8 mars 2016 université libre de bruxelles - ulb.ac.be · philosophie et sciences sociales ... nous...
TRANSCRIPT
FNRS1QUADRI.jpgFNRS1QUADRI.jpg
Cycledeconférences«FemmesetUniversités»
Biaisdegenredanslarecherchescientifique8mars2016
UniversitéLibredeBruxellesBâtimentR42,salleR42.5.503
42avenueFranklinRoosevelt-1050Bruxelles
Ouverture(sousréserve):
FadilaLaanan, Secrétaired'EtatàlaRégiondeBruxelles-Capitale,chargéede
laRecherchescientifique
Jean-ClaudeMarcourt,
Ministredel'Enseignementsupérieur,delaRechercheet
desMédias
9h00:Accueiletouverture
9h15:DidierViviers,Recteurdel’ULB,«Lespolitiquesdegenreàl’ULB»
9h30:Introduction,DanièleMeulders,ULB,DULBEA
9h45:PrésentationduprojetStriges,DavidPaternotte,ULB, Facultédephilosophieetsciencessociales
10h:Genreetrecherche
§ Ineke Klinge, Visiting professor, Institute of Gender in Medicine (GiM), Charité,Universitätsmedizin,Berlin.ChairHorizon2020AdvisoryGrouponGender:«Makingadifference:integrationofsexandgenderintoresearchandinnovation»
§ Agnès Hubert,Chercheure associée a PRESAGE (Programme de recherche etd’enseignement de savoir sur le genre)àSciencepoPariset Professeure invitée auCollèged’EuropeàBruges:«HommageàElianeVogel-Polsky,éminente juriste,féministeengagéeetferventeeuropéenne»
12h: Discussion et conclusions par Síle O’Dorchai,ULB et InstitutWallon de l’Evaluation, de laProspectiveetdelaStatistique(IWEPS)
12h15:Drink
Inscriptiongratuite:[email protected]
STRIGES
Politique de genre / Biais de genre dans la recherche scientifique 1/2
CHANCELLERIE – GREFFE
Date : mai 2016 N° de version du document : 1
Caractère du document : public
interne confidentiel
ne pas diffuser sans autorisation autre
POLITIQUE DE GENRE
Conférence Femmes et Universités : Biais de genre dans la recherche scientifique 8 mars 2016
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, l’ULB a organisé, le
8 mars 2016, une conférence intitulée Biais de genre dans la recherche scientifique. A
l’initiative de Danièle Meulders, Conseillère des Autorités pour la politique de genre, cette
matinée s’est inscrite dans le cadre du cycle Femmes et Universités mis en place depuis 2012.
Les intervenant.e.s étaient les suivant.e.s.
1) Jean-Christophe Leloup, Conseiller pour la recherche et les universités auprès du
cabinet du Ministre Jean-Claude Marcourt.
2) Cécile van de Leemput, Vice-Rectrice à l’enseignement et aux politiques de qualité et
de genre à l’ULB.
3) David Paternotte, membre du corps académique de la Faculté de Philosophie et
Sciences sociales et porte-parole de la Structure de recherche interdisciplinaire sur le
genre, l’égalité et la sexualité.
4) Ineke Klinge, visiting professor, Institute of Gender in Medicine, Charité –
Universitätsmedizin, Berlin. Chair Horizon 2020 Advisory Group on Gender.
5) Agnès Hubert, chercheure associée au Programme de recherche et d’enseignement du
savoir sur le genre à Science po Paris et professeure invitée au Collège d’Europe.
En préambule, Jean-Christophe Leloup a exposé les avancées majeures dans le domaine de
l’égalité en Fédération Wallonie-Bruxelles, notamment la désignation d’une personne de
contact genre au sein de chacune de ses universités ainsi que le projet de création d’un master
interuniversitaire en études de genre pour l’année académique 2017-2018. Le Décret du
8 mars 2016 instituant le Comité Femmes et Sciences constitue également un pas de plus dans
l’amélioration de la parité des femmes et des hommes dans les carrières scientifiques et
académiques.
Ensuite, le rapport 2014-2015 sur l’état de l’égalité de genre à l’ULB a été présenté par
Cécile van de Leemput. Elle a rappelé plusieurs dispositions adoptées à l’Université visant à
renforcer l’équilibre des femmes et des hommes tout au long de la carrière. Entre autres,
chaque commission chargée d’examiner les candidatures à une nomination ou à une
promotion dans le corps académique doit être composée d’au moins un tiers de membres de
chaque genre. Par ailleurs, et ceci est une mesure inédite afin de lutter contre le phénomène
de tuyau percé, la proportion de femmes promues au rang de professeur et de professeur
ordinaire doit être au moins égale à celle du niveau inférieur. Dans un autre domaine, les
Statuts organiques de l’ULB ainsi que son Règlement électoral déterminent les modalités
permettant d’assurer la parité hommes-femmes dans la constitution des listes de candidat.e.s à
l’Assemblée plénière et au Conseil des étudiants.
Politique de genre / Biais de genre dans la recherche scientifique 2/2
La création de la Maison des sciences humaines (MSH) de l’ULB a également été évoquée en
introduction. David Paternotte a présenté la Structure de recherche interdisciplinaire sur le
genre, l’égalité et la sexualité (STRIGES), qui vise à favoriser les collaborations au sein de
l’Université autour de ces thématiques. STRIGES réunit plus de 80 collègues, renforçant les
synergies aux niveaux académique et scientifique et de la sorte la politique d’égalité de genre
menée à l’ULB.
Ineke Klinge a réalisé une présentation intitulée Making a difference : integration of sex
and gender into research and innovation. Elle a exposé ses recherches relatives à la
question des biais de genre en médecine. Elle a établi une distinction entre la notion de sexe,
utilisée pour désigner ce qui relève du biologique, de celle du genre, terme renvoyant pour sa
part à l’ensemble des rôles et caractéristiques respectivement attribués aux femmes et aux
hommes. Elle a démontré que le sexe joue un rôle déterminant au niveau de la santé,
notamment sur la façon dont une personne réagit à un médicament. Or, la plupart des
recherches sont réalisées sur des hommes ou des animaux mâles. La nécessité d’intégrer les
différences, tant sociales que biologiques entre les hommes et les femmes, serait, selon
Ineke Klinge, vitale pour le domaine médical. Considérant le sexe comme une variable
essentielle, le projet Gender Innovations, mené par la Commission européenne, exploite cette
dimension en matière de recherche. Un site internet est notamment mis à disposition
(http://ec.europa.eu/research/swafs/gendered-innovations/index_en.cfm?pg=home), proposant
des méthodes d’intégration d’approches sexuées ainsi que des cas d’étude. Plusieurs termes
et concepts y sont définis, aidant ainsi à comprendre l’analyse comparative entre les sexes.
Une checklist fournit également des procédures qui permettent d’incorporer le sexe et
l’analyse de genre au sein de la recherche et de l’ingénierie. De telles pratiques améliorent
l’excellence des études.
L’exposé d’Agnès Hubert rendait hommage à Eliane Vogel-Polsky. Cette dernière, éminente
juriste, féministe engagée et fervente européenne, s’est éteinte le 13 novembre 2015.
Professeure de droit à l’ULB, elle a lutté pendant un demi-siècle en matière de droit des
femmes sur plusieurs fronts : par des procès qui font date et marquent le droit communautaire,
par des études et des recherches scientifiques ainsi qu’en qualité d’experte auprès d’instances
européennes et internationales.
Sile O’Dorchai, chercheuse au Département d’économie appliquée de la Faculté Solvay
Brussels School of Economics and Management de l’ULB, a conclu la conférence par un
résumé des débats, soulignant les réflexions scientifiques ainsi que la politique volontariste de
l’Université dans le domaine du genre. En particulier, à l’occasion de cette matinée, les biais
de genre, notamment l’interprétation des résultats médicaux, ont été examinés ainsi que leurs
conséquences sur la santé des femmes. Les traitements ne sont pas adaptés à leur
métabolisme. Afin de lutter contre de telles pratiques, des approches sexuées doivent être
systématiquement mises en œuvre.
La conférence s’est clôturée sur une citation d’Eliane Vogel-Polsky, qui affirmait que tant que
nous considèrerons le droit à l’égalité comme un droit individuel, on se trouvera dans
l’impasse. Car dès qu’on réclame son application, on se heurte immanquablement à un autre
droit individuel. Il faut donc considérer que le droit à l’égalité est un droit d’une troisième
nature (à côté des droits de la première et de la deuxième génération) et que c’est un droit
collectif et individuel.
Making a difference: integration of sex and gender analysis
into research and innovation
Université libre de Bruxelles, 8 mars 2016
Ineke Klinge, Chair H2020 Advisory Group for Gender
Outline
• Sex and gender as determinants of health
• Ending the ‘one size fits all’ paradigm
• Moving beyond identifying ‘gender bias’
• Framework of EU research policy
• EU/US project Gendered Innovations
• Examples of new knowledge
• European Gender Medicine
Sex and gender as
determinants of health
• Differences between women and men in health
outcomes exist
• Biology and sociocultural aspects play a role
• Biological (sex) differences exist beyond reproductive
functions
• Socio-cultural gender effects influence (individual)
health
• Equal treatment in health care means making a
difference !
DEFINITIONS (AGG NOTE)
• Sex refers to biological characteristics of women and men, boys and girls, in terms of reproductive organs and functions based on chromosomal complement and physiology. As such, sex is globally understood as the classification of living beings as male and female, and intersexed. Sex differences relevant to the research and innovation should be investigated and addressed.
• Gender is a key analytical and explanatory variable in research. Gender as a socio-cultural process refers to cultural values and social attitudes that together shape and sanction "feminine" and "masculine" behaviours, and also affect products, technologies, environments, and knowledge. Gender assumptions often go unquestioned and can unconsciously influence scientific priorities, research questions, and choice of methods.
1
Gender norms and
stereotypes
• Gender Norms refer to attitudes about what behaviors, preferences, products, professions, or knowledge are appropriate for women and men. Gender norms influence the development of products and technologies
• Gender norms draw upon and reinforce gender stereotypes, which are widely-held, idealized beliefs about women and men, femininities and masculinities.
• Gender norms and behaviors are (re)produced through social institutions (such as families, schools, workplaces, laboratories, universities, boardrooms, etc.) and wider cultural products (such as textbooks, literature, film, video games, etc
Sex and Gender InteractRegitz-Zagrosek, V. (2012). Sex and Gender Differences in Health. EMBO Reports, 13 (7): 596-603.
Business case:
why sex and gender matter
• Science (26.3.2010): Between 1997 and 2000,
10 drugs were withdrawn from the U.S.
market because of life-threatening health
effects—8 of those showed greater severity in
women
• Explanation??
2
Most research is done in males
Beery, A., & Zucker, I. (2011). Sex Bias in Neuroscience and Biomedical Research. Neuroscience and Biobehavioral Reviews, 35 (3), 565-572.
Percentage of articles
reporting sex of cells used in the experiments
Taylor, K., Vallejo-Giraldo, C., Schaible, N., Zakeri, R., & Miller, V. (2011). Reporting of Sex as a Variable in Cardiovascular Studies
using Cultured Cells. Biology of Sex Differences, 2 (11), 1-7.
It’s been a man’s world…………..
• BUT NOT FOR LONG!!
• ONE SIZE DOES NOT FIT ALL !
• How can research make a difference?
• Make research and innovation more responsible to the different needs of men and women……
• Take account of intersecting factors……
3
Gendered Innovations
• Moving beyond ‘gender bias’
• Formulating a positive programme
that inspires researchers
• Highlighting how sex and
gender analysis sparks
creativity and fosters
new knowledge
EU research funding
• EU gender equality policy
• Central concept for research : the ‘gender dimension’ (GD, launched 2002, FP6)
• Integrating the gender dimension means integrating a sex and gender analysis.It is a dynamic concept which puts researchers at the forefront of questioning gender norms and stereotypes, and addresses the evolving needs and social roles of women and men. Depending on the field of research, it entails an analysis of gender, sex or both.
• Launched as part of the 3 objectives for gender equality:
3 objectives for the
promotion of gender equality
Gender balance in
decision making
Gender balance in
research teams at all
levelsGender dimension in
R&I content
Three objectives underpin the Commission’s activities on gender equality in Horizon 2020. They are in line with the RTD strategy on gender as well as with the ones set in the ERA Communication of July 2012:
1. Fostering gender balance in Horizon 2020 research teams, in order to address the gaps in the participation of women in the Framework Programme’s projects
2. Ensuring gender balance in decision-making, in order to reach the Commission’s target of 40% of the under-represented sex in panels and groups (50% for advisory Groups)
3. Integrating sex and gender analysis in research and innovation (R&I) content, helps improve the scientific quality and societal relevance of the produced knowledge, technology and/or innovation.
Horizon 2020 Gender Equality provisions
4
1) develop state-of-the-art Methods of sex and gender analysis
2) provide Case Studies to illustrate how sex and gender analysis leads to discovery
http://ec.europa.eu/research/swafs/gendered-innovations/index_en.cfm?pg=home
Gendered Innovations… Sex and gender matter
Canadian Institute of Gender & Health
Link: https://www.youtube.com/embed/fdftL6S
94hs
Sex and gender and cardio-vascular disease
Heart disease in women
5
Exploring markets for assistive
technologies for the elderlyH 2020 Advisory Group on Gender
• Mandate Advisory Group on Gender: to provide
advice on integrating the gender dimension into
research & innovation
• Work programme 2014-2015: over 100 flagged
topics
• Spring 2015: AGG note with suggestions for more
and more detailed suggestions for a better
integration of the gender dimension in WP 2016-
17
• Next tasks:…………………..
European Gender Medicine
• Gender Medicine: an innovative field of research
that integrates sex and gender analysis into basic,
clinical and public health research
• Taking account of intersecting factors
• Since 2000 development of centers, societies,
research projects, reviews, educational modules,
policy briefs et al
• EUGenMed website: www.eugenmed.eu
• EUGENNET: multi-stakeholder network
7
International developments
(selection)
• VS NIH OWHR : inclusion of women and minorities in clinical research (1992)
• Canada: CIHR requirements: “are sex and gender considerations taken into account”? (2010, IGH)
• NIH / FDA 2014: guidelines to balance sex in cell and animal research (2014)
• nb EU gender dimension since 2002
NL developments
• Alliance Gender and Health: A unique collaboration of relevant stakeholders such as policymakers, medical specialists, health insurance companies, knowledge institutes (SCP, CBS) , women’s organizations, gender researchers & scientists
• The Alliance strives for acknowledging relevant differences between women and women in health and health care in order to secure optimal health for both men and women.
• In collaboration with ZonMW a so called “knowledge agenda” has been produced, leading up to a research programme Gender & Health at ZonMW
• http://www.womeninc.nl/nieuwsbericht/videoboodschap-edith-schippers
• http://www.zonmw.nl/uploads/tx_vipublicaties/ZonMw_170x240_GenderHealthKnowledgeAgenda_def2.pdf
Guidance for selection of evaluators with gender expertise
http://ec.europa.eu/transparency/regexpert/index.cfm?do=groupDetail.groupD
etailDoc&id=16350&no=1
AGG; For a better integration of the Gender Dimension in WP 2016-17
http://ec.europa.eu/transparency/regexpert/index.cfm?do=groupDetail.groupD
etailDoc&id=18892&no=1
Website Gendered Innovations project
http://ec.europa.eu/research/swafs/gendered-
innovations/index_en.cfm?pg=home
Report How gender analysis contributes to research
http://ec.europa.eu/research/science-
society/document_library/pdf_06/gendered_innovations.pdf
Londa Schiebinger & Ineke Klinge (2015) Gendered Innovation in Health and
Medicine. In: Gender Journal for Gender, Culture & Society: 7(7) 29-50
http://budrich-journals.de/index.php/gender/article/view/19311
Thank you for your attention
8