mai 2017 de l’aflecal-wahhab, oum kalsoum, layla mu - rad, sabah. certains films marquent...

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Le courrierde l’AFLECN°13

Juin 2017

Association Franco-Libanaisepour l’Éducation et la Culture

AFLEC

Le courrier de l’AFLECRédaction et Administration : AFLEC, 31 rue Fondary Paris 15e

E-mail : aflec@aflec-fr.org / +33(0)967127153Directeur de publication : F. Le Goff

Rédacteur en chef : B. Halff Comité de rédaction : F. Alin, A. Bourgey, J. Simon, M. Duret

Création graphique, mise en page, impression :lycée Maximilien-Vox - 75006 ParisCrédits photos : association AFLEC

CALENDRIER DE L’AFLEC

25 avril 2017Sélection des réalisations des établissements scolaires présentées auconcours AFLEC « Pierre Vandevoorde » 2017

Mai 2017Remise des prix du concours aux classes lauréates

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SommaireÉDITORIAL

REGARD EXTÉRIEURLe cinéma égyptien p. 4

LES ÉTABLISSEMENTSLes écoles primaires AFLEC aux Emirats Arabes Unis p.6

LES ORIENTATIONS PÉDAGOGIQUESLes activités extrascolaires p.9

L’ASSOCIATIONLes temps forts de l’AFLEC p.11

CALENDRIER DE L’AFLEC p.12

La parution de ce nouveau numéro du « courrier de l’AFLEC » me donne l’occasion de remercier vive-ment l’équipe de rédaction animée par notre pré-sident d’honneur Bruno Halff. Depuis quatre années, ils font connaître le dynamisme, la modernité de notre association et de nos établissements.Nous vous avons ouvert leurs portes en présentant les proviseurs, puis les directeurs et les professeurs à travers les travaux réalisés par les élèves. Toutes les équipes éducatives s’investissent pour atteindre l’ex-cellence. Elles font preuve de créativité et d’imagi-nation afin que les élèves aiment leur établissement, ce lieu de vie où ils s’épanouissent.

Les activités extrascolaires, qui les rendent solidaires, y contribuent dans une large part. Ce vecteur de connaissances, de culture et de valeurs est omniprésent dans la démarche des ensei-gnants. Les directeurs, comme vous le constaterez dans la rubrique qui leur est consa-crée, les mentionnent tous. L’article de Hana Darwich, l’exemple donné par Gilbert Béranger expliquent leur importance dans la réussite des élèves en les valorisant, en leur permettant de s’exprimer et en sollicitant leur imagination.

Le « Regard extérieur » qui retrace l’histoire du cinéma égyptien nous éclaire sur cette activité artistique. Les réalisations cinématographiques représentent une catégorie d’activités extrascolaires qui attirent beaucoup nos cinéastes en herbe.Ce « Courrier » nous a permis aussi d’afficher nos valeurs auxquelles nous restons fi-dèles : humanisme, respect de l’autre, ouverture à une autre culture. Elles ont été rappelées lors de l’assemblée générale annuelle tenue le 14 mars 2017 à Beyrouth. Nous y avons aussi rendu hommage à trois membres hélas récemment disparus qui partageaient pleinement ces valeurs : Pierre Vandevoorde, notre président fonda-teur, Majida Bawab, adjointe libanaise du proviseur du lycée de Tyr, Raymonde Abou, grande dame de l’éducation au Liban.

Pour terminer cet éditorial avec confiance en l’avenir, je suis heureux d’annon-cer dans le flyer joint l’ouverture de la session 2018 du concours AFLEC-Pierre VANDEVOORDE, autre activité extrascolaire appréciée.

Venez y participer nombreux et que les meilleurs gagnent.

Bonne lecture.

François Le GoffPrésident de l’AFLEC

Éditorial

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Après la révolution de 1952, des lois sont promulguées pour soutenir l’in-dustrie du cinéma. L’abolition de la monarchie renforce la quête nou-velle de l’Égypte réelle, passant le relais aux réalisateurs de films patrio-tiques, historiques ou sociaux.

La production connaît une « nou-velle vague » à la fin des années 1980 avec des réalisateurs tels que Mohamed Khan et Yousri Nasrallah.

La littérature demeure toutefois une source d’inspiration dominante, notamment avec les œuvres de Naguib Mahfouz (qui est également scénariste) mais aussi celles de Taw-fiq al-Hakim ou de Taha Hussein.

Naguib Mahfouz est l’auteur égyp-tien qui a eu le plus d’influence au cinéma avec 17 adaptations de romans. En tout 18 de ses scénarios portés à l’écran entrent dans la ca-tégorie de films réalistes.

Après les interruptions de tournages durant la révolution égyptienne de 2011, de nombreuses productions sont paralysées par les incertitudes économiques et le changement des goûts du public. De nombreux

projets de films sur la révolution se montent très rapidement.

C’est un âge d’or haut en couleur qu’a installé le cinéma égyptien du-rant des décennies, abordant sans tabous ni exceptions tous les sujets sociétaux du moment, avec un es-prit ouvert, espiègle, profane, spiri-tuel, moderne, multicolore, civilisé, humain et surtout tolérant et cosmo-polite.

LE CINÉMAÉGYPTIENPar Mohammad Bakri, enseignant

Le cinéma égyptien a été l’un des premiers au monde après Hollywood. Il a cent ans. Il dominera durant des décennies les écrans de l’ensemble du monde arabe aussi bien par sa qualité cinématographique que par l’importance de sa production.En 1895, les frères Lumière, concep-teurs du cinématographe, font leur première projection cinématogra-phique privée dans leur résidence, le Château Lumière à La Ciotat. Une année plus tard, en Égypte ont lieu les premières projections qui se font dans le hammam Schneider qui sera transformé en salle de cinéma, et à Alexandrie. Les premières projec-tions se font dans des lieux faits pour d’autres usages. De nombreux cafés ont déjà leur projection d’images animées en 1896. En 1906 apparaît la première salle de cinéma et 5 ans plus tard 6 cinémas existent déjà au Caire. En 1917, le nombre monte à plus de 80 salles de cinéma en Égypte. Les premiers cinémas appar-tenaient presque exclusivement à des Européens et étaient aux mains de financiers étrangers.

Les premières scènes de films égyp-tiens, tournées entre 1912 et 1915, furent des séquences muettes pré-sentant des scènes de la vie quoti-dienne. L’année 1917 fut marquée par la première comédie satirique à succès, Le Fonctionnaire, tournée par Mohamed Bayoumi avec Moha-med Karim dans le rôle principal (32 mn). Le premier long-métrage, Leila, réalisé par Widad Orfi, ne vit le jour qu’en 1927.

Avec l’arrivée du son dans les an-nées 1930, le cinéma égyptien s’af-firma comme un formidable outil du rayonnement arabe. Le premier film parlant fut réalisé en 1932 par Moha-med Karim, avec Yusuf Wahbi et Ami-na Rizk dans les rôles principaux. Les Studios Misr, fondés par Talaat Harb en 1935, permirent à l’Égypte d’avoir

des équipements qui n’avaient rien à envier aux principaux studios hol-lywoodiens. Très rapidement, le ci-néma devint la première industrie du pays après le textile.Le cinéma s’est développé beau-coup plus rapidement en Égypte que dans tous les autres pays du Moyen-Orient en raison du contexte politique et social. La vie du pays était dynamique et multiculturelle et n’était pas trop influencée par l’oc-cupation britannique.

L’arrivée du cinéma parlant (1932) permet l’entrée en scène de la co-médie musicale, genre au sein du-quel se retrouveront tous les grands de la chanson égyptienne : Farid El Atrache, Chadia, Muhammad Abd al-Wahhab, Oum Kalsoum, Layla Mu-rad, Sabah. Certains films marquent l’époque tels que La Rose blanche (1932), de Muhammad Karim et Wi-dad d’Ahmed Badrakhan, premier film musical dans lequel chante Oum Kalsoum.Jusqu’en 1940, les metteurs en scène se limitent à la farce ou au mélo-drame : leur thème privilégié est celui de l’amour impossible entre une bergère et un prince, alors que le dénouement des intrigues com-plexes garantit la victoire de l’inno-cence sur le vice.

Les années suivantes verront la nais-sance d’un cinéma réaliste. Ahmad Kamal Mursi, avec Retour à la terre (1940), L’Ouvrier (1943) puis Le Procu-reur public (1946), illustre bien cette tendance.

regard extérieur

RÉFÉRENCES :

- Nilwood ; de Mohammad Bakri, 38 cartes pos-tales cartonnées, reprenant des affiches du ciné-ma égyptien de l’âge d’or, Orients Edition (http://www.orientseditions.fr/)ISBN: 979-10-93315-04-1 - Cinéma égyptien (Wikipédia)

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LYCÉE FRANÇAISINTERNATIONAL DUBAI

L’ÉCOLE ÉLÉMENTAIREPar Bertrand Malifarges directeur de l’école élémentaire

L’école primaire du LFI connait une expan-sion continue ces dernières années. Ainsi 13 classes supplémentaires ont-elles été créées à la rentrée 2017, passant de 54 à 67 divisions. Du fait de ce succès, la direc-tion de l’école élémentaire et la direction de l’école maternelle ont été scindées à la rentrée 2017.

L’élémentaire au LFI reçoit plus de mille élèves, au sein de 37 divisions du CP au CM2. Il se caractérise par sa grande diver-sité culturelle (36 nationalités sont repré-sentées) et sa politique des langues ambi-tieuse. Les élèves reçoivent ainsi en plus du programme français, 4 h d’anglais et 3 h d’arabe par semaine.

Le  directeur  Bertrand  Malifarges, 44 ans, français, originaire du Sud-Ouest.Juriste de formation, après un passage par la magistrature puis par le monde des affaires en général et de l’immobilier en particulier, je me suis intéressé, au fil des rencontres et de celle de Mary notam-ment, ma future épouse, au domaine de la culture et de l’éducation.Créateur de festivals, organisateur de la venue en France d’artistes internationaux, conseiller d’artistes, je me suis rapidement aperçu de l’apport extraordinaire de la culture pour les plus jeunes et me suis orienté vers la création d’écoles d’arts, la production de spectacles musicaux pour les enfants et l’édition de livres « littérature jeunesse ».

Ce parcours m’a naturellement conduit à devenir directeur d’école en France puis à

l’étranger. La MLF m’a ainsi confié en 2011 le développement de l’école française Da-nielle Mitterrand d’Erbil, au Kurdistan d’Irak, où j’ai pu donner vie à toutes les convic-tions construites lors de mon parcours : quatre langues d’enseignement, création d’un festival de cinéma, présence centrale du numérique et de la robotique, ouver-ture culturelle vers le pays d’accueil…Tout cela dans une région en lutte, à 3O km de l’école.

Après l’Irak, il fallait trouver un nouveau défi à la hauteur…ce fut le LFI Dubaï de l’AFLEC, séduit par son public international, sa poli-tique des langues et son engagement dans la mise en place d’un numérique raisonné. Mon épouse, Mary, en tant que conseillère pédagogique et moi-même, en tant que directeur, essayons d’apporter notre expé-rience à ce projet magnifique en plein dé-veloppement, de former des jeunes gens autonomes, responsables, dotés d’esprit critique, ouverts et cultivés, polyglottes, prêts à s’insérer dans un monde en pleine évolution.

Les établissementsLES ÉTABLISSEMENTS DE L’AFLEC AUX ÉMIRATS ARABES UNIS

L’ÉCOLE MATERNELLE

Par Florence Bonnetdes Tuves, directrice de l’école maternelle

Après une première expérience en expa-triation à Rome, j’ai eu l’honneur en 2010 d’être recrutée comme coordonnatrice du cycle 1 au Lycée Français International de l’AFLEC. Je l’ai été pendant deux ans avant d’être coordonnatrice des deux cycles 1 et 2 cernant bien les enjeux des « fondamen-taux » et la liaison GS/CP afin d’assurer la continuité pédagogique.Le poste d’adjointe de la direction de

l’école primaire pendant trois ans, avec une délégation sur le cycle 1, m’a permis de me positionner différemment et de par-ticiper au pilotage d’une école de dimen-

sion importante. J’ai retrouvé cette année la maternelle que je n’ai jamais vraiment quittée, ce poste de direction mettant mon parcours en cohérence.

La maternelle, ce maillon essentiel du sys-tème éducatif français...L’importance de cette forte scolarisa-tion avant 6 ans dont les dernières études confirment la valeur, c’est avant tout don-ner envie d’aller à l’école, développer la confiance en soi, épanouir sa personnalité, et sous un regard bienveillant, se sentir ca-pable d’apprendre et de progresser.Je remercie ici les formidables équipes du cycle 1 qui s’attachent chaque jour au perfectionnement de la langue, à l’initia-tion à l’écrit, au développement des capa-cités motrices, à l’initiation à une première culture artistique.

…dans un contexte multiculturel et plurilingue… Ces repères pour réussir sa scolarité s’ins-crivent au LFI dans un riche contexte mul-tilingue et multiculturel. Je me souviens encore à mon arrivée de ma stupéfaction admirative pour ces petits élèves issus de plus de 40 nationalités qui passaient d’une langue à l’autre sans le moindre problème, en s’adaptant spontanément à la situation de communication.Autant d’atouts, de richesses à exploiter en consolidant les acquis, en affirmant les compétences.

Quelle plus-value cognitive dans ces trans-ferts, que de pistes didactiques à appro-fondir dans tous nos parcours, classiques, bilingues, ou intégrant le dispositif ÉMILE.A la maternelle, les premiers liens entre les familles et l’école sont déterminants pour une scolarité efficiente au cours des autres cycles. Et j’exprime ma gratitude aux fa-milles qui témoignent de leur attachement à notre institution depuis leur arrivée.

Une inscription dans un parcours…La maternelle s’inscrit pleinement dans la culture de l’établissement.

Je remercie notre chef d’établissement pour sa vision éclairée qui nous permet d’être accueillis et impliqués dans les ins-tances du secondaire, ce qui engage à mettre en perspective les enseignements et à assurer la cohérence des apprentis-sages. Quand un projet culturel et artistique ou de solidarité est réalisé à la maternelle, il s’inscrit déjà à sa manière dans les parcours du secondaire. J’étais là pour applaudir la première promotion d’élèves de Termi-nale et je me place toujours dans cette projection qui nous attache à l’ensemble de l’établissement et à son identité si par-ticulière. Je remercie très sincèrement tous ses acteurs qui nous donnent les moyens matériels et financiers pour contribuer aux événements marquants de la vie pédago-gique et humaine dans cet établissement qui promeut l’excellence et l’innovation.

INTERNATIONAL CONCEPT FOREDUCATION DUBAI

L’ÉCOLE PRIMAIREPar David Granger, directeur de l’école primaire

International Concept for Education (ICE) est situé aux Émirats Arabes Unis, à Dubaï, au sein du complexe sportif de Meydan. L’établissement sera au cœur du futur Du-baï avec le développement de Moham-med Bin Rashid Al Maktoum City. I.C.E. a ouvert ses portes en septembre 2013.Actuellement l’établissement accueille 250 élèves. L’ouverture d’une classe de 6e est prévue pour la rentrée scolaire 2017.

ICE est un projet innovant et ambitieux.L’établissement fonctionne avec deux fi-lières : une en langue française et l’autre en langue anglaise. Des classes bilingues ont vu leur apparition depuis 2015, répondant à un intérêt des familles pour ce dispositif. Une filière italienne vient d’ouvrir ses portes. L’implantation de la méthodologie Primary Years Programme (PYP) dans les deux cur-sus est un atout majeur pour l’établissement

pour lequel la pédagogie active est d’une grande importance.La section française répond à une de-mande sans cesse croissante de scolari-sation d’enfants français, francophones et de familles à la recherche de places dans le réseau des établissements français à l’étranger. La filière française enseigne se-lon les programmes de l’éducation natio-nale française.

ICE a aussi la volonté d’accueillir des fa-milles émiriennes à la recherche d’une ex-cellence éducative.ICE a à cœur de développer des péda-gogies innovantes et de proposer des par-cours d’apprentissage motivants : activités emblématiques (golf, échecs, tennis …), classes connectées, robotique, web TV, projets culturels, voyages scolaires …

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Franco-Australien de Canberra pour 3 ans avant de revenir en France pour occuper les fonctions de directeur pendant 5 ans. Comme tous les directeurs, je pilote l’équipe pédagogique, je veille au bon fonctionnement de l’école et je déve-loppe de bonnes relations avec les parents

et les différents partenaires de l’école.Ainsi, mon souhait serait d’avoir des pro-fesseurs heureux de venir enseigner, des enfants épanouis et fiers de leur lycée et des parents rassurés de nous confier leurs enfants en sachant que nous serons là pour les écouter et les aider.

David Granger, directeur du primaire Après un certain nombre d’années au sein de l’éducation nationale, en tant qu’ensei-gnant en France et outre-mer, coordonna-teur pédagogique en « atelier relais » en zone urbaine sensible, secrétaire COMEX, maître d’accueil temporaire, chargé de mission départemental d’action culturelle 1er et 2nd degrés à la direction des services départementaux de l’éducation nationale de l’Aisne et coordonnateur des cycles 1 et 2 au Lycée Français International de Dubaï, l’AFLEC m’a offert l’opportunité de prendre la direction de l’école primaire ICE.

La gestion d’une équipe pédagogique est une des principales missions du métier de directeur, qui doit aussi travailler en étroite collaboration avec l’équipe administra-tive. J’apprécie particulièrement ces deux aspects de la fonction, qui nous invitent à demeurer constamment professionnels, respectueux, bienveillants et à toujours œuvrer dans l’intérêt des élèves.Certes le travail au quotidien est important

mais je dois avouer que ma tâche est ren-due aisée par la qualité des personnes qui m’entourent à ICE; enseignants, ATSEM, personnels administratifs …La confiance que me témoigne notre chef d’établissement, Nadine Tarazi, avec qui je travaille en étroite collaboration, est une des clés permettant de conduire efficace-ment le pilotage de l’école primaire.Tout au long de ma carrière, je me suis beaucoup intéressé à la maîtrise de la langue française. J’apprécie également l’art et ne manque pas une occasion de faire rayonner notre patrimoine culturel.Les projets à caractère artistique et linguis-tique à destination des élèves ont donc toute leur place au sein de l’école ICE. Ils y sont particulièrement valorisés.

Je saisis tous les jours la chance que j’ai de travailler au sein d’un établissement comme ICE qui met en exergue l’innova-tion et l’excellence.

LYCÉE THÉODOREMONOD D’ABU DHABI

L’ÉCOLE PRIMAIREPar Nicolas Godard,directeur de l’école primaire

Le lycée Théodore Monod a ouvert ses portes en septembre 2002 avec environ 60 élèves pour faire face à la demande croissante de scolarisation des élèves fran-cophones et francophiles à Abu Dhabi. Le lycée Louis Massignon, en gestion directe de l’AEFE et qui préexistait, n’arrivait plus à répondre à toutes les demandes. Le choix du nom n’a pas été laissé au ha-sard. Théodore Monod était un naturaliste, spécialiste des déserts et qui plus est un ami très proche de Louis Massignon. Le but était effectivement de ne pas créer une concurrence entre les 2 établissements mais d’être complémentaires et de tra-vailler en collaboration. Cet esprit perdure encore aujourd’hui et les rencontres sont fréquentes entre les 2 lycées. Comme pour l’ensemble des établissements de l’AFLEC, la devise « 3 cultures, 3 langues » est au centre de nos préoccupations. Depuis 2013, le lycée a pris une nouvelle dimension en ouvrant progressivement les classes du secondaire afin d’accueillir à cette rentrée près de 1 350 élèves de la classe de TPS à la classe de 3e. La rentrée 2017 devrait être une nouvelle étape importante dans la vie du lycée avec l’ouverture sur l’î le de Saadiyat d’un établissement répondant aux dernières exigences en termes de bien-être pour les élèves et de qualité d’enseignement

pour accompagner en 2020 nos premiers bacheliers.

Directeur de l’ensemble du primaire, je suis entré en fonction en septembre 2015 pour prendre la succession d’Elisabeth Rayer que je tiens à remercier pour son aide et ses conseils le temps d’une année scolaire. Professeur des Écoles depuis 1999, j’ai découvert lors de ma formation à l’IUFM de Seine-et-Marne le réseau des écoles à l’étranger en faisant des stages d’obser-vation et en exerçant en responsabilité à San Francisco. Après 3 ans en France, j’ai obtenu un poste à AWTY International School à Houston où je suis resté 5 ans. Puis, une nouvelle expérience au Lycée

orientations pédagogiquesLES ACTIVITÉSEXTRASCOLAIRES

Par Hana Darwich, proviseure adjointe du LFIEde Beyrouth-Bchamoun

L’École est à la fois le lieu de la transmission des connaissances et celui de l’apprentis-sage de la citoyenneté et du partage des valeurs de la République à travers ses en-seignements, la vie scolaire et l’ensemble des actions éducatives qu’elle porte. Les actions éducatives menées auprès des élèves telles que la participation à un atelier culturel et artistique ou à des activi-tés physiques collectives sont un excellent moyen pour l’enfant de se sociabiliser, de devenir responsable et de tisser des liens avec d’autres enfants. Ces activités favo-risent l’épanouissement intellectuel de l’enfant, tout en développant son sens de la persévérance et lui donnent goût aux études. En classe, ces valeurs influent sur ses notes et sur la réussite de son parcours sco-laire, en général. Du côté des enseignants, elles  visent à mutualiser et  harmoniser  les pratiques, à développer des pratiques pé-dagogiques  pertinentes  et  à  renforcer  les liens entre les établissements des différents réseaux.

Chaque  année,  les  élèves  qui  nous  sont confiés  participent  à  de  nombreuses  ac-tions éducatives et construisent ainsi  leurs parcours éducatifs : le parcours artistique et culturel,  le parcours d’éducation à la san-té  et  le  parcours  citoyen. Chaque Action Educative a ses spécificités et ses intérêts. Ci-dessous quelques exemples d’activités qui enrichissent le parcours de l’élève au Lycée Français International Elite de Bey-routh-Bchamoun. « Le concours de l’AFLEC » propose chaque année  un  thème  différent  et  mobilise  les élèves  autour  d’une  création  artistique intégrant ou non  le numérique et permet-tant de travailler les compétences du pro-gramme à travers un projet innovant.L’action éducative « Rencontres théâ-

trales » permet aux élèves de travailler sur des techniques qui aident non seulement à être plus à l’aise dans son corps, mais éga-lement dans le maniement de sa langue. Ces deux facteurs sont essentiels à la réus-site globale des élèves.La participation à « Chants francophones » nécessite un grand investissement de la part des élèves pour la préparation de la chorale. C’est une activité bénéfique pour l’apprentissage de la langue française et très valorisante pour les élèves qui prennent confiance en eux. Ils se sentent aussi plus détendus, mieux dans leur corps. En effet, les bienfaits du chant pour la santé sont nombreux.« Le Rallye Plurilingue » apporte aux élèves des connaissances sur les langues et les cultures, développe leur capacité à les apprendre et suscite chez eux intérêt et curiosité.De plus, « les sorties scolaires » régulière-ment organisées, dans le cadre des pro-grammes officiels, contribuent à donner du sens aux apprentissages en permettant la rencontre directe avec l’extérieur. On ap-prend de différentes manières et pas seule-ment à l’école ! C’est aussi le moyen pour tous de décou-vrir l’environnement culturel local, de ren-contrer des professionnels et des artistes. Une sortie scolaire, c’est toujours de nom-breux questionnements, des découvertes, de la surprise et de la joie. Nos élèves savent s’ouvrir aux autres, exprimer leur besoin de comprendre et de communi-quer. Ils font des rencontres authentiques, appréhendent d’autres cultures et d’autres modes de vie. Les sorties scolaires sont aussi et surtout des moments de vie à par-tager avec les camarades à l’extérieur de l’école.

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Dans ce domaine, les salons du livre offrent de riches possibilités d’ouvertures cultu-relles et littéraires.Ainsi en est-il chaque année du salon du livre francophone de Beyrouth présenté

dans l’article ci-dessous. Chaque édition attire des milliers de visiteurs, une fréquen-tation qui le place au troisième rang, après Paris et Montréal.

LE SALON DU LIVRE FRANCOPHONEDE BEYROUTH

Par Gilbert Béranger,proviseur du LFIEde Beyrouth

Le Salon caractérisé par la dénomination « Lire en français et en musique », créé en 1992 à l’initiative de la Mission culturelle de l’Ambassade de France, est devenu le Salon du Livre francophone de Beyrouth en 2008 après trois ans d’absence pour cause d’instabilité sécuritaire. Changement de nom mais continuité dans la volonté de promouvoir les auteurs francophones et la langue française, auprès du lectorat du Liban et de la région.Actuellement le salon est organisé par l’Ins-titut Français du Liban en partenariat avec le syndicat des importateurs de livres et avec de nombreux soutiens.Ce rendez-vous littéraire et culturel, qui s’est déroulé du 5 au 13 novembre 2016, était placé, cette année, sous le titre « lire ensemble ». Pour la conférence inaugurale, l’invité d’honneur M. Salah Stétié a traité « Arabité et francité : l’inévitable dialogue ».Durant les 10 jours de salon, sur l’agora, dans l’amphi Gibran ou d’autres salles, des personnalités universitaires, écrivains, poètes, essayistes, journalistes de renom ont été les acteurs d’un programme très dense fait d’événements, de rencontres, de conférences, débats, signatures, lec-tures, concerts-lectures, tribunes étudiantes et autres événements artistiques.Au salon, les élèves des écoles publiques ou privées sont accueillis pour des anima-tions, des rencontres avec des auteurs, des illustrateurs, des éditeurs jeunesse, des libraires. Les établissements de l’AFLEC étaient présents sur le stand commun de l’AEFE et de la MLF. Ils ont participé, comme chaque année, au Prix littéraire des lycéens et exposé les productions des classes du primaire. Les élèves de terminale du LFIE de Beyrouth ont proposé des lectures de textes extraits de l’anthologie itinéraires humanistes. En attendant la 24e édition du salon, les établissements scolaires ont pré-paré le salon du livre arabophone qui s’est tenu en décembre 2016.

http://www.sdlivrebeyrouth.com

L’associationLES TEMPS FORTS DE L’AFLEC

Des élèves du LFIE de Bchamoun

L’ASSEMBLÉEGÉNÉRALE DE L’AFLECL’AFLEC a réuni le 14 mars 2017 ses membres à Beyrouth pour y tenir son assemblée gé-nérale annuelle dans les locaux de l’École Supérieure des Affaires (ESA).

Après les hymnes nationaux libanais puis français et le discours d’accueil de Sté-phane Attali, directeur de l’école, Fran-çois Le Goff, notre président, a déclaré la séance ouverte en présence d’une cin-quantaine de participants composés de personnalités, au premier rang desquelles se trouvaient M. Marwan Hamadé, ministre de l’éducation nationale et de l’enseigne-ment supérieur libanais, et M Christophe Bouchard, directeur de l’AEFE, participants composés aussi de membres, de chefs d’établissement de l’AFLEC et d’amis de l’association.En tout premier lieu un très émouvant hommage été rendu par François Le Goff, Yves Lebugle, proviseur du lycée de Tyr, et Rimah Hammoud, directeur général du groupe Elite, vice-président de l’AFLEC, à la mémoire de trois membres récemment décédés : Pierre Vandevoorde, président fondateur, Majida Bawab, adjointe du pro-viseur du lycée de Tyr et Raymonde Abou, grande dame de l’éducation au Liban.Le rapport moral, le rapport d’activité et le rapport financier ont ensuite été présentés et approuvés.Au cours de la séance M. Christophe Bou-chard et M. Yves Aubin de la Messuzière se sont également exprimés.La deuxième partie de la réunion a été consacrée à l’état de l’enseignement

pour les établissements du réseau dans le champ éducatif et pédagogique. Plusieurs intervenants ont été entendus :- Gibert Pietrzyk sur le domaine scientifique et la mise en œuvre de la réforme du col-lège,- Pascal Cotentin et Stéphane Guérault sur le bilan du plan de développement du nu-mérique du réseau AFLEC,- Antoine Glocheux sur les usages pédago-giques du numérique,- Patrick Saout sur la classe inversée,- Gilbert Béranger sur le double programme d’enseignement, français et libanais,- Raphaël Coudert sur le diplôme universi-taire de l’ESPE de Clermont-Ferrand,- François Le Goff et Rimah Hammoud sur les projets et perspectives de l’association.

M. Emmanuel Bonne, ambassadeur de France au Liban, et M. Marwan Hamadé ont clos les travaux.Ministre française de la culture

Ministre libanais de la culture

Les élèves de 4e du LFIE de Bchamounont créé un recueil de nouvelles fantastiques.

Les 2 livres créés par les élèves du LFIEde Beyrouth.

Cette dense et riche journée, qui s’est achevée par un repastrès convivial, avait été précédée la veille d’une intéressantevisite de Byblos

Les œuvres réalisées ont été exposées ausalon du Livre francophone de Beyrouth du 5 au 12 novembre 2016.

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