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MUSEERENE LALIQUE
Le musée Lalique Au cœur des Vosges
alsaciennes, sur un ancien site verrier et
non loin des usines qui portent également le nom de Lalique, ce
musée à la scénographie sobre,
élégante et didactique vous transportera sur un
siècle au cœur de l'œuvre de René Lalique : des bijoux qui initièrent sa carrière aux flacons
à parfum en passant par les arts de la table ou
les accessoires automobiles, ces pièces
exceptionnelles ont trouvé ici l'écrin qui leur
échoit
René Lalique naît en 1860 à
Aÿ dans la Marne. Il
commence son apprentissage à 16 ans chez
un joallier parisien. Après avoir suivi des
cours à Londres en
1878 à 1880, il revient à Paris où il travaille
Cartier, Boucheron et
d'autres.
Il découvre l'art japonais contemporain à travers les expositions universelles de 1867 et 1878, ce qui sera pour lui une source d'inspiration.En 1882, il devient dessinateur concepteur indépendant pour plusieurs maisons de joaillerie de Paris avant de lancer sa propre joaillerie 3 ans plus tard. Dès les années 1890, il travaille le verre pour en expérimenter les possibilités dans la bijouterie.
Il commence à exposer ses
œuvres à son nom dès 1894. Las
d'être copié, il se lance
définitivement dans une activité
verrière Les flacons de parfum, créés à la suite de
la rencontre de René Lalique avec
François Coty, marquent le
passage définitif du créateur de bijoux au verre
Il créera ainsi de nombreux objets tels que vases, coupes,
chandeliers, flacons à parfum, bouchons de radiateurs, décorations des wagons-
restaurants de l'Orient Express, décorations de la salle à manger
des premières classes du paquebot Normandie, fontaines des Champs-Élysées. Il construit aussi une usine
à Wingen-sur-Moder afin de les fabriquer en grande série, et dépose des brevets sur de nombreuses techniques de
fabrication
Lalique est reconnu comme un des concepteurs de bijoux
les plus importants de l'Art nouveau français ; en créant
des pièces innovantes pour la nouvelle boutique de Samuel Bing à Paris, Maison de l'Art
nouveau. Il commence à exposer ses œuvres à son
nom dès 1894, notamment au Salon des artistes français de
1897 et 1898. Le grand verrier Émile Gallé le
découvre à l'occasion du premier et en fait un éloge
appuyé. Son stand à l'exposition universelle de 1900 à Paris remporte un
franc succès
Tout en gardant les sources d'inspiration de l'Art nouveau, faune et flore, dont le paon, divers insectes et parfois un
bestiaire fantastique, il innove en utilisant des matériaux peu
usités pour la bijouterie à cette époque : le verre,
l'émail, le cuir, la corne, la nacre, et en préférant souvent
les pierres semi-précieuses aux pierres précieuses.
L'introduction du volume dans la bijouterie est facilitée par
ses connaissances en modelage. Il dessine ses
modèles, les faisant réaliser par une équipe de ciseleurs, sculpteurs et émailleurs qu'il
recrute avec soin.
De nombreuses femmes de la noblesse, de la
bourgeoisie et du spectacle se sont mises à
porter ses bijoux extraordinaires, telles la
marquise Arconati-Visconti, la comtesse de Béarn, la princesse de
Guermantes, Mme Waldeck-Rousseau,
Sarah Bernhardt pour laquelle il réalise en 1902
son costume de scène pour la reprise de la pièce
Théodora au Théâtre Sarah Bernhardt.
René Lalique, Épingle de chapeau - Guêpes et scabieuse (scabiosa stellata)
Lalique fut l'unique artiste moderne dont Calouste Gulbenkian devint le client et l'ami. Ce dernier acquis le fameux Pectoral à la libellule (vers 1897-1898), chef-
d'œuvre très admiré à l'Exposition universelle de 1900, qu'il prêta à la tragédienne Sarah Bernhardt. Quelques bijoux Lalique visibles au musée
Calouste Gulbenkian de Lisbonne
Il s'intéresse tôt au verre comme matière artistique et il installe dès 1890 un atelier de verrerie où il commence à expérimenter ses
possibilités, dans un premier temps dans la bijouterie. Il en effectue des
moulages et apprivoise la liaison verre-métaux. Ses premiers bijoux
comportant cette matière sont exposés en 1895.
Après avoir ouvert une boutique place Vendôme à
Paris, il commence à concevoir en 1895 des flacons de parfums en
verre, étant ainsi le premier à imaginer de
commercialiser cet emblème du luxe et du
raffinement dans un emballage tout aussi
splendide. Il le fait aussi dans le but de produire de
beaux objets en séries importantes, et donc de
rendre son art accessible à un nombre croissant de personnes. Cette même
année 1895, le musée des Arts décoratifs fait entrer
Lalique dans ses collections.
En 1898, il installe un atelier de verrerie dans la propriété de
Clairefontaine (Yvelines), lui permettant, en
particulier, de mieux maîtriser le verre
soufflé.
En 1900, Lalique triomphe à l'Exposition universelle
de Paris et en 1905 il ouvre un magasin, « place
Vendôme ». En 1910, il crée pour le parfumeur François Coty, qu'il a rencontré en 1908, le flacon pour « Ambre
antique ».En 1913, il rachète une
verrerie à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne) et dès
1914, il convertit son usine à la fabrication d'objets médicaux destinés aux
hôpitaux et aux pharmacies. En 1918, il construit une usine de
verre en Alsace à Wingen-sur-Moder.
Après la fin de la Première Guerre mondiale, les bijoux
très colorés, très fantastiques de Lalique
n'étaient plus dans l'air du temps. Le créateur le sent et décide de se reconvertir,
et dès 1920, il se tourne vers l'Art déco
Ainsi le succédané néo-classique et géométrique Art
déco remplace l'Art nouveau.
Cependant, selon Olivier Mauny, le PDG de Lalique,
ses créations vont ouvrir la voie à une industrialisation des
objets d'arts, car une des meilleures manières d'inscrire
le luxe et l'esthétisme au
quotidien est d'en faire des objets
usuels
Il va ainsi créer de nombreux objets tels que vases, coupes,
chandeliers, flacons à parfum, bouchons de
radiateurs pour la 5 CV Citroën (1925), décorations des
wagons-restaurants de l'Orient Express (1929), décorations de la salle
à manger des premières classes du paquebot Normandie (1936), fontaines des
Champs-Élysées
En 1933, la première
rétrospective est organisée au Musée des
Arts décoratifs.En 1945,
année de sa mort, son fils Marc Lalique démarre le travail du
cristal.René Lalique est enterré
dans le cimetière du
Père-Lachaise,
Paris, France