Étude sur les impacts des catastrophes naturelles sur les femmes ainsi que leurs capacités/rôles...
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8/3/2019 tude sur les impacts des catastrophes naturelles sur les femmes ainsi que leurs capacits/rles dans la GRC (PNU
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PROJET DE RENFORCEMENT DES CAPACITSNATIONALES ET LOCALES DANS LA GESTION DES
RISQUES ET DES CATASTROPHES
TUDE SUR LES IMPACTS DES
CATASTROPHES NATURELLES SURLES FEMMES AINSI QUE LEURS
CAPACITS/RLES DANS LA GRC
PAR:
Amadou Lamine NDIAYE
Ginette RALIMANANA SAFARA
JUIllet 2010
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Tableau des acronymes
AFVP : Association Franaise des Volontaires du Progrs
BIT : Bureau International du Travail
BNGRC : Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes.
CAH : Cadre dAction de Hygo
CEDEF: Convention sur lElimination de toutes les formes de DiscriminationEnvers les Femmes
CRS : Catholic Relief Service
CIPD: Confrence Internationale sur la Population et le Dveloppement
CTD : Collectivits Territoriales Dcentralises
DPAB : Dclaration et Programme dAction de Beijing
DSRP : Document de Stratgie de Rduction de la Pauvret
DUDH : Dclaration Universelle des Droits de lHomme
GRC : Gestion des Risques et des Catastrophes
IEC : Information Education Communication
MAP : Madagascar Action Plan
OMD : Objectif du Millnaire pour le Dveloppement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PANAGED : Plan dAction National Genre et Dveloppement
PNPF : Politique Nationale de Promotion de la FemmePNUD : Programme des Nations Unies pour le Dveloppement
RRC : Rduction des Risques et Catastrophes
SADC : Communaut de Dveloppement en Afrique Australe
SAP : Systme dAlerte Prcoce
SIF : Secours Islamique France
SNGRC : Stratgie Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes
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SNU : Systme des Nations Unies
VCT : Vivre Contre Travail
UE : Union Europenne
UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour lEnfance
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REVOIR LES PAGES
Sommaire
Rsum Excutif .........................................................................................8
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CONTEXTE DE LETUDE .......................... 12
I. Contexte et justification ........................................................................ 13
II. Descriptif du mandat .............................................................................. 14
III. Orientation paradigmatique de ltude ........................................................ 14
IV. Cadre de ltude................................................................................... 16
IV.1 Cadre international ........................................................................... 16
IV.2 Cadre national GRC. .......................................................................... 18
IV.3 Au point de vue strictement genre : ........................................................ 22
V. Revue de la littrature ............................................................................ 26
VI. Dmarche mthodologique ....................................................................... 29
VII. Choix des sites denqute ....................................................................... 31
VIII. Outils de collecte ................................................................................ 33
IX. Analyse et dpouillement des donnes ......................................................... 35
X. Priodes de lenqute ............................................................................. 36
XI. Qualits des donnes et limites de ltude .................................................... 36
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU CADRE DE LETUDE .............................. 38II.1. Origine du Peuplement
II.2. Gographie ........................................................................................ 39
II.3. Administration .................................................................................... 40
II.4. Dmographie ...................................................................................... 40
II.5. Education.......................................................................................... 41
II.6. Climatologie ...................................................................................... 41
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II.7. Hydrologie......................................................................................... 41
CHAPITRE 3 : PERCEPTION DES INSTITUTIONS ....................................... 43
Introduction ............................................................................................ 44
III.1 Les institutions internationales .............................................................. 44
III.2 LES INSTITUTIONS LOCALES .................................................................. 49
CHAPITRE 4 : LES DONNES SECTORIELLES SUR LES IMPACTS DES CATASTROPHES
NATURELLES AU NIVEAU DES FEMMES ................................................. 51
4.1 EAU ASSAINISSEMENT ............................................................................. 52
4.2 Economie (agriculture, levage, pche): ...................................................... 58
4.3 Sant .62
4.4 Education
4.5 Statut social..
CHAPITRE 5 : LES EFFETS ET IMPACTS DES CRISES ET CATASTROPHES SUR LES
FEMMES .................................................................................... 66
Introduction ............................................................................................ 67
Place de la femme dans lorganisation sociale de la communaut Antandroy ............... 68Natre femme cest natre avec un handicap congnital ........................................ 72
Les filles mres et les femmes veuves: les plus vulnrables parmi les vulnrables ......... 75
La terre un domaine masculin ...................................................................... 79
CHAPITRE 6 : LES RLES DES FEMMES DANS LA GRC ................................ 80
Introduction ............................................................................................ 81
Lingniosit fminine gage de survie dans un contexte de crise .............................. 81
Laccs des rseaux sociaux une forme richesse en situation de crise ...................... 84
Rupture des liens du mariage gale mobilit sociale chez certaines femmes ................ 86
LAssociativit fminineune forme dadaptation la crise..................................... 87
Idologies favorables aux femmes .................................................................. 91
CHAPITRE 7 : PROBLEMES ET BESOINS PRIORITAIRES DES FEMMES ................ 92
Introduction ............................................................................................ 93
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Accompagner en systmatisant le mouvement associatif fminin naissant avec
lintgration des activits GRC dans leurs programmes ....................................... 93
Dvelopper laccs au savoir et au savoir faire en partant des connaissances et
potentialits endognes ........................................................................... 93
Miser davantage sur la reconstitution des moyens de subsistance des femmes
(livelihood) en lieu et place de programme prolong durgences ........................... 94
Dvelopper un plaidoyer pour laccs et le contrle de la terre en faveur des femmes 94
Dvelopper des activits IEC en partant des canaux de communication locaux ........... 95
CHAPITRE 8 : PLAN DE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES FEMMES ............ 97
Annexes .................................................................................. 100
Annexe 3 : Grilles dobservation de terrain ................................................... 107
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Rsum Excutif
Ltude des impacts des catastrophes naturelles sur les femmes Madagascar
ainsi que leurs capacits/rles dans la gestion des risques et catastrophes
naturelles sinscrit dans le cadredu plan daction du Projet Renforcement des
capacits nationales et locales dans la gestion des risques et des catastrophes du
PNUD.
Le postulat de base qui justifie cette prsente recherche-action est que les
femmes constituent la couche sociale la plus vulnrable en situation de crise.
Linfrence majeure et logique tirer de ce postulat est fonde sur la ncessit
dune mise en place de mcanismes pertinents pour un meilleur ciblage de cette
catgorie de population. Lobjectif final reste une prise en charge plus
consquente de la cible femme dans le cycle global de la gestion des risques et
catastrophes savoir la prvention, la prparation, la rponse durgence, le
relvement post-crise, la reconstruction et les activits de mitigation entre autre.
Ainsi, la mise en perspective de la dimension sexospcificit dans le processus
de gestion des Risques et Catastrophes rpond des besoins dordre holistique,dinclusivit et de droits humains. Il reconnait les diffrences sociales qui existent
entre les hommes et les femmes ainsi que leur vulnrabilit diffrentielle face
une catastrophe. Fort de cela, la prsente tude a fait le focus sur le sud de
Madagascar, savoir les fokontany des communes rurales dAnjapaly et
dAndalatanosy qui en ont constitu le cadre empirique. Ces communes rurales
sont surtout victimes de crises alimentaires cycliques.
A cet effet, pour une bonne apprciation de limpact des crises et catastrophes sur
les femmes et identifier leurs rles et responsabilits dans ce contexte, lapproche
qualitative a t exclusivement utilise. Cette approche permet de capter la
richesse ainsi que la valeur heuristique des perceptions qui sont au centre de
lanalyse. Au-del dun contexte cologique globalement dfavorable, le processus
de construction sociale de la crise et leur impact sur les femmes a t aussi
dterminant dans les analyses. Ces processus sont ici dfinis comme des attributs
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que les acteurs se forgent ou des traits et identits classificatoires projetes qui
structurent leurs interactions dans un contexte de crise alimentaire cyclique.
Daprs les donnes de terrain enregistres lors de la prsente mission et les
diagnostics externes raliss, il est constant que la zone sud de Madagascar est lapartie du pays la plus touche par la scheresse, qui rsulte la fois de problmes
dordre mtorologique et hydrologique. En effet, dans les dernires dcennies,
prs de 2.316.500 personnes ont t affectes dans cette partie du pays par la
crise alimentaire et plus de 200 personnes sont mortes de famine. Plus de 60% des
victimes est constitu de femmes.
Ainsi, la trame de fond de cette crise alimentaire cyclique est constitue par la
rarfaction de plus en plus importante de la ressource en eau. Or, dans ces
socits, la distribution sociale des tches confre la corve deau la femme et
la fille. Le caractre alatoire de laccs leau impose aux femmes et aux filles
daller de plus en plus loin la qute de la prcieuse denre (environ10 36 km de
marche) souvent pour toute une demi-journe. Ce qui ne facilite pas la ralisation
dactivits conomiques, de participation la vie sociale de la cit et favorise en
revanche la mise au travail prcoce des jeunes filles ainsi que des phnomnes
dabandon scolaire ou dabsence chronique des cours.
Llevage qui devait constituer une alternative conomique reste toujours une
activit masculine. Il est la fois contemplatif et sentimentalet les bovids sont
destins tre immols lors des crmonies de funrailles. Cest une activit qui
stouffe cause des pnuries deau et linsuffisance de zones de pturage.
Quant lagriculture, elle est nouvellement introduite dans les terroirs et tarde
prendre ses marques cause des facteurs la fois culturels et techniques. Dans
cette partie de Madagascar, laccs et le contrle de la terre sont interdits aux
femmes et les bonnes terres (accessibles et plates) sont destines ldification
des tombeaux et la pche reste encore dans un tat trs embryonnaire.
La sant, dans ce contexte, reste une proccupation majeure. Les femmes
souffrent dhypotension artrielle notamment dans la priode post-natale. Ce
problme sexacerbe par la malnutrition. Cela est surtout li par des facteurs
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culturels qui imposent aux femmes de ne manger que lorsque les hommes sont
rassasis. Dailleurs dans certains clans, il est impos aux femmes de ne pas
manger que lorsque le mari aura rot et que cette pratique est valable mme en
priode de crise alimentaire. De mme, on note une culture avec une grande
tolrance sexuelle favorisant ainsi un niveau trs lev de MST (comme la
blennorragie, la syphilis chez les adultes et beaucoup de syphilis no-natale etc.).
La sexualit prcoce et le multi partenariat favorisent des grossesses rapproches
ainsi que le phnomne relatif une grande vulnrabilit des filles-mre. En
effet, le pre biologique na pas toujours lobligation de soccuper ou de
reconnaitre son fils. Cest ce qui explique le nombre important de mnages
dirigs par des filles mres vivant seules et sans soutien ou des veuves.
La veuve est selon limaginaire populaire la seule responsable du dcs de son
mari, elle est chaude poitrine , c'est--dire incapable de maintenir son homme
en vie. Le veuvage est ainsi vcu comme sanction. Dans cette socit
phallocratique et patrilinaire, la mission de la femme est dtre lassistante de
son mari non pas pour bien vivre mais lassister prparer sa mort. En dautre
terme, il sagit daccompagner le mari mobiliser un capital bovid destin tre
immol le jour de la mort de ce dernier. Do les phnomnes de basculementnots chez les femmes veuves.
Ici, mme si la femme ne prend pas des responsabilits sociales importantes, elle
prend en revanche des rles conomiques de type domestique beaucoup plus
affirms que lhomme. Dans plusieurs mnages, cest la femme qui soccupe
entirement de la nourriture de la famille et des autres besoins non alimentaires
mme en situation de crise.
Dans ce contexte de pjoration plurielle notamment lie la crise alimentaire et
ltouffement socioculturel dont sont victimes les femmes, daucunes pourtant, se
battent, sajustent et arrivent crer des activits auto-entretenues pour
saffranchir quelque fois dfinitivement de ces crises alimentaires cycliques. Ces
processus dadaptation seffectuent travers le gnie propre et linitiat ive
individuelle ou grce lactivation de rseaux de sociabilit et de solidarit de
type horizontal caractris par le mouvement associatif naissant mais somme toute
dynamique.
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Ainsi, lenjeu est de considrer ces mouvements comme porte dentre pour toutes
activits de rsilience face la crise alimentaire. Laccompagnement se fera
travers deux principaux leviers. Il sagira de mettre en place des actions dans le
moyen et le court terme pour couvrir les besoins pratiques et grer les intrts
stratgiques des femmes avec la mise en place dun processus de ngociation et de
plaidoyer dans le long terme.
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CHAPITRE I :PRESENTATION DUCONTEXTE DE LETUDE
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I. Contexte et justification
Madagascar est rgulirement confront aux lourdes consquences des cyclones,
des inondations et des scheresses qui touchent des milliers de personnes chaqueanne. La Stratgie Nationale de Gestion de Risques et des Catastrophes du pays
tablit quen 32 ans, de 1968 1999, le pays a subi 21 perturbations
significatives, qui ont touch au total prs de 5.234.653 personnes, engendrant
444.900 sans abris et 1.267 dcs. Les dommages quils ont causs durant cette
priode sont estims plus dun milliard de dollars US. Ce mme document
montre que le pays est confront quatre alas naturels principaux, savoir les
cyclones, les temptes tropicales, les scheresses et les invasions acridiennes.Dans le mme chapitre, en 2008, les dommages, des pertes et des besoins causs
par les cyclones Fame et Ivan ont t estims 549.4 milliards Ariary Malagasy
(Ar.) (ou 333.0 millions USD).
Ces catastrophes affectent diffremment les femmes et les hommes. Il sagit ainsi,
de reconnaitre dans les politiques et interventions en matire de GRC les
diffrences sociales existantes entre les hommes et les femmes. Ces diffrencessont acquises tout au long de la vie et enracines dans la culture, pouvant
voluer dans le temps et subir de grandes variations au sein dune mme culture
et dune culture une autre (IACS, 2008). A cet effet, lexprience
internationale montre quen cas de survenue de cataclysme, les hommes sont
mieux prpars faire face une crise la fois physiquement et culturellement.
Madagascar ne droge pas cette rgle. Ce pays se caractrise aussi du point de
vue socio-conomique par une plus grande vulnrabilit des femmes par rapportaux hommes. Cette vulnrabilit est exacerbe par des traditions notamment dans
la partie sud du pays (champ empirique de ltude).
En vue de confrer aux femmes une plus forte rsilience, une posture dactrices
la place de sujets passifs dans le processus global de GRC et rendre ainsi la socit
malgache globalement plus rsiliente, le PNUD travers le projet intitul
Renforcement des capacits nationales et locales dans la gestion des risques et
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des catastrophes a initi la prsente consultation. Il sagit de concevoir un
modle dintelligibilit des processus sociaux et autres dynamiques en cours et agir
de manire plus efficace et plus cible dans les communauts dintervention du
projet.
II. Descriptif du mandat
Il est attendu de ce travail un document comportant une analyse sur:
1. les effets et impacts des crises et catastrophes sur les femmes ;2. les rles des femmes dans la gestion des crises et catastrophes ;3. les facteurs sociaux favorables ou dfavorables la participation de la
femme aux activits de prparation, de prvention, de gestion et derponses aux crises et catastrophes.
Au terme du mandat, le travail consistera :
recueillir les donnes sectorielles (ducation, sant, conomie,) sur lesimpacts des catastrophes naturelles au niveau des femmes ;
identifier les effets et impacts des crises et catastrophes sur les femmes ; identifier les rles des femmes dans la gestion des crises et catastrophes ; compiler les facteurs sociaux favorables ou dfavorables la participation
de la femme aux activits de prparation, de prvention, de gestion et de
rponses aux crises et catastrophes.
III. Orientation paradigmatique de ltude
La prsente tude couvre une orientation exclusivement qualitative. Le souci qui
fonde un tel choix dorientation mthodologique est quil est admis que la crisealimentaire qui est en cours dans la zone dtude ne peut tre perue comme un
simple tat dans lequel se trouve des acteurs. En revanche, elle est le reflet d'une
dynamique sociale, de mutations culturelles, de trajectoires conomiques et
politiques. Ainsi, l'acteur social qui donne une signification son vcu, sa
quotidiennet est au centre de l'approche.
Cest un choix paradigmatique interroge les reprsentations et les privations
matrielles et intellectuelles dans la dtermination de la qualit de vie des acteurs
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sociaux et des communauts dans lesquelles ils vivent et o ils sont en interaction.
Cependant, une telle orientation considre que le rapport aux matrialits est le
reflet des valeurs considres comme finalit. Cest le cas, par exemple, du
rapport la mort dans les communauts Antandroy, units dobservation de cette
prsente tude. En effet, dans ces communauts on valorise les tombeaux au
dtriment des hameaux, cest une socit o toute la vie terrestre de lindividu est
dtermine par la prparation dun sjour lau-del. Cette approche privilgie
certaines valeurs juges plus fondamentales par la socit elle-mme.
L'approche qualitative renvoie fondamentalement l'essence de la socio-
anthropologie. Elle n'est pas pour autant moins scientifique que d'autres procds
en apparence plus sophistiqus. Dans sa version sommaire, elle se fonde sur descritres rigoureux et vrifiables. Elle renvoie une dmarche systmatise.
Un de ces critres de cette dmarche est la triangulation qui consiste collecter
les informations et les analyser sous diffrents angles tout en les croisant et
recourir diffrentes sources de donnes et instruments de collecte et d'analyse.
Ce critre vise la diversit raisonne et la confrontation des sources d'information,
la combinaison de diffrents instruments de collecte et d'analyse, la prise en
compte de diffrent espace-temps afin de reflter les conditions historiques dans
lesquelles s'expriment les faits tudis. Il ne vise pas cependant l'exhaustivit. Mais
au moins trois sources, instruments ou mthodes, doivent tre combines ou
explores pour toute proposition. Il valorise l'expertise du scientifique notamment
ses capacits d'observation critique.
Un autre critre est fond sur le choix raisonn c'est--dire des options conscientes
et explicites que peut oprer le scientifique afin d'aller vite dans le dvoilement ducach et de l'inconnu. Dans ce cadre, le scientifique peut juger du degr tolrable
d'imprcision en appliquant l'ignorance optimale. Autrement dit, il dcide d'aller
l'essentiel en se passant volontairement de certains niveaux de prcision. En fait,
s'il est important pour un laboratoire de mesurer certains faits avec fortes
prcisions, pour le dcideur il suffit de connatre dans quelles proportions et
quelles modalits globales se posent ces mmes faits afin de les intgrer dans la
planification du dveloppement. Alors que l'analyse quantitative met l'accent sur
les mesures et le comptage, l'approche qualitative valorise l'me des faits dans un
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temps qui est maintenant paradoxalement compt. La reprsentativit du fait
social n'est pas le plus dterminant, sa signification, son exemplarit dans le sens
de la possibilit qu'elle donne d'accder l'explication sont tout aussi importantes.
Un des instruments de mesure de la reprsentativit des faits tudis consiste appliquer grce l'expertise du scientifique le degr de saturation c'est--dire la
rcurrence des rponses et la rptitivit des informations. En fait, lorsque dans
son interaction avec un nombre relativement correct d'informateurs bien choisis, le
scientifique n'apprend plus de nouveauts significatives, il se rapproche du niveau
de saturation que sa connaissance du champ social et de son objet lui permettent
de sentir, de flairer par ce procd.
L'approche qualitative privilgie les procds participatifs qui impliquent les
communauts et acteurs sociaux dans la collecte et la systmatisation des
informations et donnes. Elle contribue crdibiliser la recherche en rapprochant
les scientifiques de leur objet et surtout en facilitant l'utilisation des rsultats de
recherche par les leaders et dcideurs locaux.
IV. Cadre de ltude
IV.1 Cadre international
Cadre dAction Hygo pour 2005-2015: pour des Nations et des collectivits
rsilientes face aux catastrophes
Lors de sa 9ime sance plnire, le 22 janvier 2005, la Confrence mondiale sur la
prvention des catastrophes a adopt un document intitul Cadre daction de
Hygo pour 2005-2015: Pour des nations et des collectivits rsilientes face auxcatastrophes . Parmi les objectifs stratgiques de ce Cadre figure la mise en
place des institutions, mcanismes et capacits qui peuvent aider accrotre la
rsilience face aux alas, ou les renforcer s'ils existent dj. Ce Cadre de Hygo
appelle galement toutes les nations "appuyer la cration de mcanismes
nationaux intgrs de rduction des risques de catastrophe tels que les Plates-
formes nationales multisectorielles ou le renforcement de celles qui existent
dj. Ce mme cadre encourage tous les Etats dsigner un mcanisme nationalde coordination de la mise en application et du suivi du Cadre de Hygo. Ce dernier
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dfinit la plate-forme nationale comme un forum ou comit avec plusieurs
parties prenantes cr, contrl et dirig par les nationaux eux-mmes
(" appropriation nationale " et " leadership national "). Il plaide en faveur de la
GRC diffrents niveaux et sert, par un processus coordonn et participatif, de
mcanisme de coordination, d'analyse et d'apport de conseils dans les domaines
prioritaires qui exigent des actions concertes. Ce cadre ajoute par ailleurs quune
Plate-forme nationale pour la GRC devrait aussi tre le mcanisme par excellence
de coordination, de l'intgration de la GRC aux politiques publiques, la
planification et aux programmes de dveloppement tel que la rduction de la
pauvret, l'ducation, la sant, l'environnement et la gestion des catastrophes.
De mme, ce cadre plaide en faveur de la rduction des risques sous-jacents. En
effet, de plus en plus, les risques saccroissent cause par exemple dinstallation
dtablissements humains dans des zones risques. Sy ajoute lapparition de
nouveaux types de prcarit eue gard la construction dinfrastructures ou
dhabitations non rsistantes aux alas. A cet effet, il est recommand daccrotre
la rsilience des communauts et des gouvernements aux catastrophes en
investissant dans des mesures simples, connues de tous pour rduire les risques et
les vulnrabilits. A cet effet, lintgration de la transversalit de la dimension
genre pourrait constituer un lment important dans les processus de GRC.
Le Sommet Mondial pour le Dveloppement Durable du 26 aot au 4
septembre 2002
Le Plan de mise en uvre de Johannesburg, adopt lissue du Sommet
mondial pour le dveloppement durable du 26 aot au 4 septembre 2002, a donnun clairage nouveau sur lappropriation collective et la dmarche concerte de la
prvention des risques, en plaant la prvention dans le sillage conceptuel du
dveloppement durable. Ce dernier se traduit par le fait que non seulement toute
activit de dveloppement doit veiller ne pas accrotre les risques, mais elle
doit,de prfrence, participer la rduction des risques. Etant entendu que les
femmes constituent lune des franges les plus vulnrables aux catastrophes en cas
de survenue, la mise en perspective de la sexospcificit dans les programmes de
dveloppement durable est un enjeu plac en ple position.
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Rapport entre Gestion des Risques et des Catastrophes et Changement
Climatique
Depuis un demi-sicle on a commenc se proccuper des impacts des gaz
effet de serre1 sur le changement climatique, et en particulier un rchauffementde latmosphre grande chelle.Aujourdhui, cette modification climatique a eu
des consquences sur plusieurs domaines touchant lhomme et son environnement,
notamment, la modification des zones agro cologiques. Cette modification peut
entraner larrive de parasites nuisibles jusqualors inconnus dans les rgions
concernes, des problmes de ressources en eau, des inondations dans certaines
rgions, des transformations des cosystmes marins par laugmentation du niveau
de la mer, la dgradation des ressources naturelles cause par les feux de brousse.La production de bois de chauffe, qui afflige dj la biodiversit de Madagascar,
reste exacerbe par les effets du changement climatique. Toutes ces modifications
ont des consquences conomiques et socialesconsidrables notamment dans la
partie sud de Madagascar.
Face ces menaces, Madagascar a ratifi la Convention Cadre des Nations Unies
sur les Changements Climatiques et a organis un important atelier en 2007 sur
lvaluation de la vulnrabilit de la biodiversit et des moyens de subsistance
face au changement climatique. Parmi les recommandations de cet atelier, la
prise en charge de la dimension genre dans les politiques publiques lies la GRC
et les changements climatiques figurait titre de proccupation majeure.
IV.2 Cadre national GRC.
La constitution de la Rpublique de Madagascar et GRC
Sur le plan national, la Gestion des Risques et des Catastrophes est prise en chargepar la Constitution rvise de 2007, notamment dans les dispositions de son article
100 qui nonce qu en cas d'urgence ou de catastrophes, le Prsident de la
Rpublique peut prendre par ordonnance des mesures relevant du domaine de la
loi . De mme larticle 136 stipule que les Collectivits Territoriales
Dcentralisesassurent avec le concours de l'Etat, la scurit publique, la dfense
1Leffet de serre est caus par des particules de gaz (dioxyde de carbone, protoxyde dazote, mthane, chloro-
fluorocabones, et ozone troposphrique). Des tudes et de confrences ont avertit que laccumulation de gaz effet de serre pouvait conduire un rchauffement plantaire de plusieurs degr Celsius avec de graves
consquences sur lespce humaine et toute forme de vie sur terre.
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civile, l'administration et l'amnagement du territoire, le dveloppement
conomique, l'amlioration du cadre de vie .
Madagascar Action Plan (MAP) et RRC
Le Madagascar Action Plan (MAP) est un engagement stratgique qui dfinit la
politique de dveloppement de Madagascar. Il nonce lengagement de tous les
dpartements ministriels mettre en uvre une srie de rformes notamment,
au niveau investissement et scurit publique. Il fixe les grandes orientations de
2007-2012 et a introduit la rduction des risques dans le cadre de lEngagement
n8, et particulirement dans son dfi n 4 Amliorer lappui aux trs pauvres et
vulnrables sous la forme dune stratgie ayant pour objectif dassurer la
prvention, la raction rapide et lattnuation de limpact des catastrophes sur la
population . Par ailleurs, lengagement n 2 suivant son Dfi n 6 nonce un
meilleur systme de prvision mtorologique et linformation sur les cataclysmes
naturels comme les cyclones . Cette prise en compte de la GRC dans le MAP
constitue une opportunit pour la mise en uvre des programmes daction
nationaux de la GRC.
Dcentralisation et Gestion des Risques et des Catastrophes
Le Cadre daction de Hygo appelle une approche du bas vers le haut et vice
versa pour tirer parti des savoirs et des ressources traditionnelles, et pour tablir
un consensus, surtout au niveau des collectivits locales. En effet, les actions pour
la GRC exigent souvent une bonne comprhension du contexte local. Mais dans le
contexte malgache les autorits locales semblent tre les plus concernes par la
prvention et la gestion des risques et des catastrophes. Ainsi, les diffrents textes
sur la dcentralisation consacrent des dispositions sur la responsabilit de cesacteurs locaux pour la GRC. Larticle 8-1 de la loi 2004-001 du 11 juin 2004
relative aux Rgions nonce que la mise en uvre, son chelon, dactions et
mesures appropries en matire de gestion des risques et des catastrophes, relve
des domaines de comptences de la Rgion. La loi n 94-007 relative aux
pouvoirs, comptences et ressources des collectivits territoriales dcentralises
dans son article 12 dtermine la mise en uvre, son chelon, dactions et
mesures appropries contre les calamits naturelles relve des domaines de
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comptence du District . De mme, les dispositions de larticle 15 de cette mme
loi donnent comptence la Commune pour la mise en uvre, son chelon,
dactions et mesures appropries contre les calamits naturelles .
Stratgie Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes
La Stratgie Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophe s identifie les
principaux risques et alas Madagascar. Il sagit :
des cyclones, des inondations, des scheresses et invasions acridiennes.
Elle donne des orientations sur les mcanismes de gestion et de planification de
ceux-ci. Sur le plan institutionnel, le chapitre IV de cette Stratgie lui est
entirement consacr et donne des directives pour des mcanismes institutionnels
efficaces en matire de GRC. En ce sens, elle nonce quil est indispensable de
disposer dune structure institutionnelle comptente et efficace, qui soit apte
faire face aux urgences et qui puisse galement coordonner les activits de
prvention, de mitigation et les activits post-catastrophes.
Cette Stratgie donne galement le profil dun dispositif institutionnel
efficace :
Lexistence dorganisations/dpartements spcifiques qui sontchargs des activits oprationnelles pour la prvention, la
prparation, la rponse et le rtablissement.
Ltablissement dun dispositif interministriel permanent chargde la coordination des efforts.
Lexistence dun texte juridique qui doit clarifier la responsabilitpour le contrle global de la situation et les missions de chaque
dpartement ministriel impliqu dans la GRC.
La mise en place de rseaux dinformation et de communicationpour sassurer que les mesures de mise en tat dalerte et les
oprations de rponse puissent tre coordonnes correctement.
La disponibilit des plans interministriels de gestion des risques etdes catastrophes pour identifier non seulement les rles et les
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responsabilits, mais galement les procdures et les directives
pour la dclaration des catastrophes et le dclenchement des
rponses.
La Loi relative la Politique Nationale sur la Gestion des Risques et des
Catastrophes
La Stratgie Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes est
institutionnalise par loi n 2003-010 du 05 septembre 2003 relative la Politique
Nationale sur la Gestion des Risques et des Catastrophes. Cette loi nonce les
principes gnraux en matire de Gestion des Risques et des Catastrophes. A cet
effet, elle:
Prvoit des dispositifs et mesures pour assurer, en toute situation derisques et de catastrophes, lorigine et limportance, le maintien des
conditions ncessaires la vie de la population et sa dfense ;
Prconise la ncessit dun mcanisme intgr pour lappropriationdes mesures de prvention, dalerte, de prparation, de gestion, de
secours, de rtablissement, de reconstruction, et de dveloppement ; Recommande lintgration de la Politique Nationale sur la Gestion des
Risques et des Catastrophes dans le programme national de gestion de
lenvironnement et celui de rduction de la pauvret et priorise les
communauts les plus exposes aux risques et les zones hauts
risques pour la rduction des vulnrabilits et la mitigation des
risques ;
Etablit limportance de la participation de tous les acteurs dans laGRC notamment, lEtat, les Collectivits Territoriales Dcentralises,
les organisations non gouvernementales rgulirement constitues, les
oprateurs conomiques, les communauts, ainsi que les citoyens ;
Prconise lapproche participative dans le processus de gestion desrisques et des catastrophes et nonce la ncessit dune instance de
conception et de supervision incluant les lus,et dune instance de
gestion et de coordination, de suivi et dappui des programmes et des
actions ;
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Renferme la doctrine de planification de secours dont le but est dedvelopper des aptitudes chez les acteurs, public ou priv intervenant
dans la gestion des risques et des catastrophes; nonce les diffrents
types de plans de gestion des risques et des catastrophes et en dfinit
leur mcanisme de mise en uvre tous les niveaux.
Le Plan Cadre dAssistance des Nations Unies pour lAide au Dveloppement
(UNDAF) :
La mise jour dudit plan a t faite la place dune revue, dans un contexte
politique marqu par labsence dun Gouvernement reconnu. Cette mise jour
couvre la priode 2008-2011 et le document reste toujours align au MAP. Parmi lescinq domaines dintervention cibls par le nouveau programme figure le souci de
la protection des couches les plus vulnrables, ainsi que leur protection face aux
catastrophes naturelles ou humanitaires avec des interventions cibles de soutien
conomique, daccs leau potable et lassainissement dans des zones
prioritaires. . De mme, parmi les 2 effets programme-pays figurent les effets
UNDAF suivant : (1) La vulnrabilit des populations aux risques sociaux, chocs,
aux effets des changements climatiques et catastrophes est rduite , (2) lesdispositifs de gestion des risques et des catastrophes sont mis en place et
fonctionnels , (3) la dimension genre et la parit homme-femme sont intgres
et amliores dans le cadre juridique et institutionnel et dans toutes les sphres de
dcisions .
En somme, les domaines cibls par la prsente tude figurent en ple position du
Plan Cadre d Assistance Pays.
IV.3 Au point de vue strictement genre :
Sur le plan international, Madagascar a souscrit aux instruments internationaux
relatifs la protection des droits humains et ceux pour la promotion de lgalit
homme et femme comme :
La Dclaration Universelle des Droits de lHomme (DUDH) 1948
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La DUDH renforce lappel la charte pour une galit entre homme et femme. Des
articles prnent les potentialits des femmes sadapter au changement
climatique incluant le droit la proprit, le mariage consensuel, la libert au
mouvement, et lgalit de protection devant la loi.
La Convention sur lElimination de toutes Formes de Discrimination lEgarddes Femmes (CEDEF) -1979
La CEDEF est le premier projet de loi internationale sur les droits de la Femme. Les
Gouvernements signataires sengagent entreprendre des actions pour la
promotion et la protection des droits de la femme, inscrire le principe de
lgalit dans leur lgislation et veiller leur application. Les Gouvernements
doivent laborer des politiques adaptes au changement climatique quireconnaissent les femmes comme agents de changement.
La Confrence Internationale sur la Population et le Dveloppement (CIPD)
Caire, 1994
La CIPD a mis en exergue les liens entre les questions cls favorisant
lautonomisation des femmes, la sant et les droits reproductifs. Les
Gouvernements doivent se pencher sur le manque deau, la dmocratisation delaccs la terre, lducation, les soins de sant et les droits en matire de
reproduction des femmes ; et aux dfis poss par le changement climatique.
La Quatrime Confrence Mondiale des Nations Unies sur les Femmes,
Beijing (1995)
La Confrence avait donn lieu la Dclaration et au Programme dAction de
Beijing (DPAB) dans lesquels les Gouvernements et les Nations Unies se sont
accords pour promouvoir lintgration du genre dans les politiques et programmes
de dveloppement durable.
Les objectifs stratgiques du DPAB concernent les femmes, lenvironnement, les
ressources et laccs des femmes aux soins de sant incluant la sant de la
reproduction.
La Dclaration du Millnaire
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Les OMD dont lobjectif raffirme la volont des gouvernants de : Promouvoir
lgalit des sexes et lautonomisation des femmes , en tant que moyen efficace
pour combattre la pauvret, la faim et la maladie et de promouvoir un
dveloppement rellement durable (2000)
Au plan sous rgional :
Le Protocole Genre et Dveloppement de la SADC 2008
Le Protocole mentionne en son article 4 portant sur les droits des veuves que les
Etats membres promulgueront et appliqueront les lois visant :
- Empcher que les veuves ne subissent des traitementsinhumains, humiliants ou dgradants ;
- Protger la veuve contre toutes les formes de violences et dediscrimination quelle pourrait subir de fait de son tat.
Article 7 : A ce niveau, il est postul que les Etats membres
assureront toutes les politiques et les lois qui dterminent
laccs et le contrle des ressources productives par les
femmes avant 2015 pour : Mettre fin toutes les discriminations que subissent les
femmes et les filles en matire des droits de proprit, des
droits fonciers et de laccs leau,
Assurer aux femmes et aux filles des droits gaux en matirede succession.
Sur le Plan national
La constitution
La constitution Malagasy (rvise en 2007) offre ses citoyens un environnement
juridique qui favorise et protge la jouissance par les femmes de tous les droits de
la personne humaine et de toute libert fondamentale. Elle interdit toute forme de
discrimination base sur le sexe.
Politique Nationale de Promotion de la Femme
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Pour respecter ses engagements vis--vis des rsolutions et recommandations au
niveau international, Madagascar a adopt par dcret, la Politique Nationale de
Promotion de la Femme (PNPF), pour un dveloppement quilibr Homme-femme,
dont le premier axe stratgique est la promotion conomique de la femme et
le quatrime axe le renforcement de lapplication des droits de la femme et de
la participation des femmes la prise de dcisions.
Plan dAction National Genre et Dveloppement
Le Plan dAction National Genre et Dveloppement (PANAGED) est loutil de mise
en uvre de la PNPF pour la priode 2004-2008. Ce Plan comprend trois
programmes :
Lintgration du genre dans les institutions, programmes etprojet de Dveloppement ;
Lamlioration de lefficience conomique des femmes ; Lamlioration de la condition juridique et sociale des femmes.
Le Plan dAction Madagascar (MAP) 2007-2012
Ce plan inscrit dans son Engagement 8 du dfi 5 : Promouvoir lgalit de genre
et lautonomisation des femmes . Lobjectif tant la participation de la femme
dans la vie communautaire sera accrue et les droits de la femme seront promus et
protgs.
Au plan stratgique, il est postul les objectifs suivants:
Intgrer la dimension genre dans le Dveloppement ; Favoriser laccs des femmes aux opportunits conomiques ; Augmenter le nombre des femmes occupant des postes suprieurs au
niveau de ladministration locale, rgionale et nationale ;
Rduire les abus contre les femmes ; Eliminer les pratiques traditionnelles qui affectent ngativement les
femmes ;
Honorer les femmes en tant que sources de vie.
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V. Revue de la littrature
Au courant de ce prsent travail, certains concepts cls sont utiliss et il est
important de procder leur spcification. Il sagit de Rduction des Risques, de
Catastrophes, de crise, de genre, de capacits,de rles etc.
La rduction des risques de catastrophe (RRC) est un cadre conceptuel qui vise
viter (prvenir) et attnuer (prparer/mitiger) les risques dalas en termes de
pertes de vies humaines, de ressources sociales, conomiques et
environnementales des collectivits et pays touchs. Dans ce cadre, la RRC doit
tre mise en place bien avant quune catastrophe se produise. Ainsi, il est
primordial de passer des interventions ractives et rparatrices des stratgies de
prvention et de prparation.
Et pourquoi une approche genre dans la RRC ? Il est admis que les catastrophes
rsultent dalas qui ont des effets sur les communauts en fonction des niveaux
de vulnrabilit. Le degr de vulnrabilit, et donc limpact de la catastrophe,
dpendent de variables sociales comme le sexe, lge, le handicap, lappartenance
ethnique, la religion et le statut socio-conomique. Il est impratif de comprendre
tous ces facteurs sociaux si lon veut identifier les causes sous-jacentes descatastrophes et tenter de les prvenir. En considrant la RRC, dun point de vue
genre, on veut mettre la lumire sur limportance du facteur sexospcifique sur
ltude de la vulnrabilit.
En effet, comme dj montr, les femmes sont particulirement affectes par les
catastrophes dans de nombreux pays. Par ailleurs, comprendre pourquoi les
femmes sont vulnrables et prendre des mesures appropries pour les protgerpeut faire une immense diffrence en termes dimpact. Cest ce que dmontre la
Plateforme Suisse en Rduction des Catastrophes dans son bulletin Focus sur
intitul Rduction des Risques de Catastrophes : une approche base sur
lgalit hommes/femmes parue en Fvrier 2009. Les auteurs montrent que
lexemple du Bangladesh dmontre des taux de mortalit particulirement levs
chez les femmes aprs le cyclone de 1991 cause dun manque dimplication des
femmes lors des phases de prparation et de prvention.
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Perspective genre dans un contexte de crise : La notion de genre dsigne les
interactions entre les femmes et les constructions socioculturelles lies ces
interactions pouvant varier daprs le contexte et changer selon les circonstances.
Souvent, les femmes manquent de pouvoir dans leurs interactions avec les
hommes. Ainsi, donner du pouvoir aux femmes ne signifie pas en enlever aux
hommes. Une approche genre vise des rapports de forces quitables et
quilibrs entre femmes et hommes, fonds sur lentente et le respect mutuels.
Diffrence de vulnrabilit entre femmes et hommes : Certains aspects
sexospcifiques de la vulnrabilit sont biologiques et dautres sont culturels. Dans
le contexte RRC, la vulnrabilit se dfinit par les caractristiques et la situation
dun groupe, dun mnage ou dun individu, qui influent sur sa capacit
danticiper, de ragir (survivre dans limmdiat), de rsister (survivre par la suite)
et de se remettre de limpact dun ala naturel.
Les sources documentaires exploites convergent sur le fait que les fonctions
reproductives des femmes influent galement sur leur vulnrabilit. Les femmes
enceintes qui allaitent ou qui ont de jeunes enfants (0 5 ans) sont souvent
physiquement moins aptes chapper une catastrophe. Car, elles soccupent
dabord des enfants et restent avec eux, mme au pril de leur vie. Les veuves et
les femmes ges sont aussi physiquement vulnrables et ont moins de chance de
se faire aider par des hommes. Sans compter le risque supplmentaire pour les
femmes dtre abuses sexuellement ou victimes de violence domestique. Daprs
le contexte social, ce risque est le plus lev au moment de la catastrophe et
augmente par la suite.
Sexospcificit et anticipation sur une catastrophe : Lexploitation des rapports
existants en la matire montre que les hommes sont mieux prpars que les
femmes en termes dinformations. Les facteurs explicatifs de telles tendances sont
que ces derniers suivent beaucoup plus lactualit. En lisant les journaux ou en
participant des runions communautaires les hommes ont plus daccs aux
informations. Les femmes sont gnralement peu lettres et ont moins de temps
pour participer des runions cause des contraintes de temps lies aux tches
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domestiques et aux travaux champtres. Et mme si elles ont le temps, elles
peuvent tre empches de participer pour des raisons socioculturelles. Or, la
vulnrabilit informationnelle peut tre fatale. Au Bangladesh par exemple, la
rticence des femmes se rfugier dans des abris avec des hommes quelles ne
connaissaient pas a t identifie comme la principale cause de mortalit fminine
pendant le cyclone de 1991.
Sexospcificit et relvement post-crise : Dans la phase de rcupration et de
relvement post-crise, les enqutes menes dans plusieurs contextes pays ont
montr que les hommes ont gnralement un meilleur accs linformation et au
crdit dans ces phases. Les mnages dirigs par une femme sont dfavoriss cet
gard. En outre, les femmes ont moins de biens tangibles qui leur permettraient de
redmarrer, la proprit de la terre et du logement est en effet le plus souvent
rserve aux hommes. Ainsi, lors de louragan Mitch, les mnages dirigs par des
femmes ont essuy des pertes nettement plus grandes que les autres et sont rests
trs longtemps pour rcuprer leurs moyens de subsistance.
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VI. Dmarche mthodologique
La prsente mthodologie est articule en plusieurs phases savoir, les rencontres
dharmonisation avec le commanditaire, le diagnostic externe ou revue
documentaire, les entretiens avec les institutions cls et des personnes ressources,
la collecte graduelle de donnes de terrain (rgion, commune, fokontany), les
sances de restitution et de validation intermdiaires et la production du rapport
final.
Phase 1 : Rencontre dharmonisation
Cette premire tape de la mission a permis de saccorder avec le commanditaire
sur ses attentes prcises, sur la dmarche mthodologique adopter, le planning
dexcution, les institutions et les personnes cls rencontrer. Ainsi, en prlude
cette tape, les consultants ont produit une note dorientation mthodologique
qui a servi de base de discussion. Sa validation entre les diffrentes parties
prenantes a permis de formuler une feuille de route consensuelle pour le reste de
lexercice.
Phase 2 : Revue de la Documentation (bibliographique et weblographique)
Aprs un consensus sur le programme de travail, les consultants ont entam leur
travail sur la revue slective des rapports et enqutes raliss sur la question,
notamment sur le cadre thorique global, le cadre contextuel, les documents
sectoriels, etc. Cette collecte documentaire a permis de faire le point sur la
situation actuelle documente sur le sujet. Les perspectives thoriques etcontextuelles ont permis daffiner lanalyse, eu gard aux bases comparatives
quelles permettent dtablir. Au-del de la dimension analytique, la revue
documentaire a offert un aperu gnral sur lensemble des activits de recherche
la fois thoriques et empiriques sur la question cible ainsi que sur les zones
dintervention et dindiquer des pistes de rflexions en terme de thse,
dhypothses, de thorie, de postulat etc.
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Phase 3 : Rencontre avec des Responsables dInstitutions et des personnes cls
Au cours de la phase 1, une liste dinstitutions intervenant dans le domaine de la
GRC et des personnes cls ont t identifies de manire participative et
consensuelle avec le PNUD. Il sest agi doprer un choix dinterlocuteurs
pertinents rencontrer et dlaborer un calendrier y affrent. Ces rencontres se
sont effectues 03 niveaux :
- dabord avec les institutions bases Antananarivo (PAM,PNUD, UNICEF CARE, CRS etc.),
- puis avec celles qui interviennent dans les communes cibleset, ensuite avec la reprsentation des ces mmes institutions
au niveau des districts cibls et,
- enfin avec linstitution lchelle des communautsdirectement concernes par ltude savoir les communes
rurales dAndalatanosy et dAnjapaly qui regroupent
respectivement 61 et 19 fokontany.
Phase 4 : Bilan dtapes
Lenjeu tait de partager le bilan de la collecte des donnes au niveau des
communauts enqutes en termes de tendances, de rcurrences, de phnomnes
mergents. Il sagissait aussi de trouver un consensus avec le commanditaire sur le
format de prsentation des rsultats finaux. Lobjectif tant de valider les grandes
tendances du travail effectu avant la rdaction du rapport final afin que le
processus global soit appropri de la mme manire par tous les acteurs
(commanditaire et consultants).
Phase 5 : Finalisation et production du rapport dfinitif
Sur la base des observations apportes au bilan dtape, un rapport dfinitif
intgrant toutes les observations est produit.
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VII. Choix des sites denqute
Il sagissait de mener des enqutes qualitatives approfondies dans les fokontany
choisis dans la commune rurale dAnjapaly et dans celle dAndalatanosy. Descritres de choix du champ empirique et des units dobservation ont t identifis
et hirarchiss. Un fokontany pouvait regrouper tout ou en partie des critres
numrs ci-dessous:
Critre de taille : Ce type dinformation a t collect par les donnes
denqutes de ltude portant Intgration de la GRC dans le plan
communal de Dveloppement , mene par le projet de renforcement
des capacits nationales et locales en Gestion des Risques et des
Catastrophes du PNUD ;
Critre de vulnrabilit : Ce type de donnes a t collect dans le
document intitul Analyse de la scurit alimentaire et de la
vulnrabilit (CFSVA) Collecte et analyse de linformation secondaire .
Ce rapport a t produit conjointement par lUnion Europenne et le PAM
et fait une classification selon le niveau de vulnrabilit : Difficults
Lgres, Difficults Svres, Difficults Alimentaires, Crise Alimentaires
permettant de mettre en place un Systme dAlerte Prcoce (SAP). Les
informations obtenues partir de ce document ont t approfondies grce
des entretiens mens avec les responsables des agences du SNU et ONG
bases sur le terrain (PAM, UNICEF, CARE, Secours Islamique de France et
AVP) ;
Critre de mnages dirigs par les femmes : Les procds utiliss sont les
mmes que pour le critre vulnrabilit , car des indications existantes
sur ce type dinformation dans le rapport prcdemment cit ont t
approfondies par des entretiens avec les institutions bases au niveau
local ;
Critre dintervention de partenaires : Cette information a t collecte
grce des entretiens avec les institutions prcdemment cits et
lexploitation de donnes du rapport Intgration de la GRC dans le Plan
Communal de Dveloppement ;
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Critre de proximit : entretiens avec les institutions qui interviennent
dans la zone et exploitation de la cartographie existante ;
Critre de scurit : Entretiens avec la gendarmerie, les lus des communes
cibles et les institutions qui interviennent dans la zone.
LES SITES DENQUTE (FOKONTANY)
District dAmbovombe/ commune Andalatanosy:
Vohitrarivo
Tanandava
Andranomahery
Amboasary
Ampihamy
Ampanamperandrotsy sud
Antsiranambe
Mahazoarivo
Modioky Manalihara
Vohimpandrany (est)
Vohitany
Andramodroho
Andranovelona
Morafeno
Andalatanosy
Vohitrarivo
Andemby
Ambatomasy
Bekopika Nord
District Tsihombe/ commune dAnjapaly
Ankara centre
Ambarobe
Ampengoky
Antsakoamalangy
Andavakio
Ampihy
Tsitindroka
Antanamanjary
Behodatsy Andanza
Ambavantany
Anjapaly
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VIII. Les outils de collecte
La prsente tude portant sur les impacts des catastrophes naturelles sur les
femmes ainsi que leurs capacits/rles dans la Gestion des Risques et des
Catastrophes convoque aussi la perception que les acteurs en lice ont du
phnomne tudi. Sa mthodologie est qualitative. Elle interroge le vcu, les
perceptions, les reprsentations populaires des populations en proie aux crises et
catastrophes. Les perceptions qui sont au centre de notre analyse visent restituer
le processus de construction sociale de la crise et qui sont ici dfinies comme des
attributs que les acteurs se forgent en termes didentits classificatoires projetes
qui structurent leurs interactions avec dautres acteurs. Ainsi, pour capter toute la
richesse lie ces processus de ngociation et dinteractions en situation de crise
et en indiquer les impacts sur les femmes ainsi que leurs rles et responsabilits,
les outils suivants ont t privilgis :
La coupe transversale
La coupe transversale consiste identifier un espace transversal occup etreprsentatif de lactivit principale qui y est mene et interviewer les occupants
de faon alatoire laide dun guide dentretien. Cest une mthode exploratoire
qui permet de contourner les biais entrans par la guidance des informateurs-cls
qui simposent dans le maniement dautres outils. Son succs requiert un reprage
des rues choisies pour la ralisation des entretiens. Il est important que les rues
retenues ne soient pas seulement les axes les plus accessibles. La coupe
transversale consiste interroger de manire alatoire les mnages et au sein desmnages, les acteurs les plus exposs la vulnrabilit face aux crises. Ici, il sagit
des femmes chefs de mnages souvent exclues de la vie sociale de la communaut,
les veuves, les filles mres ayant en charge souvent beaucoup denfants et ne
participant pas frquemment aux rencontres formelles organises dans les
fokontany. Les donnes collectes lissue de ces entretiens taient analyses
dans loptique de couvrir une diversit de situations, de prendre la temprature de
la zone pour le thme dtude et davoir des bases de choix des informateurs-clspour mettre en uvre dautres outils.
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Les biographies
Le principe de base pour le choix dun tel outil est comme laffirme Paugam : la
vie des individus reflte la vie sociale. La socit peut studier au travers de
lexprience des gens et lapproche sociologique fait de lacteur social la fois un
objet et un sujet de lhistoire. Ainsi pour ce type dtude, ce nest pas
seulement la vie de llite qui renseigne sur lvolution sociale en situation de
crise. Lexprience des gens du peuple notamment les femmes qui sont victimes de
dclassement social pour plusieurs raisons est tout aussi instructive. Il faut donc
dcloisonner lexprience des simples gens comme tant tout fait heuristique.
Ainsi, lapproche biographique sappuie sur une reconstitution de lhistoire de vie
dindividus grce diffrentes sources afin danalyser les trajectoires individuelle
et collective qui en rsultent, dans le contexte de leurs relations sociales.
Aussi, lapproche biographique comprend deux procds savoir les histoires de
vie et les rcits de vie. Lhistoire de vie convoque plusieurs sources dinformations
sur la vie de lindividu ; sa narration lui-mme, le tmoignage dautres acteurs
contemporains bref toutes documentations le concernant : ses dossiers familiaux
(patrimoine, foncier, vie familiale,) les institutions sociales, ses relationsformelles et informelles. Quant aux rcits de vie cest un rcit personnel. A la
diffrence de lhistoire de vie, cest une seule source dinformations : cest
lindividu concern, qui raconte toute sa vie ou une/plusieurs tapes ou squences
de sa vie. Ici il sagit de la crise alimentaire telle quon la vcue.
Le focus groupe
Ce sont des entretiens qui ont t mens avec des groupes homognes. Lobjectif
vis tait de recueillir simultanment lexprience et le point de vue de
diffrentes personnes directement concernes par le problme en question. Cest
donc une interview de groupe spcifique en terme de vcu des acteurs sans ides
prconues ni hypothses vrifier . Il sagissait surtout de relever les principaux
messages-cls mis par les participants, de mme que les points de convergence et
de divergence entre les groupes de lchantillon. A ce titre, dans le cadre de la
prsente mission, des focus ciblant les femmes ont t mens dans tous les
fokontany.
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Success histories
Il sagit didentifier diverses expriences en cours ou ayant dj t menes par les
acteurs en lice. Dans tous les cas de figure, il sagit de mettre en relief lanalyse
de lexprienceet sinterroger sur les principes de russite notamment dunefemme dans un contexte de crise gnralise. Il est primordial de sinterroger sur
les facteurs qui ont permis de rendre durable les actions, les facteurs dinnovation,
dadaptation, des rsultats et des impacts sur la personne elle-mme, sa famille,
son environnement. De mme, les chances de reproductibilit des innovations et
les modalits de sa capitalisation une chelle plus grande sont pister.
Le profil institutionnel
Il permet de mieux connatre les institutions identifies dans la rduction des
risques au niveau du terroir. Un cadre analytique est cr pour chaque institution
pour examiner ce quelle a ralis et ses limites pour aller plus loin dans ses
objectifs. Dans une dmarche de dveloppement local o ce sont les acteurs locaux
qui doivent porter les projets, il est important de sassurer des capacits de ses
acteurs en termes de disponibilit des services offerts par les intervenants, leur
accessibilit et la satisfaction des bnficiaires par rapport aux services offerts.Ainsi, il sagit de donner la parole aux acteurs et charge pour eux de se
prononcer sur les interventions partir de leur propre perception, leurs propres
subjectivits.
IX. Analyse et dpouillement des donnes
Lanalyse de contenu a t privilgie. Tous les entretiens ou focus group ont fait
lobjet de prises de notes. Un corpus dentretiens a pu tre aussi constitu et
capitalis. Ce corpus a fait lobjet de traitement spcifique (illustration de thses,
encadr, commentaires, analyse plus systmatique) partir de grands thmes
portant notamment sur des dfinitions que les cibles de lenqutes formulent sur la
crise, des priorisations, lanalyse institutionnelle, les stratgies dajustement face
la crise, les processus et facteurs de basculement, limpact des normes
culturelles dans ces procs etc.
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Dautres mthodes danalyse ont t galement utilises et combines telles que
les mthodes et approches transversales comme lanalyse FFOM (Forces,
Faiblesses, Opportunits, Menaces), lanalyse socio-conomique selon le genre,
lanalyse comparative, lanalyse historique, lanalyse systmique, etc.
L'interprtation des rsultats de ces diffrentes analyses est passe au crible d'une
analyse systmique structure afin de saisir les interdpendances ventuelles des
diffrents facteurs pris en considration et lapport de chaque facteur. Cette
analyse systmique a permis de faire ressortir les liens de causalit entre les faits
quelles noncent.
X. Priodes de lenqute
La collecte des informations sur le terrain a t ralise en 03 tapes selon le
calendrier suivant :
Du 11 au 14 Mai : Interview des personnes ressources et recherches
bibliographiques Antananarivo
Du 17 au 29 Mai : Enqute sur terrain dans le Sud, Rgion Andy dans la
commune dAnjapaly et dAndalatanosy
Du 31 Mai Au 04 Juin 2010 : Interview de validation de tendances et
dhabilitation auprs de personnes ressources Antananarivo
XI. Qualits des donnes et limites de ltude
Qualits des donnes
La multiplicit des sources dinformations a permis de faire les vrifications des
donnes partir de recoupements. Le rsultat de ce contrle et les rapports
denqutes ont fait ressortir que les donnes recueillies taient dans lensemble de
bonne qualit et trs approfondies.
La bonne prsentation de lobjet des interviews a suscit lintrt et la motivation
des personnes interviewes pour lamlioration de la condition de vie de la femme
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dans un contexte de crise alimentaire. Ceci a augment leur volont rpondre
toutes les questions et donner des rponses satisfaisantes.
Concernant plus particulirement les donnes bibliographiques, les interviews et
les observations sur le terrain ont t utiliss pour vrifier lactualit des thorieset thses formules et poser in situ de nouvelles hypothses en cas de besoin.
Les limites de ltudeTrois limites, dont le cadre gographique, le ciblage dun ala et le contexte de
crise politique, sont principalement observes dans le processus de ralisation de
la prsente mission.
Du cadre gographique: Ltude a cibl le Sud de Madagascar, notamment la
rgion Andry et principalement les communauts rurales dAnjapaly et
dAndalatanosy. Ce ciblage, certes important, car permettant de faire un focus sur
un cadre empirique dtermin et de manire approfondie mais exclut aussi les
diversits situationnelles qui existent dans les autres parties du pays.
Du ciblage dun ala : Le seul ala prsent ltude est constitu par la
scheresse avec son corollaire caractris par la crise alimentaire. Cela exclut, defacto, les autres types catastrophes telles que les inondations et les cyclones qui
sont aussi tous importants pour le pays;
Au contexte de crise politique : Le contexte de ltude a concid avec la crise
politique et laffaissement du service public notamment lchelle dcentralise.
Ainsi, mme si les lus locaux ont t interviews dans la phase de collecte de
linformation, la faible participation de ladministration centrale et dcentralise
la ralisation de ltude aura constitu un biais.
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II.1 Origine du peuplement et mode de vie
Lorigine des Antandroy provient de trois clans dnomms Afondriambita,
Afomarolahy, et Temangaiky ainsi que des sous-clans comme Temihole,
Andriamanary, Afondralehake, Tsimboatse, Tagnanilahy. Leur identification se fait
partir de la forme de loreille des zbus.
Le foyer de la culture et de la population Antandroy se trouve particulirement
dans le triangle Tsihombe- Ambovombe- Antanimora daprs les tudes socio-
culturels effectus par GRECS2.
Pasteurs nomades, ils se dplacent en fonction des besoins de pturage et despoints deau pour leurs troupeaux. Ces dplacements sexpliquent galement par
les contraintes des disettes et le besoin constant de la recherche du mieux tre
afin daugmenter le nombre de leurs troupeaux, quitte aller travailler
temporairement ailleurs. Parfois ils sadaptent et prennent racine en abandonnant
femmes et enfants.
Lunivers culturel et religieux des Antandroy sorganise autour du troupeau de
bufs. En effet le troupeau nest pas considr uniquement comme une richesse
matrielle, mais surtout comme un symbole de communion avec linvisible et
comme une source de prestige social. La seule valeur estimable pour eux est celle
du troupeau3.
II.2. GographieLes communes rurales dAnjapaly et dAndalatanosy qui abritent les sites
denqute sont localises respectivement dans les districts de Tsihombe etd Ambovombe compris dans la Rgion dAndry.
Situe dans lextrme Sud de Madagascar, la Rgion dAndry est dune superficie
de 19 350 Km2. La densit de la population est faible et est de 13 habitants au
Km2. Elle est limite au Nord par les Hautes terres mridionales Bara, au Sud par
lOcan Indien et le Canal de Mozambique, lEst et au Nord par la rgion dAnosy,
2GRECS
3 J.Fauble, cit par Elli, cf. n 42, pag.31.
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par le district dAmboasary Atsimo et de Betroka et louest par la Rgion
dAtsimo Andrefana situ dans le district dAmpanihy.
Cette localisation dans lextrme sud de llerenforce son enclavement par rapport
aux autres rgions. Dans cette partie de Madagascar mme les routes nationales nesont pas bitumes et sont impraticables pendant la saison de pluies.
La commune dAnjapaly comprend 19 fokontany et compte 1 400 habitants. La
population est essentiellement domine par les femmes. En moyenne le nombre
denfants par famille est de lordre de 04 05.Cest une commune nouvellement
implante (en 2004) et tait rattache la commune de Faux-cap. La commune
comprend de nouvelles infrastructures comme les Ecoles Primaires Publiques
(EPP), le CEG et le Centre de Sant de Base (CSB), le march etc. Actuellement 12
Fokontany sur 19 bnficient dune infrastructure scolaire.
La commune dAndalatanosy se trouve sur la route nationale 13, route non
bitume, cestun carrefour entre la Rgion dIhorombe. Elle polarise le district de
Beloha au nord, le district de Beloha au sud et constitue une passerelle vers la
rgion dAtsimo Andrefana et vers lEst, le district dAmboasary et la rgion Anosy.
Cest une ville cosmopolite, la population est en majorit dAntandroy , on yrencontre galement dautres ethnies.
II.3. AdministrationAuparavant la Rgion Andry tait rattache administrativement au Province
autonome de Tular. Si la plupart des Rgions taient des anciennes sous-
prfectures, elle est une structure nouvellement cre lors de la mise en place de la
dcentralisation. Compose de 4 Districts elle regroupe 51 communes et 881
Fokontany. Les Districts sont les suivants : Amovible- Andy, Bekily, Beloha Andy,Trichome.
II.4 DmographieSur le plan dmographique, on note une population vocation rurale,
majoritairement compose des jeunes. Les femmes sont en surnombre par rapport
aux hommes. Le rapport de masculinit montre un ratio de 99, 8 % de femmes4.
Cestdans cette rgion quon enregistre la plus une forte proportion de femmes
4 Enqute Prioritaire au prs des Mnages- INSTAT 2005
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chefs de mnage qui sont soit abandonnes par leur mari soit veuves ou des jeunes
mres clibataires.
La taille moyenne des mnages en milieu rural, dans la rgion Andry est de 5,5 5 .
Elle est constitue de familles nombreuses. Lune des raisons de cette fortefcondit est centre sur lutilisation faible des moyens contraceptifs. En effet le
taux dutilisation actuelle de la contraception est de 4,3 % contre 95,7 % 6 de
femmes qui ne lutilisent pas du tout. La raison voque par les femmes est la
famine, car elles se nourrissent mal elles ont peur de ne pas supporter leffet du
produit.
II.5 EducationEn matire de scolarisation, on ne note pas de disparit entre les filles et les
garons durant le cycle primaire grce lexistence des cantines scolaires. Dans la
rgion Andry, le taux dalphabtisation des individus de 15 ans et plus est de 23,3
%7.
II.6 ClimatologieDu point de vue de la Climatologie, cette rgion est caractrise par la rudesse de
son climat. On y rencontre le climat semi dsertique et le climat tropical chaud.
La scheresse et lirrgularit pluviomtrique combine avec les variations et
l'importance des amplitudes thermiques, favorisent souvent la dgradation d'un sol
dj pauvre. La Rgion est soumise une prsence quasi permanente de vent fort
et desschant du Sud "Tiokatimo".
Ces caractristiques de la pluviomtrie annuelle ont une rpercussion directe (sans
alternative de captage et de collecte deau) sur les rythmes et les types dactivits
des populations.
II.7 Hydrologie
Trois (03) grands fleuves constituent les rseaux hydrographiques. Il sagit du
Mandrare louest pour la partie nord dAmbovombe-androy, Manambovo pour
Trihombe, Menarandra pour Bekily et Beloha. Malheureusement, ces cours deau
5
Enqute Prioritaire au prs des Mnages- INSTAT 2005Enqute dmographique et sanitaire- INSTAT 2008-2009
6
7 Enqute Prioritaire auprs des Mnages- INSTAT 2005
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ne sont pas prennes et prsentent une priode dtiage prolonge pendant la
saison sche, du mois davril jusquau mois de septembre. Par contre, des rserves
deau existent en profondeur sous forme de nappe dans la zone sdimentaire.
Cette situation fait que lAndry connat un problme chronique de disponibilit et
daccessibilit en eau.
Sur le plan hydro agricole, la disponibilit en eau dpend du rgime de
prcipitation et lexistence de micro-primtre irrigu (cantonne dans la rgion
cristalline). Cest pourquoi, lagriculture sous pluie domine dans la rgion . Cest
seulement pendant les courtes priodes de pluie quil y a possibilit de culture
irrigue. La qualit de leau est mauvaise et est non seulement insuffisante mais
galement infecte. Les analyses de la qualit de leau potable indiquent destaux de contamination par des matires fcales humaines et animales8 et de
pollution qui la rende logiquement impropre la consommation humaine. Leau des
puits est pour lessentiel saumtre cause de lavance de la lagune sale, donc
dispose la consommation pour le btail. Les terres sont aussi devenues incultes
du fait de la salinisation qui contribue la dgradation des sols, du couvert vgtal
et par consquent laccentuation de la crise alimentaire.
8 RavetGRET- Objectif Sud Mai 2005 - Etudes de la qualit de leau dans lAndy Prsentation Quinzaine Scientifique 2005.
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CHAPITRE 3:PERCEPTIONDES RESPONSABLES DES
INSTITUTIONS ET DES
PERSONNES CLES
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Introduction
Dans la zone cible par lenqute ? une dynamique est dj enclenche en matire
de dveloppement local par diffrentes catgories dacteurs que sont les
partenaires au dveloppement et les acteurs locaux eux-mmes.
III.1 Les institutions internationales
Parmi les partenaires de ces collectivits, le PAM figure en ple position. Ses
interventions sont particulirement diriges vers des actions durgence trois
niveaux :
Dans le cadre de la Scurit alimentaire : afin dattnuer les effets des
catastrophes naturelles, le PAM procde la distribution des tonnes de vivres
par la pratique du VCT (Vivre Contre Travail). Les bnficiaires sont les familles
nombreuses composes de 6 membres et plus. les femmes chefs de mnage
bnficient de ce privilge. Le travail consiste en la rfection des pistes, de
fixation de dunes, de fonage de puits, de coupe des cactus rouges envahissantset le reboisement. En guise de motivation, les journaliers gagnent 30 40
kapok9de riz lquivalent respectivement 9 10 kilo de riz, ce qui correspond
la ration dun mois de travail. Durant la priode de soudure 04 distributions
ont t organises raison de 04 jours de ration par mois. Cette quantit a t
jug insuffisante par les bnficiaires.
En ce qui concernant lAppui lducation de base parle biais du programme
des cantines scolaires, il sagit de partager une ration alimentaire aux lves
des coles primaires publiques et prive aux environs de 165 000 enfants
compris dans 11 Circonscription scolaire (CISCO). La ration correspond 115g de
riz, 30g de lgumes secs et 10g dhuile par enfant. Un comit local de gestion
des cantines scolaires a t cr en collaboration avec ladministration locale.
L organisation et la gestion de ces cantines sont assures par les membres de la
9 Unit de mesure correspond une boite de lait concentr
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communaut, notamment par les mres des lves 30% des femmes
(magasinires, cuisinires).
Le Systme dAlerte Prcoce (SAP) a t mis en place suite la crise
alimentaire qui a svit dans la Zone en 1991, son objectif est didenti fier les
communes les plus en difficult alimentaires, dans le but de prvenir la crise.
Dans ce sens, il dtecte les signes prcurseurs par un diagnostic et un suivi de
la campagne agricole et la vie socio-conomique. De mme laccent est mis sur
la disponibilit des produits sur le march travers : (1) prix, diversit,
accessibilit ; (2) surveillance des mouvements de la population surtout durant
la priode de soudure.
Un observateur est install dans chaque commune et a pour mission de
procder la collecte des donnes mensuellement et de les transmettre par la
suite pour analyse Ambovombe. Auparavant un bulletin trimestriel a t
publi pour renvoyer les informations au niveau de la population, mais cause
de la suspension du financement de lUnion Europenne, ce bulletin na plus
paru et les informations ne sont disponibles quau niveau des Chefs Fokontany.
LUNFPA apporte sa contribution dans le domaine de la sant, en particulier en
sant de la reproduction en mettant en place un dispositif minimum durgence
pendant la phase aigue de la crise dans le but dassurer les fonctions suivantes :
laccs aux soins des femmes en ge de procrer par le suivi de ltat de
grossesse des femmes enceintes et la dispense des soins aux accouches et
aux nouveau-ns,
la fonctionnalit des formations sanitaires pour accueillir les cas rfrs ;Assurer la disponibilit des prservatifs pour la contraception et prvenir les
IST (Infections Sexuellement Transmissibles) ;
la prvention des violences sexuelles et la prise en charge psycho-sociale et
le soutien aux femmes.
LUNFPA agit galement pendant la phase de prparation et de post-crise par la
dotation des kits daccouchement domicile et de kits de dignit.
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LUNICEF : En collaboration avec le Ministre de la Sant lUNICEF intervient dans
les urgences nutritionnelles. Dans les sites prioritaires o il y a risque de
malnutrition svre sur les enfants, lUNICEF appuie dans les domaines de lasant, de la nutrition, de leau et de lassainissement. Les activits dveloppes
sont les suivantes :
Recrutement des agents communautaires au niveau des Fokontany, 90% des ACN
(Agents Communautaires en Nutrition) sont des femmes qui une formation sur le
dpistage est dispense. On note la forte implication des femmes dans le domaine
de la nutrition.
Orientation des cas rfrs notamment les enfants atteints de malnutrition svre
au niveau de CSB (Centre de sant de Base) o ils sont pris en charge dans les
CRENA (Centre de Rcupration Nutritionnelle Aigue). La prise en charge consiste
en un supplmentation daliments thrapeutiques, la vaccination, le dparasitage,
et lantibiothrapie. Les mdicaments sont gratuits pour les enfants, les femmes
enceintes et allaitantes.
Dans le domaine de ladduction deau et de lassainissement, les actions sont axes
vers la mise en place des infrastructures deau et dassainissement dans les coles
et les CSB, le suivi de la promotion lhygine et la sensibilisation, linformation
sur lutilisation de leau et des latrines.
Les bnficiaires sont au nombre de 7 000 familles, dans 7 districts et 180
communes quipes en infrastructures deau et des latrines en partenariat avec
CRS, ASOS et Saint Gabriel.
Dans cette rgion, la problmatique de lassainissement persiste par le fait quil
est interdit de garder les excrments lintrieur de la maison, ce qui fait que les
habitants ne construisent ni nutilisent des latrines. Ce qui provoque des risques de
contamination par des matires fcales.
CATHOLIC RELIEF SERVICE
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Le CRS sest implant Madagascar depuis 45 ans, les activits staient focalises
sur laide alimentaire dabord. Par la suite (1997), il intervient dans les projets de
dveloppement. Actuellement CRS promeut laspect genre et les domaines
transversaux comme lapproche droits humains, la justice et la paix. Les communes
rurales dAndalatanosy et dAnjapaly constituent des zones prioritaires de
lintervention du CRS.
Le Projet de scurit alimentaire SALOHI du CRS pour la priode 2009-2014
comporte ainsi plusieurs volets savoir la sant, la nutrition, lagriculture,
lenvironnement, la RRC et lAgro-business. Dans le domaine de la GRC, le CRS
intervient dans 2 communes (Anjapaly et Andalatanosy) en partenariat avec PNUD.
Les activits de distribution des vivres sont ralises en collaboration avec lePAM et lUNICEF.
ODDR (Organisation pour le Dveloppement Rural) :
LODDR est le partenaire de CRS dans le cadre de la mise en uvre du Programme
SALOHI, HAVELO MIVOATSE . La zone dintervention est la Rgion d Andry,
dans les quatre Districts suivants : dAmbovombe, Beloha, Bekily, Tsihombe. Pour
le volet GRC, un Plan dAction Communautaire (PACOM) a t labor, ensuite desrhabilitations des puits et des Impluviums ont t effectus. Un animateur par
commune a bnfici dune formation en Hygine et assainissement.
Des sances de formation ont t dispenses aux agents Communautaires SIC et
SAP dans 45 fokontany des 5 communes. Les thmes de la formation portaient sur
la gouvernance et le Genre.
CARE INTERNATIONAL
CARE International sest install Madagascar depuis 1992. Depuis, lorganisation
sest dveloppe en termes dextension dans les domaines dactivits et des zones
dintervention. Ainsi actuellement, une vingtaine de projets sont en cours de mise
en uvre et enrlent 450 personnels dont 30% de femmes. Cette organisation
apporte son soutien aux individus et aux familles des communauts les plus
vulnrables en agissant dans diffrentes phases de la GRC.
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Les rponses aux situations durgence seffectuent travers la relance de
la production agricole et des activits de rhabilitation et de reconstruction.
Llaboration dun plan de prparation aux urgences travers un appui aux
autorits et communauts locales prendre conscience des risques les
menaant par (1) la formation des autorits et des communauts de
dveloppement communal pour un diagnostic participatif ; (2) llaboration
et planification des activits de mitigation, de prparation, et de rponse
(valuation et raction rapide tous les niveaux) ; (3) et enfin par lexercice
de simulation pour sensibiliser la population et la prparer pouvoir
rpondre aux catastrophes.
Afin daccroitre la capacit de rsilience de la population faire face aux
chocs ventuels, un appui a t apport pour loprationnalisation dun
systme de suivi
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