er trimestre - chambres d'agriculture de bretagne€¦ · en effet, le marché de la protéine...
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Lait
Lait Une éclaircie de court terme
Viande bovine Baisse des réformes laitières, hausse des cours
Porc Un prix qui se maintient à un bon niveau
Volaille
Quel modèle pour le poulet export?
Légumes frais et destinés à l’industrie Montagnes russes en chou-fleur, hausse des surfaces en haricot
Grandes cultures Des marché atones malgré des craintes climatiques
Alimentation animale Baisse de régime générale
Définition de certains indicateurs utilisés en alimentation animale
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4
1 1
Coordination par Nathalie Le Drézen Fin de rédaction le 7 juin 2017 Prochaine parution le 18 septembre 2017 dominique.loussouarn@finistere.chambagri.fr
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1er trimestre
Avec la participation financière du Conseil Régional de Bretagne
2
1 Lait
Une éclaircie de court
terme Chambres d’agriculture de Bretagne. 1er trimestre 2017
Fin de rédaction 1er juin 2017. alizee.juanchich@bretagne.chambagri.fr
La baisse des collectes fran-
çaise, européenne et mondiale
permet une légère remontée
des prix en début d’année. Ce-
pendant, la production mon-
diale retrouve déjà de la vi-
gueur et malgré des signaux
positifs, cette éclaircie ne de-
vrait être que de courte durée.
Une production mondiale en baisse Au 1er trimestre 2017, à contrecourant
de la production française, la collecte
bretonne progresse légèrement par
rapport au 1er trimestre 2016, particu-
lièrement grâce à des conditions météo-
rologiques favorables au mois de mars.
Le repli de la collecte européenne
oriente à la baisse la production mon-
diale qui recule de 1,25 % au premier
trimestre. Cependant, les situations
sont très différentes d’un bassin de pro-
duction à l’autre. Dans l’Union euro-
péenne, l’Allemagne, la France et le
Royaume-Uni réduisent significative-
ment leurs volumes de production tan-
dis que les livraisons polonaises et
irlandaises repartent à la hausse en ce
début d’année. Dans l’ensemble, la pro-
duction européenne se rétablit rapide-
ment grâce à une progression saison-
nière plutôt prononcée au mois de mars
et pourrait augmenter de 0,6 % sur
l’année, selon les premières projections.
Aux Etats-Unis, la production est dyna-
misée par une demande domestique
importante. En Océanie, les livraisons
australiennes sont en fort recul alors
que la production néozélandaise, qui a
souffert de précipitations excessives en
fin d’année, se rétablit à un niveau
comparable aux années précédentes.
Les prix du lait peinent à remonter
significativement A 313 €/1 000 litres au mois de mars,
le prix moyen breton payé au produc-
teur est 27 €/1 000 litres supérieur au
prix observé un an auparavant, mais en
recul de 16 €/1 000 litres par rapport à
février. Ainsi, après une modeste amé-
lioration cet hiver, la reprise saisonnière
de la production pousse les prix à la
baisse. Le prix de base évoqué par les
industriels se situerait autour de
300-330 € /1 000 litres pour l’année
2017.
Des marchés très contrastés Le prix du lait traduit un fort déséqui-
libre sur les marchés mondiaux. En
effet, le marché de la protéine laitière
n’est pas revenu à l’équilibre, plombé
par des surstocks qui atteignent
423 000 tonnes début avril 355 000
tonnes à l’intervention et 68 000 tonnes
dans le cadre du stockage privé aidé).
Depuis 1991, les stocks de poudre à
l’intervention n’ont jamais atteint ce
niveau. Les cours demeurent toujours
proches du seuil d’intervention et sauf
reprise de la demande mondiale, un
redressement des prix semble très im-
probable.
D’un autre côté, le gouffre continue de
se creuser avec les cours de la matière
grasse. Entretenu par une pénurie
d’offre, le prix du beurre flambe. En
France, certains industriels évoquent
des difficultés d’approvisionnement. La
demande asiatique et moyen-orientale
est très forte, tout comme aux Etats-
Unis et en Europe où les qualités nutri-
tionnelles du beurre sont de nouveau
appréciées.
Ainsi, la reprise de la demande mon-
diale, pour le beurre, le fromage et la
poudre grasse ainsi que la bonne per-
formance des exportations euro-
péennes, laissent envisager une éclair-
cie après deux années de crise de sur-
production. Mais les stocks colossaux de
poudre et une vraisemblable reprise de
la production mondiale laisse l’orienta-
tion des marchés incertaine.
Production laitière : légère remontée bretonne au 1er trimestre
1
Source : Chambres d’agriculture de Bretagne, Service Economie-Emploi
d'après Milk Market Observatory et Draaf Bretagne au 31/05/2017 150
200
250
300
350
400
450
500
2013 2014 2015 2016 2017
Prix (
en €
/ 100kg)
Des cours européens très contrastés
Beurre
Poudre de lait écrémé
Poudre de lait entier
Cheddar
Source: Chambre d'agriculture, service Economie - Emploi d'après
European Milk Market Observatory au 31/05/2017
En milliards de litres UE à 28 France Bretagne
1er trimestre 2017 36,6 6,1 1,3
Evolution / 1er trimestre 2016 - 2,3 % - 4,2 % + 0,8 %
Campagne 2016 - 2017 147,7 23,8 5,2
Evolution / Campagne 2015-2016 - 1,8 % - 4,0 % - 1,9 %
3
1
Viande bovine 2
Chambres d’agriculture de Bretagne. 1er trimestre 2017
Fin de rédaction 2 juin 2017. arnaud.haye@bretagne.chambagri.fr
Baisse des réformes
laitières, hausse des
cours
Au premier trimestre 2017, les
éleveurs laitiers européens
réforment moins leurs vaches
qu’en 2016. Cela permet d’allé-
ger l’ensemble du marché. Les
cotations des animaux laitiers en
profitent logiquement le plus,
même si celles des bovins allai-
tants se redressent aussi. En
veau, la baisse saisonnière des
prix est plus lente qu’en 2016.
64 000 tonnes de gros bovins ont été
abattus en Bretagne au premier tri-
mestre 2017. C’est une hausse de 1,7 %
par rapport à 2016. Les abattages de
vaches sont toujours dynamiques à
+3,3 % sur la période. On retrouve aus-
si une évolution positive en taurillons.
Coté consommation, les chiffres Kantar
Worldpanel sur le premier trimestre
montrent que les achats des ménages
français de viandes de bœuf fléchissent
de 3 % pour la viande fraîche alors que
le haché frais ne croît que de 0,8 %.
La plupart des cotations remontent
Malgré cet équilibre offre/demande qui
paraît défavorable aux prix, la plupart
des cotations remontent par rapport au
précédent trimestre. L’évolution des prix
des bovins de type laitier est la plus
marquante : la cotation moyenne pour
la vache laitière P= s’établit à 2,73 €/kg
de carcasse au premier trimestre 2017
contre 2,54 €/kg au 4e trimestre 2016.
Ces mouvements s’observent aussi pour
les cours des vaches allaitantes et des
jeunes bovins : sur la même période, le
prix des vaches R= passe de 3,73 €/kg
à 3,80 €/kg et celui des JB R= de
3,66 €/kg à 3,74 €/kg. Ces cours conti-
nuent de grimper en avril et mai.
Cela s’explique en partie par la saison-
nalité, mais pas seulement, puisque tous
ces prix sont supérieurs à ceux du pre-
mier trimestre 2016. Il semble que les
causes qui avaient mené à la crise de
ces deux dernières années s’estompent.
La crise laitière avait poussé les éleveurs
européens à réformer massivement
leurs vaches, causant une surproduc-
tion. Ce mouvement marque le pas : la
plupart des pays européens voient leurs
abattages de femelles diminuer. En
avril, les abattages allemands sont par
exemple 14 % en-dessous de 2016. En
France, ceux des vaches laitières sont
en repli de 11 %. La Bretagne fait donc
figure d’exception avec quelques autres
pays comme l’Irlande et les Pays-Bas.
L’afflux de viande issue du troupeau
laitier ralentissant, l’ensemble du mar-
ché en profite et plus particulièrement
les animaux laitiers. En allaitant, les
cours remontent plus lentement du fait
d’une offre toujours abondante. Les
abattages de vaches de type viande
continuent de progresser au niveau
français par rapport à 2016. L’Institut de
l’Elevage prévoit que ceux-ci resteront
dynamiques en 2017.
Au niveau des échanges, les importa-
tions françaises baissent en ce début
d’année de même que les exportations.
Cependant, le solde commercial reste
négatif.
Baisse saisonnière en veau de boucherie
17 000 tonnes de veaux de boucherie
ont été abattus en Bretagne au premier
trimestre. C’est une baisse de 4,1 % par
rapport au trimestre précédent mais de
2,6 % par rapport au 1er trimestre 2016.
Dans le même temps, les cotations des
veaux rosés clair R et O refluent saison-
nièrement à des moyennes respectives
de 6,69 €/kg et 5,80 €/kg carcasse. La
consommation a fléchi après les opéra-
tions du Festival du Veau qui ont eu lieu
mi-mars. La baisse des cours est cepen-
dant plus lente qu’en 2016.
25 000
35 000
45 000
55 000
janv.-13 janv.-14 janv.-15 janv.-16 janv.-17
Vaches de réforme
Chambres d'agriculture de Bretagne, service Economie Emploi
d'après Agreste Draaf Bretagne Conjoncture au 02/06/2017
Des abattages de vaches de réforme
supérieurs à 2016
Effectifs
abatt
us
Veaux de boucherie
2.00
3.00
4.00
5.00
6.00
7.00
8.00
janv
mars
mai
juil
sept
nov
janv
mars
mai
juil
sept
nov
janv
mars
mai
juil
sept
nov
janv
mars
mai
juil
sept
nov
janv
mars
mai
juil
sept
nov
2013 2014 2015 2016 2017
€/k
g d
e c
arc
asse
Des cotations bretonnes qui commencent à remonter
(moyennes entrée abattoir)
Veau rosé clair R
Vache viande R=
Vache lait P=
Chambres d'agriculture de Bretagne, service Economie Emploi
d'après FranceAgriMer et Agreste Bretagne au 02/06/17
4
1
L’offre de la plupart des pays
européens diminue alors que la
demande est soutenue à l’expor-
tation et que la consommation
intérieure semble relancée par
les conditions météorologiques
favorables.
La baisse de l’offre européenne se confirme
Selon le Marché du Porc Breton, les
abattages des principaux pays produc-
teurs de l’UE (Allemagne, Pays-Bas et
Danemark) diminuent de plus de 3 %
sur les 4 premiers mois 2017 par rap-
port à la même période 2016. Au Dane-
mark, le recul atteint plus de 8 % ce qui
a poussé Danish Crown, le principal
opérateur, à augmenter le prix
d’acompte proposé aux producteurs.
Sur la zone Uniporc ouest, l’offre recule
de près de 4 %. Le poids moyen s’élève
à 94,98 kg en baisse de près de
500 grammes par rapport à la même
période 2017. Par contre, l’Espagne
poursuit sa croissance, avec +1,8 % sur
janvier-février 2017 par rapport à jan-
vier-février 2016. Dans les autres pays
producteurs l’offre progresse aussi,
principalement aux Etats-Unis (+5 %).
1,420 €/kg de prix de base sur les
4 premiers mois de 2017
Le prix du porc au MPB augmente sans
discontinuer au 1er trimestre, passant
de 1,304 €/kg début janvier à plus
d’1,50 €/kg début avril. Courant mars,
la baisse des offres et les bons flux à
l’exportation sont complétés par un lé-
ger réveil de la demande intérieure. La
progression du prix est sensible dans
les différents pays européens. En Es-
pagne, la forte demande des abatteurs
entraîne une baisse des poids des ani-
maux. Après le mois de mai, durant
lequel l’activité d’abattage est perturbée
par les jours fériés, le cours reprend en
fin de mois, grâce à une demande qui
semble se réveiller face à une offre ré-
duite.
Le prix des porcelets reste soutenu, ce
qui permet de prévoir une offre en porc
charcutier relativement faible au moins
jusqu’à la fin de l’été, et donc un prix
qui devrait rester favorable.
La demande à l’exportation se
confirme
Les ventes des principaux pays exporta-
teurs progressent de 12 % au 1er tri-
mestre 2017. L’Union européenne reste
le 1er fournisseur mondial, mais les pro-
gressions brésiliennes (+52 %) et amé-
ricaines sont plus fortes (+17 %). La
hausse des offres de porcs entraîne
une baisse du prix de plus de 25 %
entre fin février et début mai, ce qui
favorise les viandes nord américaines.
Au 1er trimestre, les achats chinois de
viandes restent dynamiques (+21 %)
surtout en provenance d’Espagne et du
Canada. Les volumes issus du Brésil
progressent fortement (multipliés par 4)
mais restent encore limités. Au Japon,
ce sont les pays d’Amérique du nord et
centrale qui prennent des parts de mar-
chés. En France, les moindres disponi-
bilités pèsent sur les exportations, en
baisse de plus de 6 % sur 2 mois.
Dans différents pays européens, la con-
sommation est stimulée par la météo.
En France, la viande de porc est parti-
culièrement concernée par la baisse des
achats des ménages, puisse qu’elle at-
teint -2,7 % au 1er trimestre (-1,3 %
pour l’ensemble des viandes de bouche-
ries fraîches) alors que le prix progresse
de 1,4 %. Le recul affecte aussi les
charcuteries, et surtout le jambon cuit
(-4,1 %) alors que le jambon sec pro-
gresse de plus de 10 %. Selon le Baro-
mètre porc de l’Ifip, 40 % du marché
français du jambon sec est occupé par
des produits étrangers et plus particu-
lièrement des produits espagnols et
italiens.
Porc 3
Un prix qui se main-
tient à un bon niveau Chambres d’agriculture de Bretagne. 1er trimestre 2017
Fin de rédaction 30 mai 2017. nathalie.ledrezen@bretagne.chambagri.fr
1.00
1.10
1.20
1.30
1.40
1.50
1.60
1 5 10 14 19 23 28 32 37 41 46 50
€/k
g
Au 1er trimestre 2017, un prix supérieur de
25 % à celui du 1er trimestre 2016
2015 2016 2017
Source : Chambres d'agriculture de Bretagne - Service Economie
- Emploi, d'après Marché du Porc Breton au 29/05/2017
56 TMP - Prix départ élevage
Moyenne 2015 : 1.238
Moyenne au 29
mai 2017 :
1.432 €/kg
Semaines
Moyenne
2016 :
1.293 €/kg
90
95
100
105
110
115
120
2012 2013 2014 2015 2016 2017
Bretagne
Moyenne
10
00
to
nn
es
Abattages de porcs en baisse
Source : Chambres d'Agriculture de Bretagne, Service Economie - Emploi d'après
Agreste Draaf Bretagne au 30/05/2017
5
1 Volaille 4
Chambres d’agriculture de Bretagne. 1er trimestre 2017
Fin de rédaction 1er juin 2017. arnaud.haye@bretagne.chambagri.fr
Quel modèle pour le
poulet export ?
Malgré la fin de l’épidémie de
grippe aviaire en France,
Galliance, la filiale de Terrena,
s’interroge sur le modèle le plus
approprié pour le marché ex-
port. Les conditions demeurent
en effet difficiles en ce début
2017. Les abattages bretons
dans leur ensemble sont néan-
moins en hausse au 1er tri-
mestre alors que les cours des
œufs sont bien orientés.
Le 4 mai marque officiellement la fin de
l’épidémie de grippe aviaire en France. Il
faudra attendre 3 mois sans nouveaux
cas déclarés pour que la France récupère
son statut de pays indemne et puisse
retrouver l’ensemble de ses débouchés à
l’export. La filière a mis en place un
pacte de lutte contre l’influenza aviaire
qui vise à éviter de nouvelles contamina-
tions.
Cette bonne nouvelle ne résout pas
toutes les questions que se pose Gal-
liance, propriétaire de Doux, sur le mar-
ché du poulet export. Lors de l’annonce
de ses résultats 2016, Terrena indique
que le groupe perd de l’argent sur ce
segment. Les chiffres du 1er trimestre
confirment que les conditions de marchés
sont toujours difficiles : les exportations
françaises de poulets vers les pays du
Moyen-Orient baissent de 18 % par rap-
port à 2016. Face à la concurrence brési-
lienne, Terrena déclare vouloir faire évo-
luer le modèle du poulet entier congelé
pour le rendre plus résilient et innovant.
Près de quatre ans après la fin des resti-
tutions, des interrogations pèsent tou-
jours sur ce secteur.
Bonne tenue des abattages
Malgré les difficultés de l’export, les
abattages bretons de volailles sont orien-
tés à la hausse : +5,2 % au 1er trimestre
2017 par rapport à 2016. Le poulet est
très dynamique à + 11 % alors que la
dinde se replie de 7 %. Echaudés par les
déconvenues de 2016, les acteurs de la
filière dinde sont plus prudents dans les
mises en place cette année. Les stocks à
la production et congelés, toujours supé-
rieurs à 2 semaines, demeurent cepen-
dant élevés : la fluidité n’est donc pas
encore retrouvée.
Ces bons chiffres globaux régionaux con-
trastent avec la situation française : les
abattages nationaux sont en baisse de
1,2 %. Le fait notable est que le solde
commercial des échanges de viandes de
volailles est désormais dans le rouge : il
s’établit à -20 000 tonnes au 1er tri-
mestre. Les importations continuent leur
croissance. Celles en provenance de Po-
logne sont par exemple en hausse de
12 % sur un an.
Dans le même temps, la consommation
est au point mort. D’après les chiffres de
Kantar Worldpanel, les achats des mé-
nages français de viandes de volailles
sont en recul de 1,1 % sur les 4 premiers
mois de l’année. Seuls les élaborés de
volailles connaissent une légère crois-
sance alors que la consommation de
dinde recule de 1,2 %.
Du côté des coûts de production, les in-
dices aliment Itavi sont en léger repli :
les prix des principales matières pre-
mières utilisées pour la formulation des
aliments sont en effet en recul.
Cours qui remontent en œuf
D’après la cotation TNO des œufs calibre
53-62 g, le cours des œufs est en
moyenne de 6,91 €/100 œufs au 1er tri-
mestre. C’est 9 % au-dessous de la
moyenne du 4e trimestre 2016 mais 8 %
au-dessus du 1er trimestre 2016. Les
cours ont augmenté en début de prin-
temps. Actuellement, la baisse saison-
nière des cours est assez faible car l’offre
est limitée.
-1.1
0
-1.2
-9.4
-3.1
1.1
-12
-0.1
1.3
-4.1
4.4
0.2
-0.5 -0.5
-14
-12
-10
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
Total
volailles
Poulet Dinde Canard Pintade Elaborés
de volaille
Lapin%
évol volume A/A-1 (%) évol prix A/A-1 (%)
Des achats de viandes de volailles par les ménages en baisse
16 premières semaines 2017 / même période 2016
Source : Chambres d'agriculture de Bretagne, service Economie Emploi d'après
FranceAgriMer, KANTAR Worldpanel au 01/06/2017
35 000
40 000
45 000
50 000
55 000
2012
2013
2014
2015
2016
2017
To
nnes
Des abattages bretons de volailles
qui remontent au premier trimestre
Mensuel
Moyenne lissée sur 12 mois
Source : Chambres d'agriculture de Bretagne, service Economie Emploi,
d'après Agreste - DRAAF Bretagne, enquête auprès des abattoirs au 01/06/2017
6
1
Le marché du chou-fleur est en
crise conjoncturelle du 6 février
au 7 avril. Puis la bonne dyna-
mique à l’export et les offres bre-
tonnes limitées portent les prix.
L’offre insuffisante en tomate en
début de campagne contribue à la
fermeté des cours. Des surfaces
de haricot à la hausse, après une
année 2016 déficitaire.
Chou-fleur : gérer les à-coups
La production régionale cumulée de jan-
vier à avril 2017 s’élève à 54,82 millions
de têtes de chou-fleur, en hausse de
51 % par rapport à la même période
2016 ! Au fil des aléas climatiques, les
légumiers ont démarré le premier tri-
mestre 2017 avec 3 semaines de retard
en production et en sortent avec 3 se-
maines d’avance. Ces à-coups ont été
difficiles à gérer et pèsent lourds sur les
prix. De 0,97 €/tête en janvier 2017
(contre 0,63 € un an plus tôt), les cours
sont descendus drastiquement à 0,36 €
en février puis 0,26 € en mars, avec le pic
de production lié à la douceur des tempé-
ratures. Le marché est en crise conjonc-
turelle du 6 février au 7 avril. Puis la
bonne dynamique à l’export porte les
cours en avril (0,73 €/tête), d’autant que
les mises en marché bretonnes sont limi-
tées, de même que les offres des bassins
concurrents européens.
Tomate : prix fermes
A 2,31 €/kg en mars puis 2,10 € en avril,
le cours de la tomate grappe bretonne se
caractérise par une grande fermeté, en
hausse de respectivement 14 % et 44 %
par rapport aux deux premiers mois de
campagne 2016. L’offre bretonne de to-
mate est inférieure de 42 % à celle de
2016 sur les cinq premiers mois. Le froid
de l’hiver a entraîné un retard de produc-
tion dans le Sud-Ouest. Puis les plus
larges apports bretons et nationaux, liés
au développement des productions, ont
un effet baissier sur les prix en fin avril-
courant mai. La situation au 19 mai
illustre cette pression de l’offre : le cours
breton oscille entre 0,98 € et 1,12 €/kg
en grappe.
Pois et haricots : du mieux en 2017
L’évolution des surfaces de légumes
d’industrie va connaître un léger mieux en
2017 (+5 % en France et +2 % en Bre-
tagne), tout en restant à un niveau bas
par rapport aux emblavements des an-
nées 2010-2014. En pois et haricot, la
progression des surfaces bretonnes pré-
vue (respectivement +1 % et +3 %) est
moins marquée que pour l’ensemble de la
France (+4 % et +6 %). Compte tenu de
l'amélioration escomptée des rendements
ré-
gionaux par rapport aux résul-
tats médiocres de 2016 dus au manque
d'eau, l'augmentation en volumes sera
plus significative : +7 % en pois et
+17 % en haricot en Bretagne (+8 % au
total), contre +20 % en pois et + 9 % en
haricot en France (+7 % au total). Ces
objectifs de production à la hausse s’ex-
pliquent par la situation déficitaire de
l’année 2016 pour les trois principaux
légumes : la Bretagne n’a récolté que
91 % du tonnage attendu en pois, 89 %
en haricot et 76 % en flageolet. Les prix
des légumes transformés se négocient
dans un contexte de bilan 2016 décevant
côté résultats économiques. La valeur
nette agricole perçue par les agriculteurs
en 2016 a chuté de 7 % en pois et de
10 % en flageolet, essentiellement suite
aux pertes de rendement. En haricot, les
prix ont connu une faible évolution en un
an (-2 % pour la valeur nette agricole
nationale par hectare).
Légumes frais et destinés à l’industrie 5
Chambres d’agriculture de Bretagne. 1er trimestre 2017
Fin de rédaction 30 mai 2017. gwenola.flochpenn@bretagne.chambagri.fr
Montagnes russes en chou-fleur, hausse des surfaces en haricot
0.00
0.50
1.00
1.50
2.00
2.50
-
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
Janv Févr Mars Avril
Prix c
alibre
gro
s b
rut
pro
ducte
ur
-€/t
ête
Pro
duction B
reta
gne (
tous c
alibre
s)
milliers
de t
ête
s
Choux-fleurs bretons :
pic de production et chute des prix en février-mars
Quantite 2017 Quantités 2016 prix 2017 Prix 2016
21 215
20 689 20 793
21 426
19 571
19 103
Prévision
17 500
18 000
18 500
19 000
19 500
20 000
20 500
21 000
21 500
22 000
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Surf
ace e
n h
a
Surfaces bretonnes de légumes d'industrie :
reprise prévue en 2017, après le recul de 11% depuis 2014
Source : Chambres d'agriculture de Bretagne, Services Economie-
Emploi d'après CENALDI au 23/05/2017
7
1 Grandes cultures 6
Des marchés atones malgré
des craintes climatiques Chambres d’agriculture de Bretagne. 1er trimestre 2017
Fin de rédaction 1er juin 2017. lionel.quere@bretagne.chambagri.fr
Devant la lourdeur des stocks
mondiaux, peu d’évènements
sont capables de faire rebondir
les prix. Seuls la parité euro/
dollar avec les élections prési-
dentielles de Trump et Macron,
puis le déficit hydrique en Eu-
rope de l’Ouest ont animé les
cotations.
Le dernier rapport du CIC (Conseil In-
ternational des Céréales) du 25 mai
2017 prévoit une légère érosion des
stocks mondiaux de 7 % par rapport à
la précédente campagne, le maïs affi-
chant le plus gros repli. En cause, une
baisse attendue de la production de
3 % et une demande qui reste soute-
nue, notamment en maïs pour satisfaire
les besoins en alimentation animale et
les usages industriels. Malgré cet élé-
ment plutôt haussier, les cotations du
blé et du maïs évoluent dans une four-
chette étroite de 160-175 €/t. Les fac-
teurs de variation ont d’abord été poli-
tiques : élection de Trump, hausse du
dollar, baisse de l’euro, montée des
prix. Mais la hausse de l’euro consécu-
tive à l’élection de Macron a annulé
cette progression quelques mois plus
tard. Le mois d’avril quasiment sans
pluie en Bretagne aura connu une ten-
dance haussière avec le déficit hydrique
en France mais également en Europe de
l’Ouest .
Une campagne de commerciali-
sation atypique
Selon FranceAgrimer dans son commu-
niqué du 10 mai 2017, la France a ex-
porté sur la campagne 2016/2017,
60 % de moins de blé que la campagne
précédente, du fait notamment de la
faible récolte engrangée en 2016.
L’orge est logée à la même enseigne
avec des exportations réduites de moi-
tié. La dynamique de vente des produc-
tions est également particulière : 80 %
de la collecte était réalisée en févier
2017, pour environ 70 % habituelle-
ment. Les besoins en trésorerie ont
incité les agriculteurs à vendre leur ré-
colte plus tôt dans la saison. En Bre-
tagne, ce sont 2,57 Mt de céréales qui
ont été collectées au 31/03/2017, soit
16 % de moins que l’année précédente.
C’est le triticale qui accuse le plus fort
repli avec une baisse de collecte de
40 % par rapport au 31/03/2016, ainsi
que le maïs grain : -30 %.
Les surfaces bretonnes stables
D’après Agreste dans son estimation au
01/05/2017, les surfaces bretonnes de
céréales évoluent très peu. On recense
303 000 ha de blé, 116 500 ha d’orges
et 126 100 ha de maïs grain. Le colza
pour lequel on avait craint des retour-
nements de parcelles suite aux mau-
vaises conditions de semis et de levée à
l’automne dernier, tient finalement son
rang avec 41 450 ha. Les protéagineux
se maintiennent avec 7 350 ha. L’état
des cultures est jugé globalement satis-
faisant : 90 % des blés et des orges
jugés en conditions de cultures
« bonnes à très bonnes » au 22 mai. Le
déficit hydrique courant montaison et
les faibles températures ne semblent
avoir concerné qu’une minorité de sur-
faces. Même si le cumul de pluviométrie
entre le 10 avril et le 29 mai dépasse
souvent les 100 mm, la vigilance reste
de mise pour garantir un approvisionne-
ment en fourrages suffisant (maïs,
herbe).
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Pro
duction e
t consom
mation
en M
illions d
e t
onnes
Production
Consommation
Sto
cks e
n M
illions d
e t
onnes
Stocks
Légère contraction des stocks mondiaux de céréales
Source : Chambre d’agriculture de Bretagne, Service Economie – Emploi
d’après CIC – rapport du 25/05/2017
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Prix d
u b
lé e
t du m
aïs
sur
Euro
next
en €
/tonne
Blé
Maïs,
Source : Chambre d’agriculture de Bretagne, Service Economie –
Emploi d’après Euronext au 31/05/2017
,
Des marchés très peu animés depuis 8 mois
8
1 Alimentation animale 7
Baisse de régime
générale Chambres d’agriculture de Bretagne. 1er trimestre 2017
Fin de rédaction 7 juin 2017. julie.rio@bretagne.chambagri.fr
Le ralentissement global de
l’activité régionale de fabrica-
tion d’aliments pour le bétail se
poursuit. Une pause dans le
renchérissement continu depuis
quelques mois des prix des ma-
tières premières s’observe en
fin de trimestre.
Sur les trois premiers mois de l’année,
les fabrications industrielles d’aliments
composés flirtent avec les 5 millions de
tonnes (Mt) au niveau national
(+0,6 % par rapport au 1er trimestre
2016). En tête avec plus de 2 Mt, les
volumes d’aliments fabriqués pour les
volailles sont quasiment stables
(-0,25 % sur un an). Le regain d’activi-
té est particulièrement marqué pour les
aliments à destination des bovins
(+3,4 % sur un an) tandis que l’activi-
té spécifique aux porcins recule
(-3,5 %), d’après Coop de France Nu-
trition Animale - SNIA. Selon Agreste,
la demande en aliments composés des
éleveurs a été forte, en lien avec la
faiblesse des stocks due à la mauvaise
récolte fourragère de l’été 2016 et ce,
malgré une production bovine en
baisse. En production porcine, la réduc-
tion du cheptel combinée au dévelop-
pement de l’autoconsommation des
ressources produites directement à la
ferme expliqueraient le recul de la de-
mande nationale en aliments composés
industriels.
Coup de frein en porc
En Bretagne, première région française
de fabrication d’aliments pour le bétail,
le constat est au recul des volumes
(conventionnels et biologiques cumu-
lés) en ce début d’année (-1 % compa-
ré au 1er trimestre 2016). Ceux-ci sont
freinés par la baisse d’activité en ali-
ments pour porcins (-4,2 % sur un an)
avec à peine 1,9 Mt comparé au niveau
supérieur à 2 Mt en 2013 et 2014... La
demande en aliments complémentaires
des éleveurs fabriquant directement
leur aliment à la ferme est également
en repli sur ce début d’année (-5,6 %
pour les porcs charcutiers). Les ali-
ments pour volailles sont, quant à eux,
stables sur la période (+0,2 % compa-
rés au 1er trimestre 2016). La demande
des éleveurs de poulets (+7,2 %) as-
sociée au maintien de celle des éle-
veurs de poules pondeuses (+0,5 %)
contrecarrent le recul d’activité enre-
gistré auprès des éleveurs de dindes
(-11,1 %). Les demandes des éleveurs
de bovins lait et viande sont également
dynamiques avec respectivement +7,9
et +5,2 % entre les deux 1er trimestres
2016 et 2017.
85 % d’orge incorporée
Sur les quatre premiers mois de 2017,
les cours du blé fourrager et du maïs
rendus centre Bretagne restent à des
niveaux supérieurs à ceux de 2016
(respectivement de +20 et+30 €/tonne
en moyenne sur la période). Le mois
de mars 2017 marque une pause dans
la remontée des cours observée depuis
le 4e trimestre 2016. L’écart se creuse
entre le prix du maïs et du blé et im-
pacte ainsi leurs niveaux d’incorpora-
tion. Au 1er trimestre 2017, la demande
des professionnels bretons de la nutri-
tion animale s’est donc nettement
orientée vers le blé (+5 % sur un an)
aux dépens du maïs, et l’orge a obser-
vé un bond de ses volumes intégrés
dans les rations (+85 % sur un an).
La remontée du prix d'achat des
aliments pour animaux après cinq mois
de stabilité a ralenti au cours des
premiers mois 2017 au niveau national
et sont supérieurs à ceux d’il y a un an.
Définitions Quelques indicateurs utilisés en alimentation animale
Sources : Ifip, Insee, Snia Coop de France Nutrition animale, Itavi.
Indice Itavi :
Indice « coût matières premières » dans l’aliment des volailles (poulet, poulet label, dinde, pintade, poule pondeuse, canard) et des lapins dont le calcul repose sur une formulation au moindre coût. Il tient compte du coût de la matière première et de ses coûts de transport pour un rendu dans une usine fictive située en centre Bretagne, mais pas du prémix, ni des coûts de fabrication de l’aliment, ni des coûts commer-ciaux des fabricants, ni des coûts de transport des aliments composés de l’usine à l’élevage. La formulation au moindre coût consiste à sélectionner parmi une trentaine de matières premières disponibles, celles qui couvriront les besoins nutritionnels des animaux pour un coût minimum. Le coût d’une matière première est établi selon les cotations hebdomadaires ou mensuelles, lissées à partir des valeurs des 3 derniers mois connus afin de simuler un effet de couverture. La base de calcul de cet indice correspond à janvier 2006 (indice 100).
Aliment Ifip :
Prix de l'aliment « porc à l'engrais en croissance », il reflète un prix moyen mensuel et est basé sur les informations observées en GTE, collectées tous les six mois. Pour les mois les plus récents, tant que ces valeurs ne sont pas disponibles, des valeurs provisoires sont établies. Jusqu’à présent, ces valeurs provisoires étaient obtenues à partir d’un coût matières premières optimisé et lissé sur six mois. Désormais, ces valeurs provisoires du prix de l’aliment IFIP sont calculées en fonction de l’évolution de l’indice IPAMPA porc croissance/finition, élaboré par l’INSEE à partir d’une enquête
mensuelle auprès des fabricants d’aliments du bétail (FAB). Cet indicateur est libellé en €/t.
Sources : Ifip, Insee, Snia (Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale) et
Coop de France Nutrition animale, Itavi, IDELE (Institut de l'élevage).
Ipampa (Insee-SCEES): L'indice des prix d'achat des moyens de production agricole (Ipampa) permet de suivre l'évolution des prix des biens et des services utilisés par les agriculteurs pour leur exploitation agricole (dont les aliments pour animaux). Il est calculé à partir des résultats de l’enquête IPCI (prix des consommations intermédiaires). Ces prix sont relevés auprès des vendeurs de produits nécessaires aux exploitations et sont spéci-fiques à chaque espèce. L’Ipampa est provisoire pendant une période de 6 mois. Cet indice est édité depuis mai 1997 et a succédé à l’Ippinea (indice des prix des produits industriels nécessaires aux exploitations agricoles). L’Ipampa est un indice harmonisé avec ceux des autres pays membres de l’Union européenne. La base de calcul de cet indice correspond à 2010 (indice 100). L’Ipampa Aliments composés, reflète l’évolu-tion des prix de vente sortie usine des aliments composés observés par le SSP.
Ipampa lait de vache :
Indice qui reflète l'évolution du prix des charges des élevages laitiers français. Il s'agit d'un indice en base 2010 calculé par IDELE (Institut de l'élevage) à partir de 12 in-dices IPAMPA de l'INSEE. Les 12 IPAMPA retenus correspondent aux principaux postes de charges d'un élevage laitier. Des coefficients de pondération issus du Réseau d'Information Comptable Agricole et des exploitations des Réseaux d'Elevage leur sont appliqués. Un certain nombre de charges telles que les travaux pour cultures, les travaux pour élevage, les fermages, les impôts et taxes, les frais de personnel, les
charges sociales et les frais financiers ne sont pas intégrées.
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