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Améliorer le décodage
Formation maîtres surnuméraires 14 et 15 novembre 2013
Karine Paccard- Sylvie Charvet
Profil des élèves de CE concernés :
Décodage qui reste difficile (erreurs
d’identification des mots), mobilisant toutes les
ressources cognitives ;
Des difficultés de compréhension :
- peu de ressources cognitives disponibles ;
- le mot s’efface en mémoire de travail avant que
le mot suivant ne soit lu ;
- pas d’utilisation de la ponctuation ;
- pas de regroupement en unités syntaxiques de
sens.
Ne parviennent pas au bout des textes
proposés en classe ;
Des capacités de traitement limitées
Automatisation de la reconnaissance des mots
1. Poursuivre l’enseignement explicite du code
Il va travailler la procédure analytique
•Segmentation
•Système de conversion grapho- phonèmique
•Synthèse
L’élève obtient un score de MCLM inférieur à 20 mots L’élève n’écrit pas encore les mots phonétiquement
Le décodage Progression : 1. Les sons longs - Sons voyelles simples (a, e, i, y, o, u) é, è, ê - sons consonnes simples 2. Les sons courts simples 3. Les sons complexes + mots outils au fur et à mesure des besoins
Sami et Julie Éd.Hachette
Possibilité d’associer le geste Borel- Maissonny
Une proposition de manipulation en encodage
Le discours sur les différentes étapes est d’abord celui de l’adulte. Il est ensuite verbalisé par l’élève. L’étayage est allégé au fur et à mesure que l’élève internalise ces différentes étapes.
Ecriture sur l’ardoise en cursive
Inspiré de Mme Mo Ed. Chenelière éducation
0
5
10
15
20
25
30
35
9 8 7 6 5 4 3 2 1
PO
UR
C E
NTA
GE
D'E
LEV
ES
CLASSES
Résultats de la passation de l'échelle composite d'Inizan
répartition attendue
résultats mars 2013
Les résultats (Ecole Jean Jaurès année 2012/2013)
2. Travailler la procédure lexicale…. Les règles de décodage sont progressivement internalisées et automatisées Accès direct et rapide au lexique orthographique en mémoire : Prononciation du mot
Sens du mot
… Pour rendre la lecture « fluente »
Wolf et Katzir- Cohen
(2001)
• qui permet de centrer son attention sur la compréhension.
• avec une prosodie adaptée ;
• réalisée sans effort ;
• assez rapide ;
C’est-à-dire :
• précise ;
L’évaluation initiale : test ELFE de cogniscience repris dans l’outil fluence ed la cigale
L’élève obtient à minima un score de MCLM de 20 mots Et l’élève est capable d’écrire les mots phonétiquement
!
Il va pouvoir bénéficier d’un atelier dirigé de lecture fluence
Durée : Sur 2 périodes pas nécessairement consécutives.
Outil :
Texte hebdomadaire dont le niveau de langage est adapté aux capacités
des élèves
(Matériel fluence éd. La cigale ;
Textes variés : littéraires/documentaires/journalistiques…).
Organisation :
Une séance d’aide hebdomadaire de 50 minutes (plus grand
groupe possible) relayée par 3 séances de 15 minutes en aide
APC, avec le maître surnuméraire ou de la classe ou dans la
famille (Groupes de 4 élèves maximum).
Arrêt :
A l’obtention du seuil de vitesse déterminé avec un nombre réduit
d’erreurs d’identification de mots (cf tableau de résultats
évaluation sur le texte « le géant égoïste »)
Déroulement de la séance d’aide :
NB : Au début de chaque séance faire reformuler aux élèves les
raisons pour lesquelles il est important de bien suivre, d’avoir les yeux
posés sur le mot prononcé (entrées visuelle et auditive simultanées
permettant le passage du mots dans le lexique orthographique ;
environ 8 présentations nécessaires). Au besoin imposer de suivre
avec le doigt.
•Séance 1 (45min)
Lecture magistrale, modèle d’élocution, de vitesse, de respect des
groupes de souffle et de la prosodie d’intonation.
Explication du vocabulaire inconnu
• Utilisation de la morphologie du mot ;
• Utilisation du contexte de la phrase ;
• Utilisation du dictionnaire ou d’une personne ressource.
Activation de la base de connaissances sur le sujet ;
• Connaissances antérieures ;
• Mots ou idées clés.
Résumé du texte par un élève, les autres complètent.
Lecture chorale : Elle consiste à faire lire un texte à haute voix
par plusieurs lecteurs à la fois (dont un bon lecteur ou l’enseignant).
• Aide au respect du schéma intonatif.
• Un certain rythme est donné (débit de lecture).
• Aide au respect des groupes de souffle
• Aide à la réalisation des liaisons
• L’élève en difficulté s’y sentira plus à l’aise puisqu’il n’est pas le
seul à être entendu.
Matérialisation des pauses, liaisons (ex : ///pour s’arrêter un temps long ; // pour un arrêt moins
long ; / pour un groupe de souffle…).
2 lectures d’une minute par séance et par élève
Un élève lit le texte du mieux qu’il peut pendant une minute.
Les autres suivent avec le doigt et mémorisent ses erreurs.
Lectures des 3 séances suivantes (15 min) :
Remarque : chaque mot a été rencontré 8 fois (respect des conditions
pour qu’il entre dans le lexique orthographique mais si on peut faire
davantage de lecture c’est mieux).
Leurs erreurs sont notées, décomptées et corrigées.
L’élève relit les mots erronés
Le résultat est placé sur le graphique individuel.
Observation des progrès.
NB : Expliquer aux élèves l’intérêt de l’utilisation du chronomètre : Suivi individualisé : report des scores obtenus lors des différentes lectures sur les
feuilles de suivi.
L’observation des graphiques permet à chaque élève de prendre conscience de
ses progrès.
Les résultats (Ecole Jean Jaurès année 2011/2012)
Prolongements possibles pour accroître le
temps de pratique et les quantités lues :
Les lectures théâtralisées
Expliciter ce qui émerge de l’écriture, de la signification, des effets du
texte et demander au groupe de proposer une lecture à plusieurs ou
en solo pour un public :
Objectif :
Mettre en lumière les structures de texte grâce à :
• Des voix énonciatives différentes ;
• Des changements de ton ;
• Des passages solo, des passages choraux ;
• Une alternance dialogue/ récit,
• Accentuer ou exagérer volontairement certains mots ou
expressions,
• Moduler le rythme (lent, rapide) en fonction du texte ;
• Créer des silences pour susciter l’intérêt de l’auditeur ;
• …
Quelques nuances :
Certains élèves après 2 modules de cet entraînement ont une MCLM stable voire inférieure. La méthode analytique est trop difficile pour eux : le découpage en phonèmes tend à surcharger leur mémoire de travail
Que faire alors à l’école?
Une piste : l’imprégnation syllabique Elaborée auprès d’enfants dysphasiques et dyslexiques dans le service du Dr Truscelli puis du Dr Billard par Dominique Garnier- Lasek (orthophoniste), elle s’adresse principalement à cette population.
Première étape et la plus importante est celle de l’automatisation de la syllabe (pas de passage par le phonème).
pa pi po pu pé
ma mi mo mu mé
ra ri ro ru ré
la li lo lu lé
sa si so su sé
fa fi fo fu fé
Lecture quotidienne 10 minutes avec la collaboration des parents. d’un ou deux tableaux syllabiques
Seconde étape : La lecture de mots sera proposée dès que l’enfant aura automatisé la lecture de syllabes simples
Opposition syllabique en couleurs Double but : - éviter à l’enfant le découpage syllabique des mots. - être suffisamment prégnant sur le plan visuel (un trait de séparation des mots en syllabes est insuffisant)
Lapin moto voiture chapeau pantalon tapis
Logiciel coupe mot
balisage au surligneur
Ouvrage
« L’imprégnation
syllabique »
Dominique GARNIER –
LASEK orthophoniste
Troisième étape : lorsque le jeune enfant parvient à lire les mots aisément, on aborde la lecture de phrases et de textes.
http ://dlpc.jimdo.com/niveaux/ce1/fluence- et- lecture- à- voix- haute- cycle- 2/ http ://dlpc.jimdo.com/niveaux/ce2/fluence/ http ://data0.eklablog.com/dixmois/mod_article45698890_4f780860e2a5c.pdf?3734 Fichiers fluence Edition La Cigale CE, CM http ://www.editions- cigale.com/produit/fluence- cecmhttp ://dlpc.jimdo.com/niveaux/ce1/fluence- etlecture- % C3%A0- voix- haute- cycle- 2/ Variété de textes du CE1 jusqu'au collège.
Quelques outils :