la nuit tombait, et une petite pluie fine hachait le paysage. du monde, du monde

Post on 13-Mar-2016

23 Views

Category:

Documents

1 Downloads

Preview:

Click to see full reader

DESCRIPTION

La nuit tombait, et une petite pluie fine hachait le paysage. Du monde, du monde partout. Dans la foule, un homme harassé, tirant un âne, et, sur l’âne, une toute jeune femme épuisée. Ils arrivèrent devant le caravansérail. Elle me faisait pitié… Mon mari leva les bras au ciel. - PowerPoint PPT Presentation

TRANSCRIPT

La nuit tombait, et une petite pluie finehachait le paysage. Du monde, du mondepartout. Dans la foule, un homme harassé,tirant un âne, et, sur l’âne, une toute jeunefemme épuisée.Ils arrivèrent devant le caravansérail.Elle me faisait pitié… Mon mari leva les bras au ciel.

- Pauvres de vous deux ! Il y a longtempsque je n’ai plus de place, ni à l’intérieur, nisur la terrasse. Et dans la cour… Vous voyezbien ! Comme partout, et comme dans tousles caravansérails, hommes et bêtes dormentdehors, comme ils peuvent… On ne peut y mettre la jeune dame, on voit bien que son bébé va naître !  Ce recensement amènevraiment beaucoup de complications !!! 

Déjà, l’homme, sans un mot, faisait virerson âne. Il fallait que je réfléchisse, etvite !- Attendez ! leur ai-je dit. Et déjà lamignonne petite dame levait vers moi desyeux plein d’espoir. Aaron me regardaitInterloqué ;Mais oui ! dis-je. Ils pourraient aller dans la grotte ! Nous avons une grotte, pas très loin d’ici, à flanc de colline. On y abrite nos animaux.

J’ai vu que Aaron était très fier de masolution. Mais pas autant que l’homme !Il se tourna vers la jeune femme : - Qu’en penses-tu Myriam ? Tu peuxaller jusque-là ? Tu verras, tu seras à l’abri de la pluie. Et même il y a peut-êtrede la paille… - Oui ! oui ! dit Aaron. De la paille etdu foin. Et il n’y a qu’un bœuf, actuellement. Il tiendra compagnie àvotre âne ! 

J’étais fière de mon idée, vous ne pouvezpas savoir !!! Nous leur avons bien indiquéle chemin de la grotte, et ils sont repartis; ilsavaient déjà l’air moins épuisés !!!

Mais tout de même, cette jeune femmetoute seule là-haut pour faire son bébé, ça metracassait. Elle était si jeune ! Sûr que c’étaitle premier !

C’est à ce moment-là que j’ai vu arriverDéborah. - Tu viens, Judith ? il y a du mondepartout en ville ! On va faire un tour ? - Eh bien ! Je réfléchissais encore. - Eh bien, nous avons peut-être mieux à faire… Et je racontais l’histoire des deux jeunesgens. - Un bébé ? dit Déborah. Il faut leurporter une outre d’eau tiède ! Et… tu croisqu’elle avait du linge avec elle ?

- Je ne sais pas… Mais leur balluchonétait bien maigre… - Bon. Fais chauffer de l’eau. Je vaischercher un peu de linge. Heureusement, la pluie avait cessé lorsque nousavons pris la route, et les étoiles recommençaientà scintiller dans le ciel. Après l’averse, lanuit promettait d’être belle… L’outre était lourde et ralentissait la marche.Heureusement, la lune s’était levée, et nous n’avions pas besoin d’éclairer notrechemin.

A peine étions-nous arrivées dans lagrotte qu’un vigoureux cri de protestationindignée retentit. Le bébé arrivait !!!

Le papa avait mis du foin dans la mangeoire, et un petit linge par-dessus.Il s’approcha du bébé et le mit sur sonépaule, signifiant par là qu’il en était le père. C’est le geste de reconnaissancede paternité ou d’adoption, chez nous !

Nous avons lavé le bébé. Sa maman l’a langé, et nous avons mis un linge supplémentairesur le foin de la mangeoire. Le papa l’a couché délicatement. On aurait dit qu’il remuait une pièce rare et fragile ! Qu’il était fier !- Comment s’appelle-t-il ? Quel est le prénomdu père ? - Non, dit la maman, il ne porte pas le prénom du père. Il s’appellera Jésus.

J’ai bien vu que Déborah faillit éclaterde rire !- Jésus ! c’est Dieu Sauve ! …Quel ridicule ! Donner un nom pareil à un enfant né si misérablement ! Mais aufond, ils avaient peut-être besoin d’êtresauvés…C’est à ce moment-là que nous avons entendudu bruit dehors. Un aboiement, des piétinements, un bêlement, des voix indécises….

Le jeune homme s’avança vers l’entrée dela grotte et fit entrer tout ce monde : desbergers, avec des agneaux et avec leur chien.Je pensais qu’ils venaient se mettre à l’abri,car la nuit était tout de même fraîche.. Mais savez-vous ce qu’ils ont fait ? Ils se sontprosternés devant le bébé !!! Déborah et moi étions interloquées ! Les parents avaient l’airde trouver cela normal !!! Avec les jeunesparents, il faut s’attendre à tout !

Enfin… Au moins, ils portaient deux peauxde brebis bien douces et chaudes… Le bébén’aurait pas froid !Et voilà qu’ils nous racontent tout ungalimatias… Des anges leur étaient apparusdans le ciel… Des anges ! A des bergersqui n’ont même pas le droit d’entrer dans leTemple puisqu’ils travaillent aussi le jour duShabat ! - Ah oui ! dit Déborah sarcastique. - Et… ils vous ont parlé, ces anges ?

Eh bien oui, bonnes gens ! Ces anges leuravaient parlé ! C’est du moins ce qu’ilsnous dirent. Et ces anges leur avaient annoncé la naissance d’un Sauveur, d’unChrist Seigneur.Là, Déborah est sortie. Elle ne pouvaitplus retenir son rire. Mais moi, je commençais à me poser des questions. Les anges, paraît-il, leur avaient dit : - Vous trouverez un bébé couché dans une mangeoire… 

Mais Déborah revenait précipitamment,et son visage semblait bouleversé. elle mesaisit le bras et me le serra à me faire mal.Et à ce moment-là, nous avons entendu unemusique… une musique… Je ne sais comment dire. Quelque chose de sublime.Et la grotte fut inondée de clarté. - Ce sont les anges qui nous ont annoncé la venue du Christ Sauveur… dirent les bergers.

C’était trop pour nous ! Nous étions perdues.Nous avons laissé le linge que nous avionsamené, nous avons repris notre lampe etnous sommes reparties.-Viens chez moi ! me dit Déborah. Nous serons plus tranquilles. Et, une fois installées : - Alors, que faut-il en penser ? »- Ma foi, je n’en savais rien ! Que disaientles Écritures ?

- Mais oui ! s’exclama Déborah aucomble de l’excitation. Le prophète a dit :- Et toi, Bethléem, terre de Juda ! …. C’estde toi que sortira le chef qui fera paître Israëlmon peuple.  Nous nous regardions, interdites : les anges, la musique, la prophétie…- Bon ! dit Déborah. Chef ou pas, ce petiota froid, tout de même, et sa maman a peut-être faim… Demain, nos cousins s’envont. Ils couchaient dans la Chambre Haute.J’irai chercher cette famille et elle logeraici, tant que la mère ne pourra pas repartir !  

- Tu as de la chance d’avoir de la place ; j’auraisbien aimé les prendre chez moi; d’autant queJoseph est bel homme ! - Eh là ! Doucement ! Raison de plus pour queje les prenne chez moi plutôt ! - Et ton mari, il va être d’accord ? - Timée ? Il me laisse diriger la maison commeje l’entends. S’il proteste, je lui rappellerai laparole du prophète qu’il me cite si souvent : Soyez généreux envers les émigrés. Souvenez-vous que vous avez été émigrés enÉgypte. Tu sais, ils sont là comme des émigrés! 

Ainsi fut fait. Le lendemain, nous avonseffectué le déménagement de la petitefamille. Nous étions touchées des soins et desprécautions dont le jeune père entourait safemme et son fils…Mais les surprises n’étaient pas terminées !Un jour, j’entends du bruit dehors, jevois une grande clarté, une… une boule de lumière ? une étoile ? quelque chose quis’immobilise et éclaire la maison de Déborah.

Au même moment, Déborah, excitée, horsd’haleine, incapable de parler, m’a prise par lamain et attirée au dehors. Et dehors… Une vraie caravane ! Deschameaux, des chevaux.. Nous nous sommesarrêtées devant la porte de la chambre haute,et nous avons vu trois personnages tout à faitétrangers – et tout à fait étranges ! –prosternésdevant ce petit Jésus…Déborah, qui a plus d’audace que moi, estallée questionner les esclaves qui gardaientles bêtes dehors.

Mais ils ne parlaient même pas notre langue…Finalement, un interprète s’est approché, etlui a expliqué que les trois hommes étaient desastrologues, des mages célèbres dans leurs pays,et qu’ils avaient vu une étoile, celle-là même quibrillait au-dessus de la maison. Et ils l’avaient suivie.

Suivre un étoile ? ils sont fous, ces étrangers !!!

Enfin, nous ne savions plus où nous en étions !

Nous n’en savions pas davantage quand lapetite famille est repartie, nous comblant debénédictions.

Nous reparlons souvent de tout cela avecDéborah.Mais il y a plus de vingt ans de cela, etnous n’avons plus entendu parler de ce Jésus,ni de Myriam, ni de Joseph…

Se peut-il que nous ayons rêvé ?????

Graphismes réalisés avec Painter

Musique hébraïque

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la PaixJacky.questel@gmail.comhttp://jackydubearn.over-blog.com/http://www.jackydubearn.fr/

top related