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FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES ET
DE GESTION
DEPARTEMENT ECONOMIE ��� � ���
MEMOIRE DE MAITRISE ÈS SCIENCES ECONOMIQUES ��� � ���
Présenté et soutenu par :
Joëlson Philondor RANDRIANANTENAINA
04 Décembre 2008
PROMOTION 2006 -2007
Sous la direction de
Monsieur Modongy ROLAND Encadreur pédagogique Enseignant chercheur
à l’Université de Toamasina
Madame Norohanitra FIDA-CYRILLE
PCA de l’office régional du
Tourisme de Toliara
Encadreur Professionnel
Année 2008
2
Fahaizana sy fanahy
UNIVERSITE DE TOAMASINA
FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES ET
DE GESTION
DEPARTEMENT ECONOMIE ��� � ���
MEMOIRE DE MAITRISE ÈS SCIENCES ECONOMIQUES
��� � ���
Présenté et soutenu par :
Joëlson Philondor RANDRIANANTENAINA
PROMOTION 2006– 2007
Sous la direction de
Monsieur Modongy ROLAND Encadreur pédagogique Enseignant chercheur
a l’Université de Toamasina
Année 2008
Madame Norohanitra FIDA-CYRILLE
PCA de l’office régional du
Tourisme de Toliara
Encadreur Professionnel
3
REMERCIEMENTS
Le présent ouvrage n’aurait pas vu le jour sans la contribution de certaines
personnes, à qui nous témoignons nos vifs et sincères remerciements, en particulier :
� à Monsieur Modongy ROLAND, enseignant chercheur, notre encadreur
pédagogique, qui malgré ses diverses occupations, a bien voulu
consacrer une grande partie de son temps en nous guidant dans la
réalisation de ce mémoire de maîtrise ;
� à Madame Norohanitra FIDA-CYRILLE, Présidente du conseil
d’administration de tourisme à Toliara, notre encadreur professionnel,
qui nous a accordé son temps et son soutien tout au long de
l’élaboration de ce travail ;
� nos remerciements vont également à l’endroit de tous les enseignants
de la faculté de droit, des Sciences Economiques et de Gestion de
l’Université de Toamasina, plus particulièrement du Département
d’Economie, qui nous ont permis d’accéder au niveau actuel de nos
connaissances.
� à nos parents, à nos frères et sœurs pour leurs soutiens tant moral que
matériel et financier durant nos études.
Enfin, à tout ce qui, de près ou de loin, d’une manière ou d’une autre a
contribué à la réalisation du présent ouvrage, nous adressons nos remerciements les
plus sincères.
4
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
GLOSSAIRE
INTRODUCTION………………………………………………………………………………... 07 PREMIERE PARTIE : LES POTENTIALITES DES ACTIVITES TOURISTIQUES
DANS LA REGION DU SUD-OUEST………………………………………………………...
09 CHAPITRE I : Les caractéristiques de la région du Sud–Ouest………………………...… 10 CHAPITRE II : Le tourisme et ses produits identifiés à Toliara……………………………. 27 CHAPITRE III : Le marché touristique à Toliara……………………………………………. 41 DEUXIEME PARTIE : LES IMPACTS DU TOURISME ET LA MISE EN OEUVRE DU
TOURISME DURABLE DANS LA REGION DU SUD-OUEST ……………………………
59 CHAPITRE I : Les impacts socio - économiques du tourisme dans la région de
Toliara…………………………………………………………………………………………….
60 CHAPITRE II : Les atouts et les obstacles du tourisme pour le développement de la
région du Sud-Ouest (Toliara ville et d’Ifaty-Mangily)……………………………………….
70 CHAPITRE III : Les perspectives d’avenir…………………………………………………… 97 CONCLUSION………………………………………………………………………………….. 111
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES
TABLE DES MATIERES
5
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADEMA : Aéroports de Madagascar
ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées
AGTM : Association des Guides Touristiques à Mangily
Ar : Ariary
BIT : Bureau International du Travail
CNaPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CNDT : Comité National pour le Développement du Tourisme
CSB : Centre de Santé de Base
CST : Compte Satellite du Tourisme
DMD : Dans le Media Demain
DTS : Droits des Tirages Spéciaux
EVPT : Entreprise de Voyage et de Prestations Touristiques
FBCF : Formation Brute de Capital Fixe
FMI : Fonds Monétaire International
HIMO : Haute Intensité de Main d’Oeuvre
INSTAT : Institut National de la Statistique
INTH : Institut National de Tourisme et Hôtellerie de Madagascar
IST : Infection Sexuellement Transmissible
JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy
JORDM : Journal Officiel de la République Démocratique de Madagascar
MADIO : Madagascar Dial INSTAT-ORSTOM
MAP : Madagascar Action Plan
MTM : Maison du Tourisme de Madagascar
OIT : Organisation Internationale du Travail
OMT : Organisation Mondiale du Tourisme
ONTM : Office National du Tourisme de Madagascar
ORTU : Office Régional du Tourisme de Toliara
PAMT : Programme d’Appui à la Maison du Tourisme
PIB : Produit Intérieur Brut
PIP : Programme d’Investissement Public
6
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PPP : Principe Pollueur Payeur
RFT : Réserves Foncières Touristique
RGPH : Recensement Général de la Population Humaine
RN : Route Nationale
SCN : Système de Comptabilité National le Touristique
SIDA : Syndrome Immuno Déficience Acquise
SOTOHOMA : Société Touristique et Hôtelière de Madagascar
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature
WC : Water Close
7
GLOSSAIRE
Consommation touristique : Dépense totale de consommation effectuée
par un visiteur ou pour le compte d’un visiteur
pour et pendant son voyage et son séjour
dans le lieu de destination
Demande touristique : Somme de la consommation touristique, de la
collectivité et de la formation brute de capital
touristique fixe
Industrie du tourisme : Ensemble des établissements dont l’activité de
production principale est une activité touristique
caractéristique
Produits caractéristiques du : Produits qui, dans la plupart des pays, cesseraient
tourisme d’exister en quantité caractéristique du tourisme.
Ces unités peuvent appartenir aux secteurs
institutionnels suivants : ménages, sociétés non
financières (privées, sous contrôle étranger, du
secteur public), sociétés financières,
administrations publiques ou institution sans but
lucratif au service des ménages
Tourisme émetteur : tourisme des résidents d’un pays donné qui
voyagent dans un autre pays
Tourisme international : comprend le tourisme interne et le tourisme
émetteur
Tourisme interne : tourisme des résidents d’un pays donné qui
voyagent uniquement à l’intérieur de ce pays
Tourisme national : comprend le tourisme interne et le tourisme
émetteur
Tourisme récepteur : tourisme des non-résidents qui voyagent dans
un pays donné
8
INTRODUCTION
Au cours de son existence, l’homme a toujours voyagé, mais le concept du
mot « tourisme » est relativement récent. En effet, ce n’est qu’à partir de XIXe siècle
que ce mot est reconnu dans le monde.
Au début de XIXe siècle, l’enrichissement d’une partie croissante d’une
population a incité les entrepreneurs économiques à s’intéresser à la perspective de
prendre en main d’une façon organisée le déplacement de loisirs.
Ainsi, on peut définir le tourisme comme étant concentré au temps libre passé
à l’extérieur de la résidence principale. Comme les Anglais, les Allemands
contribuent à la promotion thérapeutique des eaux marines par l’emploi de la
thalassothérapie. En outre les Anglais ont introduit le goût pour la villégiature. Il
existait chez eux la notion de grande tour; il s’agit de voyager sur le continent
européen en vue de perfectionner la formation, la culture. Durant la première moitié
du XIXe siècle, il existe des voyageurs de Bretagne jusqu’à Rome et en passant par
la trace et la haute montagne de Suisse, avec 6 mois de durée de voyage.
Le tourisme a pris son essor durant la deuxième moitié du XIXe siècle au
moment où les sociétés industrialisées de l’Europe occidentale et d’Amérique du
Nord se développaient. Cette période est marquée par l’apparition de « tourisme
moderne » qui se définit comme l’activité de voyager pour son agrément, puis ses
origines dans le changement de sensibilité à l’égard du milieu naturel. Il fut vraiment
lancé à partir de l’année 1936 par l’intermédiaire de l’organisation internationale du
travail (OIT) à l’instigation des syndicalistes à adopter la première convention sur le
congé à payer. A la suite de cette convention, l’Europe, pour la plupart, a vu l’essor
considérable de son tourisme et tout en passant à la phase de tourisme de
masse. « D’un luxe de riches, il est devenu un loisir de masse, il provoque les plus
importantes migrations que l’humanité ait jamais connues, 898 millions de personnes
ont voyagé hors de leur pays en 2007 à de fins touristiques selon l’Organisation
mondiale du tourisme »1.
Le tourisme national au programme international est devenu accessible à une
plus large couche de la population. La fin de la deuxième guerre mondiale s’est
1 Alternatives économiques du juillet –Août 2008, n° :271 : cahier spécial sur l’histoire du tourisme
9
accompagnée d’une accélération de la mise en place d’un écotourisme. Le progrès
technique, l’élévation rapide du niveau de vie dans les pays industrialisés,
l’aménagement des législations sociales conduisent très vite à l’abandon de la
consommation habituelle des ménages. La consommation des biens et des loisirs a
de plus en plus pris place comme les grands voyages.
La réalisation de profession accentue la propension à la mobilité de
l’urbanisation galopante, et incite au retour à la nature, une ou plusieurs fois par an
aux moments propices des vacances.
Ainsi le tourisme est reconnu comme un secteur de premier plan offrant un
potentiel considérable en terme de croissance économique et emplois. Il est la plus
grande industrie du monde et il est considéré comme étant la force motrice du
développement d’un pays. En 2003, le tourisme a présenté environ 11% de PIB
mondial et les revenus extérieurs du tourisme ont atteint 523 milliards de dollars avec
651 millions d’arrivées des touristes internationaux. Ce secteur d’activité a entretenu
plus de 200 millions d’emplois, soient près de 9% de la population active.
Le tourisme en tant que pourvoyeur des ressources humaines, le tourisme, il
est important de l’épanouir ou de le développer dans les pays du tiers monde pour
pouvoir lutter contre la pauvreté et ce qui a été noté dans le Madagascar Action Plan
(MAP).
A Madagascar, il occupe la place prépondérante après la pêche sur le plan
économique. On y trouve tous les éléments nécessaires attirant les touristes
étrangers tels : les parcs nationaux, plages et cultures traditionnelles. . .
Plus de 38% des arrivées touristiques à Madagascar sont de la destination
vers le Sud.
Comment les acteurs de développement de tourisme fonctionnent-ils pour
étendre cette activité et assurer le tourisme durable?
La réponse à cette question a inspiré le thème du présent mémoire intitulé :
“LES CONTRIBUTIONS DU TOURISME AU DEVELOPPEMENT DE LA REGION
DU SUD-OUEST“ cas de la ville de Toliara et du village d’Ifaty-Mangily, que nous
avons divisé en deux parties : la première décrira les potentialités des activités
touristiques dans la région du Sud-Ouest. Et la deuxième fera apparaître les
contributions et le dynamisme du tourisme durable sur le développement de cette
région.
11
CHAPITRE I : LES CARACTERISTIQUES DE LA REGION DU SUD -
OUEST
Pour le développement de ce chapitre, il faut plancher successivement sur
l’historique de Toliara, les potentialités touristiques et puis les avantages et les
problèmes induits par le tourisme.
SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA REGION DU TOLIARA
§-1- L’origine du mot Toliara
Dès le début du XVIIe siècle, par la région du Sud Ouest, plus particulièrement
la baie de Saint Augustin (Anantsono) entraient les pirates et les marchands
européens. En tant que commerçants, ils cherchaient d’autres endroits pour
s’installer où ils pouvaient effectuer des échanges. Ils quittaient cet endroit et
suivaient la partie nord de Saint Augustin. Arrivant à un autre endroit, un trafiquant
qui allait débarquer, avait demandé, à un piroguier Vezo le nom de l’endroit où il allait
débarquer. Et l’autre ne comprenant pas la question posée, le désignait des lèvres
tout en disant “TOLY eroa“ (mouiller là bas). Ainsi, ce nom est obtenu par l’afflux des
marins de la route des épices et la tentative des Britanniques d’y établir une colonie
mais sans succès jusqu’en 1646.
Et par les modifications successives, ce nom devenait la célèbre toponymie
nom appelée : TOLIARA.
Le village se composait d’une rangée de cases Vezo le long du rivage. Une
forêt de cactus tamariniers séculaires longée de maigres champs de poids du cap,
de mais et de tabac2. Le 20 Juin 1868 “quatre traitants bourbonnais sont à cette
époque installés à Toliara et la ville compte plusieurs centaines d’habitations
indigènes“3. Ce village devenait la capitale du Sud Ouest en 18954, la région la plus
déshérité de Madagascar.
Dès 1852, des traités étaient conclus entre les officiers français et les rois
locaux. 2 Dans le medias demains N°892, la plume n°9 Octobre 1995 3 Alferd Grandidier, grand explorateur de Madagascar 4 Lonely planet deuxième édition français
12
Par mesure de prudence, Monsieur Estèbe était désigné Président français à
Nosy-Ve (îlot en face d’Anakao en 1885). En 1891, selon Monsieur Gaston Junot, le
roi Rapay faisait piller tous les comptoirs de la baie de Saint Augustin. La maison
lackermance de la Réunion y perdant de grosses sommes et une partie de son
personnel, avait disparu. Monsieur Estèbe y faillit s’installer au lac
Tsimanampetsotsa en 1892. Vu les violences menées contre les comptoirs des
traitants étrangers et la vice-résidence de Nosy-Ve, la visite de Gallieni à l’îlot en juin
1897 marqua pour l’histoire de Toliara un évènement puisqu’il fût décidé le transfert à
Toliara les services administratifs de la vice-résidence et des entrepôts de
marchandises.
§-2- Les premières grandes réalisations européennes à Toliara
Etablir une ville sur des dunes mouvantes se heurtait à des difficultés de
dénivellement et de défrichement coûteux. Aussi l’emplacement de la nouvelle
agglomération se fit à quelques distances seulement du rivage. On traça d’abord la
rue des dunes, le boulevard de lyautey actuel, ensuite une route d’intérêt général
allant de Toliara à Belemboke et à Miary.
Après la soumission des chefs Sakalava de la région, Toliara fût promis chef
lieu d’un cercle militaire le 25 Juillet 1898, sous le commandement du capitaine
Toquenne. Il établit le plan de la ville. Il procéda au lotissement des terrains et fit
tracer des nouvelles rues. Après lui, le commandant Lucciardi fit exécuter en 1900 le
canal amènant Toliara les eaux du Fiherenana. Le Lieutenant Colonel LAVOISOT
continua les travaux d’aménagements. La demeure du missionnaire norvégien,
construite avec du bois importé de Norvège, fût la première maison de la localité, la
seconde fût le“Trano Vy“(maison de fer) à charpente métallique de la résidence.
L’année 1900 fût également marquée par la construction du temple protestant.
L’église catholique date de l’année 1901. Ensuite, les Indopakistanais firent édifier
des maisons en bois à côté du marché.
14
Le 27 Septembre 1903, Toliara devient chef lieu de province, les premières
maisons en brique et de pierre furent construites vers 1910. Le véritable essor du
bâtiment se produisait peu avant la Guerre Mondiale.
La station de pompage de Miary pour l’adduction d’eau de la ville fût installée
en 1933, et l’électrification en 1950.
Ainsi, par les nouvelles installations effectuées, Toliara devint une ville de
fonctionnaires et d’ecclésiastiques, voire donc une ville de commerçants,
d’industriels, d’entrepreneurs et d’artisans européens.
§-3- La population autochtone dans la ville de Toliara
Les Vezo forment le fond de la population. Le reporteur Ambroise Angelin
dans son volume “les enfants de la mer“ a décrit ainsi l’aspect du village Vezo : “une
image en miniature de Babylone dans laquelle on trouve les représentants des
principales tribus Malagasy“. Ces villages d’aspect généralement propre forment
autour de Toliara une ceinture pittoresque. Avant l’occupation, Toliara constitue un
pôle d’attraction pour les régions voisines. Au Sud, vinrent les “Voroneoke“,
groupement formant une sous tribu Mahafaly et les “Antandavake“ descendant des
Antanosy , et du Nord venaient les “Ambolava“5.
Depuis 1926, à la suite de la disparition des cactus dans le Sud affluaient :
des Mahafaly, des Antandroy, des Bara, des Betsileo et d’autres tribus Malagasy.
Les circonstances historiques de son développement donnent un aspect tout à
fait particulier à Toliara. Son caractère de ville de dunes est conservé mais avec une
architecture européenne. Son emplacement dans une région, pays sèche et isolés
du reste de l’île n’a pas empêché le brassage ethnique.
§-4- Toliara et sa population
La province accueillante, présente une véritable mosaïque ethnique. Au Nord,
nous avons en majorité des Sakalava et des Masikoro. Au centre, des Bara et des
Masikoro. Au Sud, des Antandroy, des Antanosy et des Mahafaly, et les Vezo dans
la côte-Ouest.
5 Hajaniaina (Y) : Savatse Vezo Ambolava, ao Anketraky Toliara I. Page : 15, année 2005
15
Des immigrants se sont ajoutés aux peuples d’origines : les Antaisaka, les
Betsileo, les Merina et les étrangers comme les européens et les chinois.
En 1992, l’effectif de la population de Toliara recensée a été au nombre de
1 822 118 habitants. Les zones les plus peuplés sont les côtés et les régions rurales
économiquement riches de produits vivriers : riz, maïs, manioc, et des produits
exportés comme le coton et le sisal. Tandis que la commune urbaine de Toliara
d’après les données issues de la préfecture de Toliara datant de décembre 2001, la
population de la ville est estimée à 173 784 habitants, après avoir écarté Mitsinjo et
Betsinjaka. Cette commune urbaine marque une très forte évolution démographique.
Les études démographiques menées sur cette commune nous donnent les résultats
mentionnés dans le tableaux ci-dessous :
Tableau n°1 : Répartition de la population de la ville de Toliara
Tranche
D’âge
0 à 5 ans 6 à 15 ans 16 à 20 ans 21 et plus Total
Année Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin
1993 6 069 6 223 10 597 11 025 4 658 5 141 17 258 19 855 80 826
2001 10 745 12 834 12 184 16 268 19 517 29 638 30 715 41 963 173 784
Source : RGPH / Commune Urbaine de Toliara 2OO1
Il faut savoir que ce ne sont pas seulement les 18 ethnies Malagasy qui
constituent les composantes de la population de la ville de Toliara. Mais cette ville
est constituée aussi des communautés étrangères de nationalités différentes,
notamment les Indopakistanais, les européens, les comoriens, les africains, etc.
Tous ces groupes se sont ajoutés aux Tompotany et aux migrants pour former
l’ensemble de la population de la ville.
Les études menées sur la monographie du “Fivondronam-pokontany“de
Toliara donnent une nouvelle répartition de toutes les catégories de la population de
la ville. Les résultats de ces nouvelles études se résument dans le tableau ci-
dessous :
16
Tableau n°2 : Répartition de toutes catégories de la population de la ville de
Toliara (y compris Betsinjaka et Mitsinjo) par sexe et par âge en décembre 2001
Tranche
d’âge
0 à 5 ans 6 à 15 ans 16 à 20 ans 21 et plus Total
Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin
Nationalité 7 685 9 819 15 338 20 707 26 857 34 354 37 507 44 632 196 899
Etrangère 341 317 499 556 584 658 1 154 1 400 5 509
Sous total 8 026 10 136 15 837 21 263 27 441 35 012 38 661 46 032 202 408
Total 18 126 37 100 62 453 84 693 202 408
Source Monographie du Fivondronam-pokontany de Toliara
Il est bien à noter qu’à la différence des résultats du premier tableau, dans ce
deuxième, on intègre également les populations de Betsinjaka et de Mitsinjo dans la
répartition de la population de la commune urbaine de Toliara. Ces deux quartiers
(Betsinjaka et Mitsinjo) font partie des zones d’extensions de la ville, mais pour des
raisons administratives inexpliquées, ils ont été écartés de la commune urbaine.
C’est pour cette raison que la répartition de la population a totalement changé.
SECTION 2 : GEOGRAPHIE DE LA VILLE DE TOLIARA ET
D’IFATY-MANGILY
Avant la colonisation, qu’elle soit simplement de fait ou officielle, hors des
réseaux de commerce et d’influence, Toliara n’existait pas. C’est une ville qui a été
créée par les colons dans un milieu naturel difficile à vivre, à gérer et à exploiter.
Ainsi donc, nous allons essayer de voir dans un premier temps le milieu
naturel et puis dans un deuxième temps, le milieu humain.
§-1- La situation de la ville de Toliara
La ville de Toliara est située dans le 43 degré 41 minute Est, 23 degré 21
minute Sud sur la côte Ouest de Madagascar. Cette côte au tropique du capricorne
est constituée d’une alternance de falaises calcaires et de place de sable blanc.
L’embouchure de deux fleuves : le Fiherenana au Nord, à moins de quatre kilomètres
du centre de l’agglomération actuelle, et l’Onilahy, bien plus important, à une
vingtaine de kilomètres au sud délimite une échancrure de la côte, une baie protégée
17
par un récif, véritable port naturel. Ceci, on le verra plus tard, fut décisif dans le choix
de l’installation de la ville. La plaine littorale laisse vite la place au bassin
sédimentaire qui occupe l’intérieur du pays.
A) Le climat
Le climat tropical sec est marqué par la faiblesse des précipitations (500 à 800
mm/an pour la région, même un peu moins de 400 mm pour les environs immédiats
de la ville). Et surtout par leur irrégularité tant intra annuelle qu’inter annuelle.
On y trouve la classique opposition entre la brève saison des pluies, de
novembre - décembre à mars - avril et la longue saison sèche le reste de l’année.
Les transitions inter saisonnières sont brutales. Les cyclones qui touchent en
période la région de Morondava se font sentir sur certaines régions jusqu’aux
alentours de Toliara, accentuant ainsi le caractère irrégulier des précipitations sur le
long terme.
B) Les températures
Les températures ont une moyenne annuelle de l’ordre de 23 à 24°C avec des
maxima de 27°C en saison humide (de décembre à févr ier) et des minima de 19 à
20°C en saison sèche (juillet – Août). Les situatio ns anticycloniques sont
majoritaires, avec en conséquence de types de temps très peu variés, c’est surtout
pendant l’hiver austral. Le plus important de ces centres d’actions anticycloniques
reste celui des Mascareignes, au Sud-Est de l’île.
La sécheresse qui secoue Toliara et toute la région ajuste avec la saison à
forte température. L’insolation est plus importante qu’elle continue à aggraver
l’aridité. Et ceci continue à accentuer le niveau de vie quotidienne de la majorité de la
population. Les températures ont des valeurs extrêmes pendant les deux saisons :
les maxima en saison pluie et les minima en saison sèche. Les températures sont
excessives du fait de la faible humidité atmosphérique. La nébulosité est très faible.
En effet, les températures diurnes sont très élevées et les températures nocturnes
peuvent ne pas l’être.
La ville de Toliara subit donc de très fortes températures, particulièrement
pendant l’été austral où elles peuvent atteindre 40°C en fréquences réelles. Toutefois
en hiver Australe, la ville peut enregistrer 6°C de température peu avant le lever du
soleil.
18
C) Les réseaux hydrographiques
Dans la ville de Toliara, les pluies sont enregistrées pendant l’été austral. Elles
sont occasionnées par un phénomène dépressionnaire. La durée de cette saison
pluvieuse dépasse rarement les quatre mois (Novembre à Février).
La première victime de ce milieu précaire est la végétation. Cette végétation
sur la côte est une brousse Xérophile à épineux (Raketa ou le cactée du genre
opiacée, Euphorbiacées…) laissant place par endroits à une flore plus variée et
adaptée au sous-sol vers l’intérieur. Le bush, la forêt sèche et d’autres formations
forestières constituent la végétation naturelle d’origine du Sud-Ouest. Les Katrafay
(Cedrelopis greve), le palissandre, le tamarinier,…sont les arbres les plus répandus.
D) La faible pluviométrie
La faible précipitation et son irrégularité sont les deux facteurs essentiels qui
expliquent la sécheresse dans le Sud-Ouest Malagasy en générale et dans la ville de
Toliara en particulier.
Les moyennes pluviométriques mensuelles sont relativement faibles. Par
conséquent, elles engendrent une régie pluviométrique annuelle très pauvre. Dans la
ville de Toliara, les pluies enregistrées tournent autour de 350 mm/an. Ce qui traduit
bien cette faiblesse de précipitation.
A Toliara, le climat est subaride. De nombreux facteur interviennent dans
l’exploitation de cette situation. Par ailleurs, nous pouvons citer la présence du
tropique du capricorne aux environs de Toliara. Le tropique est le domaine des
anticyclones Sud tropicaux.
On assiste à un phénomène de subsidence atmosphérique où les
ascendances génératrices de pluies sont limitées. Ce premier facteur est l’une des
causes naturelles dues aux problèmes de la médiocrité pluviométrique, d’autres sont
propres à Toliara. Dans ce faible pluviométrie, s’ajoute un facteur d’ordre
anthropique.
L’enlèvement de la couverture végétale du milieu, multiplie sans doutes ce
problème pluviométrique. La déforestation liée aux besoins de charbon de bois ou au
système cultural des paysans, constitue un facteur capital.
19
Le problème de l’inexistence des éléments orographiques qui peuvent
engendrer des précipitations, joue ainsi un rôle important.
Toliara se trouve sur une forme continentale où la présence du relief fait
défaut.
E) La pluie et le sol
Dans la ville de Toliara, les pluies sont enregistrées pendant l’été austral. Elles
sont occasionnées par un phénomène dépressionnaire. Cette période est très
courte. La durée de cette saison pluvieuse dépasse rarement les quatre mois
(Novembre – Février). Toliara connaît une longue période sèche de huit à neuf mois,
parfois plus. La première victime de ce milieu précaire est la végétation.
Il y a aussi la mauvaise répartition des pluies à un laps de temps contribue à
la dégradation des conditions de vie et de la ville dans la mesure où les eaux
stagnent partout. Cette situation est aggravée par l’absence de pente dans la ville
d’une part et d’autres parts la défaillance des canaux d’évacuation. Les endroits les
plus bas et marécageux sont les plus touchés. La ville est constituée de plusieurs
régions marécageuses donnant un mauvais aspect du passage dans l’eau sur
plusieurs endroits.
La ville de Toliara se trouve sur un ancien lit de Fiherenana. Il résulte que les
dépôts alluvionnaires laissés par ce fleuve constituent une couche difficilement
perméable dans le sol du fait que l’on a de l’argile et de limon un peu partout. De ce
fait, on rencontre de la boue qui bloque la circulation dans plusieurs quartiers
notamment ceux d’Andaboly, d’Anketa, et d’Amborogony.
Cela provoque les dégradations du niveau de vie de la majorité des habitants
de la ville.
F) Les masses d’air
Toliara est considérée comme la zone la plus venteuse du Sud-Ouest
Malagasy. En faite, les vents qui soufflent dans cette zone sont de deux types :
� Les vents forts de types “Tsiokatimo“
� Les vents doux de type brise
Le “Tsiokatimo“ est un vent très fort du secteur soufflant pendant l’hiver
Austral. Ce type de vent est violent, manifeste un mouvement de tourbillonnement
avec une vitesse pouvant atteindre 40 à 50 nœuds. Ce vent du Sud est issu des
20
pressions tropicales venant de l’Est et s’abat généralement dans le courant de
l’après-midi.
Quand aux vents doux, ils sont la brise marine et de la terre : la brise marine
commence à souffler vers 13h et s’arrête après le coucher du soleil. Ce vent est du
secteur Sud/Sud-Ouest est atteignant parfois 15 à 20 nœuds.
Par contre, la brise de terre continue jusqu’à la matinée. Cette brise de terre
se fait sentir durant toute l’année.
Les contrastes thermiques existant entre la terre et la mer expliquent sa
présence. Toutefois, il existe une alternance entre la brise de mer et la brise de terre
où la vitesse est très faible.
Ainsi, Toliara représente la région la plus sèche de l’île, qui est caractérisée
par une saison instable, et un climat le plus aride aux pluies irrégulières, rares et
souvent catastrophiques (Lonely 1998). Elle a deux saisons dont la saison sèche
d’Avril à Octobre, qui est la période la plus longue de l’année (7 à 8 mois secs),
période à laquelle les activités sont intenses. Sa saison chaude et pluvieuse s’étend
de Novembre à Décembre pendant laquelle le tourisme est moins actif. D’ailleurs le
climat est assez caractéristique associé à l’existence de belles plages et de
biodiversités terrestres et marines assez élevées sont des facteurs attractifs et
favorisent une série d’activités touristiques comme le Bronzage, les activités
nautiques. Concernant la partie terrestre, la région de Toliara possède une forêt
sèche épineuse. La majestueuse, brousse épineuse n’abrite qu’une faune inattendue
de divers reptiles et d’oiseaux.
La région de Toliara possède également de diverses régions touristiques
aussi bien terrestres que marines, qui se répartissent en deux grandes zones selon
leur position géographique par rapport à la ville de Toliara. D’une part, la zone Sud
qui est composée de la grotte de Sarodrano, la baie d’Itampolo. D’autre part, la
région Nord qui est constituée de la région d’Ifaty – Mangily, Madiorano, la baie
d’Ampasilava, le beau récif d’Andavadoaka.
Dans le cadre de cette étude, nous avons choisi deux zones à partir de la ville
de Toliara, dont la région d’Anakao au Sud et les régions d’Ifaty – Mangily au Nord.
21
§-2- Les caractéristiques du village d’Ifaty-Mangily
A) Situation du village d’Ifaty-Mangily
a) Le village d’Ifaty-Mangily
L’Ifaty et Mangily sont deux lieux touristiques différents, mais si on y passe, on
ne sait pas comment les distinguer, car ils sont très proches l’un de l’autre. A l’aide
de mesure kilométrique on peut les distinguer.
���� Le village d’Ifaty
Ce village se trouve à 22 km au Nord de la ville de Toliara en suivant la frange
littorale sur la route nationale 9 (RN9) reliant Toliara et Morombe. Il est compris entre
23 degré 13 minute de latitude Sud et 43 degré 60 minute de longitude Est. Il couvre
en superficie d’environ 5,2km². On peut y accéder en voiture dont le taxi-brousse est
le moyen le plus couramment pratiqué par la population.
���� Le village Mangily
Il est situé à peu près de 5 km d’Ifaty, soit au point kilométrique 27. Il est le
prolongement vers le Nord d’Ifaty.
Ainsi, il est difficile de distinguer ces deux villages, car il n’y a pas de limite
assez nette entre eux voire au frais de transport : les frais de transport qui mènent de
Toliara à Ifaty et de Toliara à Mangily sont le même. En 2006, le frais de transport
était de 3000Ar et en 2007, il coûtait 4000Ar.
L’Ifaty et Mangily font partie des Fokotany rattachés à la commune rurale de
Belalanda, sous-préfecture de Toliara II.
b) Superficie et densité et nombre de population
La commune rurale de Belalande a de superficie de 495 km2 et de densité
variable en fonction de nombre de population. On les récapitule dans le tableau ci
après.
Tableau n°4 : Superficie, densite et population de la commune
Année 2004 2007
Nombre de la population 12 992 16 466
Superficie (km2) 495 495
Densité (hab. /km2) 26,24 33,26
Pourcentage de population - 26,73 %
Source : Commune rurale Belalanda- Sous préfecture de Tuléar II
22
On remarque qu’il y a une augmentation de la population dans la commune
de Belalande. En 2007, le pourcentage de la population augmente de 26, 73% par
rapport à l’année 2004.
c) Population d’Ifaty – Mangily
Le peuple Vezo exploitait pour la première fois les villages d’Ifaty et Mangily à
cause de la recherche des proies pour leur vie. Le peuple Vezo est habile à la
pratique de la pêche, il utilise des pirogues à voile.
De temps à autre, le Masikoro et le Tanalana le succèdent. Il y a parmi eux qui
font le “kinanga “ (commerçant) en amenant, surtout les poissons d’Ifaty- Mangily
vers Toliara ville.
En plus, ces villages possèdent des sites touristiques très reconnus et
presque les 18 foko y ont existés à cause du travail. Selon l’enquête qu’on a fait à
Ifaty-Mangily, 60% de la population de ces villages représentent les Vezo, Masikoro
et Tanalana et le reste sont les étrangers originaires de différentes régions de l’île.
Selon le recensement effectué par les représentants de la mairie de
Belalanda, en 2004 la population de ce village compte 3681 habitants et puis en
2005, 4698 habitants. Le tableau suivant récapitule cette évolution.
Tableau n°5 : Evolution de la population en 2004 à 2006
0 à 4 ans
5 à 9 ans
10 à 14 ans
15 à 20 ans
+ 20 ans
Total Total Général
2004
Ifaty Filles 220 141 149 90 424 1 755
3 681 Hommes 114 113 87 112 335
Mangily Filles 140 164 116 197 420 1 926 Hommes 88 120 122 100 330
2006
Ifaty Filles 284 141 145 134 474 2 130
4 698 Hommes 136 147 105 134 430
Mangily Filles 195 184 133 353 568 2 568 Hommes 142 155 150 253 435
Source : Commune rurale Belalanda sous préfecture de Toliara II, année 2007
D’après ce tableau, si on fait le calcul de pourcentage, la population de ces
villages augmente de 27,62% en 2006.En gardant cette évolution, en 2014, la
population d’Ifaty Mangily est estimée à 12 462 habitants.
23
B) Centre de formation et d’éducation de base
A Ifaty Mangily il n’y a pas de centre de formation professionnelle sauf
l’éducation de base.
Comme à Ifaty il n’y a qu’une école primaire publique et non aucun le CEG
tandis qu’à Mangily, on y trouve une école primaire publique, deux écoles primaires
privées et un CEG. Il y a aussi une petite bibliothèque verte possédant 3000 livres
dont 2000 livres sont destinés aux enfants et les restes sont destinés pour les
adultes6. A Mangily, il y a des cours du soir en langue française gratuits pour les
enfants.
C’est un avantage pour la population Mangily, surtout pour les enfants parce
qu’ils sont éduqués par une “Vazaha“ (une étrangère responsable de la
bibliothèque). Elle organise de petites excursions faisant partie de ses cours pour
l’éducation verte des enfants. Si cela continue le niveau intellectuel des enfants sera
en hausse par rapport à celui de la ville de Toliara. Mais le problème est que les
enfants sont orientés vers la pêche par leurs parents et aussi la vente de coquillage
aux touristes.
En tant que village touristique, l’Ifaty- Mangily, il faut mettre l’accent sur la
santé de ces villages.
C) Centre de service sanitaire à Ifaty – Mangily
Du point de vue de la santé, Ifaty et Mangily possèdent deux centres
médicaux dont l’un est situé à Mangily (centre de santé de base niveau 2) et l’autre à
Ifaty ; CSB1 (centre de santé de base niveau I ou centre de santé de reproduction).
Le CSB2 est déjà développé parce qu’il y a des chambres réservées à
l’accouchement. Toute la population d’Ifaty – Mangily, même celle d’alentour rejoint
le centre pour accoucher, mais le centre ici ne dispose pas de bloc opératoire.
Pour les personnes gravement malades, elles doivent être évacuées à Toliara
ville. Car les éléments techniques destinés à l’opération manques. On y trouve des
médecins, d’infirmier et de sage femme. Quant à Ifaty, il n’y a que de paramédical
comme : l’infirmier qui assure le service pansement et visite médicale : consultation.
Ainsi, la santé est inséparable à la vie humaine, car sans laquelle, il est
difficile d’exécuter l’activité journalière voire l’économie diminue.
6 Nos recherches
24
D) Les activités socio - économiques de l’Ifaty – Mangily
La ville de Toliara et ses environs possèdent des ressources naturelles
renouvelables et des ressources minières importées sans oublier les potentialités
touristiques et marines. Dans la région côtière, surtout la partie littorale, les activités
principales sont dominées par les pêches traditionnelles et le tourisme.
D’ailleurs, la mer est bien protégée par l’existence des récifs coralliens qui
sont le support des ressources biologiques. Ainsi, la mer est une source de revenu
surtout pour les pêcheurs.
� La Pêche
Dans le village d’Ifaty – Mangily, la pêche en bateau n’est pas praticable parce
qu’il n’y a pas de port à l’aide duquel, il peut accoster, sauf la pêche traditionnelle.
Le Vezo utilise la pirogue monoxyle à balancier et surtout avec de voile. La
pêche traditionnelle occupe une place prépondérante dans ce village où il existe
différentes sortes de pêche, à savoir : la pêche à pied, la pêche au filet, la pêche à
ligne et la pêche en apnée.
� La pêche à pied (Mihake) : pratiquée depuis la nuit des temps, elle consiste
à ramasser ou à collecter les animaux marins sur le platier à marée basse
� La pêche au filet : C’est la méthode la plus simple qui consiste à capturer les
poissons avec un filet de nylon pour retenir les poissons
� La pêche à ligne (Maminta) : Le ligne est descendu près du fond pour
capturer les poissons
� Et la pêche en apnée : C’est la pêche effectuée sous marine, utilisée par les
plongeurs7.
En 2005, le nombre de pêcheur dans ce village tourne autour de 400 qui
utilisent ces différentes techniques de pêches dont la répartition est vanillée dans
cette figure :
7 La pêche par la plongée (Miminike) : le pécheur plonge au fond de la mer avec une bouteille d’oxygène et une jumelle. La méthode consiste à capturer les poissons récifaux, les tortus qui vivent dans une profondeur de 10 à 20m et les accidents de manipulation de la bouteille y tout fréquents par le manque de professionalisme.
25
Source : AGTM et nos recherches
A Ifaty – Mangily, la pêche est une activité commerciale et non activité
d’autosubsistance car 95% des prises sont destinées à la commercialisation.
Les principaux fruits de la mer capturés sont les suivants : les poulpes, les
calmars, les holothuries et les trépangs. Dans la figure suivante, des espèces
capturées sont présentées en pourcentage.
Source : AGTM et nos recherches
Figure n°2 : Répartition des pêcheurs par types de pêches
6%4%
8%
82%
P êc he à la linge
P longeurs
P êc he à pied
P êc he au file t
Figure n°3 : Pourcentage des espèces capturées selon leur nature.
2%4% 10%
24%60%
Langouste
Calmar
Holothuries
Poulpe
Poisson
Pêche à la ligne
26
A l’aide de la figure ci-dessus, le pourcentage des langoustes capturées est
faible (2% des espèces capturées), car les spécialistes sont très peu (les plongeurs).
De plus, on pêche les langoustes pour les hôtels dont 1kg de langouste coûte
10 000Ar selon la qualité. Les hôteliers n’achètent que des langoustes qui ont un
poids 1kg de plus, de même pour le poisson. Les petits commerçants (le Kinanga)
prennent des poissons venant des pécheurs d’Ifaty – Mangily pour les vendre à
Toliara-ville.
Ainsi, la pêche joue un rôle important pour la population de ce village surtout
en matière de développement socio-économique. Pourtant, les ménages n’assurent
pas essentiellement leur source de revenu de la pêche mais ils possèdent d’autres
activités complémentaires comme le stockage de charbon de bois.
� La fabrication du charbon
Le charbon est un corps solide combustible, de couleur noire nécessaire à la
cuisson des aliments et concassable. Il est la seconde source de revenus pour la
population de l’arrière pays. On estime que 80% des manages pratiquant la pêche
dont 30% s’associent avec la fabrication de charbon de bois. Il constitue aussi un
revenu supplémentaire car il est vendu aux différents hôtels et restaurants ou aux
autres ménages. Le prix d’un sac (50 kg) varie entre Ar 3000 à Ar 4000 selon le type
de matières premières utilisées. Chaque ménage vend en moyenne 3 sacs par jour.
28
CHAPITRE II : LE TOURISME ET SES PRODUITS IDENTIFIES A
TOLIARA
Dans le cadre de ce chapitre, nous traiterons successivement l’organisation
du secteur tourisme à Toliara, les potentialités touristiques dans la région Sud et les
produits touristiques identifiés dans la région Sud-Ouest.
SECTION 1 : L’ORGANISATION DU SECTEUR TOURISME A
TOLIARA
§-1- Présentation de l’Office Régional du Tourisme du Toliara
(ORTU)
L’ORTU a vu le jour le 22 décembre 2003 suivant l’ordonnance n°60133 du
05/10/60.
Il a pour mission de la mise en œuvre de toutes les mesures et les moyens
pour la promotion efficace de la région en matière touristique, et de faciliter
l’interaction et la synergie entre la puissance publique et les opérateurs privés dans
le domaine de l’information et de la promotion du tourisme. Il est l’interlocuteur
privilégié pour toute politique de développement du tourisme dans la région.
Il a pour objectifs principaux de :
� Assurer l’accueil et l’information des touristes et des investisseurs, en liaison
avec les services et les organismes publics afférents au tourisme, la
commune et le secteur privé;
� Elaborer des produits touristiques susceptibles de répondre à la demande
nationale et internationale ;
� Publier, recueillir, tenir à jour et mettre à la disposition du public et des
organismes professionnels concernés, toutes informations de
documentations touristiques utiles ;
� Utiliser les installations touristiques et sportives et y exposer et manifester
des loisirs et fêtes ;
� Organiser des congrès, rencontres, séminaires, expositions et
manifestations favorisant la promotion touristique ;
29
� Participer à des foires et salons touristiques nationaux, en vue de rechercher
toutes formes de financement, public, institutionnel et privé pouvant
concourir à l’accomplissement de sa mission.
§-2- Les membres de l’ORTU
Les membres de l’ORTU sont les membres actifs et les membres bienfaiteurs.
Peuvent être admis comme membres actifs de l’ORTU :
� Le représentant du Ministère chargé du Tourisme dans la région du
Sud-Ouest;
� Un représentant de la Mairie ;
� Tous associations et syndicats légalement constitués dont les membres
opèrent dans l’une ou plusieurs branches suivantes : l’hôtellerie, la
restauration, les agences de voyages, les agences réceptives, les tours
opérateurs, les associations de loueurs de voitures, les associations
des prestataires de services, les associations de transporteurs, les
associations de guide agrée, les associations d’établissement de
formation professionnelle aux métiers du tourisme, les associations
culturelles, la société civile et toutes autres associations intéressées
par le tourisme.
� Toutes personnes physiques ou morales intéressée par la promotion
touristique de la région ;
� Toutes personnes d’hébergement et de restauration, toutes entreprises
de voyages et de prestations touristiques
� Toutes autres associations, groupement ou syndicat désirant adhérer
comme nouveaux membres touristiques, en règle vis – à – vis de
l’administration, doivent adresser une demande écrite au conseil
d’administration (CA) de l’ORTU où le CA dispose d’un délai de 15
jours, à partir de la date du dépôt de la demande pour se prononcer.
Passé ce délai, son silence éventuel vaut acceptation de la demande.
En cas de rejet de la demande, le CA est tenu de motiver sa décision.
30
Peuvent être admis comme membres bienfaiteurs de l’ORTU :
� Toutes personnes physiques ou morales ayant manifesté leur soutien
par une participation financière aux activités de l’ORTU ;
� Le titre de membre bienfaiteur n’est conféré que par le conseil
d’administration pour une année, renouvelable, tout organisme dont la
mission est de contribuer directement ou indirectement au
développement touristique de la région.
SECTION 2 : LES POTENTIALITES TOURISTIQUES DANS LA
REGION SUD
§-1- Le Tourisme de circuits
Avec la diversité de ses paysages, de sa végétation et de sa culture, Toliara
est une destination prédestinée à différents genres de tourisme de circuits.
Ce type de tourisme permettra de créer divers emplois et des sources de
revenus complémentaires afin que la population locale puisse faire face à la pauvreté
ambiante. Suivant les différents points d’intérêt touristique, l’accessibilité et les
capacités d’accueille dans des sites individuels, l’on a cité de différents circuits qui
peuvent aussi être combinés les uns avec les autres pour réaliser des circuits plus
longs possible :
• Circuit 1 : Sur la Route (RN9) : Toliara–Ankililoaky-Bevoay (Mangoky)-Manja-
Belo sur mer-Morondava-Toliara.
• Circuit 2 : Sur la Route(RN10): Toliara – Ampanihy – Beloha – Ambovombe -
Amboasary Sud-Taolagnaro-Toliara
• Circuit 3 : Sur la Route(RN7): Toliara-Isalo-Ilakaky-Horombe-Fianarantsoa-
Antsirabe-Toliara
Ce genre de tourisme requiert des unités d’hébergement supplémentaires de
moyen taille, la bonne qualité et des différentes catégories (y compris les écolodges)
dans un emplacement attrayant et facilement accessible par voiture ou par minibus.
31
§-2- L’écotourisme
L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) définit
l’écotourisme comme une : « modalité touristique environnementalement
responsable laquelle consiste à voyager ou à visiter des aires naturelles relativement
non perturbées avec le but de jouir, apprécier et étudier les attraits naturels
(paysage, flore, et faune sauvages) des dites aires ; ainsi que les manifestations
culturelles (passé ou présent) visant à promouvoir le processus de conservation et
tout en faisant bénéficier à la population locale ses impacts touristiques dans un
cadre incitatif 8 » .
L’écotourisme se pratique à petite échelle depuis déjà quelques temps à
Toliara. Néanmoins, la population locale en générale ne comprend pas le vrai sens
de l’écotourisme.
Comme l’écotourisme exige un produit de haute qualité dans des zones
fragiles en termes d’environnement, ce genre de tourisme ne se prête pas à une
approche semblable à celle du tourisme de masse.
Les zones principales sont : Sainte Marie, Parc national de montagne
d’Ambre, parc national d’Ankarana, parc national d’Andohahela, parc national
d’Andasibe-Montadia, parc national de Tsingy Bemaraha (classé site du patrimoine
mondial), parc national de Ranomafana, parc national d’Andringitra, parc national
d’Isalo, et la massif de Makay.
Les parcs nationaux furent sélectionnés par l’ANGAP suivant des critères
relatifs à leur potentiel touristique et leur capacité d’accueil.
Afin d’accroître les activités dans les domaines de l’écotourisme, il faudra
établir et mettre en œuvre des politiques visant à la protection de l’environnement, un
code de comportement pour l’écotourisme et tours opérators ainsi que des directives
appropriées pour la gestion d’ « écolodges ».
Si l’on veut créer un véritable produit écotourisme, il est essentiel d’offrir des
hébergements de qualité de l’échelle (20-25 chambres), de nouvelles différences en
style régional (à des critiques écologiques strictes) et des systèmes de transport
compatibles avec l’environnement. A long terme, les écolodges devront être intégrés
dans des parcs respectifs. 8 Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), un compte satellite du tourisme, Madrid 1995
32
Des programmes d’incitation à l’investissement pour les projets de petite taille
promouvant l’écotourisme contribueront à renforcer ce segment riche. Les
ressources naturelles de la région sud contribuent surtout au développement de
l’écotourisme.
Les aires protégées sont composées de parcs nationaux, de réserves
naturelles intégrales et de réserves spéciales. La répartition des aires protégées à
Madagascar et donnée par le tableau n°5.
Tableau n°5 : Répartition des aires protégées de Madagascar par région en 2003
Région
Nord Sud Hauts Plateaux
Est Ouest
Montagne d’Ambre
Analamena
Ankarana
Lokobe
Manongarivo
Nosy komba et
Nosy tanikely
Tsaratanana
Isalo
Bezaha Mahafaly
Mikea
Zombitse vohibasia
Kalambatritra
Tsimanampetsotse
Cap Sainte marie
Berenty
Andohahela
Kirindy Mitea
Nosy Ve
Mantadia
Andasibe
Ambatovaky
Andringitra
Pic d’Ivohibe
Marotandrano
Marojejy
Nosy Mangabe
Nosy Antafana
Lahamena
Mangerivola
Ranomafana
Mananara Nord
Bona
Ankarafantsika
Ambohijanahary
Lac Kinkony
Mamorika
Bemarivo
Maningozo
Katsizy
Andranomena
Baie de Baly
Source: http: //www. fasp.mg/sectour. Avril 2003
D’après ce tableau, en 2003, Madagascar comptait 42 aires protégées dont 11
se trouvent dans la région Sud soit 19%. Mais après l’engagement pris, par le
président de la république à Durban lors de la conférence internationale pour la
protection de l’environnement de faire doubler la superficie des aires protégées à
Madagascar, on espère d’avoir dans les 90 aires protégées dans le pays.
33
§-3- Sport et Aventure
La tranche du tourisme dite «sport et aventure » est en pleine croissance
surtout dans les marchés émetteurs des pays industrialisés. Cela comprend des
activités de loisir comme par exemple randonnées pédestres, canoë-kayak, tours de
vélo, golf, sport aquatiques et nautiques, sports motorisés (4x4, itinéraire hors piste).
En s’appuyant sur les atouts naturels de Toliara, ce type de tourisme offre un
potentiel futur énorme. Les produits sports et aventure peuvent être réalisés
pratiquement partout. En ce qui concerne les sports aquatiques et nautiques, trois
destinations spécifiques ont pu être identifiées : côte des îles vierges, côtes du
capricorne, Taolagnaro. Ce genre de tourisme n’exige pas autant de facilités en
supplément de celles nécessaires pour le développement touristique en général.
A court terme ; des moyens de transport pour équipement de sport doivent
être mis en place dans des zones déterminées et il faudra également y établir des
hébergements appropriés à des fins sportifs. De surcroît, il sera extrêmement
important d’effectuer des contrôles de sécurités, à savoir des contrôles techniques
des équipements et ceci sur une base régulière.
§-4- Culture et paysage
S’ajoutent aux paysage et à la végétation unique du pays l’existence de tribus
différentes qui habitent à Toliara, chacune d’elles ayants une culture spécifique. Cela
attire des voyageurs tant jeunes que plus âgé qui sont à la recherche d’expériences
enrichissantes. Dans cette tranche, le développement touristique basé sur la
communauté est d’un potentiel énorme. Il faudra offrir des hébergements simples et
facilement accessibles.
§-5- Faune et flore
La région Sud est reconnue comme étant un véritable musée vivant. La nature
se caractérise par un ensemble d’écosystèmes variés abritant des espèces très
particulières dont le degré d’endémisme est de 80% pour la faune et 90% pour la
flore.
Des scientifiques, des botanistes, des biologistes professionnels et tout ceux
qui sont simplement intéressés à la nature (touristes « nature » visitant une
destination pour être en contact avec la nature) sont venus à Toliara depuis des
années déjà. Les points d’attraction sont généralement les parcs nationaux.
34
Des touristes (faunes et flores) demandent des hébergements très simples ou
de préférence des hébergements de qualité situés dans les parcs même ou en
bordure du parc. Pour les touristes « nature », il est nécessaire de mettre en place
des chantiers nature avec des panneaux indicateurs et des tableaux d’illustration qui
décrivent pleinement la faune et la flore.
§-6- Tourisme de croisière
Le tourisme de croisière a sensiblement augmenté ces dernières années.
C’est pourquoi, il faudra accroître les efforts pour attirer ce groupe cible car ce
segment est un potentiel de croissance à Toliara.
Dans toute la ville de Toliara les facilités portuaires devront être valorisées
pour accueillir des passagers. Cela concerne les services de taxi, aliments, boissons,
et facilités sanitaires.
La maximisation des revenus dans ce domaine se jouera activement en faveur
de l’économie nationale (US $100 par passagère par jour, revenus émanant des frais
de visa et d’autres services). D’autres parts, les enjeux concernant l’environnement
devront être tenus en compte et pris en mains.
§-7- Tourisme plage et soleil
De nos jours, le concept de tourisme plage et soleil s’est élargi pour constituer
un portefeuille varié des différents produits comme par exemple des sports
aquatiques et nautique, santé et bien être et le saut d’île en île.
La région Sud dispose d’un potentiel énorme pour renforcer cette tranche tout
en combinant ces activités avec les atouts naturels (par exemple : la côte du
capricorne est dotée des récifs qui est le second en longueur mondialement).
Ensuite Toliara avec ses lagons, ses baies et ses criques offrent un climat
idéal aux sports nautiques.
Au sud de l’île, la flore et la faune sous marine, les activités liées à la mer de
la Côte du Capricorne propose de nombreuses perspectives d’activités tels les
circuits et les plongés sous marines, les excursions et les pêches.
Les plages sur le continent devraient être développées comme des sites
« plage et soleil » pour des touristes de circuits tant nationaux qu’internationaux.
Ainsi, l’environnement marin et sous marin, ainsi que les 5 000 km de littoral à
Madagascar nécessitent une protection particulière et soutenue.
35
§-8- Tourisme d’affaires
Le tourisme d’affaires est un segment agro potentiel lucratif et d’une
croissance rapide dans l’industrie touristique. Cela dit, le tourisme d’affaire dépend
largement du développement économique général et à l’opposé d’autres segments
touristiques, il ne peut guère être poussé par des activités de marketing renforcées.
Toliara dispose des potentialités pour attirer le tourisme d’affaires.
Les avantages qu’apporte un tourisme d’affaires en plein boom sont clairs :
des voyageurs d’affaires internationaux dépensent plus de capital que des touristes
de loisirs, les répercutions causés par un éventuel changement de la situation
économique sont plus faibles, les revenus et les prix restent stables car les coûts de
voyage sont normalement à la charge des entreprises.
De plus, le tourisme d’affaire n’est guère sujet aux fluctuations saisonnières.
Cela dit, il y a d’autre point déficitaires : le manque de perception internationale et
d’une image éloquente, le problème d’accessibilité, les manques de connaissances
en langues étrangères, le déficit en facilités d’affaires pour arbitrer de grandes
évènements, le manque de savoir faire et de programmes éducatifs, l’insuffisance au
niveau de la qualité de service et la faible compétitivité par rapport à d’autres
destinations qui disposent de facilité d’affaire avancées.
§-9- Le tourisme national
Etant donné que le potentiel touristique n’est pas encore pleinement exploité à
fond et que la population malgache soit censée profiter le mieux possible du
développement touristique dans son pays, le segment relatif au tourisme national est
d’un potentiel énorme pour Madagascar.
Il permettra à la population Malagasy de participer au développement
touristique en cours et évitera la frustration et le sentiment d’être exclu, réactions qui
pourraient se produire lorsqu’un nombre croissant de touristes arrivent de l’étranger.
36
SECTION III: LE TOURISME DANS LE CENTRE VILLE DE TOLIARA
VERS IFATY-MANGILY
§-1- Définition du secteur Tourisme
On peut définir le tourisme comme un secteur d’activité qui est fondé par le
tourisme balnéaire et l’écotourisme. L’écotourisme joue des rôles importants pour les
botanistes et les ornithologues.
§-2- Types de Tourisme à Toliara
A) Le tourisme balnéaire
Le tourisme balnéaire c’est le tourisme qui est basé à la plage et soleil.
A Toliara ville, la plage n’est pas bonne sur la partie littorale, parce qu’elle
n’est pas propre. Mais à la sortie de Toliara vers le nord, la plage est loin d’être
mauvais surtout vers l’Ifaty-Mangily, elle est bien caractéristique.
Les touristes qui viennent de la visite des parcs “Reniala“ et le village des
tortues, y vont pour dépenser leurs atouts à la recherche des animaux marins et
aussi de plaisir.
a) Tourisme balnéaire dans la ville de Toliara
La ville de Toliara est une ville carrefour où les touristes arrivent pour la
première fois pour demande d’information sur les sites touristiques préférées.
Dans la ville de Toliara, la partie littorale n’est pas encore bonne pour la plage
et le soleil à cause de la mer qui est caractérisée par la marée haute.
Et aussi, sur la partie littorale n’est pas claire c’est à dire sale, parce que tous
les riverains de la mer y vont pour jeter leurs poubelles, faire le W.C et faire leurs
besoins fécaux.
Mais il existe d’autres lieux où le tourisme balnéaire est plus développé
comme la partie littorale d’Ifaty-Mangily qui attire beaucoup de touristes ou des
excursionnistes.
b) Tourisme balnéaire dans le village Ifaty Mangily
A Ifaty-Mangily, la plage est bonne, de plus le sable est de couleur blanche où
les touristes absorbent des énergies provenant du soleil. Et à côté, les hôtels sont
implantés au bord de la mer.
37
Ce village est réputé par son tourisme balnéaire grâce auquel les touristes
sentent vraiment le goût de plaisir en terme de satisfaction de bien-être.
Le tourisme balnéaire dépend d’un client à un autre, parce qu’il y a parmi eux
qui préfèrent la baignade, un autre pour l’écotourisme seulement.
B) L’écotourisme
a) Définition
L’écotourisme est le voyage effectué dans le but de découvrir, d’apprécier et
de respecter les attraits des sites naturels tout en favorisant leur conservation et
l’épanouissement des communautés humaines
Ainsi, l’écotourisme est un secteur qui incite la population d’un pays et visiteur
à protéger les aires naturelles terrestres et marines.
b) Les aires protégées privés
A Ifaty Mangily, il y a ces deux parcs qui abritent des faunes et des flores qui
sont les bases de l’écotourisme sur terre.
1- Le village des tortues
Dans un très beau parc de 7 hectares, lieu exceptionnel sauvage en
biodiversité, les tortues de Madagascar sont soignées, élevées et protégées. Ce sont
des espèces menacées. Lorsqu’elles sont saisies en douanes, elles sont placées à
Ifaty pour des programmes de conservation, et remis ensuite dans la nature soit à 25
km Nord de Toliara. Il joue donc le rôle d’un seul centre de soins d’accueil et
d’élevage des tortues du Sud de Madagascar.
Ce parc naturel a été réalisé par la SOPTOM et l’ASE, deux associations
Franco-Malagasy.
2- Le parc Reniala
Le parc Reniala se trouve à la sortie de Mangily en direction de Morombe où il
est ouvert toute l’année sept sur sept. Il abrite des faunes et des flores endémiques.
On y trouve la forêt aux 1000 hectares et des plantes endémiques remarquables, et
aussi plus de 60 espèces d’oiseaux dont deux parmi eux sont très recherchés à
savoir : l’Uratelornis chimaera ou “Tolohoranto“ et le monias de Benschi ou “Naka“.
38
Les chercheurs sont des ornithologues (étude des oiseaux), des botanistes
(étude des plantes), et en majorité des allemands.
Le Sentien botanique et la réserve ornithologique sont très célèbres. On les
reconnait dans le monde à l’aide de site Internet et aussi par intermédiaire de
l’ORTU. A côté, le parc emploie 6 personnes dont l’une gérante et les autres sont
des guides.
Ces derniers ont chacun leur propre spécialité : trois guides sont spécialisés à
l’ornithologie et les restes à la plante botanique. Ce parc a aussi un lieu d’accueil
pour la réception des visiteurs à côté duquel se trouve un petit bar pour les boissons
de rafraîchissement hygiéniques.
Ce parc a beaucoup d’avantages, car il est très visité surtout pendant la haute
saison ; il reçoit au minimum 15 à 20 touristes par jour.
c) Les aires protégées marines
Les voyages sous marins sont assurés par les plongeurs des clubs nautiques
d’Ifaty-Mangily à l’aide de leurs matériels spécifiques.
Beaucoup de chercheurs y participent afin de mener de recherches sur les
récifs coralliens et leurs supports au fond de la mer. Les employeurs donnent alors,
des indications concernant des coraux dans la mer.
1- Récifs coralliens
Un récif est une construction édifiée essentiellement par des êtres vivants
s’élevant du fond de la mer vers la surface, dont la structure est généralement en
forme de banc. Sa consistance est assez ferme pour résister à la vague. Les
animaux se présentent sous formes des polypes qui dépendent de la nourriture
apportée par l’eau de mer. Ce sont des organismes sessiles qui croisent vers le haut
et leurs tubes calcaires sont orientés vers l’eau libre.
2- Formation des coraux
Les récifs coralliens sont des formations calcaires, à structures résistantes aux
vagues, établies dans la zone bien éclairée, peu profonde de la région tropicale. Ce
sont des formations biologiques (typique de la mer chaude et côtière) élaborées à
partir de l’existence des madréporaires ou scléractiniaires. Ces dernières sont des
39
hexacoralliaires capables de sécréter un squelette calcaire. Autrement dit un récif est
formé par une masse de squelette calcaire des madréporaires.
La lumière est facteur nécessaire au développement des coraux, car les
madréporaires constructeur de récif vivent en symbiose avec des algues
unicellulaires appelées : zooxanthelles (stade végétatif des dinoflagellés).
Ces dernières jouent un rôle important dans la formation de calcaire en
présence de la lumière, tel que résumé par le schéma ci-dessous.
Figure n°5 : Mécanisme de la formation calcaire
3- Multiplication et croissance
Dans des conditions écologiques favorables (température, salinité,
mouvement de la mer, lumière, sédimentation), les madréporaires sont capables de
se multiplier. Les coraux se reproduisent sexuellement ou asexuellement.
La reproduction asexuée par bourgeonnement ou scissiparité est une
reproduction sans intervention des gamètes. Elle assure la multiplication rapide qui
CO2 + H2O
Ca²+
Madréporaire
Noyau Zooxanthelle (en présence
Plaste de lumière) Photosynthèse
CO2
Ca²+ + CO2 + H2O Ca+ + HCO3 Matière chitineux Ca (CHCO3)2 H2CO3 + Ca CO3 Précipitation de
Carbonate de calcium =
squelette coraux Source : RABESANDRATANA, 1999
40
permet la survit devant les menaces. Alors que la reproduction sexuée est dure, à
cause de la difficulté de rencontre des gamètes dans l’eau libre. Les éléments
sexuels sont expulsés par l’orifice buccal ; la fécondation à lieu dans la mer pour
donner une larve microscopique (Planula) qui nage et puis se fixe ; elle devient un
polype et commence à sécréter son squelette.
La croissance des squelettes dépend de plusieurs facteurs notamment la
présence des zooxanthelles, qui constituent de véritables “pompes“ aspirant
constamment de gaz carbonique Les zooxanthelles catalysent la formation calcaire
en accélérant leur production.
4- Importance de l’écosystème récifal
Plusieurs raisons peuvent être évoquées et soulignées pour expliquer
l’importance de la zone récifale.
Elle fournit des biens et des services. En effet, la zone récifale et les diverses
richesses qu’elle présente jouent un rôle dans de nombreux processus naturels et
ont, de ce fait, des fonctions importantes.
Leurs ressources peuvent être utilisées de façon intensive ou extensive afin
d’obtenir des produits de consommation (poissons, algues, crustacés, etc.…) ou de
services (tourisme, recherche, etc..) ; c’est un lieu de grande biodiversité, qui
comprend parmi les écosystèmes les plus riches et les plus productifs de la planète.
Madagascar en dispose de 1400 km² à 2000km² de surface avec la faune
corallienne la plus riche de l’océan indien et quelques espèces rares9.
9 ONE. 2001 Document d’orientation pour une politique nationale de développement durable des zones côtières de Madagascar. p. 145.
41
Tableau n°6 : Les touristes qui fréquentent les sites Ifaty-Mangily et les zones
récifales de ces régions
IM1: Moramora IM4: Dune Hôtel IM7: La Saline IM10: Le Paradisier
IM2: Bamboo IM5: Mangily Hôtel IM8: Lakana Vezo
IM3: Vovotelo IM6: La Voile Rouge IM9: Nautilus
Source: RAZAFIMANDIMBY (JJC), 2005
IFATY-MANGILY
IM1 IM2 IM3 IM4 IM5 IM6 IM7 IM8 IM9 IM10 Total
2001
Nombre des
touristes
240 88 231 177 75 83 325 283 121 97 1720
Ceux qui
passent aux
récifs
112 40 107 82 34 38 151 132 56 45 797
2002
Nombre des
touristes
51 24 52 43 15 22 93 50 21 23 394
Ceux qui
passent aux
récifs
23 11 24 20 06 10 43 23 09 10 179
2003
Nombre des
touristes
254 90 251 187 81 89 353 291 145 105 1846
Ceux qui
passent aux
récifs
118 41 116 86 37 41 164 135 67 48 854
42
CHAPITRE III : LE MARCHE TOURISTIQUE A TOLIARA
On entend par marché, le lieu de la confrontation de l’offre et de la demande
des biens ou des services que les agents économiques font. Il y a deux types
d’agents économiques dans le marché touristique, à savoir les producteurs (offreurs
de produits) et les demandeurs (consommateurs de produits). Dans ce chapitre, ces
deux éléments seront traités successivement.
SECTION 1 : L’OFFRE TOURISTIQUE A TOLIARA
L’offre touristique peut-être définie comme l’ensemble des biens et des
services, proposés aux touristes pour satisfaire leur demande. Elle est composée de
prestations marchandes telles que : l’hébergement, la restauration, le transport, et de
les prestations non marchandes telles que : les touristes, les parcs naturels, la
culture.
§-1- Les facteurs de production en matière de tourisme
La production de biens et services demande des facteurs de production : le
capital et la main d’œuvre. La production touristique l’est aussi.
A) Le Capital
Le capital touristique présente une différence par rapport aux autres
processus de production. En effet, dans le tourisme, le capital peut-être divisé en
capital naturel et en capital financier.
a) Le capital naturel
Le capital naturel est constitué par l’ensemble des ressources touristiques qui
sont composées des ressources naturelles, cultures et touristiques. Les ressources
naturelles sont constituées de sites touristiques, de paysages, des conditions
atmosphériques, de la flore et de la faune. Ces ressources sont considérées comme
des prestations non marchandes dans le secteur tourisme. Elles peuvent influer sur
l’attraction des touristes dans un pays. Il y a aussi d’autres types de touristes
s’intéressant aux coutumes d’un pays (tourisme culturel) : les ressources culturelles
43
peuvent ainsi être classées parmi les éléments attractifs dans le secteur tourisme. Il y
a beaucoup des mœurs ou des coutumes adoptés dans la région, à savoir : la lutte
traditionnelle ou “Ringa“, les “Savatse“ ou circoncision, les danses traditionnelles
telles que les “Tsapiky“, “Kininike“ (les folklores régionaux).
Les coutumes varient d’une région à l’autre, donc il faut connaître les lois
traditionnelles pour ne pas tomber à l’endroit sacré, respecter le “Fady“ ou le Tabou.
A titre d’information, les voyageurs nationaux et étrangers ne doivent pas négliger les
traditions.
Il y a aussi d’autres capitaux qui présentent d’énormes potentialités
touristiques. C’est le capital financier.
b) Le capital financier
Pour démarrer l’activité touristique, il faut du capital financier. Il est considéré
comme fonds de démarrage de l’entreprise, donc source d’investissement. Il est
utilisé en vue d’obtenir des produits dans une certaine durée.
Le capital financier joue un rôle important dans la mise en place de l’industrie
tourisme dans la région de Toliara, en particulier Ifaty-Mangily.
Le capital financier de l’entreprise touristique n’assure pas seul, le
développement sans l’aide du facteur travail qui assure la productivité touristique.
B) Le facteur travail
On peut dire comme facteur travail, toute personne formée à exécuter les
différentes tâches pour que le secteur tourisme soit rentable ou monnayable à
certains moments. Le facteur travail touristique est représenté par des travailleurs
permanents et temporaires ou saisonniers.
La main-d’œuvre est encore peu qualifiée faute de formation aux métiers du
tourisme. Une faible proportion des industries touristiques à haute intensité de main
d’œuvre (HIMO) est également constatée.
Les travaux des ouvriers varient selon le type des domaines d’activité ou
d’opérations touristiques. Dans les hôteliers, il y a des cuisiniers, chauffeurs,
réceptionnistes, le domaine de la restauration emploie des cuisiniers, des serveurs,
des barmans. Donc, chacun a ses responsabilités pour le développement des
opérations touristiques.
44
Nous allons voir les produits (produits touristiques) et leur source (producteur)
dans le paragraphe suivant.
§-2- Les Producteurs et les produits touristiques
Du point de vue de l’offre : « le tourisme est défini comme une caractéristique
d’établissement principalement orientée vers l’offre des biens et des services aux
touristes. Le tourisme serait déterminé parce que les établissements touristiques
produisent la qualité produite 10»
A) Les Producteurs dans le secteur tourisme
Les entreprises touristiques sont celles qui rendent des services ou fabriquent
des biens pour satisfaire les besoins du touriste. Les entreprises touristiques pouvant
être trouvées à Toliara, sont : les établissements d’hébergement et de restauration,
des entreprises de voyages et des prestations touristiques et des entreprises de
transport.
a) Les établissements d’hébergement et de
restauration
D’après le code du tourisme à Madagascar, les établissements d’hébergement
sont constitués par les entreprises commerciales qui offrent des chambres, des
appartements, des sites et des bungalows.
Ces établissements d’hébergements comprennent les hôtels, les pensions de
famille, les motels, les résidences du tourisme, les villages, les vacances, les gîtes,
les résidences.
Ce code définit aussi les hôtels comme étant un établissement commercial
offrant des chambres, des appartements meublés ou sites en location, soit à une
clientèle de passage, soit à une clientèle qui effectue un séjour caractérisé par une
location à la semaine ou au mois, mais n’y élit pas domicile. L’hôtel peut comporter
un service de restauration, de bar, et de service complémentaires. L’exploitation
hôtelière dépend des arrivées touristiques, soit toute l’année, ou saisonnière.
A Madagascar, les établissements d’hébergement sont classés en deux
catégories : il s’agit du classement en “étoile“ et “Ravinala“. Le code de tourisme fixe
10 RAJOELINA (FAI), Edition 2005
45
les critères de classement de ces établissements. Le classement “étoile“ répond aux
exigences des normes internationales tandis que celui du “Ravinala“ est réservé aux
établissements dont l’équipement et le confort sont de qualité simple par rapport à
ceux exigés par les normes internationales.
Comme Toliara, le climat est sec, il existe toujours le soleil pendant toute la
journée et ainsi, alors la consommation des hôtels et des restaurations en paille
“Vondro“ est important, car dans ces hôtels de qualité vondro où la température n’est
pas élevés comme ceux fabriqués en tôle.
b) Les entreprises de voyages et de prestations
touristiques (EVPT)
Ces entreprises assurent les éléments nécessaires au voyage des touristes.
1- Les voyagistes ou tour opérateurs
Appelés “Voyagistes“ ce sont des personnes en entreprises proposant des
voyages à forfait, soit directement, soit par l’intermédiaire de revendeurs et
détaillants. Ils sont donc à la fois réceptifs et agences de voyages.
Comme les tours opérateurs sont des prestations, ils doivent disposer des
garanties nécessaires sur les conséquences pécuniaires et dommageables de la
responsabilité professionnelle.
En effet, les tours opérateurs, réceptifs et agences doivent justifier une
garantie financière auprès du ministère de la culture et du tourisme (fond de garantie
ou fond de réserve) ; la garantie financière s’étend aux activités exercées par les
entreprises secondaires telles que, les succursales et les entreprises
conventionnées ; et en tant qu’une entreprise touristique, ils indiqueront clairement
dans ces documents souscrits.
Les tours opérateurs procèdent à une publicité relative à l’activité exercée, par
exemple : un voyage spécial “Pâques“ ou “Saint Valentin“ pour un couple,
groupe…Ils fournissent une information conforme à la clientèle du confort, de produit
et de son appellation. En outre, toutes les correspondances qu’ils effectuent
(commercialement ou administrativement) figurent la raison sociale ou la
dénomination sociale, le classement ou la licence, la référence de l’autorisation de
l’ouverture.
46
Comme ils sont des opérateurs touristiques, ils doivent indiquer les prestations
et les prix à la disposition de la clientèle relative aux activités. Ils peuvent les
présenter avec un panonceau. Actuellement, grâce à l’évolution de la technologie,
l’affichage du prix peut se faire par des réseaux de télécommunications sous forme
numériques (site web) ou encore par des dépliants, brochure…Le personnel est
formé conformément aux activités exercées par l’établissement. En plus, la maîtrise
minimale des notions d’accueils et de sécurités est une exigence de norme.
Les tours opérateurs ont pour rôle, de façon générale, de concevoir les
produits touristiques puis de les commercialiser. Ils vont, donc assembler différentes
prestations touristiques et mettre en place un produit (séjour, circuit, combiné), dont
le prix est forfaitaire. Ils pourront le commercialiser directement auprès des clients
dans son propre agence ou le vendre par le biais d’un intermédiaire qui va le
distribuer (exemple : agence de voyage).
A part ses principales activités d’organisation de voyages et aux demandes
des clients, chacun des tours opérateurs a aussi sa spécialisation sur les différentes
prestations touristiques, par exemple : tours opérateurs spécialistes en tourisme de
découverte, aventure, balnéaire, voyages d’affaire, circuits pour des groupes ou un
couple. Ainsi, la location de voiture et équipements pour tout circuit.
2- Les entreprises de prestation touristiques
Elles conçoivent, fabriquent et organisent leurs propres produits touristiques
sous forme de prestations précises et bien déterminées et disposent d’équipements
touristiques spécifiques. Elles vendent leurs produits aux voyagistes, aux agences de
voyages ou directement à la clientèle.
3- Les entreprises de transport
Divers moyens de transport sont utilisés pour répondre aux besoins des
consommateurs du secteur tourisme. Les moyens de transport terrestre tels que
l’automobile, les trains, les autobus permettent aux touristes de se déplacer et par
conséquent, de réaliser les destinations touristiques. Le transport aérien constitue un
vecteur du tourisme international et du tourisme de masse dans la mesure où il
permet aux touristes de se déplacer d’un pays à un autre pays ou d’une région à une
autre. Diverses compagnies aériennes offrent des prestations de transport à Toliara.
47
B) Les Produits touristiques
Les produits touristiques sont constitués par les différentes prestations
marchandes offertes par les producteurs en matière de tourisme. Ce sont les
services d’hébergement, les services de transport et les commerces divers liés aux
activités et au voyage du touriste.
a) L’hébergement, restauration et prestation
touristique à Tuléar
Les services d’hébergement sont des services offerts par les établissements
d’hébergement et de restauration. Alors, ces établissements assurent toutes les
prestations hôtelières, telles que l’hébergement, l’accueil, la restauration, ainsi que
toutes les prestations qui y sont rattachées.
A Toliara, l’offre touristique varie d’une année à l’autre selon les
investissements, prix des produits touristiques. Voici le tableau qui montre l’évolution
de l’offre hôtelière, selon la catégorie et les chambres, le nombre de restaurant de
1990 à 2005 à Toliara.
Tableau n°7 : Evolution d’Hôtel et des chambres à Toliara 1990 à 2005
Année 1990 1995 2000 2005
Nombre des hôtels à étoile
Nombres des chambres
10
161
17
221
23
382
29
571
Nombre des hôtels à Ravinala
Nombres des chambres
28
97
32
236
40
333
52
487
Nombre des restaurants
Nombres de place
16
115
20
625
23
740
42
1860
Total d’hôtels à Etoile et Ravinala
Total des chambres à Etoile et Ravinala
38
251
49
457
63
715
81
1058
Source: ANDRIAFANJATIANA (WP) 2006
48
Du tableau ci-dessus, on voit que l’hôtel et la restauration ne cessent
d’évoluer. L’augmentation des offres touristiques trouve aussi à Toliara.
Depuis les six dernières années (2000 à 2005), l’hôtel à étoile augmente très
peu, on dénombre 6 hôtels dans 6 années, donc un hôtel par an connu d’être crée
avec un taux de croissance annuelle de 4%.
Pour l’hôtel Ravinala, le taux de croissance annuel entre 2000 et 2005 est
10% par an. Le nombre total de restauration en 2005 est 42 restaurants, et en 2002
est 23 restaurants donc, il y a 19 restaurants créés dans cette période de 6 années
avec 50% de taux de croissance annuelle.
Source : Tiré à partir du tableau n° 08
Figure n°7 : Evolution du nombre de chambres et des places à Toliara 1990-2005
0
5 0 0
1 0 0 0
1 5 0 0
2 0 0 0
1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5N om bre des c ham bres à E to ile
N om bre des c ham bres à R avina la
N om bre de p lac e
Source : Tiré à partir du tableau n° 08
Source : Tiré à partir du tableau n° 08
Figure n°6 : Evolution de l’hôtel et de restaurant à Toliara 1990 à 2005
0
1 0
2 0
3 0
4 0
5 0
6 0
1 9 9 0 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5
N o m b r e d e s h o t e ls à é t o ileN o m b r e d e s h o t e ls à R a v in a laN o m b r e d e s r e s t a u r a n t s
49
D’après nos recherches, qu’on a effectué à Toliara, voire Ifaty – Mangily ;
dans la ville de Toliara, il n’y a qu’un motel à 3 étoiles, 6 hôtels à 2 étoiles, 11 hôtels
à 1étoile et 36 hôtels Ravinala. On classe dans le tableau ci-dessous les catégories
des différents hôtels dans la ville de Toliara. (cf. annexe V)
b) Classement des établissements hôteliers dans la
ville de Tuléar.
Il est important de classer les établissements hôteliers pour que les clients
puissent choisir selon les catégories ou les qualités des établissements. De plus, le
coût ou le frais de chambre de l’hôtel est fonction de sa catégorie.
Du tableau ci-dessous, les hôtels de type Ravinala sont très nombreux par
rapport à ceux de type à Toliara ville.
Tableau n°8 : Classement des établissements hôtels à Toliara : 18 hôtels classés de
1 à 3 étoiles totalisant le nombre de chambres.
Classement 3 étoiles 2 étoiles 1 étoiles Ravinala
Nombre d’hôtels 1 6 11 36
Nombre de chambres 33 130 190 304
Source : ORTU, 2006
36 hôtels à Ravinala possèdent 304 chambres
Dans ce dernier tableau, on constate que l’effectif des hôtels classés à étoiles
est inférieur à celui des hôtels Ravinala, mais inversement pour le nombre des
chambres de ces deux catégories d’hôtels. Les hôtels à étoiles sont sophistiqués
suivant les normes exigées, car ils emploient de la main d’œuvre nombreuse par
rapport à ceux de Ravinala. Mais ce qui est étonnant, le nombre des hôtels à étoiles
est supérieur par rapport à celui des hôtels Ravinala à Ifaty – Mangily.
Tableau n°09 : Classement des établissements hôtels à Ifaty - Mangily
Classement 3 étoiles 2 étoiles 1 étoiles Ravinala Nombre d’hôtels 4 2 4 07
Nombre de chambres 83 43 88 80
Source : ORTU, 2006
50
SECTION 2 : LA DEMANDE TOURISTIQUE
On entend par touristes, toutes personnes qui voyagent pour leur agrément.
On désigne par demande touristique, celle des personnes qui se déplacent
périodiquement et de façon temporaire hors de leur résidence habituelle pour des
motifs de voyages autres que pour travailler ou accomplir une activité rémunérée. La
demande touristique prend en considération tout d’abord des visiteurs et puis de la
consommation, mais il faut voir ou connaître de grande fréquence en matière de
tourisme à Tuléar et les facteurs intervenant ou limitant la demande touristique.
§-1- Les caractéristiques de demande touristiques
A) La volatilité
A partir du schéma ci après, on peut montrer et expliquer la première
caractéristique de la demande touristique
Figure 8 : La première demande touristique
Ce schéma met en évidence les caractères volatiles de la demande
touristique. En effet, on dit qu’une demande est volatile lorsqu’elle se fonde sur le
revenu excédentaire disponible.
Groupe
Temps disponible pour le tourisme
Moyen de transport
Ménage
Revenue excédentaire
Forme du tourisme
Action de l’offre touristique
Efforts publicitaires
Prix relatifs
POPULATION
Source : RAJOELINA (FAI)
51
A partir du schéma ci-dessus, on peut diviser la population en deux
catégories : le groupe socio- professionnel dont la demande en matière de tourisme
ne dépend que du temps disponible pour le tourisme car ces groupes se déplacent
suivant des motifs bien précisés, ils choisissent les moyens de transport adéquats
pour effectuer les déplacements.
La seconde catégorie est le ménage qui fait des voyages lorsqu’il existe un
revenu excédentaire disponible, ce qui met en exergue le caractère volatile de la
demande touristique. Dès qu’ils ont une possibilité, les ménages pensent d’abord au
type du tourisme de leur préférence. Ce choix est influencé par l’action de l’offre
touristique c'est-à-dire l’effort publicitaire effectué par les producteurs du tourisme et
des prix relatifs qu’ils présentent.
A côté de sa volatilité, la demande touristique présente une autre
caractéristique, à savoir la saisonnalité.
On voit que, le tourisme à Madagascar a connu un développement
spectaculaire. Beaucoup sont venus, surtout les Européens qui occupent des places
prépondérantes par rapport aux autres, avec les Américains qui prennent la
deuxième place, la troisième place pour les Asiatiques et la quatrième place pour les
Africains, le reste pour les Arabes. On les trouve dans le tableau ci-dessous :
Tableau n°10 : Nombre et origines des arrivées touristiques à Toliara en 2006
Origine
Mois
Européens Américains Asiatiques Africains Arabes Total
Mensuel Janvier 483 24 26 12 - 545 Février 351 06 30 06 - 393 Mars 363 12 09 06 01 391 Avril 508 39 15 09 - 571 Mai 754 24 24 21 02 825 Juin 613 29 23 33 - 698
Juillet 389 17 13 12 01 432 Août 1 125 55 33 20 01 1 234
Septembre 959 44 30 22 03 1 058 Octobre 1 277 19 30 09 - 1 335
Novembre 1 147 60 16 15 - 1 238 Décembre 448 20 24 18 - 510
Total 8 417 349 273 183 08 9 230
A partir de ce tableau n°11, on peut tirer le tabl eau suivant :
Source : Le Service provincial des Renseignements du contrôle de l’immigration et de l’émigration, 2007
52
Tableau n°11 : Nombre en pourcentage des arrivées touristiques selon leurs origines
en 2006.
Européens Américains Asiatiques Africains Arabes Total
Total Annuel 8 417 349 273 183 08 9 230
Pourcentage 91,29% 3,78% 2,96% 1,98% 0,09% 100%
Source : Nos calculs
B) La saisonnalité de la demande touristique
Le tableau ci-dessous permet d’analyser cette caractéristique saisonnière de
la demande touristique dans les régions du Sud de Madagascar :
Tableau n°12 : Les évolutions des arrivées touristiques dans les régions Sud de
Madagascar
Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
3296
3019
4178
3736
4047
3963
6100
5382
4594
6063
5445
4577
4179
3015
4332
4675
4919
5075
6689
6838
6087
6125
5653
5595
4425
3558
4354
5175
5219
6223
7120
6777
6320
6365
5649
6015
2792
1145
1067
1086
685
1191
1993
2582
2487
2920
2791
3261
4736
3961
5097
3739
5269
4847
6011
5572
4675
4043
4008
3242
4746
3959
5129
6742
8366
7694
10675
9921
8835
8522
8096
7733
6563
5440
7411
8705
8920
10055
11449
10766
10792
10324
9807
9368
7875
6365
8819
9758
10192
9389
12642
12116
12724
12803
11279
9358
TOTAL 54400 63200 67200 24000 55200 90400 109600 123320
Source : -Ministère du tourisme et nos calculs, 2007
53
Ce tableau nous montre l’évolution des arrivées touristiques dans la région du
Sud à partir de l’année 1999 jusqu’à l’année 2001 et on voit l’augmentation des
arrivées touristiques de 54400 à 67200.
Il y avait une diminution des arrivées touristiques pendant la crise politique en
2002 dont le nombre des arrivées touristiques était de 24 000 touristes.
Cela a recommence à augmenter depuis 2003 avec 55200 touristes jusqu’à
l’année 2006 avec 123 320 touristes.
La variation d’évolution de tourisme dans la région du sud dépend des
saisons : saison basse et haute saison.
La saison basse commence le mois de Novembre de l’année ancienne
jusqu’au mois d’Avril de l’année à venir. La haute saison est limitée entre le mois de
mai au mois d’octobre. La baisse de flux des visiteurs est due à l’augmentation de
l’offre touristique : transport aérien et terrestre générés. On parle saisonnalité de la
demande touristique dans la région du Sud lorsqu’elle est concentrée dans quelques
mois de l’année selon les besoins des touristes étrangers et la nature des pays.
Tableau n°13 : Les deux saisons des arrivées touristiques à Toliara en 2006
Mois JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUIL AOU SEPT OCT NOV DEC
Nombre des
Touristes
545 393 391 571 825 698 432 1234 1058 1335 1238 510
Saison Basse Haute Basse
Source: ORTU,2007
§-2- Les facteurs déterminants de la demande touristique
Les facteurs qui poussent les touristes à faire les visites des différents pays
existent, à savoir la disponibilité, la situation économique et aussi les facteurs
sociaux.
A) La disponibilité du temps
La disponibilité dépend d’un touriste à un autre. Les touristes qui arrivent, sont
les jeunes étudiants ou non, les travailleurs et les plus âgés.
54
a) Les jeunes étudiants
On ne laisse pas aux enfants de faire de touriste, car peut-être, il y a de
changement de climat, nature de milieu. A cause des changements de nature
pendant le séjour ou le voyage, les enfants n’arrivent pas à supporter de visite d’un
pays à l’autre et aussi la fatigue, la maladie. L’Etat n’accepte pas d’entrer
responsable à ce qui s’est passé pendant le séjour.
Aux jeunes, surtout les étudiants, ils sont libres de faire exécuter leur mission,
car ils sont responsables de leur vie. Il n’arrive ici qu’en période de vacance pour
chercher d’ambiance, et de recherche à propos de leur étude. En période de haute
saison, on voit que les touristes arrivés à Toliara sont beaucoup surtout en mois
d’Août et mois d’Octobre. Du tableau 14 sur la statistique concernant des arrivées
touristiques, on a compté 1234 touristes au mois d’Août 2006 et 1335 touristes au
mois d’Octobre 2006 (ORTU).
b) Les travailleurs
En période de travail, les gens sont occupés à cause de leurs activités, tandis
qu’au moment de congé, ils profitent de l’occasion de faire tant de visites possible
pour se reposer en goutant de plaisir de relaxation. Mais cela varie selon les activités
des entreprises et aussi des patrons, parce qu’il existe des entreprises qui travaillent
pendant toutes l’année.
c) Pour les âgés
Aux pays riches, les âgés sont mis à l’hospice écartant de leur famille. Ils n’ont
pas des activités rémunératrices pour leur vie, mais ils sont en charges des Etats.
Donc, ils sont libres de faire tant de visite durant leur vie. L’Etat leur donne de
disponibilité de mouvoir, c'est-à-dire il fournit les éléments nécessaires pour leur vie,
surtout pour créer d’ambiance pour eux d’avoir de plaisir. Ainsi, les vieillards sont
toujours disponibles selon le programme de l’Etat et surtout avec la vulgarisation des
stocks comme aux Etats-Unis leur permettre d’être parmi les actifs humains.
La demande touristique varie selon la disponibilité des visiteurs, mais existe
aussi d’autres facteurs qui la déterminent.
55
B) Les facteurs économiques
Même en période de vacance, pour les étudiants, s’ils ne disposent pas de
moyens financiers, ils ne vont pas se déplacer en qualité de touriste. Tout cela facilite
leur deplacement touristique pour dire : “le voyage forme la jeunesse“. Le tourisme
demande donc des sommes d’argents pour satisfaire les missions, car tout doit être
payés tels que : frais de visa, de transport aérien et terrestre de séjours, loyer,
location de voitures pour effectuer de visites des sites touristiques…
Pour les agents riches, la demande touristique existe et elle est bien assurée.
Par contre, pour les pauvres, elle paraît impossible d’être réalisée, car l’argent est
destiné à l’achat des produits de premières nécessités. Or, dans les pays riches, le
loisir fait partie de leur mode vie et exprime leurs consommations élitistes.
Ainsi, la demande touristique dépend de la situation économie et est-elle
dépendante aux facteurs sociaux ?
C) Les facteurs sociaux
En général, la relation sociale dans les pays riches est fermée, chacun pour
soi pour les Européens. Toliara, la plupart des touristes sont tous des Européens
comme dans toute l’île de Madagascar. Ils disaient que Madagascar est un pays de
“moramora“ c'est-à-dire “doucement doucement“.
Les Malgaches sont très accueillants et sociables, et ce qui explique la
sérénité du milieu avec un coût de vie relativement supportable. C’est pour cette
raison que pas mal de touristes arrivent à Madagascar pour fuir les problèmes des
stress de leur pays d’origine.
Aux pays riches, il est coûteux aux vieillards de trouver de jeunes filles et de
les prendre comme épouses. Mais cela est possible dans les pays pauvres, comme
Madagascar, car il n’y a pas encore de moyens pour sortir de la pauvreté de façon
assurée que par la vente de l’exotisme de la peau. Ces jeunes filles sont contentes
d’être avec le “Vazaha“ (étrangers) surtout avec leur argent.
§-3- Les visiteurs et la consommation touristique
A) Les visiteurs
Tout d’abord, on désigne par visiteurs, toutes personnes qui se déplacent
d’une région à l’autre région. C'est-à-dire, dans leur pays ce sont de visiteurs
nationaux, et d’un pays à un autre, ce sont des visiteurs étrangers. On les appelle
56
aussi touristes. Pour bien montrer la demande touristique, on tient compte des
étrangers. A Madagascar, il y a deux sortes de touristes : touristes à titre principal et
touristes à titre secondaire selon les motifs de la visite.
a) Les motifs de la visite
La demande touristique dépend de la visite des touristes dans un pays donné.
On a mentionné les deux types de touristes, on peut les définir à partir d’un tableau
comme suit :
Tableau n° 14 : Motif de la visite
MOTIF DE VISITE TAUX
Touriste à titre principal 63%
Touriste à titre secondaire 37%
Source : Ministère de la culture du Tourisme, 2007
De ce tableau, on voit que les touristes à titre principal sont à 63%, et 37% les
touristes à titre secondaires. On dit que les touristes sont à titre principal, lorsqu’ils
ont pour objet de visiter toutes sites touristiques et de connaître les coutumes
existantes dans un pays. Quant leur séjour est terminé, ils vont rejoindre leur pays
d’origine.
Donc, ils arrivent souvent à prendre des souvenirs à l’aide de photo, ou
d’achats des arts malgaches. Comme les ornithologues, ils passent au parc Reniala
et aux autres parcs, pour connaître les animaux endémiques et pour les botaniques,
connaître quelles sont les plantes endémiques ?
Par contre, les touristes à titre secondaire sont ceux qui ont pour objet de
rester dans le pays où la vie est calme, et on y peut faire toute activité. Ils arrivent en
qualité de touristes mais ils ont l’intention de calculer leurs propres profits. Pour ces
derniers, ils veulent de prolonger leur séjour pour l’investissement en se mariant avec
les jeunes filles Malagasy. Or dans tout le pays, le séjour des touristes est limité.
b) La durée du séjour à Madagascar
Les touristes qui visitent un pays connaissent la durée de leur séjour à l’aide
de leur visa. La demande touristique dépend de la durée de séjour des touristes
selon l’accord validés par le service de l’immigration du Ministère de l’intérieur.
57
Tableau n°15 : Durée moyenne de séjour
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Pays (en jour) 20 20 20 09 15 20 20
Hôtels (j) 04 04 04 02 04 04 04
Source : Ministère de la culture et du tourisme, 2006
D’après ce tableau, on remarque que, la durée moyenne de séjour obtenue
par des pays étrangers est autour de 24 jours sauf, pendant la crise politique de
l’année 2002 (9 jours) et 2 jours pour l’hôtel. A ce moment là, faute de crise, la
demande touristique a fortement diminué à Madagascar.
Pour la région de Toliara, il n’y avait pas de données statistiques qui mettent
en évidence cette diminution, mais il est incontestable qu’à Toliara, la diminution du
séjour existe à cause des difficultés des moyens de transport. Hors crise, à partir de
l’année 2003, les clients étrangers commencent à venir nombreux à Toliara pour le
tourisme.
Dans la région du Sud-ouest, on peut déterminer le nombre de séjour selon
les propositions de l’office de tourisme à Toliara.
c) La durée du séjour à Toliara
L’ORTU informe ou propose aux clientèles des circuits, les chemins et les
moyens à suivre pour faciliter des visites des sites touristiques et aussi surtout pour
le développement des circuits touristiques dans la région Sud-Ouest. Deux plannings
sont proposés.
1- Le Planning proposé aux clientèles associant de
l’aventure et de découverte
Dans la région de Toliara, les circuits touristiques que l’on peut proposer sont :
� Soit de quitter Toliara ville en bateaux pour être à l’Ifaty – Mangily. Il y
reste quelques jours pour les activités nautiques et pour visiter les parcs
et le village d’Amboaboake qui se trouve à 2 km au nord de Mangily et
revenir ; ensuite, ils continuent de monter un peu plus au nord pour faire
un bref arrêt à Salary avant d’atteindre Andavadoake.
58
� Soit de quitter Toliara ville pour continuer sur la route nationale n°9 pour
atteindre Andavadoake Via Morombe et descendre ensuite par bateau
en partant vers d’Andavadoake jusqu’à Anakao, et d’Anakao à Toliara
par bateau.
� Soit de quitter Toliara pour continuer sur la RN7 après une visite sur
l’Arboretum d’Antsokay, direction vers le sept lacs pour revenir sur
Toliara, le lendemain direction Sarodrano à Saint-Augustin par terre; de
Saint-Augustin à Anakao et de Anakao à Toliara par bateau.
2- Le Planning à proposer aux hôtels et agences de
voyages
Les clients doivent suivre ces plans de visite pour qu’ils arrivent à trouver les
sites touristiques existés ci-après, en fonction de leur séjour. On donne le plan de
visite journalière :
1ère journée :
• Matinée :
� Accueil à l’aéroport
� Visite du musée d’art et du musée régional
� Visite du marché de coquillage
• Après-midi :
� Visite du musée de la mer ou musée Rabesandratana
� Visite du jardin de la mer
2éme journée :
• Matinée :
� Visite du marché de bestiaux à Andranomena
� Visite de la plage de la batterie (prévoir baignade)
• Après-midi :
� Visite du parc de banian ou “Fihamy“ à Miary
� Promenade dans la ville de Toliara
3éme journée :
• Matinée :
� Visite de l’arboretum d’Antsokay
� Visite de la grotte de Sarodrano
59
• Après-midi :
� Visite du village de Saint-Augustin
� Retour sur Toliara
4éme journée : il y deux choix de circuits, à proposer aux touristes. Vous allez
directement à Ifaty-Mangily où vous avez de choix, c'est-à-dire, ce que doit faire
avant tout : comme :
• N°1 :
La Matinée :
� Faire de la promenade et baignade
L’Après-midi :
� Visite de sentier botanique de parc “Reniala“
� Retour sur Toliara
• N°2 :
� Départ de bon matin de Toliara en bateau sur Anakao
� Retour prévu le lendemain
� Fin de séjour
B) Consommation touristique
La consommation est une dépense par l’achat de biens et de services. Il y a
différentes types de consommations : consommation direct (l’achat de biens et
service liés à la production) et consommation indirecte qui est la dépense pour les
paiements d’impôts et taxes effectués par l’entreprise de production.
En se conformant à la définition de l’OMT, la consommation touristique peut
être définie comme : “la dépense totale de consommation effectuée par un visiteur ou
pour le compte d’un visiteur pour et pendant son voyage et son séjour dans le lieu de
destination“.
La dépense de consommation comprend tous les biens et les services acquis
par un visiteur ou pour le compte d’un visiteur. Si un produit est acquis ou utilisé par
un visiteur lors d’un ou plusieurs voyages, ou en préparation d’un voyage, il est inclus
dans la définition.
Cependant, certains paiements liés à un voyage et effectués par les visiteurs
sont exclus de la consommation du tourisme par les conventions du système de la
compatibilité nationale (SCN : 93).
60
DEUXIEME PARTIE :
LES IMPACTS DU TOURISME ET LA MISE EN
OEUVRE DU TOURISME DURABLE DANS LA
REGION DU SUD-OUEST
61
CHAPITRE I : LES IMPACTS SOCIO - ECONOMIQUES DU TOURISME DANS LA REGION DE TOLIARA
Le tourisme joue le rôle important pour le développement de la région de
Toliara. Cela nous permet de voir et aussi de montrer les impacts dans tous les
secteurs.
SECTION I : LES IMPACTS DU TOURISME AU NIVEAU SOCIAL
Dans la région de Toliara, le tourisme est en phase de développement. On y
trouve 80 opérateurs touristiques dont 54 à Toliara ville, 17 à Ifaty-Mangily et 10
opérateurs à Anakao. Ils sont tous membre à l’ORTU, mais il existe des autres qui
sont entrain de construire des équipements, des logements nécessaires à l’opération
touristique. D’ailleurs, il existe aussi des autres opérateurs qui ne sont pas membres.
Le tourisme peut entraîner la création des emplois à cause des devises
apportées par les clients étrangers, pendant leur mission à Toliara. Il stimule de
promouvoir la protection des environnements marins et terrestres.
§-1- Création d’emplois
Ces opérateurs touristiques ne peuvent pas travailler seuls pour le
développement ou la recherche des devises sans l’aide des autres. Ils ont donc
besoins des personnels pour la réalisation des objectifs. On distingue deux sortes
d’emplois provoqués par le tourisme, tels que : emploi direct et emploi indirect.
A) Emplois directs
Appelé emploi direct, tout emploi lié directement aux établissements
touristiques ou plus précisément lié au secteur tourisme. Chaque emploi a des
personnels appropriés pour le bon déroulement ou fonctionnement des
établissements touristiques et du tourisme.
62
a) Effectif des personnels liés au tourisme
D’après les informations obtenues pendant nos recherches, ou nos enquêtes,
ces opérateurs touristiques emploient 1 563 personnels.
Ces employés ne sont pas tous simplement des tuléarois, mais il existe ceux
qui sont originaires de différentes régions de Madagascar. Ils sont presque jeunes et
95% viennent d’Antananarivo, de Toamasina, de Toliara et de Ford-Dauphin, et 5%
étant des étrangers. 70% des employés parlent la langue française et 15% sont
analphabètes. Les 50% des employés ont un niveau primaire.
On peut mentionner que les 959 travaillent en ville, 469 à Ifaty-Mangily et 135
personnels à Anakao.
Tableau n°16 : Le nombre des employés et leur pourcentage dans la région de
Toliara en 2005
R
égion de
Toliara
Employés Touristiques
SUD (Anakao)
CENTRE (ville)
NORD (Ifaty-
Mangily)
Nombre 135 959 469
Pourcentage 8,64 61,35 30,01
Source : Nos recherches et l’ORTU
Les employés des hôtels sont presque des jeunes dynamiques, accueillants,
hommes et femmes. Ils sont nécessaires pour l’exécution des activités touristiques
ou hôtelières.
L’effectif des personnels à Ifaty-Mangily est presque à 49% de celui des
personnels de Toliara ville ; pour Anakao, l’effectif des personnels est 14% de celui
des personnels hôteliers de Toliara-ville. Mais la rémunération varie en fonction des
types de tâches et des lieux où l’hôtel est implanté.
b) Rémunération des personnels
63
Le salaire de base pour les femmes de chambres, les gardiens, les
chauffeurs, les jardiniers, les serveurs, les plongeurs ou les piroguiers dans un hôtel
de Toliara est en moyenne Ar 40 000 par mois, Ar 30 000 à Ifaty-Mangily et à
Anakao. Pour les gérants, les comptables et les organisateurs touchent environs de
Ar 200 000, à Ar 400 000 mensuellement.
Par comparaison, on voit que le salaire de petits travailleurs est presque 10
fois plus petites que celui des chefs, des gérants. D’ailleurs, les salaires urbains sont
supérieurs par rapport à ceux de leurs environs. Même si le salaire se trouve à un
niveau de subsistance, cela n’empêchera pas la population de travailler, à cause du
coût élevé de la vie.
Comme dans les campagnes, les places sont attirantes pour les touristes. Il y
a parmi eux qui donnent des pourboires aux travailleurs, mais cela dépend d’un
touriste à l’autre. Un client peut donner d’Ar 2 000 à Ar 5 000 par jour selon sa
satisfaction.
En outre, l’hôtelier peut accorder Ar 10 000 par personne par mois. De plus, il
existe des employés qui bénéficient du CNaPS, des frais d’hospitalisation en cas de
la maladie selon l’ancienneté. Ainsi, un travailleur touche au minimum Ar 42 000 Ar
par mois. Le tourisme peut faire travailler d’autres employés hors de leurs hôtels
d’occupation proprement dits.
B) Emplois indirects
On dit « emplois indirects », tous les emplois qui ne dépendent pas des
opérations des hôtels, à savoir : les vendeurs de coquillage, l’art malgache, le bureau
de change , le musée de la mer, le musée CEDRATOM, les tireurs de pousse-
pousse etc. Et chacun d’eux a des employés pour faciliter la tâche. Dans la région de
Toliara, on compte 3 240 personnels liés au tourisme.
Tableau n°17 : Les emplois liés indirectement au tourisme en 2005
Activités Effectifs Nombre des
travailleurs
Art malgache 10 20
Musées de la mer 04 08
Musée CEDRATOM 01 02
Bureau de change 01 02
64
Vendeurs des coquillages 52 104 Tireurs de pousse -pousse 3 104 3 104
TOTAL 3 240
Source : ANDRIAFANJATIANA (WP)
Tableau n°18 : L’effectif total des employés liés directement et indirectement au
tourisme en 2006
EFFECTIF POURCENTAGE
Employés dans les
hôtels
1 563 32,54%
Personnels hors
d’activités hôtellerie
3 240 67,46%
TOTAL 4 803 100%
Source : Tiré à partir du tableau n°17
D’après ce tableau n°19, on remarque que les person nels dans le section hors
activités hôtelières sont beaucoup plus que ceux qui travaillent dans les hôtels dans
la région de Toliara, avec un pourcentage équivalente à 67% par rapport à l’effectif
total des employés liés directement et indirectement au tourisme.
Supposons que chaque personnel a en moyenne quatre personnes à charge
donc le tourisme fait vivre 24015 personnes que l’on récapitule dans le tableau n°19.
Tableau n°19 : L’effectif total des personnels liés directement et indirectement au
tourisme et des personnes en charge de chacun en 2006
EFFECTIF
Nombre des personnels liés directement et
indirectement au tourisme
4 803
Nombre des personnes en charge 19212
TOTAL 24015
Source : Nos calculs, 2007
65
Ce tableau n°19, nous amène à étudier l’importance du secteur tourisme à la
réduction du taux de chômage à Toliara.
§-2- Participation d’Ifaty-Mangily à la réduction de chômage à Toliara
La commune urbaine de Toliara comprend actuellement 33 Fokontany
réparties dans 6 Firaisana. Avec ses 173 784 habitants en décembre 2001, Toliara
connaît un taux moyen de croissance de 4% à cause des migrants venant de
différentes régions de l’île. L’accroissement en nombre de la population est un fait
réel. Mais la multiplication des emplois est douteuse. Pour pouvoir entrer à la
production, il faut connaître les sources ou les causes du chômage.
A) Causes du chômage à Toliara
Depuis l’application du programme d’ajustement structurel, le recrutement des
fonctionnaires est bien limité. De même dans le secteur secondaire où les industries
sont presque paralysées à Toliara. Plus du tiers à peu près vit encore grâce à
l’agriculture et la pêche, et d’autre part, les chômeurs y sont de plus en plus
nombreux11.
La cause du chômage dans la ville est la fermeture une à une des sociétés :
Sumatex, Toly…de plus les coûts de travail sont élevés et supérieurs même par
rapport à la recette perçue que la société s’y attend.
Pour les pays développés, le chômage existe de façon conjoncturelle et non
structurelle comme dans pays envois de développement comme Madagascar.
B) Les causes du chômage selon les grands courants de la pensée
économique12
a) Les économistes libéraux
Ils estiment que le chômage est dû essentiellement aux rigidités qui affectent
le marché du travail. Le salaire est considéré avant tout comme un prix qui résulte
11 Henry Radifera, DMD N°892, la plume n°9, octobre 19 95. p14 12 HORACE (G), cours politique économique, Université de Toamasina, année 2007
66
du jeu de l’offre et de la demande du travail, et s’il y a chômage, c’est parce que ce
prix est trop bas. Les charges sociales sont trop élevées, elles alourdissent le coût de
travail. De plus, la fixation du salaire minimum empêche en cas de chômage, les
rémunérations des salariés de faire baisser suffisamment pour que les employeurs
trouvent plus embauches.
Selon cette ligne de pensée, la lutte contre le chômage doit reposer sur une
flexibilité des salaires, un allègement des prélèvements obligatoires (charge sociale)
et un assouplissement de la législation du travail.
b) Les marxistes
Ils imputent le chômage aux contradictions du système capitaliste. En
cherchant à réaliser des profits, les entrepreneurs capitalistes sont conduits à
exploiter leurs salariés, ce qui limite la consommation de ces derniers, d’où la crise
de surproduction .Par ailleurs, le progrès technique pousse les entrepreneurs à
accumuler plus de capital et à remplacer les ouvriers par des machines en faisant
référence à la composition valeur ou la composition organique du capital : C/V où V :
capital constant et V : capital variable.
En outre, la concurrence provoque des faillites, l’élimination des petites
entreprises par les grandes firmes. Ces contradictions peuvent être temporairement
atténuées par les développements des exportations et par des interventions des
pouvoirs publics (soutien la consommation à travers les prestations sociales, les
indemnités de chômages) mais il n’en reste pas moins, selon les marxistes, que le
chômage est inhérent au système capitaliste.
c) J.M. Keynes
Il a soutenu que le niveau de l’emploi est déterminé par la production et à son
tour, la demande globale. Celle-ci est composée :
� de la consommation privée intérieure (ménage et entreprise) locale,
� de la demande publique (administration centrale, collectivité) ;
� des exploitations (demande étrangère de biens et services nationaux)
L’analyse keynésienne a voulu montrer que le chômage est surtout dû à
l’insuffisance de la demande globale. Pour lutter contre le chômage, les pouvoirs
publics doivent stimuler cette dernière à travers l’augmentation des dépenses
67
publiques, l’allègement de certains impôts, l’abaissement des taux d’intérêt,
l’encouragement des exportations, etc. ….
Ainsi le chômage s’explique pour des raisons multiples selon les grands
courants de la pensée économique. Mais la question se pose toujours dans la ville et
aux environs de Tuléar : Comment faire pour réduire le chômage ?
68
SECTION 2 : LES IMPACTS ECONOMIQUES DU TOURISME
§-1- Rôle du tourisme au niveau de l’Etat
A) Rentrée de devises
Le tourisme est une activité qui joue un rôle très important sur le plan
économique. Il dépasse largement les autres activités vis-à-vis de rentrée de devises
dans la rentrée de devises.
Les taxes et les impôts payés par les opérateurs touristiques enrichissent la
caisse de l’Etat et participent au soutien des dépenses d’équipement de la
commune. Ils sont de diverses catégories et leur montant varie selon le cas. A titre
d’exemple, on peut citer :
� Le droit d’adhésion versé par les opérateurs touristiques à l’ORTU : Ar
40 000 an et par hôtel13 ;
� La vignette touristique pour les touristes, soit Ar 500 par personne versée
au Trésor dont les 50% de cette vignette reviennent à l’ORTU ;
� La taxe communale ou taxe d’hébergement qui est d’Ar 500 par
chambre, par nuit, par mois, versé à la mairie14 ;
� Les impôts fonciers versés au domaine qui sont de l’ordre d’Ar 4 000 000
par an ;
� Les taxes pour les panneaux publicitaires : Ar 30 000 par panneau
annuellement.
Les opérateurs touristiques ont des revenus nets de 4 à 8 millions par mois
pendant la haute saison étant donné qu’un touriste étranger dépense en moyenne
100 euros par jour (soit l’équivalent d’Ar 550 000 par jour pour l’hébergement, la
restauration, les transports, les locaux et les loisirs (ANDRIAFANJATIANA W P).
Ce chiffre représente relativement la dépense du petit budget, mais pour le
tourisme de haut gamme, les hommes d’affaires dépensent 2 à 3 fois plus de cette
valeur (les touristes séjournent 3 à 4 jours dans un site).
13 Office régional du tourisme de Toliara 14 Commune urbaine de Toliara
69
Tableau n°20 : Evolution des recettes en devise au Tourisme à Madagascar
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Millions
DTS
91,9 90,2 27,8 54,0 104,3 124,5 157,7
Taux moyen
DTS/Ariary (1999/2004)
1 786,2 16 752 1 754,6 1 735 2 735 2 898,9 3 150,7
Milliards Ariary
(1999-2004)
164,2 151,1 48,77 93,69 288,44 343,0 496,7
Source : Banque Centrale de Madagascar Direction des Etudes, 2007
On peut mentionner que le taux d’augmentation des recettes monte plus de
19% par année, cela veut dire que, le tourisme participe à l’augmentation de PIB, de
la balance de paiement et aussi la valeur de la monnaie malgache.
B) Le Tourisme participe à la réduction de la pauvreté
Trente huit pourcent (38%) des touristes qui arrivent à Madagascar s’orientent
vers la destination de la région du Sud, grâce à ses richesses naturelles en
biodiversité. Le tourisme alimente la caisse de l’Etat et va augmenter aussi la masse
monétaire (cf. Ministère du tourisme et de la culture).
Le tourisme crée d’emplois et certaines gens en chômage trouvent des
occupations et en conséquence, leur pouvoir d’achat va augmenter en améliorant
leurs conditions de vie (acquisition des biens et services de ménage).
Tableau n°21 : Evolution des emplois directs généraux par le secteur (cumul)
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Hôtel et/ou Res 12 640 13 628 14 010 14 031 14 809 15 906 16 877 17 805
EVPT 2 934 3 231 3 554 3 563 3 781 3 939 4 310 4 527
Guides Touristique
n.d n.d n.d n.d n.d n.d n.d 77
TOTAL 15 574 16 859 17 564 17 594 18 590 19 845 21 167 22 409
Source : Ministère de la Culture et du Tourisme, 2007
70
§-2- Rôle du tourisme au niveau Régional
A) Amélioration du cadre de la région
Les infrastructures hôtelières, aussi bien à Toliara que le long du littoral (à
Anakao, Ifaty-Mangily) améliorent le cadre de la ville et des villages et donnent une
image de marque pour la région.
Dans certains endroits, comme le cas d’Ifaty-Mangily, certains hôtels sont
construits avec des matériaux locaux (pierre, bambous, zones pour caractériser la
région).
Figure n°9 : Province autonome de Toliara
Source : Nos recherches, 2007
B) Epanouissement de la population
On remarque que le passage fréquent des touristes a permis l’ouverture et
l’épanouissement de la population de Toliara et ses environs immédiats. En effet,
bon nombre de la population (tireurs de pousse-pousse, marchands de légumes et
de fruits, guides locaux, gardiens, pêcheurs, et même les enfants) connaît certains
mots en techniques de communication en français et en anglais comme comment
allez vous et how do you do ? même si c’est un peu embryonnaire.
Les jeunes de la ville suivent des cours particuliers en pâtisserie, maçonnerie,
broderie, comptabilité, économie et statistique au lycée technique de Toliara dans le
but de pouvoir travailler dans les hôtels.
71
Ainsi, on a constaté que 70% des employés proviennent du Lycée technique
de Toliara, 25% d’Antananarivo (formés par l’INTH et la maison du Tourisme de
Madagascar) et 5% venant de l’étranger15.
C) Participation à la diminution de la pression sur les récifs
Pendant la haute saison, la majorité des pêcheurs orientent leurs activités en
faisant le guide touristique pour la ballade terrestre (forêt de baobab) ou mer (Nosy
Ve, Nosy Satra, Récif). Les pêcheurs s’occupent de l’approvisionnement en eau des
hôtels (cas d’Anakao). Certains pêcheurs ne ciblent que les gros poissons qui sont
commandés par les hôteliers (mérou, gros capitaines,…).
Toutes ces activités alternatives à la pêche peuvent être développées et
exploitées par les responsables de projets de développement et/ou de conservation
car elles constituent des mesures d’atténuation de la pression de pêche au niveau
récifal.
Les impacts du tourisme dans la région de Toliara se font sentir à partir des
grands bâtiments qui améliorent le cadre ou le panorama de la ville ou du village.
D’autres impacts positifs sont également constatés comme étant une source de
revenu. Par ailleurs, quelques aspects négatifs méritent d’être mentionnés comme la
prostitution avec la pandémie du SIDA.
15 Ministère de la culture et du tourisme
72
CHAPITRE II :
LES ATOUTS ET LES OBSTACLES DU TOURISME POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA REGION DU SUD- OUEST
(Toliara ville et Ifaty – Mangily)
SECTION 1 : LES PRODUITS TOURISTIQUES : ATOUTS POUR LE
DEVELOPPEMENT DU SECTEUR TOURISME
Toliara et ses environs disposent d’un potentiel touristique remarquable et
riche vu la diversité et la variété de ses paysages, la générosité de sa faune et flore.
De même, les richesses culturelles et artistiques locales sont très favorables pour
l’écotourisme. L’immensité de ses côtes, ses belles plages et ses sables fins ainsi
que la qualité et la richesse des fonds marins favorisent le tourisme « balnéaire ».
En effet, la région offre un ensemble unique, qui serait susceptible de
s’adresser à des clientèles très différenciées : la clientèle balnéaire, la clientèle de
circuits et de découverte et la clientèle plus spécifiquement orientée sur l’écotourisme
particulièrement exploitable.
§-1- Les produits touristiques dans le centre ville de Toliara
Dans la ville de Toliara, il y a des musées, de plage, des marchés et de jardin
de la mer qui y sont très célèbres car beaucoup de visiteurs les apprécient à cause
de leurs caractères spécifiques.
A) Musée des arts et traditions du Sud malgaches
Il se trouve à l’angle du boulevard Philibert Tsiranana et la rue Lucciardi. Ce
Musée présente la vie quotidienne, l’artisanat et l’art funéraire de la population
Mahafaly, mais aussi du Sakalava.
B) Musée régional de l’Université de Toliara
Il se situe à l’angle du boulevard Philibert Tsiranana et rue Lucciardi, ce
Musée, voisin du précédent, abrite une petite collection éthologique, un énorme œuf
de “l’oiseau éléphant“, l’aepyornis, qui date de la préhistoire.
73
C) Musée de la mer ou musée Rabesandratana
Il se trouve dans l’enceinte de l’IHSM entre l’avenue de France et le Port. Le
petit musée de la station de recherche océanographique recense les ressources
halieutiques de lagon.
Dans la salle centrale, un grand aquarium rempli de formol abrite un
coelacanthe, péché en 1995 près d’Anakao. On y trouve aussi des coraux, les
algues, les éponges, les coquillages, les échinodermes, les poissons, les oiseaux,
les tortues collectées, les désuètes de poisson en alcool et squelettes de cacholot.
D) Plage de la batterie
Cette plage se situe à la sortie nord tout près de la ville de Toliara. C’est une
immense plage bordée de belles dunes. De son vrai nom “Andaboy“ surnommée
plage de la “Batterie“. Son nom provient de la construction par les Anglais de
nombreuses cases mates datant de la seconde Guerre Mondiale.
C’est aussi un lieu de prédilection de ceux qui sont possédées par les esprits
ou “Tromba“ attirants la curiosité de ceux qui sont fanatiques du tourisme culturel.
De même, elle est très prisée par la population lors des fêtes du week-end
pascales. On déplore quand même la manque d’infrastructure d’accueille sur ce lieu
à vocation touristique.
E) Marché de coquillage
Sis, en ce moment, à côté du restaurant bar la “Bernique“ ou près de la
bibliothèque de l’Alliance Française au bord de la mer. On y vend toutes sortes de
coquillages, mais aussi des produits artisanaux comme les “Aloalo“ (sculptures) et
les Totems Mahafaly.
F) Marché des bestiaux
Environ à 4km du sud de Toliara, il y a un grand marché de bestiaux à ciel
ouvert où nous trouvons: des zébus, des chèvres et des moutons provenant des
régions périphériques de Toliara. Le clou du marché est le samedi, jour du grand
marché ou « tsena », où il y a une grande affluence par rapport aux autres jours.
C’est un lieu encore inconnu des prestataires touristiques et des touristes pour
le moment mais qui pourrait être exploité dans l’avenir.
74
G) Figuiers-Banian du Miary
A 7km à l’Est de Tuléar, ce village de vallée du Fiherenana est réputé pour
ces figuiers banian (Fihamy) arbre sacré de la dynastie Masikoro, des Andrevola et
les tombeaux de ses rois.
Avec l’autorisation du conseil municipal, on peut aussi visiter celui de
Tompomanana (Roi mort en 1898) sur les buttes érigées par les fleuves. Sur le
tombeau, un amas de pierre sèche, se trouve un vieux sabre, une cloche de navire
et un vaste Mig que l’on dit authentique, attestant l’époque de la grande traite.
H) Jardin de la mer
Il est situé au bord de la mer boulevard Lyautey. Il est appelé “Kianja
Marimar“. Un beau site touristique idéalement bien placé pour toutes catégories de
visiteurs. C’est lieu qui pourrait même servir pour l’emplacement de l’ORTU.
I) Les festivités culturelles
a) Lutte traditionnelle ou “Ringa“
Pratiqué en majorité par les lutteurs Atandroy tous les dimanches à l’enceinte
de la direction interrégionale de la jeunesse et de sport à Betania. Un lieu très animé
par la présence des animations musicales et des danses traditionnelles tout au long
des combats. C’est un lieu qui commence à attirer beaucoup d’administrateur et
surtout des touristes en ce moment.
b) Chant et danse
Il faut mentionner les folklores régionaux parfois très vivaces comme : le
“Tsapiky,“ le “Golike“, le “Kinetsanetsa“, le “Kininike“, le “Jihe“ etc. qui sont des
danses qui distinguent le Sud-Ouest des autres régions ; en ce qui concerne les
chants folkloriques, il y a : le “Beko“ le “Kolondoy“, le “Soronoike“ qui constituent des
éléments d’attractions non négligeable.
c) Le “Fitampoha“ ou Bain de reliques
Il se déroule tous les cinq ans à Benetse à 28km du Tuléar pour les Masikoro
et à Saint Augustin pour le Vezo d’Anantsono et ses environs, afin de préserver et
perpétuer le pouvoir royal des Masikoro et d’honorer les “Razambe“ ou arrières
75
grands pères pour les Vezo, seul vestige intacte des passés glorieux de leurs
ancêtres. Ceci dans le but de recevoir le fameux “Tso-drano“ ou bénédiction.
Elle consiste en tremper dans une eau vierge de souillure les reliques des roi
mort qui entrait dans la limite des ancêtres sacrés et pouvaient intervenir dans
affaires du royaume par l’intermédiaire des “possédés royaux“, le Fitampoha
s’accompagne de chant et des danses traditionnelles et suscite beaucoup la curiosité
des touristes et des histoires
d) Fête de circoncision ou “Savatse“
Elle se déroule de Septembre à Décembre est l’une des grandes événements
culturelles très attendus dans la ville de Toliara. La plus célèbre est celle des Vezo
d’Anketsake (Ambolava et Tsimiridy).
La fête se déroule durant quatre jours, elle commence le jeudi après-midi
(Moly an’elo) qui se traduit par des “Jihe“ ou danses folkloriques qui traversent la ville
pour s’acheminer en fin vers la stèle sacrée ou “Hazomanga“ ou les détenteurs du
pouvoir sacré familiale.
Plusieurs tentes se dressent autour de ce lieu où chaque famille s’organise
pour recevoir les donateurs “Mpanenga“ qui s’accompagne toujours par des danses
et des chants folkloriques jours et nuits. Le dimanche matin, jour de la circoncision
attire non seulement les Tuléarois mais aussi les touristes.
Ainsi, à Toliara, il n’y a pas de mal des produits touristiques qu’on a cités
précédemment. Ils sont très intéressants pour les visiteurs fanatiques de Tourisme.
§-2- Les produits touristiques identifiés dans le village d’Ifaty-
Mangily
L’Ifaty – Mangily se trouve dans le secteur Nord qui est parmi les sites les plus
visités par les touristes dans la région du Sud-Ouest. L’endémicité de sa biodiversité
et la variété de ses touristes fait de cette région une merveille.
On peut y rencontrer trois catégories de tourisme dans cette zone :
� Le tourisme balnéaire : Ce genre de tourisme développe comme
attraction de la mer. Toutes les activités se rapportant à la mer sont
intégrées de ce type de tourisme. Le secteur Nord
76
d’Ifaty – Mangily en passant par la région de Tsifota et Salary et plus au
Nord la région d’Andavadoaka qui sont caractérisées la beauté de leur
plage. Les touristes y viennent pour la beauté du paysage des plages et
la couleur “émeraude“ de la mer avec leur valeur récréative pour
satisfaire les aménites.
� L’écotourisme : ce type de tourisme regroupe les activités se
rattachant à la nature et réalisées dans le but de protéger
l’environnement et parmi celles-ci, il y a la forêt (forêt du Mikea) la visite
des parcs, la faune ou la flore, (parc privé Réniala), la culture locale.
Tableau n°22 : Autres activités touristiques à l’Ifaty-Mangily en 2006
Activités Sites Transports Frais
Pique-niques Forêt de baobab Charrette 2000 Ar/pers/jour
Ballade en mer Mer Pirogue 5000 Ar/pers/jour
Promenade Forêt de baobab Cheval 5000 Ar/pers/jour
Plongée avec bouteille
d’oxygène
Mer Vedette 100000 Ar/pers/jour
Planche à voile Mer Vedette 5000 Ar/pers/jour
Source : Nos recherches, 2007
� Le tourisme sexuel (Ifaty – Mangily) : le développement du tourisme
constitue un enjeu qui pourrait être assimilé à un danger social, si plus
80%de ia population vivent en dessous du seuil de pauvreté absolue.
Le tourisme sexuel va de plus en plus prendre place à l’écotourisme.
77
SECTION II : LES OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT DU
TOURISME A TOLIARA VILLE, IFATY–MANGILY
Le tourisme apporte des atouts nécessaires pour le développement de cette
région dans les années à venir, mais certains problèmes existants pourraient
obscurcir cette vision.
§-1 : Les obstacles au développement du tourisme national
La volonté affichée de faire du tourisme un pôle moteur du développement
pour les années à venir est endiguée par de nombreux problèmes.
A) Le problème de l'accès au foncier.
Le problème de l'accès au foncier reste entier ; les procédures administratives
à suivre en vue de l'acquisition du terrain nécessaire à ce projet d'investissement
sont longues. En outre, la population locale est parfois réticente à l'octroi des terrains
aux investisseurs pour éviter toutes formes de conflits entre les autochtones et les
allochtones.
B) L'insuffisance des infrastructures de base.
L'état déplorable des routes, les problèmes d'adduction d'eau, de distribution
d'électricité et de la communication constituent les obstacles de taille au
développement du tourisme. Les investisseurs exigent en effet une certaine garantie
quant à l'accessibilité de certaines zones.
Cependant, 67 % des visiteurs, attirés essentiellement par le milieu naturel
qu'offre le pays et ainsi par la richesse et la diversité de la faune et de la flore sont
les premiers qui souffrent de l'insuffisance de ses infrastructures de base.
C) L'insuffisance des infrastructures d'accueil
L’insuffisance des infrastructures hôtelière conformes aux normes
internationales constitue aussi actuellement un des facteurs limitant les arrivées des
touristes à Toliara et ne lui permet pas de concurrencer les autres pays touristiques
environnants.
D'autre part, la classification actuelle des hôtels à Madagascar ne permettrait
pas la validation des critères physique, fonctionnel et opérationnel appliqués au
niveau international.
78
D) Le problème limitant des recettes touristiques à Madagascar
a) La faiblesse de l'épargne et le resserrement
financier
La faiblesse de l'épargne des malgaches entrave leur volonté d'investir dans
les projets touristiques du fait même que l'investissement dans les industries
touristiques coûte cher.
Madagascar ne dispose pas de crédit spécialement destiné au secteur
touristique. De plus, l'accès aux crédits existants s'avère difficile en raison du coût et
des contraintes supposées par des règles prudentielles draconiennes.
En effet, plusieurs institutions financières et services bancaires proposent
leurs prestations à des particuliers mais pas spécifiquement au secteur tourisme. la
majorité de choix des opérateurs touristiques se plaignent du mode de financement
de ces institutions financières compte tenu des conditions exigées en apport de
promoteurs, aux garanties et à la prise de participation.
On peut citer par exemple la société financière de l'investissement ARO
(FIARO), dont la participation au capital de l'entreprise varie de 5 % à 40 %. L'apport
du promoteur hôtelier doit être au minimum de 20 à 50 % du montant des
investissements, même si les garanties ne sont pas obligatoires. Elle exige
également une expérience professionnelle et une capacité de gestion confirmées.
En plus, FIARO intervient au niveau du conseil d'administration pour les
décisions stratégiques. Néanmoins, elle rétrocède cette part au terme de 3 à 7 ans
par la revente au promoteur ou à un tiers de commun accord. On peut dire que pour
les promoteurs touristiques, ce mode de financement reste encore lourd compte tenu
du fait que les projets hôteliers et touristiques nécessitent un investissement
conséquent et un détour long pour la récupération du capital.
b) Des taxes non incitatives
Les propriétaires des hôtels doivent payer des taxes à l'Etat. Par conséquent,
cela va entraîner un impact négatif au niveau des investissements car le taux de ses
taxes ne cesse de s'élever.
79
C) Le manque de professionnalisme
Le manque de professionnalisme reste encore notoire à Madagascar et
particulièrement dans le secteur touristique, lequel doit être géré comme un véritable
secteur industriel tout en y appliquant une politique rigoureuse de management de la
qualité et de la promotion commerciale. En effet, le manque de professionnalisme au
métier du tourisme entrave la promotion des produits et services touristiques
compétitifs.
d) L'insuffisance promotion de la destination Madagascar
La promotion de la destination Madagascar reste largement insuffisante,
malgré certaines initiatives. Les brochures informant les touristes sur les
caractéristiques des différents sites touristiques sont limitées. Madagascar est donc
plus comme des investisseurs et visiteurs internationaux. La grande majorité des
touristes venus à Madagascar (60%) ont été conseillé par des proches connaissant
ou ayant déjà visite le pays.
e) Le problème d'hygiènes dans les sites touristiques
Les malgaches vivant à proximité des plages ont l'habitude d'y faire leurs
besoins. La sensibilisation aux personnes à renoncer à leurs habitudes et à nettoyer
les plages s'avère difficile et demande du temps. En plus, les difficultés pour la
commune de gérer les ordures amplifient le problème d’hygienne.
f) Des produits touristiques et écotouristiques peu ou mal ou sous exploités
Madagascar dispose d'importances potentialités peu ou mal exploitées.
D'autres types de produits touristiques ou autres formes de tourisme n’est pas
encore ignorés par bon nombre d'opérateurs.
g) Madagascar, une destination chère
Le coût de billet d'avion pour venir à Madagascar, encore trop cher par rapport
à d'autres destinations équivalentes reste un frein à l'arrivée massive des touristes.
En effet, le tarif moyen de Paris à Antananarivo est environ 2200 $ sur Air France et
Air Madagascar ce qui équivaut au tarif d'une semaine tous frais compris sur la mer
rouge. Cela fait de Madagascar une destination chère et c’est la raison pour laquelle
qu’au mois d’Octobre 2008, certaine disposition en matière de tarification touristique
80
par la compagnie nationale aérienne est mis en œuvre pour alléger l’étiquette de
voyage numéraire.
E) Faible création d'emplois
La création d'emploi est l'effet du tourisme qui se répercute directement sur la
population. La faible création d'emploi a pour cause, l'insuffisance d'entreprise
touristique à haute intensité de main-d’œuvre, l'existence des entreprises informelles
et l'insuffisance des centres de formation aux métiers du tourisme.
a) Insuffisance d'entreprise touristique à haute
intensité de main-d’œuvre.
À Madagascar, d'après les statistiques disponibles, on constate d'un faible
taux de grands hôtels qui peuvent employer beaucoup de personnes. Ceci est dû
notamment au long élargissement des activités touristiques, à faible demande
touristique tant au niveau du tourisme récepteur qu'au niveau du tourisme interne, et
à l'insuffisance des réserves foncières nécessaires à la création de grands projets
touristiques.
1) Le non élargissement des activités
touristiques
Lorsque les activités touristiques ne sont pas élargies, il existe très peu de
chance d'utiliser le facteur travail supplémentaire. Le développement des activités
touristiques dépend surtout de l'augmentation de demande touristique.
2) L'insuffisance des réserves foncières nécessaires à la création des grands projets touristiques.
Le problème de l'accès au foncier reste largement notoire à Madagascar et
particulièrement dans le secteur touristique, lequel doit être géré contre un véritable
secteur industriel. En effet, les procédures administratives en suivre en vue de
l'acquisition d'un terrain nécessaire aux projets d'investissement sont longues. En
outre, la population locale est parfois réticence à l'octroi de terrain aux investisseurs.
Les zones d'intérêts écotouristiques ne sont pas encore délimitées.
81
3) Le faible demande touristique tant au niveau du tourisme récepteur qu'au niveau du tourisme interne.
À Madagascar, le taux d'occupation des hôtels est faible.
Tableau nº23 : Taux occupation moyen des hôtels.
Années 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Taux (%) 60% 63% 66% 22% 40% 55% 55% 57%
Source: Ministère de la culture et du tourisme, 2007
Cette table nous informe la sous utilisation de la capacité de production des
établissements d'hébergements, ceci n'incite pas les opérateurs a investir pour
augmenter la capacité de production.
En effet, lorsque les clients sont peu nombreux, les investisseurs seront
obligés de traiter le nombre employé dans leur établissement afin d’éviter toute
réduction de profit. La faible demande de tourisme interne se manifeste surtout dans
les établissements qui ne suivent pas les normes internationales. Car la clientèle
ciblée par ces dernières sont les touristes Malagasy. Pourtant, les actions de
promotion et de sensibilisation du tourisme interne restent encore insuffisantes à
Madagascar et que la plupart des touristes Malagasy préfèrent loger chez des amis
ou des proches que dans les hôtels.
b) L'insuffisance des établissements de formation
aux métiers du tourisme.
Pour rester dans la logique, on ne peut pas travailler tant qu'on n'a pas eu une
formation appropriée. C'est valable dans le secteur touristique, par conséquent,
l'insuffisance de formation aux métiers du tourisme limite les effectifs de travailleurs
dans ce secteur. Cela va aussi entraîner un manque de professionnalisme qui nuit à
la compétitivité des produits et des services touristiques. Les opérateurs touristiques
doivent aussi être formés pour les sensibiliser. Malgré quelques formations déjà
entreprises sous le financement de l'Union Européen à Madagascar, la formation des
opérateurs touristiques reste encore insuffisante.
82
c) La profusion d'entreprise informelle.
À Madagascar, l'opération "coup de poing" effectuée par les agents de
contrôle du ministère de tourisme en février 2000 a permis de constater que 50 %
des six établissements touristiques dans le Faritany Antananarivo ne sont pas
enregistrés auprès de l'administration du tourisme. Cela nous indique ou informes de
l'existence d'un grand nombre d'entreprises informelles qui se manifestent aussi par
le retard dans la classification des établissements hôteliers à Madagascar. Les
emplois crées par ces entreprises restent donc des emplois informelles et entravent
la volonté des autres opérateurs de créer des emplois formels.
F) L'insuffisance des mesures relatives à l'importance
économique du secteur tourisme
L'insuffisance des mesures relatives à l'importance économique du secteur
tourisme à Madagascar se manifeste sous deux aspects : l'insuffisance des données
statistiques sur le tourisme et l'absence de compte satellite de tourisme (CST).
a) L'insuffisance des données statistiques sur le
tourisme.
Les statistiques du tourisme à Madagascar sont basées sur des données
descriptives concernant le nombre des voyageurs non résidents aux frontières, le
nombre d'établissements hôteliers et des entreprises de voyages et des prestations
touristiques, de taux d'occupation moyenne des hôtels, et sur quelques indicateurs
économiques tels que le niveau d'investissement, les emplois directs créés dans le
secteur et les recettes en devises du tourisme.
L'insuffisance de ces données peut entraîner une difficulté dans l'élaboration
de toute politique touristique et la mesure de la taille du secteur touristique.
Concernant ces données descriptives, le Ministère du tourisme ne dispose pas des
données statistiques sur le volume des investissements privés touristiques après
1999, les données sur la demande touristique ne concernent que les touristes
récepteurs et aucune donnée sur l'ensemble du tourisme intérieur n'est disponible.
83
b) L'absence de compte satellite du tourisme.
Les indicateurs économiques disponibles sur le tourisme ne sont pas
suffisants pour permettre de mesurer les impacts économiques du tourisme sur
l'économie. Pour ce faire, on a en effet besoin de déterminer d'autres éléments tels
que : le niveau de consommation touristique à l'intérieur du pays, la création de la
valeur ajoutée par le secteur du tourisme. Leurs recettes fiscales et les recettes en
devises réellement apportées par le tourisme ainsi que la production touristique.
Madagascar ne dispose pas d'un compte satellite du tourisme (CST). Les
autorités responsables ne disposent d'aucun tableau de bord sur lequel ils peuvent
s'appuyer avant de prendre toutes mesures économiques concernant le tourisme.
§- 2 : Les obstacles au développement du tourisme dans la région
du Sud-Ouest.
A) Les faibles recettes touristiques
L’insuffisance de recettes touristiques est causée par la faible rentrée des
devises, or le tourisme est une activité susceptible de faire entrer des devises .Alors
ces faibles recettes touristiques entraînent la diminution de l’investissement. Les
obstacles des rentrées de devises sont causés par l’insuffisance de nombre des
touristes non résidents, la faible dépense moyenne des touristes et les brièvetés de
leur séjour.
a) Insuffisance du nombre de touristes
Les obstacles limitant la venue des touristes étrangers, à Toliara ville vers
Ifaty-Mangily sont : les voies de communication, l’électricité et l’eau potable, pollution
de la plage, mode de gestion de déchets, l’insuffisance des infrastructures hôteliers
de qualités et les problèmes, d’insécurité et d’hygiène dans les sites touristiques.
1) Les voies de communication
La route (RN°9) qui relie Tuléar-Ifaty-Mangily ver s Manombo, est usée,
sablonnée, c’est fatigant pour les touristes. La durée du trajet allant de Toliara au
nord (Ifaty-Mangily) de 22Km est à peu- près 40 minutes pour la voiture 4/4, et
1heure et30 minutes pour la taxi-brousse.
84
Donc, c’est un obstacle au développement du tourisme, même le frais de
transport routier est moins cher.
L’enchérissement des tarifs aériens pour arriver à Toliara est aussi un autre
obstacle au développement du secteur tourisme car la société AIR MAD monopolise
l’exploitation intérieure des transports aériens même si ses moyens n’arrivent pas à
assurer convenablement tous les services. A Ifaty- Mangily, il n’y a pas de cabine
téléphonique.
2) Electricité et eau potable
En tant que village touristique, Ifaty-Mangily doit avoir l’éclairage partout sur
cet endroit. On peut dire que le problème d’électrification est aussi un autre obstacle
pour le développement du secteur touristique car pendant la nuit, toutes les maisons
ferment leurs portes pour faire face à la menace éventuelle des voleurs à l’esbroufe.
Les touristes, peuvent vadrouiller pendant la nuit pour causer avec les villageois.
En Ifaty-Mangily, la population villageoise, utilise l’eau puisée dans la fontaine.
Dans le village Ifaty presque l’eau de la fontaine est toute salée, donc il y a manque
d’eau potable notoire.
3) Pollution de la plage
Presque la population littorale ne dispose pas ni de toilette ni de salle de bain.
La plage est à la fois un lieu de prédilection pour se relaxer physiquement au niveau
de touristes, mais aussi un lieu de décharge fécale pour la population locale. C’est
pour cette raison que la plage de Toliara et celle du littoral sont polluées du point de
vue fécal.
4) Mode de gestion des déchets
Il est intéressant de noter qu’à Toliara, il n’y a pas évacuation d’eau, donc les
hôtels en ville utilisent des fosses sceptiques mais leurs installations ne sont pas aux
normes concernant les conditions d’hygiène les plus primaires.
Ces déchets se déversent dans la mer tandis que les hôtels à d’Ifaty et de
Mangily utilisent des puisards, des fosses sceptiques parfois et leurs déchets sont
déversés également dans la mer où ils filtrent dans la nappe phréatique.
85
5) Insuffisance des infrastructures hôtelière
de qualité
L’insuffisance des infrastructures hôtelières conformes aux normes tant
nationales qu’internationales constitue aussi actuellement un des facteurs limitants
d’arrivées touristiques à Toliara et ses environs.
Dans la région de Toliara, les catégories d’hôtels ont des catégories
inférieures par rapport aux autres régions de notre île ; il n’y pas de catégorie d’hôtel
4 à 5 étoiles. Cela ne permet pas de concurrencer avec les autres régions de
Madagascar.
De plus, les disparités géographiques des investissements hôteliers sont
également sources d’inexploitation de certains sites touristiques.
6) Les problèmes d’insécurité et d’hygiène dans
les sites touristiques
Comme dans le village Ifaty-Mangily, il n’y a pas de postes d’agents de
sécurité. Or, ce village est très fréquenté par de nombreux touristes, la sécurité n’est
pas assurée. Ainsi cela peut s’avérer un obstacle au développement du secteur
touristique à cause de la recrudescence des vols à l’esbroufe.
En plus, les Malagasy vivant à proximité des plages ont l’habitude d’y faire
leur besoin et d’y jeter leurs déchets ; et aussi, les difficultés pour les communes de
gérer les ordures accentuent les problèmes d’hygiène figurant parmi les facteurs
limitants du développement du tourisme.
b) Faible dépense moyenne des touristes et la
breveté de leurs séjours
Faute d’infrastructures hôtelières de qualité, l’Ifaty-Mangily n’attire que les
touristes de masse et non la clientèle haute de gamme à haut revenu.
Or, les premiers sont limités dans leur dépense à cause de leurs revenus
moyens tandis que les seconds n’hésitent pas à dépenser, vu leur situation de bien-
être.
86
D’ailleurs la courte durée des séjours des touristes dans le pays limite
également les recettes du tourisme car plus on reste longtemps, plus on dépense et
plus on remplit la caisse de l’Etat (RAJOELINA F.A.I, 2005)
B) Faible création d’emplois
La création d’emplois est l’effet du tourisme qui se répercute directement sur
la population. La cause de la faible création d’emplois est l’insuffisance d’entreprises
touristiques à haute intensité de main-d’œuvre, l’existence des entreprises
informelles comme les chambres d’hôtes et l’insuffisance des centres de formation
aux métiers du tourisme.
a) Manque d’entreprise touristique à haute intensité
de main d’œuvre
Un faible taux de grands hôtels qui peuvent employer beaucoup de personnes
est la source de la cause de la faible création d’emplois. Ils ne peuvent élargir leurs
activités touristiques face à la faible demande touristique tant au niveau du tourisme
récepteur qu’au niveau du tourisme interne et aussi à l’insuffisance des réserves
foncières nécessaires à la création d’un grand projet touristique
b) Le non élargissement des activités touristiques
Le développement des activités touristiques dépend de l’augmentation de la
demande touristique. On ne peut pas avoir de chance d’utiliser de facteur travail
supplémentaire si les activités touristiques ne sont pas élargies. D’où cela dépend
d’un opérateur à l’autre d’avoir l’initiative d’augmenter des facteurs de production.
c) L’insuffisance des réserves foncières nécessaires
à la création d’un grand projet touristique
Le secteur tourisme est considéré comme secteur industriel. Pour pouvoir
implanter une industrie, il faut suivre les procédures administratives en vue de
l’acquisition des terrains nécessaires aux projets d’investissement. A l’Ifaty-Mangily, il
y a des terrains où l’on peut construire des hôtels, mais ils appartiennent
traditionnellement à la population villageoise. Sur la partie littorale s’entassent les
opérateurs touristiques qui effectuent leurs activités touristiques.
87
Pour la population Vezo, vendre des surfaces laissées par leur ancêtres
constitue un tabou parce qu‘elles laissent des histoires des ancêtres Vezo ; de plus,
les Vezo gardent toujours leurs coutumes ancestrales de génération en génération.
Ainsi, elle est réticente à l’octroi de terrains aux investisseurs et ce qui fait
compromettre l’application de la gestion localisée foncière. d) La faible demande touristique tant au niveau du tourisme récepteur qu’au niveau du tourisme interne.
Les investissements des opérateurs touristiques dépendent les demandes des
touristes. La diminution des demandes touristiques à diminuer le nombre de
personnels dans leurs établissements pour augmenter un peu le profit à travers la
réduction des charges salariales.
Au niveau des touristes Malagasy, peu d’entre eux vont nicher dans les
hôtels. Cela est dû : soit les hôtels ne suivant pas des normes internationales, soit la
cherté du coût de la vie. Ils préfèrent aller se loger chez leurs amis. Ainsi, il faut
promouvoir et sensibiliser le tourisme interne qui est encore insuffisant.
C) La concurrence déloyale des entreprises touristiques
informelles
D’abord, les entreprises informelles, ce sont des entreprises qui n’ont pas,
c'est-à-dire les entreprises qui n’ont pas de statut indiquant leurs activités propres
parce que qu’elles refusent de payer les différentes taxes. Les entreprises
informelles sont des entreprises qui ne sont pas encore classées dans le registre de
celles formelles.
Elles ne possèdent pas de catégorie qui correspond aux hôtels ou aux
établissements hôteliers membres. C’est pour cette raison que la concurrence
déloyale s’amplifie de plus en plus. Si cela continue par la non intervention des
agents responsables de ministère du Tourisme, les entreprises informelles
bénéficient beaucoup plus d’avantages tandis que les entreprises formelles
commencent à perdre leurs bénéfices.
Cela entraîne la baisse des emplois formels et pourrait réduire la dimension
des entreprises formelles. Par conséquent, ces dernières deviennent incapables de
payer les taxes tant sur la plan commercial que sur le plan national.
D) L’insuffisance des établissements de formation au
métier du tourisme
88
Dans la région de Toliara, il n’y a qu’un seul centre de formation
professionnelle dans le secteur tourisme à Toliara, et ce qui explique le manque de
professionnalisme qui nuit la compétitivité des produits et des services touristiques.
Or, les opérateurs doivent être formés afin de pouvoir participer au
développement du tourisme en payant des taxes. Ceci explique le caractère dualiste
du travail car à côté des emplois formels assurant la professionnalisation du métier,
il y a les emplois informels qui ne demandent pas de qualifications. Tout cela va
assombrir le panorama du secteur tourisme à Madagascar.
SECTION 3 – LES MESURES POSSIBLES POUR LE DEVELOPPEMENT DU
TOURISME.
Elles seront envisagées sur deux plans : aux niveaux national et local.
§-1 Les mesures possibles pour améliorer le développement touristique national.
A) Les stratégies de développement sectoriel
Étant donné l'enjeu du secteur touristique Madagascar doit accepter et
déployer les efforts nécessaires pour respecter la loi du marché : l'offre doit satisfaire
la demande. A cet effet, certaines mesures doivent être préconisées :
� Restructurer le dispositif de promotion de la destination Madagascar en
complémentarité Etat / Secteur privé ;
� Réhabiliter et valoriser les sites touristiques ainsi que les infrastructures
connues ;
� Appuyer le développement des investissements nationaux et des
investissements directs de l'étranger, dans le domaine de l'hôtellerie et
du tourisme ;
� Encourager et appuyer tous les produits favorisant le développement
du tourisme local au profit des nationaux ;
� Créer des mécanismes spécifiques de financement du secteur
tourisme ;
� Créer un office national chargé de la gestion des réserves foncières
touristiques ;
89
� Mettre en place un dispositif pérenne de renforcement de capacités
dans le domaine de l'hôtellerie et du tourisme, à proximité des zones
stratégiques d’interventions à grande vocation touristique ;
� Mettre en chantier les études de réactualisations du code du tourisme ;
� Mettre en place des dispositifs régionaux d'encadrement et d'assistance
afin de favoriser et de promouvoir le tourisme local tant au niveau
interrégional qu’au niveau des consommateurs locaux ;
� Stimuler les initiatives privées vers la valorisation de l'artisanat
touristique et les composantes culturelles d'alternance.
B - Les plans d’actions à suivre.
Pour ce faire, les principaux plans d'actions basées sur des axes stratégiques
opérationnels tiennent en huit points :
� Promouvoir les zones d’intérêts touristiques ;
� Promouvoir les investissements et assurer la multiplication des
infrastructures d’accueil de qualité ;
� Créer des emplois et valoriser les ressources humaines nationales tout
en améliorant la qualité des prestations de services ;
� Faciliter l'accès au crédit ;
� Veiller au développement de l’écotourisme et à la préservation de
l'environnement ;
� Promouvoir une image forte et attractive de la destination Madagascar ;
� Sensibiliser et éduquer la population sur les problèmes du tourisme
sexuel et de la drogue ;
� Dynamiser la synergie entre tous les partenaires du développement du
tourisme.
a) promouvoir des zones d’intérêt touristique
Le problème d’accès des investisseurs au foncier constitue un handicap au
développement du tourisme. Aussi, l'harmonisation de la législation et de la
réglementation foncière ainsi que leurs applications constituent-elles une donnée
essentielle.
À cet effet, les actions suivantes ont été programmées :
90
• constitution des réserves foncières pour permettre aux investisseurs d’y
accéder ;
• Amélioration des infrastructures publiques liées au développement
touristique (transport, voies d’accès, …) ;
• Réalisation des infrastructures de base dans les zones de
concentration des investissements touristiques ;
• Elaboration des plans d'aménagement des zones d’investissement (la
maîtrise de la capacité de charge de chaque site s’avère primordiale).
b) Promouvoir les investissements et multiplier les
infrastructures d’accueil
L'insuffisance des infrastructures hôtelières de standing international reste
notoire. Un actuellement, il n'existe que quelques établissements classés 3 étoiles et
plus. Or, la demande est sans cesse croissante. Aussi, s’avère-t-il indispensable de
faire appel au susceptible de se lancer dans des entreprises hôtelières de standing
international.
En effet, vu la faiblesse de l'épargne nationale, des actions de promotion
seront entreprises auprès des promoteurs et investisseur étranger. Des mesures
incitatives dans le cadre d'un code des investissements devront être mise en place.
c) Créer des emplois, valoriser les ressources
humaines nationales et améliorer les prestations
Parallèlement à la multiplication des infrastructures touristiques, le secteur
contribuera à la création d'emplois, donc 'à la résorption du chômage.
Actuellement, on dispose de plus de 11 600 emplois pour 6600 chambres, soit
environ, 1,7 emplois par chambre (Ministère du tourisme).
D'autre part, la formation est une composante essentielle requise pour
améliorer et promouvoir des projets et services touristique compétitifs.
En outre, la capacité d'offrir de prestation de qualité constitue un atout
majeur pour le développement du secteur. Par conséquent, il s'avère primordial et de
formuler une politique de formation en matière de tourisme et de mettre en place un
dispositif de formation adaptée à Madagascar.
91
Étant donné que les normes en vigueur, que ce soit en matière d'hygiène, en
matière de sécurité alimentaire, en matière de qualité d’accueil ou de propreté des
établissements ne sont pas totalement respectées, des actions de formation
intensive devront être entreprises. Ce qui permettra aux nationaux de s'intégrer dans
le secteur et d’améliorer aussi leur revenus et il leur niveau de vie.
d) l'accès au crédit
L’épargne nationale étant faible, l'appel aux investisseurs nationaux étrangers
s'avère incontournables. De même, des études seront menées par la mise en place
de lignes de financement en faveur du secteur hôtelier où investissement est
particulièrement lourd.
e) Veiller au développement de l'écotourisme et à la
préservation de l'environnement
L’écotourisme se définit comme un « voyage fait par des hommes et des
femmes responsabilisés à la protection de la nature et/ou bien être de la population
locale »16 (Ministère du Tourisme). Étant donné que Madagascar est reconnu comme
l’un des pays dans le monde abritant une richesse écologique exceptionnelle, ses
particularités en matière de faune, de flore et de paysage divers le placent dans une
position avantageuse par rapport aux autres pays. À ce titre :
� l'écotourisme devrait assurer un développement rationnel en harmonie
avec la nature ;
� l’écotourisme sensibilise les communautés riveraines des sites
naturelles sur leur valeur de tout en les rendant fières de ce patrimoine
en faisant d’elle des alliées pour la conservation ;
� l’écotourisme doit améliorer les conditions de vie des communautés
locales vivant dans les zones périphérique des zones éco touristiques
tout en respectant leurs us et coutumes ;
Par ailleurs, les principes suivants méritent d'être posés :
� pas de développement durable sans la protection des ressources
naturelles ;
16 Ministère de tourisme : Guide de l’écotourisme, Edition 2004
92
� pas de préservation des ressources sans un développement socio-
économique permettant un développement durable ;
Compte tenu de tout ce qui précède Madagascar doit miser sur l'écotourisme,
lequel assurera un véritable épanouissement des hommes.
f) Promouvoir une image forte et attractive de la
destination Madagascar
Malgré certaines initiatives, la notoriété du pays n'est pas encore bien acquise.
En effet, Madagascar dispose d'importantes potentialités peu ou mal exploitées.
Aussi, dans une perspective de développement durable, faut – il, à partir d’une offre
préalablement améliorée, recréer une image autour d'une forte unique et pérenne de
la destination.
Pour cela, il faut mettre en oeuvre d'importances efforts d’informations et de
promotions mobilisant toutes les ressources humaines, matérielle et financière
origine publique ou privée pour assimiler un climat de confiance en faveur des
investisseurs.
Des campagnes promotionnelles actives et agressives s'imposent pour faire
connaître Madagascar auprès des divers marchés touristiques. Les tâches ne
s’avèrent pas trop difficile car la zone de l'Océan Indien est connue grâce aux actions
menées par les autres îles. Pour ce faire, des manuels de vente et brochure
touristique seront élaborés et distribués auprès des organisateurs de voyage.
De même, des actions particulières devront être menées en matière d'éco
tourisme, d'une part, pour assurer un développement socio - économique durable et,
d'autre part, lutter contre le tourisme sexuel. La valorisation des diverses spécificités
que Madagascar s’avère indispensable pour éradiquer ce fléau..
g) sensibiliser et éduquer la population et les acteurs
du développement du tourisme.
La majorité de la population Malagasy étant pauvre, la drogue et la pratique
du tourisme sexuel risquent de l’entraîner à la dérive. Aussi, parallèlement à la
promotion des diverses spécificités de Madagascar, les actions de sensibilisation et
éducation seront conduites, en collaboration avec les départements concernés.
93
Il convient en œuvre d'orienter l'enseignement du tourisme en prenant en
compte ces données et sensibiliser les étudiants. La sensibilisation, les
connaissances, les qualifications et les nouvelles attitudes doivent être renforcées :
� au niveau local et communautaire, par le biais de l'éducation, de la
formation et une série de politiques spécifiques visant à encourager les
entreprises indigènes et la participation de la collectivité et à développer la
capacité de gestion parmi notre population et favoriser des entreprises aux
capitaux locaux afin que les profits soient mieux repartis dans le pays
d’accueil ;
� au niveau des consommateurs, on doit davantage sensibiliser les touristes
à la nécessité de se comporter de manière responsable, et tenter
d’atténuer tous impacts négatifs de leur séjour sur l'autre environnement et
notre société. Divers mécanisme peuvent nous aider : les dépliants
spéciaux dans les hôtels, des centres d’information touristique et des
campagnes médiatiques. Nous devrions même intégrer cette
préoccupation dans l'emballage de la destination et dans nos messages
promotionnels ;
� au niveau des écoles, les collèges, les Universités, on doit mener une
action éclairée qui fasse du développement des ressources humaines
dans le secteur touristique, une priorité quasiment absolue. Des moyens
locaux relèvent de l’aide, doivent être consacrés à une stratégie de mise
en place un système, d’établissement et de programmes de cours
spécialisés à tous niveaux. Les cours organisés de ce contexte doivent
intégrer les aspects environnementaux, sociaux et culturels et trouver le
moyen d’attirer le tourisme ;
� au niveau de nos propres entreprises touristiques, on doit inciter les
directions à adopter des stratégies qui tiennent compte d’une série
d'objectifs économiques, sociaux et environnementaux. Ces entreprises
doivent également comprendre la nécessité de former leur personnel à la
pratique d'une gestion durable des ressources naturelles.
94
h) dynamiser la synergie entre tous les partenaires
du développement du tourisme.
Un système de partenariat devrait être étudié et encouragé. La synergie entre
tous les partenaires de développement du secteur s’avère importante (population
Malagasy, administration, opérateurs privés,….). Les autres départements
ministériels (travaux publics, transport, santé, aménagement du territoire, énergie,
artisanat, agriculture,…) seront invités à collaborer avec le ministère du tourisme.
Le soutien du tissu social et culturel, de l'environnement naturel ainsi que la
promotion de marchés ouverts et concurrentiels sont autant de principes directeurs
indispensables au développement d'un secteur viable offrant des produits
touristiques de qualité : l'amélioration du partenariat entre les entreprises et les
branches d'activités liées au tourisme, et la restauration de mesures
interdisciplinaires pour le PME en général. Pour être florissant, le secteur privé à
besoin d’un cadre administratif adéquat, en particulier pour ce qui concerne la
législation et la planification régionale. L’appui des pouvoirs publics portera donc
encore sur :
� la mise en place d’un cadre législatif et institutionnel ;
� le développement des ressources humaines et des infrastructures publiques ;
� la protection fait la valorisation du patrimoine naturel et culturel ;
� et la modernisation des méthodes et instruments de commercialisation de la
destination.
§-2 – Les mesures possibles pour le développement du tourisme
local
Selon l'article 15 du décret nº 2003 -- 083 du 04 février 2003 fixant les
attributions du ministère du tourisme ainsi que l'organisation générale de son
ministère et qui stipule que les directions provinciales coordonnent la mise en oeuvre
des stratégies locales afin d’aider les opérateurs en leur fournissant les services de
proximité entrant dans le cadre de leur responsabilité, la direction provinciale
constitue une structure déconcentrée qui présente et prolonge les actions du
ministère dans le domaine du tourisme au niveau de chaque province. Elle est aussi
95
chargée d'organiser les actions multiformes tendant à promouvoir le développement
des produits et zones à intérêt se trouvant dans la circonscription administrative.
Les délégations régionales du ministère du tourisme sont implantées dans les
régions ou des groupes de régions à grande vocation touristique pour un permettre
de mieux accompagner et appuyer le développement touristique au niveau de ces
importants sites. On montre ci – dessous les moyens pour promouvoir le tourisme
dans les régions de Toliara.
A) Les nouvelles formes d'actions en faveur de la
promotion touristique à Toliara.
Conformément aux orientations de la politique générale du gouvernement «le
tourisme constitue un des principaux secteurs de développement économique de
Madagascar. Toutefois, certains principes de sauvegarde socio - culturelle doivent
être respectés afin de préserver l'authenticité et l’éthique traditionnelle. Pour la
promotion touristique de Toliara on peut réaliser les stratégies suivantes :
a) la mise en place un centre de formation et
apprentissage
Cet organisme aurait notamment pour fonction de :
� former les personnels de services du tourisme (par la formation à l'extérieur)
afin d'améliorer sa compétence ;
� mettre en place les centres de formation professionnelle de la filière tourisme
pour renforcer le nombre des professionnels touristiques ;
� renforcer les capacités des hôtels, du personnel hôtelier et touristiques relatives
à la prestation de services, à la qualité de service, à l'hygiène et à la propreté ;
� encadrer les acteurs touristiques locaux (artisans et promoteurs locaux) ;
� former des guides et des associations et des guides touristiques ;
� former les moniteurs et des encadreurs pour valoriser les sports traditionnels et
les sports nautiques.
b) réhabilitation, extension et aménagement.
Souffrant d’un déficit en termes de qualité, le secteur tourisme à Toliara
nécessite l'adoption d’un certain nombre de mesures :
96
� amélioration des infrastructures d’accueil existantes : hôtel, restaurants, normes
de qualité et prix, publication, application et respect des normes internationales,
inspection, en implantant des hôtels à 5 étoiles ;
� aménagement des sites balnéaires par la construction des paillotes bien
aménagées avec des matériaux locaux, la mise en place du buvette ou
restaurant appropriés, la surveillance des plages pour la sécurité des touristes
baigneurs par des maîtres nageurs bien équipés de matériaux de sauvetage ;
� Aménagement de la ville par embellissement urbain et assurer la propriété de la
ville ;
� Construire des toilettes publiques conformes aux normes d'hygiènes sociales ;
� Construire des lavoirs pour les publics ;
Tous les acteurs du développement touristique, notamment les ONG, les
organismes locaux et nationaux doivent collaborer pour valoriser les instruments qui
existent, les documents clés tels que la déclaration de Manille, le prochain code
mondial d'éthique du tourisme, le guide pour les planificateurs locaux.
Le plan d'action élaborée à cet effet comporte notamment les éléments ci
après :
• Relance des activités touristiques par la création d'un environnement
juridico - administratif favorable afin d'assurer une reprise rapide des
activités touristiques: réorganisation du mécanisme de concertation
ministère du tourisme / opérateurs touristiques; en soutenant les
courageuses associations de voyages souvent réduites et fragiles dans la
région réceptrice. Il faut encourager les agences de voyages qui offrent la
possibilité de faire de cette nouvelle éthique un argument de vente et
envisager la création d'un observatoire du tourisme ;
• valorisation et appui au développement des infrastructures;
� Normalisations de l'accès au foncier, dans le cadre de la constitution de
réserves foncières touristiques ;
� Inciter le professionnalisme et la spécialisation des initiatives de
promotion du tourisme, entre autre la phase d'implantation immobilière;
dans tout programme d'investissement.
• création de l’offre nationale chargée de la gestion des réserves foncières
touristiques: favoriser la prise de responsabilité commune entre les
97
intervenants publics et privés dans la gestion des réserves foncières
touristiques ;
• assainissement de la gestion des vignettes touristiques: réorganisation
totale de la gestion actuelle des vignettes touristiques de la perception
jusqu'à l'affectation des produits ;
• Mise à la disposition d’un mécanisme financier spécifique au secteur
tourisme: recherche de procédures de facilitation de l'accès au crédit
selon le système et l'environnement financier existant et création d'un
nouvel outil financier propre au secteur tourisme ;
• rationalisation des services administratifs par la facilitation des procédures
administratives et des relations avec les opérateurs privés. Par ailleurs,
puisque les pouvoirs publics, les décideurs doivent envisager des activités
de planification intersectorielle, en vue d'optimiser les liens avec d'autres
secteurs et veiller à ce que le tourisme s'inscrive dans la ligne générale
du développement national, les gouvernants ont un rôle important à jouer
dans la réglementation du secteur.
c) promotions des sites, cultures et sports
traditionnels.
Dans le but de commercialiser les potentiels touristiques dans la région :
� faire l'inventaire des sites ;
� créer des centres d'animation et de loisirs des jeunes ;
� développer les sports nautiques, les sports traditionnels et les loisirs enfantins ;
� organiser l'exploitation du bas marine et du parc marine ;
� valoriser les contes légendes, danses, chansons ;
� mettre les panneaux publicitaires et indicatifs à l'aéroport, et surtout les points
d'entrée de la ville ;
� afficher sur les places stratégiques de la ville la carte touristique de la région
sous forme de dépliants, brochures, et vendre dans tous les points
commerciaux, à un prix à la porté de tout le monde la carte, plus certaines
informations à la suite des inventaires des sites urbains et des sites
environnementaux ;
� organiser des concours publicitaires par des cartes postales de la région (ville et
/ ou ses environs) ;
98
� lancer et commercialiser les produits artisanaux en organisants des foires pour
faire connaître la spécificité en artisanat de la région et les produits locaux ;
� publier les atouts et la spécificité touristique de la région au niveau mondiale par
la création de site Internet ;
� créer des syndicats d’initiatives ;
� bien organiser les associations de guide.
B) Le plan d’action à suivre
L’implantation d’un Système de Gestion de la Destination (SGD) qui offrent
des informations exhaustives et actualisées concernant une destination particulière
et facilitent dans le même temps la présentation de produits touristiques locaux,
intervient beaucoup dans l’accomplissement des actions menées. La mise en place
des offices du tourisme régionaux et la redynamisation d’une association locale du
tourisme aidera aussi les touristes dans la collecte des informations utiles et des
documentations sur la ville de ces environs.
Toutefois, les responsables régionaux et municipaux concernés, les
opérateurs économiques du tourisme et le syndicat d’initiative, doivent collaborer une
politique touristique propre à la ville comme la valorisation des sites, l’amélioration de
leur contexte, bien maîtriser les indicateurs de durabilité utilisés dans le domaine tels
que la qualité de l’eau et l’environnement du rivage.
Des recherches permanentes et des études d’impacts sur l’environnement
sont également indispensables, de même qu’une reconnaissance du mérite des
entreprises qui adoptent des pratiques de tourisme durable à travers les subventions.
� Réactualisation du code du tourisme :
� Etablissement de cadre de référence standardisé de classement
d’activités artisanales touristiques et des composantes culturelles ;
� Appel aux opérateurs touristiques privés afin d’assurer la promotion
de ces nouveaux produits ;
� Recensement des nouveaux sites touristiques ;
� Responsabilisation des communautés villageoises sur les actions
de promotion de l’écotourisme ;
99
La pleine efficacité de ces mesures est toutefois conditionnée par le
dynamisme des autres secteurs d’activités puisque le développement du tourisme ne
doit pas être isolé mais s’inscrire dans du processus plus général.
CHAPITRE III : LES PERSPECTIVES D’AVENIR
Dans le but du développement futur du tourisme à Toliara, il faut fixer les
objectifs stratégiques du développement du secteur tourisme, pour supprimer
relativement les obstacles à son développement et donner les propositions
d’amélioration.
SECTION 1: LES OBJECTIFS STRATEGIQUES DU DEVELOPPEMENT
DU SECTEUR TOURISME A TULEAR
Le secteur tourisme est une source incontestable de divises. Il est donc
nécessaire de consolider un système spécifique pour maintenir son apport au
développement de la région de Toliara. Pour parvenir au développement de ce
secteur, il faut des infrastructures de base, qui sont intégrées dans le développement
de la région de Toliara.
Tableau n° 24 : Le plan de développement de la région de Toliara
COURT TERME MOYEN TERME LONG TERME
Centre ville • L’identification d’un
quartier adapté aux
activités culturelles
• améliorations générales
(voir améliorations
générales “centre ville“)
• création d’activités
culturelles
• création d’un centre-
ville avec des bars,
cafés et animations
générales dans la rue
Aéroport Améliorations générales
Pour l’aéroport :
• augmentation du nombre
de cabines
téléphoniques
• protection des bagages en
cas de pluie
• système d’éclairage de
nuit (IFR)
• vols régionaux vers la
Réunion, Maurice, les
Comores
• vols internationaux vers
l’Afrique du Sud
• ouverture au trafic
international
Ex : Europe
• agrandissement de
l’aérogare
• installations appropriées
aux avions gros porteur
• mesures de sécurité
100
additionnelles (ex :
numériseur)
Transport
intérieur
• station de bus centrale
(voir recommandations
générales “station de
bus“)
• liste de prix standard
• permis pour tous les taxis
• taxis brousse : service
régulier vers Ifaty
transport aérien
• 2 vols quotidiens Tana-
Toliara en avion (B737)
Bus :
• Toliara-Ifaty 4-5 services
par jour
Transport aérien :
• Développement de Toliara
en tant que principal
aéroport régional (voir
Nosy Be)
• Vols vers la côté
Toalanaro-Toliara-
Morombe-Morondava
(ATR)
Infrastructure Rehabilitation des
routes :
• Toliara – Ifaty RN 9
(prévu 2005)
• Toliara – aéroport/St
Augustin RP 229 (prévu
2003)
• Ferry vers Onilahy : St
Augustin – Soalara
• Centres touristiques:
amelioration de
ramassage d’ordures
Rehabilitation des routes :
• Toliara – Ifaty RN 9 (prévu
2005)
• Andranovory – Ambovombe
RN 10 (prévu 2005)
• Ifaty – Morombe RN9 (prévu
2005), RN 55 (prévu 2004)
Port :
• Construction d’un hall
d’arrivée pour les
passagers de croisière
avec facilités sanitaire et
salle d’attente avec une
vue sur le port
• Pont ou bac sur Menarandra
entre Bevolavao –
Morolinta
Télécommunication :
• Télécommunication
télégraphique ou
hertzienne (avec
connexion Internet
acceptable) entre Toliara
et Ifaty)
Rehabilitation des routes :
• Ambatry – Beheloka RP
232
• Morombe – Andavadoaka
Baie des Assassins RN
55
Télécommunications :
• Télécommunications
télégraphiques ou
hertziennes (avec
connexion Internet
acceptable) pour St
Augustin
• Adaptation des services
médicaux aux normes
internationales
Produit
touristique
• Identification de sites
culturels intéressants
• Chambre de
décompression pour les
Réhabilitation
des routes :
101
• Formation des guides
• Amélioration du parc de
l’hôtel de ville
plongeurs dans un
endroit central (ex :
Toliara/Ifaty) pour la région
Sud
• Centre d’information ou
musée dans un bâtiment
historique de Toliara
• Création d’une petite
marina associée à un hôtel
d’Ifaty, Baie des Assassins
ou Andavadoaka
Ifaty
• Installation de l’électricité
et de l’eau par la
JIRAMA
• Amélioration du centre
médical
RFT • Anakao Sud
• Soalara Sud
• Itampolo Sud
• Eheloka Nord et Sud
Parc
nationaux/sites
naturels
Tsimanampetsotse :
• Construction d’un accès
vers le camping
Etudes
• Etude du réseau de distribution d’eau potable
• Electricité : étude des deux possibilités : lignes à haute tension entre Toliara et Ifaty
ou centrale électrique à Ifaty
• Etude du potentiel des zones à l’intérieur et en dehors des RFT (critères socio-
économiques, croyances, tabous, religions)
• Etude du développement de nouveaux sites pour de grands projets touristiques dans
la région
102
Réduction de la
pauvreté
Meilleur accès par bateau Onilahy et vers Menarandra : amélioration des
routes/circulation sur la côte Sud-(désenclavement)
• Meilleure infrastructure (ex : eau propre)
Meilleur accès aux infrastructures médicales
• Création d’emplois dans le secteur hôtelier
• Création d’emplois dans le secteur touristique et les secteurs dérivés du tourisme
• Augmentation des activités du secteur de vente en détail
• Amélioration du système d’éducation
• Echanges culturels
Source : Plan directeur du tourisme, 2004
Renforcer la capacité des cibles c’est former les cibles pour atteindre les
objectifs ou les bons résultats à une certaine période, par l’utilisation ou application
des actions prioritaires, suivies des mesures d’accompagnement dans les zones
touristiques de Nosy-Ve, Tsimanampetsotse, Itampolo, Anakao, Ifaty-Mangily,
Andavadoaka.
SECTION 2 : LES PROPOSITIONS D’AMELIORATIONS
La région de Tuléar possède des systèmes stratégiques pour accroître les
participations du secteur touristique au développement tant communal que régional
mais aussi au niveau de l’Etat malgache.
Même si le tourisme connaît une certaine vitesse de croisière à Toliara grâce
à ses produits touristiques, il restera encore en retard tant au niveau national
qu’international.
Pour améliorer ce secteur, nous nous proposons de glisser quelques
recommandations. La région doit étendre toujours des efforts pour rétablir l’équilibre
sur le marché touristique : l’offre doit satisfaire la demande.
Pour ce faire, on va montrer successivement les mesures qui tendent à
améliorer l’offre touristique ensuite celles concernant la demande touristique, lutter
contre la corruption et dans ce cas, nous pouvons avancer des suggestions
d’améliorations.
103
§-1- Améliorer l’offre touristique.
Pour améliorer l’offre touristique certaines mesures sont nécessaires telles :
promouvoir les zone cibles qui ont intérêt touristique, améliorer la qualité des produits
touristiques, promouvoir les investissements et multiplier les infrastructures
d’accueils et valoriser les ressources humaines régionales.
A) Promouvoir les zones cibles
D’abord, les zone cible sur les quelles on apporte des mesures, sont : Toliara
ville et le village d’Ifaty –Mangily. Dans ces lieux, le problème d’accès des
investissements au foncier constitue un handicap au développement du tourisme.
Par conséquent, les actions suivantes sont recommandées :
•••• Création de réserves pour permettre aux investissements d’y accéder ;
•••• élaboration des plans d’aménagement des zones d’investissements ;
•••• Réaménager les infrastructures routières, surtout la voie qui mène de
Toliara vers Ifaty –Mangily
•••• Créer des infrastructures publiques en particulier dans le site le plus
attrayant.
•••• Installer des parcs marins et augmenter le site écotouristique ( il faut
voir plus particulièrement l’Ifaty-Mangily ) ,
•••• renforcer les matériels d’équipement pour certaines activités et surtout
pour les sports nautiques,
•••• Renforcer la capacité de chambres selon les normes internationales
•••• Evacuer l’eau dans le centre ville de Toliara
•••• Installer des toilettes ou W.C publiques
•••• Mettre des bacs à ordure
Pour que l’investissement soit avantageux, les mesures suivantes sont
proposées :
104
• Savoir identifier la potentialité de chaque réserve touristique en
évaluant la capacité d’accueil de la zone et en définissant la taille de
l’hébergement ;
• Mettre en place l’accès vers la zone touristique par exemple les
infrastructures routières ;
• Etudier les types de tourisme pouvant être proposés dans ces zones et
identifier les établissements touristiques répondant aux attentes de la
demande ;
• Informer les publics à respecter la biodiversité, protéger
l’environnement et préserver le patrimoine culturel, et la valorisation de
l’artisanat ;
• Améliorer les conditions d’hygiène (notamment sur les sites
touristiques.
B) Améliorer la qualité des produits
Mettre en valeur chaque produit des sites touristiques à Toliara. Développer
les particularités locales qui marquent les caractères spécifiques de la région de
Tuléar par rapport aux autres régions de Madagascar.
Mettre en place la norme garantissant la qualité des produits touristiques, et
améliorer des circuits éco touristiques d’Ifaty-Mangily au niveau des parcs terrestres
et marins. Et en fin, il faut centrer les clubs nautiques.
C) Stimuler les investissements et multiplier les
infrastructures d’accueil
Dans la région de Toliara, il n’existe que 6 établissements classés à 3 étoiles
dont l’un se trouve à Toliara ville et les cinq (5) autres sont à Ifaty–Mangily et les
établissements classés à 4 étoiles et plus, ne sont pas encore existés. Créer des
infrastructures hôtelières des standings internationaux, pour satisfaire les demandes
touristiques qui croissent d’une année en année. Cela nécessite de faire appel aux
investisseurs capables de se lancer dans des entreprises hôtelières de standing
international. En d’autre terme, chercher des lignes de financement en faveur du
secteur hôtelier où l’investissement est très lourd et surtout pour accroître des hôtels
105
à catégorie 3 étoiles et plus. Intégrer un projet d’appui au développement des
microprojets touristiques dans le programme d’investissement public (PIP) national.
D) Valoriser les ressources humaines nationales
On a mentionné ci-dessus d’accroître les infrastructures hôtelières à 3 étoiles
et plus, il est indispensable d’augmenter le nombre des opérateurs et des employés
qualifiés pour rendre nos produits et services touristiques et groupements régionaux
en matière de tourisme et hôtel.
Pour assurer aussi le travail ou les services en norme ou de qualité, il faut
respecter les besoins humains : la santé, la sécurité alimentaire, identifier les
personnels cibles avec leur tablier, leur revenu et leur niveau de vie.
Ainsi, les ressources humaines sont nécessaires pour l’amélioration de l’offre
touristique dans le but d’accroître la demande touristique.
§-2- Accroître la demande touristique
La variation de la demande est dépendante de produits touristiques.
L’accroissement de flux touristique accroît le montant de devises apportées par le
tourisme. Pour que le secteur tourisme apporte de fruit considérable, il faut suivre et
appliquer les mesures par lesquelles la demande touristique tend à augmenter.
Ainsi, il faut promouvoir une image forte et attractive de la destination
régionale, préserver le tourisme national et améliorer les prestations.
A) Promouvoir une image forte et attractive de la
destination régionale
Dans la région de Toliara, les produits spéciaux au Tourisme sont nombreux.
Mais le problème se pose au niveau de l’exploitation, car ces peoduits restent
reconnus autour de cette région tout simplement.
Pour que la demande touristique s’évolue, il faut lancer et publier la
potentialité de ces produits tant au niveau national qu’international en créant des
centres d’informations régionales, nationales et aussi internationales.
106
D’ailleurs, l’image de la destination s’améliore et s’augmente de sa valeur
selon les appréciations des touristes fréquentés.
Donc, il est indispensable de rééditer des brochures informant des produits
touristiques régionaux aux consommateurs nationales et internationales et de créer
des site internet. Identifier les cultures, les coutumes tuléarois.
Réorganiser ou reprogrammer le festival TSIMIRORO que tous les opérateurs
aillent y participer pour mettre en évidence leur collaboration à l’amélioration et aussi
au développement du secteur tourisme sous l’égide de l’ORTU et le Ministère de la
culture et du Tourisme.
B) Garantir la protection de l’environnement
L’accroissement de la demande touristique dépend les environnements
naturels et politiques. Des mesures apportées à la protection de l’environnement
naturel varient en fonction nature ou de type de tourisme à Toliara : tourisme
balnéaire et l’écotourisme. Au niveau du tourisme balnéaire, les mesures suivantes
sont recommandées :
� Assurer la propreté de la plage;
� Appliquer la principe pollueur payeur (la taxe pigouvienne)
� il faut qu’il ait de commissaire priseur
� Sensibiliser la population locale
L’écotourisme a pour but de protéger la faune et flore de la région sud ouest
de Madagascar, qui abrite une richesse écologique extraordinaire, ses particularités
en matière de faune et flore et de paysages divers la placent dans une position
prépondérante par rapport aux autres régions de l’île. De nombreux touristes
s’intéressent pour y visiter surtout à l’Ifaty-Mangily.
Cela favorise l’écotourisme au niveau du milieu terrestre pour accroître la
demande touristique, il faut organiser des circuits, lutter contre la déboisement, et les
guides soient à mesure de prévenir aux besoins des touristes.
Dans les milieux aquatiques, il faut protéger la survie des récifs coraux. Ainsi,
le développement de l’écotourisme favorise la préservation de l’environnement.
Développement l’écotourisme demande d’appuis financiers pour les constructions de
parc marin et les écolodges et aussi la production de supports informatiques ou
107
publicitaires sur les richesses naturelles locales sur la gestion des ressources
forestières et des ressources halieutique.
Ainsi, il faut protéger l’environnement pour qu’il ait le développement durable,
préserver ces ressources pour qu’il ait aussi un développement socio-économique
qui permet un véritable épanouissement des hommes.
SECTION 3 : MISE EN ŒUVRE DES POLITIQUES DE TOURISME DURABLE
§-1- Les éléments de base du tourisme durable
A) Du développement du tourisme durable
Le développement durable cherche à contracter les méfaits visibles de
modèles productivistes, orienté sur les exploitations des ressources naturelles et
l’accumulation rapide de richesses au profit d’une minorité, ce qui pénalise le
développement humain et l’avenir des générations futures. Quelle définition peut –
on donner au développement durable ?
Toute définition de développement durable dit en substance, mais avec des
variations, que le développement durable doit satisfaire les besoins des générations
présentes sans compromettre les générations futures. On annonce cette définition
d’un contenu que l’on appelle les 3 piliers du développement durable (OMT).
Il faut que le développement soit :
� Viable écologiquement : c'est-à-dire sans effet négatif pour
l’environnement. Respecter les grands cycles naturels sur les quels
repose la vie de la nature : c’est assurer la reconstitution des
ressources renouvelables ;
� Viable économiquement : ce qui indique que tous les agents
économiques des sociétés soient solvables en permanence tout en
disposant suffisamment de réserves pour assurer les dépenses ;
� Acceptable donc équitable pour la société
Il s’agit de lutter contre la pauvreté pour une amélioration du bien être de la
communauté
B) Définition du tourisme durable
108
En tenant compte de la définition du développement durable, le tourisme
durable cherche à proposer des séjours de qualité aux touristes tout en améliorant
la vie des hommes ; il s’intéresse aussi directement aux impacts des activités
touristiques sur le développement d’une localité ou d’une région et l’assurance de
retombées équitables aux populations locales.
Ce tourisme durable consiste principalement à développer des pratiques,
permettant aux entreprises et aux associations touristiques d’optimiser la création de
richesses tout en concourant à la présentation et à l’amélioration du capital
environnemental et humain, nécessaire à l’attractivité et à la durabilité de la
destination.
Toute définition du tourisme durable consiste à « répondre aux besoins des
touristes actuels et à ceux des communautés d’accueils tout en protégeant
l’environnement et le développement des opportunités pour le futur. C’est adopter
une approche de gestion de sorte que les ressources économiques, sociales et la
qualité de l’environnement peuvent être exploitées en maintenant l’intégrité culturelle
et en protégeant les systèmes dans toute leur diversité (faune et flore) »17
C) Concept pour le tourisme durable
Face à l’évolution rapide de la demande des clientèles, le tourisme durable
doit tendre à être imaginatif, évolutif, respectueux des équilibres fondamentaux. Il
s’organise autour de 3 dimensions indissociables :
a) L’environnement
Il cible la gestion patrimoniale des ressources non renouvelables en prenant
en compte les impacts des projets proposés sur la préservation du patrimoine
(paysage, culture et biodiversité) et des ressources (eau, air, énergie, déchets, bruit,
espace) indispensables pour l’avenir de la génération future.
b) L’économie
Elle est comprise et utilisée comme un moyen au service du développement
humain et optimisée dans une logique de création d’imagination et de la
redistribution des richesses.
c) Le social
17Ministère de tourisme : Assises nationales sur le tourisme durable. Edition 2004
109
Il apprécie l’effet des projets touristiques sur le bien être des populations, la
réduction des inégalités, l’évolution et l’épanouissement humains
A l’aide de ce concept, on peut avancer les principes pour assurer le tourisme
durable.
D) Principes de développement du tourisme durable
Différents principes de base guident tout processus de planification du
développement touristique durable. Ce sont :
a) La durabilité écologique
Elle garantit un développement compatible avec le maintien du processus
écologique essentiel de la diversité et des ressources biologiques.
b) La durabilité économique
Elle garantit un développement économiquement efficace et des ressources
gérées de manière à pourvoir aux besoins des générations futures.
c) La durabilité sociale et culturelle
Elle assure un développement qui permet aux individus de mieux maîtriser
leur vie et soit compatible avec la culture et les valeurs de ces personnes afin de
renforcer et entretenir l’identité communautaire.
E) Partenaires du tourisme durable
Les partenaires du tourisme durable sont le gouvernement, les collectivités,
les acteurs économiques, les associations, les institutions publiques et / ou privés.
C’est l’ensemble de la société qui est concernée par le tourisme durable.
Schématiquement, le développement d’un tourisme durable met en rapport :
� d’une part, les touristes et les fournisseurs d’installation et de services
touristiques.
� et d’autre part, les défenseurs de l’environnement ainsi que les
habitants et les responsables de la communauté qui veulent une
meilleure qualité de vie.
110
Figure n°10 : Les partenaires du tourisme durable
INDUSTRIE
TOURISTIQUE
DEFENSEURS DE
L’ENVIRONNEMENT
RESPONSABLES DE LA
COMMUNAUTE/AUTORITES
LOCALES
TOURISME
DURABLE
Source : Ministère du tourisme : Assises nationales sur le développement durable
111
Chaque groupe a ses éléments constitutifs. A mesures qu’ils se rendent
compte de l’instruction de leurs intérêts et qu’ils identifient leur objectif commun, ils
sont plus enclins à collaborer.
§-2- Le tourisme et la corruption
Le tourisme contribue au développement de la région du Sud-Ouest, donc il
est nécessaire de lutter contre la corruption, pour assurer la durabilité de tourisme et
aussi de suivre ces différents axes donnés ci-après.
A) Démanteler les remparts de la corruption
a) Dénoyauter le système
� Effectuer un audit organisationnel systémique au sein du Ministère du Tourisme.
� Mettre en place des boîtes de doléances à l’intention des touristes qui
dénonceront à leur sortie du territoire les actes de corruption constatés durant
leurs séjours.
� Instituer un dispositif de suivi et de contrôle au sein du Ministère du Tourisme
permettant de prévenir à temps les actes de corruption ;
� Mettre en place aux niveaux des districts un système de liaison avec les boîtes de
doléances permettant aux usagers de l’Administration du Tourisme de dénoncer
des agents indélicats ;
� Faire des visites régulières de conformité en matière de classement
d’établissement (Etoile, Ravinala) à travers le contrôle des cahiers de charges.
b) Détruire les réseaux de protection de la
corruption
� Renforcer le suivi et le contrôle de la situation des étrangers à Madagascar ;
� Procéder à la vérification systématique des activités des demandeurs de visa
avant d’accorder un visa de séjour ou définitif ;
� Mettre en place une plateforme interinstitutionnelle pour la lutte contre la
corruption ;
� Instaurer un système de rotation périodique des postes de fonctionnaires dans les
localités à fortes potentialités touristiques.
112
c) Réduire l’impunité et rendre la corruption non
rentable
� Renforcer le système de contrôle à la sortie des parcs nationaux ou privés et des
aires protégées ;
� Appliquer effectivement les sanctions contre les corrompus et les corrupteurs
sans discrimination de statut ;
� Décentraliser le CODIS.
B) Atténuer la vulnérabilité des acteurs
a) Sécuriser la carrière des agents
� Renforcer la capacité des agents de l’Administration du tourisme ;
� Sensibiliser et éduquer en interne les agents ticketings ;
� Sensibiliser et éduquer les hôteliers (gérants, personnels), les sociétés de
locations voitures et les parents des mineurs pour enrayer le tourisme ;
� Appliquer strictement le code éthique des hôtelleries ainsi que les sanctions au
sein des groupements professionnels du tourisme ;
� Renforcer les agents des centres fiscaux sur la fragilité des structures du
tourisme.
b) Améliorer les conditions de réalisation des
missions des agents
� Augmenter les indemnités de déplacement des agents de l’Etat ;
� Faire obligation à tous les agents de l’Etat de prendre en charge leur dû auprès
des hôteliers restaurants.
c) Mettre les agents à l’abri des pressions de
l’environnement
� Renforcer le système de communication et de sensibilisation sur la lutte contre la
corruption dans le secteur tourisme ;
� Améliorer les conditions salariales des agents de l’Etat ;
113
� Classifier le rôle et les attributions des différents acteurs (élus, administration
centrale, décentralisée et déconcentrée, chefs des régions, etc.) pour éviter les
risques de trafic d’influence ;
� Sensibiliser les agents de l’Etat sur les investissements touristiques ;
� Entreprendre des campagnes de vulgarisation des lois et normes dans le secteur
tourisme.
114
CONCLUSION
Dans le cadre du développement régional, le secteur touristique tient une
place prépondérante et prometteuse au sein des autres activités économiques
lucratives. Néanmoins, les stratégies visant à le promouvoir sont complexes, étant
donné que les structures mises en place par l’office national du tourisme, en tant que
textes de lois régissant le système, ne sont pas respectées à la lettre tant du côté
des administrateurs publiques que des opérateurs et de la population locale, surtout
dans le cadre de la politique d’aménagement touristique.
Ce présent mémoire a mis en exergue les contributions du tourisme sur le
développement économique régional mais aussi les obstacles à sa relance.
Toliara possède de grands atouts avec ses plages, sources d’aménités pour les
touristes étrangers mais les infrastructures d’accueil ne sont pas aux normes
requises surtout dans les régions comme Ifaty et Mangily, excepté Nautilus et
Vovotelo en terme de finalité d’hébergement, des services. Néanmoins, les circuits
touristiques organisés sont plus prometteurs à cet effet. La population riveraine doit
être sensibilisée pour la promotion du tourisme pour mieux renforcer le
développement local, le tourisme étant grandement créateur d’emplois qui ne
demandent pas de qualifications et qui pourrait compléter certains revenus d’activités
traditionnelles comme l’agriculture et la pêche.
Au niveau des gains obtenus tant publics que privés, leur répartition et leurs
impacts du point de vue budgétaire doivent être transparents, étant donné que le
pouvoir public s’achète souvent pendant la signature de contrat de bail
emphytéotique (litige foncier) et certaines contradictions sont fortement remarquables
au niveau des textes de lois officielles et du droit coutumier en matière d’octroi du
foncier. Le plan institutionnel s’avère un obstacle majeur pour la politique
d’aménagement écotouristique bien qu’on a rarement constaté des conflits qui sont
d’ordre culturel (les interdits ou les fady).
Donc, il est évident que le développement touristique ne peut pas se faire sans
la prise de conscience de tous les acteurs à s’y mettre de façon efficace et cela va
toucher le pan entier de l’économie régionale, y compris la population afin que le
tourisme durable soit mis en œuvre. Il doit être supportable à long terme sur le plan
115
écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et social,
pour les populations locales.
Néanmoins, le développement du tourisme sexuel doit bénéficier d’alternatives
à titre de solutions comme la sensibilisation de la population locale sur la lutte contre
les infections sexuellement transmissibles (IST/SIDA). La destination préférée des
touristes étant la région du Sud-Ouest Ifaty-Mangily ces derniers temps avec ses
richesses en biodiversité (plage, mer, récif corallien, etc.). Une politique de stratégie
efficace doit être mise en œuvre en matière de renforcement de capacités pour
professionnaliser le secteur et aider les jeunes à se scolariser : le taux de
scolarisation commence à baisser de plus en plus face aux impacts du tourisme tant
positifs (emplois) que négatifs (prostitution) permettant à toute la communauté locale
d’arrondir sensiblement sa fin du mois (randonnées et voyages en pirogues).
La défécation sur les plages est également un problème sanitaire sur lequel une
collaboration entre hôtelier et villageois serait nécessaire même si l’utilisation de
latrines s’est accentuée après le passage des deux docteurs de médecins du Monde
qui ont sensibilisé la population, le problème reste encore entier. La mise en œuvre
d’une politique d’aménagement touristique par le biais du partenariat public/privé est
enfin souhaitable et doit se faire d’urgence et pourquoi ne pas intégrer dans les
composantes du tourisme, le tourisme social comme l’organisation des colonies des
vacances afin de mieux sensibiliser les enfants sur la découverte de la nature, c'est-
à-dire les écoles vertes. Notons également que le PIB d’un pays donné doit être de
plus en plus vert pour renforcer la mise en œuvre des politiques environnementales
faisant l’une des principales injonctions des organismes multilatéraux internationaux,
à l’exemple de la Banque mondiale pendant la signature d’accords de prêts
d’investissements ; la sonnette d’alarme ayant été de plus en plus lancée pour
mobiliser le planète entière sur les coûts onéreux d’adaptation induits par le
changement climatique si bien que les américains orientent actuellement leur
politique de développement sur le “New deal verte“
Les motivations de l’homotouristicus contemporain ne différent guère de ses
prédécesseurs : voyages d’initiation de découverte, recherche du bien-être de
ressourcement, d’aventure ou de dépaysement. En témoigne l’existence des guides
touristiques, indispensables compagnons de routes du voyageur.
Ainsi, la région du Sud-Ouest doit profiter de cette aubaine touristique tels que
Saint-Augustin, Ifaty-Mangily et Anakao sans oublier la ville de Toliara.
116
Néanmoins, le renforcement des capacités touristiques doit être revitalisé au
niveau des pouvoirs publics, étant donné ces derniers temps, la sécurisation des
touristes a été un peu laissée à côté. Les axes des sites touristiques qu’on vient de
mentionner ont fait l’objet de phénomènes violences à l’endroit des touristes et en
conséquence, des dispositifs de sécurité ont été mis à la disposition des forces de
l’ordre, à titre de régulation sécuritaire. Entre autres, les sensibilisations, à l’endroit
des hôteliers sur l’utilité des conseils pratiques en matière de normalisation
d’infrastructure et des condition d’hygiènes ont été mis en exergue lors de
l’assemblée générale du 16 Octobre 2008 à Toliara organisée par l’office régional du
tourisme. Les redevances touristiques doivent faire l’objet d’un contrôle et suivi
budgétaire car sinon, à côté du luxe touristique avec le modèle de consommation
européen, il y a la pauvreté de masse comme cela a été de plus en plus remarqué
dans ces sites. Donc, avec ce panorama dualiste, il va y avoir le sentiment de rejet
touristique comme cela se passe en Tunisie et en Egypte qui sont des pays
islamiques respectant rigoureusement leurs traditions culturelles. Or, dans les sites
touristiques comme Ifaty-Mangily, le vœu pieux des jeunes filles Tanalana est d’avoir
à ses côtés des blancs avec leur innovation en matière de sexualité qui ne fait
qu’exploser le tourisme sexuel.
117
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES GENERAUX
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l’action collective locale. Edition KARTHALA, 2007.
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� La gazette, n° 4136 de la grande île du samedi 18- 10-08 : TOLIARA, la
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Nov 2003;
118
� Ministère de tourisme : Guide de l’économie, édition : 2003;
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� ONE : « Document d’orientation pour une politique nationale de
développement durable des zones côtières de Madagascar, édition 2001,
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MEMOIRES DE MAITRISE
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� HAJANIAINA (Y) : Savatse Vezo Ambolava ao Anketsake Toliara, mémoire de
maîtrise en histoire de l’Université de Toliara, édition 2005;
� RAJOELINA (F.A.I) : La contribution du tourisme au développement
économique de Madagascar, mémoire de maîtrise en économie de
l’Université de Toamasina, 100 pages, édition 2005;
� RAZAFIMANDIMBY (JJC), Le récif corallien : un écosystème marin à rôles
vitaux, Etude biosociologique, de Salary, Nord, Ifaty-Mangily, Anakao et
Beheloka (Sud-Ouest de Madagascar) travaux de recherches en vue
d’obtention de Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Océanologie
appliquée : Toliara, édition 2005, pages 110.
SITES WEB
� www.fasp.mg
� www.tuléar-tourisme.com
� www.madagascar-tourisme.com
120
ANNEXE I
PAPIER POLICE REPOBLIKAN’I MADASIKARA
ANTANANARIVO BUNGALOW N°
NOM __________________________________________________________ name PRENOM ______________________________________________________ first name DATE DE NAISSANCE _________________________________ __________ date of birth LIEU DE NAISSANCE _________________________________ ___________ place of birth NOM DU PERE(FATHER’S NAME) __________________________________ NOM DE LA MERE (MOTHER’S NAME) ______________________________ ADRESSE _____________________________________________________ adress PROFESSION __________________________________________________ profession NATIONALITE _______________________________________ ___________ nationality PIECE D’IDENTITE ______________________________________________ identication paper N° DATE LIEU DE DELIVRANCE ________________________ ___________ n° date and place of issue VENANT DE ____________________________________________________ caming from ALLANT A __________________________________________ ___________ going to MODE DE TRANSPORT : Avion Auto Moto means of transportation :plane car motorcycle ifaty, le ............................... VERIFIE EXACT PAR SIGNATURE DU DECLARANT LE RECEPTIONISTE
121
ANNEXE II REPOBLIQUE DE MADAGASCAR -------------- MINISTERE DE LA CULTURE ET DUTOURISME ------------------------- FARITANY de ______________________________ ------------------------- FIVONDRONAMPONTANY de ______________________________ ------------------------ FIRAISAMPOKONTANY de ______________________________ ------------------------ Dénomination de l’établissement : .... ...................................................................................
Nom et prénom du responsable : ..... ...................................................................................
Nature de l’établissement .......................... catégorie ..... ...................... ......................
Adresse de l’établissement ...................................................................................................
MONTANT DU POUR DE MOIS CALCULE EN FONCTIO DES NUIT EES PAR CHAMRE SOMME A PAYER
Préciser ci-dessous : a .. le Nombre de chambres de l’hôtel : __________________________ b Le nombre de nuitées : __________________________ c Le taux applicable a la catégorie de l’hôtel __________________________ Montant dû pour le mois = taux x nombre de nuitées= ___________________________
_________________
MODE DE PAIEMENT UTILISE (2) PENALITE Espèces
Chèque bancaire
Chèque postal
Autre
Article 10
Montant vignette impayé :___________
A………………………….. le …………………………… Amande à payer :__________________ Signature Article 19 Date reprise d’activités :______________________________ Amande à payer : TOTALE A PAYER : Au profit se L’OFFICE NATIONAL DU TOURISME DE MADAGASCAR Compta de dépôt (auprès du receveur Général d’Antananarivo) n°
(1) � Un (1) exemplaire pour le comptable du trésor public percevants la taxe. � Un (1) exemplaire pour l’Office National du Tourisme de Madagascar � Un (1) exemplaire transmis par l’hôtelier à 4Office Régional du Tourisme ou à
l’autorité chargée du Tourisme la plus proche. � Une (1) souche pour l’Hôtelier
(2) Marquer d’une croix la case correspondant au mode de paiement utilisé.
122
ANNEXE III
EXTRAIT DE L’ARRÊTE INTER-MINISTERIEL N° 674/2005 D U 01 MARS 2005
I-NOUVEAU TAUX DE LA VIGNETTE TOURISTIQUE (Suivant arrêté interministériel N° 674/2005 du 1 M ars 2005, portant modification de l’arrête 9128 :95 du 8 Août 1995) Le taux de la vignette touristique est fixé comme suit : -Trois milles ariary (Ar 3000) par nuitée pour les établissements d’hébergement de catégorie de cinq étoiles -Deux mille Ariary (Ar 2000) par nuitée pour les établissements d’hébergement de catégorie de trois à quatre étoile
-Mille Ariary(Ar 1000) par nuitée pour les établissement d’hébergent de catégorie d’une deux étoiles
-Six cent Ariary (600) par nuitée pour les établissements d’hébergements de catégorie Ravinala et les établissement d’hébergement ne faisait pas l’objet de classement (chambre d’hôtel, village de vacances, pension de famille et autres).
II- SANCTIONS SUR LA VIGNETTE TOURISTIQUE SUIVANT A RRETE N° 03/2000-MINTOUR
ARTICLE I : En cas de non paiement des vignette touristique des sanctions administratives et / ou pécuniaires sont prononcées par le Ministre chargé du tourisme ou par l’autorité à qui il délègue sont pouvoir. Les sanctions administratives peuvent aller de la fermeture provisoire jusqu’à la fermeture définitive de l’établissement. Les sanction pécuniaires ou amendes son fixées dans les ordres de recettes établis par les agents de contrôle du Ministère du tourisme. ARTICLE 2 : Le service de contrôle Ministère du tourisme est l’organe chargé de : -la vérification de la perception et du versement du montant de la vignette touristique effectuée par les hôtels : -la verbalisation et la population de sanction à l’encontre des hôteliers manquant à leur obligation définies aux articles 3 et 5 de l’arrêté interministériel sus -cité - l’émission des ordres de recettes auprès des hôteliers ne respectant pas obligation de leur paiement des vignettes touristiques. Dans exercice de leur fonction, les agent de contrôle sont tenus de respecter les disposition de l’article 18 de la loi n° 95-017 portant Code du Tourisme. 1- SANCTIONS PECUNIAIRES ARTICLE 3 : L’Hôtelier est tenus de verser des vignettes touristiques au plus tard le dix (10) du mois qui suit. A défaut de paiement dans ce délai, il tombe sous, le coup des sanction pécuniaire ou amandes. Les sanctions consistent à recouvrir le droit fraudé calculé sur la base d’un taux d’occupation de quarte vingt pour cent (80%) de la capacité d’accueil de l’établissement hôtelier auquel s’ajoute une amande fixée à dix pour cent (10%) par mois de retard. Le droit fondé et l’amande sont à la fois une peine pécuniaire et une leur de réparation destinée à récupérer la somme dont l’office National du tourisme de Madagascar a été privée.
123
ARTICLE 4 : Toutefois, pour les hôtels implantés dans circonscription ou le trésor public n’a pas de représentant, une demande de prorogation de délai de paiement des vignettes touristiques peut être adressée par l’hôtelier auprès du ministre du tourisme ou de l’autorité à qui il délègue son pouvoir. L’accord du ministre du tourisme ou de l’autorité à qui il délègue son pouvoir vaut contrat. A défaut de paiement dans le délai imparti, les sanctions pécuniaires applicables sont celles prévues par les dispositions de l’article 3. ARTICLE 5 : Les Agents de contrôle du ministère du tourisme fond parvenir à partir du onze (11) du mois qui suit ; aux hôteliers défaillants, un ordre de recette dans lequel figure le droit fraudé et les amendes correspondantes 2- SANCTION ADMINISTRATIVES ATRICLE 6 : Le retard, l’insuffisance, de défaut du versement mensuel, de même que le refus de régulariser versement du montant exigible de la vignette touristique expose l’hôtelier défaillant à l’une des sanctions administratives énumérées ci-après dans l’ordre croissant :
-Fermetures provisoire de l’hôtel pendant un délai de trois (3) mois ; -Fermetures provisoire de l’hôtel pendant un délai d’un (1) an ; -Fermeture définitive
Les sanctions administratives peuvent être cumulées avec les sanction pécuniaire ou amandes ARTICLE 7 : Au bout de six (6) mois de non paiement du fond fraudé et des amandes, la fermeture provisoire de établissement de l’hôtelleries pendent un délai de trois (3) mois est prononcée ARTICLE 8 : Au bout de un (1) an de non paiement du droit fraudé et des amandes, la fermeture provisoire de l’établissement hôtelier pendant un délai de un (1) an est prononcée, sans préjudice de la saisie des bien de son établissement hôtelier ordonné par un jugement du tribunal des référés. ARTICLE 9 : La récidive constatée par un procès-verbal, entraîne l’aggravatrice de sanction. Dans ce cas, on applique la sanction immédiatement supérieure. Au sens du présent arrêté, il y a récidive si la personne se rend coupable de la même infraction dans le douze mois qui suit la commission de la précédente infraction. ARTICLE 10 : La fermeture définitive de sont établissement est prononcées pour l’hôtelier ayant fait l’objet de cinq (5) procès-verbaux pour la même infraction. Les arrêtés d’autorisation d’ouverture et de classement sont retirés à compter de la date de constatation de la dernière, en vue de leur abrogation 3- DISPOSITIONS DIVERSES ARTICLE 11 : La levée de sanction de fermeture doit satisfaire les conditions suivantes :
-dépôt de demande de levée de sanction adresser à monsieur le Ministre du tourisme ;
-présentation de pièces justificatives, dûment approuves par les autorités compétentes, de la régularisation de la situation.
La réouverture de l’établissement ne se fait que sur le décision du ministère chargé du tourisme ou de l’autorité à qui délègue son pouvoir. ARTICLE 12 : La réouverture de l’établissement ayant fait l’objet d’une fermeture définitive doit satisfaire les conditions suivantes
124
- dépôt d’une nouvelle demande d’autorisation d’ouverture adressée à monsieur le ministre
- -présentation de pièces justificatives, dîment approuvées par les autorités compétentes de la régularisation de la situation
La réouverture de l’établissement ne se fait que sur décision de ministère chargé du tourisme suivant les condition prévues par le décret n° 96.773 du 03 Septembre 1996 relatif aux norme régissant les entreprises, établissement et opérateurs touristiques ainsi que leur modalités d’application. ARTICLE 13 : La faillite n’exonère pas l’hôtelier du paiement de la vignette touristique qu’il à déjà perçue. ARTICLE 14 : Dans le cas où le versement n’a pu être effectué pour cause de force majeure ou de cataclysme naturel ou du fait provenant de l’administration elle-même empêchant l’exécution normale, des obligations de l’hôtelier, un délai de grâce peut être octroyé à l’établissement. ARTICLE 15 : Au vu des bordereaux de versement, l’Office national du tourisme de Madagascar est tenu de dresser un état récapitulatif de versement par l’établissement, de la vignette du touristique qu’il doit communiquer mensuellement au Ministère charge du tourisme. ARTICLE 16 : Le pressent arrêté sera enregistrer et publie journal officiel de la République.
125
ANNEXE IV
FICHE D’ENQUENTES AUPRES DES OPERATEURS TOURISTIQUE S
HOTELS RESTAURANTYS
HEBERGEMENT Nom de l’hôtel Catégorie de l’hôtel Date de création Propriétaire Infrastructure/type de l’hôtel Nombre de bungalow Nombre de chambre Grandeur du lit Nombre de lits Pris de la chambre par nuit Confort de la chambre
RESTAURATION Nom de restaurant Type de cuisine Spécialité Menu du jour Nombre de place Quantité demandée en fruit de mer Tarif du menu
OUVRIERS Nombre des ouvriers dans un hôtel Origines Nationalités Nombre de ce qui à la formation Nombre de ce qui parle le français Nombre des alphabétisés Conflits existait (employé, employeurs)
SECURITE Nom de l’hôtel Vol interne Vol externe
CLIENT Nom de l’hôtel Origines des touristes Séjours touristiques Effectifs/jours ou/mois ou/ans Basse et haute saison
126
ANNEXE V LISTE DES RESTAURANTS A TOLIARA
N° Noms Types Nombre de places
Nombre des ouvriers
Lieu
01 Etoile de mer Restaurant 500 21 Toliara ville
02 Zaza club Restaurant 40 05 Toliara ville
03 Le Maharadjah Restaurant 40 04 Toliara ville
04 Le Dragon rouge Restaurant 40 07 Toliara ville
05 Le Panda Restaurant 30 06 Toliara ville
06 Le Gourmet Restaurant 30 05 Toliara ville
07 Le Jardin Restaurant 40 08 Toliara ville
08 Chez Zazah Restaurant 50 10 Toliara ville
09 Tsarafandray Restaurant 40 07 Toliara ville
10 Ravinala Restaurant 30 06 Toliara ville
11 Top Restaurant 55 11 Toliara ville
12 Zanzibar Restaurant 60 12 Toliara ville
13 Corto Maltesse Restaurant 60 07 Toliara ville
14 La Douce Sirene Restaurant 150 07 Toliara ville
15 Hibiscus Restaurant 40 05 Toliara ville
16 Kouvaros Restaurant 30 05 Toliara ville
17 Le Charme de tropics Restaurant 60 07 Toliara ville
18 La terrasse Restaurant 40 16 Toliara ville
19 La Vassilis Restaurant 50 12 Toliara ville
20 La Maison Restaurant 60 08 Toliara ville
21 Glace des As Salon de Thé 30 06 Toliara ville
22 Kri Humburger Snack 20 05 Toliara ville
23 Le Bernique Snack 30 06 Toliara ville
127
ANNEXE VI
DIFFERENTS HOTELS DANS LA VILLE DE TULEAR
N° Nombre
d’hôtel Catégorie Nombre des
chambres Lieu
01 Capricorne 3 étoiles 33 Andaboly
02 Plazza 2 étoiles 31 Mahavatse
03 Saphir hôtel 2 étoiles 20 Tanambao
04 Eden 2 étoiles 18 Tanambao
05 Ambary 2 étoiles 15 Tsianaloka
06 Victory 2 étoiles 18 Andabisy
07 La paille en queue 2 étoiles 28 Andranomena
08 Chez Alain 1 étoile 20 Sanfil 09 Blanc vers 1 étoile 29 Amborogony 10 Mpanjaka 1 étoile 19 Toliara centre 11 Chez soi 1 étoile 10 Toliara ville 12 Tropical 1 étoile 27 Toliara centre 13 Longo 1 étoile 13 Betela 14 Toly transit 1 étoile 20 Toliara centre 15 Voanio 1 étoile 13 Bord de la mer 16 La pirogue 1 étoile 13 Bord de la mer 17 Albatros 1 étoile 12 Tsimenatse I 18 Le palétuvier 1 étoile 14 Bord de la mer 19 Le refuse Ravinala 10 Tanambao 20 Le poker d’as Ravinala 06 Tanambao 21 Mona Ravinala 08 Tuléar ville 22 Chez Viviane Ravinala 06 Tuléar ville 23 Chez lala Ravinala 10 Mahavatse II 24 Dera Ravinala 12 Tanambao 25 Lovasoa Ravinala 10 Tsianaloka 26 Bistrot du sud Ravinala 05 Tsianaloka 27 Analamanga Ravinala 10 Andabisy 28 Central Ravinala 08 Tuléar centre 29 Grand delice Ravinala 06 Tuléar centre 30 Le prestige Ravinala 09 Ampasikibo 31 La résidence Ravinala 06 Ankily 32 Kevin Mireille Ravinala 07 Sanfil 33 Francio Ravinala 04 Betela 34 Soavadia Ravinala 10 Sanfil 35 Chez Micheline Ravinala 06 Anketa 36 Tanamasoandro Ravinala 05 Tuléar ville 37 Le palmier Ravinala 12 Tanmbao
128
38 Tropicana Ravinala 09 Ankoronga 39 Sanihôtel Ravinala 10 Betela 40 Le sisal Ravinala 10 Cité sisal 41 Hypocampe Ravinala 08 Tuléar ville 42 Chez Christine Ravinala 12 Ampasikibo 43 Mihaja bis Ravinala 10 Andabisy 44 Côte sud Ravinala 08 Tuléar ville 45 Sax’aphone Ravinala 10 Besakoa 46 Nov’hôtel Ravinala 10 Tuléar ville 47 Manjaka Ravinala 12 Tuléar ville 48 Sud hôtel Ravinala 10 Tuléar ville 49 Kabosse Ravinala 05 Route d’Ifaty 50 Le récif Ravinala 08 Tsimenatse II 51 Escapade Ravinala 10 Sanfil 52 Alshame Ravinala 06 Tsimenatse I 53 Melita Ravinala 12 Tuléar centre 54 L’Ancre Ravinala 06 Anketa TOTAL 54 657
129
ANNEXE VII
LES PRINCIPAUX HOTELS A IFATY / MANGILY
Hôtels Date de création
Catégorie Nombre du bungalow
Nombre du personnel
Forme du bungalow
Paradisier 1999 3 étoiles 20 40 En brique et palissandre
Lakana vezo 1991 3 étoiles 18 41 En dur
La saline 1990 3 étoiles 15 30 En dur
Dunes hôtel 1991 3 étoiles 30 40 En dur
Nauritus 1999 2 étoiles 15 40 En dur
Moramora 1992 2 étoiles 28 40 En Vondro
Ifaty beach 1990 1 étoile 22 30 En dur
Mangily hôtel 1999 1 étoile 20 28 En brique
Bamboo club 1978 1 étoile 24 36 En bamboo
Vovo telo 1990 1 étoile 22 30 En Vondro
Chez Alex 1989 Ravinala 12 18 En dur
Maison blanche 1997 Ravinala 15 20 En dur
Le coq du village 1998 Ravinala 14 17 En planche
Voile rouge 2000 Ravinala 07 16 En Vondro
Mozambique 1997 Ravinala 12 15 En Vondro
Chez Freddy 1996 Ravinala 10 15 En Vondro
Chez Deca 1996 Ravinala 10 13 En Vondro
Total 17 294 469
130
ANNEXE VIII
LISTE DES ENTREPRISES DE VOYAGES ET DES PRESTATIONS
TOURISTIQUES
N° APPELATION COMMERCIALE ACTIVITES ADRESSE
02 Expresse tour voyage Agence de voyage Toliara Ville
03 Mad sud voyage Agence de voyage Toliara Ville
04 Mora voyage Agence de voyage Toliara Ville
05 Claire voyage Agence de voyage Toliara Ville
06 La trajectoire Location de véhicule Toliara Ville
07 Air Fort Service Location de véhicule Toliara Ville
08 New horizon Location de véhicule Toliara Ville
09 La Compagnie du Sud Transfert maritime Toliara Ville
10 Mada Sud Voyage Transfert maritime Toliara Ville
11 Saf marine Transfert maritime Toliara Ville
12 Wind and Sea Promenade ne mer Ifaty
13 Tuléar Finishing Club Pêche au gros Toliara Ville
14 Club nautique des dunes Plongée sous marine Ifaty
15 Océane Dive Plongée sous marine Ifaty
16 Poisson Lune Plongée sous marine Ifaty
17 Longo Vezo Plongée sous marine Anakao
18 Le Grand bleu Plongée sous marine Anakao
131
Ifaty 16 km
Amboaboake 21km
Mangily 19 km
Tsivonoe 16 km
Ambalaboy 14 km
Beravy 13 km
Tsongeritelo 10 km
Ambotsibotsike 7 km
Vers commune rurale Monombo
Belitsake Tanambao 1 km
Belitsaky Tanindraza Belalanda 00 km
Vers commune rurale de
Maromiandra
Vers commune rurale de
Miary
Vers commune urbaine Toliara I
DE FIHERENANA FLEUVE
C A N A L
D E
M O Z A M BIQUE
Légende :
Limitrophie
Route nationale n°9
Fokontany
Eglise
CEG
Ecole privée
EPP
Pont
Centre de santé de base
ANNEXE IX Esquisse de carte de la commune rurale de Belalanda – Toliara.
132
LISTELISTELISTELISTE DESDESDESDES TABLEAUXTABLEAUXTABLEAUXTABLEAUX ETETETET DESDESDESDES FIGURESFIGURESFIGURESFIGURES
LISTELISTELISTELISTE DESDESDESDES TABLEAUXTABLEAUXTABLEAUXTABLEAUX
Tableau n°1 : Répartition de la population de la ville de Tuléa r……………………… 14
Tableau n°2 : Répartition de toutes catégories de la population de la ville de
Tuléar (y compris Betsinjaka et Mitsinjo) par sexe et par âge en décembre 2001...
15
Tableau n°3 : Superficie, densité et population de la commune…… ……...………… 20
Tableau n°4 : Evolution de la population en 2004 à 2006…………………… ………… 21
Tableau n°5 : Répartition des aires protégées de Madagascar par région en 2003 31
Tableau n°6 : Les touristes qui fréquentent les sites Ifaty- Ma ngily et les zones
récifales de ces régions………………………………………………………………………
40
Tableau n°7 : Evolution d’Hôtel et des chambres à Toliara depuis 1990 à 2005….. 46
Tableau n°8 : Classement des établissements hôtels à Tuléar : 18 hôtels classés
de 1 à 3 étoiles totalisant … chambres………………………………… ………………….
48
Tableau n°9 : Classement des établissements hôtels à Ifaty – M angily…………… 48
Tableau n°10 : Nombre et origine des arrivées touristiques en 2 006……………….. 50
Tableau n°11 : Nombre en pourcentage des arrivées touristiques en 2006 selon
l’origine…………………………………………………………………………………………..
51
Tableau n°12 : Les évolutions des arrivées touristiques dans la r égion Sud de
Madagascar……………………………………………………………………………………..
51
Tableau n°13 : Les deux saisons des arrivées touristiques en 20 06………………... 52
Tableau n° 14 : Motif de la visite……………………………………………………………. 55
Tableau n°15 : Durée moyenne de séjour ………………………………………………... 56
Tableau n°16 : Le nombre des employés et leur pourcentage dans la région de
Toliara en 2005 ………………………………………………………………………………...
61
Tableau n°17 : Les emplois liés indirectement au tourisme en 2005 ……………….. 62
Tableau n°18 : L’effectif total des employés liés directement et indirectement au
tourisme en 2006…………………………… …………………………………………………
63
Tableau n°19 : L’effectif total des personnels liés indirectemen t et directement
au tourisme et des personnels en charges de chacun en 2006………………………
63
Tableau n°20 : Evolution des recettes en devise au Tourisme à M adagascar…….. 67
Tableau n°21 : Evolution des emplois directs généraux par le se cteur (cumul)….. 67
133
Tableau nº22 : Autres activités économiques à l’Ifaty – Mangily en 2006………….. 74
Tableau nº23 : Taux occupation moyen des hôtels…………………………………….. 79
Tableau n°24 : Le plan de développement de la région de Toliara… ………………… 97
LISTELISTELISTELISTE DESDESDESDES FIGURESFIGURESFIGURESFIGURES
Figure n°1 : Plan de la ville de Toliara …………………………………………………… 12
Figure n°2 : Répartition des pêcheurs par type de pêches…………… ……………... 24
Figure n°3 : Pourcentage des espèces capturées selon leur nat ure……………….. 24
Figure n°4 : Emplacement des hôtels dans la partie littorale Nord et Sud………… 26
Figure n°5 : Mécanisme de la formation calcaire…………………………………… …. 38
Figure n°6 : Evolution de l’hôtel et de restaurant à Toliara de puis 1990 à 2005….. 47
Figure n°7 : Evolution de nombre des chambres places……………………… ……... 47
Figure n°8 : La première demande touristique…………………………………………. 49
Figure n°9 : Province autonome de Toliara……………………………………………… 68
Figure n°10 : Les partenaires du tourisme durable…………………………………… .. 107
134
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS SOMMAIRE LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS GLOSSAIRE INTRODUCTION………………………………………………………………………………... 07 PREMIERE PARTIE : LES POTENTIALITES DES ACTIVITES TOURISTIQUES DANS LA REGION SUD-OUEST……………………………………………………………...
09 CHAPITRE I : LES CARACTERISTIQUES DE LA REGION DU SUD – OUEST……….. 10
SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA REGION DE TOLIARA……………………… 10 §-1- L’origine du mot Toliara…………………………………………………… 10 §-2- Les premières grandes réalisations européenne à Toliara…………… 11 §-3- La population autochtones dans la ville de Toliara……………………. 13 §-4- Tuléar et son nombre de population…………………………………….. 13 SECTION 2 : GEOGRAPHIE DE LA VILLE DE TOLIARA ET D’IFATY-MANGILY……………………………………………………………………...
15 §-1- La situation de la ville de Toliara…………………………………………. 15 A) Le climat………………………………………………………………. 16 B) Les températures…………………………………………………….. 16 C) Les réseaux hydrographiques……………………………………… 17 D) La faible pluviométrie……………………………………………… 17 E) La pluie et le sol……………………………………………………… 18 F) Les masses d’air……………………………………………………... 18
§-2- Les caractéristiques du village d’Ifaty-Mangily…………………………. 20 A) Situation du village d’Ifaty-Mangily…………………………………. 20 a) Le village d’Ifaty-Mangily…………………………………….. 20
b) Superficie et densité et nombre de population……………. 20 c) Population d’Ifaty – Mangily…………………………………. 21
B) Centre de formation et d’éducation de base……………………… 22 C) Centre de service sanitaire à Ifaty – Mangily…………………….. 22 D) Les activités socio - économique de l’Ifaty – Mangily……………. 23
CHAPITRE II : LE TOURISME ET SES PRODUITS IDENTIFIES A TOLIARA…………. 27 SECTION 1 : L’ORGANISATION DU SECTEUR TOURISME A TOLIARA……… 27
§-1- Présentation de l’Office Régional du Tourisme du Tuléar (ORTU)….. 27 §-2- Les membres de l’ ORTU………………………………………………… 28
SECTION 2 : LES POTENTIALITES TOURISTIQUES DANS LA REGION SUD … 29 §-1- Le Tourisme de circuits…………………………………………………… 29
§-2- L’écotourisme……………………………………………………………… 30 §-3- Sport et Aventure………………………………………………………….. 32 §-4- Culture et paysage………………………………………………………… 32 §-5- Faune et flore………………………………………………………………. 32 §-6- Tourisme de croisières……………………………………………………. 33
§-7- Tourisme plage et soleil…………………………………………………… 33 §-8- Tourisme d’affaires………………………………………………………… 34 §-9- Le tourisme national……………………………………………………….. 34
SECTION III: LE TOURISME DANS LE CENTRE VILLE DE TOLIARA VERS IFATY-MANGILY………………………………………………………………………...
35
135
§-1- Définition du secteur Tourisme…………………………………………... 35 §-2- Types de Tourisme à Toliara……………………………………………... 35
A) Le tourisme balnéaire………………………………………………. 35 a) Tourisme balnéaire dans la ville de Toliara……………… 35
b) Tourisme balnéaire dans le village Ifaty Mangily………… 35 B) L’écotourisme……………………………………………………….. 36
a) Définition……………………………………………………… 36 b) Les aires protégées privés …………………………………. 36
1) Le village des tortues…………………………………. 36 2) Le parc Reniala………………………………………... 36
c) Les aires protégées marines……………………………….. 37 1) Récifs coralliens………………………………………... 37
2) Formation des coraux…………………………………. 37 3) Multiplication et croissance……………………………. 38
4) Importance de l’écosystème récifal…………………… 39 CHAPITRE III : LE MARCHE TOURISTIQUE A TOLIARA………………………………… 41
SECTION 1 : L’OFFRE TOURISTIQUE A TOLIARA……………………………….. 41 §-1- Les facteurs de production en matière de tourisme……………………. 41
A) Le Capital…………………………………………………………….. 41 a) Le capital naturel…………………………………………….. 41 b) Le capital financier………………………………………….. 42
B) Le facteur travail……………………………………………………... 42 §-2- Les Producteur et les produits touristiques…………………………….. 43
A) Les Producteurs dans le secteur tourisme………………………... 43 a) Les établissements d’hébergement et de restauration…… 43 b) Les entreprises de voyages et prestation touristiques…… 44
1) Les voyagistes ou tour opérateurs…………………….. 44 2) Les entreprises de prestation touristiques…………….. 45 3) Les entreprises de transport……………………………... 45
B) Les Produits touristiques……………………………………………. 46 a) L’hébergement, restauration et prestation touristique à Toliara……………………………………………………………..
46
b) Classement des établissements hôteliers dans la ville de Toliara……………………………………………………………..
48 SECTION 2 : LA DEMANDE TOURISTIQUE……………………………………….. 49
§-1- Les caractéristiques de demande touristiques…………………………. 49 A) La volatilité……………………………………………………………. 49
B) La saisonnalité de la demande touristique……………………….. 51 §-2- Les facteurs déterminants de la demande touristique………………… 52
A) La disponibilité du temps……………………………………………. 52 a) Les jeunes étudiants…………………………………………. 53
b) Les travailleurs……………………………………………….. 53 c) Pour les âgés…………………………………………………. 53 B) Les facteurs économiques…………………………………………... 54
C) Les facteurs sociaux…………………………………………………. 54 §-3- Les visiteurs et la consommation touristique…………………………... 54
A) Les visiteurs…………………………………………………………... 54 a) Les motifs de la visite……………………………………….. 55 b) La durée du séjour à Madagascar…………………………. 55
c) La durée du séjour à Toliara………………………………... 56
136
1) Le Planning proposé aux clientèles associant de l’aventure et de découverte……………………………...
56
2) Le Planning à proposer aux hôtels et agences de Voyages……………………………………………………
57
B) Consommation touristique………………………………………….. 58 DEUXIEME PARTIE : LES IMPACTS DU TOURISME ET LA MISE EN OEUVRE DU TOURISME DURABLE DANS LA REGION………………………………………………….
59 CHAPITRE I : LES IMPACTS SOCIO - ECONOMIQUES DU TOURISME DANS LA REGION DE TOLIARA………………………………………………………………………….
60 SECTION I : LES IMPACTS AU NIVEAU SOCIAL DU TOURISME…………….. 60
§-1- Création d’emploi………………………………………………………….. 60 A) Emplois directs……………………………………………………….. 60 a) Effectif des personnels liés au tourisme………………………. 61 b) Rémunération des personnels…………………………………. 61 B) Emplois indirects…………………………………………………….. 62
§-2- Participation d’Ifaty-Mangily à la réduction de chômage à Toliara ….. 64 A) Causes du chômage à Toliara ……………………………………. 64 B) Les causes du chômage selon les grands courants de la pensée économique………………………………………………………………………
64 a) Les économistes libéraux………………………………….. 64 b) Les marxistes……………………………………………….. 65 c) J.M. Keynes…………………………………………………. 65
SECTION 2 : LES IMPACTS ECONOMIQUES DU TOURISME………………..... 66 §-1- Rôle du tourisme au niveau de l’Etat……………………………………. 66
A) Rentrée de devises………………………………………………..... 66 B) Le Tourisme participe à la réduction de la pauvreté…………….. 67
§-2- Rôle du tourisme au niveau Régionale………………………………….. 68 A) Amélioration du cadre de la région……………………………….. 68 B) Epanouissement de la population…………………………………. 68 C) Participation à la diminution de la pression sur les récifs………. 69
CHAPITRE II : LES ATOUTS ET LES OBSTACLES DU TOURISME POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA REGION DU SUD- OUEST(Toliara ville et Ifaty – Mangily).
70 SECTION 1 : LES PRODUITS TOURISTIQUES : ATOUTS POUR LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR TOURISME…………………………………….
70 §-1- Les produits touristiques dans le centre ville de Toliara………………. 70 A) Musée des arts et traditions du sud malgaches………………….. 70 B) Musée régional de l’Université de Toliara………………………… 70 C) Musée de la mer ou musée Rabesandratana……………………. 71 . D) Plage de la batterie………………………………………………….. 71 E) Marché de coquillage………………………………………………... 71 F) Marché des bestiaux………………………………………………… 71
G) Figuiers-Banian du Miary…………………………………………… 72 I) Les festivités culturelles……………………………………………… 72 a) Lutte traditionnelle ou “Ringa“……………………………… 72
b) Chant et danse……………………………………………….. 72 c) Le “Fitampoha“ ou Bain de reliques………………………… 72 d) Fête de circoncision ou “Savatse“…………………………. 73
§-2- Les produits touristiques identifiés dans le village d’Ifaty-Mangily…… 73 SECTION II : LES OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT DU TOURISME A TOLIARA VILLE, VOIRE IFATY–MANGILY………………………………………………….
75
137
§-1 : Les obstacles au développement du tourisme national………………. 75 A) Le problème de l'accès au foncier…………………………………. 75 B) L'insuffisance des infrastructures de base………………………… 75 C) L'insuffisances d'un s'infrastructures d'accueils …………………. 75 D) Le problème limitant des recettes touristiques…………………… 76
a) La faiblesse de l'épargne et resserrement financier……… 76 b) Des taxes non incitatives……………………………………. 76 c ) Le manque de professionnalisme…………………………. 77 d) L'insuffisance promotion de la destination Toliara…….…. 77 e) Le problème d'hygiènes dans les sites touristiques……… 77 f) Des produits touristiques et écotouristique peu ou mal ou sous exploités……………………………………………………
77 g) Madagascar, une destination chère………………………. 77
E) Faibles création d'emplois………………………………………….. 78 a) Insuffisance d'entreprise touristique à haute intensité de main-d'oeuvre…………………………………………………….
78 1) Le non élargissement des activités touristiques…… 78 2) Insuffisance des réserves foncières à la création des grandes projets touristiques……………………..
78
3)La faible demande touristique tant au niveau du tourisme récepteur qu’au niveau du tourisme interne
79
b) L'insuffisance des établissements de formation aux métiers du tourisme……………………………………………..
79
c) La profusion d'entreprise informelle……………………….. 80 F) L'insuffisance des mesures sur relatifs à l'importance économique du secteur tourisme………………………………………
80
a) L'insuffisance des données statistiques sur le tourisme…. 80 b) L'absence de compte satellite du tourisme……………….. 81
§- 2 : Les obstacles au développement du tourisme dans la région Sud-Ouest……………………………………………………………………………...
81
A) La faible recettes touristiques………………………………………. 81 a) Insuffisance du nombre de touristes……………………….. 81
1) Les voies de communication………………………….. 81 2) Electricité et eau potable………………………………. 82
3) Pollution de la plage……………………………………. 82 4) Mode de gestion des déchets…………………………. 82
5) Insuffisance des infrastructures hôtelières de qualité 83 6) Les problèmes d’insécurité et d’hygiène dans les sites touristiques…………………………………………………
83
b) Faible dépense moyenne des touristes et la brièveté de leurs séjours……………………………………………………...
83 B) Faible création d’emplois……………………………………………. 84
a) Manque d’entreprise touristique à haute intensité de main d’œuvre……………………………………………………………
84
b) Le non élargissement des acticités touristiques …………. 84 c) L’insuffisance des réserves foncières nécessaire à la création d’un grand projet touristique …………………………….
84 d) La faible demande touristique tant au niveau du tourisme
138
récepteur qu’au niveau du tourisme interne………………….. 85 C) La concurrence déloyale des entreprises touristiques informelles………………………………………………………………...
85 D) L’insuffisance des établissements de formation au métier du tourisme…………………………………………………………………..
85 SECTION 3 : LES OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT DU TOURISME AU NIVEAU NATIONAL…………………………………………………………………………….
86 §-1 Les mesures possibles pour améliorer le développement touristique national……………………………………………………………………………
86
A) Les stratégies de développement sectoriel ………………………. 86 B)- Les plans d’actions à suivre………………………………………. 87
a) promouvoir des zones d’intérêt touristique………………… 87 b) Promouvoir les investissements et multiplier les infrastructures d’accueil…………………………………………
88 c) Créer des emplois, valoriser les ressources humaines nationales et améliorer les prestations………………………...
88
d) l'accès au crédit………………………………………………. 89 e) Veiller au développement de l'écotourisme et à la préservation de l'environnement……………………………….
89 f) Promouvoir une image forte et attractive de la destination Madagascar………………………………………………………
90 g) sensibiliser et éduquer la population et les acteurs du développement du tourisme…………………………………….
90 h) dynamiser la synergie entre tous les partenaires du développement du tourisme…………………………………….
92 §-2 – Les mesures possibles pour le développement du tourisme local….. 92
A) Les nouvelles formes d'actions en faveur de la promotion touristique à Toliara……………………………………………………..
93 a) la mise en place un centre de formation et apprentissage. 93 b) réhabilitation, extension et aménagement…………………. 93 c) promotions des sites, cultures et sports traditionnels…….. 95
B) Le plan d’action à suivre…………………………………………….. 96 CHAPITRE III : LES PERSPECTIVES D’AVENIR………………………………………….. 97
SECTION 1 : LES OBJECTIFS STRATEGIQUES DU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR TOURISME A TULEAR……………………………………………………
97 SECTION 2 : LES PROPOSITIONS D’AMELIORATION…………………………... 100
§-1- Améliorer l’offre touristique……………………………………………….. 100 B) Promouvoir les zone cibles………………………………………… 100 B) Améliorer la qualité des produits…………………………………… 102 C) Stimuler les investissements et multiplier les infrastructures d’accueil…………………………………………………………………..
102 D) Valoriser les ressources humaines nationales…………………… 102
§-2- Accroître la demande touristique………………………………………… 103 A) Promouvoir une image forte et attractive de la destination régionale………………………………………………………………….
103 B) Garantir la protection de l’environnement…………………………. 103
SECTION 3 : MISE EN ŒUVRE DES POLITIQUES DE TOURISME DURABLE. 104 §-1- Les éléments de base du tourisme durables…………………………… 104
A) Du développement du tourisme durable…………………………... 104 B) Définition du tourisme durable……………………………………… 105
139
C) Concept pour le tourisme durable………………………………….. 106 a) L’environnement……………………………………………… 106
b) L’économie……………………………………………………. 106 c) Le social……………………………………………………….. 106
D) Principes de développement du tourisme durable……………….. 106 a) La durabilité écologique……………………………………… 106 b) La durabilité économique……………………………………. 107 c) La durabilité sociale te culturelle……………………………. 107
E) Partenaire du tourisme durable…………………………………….. 107 §-2- Le tourisme et la corruption…………………………………………….. 108
A) Démanteler les remparts de la corruption………………………... 108 a) Dénoyauter le système…………………………………….. 108
b) Détruire les réseaux de protection de la corruption…….. 108 c) Réduire l’impunité des et rendre la corruption non rentable……………………………………………………………
109 B) Atténuer la vulnérabilité des acteurs……………………………… 109
a) Sécuriser la carrière des agents……………………………. 109 b) Améliorer les conditions de réalisation des missions des agents……………………………………………………………..
109
c) Mettre les agents à l’abri des pressions de l’environnement…………………………………………………..
109
CONCLUSION………………………………………………………………………………….. 111 BIBLIOGRAPHIE ANNEXES LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES TABLE DES MATIERES
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