« les acteurs de l’aide internationale : vers quels ... · bordeaux, 11 et 12 septembre 2017 ce...

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APPELÀCOMMUNICATION

Colloqueinternational

delaChaireUNESCO«Formationdeprofessionnel/lesdedéveloppementdurable»(UniversitéBordeauxMontaigne-LAM)

etdelaChaireUNESCOencoursdecréation«Défispartagésdudéveloppement:savoir,comprendre,agir»(Paris1-IEDES)

«Lesacteursdel’aideinternationale:versquelssavoirs,engagementsetcompétences?»

Bordeaux,11et12septembre2017

Ce colloque international est organisé par l’UMR Les Afriques dans le Monde (LAM) (IEP Bordeaux /Université Bordeaux Montaigne) et l’UMR Développement et Sociétés (Université Paris 1 Panthéon-SorbonneetIRD)etleGRET.Ilsetiendrales11et12septembre2017àBordeaux.Cetévénementcélèbreégalement le 15e anniversaire de la Licence professionnelle «Chargé-e de projets en solidaritéinternationale et développement durable» portée par la Chaire UNESCO de l’Université BordeauxMontaigne(STC/IATU).Vingtansaprèslavaguedeprofessionnalisationqueconnaissentlessecteursdel’aideinternationale,cecolloque vise à faire un point sur les évolutions et mutations intervenues depuis lors, tant en ce quiconcerne les types d’acteurs institutionnels et/ou individuels, leurs logiques d’engagements et leursmodesd’actionetpluslargementsurleurspratiquesprofessionnelles.Plusieurstravauxonttraitédecesquestions,qu’il s’agissede travaux sur l’histoirede l’aide (Atlani-DuaultetVidal,2009;Ryfman,2012 ;Barnett, 2011) ou des institutions (Brodiez, 2006 et 2009), ou encore, de la socio-anthropologies’intéressantauxparcoursdesacteursdel’aide,auxlogiquesettensionsliéesàleurprofessionnalisation(DauvinetSiméant,2002;Mosse,2011;FechteretHindman,2011).L’ambitiondececolloqueestaussidedécrypterquelquespistesd’inflexions,decompléments,d’évolutiondesfilièresetdispositifsdeformation(initialemaisaussicontinue)préparantauxmissionsdeplusenpluscomplexesconfiéesauxacteursdel’aideetce,pouralimenterlanécessaireapprocheréflexivedesmilieuxprofessionnelssureux-mêmes.

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La déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide publique au développement (Doucouliagos et Paldam,2009;GuillaumontetWagner,2013)et lepassageauxOMD,puisauxODDontmodifiélepaysagedanslequelcesacteursinterviennentetinteragissent.L’évolutiondelanaturedesfinancementslesapoussésàrenouveler leursmodesde fonctionnementet leurspartenariats (Johanssonetal.,2010;ElbersetArts,2011;Krätli,Monimartetal.,2014),entendantversune«diplomatieéconomique».Lacomplexificationdesenjeuxgéopolitiquesdespaysetterritoiresd’interventions,quecesoitenmatièrededéveloppementoud’urgence,modifieenprofondeurlesreprésentations,motivationsetpratiquesdetravail.Lesprofilsdesacteursont changé;onconstateparexemple laplacegrandissantedesgestionnairesetdes financiers, lamontéeenpuissancedesprofessionnel.lesnationaux/ales (liéeà lastructurationde lasociétécivileauxSuds) et aussi une féminisation. De nouveauxmétiers ont émergé, parfois complémentairesmais aussiconcurrents exigeant de nouvelles compétences et connaissances. En regard de ces mutations, onconstate un redéploiement des dispositifs de formation et notamment l’émergence de formationsspécifiquesdanslespaysd’interventions.Différentes familles d’acteurs sont actives dans ces processus de changements. Le terme«acteur» estemployédansunsenslargeenglobantdesinstitutionsdedifférentesnatures:lesONG,avecleursstatuts,finalités et modèles économiques qui diffèrent selon les contextes et évolutifs dans le temps(concentration, internationalisation, ONG-entrepreneur, partenariat avec secteur privé,…); les bailleurspublics «classiques» et les nouveaux venus du secteur privé (business social, économie sociale etsolidaire, fondationsd’entreprises,…);maisaussi les individusquicomposentcesacteurs institutionnelsou qui s’engagent individuellement ou en petits groupes dans la coopération et la solidaritéinternationales,entantqueprofessionnel.lesoubénévoles.Aucœurdel’approche«acteur»sesituentles ressources humaines dont les compétences évoluent sans cesse, pour s’adapter aux contexteschangeants. L’évolution des métiers entraîne une évolution des formations, ainsi que des modesd’acquisition, de renforcement et d’adaptation des connaissances et compétences. Les acteurs serontanalysés dans leur diversité, en intégrant les enjeux de leurs statuts très divers (salarié.e, bénévole,volontaire, expert.e, stagiaire, …) et souvent variables dans le temps, en passant par la question de lareconnaissancededifférentstypesdemétiersdelacoopérationetlasolidaritéinternationales.Pour apporter un éclairage sur ces changements en cours, le colloque s’inscrit dans une perspectivepluridisciplinaire.Ilsollicitedescontributionsmobilisantdesconceptsetoutilsforgésdanslesdisciplinestelles que les sciences politiques, la géographie, la sociologie, l’anthropologie, l’histoire, les sciences del’éducation,l’économie,maisaussilessciencesdel’ingénieriemobiliséesdanscesmilieuxprofessionnels.Uneplace importanteseraaccordéeauxacteursde lacoopérationetde lasolidarité internationalesquiserontpartieprenanteauxéchangessurcesquestionnementsscientifiques.Lecolloquesouhaitecroiserdes résultats de travaux de recherches et recherches-actions, en restant vigilant.es sur les interactionsaveclaformationdesacteurs.

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L’objectifestderassembleretfairedialoguerdesacteursdelarecherche,del’aideinternationaleetdelaformationautourdetroisaxesnonexclusifslesunsdesautres,quisont:Axe1–Commentagirenacteurdechangement?La transformation des profils des praticiens est en partie impulsée par l’introduction d’approches«projets»plusparticipativesetprocessuelles,parl’émergencededémarchesréflexivesdecapitalisationd’expériences, et enfin, par des partenariats de plus en plus fréquents avec lemonde de la recherche,notamment en sciences sociales. La critique de l’approche projet qui prétend pouvoir «prédire»l’évolutiond’unprojetetdeseseffetssurtoutesaduréecontinueàêtreétudiée(GarnaudetRochette2012,BrièreetProulx2013,TsayemDemaze,2013); ellepointe les limitesde cemodèleprédominant.Dans lemême temps, les approchesdites participatives dans toutes leurs déclinaisons sedéploient, enproposantdemodifierlapositiondel’acteur.Cederniern’estplusseulementamenéàmettreenœuvredes projets,mais se voit aussi confier la charge d’accompagner l’émergenced’une vision «locale» deschangementssouhaitésetd’appuyerlaco-conceptiondesolutionsappropriées,enmobilisantdespartiesprenantes très diverses. L’engouement pour les approches participatives s’est accompagné d’une lenteprisedeconsciencedes risquesde reproduction,voirede renforcementd’inégalités localesà l’intérieurdesprocessusparticipatifspilotés,voireimposésdel’extérieur.Ainsi,émergentdemanièreconcomitante,d’uncôté, lescritiquesà l’endroitdes«transfertsdenormesoccidentales»etde l’autre,uneapprochepar lesdroitspensés commeuniversels.Dans ce contexte, les«approchesorientées changement»ontfait leur entrée pour (re)mettre le projecteur sur les jeux d’acteurs et la dimension processuelle d’unprojet (F3E, 2016). Dès lors, la question de la gestion des connaissances et de la capitalisation desexpériencesrevêtdesenjeuxrenouveléspourdesacteursappelésàdeveniretrester«apprenants»,dansuneposturedetransmission,maisaussideréciprocité.Enfin,chercheur.esetconnaissancesscientifiquessont fréquemment mobilisés dans l’accompagnement, le montage, ou l’évaluation de projet et deprotocoles de recherches-actions (Lavigne Delville, 2016). Au travers de ces outils, méthodologies,démarches et partenariats, quelles nouvelles compétences sont aujourd’hui requises aux praticiens del’aide internationale pour agir comme «acteurs du changement»? Comment saisir ces «nouvelles»méthodologies, l’évolution de l’une à l’autre et leur influence sur le rôle des acteurs? Dans quellesmesures, l’exercicede capitalisationet sonapprentissagemodifient-ils leurs savoirs et leurspratiques?Queldialogue,quellesappropriationsmutuellesetquellescollaborationsentrelespraticien.nesdel’aideetlemondedelarecherche?

Axe2–Quelsprocessusdeprofessionnalisation?:Nombresd’acteursdel’aideinternationaletrouventleursoriginesdansdesengagementsmissionnaires,militants,caritatifs,oupolitiques(Maietta,2015).Cetaxeentendobserver la reconfigurationdeces raisonsetmodesd’interventions (Cumming,2008,Hailey2000) et notamment de la part de nouveaux acteurs «hybrides»: ONG bureaux d’études, bureauxd’études coopératifs, entreprises sociales et solidaires, ONG entreprises qui ajoutent une dimensionmarchandeà l’équilibreentreprofessionnalismeetmilitance. Les coopérationsdécentraliséesont, ellesaussi,beaucoupchangéetdeviennentdevéritablespolitiqueséconomiquesetstratégiquesdelapartdecollectivités territoriales soucieuses de se construire une visibilité; à cette tâche est mobilisée un

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personnelhétéroclite,deformation,detrajectoiresprofessionnellesetdestatutsdivers.Oninterrogeraiciles contours et dynamiques de ces processus de professionnalisation et la constitution formelle ouinformelledemétiersquiendécoulent.L’axes’inscritdans leprolongementdesanalysesexistantessurces thèmes (Revue Tiers Monde,4/2004, McCusker 2008, Saurugger et Eberwein 2009, Buth 2011, LeNaëlou 2013). Il s’agit de voir comment les changements socio-institutionnels intervenus au nom del’efficienceetde l’efficacitéou suite àd’autres rupturesorientent leprocessusdeprofessionnalisation.Comment ont évolué ces processus ? Quels effets ont-ils aux niveaux individuel, organisationnel, voirestructurel?Quelsnouveauxprofilsd’acteurs,professionsetcompétenceslaprofessionnalisationproduit-elle?Commentmodifie-t-ellelesmodalitésdesengagementsdesprofessionnels(bénévoles,volontaires,salarié.es, expert.es, élu.es, agents publics, chercheur.es, etc.)? Comment les acteurs s’ajustent-ils auxdifficultés et contraintes? Comment cette professionnalisation se diffuse-t-elle entre pays des SudsetNords?Etquelsensontleseffetssurle«marché»del’aideinternationale?Axe3–Quelsenjeuxpourlaformation?Lecolloqueentendintégrerauxréflexionssurlesmutationsdesmissions,structuresetmotivationsd’agir,uneattentionàlaquestiondesformationsàdesmétiersdeplusenpluscomplexes.Ils’agiraderevenirsurlesnouvellescompétencesviséesparlesfonctionsd’agentdechangements, voire de transformations sociétales, de «pilote» de processus participatifs, sachantintégrerlesenjeuxinterculturelsetpolitiques,tenircomptedesinégalitésdegenre,del’intersectionnalité,(Ordioni2005).Seposeaussilaquestiondel’équilibreentrecescompétencestechniques,cellesliéesauxdémarches linéaires de cycle de projet, et leur quantification codifiée par les bailleurs de fonds et lescompétencesquirépondentà lacomplexitédesprocessusencours.Etsurunautreplan,ons’interrogesur les orientations des formations initiales, alors que l’expatriation semble être pour beaucoup – parchoixoupardéfaut–uneétapedansunecarrièrepluslongueettournéedavantageverslelocal.Quellestransmissions,etpourquelsenjeuxtechniques,sociétaux,environnementaux,globaux?Commentformerdes «catalyseursde changement», des professionnel.les apprenant.es qui entendent assurer unedémarche de réciprocité? Comment le numérique, tels que les MOCC (massive open online course)modifient-ilslesprocessusdeformationauxmétiersdel’aideinternationale?Commentprofessionnaliserlesmilitant.es?Commententretenirl’engagementdanslaformationdeprofessionnel.les?CommentlesONG, les réseaux multi-acteurs et d’autres organismes prennent en compte ces évolutions dans leurspratiquesdeformation?L’intention est de croiser des recherches sur les enjeux des formations dans différents contextes,concernantdes formations initialeset continues,académiqueset/ouprofessionnelles,auxNordsetauxSuds géopolitiques, mais aussi celles virtuelles qui dépassent les ancrages territoriaux et font face àd’autresenjeux.

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CalendrierDatelimitepourréceptiondespropositionsdecommunication:28avril2017Réponseauplustardau24mai2017aprèsexamenparleconseilscientifiqueDatelimitepourl’obtentiondescommunications:31août2017Publicationdesactes:2018-20191Lespropositionsdecommunicationcomporterontlesélémentssuivants:Auteur-es,fonction,affiliationinstitutionnelleTitre&résumé(environ500mots)Envoi avant le 28 avril à Elisabeth HOFMANN elisabeth.hofmann@u-bordeaux-montaigne.fr, Anne LENAELOUanne.Le-Naelou@univ-paris1.fretFrançoisENTENenten@gret.orgConseilscientifiqueVéroniqueANDRE-LAMAT,MCF,PASSAGES/UBMJean-PhilippeBERROU,MCF,LAM/IEPJean-EtienneBIDOU,IFREE(chercheurémérite)CécileBROUTIN,MCFassociée,LAM/UBMBernardCALAS,PR,UBM/LAMOdileCASTEL,MCF,UniversitéRennes1RohenD’AIGLEPIERRE,Chargéderecherches,AFDDominiqueDARBON,PR,LAM/IEPFrançoisDOLIGEZ,Agro-économiste,IRAMIsabelleDROY,Chargéederecherche,IRD,UMIResiliencesFrançoisENTEN,Responsableanimationscientifique,GRETJean-PhilippeFONTENELLE,BordeauxSciencesAgroClaireGONDARD-DELCROIX,MCF,UB/GrethaElisabethHOFMANN,MCF,LAM/UBMAlainKIYOUNDOU,MCF,Mica/UBMAnneLENAËLOU,MCF,IEDES/UniversitéParis1Panthéon-SorbonneKamalaMARIUS,MCF(HDR),LAM/UBMMarieMELLAC,MCF,PASSAGES/UBMDelphineVINCENOT,F3ERodolphineWAMBA,PR,UniversitédeYaoundé1

1Unesélectiondescommunicationsdececolloquepourraconstituerlabased’unnumérothématiqueconjointdelarevuePolitiqueAfricaineéditéepar leLAMetKarthalaetde laRevue internationaledesétudesdudéveloppement (anc.RevueTiersMonde)éditéeparde l’Institutd’étudedudéveloppementéconomiqueetsocial(IEDES)del’UniversitéParis1Panthéon-Sorbonne(horizondébut2019)

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