adrar info n° 6

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Edito L e secteur du tourisme en Mauritanie n’en finit pas d’agoniser depuis fin 2007. Les causes sont mul- tiples et diverses. - Sécurité d’abord : A l’agression armée qui a coûté la vie à quatre touristes français dans la région d’Aleg (sud du pays), et en a grièvement blessé un cinquième, l’attaque d’une position militaire au nord du pays, et l’attentat contre l’ambassade d’Israël qui a fait trois blessés français sont venus s’ajouter en 2009, l’assassinat d’un citoyen Américain au Ksar et l’attentat suicide qui s’est produit devant l’Ambassade de France à Nouakchott. le 08 Août dernier. -Politique ensuite,.Les longues tergiversations et conciliabules entre protagonistes sociopolitiques, nées par suite du coup d’état du 06/08/2008 , continuent 12 mois plus tard à bloquer l’évolution économique du pays , et plus pire! à l’isoler du monde. Ces «chamailles»viennent enfin de trouver un semblant de trêve à l’issue de l’accord de Dakar suivi des élections présidentielles du 18 Juillet 2009. -Manque enfin de stratégie cohérente et continue au niveau du ministère, pour prémunir le secteur du tou- risme des aléas et soubresauts conjoncturels. Ceci étant, de nombreux Mauritaniens et quelques étrangers ont investi d’énormes sommes et moyens, pour que le secteur du tourisme contribue positivement au développement économique et social du pays. Une décennie durant, des résultats éloquents sont enregistrés et particulièrement en Adrar. De nombreuses infras- tructures, routes, auberges, agences de voyages, nouvelles écoles sont érigées à Atar, Ouadane, Chinguitty, Terjit et en d’autres endroits. Les populations des Oueds et Oasis se sont fixées sur leurs terroirs, mettant fin à l’exode vers les centres urbains. Les services municipaux, l’aéroport, les sociétés d’assurance, les banques, les marchés, les activités informels, tournaient parfois à merveille au grand bonheur des jeunes, hommes et femmes qui en tiraient des revenus substantiels. L’arrêt brusque des activités touristiques au cours de la saison 2007/2008 a été supporté difficilement. Les arrivées discontinues et en très petits nombres de quelques touristiques au cours de la saison 2008/2009 n’a fait que tari r les dernières économies. (Les dépenses sont exorbitantes contre des recettes minimes dues au nombre réduit de visiteurs). De nombreux promoteurs, détenteurs d’agences de voyage et auberges, ont mis la clef sous la paillasse. Ils sont partis tenter leurs chances à Nouakchott, Mali ou Maroc. Tous les commerçants de meubles ont transféré leurs biens ailleurs et cette semaine, les propriétaires des boutiques 24/24 décident de quitter définitivement Atar. Que sera alors la saison 2009/2010 ? La rédaction. Quel avenir pour le tourisme en Adrar ? Page 3 et 4 Humeur-fiction Gouvernement: Un PAUVRE, ministre régle- rait rapidement tous les pro- blèmes du pays. Page 7 Abderrahmane Sissako à Atar. Page 8 TENWEMENDE –Ain Savra: Appel à secours: 20 cas de fortes fièvres inconnues, cé- cité nocturne et écoulements permanents: Page 5 Le vendeur d’eau, un metier d’homme: Page:2 N° 006 Septembre 2009 - Mensuel régional d’informations et culture Prix : 200 Um

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Page 1: Adrar Info N° 6

EditoLe secteur du tourisme en Mauritanie n’en finit pas d’agoniser depuis fin 2007. Les causes sont mul-

tiples et diverses. - Sécurité d’abord : A l’agression armée qui a coûté la vie à quatre touristes français dans la région

d’Aleg (sud du pays), et en a grièvement blessé un cinquième, l’attaque d’une position militaire au nord du pays, et l’attentat contre l’ambassade d’Israël qui a fait trois blessés français sont venus s’ajouter en 2009, l’assassinat d’un citoyen Américain au Ksar et l’attentat suicide qui s’est produit devant l’Ambassade de France à Nouakchott. le 08 Août dernier. -Politique ensuite,.Les longues tergiversations et conciliabules entre protagonistes sociopolitiques, nées par suite du coup d’état du 06/08/2008 , continuent 12 mois plus tard à bloquer l’évolution économique du pays , et plus pire! à l’isoler du monde. Ces «chamailles»viennent enfin de trouver un semblant de trêve à l’issue de l’accord de Dakar suivi des élections présidentielles du 18 Juillet 2009.-Manque enfin de stratégie cohérente et continue au niveau du ministère, pour prémunir le secteur du tou-risme des aléas et soubresauts conjoncturels.Ceci étant, de nombreux Mauritaniens et quelques étrangers ont investi d’énormes sommes et moyens, pour que le secteur du tourisme contribue positivement au développement économique et social du pays. Une décennie durant, des résultats éloquents sont enregistrés et particulièrement en Adrar. De nombreuses infras-tructures, routes, auberges, agences de voyages, nouvelles écoles sont érigées à Atar, Ouadane, Chinguitty, Terjit et en d’autres endroits. Les populations des Oueds et Oasis se sont fixées sur leurs terroirs, mettant fin à l’exode vers les centres urbains. Les services municipaux, l’aéroport, les sociétés d’assurance, les banques, les marchés, les activités informels, tournaient parfois à merveille au grand bonheur des jeunes, hommes et femmes qui en tiraient des revenus substantiels.L’arrêt brusque des activités touristiques au cours de la saison 2007/2008 a été supporté difficilement. Les arrivées discontinues et en très petits nombres de quelques touristiques au cours de la saison 2008/2009 n’a fait que tari r les dernières économies. (Les dépenses sont exorbitantes contre des recettes minimes dues au nombre réduit de visiteurs).De nombreux promoteurs, détenteurs d’agences de voyage et auberges, ont mis la clef sous la paillasse. Ils sont partis tenter leurs chances à Nouakchott, Mali ou Maroc. Tous les commerçants de meubles ont transféré leurs biens ailleurs et cette semaine, les propriétaires des boutiques 24/24 décident de quitter définitivement Atar.Que sera alors la saison 2009/2010 ? La rédaction.

Quel avenir pour le tourisme en Adrar ?

Page 3 et 4

Humeur-fictionGouvernement:

Un PAUVRE, ministre régle-rait rapidement tous les pro-

blèmes du pays.Page 7

Abderrahmane Sissako à Atar.

Page 8

TENWEMENDE –Ain Savra:

Appel à secours: 20 cas de fortes fièvres inconnues, cé-cité nocturne et écoulements

permanents:

Page 5

Le vendeur d’eau, un metier d’homme: Page:2

N° 006 Septembre 2009 - Mensuel régional d’informations et culture Prix : 200 Um

Page 2: Adrar Info N° 6

Le Ramadan un mois de bienfaisance

Allah dit:»Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi. Alors Je suis tout proche. Je réponds à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’ils répondent à Mon appel et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés.»S2 V.186 Coran.L’hote annuel des musulmans, le mois béni du Ramadan, est arrivé le samedi 22 Août. Il apporte avec lui son lot de bonté, miséricorde, ambiance cordiale et solidarité sociale.

Se purifier des péchésComme par habitude, le Ramadan est toujours accueilli par les fidèles avec joie et grand espoir. En effet! Se tester soi même, mesurer sa conscience , se purifier des péchés et remettre à niveau son état physique constituent pour le mu-sulman un vœux toujours recherché. Quoi que la situation économique dans le pays reste des plus difficiles, aucune famille n’hésite à consacrer ce qu’elle a, soit – il très peu, pour accueillir comme il se doit, ce mois béni. Ainsi sont sortis des malles de conservation, armoires ou carrément achetés du marché, les ustensiles neufs, les nappes, les pro-duits d’entretien et les denrées de toutes sortes. Personne ne veut rater cette occasion annuelle . Hormis donc les malades alités, les femmes en état de grossesse avancé ou qui allaitent et les enfants qui n’ont pas atteint la puberté, chacun observe le jeun de Ramadan. Ce mois porteur de bien, crée automatiquement une dynamique spontanée qui engage l’Etat et toutes les bonnes volontés à faciliter aux pauvres et moins pauvres les moyens de vie.

Les pourvoyeurs -bienfaiteursA la veille du Ramadan Isselemha se plaignait de ne pas dis-poser de quoi payer depuis une semaine, la viande pour le repas de sa famille. Le même soir, un taxi s’arrête devant sa maison. Le chauffeur décharge, un sac de sucre, un de riz, un de pomme de terre, un d’oignons et un bidon 5l d’huile.» C’est Nasserhalla Mint M’Gueimich qui m’envoie vous li-vrer cela» dit-il. Hier, les autorités régionales ont ouvert dans le quartier, une boutique de vente de produits au détail. Les prix y sont inférieurs de 50% aux prix du marché. Le 2éme jour du Ramadan Isselemha reçoit l’argent qui lui est envoyé – à l’occasion du Ramadan- par ses deux fils qui travaillent à Nouadhibou et sa fille mariée à Nouakchott. Le cas de cette famille n’est pas unique ni exceptionnel. Les mois qui viennent de précéder le Ramadan furent difficiles pour tout le monde. Certains fonctionnaires sont en retard de payement. Les commerçants se cassaient les doigts à longueur de journée sans pouvoir vendre le moindre arti-cle. Quand arrive le mois de Ramadan, nombreux sont les hommes et femmes de bonne volonté qui - en su des ac-tions du gouvernement - distribuent gratuitement aux pau-vres la Zakat et autres charités. Pas un quartier d’Atar qui ne compte son ou ses «pourvoyeur(s)- bienfaiteur(s) « en denrées pendant le Ramadan. Il en est de même pour toutes les mosquées, dans lesquelles viennent couper le jeun, les sans familles, voyageurs en transit et démunis.

De bonnes conditions de jeunCette année, le Ramadan intervient en période de Guetna. Les dattes fraîches cueillies sur place remplacent les dattes sèches et coûteuses souvent importées de pays étrangers. Il intervient aussi au moment où les cultures sous pluie de Juillet dernier commencent à livrer les premiers fruits, notamment les pastèques, melons et Dellah. Il intervient également dans un climat où le ciel est chaque jour plus clément. Nuages matin et soir, parfois fines pluies et vent frais. Il intervient enfin au moment où Somelec arrive con-trairement aux années passées, à mettre à disposition - avec très peu de coupures électriques- les 1200 kW nécessaires à la consommation domestique de la ville.Voilà comment le Ramadan a été et restera toujours un mois de bienfaisance!

Vendeur d’eau, un métier d’homme.

Après le thé matinal, Ahmed enfile ses bottes, prend son bâton et sort en direction de l’emplacement où son âne est attaché. Après un salut intime au travers d’une caresse sur le dos de l’animal, Ahmed débar-rasse le museau du sac nourricier qui le cachait, li-bère la patte de la corde qui la serrait et tient tendre-ment l’oreille de son ami. Quelques pas ensemble, en direction d’une charpente sur roues, positionnées non loin de là. Machinalement l’âne se place entre les deux longs bras de la charrette. Ahmed place les protections sur le dos, enfile les bats autour de l’ab-domen, cou et queue de son compagnon. Ensuite il l’arçonne avant de l’inviter à le suivre, en le tirant par une rêne.

Chercher l’eau à 2Km de là.

Devant la porte principale de la maison, une ving-taine de jerricans 40L vides sont rangés. Ils sont un à un levés et placés alignement dans la caisse de la charrette Certains de ces récipients sont enveloppés de sacs en jute ou tissus épais pour conserver fraîche l’eau qu’ils contiendront. Le seul puits d’eau douce offert à la gratuité se trouve dans la Batha de ka-naoual, loin de 2km du centre ville. Bâton tenu par une main au dessus des épaules, Ahmed devance son compagnon qui le suit docilement. Le cliquetis des sabots de l’animal au contact du goudron sec et dur, produit une musique bien rythmée. La marche con-tinue. Ahmed en protecteur, se positionne toujours à gauche de l’âne au milieu de la chaussée. Parfois un klaxon avertisseur d’un véhicule passant. Rien ne perturbe l’avancée des deux amis. Arrivés au niveau de la déviation vers la Batha, leur marche ralentit. Le sable tendre ne se laisse pas fendre facilement par les roues de la charrette l’écrasant de leur poids, il oppose une résistance.

Fier de soi-même

Au puits, on commence par introduire un enton-noir dans le premier bidon à remplir. Puis c’est la longue et harassante puisée manuelle à l’aide d’un dellou d’une capacité de 10 litres. Ahmed fournit un effort intense qui grille les calories, fait couler des suées sur le front et les flancs. La tenue, glissée et remontée de la corde dans ses mains nues, érodent ses paumes et les lézardent de fissures rudes. Pour remplir un seul bidon cinq puisées au minimum sont nécessaires. Pendant la corvée de remplissage, l’âne se tient toujours docile en lieu dans lequel il a été placé au départ. A la fin de l’opération , Ahmed se doit de se mettre derrière la charrette et la pousser afin d’aider l’âne à la tirer et ce, sur toute l’étendue de la Batha à traverser. En ville, l’au du robinet est saumâtre et un bidon d’eau douce se vend 50 UM .Ahmed parcourt les grandes avenues qui entourent le marché et les places commerçantes. Il est interpel-lé à chaque fois par une ou un acheteur. Vers midi, ses jerricans sont vides et le total de ses recettes se monte à mille Ouguiyas. Interrogé Ahmed dit: « Je vais chercher de l’eau deux fois par jour. Une, le matin et une le soir. Les deux mille Ouguiyas que je récolte par jour me suffisent pour me procurer de quoi nourrir ma famille et mon âne. Al Hamdou Lillah qui me préserve de demander l’aumône et/ ou d’agir indignement». Un serment qui dit tout de la dignité de cet homme.Les vendeurs d’eau sont une vingtaine qui, choi-sissent dans des fûts de 200l qui ,dans des outres en peau de moutons ou cuves en plastique qui,en bi-dons plastiques ou métalliques. Ils arpentent quoti-diennement les rues d’Atar proposant une denrée vi-tale durement acquise. Ils ont choisi ce métier dur et peu rémunérateur afin de ne pas dépendre d’autrui. Ainsi ont-ils choisis de vivre libres et fiers de leur soi-même.

LISEZ ET FAITES LIRE ADRAR INFO.LE JOURNAL DE LA QUALITE DE L’INFORMATION CULTURELLE.ECRIVEZ VOS COMMENTAIRES ET SUGGETIONS A ADRAR INFO. E-mail : [email protected]

Tel: 501 86 07 www.mauritanie-trekking.com

ADRAR.INFO 2ENQUETE

Page 3: Adrar Info N° 6

La saison touristique 2009/2010 va-t- elle sonner le glas de la fin du tourisme chez nous? Ou bien reste- t-il encore espoir à voir ce créneau pourvoyeur d’ar-gent et d’emplois reprendre comme par le passé?

Une situation floue en MauritanieLire la presse locale et étrangère, particulièrement Française, à seulement 2 mois de l’ouverture ha-bituelle de la saison touristique, vous ne trouverez rien qui concerne le tourisme en Mauritanie. Les journaux évoquent cependant les positions politi-ques des gouvernements Mauritaniens et Français, à propos de ce qui se passe ces derniers temps. Des po-sitions ambigues qui disent long sur le «cafouillage total» dans lequel versent les deux gouvernements, comme le montre si bien Jeune Afrique dans son édition du 16 / 19 Août 2009: «On s’attendait à une équipe politiquement plus forte, observe un haut fonctionnaire. Aziz veut-il former ses propres hommes? Il n’a pas ouvert son gouvernement à l’opposition, comme le lui avait recommandé les diplomates. Le maillon faible de la Mauritanie : le terrorisme. AQMI est implanté en Mauritanie et trouve ses racines chez le voisin algérien. Après l’attentat du 08/08 on ne peut plus dire que c’est anodin. Les recrues aspirant au mar-tyre sont bien établies dans le pays. Selon AQMI 300; Selon Source militaire 50. La Mauritanie est le pays le moins peuplé du Sahel, l’un des plus vaste, et c’est ici qu’on a les sympathies les plus importantes à l’égard de l’Irak ou de la Palestine. Les jeunes sont plus sensibilisés qu’au Mali (.Cette vie n’est qu’un rêve, elle n’est pas importante, vous serez plus utile dans l’au-delà). C’est pour sa capacité supposée à maîtriser le terrorisme que Aziz a reçu le soutien os-tensible de la France. Mais d’une certaine manière, l’appui affiché de la France, s’est retourné contre le

pays. La population vit avec moins de deux dollars par jour. Les avis de la population mauritanienne: le terrorisme: une déviance étrangère à notre société, actes barbares, trahison de l’âme mauritanienne : pacifique, hospitalière, tolérante».

Les gouvernements Français et Mauritaniens doivent agir.Au stade où nous sommes actuellement, la saison touristique 2009/2010 ne pourra en aucun cas être terrible. ? morosité quand aux vols vers la Mauri-tanie . Point Afrique qui annonçait ses premiers Charters : Paris- Atar pour le 25 Octobre, a re-poussé ce délai au 20 décembre. La Somasert parle de reprendre des vols et doit donner une réponse à Point Afrique qui annulera tous ces vols si la Soma-sert maintient sa décision .En tout cas, il semble que la plupart des touristes «inconditionnels»(ceux qui revenaient régulièrement en Mauritanie seront au rendez vous quoi que fusse la situation sécuritaire du pays. Certains tours-opérateurs et voyagistes sont prêts à courir des risques pour envoyer des touris-tes en Mauritanie mais les sociétés d’assurance s’y opposent par leur refus de couvrir ces risques. En Mauritanie, le ministre du tourisme, qui promettait aux opérateurs et acteurs du secteur, monts et mer-veilles, avant et pendant la campagne électorale de Aziz, est reconduit dans le nouveau gouvernement : ministre du commerce de l’artisanat et du tourisme. Pour le moment il semble plus préoccupé par la sur-vie de ses concitoyens qui allaient mourir de faim ,semble-t-il, s’il ne les gargotait quotidiennement, au travers les boutiques Sonimex de 1kg de riz, 1/2 kg de sucre, 1/4 de lait poudre et un verre d’huile. Une fois passé cette épreuve difficile de sauvetage de tout un peuple, Monsieur le ministre prendra cer-tainement la peine de plancher sur les véritables

problèmes de fond, dont entre autre le secteur du tourisme. Quelles garanties propose-il aux assureurs des tours Opérateurs? Quelles réparations du man-que à gagner aux opérateurs locaux? Quelle straté-gie claire envisage-t-il pour rendre confiance aux investisseurs locaux et étrangers? Quel effort va-t-il fournir pour apaiser les esprits des déçus et conso-ler les perdants de trois années d’attentisme stérile? Sait-il, les problèmes du visa pour les Français qui veulent se rendre en Mauritanie par Nouakchott? Comment parler aujourd’hui de la vente de la «des-tination Mauritanie» et en même une fermeture des entrées terrestres et aériennes? Aujourd’hui pour un Français voulant se rendre en Mauritanie, il lui faut 10 à 15 jours d’attente et 70 à 80 euro. Ces visas ne doivent –ils pas être octroyés sur place comme c’est le cas à Atar? Mr le ministre sait-il aussi que rien n’est plus fait en matière de communication? Qu’on ne parle plus des Salons de Tourisme qui étaient organisés chaque été en France?De même qu’en France, qu’apporte le soutien ré-cent déclaré à la Mauritanie? a-t-il réellement un intérêt, tant que le Quai d’Orsay, continue de décon-seiller, sur son site Internet., aux touristes Français de venir en Mauritanie ? Non! Il n’est que temps d’arrêter de jouer au ridicule. Le terrorisme -s-il existe chez nous—n’est pas et ne doit pas constituer l’unique handicap placé devant la venue des touris-tes. Le terrorisme, fléau des temps modernes, existe dans tous les pays du monde et particulièrement là où les touristes sont les plus fréquents: Espagne, Al-gérie, Maroc, Egypte etc. Alors! Pourquoi pas la Mauritanie ?

Quel avenir pour le tourisme en Adrar ?

Politique. Ce qui se dit dans : Jeune Afrique «on s’attendait à un début en rupture, et c’est un début en douceur». Le pouvoir doit montrer qu’il maîtrise la situation du terrorisme. C’est notamment la com-binaison du terrorisme et de l’immobilisme du gouvernement qui a coûté sa place à Sidi ould Cheikh Abdallahi. Aziz n’est plus en compétition. Il a levé le pied. La Mauritanie ne vit plus au rythme des inaugurations, des visites du «raïs» dans les quartiers populaires. Hormis l’opération «spécial ramadan» rares sont les mesures économiques concrètes. Quelques surnoms «le Chavez de la Mauritanie» «président des pauvres» «le Guide» .Sans le dégel de l’aide extérieure de l’union européenne et de la Banque mondiale suspendue, le pouvoir n’a pas les coudées franches pour lancer les travaux promis: santé, éducation, infrastructu-res, éradication de la corruption. Moulaye Ould Mohamed Laghdaf est généralement jugé terne et non politique. Aziz n’a pas encore constitué son gouverne-ment, gardant auprès de lui les hommes qui l’entouraient avant l’élection. L’opposition s’est dissoute. Tous les candidats à la Présidentielle se sont tus.La lassitude a gagné les opposants. Boulkheir. Il faut peut-être une trêve et accepter de composer de cohabiter sous une forme ou une autre. La stabilité du Pays et l’impératif de non-violence sont importants. En fait les intérêts personnels reprennent le dessus.

ADRAR.INFO3 A LA UNE

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Le tourisme qui redonne vie:

En Mauritanie, le patrimoine et l’agriculture renais-sent là où les habitants avaient déserté il y a peu( Article écrit par Nadia Loddo ,journaliste « Le Metro» France , à la suite de sa tournée en Adrar en Mars dernier) On ne peut pas résister aux dunes de Chinguetti . Enlevez vos chaussures et sentez la douceur de leur sable ocre, or, champagne. Dans l’immensité qui s’offre à vous, les seules traces de l’homme sont les pas de vos compagnons de voyage, vite effacés par le vent du désert. Chinguetti est la pre-mière étape des circuits de trekking ou de méharée (avec chameau) dans la région de l’Adrar, du berbè-re “rocaille» au nord-ouest de la Mauritanie. D’Atar, ville desservie par des vols charters, on traverse de vastes étendues caillouteuses aux roches bleu-gris ou violettes, qui doivent leur couleur aux algues fos-silisées. Témoignage de l’époque où, il y a un mil-liard recouverte par la mer. A l’horizon, l’Adrar, un massif de roche sédimentaire quis’étend sur 700 km.

Quatre mille manuscritsDans ces paysages durs, qui ne sont pas sans rappe-ler le Grand Canyon américain, rien ne laisse présa-ger la douceur des sables de Chinguetti. Fondée il y a huit siècles sous l’empire almoravide, cette ville renoue aujourd’hui avec son histoire de cité carava-nière, septième lieu sacré de l’islam. Près de quatre mille manuscrits, dont le plus ancien date du XIe siècle, sont conservés tant bien que mal par une dou-zaine de familles dans des “bibliothèques” privées. Ces livres font la fierté d’une population à qui le tou-risme, lancé dans le pays à la fin des années 1990, offre un nouvel espoir d’avenir .Abandonnée par le commerce caravanier à la fin du XIXe, Chinguetti s’était en effet dépeuplée par manque de ressources. Aujourd’hui,trois mille personnes habitent les petites maisons en briques d’argile qui se confondent avec le sable, contre quarante mille à son apogée.Toungane, pays des dattesSi vous choisissez la découverte des anciennes villes caravanières, Ouadane et sa vieille ville seront votre prochaine étape. Grâce notamment à un récent pro-jet de restauration financé par le Portugal, on peut visiter la ville fortifiée, sa “rue des quarante savants” et les anciennes écoles coraniques qui éduquaient les

enfants de la région. Tout autour, une ceinture verte de palmiers à dattes et de potagers se détache de cet univers ocre Mais pour prendre la mesure de la beauté de ce contraste de couleurs, il faut visiter les oasis de Terjit et de Toungane, royaumes des dattes et des cultures vivrières au sud d’Atar. A Terjit, une source pérenne d’eau douce donne vie à une oasis paisible et fertile Quarante familles s’y sont désor-mais installées,grâce à l’intérêt qu’y portent les visiteurs étrangers. Il y a à peine douze ans, elles n’étaient plus que trois à sauvegarder le patrimoine issu d’un partenariat en-tre l’homme et la nature, vieux de plus de sept cents ans. Après une rando dans les massifs environnants, on peut même se baigner dans les tièdes piscines na-turelles formées par la source.

Bivouac et doux rêvesPlus loin vers l’est s’étend la vallée Blanche : un paradis pour le bivouac. Sous la grande tente, on dé-guste les bouillons de viande et de légumes, puis le cabri rôti farci de semoule cuite à l’étuvée. Un régal. A la belle étoile ou sous la tente, les rêvessont aussi doux que les dunes qui entourent la passe de Tivoujar, qu’on aura dévalées dans l’après midi. Les Mauritaniens disent : “Apprends à écrire tes blessures dans le sable afin que le vent du pardon vienne les effacer ; apprends à graver tajoie dans la pierre afin qu’aucun vent ne puisse l’ef-facer.” Dans ce pays désertique, on abandonne ses soucis dans le sable pour graver une expérience uni-que dans les roches de l’Adrar.

Quand les voyages favorisent le développement durableDestination longtemps réservée au tourisme d’aven-ture avec quelques centaines de visites par an, la-Mauritanie a commencé à accueillir des circuits organisés en 1996. A partir des années 2000, plu-sieurs rotations par semaine vers Atar et la région de l’Adrar (Nord-Ouest) ont été mises en place pour atteindre quelque 15 000 touristes par an. Une acti-vité qui a permis de drainer six millionsd’euros environ vers l’économie locale, et de donner un nouveau souffle à une région désertée par ses ha-bitants depuis la fin du commerce caravanier au dé-but du siècle dernier. En décembre 2007, un attentat dans la région d’Aleg (Sud), où quatre touristes fran-çais ont trouvé la mort, et l’annulation par la suite du rallye Paris-Dakar ont marqué un brusque arrêt

des activités, au grand désespoir de la population de l’Adrar. Aujourd’hui, le ministère du Tourisme mauritanien appuyé par l’association française de tour-opérateurs Agir pour un tourisme responsable (ATR), essaye de relancer cette activité qui permet à la population de l’Adrar de revenir sur ses terres et de construire un avenir durable, dans le respect de sa culture et de son environnement.

Carnet pratique:Quand y aller : La saison touristique se déroule entre septembre se déroule entre septembre se déroule entre septembre forte chaleur estivaleComment y aller : Pour connaître les circuits qui seront mis en place à la rentrée 2009, infos sur www.tourismeresponsable org.Contact : contact@tourismeresponsable. org.Tarifs : Le prix d’un vol + circuit d’une semaine varie entre 700 et 1 200 euros selon les dates

Tel: 501 86 07 www.mauritanie-trekking.com

Tourisme: Infrastructures en AdrarAgences: Salima voyages Tel. 5464611/6473960 Bivouac Tours Tel.5464595/6443052Ouadane Tours Tel.6469382/6347273 Agence caravane Tel. 6304511Targh Essalam Tel.5464172/6431773 Azilal tours Tel.6305501Terjit tours Tel 6452594 Atar voyages 5464413Ouadanes voyages Tel 6474314 Agence Nezaha Tel 6478929Agence Aoukar Tel.6454202 Agence Boutweirigua Tel.6637320Agence Toul Tel 5464581 Agence Almoustaghbal Tel 5464775Agence Hana Tel.5464280 M’Harith voyages Tel 5464598Minaret Tours Tel 6459786 El Widiane Tours Tel 5464666Agence Sadghia Tel 5464368 Agence Aigle VoyagesProservices Tours Tel 6454085 Allal Amatlich Tel. 5464 718

Agence New Gate Agence Trab ChinguittiAgence Median Bontemps Voyages

Auberges Atar Auberge Chemcham Tel 6382040 Hotel El WahaAuberge Dar Essalam Tel 5464368 Auberge le Randonneur Tel 6469382Auberge du desert Tel 6343616 Auberge Nouzha Tel 5464333Auberge Monod Tel 5464236 Toungad auberge Tel 5464331Auberge Tellaba Auberge Inimich Tel 6349425Auberge Caravane Tel 6304511 Auberge AmatlichAuberge mer et désert Tel 5027401 Mauritanie Triking Tel 501 86 07

Auberge TerjittOasis TerjittCaravane

Auberge TeyarettOuad IlijEl Medina

Auberge ChinguittiCaravane EdenEcheylal Bien EtreLe Maure Bleu Abweir 2Chinguitti 1 TendewajaVieille Ville NouatilChinguitti 2 Bou’AgalFort Sagane Mille et une Nuit

Auberge OuadaneAgweidir VerenniVask

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ADRAR.INFO 4A LA UNE

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Dernière minute: Les femmes de Kseir Torchane interpellent le président Aziz.Ce jour 30 Août, 9eme jour de Ramadan une quinzaine de femmes (les noms suivent) sont venues au siége de «Adrar.info». Elles viennent de Kseir Torchane .Elles disent «qu’en fin Juillet dernier, les pluies diluviennes ont détruit leurs habitats. Le président Ould Abdel nous a envoyé des camions contenant des tentes et des vivres. Le Hakem d’Atar et le maire de Tawaz ont procédé à une première distribution qui a touché quelques familles Ils ont demandé aux chauffeurs de ca-mions encore pleins de matériel de rentrer à Atar avec la promesse qu’ils reviendront pour compléter la distribution. Jamais ils ne sont revenus. Depuis Juillet pas un jour que nous venons de Lekseir pour rester toute la journée à la Moughataa sans obtenir la moindre réponse positive. Depuis hier nous passons à la Wilaya et aujourd’hui nous ve-nons à la presse pour que le président Ould Abdel Aziz soit informé de notre problème».Pour connaître l’autre point de vue, Adrar. Info n’a pu joindre Mr le Hakem qui semble être parti en congé annuel. De sources officieuses cependant, collectées ça et là, il semble confirmé que la distribution des vivres à Lekseir a été suspendue par suite l’in-discipline de certains Lekseirois qui voulaient se servir eux-mêmes en prenant directement à partir des camions.En tout cas, ces femmes sont très éprouvées (voir photos) et naturelle-ment necessiteuses. Il s’agit de :Aicha mint Malek, Aicha mint Hamme , Mrayem mint Medeyh, Salma mint Beydedda, tegra mint Hamma, Fatimetou mint Slouma O. hady,Mariem mint Ely O. Beyh,Mariem mint Daha O. Bowba,Aicha mint medeih,Qicha mint El Maaloum,Loueila mint Khoueilha,Salka mint Saooud,Mariem mint Bakha,El ghalia mint Salek Beibah, Ehel Ahmed O.Sidi, Dah O.Lehbib, Ehel Bouba O. Salek,Sid ‘Ahmed O. Mahaya,Salek O. El Wavi,Ehel Bowba O.bowba

Appel à secours: 20 cas de fortes fièvres in-connues, cécité nocturne et écoulements permanents.Depuis 25 jours les populations de TENWE-MENDE, commune de Ain Savra, Moughataa de Chinguitty sont frappées par des maladies bizarres : fortes fièvres, diarrhées aigues, hydratation, cécité dés la tombée de la nuit. Les autorités alertées la semaine dernière, ont envoyé d’Aoujeft une ambulance et des médicaments. Faute de moyens pécuniaires, la plupart des malades n’ont pu se procurer ces médicaments et 5 personnes seulement sont rétablies. Des témoins oculaires rappor-tent aujourd’hui que vingt cas dont 6 gosses et 7 femmes qui allaitent , sont actuellement (après le retour à Aoujeft de l’ambulance) dans un état critique. Abderrahmane Ould Ahmedou Ould Hady qui s’inquiète pour toute sa famille touchée, déclare que la famine qui prévaut dans ce bled est la cause principale de ces maladies. «Ces gens dit

–il, n’ont plus rien à manger et ce qu’ils s’efforcent de trouver à manger est déficient en vitamines et calories.»Abderrahmane rappelle qu’il y’a deux ans, le même phénoméne s’est produit et 10 personnes sont mortes des suites de leurs maladies, malgré l’inter-vention jugée rapide des autorités. Il reste à rappeler que AinSavra est une commune rurale relevant de la Moughataa de Chinguitti (18O Km) dans la région de l’Adrar (Atar à 200 km). Elle est constituée de plusieurs localités comme : Tenwemend ; Erreythe ; Lebheir ; Nterekt ; Joua-liMaham ; Daaji ; Aghmourett ; Lekseibe, Awekan .La localité est limitée au sud par l’arrondissement de Rachid (Tagant), au nord par Chinguitti, à l’ouest par l’arrondissement de N’Terguint (Awjeft) et à l’est par le grand désert de la Majabat Al Koubra.).frappées par des maladies bizarres : fortes fièvres, diarrhées aigues, hydratation, cécité dés la tombée de la nuit. Les autorités alertées la semaine dernière, ont envoyé d’Aoujeft une ambulance et des médicaments. Faute de moyens pécuniaires, la plupart des malades n’ont pu se procurer ces mé-

dicaments et 5 personnes seulement sont rétablies. Des témoins oculaires rapportent aujourd’hui que vingt cas dont 6 gosses et 7 femmes qui allaitent , sont actuellement (après le retour à Aoujeft de l’ambulance) dans un état critique. Abderrahmane Ould Ahmedou Ould Hady qui s’inquiète pour toute sa famille touchée, déclare que la famine qui prévaut dans ce bled est la cause principale de ces maladies. «Ces gens dit –il, n’ont plus rien à manger et ce qu’ils s’efforcent de trouver à manger est déficient en vitamines et calories.»Abderrahmane rappelle qu’il y’a deux ans, le même phénoméne s’est produit et 10 personnes sont mortes des suites de leurs maladies, malgré l’inter-vention jugée rapide des autorités. Il reste à rappeler que AinSavra est une commune rurale relevant de la Moughataa de Chinguitti (18O Km) dans la région de l’Adrar (Atar à 200 km). Elle est constituée de plusieurs localités comme : Tenwemend ; Erreythe ; Lebheir ; Nterekt ; Joua-liMaham ; Daaji ; Aghmourett ; Lekseibe, Awekan .La localité est limitée au sud par l’arrondissement de Rachid (Tagant), au nord par Chinguitti, à l’ouest par l’arrondissement de N’Terguint (Awjeft) et à l’est par le grand désert de la Majabat Al Koubra.).

TENWEMENDE –Ain Savra:

AVISLe Wali de l’Adrar informe le public intéressé de l’ouverture par le Ministère délégué auprès du Premier Ministre chargé de l’environnement et développement durable d’une enquête publique relative à l’étude d’impact sur l’environnement (EIE) du projet de forage d’exploration, dans le bloc Ta07 et Ta08 dans le bassin de Taoudenni par TOTAL E&P.A cet effet toute personne intéressée peut consulter le résumé non technique ci-dessous.Ce résumé est également disponible à la Wilaya, au siége des Moughataas de Chinguitti et Ouadane ainsi qu’aux hôtels de ville de communes corres-pondantes, et ce durant trente (30) jours, durée de l’enquête publique, qui sera effective dés la parution du présent avis. Aussi et par la même occasion les personnes intéressées peuvent consigner leurs suggestions et préoccupations dans des registres ouverts aux sièges des administrations et communes cités plus haut ainsi qu’aux enquêteurs chargés de l’enquête.

Le Wali : Sall Seydou

ADRAR.INFO5 ACTUALITE REGIONALE

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Exploration pétrolière:projet de forage sur les blocs Ta7 et Ta8 du bassin de Taoudenni.A l’expiration du délai donné dans l’avis du Wali de l’Adrar ci ‘dessus (déjà paru dans Adrar.info N°3 de Juin dernier), pour une enquête publique relative à l’étude d’impact sur l’environnement (EIE), la société TOTAL E&P Mauritanie, entame la phase de forage du premier puits de recherche de pétrole sur les blocs

Depuis le début du mois d’Août , la société SHEN-KER transfert, pour le compte de la société TOTAL E &P Mauritanie, des centaines de containers et gros matériel, du port de Nouakchott à destination de son chantier situé quelque part dans le bassin de Taou-denni . Pour ce faire, il a fallu élargir la route au niveau de la passe Ould Ebnou au Nord Est d’Atar. Les camions tractant ce matériel traversent quoti-diennement la ville d’Atar en direction de Ouadane. Rappelons que le projet est porté par une associa-tion de trois compagnies pétrolières internationales constituées de TOTAL E&P Mauritanie (opérateur), SONATRACH international et QATAR PETRO-LEUM International.Dans le cadre de l’accord signé entre la République Islamique de Mauritanie et la compagnie TOTAL en date du 27 janvier 2005 pour un contrat de partage de production pétrolière sur les blocs Ta7 et Ta8 dans le bassin de Taoudenni (superficie totale 55.000 km2), TOTAL E&P MAURITANIE a décidé de réaliser, sur ces deux blocs, deux forages d’exploration. La

localisation des deux puits d’exploration a été fixée sur la base des résultats des activités antérieures d’exploration, parmi lesquelles la campagne sismi-que réalisée en 2006-2007. Ils sont tous les deux localisés sur la Wilaya de l’Adrar. Les opérations de forage nécessitent un équipement sophistiqué et volumineux.En 2009, seul le puits N° 1 sera foré, selon les trois phases suivantes:- Aménagement des accès et du site de forage, du-rant le premier trimestre 2009: Création d’une piste reliant Ouadane et le puits N° 1, construction de la plateforme de forage et de la base de vie, création de puits d’eau et de carrières.- Forage par étages jusqu’à une profondeur d’envi-ron 4.000m, durant le second trimestre 2009;- Réhabilitation des sites: Suspension ou abandon du forage.Les travaux d’aménagement et de forage pour le puits d’exploration N° 2 (optionnel) pourraient dé-marrer à partir de 2010.

La Société G4S Security Services Ltée. , procède actuellement à Atar au recrutement d’une qua-rantaine d’agents de sécurité, au profit des Sociétés TOTAL, E & P Mauritanie et TASIAST.

24 de ces agents ont déjà subi les tests de sélection et commencé un stage accéléré de formation. Au-delà de l’aptitude physique, ces agents doivent savoir lire et écrire le Français et avoir servi si possible dans les services de l’armée ou de sécurité

Souvenirs d’Atarois:Par Moulaye Ely Cherif Voyage à Rosso (1961)Nous quittâmes la petite ville de Nouakchott en ce début d’hivernage vers Rosso, dans la cabine d’une citerne (Berliet) des Etablissements Lacombe Et Cie, conduite par un chauf-feur Sénégalais. Les citernes faisaient la navette entre la raffinerie du pétrole de Dakar, transportant du carburant pour la base militaire stratégique d’Atar.Le temps était nuageux. Arrivé à Tiguent, de grosses gouttes de pluie ruisselaient sur le pare brise de notre cabine. Le chauffeur mit en marche l’essuie-glace. Je vis tout au long du parcours des centaines des pintades fuir, apeurées par le vrombissement du moteur du berliet. Les tentes blanches dressées par les bédouins des deux cotés de la route non gou-dronnée, étaient petites et me rappelaient les tentes minuscules, jouet de ma grande sœur dans notre maison à Atar. A quelques kilomètres avant la ville, des villages de cases entourées de palissades et beaucoup de vaches aux longues cornes, qui pataugent dans l’eau boueuse. Les jeunes filles Peules faisaient des files indiennes le long de l’étroite chaussée bordée de palmiers(Doum).Ces jeunes filles Ivoulanes portaient sur leurs têtes des calebasses jaunes pleines de lait caillé où flottaient de gros morceaux de crème fraîche qui me mettait l’eau à la bouche. Je regardais ce beau paysage à partir de la vitre baissée de la portière droite de notre moyen de communication. Notre chauffeur indifférent, continuait de marcher son éternel cola tout en regardant droit devant lui. Une bave rouge coulait de la bouche de Djiby, le chauffeur aux lèvres épaisses. Les maisons de Rosso ont des toits coniques couverts de tuiles rouges. Le lit du fleuve est plein à craquer. Il faisait bon vivre dans la capitale du Trarza beaucoup plus longue que large. Deux des principales routes étaient bitumées avec trottoirs et rigoles. Le navire Abou El Moughdad accostait sur le quai du port fluvial Legoueirbatt. Rosso grouillait de monde multiethnique où l’on parle toutes les langues et ça commerce partout. La route qui mène au marché est partagée entre les charrettes et les piétons. C’est là où nous sommes descendus au domicile de nos cousins, les Chérif Moctar de Boutilimit connus sous le nom de Cherif-freres. Au marché les femmes Maures noires portaient des coiffures des siècles derniers et fumaient du Meneyjeu dans des pipes typiques de la région. Les femmes Peulh vendaient leur lait caillé, les patates douces cuites et le fameux Thiaff arachides grillées salées. Non loin du cinéma Lehlou deux heures avant le spectacle du soir: un film Hindou dont le titre est : Les signes du renégat, je vois des cochons enfoncer leurs groins dans la boue, je m’approche pour voir, curieux que je suis. Mes chaussures se remplissent d’une pâte humide et argileuse qui ressemblait à du chocolat. Chocolat qui m’a fait rater le commencement du film de samedi soir.

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ADRAR.INFO 6ECONOMIE

PASSE-PRESENT

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1-Dia Alhousseinou (Kiffa)Futur directeur de l’hopital psychiatrique -Abdellah O. Ahmed (Boutilimit)3- Yahya O. ElHadi (Kiffa)4-Yall Mamadou Hamidou (Rosso)5-Mekhalla O. Hamet Saloum ( Aioun)6- Moctar O. Hmein (Mederdra)7-Ahmedou Yahya O. Mohameden (Mederdra)8- El Houssein O. M’Heimed (Atar)9- Sidi El Moustapha O. Md Fall (Kiffa)10- Bouh O. Harouna (Rosso)11-Ba Bocar (Boghé)12-Youssoufa Samba (Néma)13- Moustapha Salek Kamara (Timbedra)14- Ibrahima Mane (Kiffa)15- Diawara Sagny Abdoulaye (Rosso)16- Diallo Amadou (Boghé)17- Sougname Mamadou ((Boghé)18- Samba Gatta Ba (M’Bout)19- Ahmed O. Sidi .O. Md Ramdane (Atar)20- Amar O. Gueffeif ( Aioun)21- Mohamed El Moctar dit Tar O. Boiche ( Timbedra)22- Dieng Boubou Farba ( Boghé)Futur President du Senat23- Sitemberé Diagana (Kaédi)24- Sid’Ahmed O. Mamoune ( Atar)25- Dou O. Moctar (Mederdra)26- Camara Diadié (Selibaby)27- Mohamed Radani Sylla (Kiffa)28- Mohamed O. Ely O. Ahmed (Kiffa)29- Sidi Mohamed O. El Moctar (Timbedra)30- Ahmed O. Ismaili –Boutilimit)31- Salem O. Ad Salem O. Bouboutt ( Atar)32- Diop Abdoulaye ( Boghé)33- Bassine All N’diaye ( M’Bout)34- Boubakar Traoré ( Mederdra)

35- Sarr Medoune ( Kaédi)36- Abdoulaye Talibé (Kaédi)37- Traoré Lassana ( Selibaby)38- Mohamed O. Lemine (Tijikja)39- Fadel O. Aboubekrine (Port Etienne)Futur Maire de Noudhibou40- Mohamedou Bamba (Tijikja)41- René Vergestre (Selibaby)42- Mohamed O. Denna (Mederdra)43- Ahmed O. Hamoud ( Aioun)44 El Bechir O. Ahmed Labeid (Atar)45- Coumba Diangane N’diaye ( Selibaby)46- Ad O. Md Moctar O. Ahmedou (Timbedra)47- Wade Abdoul Almamy (Boghé)48-Hamoud O. Seyidna Aly (Timbedra)49- Barry Aly Elimane (Tijikja)50- Md Mahmoud O. Deyah (Aioun)51- Youssouf Oumar Diagana ( Kaédi)52- Coulibaly Bakari (Selibaby)53- Saidou Kane ( Mederdra)54- Gabriel Saint Pere (Selibaby )55- Keita Mohamedou Moctar (Selibaby)56- Mohamed Said (Mederdra)57- Camara Dodou ( Selibaby)58- Antonio Garcia ( Port Etienne)59- Alassane Gueye ( Kaedi)60- Abdoulaye Sacko ( Néma)61- Dibilou Fall dit Makli (Timbedra)62- Sidi Md O. Ahmedou (Aleg)63-Issa Sall (Kaédi)64- Hame Abdoul Ali (Maghama)65- Boullah Demba (M’Bout)66- N’Diaye Meissa Selé(Tijikja)67- Seck Pape Manoumbé (Kaédi)68- Maaouya O. Taya (Atar)Futur Président de la République69- Maloukif O. el Hassen (Medrdra)

Destin d’une promotion: Voici la liste des admis pat ordre de mérite, à l’examen du certifi-cat d’études primaires élémentaires, CEPE session 1955, au niveau de toute la Mauritanie. Que sont-ils devenus après?

ADRAR.INFO7 PASSE-PRESENT

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Abderrahmane Sissako :Pour mieux découvrir l’Adrar, Abderrahmane Sissako, sur invitation de ses amis de l’Association «At-Art Culture» a séjourné en Adrar du 19 au 21 Août 2009. Au cours de cette visite Mr Abderrahmane s’est rendu à Aoujeft, Loudey, Oued Seguelil, Azougui et Atar. Une soirée culturelle a été organisée en son honneur par et à l’Alliance Franco Mauritanienne d’Atar. Son film: «En Attendant le Bonheur « a été projeté. Un débat fructueux a suivi .Ensuite la troupe El Maedh sous la conduite de l’excellent BROUR s’est produite dans sa version originale, entrecoupée de sketchs très intelligents de l’implaca-ble Cheikh Ould Varoui

Abderrahmane Sissako (aussi crédité en scène Dramane Sissako), né le 13 octobre 1961 à Kiffa en Mauritanie, est un cinéaste mauritanien. Il est aussi producteur. Le thème principal de son œuvre est l’exil, le déplacement. Il peint l’Afrique avec des touches autobiographiques. Peu de temps après sa naissance, sa famille émigre au Mali, où il suit une partie de ses études primaires et secondaires. Après un court retour en 1980 en Mauritanie, il part en Union Soviétique, à Moscou, où il étudie le cinéma au VGIK (Institut fédéral d’État du Cinéma) de 1983 à 1989. Au début des années 1990, Abderrahmane Sissako s’installe en France. En 1994, Il obtient, lors du 4 e Festival du cinéma africain de Milan, le Prix du meilleur court métrage pour son film Octobre. En 1999, lors de la 9e édition de ce même fes-tival, il reçoit le Prix du meilleur long métrage pour La Vie sur terre, tourné l’année précédente. Il est président du jury du festival Premiers Plans d’Angers en janvier 2007 et membre du jury des longs-mé-trages au Festival de Cannes 2007. Abderrahmane Sissako est, avec Ousmane Sembène, Souleymane Cissé, Idrissa Ouedraogo ou Djibril Diop Mambety l’un des rares cinéastes d’Afrique Noire a avoir

Abderrahmane Sissako de par sa mère, ori-ginaire d’Aoujeft en Adrar, son père originaire de Oualata au Hodh CHarghi, lui – même né à Kiffa en Assaba est un véritable composite Mau-ritanien, concentré de riches valeurs culturelles et régionales . Le destin a voulu qu’il grandisse au Mali, qu’il fasse ses études supérieures en Russie et qu’il trouve un métier en France où il réside. Cet itinéraire ajoute en l’homme, ouver-ture d’esprit et quête permanente du savoir et des échanges. En sa qualité de cinéaste, il tente d’apporter sa contribution au développement culturel de son pays. Au cours de son séjour en Adrar, il a appris aux Atarois et appris auprès d’eux beaucoup de choses intéressantes.Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voir son film , voici une présentation pqr Anthony Sitruk de: «En attendant le bonheur» (35mm, 90 minu-tes) (Grand prix-Étalon de Yenenga au 18e FES-

HeremakonoMauritanie, 2002De Abderrahmane SissakoScénario : Abderrahmane SissakoAvec Khatra Ould Abdel Kader, Maata Ould Mohamed Abeid, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed, Nana DiakitéPhoto : Jacques BesseDurée : 1h35Sortie : 15 Janvier 2003

Nouadhibou, ville de transit en bordure de Mau-ritanie. Plusieurs voyageurs attendent le jour du départ vers l’Europe où, comme ils l’espèrent, ils

trouveront des jours meilleurs.Un corps repoussé vers la plage, une ampoule à la dérive, deux images autour desquelles gravite tout le film d’Abderrahmane Sissako (lire l’entretien). Deux icônes symptomatiques d’un univers de tran-sit dans lequel les êtres arrivent, s’entassent, vivent, en attendant de repartir. En attendant de trouver le bonheur vanté par les émissions de télévision occidentale, celui dont ils rêvent pour eux même et leurs proches, et pour lequel ils sont prêts à sacrifier leur culture. Nouadhibou, on y vient afin de gagner de quoi se payer le voyage vers cet au-delà euro-péen, mais on y vient aussi pour prendre quelque chose et laisser bien plus. C’est tout le drame de l’Afrique qui est décrit par le cinéaste. Celui d’un continent dont la culture s’évapore, dont le peuple s’étiole, où l’idée de départ est omniprésente. Tout le film est contenu dans ce désir de fuite qui s’op-pose violemment au désert qui borde cette ville. D’un côté, la mer, l’Espagne, l’Europe, la richesse. De l’autre, les portes du désert. En attendant le bonheur a le mérite de présenter sincèrement et directement la seule alternative qui se présente aux habitants de Nouadhibou, ville dans laquelle on finit par rester, à défaut d’autre chose.

Toute cette idée de fuite du continent africain est magnifiquement symbolisé par le personnage d’Ab-dallah, jeune homme en attente, habitant chez sa mère qui s’apprête à le voir partir vers l’Occident. Déraciné, ne parlant pas la langue locale, Abdallah est seul, observateur, face à la mer sur laquelle voguent régulièrement les cargos en partance pour l’Europe et sur lesquels il embarquera un jour. Depuis l’écran que représente la fenêtre de sa chambre, il observe le monde qui l’entoure. La bar-rière de la langue est l’un des thèmes fondamentaux du film. Spectateur, Abdallah ne peut converser qu’avec sa mère, lui qui ne parle pas la langue des villageois. Incapable de s’intégrer pleinement

à la société, il ne peut qu’attendre l’hypothétique bonheur qui lui est promis, un jour. En espérant que la mer ne le rejettera pas, lui, et que la civilisation vers laquelle il se déplace l’acceptera. Il y a dans ce film une manière émouvante de présenter ainsi des personnages qui ont la particularité d’être constamment en mouvement, tout en restant au même endroit. Tous ne rêvent que de partir, mais seuls les plus persévérants auront cette chance aléatoire.

Ce mouvement vers la mer est contrebalancé insidieusement par un autre déplacement, salvateur. Si la culture reste en perdition, comme le montre le programme unique de télévision qui ne diffuse que des émissions européennes, il reste malgré tout le savoir, celui qui se transmet de bouche à oreille, de maître à élève. La jeune fille qui apprend le chant, le jeune Maata qui apprend le métier d’électricien, Abdallah qui apprend de Maata la langue locale,

la mère qui prodigue à son fils des conseils, les poèmes et chants traditionnels que l’on hérite d’on ne sais où, etc. C’est dans cette passation de savoir que les personnages trouvent toute leur grâce. Il y a dans les regards une réelle fascination pour celui

qui sait, et qui transmets ce qu’il sait. C’est proba-blement tout ce qu’il leur reste, mais en définitive, c’est ici que commence toute civilisation. C’est dans la communication que réside la possibilité de transcender ce désir de partir, et c’est dans l’apprentissage de la langue qu’Abdallah aurait pu trouver une raison de rester. Et peut être d’attendre, ici, le bonheur. Anthony Sitruk

ADRAR.INFO 8CULTURE

Abderrahmane-Sissako - cliché:DR

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Humeur-fictionGouvernement: Un PAUVRE, ministre réglerait rapidement tous les problè-mes du pays.

A la suite de la dernière campagne du candidat Ould Abdel Aziz, appelé «Président des pauvres», plusieurs personnes s’attendait à voir dans le 3eme gouvernement de Ould Mohamed Lghdaf, un grand nombre de ministres issus de milieux Pauvres. Ce ne fut pas le cas. Pourtant, si seulement un seul y était, les problèmes du pays seraient réglés dans un délai relativement court.Parmi les nombreux pauvres, ministrables, ce professeur d’université depuis 20 ans. Il aurait pu être nommé depuis longtemps à ce poste s’il n’était fils de caste et refusait jusqu’ici de se classer «applaudisseur»politique. Il sait ce qu’est la pauvreté sans laquelle il n’y’ a point de richesse.La stratégie qu’il compte exécuter , une fois ministre, couvre 4 grands axes : 1-Réduire le nombre de riches et autofinancer le pays ; 2- Se prémunir du gaspillage ( El Vessad) ; 3- Définir l’écart entre riches et pauvres 4-Renforcer les pauvres et barrer la route au terrorisme. Il se donne 3 mois seulement – avant que n’intervienne un Niéme coup d’état inattendu- pour réaliser ces objectifs.

Réduire le nombre de riches et autofinancer le paysDés sa prise de fonction, Monsieur le ministre décide de renoncer à tous les avantages qui lui sont alloués: salaire mensuel de 1 million ,300 mille Ouguiyas, villa, meubles, deux voitures. Il gardera seulement la Mercedes noire qui le prendre à 7H30 et le ramènera à 15H30 devant ses trois pièces, à peine clôturées dans le quartier Mellah. Question de montrer à ses voisins qu’il est ministre. Il demandera également au service du protocole, un costume qu’il suspendra dans son bureau pour ne le porter que le jour du conseil des ministres. Ceci fait, Mr le minis-tre convoque sans tarder, l’ensemble du personnel de son département pour leur signifier: « que tout le monde : Secrétaire général, direc-teurs centraux, chefs d’établissement, services, employés, manœuvres et moi-même serons alignés au SMIG (salaire minimum insuffisant garanti), mettons 21..000Ouguiyas. Les sommes ainsi économisées sur vos avantages, par suite de cette opération, vous seront remboursées sous forme de logement intégrant un jardin potager, un petit élevage domestique, propre à chacun d’entre vous».

Se prémunir du gaspillage (El Vessad);Mr le ministre convoque ensuite les medias nationaux et internationaux pour débattre de la stratégie qu’il vient de traduire dans les faits. D’en-trée de jeu, Mr le ministre explique ce qu’est le gaspillage (El vessad). Un frein à tout développement; Le pire de tous les maux de société. Il dira en particulier « Sachez que ne peut gaspiller que celui qui a quelque chose à gaspiller. Le mieux c’est de ne rien avoir du tout !». A la fin de sa conférence de presse, Mr le ministre informe les journalistes des me-sures qu’il vient d’expérimenter dans son département. Le lendemain, comme tache d’huile, s’est répandue l’information selon

laquelle : Seront catalogués Moufsidine - gaspilleurs, tous ceux qui détiendraient plus qu’un logement, une voiture et un salaire en déca du SMIG. Embarrassés par ce scoop médiatique, et conscients de ce qui attend les Moufsidines, beaucoup de hauts responsables et intellectuels s’empressent de s’adapter à la nouvelle situation ou tout au moins adap-ter une nouvelle situation. Au conseil des ministres suivant, un projet de loi présenté conjointement par les ministres des finances, intérieur, fonction publique, affaires sociales et justice est accepté à l’unanimité.

Définir l’écart entre riches et pauvresCe projet de loi définit la nature, caractéristiques, seuil limite des biens et listes des constituants des 4 classes qui doivent désormais cohabiter dans la société PAUVRE de Mauritanie. 1- les riches -pauvres 2-les peu pauvres.3 -les moins pauvres. 4-les pauvres. Dans la liste de la 1ére ca-tégorie, il y’ a les commerçants grossistes, les propriétaires des banques et ou des troupeaux de plus de mille têtes. Dans la 2éme, ce sont : les directeurs des sociétés privées et semi-privées, les faghih, les femmes entrepreneuses, les présidents des institutions constitutionnelles. Dans la 3éme catégorie, on trouve les hauts fonctionnaires de l’état y compris les professeurs d’université, les commerçants au détail, les vendeurs «arrivage» et les officiers supérieurs de l’armée et corps paramilitaires. Dans la 4éme, le projet de loi intègre toutes les autres franges restantes de la société. Ensuite, instructions sont données à l’inspection générale d’état IGE pour tracer les lignes de démarcation nettes et claires entre ces différentes classes , marquer chaque individu d’un grain de beauté de couleur sur le front et coffrer tout celui ou celle qui tente de sortir de son territoire. C’’est à dure ceux qui s’enrichissent ou s’appauvrissent anormalement.Mr le Pauvre ministre, propose que les énormes économies récoltées par suite de l’application de ce projet de loi, devenu loi après passage devant les 2 chambres parlementaires, servent à résoudre définitive-ment les problèmes d’eau, électricité , Gazra et voieries au niveau de Nouakchott. Une occasion de faire travailler tous les diplômés chô-meurs et donner latitude au gouvernement pour renflouer les caisses de l’état et constituer des stocks de sécurité en devises à partir des recettes libérées d’exportation de poisson, fer, or et pétrole

Renforcer les pauvres et barrer la route au terrorisme Pour enraciner cette classification sociale dans les esprits des Maurita-niens et les rouages de l’état, renforcer les pauvres et servir les riches, Mr le PAUVRE ministre, va rencontrer son collègue de la formation professionnelle. D’un commun accord , ils proposent au ministre de la fonction publique ,des finances et au secrétaire d’état chargé de la mo-dernisation de l’administration : l’ouverture de centres de formation professionnelle, recrutement et maintenance, destinés uniquement aux dockers,charretiers, blanchisseurs, vendeurs d’eau, ,bouchers , bergers de troupeau familial , monteurs de palmiers,égorgeurs de mouton jour

de fête, laveurs de voitures, vendeurs de journaux et bonnes de maison.. Comme on le voit, trois mois seu-lement après la nomination d’un Pauvre ministre au gouvernement , les arrières gardes de la société Mauri-tanienne sont bien assurés: Les pauvres mangent à leur faim ( jardin potager et élevage domestique); Les cais-ses de l’Etat sont renflouées du surplus que d’aucuns détenaient inutilement; Les jeunes trouvent de l’em-ploi et donc se détournent du terrorisme; Les Mauri-taniens, dans leur ensemble se réconcilient entre eux; Les investisseurs et partenaires étrangers reprennent confiance en le pays.

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Sports et loisirs Tournoi sportif estival de Toueizekt

Cette année, les activités culturelles et sportives durant le Guetna se sont élar-gies d’un tournoi en foot ball, initié et sponsorisé par Monsieur El Khalil Ould N’Tahah fondateur du musée de Toueizekt. En su des compétitions annuelles de pétanque 6-8 Août à Kanaoual, tir à la cible d’Amdeir 13-16 Août, El Medh à Toueyvindé reporté à Novembre 2009, concours Sigue- Krour à Kanamritt prévu pour Id Al Fitr, colonies de vacances des élèves de Mahadras dans la medersa de Kanaoual, 05- 12 Août, le tournoi inter Oued de Toueizekt s’est déroulé du 12 au 18 Août 2009. Il regroupe les clubs de Teyarett, Ezzira, Touezekt Rag, Toueizekt Agassar, Legseir et Taiba. Les équipes de Lekseir et Toueizekt Rag sont éliminées dés les premières phases. Les demi finales ont opposé Taïba qui a battu Teyaret 3-1 et Zira par tirs au but 5-4 a sorti son rival Toueizekt Agassar.

La finale a lieu au stade du lycée de Toueizekt en présence du Hakem d’Atar, du colonel commandant d’armes, directeur de l’EMIA et nombreuses autres personnalités. Mus, par l’organisation, la première fois de ce tournoi dans leur

fief, les populations de Toueizekt, vieillards, adultes femmes au visages mas-qués, jeunes filles et garçons, gosses à demi nus sont tous là, L’organisation semble bien répondre à toutes les exigences : chaises bien alignées, tables de match, eau douce, glace bien conservées, service d’ordre bénévole. Drapeaux de touche et filets de buts conventionnels. Tout pour la réussite d’un grand événement: Arbitré par l’excellent officier de l’armée nationale, Mohamed Sy, le match est élevé au départ à sa vitesse de croisière. Les joueurs de Taiba très entreprenants, se sont efforcés de tenir loin de leur camp les robustes et très rapides joueurs de Ezzira. Le duel entre les deux adversaires est très équilibré durant toute la première mi-temps. Dans la deuxième partie, l’intensité du jeu est montée, mais ni l’une ni l’autre des équipes n’a pu marqué jusqu’à la fin du temps réglementaire. Comme le prévoit le règlement du jeu et en cas d’obscurité, l’arbitre procède aux tirs de penalty. Les cinq premiers joueurs sélectionnés de chaque équipe ont réussi leurs tirs 5 à 5. Dans la 2eme série, le premier tireur de Taiba réussi à marquer tandis que celui de Ezzira rata. Taiba est consacrée championne du tournoi sportif annuel de Toueizekt 2009.Le tro-phée de la victoire ainsi qu’une somme importante d’argent ont été remis à son capitaine par le Hakem d’Atar. Le deuxième prix a été remis au capitaine de Ezzira par le colonel directeur de l’Emia. D’autres prix sont remis aux arbitres, meilleur joueur, fair play etc. par d’autres personnalités. Par cette expérience, Khalil Ould N’Tahah inscrit désormais en lettres indélé-biles dans les compétitions annuelles de la Guetna, le tournoi sportif estival de Toueizekt

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