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La grandeur d’un métier est avant tout d’unir les hommes
Antoine de Saint-Exupéry
Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
1er octobre 2015
Edition N° 76
INFORMATION IMPORTANTE
COMITES REGIONAUX: APPEL A CANDIDATURE
C hères Adhérentes, Chers Adhérents,
Conformément aux statuts de L’Union des Anciens du Groupe BP les mandats des
membres des bureaux régionaux et des administrateurs de l’Union arrivent à expiration à la
fin de l’année.
Nous devons donc procéder au renouvellement des membres du bureau de chaque comité. En conséquence nous faisons un appel à candidature pour chaque comité. Les postes suivants sont à pourvoir : la
présidence, la vice-présidence, le secrétariat, la trésorerie, des membres.
Les membres actuels des bureaux peuvent se représenter, mais toute nouvelle candidature sera la
bienvenue.
Les élections se dérouleront, par comité, entre le 6 et le 27 novembre 2015.
Les nouveaux élus procéderont à l’élection du Président de leur comité et à la répartition des postes du
bureau.
Le nouveau Président de chaque comité sera administrateur du Conseil d’Administration de l’Union. La
durée du mandat des élus sera de 4 ans à compter du 1er janvier 2016.
Nous demandons aux candidats de bien vouloir adresser un courrier au président de leur comité (Voir liste
en page 3)
En précisant :
Nom et Prénom
Date de naissance
Adresse – Numéro de Téléphone – Courriel
Description succincte des services rendus à l’Association et/ou des activités auxquelles le
candidat serait prêt à participer.
Le courrier de candidature devra parvenir au Président de votre comité, au plus tard
le 30 Octobre 2015
Comptant sur l’intérêt que vous portez à notre Association, nous vous adressons nos amitiés sincères.
Jean DESCOT
Président de l’Union des Anciens du Groupe BP
2
SOMMAIRE L’édito de Jean Descot
Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
1: Appel à candidature
2: Edito / Journée à Vincennes
3: Liste Présidents de Comité /
Modèles réduits BP & Castrol
4: Retraites
6: BP News
9: Atelier informatique
11: Recrutement Atelier informatique
12: Coup de froid sur le
réchauffement climatique
14: La bataille de la Somme / Le
Commonwealth
15: “Un futur ancien BP” à la bataille de Vimy
18: Une histoire d’Eclipses solaires
20: L’Ethiopie et le temps qui passe
22: Saint Eustache et la rue
Montorgueil
23: Sorties Aresso / Réunion de
printemps Comité Est
24: Les 100 ans de Marguerite / Musée Daubigny
25: Le coin du cinéphile
26: Les mots croisés / Humour
27: Le carnet / Photos M. Ratinaud
28: Agenda
E n cette fin d'année, s'achève les mandats
des différents responsables des comités
régionaux de notre association et vous êtes
conviés à faire acte de candidature pour les
différents postes à pourvoir.
Tous les bénévoles qui œuvrent au bon
fonctionnement de notre association doivent être
remerciés pour leur action et le temps consacré.
Toutefois il me paraît nécessaire que des adhérents se joignent
à nous pour consacrer quelques heures au service de tous.
Cela n'a rien de très contraignant mais demande un engagement dans la durée.
Dans ce numéro de « Présence » vous trouverez les
coordonnées des personnes à qui adresser votre courrier .
N'hésitez pas !!
Je voudrais profiter de cette fin de mandature pour souligner
le travail remarquable d'Annick Lelong qui réalise ce journal et
vous permet dans les meilleures conditions possibles de le
parcourir chaque trimestre.
Aux urnes chères adhérentes et chers
adhérents !!
RAPPEL Vous avez reçu fin juillet une invitation pour une
journée évènement , il est encore temps de vous inscrire.
Le mercredi 25 novembre à 11h30 à l’hippodrome de Vincennes.
Déroulement de la journée:
11h30 (l’hippodrome ouvre 5 minutes avant) : RDV entrée des propriétaires pour la visite des coulisses
durée (20 à 45 minutes environ selon les questions des participants)
12h15-12h30 : Arrivée au restaurant pour le déjeuner (placé)
12h30 : Animation paris (1h)
12 h45 à 17h30 : Service du déjeuner & paris
Contact: Martine AQUILINI
Tel : 06 87 83 64 25 - mail : martine.aquilini@noos.fr
3 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Liste des Présidents de Comités
Comité Ile de France
Monsieur Jean-Luc SORTAIS
4 rue Edouard Ruy
27200 VERNON
Comité Lavera
Monsieur Richard DEBOOM
3 impasse des Dahlias
13117 LAVERA
Comité Bordeaux
Monsieur Michel DELPECH
75 rue du Maréchal Joffre
33200 BORDEAUX
Comité Castrol
Madame Annick LELONG
157 rue de Ménilmontant
75020 PARIS
Comité Dunkerque
Monsieur Michel FOSSÉ
10 route de Bergues
59380 BIERNE
Comité Marseille
Monsieur Marcel FRANCO
55 Rives St Joseph
13290 AIX LES MILLES
Comité Lille
Madame Annie BLANC-DELOFFRE
13 rue Gambetta
59178 DECHY
Comité Nantes
Monsieur Michel CASTIGLIONI
17 route du Clos du Vau
49140 SOUCELLES
Comité Lyon
Monsieur Michel BOUTELEUX
31 rue de Cuire
69004 LYON
Comité Nancy
Monsieur Jean-Claude DESSAINT
37 rue Lothaire II
54000 NANCY
E n septembre, à la brocante du Mont Dore, un anglais vendait ces modèles réduits aux
couleurs de BP et Castrol, Bernard et Annie n’ont pas résisté à se les offrir.
Présence les remercie de nous faire partager cette trouvaille!!!
4
Retraites François Bellanger
Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
La peur du naufrage
C omme annoncé dans les articles précédents,
les négociations ARRCO / AGIRC piétinent et
les échéances ultimes se rapprochent
dangereusement (la réunion programmée le 16
octobre devrait être celle de la dernière chance).
La peur du naufrage suscite bien quelques
tentatives pour sauver le navire, mais il est très
difficile de diriger un navire et de choisir le bon cap
lorsque l’on est plusieurs à tenir la barre.
Et c’est pourtant l’exercice auquel sont contraints
les partenaires sociaux (organisations syndicales patronales et de salariés dans le cadre du
paritarisme).
De plus le navire amiral de la flotte (l’Etat) ayant choisi le mauvais cap, il est illusoire de penser
que le navire d’escorte puisse arriver à bon port.
Bref rappel des épisodes précédents :
1/ Il faut trouver 5
milliards € dans les plus
brefs délais et 25
Milliards € à l’horizon
2040 si l’on veut assurer
la survie des régimes (cf.
Présence 73).
2 / Après avoir reculé devant l’obstacle des
mesures les plus difficiles les partenaires
sociaux ont échoué jusqu’à présent sur la
recherche d’un compromis même insuffisant
(cf. Présence 74). 3 / L’Etat n’a pas assumé son rôle en assurant
le pilotage du paramétrage de l’ensemble du
système de retraite français, notamment en
réglant au bon niveau la durée d’activité et
l’âge de liquidation qui permettent d’assurer le
bon rapport démographique actifs /retraités et
de maintenir le niveau des retraites du secteur privé (cf. Présence 75).
Devant cet état de fait et tirant les
conséquences de leur refus catégorique de
relever l’âge de la retraite, deux centrales
syndicales (la CFDT avec le support de FO)
viennent de proposer de baisser le montant
des retraites complémentaires du secteur privé
selon les modalités exposées ci-après.
La proposition de la CFDT
Passons rapidement sur les dispositions
incontournables compte tenu de l’urgence de la
situation pour l’AGIRC ou les dispositions
superficielles :
1 / Mutualisation des réserves ARRCO et AGIRC en
attendant une fusion pure et simple des 2
institutions dans des conditions acceptables par la
CGC.
2 / Sous indexation des pensions (1 point de moins
que l’inflation pendant 3 ans) en épargnant les
retraites modestes (retraites non imposables au
taux plein de la CSG soit 45% des retraites).
3 / Report de la date de revalorisation d’avril à
octobre
5 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Retraites La peur du naufrage (Suite)
Venons-en maintenant aux mesures
« phare » du plan :
1 / Cette fois on entre dans le « dur » : la
baisse des retraites qui seront liquidées. On ne
touche pas encore aux nôtres, mais à celles de
nos enfants.
Bien évidemment une telle mesure sera
impopulaire, alors on n’hésite pas à lui trouver
une appellation généreusement ronflante pour
dissimuler la réalité : cette baisse s’appellera
« c o n t r i b u t i o n d e s o l i d a r i t é
intergénérationnelle ». Voilà un beau petit
chef d’œuvre de langue de bois : les leaders
syndicaux sont en passe de détrôner les
politiques !
Dans un premier temps on y va prudemment
tout de même : on limite la baisse à 4 %
pendant une période de 2 ans. Mais vous
pouvez aisément imaginer ce que deviendront
le taux et la durée si le besoin pressant s’en
fait sentir (voir ci-après).
La mesure s’appliquera à tous les futurs
retraités quel que soit l’âge de liquidation de
leur retraite sauf pour les retraités partant de
manière anticipée parce qu’ils ont eu une
carrière longue.
Pour compléter le tableau on va abaisser le
rendement : pour un même montant de
cotisation on va diminuer le nombre de points
de retraite attribués.
2 / En contrepartie les entreprises seraient
mises à contribution (0,1 % par an de 2019 à
2021) Et celles qui licencieront un salarié de
plus de 50 ans paieront une contribution dont
on ne précise pas le montant à ce stade
(rappelons qu’un dispositif analogue, appelé
contribution Delalande institué en 1987 avait
été supprimé en 2008 compte tenu de son
inefficacité et surtout de ses effets pervers sur
l’emploi de séniors).
Que faut-il penser de cette proposition ?
La CFDT chiffre à 3,3 milliards € les économies par an à l’horizon 2020 et 7,3 milliards à l’horizon
2030, ce qui signifie que le compte n’y est pas (voir ci-dessus), et que si la proposition était
retenue le navire coulerait quand même en eau un peu moins profonde.
Mais plus grave encore, même si il ne coulait pas, il n’arriverait pas à bon port. Pourquoi ?
Parce que les futurs retraités préfèrent travailler plus longtemps (ils sont 70% à le
penser) et ne veulent pas voir leur retraite baisser (seuls 3% d’entre eux
l’accepteraient). C’est ce qui ressort du dernier rapport que vient de publier la Direction des
recherches et études statistiques du Ministère des affaires sociales. Sans compter que seuls les
retraités du secteur privé seraient concernés ce qui entrainerait une discrimination
insupportable.
La CFDT et FO se trompent de cap !!
PS : La décision de la Cour de Cassation sur les retraites
supplémentaires d’entreprise BP est attendue dans la 2eme
quinzaine du mois d’octobre.
6 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Jean Douellou BP and Petroleum News
Golfe du Mexique : BP voit le bout du tunnel.
BP a accepté un règlement, amiable convenu à 18,7 Mds $, pour solder les plaintes présentées
par l’Etat fédéral et 5 Etats côtiers : Alabama, Louisiane, Floride, Mississipi et Texas. Cet
accord règle l’essentiel des plaintes issues des pollutions marines et côtières. (Les indemnisations
dûes aux particuliers, dans le cadre de l’accord spécifique négocié en 2010, le « Plaintif
Agreement » se poursuivent).
5,5 Mds $ payables en 15 ans seront réglés en application du Clean Water Act, la
loi fédérale qualifiant les amendes dûes par les responsables de pollutions
aquatiques,
7,3 Mds $ également payables en 15 ans sont dûs à l’Etat fédéral et aux 5 Etats du
Golfe au titre de la pollution du milieu naturel,
4,9 Mds $ payables en 18 ans seront réglés en réponse aux plaintes économiques
des 5 Etats côtiers,
1 Md $ payables au titre de plaintes spécifiques présentées par 400 villes côtières.
Cet accord met fin à plus de 5 années de batailles juridiques qui auront grandement affecté
l’image de BP aux Etats-Unis.
Les résultats du second trimestre.
Le tableau page suivante résume l’effet de l’effondrement des cours du brut sur la dégradation
des résultats depuis le second trimestre 2014 :
(1) Cette somme intègre une charge de 10,8 Mds, dont 9,8 Mds (17,8 Mds moins les
provisions déjà comptabilisées) sont relatifs à l’accord amiable qui vient d’être signé et une
provision de 1 Md pour régler le solde des règlements encore dûs dans le cadre du « Plaintifs
Agreement ».
C ’est l’issue financière raisonnable
d’un conflit qui a fait la fortune des
avocats. La voie des procès aurait sans nul
doute conduit à des amendes et
dédommagements supérieurs et à exacerber
les commentaires médiatiques déjà
suffisamment négatifs. Le seul Clean Water
Act était, à tout moment, sur simple décision
du juge de la Nouvelle Orléans, passible d’une
amende de 13,7 Mds (Combinaison, de la
qualification de la pollution en faute grave et
de la quantification du volume de brut non
récupéré). En s’appuyant sur le Oil Pollution
Act les 5 états du Golfe réclamaient 35 Mds !
Le coût financier de la catastrophe
atteint désormais 54,6 Mds. On est loin
d’une pollution estimée à une « Tasse de
thé », ainsi que l’avait légèrement déclaré
Tony Hayward alors Directeur Général de BP,
devant la Commission d’enquête du Congrès
US. Fin 2018, 50 Mds d’actifs se seront
volatilisés, la production de brut, hors Rosneft,
a chuté de 1/3, 1mmbbls/j depuis avril 2010.
Bob Dudley enregistre avec satisfaction
que l’accord fait sortir la Société d’une zone
d’incertitude agitée de menaces d’OPA. Il
considère que l’impact sur les finances de BP
devrait être gérable et ne pas affecter les
plans de développement. Il a ajouté qu’il
n’oubliait pas les pertes de vies humaines et
les leçons tirées de cette catastrophe
économique et environnementale.
7 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
BP and Petroleum News
Mds $ 2nd trim 2014 1er trim 2015 2nd trim 2015 1er sem 2015 2nd sem 2014
Résultats
(Perte) : a 3369 2602 (5823) (3221) 6897
Effet Inven-
taire : b (187) (499) (443) (942) (240)
RCOP : c=
a+b 3182 2103 (6266) (4163) 6657
Impact non
opérationnel
= e
453 474 7579 (1) 8053 203
RCOP Final = c+e
3635 2577 1313 3890 6890
Les résultats sont marqués par :
La constance des prix bas du brut, (bien qu’en progression moyenne
de 15% par rapport à ceux du 1er trimestre: 62/54 $/bbl.). Le RCOP
de l’Exploration-Production en est significativement affecté : 0,5 Mds $
à comparer aux 4,7 Mds au 2nd trimestre 2014, mais avec un brut qui
se négociait, alors, à une moyenne de 110 $/bbl). L’Exploration–
Production est en perte aux USA depuis le début 2015. (Ci-contre le
diagramme du RCOP amont, hors Russie),
La charge supplémentaire de 10,8 Mds,
0,6 Mds d’annulations d’actifs on-shore libyens
conséquence de la dégradation de la situation
politico-économique du pays dont la production
a été divisée par 4, ramenée à 400.000 bbls/j,
La faible contribution de Rosneft : 0,51 Mds :
moins 50 % par rapport au 2nd trimestre 2014.
Les excellents résultats du Raffinage-
Distribution : 1,9 Mds $ à comparer aux 0,7 Mds du 2nd trimestre 2014.
(Second trimestre cependant en baisse par rapport au premier trimestre :
les résultats sont affectés par les grèves qui ont touché l’essentiel les
raffineries US, dont Whiting et Toledo). La marge de raffinage a dépassé
20 $/bbl. La Pétrochimie (+ 76 millions $) se maintient péniblement hors
d’eau. Les Lubrifiants (397 millions $) assurent la constance de leur participation aux résultats.
Amont : Exploration
Production Hors Russie
Aval : Raffinage Distribution
Investissements.
N’anticipant pas de redressement des cours du brut à court et
moyen terme (Le maintien des surproductions de l’OPEP, le retour
annoncé de l’Iran, le ralentissement de la Chine en sont les causes),
la Société ramène son objectif d’investissements organiques (Capex) de 24-26 Mds à une cible probablement inférieure à 20
Mds. (Voir histogramme investissements Capex de 2010 à prévu
2015)
Malgré les sanctions économiques à l’égard de la Russie, BP et
Rosneft développent leur coopération :
BP acquiert, pour 0,7 Mds, 20 % d’un champ de l’est sibérien. Production escomptée en 2017,
Investissements CAPEX
8 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
BP and Petroleum News
100.000bbls/j exportés vers la Chine via une liaison existante.
Rosneft et BP réorganisent leur raffinage en Allemagne : Rosneft double ses
participations dans les raffineries Bayern Oil (12,5 à 25%), MIRO [Mineraloel refinery de Karlsruhe]
(12 à 24%), et dans PCK [Schwedt sur l’Oder] (18,75 à 37,5%) en échange BP prend le contrôle
de 100 % de Gelsenkirchen.
BP budgète 1 Md $ pour rejuvéner 9 gisements de la mer du Nord écossaise (join venture :
« Eastern Trough Area Project », BP est opérateur de 6 d’entre eux Shell, des 3 autres) et assurer
une production de 120.000 bbls/j au-delà de 2030.
Désinvestissements.
Durant le trimestre 530 millions d’actifs ont été vendu (7,4 Mds sont réalisés fin juin sur l’objectif
de 10 Mds à atteindre fin 2015 selon le programme établi en 2013).
Dividendes, Cash-flow, Dette.
Au cours d’une présentation aux milieux financiers Bob Dudley
a déclaré que dans un cadre général de réduction des coûts, sa
priorité était de rémunérer les actionnaires. De nombreux
milieux financiers considèrent qu’une réduction des dividendes
devrait rapidement s’imposer.
Les sources de cash-flow sont, fin du premier semestre, inférieures au cumul des débours d’investissements +
dividendes + dépenses liées au Golfe. Le « Free Cash-flow »
somme disponible après Investissements, pour assurer les
dividendes est, pour les 2 premiers trimestres, en déficit de
2,75 Mds, (-1191+2062 millions $) inférieur aux dividendes
payés (1721+1721 millions $).
BP annonce avoir, au cours du 1er semestre, réduit ses couts
financiers de 1,7 Mds
Le ratio dette sur capitaux propres est en progression régulière depuis mars 2013, c’est la
conséquence de la chute de la capitalisation boursière, plus que de l’accroissement de la dette. A
titre d’exemple Total affiche un ratio de 0,58.
Cash Flow 1er Sem Source
Utilisation
Mars
2013
Juin
2013
Sept
2013
Dec
2013
Mars
2014
Juin
2014
Sept
2014
Dec
2014
Mars
2015
Juin
2015
0,36 0,36 0,39 0,37 0,41 0,40 0,43 0,47 0,52 0,54
Importante découverte de gaz en Méditerranée.
Le groupe pétrolier italien ENI annonce avoir
découvert dans les eaux égyptiennes de la
Méditerranée un gisement de gaz susceptible
de contenir : 850 Mds m3 (5 Mds bbls
d’équivalent pétrole : boe). ENI qui, en
Egypte, travaille souvent en association avec
BP, est seul sur cette découverte (dans une
zone classée « mature » !). S’il est confirmé,
ce gisement serait susceptible de subvenir aux
besoins gaziers de l’Egypte durant plusieurs
dizaines d’années.
9 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France
ATELIER INFORMATIQUE
Année 2015-2016
Comité Ile de France
Cet atelier a été conçu pour vous, que vous soyez vrais débutants, faux débutants, novices ou confirmés.
Dans une ambiance conviviale et décontractée grâce à cet Atelier « vous
saurez tout, tout sur l’Informatique ».
Encore faut-il vous libérer les jeudis de l’année scolaire et venir poser toutes les questions que vous n’avez jamais voulu poser. Nous nous engageons à vous apporter des réponses.
Alors n’hésitez pas à nous rejoindre dès la rentrée :
LE JEUDI 8 OCTOBRE à 14 H
(Ne vous inquiétez pas de la date tardive de cet envoi due aux contraintes
qui, nous sont demandées : vous pourrez « rattraper » sans difficultés)
(Tous les renseignements nécessaires figurent page suivante)
Si votre âge est plus proche de 77 ans que de 7
Si vous souhaiter garder le contact avec ceux que vous aimez et dont l’âge est de 7 à 77 ans (ou plus !!)
Si vous souhaiter comprendre l’époque actuelle
Si vous souhaiter rester jeune
Ou encore :
Si vous voulez surfer sur Internet comme un pro
Si vous voulez envoyer et recevoir tous sortes de courriels
Si vous aimeriez améliorer vos photos numériques
Si vous voulez comprendre les vendeurs d’ordinateur
Si si …
10 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France
ATELIER MICRO-INFORMATIQUE
Année 2015-2016
Cet Atelier reprendra son activité le:
JEUDI 8 OCTOBRE 2015 À 14 HEURES
L’atelier se tient dans les locaux du B.I.C. (Boulogne Informatique Club) situés maintenant:
30 rue de l’Ancienne Mairie à Boulogne-Billancourt
Les sessions ont lieu : les jeudis après-midi de 14 h à 18 h. pour les activités de base
les jeudis matin de 10 h à 12h éventuellement pour certaines activités
Les cours ont lieu dans une ambiance très conviviale et le club est ouvert aussi bien aux
« débutants/débutants » (si c’est votre cas, n’hésitez surtout à venir nous rejoindre, vous serez
les bienvenus) qu’aux personnes plus ou moins expérimentées mais qui désirent approfondir tel
ou tel logiciel ou découvrir de nouvelles possibilités. (Logiciels, matériels, technologie etc…)
Le coût de l’inscription est de 180 € pour l’année (d’octobre 2015 à juin 2016). Elle inclut la
cotisation au BIC de 110 €)
Comme les années précédentes, et pour faciliter la participation à notre atelier, il est prévu:
Une adhésion au trimestre, 85 € (dont 40 € de quote-part B.I.C.).
Un forfait pour 10 séances au choix, 85 € (dont 40 € part du BIC) payable en début d’année
Une adhésion d’essai, pour qui souhaiterait « tester » l’atelier, ou se tester soi-même, avant adhésion définitive. Valable pour 2 sessions, son montant de 20 € sera déduit de la cotisation pleine en cas d’inscription définitive.
Pour des activités particulières une contribution spécifique pourra être demandée selon l’organisation des programmes
Alain SAGNIMORTE
22 Avenue Guy de Maupassant
78400 CHATOU
Ou prendre contact avec lui : 01 39 52 84 24 Email : alain.sagnimorte@gmail.com
ATELIER INFORMATIQUE ANNEE 2015-2016
NOM :……………………………………………. PRENOM :…………………………………………
:…………………………………………………Email :………………………………………………
DEBUTANT : OUI NON EXPERIENCE : FAIBLE MOYENNE ELEVEE
SOUHAITS PARTICULIERS :…………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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Comité Ile de France
Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France
ATELIER INFORMATIQUE recrute H/F sympathique
Anné é 2015-2016
But de l’Atelier :
Cette activité existe depuis une vingtaine années, dans une ambiance amicale, dynamique et
ludique ou les animateurs sont là pour expliquer, démystifier, mettre en application tout ce qui
intéresse l’auditoire. Les exercices nombreux sont privilégiés aux cours magistraux.
Auditoire :
Nous attirons en majorité des retraités. Ils semblent ravis de venir nous écouter, d’apprendre et
de travailler sur les exercices concrets que nous leur soumettons, puisque souvent, ils se
réinscrivent d’année en année. Ils communiquent mieux avec leur famille, ils sollicitent moins
leurs enfants pour leur problème d’informatique.
Déroulement d’une séance :
Un animateur est responsable d’un sujet. Il prépare sa matière et il est assisté des autres
animateurs chargés de rattraper les brebis qui se perdent. Généralement, il tient cette place le
matin ou l’après-midi ou les deux.
Nous avons besoin de vous :
Pour renouveler notre équipe et nous aider à animer nos séances.
Nous apprécions les animateurs permanents ayant des connaissances dans un ou plusieurs domaines, mais également ceux qui se chargent d’opération « Spot » sur un sujet qui ne
nécessitent qu’une ou deux séances.
Les personnes qui connaissent un peu la bureautique, peuvent nous rejoindre pour voir comment
nous abordons les débutants et développons leur connaissances.
Alors si vous n’êtes pas allergique à l’informatique (vous vous formerez sur le tas) si vous avez un
peu de temps et surtout de la bonne volonté, de la bonne humeur et de la patience, nous vous
attendons, aussi n’hésitez pas à nous rejoindre dès que possible en contactant :
Alain Sagnimorte au 01 39 52 84 24
Courriel : alain.sagnimorte@gmail.com
12 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Francis Boucly Ecologie
Coup de froid sur le réchauffement climatique.
L a COP 21 ("Confrence of the parties",
21ème édition), qui se tiendra à Paris- Le
Bourget début décembre 2015, et réunit les
196 parties à la "Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques" (dite
CCNUCC ou UNFCC
en anglais), a pour
but d'aboutir à un
accord international
visant à maintenir le réchauffement
mondial en deçà de
2 ° C . C o m m e
p r o b a b l e m e n t
beaucoup d'entre
vous, je me suis donc interrogé sur
le caractère prétendu crucial de cette
conférence et la réalité des périls qui
menaceraient des millions de personnes à
travers le monde.
Tout cela débute par un constat et un postulat.
Tout d'abord un constat : le réchauffement de
la planète … même si au lendemain d'un été
pourri ou d'un hiver rigoureux, certains
experts lui préfèrent le terme de dérèglement
climatique ! De multiples mesures ont montré
en effet que depuis 1880 la température moyenne à la surface du globe a augmenté
d'environ 0,8 °C et que le niveau moyen des
océans s'est élevé de 18 cm, à cause de la
fonte des glaciers et de la dilatation thermique
de l'eau. Des experts ont même cru déceler
une accélération du phénomène depuis la fin
des années 70, et d'autres un ralentissement depuis une quinzaine d'années, mais tous
s'accordent pour reconnaître que leurs
observations sont dépendantes des systèmes
de relevés météorologiques, qui ont évolué au
fil des années. D'autres font aussi remarquer
que calculer une température moyenne n'a pas de signification : que signifie par exemple une
moyenne entre le Groënland et le Sahel ?
Bref, laissons ces controverses et
reconnaissons que le réchauffement de la
planète est bien réel.
Ensuite le postulat du GIEC (Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat ;
IPCC en anglais : Intergovernmental panel on
climate change) : "la concentration de l'atmosphère en CO² est plus élevée qu'elle ne
l'a été sur les 800 000 dernières années et
cette augmentation entraîne un changement
climatique dont l'une des caractéristiques est
une augmentation de la température moyenne
de la planète". Le CO² contribuerait à un effet de serre, qu'on peut expliquer ainsi : l'énergie
solaire qui atteint le sol se transforme en
chaleur et, comme tout corps chaud, la surface
de la Terre rayonne sa chaleur, mais les gaz à
effet de serre sont opaques aux rayons
infrarouges ; ils emprisonnent en quelque sorte l'énergie thermique près de la surface du
globe, ce qui réchauffe l'atmosphère basse.
A partir de là, se sont développés tous les
discours que vous connaissez- et quelques
actions dans quelques pays- sur l'impérieuse
nécessité d'une transition énergétique pour aboutir à des systèmes économiques dits "dé
carbonés ".
Mais c'est là que je dois avouer ne pas bien
tout comprendre, pour des raisons à la fois
historiques et scientifiques.
Un peu d'histoire tout d'abord. L'analyse des données climatiques reconstituées sur longues
périodes montre que le réchauffement
planétaire du dernier siècle est pratiquement
insignifiant comparativement à l'ampleur 10
fois supérieure des changements climatiques
des derniers 15 000 ans.
Il y a 7 000 ans les pluies verdissaient le Sahara et remplissaient de nombreux lacs,
dont la mer paléo tchadienne d'une longueur
de 1000 km et une profondeur de 160 m. Au
13ème siècle, le Groënland (altération de "green
land"), même s'il n'a jamais été totalement
vert, permettait à une colonie de vikings de vivre de culture et d'élevage. A la fin du
moyen âge, les glaciers alpins s'étaient retirés
très haut dans leurs bassins, au point, se
souviennent les chamoniards, que l'on pouvait
faire remonter les vaches depuis le
13 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Montenvers et les passer en Italie par le col du
Géant ! Et l'on pourrait multiplier à l'infini les
exemples de très grandes variations
climatiques au fil des temps !
Ensuite, quelques données scientifiques sur les
gaz à effet de serre. Les principaux gaz à effet
de serre qui existent naturellement dans
l'atmosphère sont la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone (CO²), le méthane (CH4), le
protoxyde d'azote(N²O) et l'ozone (O3). Notons
tout d'abord que l'effet de serre est dû pour les
3/4 à la vapeur d'eau, et qu'il est absolument
indispensable à la vie, puisqu'il porte la
température à la surface de la Terre de -18°C
(ce qu'elle serait en son absence) à environ +15°C.
Intéressons nous maintenant au CO² censé,
d'après le GIEC, être la cause de tous nos
maux.
Il faut distinguer d'une part les émissions
naturelles dûes aux échanges océan-atmosphère, à la décomposition du sol, à la
respiration animale et végétale, aux volcans et
incendies de forêts, et d'autre part les
émissions dites anthropiques, c'est-à-dire liées
à l'activité humaine. Les émissions naturelles
sont de l'ordre de 750 milliards de tonnes par
an, les émissions anthropiques un peu inférieures à 40 milliards de tonnes soit 20 fois
moins ! La majeure partie des émissions
d'oxyde de carbone est absorbée par les
mêmes océans et végétaux ; II en résulte une
concentration de CO² dans l'atmosphère
d'environ 0,04%, dont 5% est imputable à
l'homme - ce qui veut dire que pour un million
de molécules d'air, il y a seulement 20
molécules de CO² produites par l'homme !
Comment des proportions aussi infimes peuvent-elles être à l'origine des catastrophes
annoncées ? Suffit-il de se baser sur les
résultats des 150 dernières années pour
affirmer qu'il y a une relation entre le CO² dans
l'atmosphère et la température de la Terre ?
Mais, direz-vous, comment expliquer le réchauffement climatique, s'il est avéré ? Sans
être aussi catégoriques que les experts du
GIEC, d'autres experts dans l'analyse des
systèmes complexes concluent que
"l'hypothèse d'un impact insignifiant de
l'activité humaine ne peut être écartée et qu'on doit considérer comme un fait établi que
l'activité solaire constitue l'explication première
du changement climatique".
Alors est-il vraiment raisonnable de dépenser
des centaines de milliards pour une cause
incertaine, de sombrer dans un catastrophisme utilisé à des fins politiques et manipulatrices,
quand tant d'autres combats pour le respect de
la personne humaine et la protection de la
nature mériteraient d'être menés efficacement.
Faut-il rappeler qu'encore 800 millions de
personnes souffrent de la faim dans le monde,
qu'à peu près autant n'ont pas accès à l'eau potable, qu'environ un tiers de la production
mondiale est gaspillé, etc., et je suis bien sûr
que vous avez tous en tête des tas d'autres
causes essentielles qui mériteraient des
réponses concrètes et urgentes !
Qu'en pensez-vous ?
14 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Histoire
La bataille de la Somme (Michel Riquier)
D ans le cadre des sorties Ile de France, et à l’occasion des commémorations de la grande guerre 14/18
Michel Peslier nous fait participer au devoir de mémoire, après le Chemin de Dames en 2014, en
septembre ce fut La Somme et l’Artois, et en 2015 ce sera Verdun.
Michel Riquier, Gilbert Cheyrou, Jean-Bernard Voirin
L ’année dernière, le Chemin des Dames
était l’occasion de passer en revue les
erreurs stratégiques, l’incompétence et le
désastre humain.
Ces quelques jours dans la Somme, organisés
par l’Union, ont été rudes, cette fois il
s’agissait de compter les morts. La bataille de
la Somme fait partie de cette triste trilogie, la
Somme, le Chemin des Dames, Verdun pour figurer des kilomètres de front et des millions
de morts. La Somme, c’était l’affaire des
français puis des britanniques et du
Commonwealth. Résultat pour quelques
kilomètres d’avancée, plus d’un million de
morts dont plus de 450.000 allemands et près de 400 cimetières, tombes pour les uns et
mémorial pour des milliers d’inconnus parce
qu’ il n’a été retrouvé que des fragments. Ces
étendues de tombes forcent le respect,
remarquablement entretenues tant pour les
français, les canadiens, les sud-africains, les
australiens, les néozélandais, les terre-neuviens, les indiens, les portugais, les
troupes coloniales, les allemands. Et pour
comprendre l’horreur du carnage et des
conditions de vie des soldats, trois musées, à
Péronne, à Albert, à Arras, remarquables et
sobres reconstitutions, essaient de restituer ce
que cette guerre a fait vivre à des millions d’hommes militaires et civils dont les villes et
villages ont été dévastés.
Un long déroulement dès octobre 1914, le
front se stabilise en Artois de Vimy à
Bapaume, en passant par Arras. Ensuite, une série de batailles, de la guerre de mouvement
à une guerre de position, dès 1914 par les
français et ensuite dès 1916 par les nations du
Commonwealth, jusqu’en 1918.
D’un côté, le génie des bâtisseurs de la cathédrale d’Amiens, du début du treizième
siècle et quelques siècles plus tard la volonté
destructrice. Ce qui est stupéfiant, la leçon n’a
pas été retenue de cette guerre de quatre
ans ! Malgré tout, une touche de symbolique :
les coquelicots aux britanniques, les bleuets
aux français, le myosotis (Vergissmeinnicht, Forget me not, ne m’oublie pas !) aux
allemands.
Le Commonwealth (Michel Riquier)
L a bataille de la Somme a impliqué
notamment le Royaume Uni mais aussi
plusieurs membres du Commonwealth, dont le
Canada, l’Australie, l’Inde, la Nouvelle Zélande, l’Afrique du Sud.
Le Commonwealth of Nations a été créé en
1926, déclaration Balfour et a ensuite évolué
jusqu‘en 1949, déclaration de Londres. A ce
jour, 53 Etats indépendants, la plupart ex
colonies britanniques, sont rassemblés, la reine d’Angleterre étant chef de cette
communauté. Le titre de chef n’implique pas
puissance politique, un Secrétaire général
dirige l’organisation. De fait, pour illustrer, 31
membres sont des Républiques, 6 des
monarchies.
Ces Etats se rassemblent autour de valeurs
communes : égalité, non-discrimination,
démocratie, primauté du droit et partagent une collaboration technique et de formation.
Les chefs de gouvernement se réunissent tous
les deux ans, chaque fois dans un pays
différent avec à l’ordre du jour les questions
économiques, sociales et leurs incidences sur
les pays respectifs. Les 53 membres se répartissent sur les
continents. Quelques exemples :
En Afrique, 17 membres dont Le Ghana, le
Kenya, le Malawi, le Mozambique, la Tanzanie,
le Nigéria...
15 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Histoire
En Amérique, 14 membres, dont le Canada, les
Bahamas, la Barbade, la Jamaïque, Trinidad et
Tobago ...
En Asie, 8 membres, dont l’Inde, le
Bangladesh, la Malaisie, le Pakistan, Singapour,
le Sri Lanka, les Maldives... En Europe, 3 membres, Chypre, Malte, le
Royaume Uni.
En Océanie, 11 membres, dont l’Australie, la
Nouvelle Zélande, les Iles Fidji, la Papouasie,
Samoa, Vanuatu...
Toute ancienne colonie britannique peut
postuler pour rejoindre l’organisation, pour
autant qu’elle respecte les objectifs notamment
de démocratie. Les Etats-Unis, l’Egypte, le
Myanmar pourraient en faire partie ! Le Commonwealth constitue une importante zone
d’influence, avec une langue commune,
l’anglais.
Le Commonwealth (Suite)
« Un futur ancien BP » A LA BATAILLE DE VIMY Gilbert Cheyrou / archives familiales Jean-Bernard Voirin
I l y a eu plusieurs « batailles de Vimy ».
Indépendamment de la guerre de position
s’installant en Artois dès octobre 1914, se sont
déroulées à Vimy sans l’atteinte totale de l’objectif malgré de sanglants combats deux offensives de
grandes envergures déclenchées par les Français en
1915, puis par les Nations
du Commonwealth en
1916, avant que les Canadiens ne s’emparent
d é f i n i t i v e m e n t d e
l’objectif en 1917.
Nous raconterons ici les offensives vécues
en 1915 par Emile Voirin,
alors « futur BP ». Son fils
Jean-Bernard Voirin, aujourd’hui ancien BP
présent lors de notre
visite de septembre en
Somme et Artois, nous a a i m a b l e m e n t
communiqué l’ensemble
des documents retraçant
le parcours de guerre de
son père.
Emile Voirin participe aux attaques françaises
de mai et septembre 1915, lancées avec le même
objectif de conquête de la crête de Vimy, pivot
ardemment défendu du système allemand qui dominant la plaine lensoise sur 14 km préserve
efficacement la possession du bassin minier. Un
mois plus tard, le 15 juin, au prix de 38500 tués et
64000 blessés, le gain sera de 3 km de profondeur sur 8 km de front, mais sans que la crête de Vimy
ne soit reprise. Voici des extraits des récits
enregistrés d’Emile Voirin picorés dans l’authenticité
de l’action et du vocabulaire d’un combattant de
1915 :
« aux attaques de mai 1915, on trimbalait les
blessés dans des toiles de tente. Je n'étais pas
costaud, j'avais 18 ans, alors prendre une toile de
tente par le coin avec un type dedans, mon vieux franchement ce n'est pas marrant. »
« on était derrière un mur de sacs de terre,
et de l'autre côté il y avait des
Fritz qui demandaient : "vous
êtes blancs ? Foutez le camp parce qu'on va vous
grenader !" alors on est
parti. »
(à côté de la 77è division d’Emile Voirin il y avait la
division dite marocaine pour
avoir été formée au Maroc,
composée de tirailleurs m a r o c a i n s , a l g é r i e n s ,
tunisiens, de zouaves et de
légionnaires dont Blaise
Cendrars qui sera gravement blessé et amputé du bras
droit. Faber, vainqueur du
Tour de France 1909, a été
tué à Carency le 9 mai).
« il y avait des Sénégalais (ou Marocains ?) qui arrivaient avec leurs longues
capotes et s'arrêtaient pour danser en tapant dans
les mains. Le capitaine les poussait avec son cheval
en criant "allez ! allez !" ».
« quand on est arrivé dans les tranchées, les
murs étaient hauts de 2.50m et il y avait des
caillebotis. Et puis au fur et à mesure que l'on
avançait, c'était beaucoup moins haut et il y avait des gars descendus. Dans un coin de tranchée il y
avait un zouave mort sans bras ni jambes, adossé à
la paroi. »
« quand on est arrivé en ligne on nous a mis
16 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
dans un poste d'écoute à 10 m des Boches. Avec
nos fusils on était venu pour faire la guerre, alors on
tirait. On s'est fait engueuler par le sergent et par le
lieutenant "vous êtes fous, ils vont répondre !" On n’en revenait pas ! Ah, on a dit, c'est ça la
guerre ? »
« mon sergent, un gars de Lagny, il me
regardait, et un shrapnell l'a tué. »
« j'ai un peu honte quand même, les hommes ont la haine; c'était pas marrant ! »
« au début de la tranchée (allemande) il y
avait des mitrailleuses. Les Sénégalais (Marocains ?)
avaient attaqué sur notre gauche mais ils n'étaient pas rentrés dans la tranchée. Il y en avait ! Je vous
jure ! Il y en avait des milliers dans la plaine, des
lignes entières de macchabées. »
« il y avait de grands abris faits par les Boches, ils étaient pleins d'Allemands morts, pleins
à déborder. »
« quand on est arrivé dans les lignes moi
j'étais crevé, mais alors crevé. (la pluie de plusieurs
jours avait détrempé le terrain, les hommes dans la
boue étaient à bout de force). On était dans un champ, on nous dit "creusez des tranchées". J'ai dit
aux copains "je ne peux pas, je suis crevé", alors ils
ont creusé les tranchées. Il y a des gars qui
foutaient le camp et les Boches les descendaient ;
c'est fou ! »
« la nuit on allait chercher la boustifaille.
Alors j'y suis allé tout seul. Je suis revenu avec le
seau de pinard, il fallait que je repasse dans cette
horreur où il y avait tous les Boches morts. J'y pensais à l'avance. Il faisait nuit alors je ne voyais
pas ceux qui étaient étendus dans la plaine, mais
les gars qui étaient dans la tranchée, je les voyais.
Il y en avait plein de couchés, des jeunes Allemands. Ah c'était pas marrant ! J'ai bu du
pinard. Il y avait des fuites à l'arrivée, les autres
m'ont dit "tu as eu raison". »
Le récit de sa blessure au combat le 27 septembre 1915,
lors de l’attaque de Givenchy-en-Gohelle par le ravin de Souchez.
« les gars en train d'attaquer disaient au
colonel "impossible de passer, il y a trop de
défense" ! Le colonel répondait "allez foncez ! allez
foncez" ! »
« on est monté à l'attaque la nuit. On avait
un grand carré blanc dans le dos pour que les
artilleurs voient que nous étions Français. Vous
parlez s’ils nous voyaient ! »
« on est monté comme ça et évidemment les Allemands ne se laissaient pas faire. Il y avait mon
caporal, Goussard, qui était un copain. Nous étions
trois copains mais j'ai oublié le nom du troisième. Il
me dit "untel est blessé, allez voir" !
Pendant ce temps là les autres continuaient
d'avancer. Je vais voir mon camarade et il est mort
dans mes bras (celui de la photo jointe). C'est la
vérité, je ne me vante pas. Je dis à mon copain "il faut aller rejoindre les autres", alors on a cavalé. Je
suis tombé dans un trou d'obus, mon fusil était
bourré de terre jusqu'à la gueule. Je me suis
demandé "qu'est ce que je vais faire avec mon fusil" ?
Goussard était parti d'un autre côté, je ne l'ai
pas retrouvé. Je me suis retrouvé avec d'autres
copains d'une autre compagnie qui me connaissaient
! On était planqué derrière un talus, et on entendait hurler les Allemands qui étaient sur le talus.
Il y avait des gars qui avaient essayé de
passer et qui s'étaient fait tuer. Et il y avait un
sergent que je connaissais bien, qui avait une moustache blonde d'un côté et brune de l'autre,
c'est marrant non ? Il était derrière et disait "allons
les gars, encore un effort, encore un effort" ! Alors
je me suis retourné pour l'engueuler et juste à ce moment là j'ai été blessé, j'ai reçu une balle là (au
visage), comme ça, elle est ressortie là, et alors j'ai
dû me trouver mal, je suppose... »
(sans s’être retourné, Emile aurait probablement
été touché en pleine tempe et tué)
« quand je suis revenu à moi mes copains qui étaient toujours là me disent "c'est toi qui as
gueulé" ? Alors il y en a un qui a sorti son
pansement individuel et qui me l'a mis autour de la
tête. Il me dit "fous le camp" ! Je n'ai pas demandé
mon reste, je suis parti à plat ventre, il y avait des grenades, des balles qui tombaient tout autour, je
me suis dit je ne passe pas, ce n'est pas possible.
J'ai rencontré un autre copain, un type de
mon escouade, il était bûcheron dans son pays, il n'était pas grand mais il
était bâti ! Il avait des
muscles ! Il gémissait et
criait "je suis blessé au ventre" ! Je lui ai crié "fous
le camp", il me foutait la
trouille à gueuler comme
ça. Il est parti, je l'ai revu plus tard, il s'en est sorti.
Moi j'étais à plat ventre,
c'était au mois de
septembre, et j'étais plein
de boue. Puis je rencontre un chasseur à pied qui me
dit "tu es blessé" ? Je lui
réponds "ça ne se voit pas"
? Il me dit "je t'emmène au poste de secours", en fait il
foutait le camp. Sa section attaquait plus à gauche,
ça s'explique, il avait les foies quoi ! Il m'a emmené
à un poste le long de la route de Béthune, c'était un poste de secours qui n'était ni de mon régiment ni
de ma brigade. Ils ont refusé de me recevoir alors
qu'il n'y avait personne.
Emile Voirin (à droite) avec le
soldat qui mourra dans ses bras
17 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
A lors le gars est venu avec moi jusqu'à un autre
poste de secours, là on m'a pris. On m'a
demandé "tu tiens le coup" ? J'ai dit "pas trop"
évidemment ! Alors ils m'ont mis sur un brancard. Les brancardiers qui m'ont emmené étaient des
séminaristes, mais ils me laissaient tomber dans la
tranchée à chaque fois qu'il y avait une explosion, et
ils m'ont barboté mon casque. Je suis arrivé au bout
de la tranchée. Il y avait des ambulances. Le gars
de l'ambulance dit "il est mort celui là" ! Alors je crie
"non, je ne suis pas mort, minute" !
Alors après c'était la grande vie, si je peux
dire … plein de boue.
Emile Voirin se souvenait aussi :
- de morceaux de viande
répandus ici ou là, croyant tout d’abord que les roulantes des
c u i s t o t s a v a i e n t é t é
bombardées, avant de réaliser
qu’il s’agissait de restes humains.
- du cauchemar vécu
dans le milieu d’un tunnel sous
la route de Béthune soumise à un bombardement intensif, où il
n’était possible que de marcher
à croupetons avec tout le
fourniment sur les épaules ou dans les bras, un copain devant,
l’autre derrière, ceux de devant
ne voulant pas en sortir et ceux
de derrière voulant à toute force y pénétrer.
- d u p l e i n
d’amertume et de révolte d'un
retour du front où passant de nuit devant la maison où
dormait leur colonel, on les fit
défiler au pas cadencé en signe
de respect.
- autrement plus
amusant, cette anecdote citée
aussi par l’un de nos guides de
2015, probablement davantage pour le plaisir de contourner
l’interdit que pour le gain de
capacité réelle du bidon … à son
arrivée au front les anciens lui avaient expliqué qu’il fallait
remplir le bidon de haricots secs,
y verser de l’eau et le reboucher
pour que les haricots mouillés gonflent et en dilatent les parois
en aluminium, garantie pour une
infime (?) ration de vin
rouge supplémentaire.
- il racontait aussi
que contrairement à peut-être
une légende trop bien établie, ils
n’avaient jamais reçu de rations d’alcool pour monter à l’assaut.
Emile Voirin renonce à son emploi de commis de chantier pour s’engager à 17 ans en 1914
dans l’infanterie parce que les Allemands sont à Abbeville, le berceau maternel.
Cité en octobre 1916 … "soldat très dévoué qui a toujours fait courageusement son devoir,
blessé le 27 septembre 1915 en se portant à l'assaut des tranchées ennemies. Mutilation de la face
et perte de vision de l’œil droit".
Décorations : médaille militaire, croix de guerre avec palme, croix du combattant volontaire, médaille interalliée dite de la victoire et 60 ans plus tard médaille commémorative de la
grande guerre avec insigne des blessés.
Réformé en janvier 1917 pour perte de l’odorat et de la vision de l’œil droit, il a subi pour la
plaie du visage une greffe de peau et de chair prélevées entre les bases du pouce et de l’index.
Jean-Bernard Voirin est son 5ème et dernier enfant, à qui nous laissons la conclusion :
<< mon père est parti catholique et patriote, il est revenu athée et anti militariste >>
<< la plupart des grands chefs qui ont conduit ces massacres sont morts âgés, tranquillement chez eux, avec sans doute la conscience en paix
de ceux qui ont bien œuvré dans leur vie >>
Entré chez Paix-Lesieur dans les années 20, société qui deviendra SGHP puis BP,
Emile Voirin terminera sa carrière en qualité de chef-comptable à la succursale de
Nantes en 1957.
Il est décédé en 1976 à l’âge de 79 ans.
18
Sciences et technique
Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Jean Douellou
Une Histoire d’Eclipses solaires.
L a mécanique céleste avait, le 20 mars dernier, programmé un spectacle toujours très prisé :
une éclipse partielle, occultant, en France, plus de 80 % du disque solaire. La mécanique
céleste est infaillible, la Lune a entrepris de s’interposer entre le Soleil et la Terre à l’instant
prévu, hélas les nuages ont souvent refusé d’ouvrir le rideau de scène.
Repère Géocentré. Nœuds : N et N’. Figure 1
Quelle est la mécanique d’apparition des éclipses solaires ?
Tout d’abord il faut avoir en mémoire que la Terre orbite autour du
Soleil sur le plan de l’écliptique, tandis que la Lune orbite, autour
de la Terre, sur un plan incliné de 5,14° par rapport au précédent.
Si la Lune tournait sur le plan de l’écliptique, une éclipse de soleil se produirait lors de chaque Nouvelle Lune. L’intersection des plans
de l’écliptique et de l’orbite lunaire est la « ligne des nœuds » qui
coupe l’orbite lunaire au nœud ascendant : N et au nœud
descendant : N’. (Voir figure 1 ci-contre)
Les différents types d’éclipses solaires.
Eclipse Totale
Lune et Soleil même
S apparente : Eclip-
seTotale
Lune : S apparente <
Surface Soleil Eclipse
Annulaire
Eclipse partielle
Figure 2
Il y a éclipse solaire quand la Terre passe dans le
cône d’ombre ou de pénombre de la Lune. (voir
explicatif figure 2 ci-contre). Les éclipses solaires sont la
conséquence d’un hasard de la nature : la Lune est pratiquement 400 fois plus petite que le Soleil, mais
aussi, en moyenne, 400 fois plus proche de la Terre que
le Soleil, les 2 astres ont donc, vus de la Terre, des
diamètres apparents similaires. Cependant la Lune
évoluant sur une orbite elliptique, sa distance à la Terre
oscille entre 357.000 et 407.000 km, son diamètre apparent varie, au plus éloigné de la Terre, il est
légèrement inférieur à celui du Soleil. L’éclipse sera
donc, dans la zone optimale d’observation, ou bande de
centralité, soit totale, (Seule la lumière diffusée par la
couronne des projections solaires sera visible) soit
annulaire (C’est un anneau du disque solaire qui restera visible). A proximité de la bande de centralité
l’éclipse sera partielle.
Déroulement des éclipses solaires. (Figure 3)
1. Il faut, tout d’abord, que la direction Soleil Terre soit
voisine de la ligne des nœuds, mais aussi que la Lune soit
en phase de Nouvelle Lune : en conjonction de longitude
avec le Soleil. Si Lune et Soleil étaient en opposition, ce serait une éclipse de Lune.
2. Mais il faut bien entendu que la Terre ne soit pas hors cône d’ombre de la Lune. Pour cela on
démontre que, pour que l’éclipse soit certaine, la longitude du Soleil doit se trouver dans une
fourchette de 2*15,665° (31,33°) centrée sur le nœud ascendant, l’éclipse survient avant ou
après passage au nœud. Hors la fourchette de 2*17,375°, l’éclipse est impossible, entre
les 2 fourchettes (2*1,71°) l’éclipse est possible. Plus le Soleil s’éloigne du nœud plus l’éclipse programmée sera Partielle.
Figure 3
Eclipse certaine 31,33 °
Eclipse possible :1,71 °
19 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Sciences et technique La saison des éclipses.
Intégrant une précession horaire, (par rapport
au sens de déplacement de la Lune sur son
orbite), qui déplace les nœuds de 19,35° par
an alors que la droite Terre Soleil apparent tourne, durant une année, de 360° dans le
sens antihoraire. La période de temps T qui
ramène le soleil apparent dans la direction du
même nœud est de 346,63 jours (1). Le
nœud diamétralement opposé de la ligne des
nœuds sera donc atteint au bout de T/2 soit 173,31 jours. C’est le rythme de la saison
des éclipses (Solaires et lunaires).
Retour d’éclipses semblables.
Quelle est la période requise pour que 2
éclipses semblables, touchent le globe ? La
nécessité d’intégrer une contrainte
supplémentaire : la même distance Terre-Lune, conduit à : 6585,32 jours ou 18 ans, 10 ou 11
jours, et 8 h- [10 ou 11 jours selon que la
période contient 4 ou 5 années bissextiles],
cette périodicité est un Saros. Pour retrouver
une éclipse identique au même point il faut
attendre 370 ans.
Les éclipses et les hommes.
L es éclipses solaires ont longtemps effrayé
les peuples primitifs. Terrorisés par la
peur de la nuit, ils menaient grand vacarme
afin de chasser le démon maléfique « qui éteignait la lumière ». Une éclipse totale
disparaissant au bout d’environ 7 minutes, ils
en déduisaient que le processus
d’effarouchement enseigné par leurs chamans
était efficace, et méritait d’être reconduit.
Les Grecs avaient très tôt constaté, sans maîtriser les lois de la mécanique céleste, que
la survenance d’une éclipse solaire exigeait
alignement des 3 astres et Nouvelle
Lune, ils en programmaient déjà la
survenance, sans toutefois pouvoir
positionner leur zone de visibilité. Il fallut attendre Kepler, puis Newton pour permettre
à Cassini, Haley… de cartographier les
premières bandes d’ombres.
Datations et cartographies des éclipses
passées autorisent la validation ou
l’invalidation de dates historiques arguant de
leur concomitance avec une éclipse solaire : La date du décès de Louis le Pieux,
empereur, fils de Charlemagne, ne figure sur
aucune chronique, on a longtemps considéré
qu’elle devait se situer entre 837 et 845. Un
texte du Moyen âge indique que l’empereur
fut effrayé par une éclipse de soleil, le mercredi avant l’Ascension, et qu’il en
trépassa. Une éclipse totale fut visible à
Ingelheim, lieu de son décès, avant
l’Ascension, le 5 mai 840, c’est maintenant la
date retenue pour le décès de Louis le Pieux.
déviation de la lumière par les corps massifs.
A la différence des lois de Newton qui organisent les mouvements célestes par les
forces gravitationnelles, la théorie de la
Relativité énonce que c’est la déformation de
l’espace par les corps massifs qui les
organise. On en déduisit, qu’à proximité du
Soleil, la trajectoire de
corps sans masse, tels les photons lumineux,
devait suivre les
déformations créées
par le Soleil. Les mesures de validations
furent menées par l’astronome britannique
Eddington, lors de l’éclipse totale du 29 mai 1919, touchant l’île de Principe au large de
l’Afrique. L’observation confirma la
Relativité, la lumière émise par des étoiles,
alors cachées par le Soleil, resta visible. Ce
c o n t r ô l e
ne peut ê t r e
c o n d u i t
que durant
une éclipse
t o t a l e
lorsque le
rayonnement de la couronne solaire n’affecte pas la faible luminosité des étoiles.
Jusqu’à la mise en œuvre des
coronographes mis au point par le français
Bernard Lyot, les éclipses totales ont été les
seuls cours instants durant lesquels il était
possible d’examiner les éruptions solaires, normalement dissimulées par la luminosité de
notre étoile.
(1) C'est la solution de T.360 +T.19, 34 =360
donnant T = 0,949013 an, et compte tenu
d’une année sidérale de 365,2563 jours. T
=346,63 jours.
(2) Simulation 2 dimensions: déformation de
l’espace à proximité d’un corps massif
Principe de l’observation d’Eddington
(2)
20
Loisirs, culture
Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
L’Ethiopie et le temps qui passe
Alain Sagnimorte
U n bref mot d’abord sur l’Éthiopie : pays
africain pauvre s’il en est, mais pays
étonnant, tellement attachant et d’une diversité incroyable dans beaucoup de domaines :
Ethnique : une mosaïque de peuples : 80
groupes répertoriés officiellement dont trois qui
regroupent les ¾ de la population (Oromo, Amhra et Tigréens) mail y a des dizaines de «micro-
peuples » tels les Karo dont il ne resterait que
1500 représentants.
Linguistique : la langue officielle est l’amharique (pour les spécialistes : langue
sémitique fortement teintée de conchitique) mais
environ 80 langues sont parlées à travers le pays,
sans compter les nombreux dialectes. Religieux : environ 63 % de chrétiens*, mais
oui !!! (orthodoxes, protestants catholiques), 33%
de musulmans (sunnites) et le reste en religions
diverses.
*conséquence non négligeable, l’alcool n’est
pas prohibé et le pays produit du vin dont la qualité
ne cesse de s’améliorer grâce à l’aide d’œnologues
étrangers. Plusieurs fabriques de bière dont deux en particulier sont excellentes et que l’on peut
déguster « au litre » dans les cafés dans des
récipients en verre sous pression posés sur la table
qui favorisent grandement la convivialité.
Géographique : avec un relief très varié : des
montagnes : 26 sommets dépassent les 4 000
mètres, dont le Ras Dasham qui culmine à 4620
mètres (presque le mont Blanc !), des hauts plateaux (où s’entrainent les coureurs de fonds),
des vallées profondes , de vastes zones agricoles
et de non moins vastes plaines désertiques avec
l’aride dépression du Danakil mais aussi des forêts tropicales, des volcans encore en activité, et une
véritable mer intérieure avec le lac Tana (10 fois
notre lac Léman)
Faune et flore endémique très abondantes avec l’emblématique « Ibex », bouquetin des
montagnes difficiles à observer contrairement aux
babouins « gélada » ou babouins au cœur saignant
(à cause d’une particularité de son pelage),
herbivore et pacifique que l’on peut facilement rencontrer en colonie de plusieurs dizaines
d’individus.
Histoire : très riche et mouvementée. Un rapide
survol avec trois repères qui ne doivent pas vous
être inconnus : berceau de l’humanité avec Lucy qui vivait il y a plus de 3 millions d’années dans la
vallée de l’Omo (découverte en 1974), faisons un
grand bond jusqu’à la reine de Saba (en
gros :1000 ans avant JC) Elle serait née dans le hameau de Saba, absorbé depuis fort longtemps
par la ville d’Axoum (le fils qu’elle eut avec
Salomon a régné sur le pays sous le nom de
Ménélik 1er) un dernier bond jusqu’à nos jours avec l’incontournable empereur Hailé Sélassié, le roi des
rois, le lion conquérant, descendant de Salomon,
qui régna de 1930 à 1974.
À noter que c’est le seul pays d’Afrique à
n’avoir jamais été colonisé, si l’on excepte 4 ans d’occupation par l’armée italienne à la fin des
années trente.
Arrivons maintenant à cet autre aspect assez
original du pays qu’est le temps éthiopien (le
temps qui passe, pas celui avec ciel et
nuages)
Le calendrier éthiopien, en usage également en
Érythrée, est basé sur le calendrier copte avec 12 mois de trente jours chacun, plus cinq jours ou 6
les années bissextiles (comme dans le calendrier
julien). En termes savants, ce sont des jours
« épagomènes » mais habituellement on les
appelle plus communément « le treizième mois ». Une remarque : le sixième jour épagomène, celui
des années bissextiles, est toujours rajouté à la fin
de l’année éthiopienne.
La date de l’incarnation de Jésus a par ailleurs été utilisée pour déterminer l’origine de leur calendrier.
En abrégeant un peu et en faisant fi de subtilités
21 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Loisirs & Culture
diverses cela correspond à l’an 8 de notre calendrier
et plus précisément au 11 septembre de l’an 8.
Ceci entraine un décalage avec nous de 8 ans du 1er
janvier au 10 septembre (au 11 les années
bissextiles) et de 7 ans pour le reste de l’année.
Autrement dit, l’année éthiopienne commence le 1 er septembre éthiopien (Mäshäram) qui correspond
à notre 11 septembre et se termine le 5 du
«treizième » mois (Pagumèn) correspondant à notre
10 septembre. (ne pas oublier bien sur les 7 ans de décalage)
Très simple, non ?????
Un exemple facile : le 25 octobre 2015
correspond au 15 octobre (Teqemet) 2008 en
Ethiopie.
Les choses commencent à se compliquer dès
novembre (avec octobre qui a 31 jours) et elles vont bien sur en empirant au fur et à mesure que
l’on avance dans l’année. 25 novembre 2015 = 16novembre (Hedar ) 2008 25 janvier 2016 = 17 janvier (Ter) 2008
Si vous voulez faire travailler un peu vos neurones,
vous pouvez vous amuser à déterminer votre date de naissance « éthiopienne » !!! mais bon courage
quand même !!!!!
Vous avez tout compris pour les dates ?? alors maintenant entrons dans le détail et regardons les
heures :
Évacuons tout de suite le décalage horaire qui varie
selon la saison, car il n’y a pas d’heure d’été en
Éthiopie, soit +1 heures en été et + 2 heures en
hiver Si la journée éthiopienne est bien divisée en 24
heures comme la notre (Dieu merci !) elle ne
commence pas après le douzième coup de minuit,
mais à 6 heures du matin.
Le « jour » éthiopien va donc de 6 h à 18 h et
la nuit de 18 h à 6 H.
Il est prudent lorsque l’on vous fixe un rendez-vous
de bien faire préciser de quelle heure il s’agit :
Par exemple si le rendez-vous est à 8 H
« éthiopienne » ce sera 14 H « de chez nous » et
non pas 8 h du matin. Les heures d’ouverture des édifices publics, comme
la poste par exemple, sont d’ailleurs affichées sous
les deux formes pour éviter toute ambiguïté : en
amharique avec les heures « éthiopiennes » et en anglais avec les heures « occidentales ».
Vous avez bien tout compris, tout assimilé ???? et
bien nous allons le vérifier tout de suite avec le petit exercice suivant :
Un ami Éthiopien vous fixe rendez-vous pour une
visio-conférence Le 23 décembre (Kiyahk) 2008 à 8 H
Quand et à quelle heure « française » devrez-
vous allumer votre écran pour être exact au
rendez-vous ????? (solution dans Présence 77)
L’Ethiopie et le temps qui passe ( Suite)
Les cinq premiers qui nous auront communiqué la bonne réponse seront mis à l’honneur
dans Présence 77
22 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Les sorties Ile de France ARESSO
Saint Eustache et la rue Montorgueil
C eci est un commentaire sur la visite
organisée par Aresso pendant le
deuxième semestre 2015.
Saint Eustache se détache bien sur la place
des Halles qui a complètement perdue sa
fonction initiale. C’était, depuis Philippe
Auguste, le lieu où la nourriture arrivait à
Paris. Il y a eu d’abord des halles en bois,
puis Baltard, sous Napoléon III, a construit
dix hangars métalliques, démolis en 1972
dont il reste un seul exemplaire transféré à
Nogent sur Marne en 1976.
La canopée, c’est le nom du futur centre
commercial sur le Forum des Halles,
commence à sortir de terre. C’est du
moderne. Il y aura beaucoup de jardins. Le
quartier, considéré jadis comme très
insalubre, va devenir un lieu à la mode dans
Paris.
Il reste sur cette place, près de la Bourse du
Commerce, construit à la place de l’hôtel de
Soissons où a vécu Catherine de Médicis vers
1574, une tour haute de 31 mètres datant de
cette époque et où les alchimistes (Ruggiri)
allaient contempler le ciel.
Il reste deux rues qui ont gardé un caractère
ancien : la rue du Jour et la rue Montorgueil.
On y reviendra après avoir parlé de l’église.
Elle a démarré en 1213 par une modeste
chapelle dédiée à Sainte Agnès. Elle
s’agrandit, car la population ne cesse de
s’accroitre. Elle est maintenant dédiée à Saint
Eustache qui fait partie des hommes qui ont
vu une croix entre les bois d’un cerf (ne pas
confondre avec Saint Hubert, saint beaucoup
plus récent). Et puis, vers 1532, on décide de
tout démolir et la reconstruction durera
jusqu’en 1637. C’est, en taille, la deuxième
église de Paris, après Notre Dame.
Curieusement l’église dépendait de Saint
Germain l’Auxerrois, église royale attachée au
Louvre.
Le résultat est un mélange de style gothique
(tardif, donc flamboyant) et de style
Renaissance, ce qui est apparu comme tout a
fait insupportable à quelques architectes du
19ème siècle. Viollet le Duc parle ainsi de ce
monument « amas confus de débris
empruntés de tous côtés, sans liaison et sans
harmonie ; sorte de squelette gothique revêtu
de haillons romains cousus ensemble comme
les pièces d’un habit d’arlequin ».
Moi, j’aime cette église. Elle est très claire,
avec des vitraux en grisaille, et une baie
transparente au niveau du sol, donnant une
vue sur l’extérieur. Il y a aussi des choses
magnifiques (banc d’œuvre, orgue, statue de
Colbert).
A propos de Colbert,
parlons en. Il était
m a r g u i l l e r
(gestionnaire) de cette
église. Il a voulu faire
faire des travaux. Mal
conseillé, il a fait
s’effondrer les tours
qu’il a fallu reconstruire. La tour sud est
toujours inachevée.
Marc Poupardin
23 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
R evenons à la rue du Jour. Elle longe
l’église de côté Nord. On n’y trouve plus
de rigole au milieu de la rue, ni de charrettes
tirées par des chevaux, pas plus que de
poissardes (femmes vendant du poisson). Elle
permet de voir l’imbrication qu’il y avait entre
l’église et les maisons d’habitation voisines. Il
y a là des restes de vieilles maisons anciennes
(porche de l’hôtel de Royaumont, hôtel de la
Poste, etc). Dans un coin, on trouvait le pilori
où étaient attachés les marchands indélicats.
Louis XVI, pour des raisons d’hygiène, avait
fait supprimer là le gibet.
La rue Montorgueil doit son nom à une petite
butte, le mont Orgueilleux qui a maintenant
disparu. C‘était la voie
d’amenée du poisson à Paris
et il y avait tout du long des
marchands de nourriture.
Cela se diversifie un peu
plus et la rue est touristique.
Elle est piétonne maintenant. On trouve des
groupes d’immeubles du 18ème siècle, des
restaurants (l’Escargot Montorgueil ou le
Rocher de Cancale), la pâtisserie Stohrer
fondée en 1720 avec son célèbre baba au
rhum.
Cela vaut le coup d’aller se promener là
bas. Merci à notre conférencière.
Les sorties Ile de France ARESSO
Rappel des sorties organisées par Aresso en octobre, novembre et décembre 2015
N’hésitez pas à venir, ces visites sont assurées par d’excellentes conférencières
La Sainte Chapelle
Exposition « Osiris, mystères engloutis d’Egypte »
Exposition « La Villa Flora »
Comité Est Jean Claude Dessaint Réunion de Printemps 2015
L e 23 avril, nous nous sommes retrouvés
pour notre premier rendez-vous de l’année, en Alsace, à La Petite Pierre, site touristique dans l’Alsace bossue, enclave dans le département de la
Moselle. Notre point de ralliement le restaurant «Aux
Trois Roses » que nous connaissons bien, sa salle
de restaurant panoramique avec une vue imprenable sur l’église et le château de La Petite Pierre. La cuisine de qualité, son accueil. Ce 23 avril était une journée ensoleillée et chaude.
Malheureusement, l’assistance était la plus réduite depuis l’existence de notre Comité, nous n’étions que 14, alors que d’habitude nous pouvons être entre 20 et 27. En dernière minute une série de désistements a complètement perturbé l’organisation de notre réunion, nous avons pu apprécier le sens commercial de notre restaurateur. Pour notre réunion d’octobre, en principe le jeudi
1er qui doit avoir lieu à Vincey (proche de
Nomexy ). J’espère que nous retrouverons les
amis qui ont dû se désister en avril .
24 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Comité Castrol
Marguerite Terras
a fêté ses 100 ans
le 26 juin 2015
L e 11 août dernier, nous avons rendu visite à
Marguerite, pour lui manifester notre amitié et
notre sympathie à l’occasion de son 100è
anniversaire!
Née pendant la Grande Guerre, que d’événements,
que de changements a-t-elle vécus !!
Marguerite a conservé une mémoire exceptionnelle,
et en ce jour elle fût intarissable pour nous conter
quelques faits qui ont jalonné sa longue vie.
Issue d’une famille originaire du Nord (Près de
Wattrelos), son père meurt en 1915 avant sa
naissance, sa sœur décède à 92 ans.
Sa vie n’a pas été facile, grâce à “Papa Pierre” c’est
ainsi qu’elle appelle son beau-père, elle passera
son brevet d’étude supérieur.
Sa vie professionnelle commencera difficilement
avec la « crise de 1929 » : elle occupera son
premier poste aux ” Huiles Renault” en tant
qu’assistante commerciale, puis après la guerre, le
poste de secrétaire administrative du Syndicat des
horlogers et bijoutiers.
La Société SNHM (Société Nouvelle des Huiles
Minérales) cherchait une employée dans le service
d’André Juste pour la gestion des stocks des
entrepôts. Marguerite décrocha ce poste puis
évoluera dans cette société pour finir son activité
au service achats matières.
En 1973, le groupe Burmah rachète la Société
américaine Getty Oil Company et ses filiales
distributrices des lubrifiants de marque Veedol.
Marguerite a bien connu Paul Getty (PDG de
Veedol) et ses fils.
En France c’est la SNHM qui distribue la marque
Veedol, jusqu’à ce que cette Société soit rachetée
par l’industriel du graissage Labo-Industrie.
Suite à ce rachat, le personnel de Veedol
démissionne et recrée une Société indépendante,
d’où le procès retentissant qui durera des années…
C’est en 1976 que Marguerite viendra habiter dans
le 20è. Elle connaît parfaitement Paris, a fait de
nombreuses promenades guidées.
Elle aime le jardinage qu’elle a pratiqué chez sa
sœur à Binic, et à la retraite, elle s’offrira quelques
voyages, dont elle gardera de magnifiques
souvenirs.
Marguerite est aujourd’hui une centenaire dont le
sourire, la vivacité d’esprit, la coquetterie, la
gentillesse force l’admiration et cette rencontre de
quelques heures fut un réel plaisir.
Amitiés de tous vos anciens collègues et amis.
Annick et Annie
Suite à l’article sur le musée Daubigny à Auvers
sur Oise dans Présence 75, Jacques Leroy apporte
la précision suivante:
« Le musée Daubigny est municipalisé ce qui fait
que je suis Président d’honneur de l’Association des
Amis du Musée Daubigny ».
A partir du 3 octobre jusqu’au 20 décembre 2015
Une nouvelle exposition
Graveur de l’imaginaire
25
Le coin du cinéphile Loisirs & Culture Annick Lelong
Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Mémoire de jeunesse Drame historique britannique de James Kent *
Avec: Alicia Vikander, Kit Harington, Taron Egerton ….
L e 28 juin 1914, la vie est paisible en Angleterre, la jeunesse fait des projets
d’avenir, études, fiançailles…. Mais ce jour là, on annonça l’assassinat de
l’archiduc François-Ferdinand, prince héritier de l’Empire austro-hongrois, nul ne
se doute alors que cela va précipiter les grandes puissances dans la guerre la plus
sanglante qu’ait connue l’Histoire….
James Kent rend hommage à l’écrivain anglais, Vera Brittain,
féministe et pacifiste en adaptant au cinéma son livre
«Testament de la jeunesse » qui fût en 1933 un best-seller et qui
raconte ses expériences au cours de la Grande Guerre. (Son fiancé,
son frère et deux amis proches ont tous été tués). Abandonnant ses
études elle s’engagera comme infirmière et sera amenée à soigner
des Allemands. De retour à Oxford après la guerre, sa réadaptation
après les atrocités qu’elle a vécues sera difficile, l’écriture l’y aidera, et ce sera le début de
son engagement pour le pacifisme.
Synopsis
Printemps 1914. Jeune femme féministe à l’esprit
frondeur, Vera Brittain est résolue à passer les
examens d’admission à Oxford, malgré l’hostilité
de ses parents particulièrement conservateurs.
Décidée à devenir écrivain, elle est encouragée et
soutenue par son frère et sa bande d’amis – et
notamment par le brillant Roland Leighton dont elle
s’éprend. Mais les rêves de Vera se brisent au
moment où l’Angleterre entre en guerre et où tous
les jeunes hommes s’engagent dans l’armée. Elle
renonce alors à écrire pour devenir infirmière.
Tandis que la jeune femme se rapproche de plus
en plus du front, elle assiste avec désespoir à
l’effondrement de son monde.
Le cinéaste a voulu éviter la version officielle
Un important travail de restitution a été nécessaire afin de toucher du doigt la dureté de ces temps
d'affrontements, notamment pour les scènes d'hôpital où la production a cherché à s'inspirer des
photographies de l'époque. Ce qui a posé bon nombre de difficultés quant à la recherche de ces photos :
"C’est une grande chance d’avoir des archives photographiques, mais il faut se souvenir qu’il y avait beaucoup de
clichés de propagande pendant la Première Guerre mondiale, contrôlés par les officiers. Les militaires du rang n’avaient
pas le droit de prendre de photos et de les envoyer chez eux. Certains le faisaient quand même et ce sont ces clichés
là qui nous intéressaient le plus. C’est grâce à eux qu’on voyait les cadavres alignés au fond des tranchées et le climat
épouvantable qu’ils subissaient. Pour le film, nous voulions évoquer le point de vue des simples soldats sur la guerre,
et pas la version officielle", explique James kent.
Un film bouleversant sur les horreurs de la guerre, empreint
d’une certaine poésie, filmé avec esthétisme et élégance, mais
avec aussi quelques scènes d’un réalisme difficilement
soutenable.
Ce n’est pas simplement un film de guerre, c’est l’histoire d’une
passion amoureuse, du deuil et de la reconstruction. C’est aussi
le cheminement et l’engagement d’une femme pour le
pacifisme. Un magnifique portrait de femme.
Ce film contribue au devoir de mémoire, allez le voir, faites le
connaître….
26
Loisirs & Culture
Les mots croisés d’Alain Sagnimorte N° 76
Solution du N° 75
Horizontalement: 1. Chamelière.– 2. Homologues.
– 3. Arpions. CS.– 4. Plesie. Ote.– 5. Eor. Enen. –
6. Agenda. Cut.– 7. UE. Bar. Tri. – 8. Tri. Tamise.–
9.Ein. ELRO. – 10. Sénescents.
Verticalement: 1. Chapeautés.– 2. Horlogerie.– 3.
Ampère. INN.– 4. Mois. NB- 5. Eloi. Dates.– 6.
Lone. Aralc. – 7. IGS. MRE.- 8. Eu. Onction.- 9.
Recteurs.– 10. Essentiels.
1 Ou elle garde ou elle vole.
2 L’uniforme l’a souvent inspiré. Emane de la souris.
3 Bas de gamme. Portant aux nues.
4 Finit par se dégager. Préfixé d’un J fait penser à une église espagnole.
5 Ne sut où aller à l’entendre. Mélanges de desserts
espagnole.
6 Changement de ton (inv.). Des limites pas très
nettes. 7 Attrape-nigaud. Réclamera à cor et à cri.
8 Ce n’est pas honnête de trop l’être même en
désordre. Ignores ce que l’on gagne.
9 Il peuvent être de bœuf, de chat ou même de perdrix..
10 Un semblable à nos trousses.
1 Même avec un con à sa tête elle reste unie.
2 Un boum ou un crac.
3 Bornée. Emane toujours de la souris.
4 Descendante dans les bas-fonds. Espagnol en version original, gaulois en version doublée.
5 Quand ils se font plumer c’est pour aller au plume.
Des sportifs sans cœur.
6 L’Erin du poète.
7 On le prend au sérieux quand il monte un bateau. 8 Ferai du porte à porte.
9 Ce n’est pas gai, mais avec l’assurance!.
10 Etat d’esprit.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
HORIZONTALEMENT
VERTICALEMENT
Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Un peu d’humour Une fille s’adresse à son
père :
Papa, il faut que je te dise
que je suis amoureuse.
Avec Sébastien, nous nous
sommes rencontrés sur
Meetic, puis sommes devenus
amis sur Facebook.
Nous avons eu des discussions sur
WhatsApp et il m’a fait sa déclaration sur
Skype.
Et maintenant, j’ai besoin de ta bénédiction.
Ma chérie, un conseil : mariez-vous sur
Twitter, achetez vos enfants sur eBay,
recevez-les sur Gmail et, après quelques
années, si tu es fatiguée de ton mari, mets-
le sur le Bon Coin.
La Mère supérieure d'un couvent américain, d'origine irlandaise, a 98
ans. Elle est alitée et en train de mourir. Les religieuses sont toutes réu-
nies autour d'elle pour prier et pour l'entourer d'attentions dans ses
derniers moments. On lui apporte un peu de lait chaud, mais la Mère supérieure refuse
même d'y goûter.
Une des religieuses rapporte le verre de lait à la cuisine et se sou-
vient subitement qu'à Noël dernier, un pieux donateur de leur cou-vent, connaissant l'origine de la Mère Supérieure, a offert une belle
bouteille de whisky irlandais à la communauté.
La religieuse retrouve le flacon, l'ouvre et en verse plus qu'une gé-néreuse rasade dans le lait en train de tiédir puis retourne auprès de
la mourante.
Elle pose le bord du verre sur ses lèvres et tâche de les lui humecter. La Mère Supérieure en boit quelques gouttes, puis une lampée, puis
une autre, puis encore une autre, et finit par siffler tout le contenu
du verre jusqu'à la dernière goutte. Très chère Mère, demandent les religieuses affligées à leur Supé-
rieure, voudriez-vous bien nous donner un dernier conseil avant de
nous quitter? La Supérieure se redresse sur son lit comme ressuscitée, son visage
est illuminé par une joie qu'on dirait toute céleste, et elle leur ré-
pond:
Ne vendez jamais cette vache!
27
Nos amis décédés (IGRS BP et Castrol) Présence présente ses condoléances aux familles de nos amis disparus
Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP
Le carnet
PEROLLE JACQUELINE 20/04/2015
BERTRAND GUY 18/05/2015
DECROIX BERNARD 21/01/2015
NACIB EMMANUEL 03/06/2015
RICHETON RAYMONDE 09/06/2015
BONNAUD HELENA 09/06/2015
CANETTO MARIE JEANNE 03/06/2015
PHILIPPON MICHEL 31/05/2015
COMBOT JEAN 07/02/2015
FOUGERE CHRISTIAN 16/01/2015
BONNASSIOLE ROGER 13/01/2015
GAILLON JEAN 07/06/2015
DE LA BROSSE HERVE 03/06/2015
GHYSELINCK Ginette 04/06/2015
SCHELVIS MARTHE 29/01/2015
FLAGEUL FERNAND 30/06/2015
DELATTRE GERMAIN 30/06/2015
PAUSADER JACK 29/06/2015
MATRAS DANIEL 24/05/2015
CHEVALIER PIERRE 29/06/2015
MARTELLI GINETTE 05/07/2015
DIDIER RENE 13/04/2015
BEAUVAIS SERGE 18/05/2015
HERBE SIMONNE 29/03/2015
PASSA ROSETTE 12/06/2015
MONTETY JACQUES 12/04/2015
TENDRON MICHEL 20/07/2015
CHAINE MIREILLE 30/07/2015
DEGRAEVE PAULETTE 20/07/2015
DE MONTETY HENRY 13/08/2015
BLANCHARD PAUL 15/08/2015
JOUVE RENEE 23/08/2015
BOUCHARD MADELEINE 19/08/2015
JEAN LUCIENNE 29/07/2015
AMAND DANIEL
CORNEBISE JEAN Castrol
MORLET CHRISTIANE Castrol
BERNARD ARMAND Castrol
ROCHER MARCELLE Castrol
Présence souhaite la bienvenue à Monsieur Jean-Luc Themiot du comité de Lavéra
L’œil de la photographie
Notre ami photographe, Marcel Ratinaud a été publié pour
la deuxième année consécutive dans le cadre du concours
« Les photos de vacances 2015 » pour son cliché:
« Coquelicots, Pouilles en Italie »
Ce magnifique champ de fleurs est impossible à publier dans Présence en noir et
blanc, ce serait dénaturé le travail de Marcel.
Vous pourrez voir cette photo sur le site:
http://www.loeildelaphotographie.com/fr/2015/08/21/holidays/29365/marcel -
ratinaud-vos-photos-de-vacances-2015
Présence adresse à Marcel, ses sincères félicitations
Consultez les galeries de Marcel:
http://www.rebondphoto.fr/fr/accueil.html
https://www.flickr.com/photos/marcelratino/
http://www.apaphot-anc.com/
Lake Louise dans l’Alberta, Canada (Septembre 2015)
28
Union des Anciens du Groupe BP France
Immeuble Le Cervier
12 avenue des Béguines
Cergy Saint Christophe
95866 Cergy– Pontoise Cedex
Nous écrire
www.anciensbp.fr
Rédaction: Annick Lelong (annicklelong@noos.fr) ou unionanciensbp@anciensbp.fr
Comité de rédaction: François Bellanger—Michel Castiglioni—Jean Descot—Joëlle Maïssa
Joëlle Moulin - Alain Sagnimorte.
Comité de Bordeaux
Samedi 3 octobre: Sortie en Médoc, découverte de l’Ile de Patiras, déjeuner et
visite du Château Haut Marbuzet (Saint Estephe)
Janvier 2016: Assemblée Générale, repas et galette des rois ( date à
déterminée)
Jeudi 19 mai 2016: Sortie au Domaine de Grenade (Sud Gironde)
Comité de Lavera
Mardi 6 octobre 2015: Sortie semi culturelle autour de l’étang de Thau
Mardi 12 janvier 2016: Assemblée Générale et repas.
Comité Ile de France
Mercredi 25 novembre 2015: Journée à Vincennes
Comité Castrol
Samedi 19 mars 2016: Assemblée Générale ( lieu à déterminé)
Union BP
Mardi 22 mars 2016: Assemblée Générale à Versailles
Les voyages 2016 de Michel Peslier
Septembre: La Toscane
Mai/Juin: La Bulgarie pendant
la fête des roses
Si vous êtes intéressés, contactez Michel au : 06 14 81 39 45
Michel.peslier@numericable.fr
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