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SEMHV
Cabinet d’expertise – Bureau d’étude
Laboratoire mycologique
SEMHV
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Patrick LAURENT Expert judiciaire
AFNOR –Norm’info
11, rue Francis de Pressensé
95571 La plaine Saint Denis Cedex
e-mail : [email protected]
Concernant la norme NF P03-200 (MAI 2016)
Cette norme française concerne les agents de dégradations biologiques du bois
Je m’adresse, comme incité page 2, à la commission de normalisation, afin de faire des propositions
d’évolution de celle-ci, et souhaiterai à l’avenir pouvoir participer à sa révision.
Concerne l’annexe E (Informative) Les champignons
Annotations indicatives
Page 9 § 5 – Constat de l’état parasitaire
1 - Première note
La définition scientifique d’un CHAMPIGNON parasite :
Concernant la FONGE (ensemble des champignons), il est fait mentions de trois statuts trophiques
différents :
La symbiose = espèce mycorhizienne
La saprotrophie = espèces décomposant la matière organique d’origine animal, végétale ou fongique
La biotrophie = espèce parasite vivants au dépends d’un autre organisme vivant.
Le bois mis en œuvre dans le bâti est du bois mort. On peut donc difficilement parler de parasite. Il
s’agit en fait de champignons saprotrophes et non de champignons parasites.
Le terme d’état parasitaire me paraît donc quelque peu impropre, concernant les champignons. On
peut parler cependant, d’espèces nuisibles.
Il n’existe aucun champignon parasite dans le bâti.
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Page 13, 5ème alinéa :
« Lorsque l’appareil végétatif ou reproducteur est apparent et caractéristique, indiquer la nature du
champignon (nom vernaculaire, genre) »
Je proposerais :
« Lorsque le mycélium (appareil végétatif) ou le sporophore (organe reproducteur) est apparent et
caractéristique, indiquer le nom vernaculaire du champignon, suivi de son nom de genre et nom
d’espèce ».
A - Le terme : « la nature » ne s’applique pas ici, il s’agit du nom vernaculaire, suivi du
binôme qui comprend le nom de genre et le nom de l’espèce. (Toujours en italique : Serpula
lacrymans) Majuscule à la première lettre du Nom de Genre et lettre minuscule à la première lettre
du nom d’espèce. Il s’agit d’une convention internationale.
B – d’autre part, il est quasiment impossible de pouvoir déterminer un mycélium
macroscopiquement, sans un examen microscopique approfondi.
ANNEXE E (page 22)
E.1.1 Champignons basidiomycètes (rajouter : et ascomycètes)
E.1.2 Champignons responsable de la pourriture cubique
Par exemple (vous citez : polypores et trametoïdes) qui sont dans la grande majorité des espèces
qui produisent une pourriture fibreuse !) comme le Donkioporia, les Phellinus, Trametes versicolor
ou T. hirsuta, etc.
Ainsi il existe 5 espèces de mérules et vous citez 3 Leucogyrophana !!! ?
Les Leucogyrophana sont certes des espèces méruloïdes (c'est-à-dire ressemblant à des mérules),
mais en aucun cas des mérules qui appartiennent exclusivement au genre Serpula. (C’est un peu
comme les chats qui sont des félins, mais tous les félins ne sont pas des chats !)
Les mérules, genre Serpula, sont des espèces dimitiques, qui comporte des hyphes génératrices et
des hyphes squelettiques, avec production de syrrotes.
Alors que les Leucogyrophana, sont des espèces monomitiques, sans hyphes squelettiques, donc plus
fragiles, et produisant des rhizomorphes.
Il existe bien en revanche plusieurs espèces de mérules dans le monde, et pour en citer quelques
unes :
Serpula lacrymans (Wulfen) J. Schröt
Serpula himantioides (Fr.) P. Karst (Syn. De Serpula americana)
Serpula tignicola (Harmsen) M.P. Christ. 1960
Serpula incrassata (Berk. & M.A. Curtis) Donk 1948
Serpula similis (Berk. & Broome) Ginns 1971
Serpula crassa (Lloyd) W.B. Cooke 1957
Serpula fuscescens (Bres.) W.B. Cooke 1957
A priori, seules les deux premières sont présentes en France.
http://www.indexfungorum.org/names/NamesRecord.asp?RecordID=305932http://www.indexfungorum.org/names/NamesRecord.asp?RecordID=305936
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E.1.3 Champignons responsables de la pourriture fibreuse
On trouve à la suite des mots qui expriment les champignons de façon très (trop) hétéroclite (Rang,
classe ou de famille, voire concernant la forme du champignon) tout cela fait un peu désordre et
n’aide pas à la clarification, surtout pour une norme.
E.1.4 Champignons de pourriture molle
Mettre : Champignon responsable de la pourriture molle
Il est écrit : de nombreuses espèces de champignons peuvent occasionner…
En réalité, mis à par les Chaetomium, rare sont ceux qui provoquent ce type de pourriture !
Et plus marginalement un Deutéromycètes : Trichoderma viride et les Trichoderma spp.
(Page 23)
E.1.5.2 Les moisissures
Je suis étonné, qu’aucune ligne n’apparaisse concernant les risques pour la santé. Au moins une note
d’attention, tant pour les diagnostiqueurs qui vont être soumis au risque microbiologique de niveau
3 et 4, que pour les habitants.
E.3 Exemples…
a) Fructification (ou sporophore)
S’agissant effectivement de sporophore de champignons, il serait préférable d’indiquer :
a) Sporophore (ou fructification)
d) syrrotes
il serait souhaitable de mettre également : Rhizomorphes
(sachant que les premiers, les syrrotes sont produits par les mérules du genre Serpula, et les
rhizomorphes par les Coniophores et autres Fibroporia ou Antrodia et autres Leucogyrophana.
Il serait à mon sens également souhaitable de rappeler qu’il s’agit de :
Une mérule (du genre féminin) et non d’un mérule !
J’ai vu que les nouveautés introduites dans cette norme revue et modifiée en 2016, reprenaient en
partie les termes et annotations produites dans notre protocole de rapport que nous nommons
Rapport de l’état fongique du bâti, ce qui est plutôt encourageant.