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3. J.-q O «S. " ' I T I X un i\mner<r :

COURRIER DE CANNESJournal Hebdomadaire d'Intérêt Local et Régional

ABONNEMENTSCannes et Départements limitrophes; Six mois, 10 Ir. — Un An, loir.Antres Départements Six mois, 11 fr. —Un an, 16 fr.

Pour l'étranger les frais de poste en sus.Les abonnements partent des ierpl 16 de chaque mois et sont payables d'avance*

BUREAU DE VENTE. D'ABONNEMENT ET D'ANNONCESRÉDACTION, ADMINISTRATION

CANNES — 3, RUE GARE-DES-VOYAOEURS, 3 — CANNESTout ce qui concerne le journal devra être adressé

au Directeur-gérant.

INSERTIONSAnnonces judiciaires et légalesAnnonces Commerciales, Avis divers .Chronique locale

. . la ligne 25 centimes.

. . _ 50 —— 1 franc.

Le COURRIER de CANNES publie les annonces légales et judiciaires.

U FÉL1BRIGEDans quelques '"ois, nous aurons à

Cannes une fêle féîïbréenne qui laissera

ioîn, bien loin derrière elle, si nous en

croyons l'alléchant programme, celle qui

eut lieu il y a deux ans, cette fête de Santo

Esièlo, qui fut célébrée un peu partout à

Cannes, sur les Allées, par uue cérémonie

officielle, au Cercle Nautique par un ban-

quet aristocratique, au Casino par un

banquet populaire, au Cercle Philharmo-

nique par un punch d'honneur et a l'île

Saint-Honorat par un banquet champêtre

que présidait Frédéric Mistral.

Le moment nous paraît donc bien choisi

pour nous occuper du félïbrige, (le ses

opinions, de ses tendances et de ses aspi-

rations.

C'est un sujet d'actualité, débarrassé

des éléments passionnels, résultant de

l'nclion immédiate, de l'emballement gé-

néral que produisent ces sortes de fêles.

Il y a beau temps que l'on discute les

tendances du félibrïge, mais comme il

arrive piesque toujours pour tous les

groupements d'hommes, on a souvent

attribué au félibrige des opinions qui

n'étaient professées que par quelques féli-

bres. De là, des confusions, qui ont pas-

sablement embrouillé la queslîou.

Aujourd'hui, le félibrige semble se dé-

gager pins nettement avec des tendances

bien caractéristiques.

C'est ce qui résulte du moins de cer-

tains écrits émanant de félibres autorisés,

qui semblent représeuler les idées de

l'Ecole.

Certains attribuaient, et attribuent en-

core, aux Félibres l'intention de faire

teuvre politique et sociale, de prêcher la

ddcenlialisation et de vouloir ramener la

France à l'ancienne division en provinces.

Par contre, nous avons entendu plusieurs

Félibres protester contre ces théories, qui,

nous le savons, sont défendues par d'au-

tres.

Maïs est-ce bien là le rôle du Félibrigeï

Cette Ecole littéraire n'aurait-elle d'autre

but que de se transformer en parlote

politique ?

Ce n'est pas ce que semblent dire les

Félibres qui sont an orisos à parler au

nom du Félibngi\

Nous trouvons en etïU dans lecomplo-

rendu des derniers Jeux Floraux d'Alais,

un discours de M. Arnavielle,qui est très

explicite sur ce point.

Après avoir parlé du marquis de Lafare

et de J . -B . Dumas, M. Arn.ivielle s'é-

crie :

« Et que voulons-nous, nous autres du

Midi ? cela a été dit et redit, mais nous

n'avions jamais eu à Alais, pour le décla-

rer, une solennelle occasion. Nous vou-

lons simplement aimer notre berceau et

parler noire langue. , .

« Aimer sou berceau ! parler sa lan

gue !. . Que dans la mêlée île Paris ou à

l'étranger, deux Alatsîons, deux manjo-

tripo, se rencontrent, lo plus pressé pour

eux, si'i-rt de se serrer lc\ mains, cl, dans

l.-ur langue raîole, do parier d'Alan, de

l'Ermitage, de Saint-Germain, d'Arènes,

de la Prairie, de Bertholo, de la Cadônr-,

de la Tire-Longue, de la Fontaine des

Troïs-Gouttes., .

« II semble quo cela prête à rire î Et

lurtant, il y a là le principe fondimental

de la vie d'une nation. C'est en appuyant

sur lo sol quo le levier est fort, Celui qui ne

tient pas à son foyer, à sa maison, à sa

cité, celui-là ne tient pas d'avantage a sa

patrie, s

Voiià des paroles bien franches et bien

claires, qui nous paraissent de nature à

dissiper tout malentendu,

Le Folîbrige ainsi compris ne petit que

gagner dans l'esprit de nos populations

qui, attachées sans doute a tout ce qui

louche à la Provence, aiment surtout la

Patrie française,qu'elles placent au-dessus

de tout.

11 n'était pas inutile de faire connaître

ces choses-la à Cannes, parce que là plus

qu'ailleurs i eut-être, le félibrige compte

bon nombre de contradicteurs.

Aimer sou foyer, sa maison, sa cité,

tout bon patriote peut et doit le faire. Si

les rélibres ne veulent que cela, lisseront

suivis par beaucoup de piovençaux, jus-

qu'ici indifférents,

MaU puisque nous avons occasion de

nous occuper du Félibtige et de ses ten-

dances, no le quittons pas sans exprimer

un vœu.

Malgré lout ce que nous venons de

dire, malgré les paroles rassurantes de

M. Arnavielle, beaucoup de gens conser-

veront des doutes sur les tendances anti-

unilaires du félibrige.

Que M. Frédéric Mistral, qui sera sans

doute le roi des belles fêtes qu'on prépare

ici, profite de cette occasion pour tracer le

programme du félibrige contemporain,

qu'il écrive en quelque sorte sou Credo

définitif.

Ainsi, il n'y aurait plus de discussion

possible,et le Félibrige ne compterait plus

ni partisans ut adversaires, maïs seule-

ment des admirateurs de ses grands poè-

tes : Mislral, Roumanille, Aubaiiol, etc.

LISTE DES ÉTRANGERS(VILLAS ET MAISONS)

Bishop, Mr. Henry G. C, ang — VillaSlc-Iléloïse.

BreiLlmaycr, M el Mme, fr.—V. l'rade.Cape! Molyticux, Mr., angl.— V. I.uleliii.Chombo, M. et Mme, fr.— Clil. de l'Isère.Clerq.M.el Mme L. (de), fr.—Tilb de

Clerq.CoHim, Miss A- M., irel.— V. les Brous-

sailles.Cragg, Ll-Col.& Mrs, angl.— V.llollandia.Crombez, M. et Mme A., belge.— Villa

de Clercq.Duncombe, [Ion. Mrs, Cecîl, angl.—Villa

Edelweiss.l'Oilier-Beaulîeu, M. et Mme, fr.—Villa

du Gi-and-IIotei.Cii-a\<.'s, Mrs and Miss, angl— Allerlon.HamioMT, Mrs., angl.— V. KaphaiH.Hauchecorne, M-, Mme et famille, l r . -

Villa les Lilas.James, Mr. \V. 1)., angl.— V. La Korèl-James, Mr. 1-. L-, angl.— V. La l'orêt,koudncheff, Princesse, russe. — Villa

rE^laiiline.Lemereier, Mlle, fr.— Villa du Hocher.Merle, M. et fam., f r . - V. Geoffroy.Meronberg, Comto et Comtesse (de) et

Mlle, al).— V. L,i Provence.

Milne, i l c (of Armîddle), angl,—VillaEdelweiss.

Manchot, M. et Mme, fr.— Villa les Emé-raudcs.

l'aget, Mïss, angl.—Villa Edelweiss.l'ommel, M , Mme et famille, fr.— Chàlel

Adélaïde,Webb, Mrs. John, angl.—Villa Hollantlïn.

NOOYELLESJLITAIRESTirage au nort.— L'e\amen des 1a-

1S8U oi le ti ni fie :m -mi t prescrit par l'art."l(i de la loi du 15 juillet commenceront le27 janvier courant.

Lundi, 27 janvier, Ycnce, a 10 h. dumatin.

Mardi, 28, Course-goules, à 10 h. dumalin.

Jeudi, 30, Clignes, ;i U h. du matin —Antibes à 2 h. du soir.

Samedi, V février, (.'aunes, a 10 h. dumatin.

Lundi, 3, Grasse, il 10 h, du matin.Mardi, 4, Le Bar. à 10 11. du mutin.Mercredi, 4, Saînl-Valiicr, ;i 10 h. du

matin.Jeudi, (i, Saint-Auïinn à Ktli.dii matin.

Les/ils d'ctraitr/ers,— A propos dutirage ;m sort, il nV.st -pas inutile de rap-peler ici les nouvelles et di\ erses déposi-tions qui intéressent les jeunes gens nésen France de parents étrangers:

1° Les jeunes guw nés en 1800 de pa-rents étrangers qui sont eux-mêmes nésen France doivent se faire inscrire actuel-lement afin de lircr au sort en 1890.

2" Ceux qui. tlaiirf la même condition,sont nés en l.SGft el n'ont pas lire en isy«j.parce que, antérieurement. ;i la loi de 1H89sur la nationalité, ils n'étaient ast.ieinl> àse f.iii e insenre sur la liste du iirage <]u'a-près leur \uigt et un an révolus, doiventse faire inscrire immédiatement pour tirer

en isay.3" Les jeunes gens nos en France en

1808 de parents lit rangers nés à l'él ranger,ayant vingt et un an a\ tint le :il décembre1880. doivent se fui™ é^alr-im-m inouïe,dès qu'ils ont vingt et un an révolus, afindu tirer on 1890.

4" Ceux, dans la même condition, quisont nés en 1809, ne devront se faireinscrire qu'en 1890 el tireront en 18'JO.

4" Les jeunes gens dans les condition:des n*"* 1 et 2 sont français et ne peuventpas revendiquer le nationalité étrangère.

G" Les jeunes gens dans les conditionsdes n"" 3 et 4, ont le droit de ne pas hfaire inscrire et de ne pas participer autirage, mais en remplissant l'obligationlégale <le justifier, par utu; attestation de.leur gouvernement, qu'ils ont innsila nationalité de leur pi'nv et qu'il- ont.satisfait à la loi miliktire dan-, leui p;

7" L e i . h ev | 1,; m ê m e jiuiu l e - enf;

d ' u n i 'MJM-ei n i t m . i l i - r Ki,iin,.u-. . n a n t

l e u r m.ijo] ilr-, iK i l n i u ' i i t - ; e f.iiiv n w i m

a p i è s q n il-, nu i M n ^ l el u n lUi n h o î u s , oi

justifier, dan» le.s conditions du n" Cqu'il;ont conservé leur iiationaltlc d'origine.

de la guerre a décidé la suppression desinsignes spéciaux dont 'sont pourvus lesmajors, capitaines-majors, capitainesadjudants-majors et capitaines instruc-teurs des dilîereiiles armes, y compris

:cu\ de la garde républicaine, fin sait cjue:es distinctions consistaient pnntipale-iient en un galon <le la couleur eonlraire,mx lwutons. L'es oflicieis porteront lesinsignes de leur grade. Les officieivi pour-vus îiotuiMloment d'insignes spéeiaux sontiiUorisés ii les conserver jusc^i'au l"r jan-

vier 1802.

CHRONIQUE LOCALEM Uouvlci* tî G u m i c s — Dans h

dernière séance de la Sociélôtl'lIorliculLurc,M. !-'., Mouton, prôsîdenl. a annoncé que,très ;:robaljlemonl, la ccrcinuiiïc (le dïsLri-bulïon des recompertsus serait présidée parM. Houvier, tlopulé de rnri'ondissemenl cloGrasse.

On sait que M. Houvler, qui était venupasser quelques jours dans sa propriété deSaint-Jean, a du repartir précipita ni mentpour Paris afin d'assister au Conseil des mi-nistres tenu liier.

effet une indicalion manifeste cl bien exadjde l'amêlioralion do la sïluaiion créée pii|;la crise de 1884 el de la prospérité Eoujour 'croissante de notre ville.

Voici les chiffres dans loute leur 61c

Les recettes ont atteint celleannée 832.120 1

Elles s'étaient élevées en 1888à , 771.483 3

D'où une augmentation de... 6Û\CS3 0

Depuis la crise financière de !8«4-l8Siépoque à Inquelle nos revenusd'oclroïiivaietfléchi de 203.477 70, les recettes ont reprigraduellement leur marche ascendante

L'année 18S6 donnait unelilus-viiluede 50.485 3

L'année 1887 donnait une plus- Ivalue de , „ 30.350 £

l.'iinnce I8S8 donnait une plus- !value de , 69.Go^ îj

Enfin 1S89 fournil (J0.G43 Q

é e r o l o s i c . — Nous avons appris avecregret la mort de àL Lefebvre de Vun-ille,

Jnseiller municipal de Cannes depuis 1878.M. Lefebvro de Vervitle élait 1res répanduParis dans le monde polilique.oii ses bons

conseils étaient sou venl écoule1!, Hélait pré-sident du Comité des combattants de Juillet,

Holii-ê à Cannes depuis une quin/.ained'années, il ne s'occupait guère depuis lorsque descombaliants de Juillet, pour lesquflsil aurait voulu obtenir une pension.

D é c o r é s — Nous relevons dans la listedes décorations accordées, à l'occasion dunouvel an, par le ministre de l'Instructionpublique, les promotions suivantes :

MM. Marraukl, pasteur de l'Eglise, refor-mée Evangéliqueà Cannes ; lsnarti.adjoïnlau inaire d'Antires , Am. Goubel publicislea Anlîbes, sonl nommes.officiers d'Acadc-tnie.

M. Moris, archiviste du département dosAl|)es-Marlliraes,esl fait officier de l'înstruc-lîon publique.

Le chemin tic Cumics ù Vnllmi-rls.— L'enqiiêle parcellaire, rclulive àl'expropriation des parcelles dt* terrain né-cessaires a ta re-ctificaliou du chemin vicinalde Cannes à Va lia uris, partie comprise cnlrola villa Isola-Bella el lo canal vient d'êtreclose sans observations.

L'arrélé de cessibilité ne peul donc larderd'ètro rendu par le prêfel. Les travaux se-seronl bientôt mis en adjudicalion.

Tl iéûtrc . — Depuis quelque temps, lepublic se plaint de la façon dont la directiondu théàlre comprend ses obligations.

Subventionnée — el grassement —pour donner des représenta lions d'opérette,elle représente toutes les pièces du répertoi-re avec des doublures qui* le théâtre deMandelleu refuserait r

U doit y avoir un terme à toul,el nous nousdemandons si la Commission municipale.quifait si rarement parler d'elle, va larder d'a-vanlagod'enlre-iv. en scène.

Klle ne ferai L pas mal.et nous lui saurionsgro de faire comprendre au directeur duthéiUre qu'il doit servir le public autrements'il veut continuer a toucher la petîlesub-

UII nouveauJounml.— On annon-ce que M. l'aulei, qui fui candidat contreM. Itouvier dans l'Arrondissemenl tle Gi-ns-se, va fonder à Grasse un journal qui aurapour lire , Le Petit Alpin.

Donne chance ;i ce nouveau confrère.

Les comptes de l'octroi pour l'année 1S89sonl arrêtes, el il n'esl pas inulile de le:examiner de prés. Us uon lien non l en

Soîlen4 années une augmenta-on de , 211.132 i

C'csl-à-dire qu'il ne manque plus q1

52.000 fr environ pour atteindre les cliîes de 1883.il ressort dcsêlals indiqués que, seuls.liurrages et les malôriaux demeurent (

retard, sur celle période, de 1883, d'envirc1G ' 000 fr , tandis que les liquides, cornetibles el combustibles présentent ensemb*

•xcédcnl de 72.009 fr..ce qui élablil uimenlation constante de eonsomms

11 est descendu à Cannes, pendant le !de décembre 1889, 45,5M voyageurs,

Pendant le mois de décembre 1S8nombre des arrivées n'avait été qui43.080.

Différence en faveur de décembre 1882,471.

Statistique îles vins récolté— Le ministre des finances vient de publilo statistique de la production offieïellf! <3

Le total de la récolte, en Fiance, s'élôa l2'ï,223,6on hectolitres. Ce Lotnl élait,1888, de 30.103,100 liecloîiires. Il y a ddeu, celte année, une diminution ue(i,878,8beclolilres. Noire région a été assez, éprovée..

Voici, du reste, le. nombre d'hcclolîlirécoltés dans nos contrées du midi :

Var, 216,173 hecloîiires ; Rouelles-llhùne, 05 ,̂057 ; Vaucluse, 103,053; AlpOMaritimes, 30,8-''0 ; Houles-Alpes, 20,331Basses-Alpes, 18,652 ; Aude, 2,37ti,G0.Gard, l,10i),01C ; Hérault, 4,-'il8,-f 15 ; Isè*300,981.

Les déparlemenls les plus éprouvés ple phylloxéra, le mildew et autres maldïes parasitaires de la vigne ont été, cetunnoe, les Basses-Alpes, les Alpes-Mailimes et le Jura.

Les fête» mobiles. — Les fcmobiles tombent celle année aux époqisuivantes .

Lo "i février, dimanche de la Seplua,snne; le 11), jour des Cendres; le 6 avfêles de Pâques ; le lu mai, i'Assomplicle '2ô, la Pentecole; le 1" juin, la Tri nle 5, fêle du Siiinl-Sacreinenl ; le 30 novebre, dimanche de l'Avenl.

l e Pont .sur laLe projet de pont Mir la Manclio,

renonniré (.uit-d'opposilioii eu Angloienseml)]e être accueilli plus favorahlemaujourd'hui par nos voisins, et tout fiespérer qu'une entente interviendra eutles deux nui ions intéressées.

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