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    Premihe page du mannscrit de 1934 de L '/w m me M oISe el la r elig io n ma no /IM iMe .

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    Yose f Hayim Yerusha lmiLe MOIse de Freud

    J udaisme terminableet interminable

    T ra duit de l'a ng la ispa r Jacque lin e C arna ud

    Ouv ra ge tra duit a ve c le co nco ursdu C en tre N atio na l des L ettres

    Gall imard

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    L'edition originale de eet ouvrage a paru SOllS le titre F r eu d's Mo s es:Judaism Terminable and Interminable a Yale University Press. Yosef Hayim Yerushalmi, 1991 . Ed itio ns Ga llima rd , 1993 , pour l'e ditio n e n la ngue j ra nfa ise .

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    AVERTISSEMENT DE L'EDITEUR

    Le sous-titre original de l'ouvrage Juda ism Term inable andIn terminable est un echo direct a l'article de Sigmund FreudDie endliche und die unendliche Analyse paru dansI'Inte rn atio na le Z eitschriJt fur Psychoanalyse, 23 (2), 1937. Cedernier texte n'a pas fait l'objet d'une traduction fixee enfrancais : si J. Laplanche et J.-B. Pontalis y font referencedans leur V oca bula ire de la psy cha naly se (Paris, Presses Univer-sitaires de France, 1967) SOllS Ie titre Analyse finie etinfinie (voir, par exempIe, Ia note it l'article Analysedidactique , pp. 25-27), J. Altounian, R. Bourguignon,P. Cotet et A. Rauzy ont traduit l'integralite du texte sous Ietitre L'analyse avec fin et I'analyse sans fin (in SigmundFreud, Risuitats, idees, problemes, t. II, 1921-1931, Paris,Presses Universitaires de France, Bibliotheque de psychana-lyse, 1985, pp. 231-268). Pour des raisons qui apparaitront ala lecture de l'ouvrage, nous avons prefere, en accord avecl'auteur, traduire par terminable et interminable.

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    Prelude a l' a tten tion de l' 'audiieur

    Prelude et non introduction, car pour l'essentiel,eet ouvrage devra se presenter tout seul au fil des pages; auditeur et non lecteur, car les chapitres qui suiventreproduisent mot pour mot un cycle deconferences auqueljen'ai rien change, dans l'espoir qu'un echo de Iaparoleresonnera encore sous Ie texte imprime. Cependant, bien quefort tente de faire l'economie d'un apparat. critique, monsurmoi universitaire - ainsi que mes efforts souvent vainspour retrouver les sources de mes collegues _' m'ontconvaincu de parer ces conferences de guirlandes de notes,principalement destinees a ceux qui souhaiteraient preciserou approfondir tel ou tel point *. En appendice, on trouveraun certain nombre de textes, jusqu'a present inedits, qui mesemblaient devoir etre desormais accessibles au public dansl'original (allemand et hebreu). La plupart sont de Freud,l'un est de son pere ; tous sont analyses dans Ie corps del'ouvrage. Se rapportant directement aux notes, les refe-rences bibliographiques ne pretendent pas a l'exhaustivite,La plupart de mes auditeurs se contenteront peut-etre desconferences elles-mernes et se dispenseront du reste. Toutes lesnotes de I'auteur sont regroupees en fin de volume, p. 207. Les notes'en pied de page sont de l'editeur ou de la traductrice.

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    18 L e M oise de FreudToutefois, sans doute surpris de voir paraitre un livre sur

    L 'homme M oise et la relig ion monotheiste de Freud sous la plumed'un historien generalement connu comme un specialiste dujudaisme sepharade, certains voudront peut-etre savoir com-ment il a vu Ie jour. Assurement, ildoit son existence a unentrelacs de motifs inconscients dont, par definition, je n'aiqu'une tres faible idee, mais qui ant probablement unrapport avec cette donnee existentielle que j'avais autrefoisun pere et que j'ai aujourd'hui un fils. Paru deux ans avant lamort de man pere, man dernier livre, qui leur etait dedie,parlait d'une certaine transmission du passe dans laquellenous etions taus trois impliques *.Avec le recul, je peux evidemment mieux cerner cer-taines des raisons conscientes qui m'ont pousse a mepencher sur L ' homme Moi s e . Comme toute personne cultiveede rna generation, j'avais eQisodiquement In les ceuvres deFreud et me pensais (prematurement, je m'en rendscompte aujourd'hui) familier comme tout un chacun de latheorie psychanalytique, dans ses grandes lignes du mains.Toutefois, en 1981, la proposition du Dr Mortimer Ostowde participer au Research Group on the PsychoanalyticStudy of Anti-Semitism [Groupe de recherches sur l'etudepsychanalytique de I'antisemitisme] allait subitementrenouveler et renforcer la vague fascination que j'avaistoujours eprouvee pour Freud. S'etant reuni pendant uneannee environ, ce groupe compose de quinze analystesdistingues etait parvenu a la conclusion qu'il devaits'adjoindre un historien du judaisme, afin de poursuivreefficacement ses travaux. Ainsi commenca une collabora-tion qui, en neuf ans de rencontres mensuelles (le groupe

    Yosef Hayim Yerushalmi, Zakhor : Jewish History and Jewish Memory, Seattle,University of Washington Press, 1982 (trad. francaise, Zakhor. Histoire juive etmimo i te j uiv e , Paris, La Decouverte, 1984, traduit de l'anglais par Eric Vigne;nouvelle edition, Paris; Gallimard, coll. Tel, 1991). (N.d.E.)

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    Prelude 1 9vient de se dissoudre), fut pour moi une source constante destimulation intellectuelle et, comme de juste, influa sur lecours de rna pensee et l'orientation de mes recherches. Peuapres mon entree dans ce groupe, je commencai a lire etrelire Freud de maniere systematique, en anglais et enallemand. Au depart, je souhaitais approfondir rna connais-sance de la psychanalyse afin de mieux suivre les discussionsdu groupe, mais bientot, mes lectures de Freud acquirentleur propre dynamique. Tres vite, il m'apparut qu'etantdepourvu d'une formation et d'une experience analytiques,je De pouvais pas avoir grand-chose d'interessant a dire surles aspects cliniques de la theorie freudienne, mais qu'enrevanche j'etais peut-etre en mesure d'apporter une contri-bution de quelque valeur dans le domaine de la psychanalyseappliquee et dans celui de l'histoire du rnouvement psycha-nalytique, De fait, en relisant a nne trentaine d'annees dedistance L 'homme M oise et L a re lig ion monotheiste , je m'apercusque precisement rna formation d'historien et mes connais-sanees en histoire juive me permettaient d'approcher ce livreavec une perspective inaccessible a des psychanalystes au destheoriciens de la litterature. De plus, mes travaux anterieurssur la nature de la memoirejuive collective me faisaient aussiconsiderer l'ouvrage de Freud sous unjour entierement neuEn ce sens, on peut dire que ce travail sur L 'homm e M oises'inscrit dans le droit fil de certains themes deja presentsdans mon Zakhor .Parallelement, une autre circonstance, apparemment for-tuite, allait inflechir le cours de mes reflexions, En 1982, leLeo Baeck Institute, dont la vocation est d'encourager lesrecherches sur l'histoire des Juifs dans les pays de langueallemande, m'invita a donner la XXVIe L eo B aeck L ecture . Surun theme choisi par moi, l'assimilation et I'antisemitismeracial dans la peninsule Iberique et en Allemagne, je melancai done dans un exerciee de phenomenologie historique

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    20 L e M o"ise de Freudcomparee". A bien y reflechir, je crois que cette conferencemarqua aussi, de maniere symbolique, le deplacement demes interets, de l'histoire medievale des Juifs hispano-portugais a l'histoire mod erne des Juifs d'Europe centrale.Encore plus inattendue et tout aussi decisive fut monelection, quelque temps apres, ala presidencedu Leo BaeckInstitute de New York, dont la bibliothequeet les incompa-rables archives sur le judaisme allemand et autrichien offrentun environnement particulierement propice aux recherchessur Freud. Sur les murs de man bureau a l'Institut sontaccroches des tableaux et des dessins de Felix Mendelssohn-Bartholdy, d'Arnold Schoenberg, du Quartet Rose, ainsiqu'un portrait a l'huile quasiment inconnu de 'Ia jeuneBertha Pappenheim (l'Anna O. de Freud), dont la beaute aelle seule suffit a expliquer pourquoi Breuer, inquiet pour sonmariage, cessa brusquement de la soigner.Plusieurs fils s'etaient done nones, lorsque Columbia,l'universite a u j'enseigne habituellement, m'invita a donneren 1986l'uo de ses annuels L ion el T rillin g S em in ars. Apres biendes hesitations, je decidai de vaincre mes scrupules et depresenter, sous forme de conference, man travail en cours,que j'intitulai simplement : A propos de L 'homm e M oise e t deLa re lig io n mono the iste de Freud. Etant donne Ia passion bienconnue du regrette Lionel Trilling pour Freud et son rapportproblematique a sa propre identitejuive, Ie sujet me semblaitapproprie a l'occasion. Cependant, je souhaitais egalementtater le terrain et voir quel accueil serait reserve a montravail. A mon sincere soulagement, je trouvai un auditoireinteresse et receptif La chance voulut aussi qu'y assistassentdeux savants distingues, Robert Alter de Berkeley et WilliamMcGrath de Rochester, dont les critiques, sympathiques et

    * YoscfHayim Yerushalmi, L'antisernitisrne racial est-il apparu au xx' siecle rDe la lim p ie e de sa ng re espagnole au nazisme: continuites et ruptures (trad. del'anglais par Jacqueline Carnaud, Espri t , mars-avril 1993, pp. 5.-35)..

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    Prelude 21constructives, me furent d'une aide considerable. Cettecommunication, jamais publiee, contenait deja en germe toutce que je developperais par la suite. La trouvant trap longuepour une conference et trap courte pour presenter lesmateriaux que j'avais deja reunis, je savais qu'il me faudraitecrire un livre.

    A peu pres au moment ou je prenais cette decision, uneautre solution, fort seduisante, se presenta a moi : I'D niver-site Yale m'invitait a prononcer les F ra nz Ro sen zw eig L ectures.Le luxe d'une serie de cinq conferences sur Ie Moise de Freuddans un cadre aussi prestigieux me parut une propositionideale et, a vrai dire, irresistible. Malgre tout, il me fallutencore trois ans de travail flour en achever Ie texte. Dansl'intervalle, je reussis a publier, dans l'In tern atio na l Jo urn al o fPsycho-Analys i s (septembre 1989), un article, Freud on the" Historical Novel" , qui, je dois Ie signaler, contient desmateriaux sur la genese de l'ouvrage de Freud et sur saconception de la psychanalyse - est-ce un 'art OU nnescience? - que je n'ai pas repris ici.Les Ro sen zw eig L ectures furent prononcees a Yale sur uneperiode de trois semaines, en octobre et novembre1989. Ellesfurent reprises en un marathon de trois jours au MountHolyoke College et au Smith College en mars 1990, ainsi quede facon quelque peu paraphrastique en francais, lars demon seminaire annuel a l'Ecoie Pratique des Hautes Etudesen Sciences Sociales de Paris deux mois plus tard. Cesconferences forment le livre. Les reactions chaleureuses demes trois auditoires m'ont encourage a Ie publier.Naturellement, je ne nourris pas l'illusion que cettechaleur etait unanime ou que mon travail trouvera, ailleurs,Ie meme accueil. Ce livre, dontje viens d'esquisser a grandstraits la genese, est aussi vulnerable que ses homologues surle terrain aujourd'hui mine des etudes freudiennes. Je n'aipas non plus la naivete de croire que je peux couper l'herbe

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    22 Le M oise de Freudsous les pieds de mes eventuels detracteurs en anticipant icileurs objections. J'espere simplement etre critique pour ceque j'ai dit et fait, et non pour les intentions qu'on mepretera, De fait, si demodees qu'elles puissent paraitre, Iaquestion des intentions declarees d'unauteur et Ia convictionque ces intentions peuvent en grande partie etre reconsti-tuees par Ie leeteur sont l'une des cles de voflte du presentouvrage. Bien entendu, eela ne veut pas dire que les efforts del'auteur pour jeter un pont entre lui et son lecteur epuisent Iamultiplicite des lectures possibles d'un texte. Pour memoire,donc, j'indiquerai eelles de mes intentions a u Ie malentendurisque d'etre Ie plus grand, et Ie ferai de Ia facon la plussuceincte possible en les formulant negativement :

    1. Ce livre ne cherche pas a prouver que la psycbanaiyseest juive , meme si, finalement, ilaura a se demander siFreud l'a pensee telle, ce qui est une tout autre affaire.2. Ce livre ne se veut pas nne exploration de la vie ou deI'identite juive de Freud, sauf lorsque cela devient indispen-sable pour comprendre la signification de L 'homm e M oise e t la

    re l igion monotheiste.3. Mis a part l'intense attachement de Freud a sonidentite juive, et mis a part Ie rejet de toute interpretation quivoit dans L 'homme Moise une repudiation de cette identite oumeme l' expression de sentiments ambivalents a son egard, celivre ne cherche pas a mettre un point final aux questionsqu'il souleve, Au contraire, l'un de ses principaux objectifsest de rouvrir des debars generalement tenus pour forclos parles specialistes de Freud.,4. Je n'ai pas cherche a donner une analyse exhaustive duMoise 'de Freud. Nombre d'aspects, qui meriteraient uneetude a part, ne sont pas abordes,5. Ce livre ne se veut pas polemique, bien que j'aie e t eoblige de prendre directement it partie un certain nombre de

    chercheurs import ants sur des points fondamentaux qui nous

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    Prelude 23separent. N'etant pas par nature porte ala polemique.je l'aifait avec une moderation considerable et sans entrer danschaque detail des theses que je recuse. Ne pas mentionner lenom de certains specialistes de Freud dont les opinionsdifferent des miennes aurait ete rendre un mauvais service aulecteur et, pire, commettre un affront a leur egard.6. Mon propos n'est pas de nier ou de minimiser l'interetd'une exegese psychanalytique des ecrits de Freud,' nid'ailleurs d'aucun texte. Je tiens seulement a souligner quefaire fi des intentions declarees d'un auteur et se priver descontroles elementaires qu'offrent les methodes tradition-nelles de la critique historique et philologique conduisenttrop souvent a des resultats pour Ie mains hasardeux.7. Le fait qu'en me placant dans un contexte historiquejuif, je sois parvenu a une appreciation positive des inten-tions de Freud dans L 'homme M oise e t la re lig ion monothiiste nesignifie pas pour autant que je partage sa vision des Juifs oudu judaisme,

    Yosef Hay im YerushalmiC o lumb ia U n iv ersity

    4 juille t 1 990 / 11 tam m uz 5750

    Reste enfin une remarque d'ordre technique. Citer les ecrits et lacorrespondance de Freud dans les traductions anglaises actuelle-ment disponibles m'a souvent pose des problemes epineux. Ecri-vant en anglais, je n'ai eu d'autre choix que de recourir auxtraductions.de ses oeuvres canoniques par James Strachey, precise-ment parce qu'elles constituent, pour le monde anglo-saxon et au-dela, la Standard Edition , Loin de moi de vouloir minimiser ledevcuement et l'exploit de Strachey. Cependant, je ne suiscertainement pas le premier a retourner a l'original et a decouvrircombien ses traductions peuvent parfois induire en erreur. En

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    24 Le M oise de Freudoutre, pour ce qui est de L 'ho m m e M o ise e t la re lig io n m o no thiiste , ilexiste une autre traduction anglaise integrale, celle de KatherineJones, parue en 1939, en meme temps que la premiere editionallemande, et toujours disponible. Une comparaison entre les deuxm'a convaincu que si la premiere est generalement plus litterale, Iaseconde capte souvent avec plus de bonheur Ie ton et l'esprit dutexte allemand. Pesant les choix qui s'offraient a moi, j'ai engeneral resiste a la tentation de donner rna propre version, ce quin'aurait fait qu'ajouter une traduction non autorisee aux deux dejaexistantes et embrouiller encore davantage Ie lecteur. Fondre cellede K. Jones et de Strachey aurait donne naissance a un hybride.J'ai done finalement decide d'utiliser tout du long la StandardEdition, du moins lorsque les problemes de traduction ne portaientque sur des points relativement mineurs. Exceptionnellement, ilm'est arrive de modifier eelle de Strachey au bien de preferer cellede Katherine Jones. Dans chaque cas, je l'ai indique en note.Enfin, s'agissant du nom d'adoption du pharaon heretique Amen-hotep IV,' j'avoue avoir ecarte la transcription de Strachey,Akhenaten , et m'en etre obstinement tenu a celle de Freud (etde James Breasted), Ikhnaton .

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    CHAPITRE PREMIER

    L a q ua tr iem e hum i lia tio n

    .Aber wir vergessen zu leicht, class wir kein Rechthaben, die Neurose dort in den Vordergrund zu stellen,wo es sich urn eine bedeutende Leistung handelt. [Mais nous oublions trop facilement que nous n'avonspas Ie droit de mettre la nevrose au premier plan Ia ou ils'agit d'une grande realisation.]. . .

    Freud devant la Societe psychanalytiquede Vienne, Ie 12janvier 1910

    Lars d'une conversation qui dut avoir lieu vers 1908,Freud raconta a Theodor Reik l'histoire drole suivante : Le maitre d'ecole demande au jeune Itzig : "Qui etait

    MOIse? - Moise etait Ie fils d'une princesse egyptienne,repond Itzig. - Ce n'est pas vrai, dit Ie maitre, Moise etait lefils d'une Israelite. La princesse egyptienne a trouv: Ie bebedans une corbeille. " Alors Itzig de retorquer : " Ca, c'est cequ'elle dit I!"

    Cette anecdote retient notre attention pour deux raisons:l'une, parce que le petit I tzig semble manifester un talentprecoce pour ce que Paul Ricceur, parlant de la methode deFreud, a appele avec elegance une hermeneutique dusoupcon 2 " ; l'autre, car, somme toute, n'est-ce pas Freud enpersonne qui nous a appris a prendre les histoires drdles au