la mise en œuvre pour l’atelier du Sénégal (ex. type de partenaires, mode d’interaction avec partenaires, choix des sites par rapport aux activités du projet).
Dans ces conditions le prochain l’atelier lancement du Mali devrait pouvoir bénéficier des expériences déjà acquises au Niger, en Mauritanie et au Sénégal.
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ANNEXES
Annexe 1. Compte rendu de la réunion technique avec les partenaires au Sénégal (page 6-8) Annexe 2. Rapport de l’atelier de lancement au Niger (page 9-22) Annexe 3. Rapport de l’atelier de lancement en Mauritanie (page 23-45) Annexe 4. Rapport de l’atelier de lancement au Sénégal (page 46-59)
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COMPTE-RENDU DE LA REUNION TECHNIQUE AVEC LES PARTENAIRES DU
PROJET
Date : 17 février 2011
Lieu : Salle de conférence FAO
Objet : Présentation des activités du projet
Participants : voir liste en annexe
DEROULEMENT DE LA REUNION
La rencontre a été ouverte par Monsieur Ousseynou DIOP Assistant au Chargé de
Programme, au nom du Représentant de la FAO empêché. Il a insisté sur l’importance de la
réunion et les résultats attendus du projet qui devraient contribuer à l’atteinte des objectifs de
sécurité alimentaire du Sénégal.
A la suite de Mr DIOP, le Coordonnateur Régional du projet, le Consultant International, le
Coordonnateur National et l’Assistant Technique National, ont fait une présentation du projet
tenant compte des suggestions des différents acteurs rencontrés dans le cadre de la préparation
de la mise en œuvre de la composante du Sénégal. Les différents exposés ont fait ressortir la
genèse et la philosophie du projet régional, sa démarche méthodologique, le contexte dans
lequel il sera mis en œuvre au Sénégal, les résultats attendus et les activités prévues.
RESULTATS
Des discussions fort intéressantes qui ont suivi les exposés on retenir ce qui suit.
Les représentants de la Banque Mondiale évoqué le projet encours dans la vallée (Délégation
de la SAED à Dagana) et les possibilités de collaboration dans la sélection des différents sites.
Selon eux, les résultats du projet pourraient être capitalisés par la banque Mondiale en vue
d’une extension à d’autres zones. Cependant l’attention des participants à la réunion a été
attirée sur l’absence d’objectifs chiffrés. La Banque Mondiale et les autorités du Sénégal sont
en discussion sur un nouveau projet « Développement et Financement des Filières Agro-
industrielles au Sénégal », qui concerne le riz et d’autres spéculations.
Le Projet d’Appui à la Petite Irrigation Locale (PAPIL) intervenant dans les régions de Fatick,
Tambacounda, Kédougou et Kolda met à la disposition des populations des infrastructures et
ouvrages d’arts de retenus d’eau pour le développement de l’Agriculture. Le projet travaille
déjà avec le programme GIPD et est disposé à faire de même avec le nouveau projet sur le riz.
Concernant la SAED, son représentant informé les participants de l’édition du manuel pour la
riziculture irriguée. Le projet pourrait aider à une plus large diffusion. La SAED compte
parmi son personnel plus de 30 conseillers agricoles formés à la démarche des champs écoles
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par le programme GIPD. Elle a mis en place un système d’information sur les marchés (SIM)
en collaboration avec l’Agence de Régulation des Marchés (ARM) et le soutien de la JICA.
Pour l’ANCAR, il est souhaitable d’intégrer les semences communautaires dans le système de
production des semences. La structure souhaite voir clairement le marketing et des indicateurs
de résultats chiffrés. Pour la démarche, elle préconise une approche différentiée d’une zone à
une autre (vallée du fleuve, bassin arachidier et Casamance). Les représentants de la structure
ont bien apprécié la capitalisation du travail des femmes dans la transformation du riz. Dans le
bassin arachidier, il y a bien la riziculture de bas-fond. Néanmoins, il se pose un problème de
conservation des souches des variétés. Le projet doit pouvoir nouer des relations de
partenariat avec structures comme Wula nafa et le PAM.
Les représentants de l’ISRA ont demandé des éclaircissements sur la nature du renforcement
de capacité prévu pour la structure. Selon eux, il faut ajouter la riziculture de bas-fond à la
zone de Casamance. Ils ont suggéré un renforcement des capacités des acteurs (contrôleurs
semenciers et producteurs) pour qu’ils connaissent mieux les nouvelles variétés inscrites au
catalogue (2007 et 2009), une formation initiale de contrôleurs semenciers pour la région de
Matam qui n’en dispose pas. Pour la stratégie de mise en œuvre, il faut bien faire une
caractérisation rapide des sites en mettant l’accent sur les goulots d’étranglement.
Concernant l’Institut National de Pédologie, son représentant a souhaité voir prise en compte
la gestion du sol (amélioration de la fertilité, conservation du sol etc) pour mieux assurer la
durabilité des activités de production.
Le projet Petite Hydraulique Villageoise d ns le bassin arachidier a évoqué des problèmes de
semences, de travail du sol, de formation des encadreurs sur le riz et de fonds de roulement
dans sa zone d’intervention.
La coopération espagnole a fait cas de leurs interventions dans la vallée du fleuve Sénégal, en
Casamance ; région de Kolda (Autonomisation des femmes productrices de riz), région de
Ziguinchor (composante lutte contre l’avancée du sel).
Dans leurs réponses aux différents intervenants, l’équipe du projet a mis l’accent sur la
planification participative de la saison de production et des activités, la mise en place
d’entreprises communautaires de semences. Le projet doit démarrer dès maintenant les
activités hors saison de production (caractérisation des sites, informations, sensibilisation sur
le projet etc). Concernant le fond de roulement, le projet ne met pas en place des fonds, mais
facilite sa constitution. Les communautés bénéficiaires devront rembourser les fonds
d’acquisition de certains services et équipements pour constituer un fond de roulement. Le
projet développera des activités à partir des acquis des différents acteurs et projets partenaires.
LISTE DE PRESENCE
PRENOM NOM STRUCTURE ADRESSE
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E-MAIL – TEL
1/ Mamadou GUISSE INP maguissé@yahoo.fr 77 571 82 77
2/ Mohamed Hama GARBA FAO 77 450 62 30
3/ Jean Charles FAYE ANCAR/Kaolack jeannotfaye@hotmail.com 77 561 71 70
4/ Mme Fatimata DIA SY ANCAR/DT kinediasy@yahoo.fr
5/ Jean Philippe TRE Banque Mondiale Jtre@worldbank.org 338594150
6/ Korotoumou OUATTARA Banque Mondiale Kouattara@woldbank.org
7/ Maite SANCHEZ BTC/ Coopération Espagnole maite.sanchez@aecid.sn
8/ Dianel CARCEDO BLANCO Architect Coop Espagnole daniel.carcedo@aecid.sn
9/ Waly SECK Consultant waly_Seck@yahoo.com 77 681 07 59
10/ Alioune DIALLO ANCAR/DZVFS ancarzvfs@orange.sn
11/ Amadou Abdoulaye FALL ISRA/St-Louis aafall2@hotmail.com
12/ Abdou MBODJI SAED/St-Louis abdoumbodji@hotmail.com
13/ Madiama CISSE ISRA/St-Louis sbamand@hotmail.com 77 572 18 58
14/ Younoussa MBALLO PAPIL mballoyou@yahoo.fr 77 557 06 63
15/ Robert G. GUEI FAO gouantoueu.guei@fao.org 003957054920
16/ Makhfousse SARR FAO/SN makhfousse.sarr@fao.org 221 77 555 73 55
17/ Barka DIENG Projet GCP/RAF/453/SPA barka.dieng@gmail.com 77 536 43 47
18/ Mathias BADIANE Projet GCP/SEN/059/SPA mathiasbadiane@yahoo.fr 77 502 24 70
19/ Cheikh THIOUNE DAPS/MA Cheikhthioune2000@yahoo.fr
20/ Clara Bastardes Tort FAO-SN clara.bastardes@fao.org
21/ Kouamé MIEZAN Consultant FAO kwamemiezan@yahoo.fr
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République du Niger
MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE
SECRETARIAT GENERAL
RAPPORT DE L'ATELIER DE LANCEMENT
du Projet Amélioration de la production du riz en Afrique de l’Ouest en réponse à la flambée des prix des denrées alimentaires (GCP/RAF/453/SPA)/ Composante du Niger
(Niamey, 30 novembre 2010)
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COORDINATION NATIONALE DU PROJET
Novembre 2010
RAPPORT DE L'ATELIER DE LANCEMENT du Projet Amélioration de la production du riz en Afrique
de l’Ouest en réponse à la flambée des prix des denrées alimentaires (GCP/RAF/453/SPA)/ Composante du Niger
(Niamey, 30 novembre 2010)
1. Introduction
La participation au projet régional sur « l’Amélioration de la production du riz en Afrique de
l’Ouest en réponse à la flambée des prix des denrées alimentaires (GCP/RAF/453/SPA) » a
été marquée par l’accord dudit projet signé par le gouvernement du Niger le 10 Août 2010.
Pour marquer le démarrage effectif de la composante Nigérienne du projet, un Atelier de
Lancement a été organisé à Niamey le 30 Novembre 2010. Une cinquantaine de
représentants des acteurs de la filière riz (autorités, producteurs, commerçants, ONG,
privés, etc.) au Niger ont participé aux travaux de l’atelier. L’atelier a aussi bénéficié d’une
participation de haut niveau de la FAO, de l’ambassade du Royaume d’Espagne au Niger et
de la haute autorité à la sécurité alimentaire.
2. Déroulement de l’Atelier
2.1 Cérémonie d’ouverture
Elle s’est déroulée sous la présidence du Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, en
présence du Colonel Goukoye Abdoulkarim, président de la Haute Autorité à la Sécurité
Alimentaire, porte parole du CSRD. La cérémonie a été marquée par les allocutions de
Monsieur Yacine Diallo, Représentant pi de la FAO-Niger, du Représentant Régional Adjoint
de la FAO pour l’Afrique, de Madame l’Ambassadrice d’Espagne au Niger, et du Ministre de
l’Agriculture et de l’Elevage du Niger.
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Tous les intervenants ont relevé la pertinence du projet dans la recherche de solutions pour
la résolution des problèmes de sécurité alimentaire au Niger et en particulier pour la lutte
contre la flambée des prix des denrées de première nécessité dans le pays.
En particulier, Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a indiqué que l’objectif du
projet s’inscrit parfaitement dans le cadre de la stratégie du développement rural et de la
stratégie nationale de développement de la filière riz au Niger, tout en saluant l’originalité de
l’approche intégrée du projet. Il a aussi exhorté les responsables de la mise en œuvre du
projet à exploiter toutes les synergies possibles avec les initiatives déjà existantes dans le
pays pour une grande efficacité dans la mise en œuvre dudit projet. Il a ensuite adressé, au
nom des populations nigériennes, ses sincères remerciements au Royaume d’Espagne pour
son soutien constant dans le combat quotidien pour la sécurité alimentaire et pour la
prospérité des populations, et à la FAO pour tous les efforts consentis pour faire aboutir le
projet. Il a enfin déclaré sur une note d’espoir, l’ouverture des travaux de l’Atelier de
Lancement au Niger du projet régional sur « l’Amélioration de la production du riz en Afrique
de l’Ouest en réponse à la flambée des prix des denrées alimentaires (GCP/RAF/453/SPA).
2.2 Les travaux de l’Atelier Les travaux de l’atelier ont été marqués par trois (3) présentations suivies de discussions. 2.2.1 Les Présentations
1. Présentation du concept du projet
2. Présentation technique du projet régional
3. Présentation de la composante nationale du projet
I. Concept du projet (R.G. Guéi, AGPM)
Le concept du projet a été présenté par Dr. R.G. Guéi de la FAO (AGPM). Ce concept,
intitulé, d’après Dr. Guéi, « Système de Production Intégré et Durable (SPID)», est basé sur
une approche holistique qui crée le lien entre les intrants, la production, la transformation et
le marché. Il s’agit d’une démarche filière dit- il qui prend en compte toute la chaine de valeur
du riz. Le SPID repose en effet sur l’utilisation des semences de qualité, la bonne gestion de
la production, la transformation et l’accès aux marchés. En particulier, il a expliqué que
l’intensification durable de la production est la combinaison d’une bonne gestion de
l’écosystème eau/sol/pratiques culturales et l’utilisation des variétés améliorées et des
semences de qualité. Il a également fait les liens entre le SPID et la GIPD et expliqué
comment la GIPD serait renforcée (GIPD-R) en introduisant l’utilisation de semences de
bonne qualité dans les modules de formation en riziculture. La GIPD-R permettra alors de :
Augmenter la productivité,
Améliorer la transformation (bon rendement à l’usinage),
Optimiser les ressources.
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Ceci afin de gagner en efficacité en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et augmenter le
revenu des populations.
Les différents maillons du SPID ont été présentés comme étant les suivants :
Semences de qualité : il existe deux secteurs clés. Le secteur publique qui est en
charge d’élaboration des politiques semencières, de la législation, de la certification,
d’homologation, de la production de semences de base et de la vulgarisation des
variétés et le secteur privé qui à son tour financera la production et les infrastructures
de production et stockage. Le privé est aussi responsable de la gestion.
La GIPD-R : elle va permettre l’intensification des cultures par la bonne gestion de
cultures, l’utilisation rationnelle des ressources (eau), la lutte contre les déprédateurs.
La transformation et accès aux marché : L’approche SPID favorisera l’accès aux
marché du riz local de bonne qualité (décortiqué directement ou étuvé et à un prix
abordable) grâce à l’émergence des distributeurs et d’un système d’informations
efficace et moderne.
La réussite du SPID nécessite :
Le développement d’un partenariat fort avec les principaux acteurs de la filière
La mise en place d’une plateforme des acteurs
Une bonne identification et une priorisation des contraintes
La promotion de bonnes pratiques.
II. Le projet régional (K. Miézan, Consultant)
Le projet se situe dans un contexte général où la production de paddy en Afrique de l’Ouest
représente environ 65% de la production totale de riz en Afrique subsaharienne, mais aussi
où 40- 50% du riz consommé dans la sous-région est importé, notamment à partir de l’Asie.
Or, les stocks mondiaux de riz devenant de plus en plus bas depuis quelques années, il est
à craindre que l’approvisionnement des pays Africains à partir de l’Asie ne soit compromis à
terme. D’autre part, les protestations des populations dans plusieurs pays contre la flambée
des prix des denrées alimentaires en 2007 et 2008 a amené différents pays à prendre des
mesures urgentes pour assurer un approvisionnement rapides en céréales. En Afrique de
l’Ouest, le riz a toujours constitué un élément essentiel dans toutes ces initiatives. Afin
d’apporter son assistance à ces initiatives, le Gouvernement de l’Espagne, à travers la FAO,
a accepté de financer un projet régional pour contribuer à accroître de façon durable la
production rizicole nationale dans cinq (5) pays (le Sénégal, le Mali, le Niger, la Mauritanie et
la Cote d’Ivoire), membres de la CEDEAO qui font partie des plus touchés par cette crise.
Objectif général du projet
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Accroître de façon durable la production nationale de riz au Niger, au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Mauritanie. Objectifs spécifiques Elaborer et mettre en œuvre les politiques et législations semencières nationales
Renforcer les capacités des entreprises locales semencières dans les domaines de la production, le conditionnement, le stockage et la distribution de semences de qualité
Promouvoir l'intensification durable des systèmes de production de riz dans chacun des 5 pays
Aider les producteurs de riz et les organisations de producteurs à transformer et commercialiser du riz de qualité.
Résultats attendus Les problèmes liés à l’assurance de la qualité des semences au niveau national, de
même que des options pour leur résolution, sont identifiés
Des lois et des règlementations nationales nécessaires et appropriées sur l’assurance de la qualité des semences sont élaborées, adaptées et exécutées
Les semences de riz de bonne qualité et en quantités suffisantes sont disponibles à temps et accessibles aux riziculteurs dans les différentes écologies rizicoles
. Les capacités techniques et managériales des petites entreprises semencières sont renforcées
Des campagnes de sensibilisation et de promotion de l’utilisation de semence de qualité auprès des riziculteurs sont organisées
Les systèmes d’information et de suivi du commerce de semences de riz au niveau national et sous-régional sont améliorés
Des options de gestion Intégrée de la culture de riz (GIR) adaptées aux systèmes de production rizicoles durables et aux ressources disponibles sont identifiées, évaluées et utilisées de manière appropriée et efficiente par les producteurs
Le paddy obtenu pour la distribution et la commercialisation est de très bonne qualité.
Principes directeurs de mise en œuvre du projet
La mise en œuvre du projet dans le cadre des stratégies nationales de sécurité alimentaires des pays participants dans lesquelles le riz joue un rôle important.
L’exploitation optimale des écosystèmes rizicoles majeurs reconnus par les pays participants.
La promotion de la participation des femmes à la mise en œuvre du projet.
La préférence accordée à l’approche participative avec les acteurs principaux du développement du riz dans les pays participants.
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La priorité accordée aux pratiques et technologies déjà connues et dont l’efficacité a été démontrée dans chacun des pays.
La priorité à des nombre raisonnables de sites bien caractérisés dans les zones du projet pour permettre une grande efficacité dans la mise œuvre du projet et garantir son succès.
La priorité de partenariat accordée aux Coopératives ou Organisations de producteurs (OP) par rapport aux producteurs individuels.
La capitalisation des acquis de la GIPD.
III. Mise en œuvre du projet au Niger (A. Sido, Assistant Technique National) Au Niger, le riz constitue la troisième céréale après le mil et le sorgho, tant au point de vue superficie que de la production. Il existe actuellement trois grandes formes de riziculture au Niger:
1. La riziculture traditionnelle sous inondation, en bordure du fleuve ou sur des mares,
dont les superficies exploitées sont estimées à 10.000 ha, avec des rendements
moyens de l’ordre de 0,7 t/ha.
2. La petite riziculture privée, avec pompage individuel d’appoint. Il s’agit le plus souvent
de petites exploitations dont les superficies totales exploitées sont estimées à 1 500
ha, avec des rendements moyens de 3 t/ha.
3. La riziculture sur les périmètres aménagés (AHA) avec maîtrise totale de l’eau
(périmètres encadrés par l’ONAHA). C’est le système dominant avec des surfaces
cultivées estimées à 8500 ha pour une production de70 000 t (représentants 83% de
la production du pays).
Selon les estimations, le riz local ne représente que 1,7% du chiffre d’affaires du secteur de
la production agricole primaire et seulement 2,3% du volume moyen des céréales produites
annuellement. La production nationale est de 132.030 tonnes (dont 70.000 t produites sur les
AHA et 62.030 t hors AHA) et ne couvre qu’environ 30% des besoins nationaux en riz. Le
déficit est comblé par les importations qui s’élèvent à 200-300 000 tonnes de riz par an, à
plus de 48 milliards FCFA.
Les contraintes majeures au développement de la riziculture au Niger sont nombreuses. L’on
peut citer cependant les plus importantes qui sont, entre autres:
L’absence de statistiques permettant une estimation fiable de la production nationale;
L’estimation également peu fiable du potentiel irrigable;
Un potentiel irrigable cependant largement sous-exploité;
Une mauvaise gestion des périmètres aménagés (AHA);
La transformation encore essentiellement artisanale;
La distribution/commercialisation peu organisée;
L’accès difficile au crédit;
Accès difficile aux intrants, en particulier les semences certifiées et les engrais;
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Absence de système national semencier défini et organisé.
Le Niger dispose cependant de nombreux atouts en matière de riziculture. Parmi ceux-ci, on
peut noter:
L’existence d’un potentiel irrigable (270000 ha dont 20% seulement sont actuellement
exploités) ;
30 milliards de m3 d’eau de surface ;
La pratique de la double culture du riz à plus de 70% ;
De nombreux acquis de la recherche (ex. des variétés homologuées dont certaines
sont résistantes à la salinité des sols, au RYMV, et d’autres contraintes biotiques et
abiotiques spécifiques au Niger)
L’existence d’un potentiel animale important pour promouvoir et développer la traction
animale ;
La disponibilité d’un potentiel humain important pour le développement de la
riziculture dans le pays ;
Des marchés intérieurs non satisfaits avec des perspectives de commercialisation
très favorables (RINI, SSL) ;
La priorité accordée par l’Etat au le développement des cultures irriguées notamment
le riz.
Objectif général Améliorer durablement la production nationale de riz en vue de réduire le déficit de cette denrée dans le pays.
Objectifs spécifiques
1. Promouvoir la mise en œuvre de la politique et de la législation nationales semencières,
2. Assurer une production nationale semencière suffisante et durable du riz,
3. Promouvoir l’intensification durable du riz,
4. Promouvoir la transformation et la commercialisation de riz de qualité par les producteurs et productrices.
Activités Ces objectifs seront réalisés à travers 31 activités qui sont les suivantes : Objectif spécifique n°1
A 1.1. Populariser les textes de politique et de législation sur les semences, de
même que la réglementation semencière de la CDEAO, UMOA et CILSS
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A 1.2. Examiner et évaluer les procédures de contrôle de semences, les systèmes de certification et d’assurance de la qualité, et élaborer des recommandations
A 1.3. Faciliter l’homologation de nouvelles variétés prometteuses pour les trois (3) écosystèmes rizicoles majeurs du Niger
A 1.4. Appuyer l’élaboration du catalogue variétal national de riz et du manuel national d’inscription des variétés
A1.5. Faciliter le fonctionnement des structures de la politique nationale semencière (ex. le Comité Nationale de Semences, le Service National Semencier et le Comité de Suivi de la Qualité de Semences)
A1.6. Appuyer les services techniques pour le contrôle (au champ et au laboratoire) et la certification des semences
A1.7. Renforcer les capacités de la recherche et des entreprises semencières privées à produire des semences de prébase et base de variétés sélectionnées
Objectif spécifique n°2
A2.1. Former les OP, l’Association des Semenciers et les entreprises privées locales
semencières, ONAHA, ONG, aux techniques améliorées de production, de conditionnement, de stockage et de commercialisation de semences
A2.2. Renforcer les capacités des services techniques (y compris la formation des agents contrôleurs de semences pour le contrôle (au champ et au laboratoire) et la certification des semences
A2.3. Aider à réhabiliter les infrastructures de production et de conservation de semences (ex. ferme semencière de Saddia)
A2.4. Renforcer les capacités techniques et matérielles des organisations paysannes et des entreprises privées locales à produire, à conditionner, à stocker et à commercialiser des semences de qualité
A2.5. Former le personnel des petites entreprises semencières à la gestion de l’entreprise, y compris la mise en place et la gestion d’un fonds de roulement
A 2.6. Elaborer et signer des contrats de production de semences (prébase, base et certifiée) avec les structures appropriées (recherche, OP, privé, etc.)
A2.7. Mettre en place un cadre de concertation entre les différents acteurs
A 2.8. Promouvoir la mise en place d’un système de crédit durable ou des fonds de roulement au profit des organisations de producteurs.
Objectif spécifique n°3
A 3.1. Organiser un atelier national pour le lancement du projet au Niger
A3.2. Faire un diagnostic des caractéristiques agronomiques et socio-économique de base des sites retenus pour le projet (ex. potentialités, ressources disponibles et contraintes
A 3.3. Identifier les pratiques culturales performantes en cours pour les trois (3) types de rizicultures les plus importantes au Niger
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A3.4. Identifier des variétés améliorées de riz en vue d’une exploitation optimale des potentialités des écosystèmes rizicoles majeurs des différents sites du projet
A3.5. Définir des modules de pratiques améliorées de gestion intégrée de la riziculture contenant la composante semence pour la formation des producteurs de riz
A 3.6. Participer à des évènements agricoles (Foires, Salons, Semaine de Recherche Agricole) au Niger
A 3.7. Faciliter l’accès à des semences de base certifiées de qualité de variétés améliorées de riz (en début de projet) et à des engrais minéraux essentiels par les producteurs
A3.8. Aider les producteurs à acquérir des équipements et matériels de production
A3.9. Former les producteurs à la pratique de gestion intégrée des cultures en riziculture par la méthode des Champs Ecoles des Producteurs (CEP).
Objectif spécifique n°4
A4.1. Former les producteurs aux dispositions nécessaires et méthodes efficaces de
récolte et post-récolte pour assurer bonne qualité du paddy et diminuer les pertes post-récolte
A 4.2. Construire/Réhabiliter les infrastructures de séchage et de stockage
A4.3. Aider les producteurs à acquérir des équipements et matériels de récolte et post-récolte (ex. batteuses-vanneuses)
A4.4. Former les transformateurs et commerçants sur les opérations de transformation et de conditionnement pour assurer une bonne qualité du riz décortiqué
A 4.5. Aider à acquérir des unités de transformation
A4.6. Renforcer les capacités des femmes étuveuses en leur facilitant l’accès à du matériel performant pour la transformation du paddy
A 4.7. Aider à la mise en place d’une plateforme nationale des acteurs de la filière rizicole (ex. producteurs, riziers, commerçants, distributeurs et fournisseurs d’intrants) en vue de mieux valoriser de façon durable leurs activités respectives.
Partenaires potentiels du projet Il s’agit de structures étatiques, de structures privées, d’ONG, d’interprofessionnelles et de, projets de développement:
- Division semences /MAG/EL,
- INRAN,
- ONAHA,
- FUCOPRI,
- CPS,
- RINI,
18
- Sociétés SSL,
- SOTRAGRI,
- Ferme semencière de Saddia,
- Centrale d’Approvisionnement,
- APPSN
- Projets riz.
Sites potentiels du projet : Toula, Daibery, Tara, Saddia, Saga, Sébéry et Say. 2.2.2 Les Discussions
Les différentes interventions qui ont suivi les trois (3) présentations de la part des
participants ont été beaucoup plus des besoins d’éclaircissement sur certains points et
suggestions pour l’amélioration de la composante Nigérienne du projet que de
préoccupations majeures concernant le projet dont la pertinence aussi bien au niveau
national qu’au niveau régional a été reconnue de tous.
Les interventions ont porté essentiellement sur les points suivants :
Faire un diagnostic approfondi de la situation rizicole des sites retenus pour le projet
Exploiter les initiatives nationales de développement rizicole pour la mise en œuvre efficace du projet
Revoir éventuellement le choix des sites du projet pour inclure par exemple les systèmes hors aménagement
Promouvoir les petites entreprises semencières
Ne pas limiter les priorités du projet au secteur semencier
Promouvoir l’élaboration une politique/stratégie semencière nationale
Mettre à jour les statistiques et présenter les données selon les écosystèmes
Assurer la disponibilité et l’accès de semences de qualité aux producteurs
Renforcer les initiatives en cours en matière d’appui aux intrants
Promouvoir/Renforcer la transformation du paddy au niveau local (ex. le riz étuvé)
Promouvoir la commercialisation
Préciser l’ancrage institutionnel du projet au niveau national et au niveau régional.
Des échanges sur ces points ont permis d’apporter des éclaircissements de part et d’autre,
contribuant ainsi à améliorer de manière substantielle le document de mise en œuvre de la
composante Nigérienne du projet, de manière à obtenir un document consensuel, réaliste et
équilibré.
2.3 Conclusions de l'atelier
19
Bien que faisant partie dès le départ des principes de base pour la mise en œuvre du projet,
les échanges au cours de l’Atelier ont permis de confirmer que pour atteindre ses objectifs
au Niger, le projet a besoin de la participation effective de tous les acteurs du
développement de la riziculture dans le pays. Aussi, ils seront revisités par les responsables
techniques du projet (national et régional) pour développer des synergies avec les initiatives
nationales existantes afin d’optimiser l’utilisation de ressources et assurer la plus grande
efficacité dans la mise en œuvre dudit projet. A cet effet, il est souhaité que les activités du
projet soient prises en compte dans le plan de campagne MAG/EL 2011-12. Il est aussi à
noter que l’Atelier de Lancement de Niamey, tout en marquant le démarrage effectif du projet
au Niger, constitue aussi le premier d’une série de cinq (5) ateliers qui doivent être organisés
respectivement au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Mauritanie. A ce titre, nul doute
que l’expérience acquise dans son organisation et le succès obtenu grâce au haut niveau de
participation et aux discussions constructives et également de haut niveau, constituent des
acquis qui serviront à assurer la réussite des ateliers de lancement à venir dans les autres
pays.
L’atelier a été clôturé par Mr. Musa Mbenga, Représentant Régional Adjoint de la FAO pour
l’Afrique et Coordonnateur du Bureau Sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest, tout en
demandant à la Coordination Nationale du projet de finaliser son plan d’action et de
constituer dans les meilleurs délais le Comité National de Pilotage dudit projet.
.
ANNEXES
Annexe 1 : Liste de participants à l’atelier
N° Noms &Prénoms
Structures Contact Email
1 YOUNOUSSA IDRISSA DGGR/MAG/EL 20 73 21 48 younoussaidrissa @yahoo.fr
2 MOSSI MAIGA ILLIASSOU
INRAN 97 71 99 35 inossim @yahoo.fr
3 SIDOAMIR ATN/Pro je t
96 96 11 75 sidoamir @yahoo.fr
4 MUSAS. MBENGA FAO musasahou. Mbenga @fao.org
5 CAPITAINE MAMOUDOU A.BONDABOU
ONAHA amadou_bondabou @yahoo.fr
6 ROBERT G.GUEI FAO gouanboueu.Guei Fao.org
7 BONKANO AMADOU AHASEBERI 96 49 02 32
8 SODE CHAIBOU INRAN 90 41 61 54
9 IBRAHIM DODO GALADIMA
FERME SEMENCIERE SAADIA-AVAL
96 96 7511 idogaladima yahoo.com
20
10 TANKARY DAOUDA DP SAGA 96 98 13 59
11 SITHOU RAMI DP SAGA 96 47 47 19
12 SOPHIE TREINEIN FAO sophie.treinein @fao.org
13 AISSA KIMBA RECA chambres.agriculture.niger@mail.org
14 BASSIROU ISSOUFOU FERME SEMENCIERE SAGUIA
15 SAIDOU AMADOU MOUSSA
INRAN DCI 96 59 90 44 94 88 14 26
Seydouama @yahoo.fr
16 OUMAROU IBRAHIMA RINI 96 98 13 15 oumarou-ibrahima 2595 @yahoo.fr
17 AYOUBAARZIKA DEP/I/INRAN 96 97 15 38 laboarzika@yahoo.fr
18 MOURIMA ISSOUFOU 96 98 07 65 mourimaissoufou @yahoo.fr
19 NOMAZACOU IARBIC 96 28 90 85 nomazacou@gmail.com
20 KOFFI HONOUGA FAO Koffi.honougacafao.org
21 ALI MOSSI CPS 96 59 34 29 cps_cpsti@yahoo.fr
22 ZEIBADA M.MOUSTAPHA
DGA 96 28 95 48 zebzebada @yahoo.fr
23 ADO KANTA DPFV/Q/DGA 96 14 16 61
24 OUSMANE KANTA DIRECT. PERIMETRE SAY
96 87 96 68
25 SALIFOU MAHAMAN AAPSN 96 96 20 34 masalifou@yahoo.fr
N° Noms &Prénoms Structures Contact Email
26 HAMIDOU ADAMOU DGA/MAG/EL 90 33 19 50
27 AYOU HASSAN FUCOPRI fucopri @yahoo.fr
28 DECASMO ATRAVO TRAGSA adecast @tragsa.e
29 VILLARRIBRA GABRIEL COOPERATION ESPAGNOLE
salimentaria.niger @aecid.es
30 SALA SOUMAILA HCAVN 20 73 23 13
31 ILLA ISSOUFOU AHATIAGUIRE 96 90 42 52
32 MANOU BAGUE DGPV 90 36 61 32 manoubague @yahoo.fr
33 BASSIROU MOUSSA OPVN 90 00 80 90
34 HAMADOU SEYDOU COOP.DAIBERI 94 40 00 22
35 ALI YOUNOUSSA COOP.TOULA 96 87 69 68
36 ELHADJ SAMINOU ONAHA/TILLABERI elhadjsaminou@yahoo.fr
37 DIOP AMADOU ECU/FAO 96 57 65 37 amadou.diop @yahoo.fr
21
38 ADAMOU SAMBEY COOP. SAGA
39 RANAOU MAAZOU GIPD/GEF 90 27 46 97
40 NOUHOU HAMIDOU GIPD/GEF 90 34 30 58 Hiyokoye @ voila .fr
22
Annexe 2 : Ordre du jour de l’atelier
30 Novembre 2010
09h00 : Mot du Représentant de la FAO au Niger
09h10 : Intervention du Coordinateur du Bureau Sous-régional FAO pour l’Afrique de
l’Ouest (M. Mbenga, RAF)
09h20 : Allocution de Madame l’Ambassadrice d’Espagne au Niger
9h 30 : Ouverture de l’Atelier par Mr le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage du
Niger (S.E. Malick SADELHER)
09h40 : Pause café
10h00 : Présentation du concept du projet (R. Guéi, AGPM)
10h15 : Présentation du projet (K. Miézan, Consultant)
10h30 : Activités et plan de mise en œuvre du projet au Niger (A. Sido, Assistant
Technique National pour le projet au Niger)
11h00 : Débats et Adoption
12h00 : Conclusions et Clôture de l’Atelier
23
Ministère du Développement Rural Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
Direction de l’Agriculture
Rapport de l’atelier de lancement du projet
GCP/RAF/453/SPA Projet régional sur
“L’Amélioration de la production de riz en Afrique de
l'Ouest en réponse à la flambée des prix des denrées
alimentaires” à l’Hôtel Wassila
Nouakchott, le 10/02/2011
Préparé par : L’équipe du projet
24
1. CONTEXTE GENERAL
Le riz constitue une des céréales les plus consommées en Afrique sub-saharienne. En Afrique Occidentale en particulier, la consommation de riz a été de 9,9 millions de tonnes en 2006. De 2001 à 2005 par exemple, la consommation de riz a augmenté annuellement de 6,6 pour cent, bien supérieure aux taux de croissance de la production sur la même période. En 2006, l'Afrique occidentale a produit 6,2 millions de tonnes de riz décortiqué. La production de paddy en Afrique de l'Ouest a représenté 65 pour cent de la production totale de riz en Afrique subsaharienne au cours de la période 2001 à 2005. La production de riz en Afrique de l'Ouest a plus que doublé en 20 ans; de 2,76 millions de tonnes en 1985 à 5,75 millions de tonnes en 2005 (équivalent riz décortiqué), mais cette augmentation de production est essentiellement due à l’exploitation de nouvelles terres. Bien que l’Afrique de l'Ouest reste la plaque tournante de la production de riz en Afrique sub-saharienne, 40 à 50 pour cent du riz consommé doit être importée. Les populations urbaines chez qui le riz devient de plus en plus important dans l’alimentation constituent la frange la plus grande consommatrice de cette denrée dans la région. Malheureusement, les stocks mondiaux de riz sont à leur niveau le plus bas depuis 1983/1984 et les pays africains ne pourront plus, à terme, compter sur les importations d’Asie pour nourrir leur population croissante. D’autre part, les émeutes des populations pour protester contre la flambée des prix des denrées alimentaires plusieurs villes d’Afrique en 2007 et 2008 ont obligé les différents gouvernements du continent à rechercher des mesures d’urgence, souvent avec l’assistance de partenaires au développement, pour assurer un approvisionnement rapide en céréales pour juguler la crise. En Afrique de l’Ouest, le riz a souvent constitué la composante la plus importante des céréales utilisées dans les initiatives d’urgence de lutte contre la flambée des prix des denrées alimentaires. Dans le but de contribuer à la lutte contre la flambée des prix des denrées de première nécessité dans les pays de l’Afrique de l’ouest, le Gouvernement de l’Espagne, à travers la FAO, a accepté de financer pendant
25
trois (3) années (2010-2012), un projet régional pour contribuer à accroître de façon durable la production rizicole nationale dans cinq (5) pays de la région dont le Sénégal, le Mali, le Niger, la Mauritanie et la Cote d’Ivoire, qui font partie des plus touchés par cette crise. 1.1 Les principales écologies de riz en Afrique de l’Ouest
Le projet cible essentiellement les trois (3) écologies rizicoles majeures de la région, à savoir la riziculture pluviale, la riziculture de bas-fonds et la riziculture irriguée (voir tableau ci-après).
En riziculture pluviale, les rendements se situent généralement autour de 1 à 1,5 t/ha. Cette écologie est essentiellement caractérisée par une série de contraintes abiotiques et biotiques dont la faible fertilité des sols, la sécheresse, les adventices et la pyriculariose. En riziculture de bas-fonds, le rendement moyen varie entre 2 et 4 t/ha grâce généralement à une meilleure fertilité des sols. Avec une gestion appropriée, y compris la gestion de l’eau, les rendements peuvent atteindre 6 t/ha. Cette écologie présente des potentialités énormes d’expansion de la riziculture dans la région. II) L’OUVERTURE OFFICILLE DE L’ATELIER
Dans le cadre des activités GCP/RAF/453/SPA Projet régional sur
“L’Amélioration de la production de riz en Afrique de l'Ouest en réponse à la
flambée des prix des denrées alimentaires”, un atelier de lancement a été
organisé le 10/02/2011 à l’hôtel Wassila.
Après l’enregistrement des participants et la présentation du programme de
l’atelier par le Coordinateur National du Projet (voir programme de l’atelier
en annexe I).
Ont pris part à cet atelier les structures partenaires et les bénéficières (voir
liste des participants en annexe II).
En prenant la parole, le Représentant du PAM et de la FAO par intérim à
Nouakchott, Mr Guy Gauvreau, a dit C’est pour moi un grand honneur de
26
participer avec vous au lancement du projet « Amélioration de la
production de riz en Afrique de l’Ouest en réponse à la flambée des prix des
denrées alimentaires » en Mauritanie.
Le projet GCP/RAF/453/SPA est un projet régional. Il couvre cinq (5) pays de
l’Afrique de l’ouest à savoir la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et
le Sénégal. Son enveloppe est de 5 829 015 D USA, financé par le Royaume
d’Espagne pour une durée de 28 mois.
Le projet est mis en œuvre par la FAO en réponse à la crise alimentaire qui
s’est caractérisée par une flambée des prix des denrées alimentaires.
Au regard de la place prépondérante du riz dans les stratégies nationales de
sécurité alimentaire définies par le Gouvernement mauritanien, le projet a
pour objectif général d’améliorer durablement la production nationale de riz
en vue de réduire le déficit de cette denrée en Mauritanie.
Les objectifs spécifiques sont :
Promouvoir l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique et d’une
législation nationales semencières en Mauritanie
Assurer une production nationale semencière suffisante et durable du riz
Promouvoir l’intensification durable du riz
Promouvoir la transformation et la commercialisation de riz de qualité par
les producteurs et productrices.
Il a salué l’intervention du Gouvernement espagnol dans la recherche de la
sécurité alimentaire dans les pays de la sous région et par la même occasion
a annoncé que le PAM est disponible pour contracter avec le projet l’achat
de 3.000 tonnes de riz pour alimenter les cantines scolaires en riz local de
qualité.
De son côté le représentant de la Coopération Espagnole en Mauritanie a
mis l'accent sur l'importance qui doit être accordée à l'amélioration des
capacités agricoles locales dans le cadre d'un développement harmonieux
où règne une parfaite coordination entre les producteurs et les partenaires.
27
Dans son mot d'ouverture, le Secrétaire Général du Ministère du
Développement Rural, M. Mohamed OULD AHMED AIDA, a indiqué que la
lutte contre la pauvreté dans la région passe nécessairement par la
valorisation des ressources agricoles et hydrauliques.
C’est dans ce cadre et pour contrecarrer la hausse du prix du riz, que ce
projet financé par la Coopération Espagnole et exécuté par la FAO a été mis
en place pour l’amélioration de la production du riz dans cinq pays du sahel,
en plus de notre pays, le Sénégal, le Mali, le Niger et la côte d'ivoire.
Ce projet, qui a une durée de 28 mois et d'un coût global de cinq millions
huit cent milles dollars américains, vise l’améliorer de la production du riz et
ce à travers l’appui à la filière semencière et la production d’un riz local de
très bonne qualité et le commercialiser de façon profitable.
Il a en outre précisé que cet appui s’inscrit parfaitement dans la politique
menée par le Gouvernement pour accroître la productivité agricole.
Il a enfin, remercié le Royaume d’Espagne et la FAO pour leur apport
financier qui a permis la réalisation de ce projet et par la même occasion il a
demandé aux participants de bien analyser la problématique de
l’amélioration de la production du riz dans la sous région et de faire des
propositions pertinentes pour le développement de ce sous secteur.
28
III) LES PRESENTATIONS
Après la cérémonie d’ouverture officielle, l’équipe du Projet a présenté les
objectifs, la stratégie et la méthodologie d’intervention dudit projet :
3.1.Le premier exposé présenté par Mr Guei GCP_SPA_New3ff2.
Amélioration de la Production du Riz en Afrique de l’Ouest Réponse à la
Flambée des Prix des Denrées Alimentaires
I. Cadre conceptuel
II. Système de Production Intégré et Durable (SPID)
III. Approche filière
I. Cadre conceptuel: SPID
L’approche intègre: Intrants – Production – Transformation
– Marché
Combine l’approche Gestion Intégrée de la Production et des
Déprédateur (GIPD) ou (CEP) avec l’utilisation de semences de
qualité, la transformation et l’accès au marché
Conclusion
Partenariat avec les principaux acteurs de la filière;
Mise en place d’une plate forme des acteurs;
Bon diagnostic des contraintes et prioritisation
Promotion de bonnes pratiques
29
3. 2. Le deuxième exposé est présenté par Mr K.Miezan
Amélioration de la Production de Riz en Afrique de l’Ouest en Réponse à la Flambée des Prix
des Denrées Alimentaires (GCP/RAF/453/SPA) .
Plan de Présentation
Contexte
Objectif Général
Objectifs Spécifiques
Résultats Attendus et Activités
Mise en œuvre du Projet
Contexte …
La production de paddy en Afrique de l'Ouest représente environ 65% de la production
totale de riz en Afrique subsaharienne
40- 50% du riz consommé en Afrique de l’Ouest est importé.
Les stocks mondiaux de riz sont de plus en plus bas depuis quelques années risques
d’approvisionnement en riz des pays Africains à partir de l’Asie
Les protestations des populations contre la flambée des prix des denrées alimentaires en
2007 et 2008 Recherche de mesures d’urgence pour assurer un approvisionnement
rapide en céréales
Le riz fait partie des céréales les plus importantes des céréales (parfois la plus importante
!) utilisées dans les programmes de SA et les initiatives d’urgence de lutte contre la flambée
des prix des denrées alimentaires
Objectif Général
Accroître la production nationale de riz dans cinq pays d'Afrique de l'Ouest, membres de la
CEDEAO (la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal).
Objectifs Spécifiques
Objectif spécifique 1 : Elaborer et mettre en œuvre les politiques et législations
semencières nationales
Objectif spécifique 2 : Renforcer les capacités des entreprises locales semencières dans
les domaines de la production, le conditionnement, le stockage et la distribution de
semences de qualité
Objectif spécifique 3 : Promouvoir l'intensification durable des systèmes de production de
riz dans chacun des 5 pays
30
Objectif spécifique 4 : Aider les producteurs de riz et les organisations de producteurs à
transformer et commercialiser du riz de qualité
Résultats Attendus
Résultat attendu 1.1. Les problèmes liés à l’assurance de la qualité des semences au niveau
national, de même que des options pour leur résolution, sont identifiés (2 activités)
Résultat attendu 1.2. Des lois et des règlementations nationales nécessaires et appropriées
sur l’assurance de la qualité des semences sont élaborées, adaptées et exécutées (4
activités)
Résultat attendu 2.1. Les semences de riz de bonne qualité et en quantités suffisantes sont
disponibles à temps et accessibles aux riziculteurs dans les différentes écologies rizicoles (3
activités)
Résultat attendu 2.2. Les capacités techniques et managériales des petites entreprises
semencières sont renforcées (2 activités)
Résultat attendu 2.3. Des campagnes de sensibilisation et de promotion de l’utilisation de
semence de qualité auprès des riziculteurs sont organisées (2 activités)
Résultat attendu 2.4. Les systèmes d’information et de suivi du commerce de semences de
riz au niveau national et sous-régional sont améliorés (1 activité)
Résultat attendu 3.1. Des options de gestion Intégrée de la culture de riz (GIR) adaptées aux
systèmes de production rizicoles durables et aux ressources disponibles sont identifiées,
évaluées et utilisées de manière appropriée et efficiente par les producteurs (5 activités)
Résultat attendu 4.1. Le paddy obtenu pour la distribution et la commercialisation est de très
bonne qualité (4 activités)
Résultat attendu 4.2. Du riz blanc de bonne qualité est disponible pour commercialisation (4
activités)
Principes Directeurs
Mise en œuvre du projet dans le cadre des stratégies nationales de SA des pays
participants dans lesquelles le riz joue un rôle important
Exploitation optimale des écosystèmes rizicoles majeurs reconnus par les pays
participants
Promotion de la participation des femmes à la mise en œuvre du projet
31
Préférence accordée à l’approche participative avec les acteurs principaux du
développement du riz dans les pays participants
Exploitation optimale des toutes les synergies potentielles avec les initiatives relatives au
développement rizicole aux niveaux régional et national
Priorité accordée aux pratiques et technologies déjà connues et dont l’efficacité a été
démontrée dans chacun des pays
Priorité à des nombre raisonnables de sites bien caractérisés dans les zones du projet
pour permettre une grande efficacité dans la mise œuvre du projet et garantir son succès
Priorité de partenariat accordée aux Coopératives ou Organisations de producteurs (OP)
par rapport aux producteurs individuels
Capitalisation de l’approche des CEP et des acquis de la GIPD
3.3. Le troisième exposé est présenté par Mr Mamadou Diop et Mr
Ahmedou Yahya OULD SIDI ELEMINE.
Amélioration de la production de riz en Afrique de l’Ouest en réponse à la
flambée des prix des denrées alimentaires (GCP/RAF/453/SPA) Mise en
œuvre du projet en Mauritanie.
3.3.1. CONTEXTE
Le riz contribue à prés de 45% de la production brute en céréales
en Mauritanie.
Le système de culture dominant pour la production du riz est le
système irrigué avec maîtrise totale de l’eau.
La production en hivernage est la plus importante et contribue à
plus de 83% à la production totale en riz.
Le Trarza et le Gorgol représentent à elles seules plus de 87%
des productions moyennes réalisées
32
Le riz joue un rôle de premier plan en contribuant avec plus de
14% à la satisfaction du besoin national en céréale, et à prés de
10% du revenu des producteurs ruraux
De la recherche de l’autosuffisance alimentaire, à celle de la
sécurité alimentaire en passant par les palliatifs aux périodes de
disette, le riz a été au centre de toutes les politiques agricoles
du pays
Parmi les variétés les plus recommandées et cultivées, on note
Sahel 108 (cycle court), Sahel 201 (résistance à la salinité) et
Sahel 202 (très prisée pour la qualité de ses grains)
De nouvelles variétés sont en cours d’évaluation dont les NERICA
introduites par AfricaRice
Les acteurs intervenant dans le développement de la riziculture
et de la filière rizicole en Mauritanie sont divers: Etat, secteur
prive, producteurs, OP, etc.
Les contraintes majeures qui freinent le développement de la riziculture en
Mauritanie sont essentiellement:
La non maitrise des pratiques et techniques de production (ex.
choix inappropriés de variétés, pratiques culturales
inappropriées) ;
Du matériel, des équipements et des infrastructures insuffisants
ou inadaptés ;
Une insuffisance d’appui conseil des producteurs ;
Les maladies, les insectes, les adventices et autres parasites tels
que les oiseaux granivores ;
Des difficultés d’accès au crédit ;
Une faiblesse du secteur semencier ;
33
Des difficultés d’accès aux intrants majeurs en particulier les
semences certifiées et les engrais minéraux ;
Des circuits de distribution et de commercialisation inadéquats ;
Des insuffisances dans l’organisation des acteurs (producteurs,
riziers, distributeurs, etc.)
3.3.2 MISE EN ŒUVRE DU PROJET
1. Objectif général
Améliorer durablement la production nationale de riz en Mauritanie en vue
de réduire le déficit de cette denrée dans le pays
2. Objectifs spécifiques
1. Promouvoir et Sécuriser la semence certifiée de riz pour une riziculture irriguée performante et durable en Mauritanie
2. Accroître la production et la productivité du riz dans les périmètres irrigués en Mauritanie
3. Promouvoir la qualité du riz local en vue d’une commercialisation rentable et
profitable
3 Résultats attendus et activités
Résultat attendu 1.1. La politique semencière en Mauritanie est formulée et la législation
popularisée auprès des acteurs du secteur.
Activité 1.1.1. Elaborer la politique semencière
Activité 1.1.2. Populariser la législation semencière
Activité 1.1.3. Promouvoir l’acquisition et l’évaluation de nouvelles variétés améliorées
Activité 1.1.4. Faciliter l’homologation de nouvelles variétés améliorées pour la riziculture
irriguée en Mauritanie
Activité 1.1.5. Faciliter l’élaboration du catalogue variétal national de riz et du manuel
national d’inscription des variétés au catalogue national et régional
Résultat attendu 1.2. Les capacités des acteurs de la filière semencière de riz en
Mauritanie (organisations et entreprises) sont renforcées.
34
Activité 1.2.1 Faciliter le fonctionnement du Conseil National de Semences et Plants, du
Service National Semencier et l’Association Nationale des Semenciers, en particulier
concernant le riz
Activité 1.2.2. Renforcer les capacités de la recherche et des entreprises semencières
privées à produire des semences de prébase et base de variétés sélectionnées
Activité 1.2.5. Renforcer les capacités des services techniques (y compris la formation du
personnel du CCQSP et des agents de vulgarisation) pour le contrôle (au champ et au
laboratoire) et la certification des semences
Activité 1.2.6. Aider à réhabiliter les infrastructures de production et de conservation de
semences de périmètres irrigués
Activité 1.2.7. Renforcer les capacités techniques et matérielles des organisations de
producteurs semenciers et des entreprises privées à produire et à commercialiser des
semences de qualité
Activité 1.2.8. Former le personnel des petites entreprises semencières à la gestion de
l’entreprise, y compris la mise en place et la gestion d’un fonds de roulement.
Résultat attendu 1.3. Des semences de riz certifiées (ex. R1 et R2) de variétés améliorées et
homologuées sont produites en quantités suffisantes.
Activité 1.3.1. Faciliter la concertation entre les différents acteurs du développement du
secteur semencier en Mauritanie, en particulier entre les producteurs et les utilisateurs de
semences (Ex. ISPM)
Activité 1.3.2. Faciliter la contractualisation de la production de semences (prébase, base et
certifiée) par les structures appropriées (recherche, OP, privé, etc.)
Activité 1.3.3. Promouvoir la mise en place d’un système de crédit durable ou des fonds de
roulement au profit des organisations de producteurs
Résultat attendu 2.1. Des options de gestion Intégrée et d’intensification durable de la
riziculture irriguée sont identifiées et utilisées de manière appropriée et efficiente par les
producteurs Mauritaniens
Activité 2.1.1. Organiser un atelier national pour le lancement du projet en Mauritanie
Activité 2.1.2. Faire un diagnostic des caractéristiques agronomiques et socio-économique
de base des sites retenus pour le projet (ex. potentialités, ressources disponibles et
contraintes liées à la production rizicole). Fiche de diagnostic.
35
Activité 2.1.3. Définir des modules de pratiques améliorées de gestion intégrée de la
riziculture irriguée (y compris la variété améliorée et la semence certifiée) pour la formation
des producteurs (à travers des CEP) en Mauritanie
Activité 2.1.4. Former les producteurs à la pratique de gestion intégrée des cultures en
riziculture par la méthode des Champs Ecoles des Producteurs (CEP
Activité 2.1.5. Participer à des évènements agricoles (Foires, Salons, Semaine de Recherche
Agricole) en Mauritanie
Résultat attendu 2.2. La production et la productivité du riz sont améliorées dans les périmètres
des sites du projet
Activité 2.2.1. Faciliter l’accès à des semences certifiées de qualité de variétés améliorées de
riz (en début de projet) et à des engrais minéraux essentiels par les producteurs
Activité 2.2.2. Promouvoir l’assurance de la qualité des intrants utilisés par les producteurs
au niveau des périmètres (ex. qualité des semences, qualité des engrais).
Activité 2.2.3. Promouvoir l’utilisation de pratiques culturales performantes (y compris
variétés améliorées et semences certifiées) en riziculture irriguée en Mauritanie, en
exploitant de façon optimale les potentialités spécifiques des différents sites du projet
Activité 2.2.4. Aider les producteurs à acquérir des équipements et matériels de production
Activité 2.2.5. Former les opérateurs d’engins à l’utilisation efficience du matériel et des
équipements de production, en particulier pour la préparation du sol dans les périmètres
Résultat attendu 3.1. Du paddy de très bonne qualité est obtenu par les producteurs pour
la transformation et la commercialisation
Activité 3.1.1. Former les producteurs aux dispositions nécessaires et méthodes efficaces de
récolte et post-récolte (ex. séchage et stockage) pour assurer une bonne qualité du paddy et
diminuer les pertes post-récolte
Activité 3.1.2. Réhabiliter les infrastructures de séchage et de stockage
Activité 3.1.3. Aider les producteurs à acquérir des équipements et matériels de récolte et
post-récolte (ex. faucheuses, batteuses-vanneuses, mini moissonneuses-batteuses)
Activité 3.1.4. Former les opérateurs des équipements et matériels de récolte et post-
récolte (ex. faucheuses, batteuses-vanneuses, mini moissonneuses-batteuses) en vue de
réduire les pertes à la récolte et accroître la productivité des exploitations
Résultat attendu 3.2. Du riz local de très bonne qualité est produit dans les rizeries et
commercialisé de façon profitable
36
Activité 3.2.1. Former les riziers et commerçants sur les opérations de transformation et de
conditionnement pour assurer une bonne qualité du riz décortiqué
Activité 3.2.2. renforcer les unités de transformation existantes pour améliorer leurs
performances ou faciliter l’acquisition de nouvelles rizeries (mini-rizeries)
Activité 3.2.3. Renforcer les capacités des femmes pour leur permettre de participer
effectivement aux activités de transformation du paddy et de commercialisation de riz
décortiqué
Activité 3.2.4. Aider à la mise en place d’une plateforme nationale des acteurs de la filière
rizicole (ex. producteurs, riziers, commerçants, distributeurs et fournisseurs d’intrants) en
vue de mieux valoriser de façon durable leurs activités respectives
37
PARTENAIRES POTENTIELS
Conseil National des Semences et Plants (CNSP),
Direction de l’Agriculture (DA),
Direction de la Recherche, Formation et Vulgarisation (DRFV),
Société Nationale pour le Développement Rural (SONADER),
Centre National de Recherche Agronomique et de Développement
Agricole(CNRADA),
Centre de Contrôle de Qualité de Semences et Plants (CCQSP)
Délégations MDR (Trarza, Brakna , Gorgol et Guidimakha),
L’interprofessionnelle de semences et Plants de la Mauritanie (ISPM),
Fédérations des agriculteurs (FAEM et autres) ,
ONGs,
Riziers,
Commerçants
Organisation Socioprofessionnelle(OSP)
38
BENEFICIAIRES
Producteurs
Riziers
Distributeurs / Commerçants
SITES POTENTIELS DU PROJET :
Régions: Trarza , Brakna, Gorgol
Sites: Rosso, Boghé, Kaédi
39
.
IV) SYNTHESE DES DISCUSSIONS
Ces exposés ont fait l’objet de débats fructueux entre les intervenants qui
ont formulé les suggestions et recommandations.
Les différents exposés réalisés par l’équipe du projet ont fait l’objet de
débats fructueux au cours desquels les participants se sont focalisés sur les
points suivants :
4.1 Approche du projet
Certains intervenants ont déploré l’expérience malheureuse de nombreux
projets de développement qui n’ont pas laissé de traces. Ils ont salué
l’approche choisie par le projet dont la mise en œuvre privilégie la durabilité
à travers la participation des acteurs, le renforcement des capacités
(formation, informations…), l’émergence d’une plate forme, etc.
4.2 Problématique des semences.
Le rôle des semences de qualité dans le développement de la riziculture en
Mauritanie a été fortement souligné tout en mettant en exergue les aspects
suivants :
- planification de la production pour mettre en adéquation l’offre et la
demande ;
- renforcement des capacités du système de contrôle ;
- ouverture de ligne de crédit agricole pour la production et la
commercialisation des semences certifiées ;
- révision de la législation semencière nationale en l’adaptant aux
exigences sous-régionales en vue de faire face à l’exigence du marché
local à travers l’exportation ;
- équipements appropriés pour les chaines de triage pour améliorer la
qualité des semences.
40
4.3 Problématique des intrants agricoles
Les participants ont reconnu que les semences ne constituent pas le facteur
essentiel pour développer la riziculture.
Ainsi, l’importance des autres intrants a été évoquée :
Les engrais : disponibilité, qualité, prix, etc.
Les herbicides : disponibilité, qualité, prix, modalités d’utilisation
(dose, matériel de traitement, mesures de protection etc.).
Après avoir noté avec satisfaction les mesures prises par l’Etat au cours de la
campagne 2010–2011 pour encourager la production rizicole, les
participants ont insisté sur la nécessité de subventionner l’agriculture
d’autant que les petits agriculteurs qui se situent dans un contexte de
subsistance méritent d’être soutenus pour qu’ils puissent contribuer à la
sécurité alimentaire tant familiale que nationale.
4.4 Autres contraintes.
De nombreuses contraintes ont été soulevées dans les domaines suivants :
Production rizicole (niveau des rendements, qualité des sols etc.)
Aspects économiques de la riziculture (rentabilité, surfaces exploitées
par paysans, etc.)
Organisations paysannes (coopératives, GIE)
Homologation variétale (diffusion de nouvelles variétés)
Transformation du paddy (équipement, normes, qualité du riz)
Commercialisation du riz (marketing, marchés, concurrence riz local et
riz importé..).
41
V) CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS.
Il a été recommandé à l’équipe chargée de la mise en œuvre du projet de
prendre contact avec tous les acteurs de la filière pour mieux cadrer les
partenaires sur lesquels il faut s’appuyer pour une meilleure contribution
à l’amélioration de la production rizicole en vue de la sécurité alimentaire
nationale.
Il s’agira pas donc de se contenter d’énumérer les contraintes de la
riziculture en Mauritanie, mais d’établir des priorités, de favoriser
l’émergence d’initiatives durables et la diffusion de bonnes pratiques sur
des segments précis de la filière.
42
Annexe I
Projet GCP/RAF/453/SPA «Amélioration de la production de riz en Afrique de l’Ouest en réponse
à la flambée des prix des denrées alimentaires»
Atelier national de lancement, jeudi 10 février 2011 Hôtel Wissal, Nouakchott (Mauritanie)
PROGRAMME
09 : 00 : Enregistrement des participants
09 : 30 : Allocution du Représentant de la FAO en Mauritanie.
09 : 45 : Allocution de Monsieur le Coordinateur de l’AECID en
Mauritanie
10 : 00 : Discours d’ouverture de Mr. le Secrétaire Général du
Ministère du Développement Rural
10 : 15 : Pause café
10 : 45 : Présentation du concept du projet (R. Gueéi, AGD/FAO
Siège)
11 : 00 : Présentation du projet (K. Miézan, Consultant International)
11 : 15 : Approche et Synergies du projet (M. Diop, Coordinateur
GIPD)
11 : 30 : Activités et plan de mise en œuvre du projet en Mauritanie
(Ahmedou Yahya O. Sid’Elemine, Assistant Technique
National)
12 : 00 : Débats et Adoption
13 : 00 : Conclusions et Clôture de l’Atelier
43
ANNEXE II : LISTE DES PARTICIPANTS
Abdallahi Ould Baba Conseiller du MDR chargé de l’agriculture
Hasni Ould Bassid Directeur de l’Agriculture
Brahim Ould Ahmed Directeur DRFV
Habibou GUEYE CNRADA
Mamadou Diop Coordinateur GIPD
Cheikhna Ould Ely Amar Salem Personne ressource/Délégué Nouakchott
Ely Salem Ould Amar Délégué Brakna
El Ghassem Ould Sidi Mohamed Délégué Guidimakha
Sidi Mahmoud Ould Doussou Délégué Gorgol
SY Baba Délégué Trarza
Diop Aliou Directeur Technique SONADER
Ahmed Salem dit Marrakchi Directeur Régional SONADER/Trarza
Allioun Ould Ewebek Président ISPM à Rosso
Sidi Ould Cheikh Sidi Rizier à Rosso
Moulaye O/ M’Hamed Moulaye Représentant DPCSE
Un Représentant de l’ENFVA
Président du Syndicat des Ingénieurs Agronome
Hachemi Ould Chef Laboratoire Pédologie/SONADER
Sid’Ahmed Lemrabott Cadre DA
Mel Aïnine O/ Mohamed Fadel Cadre à la DA
Hachim Ould Touhami Chef Division Suivi campagne/DA
Mohameden Ould Mena Centre de Contrôle de Semences et Plants
Sow Abdoulaye Cadre au CNRADA
Abderrahmane Ould Khayar Nass Chef Division / DA
44
Mocktar Ould Isselmeou Chef volet suivi – évaluation / VISA
Ahmedou Yahya O/ Sidi Elemine Coordinateur du TCP
N’Gam Abou Oumar Personne ressource
Khatry Athigh Personne ressource/ DA
Hamahoulah Ould Sidi Mohamed , Agent Administrateur TCP
Ahmed Ould Barka Secrétaire/ DA
Sowdetou Mint Mahmoud Secrétaire
journalistes (Publics et indépendants) 10
Personnel d’appui 4
45
ANNEXE III : LES ACTIONS PRIORITAIRES.
Organisation de l’atelier du lancement du projet (le 10/02/2011);
Choix des sites d’intervention du projet : en menant un diagnostic dans les zones
du Trarza, du Gorgol et du Brakna en fixant des critères de choix bien définis et
en se basant sur les acquis du projet GIPD (programmation d’une mission
conjointe projet riz et projet GIPD).
Validation du plan d’action du projet par le comité de pilotage (indentification
des sites, diagnostic, plan de formation, état des lieux des activités de mise en
œuvre du projet, choix du paquet technologique, action semence, budget,
matériel nécessaire) ;
Préparer les TDR de la consultation relative aux machinismes et décortiqueuses;
Préparation de la convention entre le PAM et la FAO concernant l’achat de 6.500
tonnes de paddy par le PAM pour les cantines scolaires;
Promouvoir l’acquisition et l’évaluation de nouvelles variétés améliorées
Faciliter l’homologation de nouvelles variétés améliorées pour la riziculture
irriguée.
Identifier le personnel des petites entreprises semencières pour le former à la
gestion de l’entreprise, y compris la mise en place et la gestion d’un fonds de
roulement ;
Faire réunir les différents acteurs du développement du secteur semencier, en
particulier les producteurs et les utilisateurs de semences pour une meilleure
concertation ;
Réunir les producteurs de la semence de pré base, base et certifiée pour
déclencher des contrats entre ces intervenants (recherche, OP, privé, etc.)
la mise au point de paquets technologiques comportant tous les facteurs de
production adaptés à la riziculture en collaboration avec les structures
d’encadrement pour un processus de transfert de technologies grâce à la
conduite d’actions pilotes et à la formation de noyaux d’agriculteurs pour
contribuer à une meilleure diffusion des technologies rizicoles.
Essais variétaux multifocaux : Les variétés performantes issues des différentes
opérations de recherches sont testées dans les différentes zones écologiques du
pays en vue de retenir le matériel doté d’une large adaptabilité.
46
PROJET ‘’ Amélioration de la Production de riz en Afrique de
l’Ouest en Réponse à la Flambée des Prix des denrées
Alimentaires’’
GCP/RAF/453/SPA
47
Hôtel Ndiambour DAKAR, 23 février 2011
I. INTRODUCTION
Le 23 février 2011 s’est tenu à Dakar l’atelier de lancement du Projet « Amélioration de la
Production de Riz en Afrique de l’Ouest en réponse à la flambée des prix des denrées
alimentaires » exécuté par la FAO et financé par le Gouvernement du Royaume d’Espagne.
Cette cérémonie était présidé par Monsieur Cheikh Sadibou DIOP, Directeur de Cabinet du
Ministre de l’Agriculture, en présence de Madame Rita SANTOS, Coordonnatrice Générale
du Bureau Technique de Coopération de l’Agence Espagnole de la Coopération Internationale
pour le Développement au Sénégal (BTC/AECID), de Monsieur Musa Saihou MBENGA,
Représentant Régional Adjoint de la FAO pour l’Afrique et Coordonnateur du Bureau Sous-
régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest (FAOSFW), de Monsieur Amadou
OUATTARA, Représentant de la FAO au Sénégal, de Monsieur Djibril MBAYE, Conseiller
Technique du Ministre de l’Agriculture, de Monsieur Mohamed Hama GARBA,
Coordonnateur Sous-régional du Programme GIPD/GEF. Des représentants des Directions
Nationales de Sociétés et de structures, des Coordonnateurs de projets et programmes sous
tutelle du Ministère de l’Agriculture, des représentants des partenaires au développement, des
ONG et des Organisations de Producteurs ont participé. La présentation des activités du projet
et les discussions ont fait suite à la cérémonie officielle de lancement.
II. OBJECTIFS DE L’ATELIER
Les objectifs visés par l’atelier sont les suivants :
- marquer le démarrage effectif des activités du projet ;
- présenter aux partenaires les activités retenues, suite aux échanges avec les acteurs de la
filière riz.
III. DEROULEMENT DE L’ATELIER
3.1. Cérémonie officielle
L’atelier de lancement du projet GCP/RAF/453/SPA a démarré à 10 h 30 avec la cérémonie
officielle. Après la lecture de l’agenda de l’atelier par le Directeur de Cabinet, quatre (4)
allocutions ont été prononcées :
Monsieur Amadou OUATTARA, Représentant de la FAO au Sénégal :
Il a souhaité la bienvenue à l’ensemble des participants avant de décliner l’objectif de l’atelier
qui selon lui, consiste à échanger les sur les activités qui vont se dérouler au Sénégal pour
48
contribuer à l’atteinte de l’autosuffisance en riz du pays. Avec le renchérissement des prix des
produits alimentaires qui affecte les pays de la sous-région, il est impératif de développer des
mécanismes visant à assurer la sécurité alimentaire.
Mr OUATTARA s’est félicité des nombreuses initiatives prises par les partenaires du Sénégal
pour accompagner le Gouvernement dans sa politique pour une autosuffisance en riz. Aussi, il
a reconnu les innombrables efforts du Gouvernement du royaume d’Espagne pour le
financement des activités du projet et de tant d’autres actions déjà réalisées ou en cours qui
vont consolider le système de production et d’intensification durable initié par le programme
GIPD. Le Représentant de la FAO a remercié les Gouvernements d’Espagne et du Sénégal
avant d’engager son Institution à apporter davantage de soutien au projet.
Monsieur Musa Saihou MBENGA, Représentant Régional Adjoint de la FAO
pour l’Afrique et Coordonnateur du Bureau Sous-régional de la FAO pour
l’Afrique de l’Ouest (FAOSFW)
Monsieur MBENGA a fait part de l’agréable plaisir qu’il ressent en participant au lancement
du projet. Selon lui, le riz constitue une des céréales les plus consommées en Afrique sub-
saharienne. En Afrique Occidentale, la consommation de riz a dépassé les 10 millions de
tonnes ces dernières années. Cependant, bien qu’elle reste la plaque tournante de la
production de riz en Afrique sub-saharienne en assurant plus de 65% de la production de la
sous-région, 40 à 50 % du riz consommé doit être importé. Malheureusement, avec la baisse
de stocks mondiaux à un niveau le plus bas depuis 1983/1984, les pays africains ne pourront
plus à terme, compter sur les importations d’Asie pour nourrir leur population croissante.
Pour le Représentant régional Adjoint de la FAO en Afrique, plusieurs villes d’Afrique ont été
secouées des émeutes suite à la flambée des denrées alimentaires en 2007 et 2008.
Heureusement dira t-il, que le gouvernement du Royaume d’Espagne à travers la FAO, a
accepté de financer ce projet régional pour contribuer à accroître de façon durable, la
production rizicole nationale dans cinq (5) pays de la région parmi les plus touchés par cette
crise : Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal. Aussi, la FAO facilitera et fournira
une assistance technique aux structures gouvernementales, aux ONG, aux Organisations
paysannes et au secteur privé, concernés par la mise en œuvre dudit projet.
Madame Rita SANTOS, Coordonnatrice Générale du Bureau de Coopération
Technique de Coopération à l’Agence Espagnole de la Coopération
Internationale pour le développement (BTC/AECID).
Elle a fait part de sa satisfaction d’assister à cet atelier de lancement et s’est félicitée de la
coopération entre le gouvernement du Royaume d’Espagne et le Sénégal. Cette Coopération
dans le domaine de l’agriculture s’est traduite par un appui à travers de nombreux projets qui
sont mis en œuvre dans différentes zone agro écologiques du Sénégal dont la Vallée du
Fleuve Sénégal et la région naturelle de la Casamance. Elle assure du soutien de la
Coopération Espagnole à la mise en œuvre du projet. Elle signale par la même occasion que
pour le riz, un projet d’installation d’infrastructures de stockage est en cours dans la vallée du
49
fleuve. Elle a remercié la FAO pour son appuie technique et a réaffirmé l’engagement du
Gouvernement du Royaume d’Espagne à accompagner le Sénégal dans sa stratégie nation
d’autosuffisance en riz.
Monsieur Cheikh Sadibou DIOP, Directeur de Cabinet du Ministre de
l’Agriculture
Il a dans son allocution, insisté sur ce qui a marqué l’année 2008, c'est-à-dire : les effets
combinés de la crise alimentaire mondiale et de la crise financière. La première a été
caractérisée par son ampleur et surtout par la flambée spectaculaire des prix des denrées
alimentaires dont les causes multiples résultent d’une combinaison de facteurs endogènes et
exogènes, notamment :
La réduction de la production agricole dans de nombreux pays due, essentiellement,
aux changements climatiques ;
La baisse des stocks mondiaux de céréales à leur plus bas niveau, et une nouvelle
réorientation dans leur utilisation comme biocarburant ;
La très forte demande en denrées de base venant de pays qui étaient exportateurs et qui
deviennent aujourd’hui, importateurs de riz ;
La rétention des stocks par certains pays de l’Asie du sud-est, traditionnellement
exportateurs ;
Et enfin la fluctuation des prix du baril de pétrole qui impacte fortement sur les coûts
de l’énergie et du transport.
Selon lui, pour faire face, les Etats, les organisations intergouvernementales et les ONG, ont
tenté d’apporter des solutions dont : la relance de la production alimentaire mondiale à travers
un renforcement des capacités des entreprises agricoles et des exploitations familiales. La
Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance (GOANA) lancée par le
Président de la République du Sénégal en avril 2008, se veut une solution à travers un soutien
massif aux producteurs. Les programmes de la GOANA, notamment, les programmes
spéciaux de relance des filières agro-sylvo-pastorales et le Programme National
Autosuffisance en Riz (PNAR) ont connu un franc succès. La production de riz paddy est
passée de 200 000 à plus de 500 000 tonnes après la 3ème
année de mise en œuvre de la
GOANA. Aussi, le Projet qui va démarrer ces activités devrait permettre de consolider les
acquis en matière de sécurité alimentaire et de recherche de solutions durables à la crise
alimentaire. Il pourra aider à redynamiser la commercialisation et parallèlement, la production
de paddy et de semences de qualité. Sa structuration et ses méthodes d’approche autorisent à
fonder beaucoup d’espoir sur sa réussite.
Monsieur DIOP, a remercié chaleureusement le Royaume d’Espagne et la FAO et a exhorté
les bénéficiaires et l’ensemble des acteurs à travailler en étroite collaboration dans l’intérêt de
la filière et pour un développement harmonieux et durable.
3.2. Présentation du Projet
50
2.2.1. Présentation du projet régional
Dr. Kwamé Miézan, Consultant international qui appuie la mise en place du projet dans les
pays impliqués a fait une présentation dans lequel il a abordé les points suivants : le contexte
dans lequel s’inscrit le projet au niveau sous régional ; les objectifs et les caractéristiques du
projet, la méthodologie, les éléments de base, les principes directeurs du projet.
Ce projet bénéficie d’un financement du Gouvernement du Royaume d’Espagne, suite à la
crise liée à la flambée des prix de 2007/2008. Il est exécuté par la FAO dans cinq (5) pays de
l’Afrique de L’ouest : Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal. Le riz est d’une grande
importance pour la sécurité alimentaire parce qu’étant une céréale très utilisée par les
populations. Près de 40 à 50 % des besoins dans ces pays dépendent du marché extérieur dont
les stocks sont à leurs niveaux les plus bas depuis quelques années, hypothéquant les
approvisionnements en riz des pays Africains à partir de l’Asie. Par ailleurs la disponibilité de
semences de qualité et leur accessibilité par les producteurs encore très limitées dans la sous-
région et les systèmes semenciers des cultures vivrières dans la sous-région sont peu organisés
et généralement très peu efficaces. C’est dans ce contexte que la FAO appuie les
Gouvernement de ces pays pour Accroître la production nationale de riz et d’une manière
spécifique (i) Promouvoir et Sécuriser la semence certifiée de riz pour une riziculture
performante et durable dans les pays du projet ; (ii) Promouvoir l'intensification durable des
systèmes de production de riz pour améliorer la productivité et augmenter les productions
nationales ; (iii) Promouvoir la qualité du riz en vue d’une commercialisation rentable et
profitable du riz local
Dans sa présentation Dr. Miézan précise les points suivants :
Les caractéristiques du projet : les caractéristiques du projet qui se présentent comme suit :
(le riz est la culture prise en compte par le projet ; (ii) le projet a une couverture sous
régionale avec cinq (5) pays ; (iii) le budget du projet est de 5.8 millions USD et a une durée
de 2 ans. Le projet est caractérisé par certaines données importantes dont il faut tenir compte
impérativement : 1) une culture : le riz ; 2) une couverture sous-régionale (5 pays) ; 3) un
budget très limité (environ 5,8 millions de dollars) et 4) une durée limitée : 2 ans.
Les éléments de mise en œuvre et principes méthodologiques : La mise en œuvre est basée sur
deux principaux éléments :
Approche filière : L’approche consiste à intervenir sur les différents segments de la filière
(semences, production de paddy, transformation et commercialisation) afin d’accroître leurs
performances, et à terme disposer de semences certifiées, améliorer de façon durable la
production et la productivité, mettre sur le marché du riz local de qualité à des prix
abordables.
Système de Production Intégrée et Durable (SPID) : caractérisé par des actions de
Capitalisation des Acquis
Valorisation des Synergies
Optimisation des ressources
Gestion Intégrée des facteurs de production
51
Flexibilité d’application à différents niveaux et en fonction de l’environnement
physique, social et économique
Recherche de Durabilité dans l’action et dans l’impact
Approche participative
Les principes méthodologiques : Pour atteindre les résultats escomptés, le projet devra être
déroulé selon les principes suivants :
Mise en œuvre du projet dans le cadre des stratégies nationales de SA des pays
participants dans lesquelles le riz joue un rôle important
Exploitation optimale des écosystèmes rizicoles reconnus essentiels par les pays
Promotion du rôle des femmes dans la mise en œuvre du projet
Préférence accordée à l’approche participative (ex : GIPD/CEP) avec les acteurs
principaux de la filière du riz dans les pays
Nombre limité de sites du projet choisis selon des critères devant permettre d’assurer
une grande efficacité dans la mise œuvre dudit projet
Priorité de partenariat accordée aux Coopératives ou Organisations de producteurs
(OP) par rapport aux producteurs individuels
Exploitation optimale des synergies potentielles avec toutes les initiatives de
développement de la riziculture (nationales et régionales)
Dr. MIEZAN a terminé son exposé en insistant sur la nécessité de développer un « esprit
d’équipe » qui doit se caractériser par un courage, une passion, une initiative, une ouverture,
une anticipation un dynamisme, un réalisme et une imagination.
2.2.2. Présentation des activités de l’Unité de Coordination Nationale
Le Coordonnateur National et l’Assistant Technique du projet ont présenté le contexte,
l’objectif global, les objectifs spécifiques, les résultats attendus et les activités prévues dans la
mise en œuvre du projet au niveau national.
Au Sénégal, le riz constitue une composante essentielle des stratégies nationales de sécurité
alimentaire. La consommation annuelle est estimée à 800 000 tonnes, pour une production
de 350 000 tonnes de riz blanc en 2010 (soit 43 % des besoins par la production nationale).
Dans une perspective de promouvoir la production locale de riz, le Gouvernement du Sénégal
a mis en œuvre des programmes spéciaux comme la Grande Offensive Agricole pour la
Nourriture et l’Abondance (GOANA) ensuite le Programme National d’Autosuffisance en
Riz (PNAR) à travers la Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture (SNDR).
D’autres initiatives ont appuyé le développement de la riziculture. On peut citer, entre
autres:
Programme de Croissance Economique (PCE) RIZ /USAID;
Programme d’amélioration de la productivité de la Filière Riz (PAPRIZ);
Initiatives CARD (JICA) ;
52
Projet de Partenariat Public Prive pour le Développement (AFD) ;
Programme de développement des infrastructures de stockage (Coopération
Espagnole)
Programme initiative riz pour la production de semences; (Africa-
Rice/CRS/IFDC/ISRA)
Appui à la relance de la riziculture; TCP/3202/FAO
L’objectif du projet est d’ assurer une amélioration durable de la production nationale de riz
au Sénégal et vise d’une manière spécifique (i) de promouvoir l’utilisation de la semence de
qualité et sécuriser la production de semences certifiées pour une riziculture performante au
Sénégal ; (ii) d’améliorer la productivité des 3 principaux systèmes de riziculture au Sénégal
et accroître la production nationale ; (iii) de promouvoir la qualité du riz local en vue d’une
commercialisation profitable et rentable
Les résultats attendus et les activités sont les suivants :
Résultat attendu 1.1. La politique et la législation semencières sont vulgarisées et
appliquées
Activité 1.1.1. Promouvoir l’application de la politique et de la législation nationales
semencières
Activité 1.1.2. Faciliter l’élaboration d’un catalogue variétal du riz (liste nationale du riz)
Activité 1.1.3. Elaborer un manuel de production, de contrôle et de certification des semences
de riz (référentiel)
Résultat attendu 1.2.. Les capacités des acteurs de la filière semencière de riz au Sénégal
sont renforcées
Activité 1.2.1. Faciliter le fonctionnement du Comité National Consultatif des Semences et
Plants(CNCSP)
Activité 1.2.2. Renforcer les capacités techniques et organisationnelles des Opérateurs Privés
Semenciers et leurs interprofessions intervenant dans les zones du projet.
Activité 1.2.3. Appuyer les services de contrôle et les agents des structures d’encadrement
pour le contrôle (au champ et au laboratoire) et la certification des semences
Activité 1.2.4. Renforcer les capacités de la recherche nationale et des entreprises
semencières privées locales à produire des semences de prébase et base de variétés
sélectionnées
Activité 1.2.5 Renforcer les capacités techniques et matérielles des organisations paysannes et
des entreprises privées locales à produire, conditionner, stocker et à commercialiser des
semences certifiées
53
Activité 1.2.6 Former le personnel des petites entreprises semencières locales à la gestion de
l’entreprise, y compris la mise en place et la gestion d’un fonds de roulement
Résultat attendu 1.3. Des semences de riz certifiées (R1 et R2) sont produites en quantités
suffisantes
Activité 1.3.1. Faciliter la contractualisation entre les producteurs de semences, les utilisateurs
et les services financiers décentralisés
Activité 1.3.2 Promouvoir la mise en place de systèmes de crédit durables ou des fonds de
roulement au profit des producteurs semenciers
Résultat attendu 2.1. Des options de gestion Intégrée adaptées aux écosystèmes rizicoles
majeurs sont identifiées et utilisées de manière appropriée et efficiente par les producteurs
Activité 2.1.1. Faire une caractérisation des sites retenus pour le projet (ex. potentialités,
ressources disponibles et contraintes liées à la production rizicole)
Activité 2.1.2. Définir des modules de pratiques améliorées de gestion intégrée spécifiques à
chaque écosystème rizicole majeurs (en particulier la riziculture pluviale et de bas-fonds)
Activité 2.1.3. Former les producteurs à la pratique de gestion intégrée des cultures en
riziculture pluviale et de bas-fonds
Activité 2.1.4. Sécuriser la productivité des périmètres irrigués par une bonne configuration
des parcelles (ex. reprise de planage) et une gestion intégrée des ressources disponibles
Activité 2.1.5. Faciliter la diffusion de la nouvelle édition du Manuel de la Riziculture Irriguée
réalisée par la SAED en partenariat avec Africa Rice, ISRA et JICA.
Activité 2.1.6. Participer à des évènements agricoles (ex. FIARA, Semaine de la Recherche
Agricole) au Sénégal pour démontrer l’importance de semences de qualité, de pratiques
culturales appropriées et de variétés améliorés et adaptées
Résultat attendu 2.2. La production de riz s’est améliorée de manière substantielle dans les
sites du projet
Activité 2.2.1. Faciliter l’accès des producteurs de riz aux intrants nécessaires pour une
productivité améliorée (semences certifiées, engrais minéraux essentiels)
Activité 2.2.2. Aider les producteurs à acquérir des équipements et matériels de production,
de récolte et post-récolte (ex. faucheuses, batteuses-vanneuses, mini moissonneuses-
batteuses)
Activité 2.2.3. Former les conducteurs d’engins à l’utilisation efficiente du matériel et des
équipements de production, en particulier pour la préparation du sol dans les périmètres
54
Activité 2.2.4. Former les opérateurs à l’utilisation et la gestion des équipements et matériels
de récolte et post-récolte (ex. faucheuses, batteuses-vanneuses, mini moissonneuses-
batteuses) en vue de réduire les pertes à la récolte et accroître la productivité des exploitations
Activité 2.2.5. Promouvoir l’intensification durable de la riziculture pluviale et de bas-fond
avec les partenaires ;
Résultat attendu 2.3. L’environnement technique et socio-économique de la production
rizicole est amélioré
Activité 2..3.1 Promouvoir la mise en place de fonds de roulement et systèmes de crédit
durables au profit des organisations de producteurs de riz
Activité 2.3.2 Aider à une meilleure gestion du matériel agricole
Activité 2.3.3 Faciliter la mise en place d’une plateforme nationale des acteurs du
développement de la filière du riz
Résultat attendu 3.1. Du paddy de très bonne qualité est obtenu par les producteurs pour la
transformation et la commercialisation
Activité 3.1.1. Former les producteurs aux dispositions nécessaires et méthodes efficaces de
récolte et post-récolte (ex. séchage et stockage) pour assurer une bonne qualité du paddy et
diminuer les pertes post-récolte
Activité 3.1.2. Réhabiliter les infrastructures de séchage et de stockage
Résultat attendu 3.2. Du riz local de très bonne qualité est produit dans les rizeries et
commercialisé de façon profitable
Activité 3.2.1. Former les riziers et distributeurs/commerçants sur les opérations de
transformation et de conditionnement pour assurer une bonne qualité du riz décortiqué
Activité 3.2.2. Renforcer les unités de transformation existantes pour améliorer leurs
performances ou faciliter l’acquisition de nouvelles rizeries (mini-rizeries)
Activité 3.2.3. Renforcer les capacités des femmes pour leur permettre de participer
effectivement aux activités de transformation du paddy et de commercialisation de riz
décortiqué
Bénéficiaires potentiels du projet
- Les producteurs et productrices de riz des principales écologies rizicoles du Sénégal
- Les riziers
- Les distributeurs / commerçants
- les consommateurs
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Partenaires potentiels du projet
Structures : SAED, ANCAR, DA, SODAGRI, PRODAM, PADERCA, CIFA, AfricaRice,
ISRA, DAPS, DRDR (Kaolack, Fatick, Saint-Louis, Kolda).
OP : CIRIZ, UNIS, PINORD, ASPRODEB
ONG : OXFAM, WULU NAFAA
Projets et programmes :
Le Projet Croissance Economique/ USAID – ASPRODEB : Pour améliorer la mise
en marché du riz local, l’ASPRODEB en collaboration avec le PCE/USAID met en
œuvre un programme pilote dans la vallée. L’objectif global est de contribuer à une
meilleure organisation de la mise en marché d’un riz local de qualité répondant aux
exigences du consommateur.
Le Projet d’’Appui à la Petite Irrigation Local (PAPIL/BAD) : il vise à
promouvoir la petite irrigation locale avec la mise en valeur de plus de 120 ouvrages
d’aménagement et de maitrise d’eau de ruissellement et la régénération dr plus de
2000 ha de terre dégradés.
Le Projet d’’Appui à la Petite Irrigation Villageoise (FAO) : il appuie la
production de riz dans la région de Fatick avec des aménagements de périmètre
rizicole. Près de 60 ha ont été déjà aménagés dans la région de Fatick et 150 ha dans
d’autres sites des régions de Fatick et Kaolack.
Le Projet pour l’amélioration de la productivité du riz (PAPRIZ), exécuté dans le
cadre de la coopération japonaise. Le projet intervient sur l’ensemble des segments de
la filière, notamment dans la réduction des coûts de production et les opérations de
récolte, post récolte et de transformation.
Sites potentiels du projet
Les sites du projet sont d’abord ceux où la formation en CEP a été déroulée ou ceux où la
riziculture constitue une activité importante des producteurs :
- Vallée du fleuve Sénégal (riziculture irriguée)
-Bassin arachidier (riziculture pluviale et de bas-fonds)
- Casamance (riziculture irriguée, pluviale et de bas-fond)
2.3. Discussions
Après les présentations, Mr Djibril MBAYE, Modérateur a rappelé qu’il y a eu beaucoup
d’initiatives prises pour le développement de la riziculture au Sénégal. Il est important selon
56
lui que le projet identifie les goulots d’étranglement dans la filière riz, les résultats obtenus
qui ont été obtenus pour mieux cibler les actions du projet et avoir un bon impact. Concernant
le débat, Mr MBAYE a insisté sur les contributions que les différentes structures représentées
pourraient apporter au Projet avant de donner la parole aux participants.
Pas moins de treize (13) personnes ont fait des interventions de qualité contribuant ainsi au
relèvement des débats. Des contributions, de suggestions ont été faites dans le sens
d’améliorer les conditions d’intervention du projet et des questions ont été posées pour
améliorer la compréhension des activités présentées. Les points abordés sont ainsi résumés :
Le projet ne va pas évoluer sur un terrain vierge. Il ya beaucoup d’initiatives passées et
en cours dont il faudra tenir compte en s’appuyant sur les structures existantes.
Il est impératif de faire l’état des lieux d’une part, et d’autre part d’identifier les
différents acteurs et leurs rôles dans la mise en œuvre du projet.
Un manuel de la riziculture pluviale et de bas-fond doit être élaboré pour renforcer les
capacités des techniciens et des producteurs.
Dans l’approche filière, tenir compte de la gestion durable du sol.
Pour la relance de la production du riz en zone de riziculture pluviale et de bas fond,
l’absence de conservation des pieds de cuve de certaines variétés pourrait constituer
un handicap.
Pour une bonne priorisation des activités et actions, il est s’avère nécessaire de
descendre jusqu’au niveau local pour discuter avec les acteurs à la base.
Les initiatives et les expériences de certaines OP (surtout impliquant les femmes) en
production de paddy et en transformation, méritent d’être capitalisées.
Rendre visible le volet communication et prendre en compte une stratégie impliquant
davantage les média dans l’accompagnement de la mise en œuvre du projet.
Ce projet n’est pas un projet de plus, mais plutôt d’un projet qui apporte un plus.
Pour la planification des activités, tenir compte des moyens disponibles.
Le projet trouve son ancrage institutionnel au Ministère de l’Agriculture.
L’équipe de coordination du projet et le consultant international ont chaleureusement remercié
les intervenants pour la pertinence des suggestions et des questions posées. Le processus
participatif qui l’élément fondamental de mis en œuvre du projet a été entamé dans la
préparation de l’atelier de lancement dans une série de rencontres et d’échanges avec les
acteurs de la filière riz ; ce qui a permis d’identifier les activités qui ont été présentées. Ce
processus va se poursuivre pour davantage cibler les actions à exécuter sur le terrain.
57
IV. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Avant de clôturer la séance, Mr Djibril MBAYE CT/MA a fait un résumé succinct de la
journée en insistant sur les points suivants :
Le projet est endossé par le Ministère de l’Agriculture.
L’approche participative (GIPD/CEP) qui a été introduite au Sénégal depuis 2000, a
été préconisée dans la mise en œuvre du projet.
Lors des discussions avec les acteurs, les priorités du Ministère de l’Agriculture ont
été clairement définies.
Des synergies doivent être recherchées en relations avec les différents acteurs et
partenaires potentiels.
Un plan d’action doit être élaboré et partagé avec les acteurs et partenaires identifiés.
Le Ministère de l’Agriculture reste très attentif à la mise en œuvre du projet et lui
apportera tout l’appui nécessaire à sa bonne exécution.
Dans son mot de clôture, le Conseiller Technique du Ministre de l’Agriculture a remercié le
peuple et le Gouvernement du Royaume d’Espagne et la FAO pour leurs concours financier et
technique.
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Liste de présence
Prénoms et Nom Structure Constats (téléphone et courriel
1.Mamadou Diokhane RTS/TV 33 849 14 66
2.Cheikh Ndao RTS/TV 33 849 14 66
3.Aïcha Senghor RTS/TV 33 849 14 66
4.Ousmane Sylla DAPS/MA 77 519 02 75
5.Mme Tacko Diawara DRDR/ST Louis 33 961 18 64
tickondao@yahoo.fr 6.Samba Thiaw CLCOP/Toubacouta 77 650 42 12
7.Cheikh Thioune DAPS/MA 77 544 30 64
8.Ibrahima Hathie USAID/PCE 77 651 18 16
ihathie@pce.sn
9.Ibrahima Faye DPV/DA 77 415 46 72
ibrahimafaye74@yahoo.fr 10.Mamadou Faye DA Mfaye41@yahoo.fr 11.Fodé Sarr 77 647 89 62
12.David Diatta DRDR/Fatick 77 640 89 62
13.Saliou Djiba ISRA/CRA Djibelor 77 543 96 25
14.Madiama Cissé ISRA/St Louis 77 572 18 58
sbamand@yahoo.com
15.Abdou Mbodj SAED/Saint Louis abdoumbodj@hotmail.com 77 561
66 33
16.Bakalilou Diaby PAM/Sénégal 77 910 25 71
17.Babacar Sène Journal Agropasteur 77 536 20 18
babasene@hotmail.com
18.M.Hama Garba FAO 77 450 62 30
19.Djibril Mbaye CT/Ministre Agriculture Mbaye-dji@gmail.com
77 644 17 16
20.Fatimata Dia Sy ANCAR/DT 77 659 03 67
kinediasy@yahoo.fr 21.Amadou Moustapha
Mbaye
ANCAR /DG 33 859 14 10 tafambaye@yahoo.fr
22.Juan José Lavin BTC/AECID juanjo.lavin@aecid.sn
23.Daniel Carcedo AECID/BTC daniel.carcedo@yahoo.fr 24.Maite Sanchez BTC/AECID maite.sanchez@aecid.sn
25.Dr Abdoul Ndiaye ISRA/Kolda adndiaye@refer.sn
26.Mamadou Sall ISRA/St Louis msarrsall@yahoo.fr 27.Momar Ndiaye DRDR/Kaolack 77 558 51 68
sarakh75@yahoo.fr 28.Mathias Badiane GCP/SEN/059/SPA mathiasbadiane@yahoo.fr
77 502 24 70
29.Jean Charles Faye ANCAR/Bassin Arachidier Sud jeannotfaye@hotmail.com
77 561 71 70
30.Mamadou Camara PAPIL/Fatick 77 630 56 24
mmdcamara2004@yahoo.fr 31.Mamadou Guissé INP 77 571 82 77
maguisso@yahoo.fr
59
32.Cheikhou Gaye CLCOP Wack ngouna 77 532 69 84
33.Ousmane Ly UJAK/Podor 77 567 82 99
ouslym@yahoo.fr 34.Waly Seck Consultant 77 681 07 59
waly_seck@yahoo.com
35.Barka Dieng Projet/FAO 77 536 43 47
barka.dieng@gmail.com
36. Makhfousse Sarr FAO/SN 77 555 73 55
makhfouse.sarr@fao.org
37.Kouamé Miezan Consultant(FAO) 77 287 69 29
kwamemiezan@yahoo.fr 38.Rokhaya Diouf DISEM/DA(Secrétariat) 77 557 96 09
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