actinomycose et lymphome du malt gastrique de découverte simultanée : à propos d’un cas et...

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67e congrès de la Société nationale francaise de médecine interne – 5, 6 et 7 juin 2013, Marseille / La Revue de médecine interne 34S (2013) A85–A186 A99

l’histologie de la peau était troublante. Une LCM à Li associée à unpseudolymphome était écartée par la présence de leishmaniose enPCR à la fois sur la peau et la langue. L’immunodépression, associéeà une incubation longue, a pu contribuer au caractère atypique denotre cas.Conclusion.– Une leishmaniose doit être évoquée en cas d’infiltratdermique lymphohistioplasmocytaire même sans amastigotevisible. Cette LCM trompeuse souligne que le diagnostic de pseudo-lymphome est un cadre diagnostique d’attente dans de nombreuxcas.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.033

CA029Actinomycose et lymphome du MALT gastrique dedécouverte simultanée : à propos d’un cas et étudede la littératureM. Tamain a, F. Samou a, R. Guieze b, S. Trouillier a

a Médecine interne, centre hospitalier Aurillac, Aurillac, Franceb Hématologie, CHU Estaing, Clermont-Ferrand, France

Introduction.– L’actinomycose est une infection chronique rare cau-sée par une bactérie anaérobie (Actinomycètes) responsable dela formation d’abcès de localisations cervicofaciales, thoraciques,digestives et génitales. Les localisations digestives sont de dia-gnostic difficile et souvent découvertes après exérèse chirurgicaleet examen anatomopathologique. Des cas de diagnostics conco-mitants d’actinomycose et de lymphome ont été décrits dans lalittérature.Patients et méthodes.– Nous en rapportons une observation.Observation.– Un homme de 68 ans aux antécédents de dia-bète de type 2 insulinorequérant, d’artériopathie oblitérante desmembres inférieurs et de perforation d’ulcère gastroduodénalen 1973 consultait, début 2012, pour des douleurs épigastriquesavec ballonnements post-prandiaux précoces, associées à unamaigrissement progressif de 14 kg en six mois. La fibroscopieœso-gastro-duodénale révélait une volumineuse tumeur gastriqueulcéro bourgeonnante de 13 cm de grand axe au niveau de lagrande courbure fundique. Les biopsies étaient compatible avec unpossible adénocarcinome. Les marqueurs ACE et CA 19-9 étaientnormaux. Après discussion, une gastrectomie totale avec curageganglionnaire était réalisée en septembre 2012. On constataitmacroscopiquement deux lésions contiguës. L’examen anatomo-pathologique concluait à une pseudo tumeur inflammatoire enrapport avec un abcès d’actinomycose associée à une hyperpla-sie lymphoïde sans Helicobacter pylori (Hp) avec transformationfocale en lymphome du MALT de bas grade. Le bilan d’extension(scanner thoracique et abdominal, biopsie médullaire) ne montraitpas d’autres localisations. Les sérologies virales (VIH et hépatites)retrouvaient une hépatite B guérie. Aucun traitement complémen-taire n’était retenu pour le lymphome en dehors d’une surveillance.Concernant l’actinomycose, un traitement antibiotique par oracil-line (6M UI par jour) était conduit après l’intervention pendant unmois.Discussion.– Quatre cas d’actinomycose et de lymphome non-Hodgkinien sont décrits dans la littérature. Cette association étaitpulmonaire (deux fois), cervico-faciale et pulmonaire (une fois)et ganglionnaire médiastinale (une fois). Une seule de ces quatreobservations a été décrite à l’occasion d’une récidive du lym-phome trois ans après une première chimiothérapie. Un lienentre les deux pathologies peut être discuté. L’actinomycose pour-rait être favorisée par une altération locale de la muqueuseou par une immunodépression secondaire au lymphome ou àson traitement. Dans cette observation, les facteurs favorisantsl’actinomycose sont les antécédents de chirurgie gastrique et, éven-tuellement, l’altération muqueuse locale secondaire au lymphome.Le lymphome du MALT pourrait aussi être favorisé par l’infectionchronique à Actinomycète par analogie avec la relation bien éta-blie entre ce type de lymphome et la présence d’Hp. La prise

en charge des lymphomes du MALT associés à une infection parHp repose d’ailleurs en première intention sur l’éradication d’Hppar antibiothérapie. Nous pourrions nous demander si, dans cetteobservation, la prise en charge thérapeutique initiale n’aurait paspu être une antibiothérapie d’éradication de l’actinomycose si celle-ci avait été diagnostiquée en préopératoire. Néanmoins, aucuncas de traitement antibiotique unique de cette association n’a étérapporté pour l’instant. Lorsqu’un traitement de l’actinomycoseétait prescrit, une chimiothérapie était associée pour traiter lelymphome.Conclusion.– Cette observation peut être une nouvelle illustrationde l’effet inducteur de certaines infections sur le développe-ment des tumeurs et notamment des lymphomes du MALT.L’approche thérapeutique initiale de ce type d’hémopathie pour-rait comprendre, entre autres, un traitement anti-infectieux siune infection comme l’actinomycose était retrouvée de faconconcomitante.Pour en savoir plusDentale N, et al. Scand J Infect Dis 1998;30:519–20.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.034

CA030Pneumopathie à Rothia mucilaginosa : à propos dedeux casA. Clerc a, O. Bylicki b, D. Lohéas a, P. Gérôme c, J.-M. Dot b,J.-M. Péloni b, D. Rabar a, L. Crevon a

a Médecine interne et pathologies infectieuses et tropicales, hôpitald’instruction des armées Desgenettes, Lyon, Franceb Pneumologie, hôpital d’instruction des armées Desgenettes, Lyon,Francec Biologie médicale, hôpital d’instruction des armées Desgenettes,Lyon, France

Introduction.– Rothia mucilaginosa (RM) est un germe commensalde la cavité orale et des voies aériennes supérieures, pathogènechez l’immunodéprimé.Patients et méthodes.– Nous rapportons deux cas de pneumopathieà RM chez l’immunocompétent.Cas clinique.–Premier cas.– Un homme de 40 ans, sans antécédent, est pris encharge pour une pneumopathie hypoxémiante. Il présente unsyndrome inflammatoire biologique avec une hyperleucocytose àpolynucléaires neutrophiles. L’imagerie montre un syndrome inter-stitiel bilatéral sur la radiographie pulmonaire et le scanner conclueà une bronchiolite. Un trouble ventilatoire restrictif sévère associéà un trouble de la diffusion est détecté lors de l’exploration fonc-tionnelle respiratoire. La réalisation d’une bronchoscopie soupleidentifie une muqueuse inflammatoire diffuse avec des secrétionspurulentes bilatérales. L’examen cytobactériologique du lavagebronchoalvéolaire retrouve une alvéolite à polynucléaires neu-trophiles et isole deux germes : RM (> 105) et un Staphylococcusaureus (SA) (< 103). Un traitement par pristinamycine est prescritdurant dix jours. À un mois, le patient est asymptomatique avecune exploration fonctionnelle respiratoire normale. Une fibrosco-pie de contrôle montre l’absence d’inflammation de la muqueuse.RM n’est plus identifié contrairement à la colonisation à SA (< 103).Second cas.– Un homme tabagique de 48 ans, ancien toxicomane,est hospitalisé pour une pleuro-pneumopathie récidivante, initia-lement traitée par cefpodoxime et ciprofloxacine secondairementassocié à une corticothérapie. Le liquide pleural est un exsudatinflammatoire, à formule panachée, stérile après culture. La bio-logie montre un syndrome inflammatoire sans hyperleucocytoseavec une CRP à 150 mg/L. Le bilan de dysimmunité est négatif. Unangioscanner est réalisé dans ce contexte afin d’éliminer une embo-lie pulmonaire. Il retrouve des foyers de condensation alvéolaireassociés à un épanchement pleural bilatéral. Une muqueuse inflam-matoire diffuse est visualisée en fibroscopie bronchique. L’analysecytobactériologique du lavage bronchoalvéolaire est à prédomi-

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