alex mucchielli l analyse phe nome nologique et structurale en sciences humaines

8/19/2019 Alex Mucchielli l Analyse Phe Nome Nologique Et Structurale en Sciences Humaines

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définissent une certaine forme de relations entre deux êtres. On imagine bien qu'elle pourrait être

remplie par différents contenus revendicatifs.

Ces invariants fondamentaux doivent permettre de remonter à des significations d'ordre plus général

(application de la règle 5).

Les éléments 1, 2 et l'élément 3 (recherche du face à face par le fils) renvoient à l'idée d'une relative

confiance dans la communication avec le père. Les éléments 1, 3 et 4 (recherche de la communication

pour formuler d'une façon indirecte une revendication) renvoient à l'idée d'un certain pouvoir prêté au

père sur ce problème, d'une relative dépendance du fils vis-à-vis de lui sur ce sujet. L'élément 5

(référence au groupe des pairs) renvoie à l'idée que le fils cherche à être comme ses camarades sur ce

point de la possession d'un vélo, et qu'il pense que cette référence est un bon argument pour son père

(ou que celui-ci soit sensible au « scolaire » ou qu'il soit sensible à toute conformité). L'élément 4

(revendication indirecte) renvoie à l'idée que le fils ne peut (ne veut ?) donner en clair l'objet de sa

revendication.

Essayons maintenant, en application toujours de la règle 5, de formuler plus clairement les principes personnels auxquels fait implicitement référence la conduite de l'enfant. On aurait :

1° J'ai un sentiment de relative confiance dans la communication avec mon père ; 2° J'ai le sentimentque mon père détient le pouvoir de me rendre comme les autres (me faire avoir un vélo). 3° J'ai lesentiment de ne pas être comme mes camarades et cela me pèse. 4° J'ai le sentiment que je ne peux pasrevendiquer directement auprès de mon père.


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Si une structure, comme le dit J. Piaget11

, est un système de transformations comportant ses lois en tant

que totalité, et des lois qui assurent son autoréglage, toutes les formes de recherches concernant la

société conduisent à des structuralismes, puisque les ensembles ou sous-ensembles sociaux s'imposent

d'emblée en tant que totalités, puisque ces totalités sont dynamiques et donc sièges de transformations

et puisque leur autoréglage se traduit par le fait spécifiquement social des contraintes de tous genres et

des normes ou règles imposées par le groupe.

Mais il s'agit là d'un systémisme et non d'un structuralisme. La différence fondamentale est que le

structuralisme ne s'en tient pas à l'élaboration d'un système entre les interactions observables

directement. Le structuralisme, dans les études sociales, cherche l'explication de ce système dans des

éléments sous-jacents (la structure) qui permettent l'interprétation en quelque sorte déductive à partir

d'eux. Ces éléments, la structure ne rentrent pas dans le

9. J.-P. Sartre centre sa rationalisation sur l'artificialité et l'inutilité de son existence condamnée au néant. Ainsi, son explication, nous

semble-t-il, scotomise une dimension essentielle ; « il y a une vérité cachée mais je ne la trouve pas et c'est peut-être le Néant ». Le fameux

thème « l'Etre et le Néant » se trouve donc déjà là sous sa forme assertorique : l'Etre est le néant ».

10. C'est par rapport à ces deux premières significations que l'on peut comprendre la signification de l'ouvrage tout entier. Celui-ci apparaîtalors comme un essai de paraître vrai, un essai de se faire admirer une fois de plus et de se justifier. Ce : « Je suis faux mais sincère », fait

penser au ! plein de turpitudes mais sincère » des confessions de J.-J. Rousseau.

11. J. PIAGET, Le structuralisme, PUF, 1968.


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Analyse phénoménologique et structurale

CC

domaine des faits constatables. Elle est reconstituée à partir de ces faits. Elle demeure inconsciente

chez les membres individuels du groupe considéré.

1. Le modèle (pattern) d'une culture selon R. Benedict 12

R. Benedict a retenu les leçons de la Gestalt Psychology et les applique à la notion de culture. « Les

propriétés de l'ensemble et les tendances de l'ensemble doivent être étudiées en supplément des

simples mécanismes d'association... L'ensemble détermine les parties, non seulement les rapports de

celles-ci entre elles, mais leur nature même » {op. cit., p. 74). Les références à la linguistique sont

également présentes. Une culture est comme une langue dit-elle (p. 36). « De même que le langage

n'utilise pas tous les sons de la glotte, toutes les labiales, les dentales, sifflantes et gutturales, des

muettes au voyelles, des sonorités buccales aux sonorités nasales, une culture est un choix d'éléments,

c'est-à-dire d'activités, de coutumes et rituels, de croyances, d'institutions... fait dans l'énorme éventailde toutes les possibilités ».

R. Benedict a aussi subi l'influence du courant humaniste de Dilthey et de Spengler. De Dilthey, elle

retient l'idée des « visions du monde » (Weltanschauung) et des « dispositions d'esprit » (Leben-

stimungen) dont il se sert pour montrer la relativité des systèmes philosophiques et les diverses

possibilités d'expression de la variété de la vie. Chez Spengler, R, Benedict est intéressée par les deux

grandes idées de destinée : la destinée apollinienne du monde classique (monde réglé et

préprogrammé) et la destinée faustienne du monde moderne (monde de forces en lutte). A ces deux

conceptions de la destinée correspondent bien sûr « deux pôles opposés de l'interprétation de

l'existence » avec deux systèmes de valeurs étrangers l'un à l'autre.

Si l'on veut bien alors considérer l'ensemble des phénomènes d'une civilisation — et non en rester à

des études partielles comme l'étude de la famille, de l'économie politique, ou des idées morales — on

apercevra une orientation générale de cette civilisation (p. 285). « Les civilisations sont quelque chose

de plus que la somme de leurs caractéristiques principales. Nous pouvons tout connaître des diverses

12. R. BENEDICT (1934), Echantillon de civilisation, trad. franc., Gallimard, 1950.

ANALYSE


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Histoires imaginaires

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