alimentation d’un moteur diesel au gaz de...

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Promotion 2014 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO Mention Génie Mécanique et Industriel. Parcours Génie Industriel. « MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR GRADE MASTER EN GENIE INDUSTRIEL» Intitulé : ALIMENTATION D’UN MOTEUR DIESEL AU GAZ DE GAZOGENE Présenté et soutenu par : RAOILISON Tahiry Encadreur pédagogique : Monsieur RANDRIAMORASATA Josoa Albert, Professeur Encadreur professionnel : Monsieur RANDRIAMORASATA ANDRIANOELY Andy Ravaka Date de soutenance : 09 Septembre 2015

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  • Promotion 2014

    UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

    ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

    Mention Génie Mécanique et Industriel.

    Parcours Génie Industriel.

    « MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME

    D’INGENIEUR GRADE MASTER EN GENIE INDUSTRIEL»

    Intitulé :

    ALIMENTATION D’UN MOTEUR DIESEL AU

    GAZ DE GAZOGENE

    Présenté et soutenu par : RAOILISON Tahiry

    Encadreur pédagogique : Monsieur RANDRIAMORASATA Josoa Albert, Professeur

    Encadreur professionnel : Monsieur RANDRIAMORASATA ANDRIANOELY Andy Ravaka Date de soutenance : 09 Septembre 2015

  • Promotion 2014

    UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

    ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

    Mention Génie Mécanique et Industriel.

    Parcours Génie Industriel.

    « MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME

    D’INGENIEUR GRADE MASTER EN GENIE INDUSTRIEL »

    Intitulé :

    ALIMENTATION D’UN MOTEUR DIESEL AU

    GAZ DE GAZOGENE

    :

    Présenté et soutenu par RAOILISON Tahiry

    President du jury : Monsieur RANARIJAONA Jean Désiré, Maîtres de conférences

    Examinateurs : Monsieur RAMAHAROBANDRO Germain, Enseignant Chercheur

    Monsieur JOELIHARITAHAKA Rabeatoandro, Enseignant Chercheur

    Monsieur RANDRIANATOANDRO Grégoire, Enseignant Chercheur

    Encadreur pédagogique : Monsieur RANDRIAMORASATA Josoa Albert, Professeur

    Encadreur professionnel : Monsieur RANDRIAMORASATA ANDRIANOELY Andy Ravaka

  • REMERCIEMENTS

    RAOILISON Tahiry i

    REMERCIEMENTS

    Merci à Dieu pour ce qu’Il m’a donné depuis.

    Sans l’aide et la contribution de nombreuses personnes la réussite de ce mémoire n’est

    pas telle, malgré leurs grandes responsabilités. Je leur exprime ici mes plus vifs et sincères

    remerciements à :

    Monsieur ANDRIANARY Philippe, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique

    d’Antananarivo, qui m’a autorisé à présenter ce présent mémoire ;

    Monsieur RAKOTOMANANA Charles Rodin Responsable de la Mention Génie

    Mécanique et Industriel, les mots ne suffisent pas à exprimer notre reconnaissance. Vous êtes

    pour nous, non seulement, ce responsable que l’on redoute parfois, mais aussi cet Aîné à qui

    l’on s’adresse avec confiance. Puissiez encore entreprendre, l’œuvre de promotion de notre

    filière.

    Monsieur RANDRIAMORASATA Josoa Albert et Monsieur RANDRIAMORASATA

    Andrianoely Andy Ravaka qui ont bien voulu m’encadrer pour ce travail. Merci encore pour

    votre disponibilité et vos conseils méticuleux. Ce fût un grand honneur pour moi de travailler

    avec vous ;

    A tous les membres du Jury présidé par Monsieur RANARIJAONA Jean Désiré qui ont

    accepté d’examiner ce travail malgré leurs nombreuses occupations ;

    A tous le corps professoral de la Mention Génie Mécanique et Industriel pour leur

    contribution à notre formation durant ces années d’études ;

    A mes chers parents et à toute ma famille à qui je dédie ce travail car ils n’ont cessé de

    me soutenir et de m’encourager tout au long du chemin ;

    Egalement mes sincères remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué

    à la réalisation de ce présent mémoire.

  • SOMMAIRE

    RAOILISON Tahiry ii

    LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Propriétés du gasoil ............................................................................................ 19

    Tableau 2 : Fiche technique du moteur ................................................................................. 36

    Tableau 3 : Tableau récapitulatif des résultats en mode gasoil ............................................. 41

    Tableau 4 : Tableau récapitulatif en mode dual fuel ............................................................. 44

  • SOMMAIRE

    RAOILISON Tahiry iii

    LISTE DES FIGURES Les 5 zones du générateur à bois Imbert .............................................................. 9

    Schéma de fonctionnement du gazogène Imbert ................................................ 15

    Cycle de fonctionnement du moteur Diesel à 4 temps ....................................... 21

    Cycle diesel ........................................................................................................ 22

    Cycle théorique pour moteur diesel .................................................................. 22

    Cycle mixte Diesel réel ...................................................................................... 24

    Type de moteur à Injection direct ...................................................................... 25

    Type de moteur à injection indirecte .................................................................. 25

    Eléments constitutifs d’un turbomachine ........................................................... 32

    Schéma conceptuel du ventilateur ...................................................................... 34

    Schéma conceptuel de la bague de fixation........................................................ 35

    Limite de richesse ............................................................................................... 38

    Régime et puissance en mode gasoil .................................................................. 42

    Puissance du moteur en fonction de l’ouverture de la vanne et de la crémaillère

    du gasoil 46

    Courbe récapitulatif ............................................................................................ 47

    Mécanisme naturel de l’effet de serre ................................................................ 52

    Cycle du dioxyde de carbone ............................................................................. 54

  • SOMMAIRE

    RAOILISON Tahiry iv

    LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Portrait de Georges Imbert ....................................................................................... 8

    Photo 2 : Gazogène ................................................................................................................ 30

    Photo 3 : Système de gazéification de gaz ............................................................................ 31

    Photo 4 : Dispositif d’aspiration et d’injection de gaz .......................................................... 34

    Photo 5 : Combustible utilisé (charbon de bois) ................................................................... 35

  • SOMMAIRE

    RAOILISON Tahiry v

    LISTE DES ABREVIATIONS CGGI : Compagnie Générale des Gazogènes

    CO2 : Dioxyde de carbone

    H2 : dihydrogène

    CH4 : Méthane

    PCI : Pouvoir calorifique inférieur

    σv : Pouvoir comburivore

    kJ : kilojoules

    MW : Megawatts

    kW : Kilowatt

    °C : degré Celsius

    PMB : Point mort bas

    PMH : Point mort haut

    V : volute

    D : Diffuseur

    RM : Roue mobile

    C : Convergent

    tr/mn : tours par minute

    Hz : Hertz

    POSINJ : position en % de la crémaillère de la pompe d’injection

    ANGV1 : ouverture en % de la vanne N°01

    PGASOIL : puissance apportée par le combustible gasoil

    PGAZOGENE : puissance apportée par le gazogène

    PTOT : Puissance totale consommée par le résistor

  • SOMMAIRE

    RAOILISON Tahiry vi

    SOMMAIRE REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i

    Liste des tableaux ....................................................................................................................... ii

    Liste des figures ........................................................................................................................ iii

    Liste des photos ......................................................................................................................... iv

    Liste des abréviations ................................................................................................................. v

    Sommaire .................................................................................................................................. vi

    Introduction ................................................................................................................................ 1

    Partie 1 : ..................................................................................................................................... 4

    Etudes bibliographiques et théoriques ........................................................................................ 4

    Chapitre 1. La gazéification ................................................................................................ 5

    1.1. - Historique de la gazéification ................................................................................ 5

    1.2. Le gazogène ............................................................................................................. 9

    1.3. Etude théorique sur la gazéification ....................................................................... 10

    1.4. Les caractéristiques du gaz de gazogène................................................................ 10

    1.4.1. Le pouvoir calorifique ............................................................................ 10

    1.4.2. Le pouvoir comburivore ................................................................................ 11

    1.5. Le rendement de la gazéification ........................................................................... 11

    1.6. Les paramètres principaux de la gazéification ....................................................... 12

    1.6.1. Facteurs internes ............................................................................................. 12

    a. Humidité. ........................................................................................................ 12

    b. Granulométrie. ................................................................................................ 12

    1.6.2. Facteurs externes ............................................................................................ 12

    a. Température. ................................................................................................... 12

    b. Débit d’air ....................................................................................................... 12

    1.7. Les appareillages principaux d’un gazogène ......................................................... 12

    1.8. Les combustibles .................................................................................................... 13

    1.8.1. Le bois ......................................................................................................... 13

    1.8.2. Charbon de bois ........................................................................................ 14

    1.9. La production d’électricité à partir du gaz de gazogène ........................................ 14

    Chapitre 2. Le moteur Diesel ............................................................................................ 16

    2.1. Généralités ............................................................................................................. 16

    2.1.1. Définition ........................................................................................................ 16

    2.1.2. Combustion dans le moteur Diesel ................................................................. 17

  • SOMMAIRE

    RAOILISON Tahiry vii

    a. Combustibles .................................................................................................. 17

    b. Alimentation en air et carburant ..................................................................... 19

    c. Combustion ..................................................................................................... 19

    2.1.3. Cycle du moteur Diesel .................................................................................. 20

    a. Cycle DIESEL ................................................................................................ 22

    b. Cycle théorique pour moteur Diesel ............................................................... 22

    c. Cycle mixte Diesel .......................................................................................... 23

    2.1.4. Classification des moteurs Diesel ................................................................... 24

    a. Moteur à injection directe (moteur à simple chambre de combustion ou

    chambre de combustion ouverte) ............................................................................. 24

    b. Moteur à injection indirecte (moteurs à chambre auxiliaire) ......................... 25

    2.2. Avantages et inconvénients des moteurs diesel ..................................................... 26

    2.3. Initiation au dual-fuel ............................................................................................. 26

    Partie 2 : ................................................................................................................................... 27

    Matériels et méthodes ............................................................................................................... 27

    Synoptique du système ......................................................................................................... 28

    Chapitre 3. Description du gazogène utilisé ...................................................................... 28

    3.1. Identification du gazogène ..................................................................................... 28

    3.1.1. Historique du gazogène d’essai ...................................................................... 28

    3.1.2. Caractéristiques .............................................................................................. 29

    3.2. Système de refroidissement et d’épuration ............................................................ 30

    3.3. Conception d’un Compresseur électrique .............................................................. 31

    3.3.1. Principe aspirateur axial ................................................................................. 31

    a. Variations de la pression et de la vitesse du fluide dans un compresseur ..... 33

    3.3.2. Réalisation du dispositif ................................................................................. 33

    3.4. Combustibles utilisés ............................................................................................. 35

    Chapitre 4. Description du moteur diesel utilisé ............................................................... 36

    4.1. Fiche technique du moteur ..................................................................................... 36

    4.2. Modifications réalisées sur le moteur diesel .......................................................... 36

    4.3. Fonctionnement du moteur .................................................................................... 37

    4.3.1. Description du fonctionnement dual-fuel ....................................................... 37

    4.3.2. Limites de richesse et d’injectionpilote ......................................................... 37

    4.3.3. Limites de taux de compression et de température ......................................... 38

    Chapitre 5. Présentation des résultats ................................................................................ 40

    Mise en marche et protocole expérimental....................................................................... 40

  • SOMMAIRE

    RAOILISON Tahiry viii

    5.1. Matériels et appareils de mesure ............................................................................ 40

    5.2. Essai en mode gasoil uniquement .......................................................................... 40

    5.2.1. Etapes .............................................................................................................. 40

    5.2.2. Résultats obtenus en marche au gasoil uniquement ....................................... 41

    5.3. Essai en mode dual fuel ......................................................................................... 42

    5.3.1. Etapes .............................................................................................................. 42

    5.3.2. Résultats obtenus en marche dual fuel ........................................................... 44

    5.3.3. Synthèse en mode dual fuel ........................................................................... 47

    Chapitre 6. Discussions et interprétation ........................................................................... 48

    Partie 3 : ................................................................................................................................... 50

    Regard environnemental .......................................................................................................... 50

    a. Gaz à effet de serre ......................................................................................... 51

    b. La couche d’ozone .......................................................................................... 52

    Chapitre 7. La biomasse et l’environnement ..................................................................... 53

    7.1. Potentialité en biomasse à Madagascar .................................................................. 53

    7.2. Problèmes liés à l’environnement .......................................................................... 53

    7.2.1. Le dioxyde de carbone .................................................................................... 53

    7.2.2. Le monoxyde de carbone ................................................................................ 54

    7.2.3. Autres pollutions ............................................................................................. 54

    a. Les odeurs ....................................................................................................... 54

    b. Les bruits ........................................................................................................ 55

    c. Les vibrations : ............................................................................................... 55

    7.3. Impacts sur l’Environnement humain et socio-culturel ......................................... 55

    7.3.1. Impacts positifs ............................................................................................... 55

    7.3.2. Impacts négatifs .............................................................................................. 56

    7.4. Mesures prises pour la protection de la biodiversité .............................................. 56

    Conclusion ................................................................................................................................ 57

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................... a

    WEBOGRAPHIE ....................................................................................................................... b

  • INTRODUCTION

    RAOILISON Tahiry 1

    INTRODUCTION

    Madagascar est parmi les pays les plus pauvres au Monde. Un des facteurs pris en

    compte de cette constatation est le faible niveau du taux d’électrification tant dans les milieux

    urbains mais surtout ruraux. De plus il y des zones où l’accès reste un problème majeur : zones

    enclavées avec des voies de communication très limitées.

    L’électrification reste une source très onéreuse, avec la montée en flèche du prix du

    pétrole ainsi que des coûts de maintenance des matériels de production d’électricité.

    Cependant, des projets d’électrification se concrétisent afin promouvoir le

    développement. Les chercheurs se consacrent à l’étude des énergies renouvelables comme

    nouvelle source d’énergie en remplacement du carburant fossile dont les réserves s’épuisent

    lentement.

    Dans cette optique, il existe différents types de technologie de production en électricité

    mais il faut tenir compte du potentiel énergétique du milieu à étudier.

    Les plus connus sont :

    - les centrales hydroélectriques : utilisant l’eau comme source d’énergie. Elles sont très

    rentables du point de vue de la richesse en fleuve et rivières. Une centrale de ce genre centrale

    permettra l’électrification d’un village ; et selon son envergure, toute une Région. Sa

    principale critique se situe au niveau de l’importance du montant d’investissement dont la

    majeure partie est consacrée pour financer les ouvrages de génie civil.

    - les centrales solaires : Le soleil compte parmi les ressources inépuisables. On peut d’ores et

    déjà identifier cette ressource comme chauffe-eau, la génération d’électricité dans le domaine

    des télécommunications, l’éclairage, la conservation des médicaments. La baisse des prix

    des générateurs rend cette technologie attractive pour les utilisateurs potentiels. De plus, il

    existe de nombreux sites isolés où le solaire est la seule alternative.

  • INTRODUCTION

    RAOILISON Tahiry 2

    - les aérogénérateurs : l’utilisation du vent comme source d’énergie n’est pas très fiable dans

    certains endroits. Il est important dans les zones Nord-est et Sud-est. Plusieurs essais

    d’aérogénérateurs sont actuellement en cours. La mise en place de centrales hybrides est à

    considérer dans les actions à venir.

    Il existe néanmoins une autre source d’énergie, c’est la biomasse. Ce sont les

    combustibles solides tels que les bois et ses dérivés, les déchets de scierie, les déchets

    agricoles. Madagascar possède une grande potentialité à cette alternative.

    Notre étude se basera davantage sur cette technologie et ainsi démontrer que l’utilisation

    de la biomasse comme source d’énergie à adopter pour le futur. Il nous convient alors d’étudier

    la production d’électricité à partir d’un groupe diesel alimenté au gaz de gazogène. On a

    entrepris cette étude à cause de la potentialité de Madagascar à la production de biomasse, et

    que cette technologie pourrait être l’apogée du développement rural.

    Les études antérieures se sont basées sur l’utilisation d’un groupe essence où le gaz de

    gazogène permet de remplacer totalement l’essence. Ce système a pour désavantage l’arrêt du

    moteur lorsque le débit du gaz de gazogène atteint un niveau assez bas. Le redémarrage s’avère

    difficile jusqu’à ce que le gaz redevienne riche.

    Contrairement pour le groupe diesel, en dual-fuel, c’est-à-dire, qu’il marche

    parallèlement avec du gasoil et du gaz de gazogène le débit et la qualité de gaz n’influe pas sur

    la bonne marche du système.

    Toutefois, l’amélioration de la qualité du gaz remet le système à pleine régime.

    Ce travail comportera trois parties principales :

    - La première partie sera focalisée sur la bibliographie et l’étude théorique tant du gazogène

    que du moteur diesel ;

    - La deuxième partie mettra en évidence les études effectuées sur le projet, les résultats des

    essais et les interprétations ;

    - La troisième partie parlera du volet environnemental du projet.

    Cette étude permettrait à moyen et long terme de remplacer les groupes électrogènes

    classiques dans les milieux ruraux si les conditions de respect environnemental le permettent

    (soudure électrique, scierie, décortiquerie, électrification rurale …).

  • INTRODUCTION

    RAOILISON Tahiry 3

    L’exploitation de la biomasse à Madagascar trouverait un avenir certain pour le

    développement par la création de nouveaux emplois comme la fabrication du système ainsi que

    la production de la biomasse (reboisement contrôlé et systématique).

  • ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ET THEORIQUES

    RAOILISON Tahiry 4

    PARTIE 1 : ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ET THEORIQUES

  • ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ET THEORIQUES

    RAOILISON Tahiry 5

    Chapitre 1. La gazéification

    1.1.- Historique de la gazéification

    Voici, à partir du livre « Le gazogène à bois Imbert » de Jacques Wolff, un historique

    décrivant les principales étapes de l’élaboration de ce système.

    Première moitié du XIX e siècle : les tout premiers gazogènes

    1801 : le français LEBON dépose un brevet pour un moteur fondé sur l'expansion d'un mélange

    d'air et de gaz enflammé.

    1810 : l'espagnol De RIVAZ dessine un véhicule avec moteur à gaz.

    1839 : BISCHOF construit un générateur de gaz. Des applications industrielles sont réalisées

    en France et en Angleterre. Dans un premier four, le coke est brûlé incomplètement, dans un

    second, par réduction, on obtient du gaz combustible.

    1856 : les frères SIEMENS inventent un gazéificateur. A Paris, des tramways sont actionnés au

    gaz d'éclairage. Ce gaz, aussi appelé gaz de ville, est le plus ancien combustible

    connu pour l'alimentation des moteurs à explosion.

    Deuxième moitié du XIX e siècle : le moteur à explosion

    1860 : Lenoir présente le premier moteur à gaz.

    1862 : Beau de Rochas invente le cycle à 4 temps.

    1886 : Daimler et Benz fabriquent la première voiture à 4 roues, avec moteur à 4 temps.

    1893 : Diesel réalise un moteur fonctionnant à l'huile lourde.

    Début du XX e siècle : des résultats concrets sur des véhicules à gaz

    1900 : Riché parvient, par la gazéification de combustibles minéraux, à produire un gaz pauvre

    pouvant véritablement alimenter un moteur à explosion.

    1901 : Benz construit la voiture "Idéal" avec un moteur à gaz.

    1904 : Gaillot et Brunet expérimentent une péniche dont le moteur est alimenté par un gazogène

    et Cesbron en équipe une voiture "Alcyon".

    1905 : John Smith parcourt les routes d'Écosse à bord d'un camion à gazogène.

  • ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ET THEORIQUES

    RAOILISON Tahiry 6

    1907 : Clérici dépose un projet de gazogène à deux générateurs se plaçant symétriquement de

    part et d'autre du véhicule.

    1909 : Deutz réussit à construire un gazéificateur combiné à un moteur développant 500 CV.

    1910 : Cazès parcourt 10 km dans Paris au volant de son omnibus fonctionnant

    avec un gazogène à charbon de bois.

    Début du XX e siècle : la recherche commence mais le gazogène a du mal à percer

    A partir de 1900 : l’automobile se développe rapidement et on craint de manquer de pétrole.

    Des recherches sont alors entreprises pour créer des véhicules fonctionnant avec un carburant

    produit sur le sol national. On songe à utiliser l'alcool dont la production est

    excédentaire dans le Languedoc, l’alcool issu de la transformation du sucre, l'acétylène, la

    naphtaline, le méthane ou l'éthylène. Le problème clé dans le développement des gazogènes

    reste pour longtemps le stockage pour le transport des gaz.

    1914-1918 : La guerre arrête les recherches.

    1920 : Georges Imbert commence à élaborer le gazogène à bois, « l’œuvre de sa vie ».

    1921 : 60 véhicules dotés d'un gazogène circulent en Angleterre, la France prend du retard dans

    la recherche expérimentale et son application.

    1922 : En conséquence, la France organise le premier concours de gazogènes « transportables

    » ce qui lui permet de revenir à la pointe des techniques dans la construction des gazogènes, et

    cela grâce en grande partie à Georges Imbert.

    1930 : Imbert crée la Compagnie Générale des Gazogènes (C.G.G.I) et les camions gazogène

    participent aux concours militaires, mais le gazogène à bois a du mal à percer en France.

    1934 : le succès du gazogène en Allemagne permet à Imbert de continuer à développer sa

    technique.

    1939-1945 : l’apogée du gazogène avec la guerre et la pénurie de carburant

    1935 : une grave récession frappe la France et le bois de chauffe ne trouve plus preneur. La

    France est couverte à plus de 30 % de forêts comme la plupart des autres pays européens.

    Entre 1935 et 1939 : 11 millions de stères de bois de feu restent invendus chaque année. On

    aurait pu alimenter plus de 70 000 camions à gazogène avec ce surplus. Cela provoque le

  • ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ET THEORIQUES

    RAOILISON Tahiry 7

    chômage de plus de 50 000 forestiers français et la situation économique devient exécrable. La

    recherche est stoppée sauf à la C.G.G.I.

    1939 : la guerre commence mais on pense que les conflits seront de courte durée et que les

    carburants constitueront une avance de consommation de plusieurs mois. Les gazogènes ne sont

    préconisés qu’en cas de pénurie d’essence.

    1941 : le conflit durant et pendant la période de l’occupation allemande le gazogène est

    finalement utilisée pour pallier l’absence de carburant. Des affiches de promotion du bois

    comme carburant et pour l'utilisation du gazogène sont réalisées.

    1942 : en France, comme partout en Europe, le prix de l’essence augmente et tout le monde ne

    peut pas s’approvisionner puisque les carburants sont rationnés. Le bois est le

    seul carburant disponible pour tous sans ticket. Le gazogène représente une économie non

    négligeable en cette période de récession.

    1944 : reconnaissance par tous les constructeurs européens du travail de Georges

    Imbert, surnommé le « pape du gazogène ». L'Allemagne utilise le gazogène à

    bois dans toutes les opérations militaires de la fin du conflit, aussi bien sur des chars, des

    automitrailleuses que sur des camions de transport de munitions.

    A la fin de 1944 en France, il ne reste plus que 100 000 véhicules dont près de 90 000 dotés de

    gazogènes.

    Après la guerre : l'abandon du gazogène

    1950 : Georges Imbert meurt désintéressé de tout. En effet, son fils est mort en 1944 sur le front

    russe et il s’est senti terriblement responsable de cette perte depuis puisqu’il a

    contribué au développement des machines de guerre.

    Cette date marque le début du déclin de son invention car le pétrole redevient abondant. Certains

    utilisateurs possèdent des véhicules mixtes pouvant rouler à l’essence et au gazogène à bois. La

    fin de l’utilisation des tickets de rationnement et la découverte de vastes champs pétrolifères en

    Orient marque la fin des gazogènes en Europe. La plupart des véhicules sont débarrassés de la

    partie gazogène (surnommée « cuisine ambulante ») et un simple réglage permet de

    recommencer à fonctionner exclusivement à l’essence.

  • ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ET THEORIQUES

    RAOILISON Tahiry 8

    Même la crise de Suez de 1956 n’est qu’une « alerte sans prise de conscience véritable.

    C’est la période de l’embargo et du choc pétrolier des années 70 qui permettra à la question du

    rationnement et des énergies renouvelables de revenir au gout du jour.

    On utilise maintenant principalement des gazogènes stationnaires, dénommés

    désormais "gazeïfieurs à bois". Au début, beaucoup utilisent alors des gaz provenant de la

    biomasse, c’est-à-dire de la décomposition d’excrément animaux ou végétaux. Mais

    de nos jours, on utilise indifféremment des déchets de bois (résidus de scieries et

    de menuiseries, chutes, sciures, écorces...), ou des produits végétaux (parche de café, coques

    de coco, d’arachides…). En utilisant ceci, le rendement global est alors intéressant en

    cogénération. En effet, l'épuisement des énergies fossiles et les problèmes

    environnementaux liés à leur combustion semblent promettre aux gazéifieurs à bel avenir

    à terme en cogénération chaleur et électricité.

    Photo 1 : Portrait de Georges Imbert

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    RAOILISON Tahiry 9

    1.2. Le gazogène

    Le gazogène, réalisé en fonction du type de combustible adopté, utilise l'air ambiant

    comme principal agent gazéifiant. Il comprend en général :

    - du corps du gazogène qui englobe lui-même le système d'admission d'air, le foyer

    proprement dit et le cendrier.

    - de la trémie qui est destinée à recevoir la réserve de combustible et à en assurer l'arrivée

    régulière au foyer.

    Le préchauffage de l'agent gazéifiant avant son injection dans le gazogène permet

    d'obtenir une température de foyer élevée. Ce chauffage préliminaire peut se faire par

    récupération de la chaleur sensible du gaz produit

    Les 5 zones du générateur à bois Imbert

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    RAOILISON Tahiry 10

    1.3. Etude théorique sur la gazéification

    La gazéification des combustibles solides s'effectue en faisant agir sur le carbone

    incandescent un agent gazéifiant qui peut être soit de l'oxygène, soit de l'air, soit de la vapeur

    d'eau ou aussi un mélange de ces trois agents.

    Les réactions générales de gazéification sont les suivantes :

    C + 0, 5 02 CO + 121400 kJ

    C + H2O CO + H2 – 120400kJ

    C + 22O CO2 + 2 H2 – 79200kJ

    C + 2H2 CH4 + 85800 kJ

    Gaz à l’air

    On a la réaction ci-dessous obtenue par la production du gaz à l’air.

    C + 0,5 0 2 + 1,88 N 2 C0 + 1,88 N 2

    Dans un gazogène, l'air atmosphérique rencontre le carbone porté et maintenu à

    l'incandescence par l'exothermisme de la réaction et forme CO2 qui réagit avec le carbone

    suivant l'équilibre de B0UD0UARD :

    C0 2 + C 2 CO

    Le bilan énergétique, combiné aux relations décrivant l'équilibre chimique considéré,

    montre que la réaction du gaz à l'air sec conduit à une température adiabatique du foyer de

    l'ordre de 1400°C et à la formation quasi-exclusive de CO.

    1.4. Les caractéristiques du gaz de gazogène

    1.4.1. Le pouvoir calorifique

    La qualité du gaz obtenu peut être mise en évidence par son pouvoir calorifique inférieur

    PCI. En ne retenant comme seuls constituants utiles : l’hydrogène, le monoxyde carbone et le

    méthane.

    PCI = 10775 [H 2] + 12600 [C0] + 35800 [CH 4]

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    RAOILISON Tahiry 11

    1.4.2. Le pouvoir comburivore

    Le pouvoir comburivore exprime la quantité d'air comburant nécessaire et suffisante

    pour assurer la combustion complète de l'unité de quantité de combustible.

    Les réactions de la combustion complète du gaz pauvre étant données ci- dessous :

    H2 + 0,5 0 2 H2O

    C0 + 0,5 0 2 CO2

    CH 4 + 2 0 2 CO2 + 2 H2O

    Le pouvoir comburivore exprimé en m3 d'air par m3 de gaz est donné par la relation :

    σv = 4,76 (0,5 [H 2 ] + 0,5 [CO] + 2 [ CH 4 ] )

    Ainsi pour un gaz pauvre de pouvoir calorifique PCI, l’apport énergétique rapporté au

    m3 de mélange stœchiométrique est exprimé par le rapport

    𝑃𝐶𝐼

    1 + 𝜎𝑣

    PCI : pouvoir calorifique inférieur

    𝜎𝑣 : pouvoir comburivore

    1.5. Le rendement de la gazéification

    Le rendement de gazéification peut être exprimé à partir du bilan de matière du

    gazogène et des pouvoirs calorifiques des constituants, de la manière suivante :

    𝜂𝑔𝑎𝑧 =[H2] 241800 + [CO] 283000 + [CH4] 802200

    ( [C0] + [C02] + [CH4] ) 404400

    Les valeurs numériques sont les pouvoirs calorifiques exprimés en kJ/kmole

    respectivement pour l'hydrogène, le monoxyde de carbone, le méthane et le carbone.

    Si l'on considère par exemple, la gazéification du carbone pur à l'air sec, on obtiendra à

    l'équilibre le gaz idéal de composition suivante :

    [CO] = 0,347 , [C0 2] = 0 , [N 2] = 0,653

    Avec un rendement de 70 %.

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    RAOILISON Tahiry 12

    Le procédé autothermique idéal fournirait quant à lui un gaz de composition :

    [CO] = 0,399 , [H 2] = 0,169 , [C0 2] = 0 , [N2] = 0,432

    Avec un rendement de 95 %.

    1.6. Les paramètres principaux de la gazéification

    On peut classer les facteurs influençant la réaction de gazéification en deux : les facteurs

    internes et les facteurs externes

    1.6.1. Facteurs internes

    a. Humidité.

    Avec un combustible à forte proportion en eau, la réaction de gazéification est rendu

    difficile, le gaz ainsi obtenu sera très humide et le démarrage du foyer du gazogène peut

    être même impossible. On recommande d’utiliser du combustible solide dont le taux

    d’humidité est inférieur à 20 %.

    b. Granulométrie.

    On préconise d’utiliser des combustibles de taille moyenne. La granulométrie du

    combustible reste un facteur très important. Trop gros, il forme des voûtes. Trop petit, il

    se tasse et étouffe le foyer.

    1.6.2. Facteurs externes

    a. Température.

    Le foyer, l’endroit où se déroule la réaction de gazéification a une influence positive

    sur le pouvoir calorifique inférieur (PCI) du gaz obtenu : plus la température est élevée,

    plus le pouvoir calorifique du gaz s’améliore car la teneur en CO et en H2 augmente.

    b. Débit d’air

    Le niveau d’air introduit par rapport aux conditions stœchiométriques a une

    influence sur la concentration en CO et en H du gaz obtenu. Plus-la vitesse de l’air est élevée,

    plus les concentrations en CO et en H sont importantes.

    1.7. Les appareillages principaux d’un gazogène

    Le gaz doit être complètement débarrassé des poussières qu'il entraîne avant l'admission

    dans le moteur. Ces impuretés peuvent user rapidement sur les organes mécaniques du moteur.

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    RAOILISON Tahiry 13

    De plus, la température du gaz très élevée, ce qui nous incite à le refroidir et l’épurer avant de

    l'utiliser dans un moteur. Le refroidissement permet en outre d'éviter la détérioration des

    éléments des épurateurs ainsi que les risques d'inflammation spontanée lors du mélange du gaz

    avec l'air frais de combustion. L'installation de notre essai comprendra comme premier élément

    de filtration un cyclone chaud. Ensuite vient un refroidisseur, et l'épurateur.

    1.8. Les combustibles

    1.8.1. Le bois

    N'importe quelle essence de bois convient et il faut, néanmoins, réduire à néant

    la légende des bois spéciaux. Toutes les espèces peuvent être employées, les bois durs :

    chêne, hêtre, orme, frêne et divers arbres fruitiers; les bois tendres et aussi les bois

    résineux : pin, sapin, mélèze, malgré leur teneur en résine. Il est donc prouvé que toutes

    les espèces de bois sont aptes à fournir le gaz des forêts, mais il ne faut pas en

    déduire que toutes possèdent cette qualité au même degré. De même qu'il existe des

    bois de chauffage meilleurs les uns que les autres, il existe également des bois ou

    charbons de bois plus ou moins bons carburants et, dans cet ordre d'idées, les bois durs

    sont les meilleurs. Il existe toutefois deux conditions essentielles sur lesquelles on

    devrait d'insister tout particulièrement.

    - Premièrement, le bois utilisé doit être sec. C'est là une condition essentielle

    de bon fonctionnement. Par bois sec, il faut entendre un bois ne renfermant pas

    plus de 15 à 20 % d'eau. Le bois vert contient jusqu'à 50 % d'eau et l'amener

    un degré de 15 à 20 % équivaut à un séchage à l'air de quelques mois, dans

    un lieu couvert et très aéré. Ce séchage peut être accéléré en réduisant à

    l'avance ce bois en morceaux de dimensions convenables. L'emploi d'un bois

    renfermant une trop grande quantité d'eau, peut présenter certains inconvénients.

    Si la décomposition de l'eau, dans une certaine limite, est favorable pour la

    production d'hydrogène, qui est un gaz riche, par contre la décomposition de

    cette eau en trop grande quantité devient nuisible, l'oxygène dégagé ne pouvant

    plus être entièrement réduit par le carbone du foyer. Cet excès d'oxygène produit,

    au contact du charbon au rouge, de l'acide carbonique, gaz inerte et inutilisable

    dans le moteur.

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    RAOILISON Tahiry 14

    - La deuxième condition à exiger est que le bois soit réduit en morceaux dont

    les dimensions se rapprochent sensiblement de celles d'un cube de 4 à 5 centimètres

    de côté. Il n'est pas question d'avoir des cubes réguliers, bien au contraire, mais

    des morceaux de formes variées et quelconques : bouts de rondins, éclats de

    bois, chutes de parquets, déchets pêle-mêle, pourvu que leur plus grande

    dimension n'excède pas 8 centimètres. Les brins de charbonnette sectionnés à

    cette dimension constituent également un excellent carburant.

    Ces deux conditions : siccité et dimensions des morceaux sont les seules

    indispensables.

    1.8.2. Charbon de bois

    L'autre carburant est le charbon de bois, mais comme pour le bois il existe

    des charbons de bois de bien meilleure qualité les uns que les autres. Il doit être cassé

    en morceaux très courts, dont les dimensions recommandées varient avec chaque

    type d'appareil. Il doit être exempt de poussier pour éviter les tassements et

    encrassements du foyer du gazogène. Le charbon de bois doit également être très sec et

    ne pas contenir plus de 6 à 8 % d'eau car, outre les ennuis de mauvais rendement, de

    ratés d'allumage, il se produit généralement un colmatage des filtres entraînant l'arrêt

    total du moteur.

    1.9. La production d’électricité à partir du gaz de gazogène

    Par la production d’électricité, il existe deux façons d’en tirer avantage du gaz de

    gazogène. Soit en brûlant le gaz dans une chaudière. Cette dernière alimente à son tour une

    turbine à vapeur produisant de l’électricité. Cette technologie est limitée et utilisée

    principalement dans les installations de grandes puissances (supérieur à 1 MW). Le

    rendement électrique de l’installation comprenant une chaudière à vapeur est estimée à 15%.On

    peut aussi utiliser ce gaz directement dans un moteur à combustion couplé à un générateur

    d’électricité. Ce mode est utilisé pour les petites installations électriques de 10 à 500 kW. Le

    rendement électrique de ce type d’installation s’élève à 25 %.

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    Schéma de fonctionnement du gazogène Imbert

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    RAOILISON Tahiry 16

    Chapitre 2. Le moteur Diesel

    Les types d’entrainement les plus couramment employés dans les véhicules sont les

    moteurs à combustion interne. Ils développent leur puissance en convertissant en chaleur,

    l’énergie chimique contenue dans le carburant, puis en transformant cette chaleur en travail

    mécanique. La conversion de l’énergie chimique en chaleur s’effectue par combustion et

    transformation de l’énergie calorifique en travail mécanique par l’action de celle-ci sur un fluide

    moteur dont la pression augmente tout d’abord et dont la détente successive produit un travail.

    Les fluides moteurs envisageables sont des liquides qui, par vaporisation, accroissent la

    pression de travail ou les gaz dont la pression de travail peut être augmentée par compression.

    La combustion des carburants, généralement composés d’hydrocarbures, requiert de l’oxygène

    normalement introduit avec l’air d’admission. Si la combustion s’effectue dans la chambre de

    travail, il s’agit d’une combustion interne. Dans ce cas, les gaz de combustion servent

    directement le fluide moteur.

    Une production continue de travail mécanique ne peut s’obtenir que par un processus

    cyclique (moteur à piston) ou par un processus continu d’absorption de chaleur, de détente

    (production de travail) et de retour du fluide moteur à son état initial (cycle de fonctionnement).

    2.1. Généralités

    Le moteur Diesel est constitué de pistons coulissants dans des cylindres, fermés par une

    culasse reliant les cylindres aux collecteurs d'admission et d'échappement et munie de soupapes

    commandées par un arbre à cames. De plus, il s’accompagne toujours avec des éléments

    nécessaires pour leur bon fonctionnement. Pour permettre le démarrage du moteur à froid, des

    bougies de préchauffage sont souvent utilisées, en augmentant la température de la chambre de

    combustion, mais leur présence n'est pas systématique.

    2.1.1. Définition

    Conçu par Rudolf Christian Karl Diesel (1858-1913) au début des années 1900, le

    moteur diesel est un moteur à combustion interne dont l’allumage n’est pas commandé mais

    spontané par phénomène d’autoallumage (auto-inflammation). Pendant le temps de

    compression, l’air est comprimé à une pression comprise entre 30 et 55 bar (moteurs

    atmosphériques) ou entre 80 et 110 bar (moteurs suralimentés par compresseur) et s’échauffe

    simultanément à une température comprise entre 600 et 900°C. Cette température suffit pour

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    RAOILISON Tahiry 17

    provoquer l’auto-inflammation du carburant injecté peu avant la fin de la compression au

    voisinage du point mort haut du piston

    2.1.2. Combustion dans le moteur Diesel

    a. Combustibles

    Les moteurs Diesel peuvent utiliser tous les combustibles qu’il est possible d’injecter

    dans les cylindres : huiles de goudron, huiles végétales, huiles animales, fuel-oil et gasoil.

    Actuellement, l’utilisation du gasoil reste le plus fréquemment utilisée en notant ses

    différentes propriétés :

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    RAOILISON Tahiry 18

    Propriétés du GASOIL

    Caractéristiques Unités Qualité requise

    Min Max

    Formule chimique : C7 H16

    PCI massique

    PCI volumique

    kJ/kg

    kJ/dm3

    42 500

    36 000

    Masse volumique à 15°C kg/m3 820 845

    Température d’évaporation °C 180 370

    Température d’auto-inflammation °C 250

    Densité à 25 °C g/cm3 0,84 0,92

    Stabilité à l’oxydation g/m3 - 25

    Indice de cétane « mesuré » - 51,0

    Indice de cétane « calculé » - 46,0 -

    Pouvoir lubrifiant, diamètre de marque d’usure corrigée à

    60°C

    µm - 460

    Viscosité à 40°C mm2/s 2,00 4,50

    Corrosivité, essai à la lame de

    cuivre, (3h à 50°C)

    Classe classe1

    Point d’éclair °C > 55

    (90)

    -

    Teneur en soufre

    Diesel

    Diesel -50S

    %

    mg/kg

    -

    -

    1,0-1,2

    350

    50

    Teneur en Hydrocarbure de type :

    - Aromatiques Polycycliques

    % (m/m) - 11

    Teneur en cendres % (m/m) - 0,01

    Teneur en eau mg/kg - 200

    Teneur en phosphate mg/kg

    Contamination totale mg/kg - 24

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    RAOILISON Tahiry 19

    Distillation

    - % (v/v) condensé à 250 °C

    - % (v/v) condensé à 350 °C

    % (v/v)

    % (v/v)

    -

    85

    < 65

    -

    Résidu de carbone (sur le résidu 10% de distillation) % (m/m) - 0,30

    Pression vapeur à 100 °C

    à 40 °C

    HPa 100

    10

    Tableau 1 : Propriétés du gasoil

    b. Alimentation en air et carburant

    Le mélange dans la chambre de combustion est formé essentiellement de l’air

    (comburant), et du carburant (combustible).

    c. Combustion

    La combustion est une réaction chimique accompagnée d’un dégagement de chaleur dit

    exothermique. Cette réaction peut avoir lieu avec un corps quelconque en présence de l’oxygène

    et, une fois amorcée, elle doit s’entretenir d’elle-même.

    Pour obtenir une combustion, il faut un combustible et de l’oxygène ou un autre corps

    contenant ce dernier et que la réaction entre ces deux éléments soit accompagnée d’un

    dégagement de chaleur.

    Bien que le gasoil soit un mélange complexe d’hydrocarbures, nous adopterons la

    formule C7H16.

    La combustion du gasoil, dans le dioxygène donne du dioxyde de carbone et de l'eau.

    L'air est composé, en moles, de 20% de dioxygène et de 80 % d’azote.

    C7H16 + 11(O2 + 4N2) => 7CO2 + 8H2O + 44N2

    Gasoil air dioxyde eau azote

    de carbone

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    RAOILISON Tahiry 20

    2.1.3. Cycle du moteur Diesel

    Dans le cadre de notre étude, nous utilisons un moteur diesel à quatre temps, à savoir

    qu’un cycle moteur (correspondant à une rotation de 2 x 360°) comporte les quatre phases

    suivantes :

    ADMISSION :

    - Le piston descend et la soupape s’ouvre.

    - L’air frais s’engouffre dans le cylindre.

    COMPRESSION :

    - La soupape d’admission se ferme et le pison remonte.

    - L’air est comprimé et s’échauffe fortement.

    - Lorsque le piston atteint les 9/10ème de sa course environ,

    une quantité définie de carburant est injectée.

    DETENTE

    - Les soupapes sont fermées.

    - Le mélange d’air et de carburant contenu dans le cylindre

    est sous pression

    - La température est suffisamment élevée pour que ce

    mélange brûle en créant une surpression qui pousse le piston

    vers le bas.

  • ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ET THEORIQUES

    RAOILISON Tahiry 21

    ECHAPPEMENT :

    - La soupape d’échappement s’ouvre.

    - Le piston remonte chassant les gaz brûlés vers la sortie

    d’échappement.

    Cycle de fonctionnement du moteur Diesel à 4 temps

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    RAOILISON Tahiry 22

    a. Cycle DIESEL

    Autrement appelé, cycle à pression constante. Dans ce cas le remplissage du cylindre

    s’effectue atmosphérique.

    Dans ce type de moteur, on injecte par un moyen mécanique un carburant lourd dans

    de l'air fortement comprimé et porté à haute température. A cause de cette compression, il y a

    allumage spontané du mélange.

    -

    Cycle diesel

    1-2 : Compression Adiabatique

    2-3 : Combustion Isochore

    3-4 : Détente adiabatique

    4-1 : Détente Isochore

    b. Cycle théorique pour moteur Diesel

    -

    -

    Cycle théorique pour moteur diesel

    PMH PMB

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    RAOILISON Tahiry 23

    1er temps : ADMISSION (0-1)

    - Le piston descend

    - Ouverture de la soupape d’admission en vue de remplir le cylindre par l’air

    - La soupape d’admission se ferme

    2ème temps : COMPRESSION (1-2)

    - Fermeture des soupapes

    - Le piston monte, alors que la pression s’élève de même que la température (environ

    600°C), pour permettre l’auto-inflammation.

    - Lorsque le piston atteint les 9/10ème de sa course environ, une quantité définie de

    carburant est injectée.

    3ème temps : COMBUSTION–DETENTE (2-3-4)

    - Le mélange d’air et de carburant contenu dans le cylindre est sous pression

    - Dès que la température est suffisamment élevée pour que ce mélange brûle en créant

    une surpression qui pousse le piston vers le bas, c’est le « temps moteur ».

    4ème temps : ECHAPPEMENT (4-1-0)

    - Ouverture de la soupape d’échappement

    - Chute brusque de la pression

    - Montée du piston pour chasser les gaz brûlés dans le cylindre

    - Fermeture de la soupape d’échappement.

    c. Cycle mixte Diesel

    Appelé aussi, cycle de SABATHE, dans lequel la combustion a été effectuée à volume

    constant puis à pression constante. Ce cycle est employé principalement sur les diesels

    modernes à grande vitesse de rotation ou plus particulièrement au moteur diesel rapide (1500 à

    5400 tr/min).

    C'est une combinaison des deux cycles classiques dans lesquels une partie du

    combustible brûle à volume constant et l'autre partie à pression constante.

    Le cycle mixte se rapproche plus ou moins de l'un des deux cycles classiques selon les

    réglages qui déterminent l'injection. Le cycle à volume constant donne un rendement meilleur

  • ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ET THEORIQUES

    RAOILISON Tahiry 24

    et le cycle à pression constante permet la construction de moteurs plus légers puisque la pression

    maximale est plus faible.

    -

    Cycle mixte Diesel réel

    2.1.4. Classification des moteurs Diesel

    On peut classifier les moteurs Diesel suivant les modes d’injection:

    a. Moteur à injection directe (moteur à simple chambre de combustion ou chambre de

    combustion ouverte)

    On parle de moteurs à injection directe quand le carburant est directement injecté

    dans la chambre de combustion. Notons qu’ils ne sont pas équipés de bougies de

    préchauffage et la pression d'injection est plus élevée : de 200 à 1000 bars pour les

    moteurs nouvelle génération (CDI, Common rail, injecteurs pompes…). Ils sont caractérisés

    par une température de fonctionnement moins élevée (par rapport aux injections indirectes).

  • ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ET THEORIQUES

    RAOILISON Tahiry 25

    Type de moteur à Injection direct

    b. Moteur à injection indirecte (moteurs à chambre auxiliaire)

    Les moteurs Diesel à injection indirecte se caractérisent par la présence de bougies

    de préchauffage (donc d’un préchauffage à froid) et d’une chambre de précombustion où

    le mélange air/carburant a lieu. Ces moteurs fonctionnent à des températures élevées.

    Type de moteur à injection indirecte

  • ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ET THEORIQUES

    RAOILISON Tahiry 26

    Pour ces moteurs Diesel à injection indirecte, la forme des chambres de combustion doit

    permettre d’obtenir un brassage du combustible aussi bon, une vaporisation aussi poussée et

    une combustion complète. Alors, on peut distinguer en 4 formes de chambres de combustion :

    - Moteur à chambre de combustion

    - Moteur à chambre d’air

    - Moteur à antichambre

    - Moteur à chambre de turbulence

    2.2.Avantages et inconvénients des moteurs diesel

    Les inconvénients des premiers moteurs diesels qui avaient tendance à être plus lourds,

    plus bruyants et moins puissants n’existent plus sur les véhicules modernes grâce, en particulier

    au compresseur à géométrie variable et la rampe d’injection commune. Néanmoins, certains

    problèmes subsistent, notamment l’émission de particules polluantes et de dioxydes d’azote.

    Par conséquent, il est difficile de diminuer les dioxydes d’azote sans diminuer le rendement du

    moteur, or ce dernier détermine directement l’émission de gaz carbonique responsable de l’effet

    de serre

    Par rapport à celui du moteur à essence, les raisons de succès du moteur diesel dans

    l’automobile tiennent essentiellement à son rendement supérieur et au fait qu’il consomme

    moins de carburant. Ce rendement peut encore être amélioré par l’utilisation comme système

    hybride du gaz de gazogène comme carburant. On essayera de prouver cette amélioration lors

    de cette étude.

    2.3.Initiation au dual-fuel

    Le principe consiste à faire marcher le moteur diesel par l’intermédiaire de deux

    carburants distincts : le gasoil et le gaz de gazogène. L’injection du gasoil a pour but d’initier

    la combustion dans la chambre. Vient ensuite introduction du mélange gazeux dans l’admission

    par le biais d’un compresseur.

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 27

    PARTIE 2 :

    MATERIELS ET

    METHODES

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 28

    Gazogène

    Synoptique du système

    Chapitre 3. Description du gazogène utilisé

    3.1.Identification du gazogène

    3.1.1. Historique du gazogène d’essai

    Le gazogène utilisé pour cette étude est celui conçu et mis en œuvre par la société

    Articom dans le cadre de l’étude approfondie de Mr Randriamorasata Ravaka. Cette étude avait

    pour objet de concevoir, de dimensionner, de réaliser et de mettre en œuvre une plateforme de

    production d’électricité à partir d’un groupe électrogène alimenté au gaz de gazogène. Cette

    étude préliminaire, témoignant un rendement intéressant, des essais pratiques concluants et une

    étude économique avantageuse a ouvert d’autres problématiques que sont d’optimiser chaque

    maillon du système, en vue de la vulgarisation effective de la technologie de gazéification.

    Depuis la présentation des résultats de cette recherche, les activités suivantes ont été

    effectuées sur le gazogène en question:

    2012 : étude de l’épuration du gaz de gazogène en utilisant des matériaux conventionnels

    (technologie d’adsorption)

    2012 : essais prolongés du gazogène en utilisant des copeaux de pin, des copeaux de bois dur

    2013 : modification du système d’épuration, et essai des pouvoirs de filtration des charbons de

    bois et des charbons actifs

    2013 : conception de gazogène « Tar free » limitant la production de goudron et améliorant la

    qualité et le rendement de gazéification

    Refroidisseurs

    et filtre Compresseur

    Moteur

    Diesel

    Utilisation

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 29

    2013 : essai du gazogène en mode multi étagé (séchage, pyrolyse, combustion, et réduction

    séparées dans des lits différents)

    2013 : recherche des conditions optimales en vue de l’automatisation de la conduite de

    gazogène

    2014 : amélioration du système d’épuration et de refroidissement par ajout de cyclone, de

    radiateur de gaz, et de chambre de détente des gaz

    2014 ; optimisation des combustibles de bois pour la conduite des gazogènes (essence du bois,

    dimensions, taux d’humidité)

    2015 : essai d’un pyrolyseur sécheur de combustible à bois pour les gazogènes

    2015 : utilisation du gazogène avec un moteur thermique essence, couplé à un alternateur

    2015 : essai prolongé du comportement dynamique du système gazogène moteur alternateur

    2015 : modification de la géométrie et des tuyères du foyer pour la conduite du gazogène au

    charbon de bois

    2015 : régulation numérique du régime d’un moteur thermique alimenté au gazogène

    2015 : conception d’un compresseur pour l’utilisation en dual fuel d’un moteur diesel alimenté

    au gazogène (présente étude)

    3.1.2. Caractéristiques

    Le gazogène utilisé pour l’élaboration de ce travail est du type Imbert. Le tirage du

    gaz se fait par le bas. Le gaz et l'air circulent dans le même sens que le combustible, les gaz

    traversent la zone incandescente, les éventuels goudrons sont donc craqués. Ce dispositif

    limitera ainsi les poussières à la sortie.

    Ce type de gazogène conçu après quelques modifications convient très bien au charbon

    de bois comme combustible.

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 30

    Photo 2 : Gazogène

    3.2.Système de refroidissement et d’épuration

    A la sortie du générateur, le mélange gazeux est débarrassé de sa vapeur d'eau et d'une

    partie de ses poussières dans le système réfrigérant.

    Les gaz circulent dans un échangeur à air relié à un bac de condensation qui récupère

    l'eau condensée dans le mélange. De plus, les poussières et les petites particules de bois se

    déposent dans l'eau. Le mélange de gaz passe ensuite à travers deux filtres à charbon qui piègent

    les particules restantes.

    A la fin du circuit et avant admission dans le système de carburation, la température des

    gaz est de 50°C. Le mélange gazeux passe ensuite dans les conduits menant au carburateur,

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 31

    avant d'y être « injecté », il subit une augmentation de pression dans le compresseur. Le mélange

    gazogène-air passe dans le carburateur et suit le cycle du moteur thermique à quatre temps.

    Photo 3 : Système de gazéification de gaz

    3.3. Conception d’un Compresseur électrique

    3.3.1. Principe aspirateur axial

    Le fluide technique que nous considérons sera toujours du type compressible, soit un

    gaz idéal, soit un fluide réel condensable. En conséquence, les phénomènes sont régis par les

    lois fondamentales des écoulements compressibles en régime permanent. D'une manière

    générale, une turbomachine est constituée de quatre éléments en série

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 32

    Eléments constitutifs d’un turbomachine

    • un convergent C d'entrée, ou distributeur, pièce fixe qui a pour fonction d'orienter

    correctement les filets fluides à leur entrée dans la roue mobile, et de les accélérer légèrement;

    • la roue mobile RM, ou rotor, animée d'un mouvement de rotation autour d'un arbre. Cette

    roue comporte des aubages délimitant des canaux, entre lesquels se répartit le débit de fluide.

    Elle communique au fluide l'énergie mécanique des aubages, sous forme d'énergie cinétique,

    thermique et de pression ;

    • le diffuseur D est un organe fixe qui a pour fonction de transformer en pression une partie de

    l'énergie cinétique acquise par le fluide lors de la traversée de la roue. Selon les cas, ce diffuseur

    peut comporter ou non des aubages. On dit qu'il est cloisonné ou lisse ;

    • une volute V, fixe elle aussi, redresse les filets fluides sur la périphérie de la roue, et les dirige

    vers l'aval de la turbomachine.

    Dans un compresseur, le guidage en amont de la roue joue un rôle secondaire par

    rapport à la récupération de l'énergie cinétique en sortie. On peut donc éventuellement se

    passer du distributeur amont.

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 33

    a. Variations de la pression et de la vitesse du fluide dans un compresseur

    Dans un compresseur, l'évolution du fluide est une augmentation de la pression,

    ce qui, pour un régime subsonique, nécessite que la section de la veine aille en croissant,

    tandis que la vitesse décroît. L'évolution se fait en deux temps : dans la roue mobile, la vitesse

    relative baisse fortement, tandis que la vitesse absolue croît. Le stator (diffuseur) fait ensuite

    diminuer la vitesse absolue.

    3.3.2. Réalisation du dispositif

    Ce dispositif a été conçu principalement pour l’utilisation du gazogène dans un moteur

    Diesel. Il tiendra ainsi deux rôles primordiaux :

    - aspirateur de départ du gazogène, indispensable pour la mise en marche du foyer

    - Injecteur du gaz mélangé avec de l’air atmosphérique directement dans l’entrée d’air du

    moteur

    Le dispositif est un ventilateur centrifuge, actionné par un moteur électrique alimenté

    par un courant alternatif 220V. Le rotor a été réalisé de telle manière qu’il produise un débit

    et une pression suffisants pour la mise en marche du foyer. Il est composé d’une flasque

    en tôle et de pâles rectilignes qui sont au nombre de huit (8). Il est monté en bout d’arbre

    du moteur électrique. Ce moteur tourne environ à 2800 tours/minute. Le corps du

    ventilateur a une forme de volute. Sur une de ses parois transversales est aménagé un

    trou central à travers lequel est réalisée l’aspiration du gaz

    Le compresseur comprendra deux volutes d’aspiration, une pour le gaz et une autre pour

    l’air atmosphérique se situant tous deux sur le même axe de rotation. Cette disposition permet

    d’équilibrer le débit de gaz par rapport au débit de l’air à injecter dans le moteur pour avoir la

    qualité optimum au bien fonctionnement du moteur diesel (condition stœchiométrique).

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 34

    Photo 4 : Dispositif d’aspiration et d’injection de gaz

    Pour l’élaboration de ce dispositif, on a conçu un système de ventilateur composé d’une

    flasque sur laquelle sont accrochées des ailettes droites comme nous montre le schéma suivant :

    Schéma conceptuel du ventilateur

    Une bague a été confectionnée pour le centrage de la flasque

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 35

    Schéma conceptuel de la bague de fixation

    3.4. Combustibles utilisés

    Par rapports aux modifications apportées au gazogène, on utilisera en exclusivité du

    charbon de bois. Il sera donc plus facile d’obtenir et de s’en approvisionner de nouveau. Il faut

    toutefois, des dimensions quasi-égales pour permettre au foyer d’être approvisionné en

    permanence. Notons aussi que le charbon de bois possède une humidité relativement basse

    (environ 7 %) ce qui nous facilitera l’obtention du gaz riche en monoxyde de carbone et exempt

    de goudron.

    Photo 5 : Combustible utilisé (charbon de bois)

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 36

    Chapitre 4. Description du moteur diesel utilisé

    4.1. Fiche technique du moteur

    Modèle SHR 175N-180N

    Carburant Gasoil

    Cylindre [mm] 75

    Course [mm] 80

    Taux de compression 22 :1

    Puissance [kW/tr/mn] 6kW à 1450 tr/min

    Consommation [g/kWh] 289.7

    Couple [Nm] 21.2

    Vitesse [tr/mn] 900

    Démarrage Par le biais d’une manivelle

    Système de refroidissement Refroidissement à eau

    Poids net [kg] 60

    Dimensions [mm] 620 x 340 x505

    Tableau 2 : Fiche technique du moteur

    4.2. Modifications réalisées sur le moteur diesel

    Pour faciliter l’admission du mélange gazeux dans le moteur par le biais du compresseur

    réalisé, on a adapté le système d’aspiration d’air du moteur pour qu’il puisse recevoir de façon

    continue et optimum le mélange gaz-air.

    La boite à filtre d’origine a été enlevée et a été remplacée par le système d’admission.

    Le mélange gazeux, sous pression, est introduit dans la tubulure d’admission en traversant un

    papillon, dont le rôle est d’ajuster le débit de mélange gazeux introduit : elle permet donc le

    réglage de la puissance du moteur.

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 37

    4.3.Fonctionnement du moteur

    Le moteur utilisé pour nos essais et notre étude est un moteur diesel monocylindrique.

    Le mélange gazeux est introduit sous pression dans la tubulure d’admission, tandis que

    l’injection de gasoil sous pression est maintenue pour amorcer la combustion du combustible.

    Il s’agit donc d’une utilisation en mode dual-fuel ou moteur mixte.

    4.3.1. Description du fonctionnement dual-fuel

    Pour un mélange stœchiométrique d'air et de gaz de gazogène, l'auto-ignition sur moteur

    froid (20°C) se produit pour un rapport de compression supérieur à 17, alors que du gasoil

    injecté s'auto-enflamme dans les mêmes conditions pour un rapport voisin de 11. Cet écart

    permet d'alimenter en mélange air-gaz des moteurs Diesel à taux de compression modéré, en

    provoquant un allumage dispersé dans la charge au moyen d'une injection-pilote de gasoil. La

    régularité des allumages exige des conditions de température et pression suffisantes au moment

    de l'injection, ce qui postule un bon remplissage de la cylindrée. Le contrôle de la puissance ne

    peut donc précéder d'une action sur le débit de mélange aspiré mais bien d'une adaptation de sa

    richesse en gaz combustible. La propagation de la combustion n'est alors assurée à tous les

    régimes que si la dispersion des centres d'ignition issus de l'injection est suffisante. Les

    dispositifs de contrôle à adopter pour assurer la convertibilité Diesel-gaz de gazogène doivent

    tenir compte des impératifs ci-dessus. On a retenu principalement :

    - le maintien du système d'injection d'origine, avec inhibition de régulation sur l'injection en

    mode dual ;

    - le réglage de puissance par actions complémentaires sur les admissions d'air et de gaz, de

    façon à garantir un remplissage complet à tous les régimes.

    4.3.2. Limites de richesse et d’injectionpilote

    Pour un rapport de compression de 15 et aux conditions atmosphériques standard (20°C,

    1 bar) à l'aspiration, le gaz de gazogène brûle complètement pour toutes les richesses

    substoechiométriques lorsque l'injection-pilote de fuel dépasse une valeur plancher.

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 38

    La valeur minimum de l'injection-pilote est bien mise en évidence par l'évolution du

    rendement à puissance constante lors de la substitution progressive du gaz au gasoil. Le point

    anguleux marqué est significatif de l'apparition d'irrégularités de combustion lorsque la quantité

    de gasoil n'atteint plus qu'environ 10 % de celle correspondant au régime nominal Diesel.

    Pour cette valeur plancher de l'injection-pilote, la richesse maximum en gaz de gazogène

    correspond à une richesse globale φ = 1, calculée sur le système air-fuel-gaz. A l'approche de

    cette limite supérieure apparaissent des traces d'imbrûlés de fuel pilote (légère fumée noire),

    dont l'abondance augmente brutalement à φ a 1, en même temps que chute la puissance, par

    défaut d'air de combustion.

    Limite de richesse

    4.3.3. Limites de taux de compression et de température

    En l'absence d'allumage spontané de la charge de gaz par la seule compression, on peut

    observer, dans des conditions sévères de fonctionnement, l'auto-allumage de la fraction de

    mélange la plus éloignée de la zone d'injection de fuel pilote. Ce phénomène s'apparente à celui

    du cliquetis des moteurs à point d'allumage unique, dont on connaît les effets redoutables.

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 39

    La détection en a été faite sur moteur chaud au moyen d'un appareillage classique

    d'enregistrement de pression et de traitement du signal, pour diverses conditions de taux de

    compression et de température du mélange à l'admission, dont l'influence est décisive sur

    l'apparition du phénomène.

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 40

    Chapitre 5. Présentation des résultats

    Mise en marche et protocole expérimental

    5.1.Matériels et appareils de mesure

    Système de gazogène comprenant le gazogène, les équipements de refroidissement

    d’épuration et de filtration du gaz ;

    D’un turboventilateur combiné à une vanne N°01 agissant sur la quantité de mélange,

    et à une vanne N°02 agissant sur la richesse du mélange ;

    Moteur diesel monocylindrique qui servira de moteur d’essai et dont les caractéristiques

    sont résumées plus bas ;

    Alternateur synchrone qui est entrainé par le moteur d’essai, par l’intermédiaire d’une

    courroie trapézoïdale ;

    D’une charge électrique qui est un résistor de 5000 Watts sous une tension de 220 V.

    Elle permet de mesurer la puissance maximale fournie par l’alternateur, entraîné par le

    moteur en fonctionnement ;

    D’un gradateur permettant de moduler la puissance consommée par le résistor, en

    gardant inchangée la tension aux bornes de l’alternateur ;

    De deux (02) voltmètres permettant de mesurer la tension aux bornes du résistor et la

    tension aux bornes de l’alternateur ;

    D’un ampèremètre mesurant le courant traversé par le résistor.

    5.2.Essai en mode gasoil uniquement

    5.2.1. Etapes

    1. Le moteur diesel est mis en marche par sa manivelle de démarrage.

    2. Après un temps de chauffage de 15 minutes, on fixe la position de la crémaillère à 10

    % de son ouverture maximale.

    3. On agit sur la commande du gradateur afin de faire consommer au résistor, la puissance

    maximale pouvant être supporté par le système, sous une tension de l’alternateur proche

    de 220 Volts.

    4. Le régime correspondant du moteur est relevé avec un tachymètre, puis est gardé

    pendant 10 minutes,

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 41

    5. Durant cette expérience, on relève la tension moyenne aux bornes du résistor et le

    courant moyen qui le traverse.

    6. On calcule la puissance moyenne consommée qui est égale au produit de la tension

    moyenne par le courant moyen trouvé.

    7. Pour la nouvelle série d’expériences, on fixe la position de la crémaillère à x %

    [20,30…80%] de sa course maximale, et on reprend les étapes 3 jusqu’à 6.

    5.2.2. Résultats obtenus en marche au gasoil uniquement

    position

    crémaillère de

    la pompe

    Régime (tr/min) PGASOIL,0

    (Watts)

    10% 1050 594

    20% 1048 1210

    30% 1047 1342

    40% 1048 1694

    50% 1049 2508

    60% 1052 3498

    70% 1051 4312

    80% 1050 5104

    90% 1049 5236

    Tableau 3 : Tableau récapitulatif des résultats en mode gasoil

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 42

    Régime et puissance en mode gasoil

    Ce graphe montre la réponse en puissance du moteur diesel en fonction de la position

    de la crémaillère de sa pompe d’injection. Pour une position de 10%, la puissance que l’on peut

    recueillir sur l’alternateur couplé s’élève à 600 W. Cette dernière croît presque

    proportionnellement avec l’augmentation de la position de la crémaillère. A partir de 80 %

    d’ouverture de la crémaillère, le moteur semble atteindre le plafond de sa puissance.

    Sur ce même graphe est représentée la vitesse de rotation du moteur correspondant à la

    variation de la position de la crémaillère et à la modulation de puissance. Ce régime est voisin

    de 1050 tr/min, ce qui correspond à une tension de 220 Volts sous une fréquence de 50 Hz sur

    les bornes de l’alternateur.

    5.3.Essai en mode dual fuel

    5.3.1. Etapes

    1. Le moteur diesel est mis en marche par sa manivelle de démarrage, puis chauffé pendant

    10 minutes.

    2. Le gazogène est chargé de combustibles qui respectent les critères d’humidité et de

    dimensions.

    3. Il est ensuite mis en marche en initiant la combustion dans son foyer.

    4. On fait tourner le turboventilateur pour augmenter l’activité du foyer.

    5. Après 5 minutes de fonctionnement, on teste la qualité du gaz en le brûlant (un gaz de

    qualité doit se brûler facilement donnant une flamme bleuâtre).

    0

    1000

    2000

    3000

    4000

    5000

    6000

    1020

    1025

    1030

    1035

    1040

    1045

    1050

    1055

    0% 20% 40% 60% 80% 100%

    Régime et puissance en mode gasoil uniquement

    Régime (tr/min) Puissance (kW)

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 43

    6. Une fois que la bonne qualité de gaz est obtenu, on fixe la position de la crémaillère à

    10 % de son ouverture maximale, puis on introduit le gaz issu de gazogène avec une

    ouverture de vanne N°01 de mélange de 1/3.

    7. On ajuste la position de la vanne N°02 (richesse) pour ajuster la quantité d’air à

    mélanger au gaz de manière à ce que le moteur puisse avoir un régime libre, stable et

    sans étouffement.

    8. On agit sur la commande du gradateur afin de faire consommer au résistor, la puissance

    maximale pouvant être supporté par le système, sous une tension de l’alternateur proche

    de 220 Volts.

    9. Le régime correspondant du moteur est relevé avec un tachymètre, puis est gardé

    pendant 10 minutes.

    10. Durant cette expérience, on relève la tension moyenne aux bornes du résistor et le

    courant moyen qui le traverse.

    11. On calcule la puissance moyenne consommée qui est égale au produit de la tension

    moyenne par le courant moyen trouvé.

    12. Pour une même position de la crémaillère de pompe, on ouvre la vanne N°01 à 2/3 de

    son ouverture maximale, puis on reprend les étapes 7 à 11. On effectue identiquement

    l’étape 12 pour une ouverture de la vanne N°01 à 3/3.

    13. On règle de nouveau la position de la crémaillère à 40% puis 60% et on reprend les

    séries d’expériences décrit dans l’étape 12.

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 44

    5.3.2. Résultats obtenus en marche dual fuel

    Régime (tr/min)

    Puissance fournie par gazoil (Watts)

    Puissance totale relevée aux

    bornes du résistor (Watts)

    Gain puissance

    Puissance fournie par gazogène (Watts)

    Contribution en puissance du gazogène (%)

    1049 1210 1576 1,30 366 23%

    1050 1210 2140 1,77 1152 54%

    1050 1210 3327 2,75 2117 64%

    1050 1694 2419 1,43 725 30%

    1048 1694 3256 1,92 1562 45%

    1052 1694 4252 2,51 2558 60%

    1049 3498 4323 1,24 825 19%

    1048 3498 5000 1,43 1502 30%

    1050 3498 5645 1,61 2147 38%

    Tableau 4 : Tableau récapitulatif en mode dual fuel

    Avec

    POSINJ : position en % de la crémaillère de la pompe d’injection

    ANGV1 : ouverture en % de la vanne N°01

    PGASOIL : puissance apportée par le combustible gasoil

    PGAZOGENE : puissance apportée par le gazogène

    PTOT : Puissance totale consommée par le résistor

    Gain=PTOT/PGASOIL,0

    PTOT= PGAZOGENE + PGASOIL

    Contribution en puissance= PGAZOGENE /PTOT

    En mode dual fuel, la puissance totale consommée par le résistor est composée par la puissance

    fournie par le gasoil et la puissance fournie par le gazogène. La puissance totale est mesurée en

    multipliant la tension et le courant moyens traversant le résistor. La puissance apportée par le

    gasoil est déterminée, pour une position de la crémaillère donnée par la marche en mode gasoil

    uniquement.

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 45

    33% 67% 100%

    Puissance fournie par gazogène(Watts)

    366 1152 2117

    Puissance fournie par gazoil(Watts)

    1210 1210 1210

    1210 1210 1210

    3661152

    2117

    PUISSANCE RELEVÉE EN FONCTION OUVERTURE VANNE, 20% D'OUVERTURE

    CRÉMAILLÈRE GASOIL

    33% 67% 100%

    Puissance fournie par gazogène(Watts)

    725 1562 2558

    Puissance fournie par gazoil (Watts) 1694 1694 1694

    1694 1694 1694

    7251562

    2558

    PUISSANCE RELEVÉE EN FONCTION OUVERTURE VANNE, 40 % OUVERTURE

    CRÉMAILLÈRE GASOIL

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 46

    Puissance du moteur en fonction de l’ouverture de la

    vanne et de la crémaillère du gasoil

    Pour les 03 positions de la crémaillère (20, 40, ou 60%), on constate que plus on ouvre

    la vanne N°01, plus la puissance totale obtenue est élevée. En effet, en ouvrant plus ou moins

    la vanne, on introduit dans le moteur plus ou moins de mélange gazeux. Les combustibles

    pouvant fournir de l’énergie sont plus ou moins important, ce qui permet d’obtenir plus ou

    moins de puissance.

    Pour les régimes correspondants à 20% et 40 % de la position de la crémaillère, on

    constate clairement que l’augmentation de la puissance totale est presque proportionnelle à

    l’ouverture de la vanne N°01. En effet, dans ces régimes, le réglage de l’ouverture de la vanne

    agit fidèlement sur la quantité de mélange combustible admis, et permet ainsi d’accroître la

    puissance désirée, en conséquence.

    33% 67% 100%

    Puissance fournie par gazogène(Watts)

    825 1502 2147

    Puissance fournie par gazoil(Watts)

    3498 3498 3498

    3498 3498 3498

    825 15022147

    PUISSANCE RELEVÉE EN FONCTION OUVERTURE VANNE, 60 % OUVERTURE

    CRÉMAILLÈRE GAZOIL

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 47

    Courbe récapitulatif

    La réponse de l’ouverture de la vanne N°01 pour un régime de 60% de la position de la

    crémaillère est particulière. En effet, l’ouverture de la vanne N°01 n’apporte pas d’effet

    bénéfique comme précédemment. On constate qu’à mesure où l’on ouvre la vanne N°01, le

    gain en puissance est moins important. En effet, à 60% de la position maximale de la

    crémaillère, la quantité de gasoil et gaz combustible est relativement importante, et l’ajout d’air

    secondaire, nécessaire pour brûler toute cette masse combustible est difficile. On se rapproche

    ainsi de la limite du turboventilateur, où la quantité d’air ne peut plus être augmentée, ne

    pouvant plus assurer une combustion stœchiométrique. On constate même que pour une

    ouverture totale de la vanne N°01 (3/3), supposé être le plein régime du moteur, la puissance

    correspondant à 40% de la position de crémaillère est inférieure à celle correspondant à 60%.

    5.3.3. Synthèse en mode dual fuel

    En mode dual fuel, le gain et la puissance du moteur dépend de l’ouverture de la vanne

    N°1 et de la crémaillère gasoil. Pour notre cas de mesure, il est souhaitable d’utiliser une

    ouverture de la crémaillère à 20% et l’ouverture de la vanne à 100% parce qu’on a pu identifier

    le gain maxima (2.75) apporté par le gaz de gazogène. On consommera ainsi moins de carburant

    et c’est la plage idéale pour un meilleur rendement.

    0

    500

    1000

    1500

    2000

    2500

    3000

    0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

    Puissance en fonction ouverture vanne et position crémaillère

    20%

    40%

    60%

  • MATERIELS ET METHODES

    RAOILISON Tahiry 48

    Chapitre 6. Discussions et interprétation

    Pour le système expérimenté, le régime avec 20% comme position de la crémaillère et

    une ouverture de 100% de la vanne N°01 correspond au mode dual fuel par excellence. En effet

    ce régime donne un gain en puissance maximale (2,75). La contribution gaz de gazogène

    maximale et s’élève à 64% de la puissance totale. Cependant, la puissance correspondante

    n’est pas le maximum. Elle s’élève à 3327 watts et représente environ 64% de la puissance

    maximal du moteur diesel, si ce dernier était alimenté au gasoil uniquement. Dans l’utilisation

    de gazogène en mode dual fuel, on préfèrera favorablement ce mode sachant qu’il donne le

    meilleur rendement donc la meilleure économie de gasoil.

    La puissance maximale en mode dual fuel est obtenue pour 60% de la position de la

    crémaillère d’injection et une ouverture de la vanne à 100%. Dans ce mode, la contribution du