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Que nous apprennent les recherches récentes en
neurosciences sur le développement
émotionnel et affectif de l’enfant ?
1
Les émotions, les sentiments
nous animent continuellement :
joie, peur, tristesse,
colère, ennui, amour etc.
5
Les émotions :
manifestations physiques en réponse à un événement
extérieur...
le cœur peut battre plus vite, des sueurs peuvent apparaître…
7
Émotions agréables :
souhaits, besoins très profonds satisfaits.
Émotions désagréables besoins très profonds
non satisfaits…
10
On se sent :
• comblé, vivifié, détendu, heureux, bien disposé…
• plein d’énergie, d’affection, de compréhension, etc.
Souhaits ,
besoins très profonds satisfaits
13
On se sent :
• à bout, dépassé, choqué, confus, amer, agacé, maussade ;
• on éprouve des sentiments d’ennui, de peur, de ressentiment etc.
Besoins profonds non satisfaits
14
Pas de connexion avec ses émotions… quand dans l’enfance,
interdiction d’exprimer des émotions désagréables jugées comme négatives…
« Arrêtes de pleurer ! vas faire ta colère ailleurs… »
pas d’expression
des inquiétudes, des tristesses, des colères… .
16
Beaucoup d’injonctions
« Il ne faut pas se plaindre, il faut être performant,
il faut être toujours en forme… pleurer est un signe de faiblesse. »
17
Être en connexion avec ses émotions +++++++++
Pour bien vivre, se connaître,
faire les choix qui nous correspondent.
18
19
Un des premiers : Antonio Damasio
« L’erreur de Descartes » 1995
Directeur de l’institut neurologique
de l’émotion et de la créativité à Los Angeles.
Rôle cérébral des émotions
… importance capitale pour le développement de la personne.
Quand ces circuits sont lésés, les personnes :
• ne savent plus comment vivre ;
• n’ éprouvent plus rien ;
• ne peuvent plus faire les choix…qui sont justes pour elles.
20
Malgré un Qi intact,
ne savent plus prendre décisions justes
pour elles, concernant des choix essentiels.
Choix du :
• conjoint ; • travail ; • lieu de vie.
21
Cortex orbito frontal rôle fondamental
• La capacité à aimer et à éprouver de l’empathie ;
• le vécu et la régulation des émotions ;
• la prise de décision ;
• le sens éthique.
22
L’Adulte,
quand il éprouve de la colère, anxiété, peur, frustration, jalousie…
… il se contrôle pour
ne pas agresser, ne pas suivre toutes ses impulsions,
si la situation n’est pas dramatique,
si le cortex préfrontal fonctionne correctement.
26
L’Adulte,
• prend le temps d’examiner la situation ;
• tente de comprendre ce qui se passe, ce qui a déclenché ses émotions, ses sentiments…
• prend de la hauteur face aux événements.
27
Le cortex préfrontal
permet de : • se calmer ; • prendre les bonnes décisions face à
nos émotions ;
sans : • agresser l’autre, physiquement,
verbalement ; • fuir immédiatement ; • état de sidération.
28
Le cortex préfrontal
• régule les émotions fortes, les
impulsions ;
• analyse clairement et calmement ce qui nous arrive ;
• permet de savoir ce qu’il convient de faire.
29
Le cortex préfrontal permet de prendre conscience :
• que la réaction est excessive ; • que la situation est tout à fait gérable.
Réévaluation : panique, colère explosive
diminuent progressivement.
30
Être capable de nommer ce que nous ressentons
calme l’amygdale cérébrale, centre de la peur.
La « réévaluation » modifie
l’impact émotionnel. 31
Le cortex préfrontal
Source : Image Jeremy Lent " The Tyranny of the Prefontal Cortex" http://jeremylent.files.wordpress.com/2012/08/tyranny-of-the-pfc-ibha.pdf
32
L’enfant : être en construction
Son cerveau est :
• fragile ;
• vulnérable ;
• malléable ;
• immature.
34
35
Le cerveau : organe plastique « remodelage » sous l’effet des expériences.
L’enfant : plasticité cérébrale
beaucoup plus active.
Le développement du cerveau est sous la
dépendance de processus génétiques et « environnementaux »
40
Source : « Le point sur la petite enfance 33 » (page 44) : http://pointsurlapetiteenfance.org/media/uploads/report-pdfs-fr/i_131_eys3_fm_fr_2nd_ed_web_revised.pdf
41
Source : laboratoire de Psychologie et Neuropsychologie Cognitives (CNRS FRE 3292) / http://recherche.parisdescartes.fr/LaboratoireMemoireCognition/Presentation 42
© Selket, Wikimedia, CC by-sa 3.0, source : http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dossiers/d/medecine-rever-monde-fascinant-reves-1281/page/2/
Les neurones
44
© iStockphoto, source ABC Science : http://www.abc.net.au/science/articles/2009/02/27/2503085.htm
46
Source : Massachusetts General Hospital http://www2.massgeneral.org/childhoodepilepsy/overview/brain-popup_synapse.htm
Les neurotransmetteurs voyagent de neurone en neurone à travers les synapses
47
Source : cours de médecine "Understanding of how nerve cells acquire their unique structures and functions" Dr. Ellis Cooper http://www.medicine.mcgill.ca/physio/cooperlab/cooper.htm
48
Source : Thèse "THÈSE - Tractographie par IRM de diffusion : algorithmes, validation, reproductibilité et applications" de Tensaouti Fatima - http://cours-scientifiques-libres.blogspot.fr/2012/11/these-tractographie-par-irm-de.html
49
© CNRS Photothèque / Antoine GRIGIS, Extraction des principaux réseaux de faisceaux de substance blanche cérébrale chez l'homme à partir d'images d'IRM (imagerie par résonance magnétique) de diffusion : http://phototheque.cnrs.fr/front/baskets.php?userSession=833225*193.48.4.6*2456897.42329
50
Les expériences affectives agissent profondément sur l’enfant, peuvent modifier le développement du cerveau. (James Curley de l’université Columbia à New-York)
Résume article 2011 :
effets de l’environnement social sur :
• développement du cerveau ; • physiologie ; • comportement ; • expression des émotions.
51
Environnement social, affectif
Influence sur :
• sécrétion molécules cérébrales ; • développement neurones ;
• Myélinisation ;
• synapses ;
• circuits neuronaux ;
• structures cérébrales ;
• axe neuro-endocrinien qui régule stress ;
• expression certains gènes. 53
Certaines régions sont plus particulièrement dévolues aux émotions,
aux sentiments et aux relations sociales : • le cortex préfrontal :
→ le cortex orbito-frontal et le cortex cingulair antérieur ;
• l’amygdale ; • l’hippocampe ; • l’insula ; • les hémisphères cérébraux et le corps
calleux.
55
Schématiquement
3 cerveaux : • cerveau dit archaïque • cerveau émotionnel • cerveau supérieur ou néocortex
56
Cerveau archaïque, ou reptilien : partie la plus ancienne du cerveau humain.
Apparu il y a 500 millions d’années
chez les poissons, puis chez les amphibiens et les reptiles.
Tronc cérébral
et cervelet.
57
Cerveau archaïque
Fonctions primaires : respiration, rythme cardiaque, pression artérielle, sommeil, équilibre, etc. Deuxième fonction, il déclenche face au danger : • des comportements instinctifs liés à notre survie, • des reflexes d’attaque ou de fuite.
Structures cérébrales très actives chez l’homme.
59
Cerveau émotionnel, système limbique
• Apparu chez les premiers mammifères il y a 150 millions d’années ;
• définition anatomique variable selon auteurs ; • plusieurs structures reliées :
− amygdale, l’hippocampe ; − hypothalamus ; − cortex cingulaire, cortex préfrontal, insula,
noyau accumbens ; − septum ; − ganglions de la base.
(Decety, 2010)
60
Représentation schématique des régions du système limbique Source : cours de Neuromedia - http://www.neuromedia.ca/le-systeme-limbique/
61
Cerveau émotionnel
Nous fait ressentir l’agréable, le désagréable, toutes les émotions : • tempéré par le néocortex : pour que les émotions
ne soient pas envahissantes ; • rôle régulateur des instincts primitifs de survie.
Cerveau archaïque • aide à contrôler les réactions d’attaque ou de fuite ; • olfaction, apprentissage mémoire.
62
Néocortex, cerveau supérieur
• Chez les primates, apparu il y a 2 ou 3 millions d’années ;
• 85 % du volume cérébral total ;
• enveloppe : cerveau archaïque, cerveau émotionnel ;
• divisé en lobes : frontal, pariétal, temporal, occipital.
63
Adapté de "Psychologie & NeuroPsychiatrie du vieillissement" Vol 8 - Auteur(s) : Jennifer Lalanne, Pauline Grolleau, Pascale Piolino http://www.jle.com/fr/revues/pnv/e-docs/les_effets_de_reference_a_soi_sur_la_memoire_episodique_dans_le_vieillissement_normal_et_pathologique_ mythe_ou_realite__286744/article.phtml?tab=images
64
Néocortex
Fonctions cognitives dites supérieures : • conscience ; • langage ; • capacités d’apprentissage ; • perceptions sensorielles ; • commandes motrices volontaires ; • présence dans l’espace.
65
Lobe préfrontal
Connaît la plus forte expansion chez l’humain :
• réflexion ;
• raisonnement, créativité ;
• imagination ;
• résolution des problèmes ;
• planification ;
• conscience de soi ;
• empathie.
66
Source : Image Jeremy Lent " The Tyranny of the Prefontal Cortex" http://jeremylent.files.wordpress.com/2012/08/tyranny-of-the-pfc-ibha.pdf
Le cortex préfrontal
67
Source : article "Cortex préfrontal" QuickiWiki http://www.quickiwiki.com/fr/Cortex_pr%C3%A9frontal 68
Chez l’enfant ?
L’enfant petit ne peut pas contrôler ses émotions.
Ce n’est pas qu’il ne sait pas ou ne veut pas,
c’est qu’il ne peut pas.
Structures et réseaux cérébraux pas encore
suffisamment fonctionnels. 69
Premières années de vie
Période de la vie durant laquelle le cerveau est le plus fragile,
le plus vulnérable.
Le cerveau est extrêmement immature
70
La partie du cortex qui contrôle les impulsions, les émotions
commence à mûrir entre 5 et 7 ans.
En dessous de 5 ans, le cerveau archaïque et émotionnel
dominent.
71
Vers l’âge de 5-6 ans,
l’enfant commence à :
• contrôler un peu mieux ses émotions négatives ;
• comprendre leurs causes ; • savoir les surmonter.
72
Le Cortex préfrontal chez l’enfant n’est pas du tout mature.
Il ne parvient totalement
à maturité qu’au début de l’âge adulte.
Il participe au contrôle rationnel des émotions.
73
Chez l’enfant,
les connexions qui transmettent les informations
entre le cortex et
le cerveau émotionnel
sont peu développées, peu fonctionnelles.
74
Ce ne sont ni des caprices, ni un trouble pathologique
du développement
mais,
la conséquence
de l’immaturité normale de son cerveau.
75
Quand a 3, 4 ans, les adultes s’énervent
Ils voudraient un enfant sage, raisonnable,
qui ne pleure pas, qu’obéisse immédiatement.
Mais c’est normal à cet âge !
76
Le cerveau émotionnel
n’est pas régulé :
L’enfant petit reçoit les émotions de plein fouet,
sans filtre,
sans possibilité de s’apaiser seul.
77
L’enfant petit se contrôle difficilement :
• tempête pour obtenir ce qu’il aime ; • peurs incontrôlées ; • véritables angoisses ; • très grands chagrins.
78
véritables tempêtes émotionnelles, cerveau émotionnel non régulé...
réaction impulsive attaque, fuite,
cerveau archaïque non régulé…
79
Quand l’entourage ne console pas l’enfant,
molécules de stress (cortisol, adrénaline…)
très toxiques
pour son cerveau en développement.
80
L’entourage de l’enfant a un impact positif très important
sur le développement global du cerveau de l’enfant
s’il sait :
• être empathique ; • aider l’enfant à exprimer ses émotions ; • l’apaiser.
81
L’empathie
L’ empathie cognitive : comprendre les intentions d’autrui.
L’empathie affective :
sentir, partager les émotions, les sentiments d’autrui.
82
Ce passage,
ce moment de la vie de l’enfant, ne durera pas
si les adultes apaisent l’enfant
au lieu de le réprimander plus ou moins violemment,
en menaçant, en criant, en s’énervant, en punissant.
83
Il ne s’agit pas de céder
si cela n’est pas justifié…
mais d’apaiser….. et d’aider à mettre des mots sur ses
émotions.
84
Consoler un enfant « chamboulé » participe à la maturation de son cerveau.
Un petit bouleversé, en pleurs, a besoin d’aide pour retrouver son calme.
85
Apaiser, être empathique
ne veut pas dire être laxiste et céder à ses désirs
quand ils ne sont pas justes.
86
Chaque fois que l’adulte rassure, sécurise, console, l’enfant
• attitude douce, chaleureuse ; • ton de voix calme, apaisant ; • regard compréhensif ;
• il fait maturer son cerveau ; • il l’aide à faire face à ses émotions,
à ses impulsions.
87
Un comportement doux, empathique, rassurant, soutenant a un impact positif considérable
sur la maturation des lobes frontaux de l’enfant.
Il parviendra alors plus rapidement à gérer les émotions envahissantes
et les impulsions de son cerveau émotionnel et archaïque.
(Fox, 2010)
88
Si personne n’aide l’enfant à se calmer,
si on le laisse seul,
il risque de ne pas développer les connexions cérébrales nécessaires.
Il n’arrivera pas à maîtriser ses émotions,
il aura des réactions violentes : hurler, taper, mordre.
89
L’enfant devenu adulte
Il sera :
• incapable de vivre sereinement, sans parvenir à comprendre et à maitriser ses émotions ;
• sujet à de crises d’angoisse, d’agressivité ou de dépression ;
• incapable de créer de liens affectifs ; • incapable d’éprouver de la compassion
pour autrui.
90
En 2011, Emil Coccaro, professeur de psychiatrie à
l’université de Chicago
Étude :
les adultes violents présentaient un cortex préfrontal hypoactif .
91
COF ou cortex orbito-frontal
capital pour une vie sociale.
Structure extrêmement précieuse. Rôle dans :
• capacités d’affection, d’empathie ; • régulation émotions ; • développement sens moral ; • aptitude prendre décisions.
Facultés participant aux relations avec autrui.
92
Allan Schore, un des fondateurs des
neurosciences affectives sociales,
dirige le Département de psychiatrie à l’université de Los Angeles.
94
Le développement du COF dépend des expériences
vécues par l’enfant.
Ceci modifie la vision de ce qui est nécessaire
pour le développement de l’enfant.
95
Rôle capital adultes/enfant
Le développement du COF est nécessaire pour entretenir des relations humaines satisfaisantes.
Les dysfonctionnements émotionnels
sont localisés dans le COF.
96
Si l’entourage n’est pas « bon », est dur, non empathique,
non soutenant :
le COF se développe mal et dysfonctionne.
97
L’enfant puis l’adulte qu’il deviendra sera incapable de réguler ses émotions,
Aura des difficultés +++ pour :
• donner de l’affection ; • éprouver de l’empathie pour autrui ; • avoir un sens moral ; • prendre des décisions.
98
La maturation du COF
Dépend de l’entourage de l’enfant.
Si l’enfant reçoit sécurité affective, écoute, les circuits du COF se renforcent
progressivement.
Une poussée de croissance neuronale, multipliant les circuits,
débute vers 5 ans et se poursuit jusqu’à 7 ans.
99
Vers 5-6 ans,
L’enfant commence à :
contrôler un peu mieux ses émotions négatives :
o comprendre leurs causes ; o savoir les surmonter.
100
Cette maturation est loin d’être achevée.
Le COF termine sa maturation tardivement,
au début de l’âge adulte.
101
En dessous de 5-6 ans, l’enfant a des impulsions qu’il contrôle
difficilement :
• vouloir manger immédiatement ce qu’il aime ;
• trépigner et tempêter pour l’obtenir ; • dire avec ravissement des « gros mots » ; • faire pitreries, grimaces dans des lieux
inappropriés ; • crier le plus fort possible pour s’amuser ; • peurs incontrôlés, etc.
102
Chaque fois que le petit observe comment un plus grand, un adulte,
réussissent à traverser un conflit émotionnel, avec calme et justesse,
les circuits du COF chargés de réguler
l’amygdale « répètent », enregistrent la scène,
se renforcent chez l’enfant.
103
Progressivement, les circuits du COF chargés de réguler
les impulsions émotionnelles deviennent plus efficaces.
L’ enfant devient
« plus raisonnable ».
104
Quand les adultes ne comprennent pas l’enfant
« Arrêtes immédiatement tes comédies,
tu fais du cinéma »,
en se fâchant, en se mettant en colère, en punissant…..
ils retardent « l’âge de raison »
en empêchant le COF de maturer.
105
Corps calleux
Réseau de fibres qui transmet l’information entre les deux hémisphères cérébraux.
Pour avoir une bonne intelligence sociale,
la communication intracérébrale doit se dérouler correctement.
106
Adapté de "Physiologie des émotions et de la motivation" - Paul Sauleau – Université de Rennes https://facmed.univ-rennes1.fr/wkf//stock/RENNES20100322095902psauleauEmotions___Motivation.pdf
Localisation des structures du système limbique
107
Chez l’enfant petit,
Les deux hémisphères cérébraux communiquent mal.
le corps calleux n’est pas encore mature,
il est incapable de faire circuler correctement
les informations entre les deux lobes frontaux.
108
Chaque hémisphère fonctionne indépendamment
L’enfant a de brusques sautes d’humeur :
• humeur joyeuse, rit, chante, parle, joue (cerveau gauche dominant)
puis d’une minute à l’autre,
• devient maussade, mutique, se roule par terre
comme un bébé (cerveau droit dominant).
109
Si les adultes sont compréhensifs, empathiques, aimants,
L’enfant progressivement trouvera les mots pour exprimer sa colère (cerveau gauche)
au lieu de crier, s’agiter ou
de se rouler par terre sans s’exprimer.
110
Une attitude positive, des adultes aide au fonctionnement harmonieux des deux hémisphères ;
elle favorise le développement du corps calleux.
Les enfants :
• peuvent mieux comprendre ce qu’il ressent ;
• trouvent les mots justes pour décrire ses émotions.
111
L’imitation est un facteur très important dans le
développement de l’enfant.
Est sous-tendue par l’action de neurones particuliers,
les neurones miroirs.
112
Neurones miroirs
Rôle dans :
• l’imitation • le déchiffrage des intentions et des
émotions d’autrui.
113
Observer un comportement, un mouvement,
c’est déjà le réaliser dans notre esprit, de manière extrêmement précise,
Voir un acte et l’accomplir entraîne l’activation
des mêmes zones cérébrales.
114
Contagion émotionnelle, ressenti.
Les neurones miroirs s’activent quand on se sent en «communion», en
synchronie avec l’autre, on partage réellement l’instant présent.
La «résonnance empathique»
forme un circuit à deux, un lien de personne à personne,
de cerveau à cerveau
115
Pour l’enfant, toute personne offre un modèle, bon ou mauvais.
Il très fortement influencé par les adultes
autour de lui.
Apprentissage implicite, via les neurones miroirs.
116
Les neurones miroirs rendent
les émotions contagieuses, elles circulent, se propagent à l’entourage.
Nous «attrapons», nous vivons les émotions de l’autre.
117
L’enfant nous imite, nous lui transmettons en priorité
ce que nous faisons et
ce que nous sommes.
118
La peur
L’amygdale cérébrale
centre de la peur, est parfaitement mature
dès la naissance,
Elle déclenche la sécrétion des molécules de stress.
119
L’amygdale cérébrale
est capable chez le tout petit de stocker des souvenirs,
mais ces souvenirs
sont inconscients.
120
La peur, le stress
sont très néfastes pour un cerveau immature.
Les structures cérébrales
qui apaisent la peur ne sont pas encore développées
chez l’enfant.
121
L’adulte,
possède les structures cérébrales
qui permettent de :
• faire face aux peurs ; • pouvoir calmer l’amygdale
cérébrale, centre de la peur.
124
L’enfant a souvent très peur sans être capable comme les adultes
de se raisonner et de se calmer.
L’enfant petit n’est pas encore capable de comprendre
réellement ce qui se passe en lui,
ni de le nommer.
125
Il n’a pas encore les capacités pour réaliser
et mettre des mots sur ses émotions et ses sentiments.
Il ne peut calmer son amygdale, centre de la peur,
comme peut le faire l’adulte.
126
Le fonctionnement inconscient de l’amygdale
permet de comprendre pourquoi
nous ne mémorisons pas les traumatismes vécus
dans nos premières années.
128
L’amygdale stocke les souvenirs, n’oublie pas.
Les souvenirs de peur continuent à agir chez l’enfant sans qu’il en ait conscience,
le modifiant le perturbant.
129
Quand l’adulte s’énerve, colère, crie, «fait les gros yeux», punit, etc.
Il transmet directement son énervement, sa colère, son angoisse,
sa peur à l’enfant.
130
L’éducation par la peur est très nocive
la peur, les menaces :
« Si tu continues tu vas être puni »
laissent des traces souterraines, délétères
qui continuent à agir à l’âge adulte.
131
Induire la peur chez le tout petit
prend parfois le masque de la gentillesse…
«Viens, je vais te raconter une histoire».
l’enfant écoute l’adulte et croit que
l’adulte dit «vrai».
132
Histoires de loups,
de sorcières et de monstres
véritables peurs entre 2 et 5 ans
L’enfant n’est pas vraiment capable :
de différencier le réel de l’imaginaire, de prendre du recul
de se raisonner.
133
Hippocampe
Occupe une place centrale :
• Apprentissage ; • mémoire émotionnelle, consciente ; • mémoire à long terme.
134
©Servier Medical Art - http://www.neuroplasticite.com/mecanismes-neuroplasticite/stress/definition-stress.htm
135
L’hippocampe fabrique
des nouveaux neurones continuellement, tout au long de notre vie.
Neurogénèse continue.
Il est remodelé en permanence.
Sa taille varie en fonction des apprentissages, des souvenirs.
136
La mémoire et l’apprentissage
sont intimement liés.
La mémoire : trace qui reste d'un apprentissage.
Hippocampe est au cœur de tout apprentissage.
138
Stress : cortisol,
hormone sécrétée par la glande surrénale.
Si le stress se prolonge, le cortisol en trop grande quantité agresse
les neurones de l’hippocampe :
• freine leur multiplication ; • diminue leur nombre ; • peut les détruire.
Effet désastreux sur apprentissage et mémoire.
140
Le cortisol active l’amygdale, centre de la peur,
altère l’hippocampe.
L’esprit est paralysé par la peur. La personne n’est plus capable d’écouter ni
d’apprendre.
L’enfant mémorise dans son amygdale les émotions de peur, d’angoisse, mais
n’enregistre rien dans son hippocampe.
141
Le maternage favorise le développement de l’hippocampe.
Le contact rassurant, sécurisant stimule la création de récepteurs aux
glucocorticoïdes diminuant ainsi l’exposition de
l’hippocampe au cortisol.
142
En 2012,
Joan Luby, professeur de psychiatrie
à l’université de Saint-Louis :
Si la mère soutient, encourage son enfant quand il est petit,
son hippocampe augmente de volume.
143
L’étude de 92 enfants révèle le lien entre :
Une attitude soutenante dans la petite enfance
et une augmentation du volume de l’hippocampe
entre 7 et 13 ans.
144
La maltraitance verbale,
physique chez l’enfant diminue le volume de l’hippocampe.
(Teicher, 2012)
145
La peur empêche de penser et d’apprendre.
Atmosphère soutenante, encourageante, sans stress, améliore :
la mémorisation,
la compréhension.
146
Le stress dans une classe,
• la peur du regard des autres ; • de paraître nul devant le prof, les camarades
de classe ;
sont contre performants, altèrent l’apprentissage
(Elizuya, 2005)
147
Quand il y a du stress :
les circuits pour penser, apprendre, réfléchir, mémoriser,
sont perturbés voire inhibés.
Quand le stress est intense :
• dépossession des facultés intellectuelles ; • penser clairement n’est plus possible.
(Bangasser, 2010)
148
Les ambiances stressantes diminuent
les capacités cognitives.
Cercle vicieux, quand l’enfant a peur : • il apprend mal ; • a de mauvaises notes ; • est en situation d’échec ; • se sent nul, humilié ; • ne veut plus aller en classe.
149
Méthodes d’enseignement bannissant totalement la peur, le stress
agréables, satisfaisantes
pour le professeur.
Les élèves apprennent mieux, mémorisent plus,
sont plus créatifs.
150
L’enfant, est plus vulnérable au stress
que l’adulte.
Stress importants, conséquences cérébrales :
• troubles du comportement • parfois déficits cognitifs.
151
Le système végétatif
système nerveux autonome,
se divise en :
• système nerveux sympathique ; • système nerveux parasympathique.
153
© " Le cerveau à tous les niveaux" http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_01/a_01_cr/a_01_cr_ana/a_01_cr_ana.html
Le sympathique est un activateur,
il nous prépare à l'action.
Le parasympathique nous apaise
et régule nos émotions.
154
Système nerveux sympathique activateur,
prépare à l’action physique et intellectuelle
Adrénaline
Noradrénaline
appelées catécholamines.
155
L’exposition chronique aux catécholamines :
(adrénaline, noradrénaline)
• augmente taux lipides ; • athérosclérose.
157
Ne pas consoler un enfant rend le système sympathique hyperactif.
Si l’entourage ne console pas avec calme et douceur un enfant :
chagrin, angoisse, stress, peur.
L’hyperactivité du système sympathique se renforce.
158
Adrénaline, noradrénaline Taux normal : énergie pour vivre. Taux trop élevé : d’angoisse et/ou en colère. Corps en hyper vigilance, prêt à :
• attaquer, • fuir, • ou à se replier.
159
Répercussions sur la santé physique de l’enfant :
• infections plus fréquentes ; • troubles de respiration ; • de l’appétit ; • de la digestion ; • du sommeil ; • maux de tête ; • fatigue chronique.
160
Système parasympathique :
apaise, régule les émotions.
Ralentissement général des fonctions de
l’organisme. Conserve l’énergie.
• meilleur équilibre émotionnel ; • favorise la faculté de penser, de se concentrer.
161
Consoler un enfant active le système parasympathique.
Michaël Meaney, directeur de recherche
à l’université Mac Gill de Montréal.
Le maternage
aide le parasympathique à réguler les émotions relationnelles.
163
Lorsqu’on console,
réconforte un enfant angoissé par une présence douce,
des gestes apaisants, on active le système parasympathique,
Régulation des fonctions vitales de l’ organisme perturbées par stress.
164
Plus l’enfant reçoit de réconfort, plus le système nerveux végétatif
se rééquilibre vite plus les effets sont durables.
Attitude compréhensive, réconfortante,
sécurisante :
indispensable
quand l’enfant petit est en proie à une crise de larmes, signe d’une véritable détresse.
165
Le stress, le maternage peuvent modifier
l’expression des gènes.
Michaël Meaney,
Le maternage retentit sur :
• la façon d’être ; • les réactions au stress ; • quelques facultés cognitives.
167
Le stress des mères retentit très négativement
sur les enfants
ce stress se transmet de génération en génération
cliniquement et
génétiquement.
168
« Nous avons démontré que les mères stressées
sont distraites, insensibles à leurs enfants et souvent assez dures
à leur égard. De plus, nos plus récents résultats montrent que
cet effet peut se transmettre aux prochaines générations. Faire en sorte que nos mamans soient heureuses devrait être une priorité. »
M. Meaney
169
Le maternage
modifie l’expression d’un gène régulant
les hormones du stress et le développement de l’hippocampe.
170
Le léchage des souriceaux par leur mère,
soins attentifs influencent :
l’activité du gène NRC31
prémunit les rats contre le stress et favorise le développement de
l’hippocampe.
171
Le maternage
augmente une molécule vitale pour le développement du cerveau,
le BDNF.
Brain-derived Neurotrophic factor ( BDNF) facteur de croissance neuronale,
protéine vitale pour le développement du cerveau,
de sa plasticité. 173
Le contact doux, respectueux,
molécules bienfaisantes, anti-stress :
• ocytocine ; • endorphines ; • sérotonine.
175
Système neuro-endocrinien : axe hypothalamo-hypophysaire (HPA)
3 structures : • hypothalamus ; • hypophyse ; • glandes surrénales.
Réactions hormonales en cascade.
176
Source : vulgariz.com - http://vulgariz.com/cerveau/psychologie/les-amis-font-reellement-du-bien-tant-sur-le-plan-moral-que-physique/attachment/axe-stress-cortisol/
177
Le stress permanent rend cet axe hyperactif
Sécrétion continue de cortisol.
Un taux élevé, prolongé de cortisol peut altérer
certaines zones cérébrales chez l’enfant.
179
Le stress des premières années
• entraine de nombreux troubles de l’humeur chez l’enfant ;
• a des répercussions
sur sa vie d’adulte,
hypersensibilité au stress avec manifestations anxieuses
et/ou dépressives.
180
Sécrétion prolongée de cortisol
• Modification du métabolisme et de l’immunité ;
• maladies chroniques et auto-immunes : diabète, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, etc.
181
Le stress durant la vie prénatale,
la petite enfance
diminue
la neurogénèse (développement de nouveaux neurones).
182
Bruce Mac Ewen, psychiatre, chercheur, directeur du
laboratoire de neuroendocrinologie à New York.
Le stress peut provoquer la destruction de neurones
• Cortex préfrontal ; • hippocampe ; • corps calleux ; • cervelet.
183
Cortisol en trop grande quantité
interfère négativement sur
l’expression du BDNF (Brain Derived Neurotrophic Factor),
facteur de croissance neuronale
agit sur :
• développement neuronal ; • plasticité cérébrale.
(Mc Ewen, 2008) 184
Le stress peut affecter
le développement de circuits neuronaux.
Le cortisol altère directement la myéline
qui entoure les fibres nerveuses, et accélère la transmission de l’influx nerveux.
185
Périodes de grande fragilité
La vie intra-utérine (Talge, 2007 ; Glover, 2011).
Les premières années de vie (Gunnar, 2009).
186
Les premières années de vie sont déterminantes.
Maltraitance physique, morale, affective, sexuelle,
négligence, abandon…
ont de graves conséquences.
187
La privation affective, la maltraitance des enfants
durant les premières années
peuvent entrainer des répercussions irréversibles
sur équilibre affectif à l’âge adulte.
188
• Difficultés de concentration avec agitation (Syndrome d’hyperactivité ou Attention Deficit Hyperactivity
Disorder – ADHD) ; • anxiété, ; • agressivité, ; • dépression ; • troubles de la personnalité ; • conduites antisociales ; • addiction à l’alcool, aux drogues ; • suicide.
189
Les plus délétères
négligence, abandon précoce,
peuvent altérer de façon très profonde
le développement du cortex préfrontal.
Troubles sévères : • régulation des émotions • attention • apprentissage
(Hanson, 2010). 190
Beaucoup d’enfants subissent
des paroles dévalorisantes : adultes, parents, enseignants, autres enfants.
Mots dégradants, dévalorisants considérés par beaucoup d’adultes comme « anodins ».
192
Martin Teicher (2006) (étude sur 554 adultes)
Les troubles psychiatriques sont plus importants quand l’enfant subit de mauvais traitements émotionnels (agression verbale, violences conjugales)
que lorsqu’il vit de la maltraitance physique. • Troubles anxieux ; • dissociatifs (dépersonnalisation, trouble de l’identité) ;
• dépressions ; • manifestations d’agressivité.
193
En 2009, Jeewook Choi
Les paroles blessantes, humiliantes, méprisantes
altèrent le fonctionnement de circuits
neuronaux, et de zones participant à la compréhension du langage.
• Somatisations ; • troubles anxieux, dissociatifs ; • dépressions.
194
Les paroles blessantes sont associées à des risques de :
• délinquance ; • agressivité importante ; • troubles de la personnalité :
(personnalité border-line, narcissique,
compulsive paranoïaque.
(Teicher, 2006 ; Tomoda, 2011, Teicher, 2010)
195
Le stress dans l’enfance est très nocif pour les chromosomes
Réduit les télomères.
Le télomère (extrémité du chromosome) :
• protège le chromosome de l’effet du temps et de l’environnement ;
• raccourci avec l’âge, conduit à mort des cellules.
196
Le stress, les traumatismes dans la petite enfance
accélèrent le raccourcissement des
télomères : font vieillir plus vite.
Télomères courts : risque plus élevé :
• maladies liées à l’âge, • espérance de vie plus courte.
(Shalev, 2013)
197
La résilience
Les facteurs de résilience sont nombreux.
L’essentiel :
• entourage familial ; • amical ; • adultes autour de lui.
199
Emmy Werner, Ruth Smith, psychologues américaines,
Introduisent le concept de
« résilience » dans les années 1980
200
Suivi de 643 enfants nés à Hawaï en 1954
tout au long de leur vie.
Environnement familial, communautaire facteur déterminant,
avec la capacité personnelle
de réguler ses émotions, de nouer des contacts.
201
Le tempérament
influence la façon de traverser
les expériences délétères.
Différences individuelles dans la manière d’être et d’agir.
Les différences peuvent être très grandes.
202
Nombreux paramètres
• émotivité ; • niveau d’activité (beaucoup, peu d’énergie), • capacité d’attention ; • humeur ; • adaptabilité au changement ; • attirance ou non de personnes, situations
nouvelles ; • sensibilité sensorielle.
203
Certains gènes participent à la résilience
• gène 5-HTT, gène du transporteur sérotonine, • gène MAOA, gène de monoamine oxydase A, • gène DRD4, gène du récepteur D4 de
dopamine.
204
Neurones fuseaux et neurones miroirs
Rôle important :
• relations aux autres ; • émotions ; • empathie ; • conscience ; • apprentissage.
205
Neurones fuseaux
sont localisées essentiellement dans les structures cérébrales
qui ont un rôle important dans notre vie affective et sociale.
206
Les expériences précoces ont un impact direct sur les neurones fuseaux.
L’emplacement de ces cellules, la richesse de leurs connexions
Dépendent de
l’ambiance dans laquelle baigne l’enfant.
207
La négligence précoce,
le stress, les traumatismes psychiques
peuvent avoir
un impact négatif sur
le développement et
l’organisation de ces cellules.
208
L’ocytocine
Molécule de la relation aux autres, de l’amitié, de l’amour.
Hormone du lien, de l'affection.
Accroit le sentiment de confiance
sans lequel l'amour et l'amitié ne se développent pas.
209
L’ocytocine est synthétisée dans le cerveau.
Neurotransmetteur, elle agit localement
sur les cellules du système nerveux
Hormone : agit par voie sanguine sur différents organes.
210
L’ocytocine
intervient :
• sur les régions du cerveau qui régissent les comportements émotionnels et sociaux ;
• sur des fonctions physiologiques : accouchement, allaitement.
211
L’ocytocine
déclenche la sécrétion successive de plusieurs molécules :
• dopamine ; • endorphines ; • sérotonine.
213
Dopamine : active les circuits cérébraux
du système motivation-récompense, stimule la motivation, donne du plaisir,
de l’allant.
Endorphines : sensation de bien-être.
Sérotonine : stabilisation de l’humeur.
214
L’ocytocine
agit sur les structures cérébrales
impliquées dans la genèse, la perception
des émotions.
215
L’ocytocine favorise l’empathie.
aide à décrypter les expressions des yeux, du visage,
favorise donc les relations satisfaisantes par la perception des intentions,
des états d’âmes, des émotions de l’autre.
Accroît la confiance,
nous rend disponibles, sans crainte.
216
L’ocytocine rapproche les êtres.
Rôle majeur dans la capacité à créer des liens satisfaisants.
Relation duale, groupe.
217
Dans la relation adulte-enfant,
l’ocytocine en favorisant l’empathie, aide l’adulte à :
• percevoir les signaux émotionnels de l’enfant ; • les interpréter correctement ; • y répondre rapidement, de façon appropriée.
(Shamay-Tsoory, 2011)
218
L’ocytocine diminue le stress en agissant sur :
• l’axe hypothalamo-hypophysaire (HPA) ; • le système nerveux végétatif (SNV) ; • l’amygdale.
Diminution du cortisol.
Augmentation activité parasympathique.
Puissant anxiolytique, hormone antistress. 219
• Interaction harmonieuse ; • ambiance chaleureuse ; • conversation agréable ; • plaisir partagé ; • simple échange de regard s’il est bienveillant,
sécrétion d'ocytocine.
Réconfort.
Sentiment de bien-être. 220
L’ocytocine est sécrétée aussi lors de toute
stimulation sensorielle :
• mots doux ; • tétée ; • contact tendre ; • caresses ; • baisers ; • orgasme ; • eau chaude.
221
Le stress bloque la sécrétion d’ocytocine,
dopamine, endorphines, sérotonine.
Si les adultes sont dans l’autoritarisme/enfant : à la maison, à l’école, si quotidiennement : reproches, ordres, punitions, cris, humiliations, l’enfant ressent du stress, de la peur, de la colère.
222
L’ocytocine a de grandes implications sociales :
• réduit l’anxiété, l’appréhension sociale ; • contribue au lien social, à la cohésion du
groupe ; • favorise la coopération, l’ altruisme.
223
La relation enseignant-enfant
Créer des relations bienveillantes, chaleureuses avec les enfants
• aide l’enfant à évoluer positivement ; • augmente son sentiment de bien-être,
de confiance ; • diminue son anxiété ; • diminue son agressivité.
(Uvnas-moberg, 1997 ; Cozolino, 2006)
224
La qualité de la relation avec l’enfant a des effets bénéfiques
sur les enseignants.
Contribue à une atmosphère de confiance, de bien-être,
favorable à l’apprentissage.
225
Le système de motivation-récompense génère la « curiosité ».
Plus on active ce système, plus on devient créatif,
motivé et curieux.
Quand ce système est stimulé : • plaisir à vivre ; • à découvrir ; • à innover.
226
Grâce à ce système : allant,
idées, projets.
Détermination pour nos objectifs, nos rêves.
Encourager, soutenir l’enfant quand il se montre plein de vie, d’initiatives,
active ce système conforte l’enfant dans élans, projets.
227
Un des neurotransmetteurs principaux :
la dopamine
• Permet de profiter pleinement de la vie, • D’avoir des projets, • Donne vitalité, dynamisme, courage,
constance pour les réaliser.
228
.
Quand les relations sont agréables, harmonieuses
Ocytocine
favorise la sécrétion de :
dopamine, endorphines sérotonine.
229
Compétitivité, comparaison, stress : la sécrétion de dopamine est
bloquée
Collaboration, coopération, plaisir : l’ocytocine, la dopamine sont
sécrétées
230
Quand l’adulte
ne soutient pas, n’encourage pas enfant quand il entreprend,
quand le stress règne,
la sécrétion de dopamine est bloquée…..
231
L’importance du jeu
Rire, s’amuser est très bénéfique
pour le cerveau
Jaak Panksepp, directeur de recherche en neuroscience affective université
de l’Ohio, spécialiste
des circuits cérébraux du jeu.
232
les circuits cérébraux
qui incitent les jeunes à batifoler, se taquiner se bagarrer,
ont un rôle vital
dans la croissance neuronale.
233
Le jeu et le plaisir qui l’accompagne
fertilisent la croissance des circuits
de l’amygdale et du cortex préfrontal.
Pendant les jeux : le BDNF, « engrais » augmente
dans les lobes frontaux
234
le temps passé à jouer
- est un immense plaisir pour l’enfant
- est bénéfique pour :
• La croissance neuronale et synaptique • La consolidation de certaines voies neuronales.
235
Jouer tous les jours, suffisamment longtemps,
participe :
• Au développement de l’intelligence
sociale, émotionnelle de l’enfant • A l’équilibre psychologique global.
236
En France,
29 décembre 1956, Les devoirs écrits à la maison sont interdits
à l’école primaire.
interdiction rarement appliquée, très dommageable pour l’enfant,
Le met sous pression inutilement
le prive d’un temps précieux de jeu.
238
Quand l’enfant chahute
avec un copain, se roule par terre, joue à la bagarre,
modifie son équilibre émotionnel, en
stimulant fortement la sécrétion d’endorphines.
239
A travers les jeux, l’enfant apprend le monde,
son environnement.
Il se l’approprie et tente de l’intérioriser.
240
l’enfant a besoin d’un environnement, qui éveille sa curiosité
lui permette de laisser libre cours à son imagination, sa créativité.
241
Se dépenser physiquement libère ses pulsions motrices
sauter à la corde,
grimper, courir, danser, jouer à la marelle.
S’il ne peut exprimer sa vitalité en jouant,
il peut alors devenir agité, anxieux.
242
L’enfant a besoin d’espace.
À tout âge, il aime jouer dehors. Ce qui lui donne un sentiment de liberté.
La nature offre une source inépuisable
d’émerveillement :
animaux, végétation, ciel, étoiles, campagne, forêt, montagne, mer, saisons, minéraux, etc.
243
Si dès la petite enfance, l’enfant ne rencontre que
dureté, rigidité, non respect,
le développement de son cerveau peut être altéré.
Effets négatifs sur : • capacités cognitives et affectives, • humeur avec manifestations anxieuses,
dépressives, agressives, entravant sa vie personnelle et relationnelle.
244
La dureté physique ou psychologique durant l’enfance :
• freine le bon développement des
enfants ; • a des répercussions sur sa vie d’adulte,
santé physique et psychologique ; • peut laisser une empreinte sur la
génération suivante.
245
C’est un coût très important pour la personne elle-même. Elle souffre, ne s’épanouit pas.
C’est un coût
pour toute la société qui la prend en charge.
• Difficultés physiques et psychologiques parfois très importantes ; • difficultés d’apprentissage ; • troubles du comportement : conduites d’agression, de délinquance.
246
• Être chaleureux avec l’enfant ; • lui donner confiance ; • l’encourager ; • le soutenir ; • avoir du respect et de la considération pour lui n’est pas une utopie.
C’est tout à fait réalisable, si la motivation
est là pour créer une atmosphère accueillante,
chaleureuse, sans stress, favorable à l’épanouissement de l’enfant donc à
l’apprentissage. 247
Ces découvertes scientifiques
vont toutes dans le même sens, et modifient
notre compréhension de l’enfant, nos
idées préconçues sur une « bonne éducation »
248
Ces connaissances scientifiques ne simplifient pas le rôle des adultes
mais les rend plus conscients, plus responsables dans leur attitude
vis-à-vis des enfants.
249
Plus l’enfant aura reçu de l’empathie, plus il aura été soutenu, encouragé
dans sa curiosité, son désir d’apprendre, de coopérer,
moins il aura eu de stress,
plus il saura être empathique avec les autres,
coopérant, et il deviendra entreprenant et créatif…
250
CNV
La communication non violente ou CNV (ou communication bientraitante)
permet de parler de façon bienveillante.
La CNV
a pour but de créer une qualité de relation à soi-même et aux autres.
C’est un travail d’auto-empathie
et d’empathie.
251
La CNV permet
• de se connecter à ses ressentis, ses émotions et ses sentiments ;
• et de les relier à ses besoins profonds satisfaits ou insatisfaits.
L’adulte met alors
les mots adéquats sur ce qu’il ressent, sur ce qu’il aurait voulu vivre
ou voudrait vivre actuellement. 252
Cela l’amène petit à petit à s’apaiser et lui donne ainsi,
la force d’améliorer ses relations.
Quand l’adulte fait ce travail d’auto-empathie,
il peut alors être empathique avec l’ enfant,
il accueille ses émotions et son attitude
devient bienveillante. 253
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