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HAUTE ECOLE LEONARD DE VINCI
ECOLE NORMALE CATHOLIQUE DU BRABANT WALLON
Site de Louvain-la-Neuve
Voie Cardijn, 10
1348 Louvain-la-Neuve
CONCEPTION D’UN SITE WEB PERMETTANT LA
RECONNAISSANCE DE L’AFFECTATION DES SOLS EN
RÉGION WALLONNE
Conception d’un outil pédagogique prenant la forme d’un site web destiné aux élèves du
premier degré de l’enseignement secondaire catholique
Année académique 2015-2016
Travail de fin d’études présenté en
vue de l’obtention du grade de
Bachelier-Agrégé de l’Enseignement
secondaire inférieur en Sciences
humaines par Jérôme MATHIEU.
Promotrice : Frédérique DELVAUX
HAUTE ECOLE LEONARD DE VINCI
ECOLE NORMALE CATHOLIQUE DU BRABANT WALLON
Site de Louvain-la-Neuve
Voie Cardijn, 10
1348 Louvain-la-Neuve
CONCEPTION D’UN SITE WEB PERMETTANT LA
RECONNAISSANCE DE L’AFFECTATION DES SOLS EN
RÉGION WALLONNE
Conception d’un outil pédagogique prenant la forme d’un site web destiné aux élèves du
premier degré de l’enseignement secondaire catholique
Année académique 2015-2016
Travail de fin d’études présenté en
vue de l’obtention du grade de
Bachelier-Agrégé de l’Enseignement
secondaire inférieur en Sciences
humaines par Jérôme MATHIEU.
Promotrice : Frédérique DELVAUX
Je remercie ma promotrice, Madame Frédérique Delvaux
pour l’aide et les conseils qu’elle m’a apportés tout au long
de l’année ainsi que pour sa grande disponibilité.
J’aimerais également adresser mes remerciements aux
agriculteurs qui ont accepté de me consacrer leur précieux
temps, avec une mention spéciale pour Madame Marie-
Ghislaine Decoster pour m’avoir donné l’envie de réaliser
ce travail et pour les heures passées à m’expliquer sa
passion.
Je remercie mes camarades de classe Élodie Saur, Louis
Arthur Dejehet et Alexandre Dujardin pour leur soutien tout
au long de la réalisation de ce travail.
Enfin, je remercie tout particulièrement mon épouse,
Pauline, d’avoir été disponible pour me conseiller, me
soutenir et m’aider.
Table des matières
1. Introduction .................................................................................................................... 5
2. Présentation de l’outil .................................................................................................... 7
3. Contenu scientifique ...................................................................................................... 9
3.1 Affectation des sols en Région wallonne. ................................................................... 9
3.2 Agriculture en Région wallonne : quelques chiffres. ................................................ 11
3.2.1 Grandes cultures en Région wallonne ................................................................. 11
3.2.2 Élevage en Région wallonne. .............................................................................. 12
3.3 Agriculture en Région wallonne : répartition spatiale. ............................................. 12
3.4 Agriculture en Région wallonne : calendriers des grandes cultures .......................... 15
3.5 Agriculture en Région Wallonne : cartes d’identités des principales cultures .......... 19
3.6 Agriculture en Région wallonne : les prairies ........................................................... 27
3.6.1 Qu’est-ce qu’une prairie ? ................................................................................... 27
3.6.2 Le pré de fauche .................................................................................................. 28
3.6.3 La pâture ............................................................................................................. 28
4. Justifications pédagogiques.......................................................................................... 30
5. Justifications didactiques par rapport au programme .................................................. 33
5.1 Justification par les savoirs ........................................................................................ 33
5.1.1 Les concepts associés aux six activités humaines, à savoir : Habiter, consommer,
circuler, se cultiver, produire et vivre en société. ........................................................ 33
5.1.2 Des repères de type géographique ...................................................................... 35
5.2 Justification par les savoir-faire ................................................................................. 35
6. Regards d’enseignants ................................................................................................. 35
7. Conclusion ................................................................................................................... 38
8. Bibliographie ................................................................................................................ 39
Annexes ............................................................................................................................... 43
4
5
Introduction
L’envie de créer un outil d’observation et de reconnaissance de l’espace non-bâti date
de ma première année d’étude à l’ENCBW.
J’habitais à l’époque un village du Brabant-Wallon situé à une dizaine de kilomètres
de l’école, et m’y rendais à vélo. Nous étudiions dans le cadre du cours de géographie les
différentes affectations du sol, une matière qui m’intéressait et m’intéresse toujours
beaucoup. J’étais donc très attentif aux paysages qui m’entouraient lors de mes trajets
journaliers, dominés par des grandes cultures à perte de vue.
De plus, cette région étant prisée des promeneurs, j’ai pu entendre à plusieurs reprises
le questionnement de certains d’entre eux, se demandant quels étaient les types de cultures
qui bordaient leur itinéraire.
Il m’apparut alors que nombre de personnes, habitant cette région, ou de simples
promeneurs, passent devant des champs ou des prairies tous les jours sans savoir ce dont il
s’agit (je me dois d’avouer que, jusqu’à il y a peu, je faisais partie de ces personnes).
Or, lors d’une visite de terrain en première année avec monsieur Soutmans, nous
avons eu l’occasion de rencontrer deux agricultrices. Celles-ci nous ont parlé de la situation
des agriculteurs. Un moment de cette journée m’a particulièrement marqué, l’une de ces
agricultrices nous regardant droit dans les yeux et soulignant avec insistance : « c’est nous
[les agriculteurs] qui vous nourrissons ». Cette phrase est restée dans ma mémoire. Les
agriculteurs nous sont indispensables, et pourtant peu de personnes sont capables de
reconnaître le fruit de leur travail, malgré leur confrontation quasi-journalière à celui-ci.
Je me suis alors fixé comme objectif de participer à la sensibilisation au travail des
agriculteurs. J’avais l’idée de réaliser un outil d’observation du paysage, visant à apprendre
à reconnaître les différentes cultures de nos régions. J’espère que le fruit de mon travail sera,
comme pour les observatoires du paysage : « un outil de communication, de pédagogie et de
sensibilisation pouvant faire connaître les paysages et les valoriser, sensibiliser à l’évolution
des paysages et faire évoluer les regards et ouvrir les débats ».1
1 CONFÉRENCE PERMANENTE DU DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL (CPDT), « Observatoire du
paysage » [en ligne], http://cpdt.wallonie.be/sites/default/files/pdf/observatoire_du_paysage.pdf (page
consultée le 22 mai 2016).
6
Je me suis donc mis à la recherche de documentation pouvant guider mes recherches.
Ce fut un exercice complexe, les seules représentations de plantes cultivées dans nos régions
étant soit tirées d’ouvrages ou de sites internet à destination des professionnels, soit ne
permettant la reconnaissance des espèces qu’une fois leur stade final atteint. Il m’a donc
fallu faire un travail de vulgarisation de ces données scientifiques initialement à l’usage des
professionnels.
Ce travail permettra de découvrir toutes les fonctionnalités disponibles sur l’outil en
ligne en commençant par une brève présentation de celui-ci pour suivre par un contenu
scientifique ayant servi de base au site internet. Sont reprises aussi les justifications
pédagogiques reprenant les principaux éléments qui m’ont convaincu de réaliser mon travail
de fin d’étude sous la forme d’un site internet, ainsi que les justifications didactiques, mettant
en relation mon travail avec le programme d’Étude du Milieu.
Enfin je terminerai par une synthèse des avis de professeurs d’Étude du Milieu ayant
reçu l’adresse du site afin de faire part de leur regard critique.
Bonne lecture.
7
1. Présentation de l’outil
L’outil réalisé dans le cadre de mon travail de fin d’étude a pour but premier la
reconnaissance des cultures de nos régions. Étant d’un naturel curieux j’ai eu un jour l’envie
de savoir ce qui m’entourait. J’ai alors fait des recherches, mais n’ai pu trouver que des
données statistiques. Aucun outil à destination du grand public ne recense les différents
stades de la majorité des cultures cultivées dans nos régions
L’objectif de cet outil est que toute personne désireuse de reconnaître une culture
croisée lors d’une promenade, ou poussant derrière son jardin, puisse accéder aux données
nécessaires, dans un langage compréhensible de tous.
Il m’a été possible de mettre mon temps à profit dans la réalisation de ce projet dans
le cadre de mon travail de fin d’étude, l’outil réalisé pouvant aider les professeurs d’Étude
du milieu à travailler la logique « produire en milieu rural ».
Désireux de rendre ce travail accessible au plus grand nombre, et étant persuadé de
par ma formation et les observations réalisées dans mes écoles de stages où les tableaux
interactifs et tablettes tactiles font leur apparition, que les NTIC feront (font déjà) partie
intégrante de l’enseignement de je me suis fixé comme objectif de réaliser un outil
numérique accessible à tous.
Mon travail prend donc la forme d’un site web, le nom de domaine est
www.caprural.be. Une fois rentré dans le site, l’utilisateur est accueilli par une brève
introduction, ainsi qu’un calendrier reprenant les principales grandes cultures cultivées en
Région wallonne. Sur cette même page se trouvent trois onglets :
- Prairies
- Cultures
- Forêt
La personne désireuse de reconnaître une plante est amenée à se situer dans le temps à l’aide
du calendrier, afin de relever les cultures en cours. Elle devra ensuite effectuer une recherche
dans la catégorie culture, comprenant trois sous catégories (culture céréalière, culture
fourragère, culture industrielle). Chacune de ces sous catégories est elle-même. Divisée en
fiches individuelles
8
Chaque fiche (il y en a 9) comprend un calendrier circulaire reprenant les différents
stades de la plantes et travaux effectués (semis et récolte), une série de photographies
représentative des évolutions majeures des plantes observées, ainsi qu’un tableau reprenant
les différents stades et leur apparence mois par mois. Ce tableau est à utiliser en parallèle au
calendrier circulaire, il vise à l’expliquer.
Le plus dur dans la réalisation de ce travail (outre créer un site internet) a été de
rassembler les différentes informations relatives aux différentes plantes. Les informations
collectées provenant d’ouvrage scientifiques à destination des professionnels de
l’agriculture. Il m’a donc fallu réaliser un travail de vulgarisation de ces données afin de les
rendre compréhensible au plus grand nombre.
Au niveau de la forme, j’ai construit le site de façon à ce qu’il n’ait pas une apparence
trop « scolaire », dans le but de toucher tout le monde, mais surtout car je pense que l’un des
objectifs de cet outil est de rejoindre l’une des compétences du programme d’étude du
milieu, utile à l’élève tout le long de son parcours, à savoir, effectuer des recherches dans
différentes sources. Les élèves sont déjà amenés à rechercher de l’information sur internet,
caprural.be, de par sa forme « classique » entraîne l’élève à le faire efficacement.
9
2. Contenu scientifique
Ce contenu reprend les différents outils ayant contribué à la conception de
caprural.be, ainsi que les différentes données collectées.
3.1 Affectation des sols en Région wallonne.
Caprural.be a été construit sur la base de trois organigrammes vus au cours de
géographie et didactique de première. Ces derniers sont à utiliser comme des clés de lecture
du paysage. Ils reprennent les principales affectations des sols non-bâtis que l’on retrouve
en Région wallonne.
Figure 1 : Organigramme de l’affectation des sols non-bâtis2
2 D., BELAYEW e.a., Les outils de la lecture du paysage rural, p.45.
10
Figure 2 : Organigramme des différents types de prairies3
Figure 3 : organigramme des différents types de cultures4
À noter qu’il existe un quatrième organigramme de l’espace non-bâti, reprenant les
différents espaces boisés. J’ai décidé de ne pas inclure celui-ci dans mon travail, préférant
3 Ibid., p.47.. 4 Ibid. p.48.
11
mettre l’accent sur l’affectation des sols agricoles. Une section sur les bois et forêts pourrait
faire son apparition sur caprural.be dans le futur.
3.2 Agriculture en Région wallonne : quelques chiffres.
La Région wallonne fait 16.844 km², soit 1.684.400 hectares. EN 2013, la surface
agricole utile (terres utilisées pour la production agricole), était de 713.606 ha. Près de 40 %
de la surface de la Région wallonne est donc occupée par des cultures, des prairies ou des
vergers.
3.2.1 Grandes cultures en Région wallonne
La sélection des cultures représentées dans caprural.be a été réalisée en fonction de
mes observations sur le terrain, majoritairement dans le Brabant Wallon. Les graphiques
suivant visent à illustrer l’importance des différentes cultures en Région wallonne et plus
spécifiquement dans la province du Brabant-Wallon.
Figure 4 : Estimation définitive de la superficie (ha) des cultures agricoles en Région
wallonne pour l'année de récolte 20135
55 Graphique construit d’après les chiffres du GOUVERNEMENT FÉDÉRAL BELGE, « Estimation définitive de la
surface (ha) des cultures agricoles de Belgique », [en ligne],
http://economie.fgov.be/fr/modules/publications/statistiques/economie/downloads/agriculture_estimation_de
_la_production_des_cultures_agricoles_2007-2014_.jsp (page consultée le 11 novembre 2015).
12
Figure 5 : Estimation définitive de la superficie (ha) des cultures agricoles en Brabant
wallon pour l'année de récolte 20136
3.2.2 Élevage en Région wallonne.
En 2013, la Wallonie comptait 12.832 exploitations agricoles. Parmi celles-ci, 9.076
élevaient des bovins, dans le but de produire du lait, de la viande ou les deux.
En d’autres termes, environs 70% des exploitations wallonne pratiquent l’élevage, gérant
(en 2013) près de 1.200.000 bovins. 7.
Le Brabant Wallon, quant à lui, comptait 1.027 exploitations en 2013, dont 430
élevaient un total de 50.445 bovins. Un peu plus de 40 % des exploitations agricoles du
Brabant-Wallon pratiquent donc l’élevage.8
3.3 Agriculture en Région wallonne : répartition spatiale.
Les productions agricoles ne sont pas toutes représentées de la même façon dans les
différentes régions. On distingue en Wallonie trois grandes zones de productions agricoles.
6 Ibid. 7DIRECTION GÉNÉRALE OPÉRATIONNELLE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES NATURELLES ET DE
L’ENVIRONNEMENT, « L’agriculture wallonne en chiffres. Février 2015 », [en ligne],
http://agriculture.wallonie.be/apps/spip_wolwin/IMG/pdf/FR-2013.pdf (page consultée le 19 mars 2016). 8 CENTRE PROVINCIAL DE L’AGRICULTURE ET DE LA RURALITÉ (CPAR), « Canevas de la note de bilan
2015 », [en ligne], https://olln.maisondd.be/wp-content/uploads/2015/05/2015-bilan-du-BW-agriculture-
agrioculteurs-doc-de-travail-source-CPAR.pdf (page consultée le 19 mars 2016)
13
« -On retrouve l’essentiel des cultures commerçables dans les régions limoneuses, sablo-
limoneuses, et dans une partie du Condroz. Cette zone n’est pas orientée purement en cultures
agricoles car on y rencontre beaucoup d’exploitations mixtes « cultures et bovins »9
« - Les bovins laitiers sont répartis sur toute la Région wallonne, à l’exception de dix
communes, mais leur présence est majoritaire en Fagnes, Famenne, Herbagère liégeoise et
constituent pratiquement la seule production agricole, à l’exception de porcs et de volailles, de la
Haute Ardenne. »10
« Enfin, les bovins à viande présents sur l’ensemble du territoire, sont l’apanage de la
province de Luxembourg (Ardenne, région jurassique et une partie de la Famenne). »11
Les cartes qui suivent visent à illustrer ce qui vient d’être dit. Il est intéressant pour
le professeur de les utiliser en parallèle de l’outil caprural.be. Cette utilisation peut être faite
en amont, pendant ou en aval de la journée de terrain. Elles me paraissent un outil intéressant,
permettant de naviguer entre observations directes et indirectes, elles confirment les
observations menées et peuvent être la clé de la structuration.
Figure 6 : Importance du secteur des grandes cultures dans les communes de Wallonie
(2012) (en % de la valeur de la production agricole totale de la commune)12
9 D., BELAYEW e.a., Pour une gestion durable du territoire rural de la Wallonie, Une réalité à laquelle
sensibiliser les jeunes générations, p. 115. 10 Ibid. 11 Ibid. 12 DIRECTION GÉNÉRALE OPÉRATIONNELLE DE L’AGRICULTURE, « Évolution de l’économie agricole et
horticole de la Wallonie. 2012 – 2013. », [en ligne],
http://agriculture.wallonie.be/apps/spip_wolwin/IMG/pdf/rapport2012.pdf (page consultée le 21 mars 2016)
14
Figure 7 : Importance du secteur de la viande bovine dans les communes de Wallonie
(2012) (en % de la valeur de la production agricole totale de la commune)13
Figure 8 : Importance du secteur laitier dans les communes de Wallonie (2012)
(en % de la valeur de la production agricole totale de la commune)14
13 Ibid. 14 Ibid.
15
3.4 Agriculture en Région wallonne : calendriers des grandes cultures
Afin de guider l’utilisateur dans ses observations, j’ai réalisé un calendrier agricole
reprenant les périodes de plantation, de croissance et de récolte des différentes plantes
cultivées en Région wallonne, reprises dans caprural.be.
Ce calendrier a été réalisé à partir de nombreuses sources, parfois contradictoires.
J’ai donc essayé d’être le plus juste et le plus précis possible. Il est convient de garder à
l’esprit que ce calendrier agricole peut se trouver légèrement modifié par trois variables :
1. La situation géographique.
2. Les conditions météorologiques
3. La qualité des sols
Les travaux mentionnés peuvent, d’une année à l’autre, être déplacés au mois qui
précède ou qui suit.
Si son exactitude peut prêter à discussion, ce calendrier n’en est pas moins la base de
caprural.be. Le professeur qui voudra planifier sa journée sur le terrain choisira une période
de l’année où il ne manquera pas d’éléments à observer. Ceci fait, il pourra prendre contact
avec des agriculteurs de la région visée, ou se rendra directement sur le terrain afin de
constater la présence ou l’absence de cultures sur le parcours qu’il aura préalablement
déterminé.
De la même façon, l’élève ou le promeneur croisant une plante difficilement
identifiable, commencera sa recherche par ce même calendrier, afin de constater les cultures
en cours, et ainsi affiner sa recherche.
16
Figure 9 : Calendrier agricole wallon
Légende :
Parallèlement à ce calendrier général des cultures en Région Wallonne, j’ai réalisé 8
calendriers reprenant les stades évolutifs des plantes observées.
Comme mentionné précédemment, les informations reprises dans ces calendriers peuvent
varier en fonction des trois facteurs (situation géographique, météo, qualité des sols)
Semis /
Plantation
Croissance Récolte
17
18
19
3.5 Agriculture en Région Wallonne : cartes d’identités des principales cultures
En plus des calendriers, l’utilisateur de caprural.be dispose des informations sur les
plantes rencontrées, à savoir : l’origine de la plante, ses utilisations une fois récoltée ainsi
qu’une série de photographies des différents stades de croissance de la plante.
Froment - Triticum aestivum
Origines Le froment serait cultivé depuis près de 9.000 ans, trouvant son
origine au Moyen-Orient. Céréale très répandue, on en trouve des
traces en Egypte il y a 7.500 ans, il a ensuite été cultivé en Inde il y
a 5.000 ans, pour atteindre la Chine 500 ans plus tard. Dans le même
temps, il faisait son apparition en Europe.15
Utilisations L’utilisation la plus répandue et la plus connue du froment est le
pain. On dit de sa farine qu’elle est panifiable. On utilise également
le blé tendre dans la composition de nourriture animale, et, depuis
les années 90, le blé peut être utilisé pour la fabrication de
carburant.16
Bon à savoir Le froment est de loin la céréale la plus cultivée en Europe
Occidentale, un champ d’un hectare permet la fabrication de 25.000
baguettes.17
15 A., MOENS, Biologie végétale appliquée à l’élevage, pp. 8-9, 53-56. 16
AGRO PARIS TECH, « Blé tendre », [en ligne],
https://tice.agroparistech.fr/coursenligne/courses/PHYTOTECHNIE/document/phytotechnie/ble_tendre/blet_
utilisation.htm (page consultée le 22 mars 2016). 17 PASSION CÉRÉALES, « Du blé au pain », [en ligne], http://www.passioncereales.fr/dossier-
thematique/du-bl%C3%A9-au-pain (page consultée le 11 novembre 2015)
20
Escourgeon – Hordeum vulgare
Origines L’escourgeon est une forme d’orge à 6 rangs. L’orge à deux rangs
serait cultivée dans la région du Croissant Fertile depuis presque
10.000 ans, elle aurait ensuite muté vers sa forme à 6 rangs (plus
courante chez nous), cette mutation serait survenue il y a près de
8.000 ans.
Ces deux formes d’orges ont été exportées vers l’Europe du Sud il y
a environ 7.000 ans et vers l’Asie pour atteindre la Chine il y a 5.000
ans.18
Utilisations L’escourgeon est utilisé en tant que fourrage pour l’alimentation du
bétail, sous la forme d’aliments concentrés.
Bon à savoir Tout comme le froment, l’escourgeon est moissonné en été. Si les
enfants belges sont en congé durant les mois de juillet et aout, c’est à
l’origine pour que les enfants d’agriculteurs puissent aider leurs
parents à la moisson. Aujourd’hui, on récolte les céréales à l’aide de
machines, les céréales doivent être sèches, c’est pourquoi on
moissonne par temps sec, pas avant midi, et jusqu’à maximum 2
heures du matin, afin que la rosée n’humidifie pas la plante.
18 A., MOENS, Biologie végétale appliquée à l’élevage, pp. 10, 61-63.
21
Betterave – Beta vulgaris
Origines Originaire de la façade atlantique de l’Europe et de l’Est
méditerranéen, la betterave était déjà connue des Grecs il y a plus de
2.000 ans.19
Utilisations La betterave potagère est destinée à l’alimentation humaine.
Cependant, on pourra observer principalement en Belgique la
betterave sucrière destinée à l’industrie pour son sucre et ses dérivés.
La betterave sucrière peut entrer dans la composition d’éthanol
servant à la production de biocarburant, mais aussi à l’alimentation
du bétail, via sa pulpe, une fois que cette dernière a été vidée de son
saccharose.
La betterave fourragère est destinée pour sa part exclusivement à
l’alimentation animale, elle est consommée fraiche, tout entière.
Bon à savoir Au 19ème siècle, le sucre consommé en Europe venait principalement
de cannes à sucre. Le blocus continental (tentative de Napoléon
d’empêcher le Royaume-Uni de commercer avec le reste du monde)
ayant coupé toute ressource en provenance des Antilles notamment,
a privé le continent de la précieuse substance. On savait depuis le
18ème siècle que la betterave contenait du saccharose (sucre),
Napoléon Ier encouragea dès lors la production de sucre à partir de
betterave, pour compenser l’absence de canne à sucre.20
19 A., MOENS, Biologie végétale appliquée à l’élevage, pp. 81-83. 20 Ibid. p.13.
22
Maïs – Zea mays
Origines Céréale américaine, le maïs a comme région d’origine le Mexique et
le nord de l’Amérique centrale. Elle est cultivée là-bas depuis environ
7.000 ans.
Il fait partie des trésors ramenés en Espagne par Christophe Colomb
en 1493. Il conquit bien vite le reste de l’Europe. Les colons
européens l’introduisirent en Afrique et en Asie dès les 16ème et 17ème
siècles.21
Utilisations L’utilisation principale du maïs chez nous est l’alimentation du bétail,
on cultive donc majoritairement du maïs fourrager (maïs pâteux),
destiné à être haché, puis ensilé.
Le maïs grain est quant à lui destiné à l’alimentation humaine (le pop-
corn par exemple), mais aussi à l’industrie en effet, l’amidon présent
dans les grains est utilisé dans les industries pharmaceutique, textile,
dans les confiseries,…22
Bon à savoir Le maïs peut atteindre 4 mètres, cette particularité a donné l’idée à
certain de réaliser des labyrinthes en plantant le maïs suivant un
certain modèle. De plus, le maïs grandit vite : il pousserait de 20
centimètres par nuit durant le mois de juin.
21 A., MOENS, Biologie végétale appliquée à l’élevage, pp. 10-11, 68-70. 22 D., BELAYEW e.a., Les outils de la lecture du paysage rural, p. 55.
23
Colza – Brassica napus
Origines L’origine du colza n’est pas certaine, il serait issu du croisement de
deux espèces de brassicacées (famille du chou), le chou et la navette.
Il serait apparu en Inde, il y a plus de 3.000 ans, et était connu des
Chinois, des Grecs et des Romains, il y a plus de 2.000 ans. On
cultivait le colza en Europe au moyen-âge pour son huile qui servait
de combustible à lampe.23
Utilisations Les graines de colza sont utilisées à des fins industrielles, l’huile
extraite est utilisée dans le processus de biodiesel, comme lubrifiant
pour machines, dans la fabrication de cosmétiques.
On utilise également cette huile à des fins alimentaires, sa
composition en acides gras en fait un aliment intéressant sur le plan
nutritionnel.
Enfin, le tourteau de colza est fréquemment utilisé comme
complément au tourteau de soja. 24
Bon à savoir Son nom vient du néerlandais « koolzaad », qui veut dire graine de
choux. Le lien de parenté entre le colza et le chou peut se faire sentir
lors de la floraison.25
Durant l’automne, on peut observer des champs aux fleurs jaunes,
similaires aux champs de colza, il s’agit en fait de plants de
moutardes, cousines du colza, plantées dans le but de piéger le nitrate
contenu dans le sol. La moutarde va mourir dès les premières gelées,
et en se décomposant, va restituer lentement le nitrate à la terre.
23 A., MOENS, Biologie végétale appliquée à l’élevage, pp. 14, 87-88. 24 F., NERON, Petit précis d’agriculture, De la politique à la technique, p. 194. 25 CENTRE NATIONAL DE RESSOURCES TEXTUELLES ET LEXICALES (CNRTL), « Colza », [en ligne],
http://www.cnrtl.fr/definition/colza (page consultée le 29 mars 2016).
24
Pomme de terre – Solanum tuberosum
Origines Originaire des hauts plateaux du Pérou et de la Bolivie, les premières
variétés de pommes de terre ont été créées à partir d’une sélection de
tubercules sauvages il y a 7.000 ans. Il exister aujourd’hui des
milliers de variétés différentes. Elle fut introduite en Europe par les
Espagnols et était utilisée à l’époque comme fourrage.26
Utilisations L’utilisation de la pomme de terre la plus connue est bien sur
l’alimentation humaine. En fonction de la variété, on la consommera
en frite, nature, au four,…
La pomme de terre est également utilisée dans l’industrie, on exploite
l’amidon contenu dans la pomme de terre dans l’industrie textile,
dans les papeteries, ou encore en pharmacie.27
Bon à savoir Après la floraison, certaines variétés de pommes de terre vont
produire de petites baies, très semblables à de petites tomates. Ces
fruits sont vénéneux, il ne faut pas les manger. Ce phénomène est
rare, il faut de la chance pour pouvoir l’observer.
-Au 18ème siècle, en France, on disait d’elle qu’elle était vectrice de
maladies telle que la lèpre. Antoine Parmentier, aide apothicaire aux
armées, convaincu des bienfaits de ce légume, dut attendre 14 ans
avant de convaincre le roi Louis XVI de le laisser en cultiver. Quand
le Roi accepta enfin, Parmentier l’aurait remercié en lui offrant un
petit bouquet de fleur de pommes de terre que le Roi accrocha à sa
boutonnière, sa cour fit de même, ce qui aurait aidé à la promotion
de la patate en France.28
26 A., MOENS, Biologie végétale appliquée à l’élevage, pp. 13, 84-85. 27 ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE (FAO) « Un trésor enfoui.
Utilisation des pommes de terre », [en ligne] http://www.fao.org/potato-2008/fr/pommedeterre/utilisation.html
(page consultée le 21 avril 2016). 28DOMAINE NATIONAL DE VERSAILLES, « Antoine Augustin Parmentier », [en ligne],
http://sciences.chateauversailles.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=150&Itemid=472&lan
g=fr (page consultée le 21 avril 2016).
25
Lin – Linum usitatissimum
Origines Son origine est soumise à trop de supposition, la fibre de lin est sans
doutes la fibre végétale la plus ancienne, probablement déjà avant sa
domestication, les qualités de la plantes devaient être connue des
chasseurs cueilleurs. Il est probable que sa région d’origine soit le
sous-continent indien.29
Utilisations On peut cultiver le lin à deux fins. La première et la plus répandue
chez nous est de servir à l’industrie textile (tissus pour la confection
de vêtements, revêtements muraux,…), on arrache la plante du sol,
on la laisse ensuite macérer à même le sol, afin de récupérer les fibres
de sa tige.
La deuxième est pour l’huile contenue dans ses graines. Cette huile
est utilisée dans l’industrie chimique et entre dans la composition de
vernis, de peinture,… L’huile de lin une fois transformée est réputée
pour sa capacité à accélérer le séchage.
L’huile de lin est également utilisée dans l’alimentation humaine.30
Bon à savoir Le linoleum, qui revêt parfois les sols de certaines pièces de nos
maisons est fabriqué à partir d’huile de lin, d’où son nom.31
29 A., MOENS, Biologie végétale appliquée à l’élevage, pp. 14, 89-90. 30 D., BELAYEW e.a., Les outils de la lecture du paysage rural, p. 54. 31 R. PARMENTIER, « Lin oléagineux de printemps », [en ligne],
http://www.gembloux.ulg.ac.be/pt/projetlin/Brochures/brochure.pdf (page consultée le 13 mars 2016).
26
Pois –Pisum sativum
Origines Cultivé depuis plus de 8.000 ans au Proche-Orient, il arrivera en
Europe 4.000 ans plus tard. Au Moyen-Âge on le broyait et
mélangeait le tout avec de la farine de céréales, on obtenait alors un
pain noir très nourrissant.32
Utilisations Le pois est utilisé dans l’alimentation humaine pour ses graines,
riches en amidon et en protéines. Il est également utilisé dans
l’alimentation des porcs et des volailles.33
Bon à savoir Gregor Mendel, un moine autrichien, est considéré comme le père
fondateur de la génétique. Il a écrit les premières lois de la génétique
en se servant de pois, qu’il a croisé pendant près de 18 ans.
32 A., MOENS, Biologie végétale appliquée à l’élevage, p. 12. 33 TERRES UNIVIA, « Pois », [en ligne], http://www.terresunivia.fr/cultures-utilisation/les-especes-
cultivees/pois (page consultée le 13 mars 2016).
27
3.6 Agriculture en Région wallonne : les prairies
Comme dit précédemment, la Surface Agricole Utile (SAU) en Région wallonne est
de 713.606 hectares, et près de 70 % des exploitations pratiquent l’élevage. Les prairies
occupent 345.035 hectares, soit environ 48 % de la SAU.
3.6.1 Qu’est-ce qu’une prairie ?
L’ASBL « Fourrage Mieux » (centre pilote sur les fourrages active dans le conseil et
la vulgarisation des techniques agricole) donne une définition très claire et complète de la
prairie :
« La prairie est un peuplement végétal composé principalement de graminées
(Poacées), de légumineuses (Fabacées) fourragères et d'autres dicotylées. Elle est destinée
à l'alimentation du bétail, principalement celle des ruminants. La composition botanique
d'une prairie peut être fort différente selon l'âge de la prairie, les techniques d'exploitation
(fauche, pâturage), la fertilisation…
On distingue deux grands types de prairies :
1. La prairie permanente qui est une surface enherbée depuis plus de 5 ans et qui n'entre
normalement pas dans une rotation.[…]
2. La prairie temporaire qui entre régulièrement dans la rotation (1 an à 4-5 ans). Les
espèces qui la composent sont peu pérennes mais très productives. On retrouve
notamment le ray-grass italien, le ray-grass de Westerwold, le ray-grass hybride, le
trèfle violet… […]
En règle générale, les prairies temporaires sont fauchées alors que les prairies permanentes
sont le plus souvent pâturées ou exploitées sous régime mixte fauche/pâture. »34
Deux types de prairies ressortent de cette définition : la prairie permanente et la prairie
temporaire. Pour pouvoir les différencier sur le terrain, il faut se fier aux indices laissés par
leurs techniques d’exploitation, la fauche et le pâturage.
34 ASBL FOURRAGES MIEUX, « Qu’est-ce que la prairie ? », [en ligne],
http://www.fourragesmieux.be/prairie.html (page consultée le 14 mai 2016).
28
3.6.2 Le pré de fauche35
Comme son nom l’indique, le pré de
fauche est une surface couverte d’herbe, de
luzerne, de trèfle, destinée à être fauchée afin de
produire du foin.
La fenaison a lieu dès le mois de mai.
L’agriculteur va procéder au fanage, opération qui
consiste à faucher, puis faire sécher l’herbe du pré
en l’exposant quelques jours au soleil afin d’en faire
du foin.
L’herbe est ensuite pressée sous forme de
ballots. L’agriculteur doit faire attention, si l’herbe est
trop séchée, elle perd de sa valeur nutritive. À
l’inverse, si elle ne l’est pas suffisamment, elle risque
de moisir.
Pour cela, les agriculteurs pratiquent de plus en plus l’enrubannage, qui consiste à
envelopper l’herbe sous vide, à l’abri de l’air et de la lumière.
Les caractéristiques du pré de fauche :
- herbe d’aspect homogène (basse ou haute)
- herbe fauchée séchant à même le sol
- petites bottes ou grandes balles (rondes ou rectangulaires) de foin
Conjugué à l’ensilage, le fanage permet de nourrir le bétail de nourriture fraîche toute
l’année.
3.6.3 La pâture
La pâture est une prairie qui sert à nourrir directement le bétail, par broutage. Les
animaux rejoignent la pâture dès les premiers jours du printemps. Un hectare de prairie
35 G., LECOCQ, La ferme… au fil des saisons, p.9.
© F.DELVAUX
© M-G. DECOSTER
© D. BELAYEW
29
permet de nourrir 2 à 3 vaches. Elles y resteront jusqu’à l’automne, non pas que les bovins
craignent le froid, mais simplement parce que l’herbe ne poussant plus à l’arrivée de l’hiver,
le piétinement du sol endommagerait la prairie.
Les caractéristiques de la pâture :
- herbe d’aspect hétérogène
- traces de surpâturage, soit sous forme de « chemins » tracés par le
piétinement du bétail, soit de manière plus sporadique, la bête choisissant
toujours l’herbe la plus tendre
- une pâture est toujours clôturée
- présence de mobiliers (auge, abreuvoir).
- des touffes de refus participent au caractère hétérogène de la pâture (surface
que le bétail a refusé de brouter.
- on peut voir des vaches brouter pendant le printemps et l’été.
Il ne faut pas croire que l’agriculteur n’a rien à faire du fait que les vaches se
nourrissent d’elles-mêmes. Dans le cas où la pâture est occupée par des vaches laitières, il
faut les rentrer 2 fois par jour pour la traite. Dans tous les cas, l’entretien de la pâture
demande du travail. Au cas par cas, l’agriculteur devra faucher les refus, ébouser (retirer les
bouses à l’aide d’une herse pour éviter les refus lors de la prochaine mise en pâture),
désherber les espèces indésirables,…36
On peut observer dans les pâtures des vaches laitières telles que :
- la Pie Noire (avec une robe noire et blanche qui rappelle les couleurs de la
pie)
- la Pie Rouge (avec une robe rouge-brun et blanche)
Des vaches viandeuses, aux muscles très développés, telles que :
- le Blanc-Bleu Belge (robe généralement blanche et noir, à la musculature très
développée)
- la Limousine (à la robe brune - rousse)37
36 F., NERON, Petit précis d’agriculture, De la politique à la technique, p. 232. 37 G., LECOCQ, La ferme… au fil des saisons, pp. 10,11.
30
4. Justifications pédagogiques
L’outil réalisé prend finalement la forme d’un site internet. Ma première idée était de
réaliser des panneaux imprimables, à disposer le long des champs, mais après réflexion, j’ai
pris la décision de réaliser ce travail sous la forme d’un site internet pour différentes raisons.
Nous passons de plus en plus de temps sur nos écrans d’ordinateur, nos tablettes ou
nos téléphones. C’est d’autant plus vrai pour le public visé par mon outil, à savoir les élèves
du premier degré. Aujourd’hui, trois Belges sur quatre possèdent un téléphone de type
« smartphone »38, la mise en ligne de mon travail permet donc aux trois quarts des personnes
de l’utiliser directement sur le terrain.
Selon le rapport Réussir l’école numérique, « la recherche et la gestion documentaire
permet à l’élève d’apprendre à analyser, interpréter ou résumer des documents et donc forme
son esprit d’analyse, Internet rend l’élève acteur de son propre apprentissage, grâce à la
résolution de problèmes (cyberenquêtes…) »39, l’idée de mélanger l’enquête sur le terrain
avec cette notion de « cyberenquête » me semble intéressante.
La construction du site caprural.be a été faite de façon à ce que sa lecture soit
optimisée sur les tablettes tactiles. Selon une expérimentation sur le terrain de l’Agence
Nationale des usages des TICE ( service du Ministère de l’Éducation Nationale français,
mis en œuvre par le Centre National de Documentation Pédagogique), le travail à l’aide de
tablette numérique est source de « motivation, rapidité de mise au travail, augmentation de la
concentration et de la durée de celle-ci, autonomie des élèves avec l’outil, vitesse d’appropriation et
aisance d’utilisation (cet outil fait partie de leur univers et ne leur pose aucun problème). Le Rapport
au travail bouleversé pour les élèves. Leur regard face au travail scolaire change : ils ne le subissent
plus mais se l’approprient, l’apprécient, et en profitent donc bien plus. L’école et le travail scolaire
deviennent, comme les activités de loisirs (choisies), un lieu, un moment et une source de plaisir, de
motivation. Les élèves (re)trouvent le goût d’apprendre grâce à un outil adapté à leur génération et
au monde dans lequel ils vivent depuis leur naissance. »40
Les études sur les avantages et les désavantages inhérents à l’usage des tablettes à
l’école sont nombreuses, Thierry Karsenti et Aurélien Fievez ont listé l’ensemble des
avantages repris dans différentes études. Ils ont fait ressortir 16 atouts, aussi bien pour le
professeur que pour l’élève :
38A. COLLEAU, « Les smartphones ont cartonnés en 2014, au détriment des tablettes », [en ligne]
http://belgium-iphone.lesoir.be/2015/02/19/les-smartphones-ont-cartonne-en-2014-au-detriment-des-tablettes
(page consultée le 11 mai 2016). 39 J.-M. FOURGOUS, Rapport de la mission parlementaire de Jean-Michel Fourgous, député des Yvelines,
sur la modernisation de l’école par le numérique. Réussir l’école numérique, Paris, Ministère de l’Éducation
Nationale, 15 février 2010, p. 221. 40
A. JOURDAN, « Utilisation de tablettes tactiles en primaire », [en ligne], http://www.cndp.fr/agence-usages-
tice/temoignages/utilisation-de-tablettes-tactiles-en-primaire-1184.htm (page consultée le 11 mai 2016).
31
« 1. Motivation accrue (Wainwright, 2012);
2. Accès à l’information étendu (Hahn et Bussell, 2012);
3. Apprentissage amélioré (McKechan, 2012);
4. Expérience de lecture bonifiée (Sloan, 2013);
5. Communication et collaboration amplifiées (Henderson et Yeow, 2012);
6. Compétences informatiques mieux développées (Killilea, 2012);
7. Créativité augmentée (Sullivan, 2013);
8. Portabilité et mobilité facilitées (Kinash et collab., 2013);
9. Apprentissage de l’écriture facilité (Murray, 2011);
10. Organisation du travail plus efficace (Churchill et collab., 2011);
11. Présentation des travaux scolaires bonifiée (Murphy et Williams, 2011);
12. Avantages particuliers pour les élèves avec des difficultés d’apprentissage (McClanahan
et collab., 2012);
13. Stratégies d’enseignement plus variées (Fernandez et collab., 2013);
14. Communication plus fréquente entre les élèves et l’enseignant (Huber, 2012);
15. Évaluation des élèves facilitée (McKechan, 2012);
16. Qualité des supports pédagogiques améliorée (Murray, 2011). »41
Ils ont également relevé les inconvénients relatifs à l’usage de tablettes tactiles à
l’école. Si ceux-ci sont moins nombreux que les avantages, il convient cependant de les
connaître afin de les anticiper.
« 1. Production de travaux scolaires plus difficile (Hargis et collab, 2013);
2. Distraction des élèves plus importante (Duncan, Hoekstra et Wilcox, 2012);
3. Difficultés dans l’appropriation technique de l’outil (Khaddage, 2013);
4. Difficultés dans l’appropriation pédagogique de l’outil (Attard et Northcote, 2011);
5. Gestion de la classe complexifiée (Henderson et Yeow, 2012) ».42
41A. FIEVEZ et Th. KARSENTI, « Les tablettes tactiles à l'école primaire: avantages, défis et recommandations
pour les enseignants », dans Vivre le primaire, volume26 (4), 2013, p. 34. 42 Ibid.
32
De mon expérience personnelle, pour l’avoir testé sur le terrain à plusieurs reprises,
je note que les tablettes ont des avantages techniques qu’il serait dommage d’oublier.
Toutes les tablettes sur le marché sont équipées d’appareils photographiques, le site
étant basé sur la recherche et la reconnaissance d’affectation des sols, les élèves sur le
terrain pourront préparer la communication du résultat de leur recherche en photographiant
les éléments observés directement sur le terrain, et ainsi garder des traces de leur journée.
Il y a en moyenne 200 jours de pluie par an en Belgique.43 Les tablettes tactiles sont
résistantes à la pluie et permettent une utilisation prolongée par tout type de temps.
Les tablettes tactiles permettent de garder des traces du travail effectué, de modifier
celui-ci au fil du temps, le professeur peut également, s’il a la chance d’avoir un local
équipé d’un tableau blanc interactif, collecter les différents travaux de ses élèves afin de les
retravailler plus tard, les comparer entre eux, collecter les données (photos,..) prisent par
les élèves, les mettre en commun,….
43 INSTITUT ROYAL MÉTÉOROLOGIQUE (IRM), « Caractéristiques de quelques paramètres climatiques », [en
ligne], http://www.meteo.be/meteo/view/fr/360361-Parametres.html (page consultée le 20 mai 2016)
33
5. Justifications didactiques par rapport au programme
Le programme scolaire de référence pour lequel cet outil a été construit est le
programme de formation historique et géographique comprenant la formation à la vie sociale
et économique, Etude du milieu, du premier degré commun, publié par le Secrétariat Général
de l’Enseignement Catholique (SeGEC).
5.1 Justification par les savoirs
Le programme cité ci-dessus articule l’acquisition de savoirs en trois groupes, les concepts,
des repères de type géographique, et des repères situés chronologiquement. Caprural.be
permet de travailler les deux premiers.
5.1.1 Les concepts associés aux six activités humaines, à savoir : Habiter,
consommer, circuler, se cultiver, produire et vivre en société.44
Le concept qui nous concerne ici est celui de production, selon le programme il
« désigne, ici, l’ensemble des conditions qui permettent de créer ou de modifier des biens ou
des services afin de les rendre propres à la consommation. »45
Il est décomposé de la sorte : « La production s’exerce dans un secteur d’activité :
primaire, secondaire, ou tertiaire et est localisée dans des endroits déterminés en fonction
de : certaines ressources, certaines nécessités, les débouchés, la disponibilité de la main
d’œuvre nécessaire. »46
44 FÉDÉRATION DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE CATHOLIQUE (FESEC), Programme Etude du milieu, 1er
degré commun - Formation historique et géographique comprenant la formation à la vie sociale et économique,
Bruxelles, 2008, p. 10. 45 ID., Formation historique et géographique comprenant la formation à la vie sociale et économique, ÉTUDE
DU MILIEU, Volume II - Outils de mise en œuvre du programme, Fiches conceptuelles Tableaux récapitulatifs
des repères et ressources, Suggestions pratiques, Bruxelles, 10 novembre 2008, P.7. 46 Ibid.
34
Cap rural permettra de travailler de façon directe et indirecte les différentes notions et
attributs du concept de production :
Travail direct ou indirect du
concept
Attributs et notions
associées au concept de
production
Exemple(s)
Direct la production s’exerce dans
un secteur d’activité:
- primaire
-agriculture
- exploitation forestière
Indirect - secondaire - transformation des
matières premières issues de
l’agriculture (céréales en
pain, …)
Indirect - tertiaire -transports
Direct …et est localisée dans des
endroits déterminés en
fonction de :
- certaines ressources
la nature du sol et son
affectation (terres sablo-
limoneuses dans le Brabant
wallon)
Indirect - certaines nécessités à quelles fins sont cultivés
les produits agricoles ?
Indirect - les débouchés les produits issus de
l’agriculture de nos régions
se retrouvent dans les
magasins, les entreprises,…
Direct (à condition de se
trouver sur le terrain et
d’organiser en parallèle la
rencontre d’agriculteurs, ou
d’organiser une rencontre en
classe)
- la disponibilité de la main
d’œuvre nécessaire
Qui travaille les terres de
nos régions, des agriculteurs
locaux, des entreprises,… ?
47
47 Ibid., p. 11
35
5.1.2 Des repères de type géographique
Caprural.be pourra aider l’enseignant à travailler les repères spatiaux tels que : les
localités proches des milieux étudiés, sélectionnés par le professeur, ainsi que les bases du
découpage institutionnel de la Belgique48, en demandant par exemple à l’élève d’indiquer
dans quelle province, dans quelle Région sont effectuées les différentes observations.
Les éléments d’organisation de l’espace, à savoir :
Des représentations de l’espace, comme des cartes (en fonction du milieu étudié, le
professeur pourra faire parler les cartes préalablement installées sur la tablette par ses soins)
ou des photographies (présentes sur l’outil ou prises par les élèves sur place).
Des composantes du paysage : l’élève sera amené à observer la végétation, à reconnaître à
partir de celle-ci l’occupation des sols (prairie, champ, espace boisé).
Des incidences de l’activité humaine : caprural.be étant tout à fait approprié pour aborder les
deux grands types de paysage ruraux devant être vus, à savoir l’openfield et le bocage.49
Enfin, pourra être également abordée grâce à l’outil, la notion de géographie
générale de succession des saisons50, en travaillant avec les calendriers culturaux
disponibles sur le site.
5.2 Justification par les savoir-faire
Caprural.be a été conçu de façon à ce que l’utilisateur puisse naviguer à travers l’outil
afin de trouver les informations qu’il recherche, qu’il croise les informations qu’il possède
avec celles données par le site. L’élève doit donc sélectionner l’information qui lui semble
pertinente afin de la croiser avec les ressources disponibles sur le site. Il faut pour cela utiliser
caprural.be de façon méthodique, en utilisant les différends outils proposés (calendriers,
photos, textes).
6. Regards d’enseignants
J’aurais idéalement désiré tester l’outil pour lequel j’ai travaillé si longtemps,
malheureusement, au moment des stages je n’estimais pas celui-ci prêt à l’emploi. En tant
que néophyte, la construction du site web s’est avérée très longue.
48 FÉDÉRATION DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE CATHOLIQUE (FESEC), Programme Etude du milieu, 1er
degré commun - Formation historique et géographique comprenant la formation à la vie sociale et économique,
Bruxelles, 2008, P. 11. 49 Ibid. 50 Ibid.
36
Pour partir d’une base et m’assurer que l’outil caprural.be avait une raison d’être, j’ai
obtenu de mon maître de stage d’enseigner la logique « produire en milieu rural » en 2ème
année. Avec son accord, j’ai réalisé un relevé des représentations dans différentes classes.
Les élèves ayant pour tâche de noter 3 productions agricoles, ainsi que de réaliser un schéma,
un dessin représentant la logique « produire en milieu rural ».
Si les dessins sont difficiles à interpréter, les listes de produits issus de la campagne
wallonne m’ont conforté dans l’idée de dresser une liste des produits cultivés en Région
wallonne ainsi que des outils visant à les reconnaître.
Parmi les productions reprises, plusieurs d’entre-elles mentionnaient comme
production wallonne : les oranges, les épices, le riz, on retrouve dans les céréales que la
majeure partie des Kellog’s poussent dans les champs,…
Les élèves questionnés venaient tous de la région bruxelloise et ne disposaient pas
de clé de lecture de l’affectation des sols. Loin de vouloir faire une généralité depuis cet
échantillon réduit, ces constatations m’ont conforté cependant dans l’envie de créer cet outil.
Une petite « enquête » a été réalisée auprès de 3 enseignants d’étude du milieu
d’écoles situées à Bruxelles, Louvain-la-Neuve et Namur. Voici un résumé de ce qu’il en est
ressorti.
Prise en main du site :
forme
Le site est épuré, intuitif.
Prise en main du site :
Fond
Contenus bien délimités, les tableaux et autres schémas
permettent de bien résumer la matière de manière visuelle
Utilisation du site dans le
cadre du cours
Il pourrait être demandé aux élèves de réaliser une
recherche sur le site afin d’y trouver des informations pour
structurer une activité médiate ou immédiate.
Mise en relation avec
d’autres logiques
Habiter en milieu rural. Cela pourrait servir de porte
d’entrée pour structurer l’organisation spatiale de nos
milieux ruraux (1ère EDM).
Compétences pouvant
être travaillées à l’aide de
l’outil
C1 : recherche d’information sur internet
C2 : traiter l’information (faire des liens entre les infos
observée sur le terrain ou sur photos pour les confronter aux
informations contenues sur le site).
C3 : communiquer (réaliser une fiche ou une présentation
orale structurant les contenus)
Atouts - Faiblesses Atouts : Contenu bien résumé et visuel.
Les contenus sont bien délimités et permettent d’éviter tout
étalement sur le sujet.
37
Faiblesses : Matière très précise qui doit rarement être
abordée en cours d’EDM
Pistes d’amélioration L’outil devrait proposer également une partie « activités
didactiques » pour être complet. Il devrait davantage
prendre l’enseignant par la main et lui proposer des
activités, une séquence, des pistes.
38
7. Conclusion
Au terme de ce travail, je pense être parvenu à créer un outil interactif efficace,
utilisable aussi bien par des élèves du premier degré de l’enseignement secondaire que par
des adultes désireux de mieux connaître le milieu qui les entoure.
Ce travail est basé sur la collecte de nombreuses lectures scientifiques, vulgarisées,
mises en contexte et corrigées par des agriculteurs m’ayant offert leur temps et leurs savoirs.
Si ces derniers ont accepté de m’aider, souvent avec enthousiasme, c’est parce que j’ai su
leur expliquer mes motivations : reconnaître l’importance de l’agriculture en faisant la
pédagogie des cultures pratiquées dans nos régions.
Bien sûr ce n’est qu’une contribution, une boite à outil de plus dans le cartable de
l’enseignant. Mais cette boîte à outil n’existait pas et je suis fier d’avoir eu l’idée de la
construire et travaillé avec rigueur afin de répertorier le maximum d’informations sur
l’ensemble des plantes que nous rencontrons tous les jours.
À mon sens, le site n’est pas terminé : il me reste à traiter des espaces boisés, de
nouvelles photos devront être insérées, des phrases reformulées,… Mais c’est l’avantage
d’avoir publié mon travail sous la forme d’un site web intrinsèquement évolutif,
constamment modifié en vue de l’améliorer.
Si le site est à améliorer, il n’en est pas moins fonctionnel. Certaines personnes de
mon entourage mis au fait de mon travail l’ont utilisé pour reconnaître les cultures qui
jouxtaient leur habitation : tous ont pu identifier ces cultures grâce à caprural.be !
Mon plus grand souhait est qu’un maximum de personnes le trouvent utile, que des
professeurs d’Étude Du Milieu puissent l’utiliser avec leurs élèves, en classe ou sur le terrain,
qu’aussi simple qu’il soit, qu’il puisse participer à la reconnaissance d’un métier étrangement
méconnu, et au combien peu reconnu.
39
8. Bibliographie
Programme
FESEC, Programme Etude du milieu, 1er degré commun - Formation historique et
géographique comprenant la formation à la vie sociale et économique, Bruxelles,
2008.
Ouvrages
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Paris, Nathan, 2002.
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réalité à laquelle sensibiliser les jeunes générations, Namur, Presses universitaires
de Namur, 2012.
BELAYEW D., e.a., Les outils de la lecture du paysage rural, Namur , CEFOGEO, ,
1993.
BELAYEW D., notes de cours non publiées HELdV – ENCBW, Louvain-la-Neuve,
année académique 2013-2014.
BRUNET R., FERRAS R. et THÉRY h., Les mots de la géographie. dictionnaire
critique, Montpellier, Reclus – La Documentation Française, 1992.
FIEVEZ A.et KARSENTI Th., « Les tablettes tactiles à l'école primaire: avantages,
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FOURGOUS J.-M., Rapport de la mission parlementaire de Jean-Michel Fourgous,
député des Yvelines, sur la modernisation de l’école par le numérique. Réussir
l’école numérique, Paris, Ministère de l’Éducation Nationale, 15 février 2010, p. 221.
LECOCQ G., La ferme… au fil des saisons, Namur, APAQ-W.
MOENS A., Biologie végétale appliquée à l’élevage, Diffusion universitaire Ciaco,
2012.
NERON F., Petit précis d’agriculture, De la politique à la technique, Paris, Editions
France Agricole, 2011.
PRÉVOST Ph., Les bases de l’agriculture, 2e édition, Paris, Editions TEC & DOC,
1999.
40
Webographie
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GOUVERNEMENT FÉDÉRAL BELGE, « Estimation définitive de la surface (ha) des
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(page consultée le 11 novembre 2015).
INSTITUT ROYAL MÉTÉOROLOGIQUE (IRM), « Caractéristiques de quelques
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Parametres.html (page consultée le 20 mai 2016).
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42
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février 2016).
43
Annexes
Les calendriers circulaires51sont accompagnés de tableaux reprenant les
observations à effectuer. Vous trouverez ces tableaux dans les annexes qui suivent, ainsi
qu’un outil permettant de différencier les céréales avant l’épiaison.
51 Présents sur le site et visibles aux pages 15 et 16.
An
nexes 4
4
Blé Orge Avoine
Lorsque les céréales sont en herbe, il
faut observer trois choses :
1. La ligule
2. Les oreillettes
3. Les cils
La ligule est la partie qui sert de jonction entre la tige et le début de la
feuille. C’est un petit col qui protège la plante de l’humidité.
Les oreillettes sont deux petites feuilles, situées sur la tige à hauteur des
feuilles.
Les cils sont comme des petits poils placés sur les oreillettes.
Ligule Ligule
Ligule
Oreillettes
Oreillettes
Cils
Le blé a les trois caractéristiques L’orge n’a pas de cils sur les
oreillettes, il n’a que deux
caractéristiques
L’avoine n’a pas
d’oreillettes du
tout, seule la
ligule est
présente
Différencier les céréales au cours de leurs croissance
Annexes 45
FROMENT
Mois Stade de la plante, travail effectué À observer
Septembre
Octobre L’agriculteur sème les graines dans le
sol qu’il a travaillé au préalable. Pour
une parcelle d’un hectare, il ne lui
faudra pas moins de 150 à 200 kg de
semences, ce qui représente environs
3 millions de graines. Chacune est
plantée à 2 cm dans le sol, avec un
placement régulier. Environ 10 jours
après avoir été semé, le germe contenu
dans la graine va se développer au
contact de la terre humide, on appelle
ce phénomène la germination.
À part des sillons bien tracés, la
terre retournée, rien n’est
visible de l’extérieur.
On peut apercevoir des
machines agricoles travailler. Novembre
Décembre La levée, une fois le germe sorti de la
graine, celui-ci va tant bien que mal se
frayer un chemin jusqu’à la surface.
Rapidement, plusieurs feuilles vont faire
leur apparition.
De vastes étendues de terres
d’où sortent de petites tiges. Janvier
Février Une fois l’approche du
printemps, arrive la période du tallage,
la plante ne va pas se contenter d’une
seule tige, elle va mettre toutes les
chances de son côté en produisant
plusieurs tiges (appelées talles),
toutes susceptibles de donner un épi.
La première pousse restera toujours la
plus résistante et est appelée « maître
brin ».
La plante est toujours bien
verte, elle prend la forme de
petites touffes.
Si on déterre le plant, on
apercevra, outre les nombreuses
racines, que la tige souterraine
est gonflée et de couleur plutôt
blanche, c’est le plateau de
tallage.
Mars
Avril La plante commence à grandir, elle se
met à monter de plus en plus, ce stade
s’appelle la montaison, les feuilles vont
De belles feuilles vertes pointent
vers le ciel, la plante fait une
vingtaine de centimètres. Mai
Annexes 46
se relever, et pointer vers le ciel, c’est
le redressement.
L’épi est déjà là, bien caché
dans la tige, on peut le sentir en
pressant le haut de la plante.
Juin L’épi sort de sa gaine (le haut de la
tige, à hauteur de la dernière feuille),
c’est l’épiaison. Une fois sorti, il va
vite commencer à fleurir. Le blé est
occupé à se reproduire. Il est alors au
stade de floraison, ce phénomène ne
dure qu’environ deux jours.
Il est temps ensuite pour lui de rentrer
dans sa période de maturation, il va
envoyer toutes ses réserves vers les
grains. Les feuilles et la tige vont alors
se dessécher. Il est maintenant mûr.
Les champs sont verts, mais
l’on reconnait maintenant bien
le blé.
De petits filaments blancs sont
accrochés aux différents grains
formant l’épi. Si on le secoue, le
blé semble émettre une
poussière jaunâtre.
Lors de la maturation, les
champs prennent cette couleur
jaune paille que nous
connaissons bien.
Juillet
Aout
Le temps est maintenant venu de
récolter les grains de blé, ainsi que leur
tige, c’est la moisson.
D’impressionnantes
moissonneuses-batteuses
travaillent nuit et jour tant que
la météo le permet.
Annexes 47
ESCOURGEON
Mois Stade de la plante, travail effectué À observer
Septembre L’agriculteur sème les graines dans le sol
qu’il a travaillé au préalable. Pour une
parcelle d’un hectare, il ne lui faudra pas
moins de 3 millions de graines, soit environ
150 à 200 kg de semences. Chacune est
plantée à 2 cm dans le sol, avec un
placement régulier. Quelques jours après
avoir été semé, le germe contenu dans la
graine va se développer au contact de la
terre humide, on appelle ce phénomène
la germination.
À part des sillons bien
tracés, la terre
retournée, rien n’est
visible de l’extérieur.
On peut apercevoir des
machines agricoles
travailler.
Octobre
Novembre
Décembre
La levée, une fois le germe sorti de la
graine, celui-ci va tant bien que mal se
frayer un chemin jusqu’à la surface,
rapidement, plusieurs feuilles vont faire leur
apparition.
De vastes étendues de
terres d’où sortent de
petites tiges avec plus
ou moins de feuilles, les
plants semblent
fragiles, on dirait que
quelqu’un s’est amusé
à planter de l’herbe à
espace régulier.
Janvier
Février
Une fois l’approche du printemps, arrive la
période du tallage, la plante ne va pas se
contenter d’une seule tige, elle va mettre
toutes les chances de son côté en
produisant plusieurs tiges (appelées talles),
toutes susceptibles de donner un épi. La
première pousse restera toujours la plus
résistante et est appelée « maître brin ».
La plante est toujours
bien verte, elle prend la
forme de petites
touffes.
Si on déterre le plant,
on apercevra, outre les
nombreuses racines,
que la tige souterraine
est gonflée et de
couleur plutôt blanche,
c’est le plateau de
tallage.
Mars
Annexes 48
Avril
La plante commence à grandir, elle se met
à monter de plus en plus, ce stade
s’appelle la montaison, les feuilles vont se
relever, et pointer vers le ciel,
c’est le redressement.
De belles feuilles vertes
pointent vers le ciel, la
plante fait une vingtaine
de centimètres.
L’épi est déjà là, bien
caché dans la tige, on
peut le sentir en
pressant le haut de la
plante.
Mai
Juin L’épi sort de sa gaine (le haut de la tige, à
hauteur de la dernière feuille), c’est
l’épiaison. L’escourgeon est facilement
reconnaissable, il est barbu, de long poils
ornent son épi. Une fois sorti,, il va vite
commencer à fleurir. Il est alors au stade
de floraison, ce phénomène ne dure
qu’environ deux jours.
Il est temps ensuite pour lui de rentrer
dans sa période de maturation, il va
envoyer toutes ses réserves vers les
grains. Les feuilles et la tige vont alors se
dessécher. Il est maintenant mûr.
Les champs sont verts,
mais l’on reconnait
maintenant bien l’orge,
grâce à son épi barbu.
Lors de la maturation,
les champs prennent
cette couleur jaune que
nous connaissons bien.
Juillet
Aout
Le temps est maintenant venu de récolter
les grains ainsi que la tige, c’est
la moisson.
D’impressionnantes
moissonneuses-
batteuses travaillent
nuit et jour tant que la
météo le permet.
Annexes 49
BETTERAVE FOURRAGÈRE
Mois Stade de la plante, travail effectué À observer
Janvier
Février
Mars À l’aide d’un semoir, l’agriculteur va
semer près de 130.000 graines par ha. Elles
sont plantées à environs 2 centimètres de
profondeur, avec un espace d’environ 20
centimètres entre chaque graine.
Le sol doit être bien affiné, des
machines agricoles travaillent la
terre. Avril
Mai De petites feuilles sortent du sol, c’est la
levée. D’autres vont vite venir s’ajouter,
jusqu’à former le bouquet foliaire.
Une dizaine de jours après le
semis apparaissent des feuilles
plutôt ovales et d’un vert
profond. Juin
Juillet Le bouquet foliaire gagne en hauteur et
s’épanouit, l’espace de terre visible entre
les feuilles des différentes plantes diminue,
les rangs se ferment, ne laissant que des
feuilles visibles. Ces feuilles ont un rôle
majeur, la photosynthèse est forte,
fournissant l’énergie nécessaire au
développement de la racine et à la
production de saccharose.
De grandes feuilles allongées
semblent sortir du sol, elles
ressemblent à des feuilles
d’épinards. À la fin du mois
d’aout, on peut compter jusqu’à
40 feuilles par racine. Aout
Septembre
Diminution de la masse foliaire, la plante
envoie toute l’énergie contenue dans ses
feuilles vers sa racine.
Certaines feuilles se couchent
sur le sol et leur teinte vire au
jaune. La racine ressort bien du
sol.
Annexes 50
Octobre
Récolte
La récolte est entièrement
automatique, des machines
effeuillent la plante et arrachent
la racine du sol. Des tas sont
formés sur les champs
(débardage). Novembre
Décembre
Annexes 51
MAÏS
Mois Stade de la plante, travail effectué À observer
Janvier
Février
Mars
Avril
L’agriculteur sème les graines de façon à
avoir entre 70.000 et 120.000 plantes par
hectare. Chaque graine est déposée
individuellement dans le sol.
Mai
Le maïs, contrairement à la majeure partie
des céréales, ne produit pas plusieurs tiges
à partir d’une même graine. À la levée, on
aperçoit une petite tige, entourée d’une
feuille.
Une tige entourée d’une feuille
d’un vert soutenu (les feuilles
sont dites « engainantes », elles
semblent protéger la tige).
Juin
La tige grandit et grossit, le maïs est la
céréale la plus grande, les feuilles se
multiplient. Le maïs grandit la nuit, au mois
de juin, il gagne près de 20 cm par jour.
Jusqu’à 10 longues et larges
feuilles d’un vert soutenu sont
visibles.
Juillet
Le maïs est à la fois mâle et femelle, les
inflorescences mâles sont regroupées sous
forme de panicule au sommet de la plante.
Les inflorescences femelles, elles,
apparaissent sous la forme des épis
caractéristiques du maïs.
La panicule (fleur mâle) est une
ramification de petits épis sur
lesquels sont présents des petits
grains se balançant au sommet
de la plante. Les épis
apparaissent à l’abri des feuilles,
ils sont entourés par deux feuilles
qui les recouvrent latéralement.
Aout
Annexes 52
Septembre
Cachés dans leur gaine, les grains
deviennent rapidement mâtures, la plante
étant chez nous majoritairement destinée à
être entièrement consommée par le bétail,
l’agriculteur peut commencer la récolte, à
l’aide d’une ensileuse.
Le maïs fait plus de deux
mètres, l’ensilage consiste à
broyer directement les plantes,
un tracteur muni d’une benne va
rouler côte à côte de l’ensileuse,
celle-ci y déversera directement
les plantes broyées.
Octobre
Novembre
Décembre
Annexes 53
COLZA
Mois Stade de la plante, travail effectué À observer
Septembre L’agriculteur va réaliser le semis de façon à
avoir de 20 à 60 plantes au m².
Octobre Quelques jours après le semis, deux petites
feuilles vont apparaître, c’est la levée.
Ces feuilles sont appelées
cotylédons, elles ressemblent
quelque peu à deux petits cœurs.
Novembre La plante va développer quelques feuilles,
proches du sol.
Les feuilles sont d’un vert
profond, de forme triangulaire,
comme « découpées ».
Décembre La plante forme une rosette d’environ 8
feuilles, étalées près du sol.
Janvier
Le colza va passer l’hiver sous sa forme de
rosette, c’est le repos végétatif. Il attendra
le printemps pour grandir et fleurir.
Février Vers la fin de l’hiver, la plante va
commencer à s’élever, c’est la montaison,
la tige grandit pour atteindre près d’un
mètre. L’Inflorescence va apparaître alors
que la plante ne sera pas encore à sa taille
maximale.
La plante va monter jusqu’à près
d’un mètre, des bourgeons
apparaissent par grappes, ils
sont verts, mais vont bien vite
s’ouvrir pour laisser apparaître
4 pétales jaunes en forme de
croix.
Mars
Avril La floraison commence, elle va durer au
minimum un mois. Les fleurs sont
nombreuses, plus nombreuses au sommet de
la plante. Le colza est une plante crucifère
c’est à dire que ses quatre pétales sont
placés en croix.
Des plantes de près d’un mètre,
d’un vert profond, surmontées
de nombreuses fleurs
jaunes occupent tout le champ. Mai
Annexes 54
Des petites tiges vertes poussent
perpendiculairement à la tige principale, ce
sont les siliques, les fruits du colza.
Juin
Les fleurs fanent, la couleur jaune vif
s’estompe. Les siliques se remplissent, les
graines de colza se trouvent à l’intérieur. La
plante se meurt et perd sa couleur verte, elle
pâlit et vire au jaune pâle.
De grandes tiges parsemées de
gaines, le tout de couleur jaune
pâle.
Juillet
Le temps de la moisson est arrivé, c’est une
opération délicate, les siliques étant parfois
fragiles, si elles s’ouvrent, les graines
contenues ne seront pas récoltées.
Des moissonneuses-batteuses
adaptées à la moisson du colza
travaillent dans les champs.
Aout
Annexes 55
POMME DE TERRE
Mois Stade de la plante, travail effectué À observer
Janvier
Février
Mars
Avril
L’agriculteur a préparé le sol en terminant
par le buttage, c’est-à-dire qu’il aura, à
l’aide d’une machine appelée fraise, tracé
de petites buttes d’une trentaine de
centimètre, le tubercule de pomme de terre
est planté dans ces buttes, à environ 18 cm.
Les champs montrent des
buttes parallèles entre elles.
Elles sont reconnaissables, car
toutes droites et lisses.
Mai
Une fois que le germe a bien consommé
l’énergie présente dans le tubercule semé,
arrive le stade de la levée.
De petites plantes couvrent les
buttes.
Juin
Les plants de pommes de terre
commencent à fleurir, la plante grandit, elle
atteint bientôt sa taille maximale.
Le plant fait presqu’un mètre, le
champ est parsemé de fleurs
aux pétales blancs ou roses,
avec au centre un pistil jaune.
Juillet
Le plant arrivant à maturité ne développe
plus son feuillage, il envoie toute son
énergie dans les tubercules qui se sont
développés sous la terre.
Avec beaucoup de chance, on
peut apercevoir sur certaines
plantes des petits fruits,
semblables à des petites
tomates. Ils sont très toxiques.
Aout Les tubercules sont arrivés à maturité, il est
temps de récolter. Avant cela, l’agriculteur
Les arracheuses et des
tracteurs équipés de benne
Annexes 56
Septembre va procéder au défanage, soit de manière
chimique, soit mécanique, de façon à ce que
les fanes ne se mélangent pas avec les
pommes de terres récoltées. Ensuite, les
pommes de terre sont sorties du sol à
l’aide d’une arracheuse. Elles seront alors
acheminées vers un lieu de stockage ou
vers une usine pour transformation.
roulent côte à côte le long des
sillons tracés par les buttes.
Octobre
Novembre
Décembre
Annexes 57
LIN
Mois Stade de la plante, travail effectué À observer
Janvier
Février Il faut semer environ 20 à 30 kg de graines
pour un hectare. Les rangs doivent être
espacés d’une dizaine de centimètres.
Mars
Avril
À la levée, on voit apparaître rapidement les
deux cotylédons (petites feuilles arrondies).
La tige se dresse rapidement, des petites
feuilles assez fines poussent tout le long de
celle-ci, elle se termine par des feuilles en
corolles sur le sommet.
Deux petites feuilles entourant
une tige dont seul le sommet
est visible.
On dirait que les sillons du champ
sont occupés par une espèce de
mousse verte, de par les
nombreuses petites feuilles de
couleur vert tendre.
Mai La plante pousse rapidement, la fine tige
grandit rapidement.
Des plantes d’une trentaine
de centimètres, arborant
chacune des dizaines de fines
feuilles, sont visibles. Les
feuilles ont la forme d’un fer
de lance. Les tiges étant assez
fines, on a l’impression que le
lin ondule dans le champ.
Juin La plante fait entre 50 cm et 1 mètre. Des
fleurs bleues apparaissent.
La vie d’une fleur de lin est très courte, le
lin ne fleurit environ qu’une journée.
Heureusement, toutes les plantes d’un
même champ ne fleurissent pas en même
temps.
Le champ est parsemé de
petites fleurs bleues, visibles
au sommet des plantes. Juillet
Annexes 58
Aout
La floraison s’est achevée, les fleurs ne sont
plus. A leur place, des capsules se sont
formées et sont visibles sur le sommet de la
plante. Il est temps pour l’agriculteur de
passer à la récolte.
L’agriculteur va maintenant procéder à
l’arrachage du lin. l’entièreté de la plante
est récoltée. Soit pour l’huile contenue dans
ses graines, soit pour les fibres qui
composent sa tige.
C’est cette deuxième option qui est la plus
pratiquée dans nos régions, l’huile de lin est
plutôt récoltée au sud.
Le champ jaunit, on aperçoit
des tiges d’environ un mètre,
de couleur vert – jaune,
terminées par des petites
capsules rondes.
Le lin est arraché du sol,
l’agriculteur le laisse ensuite
reposer à même le champ,
avant de venir le retourner au
bout de quelques jours, on
aperçoit alors de longues tiges
couchées dans les champs.
Cette pratique s’appelle le
rouissage, on fait légèrement
pourrir la plante afin d’en
extraire plus facilement les
fibres.
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Annexes 59
BETTERAVE SUCRIÈRE
Mois Stade de la plante, travail effectué À observer
Janvier
Février
Mars À l’aide d’un semoir, l’agriculteur va
semer près de 130.000 graines par ha. Elles
sont plantées à environ 2 centimètres de
profondeur, avec un espace d’environ 20
centimètres entre chaque graine.
Le sol doit être bien affiné, des
machines agricoles travaillent la
terre. Avril
Mai De petites feuilles sortent du sol, c’est la
levée. D’autres vont rapidement venir
s’ajouter, jusqu’à former le bouquet foliaire.
Une dizaine de jours après le
semis apparaissent des feuilles
plutôt ovales et d’un vert
profond. Juin
Juillet Le bouquet foliaire gagne en hauteur et
s’épanouit, l’espace de terre visible entre
les feuilles des différentes plantes diminue,
les rangs se ferment, ne laissant que des
feuilles visibles. Ces feuilles ont un rôle
majeur, la photosynthèse est forte,
fournissant l’énergie nécessaire au
développement de la racine et à la
production de saccharose.
De grandes feuilles allongées
semblent sortir du sol, elles
ressemblent à des feuilles
d’épinards. À la fin du mois
d’août, on peut compter jusqu’à
40 feuilles par racine. Aout
Septembre
Diminution de la masse foliaire, la plante
envoie toute l’énergie contenue dans ses
feuilles vers sa racine afin que celle-ci
produise du saccharose.
Certaines feuilles se couchent
sur le sol et leur teinte vire au
jaune. La racine ressort un petit
peu du sol, contrairement à sa
cousine la betterave fourragère,
dont la racine ressort beaucoup.
Annexes 60
Octobre
Récolte
La récolte est entièrement
automatique, des machines
effeuillent la plante et arrachent
la racine du sol. Des tas sont
formés sur les champs
(débardage). Novembre
Décembre
Annexes 61
POIS
Mois Stade de la plante, travail effectué À observer
Janvier
Février Le semis doit être fait entre 3 et 6
centimètres, afin que la graine puisse
sortir de terre facilement, sans être
inquiétée par l’appétit des oiseaux.
L’agriculteur va planter les graines de
sorte qu’il y ait 80 plantes au m².
Mars
Avril
Mai
Les premières feuilles apparaissent,
accompagnées de vrilles, parties de la
feuille ressemblant à des petites lianes
permettant à la plante de s’accrocher,
c’est le stade foliaire de la plante.
La floraison commence, les fleurs seront
visibles pendant près d’un mois. La
plante continue sa croissance, celle-ci
s’accentue.
Les champs de pois ont un
aspect frisotté, ce à cause de
leurs vrilles qui s’étendent un
peu partout. Lorsqu’une vrille
rencontre un autre plant, elle
aura tendance à s’accrocher à
lui. Les feuilles sont rassemblées
par paire, elles sont de forme
assez ronde.
Les fleurs de pois sont
généralement blanches,
cependant des fleurs aux teintes
roses / rouges existent.
Juin
Juillet
Les plantes commencent à avoir des
gousses, dans lesquelles se construisent
les pois.
La plante est arrivée à maturité.
Les graines de pois que l’on
consomme sont bien alignées
dans les gousses.
Aout
L’agriculteur peut commencer la
récolte, il ne doit pas attendre trop
longtemps, au risque de voir les gousses
Les pois sont récoltés à l’aide
d’une moissonneuse-batteuse
spécialement aménagée pour
Annexes 62
s’ouvrir et laisser s’échapper les
graines.
pouvoir récolter ce type de
plantes.
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Un outil pour reconnaître ce qui nous entoure
Nous dépendons tous de l’agriculture. Tous les jours, nous
consommons ou utilisons des produits issus de cette filière.
Pourtant peu de gens sont capables de reconnaître les
plantes qui occupent nos campagnes ou de différencier une
pâture d’un pré de fauche.
Caprural.be, le site internet qui découle de ce travail de fin
d’étude, a pour objectif premier de permettre au plus grand
nombre de mieux connaître le milieu rural en pouvant
mettre un nom sur les espèces cultivées dans nos régions
tout au long de l’année.
Cet outil a pour but de vulgariser l’évolution des cultures,
que ce soit pour les professeurs et leurs élèves dans le cadre
d’un cours d’Étude du Milieu ou pour le simple passant,
curieux de savoir ce qui l’entoure.
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